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Casse Ton Cliché
La rédaction
Cinquante d’un coup !
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Ou plus exactement cinquante-quatre élèves, à s’être initié au journalisme. Entre les cours, les devoirs à la maison, les DST, les examens blancs, les sorties et voyages scolaires, ces courageux issus des classes de seconde, première et terminale ont encore trouvé un peu d’énergie pour participer à la réalisation de Casse Ton Cliché. Un grand bravo à eux !
Lecteurs, nous vous laissons tout le loisir de découvrir l’identité de nos rédacteurs en herbe, au fil des pages.
Pour son premier numéro officiel, Casse Ton Cliché s’est fait sur la base du volontariat, sur le temps libre de chacun, entre octobre dernier et mars 2023 Des travaux en classe et des rencontres au sein des clubs ont également fait l’objet d’une publication.
A tous ceux qui ont donné de leur temps, savoir, regard mais aussi de leursmoments de vie,contacts etphotos, que ce soit parmi l’équipe pédagogique, les familles des élèves ou les personnes extérieures au lycée, un immense merci !

Aux observateurs qui s’étonneraient de voir le nom de l’auteure de ces mots apparaître de temps à autre au cours de leur lecture, n’y voyez pas une tendance égomaniaque mais plutôt une nécessité de « combler les trous », couplé à un souci d’honnêteté intellectuelle
Une reconnaissance toute particulière est à adresser à M. Poher et à M. Khallouk, pour leur confiance aveugle tout au long de l’élaboration du projet. Il en est de même pour l’accord de financement de cette impression papier, qui donne toute sa dimension au travail fourni par les élèves cette année
La formule de ce premier numéro de Casse Ton Cliché est simple : des reportages, enquêtes, interviews en lien, de près ou de loin, avec le thème que les membres de la rédaction ont choisi de décortiquer, mais aussi des fun facts à picorer, un sondage à dévorer, des énigmes à ruminer et des cadeaux à croquer
Notez ! La version web du journal contient deux pages supplémentaires inédites, dans lesquelles la création artistique et littéraire est valorisée.
Pour en savoir plus, il vous suffit de scannez le QR Code ci-dessous

Camille Barbe
L’édito Pas mieux !
En février2020, France Culture diffusait une émission de radiointitulée« C’étaitmieuxavant etçafait2 000ans que ça dure ! » Si le sujet n’est pas neuf, il a au moins le mérite de faire couler beaucoup d’encre, et notamment la nôtre. A cette locution commune, la rédaction a ajouté le tout aussi célèbre « c’est mieux ailleurs ». L’occasion était trop belle pour ne pas faire d’une pierre deux coups. De larégressiondes droits des femmes à traversle monde à l’évolution de la démocratie en France, en passant par divers faits de société et autres grands enjeux environnementaux, les rédacteurs de Casse Ton Cliché ont proposé, à qui mieux mieux, des sujets en lien avec lesproblématiquesdenotreépoqueetleursinterrogations personnelles.
Avant, ailleurs, ici, maintenant, mieux, pire, trop, pas assez… Les efforts d’observation et d’objectivité ont, espérons-le, désarmer ce réflexe tout humain de juger pour s’affirmer Dans le doute, les interlocuteurs sollici-
Entre quat’z’yeux
La gauche, obsolescence (dé)programmée
Un goût amer Alpha, génération désenchantée ?
Dune Gaget, Ferdinand Jeampy-Capdenat & Lucas Robinson Samuel Lelouch & Noé Manwaring-Favennec tés, issus de tous horizons, ont contribué à tracer le sillon nécessaire à l’ouverture d’esprit, chez les jeunes têtes en construction.
