CHABLIS prof de Karaté

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rlepuiÉ plus de uingt ans, avèc la même rigueur et le même amour, c'est sans toutê qu;il a chbisi de suivre iur ce "chemin étèrnellement inachevé", un des pionniers du ràraté'en Europe, dont il fut Ie


?

changea la manière d'exêcuter les mouvements, il nous montra un style de karaté plus naturel et plus cou-

J'ai

Ié, incontestablement i'avais la chance

rts et Combats: Quels ont étê vos dêbuts rlans

l'êtude du Budo Àrmand lgnatio:

commencé à l'âge de 12 ans le Judo au Vietnam

de travailler un grand art avec un grand Maître. Sesiours et la discipli-

puis à 14 ans le karaté. Lorsque ie suis ànivé en France en i959, i'étais alors

ie

inlassablement les mouvements de

âeé de 17 ans, un ami de mon Père

base.

ni'a présenté à Maître Murakami Tetsuii, un des tous premiers expefis enseignait' rue Japonais

qui

Câmbronne, à Paris. Ce fut la rêvêlation. La première fois que j'aiv.u le maître Murakami, j'ai su que j'allais le suiwe aveuglêment, j'avais confiance en lui. Maitre Murakami e$ né le

étaient très durs, Nous répétions

Il

exiseait une obéissance

À&C,: Pouvez-vous décrire comment vos aînês vous aPParaissaient dans Ie dojo, et Peut-être dans d'autres arts dont vous Pou-

l95i

avaient I à 2 ans d'ancienneté, ie me rappelle de 5 SemPaï et ils s'aPPe-

Esâm"i. Maftr',i Esami, né

en 1912 êtait

Ie" premier aisistant de Maître Funakoshi. Cette rencontre allait chanser sa vie. Pour le maître

È* Malheureusement ie n'ai pu assister au stage que Maître Egami a donné

en Francê en 1976, dirigeant moimême un stage au Portugal, Maître Murakamiinvitait très souvent au dub Maîne Harada et Maftre Oshima avec leurs élèves. Dans d'autres styles de Karaté tel qu'en Shotokan, i'appré-

laieirt: Gilles, ceinture noire (impressionnant par sa taille), Fonfrède, c'

cie beaucouli le travail de Maître Kanazawa ei Maître Enoeda et en

noire (bon combattant), Tam c. marron (bon technicien),Norbert, c,mar'

Shito Ryu,. Maître Soke Kuniba.

ron (bon technicien aussi),

Hsu

Mura"kami le ShotokaÏ est quelque chose de plus: c'est I'harmonie du

c.marron (perfectionniste). Mes

corps et de l'esprit, Petit à petit, il

Murakami.

S*",-.

tr

ce mutuelle,

viez avoir connaissance ? A.l: Rue Cambronne, mes aînés

de formation Shotokan, lors d'un vovaQe au Iapon il rencontra Maître

Ir llL-.J

aveugle. PatËnt, il aimait le travail qui, d'isait-il, reposait sur [a confian-

31 mars 1927 à Shizuoka au Sud de Toho et a débarqué le 3 novembre en France. Màître Murakamiest

ÊË

modèles furànt les Maîtres Egami,

0shima et

À&Cl Quel fut votre Premier

? Y-a+-il des anecdotes caractêristiques de son travail et de sa uersonnalité ? À.1.: Jè n'aieu qu'un seulMaître -

Maître

Maître Murakami,ie me souüens qu'il nous réveillait d'une "taloche" sur la

tête à la moindre dêconcentration. Celle-ci partait avec une rapidité déconceriante et, croyez-moi, après nous étions de nouveaux frais et disnos nour continuer l'entraînement. Le irlaître aimait ses êlèves. Il êtait sans cesse à la recherche de la perfection

aussi bien physique que morale. |e me souvienl que, momentanêment à la recherche d'un travail, ie ne me pressais pas d'en trouver,

li

profiunt ain-

Le trauail du timing,

et en particulier de

l'antidpation introduit par Maitre Egami sous le nom de Irimi,

qui permet d'entrer dans l'attaque de !'aduercaire, dénontré ici par Maître lgnatio.

de moir temps libre pour m'entraî-

ner deux fois plus, Devant une petite assistance, le Maître s'est moqué de

ma situation. Mes amis êtaient mottifiês. Vexé et honteux, deux iours après j'avais retrouvé une place. Le Maître aimait s'entourer de gens êrudits et n'acceptait aucun laisser-aller.

