Dynamique75

Page 1

CRÉATION COMMERCE SERVICES INTERNATIONAL TERRITOIRE TOURISME ÉQUIPEMENTS FORMATION INDUSTRIE

n75 juin2013


sommaire dynamiques JUIN 2013

05 COMMERCE ACCESSIBILITÉ : LE PETIT CHAUDRON

06 CRÉATION TRAVAILLER ENSEMBLE

08 INDUSTRIE SEMAINE DE L’INDUSTRIE

10 SERVICES ACTEURS DE LA CULTURE

12 TERRITOIRES SUD LUBERON

18 ÉQUIPEMENTS PÔLE PÉGASE

20 INTERNATIONAL BN SERRES : CAP SUR L’EXPORT

22 TOURISME OPÉRATION CHARTE DE CONFIANCE

24 DÉVELOPPEMENT DURABLE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

26 BACK OFFICE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

28 FORMATION CAMPUS CCI OUVERT SUR LE MONDE

30 EXPERTS PACTE NATIONAL POUR LA CROISSANCE, LA COMPÉTITIVITÉ ET L’EMPLOI

32 INFOS CCI L’ACTUALITÉ DE VOTRE CCI

34 TROIS QUESTIONS À YVAN PARADES


édito Le territoire vauclusien : une richesse Attractif, privilégié… nombreux sont les adjectifs positifs traditionnellement accolés à notre beau département de Vaucluse. Ce n’est pas un hasard, car notre territoire est la première de nos richesses. Il est donc du devoir de la Chambre de Commerce et d’Industrie de valoriser ce territoire. Et les moyens de le faire sont nombreux : culture, développement durable, accessibilité… C’est en travaillant sur tous ces sujets que la CCI valorise le Vaucluse et ses entrepreneurs ! La culture d’abord, dont nous travaillons à rapprocher le monde du nôtre, celui de l’entreprise. Ces deux univers, qui ont à l’échelle nationale parfois quelques difficultés à se comprendre et à échanger, sont naturellement connectés en Vaucluse. L’économie culturelle, est en effet, depuis longtemps un pan important de l’activité globale de notre département. Pourtant, elle n’est pas pleinement intégrée à cette activité, notamment car les représentants de ces deux mondes n’ont pas toujours su se parler et s’enrichir mutuellement. C’est ce défi que la CCI de Vaucluse souhaite relever, celui de l’installation d’une véritable économie créative sur notre territoire au sein de laquelle les entrepreneurs et responsables culturels (patrons de festivals, de théâtres ou de troupes) pourront se parler et valoriser leurs spécificités Dans cette belle perspective, nous lançons le mouvement des “Acteurs de la culture” dont vous pourrez connaître le fonctionnement en détail dans ce numéro de Dynamiques. A travers ce label, la CCI de Vaucluse veut valoriser les entreprises qui soutiennent la culture en Vaucluse. Elle souhaite également encourager celles qui ne le font pas encore à franchir le pas, à s’engager afin de valoriser leur territoire, et donc par ricochet à se valoriser elles-mêmes ! Valoriser notre territoire, c’est aussi mener des réflexions approfondies sur notre futur énergétique. Nous souhaitons être à la pointe de ces réflexions, comme en témoigne le colloque sur la transition énergétique que nous avons organisé le 5 juin dernier. C’est savoir développer un pôle consacré aux énergies nouvelles, comme nous le faisons en Sud Lubéron. C’est également offrir des opportunités d’implantation aux entreprises de pointe, ainsi que nous le proposons au sein du Pôle Pégase qui a pris son envol au cœur de l’Aéroport d’Avignon-Provence. Enfin, valoriser notre territoire, c’est valoriser ceux qui y travaillent et qui, par leur actions, servent l’intérêt général, comme par exemple les entrepreneurs qui ont fait de la mise aux normes d’accessibilité une véritable priorité philosophique et éthique. Valoriser notre territoire, vous l’aurez compris, c’est l’affaire de toutes nos entreprises, PME, PMI… de nous tous, entrepreneurs, commerçants ! François Mariani Président de la CCI de Vaucluse

DYNAMIQUES 75 le magazine de la CCI de VAUCLUSE

Directeur de la publication : François Mariani Rédaction : Emmanuel Brugvin, service communication / Secrétariat de rédaction : service communication Conception : service communication / Photos : Benjamin Rinaldi / Couverture : LOHEEM © benjaminrinaldi.com Impression : De Rudder / Tirage : 18 500 exemplaires CCI de Vaucluse / 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 / Tél. : 04 90 14 87 00 /www.vaucluse.cci.fr


www.msimond.fr Conseil en CESSION / ACQUISITION de COMMERCES & d'ENTREPRISES

Près de 15 000 Commerces ou Entreprises à reprendre

Conseil en IMMOBILIER D'ENTREPRISE

Locaux commerciaux, d'activité, bureaux et terrains

Recherche de FINANCEMENTS

Plus de 200 M€ de financements réalisés en 2012 auprès de nos partenaires bancaires

Votre cabinet d'Affaires pour le VAUCLUSE - Tél. 04 90 84 10 10 Centre d'affaires Les Naïades - 10 av. de La Poulasse - 84000 Avignon Bureau Luberon - 11 quai Rouget de Lisle - 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue Mail : avignon@msimond.fr - Internet : avignon.msimond.fr Directeur : Philippe MOONEY


COMMERCE

ACCESSIBILITÉ

LE PETIT CHAU DRON Salarié de la restauration depuis 12 ans, Pascal Mogenier s'est enfin mis à son compte en achetant ses murs pour créer le Petit Chaudron à Avignon. Avant d'ouvrir en janvier 2012, ce défenseur de la “bistronomie” a mis tout son établissement aux dernières normes d'accessibilité. Excentrée, l’avenue de la Foire dans le quartier de Champfleury voit rarement passer les touristes. Pourtant, natif de ce quartier d'Avignon, Pascal Mogenier a repris cet emplacement fermé depuis trois ans pour réaliser son rêve : se mettre à son compte tout en faisant vivre les rues de son enfance. La formule fonctionne. Son premier arrêté comptable vient de tomber : “Je réalise un chiffre d'affaires supérieur de 60% à mon prévisionnel”. Formé à l’École Hôtelière d'Avignon puis chez Robert Brunel, employé de Christian Étienne puis autour de bien d'autres fourneaux prestigieux, cet homme au grand cœur a aménagé son restaurant de ses mains, excepté l'installation du gaz et de l’électricité. Et pour que son restaurant soit ouvert à tous, notre chef s'est conformé à toutes les dernières règles d'accessibilité.

tion technique car elles sont insérées entre deux murs maîtres. Son établissement dispose d'une surface trop restreinte pour disposer d'une seconde salle d'eau”. La CCI va maintenant l’accompagner pour le montage de son dossier de mise en conformité de son établissement. Le restaurateur fit ensuite appel à un professionnel certifié pour construire la rampe d'accès. “Cet investissement de 3 000 € a mis à mal ma trésorerie en pleine période de démarrage. Mais il fallait que l'ensemble soit cohérent”, explique ce chef de 35 ans qui se souvient de sa grand mère en fauteuil roulant “qui ne pouvait pas accéder aux endroits qui lui faisaient plaisir”.

ADOUBÉ PAR L'APF

Si son restaurant fonctionne, c'est surtout pour la qualité de sa cuisine “bistronomique”. “Dans une ambiance chaleureuse et familiale, j'essaie d'atteindre la qualité des restaurants gastronomiques”. Mais fallait-il encore le faire savoir. Ce passionné qui compte devenir Maître restaurateur a distribué personnellement ses flyers le matin et entre les services, à toutes les entreprises et professions libérales du quartier et même en bas de la rue de la République pendant le Festival. Ce tractage a participé au remplissage de son établissement. Pour lancer son restaurant excentré, Pascal Mogenier a déboursé 100 000 € pour acheter les murs et 10 000 € pour le fonds de commerce. Il y a mis ses économies, sollicité un financement bancaire, a été soutenu techniquement par Grain, la plate-forme d'initiative locale qui lui a apporté un financement complété par le dispositif Nacre. Il est allé pêcher des conseils à la Maison de l'Entrepreneur. Il s'est ensuite battu, avec succès, pour que la municipalité refleurisse les jardinières de son quartier. L'avenue de la Foire reprend de la vie... pour tous les publics.

BISTRONOMIE

“La largeur des portes, les tables à quatre pieds, le contraste des couleurs entre le sol et le mobilier, le balisage des vitres pour les personnes mal voyantes, la circulation, la possibilité de mettre rapidement des chaises en réserve en cas d'affluence de personnes en fauteuil, les parements de murs en bois pour éviter la résonance pénalisante pour les malentendants, la grande carte des menus écrite en blanc sur fond noir bien lisible, tout est en conformité au vu de l’APF, Association des Paralysés de France, souligne Colette Magoni, chargée à la CCI d'accompagner les commerces et les services dans leur démarche d'accessibilité. Je n'ai eu qu'à le conseiller sur l'acquisition d'une boucle à induction individuelle”. Remis au client, cet appareil lui permet d'être moins gêné par les bruits parasites. “Ses toilettes, équipées pour les handicapés, manquent de quelques centimètres de large pour être en conformité, reprend Colette Magoni. Pascal Mogenier peut bénéficier d'une déroga-

05


LA MAISON DE L'ENTREPRENEUR NOUS A ÉGALEMENT PRÉPARÉ À AFFRONTER LES HAUTS ET LES BAS QUE CONNAISSENT TOUS LES CRÉATEURS D'ENTREPRISE AURÉLIE CATON


CRÉATION

NATURE AUX HALLES Pour répondre au marché du bio en pleine croissance, Aurélie Caton et Bérangère Pouchin, 34 ans toutes les deux, créent aux Halles d'Avignon un nouveau concept qu'elles baptisent Nature. Le principe : elles mitonnent des plats bio, végétariens, réalisés avec des productions locales, à emporter, livrés à domicile ou en formule traiteur. deux partisanes de construire un monde plus sobre et proche de la nature, ont réalisé leur rêve d'entrepreneur, en gardant les pieds bien ancrés dans la terre.

