ExpressioN La lettre du Député-Maire de Cannes
Chères Cannoises, chers Cannois,
D
epuis vingt-deux ans, et la loi dite Chevènement, les villes françaises ont appris à renforcer leur coopération, à mutualiser leurs moyens et à coordonner leur action, dans le cadre de regroupement de communes au sein de structures intercommunales.
À ce jour, la Ville de Cannes est investie et contribue à l’activité d’une douzaine de syndicats de coopération intercommunale chargés de traiter les grandes problématiques de notre arrondissement que sont la gestion de l’eau potable, de l’assainissement, des déchets, des transports, de la prévention des risques d’inondation et de pollution, de la préservation du milieu marin… D’ici le 1er janvier 2014, toutes les communes de France devront avoir adhéré à un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre. À ce titre, le préfet des Alpes-Maritimes vient de rendre sa préconisation dans le cadre du schéma départemental qui prévoit un regroupement des communes des bassins cannois et grassois, depuis le littoral jusqu’au haut-pays. Pour la municipalité, ce projet – qui a le mérite d’engager le débat – manque d’ambition et, par son caractère limitatif, ne répond pas aux enjeux de l’ouest azuréen confronté, lui aussi, au phénomène de la mondialisation. Pour assurer à notre territoire les conditions de son équilibre, de son harmonie, et in fine de sa prospérité ainsi que celle de ses habitants et des entreprises, nous devons élargir notre horizon à un pôle Antibes – Cannes – Grasse dont les communes partagent la même réalité économique, sociale, démographique, identitaire. Il existe en effet entre nos trois bassins de vie une synergie et une complémentarité qui méritent d’être renforcées et vécues dans le cadre d’une coopération efficace. Le schéma intercommunal que nous défendons correspond notamment à l’organisation de l’Etat dans les Alpes-Maritimes, dont la Sous-préfecture située à Grasse couvre quasiment le même périmètre géographique. C’est donc dans un souci de cohérence territoriale, d’optimisation de nos moyens pour un service public plus performant et au moindre coût pour les contribuables que je milite, avec les élus cannois. Ainsi, puisqu’il nous faut désormais concrétiser une « intercommunalité à fiscalité propre », faisons de cette obligation une chance pour notre agglomération en portant ensemble, avec les 54 communes concernées, une vision pertinente, pragmatique et ambitieuse de l’avenir, à l’ouest des Alpes-Maritimes.
Bernard Brochand Député-Maire de Cannes ExpressioN / N° 22 - mai 2011 - 3