À&C: Àvez-vous ressenti très tôt le désir d'enseigner à votre tour ? À.1.: Très vite le Maître m'a demandé de le remplacer lors de ses dêplacements à l'êtrangeL Ensuite comme assistant, en 1967 i'ai enseignê au Collèse des Ceintures noires de Judo

o o

à Paris, rue des Boulets. Et en tant que professeur la même annêe, i'ai

eiseigné à la Résidence Universitâire leanZay d'ÀntonY. L argent que ie

À o o

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gagnais,' je lç remettais entièrement àu tr,taitrê pour le remericer de me ARTS &

COMBATSEI


l

donner une telle loie,

tude. Les enchaînements n'ont pas de temps mofis, mais sont fluides et liés.

À&C: À propos de la voie dans laouelle i'in§crit votre recherche : le'shotokaï: quelles étaient la

Àuties caractêristiques du ShotokaÏ : la ooussêe du corpi vers l'avant et Ia noiion d'lrimi (on ne recule Pas, on

réputation et les caractéristiques de ce style à cette éPoque

?

À.1.: Il Ïaut savoir Qu'èn 1946, le

méàium repliê dêpasse du Poing). À

Karatê n'êtait pas encore très connu au Iapon et encore moins en France.

cette

repousser les limites PhY' siques du Karatéka Pour lui donner vitesse, enracinement et fluidité.

épquè, en ShotokaÏ les passages

tn tbsl

de grades étaient uniquement techniqies, il n'y avait Pas de comPêti-

cài le t<araté en France, les karatékas francais avaient appris le Karaté uniqrr*rnt dans de's'livres jaPonais et

Karaté était une chose sêrieuse pas un ieu. Donc pas de comPétitions, alois commenivoulez-vous que les

éiaient plutôt influencés par la boxe, le combat. Lesprit du budo éait souvent absent, Lè but du Shotokaï est

pouvaient pas de mesurer à d'autres

quand Maître Plée a fait aonelà Maihe Murakamiafin de lan-

La préparation du corPs propre au style Shotokai', le travail de Positions tÈs basses, Permet de

entre, on anticipe I'attaque avec le corDs el l'esprit)'et le nakàda-Ken (le

d'harmoniser le corPs et l'esPrit. Souvent inconnu et mâl compris, ilne

connut Das l'engouement Shotokan.

le

du

Shotokai est un style dif-

férent, c'est l'essence même du Karaté, Il se caractêfise par des postures très

basses, iambe ârrière àrquée, des attaoued très longues, des mouvemends naturels d'üne grande amPli

tiohs, Pour'Maîtrê Funakoslii le

0ccidentaux s'Y intéressent ? Ils ne

basses, naturelles et souPles al d'avoir toute l'amplitude du mout ment, Les katas exêcutés de façon fl de sont liés et enchaînés sans tem

mort. Ilimposa Ia notion d'lrimi.

À&C: Quelle image Pouviez-vous faire dê la fieure du Fondateur, Maître Egami? exPliquait-on les raisons des modifications introduites par raPPort au Shodokan ?

À.1.: Màître Eeami fut le premier assistant de Maîrë Funakoshiet l'un des

Pc

Maftre Egdmi, Ie Karaté n'est Pas s( lement diun art que l'on Praüque dz un doio, mais c;est toute une Phi

I

souhié. une éducation' Dans la

Màître Esami a'été un être exct tionnel: rialsré sa maladie, il ens

sna le Karatë avec la même ferve [a même passion. Grâce à cette P losophie, il prolongea sa vie.

A&C:

styles.

classioue

prônait pour un Karaté en dêcontrz iion. il à introduit des positions n

Il

semble que

le Maî

Eqami s'est détoum'é du travail rânforcement auquel il s'êt consacré (Makiwara). Àvez-vt vous-même touiours

ravaillé

dr

ce sens ? À.1.: Effectivement, en Shotokar détente et la vitesse grâce la souP se sont primordiaux. Un travailen

ce crisbe le muscle et de ce

t

orincinaux disciple. A Ia mort de son

diminuè I'amplitude du mouven

iulaînè et avec i'autorisation de la famille Funakoshi, Maître Ekami fut

et en ralenüt l'èxêcution. Maître Eç s'en est vite tendu comPte et a æl

à la tête du Shotokaï. Sa tâche êtait de dêvelopper et d'approndir I'hérita-

dans ce sens. J'ai suivi le M; Murakami, J'ai d'abord fait

karaté de Maîne Funakoshi' ÀPrès d'imoortantes recherches, Maître

Shotokan, i'ai donc travaillé en f au Makiwâra puis Maîne Mural' nous a initié àu Shotokaï, j'ai e travaillé des postures natutelles