« C’était mieux avant, c’est mieux ailleurs » … De notre cliché de prédilection, il en ressort un élan. Celui de l’échappée belle d’un présent qui saisit au cœur et au corps, vers des réalités passées, déformées, fantasmées. Ouvrir le champ des possibles apaise l’angoisse de vivre dans un monde imparfait au sein duquel les marges de manœuvre de tout un chacun sont limitées. Ce qui séduit dans l’avant ou l’ailleurs ne serait alors pas tant le « mieux » que « l’idée du mieux », tel un refuge salvateur Tel un instinct aussi, faisant écho à la clairvoyance d’Albert Camus, avec ces mots : « Ce monde, tel qu’il est, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde ».
Intouchable Nostalgie,quandtunoustiens…
Artus Huet François Hollande nous a reçu pour un entretien exclusif. Le 7e président de la Ve République s’exprime sur la gauche, ses valeurs et sa conception de la politique.
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Sondage exclusif réalisé au sein de l’EIB. Les élèves du lycée croient-ils en l’avenir ? Quels sont leurs inquiétudes, leurs frustrations ? Découvrez les réponses à ces questions et à bien d’autres encore.
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La nostalgie, ce mal du siècle. Oui, mais lequel ? Louis Georges, professeur d’histoire-géographie et Pierre Soubiale, professeur de philosophie, s’interrogent. Entretien croisé.
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Casse Ton Cliché
Amané Nagata – 2de3
Au pays du Soleil-Levant, bien se nourrir s’apprend tous les jours à l’école. Véritable fierté de l’archipel, le repas scolaire contribue au maintien d’un indice très bas de l’obésité, défiant ainsi la tendance mondiale.
Un bon élève. Alors que la Fédération mondiale de l'obésité affirme, si les gouvernements n’agissent pas, que plus de la moitié de la population sera en surpoids ou obèse d’ici 2035, le Japon affiche le taux d’obésité leplusbasparmi41paysdéveloppésdel’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) Plus particulièrement, le pourcentage d’enfants âgés de 5 à 19 ans en surpoids ou obèses s’élève à seulement 14,42% contre 30,09% en France, selon un rapport de l’UNICEF datant de 2019
Le secret de ce phénomène ? Le déjeuner scolaire, appelé« Kyushoku ».Eneffet,contrairementauxpays occidentaux où les élèves peuvent apporter leur lunch ou encore rentrer chez eux le midi, les enfants japonais doivent tous, dès le primaire, manger des repas préparés et supervisés par des nutritionnistes, au sein de l’école
Le moment du repas, un apprentissage commun
Au Japon, la pause déjeuner est ainsi considérée comme un cours de 50 minutes environ. Le but ?
Apprendre à devenir responsable, à avoir une bonne connaissance des bienfaits de tel ou tel aliment, valoriser l’importance des plats faits à la main et favoriser la convivialité Lorsque la cloche sonne, une moitié de classe enfile blouse, masque, bonnet. Elle apporte et sert les plats delacuisinedel'écoleauxautrescamarades,encharge de la disposition des tables Avantlerepas,chacunsedoitremercierlesnourritures en prononçant« いただきます» (itadakimasu) La fin du déjeuner est ponctuée d’un « ごちそうさまでし た » (gotchisousamadesita), signifiant merci. Après avoir mangé, les enfants rangent, ramènent les casserolesaux cuisines etnettoient la salle. Illeur reste ensuite 15 minutes de temps libre avant la reprise des cours
Une alimentation saine
Le menu du déjeuner scolaire change tous les jours et donc comprend une grande variété de plats. De nombreuses écoles privilégient les ingrédients locaux. Les repas sont bien équilibrés, composés de légumes, riz, poisson, fruits, etc.
Soutiennutritionnelindispensablepourceuxquisautent le petit-déjeuner, le « Kyushoku » a également l’avantage de ne coûter que 5 000 ¥ (35 euros)par mois. Un faible tarif, dans la lignée de l’initiative dont le déjeuner scolaire tire son origine… En 1889, une école primaire municipale de la ville de Tsuruoka situé au nord du Japon, avait offert gratuitement des onigiri, c’est-à-dire des boulettes de riz enveloppées dans une alguenori,dupoissongrilléetdeslégumesmarinés,aux enfants défavorisés.
