Canada (FR) CANNAtalk 29 | Phosphore, une histoire complexe

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ORTICULTEURS H IS A R V S E D E U V E LA R

NUMÉRO 29 2016

PHOSPHORE

Les recommandations

LES MERVEILLES

DU MONDE Au-delà des 7...

LA LAITUE

Pas que pour les lapins

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Et plus encore : Don et Nicky Foire aux questions Pestes et maladies

Conseil d’horticulture Jouez et gagnez Le saviez-vous?


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‘EN DIRECT Du siege social Hier, je me suis retrouvé dans un parc avec une bande d’amis, nous étions là à bavarder, à rire, à nous amuser

et à déguster le dîner sous les rayons chaleureux du soleil qui nous caressaient après un hiver si long. Puisque la plupart de mes amis sont végétariens, j’ai créé un sandwich BLT sans le B et j’y ai mis ma propre L (ma laitue), tirée directement de mon potager. Pour moi, la laitue n’a jamais été beaucoup plus qu’un légume vert qui colore mon sandwich terne ou la base d’une petite collation avant le souper. Jamais je ne me serais douté qu’un lien unissait le sexe et la laitue. À mon humble avis, la laitue n’avait absolument rien de sexuel. Portant j’avais tort. Pour les Égyptiens, la laitue représentait la plante sacrée de Min, le dieu de la puissance sexuelle masculine. Pensez-y la prochaine fois que vous avalerez une succulente feuille de laitue. Dans notre numéro, vous apprendrez tout le nécessaire et plus encore à propos de ce légume polyvalent. De plus, découvrez tout l’émoi que suscitent les sept nouvelles merveilles du monde. Et pourquoi ne pas vous plonger dans l’histoire pas si complexe du phosphore… du moins, pas si complexe après avoir lu notre article sur le sujet. Finalement, pour en revenir au vert légume, ne manquez surtout pas la rubrique sur la laitue! Bonne lecture! Jeroen

Table des Matieres CANNA Research Le phosphore, une histoire complexe, 1re partie

4 9 12 14 16 18

Pestes et maladies Les troubles physiologiques chez les végétaux

Prêt-à-cultiver

CANNA Research

La Laitue

Le phosphore, une histoire complexe, 2e partie

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Don et Nicky Un succès retentissant pour Don et ses piments forts!

Le saviez-vous? Le Fly Geyser

Pleins feux sur… Le monde regorge de merveilles

Conseil d’horticulture L’explosion du phosphore!

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Faits À venir La physiologie des plantes

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CANNARESEARCH

UNE HISTOIRE COMPLEXE PARTIE 1er

Image 1: Un échantillon de phosphore (P). Sous forme élémentaire, il possède divers allotropes (formes) : blanc, noir, rouge et violet. Il s’agit ici de la forme violette (mauve). Les composés de phosphore sont utilisés dans la fabrication des engrais, des détergents, des pesticides, des agents neurotoxiques et des allumettes. Il s‘agit également d’un des éléments que l’on retrouve dans plusieurs molécules biologiques essentielles à la vie.

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LE PHOSPHORE, UNE HISTOIRE COMPLEXE, 1RE PARTIE MAIS QU’EST-CE QUE CETTE FOLIE GÉNÉRALE À PROPOS DU PHOSPHORE? CETTE IDÉE QUE LES PLANTES N’ONT PAS BESOIN DES NIVEAUX DE PHOSPHORE GÉNÉRALEMENT

RECOMMANDÉS!

LES

QUANTITÉS

QUE

RECOMMANDENT

LES

AGRONOMES

ET

LES

PHYSIOLOGISTES DES PLANTES SONT ADÉQUATES, LE PROBLÈME SE TROUVE PLUTÔT DANS L’INTERPRÉTATION QU’EN FONT LES SERVICES MARKETING DE CERTAINES ENTREPRISES OU L’IMAGINATION D’EXPERTS AUTOPROCLAMÉS

Les recommandations nutritives et les applications s’effectuent selon diverses variables qui se basent sur la composition du support, la variété végétale, le pH, la température, l’humidité, les interactions entre les nutriments, les exigences de la plante, l’économie, et ainsi de suite. Elles ne sont ni inventées de toutes pièces, ni fondées sur l’interprétation des forces karmiques ou des données scientifiques par un profane.

