Loiret Eco 28 de Février 2010

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n°28 février 2010

LA MÉTALLURGIE à la reconquête de la compétitivité Nicolas Chiloff, président de l’UIMM Loiret

10 INDUSTRIE Dys Transports, bientôt tout d’une grande ?

13 INNOVATION 14 DÉVELOPPEMENT DURABLE Écrans pub, quand Chryso, le développement l’attente s’avère durable pour credo payante


Célébrer

un événement qui restera gravé dans vos mémoires

Pour cet événement au Zénith : 92 personnes mobilisées 37 heures de montage 15 poids lourds de matériel 20 artistes sur scène 1 600 invités

1 agence : XCPH Organisation

www.xcph.com 7 bis, rue de l’Industrie / Z.A. les Montées / 45073 Orléans Cedex 2 / 02 38 56 60 54


édito

2010 : une nouvelle dynamique porteuse d’espoir Vous savez que j’ai pour habitude de regarder vers l’avenir plutôt que de me retourner vers le passé. Néanmoins je ne peux pas aborder 2010 sans évoquer rapidement l’année 2009. Certes, nous ne sommes pas mécontents de quitter cette année de turbulences économiques, qui aura laissé chez certains quelques marques indélébiles. Dans ce contexte mouvementé, la CCI du Loiret n’a pas ménagé ses efforts aux services des entreprises tout au long de 2009.

Photo Fabien THOUVENIN

Il y a d’abord eu quelques événements marquants dans la vie de la CCIL l’an passé, que je tiens à évoquer pêle-mêle : l’inauguration, par Jacques Attali, du cycle de Conférences du Martroi en janvier dernier. La montée en puissance de Loiret Ecobiz, qui compte à ce jour près de 5 400 adhésions – un chiffre que nous avons quasiment doublé sur un an – et qui voit de nouvelles communautés éclore régulièrement (Performance industrielle, Mobilités et Déplacements, Nouveaux entrepreneurs…), de grandes manifestations qui ont jalonné l’année (Opération Berges de Loire propres, Perspectives Commerce, Trophées de l’entreprise, auxquels nous étions étroitement associés). Bien sûr il y a notre mission, récurrente et récemment à nouveau labellisée « Qualité Entreprendre en France », qui est d’accompagner les porteurs de projets dans leur aventure entrepreneuriale.

YVES BROUSSOUX Président de la CCI du Loiret

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Faites avancer le débat économique ! www.blogdupresident.loiret.cci.fr février 2010

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Il y a aussi la Cellule Vigilance Entreprises, qui hélas aura fait preuve de son utilité en 2009… nous aurions aimé ne jamais avoir à constituer cette structure au service des PME et TPE, mais nous avons pu, malgré nous, tester notre capacité à activer de manière rapide et efficace les partenariats nécessaires avec les banques, la Préfecture, l’ordre des experts comptables de la région d’Orléans. Les mesures du gouvernement à l’égard des entreprises, de la fiscalité et de l’emploi ont été nombreuses et nous les avons relayées, presque en temps réel, sur www.loiret.cci.fr et sur www.blogdupresident. loiret.cci.fr Le slogan que nous avions choisi l’an passé pour les vœux, « En 2009 il va y avoir du neuf » semble de mise pour l’année qui vient ! Suppression de la taxe professionnelle, réforme des collectivités territoriales, élections consulaires viennent – opportunément on l’espère – bousculer les habitudes ! Avec les membres du bureau, nous continuons de travailler au service des objectifs fixés au début de la mandature. Citévolia par exemple, est un projet phare, innovant, au service d’un territoire plus attractif… Vous découvrirez le mois prochain, en lieu et place du traditionnel Loiret Eco, l’offre de produits et services de la CCIL formalisée. D’autres nouveautés s’y grefferont tout au long de l’année ! Chers entrepreneurs, représentants des collectivités, branches professionnelles, syndicats, associations, je vous souhaite une année 2010 sous le signe de la reprise économique. Et espère constater, pour les plus fragilisés d’entre vous, que les efforts consentis seront payants. 3


tableau de bord

INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret Créations et radiations d’entreprises

Créations d’entreprises par bassin de vie

Source > CCIL

Source > CCIL – novembre 2009

500

Beaugency Briare Châteauneuf-sur-Loire Château Renard Châtillon sur Loire

450 Radiations

400 350 300 250

Cléry Saint André Gien Jargeau La Ferté Saint-Aubin Lorris

4 1 2 2 2

1 5 2 1 1

200 150

136

Créations

100

0

déc. 08 jan. 09

fév.

mars

avril

mai

juin

juill.

août

sept.

oct.

Malesherbes

Bassin de Vie d'Angerville

65 50 nov.

Bassin de Vie de Souppes sur Loing

Puiseaux

Pithiviers

Bassin de Vie de Toury

Ferrières Neuville aux Bois

Dépenses de consommation des ménages Source > Insee

Montargis

Bassin de Vie de Châteaudun

Châteauneuf sur Loire

Orléans

Château-Renard

Lorris

3,2 %

Jargeau

Châtillon Coligny

la L o i r e

-0,1 %

évolution sur 1 mois 21 575

Patay

Meung sur Loire

évolution sur 1 an 25

Courtenay

Beaune la Rolande

22 298

Beaugency

22 272

Gien

Sully sur Loire

La Ferté Saint Aubin

20 Produits manufacturés

Briare Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009

15 13 %

évolution sur 1 an évolution sur 1 mois

10

5

0 en millions d’euros

8 306 dont biens durables novembre 2008

2% 9 384

9 203

octobre 2009

novembre 2009

Meung-sur-Loire Montargis Neuville-aux-Bois Orléans Patay

2 19 1 79 2

Pithiviers Sully sur Loire

6 6

Commerce extérieur dans la région Occupation et fréquentation hôtelière

Source > Douanes

Source > Insee/Ministère délégué au tourisme/CRT

en milliers d’euros

Centre Taux d’occupation novembre 2009

41,03 %

Fréquentation hôtelière novembre 2009 - nuitées

314 896

Région Centre

Loiret

(T3 - 2009)

(T3 - 2009)

Part Loiret

Loiret variation sur un an

Exportations

3 254 568

1 123 510

34,52 %

43,4 %

Importations

3 106 565

1 122 247

36,13 %

148 003

1 263

0,09 pt

Soldes 83 181

- 0,90 %

Taux de chômage Source > Insee

Permis de construire autorisés Source > Direction Régionale de l’Équipement

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

4e trimestre

2007

2008

Évolution

Loiret

8,1 %

- 0,1 pt

+ 1,9 pt

Logements (nbr)

1 352

1 712

27 %

Centre

8,2 %

- 0,1 pt

+ 1,7 pt

220 787

276 043

25 %

France

9,1 %

0 pt

+ 1,7 pt

Locaux d’activités (m²)

4

3e trimestre 2009

28 février 2010


sommaire n° 28 février 2010 Magazine de la CCI du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78

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15

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16

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Emmanuelle Brier-Levitte RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Gaëlle Lepetit Rédaction, Estelle Boutheloup (p. 18 à 23)

03 04 06 10

DIFFUSION

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr PHOTOS

Eric Mangeat Sauf Une et page 21, Didier Depoorter IMPRESSION

18 dossier

édito tableau de bord actualités industrie Dys Transports, bientôt tout d’une grande ?

11 commerce

Imprimerie Nouvelle

Nicolas Chiloff, président de l’IUMM Loiret

10 INDUSTRIE Dys Transports, bientôt tout d’une grande ?

Carré Cuisine : beau et bon à la fois

PUBLICITÉ

12 services

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22

PN décline ses concepts de franchise à l’échelon national

TIRAGE

21 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642

13 innovation Écrans pub, quand l’attente s’avère payante

CONTACT CCI - RÉDACTION

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr

14 développement durable

PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr

Chryso, le développement durable pour credo

15 création Valérie-Anne Delaidde, créatrice dans l’âme

LA CCI SUR INTERNET

www.loiret.cci.fr

16 à table

DÉVELOPPEMENT, HÉBERGEMENT & PROMOTION

ÉTUDE, CONCEPTION & RÉALISATION

d'identités graphiques, de chartes éditoriales…

de sites vitrines, marchands, événementiels…

de newsletters, d'interfaces spécifiques…

13 INNOVATION Quand l’attente s’avère payante

14 DÉVELOPPEMENT DURABLE Chryso, le développement durable pour credo

25 passés composés Génie industriel

L’Orée des Chênes renouvelle la tradition

CONSEIL, CRÉATION & EXÉCUTION

La métallurgie à la reconquête de la compétitivité Avec d’un côté l’une des fiscalités les plus lourdes d’Europe, LA MÉTALLURGIE à la reconquête de la compétitivité de l’autre des coûts salariaux parmi les plus élevés, l’industrie française souffre, hormis quelques exceptions, de son manque de compétitivité. Une faiblesse chronique à laquelle s’ajoute un déficit d’image, un peu plus aggravé aux yeux de l’opinion à chaque annonce de délocalisation. Pertes d’emploi depuis plus de 20 ans, recul des exportations dans la zone euro, dégradation des marges et des investissements… Il n’en fallait pas plus pour déclencher, via des États généraux, la recherche de pistes pour l’avenir. Exemple dans le Loiret vu à travers la métallurgie, l’une des branches majeures de l’activité locale. n°28 février 2010

27 CCI infos

69 rue du Colombier 45 000 Orléans Hervé de Trogoff - 02 38 78 04 78 contact@atmedia.fr communication globale

Un e é quip e de 10 p r o f essio nnels a u s e rv i c e de v ot re c ommu n i c at i on de p u i s 1 9 9 4

février 2010

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perspectives

LE COMMERCE DE PROXIMITÉ, entre reprise et morosité Un an après l’entrée en vigueur des mesures de la LME relative au commerce, quels sont les retours sur le terrain ? Comment les commerçants orléanais perçoivent-ils l’instauration de soldes flottants ? Des ouvertures dominicales ? Qu’il s’agisse des soldes flottantes ou des ouvertures dominicales, ces initiatives sont certainement bien perçues par le consommateur. Du point de vue des commerçants de proximité, la perception est différente.

Je considère que les soldes flottants [ndlr, possibilité pour les commerçants depuis le 1er janvier 2009 d’organiser une ou deux semaines de soldes supplémentaires, à leur gré] sont une aberration. Les commerces affichent des soldes tout au long de l’année, résultat : le consommateur finit par être méfiant et pense que le prix affiché n’est pas le prix réel. Quant aux ouvertures dominicales, c’est une option difficile à mettre en œuvre pour les commerçants de proximité, il faut un sacré fond de roulement pour pouvoir se le permettre !

Comment se porte le commerce de proximité à Orléans ?

Photo Fabien THOUVENIN

Ce qui nous pénalise surtout actuellement, ce sont les travaux liés à la nouvelle ligne du tram. Plus globalement, ce qui reste préoccupant, c’est l’équilibre commercial du centre-ville et l’harmonie de son développement. Depuis que les commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC) se sont substituées aux commissions départementales d’équipement commercial (CDEC), et dans lesquelles les chambres consulaires ne siègent d’ailleurs plus, les critères décisionnels ont été changés : plus de tests économiques préalables ni d’études d’impact économique par exemple… À Orléans, on voit beaucoup de grandes enseignes arriver mais l’équilibre avec les commerçants indépendants semble encore préservé. Nous devons y être vigilants pour qu’une ville conserve son âme…

Hélène Quidet Membre du bureau de la CCI du Loiret, Hélène Quidet est gérante de la bijouterie-joaillerie Filigrane à Orléans.

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Quels sont les enjeux prioritaires pour les commerçants de proximité ? Ils sont multiples ! Fidéliser les clients, c’est un véritable enjeu… d’autant que les grandes surfaces par exemple investissent beaucoup et font de nombreux efforts sur ce point. La CCI du Loiret avait mené il y a quelques années une opération « Charte qualité », qui permettait aux commerçants d’évaluer le professionnalisme de leur accueil et ensuite, de le valoriser auprès de leurs clients. C’est une démarche intéressante que nous pourrions renouveler… Il y a aussi la montée en puissance continue du e-commerce. Avec 20 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2008 (1), le secteur du e-commerce a progressé de 25 % en un an. Et près de 22 millions sur 33 millions d’internautes en France ont acheté en ligne au premier trimestre 2009, 78 % d’entre eux ont consulté internet avant de réaliser leurs achats (en ligne ou pas) et 96 % d’entre eux ont été satisfaits de leurs achats. C’est dire si l’enjeu est là aussi colossal. Dans l’idéal, il faudrait réussir à attirer le client dans nos commerces grâce à Internet… mais c’est une démarche qui peut s’avérer longue à mettre en place. L’accompagnement des commerçants face aux mutations du secteur est un des axes de travail de la CCI du Loiret. La promotion des TIC et la possibilité de s’y former gratuitement en sont des exemples de déclinaisons concrètes.

