Loiret Eco Octobre

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actualités LE PôLE AGROALIMENTAIRE DU LOIRET AFFICHE DE NOUVELLES AMBITIONS

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onstitué en association régionale des industries alimentaires du Centre (ARIAC) le 8 juillet dernier, le Pôle agroalimentaire du Loiret (PAAL) s’est doté d’une structure à la hauteur de ses ambitions. À l’origine de la démarche, un constat paradoxal : alors que la Région Centre est la 2e région agricole française en terme de production et la 6e région transformatrice (le Loiret concentre 39 % des emplois de la filière en région), son industrie agroalimentaire souffre d’un déficit d’image. Pour y remédier, plusieurs actions ont été enclenchées dès 2007 : participation de 6 entreprises du pôle aux Journées nationales portes ouvertes (JNPO) organisées dans le Loiret ou encore à différents forums emploi. « Notre volonté est de faire évoluer le tissu économique ensemble, explique Manuel Machado, président de l’ARIAC et directeur d’Antartic, à travers des synergies qui transcendent les aspects concurrentiels.

Non seulement l’objectif est de mutualiser n o s f o rc e s p o u r répondre à des problématiques communes, mais nous voulons aussi nous positionner comme un interlocuteur privilégié et emblématique de ce secteur économique. ». Plusieurs axes de travail prioritaires ont été retenus : une valorisation renforcée du secteur (la participation aux JNPO 2008 est reconduite), une stratégie de recrutement (pour anticiper les évolutions démographiques liées à une pyramide des âges vieillissante) et de formation du personnel innovante (Antartic, Téréos et la Laiterie de Saint-Denisde-L’hôtel ont par exemple élaboré et financé une formation de technicien de maintenance l’an passé). Pour l’heure,

une vingtaine d’entreprises du Loiret sont impliquées dans l’ARIAC ; celles implantées dans les autres départements de la Région sont invitées à rejoindre l’association, conférant ainsi au pôle une dimension régionale. « Notre démarche s’appuie sur des valeurs fortes : qualité des produits, respect de l’environnement, formation, développement du personnel, échanges de bonnes pratiques » conclut Manuel Machado. ■

OBLIGATION DE REVITALISATION DES BASSINS D’EMPLOIS FRAGILISÉS : UNE BASE POUR DES INITIATIVES LOCALES AMBITIEUSES

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avoriser la création d’activité et d’emplois nouveaux suite à des restructurations : tel est l’objectif de l’obligation de revitalisation des bassins d’emploi issue de la loi de modernisation sociale et inscrite dans le code du travail(1). Le dispositif, objet d’un décret d’application en Conseil d’État(2), fixe ainsi par le biais d’une convention Étatentreprise les conditions atténuant les effets des licenciements collectifs, pour un montant minimum équivalent à deux fois la valeur mensuelle du SMIC par emploi supprimé. Si cette obligation permet de fédérer les multiples acteurs présents sur le terrain – entreprises, élus locaux, partenaires sociaux, administrations de l’État – autour d’un projet commun, sa mise en œuvre repose également sur un diagnostic local partagé par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux locaux. Dans le Loiret, un dispositif concernant 54 communes du département a été déployé (Communauté d’Agglomé

N°16 octobre 08 LOIRET ÉcO

ration d’Orléans Val de Loire, cantons de La Ferté-Saint-Aubin, de Jargeau, de Cléry-Saint-André, de Beaugency, communes de Meung-sur-Loire, le Bardon, Saint-Ay et Chaingy). Le fonds de revitalisation, créé par le groupe GEMALTO en lien avec les acteurs économiques locaux et le Crédit Agricole Centre Loire, est destiné à compenser la perte d’emplois engendrée par la fermeture de son site de Saint-Cyr-en-Val. Ce fonds de 1 350 K€ a pour ambition de stimuler la création de 90 emplois nouveaux en 2008. Concrètement, le dispositif propose aux entreprises ayant un projet créateur d’emploi sur le périmètre concerné, un financement sur mesure à des taux d’intérêt de 0 à 4 %, sans prise de garantie, destiné à alimenter l’augmentation de fonds de roulement. www.dme-conseil.fr ■ (1) Article L.321-17 (2) n°2005-1084 du 31.08.2005 * Source : Dares, enquête OFER, 2005.

Cilas remporte deux contrats d’envergure La société orléanaise Cilas vient d’être choisie par AWE (Royaume-Uni) et LULI (France) pour concevoir et réaliser des miroirs déformables pour lasers de grande puissance. Au Royaume-Uni, ils seront utilisés dans les deux lasers Petawatt du projet Orion d’Atomic Weapons Establishment. En France, le Laboratoire d’utilisation des lasers intenses (LULI), unité commune au CNRS, au CEA, à l’École Polytechnique et l’Université Paris VI, a commandé un miroir monomorphe à Cilas, dans le cadre du projet Elfie (Equipement laser de fortes intensités et énergie). L’entreprise développe, fabrique et commercialise produits et systèmes optroniques et laser pour la défense, la sécurité civile et militaire, les grands programmes de lasers scientifiques, ainsi que l’instrumentation scientifique et industrielle. Cilas, qui emploie 200 personnes, a réalisé un C.A. de 30 millions d’euros en 2007.


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