2022/2023
Ce portfolio est une sélection de projets que j’ai pu réaliser lors de mes années d’études à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand en France, ainsi qu’au Campus Lasalle Ramon Llull Universidad à Barcelone en Espagne.
J’ai pu durant ma formation, aborder l’architecture à différentes échelles et par différents prismes programmatiques, entre logement, ERP et équipements publics dans des contextes urbains ou ruraux, aussi bien sur du neuf que sur de l’existant. J’ai eu l’occasion d’explorer plusieurs outils et modes de représentation,qu’il s’agisse d’outils numériques, de maquettes physiques ou de rendu sensible à la main.
L’expérience de mon cursus à l’ENSACF ainsi que de mon année de mobilité à Barcelone, m’a permit d’acquérir un bon nombre de connaissances liés à la conception d’espaces urbains à une échelle intermédiaire, sans pour autant négliger ni l’échelle territoriale, ni les définitions plus précises de la conception architecturale. Il s’agissait tout au long de ma formation, de proposer des
solutions cohérentes à des situations complexes pour les réformer, les réhabiliter ou les améliorer.
Lors des cours d’apports théoriques sur l’architecture, qui m’ont été dispensés tout le long de mon cursus à l’ENSACF, j’ai vu défilé un bon nombre d’édifices patrimoniaux qui ont contribué à forger mon opinion sur la nécessité de sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine architectural. Mon intérêt s’étend également à des questions d’actualité, notamment celle de la transition écologique et énergétique.
Je suis convaincue de l’importance de limiter l’impact des constructions sur notre environnement, et d’inscrire notre démarche d’architecte dans une logique d’écoefficience, afin de garantir la réduction des consommations énergétiques. À ce sujet, les techniques de réhabilitation du patrimoine étudié le long du master, m’ont permis d’avoir une idée globale sur la nécessité de pérenniser un existant aux piètres performances énergétiques.
Semestre 10 MEtaphaur Projet de fin d’étude - 2021/2022
Réhabiliter le patrimoine en Europe Reconversion du monastère de la congrégationdeMékhitaristes
Site : Vienne, Autriche
EL BASRAOUI Chaimae
Semestre 9 MEtaphaur - Projet en collaboration avec Polytech Clermont - 2021
Réhabilitation et reconversion du solarium de l’ancien hôpital de Thiers
Site Thiers, Auvergne, France
Semestre 7 et 8 - Urban planning and design - LaSalle Campus Barcelona
UneétudesurleMacro-lot
Site Reus, Catalogne, Espagne
p.04 p.18 p.32 p.40 p.46 p.52 p.58 p.66
LA CHAPELLE SUR LA ROUTE DE SANTIAGO STUDENT RESIDENCE
Semestre 8 - Project studio - LaSalle Campus Barcelona - 2020 Architecturecultueletbrique
Site :Camino de Santiago (Carrecalzada, Palencia, Espagne
Semestre 7 - Project studio - LaSalle Campus Barcelona - 2020
Densifier/dédensifier :complexité etinter-relationentreleséchelles
Site : Avenida de la Riera de Cassoles, Barcelone, Espagne
07
L’EAU source d’architecture
Semestre 6 - Territoire ruraux en projet - 2019
Réhabilitation et reconversion d’uneancienneusined’emballage
Site Communauté de communes d’Olliergues et d’Olmet, AuvergneRhône-Alpes, France
Semestre 8 - Project studioLaSalle Campus Barcelona - 2020 e «lieu» comme prémisse à la configurationarchitecturale
Site MURA, Catalogne, région de Bages, province de Barcelone, Espagne
08
Mémoire : LE MUR DES SARRAZINS
Etudedel’intégrationd’unvestige gallo-romainduIIèmesiècledans letissuurbainClermontois
Soutenu le 27 Janvier 2022
01 IACOBUS+ Articulation(s) 02 ConstruiracierHabiter la cime 04 NATURE SCHOOLS 05 LA CHAPELLE SUR LA ROUTE DE SANTIAGO 06 STUDENT RESIDENCE 08 LE MUR DES SARRAZINS L’EAU source d’architecture 07 03 MIXITÉS ET FORMES URBAINES À propos de moi Sommaire 01 02 03 04 05 06
IACOBUS+ Articulation(s) Construiracier - Habiter la cime MIXITÉS ET FORMES URBAINES NATURE SCHOOLS
IACOBUS+ Articulation(s) - Semestre 10 MEtaphaur
Projet de fin d’étude - 2021/2022
Site : Vienne, Autriche
Le monastère des mékitharistes se trouve au sein du 7ème arr. Neubau (ville nouvelle) qui se trouve à la limite de la Ringstrass. Il est pris d’un côté par un tissu dense et assez régulier où on retrouve une majorité de logements et de commerces, et de l’autre côté, par un quartier baroque aux architectures monumentales. Il constitue une sorte de rotule urbaine où viennent se confronter des échelles différentes.
Vienne possédant une mobilité assez dense, le site de projet se trouve ainsi encerclé dans un réseau interconnecté.
Les espaces verts, cruciaux dans les villes d’aujourd’hui, constituent non seulement enjeu environnemental, mais sont aussi synonymes de poumon de la ville. En regardant le plan de la ville de Vienne, on peut constater que de nombreux grands espaces verts s’articulent sur la ceinture correspondant à l’emplacement des anciens remparts du centre-ville.
Axonométrieéclatée-lemonastère,unerotuleurbaine
Vienne est située dans une plaine, au milieu de plusieurs collines. La ville a donc pour limites les hauteurs boisées, qui l’entourent. Ces espaces ont permis auparavant des zones de protections contre les invasions extérieures.
Le Danube, élément important et fondateur de la ville, la traverse et l’entoure. Il est constitué d’un vaste réseau de bras, qui forment des îles très agréables, et de marécages.
Avec l’amendement à la préservation de la vieille ville adopté en 1972, la ville de Vienne a défini des zones de protection indépendamment de la protection des monuments afin de protéger les ensembles architecturaux emblématiques, de la démolition ou de la restructuration propre aux orientations du développement urbain. Pour cette zone de protection au sein de laquelle figure le monastère, le plan d’aménagement de la ville inclut les prescriptions nécessaires à l’accompagnement de travaux architecturaux ou urbains, tel que des consignes relatives à la conception des espaces publics (mobiliers urbains, disposition des axes de circulation...).
01
IACOBUS+ Articulation(s)S10PFE 2022 04 05 NEUBAU INNERSTADT JOSEFSTADT 2 3 4 5 6 1- Palais de Justice 2- Volkstheater 3- Museumquartier 4- Musée d’histoire naturelle de Vienne 5- Parlement 6- Musée d’ethnologie / Kunsthistorisches Museum Palais de la Hofbourg 7- Schmetterlinghaus 8- Ecole Espagnole d’équitation 7 8 1- Weghuberpark 2- Jardin du palais Auersperg 3- Bettina-Huber park 4- Grete-Rehor park 5- Volksgarten 6- Burggarten 7- Maria-Theresien platz 8- Heldenplatz 2 3 4 5 6 7 8 1 9 8 6 5 4 12 15 16 17 18 21 19 2 22 3 11 10 13 14 23 1 Les arrondissement 5,6,7,8 sont essentiellements commerçants: peu de monuments, très peu de jardins publics, mais partout une animation intense e bruyante de piétons e de transports publics. Le dessin des artères est assez régulier et les rues épousent a forme des versants. Les grandes avenues larges e bordées de grands immeubles avec commerces au rdc, appellées les Strassen convergent vers e Ring e sont recoupées géométriquement par
enveloppe externe
des rues parallèles appellées " Gussen " qui sont à contrario plus étroites et plus calmes. Le premier arrondissement peut être divisé en trois parties qui, chacune, portent a marque d'une époque et d'une fonction différentes e noyau médiéval; des quartiers « baroques » et enfin l'enveloppe externe du Ring. Cependant, le centre de gravité démographique ne coïncide pas avec e centre historique e administratif. En effet, a population s'est concentrée à mi-chemin entre le palais impérial de la Hofbourg e la résidence de Schônbrunn (representés par un carré noir sur a carte ci-dessous). on doit tenir pour déterminante a ligne méridienne du Gurtel (trait coupé), ce boulevard de ceinture concentrique au Ring et qui, comme lui, occupe l'emplace-
ment d'anciens remparts (Le rempart du Gûrteil fut construit en 1706 et démoli à a fin du xix* siècle). e Gurtel est le grand axe des quartiers viennois les plus peuplés. Site de projet Emprise du tissu étudiée Ceinture du Gurtel Ringstrass
du Ring
7arr.
GARES 1arr- palais impérial de la Hofbourg et 13arr- la résidence de Schônbrunn
quartiers « baroques » noyau médiéval Strassen Gussen
23
Lothringerstraße 2022
Schubertring
1 7arr.
Réhabiliter le patrimoine en Europe
ReconversiondumonastèredelacongrégationdeMékhitaristes
Plandelocalisationdes1eret7èmearr.deVienne
L’îlot se compose de plusieurs éléments à fort caractère patrimonial ou revêtant d’une dimension symbolique ou affective. Nous retrouvons en premier lieu l’église Maria Shutz qui constitue une composante incontestable de l’ensemble arménien. Le monastère des mékhitaristes accolé à l’ancienne imprimerie qui accueille notre intervention, a retenu notre attention de par l’élégante sobriété de sa façade. Cette dernière répond au style Biedermeier, fondé et affirmé par Joseph Kornhäusel. Cette écriture architecturale d’inspiration néoclassique se traduit par une symétrie de l’élévation ainsi qu’une esthétique épurée et élégante. L’intervention devait conserver au maximum une lecture claire de cet élément d’intérêt majeur, puisqu’il est le témoin matériel d’un style assez répandu du 19ème siècle à Vienne qui a contribué à façonner les perspectives du paysage urbain de la ville.
