ARCHILUMEN LIVRET

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Dialogue sensible entre lumière et architectures dans le Var & la Rue des Arts proposent

Photographies de MICHEL EISENLOHR

Accompagnées de textes de LUCILE BORDES

Venet Foundation, le Muy | Elliptic Ecliptic, James Turrell © Michel Eisenlohr

ARCHILUMEN

Dialogue sensible entre lumière et architectures dans le Var

14 septembre - 28 décembre 2018

La Rue des Arts | Galerie 15 | Caue Var TOULON

Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Var

Architecture and light, light and architecture, are both an indissociable whole. Le Corbusier said about this matter ‘Architecture is the masterly, correct, and magnificient play of masses brought together in light.’

The Var, department bathed in sun, offers an exceptional area of expression to enhance the dialogue between architecture and light. Natural or artificial, it is the first material of any buildings and an essential element of its usages and aesthetics.

The photographic exhibition here is the result of an order placed by the CAUE VAR to Michel Einsenlohr, world-renowned Var photographer. His artistic approach reveals how he interprets the rich Var built heritage, regardless of its typology and time. The Rue des Arts, open public space, allows to share the choice of Julie Miguirditchian, curator, about architectural photos in which the light brings consistency and meaning.You cannot discover these photos without the piece of writing of the Var author Lucile Bordes, transcribed in a booklet made by Véronique Hours, architect. Both offer the photographer’s snapshots a setting conducive to the reflection on the image and to a greater audience appreciation.

We are glad to expand here our awareness-raising mission in the Var with artistic and cultural actions, for everyone, throughout the year, in a constant quest of the architectural quality’s promotion. This action is also rooted in the CAUE VAR’s desire to meet the audience in proposing to invest daily surveyed spaces.

Thus, the CAUE VAR is actively involved in Toulon city center’s reconquest set up by the municipality several years ago with the Mayor Hubert Falco and the assistance of his concessionaire VAD chaired by Hélène Audibert. It is an ambitious renewal programme in the whole historic centre.

The Rue des Arts has become an artistic place, where the photos displayed, above all architecture, interact with the constructions, the inhabitants and bystanders.

Manon Fortias, Présidente du CAUE Var, Conseillère départementale du Var

Architecture et lumière, lumière et architecture, les deux sont indissociables. Le Corbusier disait à ce propos « L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ».

Le Var, département baigné de soleil, offre un terrain d’expression exceptionnel pour révéler le dialogue entre architecture et lumière. Naturelle ou artificielle, elle est le premier matériau de tout bâtiment et un élément essentiel de ses usages et de son esthétique.

L’exposition photographique présentée ici est le fruit d’une commande passée par le CAUE VAR à Michel Eisenlohr photographe varois de renommée internationale. Son approche artistique révèle son interprétation du riche patrimoine bâti varois, quelle que soit sa typologie et son époque. La Rue des Arts, espace public à ciel ouvert, permet de partager le choix de Julie Miguirditchian, commissaire de l’exposition, sur des photos d’architecture où la lumière donne corps et sens. La découverte de ces photos s’accompagne du travail d’écriture de l’auteure varoise Lucile Bordes, retranscrit dans un livret dont la conception a été confiée à Véronique Hours, architecte. Toutes deux offrent aux clichés du photographe un écrin propice à la réflexion sur l’image et à la sensibilisation des publics.

Nous sommes heureux d’enrichir ici notre mission de sensibilisation des Varois par des actions artistiques et culturelles, pour tous, tout au long de l’année, dans la recherche constante de promotion de la qualité architecturale. De même cette action s’ancre dans la volonté du CAUE VAR d’aller à la rencontre des publics en proposant d’investir des espaces arpentés quotidiennement.

Le CAUE VAR participe ainsi à une action forte de reconquête du centre-ville de Toulon mise en place par la municipalité depuis plusieurs années avec son Maire Hubert Falco et l’assistance de son concessionnaire VAD présidé par Hélène Audibert, Adjointe au Maire, un programme ambitieux de renouvellement sur l’ensemble de son centre historique. La Rue des Arts est devenu un lieu artistique, où les photos exposées, d’autant plus d’architecture, dialoguent avec les constructions, les habitants et les passants.

Displayed from September 14th to December 28th 2018 on the walls and facades of the Rue des Arts in Toulon, the photographic exhibition ‘ARCHILUMEN, Dialogue sensible entre lumière et architectures dans le Var’ by Michel Eisenlohr sponsored by the CAUE VAR will invite the bystanders to a contemplative pause. A course designed to question the relationship between light and architectures, a sensitive dialogue which aims at poetising selected emblematic Var buildings.

