

travaux professionnels
#01 Services écosystémiques des toitures végétalisées et des panneaux solaires en toiture
travaux académiques
#02 Réaménager la rue du Général Archinard avec ses habitants
#03 Et si la Seine pouvait rafraîchir ses usagers...?
#04 Cergy-Pontoise, une poche de respiration en IDF ?
#05 Extension du groupe scolaire Pré-gentil
#06 Le jardin des étudiants assistant-architecte
travaux associatifs
#07 Design du logo ETED
#08 Livret du Forum rencontre entreprises 2021 de l’EIVP
travaux personnels
#09 Croquis et dessins
De l’exécution à la maitrise d’oeuvre et/ou d’ouvrage, les stages permettent aux étudiants et étudiantes de mettre en pratique les connaissances acquises durant leur formation de génie urbain sur des problématiques liées à la ville et à l’aménagement urbain ou dirais-je plutôt aujourd’hui au «ménagement» des territoires.
Les toitures apparaissent aujourd’hui comme des espaces potentiels à aménager pour contribuer à la fois au confort urbain, à la production d’énergie, au développement de la biodiversité et du lien social. Les toitures végétalisées et les panneaux solaires en toiture apportent des services écosystémiques en ville qui sont moteurs d’un urbanisme durable centré sur les usages. À cet égard, la loi Climat Résilience de 2021 renforce les obligations sur leur mise en œuvre lors des constructions et des rénovations de bâtiments, et ce, selon leurs usages et leur emprise au sol.
Choisir entre toitures végétalisées, panneaux solaires ou solution biosolaire est souvent un choix complexe pour les concepteurs et la maîtrise d’ouvrage. Le stage au sein d’AREP avait pour objectif de proposer un outil d’aide à la conception pour les équipes projets, et en particulier pour les architectes d’AREP. L’infographie est un élément de l’outil qui résulte d’un processus collaboratif et itératif avec diverses disciplines. L’outil invite les concepteurs à garder un regard éveillé sur leur projet en proposant un processus de réflexion qui partage le « Pourquoi » d’un aménagement avant de réfléchir sur le « Comment ».
Infographie AREP, Adobe Illustrator, été 2022
Végétaliser une toiture pour la gestion des eaux pluviales permet de réintroduire de la végétation en ville Cette solution alternative répond à des contraintes réglementaires locales et nationales. Elle privilégie l’infiltration des eaux pluviales et évite la saturation des réseaux d’assainissement par un lissage des débits Le stockage d’eau de pluie dans le substrat participe à l’irrigation et à l’évapotranspiration de la végétation. Certains systèmes proposent de coupler la rétention d’eau par le substrat avec des bacs de rétention.
Points d’attention
• La gestion des eaux pluviales est à étudier non seulement à l’échelle du bâtiment mais aussi à l’échelle de l’îlot.
• Le potentiel d’abattement de pluie dépend de l’épaisseur du substrat, de la fréquence et de l’intensité des événements pluvieux
• Lors de la prise en compte de la surcharge, il faut utiliser le poids surfacique à Capacité Maximale en Eau
Potentiel d’abattement de pluie :
8-10 mm en 24h (toiture extensive) 48 mm en 4h (toiture intensive)
Toiture végétalisée accessible depuis le réfectoire du bâtiment de bureaux du SMR.
Préservation de la biodiversité présente notamment de l’Orobanche Purpurea, espèce floristique classée en IDF.
Continuité écologique : choix de la palette végétale en toiture qui favorise la dissémination de cette plante.
Végétaliser une toiture participe à la reconstitution d’un maillage et de corridors écologiques qui abritent diverses espèces floristiques et faunistiques. Cette réflexion sur la biodiversité s’inscrit à l’échelle de la ville en continuité des trames vertes et bleues existantes ou dans des espaces en déficit d’espaces verts.
La capacité d’accueil de la biodiversité par une telle toiture en milieu urbain dépend par exemple de la hauteur du bâtiment, de la profondeur et de la qualité des substrats, de la diversité des strates végétales. Une toiture végétalisée fondée sur de la monoculture n’a donc peu de valeur écologique.
Points d’attention :
• La végétalisation en toiture ne doit pas être considérée comme un produit de finition ou de protection (tapis précultivés sans enracinement par exemple). Il convient de porter une attention particulière à la technique de plantation mise en oeuvre.