Leurs mets confectionnés sur place sont à emporter ou livrés chez les particuliers comme dans les entreprises. L'offre va du plateau-repas à la prestation traiteur. Le stand de 20 m², situé en face d'une épicerie, elle-même bio, propose également des jus de fruits et légumes réalisés devant le client. Nature diffuse aussi des produits sans gluten, sans œufs et sans lait pour une clientèle sujette aux allergies alimentaires. Pour démocratiser le bio, nos deux chefs d'entreprise ont, depuis mi-avril, décidé de travailler avec des marges basses. Leur motivation : la ferme volonté de matérialiser par la création d'entreprise les engagements du développement durable. Fortes d'un passé professionnel déjà riche, elles gardent les pieds sur terre. Pour construire leur projet, elles se sont entourées, en toute humilité, d’un maximum de conseils. “Nous avons rencontré les services de la Maison de l'Entrepreneur qui nous ont aidées à travailler sur nos prévisionnels pour être le plus en phase avec la réalité, précise Aurélie Caton. Ce service de la CCI nous a permis d'accroître notre relationnel en nous faisant rencontrer Grain, avec qui nous avons affiné notre projet. Pôle Emploi m'a envoyée chez Optim'Hum à Fontcouverte, un cabinet conseil avec lequel nous avons travaillé sur plusieurs points notamment notre site internet. Grain et Optim'Hum nous ont donné une foule d'informations sur le tissu économique local. La Maison de l'Entrepreneur nous a également préparé à affronter les hauts et les bas que connaissent tous les créateurs d'entreprise. Si une banque a refusé de nous financer car elle estime le marché du bio trop étroit, nous avons obtenu le crédit d'un autre établissement bancaire. Nous avons bénéficié des prêts de Grain, du dispositif Nacre (Pôle Emploi) et le PCE d'Oséo”. Elles ont mis toutes leurs économies (17 000 €), et réussi à mobiliser au total 40 000 €. Aurélie Caton, graphiste, paysagiste respectueuse de l'activité biologique et professeur de yoga, Bérangère Pouchin, tech de Co, passionnée de cuisine qui a travaillé chez les grands chefs, toutes

LES FROMAGES DE VALÉRIE Elle travaillait comme secrétaire et surveillante dans un établissement scolaire coté. Mais sa passion du fromage et de la relation avec la clientèle ont eu raison d'un emploi pourtant gratifié de longues vacances. Valérie Almaseanu a ouvert sa fromagerie dans les Halles d'Avignon et même lancé un nouveau concept : “créer des plateaux de fromages que je livre tous les jours, samedi et dimanche inclus, dans un rayon de 15 km autour d'Avignon”. Un traiteur spécialisé dans le fromage, il fallait y penser. En plus d'être consistants, ses plateaux qui débutent à 60 € s'avèrent très décoratifs sur un buffet.

07


INDUSTRIE RETOUR SUR LA SEMAINE DE L’INDUSTRIE La 3ème édition de la Semaine de l’Industrie s’est déroulée du 18 au 24 mars dernier. Décliné dans le Vaucluse par la CCI, l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie et la Fédération du Bâtiment et Travaux Publics, en partenariat avec l’Académie d’AixMarseille, cet événement national a connu une nouvelle fois un franc succès. 34 entreprises ont ainsi ouvert leurs portes à plus de 650 jeunes, collégiens, lycéens et étudiants avec un objectif majeur : leur faire découvrir les métiers de l‘industrie. chez Sicaf et Algovital, fabricants de produits cosmétiques respectivement installés à Carpentras et Mormoiron, les étudiants en physique-chimie ont pu découvrir les laboratoires de recherche et échanger avec leur responsable. Pour leur professeur, ces quelques heures passées en entreprise leur ont “donné une idée concrète des métiers dans lesquels ils peuvent graviter une fois diplômés”. Les élèves ont apprécié ces contacts avec les équipes et étaient particulièrement à l’aise avec les plus jeunes salariés. Lors de la visite du semencier Syngenta à Sarrians, les étudiants en 2ème année de licence en biologie ont rencontré les derniers sélectionneurs “fruits et légumes” recrutés. Jeunes ingénieurs diplômés, à peine plus âgés, les personnes idéales pour leur promulguer des conseils.

Des établissements de tous les secteurs industriels ont participé à cette opération pédagogique : métallurgie, chimie, agroalimentaire, cosmétique, BTP, électronique… Et les visiteurs ont découvert avec étonnement la technicité de ces métiers comme Thomas, 14 ans, qui a visité avec sa classe la Société Silvapart à Valréas, fabricant d’équipements pour la filière automobile : “Lorsqu’on regarde une pièce en plastique, on ne s’imagine pas le nombre d’opérations qu’il a fallut exécuter pour la réaliser, surtout les véhicules haut de gamme “. De quoi redonner des couleurs au secteur industriel souvent déconsidéré ! Chaque visite a été soigneusement préparée par l’entreprise : d’abord, une présentation de son activité par l’équipe dirigeante, suivie par la visite des différents postes ou ateliers. Parce que les jeunes visiteurs doivent comprendre que ces sociétés proposent des métiers très variés : des techniciens, des ingénieurs, mais aussi des commerciaux, des postes supports... L’occasion de susciter des vocations ! “Plus tard, expliquait Kevin, 17 ans, lors de la visite d’Eurosilicone à Apt, j’aimerais travailler dans cette entreprise et participer à la gestion des ressources humaines. Je trouve que c’est très important de visiter des entreprises, on en comprend mieux le fonctionnement”. Et pour rendre la visite encore plus ludique, collégiens et lycéens pouvaient participer à un jeu-concours photo (voir encadré page ci-contre).

R&D Cette année, l’accent a été mis sur l’innovation. D’une part, via le colloque organisé à l’occasion du lancement de la Semaine, valorisant les exemples de collaboration entre l’université et les entreprises pour leurs travaux de recherche et développement ; d’autre part, au cours des visites effectuées par les classes d’étudiants. Ainsi,

INFO CCI

FORUM EMPLOI-INDUSTRIE 26 SEPTEMBRE 2013 AVIGNON 04 90 14 10 32 08


LES ENTREPRISES PARTICIPANTES A3M AGIS ALGOVITAL BN SERRES CALIBREX CEPABA CHARLES FARAUD CFAI 84 / AFPI 84 CLARANOR COLAS MIDI MEDITERRANEE CREE ST GOBAIN CTMP EGIDE ERM 1ER PRIX 2ÈME PRIX 3ÈME PRIX ALERTE : IPAD EN VUE ! SUPER COMPOTE ! ILLUSION D’OPTIQUE EUROSILICONE KSB EITB LA POSTE MATHIEU LUSTRERIE MONDRAGON ASSEMBLY MOSCATELLI ORTHOPEDIE BONTOUX PELLENC SA PROGRESS SECMMI SET SICAF SILVAPART SNE PREMIER SOPREMA SPEC Les meilleurs reportages et photos réalisés dans les entreprises ont été récompensés pour leur qualité et leur originalité. Les élèves ont été mis à l’honneur le 6 juin dernier à l’assemblée générale de l’UIMM, en présence des ST GOBAIN COATING organisateurs et des entreprises qui les avaient reçus : SYNGENTA LES PHOTOS LÉGENDÉES THEUS 1er prix : Thibaut Dupont du Collège Marie Rivier de Sorgues, à l'entreprise BN Serres de Monteux, remporte un IPAD TIROCLAS 2 prix : Jules Tramier du Collège Marie Rivier de Sorgues, à l'entreprise Charles Faraud de Monteux, remporte une console de jeu

Les gagnants des jeux concours

e

3e prix : Océane Cebe du Lycée Saint Vincent de Paul d’Avignon, à l'entreprise A3M de Vedène, remporte un appareil photo LES REPORTAGES RÉALISÉS EN CLASSE 1er prix : la classe 3ème DP3 du Collège Jules Verne du Pontet, à l'entreprise Orthopédie Bontoux d’Avignon, remporte 600 € à utiliser pour une sortie scolaire. 2e prix : la classe SEGPA du Collège Diderot de Sorgues, à l'entreprise ICT Moscatelli de Sorgues, remporte 400 € à utiliser pour une sortie scolaire.

09


ice s se rv ACTEURS DE LA CULTURE Les entreprises vauclusiennes et les acteurs de la culture se connaissent mal. Et pourtant, ils ont tant à s'apporter mutuellement. De récents rapprochements ont permis la création d'une charte par laquelle les entreprises locales s'engagent à offrir des services spécifiques aux professionnels du spectacle. Les signataires peuvent afficher son logo : “Acteurs de la Culture”.

Cette année, les professionnels du spectacle vivant qui arrivent sur Avignon pour le festival pourront identifier et faire appel aux entreprises vauclusiennes qui arborent le logo “Acteurs de la Culture”. Cette initiative répond aux besoins des compagnies qui consomment beaucoup de biens et services mais qui disposaient jusqu'alors d'une très faible lisibilité sur l'offre des entreprises locales. L'enjeu est de taille : en 2012, le Off a accueilli, à lui seul, 975 compagnies dont 143 venues de 27 pays du monde. La première manifestation mondiale du spectacle vivant francophone cache aussi une convention d'affaires qui attire 3 593 professionnels dont 1 453 programmateurs et 1 316 prescripteurs qui y réalisent 20 % des échanges financiers du théâtre français.

ACCUEIL, QUALITÉ ET SERVICE Désormais, les professionnels du spectacle pourront s'adresser en toute confiance à des prestataires locaux qui s'engagent au niveau de l'accueil, de la qualité et du service. L'accueil, tout d'abord, s'effectue avec profes-

CETTE INITIATIVE RÉPOND AUX BESOINS DES COMPAGNIES QUI CONSOMMENT BEAUCOUP DE BIENS ET SERVICES


Le Milk Shop à Avignon, parmi les premiers engagés

sionnalisme et convivialité en toutes circonstances avec des horaires et périodes d’ouverture adaptées aux besoins des événements. L'engagement porte également sur un affichage clair des prestations à des tarifications identiques à celles pratiquées tout au long de l'année. En terme de qualité, ensuite, les signataires de la charte s'engagent à respecter les prestations affichées, les différentes réglementations en cours et à avoir les autorisations requises. Pour améliorer le système, les observations des usagers sont recueillies sur place ou sur un site dédié (culture.vaucluse.cci.fr). Quant au service enfin, les entrepreneurs signataires s'engagent à mettre en avant les richesses de nos territoires, à partager les “bons plans”, les “bonnes adresses” et autres “bonnes informations”, à effectuer un geste commercial pour les habitués, titulaires de cartes ou bénéficiaires d'une accréditation.