The light is one of the essential elements of architecture. It enhances, sublimates and contributes to defining spaces, diffusing their atmosphere, but as it is changing, it transforms the buildings at every hour of the day. On the other hand, architecture, stable, relates to time and memory, to how we decipher, make and transmit them. Architecture and light, are intimately interconnected : they serve to materialise, to enhance one another and to create a scenography.

To enhance the spirit of a patrimonial or contemporary place through light is not an easy thing to do. A large number of factors must be taken into account : the different cultural interpretations of light, its multiple perceptions, its reaction on the materials, the different components of the spirit of the place…

The photographer Michel Eisenlohr perfectly captured the light on a selection of buildings in a poetic and sensitive way. Abstraction crystallises the shapes and creates unprecedented compositions of beauty leading to fascination, contemplation and serenity.

The texts written by the author Lucile Bordes flirt with the intimacy, deconsecrate the link to the works and places and improve our personal experience about these photographic pictures which sublimate reality.

This sensitive approach takes the public on an unprecedented and unique architectural journey, confirming the role of its sponsor, the CAUE VAR, as teacher of our look on architecture.

Présentée du 14 Septembre au 28 décembre 2018 sur les murs et les façades de la rue des Arts à Toulon, l’exposition photographique “ARCHILUMEN, Dialogue sensible entre lumière et architectures dans le Var” de Michel Eisenlohr commanditée par le CAUE VAR invitera les passants à la pause et la contemplation. Un parcours conçu pour questionner la relation entre lumière et architectures, dialogue sensible tendant à poétiser une sélection d’édifices emblématiques varois.

La lumière est l’une des composantes essentielles de l’architecture. Elle augmente, sublime et contribue à définir les lieux, à diffuser leur atmosphère, mais elle est changeante et elle transforme le bâti à chaque heure du jour. Stable, l’architecture est quant à elle liée au temps, à la mémoire, à la manière de les décrypter, de les fabriquer, de les transmettre. Dans leur intimité, Architecture et lumière jouent les vases communicants : elles servent à se matérialiser l’une et l’autre, à se révéler, se scénographier aussi.

Révéler l’esprit d’un lieu patrimonial ou contemporain à travers la lumière n’est pas chose aisée. Un grand nombre de facteurs sont à prendre en compte : les différentes interprétations culturelles de la lumière, ses multiples perceptions, son comportement face aux matériaux, les différentes composantes de l’esprit du lieu...

Le photographe Michel Eisenlohr a su poser son regard sur une sélection d’édifices où la lumière est mise en œuvre de manière sensible et poétique. Un véritable jeu d’abstractions qui cristallise les formes et crée des compositions d’une beauté inattendue provoquant fascination, recueillement et sérénité.

Les textes de l’auteur Lucile Bordes viennent, sur ces tableaux photographiques qui subliment la réalité, augmenter notre expérience personnelle, flirter avec l’intime, et désacraliser le rapport aux œuvres et aux lieux.

Cette approche sensible emmène le public dans un voyage architectural singulier qui confirme son commanditaire, le CAUE VAR, dans son rôle d’éducateur de notre regard sur l’architecture.

‘ The urban landscape and the architectural object have been important matters in my work since my first reports in Africa, Syria or France. Through the works and orders I have portrayed weathered places, or on the contrary, contemporary buildings featuring the latest technologies.

I also immediately sensed what could be the approach of the report ordered by the CAUE VAR about architecture and light in the Var.

As a child from the South and from the Var for some ten years, I know this special light which enables, not only to enhance in a frank manner the lines and the volumes, but also to create intense shadow areas. Furthermore, my educational background about the major religions’ initiation rites, where light has a preponderant part, also guided me for this work.

Thus, I tried to propose pictures of these moments when the light is sculpting the spaces or structures thought by the architect, in filtering through openings, caressing the walls or propagating in a softer way. It is also a walk through time, from the architecture of the Thoronet to the one of the Carmignac foundation, and through the diverse Var territories.’ Michel Eisenlohr

‘Writing is for me another way to look at something. That is why when the CAUE VAR proposed to me to work from the photographs of Michel Eisenlohr about the theme Light and Architecture in the Var, I accepted right away. Here was also the appeal of the dialogue with another artistic universe, the exciting discovery of new places I didn’t know, at least from this perspective, and the sharing of this discovery. Therefore, I wrote brief texts for the photos, with as purpose to induce the public to look at them, to focus on them, to return to them, to see them differently, and use their own words. Because appropriating the images, sharpening one’s eye, or tongue, seems to me a good way to occupy the place.’ Lucile Bordes

« Depuis mes premiers reportages en Afrique, en Syrie ou en France, le paysage urbain et l’objet architectural ont été des sujets prégnants dans mon travail. Au fil des travaux et des commandes j’ai dressé des portraits de lieux usés par le temps, ou au contraire, de bâtiments contemporains présentant les dernières technologies.