Zoé
Pariente – Tale2
Au Brésil, l’obsession du corps « parfait »
Sport, injection et bistouri… Pour coller aux canons de beauté du pays, les Brésiliens sont prêts à tout. Quitte à céder, sans complexes, au chant des sirènes de la chirurgie esthétique.
Ipanema, findécembre, 35° Le va etvientdesvagues couleur émeraude taquine le sable fin, avec un bruit léger de clapotis La plage est comme mouchetée par les corps athlétiques des Brésiliens, qui sont autant de grains de beauté savamment entretenus sous le soleil de plomb Baignade tonifiante, pratique sportive intense, bronzage au millimètre Au Brésil, le corps est un investissement et son culte, totalement assumé. Être séduisant y est même un droit humain. C’est aussi un critère déterminant pour accéder à la réussite sociale et professionnelle, surtout pour les femmes

Le Graal ? Un corps ferme, une taille de guêpe, des cuisses et des fesses toniques pour les femmes ; des muscles bien définis et des abdos en béton pour les hommes. Des traits dits « germaniques » quidiffèrent des canons européens, plébiscitant plutôt les corps fins.
Pour se conformer aux attentes de la société, les Brésilien(ne)s n’hésitent pas à recourir, dès 14 ans pour certain(e)s, à la chirurgie plastique. Injection de botox dit « préventif », correction des oreilles, liposuccion, rhinoplastie, mammoplastie ou encore lipofilling fessier (Brazilian Butt Lift) Le nombre d’interventions dansle payss’élève à environ 13% du marché mondial, faisant du Brésil l’un des leaders du secteur, avec les Etats-Unis Un secteur qui ne connaît pas la crise, si l’on en croît la stabilité du nombre de demandes post Covid-19. Page 2
Sophie Gigou – Tale4
Egypte : l’héritage culturel, un moyen de finir le mois
Au pied des pyramides, objets souvenirs et balade en chameau sont proposés au forcing aux touristes. Nécessité fait loi.
Plus de 14 millions de visiteurs chaque année. Les pyramides de Gizeh sont l'un des sites touristiques les plus populaires au monde. Au pied de Khéops, Khephren et Mykérinos, édifiées il y a plus de 4 500 ans, les nuéesde touristes fraîchement arrivés sont vite sollicités par les locaux.Proposition de visites guidées, promenade à dos de chameau, vente de pacotilles… Tout est prétexte à achat, à pourboire. Face à ce flot d’offres parfois étouffant, Magda, guide touristique depuis bientôt 25 ans, explique : « L’héritage culturel égyptien est un moyen pour beaucoup de se faire de l’argent. La préoccupation première, c’est de boucler les fins de mois. Transmettre autour de la grandeur de notre histoire vient en second plan ».
En Egypte, environ 3 millions de personnes vivent de l’industrie du tourisme, soit près de 13% de la population active. Avec un taux de pauvreté de 32,5% en 2018, ce qui constitue l’un des principaux secteurs économiques du pays offre maints petits boulots. En dehors des grandes villes, bien que l’école soit obligatoire jusqu’à 16 ans, beaucoup d’enfants la quittenttôtpour travailler, aider leurs parents dans leur métier, conduire des tuk-tuk Si elle est cachée aux yeux des touristes, à l’instar du mur construit pour dissimuler les bidonvilles près des pyramides de Saqqarah, la misère existe bel et bien. « Mais c’est comme ça, on fait avec, commente Magda On y va pour la visite ? »

Thomas Funkleder – Tale1
Gaz russe : une dépendance qui inquiète
Enjeu géopolitique complexe, le gaz en Europe est au cœur des préoccupations propres ressources au sein de leur territoire. Pressée de suivre l’exemple des Etats baltes, la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock se heurte de son côté à la prudence d’Olaf Scholz, chancelier allemand En effet, si l'Europe cherche à se détacher de la Russie pour former une union solide qui s’oppose à la guerre, elle pourrait devoir se rendre partiellement dépendante d'un autre partenaire historique, les États-Unis. De plus, les 27 pourraient devoir chercher de nouveaux partenaires économiques et diplomatiques, dans les pays membres de l’OPEP notamment, mais plus récemment aussi en Algérie, bénéficiant ainsi du contexte d’apaisement des relations entre Paris et Alger.