Une toiture végétalisée accessible au public crée un espace vert supplémentaire dans un tissu urbain souvent dense. Ce nouvel espace peut constituer non seulement un nouveau jardin de contemplation avec un aménagement paysager adéquat mais aussi un espace accueillant d’autres activités locales telles que l’agriculture urbaine contribuant ainsi à l’image d’une ville autonome et nourricière. Une toiture ainsi valorisée se transforme en un espace partagé qui encourage l’organisation d’activités récréatives, pédagogiques voire thérapeutiques venant en réponse à des besoins locaux des usagers.
Points d’attention :
• Surcharge induite par l’accessibilité
• Co-construction du projet avec les futurs usagers et gestionnaires de la toiture
Toiture v
La présence de la végétation réduit les échanges thermiques transversant la toiture et diminue la température à la surface de celle-ci. En été, elle induit une forte réduction des températures maximales de la membrane d’étanchéité qui subit moins de fluctuations thermiques par rapport à une toiture non végétalisée. En hiver, une toiture intensive participe à réduire les déperditions thermiques. L’efficacité thermique apportée par une toiture végétalisée se traduit potentiellement par une moindre utilisation du système de chauffage ou de climatisation. Cela a donc une incidence sur le coût énergétique du bâtiment. Une toiture végétalisée peut aussi jouer le rôle d’amortisseur acoustique en fonction de l’épaisseur du substrat utilisé. Elle a un impact notamment sur les bruits aériens et les bruits de choc.
Point d’attention :
• Le confort thermique ou acoustique apporté par une toiture végétalisée dépend de la performance de l’enveloppe existante du bâtiment.
• Substrat 25 cm
Membrane d’étanchéité ~ 10°C en moins en été
Atténuation des bruits aériens jusqu’à 10 dB
• Substrat 8 cm : Atténuation jusqu’à 5 dB
• Efficacité moyenne à forte : massifs d’herbacés, arbustes voire arbres To iture v égétalisée
Dû à l’artificialisation et à la concentration d’activités en milieu urbain, la température en juillet-août est en moyenne plus élevée que celle des zones rurales ou périurbaines environnantes. Ce phénomène épisodique d’ilot de chaleur est accentué par un réchauffement climatique de plus en plus intense.
La végétation joue un rôle prédominant sur le climat urbain et donc sur le confort urbain. Par l’évapotranspiration et par l’ombrage qu’elles créent, les essences présentes sur la toiture (cette capacité diffère selon les espèces) rafraichissent l’air ambiant et atténuent l’ensoleillement. Si la mise en œuvre de la toiture végétalisée s’inscrit dans un maillage « vert » ce bénéfice de climatiseur passif s’étend à l’échelle de la ville.
Loi Climat
Recourir à une toiture végétalisée ou à une solution photovoltaïque en toiture permet de répondre à des contraintes réglementaires
• Ce maillage écologique est à compléter par des corridors verticaux (murs végétalisés par exemple)
• Un substrat minéral et/ou de faible épaisseur ne garantit pas une richesse floristique et faunistique en toiture
• Végétaliser une toiture ne permet pas de compenser l’artificialisation des sols
Richesse floristique favorisée par
• Hauteur de la toiture jusqu’à 10 m
• Substrat épais (> 15 cm) et teneur en argile et en sable d’un ratio 10/60
A l’échelle nationale, selon l’emprise au sol d’une construction neuve ou d’une rénovation de bâtiments, la loi Climat Résilience impose la mise en œuvre de toiture végétalisée ou d’énergie solaire sur une surface au moins égale à 30% de la surface des toitures du projet. Les solutions peuvent être aménagées en toiture ou sur les ombrières. Cette exigence s’adresse à des bâtiments à usages spécifiques.
A l’échelle locale, le PLU, le SCoT ou le PCAET fixent par exemple de coefficient biotope surfacique minimal, de débit de fuite maximal ou ajouter une exigence sur la production d’énergie renouvelable. Les études d’impact et les concertations publiques peuvent aussi préconiser le recours à une toiture pour réduire l’impact d’un projet.