Nous pénétrons par la suite à l’intérieur où nous retrouvons le jardin de la cour du monastère qui est un élément majeur de la composition, puisqu’il met en scène des éléments symboliques de la culture arménienne qu’il est nécessaire de préserver, et qui constituent un ensemble indissociable; tel que la stèle commémorative du centenaire du génocide arménien, et L’Ermitage édifié en briques peintes. L’édifice dans son développement intérieur dispose de nombreux éléments qui au sens de l’architecte possèdent des potentialités architecturales susceptibles d’offrir des espaces hautement qualitatifs. Le R-1 ainsi que le rez-de-chaussée présentaient des volumes intéressants, notamment grâce aux voûtes qui accentuent la perception d’un espace allongé ouvert et spacieux. Le plafond voûté apparaissait comme une toile vierge inachevée
que nous avons souhaité revaloriser. Ici, la modernité de l’intervention s’inscrit dans la conservation d’une lecture ininterrompue des voûtes, ainsi que les ambiances générées par la lumière et la matérialité. L’édifice offre un rythme d’ouverture intéressant au niveau des R1,R2 et R3. De ce fait, retirer les cloisons existantes permet d’avoir des espaces lumineux et appropriés à l’aménagement notamment de bureaux en openspace.
Les double-fenêtres sont un dispositif acoustique que l’on retrouve dans plusieurs édifices viennois. Elles confèrent à l’architecture une identité propre, elles sont donc d’intérêt majeur. Aussi nous proposons de réinvestir ces recoins grâce à des rangements/assises selon le besoin afin d’en faire de petits espaces de vie.
L’escalier hélicoïdale en acier qui permet d’accéder du RDC au R+2 est un élément remarquable du monastère et fait l’objet d’une protection. À ce titre, sa conservation est sans équivoque et sa mise en valeur appréciée. Certaines matérialités sont également intéressantes notamment, au R+2 où l’on retrouve un parquet à bâtons rompus
Enfin, la charpente aux assemblages typiquement autrichiens est un élément remarquable du monastère qu’il est nécessaire de mettre en avant.
Le terme reconversion est majoritairement utilisé afin de désigner chez l’homme, un «changement d’activité, de profession, supposant une formation différente et une adaptation à ces changements» Cela s’applique également à l’architecture, puisqu’elle désigne l’adaptation d’un édifice à un nouveau programme. La question de la reconversion se pose lorsque la fonction originale de l’architecture devient révolue, et marque une rupture dans sa continuité. La reconversion de l’ancien monastère constitue une approche justifiée à bien des égards, puisqu’en plus d’insuffler une nouvelle vie à l’édifice, de conserver sa mémoire, et d’assurer sa transmission et sa permanence dans le temps futur, elle permet également une économie de moyens, de matériaux, et de terrains. De plus, les reconversions sont privilégiées au sein d’édifices dont la présence, est plus ou moins marquée dans le paysage urbain. Le monastère serait donc maintenu comme un repère, et persisterait
06 07 IACOBUS+ Articulation(s)S10PFE 2022
L’une des premières étapes du processus de conception architectural est de permettre à notre édifice public de garantir d’un fonctionnement indépendant quand l’édifice privé (le monastère des mékitharistes et son musée) fermera ses portes à des heures différentes. Ainsi l’accès au musée se fait par la rue des mékhitaristes : Le visiteur arrive dans le vestibule où il peut récupérer son ticket et accéder en premier lieu à la salle de consultation située au R+2, pour ensuite poursuivre le parcours jusqu’au musée puis et les combles aménagés. L’accès aux bureaux et à la salle de séminaire se fait quant à lui par le parc. La création d’une circulation verticale extériorisée dans le pignon Est permet donc, en plus de la revalorisation de ce dernier, de hiérarchiser les accès aux différents programmes. Cette première extension fait office de rotule, puisqu’elle permet de relier l’aile nord dans le jardin privé des mékhitaristes à la cafétéria situé dans le parc, recréant ainsi une volumétrie quadrilatérale fermée qui offre des vues sur la cour intérieure à la manière d’un cloître.
de 110p ainsi que
du
Les niveaux du RDC, R1 et R2 avec une
de 150
accueillent en plus de bureaux en openspace des bureaux fermés, des salles de réunions, un espace de repos, un espace de reprographie, ainsi que les commodités et autres espaces de stockage. Comme cité précédemment, le musée au R+3 avec des combles aménagés peut accueillir jusqu’à 128 personnes. En ce qui concerne les extensions, la galerie du musée a une superficie de 72m2 tandis que La cafétéria situé dans le parc est d’une surface totale de 200m2.
Axonométrieprogrammatique
R-1 RDC R+1 R+2 R+3 Combles Extension Espace multimédia 41.75m2 Exposition peinture 1 30.36m2 Exposition peinture 2 40.71m2 Exposition peinture 3 35.58m2 Espace de détente 21.95m2 Salle de consultation 52.83m2 Sanitaires 12.31m2 Circulation verticale existante 8m2 Circulation verticale rajoutée 7m2 Total 250.49m2 Exposition de livres 46.79m2 Boutique et acceuil musée existant 50.85m2 Total 97.64m2 Extension Circulation verticale 40.47m2 Mezzanine 81.90m2 Total 122.37m2 Extension Circulation verticale 26m2 Circulation verticale 40.47m2 Caféteria 158.36m2 Espace préparation 30.63m2 Stockage 6.24m2 Local technique 2m2 Sanitaires 3.84m2 Total 242m2 Salle de seminaire 123.46 m2 Vestibule seminaire 18.24m2 Archives du musée 59.83m2 Sanitaire homme 12.29 m2 Sanitaire femme 12.29 m2 Circulation verticale rajoutée m2 Circulation verticale existante 8m2 Local technique 4.35m2 Total 245.48m2 Vestibule du musée 40.23m2 Vestibule des bureaux 20.24m2 Bureaux openspace 135.41m2 Sanitaires 7.70m2 Circulation verticale existante 8m2 Circulation verticale rajoutée 7m2 Stockage 4.87m2 Local technique 2.20m2 Total 225.65m2 Hall d’entrée 14.46m2 Bureaux openspace 151.34m2 Salle de réunion 46.47m2 Sanitaires 8.15m2 Circulation verticale existante 8m2 Circulation verticale rajoutée 7m2 Local technique 2m2 Total 237.42m2 Extension Circulation verticale 26m2 Hall d’entrée 14.46m2 Bureau 1 8.57m2 Bureau 2 8.39m2 Bureau 3 8.57m2 Bureau 4 13.25m2 Espace reprographie 6.39m2 Coffee corner 12.76 m2 Stockage 7.82m2 Salle de consultation 58.95m2 Circulation verticale existante 8m2 Circulation verticale rajoutée 7m2 Local technique 2m2 Total 156.16m2 Extension Circulation verticale 26m2 Galerie du musée 72.59m2 Total 101.59m2 08 09 IACOBUS+ Articulation(s)S10PFE 2022
R-1
une salle
capacité
Extension:galeriedumuséedesMékhitaristes
Le
accueille
de séminaire d’une
les archives
musée.
capacité
employés,
Généralement, le besoin de la végétation comme démarcation entre l’édifice et l’espace public ou, comme accompagnement de l’architecture reste prégnant. Considérant que tout projet se doit de s’imprégner des qualités intrinsèques de son contexte proche et lointain, le changement au niveau du traitement de la séquence d’entrée ainsi que du fonctionnement général de la cafétéria vont dans ce sens. Ici, Le weghuber park cherche à s’étendre dans le projet, avec la création d’un patio au sein de la cafétéria, lui-même à proximité d’une terrasse créant ainsi une ambiguïté entre l’intérieur et l’extérieur. De plus, la transparence de la façade contribue à appuyer cette idée de générer des espaces poreux où les limites ne sont pas explicites. L’ilot centrale
qui abrite les espaces fonctionnels et autres utilités, a été remanié de sorte à non seulement libérer une salle aux proportions plus adéquates au rdc, mais également de mettre en place un espace de type coffee corner pensé en alcôves, et qui se développe en demi-niveau autour du patio. Un principe des 13 portiques en acier comme système structurel qui crée l’enveloppe de la cafétéria est mis en place, puisqu’au regard du patrimoine cela permet d’inclure le mur des capucins dans l’architecture de la cafétéria tout en ayant une mise à distance ayant pour but d’éviter de nuire aux fondations de cet héritage. Un exemple de portique se compose de deux poteaux à profil creux circulaire, auxquels sont fixées dans un premier temps, au moyen d’un couvre joint et d’un gousset
traversant, une poutre centrale de type HEA alvéolaire pour permettre le passage des fluides et des gaines techniques, et dans un second temps, nous retrouvons de par et d’autres en port à faux, deux poutres HEA au découpage fuselé, pour une esthétique plus aérienne. La structure de la mezzanine qui accueille la deuxième salle de restauration en lien au R1, est constituée d’un plancher collaborant où l’on retrouve des poutres HEA encastrées dans le mur des capucins, et reposant au moyen d’équerres de fixation, sur des sablière ancrée dans la brique. Ces poutres viennent se prolonger et se fixer au poteaux circulaire, tandis que la mezzanine, elle, s’arrête au bord de l’îlot. Les portiques de la cafétéria viennent par la suite se prolonger à l’extérieur, et prennent cette fois la forme d’une pergola pour marquer
un seuil d’entrée d’une hauteur conséquente, où on retrouve un parallélisme avec le patio avec l’idée d’une végétation qui se développe à l’intérieur d’une structure pour presque devenir des objets d’exposition. Ce seuil franchi, nous pénétrons à l’intérieur de la tour de circulation verticale. La conception de l’architecture de la rotule fonde son esthétique entre autre sur l’expressivité des éléments constructifs Nous avons donc un positionnement des poutres en acier à l’extérieur de la façade qui permet d’avoir une lecture claire des niveaux mais qui remplit également à un rôle structurelle, puisque la pergola qui vient marquer le seuil de l’extension vient se fixer à la poutre du R2 afin d’éviter d’avoir des éléments verticaux qui descende contre la façade.