Pistes pour devenir Acteur de la Culture OFFRIR SON PLUS BEAU SOURIRE FAIRE ENTRER LA CULTURE DANS SON ENTREPRISE Accueil d’expositions, de performances artistiques ou promotion de spectacles, relais des programmations…

CONNAÎTRE LES BESOINS

PARTAGER SES COUPS DE CŒUR CULTURELS Vous ne ferez que des heureux : les visiteurs comme les compagnies sont friands de recommandations !

Depuis 2011, la CCI a cherché à rapprocher les professionnels du spectacle et les entreprises vauclusiennes. Une série de tables rondes a permis aux acteurs de se rencontrer, de se connaître et d'exprimer leurs besoins. La CCI a organisé, dans la foulée, une enquête auprès des compagnies pour connaître leurs besoins pendant leur séjour avignonnais. Premier constat : les troupes ne connaissent pas les professionnels d’Avignon et hésitent à y avoir recours par manque de recommandations. Dans la pratique, le théâtre d’accueil sert souvent de facilitateur dans la mise en contact avec les professionnels locaux. C'est la confiance qui sécurise les échanges. Avec le logo “Acteurs de la Culture”, les engagements de ce contrat de confiance s'affichent clairement.

ADAPTER SES HORAIRES À CEUX DES FESTIVALIERS Les compagnies, les professionnels de la culture et les spectateurs pourront ainsi davantage vous rendre visite ! RÉCOMPENSER LA FIDÉLITÉ D’une compagnie qui revient chaque année, du technicien qui vient tous les matins… INVENTER DE NOUVEAUX SERVICES Livraison de paniers repas, accueil de groupes, consignes à bagages, transport…

VOUS SOUHAITEZ ADHÉRER À LA CHARTE “ACTEURS DE LA CULTURE”, CONTACTEZ LA CCI DE VAUCLUSE !

ÊTRE UN AMBASSADEUR DU VAUCLUSE Mettre en avant les atouts de notre territoire, événements, produits locaux, bons plans…

Toutes les informations sur culture.vaucluse.cci.fr

04 90 14 87 35

ACCORDER UNE REMISE

11

JOUER LA PROXIMITÉ DE QUARTIER C’est tout un quartier et ses professionnels qui peuvent promouvoir un spectacle et ainsi bénéficier de son succès.


12

territoires


SUD LUBERON

ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT Le Sud Luberon offre aujourd'hui deux visages. D'un côté, ses paysages, son patrimoine architectural et son art de vivre en font depuis des décennies un des lieux touristiques internationaux les plus prisés qu'il faut conserver. De l'autre, le développement d'Iter offre une magnifique opportunité pour développer un pôle industriel autour des énergies nouvelles. Un nouvel équilibre se construit au sud est du Vaucluse. Après des années de terrassement et de construction du site d'Iter, les premiers chercheurs internationaux arriveront en 2015. Ce territoire aux paysages magnifiques prendra alors pleinement sa dimension de premier pôle mondial de recherche sur les énergies nouvelles avec des opportunités de création de richesses durables que des villes alentours comme Pertuis, veulent saisir. Une mutation profonde de l'économie locale se dessine. “Les deux tendances doivent progresser en harmonie, assure Jean-Louis Joseph, Vice-Président du Conseil Régional, Président du Parc Naturel Régional du Luberon et premier magistrat des 750 habitants de la Bastidonne. La charte du Parc, réactualisée en 2009, nous donne une assurance pour la préservation de ce joyau”.

d’activités au sein de la CPA. Dernière victoire : dans le cadre de la procédure des “Espaces stratégiques en mutation”, les élus ont obtenu la création de 80 hectares de zone d'activités au sud de Pertuis dans le cadre d'une “exception à la doctrine Rhône” qui interdit les constructions sur territoires inondables. Bénéficiant de cette procédure accélérée en raison de l'importance des projets industriels, le SMAVD (Syndicat Mixte d'Aménagement de la Vallée de la Durance), la CPA et la Ville de Pertuis doivent mobiliser 5 M€ d'investissements pour sécuriser les digues. La Durance, malgré sa régulation depuis 1959, reste un torrent de montagne capricieux en sommeil.

NOUVELLES ZONES D'ACTIVITÉS

PÔLE DE DÉVELOPPEMENT DU VAL DE DURANCE

Les travaux de cette ZAC intercommunale pourraient commencer en 2014 en parallèle d'un nouveau plan local d'urbanisme (PLU) de la ville qui devrait voir le jour à la fin de l'année prochaine. “Ensuite, des experts viendront qualifier la qualité des digues, assure le Préfet de Vaucluse, Yannick Blanc”. De leurs conclusions, il pourra autoriser des implantations nouvelles. “Les terrains seraient disponibles à l'industrie fin 2015, courant 2016, reprend Roger Pellenc. Nous y installerons en priorité des entreprises propres, high tech, tournées vers l'énergie et l'industrie verte. Lors des dernières journées Iter de Toulon, nous avons reçu environ 200 demandes d'implantation. Quant à la formation, nous avons ouvert une antenne du CFAI d'Avignon (Métallurgie) sur Pertuis pour développer des cursus

La faille sismique est aussi politique. Ce territoire atypique, dont Pertuis au centre (19 000 habitants) a choisi en 2001 de tourner le dos au Vaucluse et d’adhérer à la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix (CPA). Pour son maire, Roger Pellenc, l'avenir se conjugue toujours avec le développement économique. “Le terrain manque sur tout le territoire de la CPA pour accueillir de nouvelles activités et Pertuis offre des potentiels de capacités foncières”, explique cet industriel reconnu dans les hautes technologies qui assure, qui plus est, la délégation du Développement économique et coordination des actions de développement des zones

13


LES APPELS D'OFFRES SONT LANCÉS POUR LES DERNIERS TRONÇONS DE LA DÉVIATION DE CADENET ET VILLELAURE VERS PERTUIS

en vue de l'arrivée de nouvelles entreprises. Nous comptons développer des formations d'ingénieurs adaptés à la métallurgie et au bâtiment méditerranéen. Sur Pertuis, d'autres réserves foncières permettront l'accueil d'un lycée professionnel”. La ville compte accueillir une ferme solaire sur les terrains isolés de son ancienne station d'épuration.

DÉVELOPPEMENT ÉNERGIQUE

JEAN-LOUIS JOSEPH

Le Sud Luberon attend de pied ferme l'arrivée de ce projet international dont le budget a dérivé jusqu'à 18 milliards d'euros pour créer le réacteur thermonucléaire expérimental de type tokamak présageant la production d'énergie par fusion nucléaire. Pour Jean-Louis Joseph, le fait que l'homme aura reproduit le fonctionnement du soleil dans cette partie du Val de Durance, rebaptisée Vallée des énergies, attirera autant de nouvelles entreprises qu'Iter et ses sous-traitants. “Ma commune compte déjà près de 70 entreprises, essentiellement unipersonnelles, de consultants qui travaillent en France et à l'international, souligne-t-il. Avec le Conseil Général de Vaucluse, nous déployons la fibre optique pour ce type d'activité. Le haut débit dessert depuis peu la Tour d'Aigues, Vitrolles-en-Luberon, la Bastidonne”. Dans le parc, le développement économique passe aussi par celui de petites zones d'activités pour les artisans, intégrées dans le paysage comme le Revol à la Tour d'Aigues, la Gare de Cadenet ou celle de l'étang de la Bonde dont la requalification vient d'être décidée. “Reste que les prix de l'immobilier s'enflamment et que les élus locaux n'ont pas les moyens de développer des programmes d'habitations pour accueillir des jeunes ménages”, déplore Jean-Louis Joseph.

cialisé dans les énergies génératrices de gaz à effet de serre, réunit plus de 570 membres : entreprises, centres de recherche et de formation et partenaires institutionnels qui déploient ensemble des projets créateurs d'innovation et d'activités. Le pôle compte, à son actif, la labellisation de 451 projets innovants et le financement de 229 projets pour un montant d'aides de 308 M€. Ce dispositif Prides a déjà accompagné six entreprises dans des levées de fonds d'amorçage de 130 000 € à 490 000 € en moins de trois ans.

LA CITÉ DES ÉNERGIES “Nous avons lancé la Cité des Énergies pour créer une interface entre le centre de recherche de Cadarache et les entreprises spécialisées dans les énergies alternatives, ajoute Roger Pellenc. Nous voulons améliorer leur compétitivité dans le domaine de l’efficacité énergétique par des expérimentations sur les grands démonstrateurs solaires, la production et l’efficacité énergétique pour les bâtiments méditerranéens ainsi que la recherche sur les biocarburants à partir de micro-algues. Un premier bâtiment de recherche qui devrait accueillir 50 chercheurs, bénéficie d'un investissement de 80 M€”.

CAP ENERGIES

ACCESSIBILITÉ

La mutation industrielle a débuté, notamment autour du pôle de compétitivité Cap Énergies. Le cluster, spé-

“Nous nous mobilisons également pour améliorer les déplacements, repend Jean-Louis Joseph. Dans le cadre du Contrat de projets État-Région, nous avons lancé une étude avec la SNCF sur la réouverture aux voyageurs de la ligne ferroviaire entre Pertuis et Cavaillon pour permettre à terme aux habitants du Val de Durance d'accéder par le rail à Avignon-TGV. Aujourd'hui, ils prennent leur voiture pour aller à Aix-TGV, gare isolée. Nous travaillons également sur le développement du réseau routier. Les appels d'offres sont lancés pour les derniers tronçons de la déviation de Cadenet et Villelaure vers Pertuis. Le Pont sur la Durance à Pertuis vient d'être terminé. Nous avons posé la première pierre de celui de Cavaillon. Le Sud Luberon est désenclavé”.

INFO CCI Votre établissement est situé dans le Sud Luberon ? Un conseiller dédié aux entreprises de votre territoire est à votre disposition pour répondre à vos problématiques.

