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Philippe Soldevila enjolive les murs de la ville

D’un quartier à l’autre, les œuvres de Phelipe Soldevila se démarquent dans le paysage artistique de Québec. On a discuté avec lui de ses styles graphiques, de l’évolution de son travail et de son rapport à l’art mural.

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Estelle Lévêque

Dans son atelier du quartier Saint-Jean Baptiste, Phelipe Soldevila réalise des peintures au style abstrait. En parallèle, il consacre une partie de son temps à l’art mural. Pratiques initialement ancrées dans des styles graphiques bien différents, l’artiste crée progressivement des ponts entre elles.

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Phelipe peint sur les murs depuis qu’il a 16 ans. Il commence avec le graffiti, puis développe une démarche un peu plus axée sur le personnage et l’abstraction que sur le lettrage. Alors qu’il réalise des murales chaque été depuis une vingtaine d’années, la situation des deux dernières années l’a poussé à prendre un peu de recul.

« J’ai un peu pris conscience que j’avais de plus en plus besoin de calme, de m’éloigner un peu des frustrations urbaines. J’ai eu besoin de me concentrer sur d’autres choses : je me suis demandé ce que c’était que de cuisiner, jardiner ou même juste de ne rien faire.»

Installé à l’extérieur de la ville, il a pris ce qu’il appelle «une petite sabbatique de murales». Bien que concentré sur ses peintures qu’il réalise en atelier, il fait tout de même une entorse à cette sabbatique pour peindre en novembre une murale dans le quartier de Sainte-Foy.

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Lorsqu’il habitait à Montréal, plusieurs amis de Phelipe s’installent dans des villes clés du graffiti et de l’art mural comme Barcelone, par exemple. Le peintre et muraliste originaire d’Europe décide, quant à lui, de s’installer à Québec. «Je trouvais que la ville de Québec avait beaucoup à gagner; c’est un lieu charmant, avec un gros potentiel pour faire de l’art public, mais qui est sousexploité. »

Il mentionne également une belle dynamique au sein de la communauté artistique, plus axée sur le positivisme que sur la compétition. «La majorité sont des gens sympathiques, charmants, sobres et positifs», poursuit-il.

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Phelipe parle du travail d’entrepreneur derrière le travail d’artiste. Alors qu’il vit de son activité depuis qu’il a 24 ans, il a dû «apprendre à être rentable». Parmi les concessions à faire; celle, bien connue, de devoir parfois accepter des commissions un peu éloignées des contrats rêvés.

À l’inverse, un projet dont le muraliste parle avec enthousiasme est celui de la supérette du Diner, dans Saint-Sauveur. «Quand ils ont ouvert le Diner, j’y passais beaucoup de temps. C’était ma petite découverte, enfin quelque part d’abordable, bon et sympathique. Ils m’ont proposé le projet de la supérette, c’était un défi incroyable. »

Un défi arrivé à point nommé, alors qu’il souhaitait emmener son travail de formes abstraites, généralement appliqué sur toile, vers la murale. À la suite de ce projet, il continue dans cette démarche avec la murale au croisement de Arago et Salaberry.

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Selon Phelipe, le graffiti est un langage. Toujours illégal, marqueur d’un geste politique et d’une bataille de territoire, il est fait par et pour les graffeurs. Une discussion entre initiés, donc, qui vise à se faire un nom et s’approprier un lieu.

Le street art, quant à lui, viendrait du graffiti. Il serait fait par des artistes qui souhaitent ouvrir la conversation avec le reste de la population. Contrairement au graffiti, il est, selon Phelipe, moins codifié, plus accessible et fait pour toucher les gens. «Mes personnages viennent du street art. C’est complètement du délire mais en même temps je trouve ça pur, parce que je me permets de raconter les histoires que je veux, sans qu’un stress monétaire y soit associé. »

Pour finir, la murale s’inscrit dans la démarche du street art, mais est, pour sa part, totalement légale. Bien moins tabou que le graffiti, Phelipe note un bel accueil de la population pour l’art mural. «Les gens ont besoin de renouveau, de diversité artistique. » Concernant ses projets à venir, Phelipe Soldevila travaille pour le moment sur une exposition avec une galerie d’art, à Montréal. Pour découvrir son travail, suivre sa page Instagram, ou ouvrez l’œil dans les rues de Québec.

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J’aime beaucoup marcher dans la rue en hiver. Si d’aucuns me prêtent des intentions militantes et croient à tort que c’est pour un motif profond que je le fais, il n’en est rien. Non, je ne cherche pas, genre, à me réapproprier l’espace urbain comme un Che Guevara de la mobilité et non, je ne suis pas un guérilléro de gauche qui lutte pour libérer les rues des voitures, même si j’utilise le moins possible la mienne.

En fait, je veux juste marcher où ça marche bien et, depuis des années, à Québec, c’est dans le milieu de la rue que se trouve mon eldorado piéton. Le milieu de la rue est toujours l’endroit le mieux dégagé, voir souvent le seul qui le soit, pendant des jours, après qu’il ait neigé.

En fait, ça fait des années que je me plains du fait que les trottoirs sont mal déneigés et que je marche dans la rue pour ne pas foutre le camp près de chez-moi. J’avais donc l’impression que la situation du marcheur d’hiver se détériorait plutôt que de s’améliorer, malgré le fait que le maire rêvait d’adopter les meilleures pratiques pour déneiger, dussent-elle venir de l’Antarctique. Rien ne changeait et je continuais donc, année après année, à marcher dans la rue dès que la première neige était venue.

Récemment, entre deux publications Instagram, le conseiller Pierre-Luc Lachance, de Saint-Roch, qui est aussi responsable du déneigement, a tenu une conférence de presse dans un garage de la ville. L’air sérieux, M. Lachance a expliqué que le budget pour déneiger allait augmenter de 10 millions et que la ville modifierait certaines façons de faire. Comme je suis un indécrottable cynique quand vient le temps de faire confiance à la ville, j’ai fortement douté que ce que je qualifiais de désastre l’an passé, allait s’améliorer. Mais, même si je doutais que ça puisse aller mieux, je me devais, en toute honnêteté, de laisser la chance au coureur.

Eh bien, il semble que le conseiller Lachance a couru le marathon car j’avoue que je suis confondu depuis quelques jours. Force est de reconnaitre que la ville a entendu l’appel des marcheurs et que les choses s’améliorent dans mon coin en ce début de saison.

J’avoue avoir ressenti une certaine surprise après que les premiers flocons de notre hiver d’automne sont arrivés. Alors que je reprenais ma vieille habitude de marcher au milieu de la rue, je me suis aperçu que, pour la première fois depuis des années, les trottoirs de mon coin étaient mieux déneigés que les rues. Il m’a même fallu quelques matins pour m’habituer et constater que je ne rêvais pas.

Alors, en toute honnêteté, je dois avouer que ce fut récemment plus commode de déambuler sur le trottoir que dans la rue. Le 10 millions et la résolution de M. Lachance auront donc peut-être leur effet. Je suis d’ordinaire le premier porté à critiquer le travail de l’administration municipale, mais je dois avouer que la Ville a fait son effort depuis la première neige. Alors je n’ai rien à dire et j’espère que ça va durer. Qui sait, peut-être que cette fois est la bonne et que la machine municipale a enfin compris que la meilleure pratique qui soit, en matière de déneigement, restera toujours de pelleter la neige quand il y en a…

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