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La ville défend le Grand Marché et l’achat local

La responsable d’Expo-Cité, Mélissa Coulombe-Leduc, et Steve Ross, directeur général du Grand Marché de Québec, lancent un message de soutien indéfectible envers les commerçants et encouragent les consommateurs à acheter local.

Sophie Williamson

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« On pense comme équipe et comme administration que c’est important d’encourager l’achat local, que ce soit pour la filière agroalimentaire, le textile ou l’artisanat », affirme d’entrée de jeu Mélissa Coulombe-Leduc.

Elle précise que l’approche des fêtes de Noël est une période importante pour les commerçants et un moment «où il faut se serrer les coudes».

« Pendant la période qui est normalement achalandée, on ne doit pas décourager les gens de venir en mettant de l’avant le prix de certains produits», continue-t-elle. Par ailleurs, la responsable d’Expo-Cité assure que la Ville « croit au Grand Marché» en rappelant du même coup les raisons initiales de sa création: « la mission du Grand Marché de Québec, c’était d’être une vitrine pour toute la filière agroalimentaire locale et régionale, poursuit-elle. Le but était de mettre de l’avant nos commerçants, nos artisans, nos agriculteurs qui produisent dans un rayon très proche.»

L E G RAND M ARCHÉVEUT

S ’ ADAPTERAUCONSOMMATEUR

Mélissa Coulombe-Leduc réitère que l’achalandage est au rendez-vous et que la demande continue de croître pour les produits québécois. Steve Ross indique que ce sont 30 commerces permanents qui sont présents durant 363 jours par année au Grand Marché. Une centaine de maraîchers s’ajoute en période saisonnière ainsi que 100 artisans lors des fêtes de fin d’année. Le chiffre d’affaires est estimé à 15 M$ pour les commerçants permanents et à 3 M $ pour les maraîchers.

« On est fier de ce qu’on produit et on veut continuer à se donner les moyens d’aller encore plus loin et d’offrir une plus grande vitrine», affirme le directeur général. Sur les 30 commerces, trois quitteront leur local cette année, ce qui «n’est vraiment pas beaucoup» commente Steve Ross. «Ça va nous permettre de diversifier l’offre et d’amener de nouvelles initiatives», poursuit-il. Quant au plan pour les trois prochaines années, le directeur explique que le consommateur et l’expérience client seront au cœur des réflexions. Il s’agira entre autres de sonder l’intérêt de la population et ses besoins, ainsi que de miser sur l’aspect touristique.

J ACKIE S MITHA « TIRÉDANSLACHALOUPE »

La responsable d’Expo-Cité craint qu’après l’article paru dans le Journal de Québec avec la collaboration de la cheffe de Transition Québec Jackie Smith, les citoyens soient découragés de consommer au Grand Marché. Dans l’article, on pouvait lire que le coût des produits y était de 75% plus cher qu’ailleurs.

« On ne dit pas qu’il y a un circulaire ou que les commerçants mettent de l’avant des promotions », déplore Mélissa Coulombe-Leduc. Par ailleurs, elle note que certains produits de saison sont vendus moins chers qu’en épicerie, comme le maïs au mois d’août. De plus, elle se dit «non convaincue» que les sorties médiatiques de Jackie Smith permettront de remplir les objectifs d’Expo-Cité, soit «de soutenir la Coop, de donner de l’air aux commerçants et de se donner les moyens d’attirer davantage de personnes». La cheffe de Transition Québec a assuré qu’elle ne militait non pas contre le Grand Marché, appuyant entièrement le support financier offert par la Ville, mais plutôt en faveur de la sécurité alimentaire.

L E G RAND M ARCHÉVSLESSUPERMARCHÉS

Quant à la question de l’accessibilité des produits vu l’inflation, Steve Ross distingue les modèles de production, soit celui de masse des épiceries « où souvent on retrouve les mêmes ingrédients à travers les produits ».

Le mode de production des commerçants du Grand Marché présente selon lui un volet santé important.

« C’est l’objectif d’amener cette conscience-là, précise Steve Ross. Est-ce qu’on va acheter-là tous les jours tout ce dont on a besoin? Ce n’est pas ce qu’on demande. On veut faire partie d’un parcours. »

En somme, le but du Grand Marché est de se différencier d’une épicerie ou d’un supermarché en présentant des produits uniques et des plus petites productions, servant ainsi de complément pour le consommateur. L’objectif selon le directeur général est d’inviter les citoyens à «intégrer la notion d’achat local avec le Grand Marché ».

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