04 90 14 87 68

14


TOURISME Le Luberon n'en oublie pas sa vocation touristique. “Les intercommunalités s'investissent dans des programmes comme l'oenotourisme et les parcours équestres, reprend Jean-Louis Joseph. Nous finalisons la signalétique du Pays d'Aigues à vélo”. Pertuis veut retrouver une image touristique forte : projet de piétonisation de tout le centre ancien et développement de zones de stationnement, plan Fisac prévu pour 20142015, réhabilitation du petit patrimoine, réalisation d'ici la fin de l'année d'un lieu culturel dans la chapelle de l'hôpital (800 000 € de travaux sur deux ans), début des travaux (10 M€) pour la réalisation de la médiathèque communautaire sur le pôle culturel des Carmes (ouverture 2016), réouverture depuis l'hiver dernier du cinéma avec un équipement numérique dernier cri, obtention d'une troisième étoile par le camping municipal, extension prochaine d'un parking multimodal de la gare... Autre outil de développement économique, la création d'un hôtel d'entreprises aux côté de la pépinière qui accueille aujourd'hui une douzaine de jeunes pousses. Ce nouvel espace évolutif de 700 à 800 m² pourrait accueillir après 2014 une vingtaine de sociétés qui pourront, dans un second temps, acquérir les terrains et s'agrandir. Le développement équilibré entre high tech et les paysages idylliques semble préservé.


ter rit oir es

BRÈ VES AVIGNON GRAND AVIGNON Adinvest, association d'investisseurs créée en 2010 pour soutenir les entreprises qui possèdent un savoir-faire différenciant et/ou capables de réaliser un développement rapide, est accueillie désormais dans les locaux de la Maison de l'Entrepreneur sur Avignon-Sud et gérée par la CCI. Cette association d'investisseurs met les porteurs de projet en relation avec les compétences qui leur manquent pour accroître leurs chances de succès. Elle a pour Président Jacques Pons, consultant en valorisation d'entreprise, sur Avignon, depuis 1992. Elle a aussi comme VicePrésidente Marie-Christine Pessiot, consultante en financement et développement d'entreprise. Avec 900 000 hl vendus hors de l'Hexagone, pour la première fois de leur histoire, les vins de la vallée du Rhône dépassent la barre des 30% à l'export, avec une progression des exportations de 5,5% en volume et de 10% en valeur. Rappelons que la moitié de la production est réalisée dans le Vaucluse. La ville d'Avignon veut céder l'Hôtel des Monnaies, en face du Palais des Papes sous forme de bail emphytéotique, à 4 vauclusiens, pour renforcer les activités de tourisme haut de gamme à l'hyper-centre touristique d'Avignon. Inter Rhône souhaite présenter un millier de références en vins au côté d'un restaurant exploité par Robert Brunel (“le 46”, rue Balance, et “le 75”, rue Guillaume Puy). Le boulanger bio, Sébastien Beaupère, situé boulevard Raspail, proposera ses produits. Quant à l'étage, il serait animé par Laurent et Germain Derobert. Ces deux exploitants d'un éta-

blissement culturel et artistique atypique sur la rue de la République veulent y développer un nouveau concept dédié “au patrimoine et au spectacle vivant”. L'Hôtel des Monnaies qui accueillit l’école de musique, nécessite encore 7 M€ de travaux pour devenir exploitable. La partie arrière, rue Balance, cherche un promoteur pour se transformer en appartements de luxe. Le projet s'inscrit avec la requalification conjointe de l'immeuble de la Banque de France. Cet autre monument historique à l'interface entre la place du Palais des Papes et la place de l'Horloge (mairie), acquise pour 2 M€ par Citadis, la SEM vauclusienne d'aménagement, va faire l'objet d'une promesse de vente pour 2,75 M€ à un “groupement temporaire de maîtrise d'ouvrage” qui préfigure une SCI.

COMTAT VENAISSIN VENTOUX Le Conseil Général de Vaucluse a décidé de sauver la seule station de ski du Vaucluse, celle du MontSerein, sur la face Nord du Ventoux. Il débloque 1 M€ pour financer un investissement de 1,5 M€ nécessaires à l'installation de canons à neige pour juguler l'enneigement en dents de scie de la station, victime du réchauffement climatique. Ils seront alimentés par des bassins de rétention. Christian Gonnet, Président de la Cove et Francis Adolphe, Maire de Carpentras, ont signé la cession du site du marché gare par la ville à la communauté d'agglomération pour 8,6 M€, dans le but de réaliser un pôle consacré à “l'or vert”. Sur ces 13 hectares et 20 000 m² de bâtiments, la Cove souhaite y favoriser l'accueil d'acteurs de la filière agro-environnementale. Elle va investir

16


3 M€ sur l'aire centrale pour y installer une halle couverte en forme de fleur hexagonale qui accueillera un carreau pour pérenniser le marché floral du vendredi. Ces installations seront valorisées les autres jours de la semaine par un opérateur retenu dans le cadre d'une délégation de service public. La Cove prévoit 3,5 M€ d'investissements pour réaliser 2 600 m² de plancher qui accueilleront des entreprises en lieu et place du marché floral actuel. Le nouvel immeuble abriterait une pépinière d'entreprises et un atelier relais destiné aux activités créatrices de nouvelles valeurs ajoutées. Livraison prévue : été 2015.

PAYS D’ORANGE

Sur une initiative de la Région, le “contrat d'axe” pour la réouverture aux voyageurs, fin 2014, de la ligne de chemin de fer entre Avignon et Carpentras, est signé. Les communautés de communes et les communes traversées, toutes signataires, bénéficient d'un soutien de la Région, du Département et de l’État pour travailler sur la requalification des quartiers dans un rayon de 600 m autour des futures gares de Monteux, Entraigues-sur-Sorgues, Carpentras et Sorgues. Le Pontet devrait bénéficier d'une gare à moyen terme, accolée à une station de tram (2016). Cette nouvelle branche de l'étoile ferroviaire vauclusienne sera raccordée par 1 km de voie nouvelle à la gare TGV. Ce tronçon ouvrira fin 2013.

HAUT VAUCLUSE

ABHBA INTERNATIONAL, entreprise spécialisée dans l’équipement de la personne au travail, a quitté son site rue de Châteauneuf à Orange, pour s’installer dans la ZAC du Coudoulet. Cette PME familiale en constant développement dispose désormais d’une surface de 250 m² dédiée aux équipements de protection individuelle et se distingue aussi par ses services : marquage par sérigraphie, broderie et transfert, pose de badge et d’écussons, gestion et logistique du stock client, réalisation de prototypes…

La réalisation de la Cité du Végétal avance à grand pas sur Valréas. La communauté de communes travaille sur les plans de la future pépinière qui accueillera sur 1 000 m² bureaux et ateliers. Quant à la réalisation de la plate-forme mutualisée d'écoextraction des végétaux pour la cosmétique et la pharmacie issue d'une technologie développée sur l'université d'Avignon, l'association France Eco Extraction finalise son business plan recherche des financements publics.

PAYS D’APT SNE Premier, spécialiste aptésien de la fabrication d'outillages essentiellement pour Eurocopter depuis 43 ans, veut diversifier sa clientèle. La SAS, présidée par Patrick Rambour, plane aujourd'hui sur l'envol de l'industrie aéronautique, symbolisée par les contrats record d'Airbus, pour investir 500 000 € afin d'accroître sa productivité. L'entreprise de métallurgie a trouvé des partenaires pour apporter une offre cohérente à EADS sur Toulouse. Elle compte vendre également son savoir-faire en Europe (2 M€ de chiffre d'affaires, 24 collaborateurs). LSB (La Salle Blanche) à Apt, qui vient de livrer 40 blocs opératoires à l'hôpital Amboise Paré à Marseille, vise aujourd'hui l'homologation Medical Device par le Ministère français de la Santé. Ce sésame apportera un avantage concurrentiel dans son développement international dans l'installation clés en main de salles blanches intégrées “intelligentes”, truffées de capteurs, en France mais aussi à 60% en Europe centrale et en Asie. L'entreprise dirigée par Fabrice Quinson (directeur) et Alain Marragou (directeur d'usine) assure ses recherches en grande partie avec le Laboratoire Souterrain à Bas Bruit (LSBB) de Rustrel construit dans les anciens silos à missiles nucléaires du plateau d'Albion. Cet adhérent du pôle Trimatec réalise 8 M€ de chiffre d'affaires avec 30 personnes et connaît une croissance annuelle de 10 à 20% depuis plus de trois ans.

Cité du Végétal à Valréas

PAYS CAVARE ET DES SORGUES 2 dirigeantes cavaillonnaises ont été primées lors des Trophées des ”Femmes de l’Économie”, qui se sont déroulées le 11 juin dernier à Marseille. Geneviève Millet, de la société de chimie SOCODIF remporte la catégorie Industrie et Isabelle Rimbaud de l’Imprimerie Rimbaud a été élue dans la catégorie Femme chef d'entreprise. Avec ces Trophées des “Femmes de l’Économie”, le groupe IDECOM se mobilise pour encourager les nouvelles générations de femmes à devenir les leaders et futures décisionnaires au sein du monde économique de demain.

17


ÉQUIPEMENTS

Swat France

Photographies : Benjamin Rinaldi Remerciements : Aéro Technique Assistance, Copat, Egide, Eole Res, Européenne d'Embouteillage, ICT Moscatelli, Imprimerie Rimbaud, Isover, Naturex, Pellenc SA, Silvapart, Vestas

Borghino


TECHNOPÔLE PÉGASE Au Salon International du Bourget du 17 au 23 juin, le Vaucluse et la Région Paca présentent une rare opportunité d'implantation industrielle en France, aux entreprises aéronautiques du monde entier. L’aéroport et le Pôle Pégase offrent des terrains disponibles et un immeuble prêt à les accueillir au bord d'une piste d'aviation. Les start'up comme des succursales d'entreprises confirmées, peuvent y bénéficier d' accompagnements techniques, financiers et à l'international, sur mesure.

du Département, se charge de commercialiser Pégase auprès d'investisseurs lointains.