Toiture v égétalisée
Végétaliser une toiture participe à l’intégration paysagère d’un projet. Elle diminue l’impact visuel des surfaces bâties créées. Cette qualité visuelle contribue au bien-être des habitants par un ressenti d’amélioration du cadre de vie. Elle favorise l’acceptabilité du projet
Point d’attention • La réduction d’une toiture végétalisée à une pure fonction décorative limiterait son intérêt à l’attractivité du bâtiment et à sa valeur foncière et immobilière. La qualité visuelle qu’elle apporte doit avant tout s’inscrire dans une cohérence de projet.
Panneauxsolaires
Points d’attention
• En période de sécheresse, pour que l’évapotranspiration ait lieu, il est nécessaire que la végétation dispose d’un stockage d’eau ou d’un arrosage.
• Les essences choisies doivent résister aux périodes caniculaires et être peu gourmandes en eau
• La fraîcheur apportée par une toiture est locale. En fonction de la hauteur du bâtiment d’autres facteurs deviennent prédominants sur le climat urbain (revêtements, densité du tissu urbain…)
Moins 1 à 5°C sur la température ambiante
• Efficacité faible : sédums, herbacés ponctuels
Installation de panneaux solaires thermiques en appoint pour les besoins d’eau chaude sanitaire des vestiaires avec un taux de couverture des besoins de 50%.
Le site est proche de plusieurs zones résidentielles. Les aménagements paysagers en bordure de parcelle (bande boisée, bassins plantés...) et la toiture végétalisée limite l’impact visuel de l’Atelier vis-à-vis des riverains.
Lissage des débits d’eaux pluviales en complément des noues, des bassins de rétention et de compensation paysagers créés. Le projet se situe en zone inondable en cas de pluie exceptionnelle.
Energie renouvelable
L’énergie solaire d’un site peut être captée pour être convertie en chaleur utilisable pour la production d’eau chaude sanitaire par exemple (solaire thermique) ou pour être convertie en électricité (photovoltaïque).
Dans le cas du photovoltaïque, l’électricité produite peut être utilisée sur place (autoconsommation) ou réinjectée dans le réseau de distribution électrique (vente). Le déploiement de l’autoconsommation sur l’ensemble des projets s’inscrit dans la politique de SNCF Gares & Connexions Elle vise notamment un objectif de 100% d’énergie renouvelable en 2050 La production d’une électricité renouvelable favorise l’émergence d’îlots à énergie positive au coeur de la ville.
Certains systèmes permettent une solution combinant végétation et panneaux solaires. Cette combinaison encourage à diversifier les essences végétales en toiture par l’ombrage apportée par les modules.
Points d’attention
• En plus de l’orientation et l’inclinaison du panneau et de la toiture, il faut prendre en compte les éventuels masques solaires
• Le respect de l’évaluation technique des panneaux permet de garantir l’étanchéité et l’assurabilité du dispositif
• Production attendue (France) 200 kWh/m²/an
• Temps de retour carbone : 10 à 15 ans
• Temps de retour énergétique : 1 à 3 ans
Les projets de semestre en France et à l’étranger offrent des opportunités pour s’exercer à la conception durable et participative afin de faire émerger des espaces urbains plus agréables à vivre pour ses usagers. Ces projets sont également des moments d’apprentissage sur les jeux d’acteurs à différentes échelles.
Le cours de «Participation citoyenne et co-construction» met en valeur l’inclusion des usagers dans le processus de réaménagement d’un lieu. Les étudiants et étudiantes apprennent à analyser un site d’une nouvelle manière : une analyse par les sens, par l’expérience. Ici, dans le cadre d’un projet de groupe, les étudiants vont à la rencontre des passants de la rue du Général Archinard, une rue du 12e arrondissement qui présente de nombreux mésuages. Les camions de prostitution présents sur la rue crée un sentiment de sécurité. L’absence de rez-de-chaussées actifs et de mobiliers urbains transforment la rue en un simple lieu de transition malgré les flux de piétons amenés par la proximité d’un centre sportif et d’établissement scolaire.
L’objectif du projet est de proposer un réaménagement de la rue par une approche expérimentale puis technique.
Directeur RIDF Ecodélégué.es CVL Cité scolaire Paul Valéry
Associations sportives Centre sportif Alain Mimoun
Amicale des locataires
Ville de Paris (DEVE, DU, DPE, DVD,...)