11 IACOBUS+ Articulation(s)S10PFE 2022
Coupeperspectivedelacafétéria
3
Détails du lien au mur
A - Vitrage reposant sur le mur
- Rebord de la fenêtre
- Isolant en dessous du rebord
- Etanchéité
B - Traitement du mur
- Isolation
- Plaque de plâtre
- Tenture murale effet brique (revêtement mural d’absorption acoustique)
4 Détails du plancher de la mezzanine:
- Béton ciré
- Chape
- Isolation
- Plancher collaborant ( tôle ondulée et béton 20cm)
- Suspente et faux-plafond
- Encastrement d’un profil HEA 300 dans le mur des capucins. La poutre repose sur une sablière ancrée dans la brique au moyen d’une équerre de fixation
1 Détails Toiture
- Toiture en zinc à joint debout - Chevron - Etanchéité
- Isolation
- Bac acier reposant sur les poutres alvéolaires, et auquel est suspendu le faux plafond de la cafétéria
5 Détails du sol:
- Béton ciré
- Chape
- Isolation
- Dalle de béton 22 cm
- Couche de sable - Hérisson - Terre
2 Détails structure
- Poteau profil creux circulaire 26.9x2.6
- Poutre HEA 300x8 fixé au poteau circulaire
- Raidisseur et plats soudés - Boulons haute résistance
- Poutre HEA 400 alvéolaire 220mm fixé au poteau circulaire à l’aide d’un couvre joint et d’un gousset traversant
Malgré l’extériorisation de la structure en façades, on ne perd pas la lecture de la verticalité de la rotule grâce au revêtement en zinc à joint debout (que l’on retrouve également dans la cafétéria) qui crée un jeu d’ombres intéressant. En somme, en dialogue avec la brique dominante de l’existant, l’acier et le verre viennent signifier une intervention contemporaine. L’usage du bois, au niveau des menuiseries de la rotule, est cependant un rappel à l’un des principaux matériaux structurels du monastère, à savoir les troncs de bois coupés en demi-cercle constituant certains planchers, ainsi que la charpente bien entendu. Le sol est en béton imprimé effet bois, une matérialité qui vient appuyer le parti pris de cette extension, à savoir l’idée de l’entre-deux. La rotule est en ce sens, une passerelle entre le passé et le présent, l’ancien et le nouveau, elle est cette articulation qui
permet de réunir deux entités tout en conservant l’indépendance du fonctionnement de chacune. notamment pour faciliter l’adaptabilité des architectures à de possibles changements programmatiques dans le futur. La question de la reconversion et de l’adaptation de l’ancienne imprimerie à une nouvelle programmation a impliqué l’obligation de mettre de l’édifice aux normes de confort,de sécurité et d’accessibilité. Mais toutes ces questions loin de constituer un frein, vont de parallèle avec l’enjeu patrimonial majeur qui était d’insuffler une nouvelle vie à l’édifice, de conserver sa mémoire, et d’assurer sa transmission et sa permanence dans le temps futur. Grâce à l’extension, Le monastère pourrait être considéré désormais comme un repère urbain à la frontière du centre historique de Vienne et serait un exemple de l’architecture reconvertie génératrice de lien entre la mémoire de la ville d’hier et celle d’aujourd’hui.
6 Détails des fondations:
- Tige d’ancrage et bêche - Platine d’ancrage soudée 36x36x5
- Boulon d’ancrage en acier M16
- Platine d’about soudée an poteau circulaire - Massif en béton
12 13 IACOBUS+ Articulation(s)S10PFE 2022
Coupededétailszoomsurportique
Perspectivecafétériavuedepuislebar
La rotule empruntée, l’accès aux niveaux des bureaux se fait par une ouverture créée dans le pignon est, dont l’habillage en bois permet de marquer le franchissement et le passage vers l’existant. Les étages de bureaux se développent le long d’un axe longitudinal, avec pour principe une gradation progressive de l’intimité et de la démarcation des espaces. Nous arrivons donc en premier lieu à un vestibule d’entrée qui fait office d’espace tampon avant d’accéder à un large espace en longueur qui m’a semblé approprié à une organisation en openspace. Et pour cause, j’ai pu noter à travers mes recherches que la plupart des entreprises après avoir longtemps privilégié une structure hiérarchique des espaces, privilégient désormais une organisation horizontale où tous les employés sont traités sur un pied d’égalité et où la
plupart du travail est effectué en équipe. Ces changements dans l’évolution des modes de fonctionnement se reflètent donc dans la conception intérieure. Nous retrouvons ainsi d’un côté, des postes de bureaux fixes pour 4 personnes délimités par un mobilier bas et bénéficiant d’espaces de rangement créés au niveaux des allèges de fenêtre pour optimiser l’espace au possible, et de l’autre côté, des espaces collaboratifs prenant place dans des structure en bois. On retrouve enfin au bout du parcours, pour le rdc un îlot regroupant à la fois un espace de détente également conçu dans une structure bois ainsi que des commodités. Et pour le r1, une salle de réunion et un bureau fermé qui donnent sur la rue des mekhitaristes. Les composantes de la partie en open space, sont conçues dans l’esprit de boîtes flottantes, Coupetransversaledesniveauxdebureaux
que l’on viendrait insérer dans le volume de l’existant afin de notamment au rdc conserver l’ambiance et la lecture ininterrompue des voûtes.
Les bureaux sont un lieu bruyant, salissant et où il y a un fort passage. Il est donc important que le revêtement de sol puisse résister à tout cela et offrir une bonne endurance ainsi qu’une absorption du bruit élevée. C’est pour celà qu’on retrouve un film anti bruit sous le parquet en chêne, des dalles de moquette de forme hexagonale pour les espaces collaboratif et l’espace de détente (pour une touche contemporaine et qui permet également de marquer la différenciation des espaces).
On retrouve également au milieu des postes de bureaux fixes un écran de séparation acoustique, et pour les espaces collaboratifs, des panneaux acoustiques perforés en bois qui servent également de support d’affichage.
Enfin, les deux rangés de LUMINAIRES suspendu sont placés au centre des lieux de travail de sorte à ne pas provoquer d’éblouissement direct sur les surfaces réfléchissantes.
1 - Postes de bureaux fixes
2 - Espace collaboratif
3 - Salle de réunion
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Etant donnée le fait que la tour de circulation verticale. soit relié au R1 et qu’elle vient s’aligner à la galerie du musée qui ressort d’environ 3m de la façade de l’aile nord, j’ai fait le choix dans un premier temps d’araser le mur des capucins en conservant la partie basse, et dans un second temps de mettre en place le glissement d’une structure poteaux poutre en acier. Ce procédé génère un interstice que je viens vitrée sur toute la longueur de l’édifice, et qui laisse supposer au premier abord une mise à distance de l’existant alors que la réalité est tout autre.
1 Détails mur
- finition
- Pare-vapeur
- Panneau sandwich (isolation)
- Rail d’ossature
- Armature métallique : tube galvanisé - Pare-Pluie
- Revêtement en zinc à joint debout (Plaques de 50cm de largeur et 8mm d’épaisseur) teinte brune
2 Détails plancher
- Profils Upn 400 reliés par joint néoprène et connecteurs
- Film de protection
- Sol en béton imitation bois
- Chape (mortier 6mm)
- Plancher collaborant ( Encastrement d’un profil HEA 200 dans le mur existant. La poutre repose sur une sablière ancrée dans la brique au moyen d’une une équerre de fixation)
- suspente faux-plafond
- Isolation accoustique 7mm
3 Détails sous-sol
- Mur de soutenement en parpaing
- Drainage d’étanchéité en pvc - Sol en béton imitation bois
- Chape
- Isolation
- Dalle de béton 20cm
- Film d’étanchéité
- Semelle en béton armé
- Béton de propreté
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3ème prix Construiracier
Réhabilitationetreconversiondusolariumdel’ancienhôpitaldeThiers
Site : Thiers, Auvergne, France
Thiers, sous-préfecture du département du Puy-deDôme, est située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Clermont-Ferrand. Elle se trouve à la jonction entre la plaine de la Limagne et les contreforts du massif du Forez.
Elle constitue une ville « charnière » au sein de la nouvelle Région Auvergne-Rhône Alpes. Elle s’est développée sur un site complexe, varié et contrasté et se compose d’entités très distinctes : Une ville basse en plaine étalé le long de la rivière Durolle en suivant les accès de desserte routière et économique,
une ville ancienne en secteur sauvegardé sur un éperon rocheux, et une ville haute dans le secteur de la gare, caractérisée par d’importants équipements publics.
Pour amener une population nouvelle dans une ville, développer l’enseignement supérieur semble être une idée pertinente. Cela permet d’amener des personnes jeunes, dynamiques, qui relancent partiellement l’économie du territoire au niveau de l’immobilier, de la restauration ou des loisirs (logements locatifs, bars, restaurants, clubs de sport, etc.
Carteéchelleterritoriale-localisationdelavilledeThiers
ÉTUDES SUPÉRIEURES DESIGN PÔLE RECHERCHE COUTELLERIE
Créer une école supérieure pour amener une population jeune à Thiers et relancer le logement.
Insérer une école de design, rare dans la région, dans le paysage thiernois.
En liant plusieurs projets à divers lieux de la ville, créer un pôle de recherche autour du design et de l’étude des matériaux de conception.
Créer un partenariat avec la coutellerie pour mettre des savoirs-faire locaux en avant.
19 02 CONSTRUIRACIER Habiter la cimeS92021
Plus l’enseignement proposé est rare, plus la probabilité que le programme fonctionne est forte. En effet, les étudiants ne viendraient pas à Thiers pour la ville, du moins pas au début, mais bien pour les études proposées. Dans plusieurs villes en déclin, l’installation d’écoles de design a permis d’insuffler un nouveau souffle à la commune (La Souterraine, Saint-Etienne, Nevers, etc.).
Ce programme se justifie d’autant plus avec le passé industriel de Thiers et ses savoir-faire, liés à l’artisanat et notamment à la coutellerie. En effet, étudiants et artisans pourraient travailler ensemble autour de connaissances emblématiques de la ville et ainsi trouver des idées innovantes sur des thèmes ou des objets
1. Architecture
Réinvestirlesitedel’anciensolarium
Adapter le patrimoine construit thiernnois afin de répondre à de nouveaux besoins en terme de programmation et révéler ainsi les richesses architecturales de la capitale de la coutellerie.