Le développement durable, est-ce une thématique qui touche les commerçants ? La mobilisation des commerçants autour du développement durable n’est pas qu’un vœu pieu, ce n’est d’ailleurs plus l’apanage des secteurs de l’industrie ou des services. On a vu le succès de la dernière édition de Commerce en Fête, qui a fédéré 600 commerçants/ artisans sur l’ensemble du Loiret autour 28 février 2010


78% des internautes consultent Internet avant de réaliser leurs achats, en ligne ou pas. C’est dire si l’enjeu pour les commerçants est colossal. des économies d’énergies. Il faut, sur ce plan comme sur d’autres, multiplier les synergies et dynamiser plus encore le commerce, comme le font déjà les Vitrines d’Orléans. Saint Valentin, Pâques, Fête des mères… : nous devrions saisir davantage les opportunités de mener des actions communes.

On attend de manière imminente les derniers chiffres sur les dépenses de consommation dans le Loiret en décembre, qu’en est-il en cette presque sortie de crise ? Selon le dernier baromètre Ec’horizon publié par l’Observatoire du commerce de la CCIL, voici les dernières grandes lignes qu’on pouvait dégager. En dépit d’une activité commerciale qui a progressé en octobre et novembre, les commerçants manifestaient quelques inquiétudes sur la conjoncture et leur faisait craindre des fêtes de fin d’année février 2010

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C’est d’actualité ! Les Vitrines d d’Orléans Orléans optent p pour un site Internet plus pratique Chercher un magasin, connaître ses horaires d’ouvertures, ses marques phares, préparer son itinéraire (accès bus, tram, visualisation sur une carte), prévoir les possibilités de parking ou de stations Vélo+ en centre-ville : la version rénovée du site Internet des Vitrines d’Orléans a été pensée pour être encore plus pratique et plus conviviale. Classés par secteur (mode & accessoire, maison & déco...), plus de 350 commerces du centre ville d’Orléans sont désormais référencés, y compris les grandes enseignes (Carrefour Place d’Arc, Fnac, C&A, Chapitre.com, Galeries Lafayette). Les internautes peuvent également y découvrir quels sont les services offerts par les commerçants : tickets de parking, bus et tram, partenariat avec les chèquescadeaux des Vitrines d’Orléans (possibilité pour les CE de les commander en ligne pour leurs salariés)… Parmi les nouvelles fonctionnalités remarquées : la possibilité de s’abonner aux flux RSS de l’actualité et de l’agenda, et d’utiliser le puissant moteur de recherche. Le site Internet, développé par l’agence orléanaise Force Interactive, sera bientôt disponible en version i-phone. Avec cette nouvelle réalisation, Elisa Pinault, présidente des Vitrines d’Orléans, marque des points supplémentaires en faveur d’une de ses actions prioritaires : la dynamisation du cœur de ville. www.vitrines-orleans.com

Loi de Modernisation de l’Économie : un premier bilan contrasté Un rapport daté du 16 décembre dernier, publié sur www.senat.fr, dresse un premier bilan après la mise en œuvre de la Loi de Modernisation de l’Économie (LME) du 4 août 2008. Ce qu’il en ressort globalement ? La réduction du délai de paiement convenu entre entreprises serait une réussite, en dépit de nombreux accords dérogatoires et dans l’attente d’un bilan ultérieur plus précis. Côté relations commerciales, la LME a permis une vraie réduction des « marges arrières », sans parvenir toutefois à équilibrer les relations fournisseurs-distributeurs (à l’origine de cet échec, une divergence majeure entre distributeurs et fournisseurs quant à l’interprétation de la loi). Quant à la réforme de l’urbanisme commercial, le rapport pointe le manque de clarté de la mission des commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC) et leur efficacité relative. Et pour évaluer les effets de la réforme sur la libéralisation des implantations commerciales, l’absence d’outil statistique adapté se fait sentir. www.senat.fr - rapport d’information n°174 de Mme Élisabeth Lamure, déposé le 16.12.2009

en demi-teinte, avec un chiffre d’affaires en deçà de celui de 2008. Nous sommes certes en période de crise néanmoins certains ménages ont conservé leur pouvoir d’achat, et pourtant, la tendance générale est à la frilosité. Peut-être aussi que nous avons connu une certaine opulence sans en avoir réellement

conscience, et que cette crise apporte quelques remises en cause utiles… (1) Source : Fevad - chiffres clés vente à distance et e-commerce édition 2009

Poursuivez le débat sur www.loiret.cci.fr ! (Cliquez sur Loiret Eco et postez vos commentaires !)

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actualités

« Défense Mobilité » optimise la transition des militaires vers le civil

P

our accompagner la réorganisation engagée par le ministère de la Défense et la réduction d’effectifs qui y en découle, une structure de reconversion commune aux armées (Air, Marine, Terre) a été mise en place. Baptisée « Défense Mobilité », la cellule a pour ambition d’optimiser le passage des militaires vers un emploi civil tout en tissant des partenariats avec le monde économique. Orientation, formation professionnelle, accompagnement, placement : la mission des conseillers en emploi de la structure permet aux militaires de transposer en entreprise les connaissances acquises dans des écoles et centres de formation reconnus, et de valoriser leur expérience. « Lorsque vous avez des besoins de recrutements, pensez aux militaires ! Non seulement ils ont une excellente formation et un très bon état d’esprit, mais les entreprises intéressées peuvent compter sur des salariés ayant suivi une formation complémentaire, en adéquation avec le poste visé, ou ayant acquis l’expérience et la culture lors d’une période d’adaptation en entreprise » incite Pascal Grégoire, réser-

viste citoyen et dirigeant de Leader Conseil Informatique. À l’instar de 600 autres entreprises du département, sa SSII orléanaise est engagée pour favoriser le rapprochement entre offres et demandes d’emploi et soutenir la création de passerelles entre acteurs économiques, institutionnels et les unités militaires. Envois trimestriels de CV, organisation de forums, site Internet avec mise en ligne des offres d’emplois et consultation

des profils des candidats : les opportunités de communiquer ne manquent pas. Dans le département, où plus de 6 000 militaires sont implantés, 700 ont bénéficié du dispositif de reconversion ; 67 % d’entre eux ont accédé à un emploi dans un délai moyen de six mois. La démarche s’inscrit dans un processus global de qualité et vise une certification ISO 9001-2008 dans le courant de l’année. www.defense-reconversion.fr

CELC : une banque de référence auprès des entreprises de proximité

N

ée en novembre 2007 de la fusion de la Caisse d’Épargne Centre Val de Loiret et Val de France Orléanais, la Caisse d’Épargne Loire Centre (CELC) réaffirmait en mars dernier sa volonté d’élaborer « un plan stratégique centré sur le développement et le soutien à l’économie régionale ». Fin 2009 (1), la banque régionale affiche des progressions d’encours de crédit supérieures à celles de la profession et à la moyenne des Caisses d’Épargne : 6 507 M€ (+7 % contre +4 % pour les Caisses d’Épargne et +1,5 % pour les banques FBF) tous marchés confondus. En ce qui concerne les entreprises et les professionnels, ces encours progressent de +15 % (505 M€). Les raisons de cette croissance ? 8

François Dorémus, membre du directoire en charge de la banque de développement régional évoque un contexte caractérisé par « moins de spéculation et plus d’opérationnalité » mais surtout une stratégie de conquête sur le marché des entreprises, passée par exemple par « l’acquisition d’une offre international » ou « la centralisation de trésorerie en terme d’outils ». Par ailleurs, la CELC a vu sa collecte auprès des entreprises et des professionnels du Loiret sur les produits dits d’épargne passer de 191 M€ à fin 2008 (+24 %) à 227 M€ à fin septembre 2009 (+23 %) et l’évolution des crédits progresser sur la même période de 101 M€ à 119 M€. Les entreprises clientes du

centre d’affaires d’Orléans ont augmenté de 11 %, huit opérations de LBO (2) et de croissance externes ont été financées pour 5 M€. Investie dans la Médiation du Crédit instaurée dans le cadre du plan de relance, la CELC a examiné 37 dossiers (TPE/PME). À ce titre, François Dorémus rappelle la nécessité d’ « une bonne logique d’anticipation ». « N’attendez pas d’avoir des difficultés, ayez un business plan, ayez des prévisionnels qui intègrent les facteurs de risque ». www.caisse-epargne-loirecentre.com (1) Septembre 2008/septembre 2009 (2) Leveraged Buy-Out, financement d’acquisition par effet de levier

28 février 2010


Contact : Chantal Tuffreau


industrie

DYS TRANSPORTS, bientôt tout d’une grande ? L’ENTREPRISE SARANAISE DE LOCATION DE VÉHICULES INDUSTRIELS AVEC CHAUFFEUR CONNAÎT UN REBOND SPECTACULAIRE DEPUIS SA REPRISE EN SEPTEMBRE 2008. NOMINÉE DANS LA CATÉGORIE PERFORMANCE ÉCONOMIQUE AUX TROPHÉES DE L’ENTREPRISE 2009, DYS TRANSPORTS NE CACHE PAS SES AMBITIONS.

David Starosta

D

ans un contexte qu’on aurait pu lui penser doublement hostile – la crise économique et le Grenelle de l’environnement –, David Starosta a donné un véritable coup d’accélérateur à Dys Transports, reprise en septembre 2008. Les premiers résultats de l’entreprise spécialisée dans la location de véhicules industriels avec conducteur sont prometteurs : une flotte de véhicules passée de 14 à 24 en l’espace d’un an et un nombre de salariés qui a presque doublé, passant de 15 à 27. Au final, David Starosta et son associé Nicolas Goujon affichent un résultat bénéficiaire et un chiffre d’affaires en progression de 62 %. À l’origine du succès ? Le dynamisme et l’enthousiasme de David Starosta, ancien chef d’agence au sein d’un groupe de transport d’envergure, dont la reprise de Dys Transports constituait un véritable challenge. Face à un réseau ferroviaire qu’il juge « pas en adéquation avec les besoins des clients », le gérant prédit encore de beaux jours aux transports routiers. « Dys Transports loue 10

des véhicules avec conducteurs pour prolonger la logistique d’entreprises dont le transport n’est pas le cœur de métier ou qui ne veulent pas investir sur ce poste, explique-t-il, l’intérêt du client est d’être exempt de la gestion des chauffeurs et des camions. À nous d’assurer des liaisons très régulières, d’une précision métronomique, moyennant un forfait ». Colis, palettes, matières dangereuses : les clients de l’entreprise saranaise ont un profil varié, et l’objectif est de diversifier plus encore le portefeuille. « Nous qui travaillons essentiellement avec des messagers, nous souhaitons développer les collaborations avec les industriels, les chargeurs et les logisticiens » annonce le gérant.

Une professionnalisation tous azimuts Avec la performance économique réalisée, les projets ne manquent pas. Si l’entreprise a réussi sa spectaculaire évolution sans publicité, le dirigeant se professionnalise tous azimuts. Un site Internet et une plaquette commerciale sont en cours de réalisation. Priorité est désormais donnée à l’amélioration de la qualité. « Notre objectif est d’offrir la réactivité, les moyens et les process de grands groupes à des prix compétitifs et avec une qualité proche de 100 % » vise-t-il. Une qualité qui passe par exemple par le développement d’un système informatique permettant de superviser le départ des véhicules, ou par l’achat de véhicules dernière génération (norme Euro 5). L’acquisition de véhicules électriques, « pour faire du transport propre et proposer une solution alternative aux clients », est elle aussi au programme. David Starosta ne s’arrête pas

Le numéro un français de la détection implante une plateforme à Dadonville Déjà installé dans la région Centre depuis quinze ans (Indre-et-Loire) et à Orléans, le groupe DEF, spécialisé dans la fabrication et commercialisation d’équipements électroniques de détection incendie, renforce sa présence dans le Loiret. Basé à Massy en Essonne, DEF a posé la première pierre de sa nouvelle plateforme industrielle -SEFALOG – à Dadonville en janvier dernier. Avec 7 500 m² sur plus de 3 hectares, le site a pour ambition de répondre aux objectifs de développement du groupe et de conforter sa position de leader. Il regroupera les usines FARE et SEFI, situées à Pithiviers et respectivement spécialisées dans la fabrication de détecteurs à incendie et de centrales de sécurité incendie. Il abritera une tour R&D ainsi qu’une plateforme logistique rassemblant au total 110 collaborateurs. Soutenue par l’ADEL (Agence de développement économique du Loiret), SEFALOG programme le démarrage de son activité au second semestre 2010 dans un bâtiment respectueux de l’environnement (3 500 m² de panneaux photovoltaïques sur la toiture pour une production annuelle d’électricité de 200 000 kW). www.def-online.fr

là. « Si l’entreprise continue sur sa lancée, d’ici 2-3 ans nous envisageons d’acheter des locaux pour être plus visibles ». Ravi d’avoir compté parmi les entreprises nominées aux derniers Trophées de l’entreprise dans la catégorie Performance économique, le chef d’entreprise affiche un sourire radieux. « L’opération nous a médiatisés, tout ce qui nous arrive maintenant n’est que du bonus ». www.dys-transports.fr

28 février 2010


commerce

CARRÉ CUISINE : beau et bon à la fois LES FRANÇAIS ONT RETROUVÉ LE PLAISIR DE CUISINER ! PARTANT DE CETTE RÉALITÉ, BRUNO DUVALLET A DÉVELOPPÉ UN CONCEPT NOVATEUR SUR ORLÉANS. INSPIRÉ DES ÉTATS-UNIS, PEU RÉPANDU EN FRANCE, IL MIXE, EN MÊME LIEU, ÉPICERIE FINE ET USTENSILES DE QUALITÉ.