Prostitutées
Riverains
Logements sociaux
Bailleur social (Elogie) Gardien
Mairie de Saint-Mandé
Gardien
Plan de situation et carte des acteurs de la rue du Général Archinard. QGis, 2022
Analyse sensible de la rue suite à plusieurs visites de site et retours usagers. Photoshop et InDesign, 2022
Visuel
Odeur
Bruit
Cette rue est davantage vivante. Elle est empruntée par les élèves du lycée Paul Valéry, des personnes qui vont ou qui repartent du centre sportif, des riverains pour la promenade... Plus large que la rue Général Archinard, elle est plus confortable d’y circuler. Néanmoins, les barrières de propriété sont austères et la propreté de la rue due à la promenade de chiens n’en fait qu’un lieu de passage.
Visuel
Odeur
Bruit
Les voitures circulent très rapidement (ou du moins, ils en donnent l’impression). Avec la petite largeur des trottoirs, cela crée un sentiment de peur et d’insécurité. La largeur de ces voies rend le lieu inaccueillant pour les piétons Les clients des camionettes de prostitution renforcent l’envie de quitter cette rue.
Visuel
Odeur
Bruit
La pleine-terre avec la présence de végétation devient une circulation agréable par rapport au trottoir. Les arbres hauts accueillent des oiseaux dont le chant est très apaisant à écouter. Derrière la loge du gardien du cimetière, le mur semble moins haut, laissant passer ainsi les rayons chaleureux du soleil et la brise.
Visuel
Odeur
Bruit
La vue est dégagée sur un alignement d’entrepôts et sur les véhicules qui circulent. L’imperméabilisation renvoie un sentiment inerte désagréable malgré les rayons du soleil qui nous caressent le visage. Le bruit incessant du périphérie est bien présent.
Carte sensible
Rue Général Archinard
Visuel
Odeur
Bruit
Le cimetière communique une ambiance calme malgré sa densité. Le trottoir à l’entrée est beaucoup plus large que le reste du chemin, ce qui rend la circulation piétonne beaucoup plus agréable. Inoccupée par des êtres humains, on se sent apaisé.
Visuel
Odeur Bruit
Cabossé et sombre, le trottoir étroit est dans un état misérable. Il est compliqué d’y circuler à deux on se colle au mur oppressant du cimetière. De plus, l’entretien de l’alignement d’arbres rend le lieu négligé sur le plan de la propreté. Attention aux pigeons au dessus de nos têtes.
Visuel
Odeur
Bruit
Tunnel qui permet de passer de l’autre côté du périphérie. Il est sombre et froid. Une odeur nauséabonde en dégage. Les tags présents tout au long du tunnel renforcent un sentiment d’insécurité.
Les premières orientations proposent une végétation plus foissante de la partie pleine-terre de la rue. Cette végétalisation s’accompagne d’une analyse des contraintes réseaux sous Autocad pour déterminer le volume disponible dont nécessite différents types de végétation (des vivaces aux arbres).
De plus, la rue du Général Archinard est à proximité de la Coulée verte et de plusieurs itinéraires proposés par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. L’inclure dans ces parcours pourrait être un levier pour dynamiser cette rue est essentiellement piétonne (moins de 250 véhicules/h selon l’APUR).
L’implantation de barrières en croix de Saint-André s’ancrerait dans l’ambition de favoriser les mobilités douces dans cette rue et proposer des activités renforçant le lien social dans le quartier (cours et atelier de réparation vélo par exemple). A droite, premières propositions de réaménagement de la rue du Général Archinard. Photoshop, 2022
La Seine, comme d’autres fleuves français ou internationaux, possède un fort potentiel d’attractivité et de rafraîchissement pour ses usagers. Durant ces dernières années, des projets fleurissent, que ce soit sur le territoire national avec notamment le projet « Réinventer le Seine » à Paris ou à l’international, comme à Séoul avec l’ouverture du cours d’eau Cheonggyecheon. Ces initiatives restent tendent à se développer, c’est pourquoi, à travers différents critères, quatre sites potentiels d’intervention où la Seine serait un vecteur de rafraîchissement ont été analysés. L’exploration des quais de l’Hôtel de Ville et des Célestins a permi de comprendre les enjeux urbains, architecturaux et réglementaires du site afin qu’il serve de charte d’intervention pour les autres.