Premier regard Pour bien comprendre les besoins en phosphore d’une plante, mieux vaut commencer par le début. À la base, il y a plusieurs processus et éléments nutritifs. Tout d’abord, il faut saisir l’essence de quelques relations qui permettent de comprendre la question et la réponse. Chaque élément a son propre poids : un atome d’azote pèse moins qu’un atome d’oxygène qui, à son tour, pèse moins qu’un atome de magnésium qui lui est plus léger qu’un atome de phosphore, et ainsi de suite. Les molécules sont des combinaisons d’atomes qui s’expriment en poids combinés de tous les éléments qui forment la molécule. Les composants d’un fertilisant peuvent être élémentaires (basés sur la forme pure d’un nutriment comme le calcium) ou moléculaires (basés sur la combinaison d’atomes comme les nitrates, les sulfates ou les phosphates). C’est ainsi que la plante assimile les éléments nutritifs. C’est aussi la manière dont on peut les mesurer sur les étiquettes et dans les rapports. Peu d’éléments nutritifs (ou même aucun) sont assimilés par la plante dans la forme administrée, ils doivent se transformer, changer de propriétés d’ionisation ou se dissocier. C’est surtout vrai avec le phosphore, puisqu’il requiert une voie spéciale (connue comme le symport H+-HPO42-) qui permet l’assimilation sous forme d’ion de phosphate après son activation. Tous les éléments nutritifs administrés dans le sol subissent le stress de la concurrence qui découle non seulement de la plante, mais aussi de l’environnement, de la température, du pH, de l’interaction avec les autres éléments et des autres formes de vie. En comprenant la façon dont les mesures et les échantillons sont prélevés, on peut déterminer comment interpréter les ensembles de données. La plupart des éléments se concentrent davantage dans certaines zones de la plante en fonction de la plante elle-même : par exemple, le tissu des feuilles (mésophylle) aura autant de fer et de manganèse que de soufre et de magnésium. On trouve une grande quantité de phosphore dans les racines et les tissus floraux (surtout les graines). La seule façon de se faire

Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research

une idée générale de la composition de la plante consiste à analyser la plante dans son ensemble : racines, tiges, feuilles, pousses, fleurs et graines. En se fondant sur une analyse précise des tissus, on parvient à isoler les caractérisations importantes. On recherche généralement les métabolites individuels dans les zones où ils sont concentrés. La manière de recueillir les éléments, le temps passé en stockage ou en transport, les méthodes d’extraction employées et les machines utilisées pour en faire l’analyse sont tous des facteurs qui varient selon l’utilisation d’une méthode supérieure qui procure des résultats plus précis. La taille des échantillons est cruciale dans l’analyse statistique des résultats. Plus on compte de plantes ou de répétitions dans l’ensemble de données, plus les énoncés qui les concernent sont précis. La précision des résultats tant au niveau des données qu’au niveau de l’interprétation de celles-ci dépend d’une bonne compréhension de tous les éléments impliqués dans l’évaluation : comparez des pommes Granny Smith avec des Granny Smith et non avec des McIntosh. Il faut savoir ce que l’on cherche : si on cherche des requins dans le désert, on risque de n’y trouver que des fossiles datant de l’époque où le désert était encore un océan. Ce n’est pas de cette façon qu’on réussit à découvrir le nombre de requins qui vivent actuellement sur la planète. La plante utilise le phosphore pour former des composés tels que les phosphates de sucre (emmagasinage et transfert d’énergie), les acides nucléiques, les nucléotides, les coenzymes, les phospholipides (membranes), les acides phytiques et les liaisons de phosphates riches en énergie (ADP, ATP). Le point d’entrée principal vers le chemin de l’assimilation du phosphate se produit lors de la formation d’ATP (adénosine triphosphate), monnaie énergétique de la cellule. L’ATP, c’est l’énergie qui alimente presque tous les processus dans la plante, qu’il s’agisse de l’assimilation des nutriments, de la conversion des complexes nutritifs comme le nitrate pour libérer de l’azote, de la production de l’ADN ou de la division cellulaire. La photosynthèse, un phénomène bien connu, synthétise l’ATP au moyen d’un processus appelé photophosphorylation. La respiration, elle, produit l’ATP à l‘aide d’un processus oxydant appelé phosphorylation oxydative. L’électricité utilisée dans les maisons et les entreprises se mesure en Watts, unité de mesure qui attribue une valeur associée à la quantité d’énergie requise pour faire fonctionner les choses. Les biochimistes utilisent l’ATP pour indiquer l’énergie requise pour permettre l’occurrence des processus biologiques. CANNAtalk|5