L

es blogs culinaires se comptent par milliers, les ateliers cuisine ont le vent en poupe, les livres et la presse culinaires explosent ! Une étude réalisée par le Credoc enfonce le clou : être aux fourneaux – surtout quand c‘est occasionnel – n’est plus vécu comme une corvée mais comme un moment de partage, de convivialité, voire de véritable passion (1). Alors, en ouvrant Carré Cuisine dans le vieil Orléans en octobre dernier, Bruno Duvallet s’inscrit dans la tendance. Dans un magasin contemporain (noir, rouge, blanc), qu’il a voulu « clair et lisible » pour les clients, le commerçant propose une incursion dans l’univers culinaire, et y vend « tout ce qui touche au contenant – les ustensiles, le matériel – mais aussi au contenu – les ingrédients ». Si le concept s’apparente à celui développé par les enseignes françaises Du bruit dans la cuisine et Alice Délice, c’est en allant aux États-Unis pour un salon professionnel que le déclic se produit. « J’ai été pendant cinq ans acheteur en charge des collections épicerie fine chez Lafayette Gourmet à Paris et c’est lors d’un séjour à New York que j’ai découvert Williams Sonoma ». Après une carrière de 27 ans dans la grande distribution, au sein des groupes Monoprix/Galeries Lafayette notamment, le chef d’entreprise suit une préparation de deux mois à la création d’entreprise au sein de l’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret. Il y peaufine son projet. Faute de mètres carrés suffisants, l’orléanais doit pourtant renoncer à développer la librairie et les animations culinaires. Intransigeant, Bruno Duvallet confie l’être dans le choix des produits et des marques référencées. « Je recherche des produits de qualité, élaborés par d’authentiques fabricants, des producteurs qui ont un savoir-faire et donc une véritable légitimité ». février 2010

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Savoir-faire ancestraux et cuisine moléculaire Côté épicerie fine, les vinaigres Martin Pouret côtoient les moutardes Fallot de Beaune, de l’eau de fleur d’oranger de Vallauris, du chocolat Valrhona (celui qu’utilisent chocolatiers et pâtissiers), des farines artisanales du Moulin de Nomexy. Pour les épices, le chef d’entreprise avoue être attaché à Saravane, un sélectionneur situé à Arcachon, « qui travaille les épices et les baies entières ». On peut aussi y dénicher de quoi s’adonner à la cuisine moléculaire ou expérimenter celle des fleurs… Dans les longues et larges allées anthracite du magasin, on trouve également toute une batterie d’ustensiles : coutellerie, cuisson, pâtisserie, petit-électroménager. Des couteaux allemands (Wüsthof) et japonais (Kaï), du matériel de pâtisserie (Gobel, De

Bruno Duvallet

Buyer), mais aussi des autocuiseurs Fissler, des casseroles Mauviel et Cristel, des ustensiles en acier inoxydable Rösle, des cocottes Staub et Emile Henry. Sans oublier le coin linge d’office, où torchons, gants, maniques et tabliers compléteront la panoplie des cordons bleus en herbe comme des plus confirmés. (1) Credoc – Le retour du plaisir de cuisiner – n°217 – déc.2008

Une « carte privilège » pour les militaires de la garnison d’Orléans Parrainée par l’association « Convergence citoyenne d’Orléans », une nouvelle carte est progressivement remise aux 6 000 militaires de la région Centre. Grâce à un partenariat conclu avec plus d’une vingtaine d’enseignes commerciales de l’agglomération (prêt-à-porter, téléphonie, restauration, optique, équipement de la maison, arts de la table… mais aussi banquier et assureur), cette « carte privilège » donne droit à certains avantages aux militaires du Ministère de la Défense, notamment des remises exceptionnelles. Une initiative conçue par les « Réservistes citoyens » qui servent au profit de la 2e brigade blindée, issus de la société civile et principalement composés d’entrepreneurs. Une idée dont les retombées devraient être fructueuses pour les commerçants partenaires, quand on sait que la garnison d’Orléans est l’une des plus importantes de France. Comme le souligne le Capitaine Olivier Cafel, conseiller communication du général commandant la 2e brigade blindée, « la liste des commerçants concernés est ouverte et ne demande qu’à s’étoffer ». http://2co.fr/fr/accueil.html

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services

PN décline ses concepts de franchise à l’échelon national À LA TÊTE DES TROIS ENTREPRISES QU’IL A CRÉÉES À PITHIVIERS – PITHIVIERS NETTOYAGE, PROXIMITÉ NOUVELLE ET PROXIWEB – CHRISTOPHE SIMONET LANCE PROGRESSIVEMENT SES ACTIVITÉS EN FRANCHISE. PREMIÈRE SALVE DANS LE LOIRET AVANT LA CONQUÊTE DU PAYS.

V

ous êtes à la recherche d’un emploi ? Auto-entrepreneur ? Avez envie de monter votre entreprise ? Moyennant un « droit d’entrée » qui oscille entre 25 et 40 K€ selon les options choisies –la fourchette haute s’adresse à ceux « qui partent de zéro » comme l’explique Christophe Simonet, créateur du concept à Pithiviers, et inclut par exemple un véhicule marqué à l’enseigne de l’entreprise, un ordinateur portable, du matériel…– vous avez alors le profil du franchisé que recherche le dirigeant. D’abord déclinée sur Proximité nouvelle, l’entreprise de services à la personne créée en 2008, la franchise est testée en début d’année dans le Loiret avant d’être étendue à l’ensemble de la France. Objectif pour 2010 ? « Je vise huit franchises, créant au total entre 80 et 100 emplois, dans les huit secteurs suivants :

Christophe Simonet

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Pithiviers, Montargis, Gien, Châteauneuf/ Loire, Orléans nord, centre et sud, et Val de Loire Sologne » annonce Christophe Simonet. Une franchise clés en mains : grâce à un téléphone portable et un PC en liaison permanente avec le siège de l’entreprise à Pithiviers, les futurs candidats peuvent être exempts de suivi d’activité. « Nous prenons en charge, au minimum, la prise de RV et la mise jour automatique des calendriers. Le reste est modulable selon les compétences et les moyens de chacun : établissement des factures, analyse de l’activité, relances client, comptabilité, enquêtes de satisfaction… » précise le chef d’entreprise. Dans un second temps, la franchise sera proposée sur les autres entités développées par Christophe Simonet : Pithiviers Nettoyage (nettoyage industriel, 103 salariés) et Proxiweb, dernière création de l’infatigable entrepreneur.

Un modèle pour de grands groupes Partant du constat que « la possibilité de faire ses courses en ligne sur Pithiviers manquait », proxicaddie.fr permet aux consommateurs de se faire livrer à domicile des achats effectués chez les commerçants locaux (la grande distribution avec Leclerc, mais aussi Le Tire Bouchon de Yannick à Ascoux, la charcuterie Jannaire à Malheserbes ou encore la Poissonnerie de la Couronne à Pithiviers…). Une « hyperactivité » entrepreneuriale qui réussit à Christophe Simonet, dont les process et méthodes de management font des émules. S’il confie s’appuyer « sur des collaborateurs qui sont dans la même dynamique que moi, du cadre à l’agent de service », il a déjà reçu de grands noms du nettoyage venus observer l’expertise de l’entreprise en matière de TIC ou de formation des salariés. Sur ce poste, le dirigeant souligne avoir consacré 80 000 € en cinq ans. Résultat, pas ou très peu de turn over et une ancienneté moyenne de 9 ans.

Cité-tech, une solution innovante pour les séminaires, formations et journées d’études Mettre à disposition un d’espace d’accueil clé en main dédié aux rencontres et aux événements professionnels : c’est ce que propose Cité-Tech à Saint-Jean-de-Braye depuis novembre 2009. Salles de réunions, salles informatiques pour les formations, recrutements, concours, expositions, séminaires, sont toutes équipées de mobilier spécialisé et de matériel high-tech (possibilité d’utiliser les propres logiciels de son entreprise), et sont modulables (salle de séminaire de 120 m²,110 personnes). Un « bureau nomade » (téléphone, PC, imprimante…) est également accessible aux professionnels en déplacements ou aux travailleurs indépendants sans bureaux à Orléans. Se greffent à ces possibilités des prestations qui vont de la présence d’un technicien informatique à la livraison de plateau-repas, l’organisation de l’hébergement et du transport avec les professionnels locaux. L’aboutissement d’un projet mûri depuis huit ans par Karine Beynard (gérante) et son époux Xavier Raymond, directeur technique et ancien responsable informatique de l’IUT d’Orléans. www.cite-tech.com

Accorder de l’importance à la qualification des salariés et à leur fidélisation, la stratégie s’avère payante pour celui qui a commencé seul, il y a bien longtemps, « en faisant les carreaux ». www.pithiviersnettoyage.com www.proximitenouvelle.com www.proxicaddie.fr

28 février 2010


innovation

ÉCRANS PUB, quand l’attente s’avère payante UTILISER LE TEMPS D’ATTENTE EN CAISSE POUR DIFFUSER DES ANNONCES PUBLICITAIRES : LE CONCEPT DU WAIT MARKETING (1) EST PRÉCURSEUR DANS LE LOIRET. DÉVELOPPÉ PAR DEUX JEUNES DIRIGEANTS - DONT L’UN EST FRAÎCHEMENT DIPLÔMÉ DE L’ECG D’ORLÉANS, GÉRÉE PAR LA CCIL – IL SE RÉVÈLE TRÈS RENTABLE POUR LES ANNONCEURS.

S

i vous faites vos courses dans l’un des Intermarché suivants (La ChapelleSaint-Mesmin, Saran, Fleury-les-Aubrais, Orléans-Bannier) ou au Carrefour Market d’Ingré, votre attention aura très certainement été captée par les écrans situés au niveau des caisses. Anatole Harvaux Berla et Maël Samir, co-gérants fondateurs d’Écrans Pub à Orléans, déploient depuis octobre dernier un réseau d’affichage dynamique innovant dans les supermarchés du Loiret. À la base du concept, un postulat développé par Diana Derval, directrice d’un cabinet d’études marketing : les moments d’attente sont les plus propices pour communiquer. « Un consommateur est deux à trois fois plus réceptif aux messages qu’on lui envoie lorsqu’il est en situation d’attente » expli-

que Anatole Harvaux Berla, fraîchement diplômé de l’ECG Orléans. Des moments très prisés des annonceurs puisque sur les 300 à 600 messages publicitaires dont nous serions abreuvés quotidiennement (affichage, presse, radio, Internet, appels téléphoniques à vocation commerciale…), seuls 10 seraient véritablement mémorisés. En plus, pour le supermarché qui opte pour ce « marketing de l’attente », s’équiper ne coûte rien. « On fonctionne comme une régie pub, détaillent les deux jeunes dirigeants, on installe tout gratuitement. Pour le commerçant, c’est une opportunité supplémentaire de moderniser son point de vente, de bénéficier de PLV (Publicité sur le Lieu de Vente) gratuite et de diminuer agréablement le temps d’attente en caisse de ses clients ». Maël Samir y voit

Un centre 100 % dédié à l’innovation en région Centre Inauguré le 6 janvier dernier par François Bonneau, président du conseil régional du Centre et Bernard Fragneau, Préfet de la région Centre, le Centre Régional de Ressources pour l’Innovation (CRRI) doit constituer « un lieu unique de rencontre et d’information dédié à l’innovation en région Centre ». Animé par l’ARITT (1), il est installé dans les mêmes locaux que l’agence régionale, 6 rue du Carbone à Orléans. Compétences, études de marchés, valorisation d’expériences, dispositifs de soutien… y seront par exemple disponibles à la consultation. Le CRRI a aussi pour vocation d’accueillir rencontres d’affaires, séminaires, formations ou expositions. Le coût de l’acquisition du bâtiment et son aménagement intérieur s’élève à 1,168 million d’euros, financés par la région Centre (subvention 184 000 €), les fonds européens (584 000 €) et l’État (130 000 €). (1)

Agence régionale en innovation et transfert de technologie de la région Centre

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Anatole Harvaux Berla et Maël Samir

un atout supplémentaire : « C’est un moyen de communiquer éco-responsable puisqu’il diminue la quantité de communication papier et peut même la remplacer ! ».