Les innovations et aménagements soucieux du «droit à la fraîcheur» en ville prennent en compte différentes possibilités d’exploiter le fleuve : le fleuve comme lieu de rafraîchissement, le fleuve comme source de rafraîchissement. Ainsi, la possibilité de créer un maillage de parcours de fraîcheur paraît tout aussi intéressante, afin de faire bénéficier des atouts de la Seine au plus grand nombre. Cela est d’autant plus d’actualité à Paris à l’approche des Jeux Olympiques 2024 où certaines disciplines telles que la nage en eau libre auront lieu.
Aménagement des berges de Seine : bancs rafraîchissant sur les quais de l’Hôtel de Ville et des Célestins, Projet Environnement Climat / Dessin sous Photoshop / Fin 2020
Aménagement des berges de Seine : peinture thermo-réfléchissante sur les quais de l’Hôtel de Ville et des Célestins, Projet Environnement Climat / Dessin sous Photoshop / Début 2021
Aménagement d’un parcours de fraicheur : ombrière sur la rue Saint-Martin 75003, Paris , Projet Environnement Climat / Dessin sous Photoshop / Début 2021
Pour justifier le choix du parcours de fraicheur menant aux quais de l’Hôtel de Ville et des Célestins de nombreuses cartes créées sous le logiciel QGis ont été exploité. L’absence de dispositif de fraîcheur, la densité de végétalisation, l’attractivité des rues sont des paramètres pris en compte pour la conception de ce parcours.
Dans le cadre d’un cours d’introduction aux méthodologies de stratégie territoriale, la communauté de Cergy-Pontoise à fait l’objet d’un diagnostic territorial. Ci-dessous, un extrait sur les ICU.
QGis, Cycle d’urbanisme / Décembre 2023
Proximité avec le Parc Naturel Régional du Vexin : entre nature et urbanisation
Par rapport à la Métropole du Grand Paris, Cergy-Pontoise, par sa proximité avec le PNR du Vexin, peut devenir un maillon de la ceinture verte régionale et s’appuyer sur cet atout pour offrir une bulle de respiration au sein de l’Ile-de-France. Le projet d’une forêt urbaine de 1350 ha dans la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt à l’est de l’EPCI pour 2030 conforte cette stratégie. Il propose, selon le SCoT une “un espace naturel intercommunal de qualité, ouvert au public pour la pratique d’activités de loisirs, sans pour autant remettre en cause ni son usage traditionnellement agricole”.
Au sein de l’EPCI, des inégalités face au changement climatique
Néanmoins, au sein même de l’EPCI, certaines zones restent aujourd’hui très carencés en espaces verts et en zones humides en raison d’une forte
artificialisation. Pontoise, Saint-Ouen L’Aumône et Cergy sont les communes qui subissent le plus les effets d’îlot de chaleur urbain. Certains facteurs aggravent par ailleurs leur vulnérabilité face à ces phénomènes :
• Cergy et Pontoise concentrent le plus de population dans l’EPCI (5818 habitants/km2 et 4471 habitants/km2)
• Une population globalement fragile sur le plan économique dans les 3 communes : des revenus médians en dessous de la moyenne nationale (23 160 €/an en 2021 selon l’Insee). On observe également une part de modérée (entre 40 et 50% de populations âgées de plus de 65 ans) à Saint-Ouen l’Aumône et Pontoise.
Une attention particulière doit être apportée à la qualité des espaces publics en termes d’ilot de fraicheur lors des projets urbains dans les zones les plus vulnérables identifiées.
En février 2021, la direction de l’éducation prévoit une montée démographique spécifique au quartier Sud de Rosny-sous-bois qui provoque notamment une impossibilité d’accueillir plus d’enfants dans le groupe scolaire Pré-Gentil. Il représente une opportunité foncière pour construire des salles de classe supplémentaires dans cette zone. Il est demandé aux étudiants lors de ce projet Construction de proposer des idées afin de :
• Construire un nouveau bâtiment sur le site du groupe scolaire PréGentil de 14 classes
• Agrandir les espaces de restauration et de centre de loisirs adaptés aux nouveaux effectifs
• Rendre possible des pédagogies alternatives dans les espaces intérieurs et extérieurs créés
Cette conception devant s’effectuer sous un regard écosystémique, l’extension de cette école prend en compte les différentes contraintes climatiques des villes de France. Notre groupe de projet a travaillé avec les conditions climatiques de la ville de Nîmes.