2. Espace public
Jardinssuspendusetaménagementpaysager
Revaloriser les espaces publics en composant avec les ressources topographiques et paysagères (failles,cadrage...) existantes afin de créer des aménités.
3. Economie et culture
Ecolededesign
Redynamiser la ville à travers la mise en place de programmes complémentaires ou dans la continuité des objectifs de revitalisation. Créer de nouvelles opportunités (étude, travail, recherche...) afin d’inciter l’arrivée de nouveaux habitants
communs. Insérer une école design, rare dans la région, dans le paysage thiernois, offrira la possibilité de créer un pôle de recherche autour du design et de l’étude des matériaux de conception et de mettre en place un un partenariat avec la coutellerie pour mettre des savoir-faire locaux en avant. Le bâtiment, caché du regard à par l’ancien l’hôpital, est un exemple particulièrement unique de l’architecture moderne à Thiers. Construit entre 1933 et 1935, à l’est de l’hôpital, il offre une vue exceptionnelle sur la Durolle et la vallée des usines. Investir cet édifice permettrait de mettre en avant cette architecture remarquable, tombant aujourd’hui en ruine et investi par la végétation.
G6 Salle d’exposition,café et crèche autour d’un espace public G7 Centre de recherche-matériaux/savoir-faire design et patrimoine
G5 Niveau des Remparts sous l’eglise travail des transversalités urbaines, avec principalement de l’aménagement public, et un programme annexe de café
G4 Pôle d’expérimentation de l’acier + passerelle
Pont médiévaux
Monuments historiques protégés
Solarium site de projet
Hydrographie. Durolle et affluents
Potentiel zone universitaire / recherche
Illumination la nuit du patrimoine industrielle Thiernois
Principaux axes de voirie
Parcours touristique
Axe d’insertion des projets Construiracier
Salle d’exposition,café et crèche autour d’un espace public G7 Centre de recherche-matériaux/savoir-faire design et patrimoine G5 Niveau des Remparts sous l'eglise : travail des transversalités urbaines, avec principalement de l'aménagement public, et un programme annexe de café G4 Pôle d'expérimentation de l'acier + passerelle
1/2500 60 40 0 80 100 (m ) 20
Pont médiévaux Monuments historiques protégés Maison Conchette 2 Immeuble Bourg 3 Maison du Bourg 4 Maison des sept péchés capitaux 5 Château du Pirou 6 Maison de Lauzun 7 Maison de la Coutellerie 8 Maison Coutellerie 9 Maison d’angle à pans de bois 10 Maison de l’Homme des Bois 11 Eglise Saint-Genès 12 Chapelle de la Clôtra 13 Maison des Consuls 14 Eglise Saint-Jean Principaux axes de voirie Hydrographie. Durolle et affluents Potentiel zone universitaire / recherche Illumination la nuit du patrimoine industrielle Thiernois Solarium site de projet Parcours touristique 9 10 6 7 8 11 12 14 1 2 3 4 5
G7 G4 G2 G5 G6
40 0 80 100 (m 20
CREUX DE L’ENFER
G6
1/2500 60
Pont St-Jean
Pont de Seychal VIDALIE CENTRE HISTORIQUE VALLEE DES USINES : réminiscence d’un passé industrielle à l’origine du développement de la ville. Patrimoine architectural d’intérêt
DNMADE 1 1 salle DNMADE 2 1 salle DNMADE 3 1 salle Parcours Matériau Parcours Objet DNMADE 1 1 salle DNMADE 2 1 salle DNMADE 3 1 salle DSAA 1ère année 2 mentions
DSAA
2 mentions
Grade Master Grade Licence
1
40
2 DNMADE ET 1 DSAA
20 21 CONSTRUIRACIER Habiter la cimeS92021
Matériau/Objet 1 salle
2e année
Matériau/Objet 1 salle
= 8 salles de classe minimum
salle d’expérimentation plastique
m2 pour 15 étudiants 60m2 pour 20 étudiants
DNMADE diplôme national métiers d’art et design valant grade licence DSAA D diplôme supérieur d’arts appliqués design (master I)
Liens à l’existant
Liens entre les extensions
Travailler les horizontales
La rue des murailles étant en pente, le bâtiment bénéficie de plusieurs accès. L’accès principal semble cependant s’effectuer par la cage d’escalier du R+2, reliant le bâtiment à l’ancien hôpital. Les accès depuis la rue des murailles auraient donc été davantage utilisés par le personnel soignant. Le bâtiment étant construit dans le but de donner un maximum de lumière dans les chambres des résidents, toutes les pièces de vie et de soins se situent à l’est, tandis que les circulations sont à l’ouest, contre une façade peu ouverte sur l’extérieur. Cette
configuration permet d’ouvrir largement la façade Est sur le jardin de l’hôpital et d’avoir une vue dégagée sur la vallée des usines et la Vidalie. Le bâtiment, à l’abandon depuis un certain nombre d’années, a subi les affres du temps. Son aspect intérieur est donc délabré, mais il ne semble pas que la structure en ellemême soit endommagée. Nous émettons donc l’hypothèse qu’il n’est pas nécessaire d’agir directement sur le bâtiment pour le renforcer, et que sa restructuration est possible en l’état.
Création d’un porche d’entrée du solarium faisant office de seuil et facilitant l’accès aux jardins depuis le pôle Univeritaire (Ecole de design/Centre de recherche)
DNMADE matériaux DNMADE matériaux
Cafétéria DSAA Atelier
Coeur d’école/ Salle de travai Salle d’exposition Salle informatique Adminitration
22 23 CONSTRUIRACIER Habiter la cimeS92021
Le but de cette implantation est d’aménager des vues sur des lieux emblématiques de Thiers au nord et au sud du site qui étaient impossibles à voir depuis le Solarium. Dans la volumétrie, la tour fait écho au bloc existant qui émerge du solarium, et vient abriter la circulation verticale au nord. L’avancée dans la pente permet de donner une nouvelle visibilité à des lieux bien connus des thiernois comme l’église Saint-Jean du Passet ou la Vallée des usines. La surélévation quant à elle, permet
de continuer la vue sur la Durolle et de renforcer la liaison avec l’hôpital. La mise en distance de l’extension perpendiculaire au solarium permet de scénariser l’entrée grâce à une brèche qui fait office de porche d’entrée et qui s’inscrit dans un projet urbain plus large qui préconise la création de cadrage et d’ouvertures sur le paysage. Cette brèche donne accès à la fois à une esplanade mais aussi à un escalier qui permet de descendre aux jardins.
l’extension abrite principalement les salles de classes, les ateliers et la cafétéria. L’organisation spatiale au niveau de l’existant a été conservée : les différentes pièces sont desservies par un unique couloir orienté rue des murailles. Une nouvelle circulation verticale a été ajoutée au milieu du solarium afin de faciliter la desserte des étages et par souci de réglementation. La réflexion pour le système structural de l’extension s’est fait autour de l’idée d’apporter un maximum de lumière aux
pièces, avec un aspect organique mais sans devenir une caricature. Nous nous sommes inspirés du Teatro Officina, un projet de Lina Bo Bardi en l’appliquant à des volumes et une utilisation tout à fait différente. Nous avons donc choisis une structure acier avec des poteaux circulaires, qui “traversent” chaque étage jusqu’à porter la toiture. Les dalles auront la particularité d’être composées par un système poteaux-poutres irréguliers, du à l’espacement lui-même irrégulier des poteaux.
25 CONSTRUIRACIER Habiter la cimeS92021
Une cage en acier est installée à l’intérieur du bloc existant afin de soutenir les nouveaux escaliers créés. Partant du principe que nous ne connaissons pas l’état sanitaire du lieu, nous préférons ne pas solliciter l’existant d’un point de vue structurel. De même, d’un point de vue architectural, nous essayons d’avoir des interventions minimes sur le solarium initial. Les marches sont solidarisées entre elles par deux limons métalliques. Pour donner une impression de légèreté et renforcer le respect vis-à-vis du lieu, l’escalier est suspendu grâce à un tirant métallique de manière à ne
pas toucher le sol. Grâce à cette simple transformation d’un escalier courant, on obtient un élément architectural cohérent par rapport aux concepts architecturaux et structurels mis en place dans ce projet.