Bilan de la situation.
L’émancipation en faveur du développement durable ?
Cette volonté d'autonomie des membres de l'Union européenne à l’égard du gaz russe est également soutenue par la cause écologique, que cela soit dans le milieu politique ou social. Pour la ministre des Affaires étrangères allemande précédemment citée et membre du parti écologique de son pays, cette prise d'autonomie vis à vis de la Russie ne serait pas synonyme d'une nouvelle dépendance à d'autres puissances étrangères mais serait au contraire un premier pas vers une transition énergétique en faveur du développement durable.
Lucas Robinson – Tale1
Politique étrangère de l’UE : l’impossible consensus ?
Entre souveraineté nationale et européenne, comment la politique étrangère s’organise-elle dans une Union européenne de plus en plus divisée ?
Certains affirment que la création d’une politique étrangère européenne unilatérale est impossible, à l’instar d’Hubert Védrine, homme politique français et ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Lionel Jospin, pour qui elle « est une illusion ». Et pourtant…
Une certaine politique étrangère
Avec son entrée en vigueur en 2009, le traité de Lisbonne a introduit une politique de sécurité et de défense commune (PSDC) Un vrai tournant qui a permis à l’Union Européenne (UE) de se doter d’un Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Celui-ci est nommé à la majorité qualifiée renforcée par le Conseil européen, avec l’accord du président de la Commission. Il faut donc que sa nomination soit approuvée par 72% des Etats membres représentant 65% de la population de l’Union Européenne. L’objectif ? Permettre aux 27 de l’UE de se coordonner en matière de politique extérieure.
©Le Parisien
Entre système d’alliance, partenariat économique, peur des populations, montée en puissance des lobbies et engagement face aux enjeux écologiques, la dépendance face au gaz russe inquiète et partage.
Et pour cause ! Le gaz représente environ un quart de la consommation énergétique de l’Union européenne (UE). Il est notamment utilisé pour le chauffage ou pour produire de l’électricité.
Bien que certains Etats membres de l’UE produisent eux-mêmes du gaz, à l’image des Pays-Bas ou de la Roumanie, cette production reste trop faible pour couvrir les besoins de l’ensemble des ménages et des entreprises. L’Union européenne doit donc aller chercher cette énergie ailleurs, et surtout en Russie. En 2020, plus de 43% du gaz importé dans l’UE provenait ainsi de ce grand voisin. Mais pourquoi et comment l’Europe cherche-t-elle à se défaire de cette dépendance historique ?
L’exemple des pays baltes
Si l’Europe cherche à rompre avec l’avant, c’est dans le but de trouver mieux ailleurs. Actions militaires en Géorgie en 2008, annexion de la Crimée en 2014, guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022 Le désir d'autonomie concernant le gaz cherche à se construire en opposition à la politique agressive de la Russie, en la privant d’une partie importante de son économie. Des initiatives ont déjà été amorcées, notamment dans les trois états baltes que sont la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie.

Totalement dépendante des ressources en gaz de la Russie jusqu’en 2014, la Lituanie a mis en place, à la suite de l’annexion de la Crimée, le projet « Indépendance » dans le but de diversifier ces approvisionnements.
Grâce à un contrat avec la Norvège, Vilnius peut désormais comptersur la présence d’un terminalgazier à Klaïpeda, réduisant sa dépendance au gaz russe à 30%.