La France, comme le reste du monde, connaît un réchaufement climatique de plus en plus soutenu depuis les années 90. Or, le 6e rapport du GIEC rappelle qu’avec les émissions mondiales de GES actuelles, la limite des +1,5°C sera atteinte dès 2030. Pour le centre ville de Nîmes en Occitanie, avec son climat méditerranéen, cela se traduit par des étés encore plus secs avec des vagues de chaleur plus intenses. Les épisodes cévenols et méditerranéens risqueraient de se produire davantage en printemps et en automne où les périodes de pluies et d’orages seront de plus grande ampleur.
Dans la perspective de créer un bâtiment résilient, il est essentiel d’analyser les cycles de vie des éléments du bâtiment et privilégier des matériaux locaux pour s’inspirer de l’architecture vernaculaire. De plus, malgré le compromis risqué de l’orientation Ouest-Est des façades en été, implanter l’extension de l’école maternelle de cette manière au nord de la parcelle permet non seulement, de profter d’une ventilation naturelle en toute saison par le mistral orienté Nord-Est, vent froid dominant de la région, mais aussi d’offrir à l’école maternelle une nouvelle façade tout en épousant les formes de l’ancienne maternelle.
1. Plan de situation du groupe scolaire à Rosny-sousbois. Ancienne maternelle au sud. Ecole élémentaire au nord. QGis, Décembre 2021
2. En jaune, extension du groupe scolaire. Localisation des salles de classes au R+1 dû au PPRI de Nîmes :
2 lots de bâtiments avec toiture en courbe relié par la cour centrale. Photoshop, Décembre 2021
1. Localisation des matériaux utilisée dans la conception à partir du centre-ville nîmois
2. De haut en bas : chêne pour la structure de l’extension scolaire, cellulose soufflée pour l’isolation des éléments horizontaux, paille pour l’isolation des éléments verticaux.
La nouvelle pédagogie alternative vise à offrir un maximum de liberté à l’élève tout en cadrant son apprentissage. Elle découle de deux expériences pédagogiques :
• La méthode Montessori qui permet aux enfants d’être autonomes. Ils choisissent alors ce qu’ils veulent faire parmi les activités proposées.
• Une école maternelle à pédagodie active à Bruxelles qui propose de ne pas défnir pleinement l’espace de la classe. Les salles sont toutes reliées entre elles et sont démunies de portes par exemple.
Ainsi, le projet souhaite faire la synthèse de ces deux approches projetant une école ouverte qui fonctionnerait avec des ateliers par salle de classe avec un jardin pédagogique extérieur. Il n’y aurait pas de classe de niveau défni permettant aux élèves de s’entraider et progresser à leur rythme. Néanmoins, des murs mobiles seront mis en place pour pouvoir rester fexible et fermer un espace d’enseignement.
En bas, plan du R+1, îlot de 3 classes avec jardin partagé. En haut, à droite, plan avec vue sur le toit en courbe. Revit, Décembre 2021
Accompagnant les brises-soleil, le projet propose la conception d’une toiture double peaux afin d’assurer un confort d’été dans les salles de classe.
Une toiture courbée accompagne la toiture traditionnelle de la salle de classe. Cette toiture a pour rôle d’être supports des irradiations solaires et ainsi limiter le réchauffement des salles de classe en été. Cette conception, inspirée des toitures de pays qui subissent des climats subtropicaux, permet de profiter du potentiel rafraichissant du mistral (Nord-Est). Il renouvellera la couche d’air au dessus de la 1ère toiture et servira de ventilation naturelle dans les salles de classes grace aux fenêtres dédiées.
Une modélisation numérique du vent et le l’apport solaire (sur Insight par exemple) pourrait venir compléter ces premières intentions.
A droite, principe de ventilation naturel dans une salle de classe. Revit, 2021.
Coupe A - Nord - Bâtiment Ouest : Coupe de principes des stratégies bioclimatiques. Solstice d'été
Préau et jardin partagé au R+1 bâtiment ouest. Végétation locale qui nécessite peu d’eau (ici, Plante curry et Euphorbia myrsinites), Revit & Enscape, Décembre 2021
#04 Extension du groupe scolaire Pré-gentil
Salle de classe type au R+1. Revit & Enscape, Décembre 2021
En discutant avec la Directrice de l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Assistant en Architecture, j’ai eu l’opportunité de participer aux deux semaines d’intégration pour les 1e années à la rentrée 2021. L’exercice donné durant ces semaines était le suivant : réaliser la coupe du jardin de l’école au 1/50e à la main avec des outils de dessin et de mesure. Ce fut une expérience extrêmement enrichissante par sa différence vis-à-vis de la formation d’ingénieure. Les étudiant.e.s mesurent, manipulent, observent, dessinent et conçoivent, et surtout, ils sont passionés par leur apprentissage.