La France perd son industrie et la Provence offre peu de solutions foncières aux investisseurs. L'aéroport d'Avignon conjure ce fatalisme en inaugurant prochainement le nouveau centre de vie du Pôle Pégase. Cet immeuble de 3 100 m² offre 500 m² de bureaux, quatre hangars accessibles par la piste d'aviation, un show room, des salles de réunion et des ateliers. Cet ensemble à l'architecture soignée deviendra l'épicentre d'un nouveau pôle industriel de 16 hectares, propriété de la Région et géré par la CCI de Vaucluse. Swat France, dirigé par Dominique Daniel, s'installe dans un des ateliers pour réaliser une nouvelle génération de drones civils à aile en boucle. Cette filiale d'un groupe suisse va y investir 5 M€ en R&D. Serge Présent, dirigeant de G1 Aviation (6,5 M€ de chiffres d'affaires) prend deux hangars pour assurer sa production annuelle d'une douzaine de petits avions biplaces classés en ULM, véritables Jeep des airs capables de décoller et d'atterrir sur 20 mètres. A côté de ce site, Borghino Industries, spécialiste de la réalisation de fauteuils d'avions, d'hélicoptères et du garnissage d'intérieur d'aéronefs, s'est déjà installé dans un atelier de 1 000 m² dont 110 m² de bureaux, un parking privatif de 1 600 m² pour aéronefs.

UN RÉSEAU D'ENTREPRISES Avec son pôle de compétitivité Pégase, la Région compte tirer des fruits de la forte croissance du marché de l'aéronautique mondial, symbolisée par les récents contrats record d'Airbus. Cette filière arrive en tête des secteurs industriels régionaux avec 35 000 salariés essentiellement concentrés sur Marignane avec Eurocopter, premier exportateur mondial d'hélicoptères, et Cannes-la-Bocca où Thalès produit des satellites. Pégase compte favoriser la création de 10 000 emplois nouveaux dans la filière dont 1 000 emplois sur Avignon, sur cet emplacement de choix, entre sa piste d'aviation, Agroparc, le Parc des expositions entièrement rénové avec sa salle de congrès, non loin de l'échangeur autoroutier. En Paca, la filière fonctionne. L'équipe de 5 personnes de Swat France travaille sur son drone avec Laurens Concept à Senas pour la structure, Nexvision à Marseille pour l'optronique, Synext à Saint-Rémy pour les interfaces graphiques de pilotage au sol, Halter à Laragne pour les hélices et Béringer à Gap-Tallard pour le train d'atterrissage. Les 4 personnes de G1 Aviation construisent leur G1 en collaboration avec de nombreuses entreprises locales et comptent lancer le G2, une nouvelle Jeep des airs, d'ici la fin de l'année. Une nouvelle page de l'industrie du Vaucluse s'écrit aujourd'hui sur le tarmac de l'aéroport d'Avignon.

FORT POTENTIEL D'IMPLANTATION L'ensemble du pôle avignonnais offre un potentiel de 120 000 m² de planchers à des porteurs de projets de tous les métiers de l'aéronautique. Pour faciliter leur implantation, les services de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse leur assurent un accompagnement sur mesure avec une implantation immédiate dans des locaux disponibles. Les investisseurs qui veulent construire leurs locaux sont accueillis par la CCI qui leur offre des solutions de portage financier avec des loyers progressifs sur trois ans (25 % la 1ère année). Les projets dont la croissance est prometteuse pourront bénéficier d'un soutien en haut de bilan du Pôle Pégase et d'un accompagnement à l'international. Vaucluse Développement, l'agence de développement économique

INFO CCI Constructeurs aéronautiques, équipementiers, exploitants d’aéronefs… Vous souhaitez construire sur le technopôle Pégase ou intégrer son hôtel d’entreprises ?

04 90 81 51 84 19

11


international


BN SERRES CAP SUR L'EXPORT BN Serres, entreprise montilienne qui fête ses 50 ans cet été, concentre ses efforts sur l'export. Après une belle implantation en Amérique centrale, ce membre de l'association d'exportateurs Sprint s'attaque à plusieurs continents pour diversifier ses ventes. au maraîchage et au climat local pour produire pour le marché nippon aux normes très strictes.

Quel est le premier marché mondial pour la serre de production de maraîchage ? Réponse : le Mexique, pays ensoleillé à la main d’œuvre abondante, aux portes des États-Unis avec lesquels il bénéficie d'un accord de libre échange. BN Serres, entreprise installée à Monteux sur la route d'Avignon, n'a pas fait les choses à moitié pour conquérir ce marché. Ce spécialiste de la conception, réalisation et implantation de serres de culture à bâche plastique a expatrié son directeur commercial, en 2006, à Guadalajara dans l'ouest du pays.

CONCEPTION, FABRICATION, INSTALLATION Tout est parti de Monteux, les 500 tonnes de tubes conçus et fabriqués route d'Avignon à base de feuillard, les bâches en plastique que BN Serres achète essentiellement à des fabricants français ainsi que tout l'équipement de contrôle de la température et de l'hydrométrie. En 2012, le chiffre d'affaires remonte. Cet esprit conquérant, BN Serres le partage avec les autres membres de Sprint, le club des exportateurs de Vaucluse “qui nous apporte un soutien réel dans nos opérations, souligne Pietro Camodeca. Nous participons aux différentes réunions d'information et de formation notamment sur les Incoterms”. Pour répondre avec souplesse aux besoins des entreprises, Sprint a développé des micro-missions qui réunissent trois à cinq entreprises sur une destination précise. “BN Serres participe particulièrement aux opérations sur l'Europe Centrale et l'Asie du Sud-Est”, souligne Catherine Chavrier, Présidente de Sprint.

Sprint, le club des exportateurs de Vaucluse, nous apporte un soutien réel dans nos opérations Pietro Camodeca Celui-ci représente aujourd'hui les deux tiers de ses exportations qui assurent entre 45% et 60% des 18 M€ de chiffre d'affaires en 2010, preuve qu'une politique volontariste et durable paie. Mais les années suivantes, la qualité internationale de la signature du Mexique chute, les financements s'avèrent plus difficiles à obtenir et le chiffre d'affaires de BN Serres diminue. Loin de baisser les bras, Pietro Camodeca, le directeur d'usine et son équipe emploient trois nouveaux responsables commerciaux export qui se partagent la planète : l'Asie, l'Afrique, l'Europe centrale...

UN GROUPE SOLIDE Entreprise familiale au départ (Baudoin et Noël), BN Serres appartient depuis 1998 au Groupe CMF dont le siège se situe en Loire Atlantique. Ce spécialiste des structures en verre, métal et béton emploie 220 personnes dont les 30 collaborateurs de BN Serres. On doit à CMF le Palais de Tokyo à Paris, la Ferme aux Crocodiles dans la Drôme, les 47 500 m² de Thomas plants à Tarascon équipés de 20 000 m² de panneaux photovoltaïques, des stations de recherche INRA ou la Ferme aux papillons à Pernes-les-Fontaines. Adossé à un groupe qui maîtrise un métier connexe, mais très indépendant, BN Serres fait partie des trois leaders français de son secteur, avec les reins assez solides pour atteindre un des objectifs principaux : exporter toujours plus.

MONDIALISATION Résultat : l'entreprise emporte des marchés en Estonie, au Maroc, en Tunisie, au Kenya, en Éthiopie, au Vietnam mais aussi une très belle commande en Malaisie pour un gros investisseur qui produit pour le marché japonais. BN Serres arrive sur place avec tout son matériel. Le client a su trouver une entreprise capable de répondre à sa demande importante : installer des équipements complets adaptés

21


TOURISME

OPÉRATION CHARTE DE CONFIANCE Attirer, recruter et fidéliser des collaborateurs, tel est l’un des enjeux majeurs de l'hôtellerie et de la restauration qui peinent à séduire les candidats à l'embauche. Les entreprises qui veulent instituer des rapports de confiance réciproques entre employeurs et employés bénéficient aujourd'hui du dispositif de la “Charte de Confiance”, qui leur apporte des outils de gestion des ressources humaines. Victime d'une désaffection des candidats à l'embauche, beaucoup d'entreprises du tourisme peinent à trouver du personnel et à le fidéliser. Pour tenter de renverser la tendance, les Chambres de Commerce et d'Industrie de PACA lancent la “Charte de Confiance”. En Vaucluse, l'opération est appuyée et financée par le Conseil Régional et le Conseil Général et, techniquement, cette opération est déployée en partenariat avec l’UMIH, Pôle Emploi et les services de l’État notamment la Direccte. Cette opération s’appuie sur la mise en place du respect des bonnes pratiques RH dont les entreprises pourront se revendiquer auprès de leur personnel lors de recrutements ainsi qu’auprès de leurs clients.

soyons fermés en décembre et en janvier, 70% des salariés sont revenus. Et quand il faut embaucher jusqu'à 20 personnes en été, nous diversifions nos techniques de recrutement en utilisant, par exemple, la méthode des habiletés”.

RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE Dans un premier temps, la CCI réalise dans l'entreprise adhérente un audit du bon usage des pratiques RH. L’équipe passe près de quinze points en revue avec le professionnel avant de lui remettre des éléments complémentaires contenus dans la boîte à outils de la Charte. “Fidéliser nos équipes et améliorer l'accueil des nouveaux collaborateurs font partie de nos préoccupations majeures, souligne Deborah Volle, assistante de Vincent Dubois qui gère le Paradou sur Avignon-Sud. Nous peaufinons notre règlement intérieur et notre livret d'accueil a fortement été apprécié par notre dernier collaborateur recruté. Nous comptons déposer un dossier pour être reconnus par le dispositif”. A l’Isle-sur-la-Sorgue, Guylaine Chifflet prépare le sien. Lorsque tous les outils sont en place, le dossier du professionnel est alors présenté au comité départemental de validation. Les entreprises qui rempliront les critères signeront la Charte après validation de leur dossier par ce comité. Ensuite, elles pourront se prévaloir de cette reconnaissance du respect des bonnes pratiques, valable 3 ans, et arborer un logo ad hoc pour leur recrutement comme leur clientèle. Pôle emploi mentionnera sur l’offre d’emploi “employeur signataire de la Charte de Confiance”, pour accroître au mieux la réponse de bons profils. La CCI compte accompagner 20 entreprises dès cette année.