Aussi, j’ai tout de suite perçu ce que pourrait être la démarche du reportage commandé par le CAUE VAR autour de l’architecture et de la lumière dans le Var. Varois depuis une dizaine d’années et enfant du sud, je connais cette lumière si particulière qui permet de révéler de manière franche les lignes, les volumes mais aussi de créer des zones d’ombre profonde. Par ailleurs, ma formation sur l’étude des rites d’initiation dans les grandes religions, où la lumière a une part prépondérante, m’a également guidé dans ce travail.

J’ai ainsi essayé de proposer des tableaux de ces moments où venant s’introduire par les ouvertures, caressant les parois ou se diffusant de manière plus douce, la lumière sculpte les espaces et les structures pensés par l‘architecte. Il s’agit aussi d’une promenade dans le temps, de l’architecture du Thoronet à celle de la Fondation Carmignac, et à travers les différents territoires du Var.» Michel Eisenlohr

« Écrire est pour moi une autre manière de regarder. C’est pourquoi, lorsque le CAUE VAR m’a proposé de travailler à partir des photographies de Michel Eisenlohr sur le thème ‘Lumière et architectures dans le Var’, j’ai tout de suite accepté. Il y avait aussi l’attrait du dialogue avec un autre univers artistique que le mien, l’excitation de découvrir des lieux que je ne connaissais pas, ou pas sous cet angle, et de pouvoir faire partager cette découverte.

J’ai donc écrit des textes brefs ‘pour’ les photos, avec l’objectif d’amener le public à les regarder, s’y attarder, y revenir, les voir autrement, et y mettre ses propres mots.

Parce que s’approprier les images, aiguiser son regard – ou sa langue ! – me semble un bon moyen d’investir les lieux. » Lucile Bordes

Lucile Bordes, Auteure

IGymnase du Lycée Costebelle | Hyères Architecture 54 | Pascale Bartoli | Thierry Lombardi

Peu importe les lignes et les zones. On voudrait la suivre, elle va trop vite. Elle trace.

Au sol comme un poisson dans l’eau.

Venet Foundation | Le Muy

David Llamata

Ils sont jolis, ces ronds de lumière, ils font penser à des petits pas lumineux, des traces de bêtes dans la neige, de celles qu’on aime bien découvrir au matin, depuis le télésiège, emmitouflés dans nos doudounes.

Pour certains, ceux d’entre nous qui sont beaucoup sortis quand ils étaient jeunes, ils évoquent un dancefloor, une poursuite, une soirée disco

D’ici à entrer dans la boîte, il y a loin.

À moins que le paysage s’ouvre ?

Casino Joa | La Seyne-sur-Mer

Data architectes

À l’étage chacun sa machine, et plus de machines que d’hommes

Comme avant chacun sa machine

Je vous en prie sourit l’hôtesse

Choisissez la vôtre

La nuit

La mémoire se perd à la table de jeu

Et personne ne voit la flaque noire autour

Que fait la mer

Et les fantômes des bateaux

Tu entends demande à l’hôtesse sa collègue plus jeune et inquiète

Et la plus vieille répond non

Tribunal de Grande Instance | Draguignan Yves Lion

Quand je le découvre j’ai un choc.

Index tendu, manchette et jabot blancs, il pose en robe sur fond rouge, dans un cadre de béton brut : béton les deux piliers, béton la margelle et la poutre. Accoudé à la balustre, droit sorti d’un tableau de Champaigne. Il regarde, sur sa droite, vers le haut, quelque chose que nous ne voyons pas. Quelque chose – ou quelqu’un – que la mécanique architecturale nous cache. Il avait deux minutes, il s’est posé là. Maintenant des siècles plus tard on rêve aux escaliers d’Escher.

Il n’est pas sûr, tandis que nous tombons au long des coursives comme l’ascenseur au fond de sa cage, que nous croisions son regard.