Esami refusa la competiton qui entraînË le Karaté vers un navail de force,

un esurit touiours Prêts et dêcon té, sais rieri perdre de Ia forc

tout en crispation des muscles donc contraire à iesprit du Karaté-do' Il ne

moment de l'imPact.

se que lui àvait laisiê son maître' II ieniait que le Shotokan §éloignait du

voulait pas d'un Karaté statique mais

I

À&Cr 0n insiste, au cours de entraînements, sur la souPl

nlutôt que sur la force:

o

èsthétique, quel gain i'aspect -uour

l'art martial ? t-il A.l:'La souplesse donne la fort le corps est àur, l'êlère Perd la n

d'lrimi. Il faut un esPrit et un

t

souule et libre,

La iouplesse permet la dêter l'amolifude dumouvement. Lt rancè et Ia force üennent de cettt plesse.

À&Cl Comment concilier le iours plus loin, plus üte, Plus êt la §anté des Pratiquants ?

À.1: J'enseigne niaintenant deP ( ans. Àvec celte expenence, Je nratiouement immédiatement le

iitér ô, hr défauts ainsi que k ou la faiblesse d'un futur êIève;

avec infiniment de Patien

d'amour,le les amène à se su4

EI ARÎS & COMBATS


Ils ont confiance en moi, j'aiconfiance en eux, Au dêbut chacun travaille à son rythme puis avec le temps, le

relardataire rattrappe le troupeau. Quand ils ont un moment de doute, je ['ai ressenti avant eux, j'agis donc avant qu'ils ne se découragent. Ils savent que je serai toujours près d'eur. 0n peut tout si on le veut vrai-

vail, de mes recherches. Àvec les annêes le besoin des êlèves s'est modifié. Lorsque j'ai commencé le Karaté, j'avais confiance en mon maître; même sije ne comprenais pas

le but du mouvement, je le faisais. C'est à force de rêpêter un mouvement

ment, Ils me donnent leur travail, leur sueur, leur volonté, je leur donne mon

qu'on le comprend. De nos -jours et en Occident. pour que I'élève comprenne, ilfaut qu'ilvoit le mouvement, qu'il le sente, qu'il I'applique. 0n ne

arl, ma patience, ma disponibilité. Les

peut pas enseigner seulement la souf-

êlèves finissent toujours par m'étonner. ie suis en quelque sorte le tuteur

france, Ils veulent voir concrètement ce que donne I'application de la tech-

accrochê au jeune arbre.

nique, et ont besoin de se mesurer

A&C: En observant vos êlèves exécuter les kata de base, aussi bien que les kata avancés, on pense à

entre eux. C'est une sorte de récompense pour eux de mettre en-applica-

esquive,

ni une

défense,

ni

une

aüâque, c'est l'essence, l'anticipation du mouvement. Lesprit entre au-

iion cepourquoi ils ont souffert.

devant de l'attaque, Un mouvement d'lrimi peut accompagner une allaque

À&C: Vous insistez dans

ces

ou une défense, le corps peut être de face, de trois quart ou de profil. llesprit

Les

mêmes applications à la fois sur la

ne part ni à droite, ni à gauche, il entre

applications que vous enseignez

qualité ilès blocages et sur les

dans I'adversaire.,.

sônt aussi frappantes par leur

déplacements, qui doivent tantôt

sophistication èt la dimension de self-défense qu'elles comportent

permethe d'absorber l'attaque, tan-

A&C: Comment avez-vous abordê l'approche du combat libre (Jiyu

Certains aspects du

Wtshu chinois:

fluidité et postures basses...

avec contrôle de I'adversaire, ate-

mi "final", même pour Ies débuMaître Murakami

tants.

transmettait-il un tel programme ? À,1: C'est plutôt le fruit de mon tra-

iôt d"'entrer" dans celle-ci... À.1.r En Shotokai, on n'essaie pas seulement d'aller üte mais d'aller loin

Kumité) et quelles sont vos concep"réaliste" àe tions dans ci domaine

d'où la poussêe du corps vers l'avant grâce au tlavail des jambes. La notion

recherchè du Maître Egami sur le

d'lrimiest "entrer". Irimi n'est niune

la

\-

pratique ? Reprenez-vous la

Tsuki de kararê.? À.1,: Lévolution du Karatê a changé.