CANNARESEARCH PARTIE 1er

UNE HISTOIRE COMPLEXE Le groupe des phosphates correspond à de l’énergie qui, une fois intégrée dans l’ATP, peut être convertie en énergie ou transférée au moyen de divers processus pour former tous les composés phosphorylés dans la plante. Ces groupes peuvent également produire d’autres composés énergétiques qui à la base fonctionnent de la même manière dans certains processus précis. Lorsqu’on parle d’assimilation du phosphate, on désigne le chemin entier et toutes les artères qui le composent. Le phosphate est nécessaire pour transporter la plupart des éléments dans les racines, au travers des membranes cellulaires et pour transformer le nutriment en matière utilisable. Sans lui, la plante mourrait de faim ou cesserait plutôt de grandir. Les tissus d’une plante se composent de plusieurs éléments distincts. Certains éléments, comme le sodium, se retrouvent plus spécifiquement chez certaines plantes, comme les cactus ou les herbes, alors que d’autres

éléments comme l’azote, le carbone, le phosphore et le potassium sont essentiels à toutes les formes de vie. On exprime les concentrations d’éléments dans les tissus végétaux selon leur niveau adéquat, c’est-à-dire la quantité qui est nécessaire pour garantir leur disponibilité pour les divers processus et métabolites présents dans la plante. Certains niveaux sont perçus comme étant élevés, surtout dans le cas de l’azote et des métaux lourds qui peuvent causer des problèmes, parfois aux plantes, mais généralement aux animaux et aux autres formes vivantes qui consomment les tissus de la plante. Le tableau 1 illustre assez bien les éléments nécessaires et les bons niveaux de concentration. En examinant le tableau, on remarque que malgré l’égalité en pourcentage de certains éléments, le nombre réel d’atomes diffère. Voilà qui nous ramène à la première notion enseignée dans cet article stipulant que chaque atome a une masse et un poids bien à lui. L’hydrogène, le carbone et l’oxygène sont considérés comme des éléments nutritifs essentiels pour la plante, mais comme ils sont puisés dans l’eau ou dans l’air, ils ne s’appliquent pas à la présente discussion qui touche aux engrais à administrer.