VChapelle de la Transfiguration | Toulon

Jean-Gérard Mattio

J’adorerais, à cet endroit, un coucou suisse. Que de l’étrange boîte pointue surgisse un coucou mécanique.

« Hé, viens voir un peu par là ! »

Je m’avancerais alors sur le sol brillant, chaussée des patins de feutre qu’il y avait chez mes grands-parents pour se déplacer en glissant sur le carrelage ciré.

Ça fait longtemps, la cire, et les carreaux si propres qu’on voit son reflet dedans, et l’appartement de mes grands-parents, où la mer entrait comme le ciel ici.

Villa Noailles | Hyères

On m’a parlé d’un jardin, en Chine, d’un très vieux jardin avec des bâtiments dont les fenêtres en bois sculpté sont toutes différentes.

L’endroit est si petit qu’on en a vite fait le tour. Il est si vaste qu’il n’y a pas deux fenêtres pareilles.

Stade Nautique du port Marchand | Toulon

Alfred Henry

C’est ici que Paul Eluard écrivit ce vers bizarre : bleu comme de l’orange

(je plaisante)

Résidence Athena | Bandol

Jean Dubuissson

Pour une personne comme moi, un endroit pareil, c’est une source de préoccupation constante. Chaque fois que je m’allonge sur mon lit, j’imagine tout autour de moi les appartements identiques au mien et ce qui me chiffonne, ce qui m’empêche de dormir correctement, ce n’est pas qu’ils soient tous semblables, mais au contraire que certains puissent être différents.

Villa Navarra | Le Muy

Rudy Ricciotti

Cette image généralement c’est en Vol

Côté hublot

Au moment de l’atterrissage

Un bout d’aile et dessous

Les collines

L’île

L’eau, encore Et sous la surface

La nage lente des requins

Dont le toit imite le cuir et les fentes branchiales

XVenet Foundation | Le Muy

Elliptic Ecliptic | James Turrell

Regarder la lumière, est-ce la même chose que regarder tout court ?

Gymnase du Collège | Vinon-sur-Verdon

BBG Architectes associés

On n’est jamais sûr des couleurs.

Ici je dirais : vert aquatique. Il paraît que ça existe code ##OOFFFF

À ne pas confondre avec vert d’eau (trop vert, trop pâle, ne donnant pas vraiment envie de nager).

Je me ferais bien quelques longueurs. J’ai du mal à me raisonner.

Latitude 43 | Saint-Tropez Georges-Henri Pingusson

Impossible de savoir ce que c’est. On penche pour un vaisseau spatial, ou un pommeau de douche.

L’autre jour dans les herbes, après la pluie, une toile d’araignée.

Le jeune homme est revenu sur ses pas, mais on ne fait pas de bouquet de gouttes d’eau brillantes comme des diamants et plus fragiles encore que les coquelicots.

Village du Merlier | Cap Camarat | Ramatuelle

Atelier de Montrouge

Face à la mer

Sur les terrasses

On regarde droit devant soi en pensant au voyage

Tu sais, dit l’une à l’autre, à propos d’une troisième, on pourrait croire qu’elle n’aime personne, qu’elle n’apprécie rien. La vérité, c’est qu’elle est fragile.

Fondation Carmignac | Porquerolles

Atelier Barani | agence GMAA

Les murs pixelisés comme des écrans

Le sol aussi s’affiche en basse résolution

C’est la première fois qu’elle joue

Piétine au bord de l’image hésite à appuyer sur play

Fondation Carmignac | Porquerolles

Atelier Barani | agence GMAA

On a bâti creusé élevé des piliers, imaginé des arches et empilé des pierres

Ensuite il a fallu daller

Amener l’eau

Contenir les arbres

Enfin ça y est Le bassin miroite

Il n’y a plus qu’à attendre dit le jeune homme à voix basse qu’elle sorte du bois

Hôtel du Département | Toulon François Fontès | Dominique Verroust

Rien ne mesure les jours, que la lumière.

Tu peux reprendre le cours de tes affaires te remettre à la lecture de la pièce jointe préparer la réunion de tout à l’heure peu importe au mur le ciel projette le compte exact de tes journées l’une après l’une après l’une

Bien sûr tu n’y penses pas, ou pas comme ça – ce serait trop triste. Toi tu t’amuses avec le kaléidoscope, et certains jours de bleu tu te sens vraiment bien.

Opéra | Toulon Léon Feuchère

Le rouge est dedans. Dehors on ne sait pas le temps qu’il fait s’arrête aux portes du théâtre.

