N° 08 - Octobre 2010

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vie des paroisses .........................................................................................................................................................................

Le mot de l’Evêque

Le personnel i je me réfère au dictionnaire, le personnel, c’est l’ensemble des employés d’une entreprise. Dans ce sens, on peut dire que le personnel de l’Eglise catho­ lique à Genève est d’environ 140 personnes. Les clients seraient alors les 180’000 baptisés de notre Eglise. Cette définition ne me plaît aucunement. Pas plus d’ailleurs que le terme de collaborateurs. L’Eglise n’a pas de personnel, ni de collaborateurs, elle a des membres et des fidèles. Membres, car appartenant à un même corps, et dans ce corps, chaque membre a une fonction. Nous sommes membres les uns des autres, c’est saint Paul qui l’affirme. Ce corps n’est pas seulement un « corps professionnel », mais nous formons « le Corps du Christ ». Et fidèles, parce que nous mettons notre confiance, notre foi, en un seul Maître, le Christ. Fidèles à une per­

sonne bien plus qu’à un idéal, nous lui appartenons.

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Je suis bien placé pour savoir que dans l’Eglise qui est à Genève, il y a structures et organisations et elles sont indispensables. Malheureusement, parfois, n’ap­ paraît que cet aspect-là de notre Eglise. Si, dans l’Eglise, il faut une organisation, il n’empêche que l’Eglise est un « organisme vivant », un corps en extension » fait de pierres vivantes. Et parmi ces pierres vivantes, certaines ont reçu l’Ordination ou un mandat précis de la part de l’Evêque, comme prêtres et agents pastoraux laïcs. A vous tous, qui êtes pierres vivantes dans la construction de l’Eglise, je vous adresse ma reconnais­ sance d’œuvrer, chacun à sa place, et selon sa vocation, à l’édification du Corps du Christ. + Pierre Farine

L’eau est arrivée dans mon village E

n Europe, vous êtes habitués à ouvrir un robinet et l’eau ar­ rive, chaude ou froide. Chez nous, en Afrique, c’est bien différent. Dans mon village, les femmes, même âgées et les enfants doivent parcourir de lon­ gues distances, avec des bidons et des seaux en plastique, jusqu’à la source. Cela prend 2-3 heures de marche cha­ que jour. Quand l’Abbé Kolly est venu chez nous, il y a 2 ans, il a vu cette situa­

tion difficile ; avec des amis bienfaiteurs, il a réuni la somme néces­ saire pour amener l’eau jusqu’aux villages. Un ingénieur hydraulicien a fait le projet, sous la responsabilité de mon frère Pacôme, les hommes ont construit un réservoir et creu­ sé les canalisations. Et aujourd’hui, nous avons pu accueillir cet inestimable bien­ fait qu’est l’eau ; elle est là, fraîche, abon­ dante. Le 28 août, l’Ab­ bé Kolly et ses amis étaient là pour l’inau­ guration et la bénédiction de la borne et de la fontaine qui est dans mon vil­ lage, qui s’appelle Kashugushugu ! Plus de cent enfants, les mamans si heureuses, une chorale de jeunes, chants et danses, tous ont fait la fête dans l’enclos familial. La fête a duré 2 heures. Dans son discours de bien­ venue, mon père a dit : « Aujourd’hui, grâce aux efforts de nos amis de Suisse, ma famille et la population de 5 de nos villages ont facilement accès à l’eau

potable que vous voyez. Quand on est très content, il faut qu’on manifeste notre joie et notre reconnaissance. » L’eau, c’est la vie. Dieu nous donne l’Eau Vive de son amour. Jésus l’a pro­ mise à la Samaritaine. Avec François d’Assise, nous Lui rendons grâce pour « notre sœur l’eau, si pure, si fraîche et si vive ». Abbé Pontien Bisimwa, prêtre de Bukavu (Congo) séjournant à Sainte-Claire

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PAROISSES VIVANTES I UP carouge –acacias I octobre 2010

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