Table 1: niveaux adéquats dans les tissus des plantes. 6|CANNAtalk talk 6|CANNA


Parlons étiquettes Le second volet crucial de notre discussion porte sur les étiquettes : leur interprétation et leur signification. Il existe autant d’exigences d’étiquetage d’engrais que de pays et, aux États-Unis, tout autant d’États. Les étiquettes servent à indiquer aux jardiniers la concentration d’éléments nutritifs ainsi que la composition d’un mélange de nutriments en suspension ou homogène. L’objectif de notre article n’est pas d’écrire un manifeste des règles d’étiquetage pour le monde entier, nous visons plutôt les marchés nord-américains. Le lecteur doit savoir qu’il existe une différence d’un marché à l’autre et adapter ses connaissances selon la situation. Dans la plupart des cas, ces étiquettes respectent des politiques et pas nécessairement la science. Elles se basent parfois sur des méthodes archaïques de mesure et, dans le cas du phosphore, sur un produit dérivé obtenu en brûlant le composé dans l’air enrichi. En science, lorsqu’aucune forme de politique ne l’affecte, on tente de refléter le plus fidèlement possible le contenu réel. Le contenu d’un engrais peut s’exprimer de diverses façons. Il existe plusieurs méthodes acceptées, d’un point de vue politique, pourtant aucune n’est réellement plus précise. En Amérique du Nord, nous utilisons la représentation masse/masse (m/m) ou masse/volume (m/v). Ailleurs dans le monde, la m/m est calculée en grammes de l’élément par kilogramme d’engrais. (La méthode masse/ volume correspond à grammes/litre.) Sur toutes les étiquettes nord-américaines certifiées, les éléments sont affichés en pourcentage de composition, en terme de poids : pour chaque kilogramme (ou livre) d’engrais, il y a X % de l’élément nutritif identifié en poids. En général, les plus grands nombres ou les trois premiers qui figurent sur le devant, l’arrière ou les deux côtés de l’emballage représentent l’azote, le phosphore et le potassium (N – P – K) : en l’occurrence, 10 - 10 - 10. Pour ce qui est des autres éléments, SI l’entreprise souhaite garantir leur présence, ils figureront dans une liste de la section d’analyse garantie et seront exprimés selon le même de format de pourcentage. Les éléments N – P – K sont des macro-éléments, c’est-à-dire des éléments majeurs, or les macro-nutriments regroupent aussi d’autres éléments (voir le tableau 1). Présentement, les éléments nutritifs se classent en deux catégories, soit les macro-éléments ou les oligoéléments (ou micro-éléments) qui correspondent à la quantité relative du composant mesuré qu’utilise la plante. On utilise volontairement le terme composant ici, car il pourrait s’agir d’une molécule mesurée et non d’un élément simple. Par exemple, le phosphore (P) est mesuré en tant que pentoxyde de phosphore (P2O5) ou le potassium (K) est mesuré sous forme d’oxyde de potassium (K2O). C’est donc dire que le poids exprimé en pourcentage n’inclut pas uniquement l’élément analysé, mais aussi d’autres éléments, en l’occurrence, l’oxygène (O). L’azote (N), en revanche, est présenté comme N seulement, mais la section d’analyse garantie précisera d’où le N est dérivé en l’exprimant comme le pourcentage du composant d’azote tel que dérivé. Chaque forme de N agit différemment

et possède des caractéristiques distinctes. Donc, bien que les pourcentages soient corrects sur l’étiquette, la réalité n’est pas si simple. Il faut donc faire quelques calculs pour obtenir la quantité réelle administrée. Lorsqu’on utilise un engrais en deux ou trois parties, notamment avec certains engrais liquides, il faut additionner les éléments similaires pour obtenir la bonne concentration. Voici un exemple de calcul servant à déterminer la concentration réelle d’éléments nutritifs à partir d’une étiquette nord-américaine exprimée en pourcentage masse / masse. Prenons un seau de 50 livres d’engrais liquide avec des valeurs N – P – K de 10 – 20 – 10 (rapport anticipé de 1 : 2 : 1) et les données additionnelles suivantes dans la section de l’analyse garantie : Azote total (N) ..........................................10 % 10 % d’azote nitrique Phosphate assimilable (P2O5) ..................20 % Potasse soluble (K2O) ..............................10 % Cela signifie que 10 % des 50 livres, ou 5 livres, correspond à l’élément N puisqu’il est listé en tant que N et non en tant que composé; 20 % de 50 livres, ou 10 livres, correspond à P2O5 et 10 % de 50 livres, ou 5 livres, correspond à K2O. Voilà comment fonctionnent les pourcentages commerciaux figurant sur l’emballage de l’engrais. En ce qui concerne les pourcentages élémentaires, une conversion s’impose puisque le poids de K et P comprends des oxydes. Dans le cas présent, le pourcentage véritable de P dans sans forme oxydée P2O5 est de 44 % et le pourcentage de K est de 83 %, donc le poids réel de l‘élément P est de 4,4 livres (10 x 0,44) et le poids réel de l’élément K est de 4,15 livres (5 x 0,83). Donc, en valeurs corrigées, on devrait lire 10 % - 8,8 % - 8,3 %. La proportion réelle des éléments simples dans l’engrais présenté ici serait plutôt de 1 : 0,88 : 0,83 N – P – K et non 1 : 2 : 1, comme le suggère l’étiquette. Tous les autres éléments présentés, qu’ils soient assimilés en tant que complexe comme les sulfates ou dans leur forme élémentaire, sont exprimés en version élémentaire sur l’étiquette, comme l’azote. Avec d’autres systèmes de mesure en pourcentage masse / volume, les chiffres seraient différents et seraient aussi fondés sur les densités précises. Par exemple, un additif pour racines et fleurs qui, selon les normes nord-américaines de pourcentage masse / masse, afficherait les valeurs NPK de 0 - 10 - 11, pourrait s’exprimer en pourcentage masse / volume comme 0 -13 -14, dépendamment du matériel duquel l’élément est dérivé. C’est la proportion qui compte vraiment, c’est-à-dire la quantité fournie de chaque élément. L’utilisation de chiffres plus grands ou plus petits n’influence que la quantité à appliquer, pourvu que les proportions soient respectées. Chaque espèce ou, parfois, chaque variété de plantes a besoin d’une proportion précise de certains éléments, et ce, même si plusieurs plantes ont des besoins identiques et sont parfois regroupées selon leurs besoins. Prenons 3 engrais différents étiquetés 0 – 10 – 11, 0 – 20 – 22 et 0 – 30 CANNAtalk|7