Un rapport coût-contact très avantageux Et les premiers débriefings avec les annonceurs sont édifiants : l’un d’entre eux, ayant opté pour ce seul vecteur de communication pour un produit bien spécifique, s’est très vite retrouvé en rupture de stock. « Ce moyen de faire de la pub permet aux annonceurs de cibler leur zone de chalandise. C’est par exemple très intéressant pour un commerçant local de cibler la locomotive du quartier, d’autant que nos tarifs hebdomadaires démarrent à 56 € » assure Maël Samir. Non sonores – pour ne pas importuner le personnel aux caisses, ni les clients – les écrans pubs diffusent en outre un flux d’information continue (horaires d’ouverture du magasin, météo…) et du divertissement (dicton du jour, quiz géographiques, culture générale, trucs et astuces, horoscope, code de la route…). Les deux associés comptent passer à la vitesse supérieure en visant les hypermarchés du Loiret, et sont actuellement en négociation avec une grande enseigne locale. Avec, à la clé, un déploiement en région Centre. Tél. : 02 38 80 15 12 (1) Marketing de l’attente

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développement durable

CHRYSO, le développement durable pour crédo LEADER SUR LE MARCHÉ DE LA FABRICATION D’ADJUVANTS POUR MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION, L’ENTREPRISE CHRYSO – DONT LE PLUS GRAND SITE DE PRODUCTION EST SITUÉ À SERMAISES – S’EST ENGAGÉE DANS UNE DÉMARCHE TRÈS VOLONTARISTE EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE. ET, DÉSORMAIS, LE FAIT SAVOIR.

Florence Beduneau

«

Nous faisons déjà beaucoup de choses en matière de développement durable, pourquoi ne pas le faire savoir ? ». Davantage communiquer sur les actions et les valeurs de Chryso dans ce domaine, c’est l’un des cinq axes de progrès issus du diagnostic développement durable mené de janvier à octobre dernier. « Communiquer certes, mais à la condition d’avoir la crédibilité et la légitimité pour le faire » prévient Florence Beduneau, directrice Qualité Sécurité Environnement de Chryso en France. Pour l’entreprise industrielle chimique, dont la capacité de production annuelle d’adjuvants pour les matériaux construction peut atteindre 90 000 tonnes par an, le développement durable sera une composante essentielle de la stratégie de l’entreprise pour les trois prochaines années. Point de départ de cette démarche volontariste, une conférence de Corinne Turpin (société Osmoze) pour l’ensemble des salariés de Chryso. « Nous

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étions déjà bien en pointe sur les plans du risque industriel et de la sécurité des hommes, nous avons d’ailleurs été certifiés OHSAS 18001 en 2006. Le comité de direction est en outre très sensible aux questions environnementales, nous avons beaucoup investi dans le traitement des eaux par exemple. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’un diagnostic approfondi nous permettrait de mieux structurer les actions déjà menées et d’améliorer ce qui pouvait l’être » détaille la directrice. Originalité du diagnostic en question, mené selon la méthode de la Performance globale initiée par le CJD : son envergure. Neuf clients, cinq partenaires (dont la CCI du Loiret) et huit sous-traitants et fournisseurs ont été interviewés.

Une enquête riche d’enseignements L’approche, « très participative », a englobé une enquête auprès des 210 salariés de l’entreprise. « 99 d’entre eux ont répondu. En plus des suggestions recueillies, les réponses ont révélé quelques agréables surprises, comme un fort sentiment d’appartenance et un partage très prononcé des valeurs de l’entreprise » souligne Florence Beduneau. Parallèlement, une soixantaine de personnes ont participé à des groupes de travail. Au final, 65 propositions d’actions ont été retenues, regroupées sous cinq engagements, comme la conception de nouvelles solutions développement durable pour les clients ou un meilleur partage de la connaissance des produits et métiers au sein de l’entreprise. Certaines actions (par exemple une réunion avec les riverains avant la mise en place d’une cheminée) ont déjà

Le CFSA de l’AFTEC inaugure un bâtiment vert Pour faire face à la croissance de ses effectifs (+30 % depuis 2004, 24 formations de Bac à Bac+3 et titres professionnels) et s’adapter aux nouvelles formations, le CFSA de l’AFTEC – centre de formations d’apprentis en convention avec la région Centre – va inaugurer prochainement un bâtiment HQE (haute qualité environnementale). Conçu par les cabinets AWI et Créa’ture Architecte, l’extension de 490 m² a aussi pour ambition de sensibiliser les étudiants à la possibilité de « concevoir et construire autrement » tout en alliant confort et esthétisme. Conforme aux exigences de la réglementation thermique 2005, le bâtiment comporte entre autres une chaudière à condensation, un plancher chauffant, une VMC double flux, une gestion technique centralisée, un éclairage graduable, une toiture photovoltaïque… La végétalisation d’une façade du bâtiment existant, conçue pour compenser la perte des espaces verts perdus par l’emprise du nouveau bâtiment, a aussi des vertus d’isolations thermique et acoustique. 27 avenue du parc de l’Etuvée à Orléans www.cfsa-aftec.com

été concrétisées. Prochaine étape : l’évaluation AFAQ 1000NR en juillet 2010, qui mesure le degré d’intégration des principes du développement durable dans une organisation. www.chryso-online.com

28 février 2010


création

VALÉRIE-ANNE DELAIDDE, créatrice dans l’âme APRÈS UNE PARENTHÈSE PARISIENNE DANS L’UNIVERS DE LA MODE ET DU STYLISME, VALÉRIE-ANNE DELAIDDE A CRÉÉ SA MARQUE DE PRÊT-À-PORTER HAUT-DE-GAMME À ORLÉANS. REMARQUÉ, RÉCOMPENSÉ, MÉDIATISÉ, LE TALENT DE LA JEUNE FEMME FAIT D’ELLE UNE VALEUR MONTANTE PARMI LES JEUNES CRÉATEURS.

Valérie-Anne Delaidde

U

ne boutique en ligne qui diffuse ses deux collections annuelles, un point de vente à Orléans (Les Pas Sages, rue de la Charpenterie), la création de robes de mariées sur-mesure, et une notoriété qui va croissante : Valérie-Anne Delaidde récolte maintenant, avec la création de sa marque de prêt-à-porter féminin éponyme, le fruit d’un travail intensif. Embauchée à Paris comme assistante chez un styliste de « prêt-à-porter créateur » dès sa sortie de l’Institut d’Arts Visuels d’Or-

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léans en 2003, la jeune créatrice, alors diplômée en « design produit », y apprend les techniques de modélisme et de coupe au sein des ateliers. Elle enchaîne ensuite comme coordinatrice de collection au sein d’une petite structure puis décroche un poste de styliste associée chez Zapa. Licenciée économique, mais déjà avec une solide expérience en création et en gestion, Valérie-Anne Delaidde décide de lancer sa propre ligne fin 2007. « De retour à Orléans, j’ai suivi un module de préparation à la création de deux mois au sein de l’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret, pour conforter mon projet, valider mon business plan… J’ai créé mon EURL en septembre 2008, obtenu un prêt Loiret Initiative pour participer au financement de la première collection ». Parallèlement, la jeune styliste recueille plusieurs prix : lauréate des concours Défi Jeunes, Talents, finaliste du Grand Prix de la création de la ville de Paris (section mode) en décembre dernier… Elle présente sa collection automne-hiver 2009 (une quinzaine de pièces) au salon Workshop à Paris en mars dernier, puis sur un « corner » aux Galeries Lafayette d’Orléans, et devrait être présente au salon des métiers d’art à Orléans en février prochain. Télérama lui a même consacré un article dans son cahier « spécial métiers du luxe » de décembre 2009.

Des accents japonais Décrire l’esprit de la marque Valérie-Anne Delaidde ? « C’est un style néo-classique, c’est-à-dire que la ligne est classique mais que j’introduis une certaine subtilité dans

CCI du Loiret : label reconduit pour son « Espace Entreprendre » C’est le lieu où les porteurs de projet, créateurs, repreneurs, (auto) entrepreneurs sont accueillis, conseillés, orientés et accompagnés. L’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret a vu son label Qualité Entreprendre en France reconduit par le Conseil national de la création d’entreprise en décembre dernier. Un gage de qualité supplémentaire pour les quelque 3 500 personnes qui contactent ou franchissent les portes de l’Espace Entreprendre ou de l’une des quatre agences de la CCIL dans le Loiret. L’obtention ou la reconduction du label sont subordonnés au respect de 10 engagements qui vont de l’accueil au respect des délais en passant par la qualité de l‘accompagnement ou de l’orientation. espace.entreprendre@loiret.cci.fr

les découpes, dans les détails… ». Des détails plutôt élaborés – jeux de coupe et de pliage, associés à des étoffes – inspirés de la culture japonaise. La fabrication reste, quant à elle, 100 % française. Valérie-Anne Delaidde le revendique : « J’essaye à mon humble niveau de défendre le savoir-faire français et européen, mes tissus proviennent de l’industrie française ou italienne et je ne fonctionne qu’avec des couturières locales pour le travail sur les prototypes ». S’il faut compter en moyenne 200 € pour un pantalon, 400 € pour une veste, la dirigeante confie que l’activité est « bien repartie » depuis septembre, après quelques mois très calmes. Sa stratégie actuelle : développer les points de vente physiques, intensifier la représentation de la marque. « Dans ce milieu, il faut être patient, c’est un travail de longue haleine ». www.valerieannedelaidde.com www.vad-mariages.com

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à table

L’ORÉE DES CHÊNES renouvelle la tradition AUX PORTES DE LA SOLOGNE, L’HÔTEL TROIS ÉTOILES ET LE RESTAURANT GASTRONOMIQUE L’ORÉE DES CHÊNES ONT ÉTÉ RÉNOVÉS. CÔTÉ CARTE, L’ÉTABLISSEMENT A CONSERVÉ QUELQUES CLASSIQUES INCONTOURNABLES, MAIS Y A HABILEMENT DISTILLÉ QUELQUES TOUCHES DE MODERNITÉ.

B

ien sûr, les produits du terroir et les plats traditionnels sont toujours d’actualité : poularde aux morilles, terrine de gibiers de Sologne à l’ancienne, civet de jeune sanglier à la Solognote, suprême de colvert rôti… Mais sous la houlette de Dominique Moreau, directeur de l’établissement, et de Benoît Aiglon, nouveau propriétaire, L’Orée des Chênes a changé de physionomie. Les 26 chambres du Relais du silence (trois étoiles) ont été « relookées », toute la décoration intérieure du restaurant a été refaite (plus de sobriété, plus de clarté), ainsi que le nappage, les assiettes et les verres. L’idée ? Garder le cachet solognot de l’établissement tout en lui apportant une touche contemporaine. En cuisine, même métamorphose. Les subtils dosages entre tradition et modernité, les clients les doivent à Romain Bois-

commun, jeune chef de cuisine de 31 ans au passé déjà éloquent : après son apprentissage à l’Auberge de l’écluse à Amilly, il devient commis à La Poularde à Gien, puis apprend les techniques de pâtisserie dans les laboratoires de Pierre Hermé au sein la brasserie de luxe Ladurée, intègre l’Auberge des Templiers à Boismorand comme chef de partie, mais passe aussi par deux maisons « macaronnées Michelin », la Ferme Saint-Siméon à Honfleur et Le Choiseul à Amboise. Au final, pour l’établissement membre des Toques du Loiret, quelques transgressions culinaires plus ou moins osées, au fil des saisons. C’est le cas de la Bourriche du braconnier, servie à la carte. « Elle est composée de sandre, d’anguille et d’écrevisses, servis dans un petit wok rouge, avec un mitonné de légumes retrouvés, panais, crosnes, rutabagas et un jus d’écrevisse crémé » détaille-t-il.