BOÎTE À OUTILS RH L'opération, assurée en Vaucluse par la CCI, s'appuie sur une boîte à outils d'une trentaine de documents disponibles en ligne, régulièrement réactualisés : des modèles de livrets d'accueil, de fiches de recrutement, de contrats de travail, d’entretiens d’évaluation, de fiches horaire, de planning, de fiches de poste, de déclarations préalables à l'embauche et le mode d'emploi de la rédaction d'un document unique... “Pour la gestion des ressources humaines, nous nous appuierons désormais sur ces documents dont nous sommes assurés de la conformité”, assure Sophie Bosc, gérante du camping 3 étoiles Le Fontisson à Châteauneuf-de-Gadagne (55 emplacements) qui a adopté la démarche. “J'ai été serveuse au forfait et je connais la situation” souligne Guylaine Chifflet qui dirige la Guinguette du Partage des Eaux avec son mari à l’Isle-sur-laSorgue. “La démarche nous a permis de formaliser notre politique de gestion des ressources humaines. Des plannings préétablis, par exemple, nous permettent de mieux concilier la vie de famille des salariés. Toutes les heures travaillées sont payées et figurent sur une fiche d'émargement. Bien que nous

VOUS SOUHAITEZ VOUS RENSEIGNER SUR LA CHARTE DE CONFIANCE ET SA BOÎTE À OUTILS RH ? CONTACTEZ LE 04 90 14 10 26

22


La démarche nous a permis de formaliser notre politique de gestion des ressources humaines. Guylaine Chifflet “La Guinguette”

17


dé ve lop pe du m ra en ble t

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

CHANGEONS NOS HABITUDES D’ici 2050, nos entreprises doivent participer à l'objectif mondial de réduction par 4 de leurs émissions de gaz à effets de serre et de leur dépendance aux énergies fossiles. Un grand débat national et régional sur la transition énergétique auprès des citoyens, des entreprises et des institutions vient de se terminer. Ses contributions déboucheront, à l'automne, sur une loi de programmation qui impactera les choix énergétiques de chacun dans les années à venir. En Vaucluse, la CCI prépare l'accompagnement des entreprises. Pour une fois, ce texte contraignant n'a pas été écrit par un collège d'experts. Le projet de loi s'appuie en effet sur une vaste consultation nationale et régionale qui a eu lieu ce semestre. Un colloque de synthèse des derniers débats s'est tenu le 5 juin dernier au campus de la CCI, sous l’intitulé “Quel Mix énergétique pour la Région Paca ?”. On y a notamment appris que les engagements pour la région Paca seraient formalisés dans le Schéma régional du climat de l'air et de l'énergie (SRCAE). Les entrepreneurs devront s’interroger très rapidement sur les mesures à mettre en place pour maîtriser leur consommation énergétique.

l'écologie), APTE (association pour la promotion des techniques écologiques) et d’autres acteurs engagés dans cette démarche. Rapidement, la CCI devrait signer d'autres partenariats pour permettre une couverture de l'ensemble du département. Le chemin de la transition énergétique sera long. De nombreux ajustements s'imposent encore pour assurer une cohérence entre les engagements environnementaux et l'appareil réglementaire national et local.

SUBVENTIONS Le “think global, act local” du développement durable se traduit par des objectifs incitatifs, des nouvelles réglementations, mais aussi par des aides. Les entreprises peuvent bénéficier de 20 à 40 % de subventions (limité à 150 000 €) pour leurs investissements, et 50 % pour les études. Les organismes publics, comme privés, ont tout à gagner à opter pour une démarche de management énergétique qui peut déboucher sur une certification Iso 51 001.

INFORMER Pour relayer, sans attendre, l'information auprès des entreprises, la CCI compte s'appuyer sur le projet d'Agence locale de transition énergétique (ALTE) lancé par le Parc naturel régional du Luberon, pour l'instant, sur son seul territoire. Cette initiative s'appuie sur une quinzaine de partenaires en Vaucluse dont la CCI, l'AERE (association pour les énergies renouvelables et

ENGAGEMENTS MULTISECTORIELS

LES ENTREPRENEURS DEVRONT S’INTERROGER TRÈS RAPIDEMENT SUR LES MESURES À METTRE EN PLACE

La démarche concerne quatre secteurs. Le bâtiment, tout d'abord, qui, en Paca, se caractérise par un habitat ancien, énergivore, qu'il faut rénover au plus vite (50 000 logements prévus par an dans la région). Rappelons qu'aux aides nationales et municipales pour les particuliers, s'ajoutent les dispositifs du Conseil général de Vaucluse (sous plafonds de ressources) qu'il majore en

24


cas d'utilisation d'éco-matériaux pour la rénovation thermique, l'installation de systèmes solaires qui assurent l'eau chaude, des poêles à bois et des chaudières automatiques à bois. Le SRCAE incitera aussi les collectivités locales à trouver des solutions nouvelles dans la production de chaleur, d'électricité, la gestion des déchets, des déplacements et des transports en commun.

INVESTISSEMENTS DURABLES Les transports, deuxième secteur, bénéficie de dispositifs sur l'efficacité des moteurs, les formations au comportement à la conduite, les nouvelles motorisations. Troisième cible, l’industrie, qui produit 90 % des GES. Ce secteur, soumis à système de quotas, a tout intérêt à manager sa transition énergétique pour rester dans la course. Enfin, la production d'énergies renouvelables. Le Schéma régional éolien (SRE) ProvenceAlpes-Côte d’Azur, déjà arrêté le 28 septembre 2012 par le préfet de Région, définit les zones de production. Il prend en compte l'enjeu environnemental sur nos paysages et notre patrimoine architectural. En Paca, l'ensemble de la démarche a pour acteurs l’ATEE (Association technique énergie environnement), les services de l’État, la Région, l'Ademe, des collectivités locales et les Chambres de Commerce et d’Industrie.

INFO CCI Salon Orizon La 5ème édition du salon Orizon, le salon professionnel des éco-solutions, se déroulera les 2 et 3 octobre 2013 au Parc des Expositions de Nîmes. Vous pouvez réserver dès à présent votre stand. Organisé par le réseau des CCI, en partenariat avec les grands acteurs des filières de l'environnement, Orizon 2013 vise à faire connaître et promouvoir des éco-solutions innovantes, auprès des entreprises, des collectivités et acteurs institutionnels.

04 90 14 87 30


back-office

Le développement d'un territoire repose en grande partie sur la mise en réseau de ses acteurs. Pour faciliter les échanges, la CCI œuvre depuis plus de 10 ans pour structurer la filière numérique du territoire longtemps restée dans l’ombre. Regroupées dans l'association Avignon Infopôle, les entreprises du secteur se rencontrent, multiplient les projets communs et diffusent les bonnes pratiques informatiques dans le tissu économique vauclusien.

ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

Lors du dernier Salon du Numérique en mars dernier, 320 entreprises de la région sont venues rencontrer 27 exposants locaux, spécialistes des solutions ou de l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). L'évènement a permis à chaque exposant de bénéficier de 6 contacts qualifiés en moyenne, un excellent ratio. La télévision régionale y a même assuré un direct. Cette manifestation qui s'est tenue dans les locaux de la CCI est la dernière initiative visible de l'association Avignon Infopôle (AIP). Le Vaucluse a toujours bénéficié des spécialistes à la pointe des TIC mais ceux-ci étant peu connus, ils voyaient les entreprises vauclusiennes aller chercher au loin, par réflexe, des compétences présentes pourtant à leurs

portes. D'où la création d'AIP dans les années 2000 avec pour fondateurs une poignée d'entrepreneurs des TIC, la CCI, Agroparc et France Telecom. Et le pôle informatique de l’Université d’Avignon, devenu le CERI. Depuis, le Grand Avignon et la Chambre de Métiers ont rejoint Avignon Infopôle pour soutenir la filière numérique locale.

FORTE CROISSANCE “Depuis 18 mois, notre association connaît un fort développement passant de 17 adhérents en octobre 2012 à 43 membres fin avril, explique Aliocha Iordanoff, son président actuel et responsable d'une entreprise avignonnaise spécialisée dans le référencement naturel sur le web. Outre les spécialistes informatiques, nous avons ouvert nos adhésions aux usagers professionnels des TIC pour améliorer encore l'effet réseau. Nous accueillons des entreprises toujours plus grandes. Vinci Autoroutes vient de nous rejoindre. Nous élargissons nos réseaux aux structures culturelles avec une récente convention signée avec le musée Angladon. Nous allons accroître encore notre cercle en développant des relations avec les laboratoires de l'Université qui utilisent de près ou de loin le web. Ce melting pot génère des échanges inattendus et des idées nouvelles à valoriser”.

INFO CCI CAFÉ DE L’ENTREPRENEUR 2 JUILLET À 8H30 À LA CCI DE VAUCLUSE

Développer la créativité et le travail d’équipe avec les outils collaboratifs : partage de documents, agendas, vidéoconférence, gestion de projet, réseaux sociaux…

04 90 14 87 45

26


LES CAFÉS DE L'ENTREPRENEUR Pour se faire connaître, AIP participe aux “Cafés de l'Entrepreneur”organisés par la CCI. Ces matinales conviviales facilitent la vie des décideurs dans l'accès aux nouveaux outils de compétitivité. Si une bonne partie des sujets traités portent sur les RH, le marketing, la communication non verbale, la gestion du stress, le sourcing ou la réponse aux appels d'offres, la majorité des thèmes animés, cette fois, par des membres d'AIP portent sur les gains de productivité offerts par l’utilisation des bonnes pratiques et des outils numériques adaptés. L'association organise également des rencontres matinales sur Agroparc.

COWORKING ET BARCAMP EN PROJET “Aujourd'hui, nous voulons passer à la vitesse supérieure avec la création d'un lieu de coworking, reprend le président d'AIP. Sur un endroit unique bien connecté, plusieurs entreprises de secteurs différents louent des bureaux, parfois en open space. Au quotidien, elles échangent leurs connaissances et leur manière de travailler. Ces jeunes pousses gagnent ainsi en expérience, améliorent leur réseau et sont sujettes à créer de nouveaux projets ensemble”. La formule se développe partout en France sous les noms de la Bo@te, la Ruche, la Cantine, la Cordée ou Community Space. Dans les lo-

caux de la CCI, AIP a lancé son premier BarCamp. Cette première “non-conférence” où chaque agitateur d'idées y va de son avis, portait sur le e-commerce. De ces rencontres informelles émergent souvent de beaux projets très créatifs.