La dalle collaborante de l’extension se prolonge à l’extérieur pour venir relier le bâtiment neuf au bâtiment ancien. Toujours en prenant en compte notre manque d’information vis-à-vis de la solidité du bâtiment existant, nous choisissons de ne pas venir contre ce dernier mais de laisser un infime espace entre la passerelle et le pignon. La dalle vient principalement en port-à-faux,
cependant pour consolider la structure, des tirants métalliques viennent maintenir la passerelle par triangulation à la manière d’un pont suspendu. Le garde-corps propose une main courante particulière permettant de poser des petites choses sur cette dernière : tasse de café, téléphone, etc. Ainsi, un espace de passage peut se transformer en espace de pause avec vue sur le paysage. La structure en surélévation repose sur le bâtiment. Après analyse du bâtiment, et sachant que les épaisseurs de murs sont comprises entre 40 et 50cm et qu’il s’agit d’un bâtiment des années
30, nous supposons que les murs sont en maçonnerie. Nous comparons la descente de charge à l’état initial et après la construction de la surélévation, et nous notons une augmentation de 16% de la charge en pied de mur (fondations). Les pieds des poteaux des portiques prenant appui sur des chevêtres (qui feront l’intermédiaire entre les poteaux et les murs), nous trouvons une contrainte moyenne de compression inférieur à 2.80 MPa sous le poteau le plus chargé, ce qui nous semble assez faible pour que les murs existants puissent reprendre le chargement. Pour la stabilité de la partie extension, la
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structure acier vient assurer la stabilité horizontale avec la structure en V et poutres principales qui fonctionnent comme un treillis. Pour la stabilité verticale, il a fallu créer une façade perpendiculaire aux deux treillis, nous avons créé une palée de stabilité sur la façade Ouest Rue des Murailles afin de pas avoir un impact sur l’architecture générale du bâtiment. Pour avoir une unité architecturale, nous avons choisi des poteaux circulaires plus imposants que nécessaires pour la structure. Mais cela nous permet d’avoir une structure très stable. L’extension étant en murs rideaux, nous ne voulions pas avoir de système de palée de stabilité qui vienne au travers de nos murs rideaux, notamment du côté de la vue sur la vallée. Nous avons donc des croix de
St André sur la façade donnant sur la rue des murailles, et nous utilisons la rigidité de la surélévation pour que l’extension prenne appui sur celle-ci, et assure la stabilité de la structure globale. La passerelle quant à elle est une passerelle pour accès piéton uniquement, permettant le lien entre l’hôpital et le solarium. Ces dimensions sont réduites, aussi nous choisissons donc une simple structure composée de 3 poutres principales en HEA260 et 6 poutres secondaires en IPE200, qui viendront supporter un platelage en bois. Les poutres principales sont encastrées dans la muraille, et rotulé au niveau de notre bâtiment. Cela permet de réduire les sections, la rue des murailles étant très enclavée nous ne souhaitions pas avoir une structure trop imposante
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La structure est entièrement indépendante du bâtiment existant. En plus de la structure acier, un bac collaborant sera utilisé pour couler les planchers. L’effet diaphragme permettra d’assurer la stabilité de la structure, en plus d’un noyau béton pour l’ascenseur. Etant donné que des murs rideaux seront installés, nous devons respecter des déplacements et des flèches de l’ordre du millimètre. Nous nous inspirons de deux structures existantes la médiathèque de Sendai à Tokyo et l’aéroport aérien de Toulouse Blagnac. Les poteaux sont soudés à une platine, qui est boulonnée à la
semelle de la poutre principale. Ainsi, les efforts sont transférés par les boulons. Ces boulons doivent transmettre et résister au moment et à l’effort de cisaillement apportés, d’autant plus que les poteaux sont penchés ce qui augmentent les efforts (centre de gravité excentré par rapport l’axe principal). Comme dit précédemment, nous avons une implantation irrégulière, chaque étage est unique. Pour la structure porteuse, nous avons donc des HEA450 et pour les ossatures plus secondaires, qui servent notamment au bac collaborant, des HEA360. Les HEA permettent de diminuer les flèches.
Bac collaborant type Cofraplus60 ArcelorMital
Plaque acier soudée sur HEA
10 500 450 58 72 10 LEGENDE 1 Menuiserie aluminium 2 Revêtement de sol en lino 3 Dalle béton 4 Connecteur béton 5 Bac collaborant type Cofraplus60 ArcelorMital 6 L'âme 7 HEA 450 8 Plaque acier soudée sur HEA 9 Boulon M20 10 Poteau circulaire diamètre 508 mm
1. Menuiserie
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LEGENDE
aluminium
Revêtement de sol en lino
Dalle béton
Connecteur béton
L’âme
HEA 450
Boulon M20
Poteau circulaire, diamètre 508 mm
MIXITÉS
ET FORMES URBAINES - Semestre 7 et 8
Urban planning and design - LaSalle Campus Barcelona
UneétudesurleMacro-lot
Site : Reus, Catalogne, Espagne
Au cours des dernières décennies, l’extension de Reus et des nouvelles infrastructures et autres services d’envergure régionale ont contribué à l’essor économique de la ville catalane, mais ont aussi généré de nouvelles tensions et de nouvelles problématiques. La proximité avec la ville de Tarragone, la gare AVE, l’aéroport, et la zone de la nouvelle foire et de l’Hôpital, ainsi que les différentes interventions liées au campus URV, créent un axe territorial avec de nouvelles dynamiques urbaines et des zones métropolitaines qui pourraient atteindre leur potentiel maximal avec la mise
en place d’un projet urbain ayant pour vocation de détecter et formaliser les espaces en opportunités. Les plans d’urbanisme de Reus en cours de développement envisagent déjà certaines lignes directrices pour faire face à ces situations grâce à la planification. Pour cette raison, ce travail a débuté par une analyse du contexte ainsi qu’un regard critique sur la situation existante et/ou prévue. Le site de travail principal se trouve à proximité de l’Avenida de Salou, prenant comme point central le Campus de l’URV et sa relation avec le centreville et la périphérie.
Polígon industrial Tecnoparc Polígon industrial Dyna Polígon industrial Bescós Polígon industrial Agro-Reus Area of study 20min 30min 37min Proximity to the golf AREA OF STUDY Golf zone Public spaces/green areas land structure Sports field Main road Secondary road Highway Topography Railway 32 33 URBAN PLANNING AND DESIGNS7 et S82020 03
Il s’agit d’un espace où la topographie, les espaces naturels, les infrastructures et les différentes opérations résidentielles et industrielles ont généré un environnement urbain confus avec des connexions civiques peu attrayantes et des espaces résiduels dans une zone à fort potentiel d’attractivité (activités tertiaires, commerciales…). Trois enjeux majeurs ont donc fait l’objet de notre attention et ont constitué les leviers du travail sur le projet urbain Re-dynamiser le quartier « culture , jeunesse et sport » en est la stratégie directrice. Appuyée par la présence du campus
URV et de nombreux établissements culturels et scolaires, elle a pour vocation de créer une mixité fonctionnelle afin d’introduire une multitude d’usages qui contribuent à la vie urbaine. Ainsi sera mis en place parallèlement aux logements : une auberge de jeunesse proposant un service d’hébergement pour les voyageurs et les étudiants de la ville de Reus en attente d’une location.
Véritable espace de rencontre et d’échange, elle propose les prestations suivantes: bar, terrasses et jardins urbains, espace de détente, espaces de co-working, espaces sportifs, café,restauration... s’ajoute à cela une
conception architecturale favorisant la mixité résidentielle, générationnelle et sociale. Les bâtiments qui en résultent servent à enrichir la collectivité en proposant des lieux propices à une cohabitation saine . Au sein même de l’îlot, l’intention est de soutenir la cohésion sociale, de contribuer à rompre les barrières sociales et de favoriser le sens de la communauté. Revaloriser les espaces publics : La marche est le mode élémentaire du déplacement humain.Elle a toujours fondé la constitution des ensembles de proximité sociale. Avec l’évolution et l’apparition de modes de déplacements mécanisés (automobile et transports collectif ) L’échelle du
piéton se voit relégué en seconde place. Actuellement, le site d’étude subit le déséquilibre d’usage entre ces modes. Ainsi est venue l’idée d’un parcours qualitatif reliant plusieurs repères majeurs du quartier et englobant un bon nombre d’espaces publics qui feront l’objet d’un réaménagement en cohérence avec leur situation et les attentes des habitants à proximité. Ces espaces longtemps oubliés seront désormais au centre des préoccupations ( mobilier urbain, nouvelles pistes cyclables, espaces végétalisés, installations artistiques permanentes ou éphémères...). La logique d’intervention sur l’existant sera néanmoins étudiée avec soin et dans une
Vegetable
pedestrian crossing Parking pedestrian crossing pedestrian crossing Cycling way pedestrian crossing Cycling way Green boundary Commercial Activities Entertainment plant-floored Parking Open space the In-Between Green Threshold Sophisticated plantings Shrubs Playground Fruit trees and Vegetable garden pedestrian crossing Parking
Shrubs Playground Fruit trees and
garden
34 35 URBAN PLANNING AND DESIGNS7 et S82020
logique environnementale et de développement durable. S’ajoute à cela l’ambition d’aérer la voirie et ce, en prévoyant des regroupements de parkings. Régénérer la densité : Penser le volume du piéton implique de penser le rapport au proche et au lointain. Si le sol de la ville suscite les sensations du passant, son désir de déambulation ou de halte, le ciel, lui, permet l’envol du regard; la possibilité de se reconnaître dans la ville. Le projet fonctionne tel un « vecteur» pensé à une échelle territoriale,reliant le site proche au site lointain. Et ce
notamment, à travers son implantation et sa typologie (verticalité) qui, en lien au bâti environnant, crée des cadrages sur la ville et les côtes de Reus. En effet, après l’analyse des opérations de logements effectuées dans le quartier, l’hypothèse d’une implantation donnant lieu à des continuités visuelles à été mise en avant et ce, à travers le prolongement de la voirie Sud et ouest au niveau du quartier créant par conséquent des lieux qui favorisent la cohabitation des groupes sociaux du même milieu: « espace intermédiaire», «espace de transition»,
« espace semi collectif », « espace semi-public » ou encore « prolongement du logement »...Le projet urbain s’appuie donc sur les valeurs d’échanges et de qualités d’usages, vecteurs d’aménagement durable et promouvant les expériences de partages, d’écoresponsabilité et de mixité (Offrir aux logements un maximum de qualité de situation,de vues et d’ensoleillement des espaces intérieurs et des terrasses). Pour ce qui est de l’implantation, le projet fonctionne sous une logique de blocs de logements
fragmentés qui se superposent verticalement. Pour que cette combinaison permette une interaction entre les usages et les logements, le Rez-de-Chaussée sera consacré aux équipements et services, au niveau des logements le système mis en place permettra de créer des cadrages sur la ville et le paysage lointain, mais aussi des espaces en creux installant des liens entre habitants par le biais d’espaces partagés. le principe de variation des hauteurs, de fragmentation des volumes... permettre à un bâtiment d’être plus bas ou plus haut par
37 URBAN PLANNING AND DESIGNS7 et S82020
rapport à une hauteur de référence. Dans cette attitude à l’égard de la question de la diversité, nous notons le fait que l’architecture devient quelque part plus sculpturale tout en demeurant dans le respect des réglementations. Cette approche est en somme une recherche de conciliation entre la ville historique (fermée) et la ville moderne (open planning). Utiliser l’existant, susceptible de devenir le principal facteur de transformation du quartier, c’est créer un tissu urbain mieux exploité qui présente des continuités autant physiques que visuelles.