2. Maquette au 1/125e de la coupe au 1/50e du jardin de l’EPS-AA. Critérium bleu et aquarelle sur A3, Septembre 2021 1 2
1. Croquis du jardin de l’EPS-AA avec côtes. Crayon sur papier A5, Septembre 2021
Etre en école d’ingénierie, c’est aussi participer à la vie étudiante. La deuxième année à l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, en tant que responsable de communication, de nombreux supports ont été crées pour les élèves de l’école.
L’ETED est l’association des Juniors entrepreneurs de l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris. A l’origine en bleu et rouge, le nouveau président de l’association a désiré, dans un premier temps, seulement changer la couleur du logo de l’ETED.
Vert pour la transition écologique. Bleu pour rappeler les couleurs de l’Université Gustave Eiffel. Finalement, L’ancien logo a été abandonné en gardant malgré tout la charte graphique établie.Le pigeon est alors apparu, symbole de la Ville de Paris et de l’école.
Chaque année, l’association Forum EIVP organise un événement qui accueille des entreprises de secteurs variés au sein des locaux de l’école. L’objectif est de permettre aux étudiant.e.s d’approfondir leurs projets professionnels et que chacun.e.s puissent établir un carnet d’adresses afn de trouver un stage, une césure ou un emploi. Le livret numérique de 64 pages que j’ai conçu pour l’événement re-groupe un plan de répartition des entreprises au sein des locaux de l’école, un planning des conférences, et une fiche de chaque entreprises participantes.
De droite à gauche : Page présentation entreprise/Page de section «Architecture et urbanisme»/Page de couverture. Adobe InDesign, Fin novembre 2021
Livret 2021 des entreprises participantes
Richez_Associés est une agence d’une centaine de collaborateurs, situé au cœur de Paris à Bastille, qui intervient depuis plus de 35 ans sur des projets d’architecture, d’aménagements urbains, de paysage, d’insertion de transports et de mobilités en France et à l’étranger.
Date de création 1985
Secteur Architecture / Urbanisme / P aysage
Implantation France et International
Sa force est de maitriser et croiser quatre leviers majeurs :
• l’empreinte écologique Du bâtiment
• le Développement Durable DeS villeS
• leS mobilitéS innovanteS
• la bioDiverSité
Les architectes, urbanistes et paysagistes de Richez_Associés interviennent depuis plus de vingt ans sur des projets de transport : les 14 projets de tramway, 4 bus à haut niveau de service, et 13 pôles d’échanges qui nous ont été confiés constituent une expérience unique, qui fait de l’agence un leader français, et mondial dans le domaine… Le magazine « Ville, Rail et Transports », leur a décerné son prix de l’ingénierie, pour leurs conceptions environnementales de tramways en 2008. Depuis, leur domaine d’intervention – la conception d’espaces de déplacements pensés du point de vue de l’usager - s’est étendu aux mondes du métro, du chemin de fer et du téléphérique, avec en particulier des interventions sur la ligne 11 du métropolitain et sur le Grand Paris Express.
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Que ce soit le dessin numérique ou le dessin traditionnel, j’aime observer, imaginer et transcrire ma perception du monde sur papier.
Croquis urbains réalisés dans le cadre de l’atelier
Croq’Urbain hebdomadaire d’AREP
1. Passage Bourgoin, Paris 13e. Encre sennelier sur carnet 12x12 cm, Août 2022
2. Parc Carpentier, Paris 13e. Encre sennelier sur carnet 12x12 cm, Juillet 2022
3. Place de la Vénétie, Paris 13e. Encre sennelier sur carnet 12x12 cm, Juillet 2022
4. Avenue d’Ivry, Paris 13e. Encre sennelier sur carnet 12x12 cm, Juillet 2022
5. Jardin Baudricourt, Paris 13e. Encre sennelier sur carnet 12x12 cm, Août 2022