Dirigés par Maître SU DONG CHEN Fondateur de l'école Essence of Change

PARIS Les 29 et 30 f uin 96 GYM NASE VAU

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RARD-LITTRÉ

(6"arr. Métro Saint Placide)

BOURG.LES.VALENCE du 01 au 05 fuillet le 06 et 07 luillet CYMNASE LE COSEC Avenue Jacques BREL Pour tous renseignements , contacter : L'Association d'Arts Martiaux lnternes Chinois 2 rue des chalets - 26500 Bourg-les-Valence

@7s560517


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§HOTOml style

Shotokaï, réé Egami, se d ryailrq §hotol«an par des posturea Iasses et des Éositionsffi coulées. les attaqries Ou poffi Le

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paffi J?8,PJlfi moyeflne ou longue EtocaEes ou tes esquives appel à ta notion d,irimi (rEÉffiH n'est ni une esquive, défense ni une attaqrüe l'essence du mouvement'u uidâÀæ est que l'esprit doit l'attaque de l'adversaire. tes fæa&_@ se pratiquent de façon fluide; insistant sur le l«ime tforie à ;:Æ timpacil. Les postures doivdffi elles aussi rester naturelles, sant.eÆ contraction, ce qui diminüffi l'amplitude du irouvemenf,[

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demande de I'aditité et CËfti1.Ëffi souplesse dans lés iambeê. [â , ,,i ,,, Zenl«utsu est la position de hase. i,,. auec les deux pieds sur la mêffii.:ffiÆ _. I

igne, ta jambe àrricrè ârqirê'âiiil';.+ffi mouvement qui exige à la

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q,i',fi',"f,::!"ËËEii,Ti,fi

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cl'Élai rrn n d'Etat, un daa des'premieri âsôi et disciple direct de maitre t Murakam i ng27.1g87l, ensei un Raraté traditionnell introduit dans ses entiainËmï le Jiu-Kumite (comüHtl,reprêtl

§g!Æmpte'frîtrffiffiffi

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EEcole lgnatio dispense l'enseignement traditionnel hérité du Maître Murakamio pionnier du style Shotokai en Franee, auiourd'hui disparu. Par ailleurs, ce club de Karaté participa dès les années 80 à lancer la mode du stretching en France. A l'époque, de nombreux professeurs d'arts martiaux uenaient y travailler spécifiquement leurs assouplissements. 'est à deux pas du SacréCæur. dans un ancien théâtre, que se trouve l'école créée par Maître Ignatio. professeur

de Karaté diplômé d'état, et Mireille lgnatio, professeur de Danse et d'Assouplissement diplômée d'état. Maître Ignatio,5e Dan, Juge National et Membre

des Jury d'Examen de la

FFKAMA y

enseigne le style Shotokai. II est par ailleurs

Chef Instructeur et Directeur Technique des écoles allemandes de ce style, et a été

-l

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beaucoup en force au makiwara, puis le Maître nous a initié au Shotokai à son retour du Japon en 1968. J'ai alors travaillé des postures naturelles, plus coulées, avec un esprit toujours prêt et décontracté, sans rien

perdre de la force au moment de l'impact. A l'époque, il n'y avait pas de combat, et seulement des compétitions techniques Plus

tard, plutôt que de voir mes élèves se mesurer dans l'illégalité, j'ai introduit les

Maîtrt

assauts libres. Cela leur permet de développer leur réflexes et de ressentir

l'application d'une technique. Ils ont aussi

Ignatio est arrivé en France en 1959, à l'âge de 17 ans. I1 est alors présenté à Maître Murakami, un des tous premiers experts japonais installé en France. Il nous dit : " Je n'ai eu qu'un seul Maître. On est de toutes façons l'élève d'un seul Maître ! J'ai suivi Maître Murakami. d'abord en