Reus est au vu de l’analyse antérieurement effectuée, un quartier animé caractérisé par de nombreux équipements dispatchés dans tout le périmètre une accessibilité aux moyens de transport public optimale ,ainsi qu’une situation en belvédère grandement appréciée, puisqu’elle offre des vues paysagères de qualité et ce, quels que soit le mode de déplacement utilisé. Certains aspects du quartier présentent néanmoins des difficultés non négligeables : un certain isolement par rapport au centre-ville, un manque d’espaces
publics favorisant l’échange, des problèmes liés à la présence importante de la voiture...L’objectif principale du projet dans sa démarche à la fois de renouvellement mais aussi de revitalisation et de rénovation urbaine , est d‘améliorer les conditions de vie du site de projet ,et d’y renforcer les liens sociaux ainsi que son attractivité. La ville constitue à la fois un tout, caractérisé par un urbanisme de zonage, mais aussi un archipel tant les ruptures, les délaissés et les interstices y sont nombreux. En charge de la conception d’un projet urbain
Il s’agissait à travers cet exercice de répondre à plusieurs questions : quelles permanences, quelles variations, quelles vocations, quelles pratiques, quels paysages, quels espaces récupérables, quelle capacité de mutation ? Ce processus mené dans le contexte de la culture européenne et méditerranéenne qui, sans négliger les aspects fonctionnels urbains, donne la priorité à la vision systémique de l’ensemble et cherche à renforcer la dimension civique des espaces et des interventions écologiques, où l’espace construit doit être générateur d’aménités et favoriser la mixité.
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PLANNING AND DESIGNS7 et S82020
URBAN
Coupesurl’espacepublic
NATURE SCHOOLS - Semestre 8
le«lieu»commeprémisseàlaconfigurationarchitecturale
Mura est un petit village pittoresque à l’atmosphère médiévale, comptant moins de 250 habitants, qui a su conserver le charme de ses ruelles empierrées étroites et escarpées. Il se trouve au cœur du Parc naturel de Sant Llorenç del Munt l’Obac, à 57 km de Barcelone, et une bonne partie du trajet menant au site traverse des routes panoramiques. À Mura, la nature domine le paysage Le patrimoine d’époque romane contribue par ailleurs à façonner l’identité du village. Depuis la fin du xxe siècle, l’une des principales activités de ce dernier est tournée vers le tourisme.
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Site : MURA, Catalogne, région de Bages, province de Barcelone, Espagne
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Project studio - LaSalle Campus Barcelona - 2020
S82020
PROJECT STUDIOEcole primaire à MUura
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Innspired by the Mura terraced construction system constrained by topography the aim is to reproduce this effect in particular by playing on the fragmentation of different volumes, by setting up a path between them taking the form of the curves of levels and to accentuate these lines through stone walls that serve as limits
Les NATURE SCHOOLS sont un modèle éducatif qui a commencé dans les années 1950 au Danemark par Ella Flauter. Selon les indications d’enseignement les plus avancées «une école doit être un lieu pour tous les enfants, non pas sur l’idée que tout le monde est égal, mais que tout le monde est différent » et, en ce sens, il existe un consensus qui détermine des enseignements préconisant une «mère Nature ». En Catalogne, la célèbre pédagogue Rosa Sentat écrivait déjà dans la
seconde décennie du XXe siècle “... La nature est l’environnement le plus approprié pour l’évolution normale de l’enfant, en assurant le droit qu’il a à l’air pur, au soleil, l’eau, l’exercice physique, la liberté et la joie.
Il est donc nécessaire de rapprocher le plus possible l’enfant, d’un environnement naturel propice aux espaces ouverts, aux jardins, aux forêts et aux terres agricoles.
Les données scientifiques démontrent par ailleurs les avantages qui découlent du contact avec la nature,
pour le développement, moteur, sensoriel, cognitif, social et psychologique de l’enfant. L’exercice proposé consiste à concevoir une NATURE SCHOOL dans le Municipalité de Mura. Le projet est inspiré par le système de construction en terrasses du village contraint par la topographie. La reproduiction de cet effet s’opère en jouant sur la fragmentation des différents volumes, en mettant en place un chemin entre eux (prenant la forme des courbes de niveaux) et en accentuant ces lignes à travers des murs de pierre qui servent de limites.
C-shape configuration stone walls and lateral wooded facades looking into the main open space roof overhangs shaded treshold Flux/parcours
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à MUuraS82020
PROJECT STUDIOEcole primaire
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-
à MUuraS82020
STUDIO
Ecole primaire
LA CHAPELLE SUR LA ROUTE DE SANTIAGO- Semestre 8
Project studio - LaSalle Campus Barcelona - 2020
Architecturecultueletbrique
Site :Camino de Santiago (Carrecalzada, Palencia, Espagne
Le Camino de Santiago est un itinéraire d’origine médiévale qui est né de la découverte du tombeau de l’apôtre Santiago au début du Moyen Âge. Depuis lors, la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, où se trouvent ses restes, est devenue une ville de pèlerinage et l’une des capitales du catholicisme. L’impressionnant flux humain qui s’est dirigé vers la Galice a rapidement fait apparaître de nombreux hôpitaux, églises, monastères, abbayes et villes autour de la route. Aujourd’hui, le Camino de Santiago symbolise l’effort personnel, l’aventure et un lien profond avec la nature et le patrimoine culturel de l’Europe. 1 seuil d’entrée 2 Vestiaire 3 Salle d’eau 4 Salle de receuillement
Bien que ce soit dans la tradition gréco-latine que l’on peut trouver l’origine fondatrice la plus authentique en Europe, les différentes routes qui, depuis le Moyen ge, reliaient des régions telles que l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Angleterre et la France, à la péninsule ibérique, ont été celles qui, au cours des derniers siècles, ont formé le vieux continent actuel, un melting-pot d’économies, de cultures et de courants artistiques. C’est le Camino Jacobeo, ou Camino de Santiago, la route européenne la plus influente qui a servi de lien entre les gens, les villes et les pays.
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STUDIOLA CHAPELLE SUR LA ROUTE DE SANTIAGOS82020
PROJECT
Sallederecueillement Porched’entrée
La chapelle sur le Camino de Santiago est un lieu de réflexion du pèlerin, une étape dans le voyage intérieur du voyageur. Le projet est localisé dans le paysage mésentère de Castille comme un artefact en dialogue avec l’environnement, un objet de land art à la manière d’un catalyseur d’énergie mystique. Le programme sert de projet polyvalent, avec un dimensionnement prévu pour un petit bâtiment pour la méditation et / ou la prière. Une attention particulière a été accordée à son accessibilité universelle et aux critères écologiques
d’orientation de la position et d’utilisation de solutions de construction passives à efficacité énergétique. La surface estimée est d’environ 300 m2 et comprend un seuil intérieur-extérieur, des fontaines, une salle de méditation, des douches, des vestiaires, des toilettes publiques, ainsi qu’un lieu de silence et de repos physique et spirituel. A la fois dans l’architecture et dans le conditionnement du site, le matériau de prédilection est la brique, et ce, particulièrement dans son utilisation en tant que système unitaire: structurelle et autoportante.
Ici, le pathos et les sentiments prennent une place importante. L’objectif est de travailler les différentes atmosphères et ambiances que peut offrir le site. Dès l’entrée on peut percevoir tout le paysage au sud, comme un infini lointain, comme s’il y avait continuité dans l’espace. la morphologie du bâti est pensée à partir d’un module en forme de portique répétée de façon homothétique Ces variations de taille créent des cadrages, notamment à travers les interstices sur les côtés, mais aussi des jeux de lumière, symbole
transcendant, mais aussi sans doute la plus belle parure de la salle de recueillement. S’ajoute à cela, les quelques fentes mises en place au niveau de la toiture qui contribuent à générer une ambiance sereine grâce au filtrage de la lumière tamisée. Pour la salle de recueillement il était question de créer un parcours qui avait pour but ultime le paysage. Comme cité précédemment, le bâtiment intègre plusieurs modules. Chaque module ayant des dimensions différentes reprenant une sorte de gradation. l’utilisation des formes
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STUDIO
SUR LA ROUTE DE SANTIAGOS82020
PROJECT
LA CHAPELLE
de portique de taille variée participent au couvrement du local et des sanitaires ainsi qu’à la salle de recueillement. Cette disposition de manière homothétique permet d’avoir une transition douce le long du parcours. Cela permet également de découvrir le paysage petit à petit. créant ainsi un effet d’entonnoir. On accède aux jardins par les espaces résultant de la variation de dimension de chaque module de la salle de recueillement. Il offre la possibilité de regrouper les gens entre eux et de les réunir au porche, pour ensuite les dissiper et leur donner une première direction.
51 PROJECT STUDIOLA CHAPELLE SUR LA ROUTE DE SANTIAGOS82020
STUDENT RESIDENCE - Semestre 7
Project studio - LaSalle Campus Barcelona - 2020
Densifier/dédensifier :complexitéetinter-relationentreleséchelles
Site : Avenida de la Riera de Cassoles, Barcelone, Espagne
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06
S72020
PROJECT STUDIORésidence pour étudiants
On retrouve à proximité du site de projets de nombreuses œuvres modernistes, tel que la Casa Vicens réalisé par Antoni Gaudi et déclaré en 2005 comme Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. l’exercice consistait en le développement d’un projet d’équipement public ( résidence pour étudiant) inscrit dans un contexte spécifique dans le centre-ville de Barcelone, urbain et en mutation, et dont la conception est élargie à la constitution d’un espace public structurant. Le travail a porté sur la mise en place de logements en duplex avec des espaces-entre, une sorte
de liaison entre deux espaces, qui permet de parler de relation entre un espace intérieur et un espace extérieur, un bâtiment et un espace public. Entre le bâtiment et l’espace public, l’espace intermédiaire se dessine par le hasard du vide et de l’intervention de l’architecte et urbaniste; il est vecteur de sociabilisation.
