Patrick Loste 2014

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Patrick LOS TE



La Galerie 22 est heureuse de vous présenter l’exposition personnelle de Parick Loste . [Patrick Loste est peintre - à n’en pas douter-, mais il se situe dans une qualité de peinture qui joue entre figuration et abstraction. La force de ses oeuvres tient à la technique employée. Il travaille sur des toiles de grand format, bâches, papiers faits-main.. ces supports ont leur importance, ils confèrent une très grande liberté à sa peinture. Car son travail ne supporte pas d’être contraint à l’intérieur d’un encadrement ou d’un élément rapporté. Il respire par cette liberté et a besoin de ce support affranchi pour irradier par-delà la couleur. Son oeuvre se déploie dans une succession de thèmes : cavaliers, paysages, figures mythologiques ou encore tauromachie. Des thèmes qu’il traite dans des séries aux composantes plastiques sans cesse renouvelées, une manière de cultiver un autre regard sur ses sujets de prédilection. ] Texte Danièle Martinez



L’ART DE PATRICK LOSTE LE SACRE ARCHAÏQUE DU CHEVAL INFINI Patrick Loste travaille au sol sur de rudes bâches, et dans cette œuvre de boue et d’espace infini, la surface des choses a disparu. Il n’y a plus qu’un espace ouvert qui s’étend jusqu’à l’immensité, qui fait seule paysage. La diversité des couleurs est inutile, celles de la terre, de la roche et de la robe animale suffisent, et l’œuvre prend le monde à son compte, pour avoir l’âge de l’univers. De grandes plaques verticales, peut-être issues des ténèbres, ou nées de la grotte primitive, imposent une sidérante muralité. En inarrêtables coulées, en lourdes alluvions, la couleur rare, brutale, intemporelle et rupestre, n’a plus à séduire. L’air, l’eau, le temps et le hasard l’alluvionnent librement, et la tache noire des signes d’art, sinueuse et décisive, envoûte l’espace. Cette œuvre respire. Elle parle la langue ancienne et dépouillée des lointains. Elle n’a pas besoin de l’homme trop civilisé. Déraciné, il a perdu le sens de la paroi, de la bête et de l’horizon. Peinture abrupte. Peinture d’éléments. Peinture élémentaire. Les rudes couleurs de Patrick Loste s’abandonnent à la contemplation de ce qui reste quand il n’y a plus rien, sinon la terre première, vierge de toute civilisation. Etreinte implacable, dans le vide accablant où les choses s’éteignent. L’artiste ose mépriser la modernité. Il n’a pas besoin de mettre en scène les beaux artifices de l’art, il n’en a que faire. « J’aime autant faire des murs de pierres sèches que peindre » dit celui qui chevauche parfois les montagnes. Art à deux énergies. D’un côté, l’espace englobant, et de l’autre, l’animalité puissante, par quoi l’humain fragile s’accouple à ses sources. Sacre archaïque du cheval, unique femelle humanisée de notre humanité. Le surgissement dressé de la bête fait remède vertical à l’horizontalité fatiguée de nos rêves perdus. Chez Patrick Loste, l’être-cheval et l’œuvre picturale s’étreignent. Et ce n’est pas de l’esthétique : depuis son enfance, Patrick Loste n’a plus jamais quitté l’étrier. Chez lui, toujours indistingués, le cavalier et sa monture font la vie. Superbe et sublime unité d’art. Le cheval traverse l’étendue, l’étendue traverse le cheval. La sensuelle noblesse du cheval hante les plus hautes cultures, d’Arabie ou de Chine. Elle nourrit la plus riche symbolique animale, du nomade anonyme des steppes jusqu’aux saints reconnus et fabuleux des mythes grecs, arabes ou chrétiens.Patrick Loste n’illustre jamais le monde des chevaux. Il ne peint pas ses propres animaux ( le mot est-il encore juste ? ), qui vivent en semi-liberté sur sa terre de montagnard pyrénéen. Il ne fait pas d’images. Il peint d’inconnus cavaliers, infimes passeurs d’immensité. A l’arrache, il peint des saints Georges qui affrontent, des cavaliers qui chassent, des fauconniers qui regardent le ciel. Il ne cesse de peindre des quasi centaures, ses doubles impossibles. Autant de prétextes créatifs, autant de voies pour que le cheval peint puisse habiter enfin la terre innombrable. Après la peinture, chevaucher la bête le remet en selle… Au centre de son art, le cheval centre l’homme. Patrick Loste peint l’entité cheval-homme, celle qui crée l’étendue par sa foulée, qui fusionne l’homme aux sources de sa profonde et secrète animalité, qui incarne l’instinct de vie le plus profond, celle qui érotise l’intime relation de la bête humanisée au cavalier animalisé qui la monte, et celle enfin qui abolit pour un temps l’impensable distance qui sépare l’homme de sa nature. Christian Noorbergen


Technique mixte sur papier 130 x 130 cm


Technique mixte sur papier 170 x 130 cm


Technique mixte sur papier 75 x 55 cm


Technique mixte sur papier 75 x 55 cm


Technique mixte sur papier 104 x 104 cm


Technique mixte sur papier 104 x 104 cm


Technique mixte sur papier 195 x 95 cm


Technique mixte sur papier 195 x 95 cm


Technique mixte sur papier 110 x 40 cm


Technique mixte sur papier 110 x 40 cm


Technique mixte sur toile libre 210 x 152 cm


Technique mixte sur toile libre 210 x 152 cm


Technique mixte sur papier 110 x 40 cm


Technique mixte sur papier 110 x 40 cm


Technique mixte sur papier

170 x 130 cm


Technique mixte sur papier

170 x 130 cm


Technique mixte sur papier

104 x 104 cm


Technique mixte sur papier

125 x 95 cm


Technique mixte sur toile libre 210 x 152 cm


Technique mixte sur papier 170 x 130 cm


Technique sur papier 27 x 27 cm


Technique sur papier 27 x 27 cm


Ex pos ition du 4 s eptem bre au 5 octobre 2014

2014 Š Editions Galerie 22


édition Galerie 22 / 267 route de Gordes - Coustellet 84220 Cabrières d’Avignon +33 (0) 490 718 506 / contact@galerie22contemporain.com / www.galerie22contemporain.com


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