Château de Selle | Domaine Ott | Taradeau

Carl Fredrik Svenstedt

l’ocre et le bleu pour la terre et le ciel qui ici commandent

de chaque côté de la travée c’est comme une armée en ordre de marche

en fermant les yeux tu peux voir les vignes tirées au cordeau

Domaine de Château Thuerry | Villecroze

Xavier Leibar | Jean-Marie Seigneurin

Ce bleu-là elle n’est pas sûre de l’avoir déjà vu ailleurs.

C’est un bleu qui n’existe pas, dehors. Un bleu secret.

Un bleu qu’elle aurait adoré enfant, quand il s’agissait de dire quelle était sa couleur préférée.

Elle se souvient de la couleur mais pas de qui lui demandait, c’est un souvenir guillotiné.

Château de Selle | Domaine Ott | Taradeau

Carl Fredrik Svenstedt

J’avais en tête les robes des femmes, les paquets de gitanes maïs, le fond lamé des guitares et les entailles sur les calebasses, les montagnes que Galilée voit sur la lune parce qu’il connaît le clair-obscur, là où les autres voient des taches mais

c’est juste le bois qui faseye.

Abbaye du Thoronet | Le Thoronet

D’un royaume l’autre il n’y a que le chas d’une aiguille.

Mais ce que je voudrais savoir, c’est le nom de l’oiseau dehors qui s’obstine à crier.

Citerne | Château de Saint-Martin de Pallières

Un jour je me souviendrai. Je serai au bord d’une route, ou au sommet d’un building dont la large verrière dominera la ville vaste comme la mer, je serai en train de faire des trous au marteaupiqueur ou d’écrire ou d’appuyer sur la touche « appel » du téléphone posé sur mon bureau, je penserai un jour j’ai vu l’ocre et le bleu, la cendre et la suie, et j’ai su que je m’en souviendrais.

Domaine Ott | Château de Selle | Taradeau

Fredrik Svenstedt

D’abord ça ondule à la façon des dunes, puis sous le ciel ça se fige, et si c’était les marteaux d’un piano, ou un xylophone géant, on passerait de notes tendres à un air joué staccato. Un mur est un mur est un mur est un mur.

Michel Eisenlohr, Photographer

Michel Eisenlohr is a photographer whose the itinerary is the fruit of a passion for the trayel literature, an academic background about the initiation rites and the interest for the Other. During a travel in the Dogon country in 1998, he created his first images. Afterwards, he will continue to report in France and abroad. He becomes attached to urban landscapes, with as first theme, the city of his youth : Marseille. He also portrayed Genoa, Porto, Alep, Reykjavik or Hong Kong with through their spirit, their contemporary architecture and the places’ memory. The work of Michel Eisenlohr assumes great artistic freedom. The photographer plays with the trace, light, sensitivity and he is published and exhibited worldwide.

Born into a fairground puppeteers family which inspired her first book Je suis la marquise de Caracas (SGLD Thyde Monnier Prize, readers’ prize of the city of Clichy, 2012) she is the author of two other novels published by Liana Levi : Décorama (Prize of the second novel 2015) and 86, année blanche (finalist of the Prize Orange 2016). Her work deals with the places’ memory, the link between time and space, the way the individual captures the collective. Images prove to be important to her too. As a linguist by training, she teaches at the University of Toulon and leads writing workshops.

Michel Eisenlohr, Photographe

Michel Eisenlohr, auteur photographe, dont l’itinéraire est le fruit d’une passion pour la littérature de voyage, d’un parcours universitaire sur les rites de l’Initiation et de ce goût de l’autre. Lors d’un voyage en 1998 en pays Dogon, il réalise ses premières images. Depuis, il poursuit ses reportages en France et à l’étranger. Il s’attache aux paysages urbains avec pour premier thème sa ville de jeunesse, Marseille, et dresse le portrait de Gênes, Porto, Alep, Reykjavik ou Hong-Kong. Esprit des villes, architectures contemporaines et mémoire des lieux, le travail de Michel Eisenlohr assume une grande liberté artistique. Photographe de la trace, de la lumière et du sensible, il est exposé et publié dans le monde.