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UNE HISTOIRE COMPLEXE – 33. Comme les proportions sont proches, il suffit d’ajuster la quantité appliquée selon les besoins de la culture. En fait, en fin de compte, la zone racinaire a besoin d’avoir une certaine quantité disponible pour permettre à la plante de puiser ce dont elle a besoin pendant une période donnée. Plusieurs variables risquent d’exercer une influence sur la disponibilité du nutriment dès qu’il passe de la bouteille ou du sac aux sites d’utilisation à l’intérieur de la plante.

Valeurs limites Les valeurs limites représentent les limites de vitesse de croissance et de développement dans la plante ou avec toute autre forme de vie. Ceci s’applique autant au dioxyde de carbone (CO2) dans l’air, à l’eau dans le sol ou à un élément simple. En limitant de disponibilité d’un tel facteur, on influence le potentiel de développement de la plante. C’est ce que l’on appelle les facteurs limitants. On peut appliquer des proportions et des quantités parfaites d’engrais à nos plantes, mais si le carbone (C) assimilable est limité par un manque de CO2 dans l’air, la plante ne parviendra pas à utiliser tous les éléments qu’on lui a administrés. Les éléments structurels et les autres processus ne pourront pas non plus être construits ou exécutés. À la fin, la plante échouera. Dans le cas présent, le facteur limitant est le carbone. Quel que soit le système, le but est de s’assurer le maintien des niveaux adéquats de tous les composés administrés sur une période donnée et de les régler au besoin. Une plante a besoin de divers niveaux de certains éléments selon le moment ou l’étape de son développement. La plupart des éléments nutritifs, comme mentionné plus tôt, devraient être maintenus près des niveaux requis, car ils ont tendance à s’accumuler dans les tissus de la

Image 3: L’influence du pH sur la forme du phosphate

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Image 2: Une micrographie électronique à balayage d’un seul cristal de phosphate. Le phosphate est une substance non organique, un sel de l’acide phosphorique.