Pâtes fraîches à la carte Ouvert au centre ville d’Orléans depuis juillet dernier, Pasta Select fait partie d’un jeune réseau de franchises déjà implanté à Paris, Bordeaux, et prochainement à Cholet, Toulouse et au Havre. À la base du concept, deux fondamentaux que nous détaille le gérant, Laurent Casano : « L’idée de Pasta Select, c’est de pouvoir manger vite, mais manger bien et manger sain. Nous sommes les seuls sur ce créneau à proposer autant de choix en pâtes fraîches, trois pour les pâtes et six pâtes farcies. Notre autre originalité, c’est que nos 12 sauces, nos soupes bio l’hiver, nos salades l’été, nos focaccias -nos sandwichs italiens – et six de nos desserts ont été conçus par un chef étoilé du Fouquet’s ». D’après Laurent Casano, grâce au bouche-à-oreille et à de bons retours des clients, l’entreprise est « en avance sur ses prévisionnels ». Et s’il vous est impossible de choisir entre penne, tortiglioni et fusilli et l’un des 12 accompagnements proposés, vous pourrez opter pour l’une des soupes au menu, comme la suggestion du moment, lentilles/chorizo. www.pasta-select.com Tél. : 02 38 54 55 34

Bousculer les grands classiques

Romain Boiscommun

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Pour les desserts, le chef a élaboré cette religieuse à la framboise, fourrée de framboises fraîches et de crème fouettée au mascarpone avec sa tuile au chocolat blanc, ou encore ce « Kinder surprise » : la sphère de chocolat se désagrège sous l’effet du chocolat chaud versé et laisse crépiter en son coeur un sorbet passion. À côté de la carte, trois menus sont proposés, tous invariablement clôturés par le chariot de mignardises avec le café : menu des Chênes à 38 € (entrée, plat, dessert), 43 € avec fromages, et promenade gastronomique à 52 €. Dans cette dernière proposition, après une mise en bouche, on dégustera un lobe de foie gras de canard confit, chutney de poire, puis des banderilles de noix de Saint-Jacques

à la plancha, une noisette de biche sauce poivrade, châtaignes confites. Pour suivre, il faudra bien choisir entre le chariot de fromages affinés ou la tarte fine tiède de Sainte Maure aux pommes. Et comme point d’orgue de la promenade, un cromesquis au chocolat coulant, soupe vanillée au parfum des îles. Le dépaysement en Sologne, ça vous tente ? L’Orée des Chênes Route de Marcilly en Villette 45240 La Ferté Saint-Aubin Tél. 02 38 64 84 00 www.loreedeschenes.fr 28 février 2010


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dossier Arnaud Demailly, responsable RH COMAP Industrie

LA MÉTALLURGIE à la reconquête de la compétitivité LE REFRAIN EST PEUT-ÊTRE CONNU, MAIS IL EST BIEN RÉEL : AVEC D’UN CÔTÉ L’UNE DES FISCALITÉS LES PLUS LOURDES D’EUROPE, DE L’AUTRE DES COÛTS SALARIAUX PARMI LES PLUS ÉLEVÉS, L’INDUSTRIE FRANÇAISE SOUFFRE, HORMIS QUELQUES EXCEPTIONS, DE SON MANQUE DE COMPÉTITIVITÉ. UNE FAIBLESSE CHRONIQUE À LAQUELLE S’AJOUTE UN DÉFICIT D’IMAGE, UN PEU PLUS AGGRAVÉ AUX YEUX DE L’OPINION À CHAQUE ANNONCE DE DÉLOCALISATION. PERTES D’EMPLOI DEPUIS PLUS DE 20 ANS, RECUL DES EXPORTATIONS DANS LA ZONE EURO, DÉGRADATION DES MARGES ET DES INVESTISSEMENTS… IL N’EN FALLAIT PAS PLUS POUR DÉCLENCHER, VIA DES ÉTATS GÉNÉRAUX, LA RECHERCHE DE PISTES POUR L’AVENIR. EXEMPLE DANS LE LOIRET VU À TRAVERS LA MÉTALLURGIE, L’UNE DES BRANCHES MAJEURES DE L’ACTIVITÉ LOCALE.

A

près l’environnement, la presse, la restauration, l’Outre-Mer, la bioéthique, la francophonie… l’industrie s’est vue elle aussi organiser, en 2009, ses états généraux impulsés par le Chef de l’État considérant qu’« un pays ne pouvait être économiquement fort s’il n’avait pas une industrie forte ». C’est donc dans un contexte de crise que le CNEGI (Comité national des états généraux de l’industrie), composé de groupes de travail (cinq

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thématiques transverses, cinq groupes “filières”) nationaux et régionaux, cherchera à déterminer les orientations d’une nouvelle politique industrielle mais aussi d’innovation et d’investissement pour que l’industrie française (204 000 entreprises, 989 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 381 milliards d’euros d’exportations, 3,6 millions d’emplois directs) joue un rôle moteur dans la croissance et le développement du pays. « Mais cela ne suffira pas,

précise l’UIMM Loiret (Union des industries et métiers de la métallurgie du Loiret) dans une note de synthèse issue des ateliers régionaux. Il faut aussi, et de façon urgente, créer l’environnement favorable à la compétitivité de l’industrie française sur le marché mondial ». Lancés le 15 octobre dernier, les états généraux livreront leurs conclusions en février, lors d’une convention nationale où Nicolas Sarkozy présentera la nouvelle politique industrielle de 28 février 2010


la France. « Sans industries compétitives, dynamiques, conquérantes, localisées sur le territoire national, il est vain d’imaginer que notre pays gardera sa cinquième place dans la hiérarchie des nations », indiquait Yvon Jacob, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), dans le journal Les Échos du 2 décembre. Délocalisations, nombreuses pertes d’emploi depuis plus de 20 ans, recul des exportations dans la zone euro, dégradation des marges et des investissements, l’une des fiscalités les plus lourdes d’Europe, coûts salariaux parmi les plus élevés…, l’industrie française (agroalimentaire, textile, aéronautique, armement, automobile, chimie…) souffre, voit son poids dans l’économie nationale mincir et sa compétitivité de plus en plus menacée.

liquidations : selon l’INSEE, 148 entreprises industrielles de la région ont été défaillantes en 2009 dont 31 dans le Loiret. Quid alors de cette fameuse reprise qui serait déjà de retour ? « Il y a une énorme différence entre le ressenti de terrain et les grandes annonces, souligne Nicolas Chiloff. Aujourd’hui, il faut produire dans les meilleures conditions. Mais globalement, les entreprises n’ont pas les volumes nécessaires pour salarier et investir dans des machines. Quand il est dit aux sous-traitants qu’il faut innover, comment pragmatiquement cela se construit et se met en œuvre dans une PME de soustraitance industrielle de 20 personnes ? C’est un des problèmes. Innover sur le potentiel humain ? Sur les pratiques

managériales ? Sur les complémentarités de compétences ? Dans la formation professionnelle ? Dans les pratiques de rémunération ? » Et Nicolas Chiloff d’ajouter : « L’innovation ne s’applique pas partout. Quelles sont alors les solutions ? À très court terme, les sociétés doivent pouvoir tenir. Et pour tenir, il leur faut de la trésorerie pour au moins un an : certaines ont déjà puisé dans leurs réserves et sont au bout du bout ».

UIMM, « la grande force de la métallurgie » La diversité. Voici l’une des grandes forces des industries du Loiret dont les plus gros sites sont nés de la délocalisation de région parisienne dans les années 1970. Contrai-

La sous-traitance : particularité du Loiret Avec 45 000 entreprises, 1,8 millions de salariés et 120 milliards d’euros de chiffre d’affaires, la métallurgie (automobile, biens de consommation, d’équipement et biens intermédiaires) est le 1er secteur industriel français. Bénéficiant de pôles industriels d’excellence (S2E2, Elastopole…), le Centre est devenu la 5e région Industrielle de France, derrière l’Ile-deFrance, Rhône Alpes, les Pays-de-Loire et le Nord Pas de Calais. Ainsi, à l’échelle locale, près de 2 500 entreprises relevant de la métallurgie – dont 669 en Indre-etLoire (15 130 salariés) et 609 dans le Loiret (20 022 salariés) – y sont implantées. « Une des spécificités du Loiret réside dans la forte proportion d’entreprises sous-traitantes installées sur notre territoire, précise Nicolas Chiloff, président de l’UIMM Loiret. Un territoire qui n’accueille cependant pas de très grosses entreprises sur le plan industriel : en dehors de John Deere, Otis, Fagor Brandt, nous n’avons pas de très grands leaders donneurs d’ordre ni de centres de décision nationaux ou internationaux dans l’automobile, l’aéronautique... Ce qui amène à avoir un tissu d’entreprises sous-traitantes de différents niveaux. Par ailleurs, ces dernières sont rarement mono-sectorielles. Et comme aujourd’hui tous les secteurs sont touchés par la crise, les entreprises sont toujours en convalescence ». Quand ce n’est pas, malgré tout, des dépôts de bilan et des février 2010

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La formation, un ballon d’oxygène pour COMAP Quand la crise a touché de plein fouet le bâtiment, le site de production de COMAP Industrie à Saint-Denis-de-l’Hôtel (Groupe Aalberts Industries, leader européen de la connectique) n’a pu éviter le boomerang. Alimentant chaque année le secteur, pour sa principale activité, à coup de dizaines de millions de raccords pour les circuits de chauffage et de sanitaire, le site a vécu une année 2009 compliquée : « dépendant de la construction immobilière dans toute l’Europe, nous avons subi la crise dès le deuxième trimestre 2009, témoigne Arnaud Demailly, responsable RH de COMAP Industrie. Résultat : nos 70 intérimaires, recrutés en janvier, n’ont pas été renouvelés ; nous avons stoppé les équipes du week-end et de nuit et avons recouru au chômage partiel sur mai-juin-juillet et août. Dans ce cadre, nous avons proposé aux salariés, au titre du DIF, un catalogue étendu de formations : bureautique, informatique, technique, langue, développement personnel… Celles-ci sont venues

un peu comme un ballon d’oxygène assurant le développement des compétences ». Malgré une lisibilité encore brumeuse sur l’avenir, Arnaud Demailly évoque une légère reprise et une hausse de l’activité sur Saint-Denis-de-l’Hôtel : « nous avons repris une dizaine d’intérimaires et redéveloppé, au niveau du groupe, le réseau commercial avec une présence plus importante en Europe. Nous avons également performé sur l’activité logistique : en 2007, la plate-forme internationale de Chécy a été réhabilitée en même temps que le site de Saint-Denis-del’Hôtel où 20 M€ ont été investis. Bref, nous attaquons 2010 sur des fondamentaux plus solides, de quoi être plus performant sur le marché ». Forte de 140 salariés, COMAP a toutefois mis en place un accord de modulation, avec des plages horaires hautes et basses en fonction de l’activité de l’entreprise. Autant d’initiatives pour se redresser pour lesquelles COMAP n’a bénéficié d’aucune aide, précise Arnaud Demailly. 19


dossier

CERMAA : tenir sans licencier Frédéric Préau, à la tête de CERMAA depuis 3 ans (mécanique de précision, usinage et mécanosoudure), ne se voile pas la face : « oui, la crise est là. 1,4 M€ de chiffre d’affaires, c’est près de - 20 % par rapport à 2008. 2009 sera une année au seuil de rentabilité ». Même s’il avoue ne pas être à l’abri d’une grosse chute d’activité, le jeune dirigeant se veut serein : « on est en équilibre tous les mois. Mais nous n’avons aucune visibilité sur les commandes à venir. En fin d’année, les donneurs d’ordre ont débloqué des budgets. Mais globalement, depuis un an, il n’y a pas assez de commandes, elles sont au jour le jour ». Cumulant, avec son collègue, le commercial et le suivi en atelier, c’est en véritable homme-orchestre omniprésent que Frédéric Préau dirige l’entreprise et ses 15 salariés. Un effectif stable depuis 2007 auquel le repreneur envisageait de greffer un chef d’atelier. « Avec la crise, cette embauche est remise en cause mais reste dans l’air. Tout dépendra de l’activité ». En

attendant, Frédéric Préau “traque” les commandes : « On répond au plus vite et au mieux aux devis. On essaye de récupérer le travail des sous-traitants qui ont fermé. On active les réseaux… Le but est de tenir sans avoir à licencier ». Toujours à 39 h, CERMAA n’envisage pour l’instant aucun plan de chômage partiel. « Ce sera notre dernier recours après la réduction des horaires et les licenciements ». Quant à la formation ? « Oui, s’il y a des heures à tuer. Depuis le mois de juin, dans la Métallurgie du Loiret, on peut utiliser le Droit individuel à la formation sur le temps de travail. Encore faut-il pouvoir envoyer une personne de temps en temps et non tout un effectif ». Pour l’heure, l’autre piste que compte bien explorer Frédéric Préau est la banque : « pour voir s’il y a une possibilité d’étaler les charges fixes en passant d’abord par l’emprunt avant les salaires. Il faut faire en sorte que le dernier impact soit sur les salariés ».

Frédéric Préau – gérant de CERMAA

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rement à d’autres régions comme le Midi Pyrénées avec l’aéronautique ou l’est de la France avec PSA Peugeot Citroën, la région Centre est multi-filières (pharmaceutique, cosmétique, bois, caoutchouc, plastique, automobile…). Ce qui a conduit les chefs d’entreprise à ne pas être figés mais à adapter leurs entreprises, travaillant pour de grands groupes mondiaux, aux exigences internationales. Aujourd’hui, face à la crise, les entreprises ont fait le choix de se prémunir en optant pour le chômage partiel, la formation professionnelle (un moyen de souder et de développer les compétences), en essayant de trouver des commandes, et en se battant sur le plan commercial. « L’heure est à la défense avec un peu d’offensif, résume Nicolas Chiloff. Mais l’industrie a des atouts à faire fructifier. Ainsi, des initiatives sont d’ores et déjà menées à l’échelle du Loiret, sous l’impulsion de l’UIMM Loiret. La crise nous ramenant aux fondamentaux : accompagner les entreprises le mieux possible, ainsi que les hommes et les femmes qui sont ou seront amenés à sortir de l’entreprise. Bien sûr que l’économie va redémarrer, mais quand ? Et à ce moment-là, où seront les compétences ? Il ne suffira pas d’avoir les machines, il faudra aussi les hommes. Mais où seront alors les collaborateurs de grande qualité ? Auront-ils envie de revenir ? L’accompagnement des entreprises dans le repérage des compétences sera alors un enjeu majeur ». Créée en 1901, l’UIMM est l’une des plus anciennes confédérations syndicales patronales en France. Regroupant 80 chambres syndicales territoriales et 13 chambres syndicales professionnelles, l’Union des industries et métiers de la métallurgie a pour vocation de rassembler, représenter et défendre les intérêts des entreprises de la métallurgie. Véritable cellule d’expertise, l’UIMM est une structure d’aide et de conseil qui intervient autour de trois pôles d’activité : le juridique et social (près de 5 400 appels téléphoniques par an), l’environnement et la prévention des risques industriels, enfin, l’emploi et la communication. Côté formation, l’UIMM s’est fixée des actions prioritaires parmi lesquelles l’accompagnement des entreprises dans leurs projets de professionnalisation des salariés et futurs salariés : orientation professionnelle tout au long de la vie, 28 février 2010


« Oser des projets mobilisateurs »

Nicolas Chiloff – président de l’UIMM Loiret

évaluation professionnelle, certification professionnelle, formation individualisée… Pour cela, l’UIMM fait appel à quatre réseaux territoriaux : le CFAI (Centre de Formation d’Apprentis de l’Industrie), l’AFPI (Association de formation professionnelle de l’industrie), l’ITII (Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie) et l’ADEFIM Région Centre Nord (Association de développement des formations des industries de la métallurgie).