Ce projet explore donc cette transition d’un modèle objet très moderne à une transformation plus sensible du logement qui traite de manière plus élaborée cette question d’intérieur/ extérieure et des espaces-entre
dans l’architecture, à travers des concepts de fragmentation et de pleins/vides. Quelle que soit la nature du projet architectural, la cohérence de l’insertion de ce dernier à l’échelle du proche et du lointain est une question à laquelle nous, architectes, sommes confrontés. En effet, l’étude du site de projet ainsi que du tissu urbain dans lequelle il s’inscrit, renseigne sur les constantes du processus de conception du bâti à savoir: l’exposition, le vis-à-vis, la présence d’éléments préexistants à conserver ou non, les accès… Ceci implique de
concevoir l’architecture comme un ensemble répondant à des questions d’habitabilité et de perception.
L’organisation spatiale et la posture du projet, par exemple, découlent de l’orientation de la parcelle, et ce, afin d’assurer un apport de lumière naturelle maximale. L’étude du vis-à-vis laissait prévoir la suppression de certaines vues afin de préserver l’intimité ou au contraire, imposait de traiter une façade de manière particulière afin de cadrer un élément précis du paysage.
L’unité d’habitation B refuse le sol, elle libère donc de
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STUDIORésidence pour étudiantsS72020
PROJECT
manière implicite l’espace au rez-de-chaussée et créent une transversalité pour l’usager. La disposition de cette deuxième tranche crée aussi ces parcours transversaux, qui à leur tour créent des espaces intermédiaires. Une autre manière de distinguer le public et le privé : utiliser la programmation comme espace tampon, une zone d’échange et de socialisation, lieux de possibles rencontres avec les voisins. Ici, les cours communes apparaissent comme des poumons, des respirations au sein de cette organisation dense et introvertie. On retrouve entre autres « les espaces intermédiaires » qui ont été l’objet de notre analyse. Dans Espace urbain, vocabulaire et morphologie, la définition proposée fait explicitement référence aux qualités architecturales de ces espaces de transition, puisqu’il s’agit de “l’espace aménagé de façon à répondre aux exigences du rapport public privé”. Il s’agit dans ce projet, d’espaces privés
visibles de l’espace public (balcons,terrasses,etc.) ou d’espaces de distribution intérieurs comme les parties communes des unités de la résidence, situés entre l’espace privé des duplex et l’espace public. La sphère du privé sort du bâti sous de multiples formes, appropriable de différentes manières place, cours, terrasses, loggias, balcons…et ce, dans un perpétuel dialogue ambigu entre public, privé, dehors et dedans. Une cellule de logement est sans aucun doute synonyme de complexité technique modérée mais représente toutefois un cadre de conception contraint, qui fut sujet à de nombreuses expérimentations et qui a grandement évolué au cours du 19 et 20e siècle. Le logement, enjeu politique public, a vécu un grand nombre de crises et de pénuries (après-guerre, industrialisation et arrivée en masse des nouveaux ouvriers dont le besoin d’être logés, manque d’hygiène, insalubrité, notions de confort
et d’habitabilité quasi inexistantes...) qui ont nécessité l’intervention de l’État et la mise en place d’un certain nombre de lois. La question de la promiscuité et proximité en fait notamment partie : avant le 19ème, les pièces sont génériques et peuvent accueillir diverses pratiques et de nombreux usages ( une architecture sans autonomie et spécialisations des espaces); les «pièces» sont à la fois des lieux de vie et des lieux de passage, Le mobilier détermine la fonction. Apparaît par la suite, dans le vocabulaire français, le substantif d’intimité, reflet des transformations sociétales. Dans un premier temps, cela fait référence et désigne l’intériorité de la personne, dimension secrète que l’on peut préserver, puis il désigne plus largement des aspects de la vie quotidienne déterminés comme intimes. On commence à avoir une dissociation entre des fonctions et activités plus publiques ou privées, dans les pratiques, représentations, langages et espaces.
Le rapport au corps se transforme et va apparaître le sentiment de pudeur (Intériorisation des pratiques et civilisations des mœurs). À l’issue de ce processus, on assiste à l’apparition d’un système architectural plus rationalisé où le nombre de pièces augmente, se voient attribuer des fonctions spécifiques et gagnent en autonomie. La notion de confort est préconisée, des attentions particulières sont accordées à la ventilation naturelle, la lumière, le bruit...les questions récurrentes sont comment s’implanter, comment et où percer? quelle circulation? quelle organisation spatiale...Face aux changements familiaux et démographiques et sociaux, le marché du logement doit s’accommoder et anticiper dans la durée, les possibles évolutions qui peuvent avoir une incidence sur la manière d’habiter. Cette proposition favorise la polyvalence et la multifonctionnalité des espaces.
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pour étudiantsS72020
PROJECT STUDIO
Résidence
Unité A
emballage, spécialisée dans le secteur d’activité de la fabrication de carton ondulé. La région est riche d’une culture architecturale vernaculaire bien présente, avec l’emploie de pisé et de granit qui génère une identité régionale. Constatation faite en arpentant le lieu, l’eau est un enjeu majeur de la région, c’est également un enjeu pour les futurs générations. Le livradois forez en a d’ailleurs bien
conscience et cela par la prise de décisions visant à protéger ce trésor commun, par la création de documents comme le Contrat territorial Dore amont et Dore aval; on peut effectivement constater une dégradation de la qualité de l’eau dûe principalement aux entreprises ayant besoin en grande quantité de cette ressource, sanofi et la papeterie de Giroux en sont de très bons exemples.
transformation marché de producteur
Restaurant gastronomique fumoir
Laboratoire de recherche et d'analyse emballages revalorisation des déchets
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Pôle loisir et détente
L’EAU source d’architecture - Semestre 6 Territoire ruraux en projet - 2019
Réhabilitationetreconversiond’uneancienneusined’emballage
Site : Communauté de communes d’Olliergues et d’Olmet, Auvergne-Rhône-Alpes, France
source d’architecture -Territoire ruraux en projetS62019
L’EAU
Organigrammed’intentions
La destruction des milieux naturels et leur fragmentation par les activités humaines (routes, urbanisation, zones industrielles, agriculture intensive) constituent aujourd’hui la première cause de diminution de la biodiversité.
En effet l’ensemble de ces réservoirs de biodiversité et de ces connexions constitue le réseau écologique de ce que l’on peut appeler la trame verte et bleue. Ils représentent la continuités des milieux aquatiques et humides (rivières, zones humides, ruisseaux, étangs).
Selon l’étude faite par le PNR, 89% des masses d’eau de la Dore aval n’atteignent pas le « bon état», la qualité des eaux, le problème de l’enrésinement massif des versants, l’ étiage de certains affluents de plus en plus régulier ces dernières années, les activités agricoles ainsi que la pollution domestique... influent grandement sur la qualité des eaux de la Dore et du Forez. Nous sommes donc en présence d’un équilibre écologique très fragile. Ces facteurs nous ont fait prendre conscience des enjeux techniques et humain de la région.
L’objectif est de : -> Relancer une culture biologique de poissons d’eau douce jumelé à une culture maraîchère issue de la première activité ( culture hors sol aquaponie) dans le but de préserver et de revaloriser la ressource hydrographique, tout en respectant l’environnement. -> Mettre en place des secteurs d’activités (transformation et emballage) dans la continuité de la pisciculture et de l’aquaponie, qui s’inscrivent dans une optique de développement durable (réutilisation et recyclage) et de revitalisation du milieu rural (lien à «Olliergues 2030», chemin de fer, lien à un projet d’entreprise de cuir de poisson réalisé l’année précédente). -> Rendre la région
riche d’un savoir-faire avec l’atelier de transformation. -> Créer des liens avec les nombreuses activités présentes sur le site notamment, l’utilisation de la peau du tilapia (produit au sein de la pisciculture et utilisé dans le traitement des brûlures de la peau humaine) par l’entreprise pharmaceutique SANOFI. -> Faire de la région un terrain d’expérimentation: comment gérer le traitement des eaux, avoir un suivi régulier de l’environnement aquatique grâce à des bornes de contrôles sur les affluents (réactif dans la volonté de protection). Avec une géographie propice pour l’élevage, la pisciculture représente un secteur à fort potentiel économique.
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Il s’agit ici de prendre soin de la richesse paysagère existante, la mettre en valeur et lui donner une forme de visibilité, notamment à travers la mise en place d’un restaurant sur Olliergues (Belvédère sur la Dore) où seront servis les produits transformés ou pas, issus de la pisciculture et de l’aquaponie. Le but étant d’imaginer un cadre architectural pensé autour de l’eau afin de valoriser les produits alimentaires locaux et améliorer l’attractivité du monde rural; et pour cause, le lien entre paysage et alimentation a depuis toujours constitué l’un des piliers des représentations du monde agricole.
Nous retrouvons par la suite, la mise en place d’une coopérative de transformation spécialisée dans la filière piscicole : Fumage de poisson / Quenelles, pavés de truite, rillettes de poisson... Afin de valoriser les déchets de poisson en les transformant en fertilisant biologique, en complément alimentaire pour les animaux ou en protéine pour les élevages aquacoles. Un produit susceptible de substituer les fertilisants (on sait que les fertilisants azotés posent un problème en raison de la grande solubilité de l’ion nitrate dans l’eau => préserver la ressource. S’ajoute à celà, la reprise d’une pisciculture
dans le lieu-dit Montnebout et dont l’activité a cessé en 2002. L’approvisionnement se fait au niveau de la FAYE (l’un des affluents à proximité les plus importants de la Dore, avec LE COUZON vers Augerolles et LE MINCHOUX dans la commune de Saint-Gervais-Sous-Meymont). Dans la continuité des objectifs du Plan alimentaire territorial, L’objectif est également d’encourager la consommation de protéines issues de l’aquaculture et diminuer la production de viandes rouges ( des études scientifiques ayant établi un lien direct entre la consommation de viande rouge et l’augmentation du risque de maladie
cardiovasculaire et de cancers). Production de: tilapia et truite fario... Enfin, développer une culture de végétaux en symbiose avec l’élevage de poissons a semblé être une approprié allant de parallèle avec les intentions du PAT: Les poissons de la production piscicole produisent des déjections pleines d’ammonium qui sont transformées en nitrates par des bactéries présentes naturellement dans l’eau. Les plantes consomment ces nutriments pour leur croissance et filtrent alors l’eau des poissons qui leur revient propre. Cela garantit une production de légumes et de fruits divers bio, ainsi qu’une économie de 95% d’eau par rapport à la culture en terre.