COMPETI'TIC Irriguer l’entrepreneuriat vauclusien de culture numérique a connu d'autres grands moments quand en 2009 et 2010, AIP et la CCI avaient organisé Competi'Tic avec le soutien de l’État. Cette opération de phoning a touché 500 entreprises questionnées longuement sur leur usage des TIC. Une vingtaine d'entre-elles ont bénéficié ensuite d'un audit sur mesure de deux jours et demi suivis de trois jours de formation collective des collaborateurs. Dans ces entreprises, il y eut un avant et un après Competi'Tic. La CCI régionale recherche actuellement des financements pour étendre une opération similaire à l’échelle de Paca. To be or not to be connected, that is the question.

LE VAUCLUSE A TOUJOURS BÉNÉFICIÉ DES SPÉCIALISTES À LA POINTE DES TIC


FORMATION

CAMPUS CCI OUVERT SUR LE MONDE La notoriété du pôle formation de la CCI d'Avignon dépasse les frontières régionales. Les locataires du Campus sont de plus en plus sollicités tant au niveau national qu'international, soit pour participer à des manifestations, soit pour internationaliser les formations, soit pour exporter leur savoir-faire. La République Dominicaine, île paradisiaque dans les Caraïbes dont le tourisme est la première source de devises, n'avait pas d'école hôtelière. Bientôt, les grands hôtels au bord des plages de sable blanc de Punta Cana et autres sites mondialement connus de cette île où Christophe Colomb découvrit l'Amérique, pourront puiser leurs cadres dans un futur établissement de formation. Pour connaître les arcanes de la subtilité de l'art de la table, le gouvernement de Saint-Domingue a signé une convention au début de l'année avec la CCI de Vaucluse pour un transfert de savoir-faire. Le pays compte doubler le nombre de touristes accueillis chaque année et vise les 10 millions de visiteurs. Le choix de l’École Hôtelière d'Avignon (EHA) révèle l'intérêt que suscite le pôle de formation consulaire de Vaucluse.

l'Agriculture avec le Conseil général. Tous les deux ans, 150 élèves vauclusiens visitent le Salon des Métiers de Bouche de Lyon. Aux Olympiades des Métiers, manifestation qui réunira 52 pays en juillet à Liepzig, Thibaut Hidenn, élève de l'EHA sera le seul à représenter la France dans la catégorie “Service en salle”. Marie-Charlotte Colonne, meilleure apprentie de France en “cuisine”, a atteint la quatrième place de cette compétition au niveau régional.

CONCOURS DE CHEFS L'EHA est le théâtre de nombreuses manifestations. Cet établissement qui atteint des résultats aux examens au-dessus de la moyenne académique, accueillait en avril la sélection du meilleur apprenti de France pour le “Service en salle”. La branche “Prestige” de Sodexho, un des leaders mondiaux de restauration hors foyer, organisait son concours de chefs lors d'une opération de team building.

ASIE, CARAÏBES, SIBÉRIE Ce fut encore le cas en avril dernier, dans le cadre des manifestations des 40 ans des relations francovietnamiennes. L'EHA a participé à deux des grands évènements protocolaires : le dîner de gala réunissant 400 personnes à Hô-Chi-Minh-Ville et un autre de 100 personnes à Hanoï. L’école a délégué un de ses professeurs et quelques élèves. Autour du chef avignonnais Christian Étienne, ils ont défendu l'art culinaire français autour d'accords mets et vins aux saveurs du Vaucluse. Le savoir-faire vauclusien intéresse aussi la Russie. Le cabinet pertuisien de conseils en relations internationales IB2C-France qui s'appuie sur des chargés d'affaires partout dans la fédération, réalise une étude de faisabilité sur la région de Krasnoïarsk. Peuplée de 900 000 habitants, ce grand centre culturel et économique entre la Sibérie orientale et centrale, s’intéresse au savoirfaire de l'EHA.

Le savoir-faire vauclusien intéresse aussi la Russie Les élèves ont été invités à participer à ce concours auprès de grands chefs étoilés. L'EHA a été sollicitée par le journal la Provence pour organiser un concours, régional cette fois-ci.

PÔLE SANTÉ OUVERT Le Pôle Santé de la CCI, installé également au campus, participe à cette ouverture sur l'extérieur. Il a organisé cette année le premier salon dans le Sud de la France, d’orthopédie-orthésie, avec le syndicat professionnel national. Un des élèves vauclusiens de cette discipline partira prochainement au Québec parfaire sa formation. Des élèves préparateurs en pharmacie pourront suivre un stage en Belgique, pays où la profession est déjà très en avance sur la vente en ligne de médicaments. Le monde internationalise, le Pôle formation aussi.

PRÉSENCE NATIONALE Ses élèves sont fréquemment sollicités hors du campus pour des animations et visites professionnelles au marché de gros de Lyon-Corbas, le deuxième de France, ou depuis 6 ans au Salon de

28


Patrice Leroy, directeur technique de l’École Hôtelière d’Avignon, aux côtés des étudiants vietanmiens lors du dîner de gala de la semaine française au vietnam en avril 2013 15


ex pe rts

PACTE NATIONAL POUR LA CROISSANCE, LA COMPÉTITIVITÉ ET L’EMPLOI

Sur son Campus, la CCI réunissait en mai l'ensemble des responsables vauclusiens des services de l’État impliqués dans le Pacte national pour la Croissance, la Compétitivité et l’Emploi lancé par le gouvernement. Parmi l'ensemble des dispositifs destinés à soutenir l'investissement, l'innovation, le recrutement, le développement export, les problèmes de trésorerie dus à une baisse d'activité, certaines mesures phares intéressent particulièrement les entreprises du secteur marchand. l'interlocuteur privilégié pour le CICE. Plus simplement, prenons l'exemple d'une entreprise qui emploie 10 salariés à 1 425 € brut par mois, et 10 autres à 2 851 € brut. Sa masse salariale annuelle s'élèvera à 513 120 €. Son CICE atteindra alors 30 790 €. Les entreprises qui ne réalisent pas de bénéfices ou en sont exonérées (zones franches urbaines, zones de revitalisation rurale nouvelles, jeunes et innovantes...) peuvent demander au fisc la restitution de cette somme.

Face à un parterre de chefs d'entreprises venus nombreux à cette réunion très technique, les représentants des services de l’État réunis dans le cadre du dispositif Elise (Équipes Locales Inter-services de Soutien aux Entreprises), ont passé en revue différents éléments de la “boîte à outils” mise en place par le gouvernement pour favoriser la création d'emplois et le développement économique. Parmi les 8 leviers de compétitivité et 35 mesures concrètes à destination des entreprises, 2 concernent plus particulièrement le secteur marchand : le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) et le Contrat de génération.

4 000 ¤ PAR AN ET PAR BINÔME L'autre dispositif applicable au secteur marchand s'appelle le contrat de génération. Cette incitation financière vise à rendre plus attractif le recrutement des publics les plus éloignés statistiquement du marché du travail et favoriser le transfert de savoirfaire des anciens vers les plus jeunes. L'entreprise de moins de 50 salariés peut empocher 4 000 € par an pendant trois ans pour chaque dossier. Les sociétés de plus de 50 salariés bénéficient du dispositif conditionné à un accord collectif ou un accord de branche. Dans chaque cas, l'opération lie deux collaborateurs. D'une part, l'entreprise embauche en CDI un 16-26 ans, voire transforme un poste existant en CDI d'un jeune entré dans l'entreprise alors qu'il avait moins de 26 ans. Dans le même temps, l'entreprise maintient un salarié de 57 ans et plus ou recrute une personne de 55 ans et plus. En cas de départ d'au moins un des deux membres du binôme, le dispositif cesse sauf si l'entreprise rem-

4 % À 6 % DE LA MASSE SALARIALE Le CICE ambitionne de faire gagner les entreprises en productivité. Le dispositif se traduit par une réduction d'impôts sur les bénéficies de l'année suivante. Pour percevoir ce crédit d'impôts immédiatement, OSEO qui sera officiellement en octobre pour Paca, intégré à la Banque Publique d'Investissement (BPI), peut pré-financer le CICE. L'entreprise peut également présenter cette créance sur le fisc à sa banque comme une cession Dailly, garantie à 50 % par OSEO. Pour 2013, le crédit d'impôts équivaut à 4 % de la masse salariale, hors salaires supérieurs à 2,5 fois le SMIC. Dès 2014, ce taux sera porté à 6 % (cice-oseo.fr). Le dispositif est reconductible chaque année. En Vaucluse, le Service des Impôts des Entreprises est

30


place rapidement le poste vacant par une nouvelle recrue qui entre dans les critères d'âge.

35 MESURES Enfin, de nombreux dispositifs demeurent, voire sont amÊliorÊs comme le CrÊdit Impôt Recherche Êtendu, la MÊdiation du CrÊdit ou bien la MÊdiation Inter-entreprises, une allocation spÊcifique en cas d'activitÊ partielle pour les entreprises qui ont obligation d'indemniser les salariÊs impactÊs par la diminution de leur temps de travail. Il y a aussi le rescrit fiscal accÊlÊrÊ ou bien l'accès facilitÊ à la Commission des Chefs de Services Financiers (CCSF) qui permet d'aller plus loin dans l'Êtalement des dettes fiscales, sociales et des Douanes ou en-

core les interventions de la BPI naissante en haut bilan ou en garantie de crĂŠdits. Sans oublier le dispositif des Emplois d'Avenir. CrĂŠĂŠ surtout Ă l'attention des structures parapubliques du secteur social, ce dispositif s'adresse Ă certaines entreprises du secteur marchand, suivant une liste arrĂŞtĂŠe par le PrĂŠfet de RĂŠgion. Il ne reste plus aux chefs d'entreprises qu'Ă inviter prestement leurs experts- comptables Ă dĂŠbusquer des solutions sur ma-competitivite.gouv.fr.