À la suite de l'invasion de l'Ukraine en février 2022, la Lettonie et l’Estonie ont emboîté le pas à leurs voisins en cherchant en implémentant un nouveau terminal gazier entre la Finlande et Tallinn, capitale de l’Estonie, ainsi qu'en se reposant davantage sur leurs
Autre exemple avec le Danemark, lequel implémente depuis 20 ans des parcs éoliens sur le territoire marin et terrestre, créant le parc éolien le plus important au monde par habitant. Les Danois ont ainsi réussi le double pari de réduire par trois leurs émissions de CO2 et de se couper des importations étrangères en termes d'énergie. Néanmoins, cette politique environnementale entraîne des dégradations sur l’écosystème marin.
De même, toujours sur ce territoire, l’'île de Samsø exemplifie la volonté de cette politique écologiste, étant parfaitement autonome pour ces3 700 habitants, grâce à l’utilisation des énergies renouvelables et locales. Ces cas restent cependant très isolés dans une EuropequichercheavanttoutàseséparerdelaRussie pour des raisons politiques et à dresser de nouveaux partenariats pour répondre à la peur des populations de ne plus pouvoir se chauffer.
Ces résolutions multilatéralistes ont soulevé d’importantes contestations d’activistes engagés, telle que Greta Thunberg Une dépendance relocalisée
Si le fait de prendre ses distances vis-à-vis du gaz russe s'inscrit dans des enjeux diplomatiques complexes et multiscalaires où les points de vue divergent, les mesures de l’UE prennent avant tout la forme d’un embargo politique où la dépendance est relocalisée CertainsontpucroireàuneouvertureversuneEurope plus autonome et puissante, tentant de reconvertir ses énergiesdansunedémarchedavantageresponsablede l'environnement.
Le bilan de la situation est tel que la mondialisation se trouve être à l’origine de cette interdépendance, à laquelle il est difficile de renoncer, au profit d’une souveraineté responsable : la délocalisation des ressources énergétiques varie selon les alliances politiques et commerciales mais n’est jamais remise en question.
L’hiver dernier, les populations européennes ont craint des coupures de courant, n’étant pas loin de se projeter dans la dystopie du roman de science-fiction Ravage de Barjavel, où la disparition de l’électricité mène au naufrage d’une société mature . La hausse des prix en termes d’énergie, le dérèglement climatique grandissant ainsi que le retour de la conflictualitéàl'échelleglobalen’aidepasàsedéfaire d’un certain pessimisme.
Dernier exemple en date ? Les sanctions à plusieurs reprises de l’invasion russe en Ukraine, sur un plan économique, social ou politique.
Mais si l’Union européenne est une institution supranationale, de nombreuses compétences découlent de la souveraineté de chaque État. Il n’existe donc qu’une certaine politique étrangère européenne. Celle-ci n’est que partielle. En effet, elle permet aux pays de s’affirmer ensemble face aux grandes puissances sur la scène internationale tout en permettant aux Etats de garder leur souveraineté nationale, comme ce fut le cas en 2003. La France s’opposait alors radicalement à la guerre d’Irak en posant son droit de véto au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) contre l’intervention proposée par les Etats-Unis et soutenue par plusieurs membres de l’UE.
La création d’un corps diplomatique
Depuis 2019, les fonctions au poste de Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sont exercées par l’énigmatique Espagnol Josep Borrell. Les vives critiques qui se sont abattues sur lui en octobre dernier, à la suite d’un discours au cours duquel l’homme politique avait comparé l’Europe à un « jardin » et le reste du monde à une « jungle » montrent bien la portée diplomatique des propos de ce représentant de l’UE, qui créent un vrai conflit diplomatique Le renforcement des compétences de l’Union et, a fortiori, d’une diplomatie européenne reste effectivement sous le joug de ses membres Preuve en est l’inauguration d’une Académie diplomatique européenne, en 2022, permettant de former 42 jeunes diplomates européens dedemain,issusdesÉtatsmembres,depayscandidats à l’adhésion à l’UE, de Géorgie ou des institutions européennes, aux politiques étrangères et aux problématiques de demain

Casse Ton Cliché
Inaya Omari – Tale4