Financer la formation et la gestion des compétences Dans le Loiret, 257 entreprises adhèrent à l’UIMM. « La grande force de la métallurgie c’est d’avoir cette force patronale, février 2010

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Réforme des prélèvements fiscaux et sociaux, création de l’environnement favorable à la compétitivité de notre industrie sur le marché mondial, mise en place d’une nouvelle politique pour l’emploi (assouplissement du Code du travail, meilleure prévisibilité des coûts de licenciement…), soutien à l’innovation, revalorisation de l’image des emplois industriels… Voici quelques pistes de réflexion proposées par le GFI de la région Centre (Groupe des fédérations industrielles), créé à l’initiative des fédérations régionales de la Chimie et de la Métallurgie, à l’occasion des états généraux de l’industrie. « Quels sont les axes stratégiques, les grandes visions ? Pour pouvoir construire le futur il faut à la fois s’appuyer sur ce qui existe et fonctionne bien, et oser imaginer des projets mobilisateurs qui se développent en co-construction ou en interconnectivité avec les branches professionnelles », insiste Nicolas Chiloff, président de l’UIMM Loiret. Pour preuve, la récente et inédite initiative lancée conjointement par les organisations patronales et syndicales de la Métallurgie (UIMM) et de la Chimie (UIC) qui, selon le communiqué du 16 décembre dernier, « s’unissent au travers du GFI Région Centre pour identifier les leviers de succès économiques et sociaux d’une politique pour l’industrie ». Un tandem qui fonctionne déjà dans le Loiret où les deux entités partagent les mêmes locaux à La Chapelle-St-Mesmin. « Ensemble, UIMM et UIC travaillent de façon pragmatique (mutualisation de ressources humaines et techniques, de réunions d’information, aide à la mise en œuvre de projets…) sur les risques chimiques par exemple via le programme mondial REACH dont le but est de recaractériser tous les produits qui rentrent dans l’espace Schengen ». Un accompagnement et un soutien précieux pour les industries malmenées ces temps-ci par la crise. « La force chez nous, c’est la capacité de fidélisation des adhérents au travers de services industriels et RH, souligne Nicolas Chiloff. Jamais un adhérent ne reste sans réponse. L’UIMM est au service des entreprises et vit avec elles une proximité très forte ».

confie Arnaud Demailly, responsable RH de COMAP Industrie (Saint-Denis-de-l’Hôtel). C’est une vraie “réassurance”. Je peux faire appel à l’UIMM pour des problématiques à sécuriser sur le plan juridique ou pour un aspect droit, sécurité, environnement, pour une recherche de prestataires ou encore pour l’optimisation du plan de formation ». Dans ce contexte de crise, l’UIMM a développé différentes actions pour soutenir les entreprises et les aider à rebondir. En août 2009, par exemple, un accord-cadre EDEC (Engagement de développement de l’emploi et des compétences) a été signé entre l’UIMM, l’État, la Région, la Plasturgie et la Métallurgie. 300 000 € attribués par la convention

financière (renégociation en 2010) devaient participer aux actions menées sur le territoire : financement de la formation et, nouveauté, celui également de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (état des lieux, diagnostic RH). Il ne s’agit plus de faire de la formation pour faire de la formation mais d’amener les PME à avoir une approche dynamique et anticipatrice des RH et de les accompagner dans l’identification des compétences actuelles et à venir nécessaires à leur pérennité et leur développement. Pour cela, deux outils sont mis à la disposition des entreprises, particulièrement des PME : un PCC (Plan compétence compétitivité) et le logiciel RH Project. Dans le 21


dossier

JSM Perrin mise sur les jeunes pour pérenniser la filière « Dans la culture mécanique, les notions sont longues à acquérir. C’est pourquoi nous formons nos jeunes en essayant de les garder pour que le savoir-faire de notre métier se pérennise ». Ainsi, Patrick Bourrelier, P-DG de JSM Perrin (Châlette-sur-Loing) et vice-président de l’UIMM Loiret, a toujours intégré des apprentis dans son entreprise, spécialisée dans la mécanique de précision et la sous-traitance de pièces pour l’aéronautique et l’armement. Mais non sans quelques difficultés. « Au départ, les jeunes venaient du CFAI de La Chapelle Saint-Mesmin : ça faisait loin d’ici. Alors en 2007, nous nous sommes groupés avec des entreprises de productique de l’agglomération montargoise (EPAM) pour monter une filière d’apprentissage BAC Pro avec le lycée Château Blanc de Châlette et un BTS IPM avec le lycée Durzy de Villemandeur ». Aussi, un an après, des entreprises de l’EPAM, comme Redex ou Boyer, accueillaient une vingtaine d’apprentis. « L’objectif était double : promouvoir la filière productique pour attirer les jeunes dans nos métiers et développer l’apprentissage pour assurer la pérennité de nos entreprises ». Mais ce n’est pas tout. Une fois diplômés, ces jeunes ont reçu une formation complémentaire : « pour combler les lacunes techniques des programmes de l’Éducation Nationale, explique Patrick Bourrelier, on leur a fait passer, sur nos fonds propres (1 600 € par apprenti), le Certificat de qualification professionnel de la métallurgie ». Une façon de se doter d’une main-d’œuvre qualifiée aujourd’hui difficile à trouver. De la formation qualifiante, il en a été également question pour l’ensemble du personnel de JSM Perrin. « Touchée par la crise, notamment sur notre 3e secteur d’activité (mécanique générale), nous avons misé sur la formation plutôt que de faire du chômage partiel : formation tourneur-fraiseur, TIAP, management pour les cadres. Ça nous semblait plus porteur d’avenir en attendant la reprise ».

cadre du PCC, il s’agit de partir des projets de développement de l’entreprise : comment y arriver ? Avec quels moyens financiers et humains ? Quelles compétences ? Quant à RH Project, logiciel développé à la demande des entreprises de la région Midi-Pyrénées en 2007, c’est là une vraie bibliothèque de compétences et de métiers qui est proposée gratuitement et prioritairement, depuis novembre dernier, aux PME du Loiret et de la Région Centre, adhérentes ou non. Pratique, ergonomique, logique et spécifiquement adapté à la branche métallurgie, ce logiciel aide les entreprises à mener une réflexion sur leurs activités stratégiques, à cartographier les compétences en interne et à projeter leur effectif à deux ans. À l’issue des 22

diagnostics fournis par ces deux outils, des formations qualifiantes peuvent être mises en place. Une alternative pour faire face à la crise car utiliser les périodes de chômage partiel dans les entreprises pour former les salariés leur permet de maintenir leur niveau de rémunération à 100 %. D’autant que « le chômage partiel n’est pas un système souple, déclare Frédéric Préau, directeur de CERMAA. Il est plus facile à mettre en place dans des grosses sociétés qui travaillent sur du volume d’heures prévisible ». Parallèlement, toujours dans le cadre de l’EDEC, l’UIMM Loiret propose des formations en partenariat avec le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) : l’une destinée aux tuteurs d’apprentis pour

Patrick Bourrelier – P-DG de JSM Perrin et vice-président de l’UIMM Loiret

apprendre l’intérêt du tutorat et connaître les attentes du tutoré, une autre sur le management création/reprise d’entreprise, et une dernière sur le transfert de savoir-faire destiné aux seniors.

L’avenir passe par l’industrie « Quels sont les secteurs d’activité où l’on peut à la fois progresser, avoir une expertise, un parcours, où l’on peut s’épanouir, avoir des opportunités de mobilité et où les gens participent à la construction d’outils, à une réalisation matérielle dont ils peuvent s’enorgueillir ? Pour Nicolas Chiloff, cela ne fait aucun doute : si l’on est prêt à vivre ça dans des environnements internationaux, l’industrie est là pour proposer un choix professionnel ». 28 février 2010


Vincent Boriel - directeur de Méca Magnétic

Une nouvelle base de connaissances métier pour MECA MAGNETIC L’entreprise ne connaît pas la crise. D’ailleurs, « depuis 2006, elle vit une croissance et un développement en Europe auxquels elle n’était pas préparée », confie Vincent Boriel, directeur du site. Implantée à Amilly et employant une vingtaine de personnes, MECA MAGNETIC est l’une des rares sociétés européennes à concevoir et fabriquer des blindages magnétiques basses fréquences pour des clients dans la haute technologie tels que Siemens, Philips, Thales, Sagem, EADS, CNRS, CEA, CERN… Une PME (CA : 5 M€) à fortes technicités qui a dû recruter et investir plus de 700 000 € depuis 2007 pour gagner encore plus en performance et compétitivité : « machines, implantations, parc informatique, logiciels. De plus, en 2009, MECA MAGNETIC a voulu donner un cadre structurel à son management en se lançant dans une démarche Iso 9 001. Dans ce contexte, il a fallu intégrer la gestion des ressources humaines : compétences, fiches métier, suivis de carrière, plans de formation… ». Pour cela, MECA MAGNETIC a eu recours au logiciel RH Project proposé par l’UIMM. « Quatorze définitions de poste (intitulé, mission, activité, savoir et savoir-faire, savoir-être et savoirévoluer…) ont ainsi été rédigées en un mois, explique Vincent Boriel. Cela a permis de clarifier certains flous et de prendre du recul sur le niveau de connaissance et de formation nécessaires aux salariés. Ce qui pourra amener le management et les salariés à réfléchir sereinement sur leur évolution de carrière ». Si 2009 a été une année de consolidation et de réorganisation pour MECA MAGNETIC, 2010 sera celle de sa montée en puissance commerciale. « La crise va laisser les sociétés les plus solides sur le marché, celles qui maîtrisent techniquement un savoir viable économiquement en Europe et qui savent aussi investir, s’adapter en permanence, former et garder leur personnel », conclut Vincent Boriel. MECA MAGNETIC compte bien faire partie de celles-là. février 2010

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Dans le Loiret, ce sont 802 apprentis, dont 31 filles, qui ont intégré à la rentrée 2009 l’un des quatre centres de formation de la région Centre. De quoi former la relève et conserver le savoir-faire sur le territoire ? En tout cas, la motivation semble là. En témoignent les 95 % de réussite globale du CFAI Centre pour 2009. Comme quoi l’industrie continuer à susciter des vocations. Car on ne peut guère s’imaginer une France sans industrie. Pratiquement omniprésentes, les entreprises de ce secteur forment un véritable maillage territorial. Elles font partie de la structuration même du pays. Leur réussite a souvent été citée en exemple, notamment à la faveur des grands programmes industriels qui ont fait la renommée de la France (Concorde, Airbus, Ariane, TGV, filière nucléaire, etc.). Toutefois, si l’on en croit Patrick Bourrelier, P-DG de JSM Perrin et vice-président de l’UIMM Loiret, un phénomène important complique encore un peu plus la donne : « nos capitaines d’industrie sont aujourd’hui des financiers qui ne prennent plus de décisions industrielles. Le souci, c’est le décalage entre le long terme des cycles et processus industriels et la quotidienneté des cotations boursières ». Selon lui, « l’avenir de l’industrie passe par une remise en cohérence des actions politiques. Notamment au niveau des grands dirigeants qui manquent de vision à long terme, contrairement à leurs prédécesseurs. Preuve en est l’absence actuelle de grands projets français, à l’exception d’Iter, comme ce fut le cas avec Airbus ou Ariane ». Plus que jamais, la question est donc posée : l’avenir de la France passerat-il toujours par l’industrie ? Premières réponses en février, au vu des conclusions des États généraux de l’industrie. Des conclusions qui donneront les grandes orientations dessinant la France industrielle des prochaines décennies.