Lucile Bordes, Auteure

Issue d’une famille de marionnettistes forains qui a inspiré son premier livre Je suis la marquise de Carabas (Prix Thyde Monnier de la SGDL, prix des lecteurs de la ville de Clichy, 2012), elle est l’auteure de deux autres romans aux éditions Liana Levi : Décorama (Prix du deuxième roman 2015) et 86, année blanche (finaliste du Prix Orange du livre 2016). Son œuvre évoque la nostalgie des mondes perdus, le rapport entre temps et espace, la manière dont l’intime se saisit du collectif. Elle fait également une grande place aux images. Linguiste de formation, elle enseigne à l’université de Toulon et anime des ateliers d’écriture.

Julie Miguirditchian, Artistic director

Art historian, specialised in cultural management, Julie Miguirditchian joins the organisation of the FIAC (International Contemporary Art Fair) from 1999 to 2003. In 2004, she created ‘Numeriscausa’ a production company and Parisian gallery dedicated to digital contemporary art. Willing to devote herself to her career as an independent curator, she focused on the exhibitions’ conception and production, trying to respond to the different approaches and problems of the private and public sponsors. In 2005, she was appointed artistic director of the endowment fund of Avignon ‘Edis’. Since February 2017, Julie has been in charge of the artistic direction of the Arles’ label ‘On_Octobre Numérique’ which promotes actors and new digital trends in the fields of creation, innovation and economics.

Véronique Hours, Architect

Véronique Hours is a French and Canadian architect living in Nice since 2006. She is the co-founder of the collective A.PARTS whose objectives are to promote interdisciplinary creation between architecture, landscapes and art. The collective’s philosophy is based on the fact that architecture is not an isolated practice. The exchange between several disciplines enriches the architectural project. Thus, a made-to-measure proposal can be developed to answer in a precise way the contextual or pragmatic needs. The collective A.PARTS elaborates projects with various themes and levels and also develops topics of research about the modern and contemporary architectural production.

Julie Miguirditchian, Directrice artistique

Historienne de l’art, spécialisation en gestion culturelle, Julie Miguirditchian intègre l’organisation de la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain) de 1999 à 2003. En 2004, elle crée « Numeriscausa », une société de production et galerie parisiennes dédiées à l’art contemporain numérique. Souhaitant se consacrer à sa carrière de commissaire indépendante, elle se spécialise dans la conception et la production d’expositions tendant à répondre à la démarche et aux problématiques de ses commanditaires aussi bien publics que privés. En 2015, elle est nommée directrice artistique du fonds de dotation avignonnais «Edis». Depuis février 2017, Julie est en charge de la direction artistique du Label arlésien « ON_Octobre Numérique » qui promeut les acteurs et les nouvelles pratiques numériques dans les domaines de la création, de l’innovation et de l’économie.

Véronique Hours, Architecte

Véronique Hours, architecte française et canadienne, installée à Nice depuis 2016. Elle est co-fondatrice du collectif A.P.ARTs dont les objectifs sont de promouvoir la création interdisciplinaire entre l’architecture, le paysage et l’art. La philosophie du collectif se base sur le fait que l’architecture n’est pas une pratique isolée et que l’échange entre plusieurs disciplines enrichit le projet d’architecture. Il devient alors possible de développer un projet sur mesure et répondre de manière précise aux besoins programmatiques ou contextuels. Le collectif A.P.ARTs réalise des projets aux thèmes et échelles variables, et développe également des sujets de recherche concernant la production architecturale moderne et contemporaine.

Hubert Falco, ancien ministre-président de Toulon Provence Méditerranée maire de Toulon

Marc Giraud | président du Conseil départemental du Var

Hélène Audibert conseillère départementale -adjointe au Maire présidente de Var Aménagement Développement

Manon Fortias conseillère départementale | conseillère municipale déléguée à Toulon présidente du CAUE VAR

Nicolas Delbert | directeur du CAUE VAR

Jacques Mikaélian | SCI Equerre Sémard Développement

Julie Miguirditchian | commissaire de l’exposition

Michel Eisenlohr | photographe

Lucile Bordes | auteure

Wilfrid Jaubert | chef de projet Conceptualisation

Véronique Hours | conception et graphisme & coordination du projet

Olivier Gaulon | relations presse

Mireille Allegrini | secrétariat

Bernard Castel | Marius Bar, laboratoire photographique

Jérome Chabert Var Aménagement Développement

Jean-Baptiste Arène

Christophe Clémencet

Serge Gaffuel

Rémy Kertenian | directeur des affaires culturelles Mairie de Toulon

Philippe Bartoloméo | service des fêtes et cérémonies

Maryse Abrot Carim

Nathalie Giner

Pierre-Jean Rey | Galerie 15

Jean-Luc Coulomb | architecte

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