Pour tous renseignements, contactez Anne-ValĂŠrie Ramat au 04 90 14 87 29

FONDS VAUCLUSIEN D’AIDE AUX INVESTISSEMENTS DES PETITES ENTREPRISES Pour soutenir l'investissement des PME, le Conseil GĂŠnĂŠral de Vaucluse a crĂŠĂŠ le “Fonds Vauclusien d’Aide aux Investissements des Petites Entreprisesâ€? dotĂŠ de 300 000 â‚Ź pour 2013. Cet apport s'ajoute aux interventions qui, depuis 2008, abondent plusieurs dispositifs rĂŠgionaux d’aides aux entreprises, pour une moyenne de 30 dossiers par an et un total d’environ 600 000 â‚Ź par an entre 2011 et 2012. D’autre part, en matière de soutien aux PME, le Conseil GĂŠnĂŠral de Vaucluse continue de soutenir le fonds de garantie Somupaca, sociĂŠtĂŠ de garantie coopĂŠrative rĂŠgionale, en partenariat avec le Conseil GĂŠnĂŠral du Var et les Unions Patronales des deux dĂŠpartements.

! " #

" "

$ " %


FOSCCI INFOS CCI

ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON MISE À L'HONNEUR DE PATRICE LEROY ET JEAN-CHRISTOPHE VITTE La passion du métier, l’art de la transmission : nous sommes fiers de Patrice Leroy et Jean-Christophe Vitte qui, au quotidien, conjuguent et partagent leur passion pour les arts de la restauration, entraînant nos élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nos professeurs donnent l’exemple et participent avec succès à des concours et sélections prestigieuses. Disciple d’Escoffier depuis 1991, Patrice Leroy vient d’accéder au titre de Maître Cuisinier de France, un honneur partagé par seulement 350 chefs dans le monde, dont uniquement une dizaine officie dans des centres de formation ! JeanChristophe Vitte, quant à lui, fait honneur aux arts de la pâtisserie en remportant en ce début 2013, l’Open des Desserts Glacés dans le cadre du Salon du SIRHA. Nous les félicitons chaleureusement car des professeurs et des formateurs qui se dépassent et cultivent incessamment leurs talents, c’est aussi la recette des succès passés et futurs de nos élèves et apprentis.

20 ANS DE L'ISEMA Le vendredi 5 avril, l’ISEMA, Ecole Supérieure de Commerce des Industries Alimentaires, bio-industries, du vivant et de l’environnement, fondée par la CCI de Vaucluse, a fêté ses 20 ans. François Mariani a ouvert les festivités. Parmi les moments forts, la conférence de François Sarrano, l’océanographe qui plonge avec les requins blancs "Imaginez l'inconnu, osez l'aventure", un "Grand Jury Nouveaux Produits", et la remise des diplômes.

CAMPAGNE DE COM NATIONALE

CRÉATION DE SUP'AVIGNON MANAGEMENT C’est sous la forte impulsion du Président Mariani que le nouveau pôle de formation de la CCI de Vaucluse, Sup’Avignon Management, a vu le jour. Souhaitant moderniser l’école de comptabilité Compta 84 et redonner une véritable identité à l’EGC, le Président François Mariani a initié la fusion de ces deux écoles au sein d’un même pôle dédié à la gestion et au management, Sup’Avignon Management. Convaincu que le futur du Campus de la CCI de Vaucluse passe, notamment, par l’établissement d’un pôle économique aussi performant que les pôles hôtelier et santé, le Président Mariani veut faire de la nouvelle entité Sup’Avignon Management un véritable pilier de la formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie, tels que le sont déjà l’EHA et Sud Formation Santé. Sup’Avignon Management sera bien entendu partie prenante de Campus 2020 sur lequel l’école aura toute sa place, à la fois en termes logistiques (implantation de ses locaux au sein du futur campus) et au niveau de la logique de développement de formations transversales qui guide Campus 2020.

32

Pour la première fois dans l’histoire des Chambres de Commerce et d’Industrie, une campagne nationale déclinée localement va être lancée par CCI France et les CCI territoriales. Animée par la volonté de démontrer que les CCI sont indispensables au pays, et plus encore en temps de crise, la future campagne s’adressera avant tout aux entrepreneurs en parlant des entreprises au moment où personne ne les évoque positivement. Elle va montrer la fierté qu’ont toutes les CCI d’accompagner les entrepreneurs et donner la preuve de ce que les chambres font pour eux et l’économie du pays. Sous le slogan “Faire avancer toutes les envies d’entreprendre”, cette campagne déclinera 5 grands messages dans les presses quotidienne et nationale. Convaincu de la pertinence de cette campagne, le Président Mariani a souhaité que la CCI de Vaucluse soit en première ligne lors de son lancement.


ECOTROPHÉLIA L’INNOVATION ALIMENTAIRE Quels seront les produits alimentaires de demain ? Rendez-vous le 4 juillet à l’Espace Jeanne Laurent à Avignon, pour découvrir les gagnants de la Finale d’Ecotrophelia, les Trophées étudiants de l’innovation alimentaire. Créé il y a 13 ans par la CCI de Vaucluse et l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) ce concours met en compétition des équipes d’étudiants venues de toute la France et issues de formations supérieures scientifiques et commerciales. Leur mission : créer et développer une recette agroalimentaire innovante avec par exemple le soutien d’entreprises locales. L’équipe lauréate du Trophélia d’Or représentera la France lors du concours Ecotrophelia Europe les 6 et 7 octobre prochain, organisé à Cologne dans la cadre du Salon Anuga.

www.ecotrophelia.fr VOUS AVEZ ÉTÉ NOMMÉE CONSEILLER DU COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE (CCEF) PAR DÉCRET DU PREMIER MINISTRE LE 12 OCTOBRE DERNIER. EN QUOI CONSISTE CETTE FONCTION ?

l’Europe” et non plus seulement des étudiants français, tournés vers une mobilité internationale qui les aidera dans leur recherche future d’emploi. Par ailleurs, je dois rejoindre à Paris une commission “USA “ (un de mes pays d’expertise), dans laquelle je travaillerai avec mes collègues sur les problématiques d’exportation et d’implantation de filiales spécifiques à ce marché. Enfin, nous nous réunissons en région PACA une fois par mois pour échanger sur différentes problématiques en cours et répercuter les réflexions et décisions nationales au niveau régional.

Les CCEF mènent des actions sur des dossiers “sensibles” du commerce extérieur. Au cœur des échanges internationaux de par leur activité professionnelle, experts dans leur domaine, ils transmettent leurs informations, avis et recommandations aux pouvoirs publics dont ils éclairent les décisions. Les CCEF transmettent aussi leur expertise aux entreprises, notamment aux PME, qu’ils parrainent et accompagnent bénévolement dans leur développement à l’international. Ils interviennent aussi auprès de nombreux établissements d’enseignement supérieur pour sensibiliser les jeunes aux métiers de l’international et les aider dans la structuration de leur projet professionnel.

CETTE NOUVELLE FONCTION EST-ELLE UN ATOUT EN TANT QUE PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION “NTERNATIONA” LA CCI ? ET PLUS GÉNÉRALEMENT, QUE PEUT APPORTER, NOTAMMENT EN MATIÈRE D’ÉCLAIRAGE, UN CONSEILLER DU COMMERCE EXTÉRIEUR À LA CCI DONT IL EST ÉLU ?

Mon adhésion au réseau CCEF permettra d’éclairer la CCI sans retard sur les sujets stratégiques en matière de politique internationale, débattus au niveau national. Et chose non négligeable, notre représentativité territoriale s’en trouve renforcée tant au national qu’en région PACA. Mon rôle étant aussi de faire remonter les obstacles et problématiques rencontrés par les TPE, PME et ETI vauclusiennes dans leur conquête des marchés internationaux.

SAVEZ VOUS QUELLES MISSIONS VOUS SERONT ATTRIBUÉES ?

J’ai déjà accepté de mener des simulations d’entretien de recrutement à l’IAE d’Aix-en-Provence cet automne avec des étudiants en Master de “International Business”. Étant marraine de l’ISEMA cette année, je vais travailler à favoriser le contact école-entreprise et à encourager nos étudiants à devenir des “étudiants de

33


3 Questions à Yvan Parades Président de l’UPV Medef 84 et conseiller de la CCI de Vaucluse APRÈS UNE PÉRIODE ASSEZ TROUBLÉE, VOUS ÊTES FINALEMENT À LA TÊTE DE L’UPV ET DU MEDEF 84. COMMENT LES CHOSES SE SONT–ELLES APLANIES ET UNE TELLE UNIFICATION DONNERA-T-ELLE PLUS DE POIDS AU LEADER SYNDICAL QUE VOUS ÊTES ?

REMONTER LA PENTE ET RETROUVER LA SÉRÉNITÉ DANS LE MOUVEMENT PATRONAL SONT MES OBJECTIFS

La période que nous avons eue en 2012 laissera des traces dans la tête de ceux qui s’engagent pour construire un avenir. Remonter la pente et retrouver la sérénité dans le mouvement patronal sont mes objectifs. Donner un sens noble et entrepreneurial à notre action syndicale sera la mission première, ceci afin d’être une alternative à l’isolement devant les problèmes de chefs d’entreprise. QUELS SONT VOS PROJETS À LA TÊTE DE L’UPV/MEDEF84 ?

Mon projet est de mettre l’UPV/MEDEF 84 dans son rôle de Syndicat d’Entrepreneurs pour les aider et les accompagner, les défendre dans leur rôle de dirigeant d’entreprise dans le cadre de sa responsabilité sociale, économique, juridique et sociétale. Et pour ce faire, il faut être un interlocuteur de premier plan au travers de services mis à sa disposition. Enfin, je souhaite rassembler la CGPME et l’UPA par le biais d’actions communes car sur le département, nous avons le même combat : “défendre et aider les entreprises”. LA SITUATION ÉCONOMIQUE ACTUELLE EST TRÈS EXIGEANTE. QUELLES SONT LES PISTES OU SOLUTIONS CONCRÈTES QUE VOUS SOUHAITEZ DÉFENDRE POUR UNE SORTIE DE CRISE ?

Il faut, dans ces moments difficiles, développer la solidarité. La sortie de crise n’est pas visible mais pour aider l’entreprise, il faut aider à la mise en place d’un pacte de compétitivité dans l’entreprise, négocier un accompagnement social et permettre sa visibilité du marché financier, au travers d’aides de l’Etat, notamment le CICE. Si pour cela, il faut mettre les services de l’Etat autour d’une table pour trouver les solutions à des difficultés spécifiques liées à telle ou telle branche d’activité ou entreprise, notre organisation est prête à soutenir les entrepreneurs en souffrance.

34


35



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.