Pour en savoir plus : www.ui45.fr www.uimm.fr www.etatsgeneraux.industrie.gouv.fr www.imaginerlindustriedufutur.com www.industrie-gfifrance.com

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interview

« Grâce à la mobilisation de l’État et des collectivités,

LE LOIRET S’EN SORT MIEUX QUE LES AUTRES » Patrick Poisson

PATRICK POISSON, VICE-PRÉSIDENT DE LA CCI DU LOIRET, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS DU LOIRET ET DIRECTEUR D’AFL GROUPE À AMILLY, DRESSE UN ÉTAT DES LIEUX DU SECTEUR DU BÂTIMENT. UN BILAN EN DEMITEINTE, MAIS TOURNÉ VERS L’AVENIR… COMMENT SE PORTE LE SECTEUR DU BÂTIMENT AUJOURD’HUI, EN PARTICULIER DANS LE LOIRET ? Dans le bâtiment, l’impact de la crise a été ressenti en décalage puisque les vraies difficultés ont été constatées au 1er trimestre 2009 seulement. À l’échelon national, nous tablons sur une baisse d’activité de l’ordre de 7 % entre 2008 et 2009. Grâce à la mobilisation de l’État et des collectivités, le Loiret s’en sort mieux que la moyenne. Le plan de relance y a contribué : 185 collectivités ont signé une convention pour bénéficier du versement anticipé de la TVA, 759 M€ ont ainsi été investis en 2009 soit une hausse de 32 % par rapport à la moyenne de leurs investissements sur la période 2004-2007.

LES MESURES DE RELANCE TYPE ÉCO-PRÊT À TAUX ZÉRO ONT-ELLES EU UN EFFET PERCEPTIBLE ? Il est vrai que le prêt à taux zéro est un succès, nous avons comptabilisé 2 500 prêts d’un montant moyen de 17 000 € entre mai et octobre dernier. S’y ajoutent les effets du dispositif Scellier, préalable indispensable à la reprise des mises en chantier, de la reconduction du dispositif FCTVA en 2010 pour les collectivités locales, de l’amplification du plan de relance via la mobilisation des réserves des organismes de gestion liés à la profession. Pour autant, 2010 devrait démarrer avec une accentuation des défaillances d’entreprises, due à des offres anormalement basses prati24

quées au second semestre 2009, combinées à une fragilisation de trésorerie. À ce contexte défavorable se greffe un autre élément déstabilisant : le développement débridé du nombre d’auto-entrepreneurs (environ 54 % des entreprises nouvelles dans la construction en 2009 !)…

SELON VOUS, QUE DOIT FAIRE L’INDUSTRIE POUR RESTER COMPÉTITIVE ? Qu’est-ce qu’une entreprise compétitive ? Vaste sujet auquel je n’ai pas l’ambition de pouvoir répondre ! Néanmoins, la compétitivité relève pour moi de la combinaison de deux principes. Le premier, qui est celui d’une compétition juste et loyale entre tous les protagonistes et le second, qui est un compromis entre la technique, le SAV, le prix, les normes sociales, le rapport qualité/prix… Gérer une entreprise est un travail colossal et je déplore la dictature du « moins disant » qui l’emporte systématiquement. 80 % des entreprises françaises sont de petites ou de très petites entreprises, ont-elles vraiment les moyens d’entrer ou de rester dans la compétition avec les règles actuelles ? C’est aux donneurs d’ordre de savoir ce qu’ils veulent faire de l’industrie !

L’INNOVATION PAR LES SERVICES NE SERAIT-ELLE PAS UNE DES SOLUTIONS ? C’est visiblement un des leviers qui pourront permettre à certains industriels de détecter de nouveaux champs de croissance… L’initiative de Nékoé, (ndlr, 1er pôle

d’excellence français spécialisé dans l’innovation par les services, basé à Orléans) tend à montrer que l’innovation ne se résume plus à la seule innovation par le produit mais aussi par les services qui l’accompagnent. Je regrette par contre que les aides de l’ANVAR soient principalement basées sur l’innovation scientifique, réservée aux très grosses entreprises, alors que les petites entreprises sont aussi capables d’innover en matière de RH, de mobilité, de technologies… mais sont découragées par des dossiers trop lourds et trop complexes à instruire…

QUEL MESSAGE LA CCIL ADRESSET-ELLE AUJOURD’HUI AUX ENTREPRISES DU SECTEUR ? Puisque la meilleure défense est l’attaque, alors à l’attaque ! Ce message s’adresse à tous les acteurs économiques : à ceux qui financent les projets, assurent les crédits, assistent les entreprises… il faut que chacun joue son rôle et participe à l’effort collectif. L’incertitude ambiante mène à l’immobilisme, au report, à l’ajournement voire à l’annulation des projets et des investissements. Il faut rester optimiste et agir ! Ayez des projets d’entreprise, regardez comment évoluent vos concurrents, sortez de votre périmètre habituel d’activité ! 28 février 2010


passés composés

GÉNIE INDUSTRIEL La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin PLUS QUE JAMAIS TOURNÉE VERS L’AVENIR, DONT ELLE DOIT SAISIR LES ENJEUX ET APPRÉHENDER LES RÉORIENTATIONS, L’INDUSTRIE DU LOIRET POSSÈDE DES ATOUTS DÉTERMINANTS. RICHE DE SES HOMMES, SES EXPÉRIENCES ET SA DIVERSITÉ, ELLE A SU, AUX TEMPS FORTS DE SON HISTOIRE, FAIRE PREUVE D’INNOVATION, D’AMBITION ET D’EXCELLENCE.

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

février 2010

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« Le génie industriel est une vue synthétique de l’avenir construite avec des morceaux de passé. » – écrivait l’épatant Auguste Detœuf, polytechnicien et patron éminent. Et de ce passé industriel sur lequel doit s’appuyer toute vision constructive de l’avenir, le Loiret possède quantité de beaux morceaux d’anthologie. Ainsi trouvait-on sur son territoire, à la fin de l’Ancien Régime, de grandes manufactures à la pointe du progrès, soucieuses de l’extrême qualité de leurs produits, mues par une réelle dynamique d’investissement et d’innovation. Par exemple, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les importantes filatures d’Orléans et de Montargis ont été parmi les premières en France à utiliser les procédés mécaniques modernes actionnés par une machine à vapeur, introduits par le duc d’Orléans. À la même époque, la papeterie de Langlée, considérée comme l’une des plus belles usines d’Europe, était si exemplaire par ses techniques, son organisation et ses performances qu’elle illustrait l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Tout à côté, sa filiale, la papeterie de Buges, se signalait par ses recherches et ses découvertes particulièrement novatrices : son directeur, Léorier-Delisle, a été le premier en France à mettre au point et fabriquer du papier à base de matière végétale. Orléans, avec ses nombreuses raffineries de sucre, était alors le premier centre de production français et offrait aux consommateurs le meilleur sucre du royaume. C’est également une raffinerie

orléanaise qui fut jugée digne de figurer dans l’Encyclopédie de Diderot. La qualité de toutes ces productions permettait l’exportation et assurait la promotion des activités manufacturières de la province. On peut dire que notre territoire était alors une remarquable « vitrine industrielle » et comptait quelques « pôles d’excellence et de compétitivité » avant la lettre. Les industries traditionnelles, qui ont fait autrefois la célébrité du Loiret, ont laissé des empreintes, des habitudes, une culture, un patrimoine, des bases humaines qui tiennent toujours une place importante dans nos implantations industrielles. Le dynamisme, le sens des opportunités économiques et les savoirfaire éprouvés font partie de l’héritage et ancrent fortement l’industrie au cœur du département. Entre valeurs traditionnelles et potentiels de développement, entre grande diversité des activités et spécialisations marquées, entre durabilité et compétitivité, entre matériel (infrastructures, logistiques, équipements) et immatériel (recherche intensive, image, innovation), l’industrie du Loiret, en dépit des concurrences et des tempêtes conjoncturelles, dispose de tous les ingrédients de la recette du succès. Être à la fois visionnaire et réaliste, orchestrer les talents, innover sans relâche, rechercher les marchés porteurs, piloter les filières d’excellence, c’est tout cela le génie industriel. C’est une histoire d’hier et une ambition pour demain. Et c’est surtout une belle aventure humaine. 25


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CCI infos

agenda

LES RENCONTRES LOIRET ECOBIZ www.loiret-ecobiz.fr ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// ECOBIZ ENVIRONNEMENT Mercredi 17 mars 2010 (après-midi) La prévention des risques dans les « activités de bureaux » Dans chaque entreprise, on retrouve des postes de travail dits « administratifs » ou « de bureaux ». Si les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs y sont différents, ils sont tout de même présents et doivent faire partie de la politique de prévention de l’entreprise. Visite d’une entreprise du « secteur tertiaire » certifiée OHSAS 18001 et SA 8000. Présentation par l’entreprise des méthodes et moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité de son personnel. Intervenants : Visite du site DEXIA SOFAXIS à Orléans

Vendredi 26 mars 2010 (matin) Les économies d’énergie grâce à la variation de vitesse Les moteurs électriques représentent plus de 70 % de la consommation électrique dans l’industrie. La variation de vitesse permet de réduire la consommation d’énergie des moteurs électriques utilisés pour les opérations de circulations de fluides soumises à des variations de charge (pompage, compression, ventilation…). Le point avec un expert. Intervenant : Philippe PREVOST – Expert en application Variation de Vitesse – SCHNEIDER ELECTRIC Contact : Sébastien Saint-Chély Tél. : 02 38 77 77 77 http://environnement.loiret-ecobiz.fr

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ECOBIZ PRESTATAIRES DE SERVICES 5 février de 8 h 30/11 h et le 19 mars de 8 h 30/10 h Petits-déjeuners des recommandations d’affaires à Cité-Tech. Contact : Cécile Torrent Tél. 02 38 77 77 77 http://prestatairesdeservices.loiret-ecobiz.fr

Retrouvez tout l’agenda sur www.loiret.cci.fr ! http://www.netvibes.com/cci-du-loiret Suivez la CCIL sur http://twitter.com/cciloiret et sur www.facebook.com février 2010

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Observatoire du commerce de la CCIL : état des lieux et prospective Vous êtes commerçant, président d’union commerciale, ou élu en charge du développement économique ? Les ateliers de Calleo Commerce – l’observatoire du commerce développé par la CCI du Loiret – vous proposent de découvrir les résultats de la dernière enquête de consommation qu’elle vient de réaliser. Au programme de ces rencontres, un point sur le fonctionnement commercial du territoire, les principales évolutions de l’appareil commercial et son attractivité au cours des cinq dernières années. La CCIL vous propose de venir échanger sur cet « état des lieux » et d’imaginer ensemble les pistes susceptibles d’accroître l’activité commerciale de votre territoire. 15 février 2010 : Agence de la CCIL à Pithiviers Tél. : 02 38 77 89 41 23 février 2010 : CCIL – Orléans Tél. : 02 38 77 77 97 1er mars 2010 Agence de la CCIL à Gien Tél. : 02 38 77 89 29 8 mars 2010 Agence de la CCIL à Montargis Tél. : 02 38 77 89 22 15 mars 2010 Meung s/ Loire Tél. : 02 38 77 89 34 27


CCI infos

PAYS FORÊT D’ORLÉANS-VAL DE LOIRE : une nouvelle dynamique pour les commerçants et artisans UNE SECONDE OPÉRATION COLLECTIVE DE MODERNISATION DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES SERVICES (ORAC) À DESTINATION DES 33 COMMUNES DU PAYS FORÊT D’ORLÉANS-VAL DE LOIRE VIENT DE DÉMARRER. OBJECTIF : SOUTENIR LES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET AMÉLIORER LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES DES COMMERÇANTS ET ARTISANS EN MILIEU RURAL.

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CMA du Loiret. Elle permettra également d’accompagner les entreprises dans une démarche de progrès permanent liée au développement durable. L’octroi de subventions sera alors conditionné à un pré-diagnostic développement durable (réalisé par les chambres consulaires) afin de détecter quels sont les axes de progrès de l’entreprise dans ce domaine, mais aussi au suivi de trois jours de formations (sensibilisation aux trois piliers : environnement, social, économie). Entre 2002 et 2005, la première ORAC avait permis de subventionner 115 projets pour un total de 700 000 € d’aides versées.

mbellir sa boutique, rénover sa vitrine, aménager ou mettre aux normes ses locaux, acquérir des équipements apportant une plus-value à l’entreprise : c’est pour soutenir ce type de projets qu’une opération collective de modernisation du commerce, de l’artisanat et des services (ORAC), vient d’être lancée en Pays Forêt d’Orléans-Val de Loire. D’une durée de trois ans, l’ORAC s’adresse aux chefs d’entreprise, qu’ils soient en phase de création, de reprise, de modernisation ou de développement, et dont le chiffre d’affaires n’excède pas un million d’euros. Sous réserve de respecter les critères d’éligibilité - comme un montant d’investissement minimal de 10 000 € hors taxes -, la subvention peut s’élever jusqu’à 30 % du montant des investissements hors taxes. L’opération est menée avec le concours financier de l’État (FISAC), de la Région Centre (Contrat de Pays), du Conseil Général du Loiret et l’appui technique et financier de la CCI du Loiret et de la

Pays Forêt d’Orléans-Val de Loire : les communautés de communes éligibles à l’ORAC

Contacts : CCIL – Pascal Hurault Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 90 pascal.hurault@loiret.cci.fr Pays Forêt d’Orléans-Val de Loire Iwan Le Merdy Tél. : 02 38 46 84 40

Montigny

Aschères-le-Marché

Villereau Neuville-aux-Bois Bougy-lez-Neuville

ÉCOLE DES MARCHÉS :

des modules de formation gratuits pour les commerçants non sédentaires L’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret met en place des réunions d’information destinées aux futurs commerçants non sédentaires. Gratuites et animées par la Boutique de Gestion, elles se déroulent à raison d’une réunion par mois. Y sont par exemple abordés le fonctionnement des marchés, la méthodologie pour créer son activité ou encore les aides à la création d’entreprise. La découverte des « coulisses » de la profession est également au programme ! Inscrivez-vous !

