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Julien Roy s’implique pour la cause du vélo utilitaire
Julien Roy est un citoyen engagé doublé d’un commerçant qui n’a pas froid aux yeux. Propriétaire de la boutique Vélo-Roy-O, qui se spécialise dans la confection de vélo sur mesure sur la Rue Saint-Jean depuis 2011, ce résident de Sillery milite ardemment pour la cause du vélo utilitaire. Président de la Société de développement commercial (SDC) du Faubourg Saint-Jean-Baptiste, il en est aussi temporairement le directeur général. À travers un horaire digne d’un jeu de Tétris, il trouve tout de même le temps de siéger sur les conseils de quartier de Saint-JeanBaptiste et de Sillery. M. Roy se distingue aussi par sa grande connaissance des enjeux urbains.

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Martin Claveau
Parle-nous un peu de toi et de ton parcours, tu es originaire de quel endroit?
Je suis né à Sainte-Foy, mais notre famille est rapidement déménagée du côté de Cap Rouge. Ensuite, en raison du travail de mon père, nous avons quitté la région pour nous établir à Saint-Jean-sur-leRichelieu. J’ai fait mes études collégiales à Montréal, au cégep André Grasset, puis j’ai fréquenté l’UQAM en administration et en commercialisation de la mode.
C’est un peu surprenant et ça me semble à des années lumières de ce que tu fais maintenant non?
Oui, mais ça n’a pas été inutile, loin de là, puisque j’ai appris plein de choses qui me servent tous les jours.
Tu habites dans quel quartier maintenant?
J’habite Sillery avec ma conjointe Annie Audet et ses trois enfants. Annie est incidemment la directrice générale de la coopérative Roue-Libre de l’Université Laval. Le vélo est donc très important chez nous comme tu peux le voir.

Pour quelle raison es-tu revenu dans la région de Québec après avoir fait tes études à Montréal?
J’avais de la famille dans le coin et je m’y sentais bien, alors je me suis installé et j’aime bien la qualité de vie que nous avons ici.
D’où te vient cette passion que tu as développé pour le vélo au point d’en faire une carrière?
Durant ma jeunesse je suis rapidement devenu un adepte du vélo pour me déplacer. Par la suite, j’ai travaillé pour l’entreprise « Ça roule à Montréal » durant mes études et j’ai vraiment aimé ce boulot. Je faisais de la location, du service au comptoir et de la mécanique, un peu de tout quoi. C’est un peu à ce moment que ça s’est précisé dans ma tête.
Depuis quand es-tu propriétaire Vélo-Roy-o?
Depuis 2011, à l’époque, nous avons en quelque sorte repris le commerce des mains de l’ancien propriétaire de Muséo-Vélo qui avait annoncé sa fermeture. Nous ne pouvons toutefois pas dire que nous avons racheté l’entreprise en bonne et due forme, mais nous avons conclus une entente pour reprendre une bonne partie de ses stocks. Ça nous a grandement aidé au démarrage.
Tu aurais pu faire autre chose dans la vie et quand même te déplacer à vélo alors qu’est-ce qui t’as incité à avoir un commerce dans le domaine?
Au départ, j’aimais bien l’idée d’avoir une entreprise saisonnière, car ça me permettait de prendre de belles vacances (rires), c’est une chose que j’apprécie. Récemment, par contre, mes vacances sont plus courtes depuis que j’ai accepté le poste de dg par intérim de la SDC de Faubourg. Alors disons que mes vacances ont été sont plus courtes cette année.
Justement, expliques-nous comment tu t’es retrouvélà. C’est un peu inhabituel que le président du Conseil d’administration d’une SDC se retrouve au poste de directeur général non ?
En effet, ce n’est pas commun, mais il faut préciser que je suis présentement dg par intérim. C’est à la suite du départ en maladie de notre ancienne directrice générale que j’ai dû relever ce défi. Ça s’est passé un peu rapidement. Au départ, ça devait être temporaire pour assurer le suivi des dossiers, mais depuis elle a démissionnée du poste pour de bon, alors j’ai dû prolonger mon intérim.
Tu es particulièrement engagé dans la cause mobilité durable, pourquoi est-ce que ça te tient aussi à cœur?
Je veux que les choses changent! Je crois profondément que l’avenir est aux transports actifs dans les milieux urbains. En matière de mobilité active, je trouve que la société progresse, mais ça ne va pas assez rapidement à mon goût. La pandémie nous a amené à percevoir les villes autrement, alors il y a du positif, mais tellement de choses restent à faire, alors j’essaye de faire ma part.
Tu es donc favorable aux artères piétonnes et à la création de d’avantage de voies cyclables?
Oui plutôt, je crois que les bénéfices sont nombreux. Je crois aussi que la plupart des commerçants qui ont pignon sur rues auraient avantage à ce que les rues soient fermées plus souvent et sur de plus longues périodes. À mon avis, il y a beaucoup à y gagner pour les commerçants. Je comprends que quelqu’un qui vend des piscines, par exemple, a besoin de stationnements pour ses clients, mais ce genre de commerce ne se retrouve pas souvent sur une artère commerciale comme la rue Saint-Jean.
Fais-tu vraiment du vélo tout l’hiver ?
Mets-en et j’en suis même à mon 16e hiver! Je dois avoir été un des premiers à le faire dans la région et je continue.
On peut discuter vélo et piste cyclable avec Julien Roy chez :
Vélos-Roy-O
463 rue Saint-Jean, Québec, G1R 1P3
Téléphone: 418 524-0004 info@velosroyo.com | https://velosroyo.com
La version complète de ce texte est disponible sur notre site web Carrefourdequebec.com