«Lepaysageestutilisécommesupportdecommunicationentrecelui quiproduitl’alimentetceluiquilemange.»
«latabledonnesouventàboireetàmangerdespaysages.»
- Gilles Fumey ( géographe et professeur à l’Université Paris-Sorbonne)
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L’EAU
MEMOIRE METAPHAUR- Semestre 8 et 9
Le mur des Sarrazins - 27 janvier 2022
Etudedel’intégrationd’unvestigegallo-romainduIIèmesiècledansletissuurbainClermontois
Site : Clermont-Ferrand, Auvergne, France
Au cours de nos recherches sur les architectures classées Monument Historique en Auvergne, nous avons été interpellé par une réminiscence de l’architecture gallo-romaine du IIème siècle, appelée communément mur des Sarrazins. Dernier pan dressé du Vasso Galate, un temple qui serait à l’origine de la fondation de la ville d’Augustonemetum, il est aujourd’hui enclavé au sein d’un îlot du centre ville à quelques mètres de la place de jaude. Nous nous sommes alors questionnés quant aux conséquences des différentes politiques urbaines et architecturales du XIXème et XXème siècle, sur la transmission du mur jusqu’à aujourd’hui. Ce mémoire s’est appliqué à porter un regard analytique sur les différentes politiques urbaines et architecturales menées autour du mur des Sarrazins, afin de comprendre leurs conséquences sur la transmission de ce vestige. Il n’était pas question de juger des choix opérés, mais bien d’analyser scientifiquement le rôle et le poids des décisions entreprises, sur la continuité de cet héritage antique.
patrimoine architectural et urbain de ClermontFerrand. Cela est d’autant plus regrettable, lorsqu’on prend conscience que le mur demeure à ce jour le dernier témoin de la ville d’Augustonemetum. Les motifs de son édification, les choix structurels et architecturaux, ainsi que l’histoire qu’il a traversé lui confèrent les trois valeurs de remémoration décrites par Alois Riegl la valeur de remémoration intentionnelle, la valeur historique et la valeur d’ancienneté. Plus loin encore, sur le plan imaginaire, la présence mystique (genius loci) du mur révèle une puissance particulière pour actualiser l’absent; puisqu’on retrouve de manière volontaire ou involontaire, un lieu de mémoire qui favorise une régression temporelle et une représentation d’une expérience passée. Classé en 1889, la dégradation du vestige et sa situation récente d’enclavement, remet au jour les limites de cette protection, puisque le classement au Monuments Historiques ne garantit ni la préservation de ce patrimoine, ni sa mise en valeur.
Le manque de considération par rapport aux vestiges archéologiques au XIXème siècle, nous a interrogé quant à la place du patrimoine au sein de l’aménagement urbain de l’époque. L’urbanisme hygiéniste et fonctionnaliste va jusqu’à prôner dans certains cas, l’omission des dimensions constitutives de la ville, dont son histoire et son patrimoine… ce dernier a dû se conformer aux mouvements de l’économie et de la société. Les opérations qui visaient à moderniser l’agglomération tel que les annexions communales, les importants réseaux de percées, la construction de nouveaux bâtiments institutionnels, la restructuration des quartiers désuets, ainsi que le souhait de mettre en place un centre bourgeois dans la ville, n’ont pas toujours considéré les traces anciennes et le caractère pittoresque qui font de certains édifices tel que le mur des Sarrazins, un
Plus tard au XXème siècle, L’urbanisme progressiste, porté par le mouvement moderne en général, va faire de l’îlot ouvert, puis des barres séparées éloignées des axes de voiries, ses principaux outils, bouleversant ainsi la forme urbaine traditionnelle. Cette situation ayant engendré des ruptures au sein de plusieurs mégalopoles et communautés urbaines, il fut nécessaire d’apporter des solutions, notamment au niveau du tracé de la ville. Cette partie du mémoire était une tentative de compréhension de l’urbanisme de la ville de Clermont-Ferrand entre 1919 et 1975.
A cette époque, une approche constante coordonne l’ensemble de la pratique urbaine dans la ville. Parallèlement, certains monuments historiques de la ville, dont fait partie le mur des Sarrazins, semblent être devenus obsolètes par rapport aux nouvelles exigences économiques et sociales. La tentation de démolir pour reconstruire s’impose dangereusement.
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Les objets patrimoniaux tels que le mur des Sarrazins sont porteurs d’une mémoire collective et nécessite d’être préservé et protégé dans leur état initial, or les grandes orientations urbaines du XXème siècle n’ont pas contribué à l’intégration de cet héritage dans la scénographie de la ville. Le mur des Sarrasins est aujourd’hui situé à cheval sur deux propriétés privées. Son environnement immédiat est composé d’immeubles en béton hors échelle par rapport à la taille des vestiges, et de garages ou aires de stationnement. Il se pose par ailleurs de nombreux problèmes d’accès, de visibilité, de confrontation d’échelles et d’architectures. La planification urbaine florissante du XXème apparaît
ici comme une politique cherchant à répondre aux problèmes posés par la croissance des villes, sans se soucier des conséquences opérées sur certains monuments historiques. L’urbanisme, s’il ne peut en aucun cas se soustraire du champ politique, des intérêts fonciers et immobiliers, et des rapports de puissances existants dans chaque société locale, se doit tout de même d’assurer un développement urbain maîtrisé, allant de pair avec la sauvegarde, la protection, et la conservation du patrimoine culturel. Malheureusement dans le cas du mur des Sarrazins, comme nous avons pu le voir, l’approche Clermontoise de l’urbain au XXème siècle, n’a pas été sans conséquences sur les questions patrimoniales
et archéologiques. L’exemple des tronçons du mur démolis lors du chantier de construction du 4 rue Rameau, ainsi que l’édification du Carré Jaude, nous a montré entre autres, que les conditions générées par les orientations urbaines de l’époque ont primé sur la question archéologique et patrimoniale. L’urbanisme n’a guère permis d’amplement apprécier les vestiges de la ville gallo-romaine et aura légué de profonds traumatismes. Les projets d’architecture ou de logements jetés au hasard des terrains vacants constituent aujourd’hui, des morceaux incohérents d’un urbanisme dominé par l’appât du gain. L’intégration de ces anciens monuments au sein de l’aménagement urbain contemporain est estimée nécessaire à la fois
par les responsables du patrimoine, qui y voient une solution et alternative avantageuses de continuité avec le passé, et les acteurs de l’urbanisme, soucieux du bon fonctionnement et de l’extension de l’agglomération. Si certains édifices anciens offrent aux touristes curieux les glorieuses réminiscences d’une époque révolue, d’autres à l’image du mur des Sarrasins, font office de façon plus triviale, de carrière ou d’abri. Encore une fois, la question de la capacité d’un monument à générer du profit est mise en cause. Le mur des Sarrazins est voué à l’abandon, voire à la destruction puisqu’il ne contribue pas du point de vue économique. Au lieu d’être un objet pittoresque, son enclavement en fait au contraire un élément banal et repoussant, et un signe de précarité.
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Le mur des Sarrazins est considéré à ce stade, comme un objet “qui gêne” et dont les habitants aimeraient bien “se débarrasser”. En mauvais état sanitaire, le monument est en cours de désagrégation lente, et souffre de nombreuses pathologies. De plus, l’interstice présente entre le mur et les copropriétés favorise des situations de délinquance. Nous avons pu comprendre que la question du patrimoine à Clermont-Ferrand, et plus particulièrement celle de la ruine, est difficile à traiter; puisqu’il s’ajoute à la contrainte économique, une situation où chaque acteur est en position de dire ce qui est beau ou intéressant à conserver. La décision, bien qu’étant entièrement régie par le code du patrimoine, qui protège les immeubles présentant un intérêt public
historique ou artistique, fait indubitablement l’objet d’une influence extérieure, représentés par la ville, les élus et les promoteurs. A ce sujet, l’affaire de la restructuration du quartier de Jaude et la construction des centres commerciaux, nous a montré dans l’analyse urbaine, que de potentiels sites archéologiques peuvent malheureusement se retrouver au centre d’enjeux stratégiques politiques et économiques. Nous nous sommes par la suite penché sur la question des enveloppes architecturales, et avons pu conclure qu’elles pouvaient constituer une solution appropriée, à la fois aux problématiques posées par la conservation de l’héritage de nos ancêtres dans un milieu urbain, et au souhait de revendiquer dans un contexte assez concurrentiel, ce patrimoine comme
milieu urbain, et au souhait de revendiquer dans un contexte assez concurrentiel, ce patrimoine comme marqueur identitaire vécu et pratiqué socialement. la conception d’enveloppes architecturales concerne davantage les grandes métropoles où le développement touristique et culturelle est plus conséquent.Nous avons vu à la fin du mémoire que le site du mur des Sarrazins présente des caractéristiques exceptionnelles, mais qu’un problème majeur se pose celui du statut juridique du monument qui contribue à faire stagner la situation de la ruine. Il ressort de cette dernière partie, un constat alarmant. En effet l’édifice serait tiraillé entre des autorités soucieuses de préserver ce vestige, car conscientes à minima de l’intérêt qu’il porte, et des propriétaires auquel
incombe la responsabilité de la conservation du mur d’après le code du patrimoine, mais qui semblent peu concernés, voir insensible à la question. Nous avons compris qu’il était difficile d’intervenir sur ce mur en partie caché derrière les immeubles de la rue Rameau et situé sur un terrain privé; néanmoins, il est dommage qu’une ville qui candidate pour devenir Capitale Européenne de La Culture laisse se dégrader des vestiges qui datent de sa propre fondation. Nous ne pouvons à ce jour, qu’espérer que la reprise du dossier du mur des Sarrazins en 2019 par la DRAC, puisse porte ses fruits. Ce mémoire m’aura permis de comprendre comment les différentes politiques urbaines et architecturales du XIXème et XXème on impacté la transmission du mur et sa continuité en tant que vestige jusqu’à aujourd’hui.
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2022
PORTFOLIO
El
Basraoui Chaimae