St-Lyé-la-Forêt Loury

Prochaines sessions :

Ingrannes

Rebréchien

Sully-la-Chapelle Trainou

Seichebrières Combreux

Vennecy

Fay-aux-Loges

• mardi 2 février 9 h 00 à 12 h 30 • mardi 2 mars 9 h 00 à 12 h 30 • mardi 30 mars 9 h 00 à 12 h 30 • mardi 27 avril 9 h 00 à 12 h 30 • mardi 8 juin 9 h 00 à 12 h 30 • lundi 12 juillet 9 h 00 à 12 h 30

Sury-aux-Bois

Vitry-aux-Loges Chatenoy

Donnery Châteauneuf-sur-Loire St-Denis-de-l'Hôtel

St-Martin d'Abbat Bouzy-la-Forêt

Darvoy

Jargeau Germigny-des-Prés St-Aignan-des-Gués Bray-en-Val St-Benoît-sur-Loire

Les Bordes Bonnée Ouzouer-sur-Loire

Communauté de communes de la Forêt Communauté de communes des Loges Communauté de communes Val d’Or et Forêt

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Dampierre-en-Burly

Espace Entreprendre de la CCI du Loiret 23 boulevard de Châteaudun 45 000 Orléans Tél. : 02 38 77 77 77 28 février 2010


CCI infos

« PARCOURS RÉUSSITE » : une formation innovante pour les porteurs de projet « premium » L’ESPACE ENTREPRENDRE DE LA CCI DU LOIRET A OUVERT EN 2010 UNE NOUVELLE OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT – PREMIUM – POUR LES PORTEURS DE PROJETS. INNOVANTE, ELLE ABORDE NOTAMMENT L’ASPECT « COMPORTEMENTAL » DANS LE PARCOURS DU FUTUR DIRIGEANT, ASPECT TROP SOUVENT SOUS-ESTIMÉ, VOIRE ABSENT DES FORMATIONS TRADITIONNELLES. iriger une entreprise : la compétence est-elle innée ou peut-elle s’acquérir ? « Notre société, tout au long de la scolarité et même quand on est salarié, ne nous prépare pas à cultiver l’esprit d’entreprise » déplore Jerry Gras, co-président de la commission création-transmission de la CCIL. C’est convaincue qu’on pouvait donner aux futurs chefs d’entreprise les bagages nécessaires pour endosser pleinement leur rôle, que la CCI du Loiret a mis sur pied ce nouvel accompagnement. Développée lors d’un travail collaboratif mené au sein de l’Espace Entreprendre de la CCI avec de nouveaux entrepreneurs, l’idée s’est déclinée sous la forme d’une offre différenciée à destination des porteurs de projets dits « premium ». Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, les futurs dirigeants pourront travailler sur euxmêmes et renforcer leur réseau avant même de se lancer. Chaque Parcours Réussite (8 personnes maximum, cours du soir hebdomadaires à Orléans) prévoit un accompagnement individuel du dirigeant pendant toute la durée de la formation. Un accompagnement post-création ainsi qu’une introduction privilégiée dans les réseaux favorisant le développement de leur business, font également partie du Parcours Réussite.

La « business man » attitude « Connais-toi toi-même » : la pensée de Socrate trouve ici toute sa résonance. Bilan de personnalité, gestion du stress, des conflits, du temps, aptitude à la prise de décision rapide… sont quelques-unes des principaux points qui font l’originalité de ce module. En plus des aspects comfévrier 2010

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Photo Fabien THOUVENIN

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Jerry Gras, membre du bureau de la CCIL et co-président de sa commission Création-Transmission

portementaux, c’est la posture du dirigeant elle-même qui est passée au crible : son relationnel, son leadership et son management, en fonction de son profil, avec à la clé, un guide des « bonnes attitudes » à adopter. Au final, la formation doit permettre de diriger efficacement et de pérenniser son entreprise. Les candidats, admis sur dossier et entretien individuel, bénéficient en outre de l’inscription gratuite à la communauté Loiret Ecobiz « Nouveaux Entrepreneurs ». L’opportunité d’étoffer son carnet d’adresses, d’intégrer les réseaux adaptés à ses attentes et développer son business. Contact : Aurélie Amboise Espace Entreprendre de la CCIL Tél. : 02 38 77 85 88 aurelie.amboise@loiret.cci.fr

Taxe d’apprentissage : plus simple avec la saisie en ligne ! Les entreprises assujetties à la taxe d’apprentissage ont reçu récemment un formulaire sous pli (bordereau d’appel). Plutôt que de le retourner à la CCI du Loiret, nous vous encourageons à établir votre déclaration en ligne via la WebTaxe. Ce service fournit une aide à chaque étape de la saisie, garantit les calculs et les répartitions selon les pourcentages légaux et donne accès à un fichier d’écoles. À la clé, pour les entreprises et cabinets comptables qui opteront pour la WebTaxe, le gain de temps est indéniable et la sécurisation des données garantie. Celles-ci sont automatiquement transférées dans l’application métier de l’organisme collecteur, afin d’assurer un traitement rapide. Retenez que les cabinets comptables ont ainsi la possibilité de récupérer les données salariales (salaires, effectifs, déductions) à partir du traitement des données sociales. Une fois le formulaire renseigné en ligne, il vous suffit de l’imprimer, de joindre le règlement correspondant et de l’adresser à la CCI du Loiret. Retenez que vous avez jusqu’au 28 février 2010 pour verser votre taxe à l’organisme collecteur de votre choix, comme la CCI du Loiret. À défaut de versement de la taxe d’apprentissage avant le 1er mars 2010, son montant sera majoré « de l’insuffisance constatée » (montant dû multiplié par deux) par le service des impôts *. Le choix d’affectation de la taxe d’apprentissage est un acte crucial, dont dépendent de nombreuses formations locales et l’avenir des générations qui seront de futures recrues pour vos entreprises. Pourtant, lors de la collecte 2009, seulement 70 % des fonds affectés aux établissements habilités à percevoir la taxe l’ont été en région Centre, en baisse par rapport aux années précédentes (74 % en 2007 et 72 % en 2008)… * Loi n°2007-1787 du 20.12.2007 relative à la simplification du droit - art.12

Contact : Chantal Tuffreau Tél. : 02 38 77 77 61 chantal.tuffreau@loiret.cci.fr

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CCI infos

PASSEPORT POUR L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : nouvelles sessions gratuites DIFFUSER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LES PME ET TPE FRANÇAISES : C’EST L’UNE DES PRIORITÉS DU GOUVERNEMENT POUR RATTRAPER LE RETARD DE LA FRANCE EN MATIÈRE DE TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES ET ACCÉLÉRER LA CROISSANCE DES ENTREPRISES. FACE AU SUCCÈS DU « PASSEPORT POUR L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE », LE DISPOSITIF EST RECONDUIT.

C

’était l’une des conditions à l’accession de la France au rang de « puissance numérique » à l’horizon 2012 : diffuser les technologies de l’information et de la communication dans les PME et TPE françaises. Pour y parvenir, le programme gouvernemental « Passeport pour l’économie numérique » propose aux petites entreprises de s’appuyer sur les TIC pour gérer et développer leur activité. Le concept est simple : les chefs d’entreprise s’inscrivent gratuitement à des modules de trois heures où ils sont initiés aux fondamentaux (Internet, téléphonie, outils de communication…). L’intérêt de la démarche ? On y découvre comment optimiser en toute sécurité, grâce aux matériels et logiciels informatiques, la gestion de son entreprise, des stocks, des achats et des règlements ou encore comment prospecter et fidéliser ses clients, trouver des fournisseurs, promouvoir son activité sur le Net ou encore vendre en ligne. Six sessions thématiques au total, dont une spécifiquement réservée aux créateurs et repreneurs d’entreprises, sont proposées. Libre au dirigeant (ou à son conjoint) de s’inscrire gratuitement au nombre de modules de son choix.

de grandes banques pour le financement. Néanmoins, les prestataires locaux peuvent demander leur référencement dans le guide d’achat accessible à cette adresse : http://guidedachat.compubase.net. Face au succès du dispositif – plus de 55 000 entrepreneurs inscrits en France, et 800 accompagnés par la CCI dans le Loiret avec l’association EGÉE – le dispositif a été reconduit jusqu’en 2011 par Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la Consommation. Avec les

cinq modules suivants : - communiquer vers ses clients - communiquer avec ses partenaires - être présent sur le web - informatiser sa gestion d’entreprise - de la création à l’exploitation de l’entreprise (pour créateurs et repreneurs d’entreprise). Contact et inscription : Eric Breton Pôle Expertises Économiques Tél. 02 38 77 77 77 eric.breton@loiret.cci.fr

Agence de la CCI à Pithiviers

Agence de la CCI à Montargis

Agence de la CCI à Orléans

Communiquer vers ses clients

15 mars 2010 9h

22 mars 2009 9h

29 mars 2009 14 h

Communiquer avec ses partenaires

15 mars 2010 10 h 30

22 mars 2009 10 h 30

29 mars 2009 15 h 30

Etre présent sur le web

15 mars 2009 14 h

22 mars 2009 14 h

29 mars 2009 9h

Offres préférentielles pour achats informatiques Les sessions, qui se déroulent tout au long de l’année à Orléans et dans les quatre agences de la CCIL (Beaugency, Gien, Montargis et Pithiviers), débouchent sur l’obtention d’un « Passeport pour l’économie numérique ». Plus qu’une simple attestation, le document permet de bénéficier de conditions préférentielles pour l’achat de matériel, de logiciels, et même d’accéder à des financements à taux réduits. Parmi les partenaires, des constructeurs et éditeurs reconnus sur ce marché, mais aussi 30

En bref Céder/reprendre une entreprise : ayez le réflexe PMI Contact ! Créé par les Chambres Régionales de Commerce et d’Industrie, le site PMI Contact permet aux petites et moyennes entreprises et aux particuliers de publier et de rechercher des opportunités d’affaires en cession, reprises et rapprochement, en préservant l’anonymat. www.pmicontact.net 28 février 2010


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Un nouveau village TPE À INGRÉ Dans l’objectif de répondre à la demande exprimée sur le secteur mais également de mettre à la disposition de petites ou nouvelles entreprises, des locaux prêts à l’usage, la CCI réalise une opération de construction de 5 locaux d’activité du type « village tpe » sur la ZAC des Varannes à Ingré. Chacun de ces locaux proposera, sur la base d’un système locatif, des bureaux aménagés associés à un atelier. Les espaces extérieurs sont articulés autour d’un parking privatif et d’un accès poids lourds. Vous êtes intéressé pour disposer de votre local à partir d’avril 2010,

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Anticiper Les Experts Comptables, premier réseau de conseil aux entreprises, exercent leurs missions aux côtés du chef d’entreprise.

L’Expert Comptable est le partenaire de confiance du chef d’entreprise qu’il accompagne dans les projets comme dans les obstacles et qui offre la garantie de son indépendance et de sa déontologie.

Intervenant dans plus de la moitié des PME/TPE et dans tous les types d’entreprises, l’Expert Comptable est présent dans 60 000 entreprises de la région à travers 346 Experts Comptables et 2 300 collaborateurs sur 4 départements.

Prévisionnel argumenté Situation comptable intermédiaire pour faire le point Optimisation des stocks pour gérer son financement Procédures écrites pour un bon partage des consignes

Contrôler Seuil de rentabilité Tableaux de bord pour suivre les évolutions Contrôle de gestion pour corriger les erreurs Adaptation de la masse salariale à l’activité Contrôle interne maîtrisé pour éviter les pertes Suivi de l’encaissement des créances pour limiter le risque

Optimiser pour mieux faire face aux fluctuations d’activité Faire un point sur les charges compressibles Mesurer et adapter les charges fixes Rechercher une optimisation de la charge fiscale Arbitrer entre intérim, CDD ou sous-traitance pour faire face sans pénaliser l’entreprise Mettre en place une intégration fiscale avec différentes sociétés 02 38 68 16 40

Sur le plan social Recruter avec les opportunités d’exonérations ou aides sur les charges Mettre en place des formations avec des financements Motiver en mettant en place un intéressement du personnel et bénéficier d’avantages fiscaux Conduire une réduction d’effectif par licenciements ou rupture conventionnelle

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