Europe, et particulièrement en Allemagne, deux fois par an, à Iena et Sarrebruck. " L'enseignement de Maître Ignatio est le fruit de longues années de travail et de patience. Il nous explique que ses élèves doivent beaucoup répéter les techniques de base afin de ne pas déformer la

58

rt-

/ I

plusieurs fois reconnu et sollicité par les Fédérations de Karaté de nombreux pays d'Europe et d'Afrique du Nord. Maître

Shotokan, je me souviens on travaillait

f

r.

lgnati« enseigne li

technique dt

régulièrement I'expérience d'autres cultures

Karatr Shotokai

au travers des stages que je donne en

telle quellt lui fu transmise pa le maîtrt 1

Murakami I

technique Shotokai, mais ce travail de

Xaraté Bushido/juin 2001


LE

tl[l||aftl'elU|tlrakami

I

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Le Ki-hon, ou répétition inlassable des techniques de base dans le vide, occupe une Part importante de l'entraÎnement en Shotokai

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recherche de perfection physique est aussi moral : ce n'est pas seulemcnt un art qui leur est laissé, mais un véritable héritage pour les générations lutures. Ce cours de Karaté est aussi réputé pour son excellent travail de souplesse... il laut dire que ces Karateka sont à bonne école puisque Mireille Ignatio leur a concocté une méthode personnelle de stretching qui

fait

ses preuves. D'ailleurs. même les

pratiquants d'autres écoles viennent suivre le cours de Stretching pour affiner leurs assouplissements

!

Texte: Guillaume Morel Photos : Mireille lgnatio, Jean Paoli, Johann Yayriot, D.R.

OIllB IN SIIIIIRE$

Nom : Ecole de Karaté, Stretching et Danses Adresse :42,rue de Rochechouart 75009 Paris Té1.01 4281 5552 Superficie :22Om2 en 2 salles

dési nfectées quotidiennement Date de création du Dôjô : 1979 Date de création de la section Stretching : 1986

stnetGhing & Ants Mantiaux e lien entre le stretching et les

afts martiaux peut nous paraître simple à comprendre aujourd'hui, mais il n'était pas si évident il y a une dizaine d'années. Mireille lgnatio a été une des premières à souligner I'adéquation entre le travail des assouplissements et des arts martiaux. Elle pratiquait la danse (qu'elle enseigne aujourd'hui), puis a découvefi le Karaté,

Le Shotokai de

MAitre IGNATIO

Pour Maître lgnatio, !e but du Shotokai est d'harmoniser le corps et l'esprit. Sa

méthode d'apprentissage met I'accent sur : - Les déplacements (en glissant la plante du pied, sans traîner !a jambe) - Des postures très basses mais naturelles - Le travail de la position de base Zenkutsu-Dachi, jambe arrière arquée . (pour les débutants, Maître Ignatio modifie sensiblement la position afin qu'ils puissent mieux !a posséder à terme) - Des attaques longues - Des kata fluides mais puissants - La poussée du corps vers I'avant - La notion d'lrimi (entrer dans I'attaque) - Le Nakada-Ken (la lorme particulière Karaté Bushido/juin 2001

de poing du Shotokai, le medium replié dépassant du poing) aussi appelé " poing du démon ". Ceüe technique est réservée aux pratiquants avancés car les débutants prennent souvent des défauts à !a pratiquer trop

tôt - Le Jumidare (exercices d'lrimi sans discontinuer), pour les pratiquants d'un niveau supérieur - Les passages de grades sont uniquement techniques, mais Maître lgnatio a introduit des exercices d'assauts libres (Jyu-Kumite) à la fin des cours - La possibilité de compétition : Maître lgnatio a introduit la compÉtition (originellement absente) afin que ses élèves puissent se mesurer à d'autres

styles

Shotokan d'abord, puis Shotokai. Sa souplesse naturelle lui étant d'une grande aide dans sa pratique martiale (elle

tenait par exemple très facilement les positions basses), elle mit au point une méthode complète d'assouplissements destinée à l'échauffement des pratiquants d'arts madiaux. Ceüe méthode aide les pratiquants à progresser plus rapidement sans pour autant mettre leur corps en danger. Mireille lgnatio est d'ailleurs l'auteur d'un ouvrage intitulé Etre Souple, aux éditions Chiron, ainsi qu'une cassette vidéo : Stretching - Méthode d'Assouplissement pour les Afis Martiaux (Karate-Bushido).

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