plante, où ils risquent de devenir toxiques pour la plante et l’animal qui la consommera. Les proportions dans la zone racinaire ressemblent beaucoup à la composition générale des tissus de la plante, c’est la concentration générale qui pose problème aux horticulteurs avec des brûlures de sel. D’autres facteurs comme le pH, la composition du substrat et la formule nutritive, peuvent aussi influencer fortement la disponibilité des nutriments. Inutile d’appliquer les bonnes proportions de NPK si le pH est déséquilibré, car la disponibilité des nutriments augmentera ou diminuera, ce qui se manifestera dans la composition des tissus de la plante. On peut se tourner vers diverses méthodes ou appliquer divers ingrédients pour concevoir un engrais, par exemple, on peut appliquer de l’azote sous forme de nitrate d’ammonium, de nitrate de potassium, de nitrate de calcium, d’urée, etc., mais chaque forme est différente et introduit des composés distincts. Le phosphore peut être appliqué en tant que superphosphate, superphosphate triple, phosphate monopotassique, phosphate d’ammonium ou farine d’os, pour n’en nommer que quelques-uns. Ils doivent tous être « activés », décomposés ou transformés (ionisation) dans la zone racinaire pour être absorbés dans l’une des trois formes assimilables de phosphate. Le pH de l’environnement influence la forme que prennent les phosphates et limite la disponibilité véritable de la forme monovalente H2PO4- souhaitée lorsque le pH se situe entre 5,2 et 7,2, car les phosphates sont convertis en H3PO4, une forme non assimilable, ou en HPO42-, une forme divalente moins souhaitable. Les phosphates se fixent aussi à d’autres éléments disponibles ainsi qu’aux particules de substrat et deviennent non disponibles pour la plante, même s’ils apparaissent dans le système. Les engrais doivent être conçus non seulement pour offrir les bonnes proportions d’éléments dans les bonnes quantités, mais aussi pour convenir à un environnement dynamique avec des fluctuations de température et de pH et à divers substrats différents. •


Pret -a-

CULTIVER

SUBLIME

ET SUCCULENTE

CERTAINES PERSONNES PEU ÉCLAIRÉES APPELLENT NOTRE AMIE LA LAITUE DE LA NOURRITURE POUR LAPINS. ELLES EN SAVENT SI PEU... LES ANCIENS ÉGYPTIENS MARCHAIENT PEUT-ÊTRE BIZARREMENT, MAIS ILS POSSÉDAIENT LE SAVOIR. OH OUI, ILS SAVAIENT. COMME LES DÉLICIEUSES FEUILLES DE LA LAITUE RENFERMENT 20 % DE PROTÉINES, IL N’EST PAS SURPRENANT QU’ELLE AIT ÉTÉ LA PLANTE SACRÉE DE MIN, LE DIEU DE LA PUISSANCE SEXUELLE MASCULINE. VÉNÉREZ VOTRE LAITUE.

Ah, les surnoms. Il faut apprendre à les aimer. À part « nourriture pour lapins », la laitue a été surnommée « l’aliment par excellence pour la perte de poids ». C’est probablement vrai puisqu’elle est très peu calorique. Le nom scientifique de cette variété de salade est Lactuca sativa. Le préfixe lac-, signifiant « lait » en latin, fait allusion à la substance blanche qui suinte des tiges lorsqu’on les coupe.

Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

Puissance sexuelle C’est cette substance laiteuse qui pourrait avoir éveillé l’imagination débordante des anciens Égyptiens, qui ont commencé à cultiver la laitue environ 2800 ans avant ce qu’on considère comme la naissance du Christ. Les Égyptiens l’ont d’abord cultivée pour produire de l’huile avec ses graines. Ils étaient si brillants qu’ils ont CANNAtalk|9


ensuite développé une variété aux feuilles comestibles. La substance laiteuse qui s’égouttait des tiges coupées a fait en sorte qu’on a commencé à voir la laitue comme la plante sacrée de Min, le dieu de la reproduction. Ce dieu de la puissance sexuelle masculine était représenté sous différentes formes, le plus souvent sous celle d’un homme au pénis en érection, tenu par sa main gauche. Min était honoré lors de rituels de couronnement du Nouvel Empire, au cours desquels le pharaon devait semer sa semence pour assurer l’inondation annuelle du Nil. Je peux déjà tous vous entendre penser « semences, Nil, inondation, substances laiteuses... » et vous avez bien le droit de le faire. Les anciens Égyptiens se disaient probablement la même chose.

Nudité Au début de la saison des récoltes, la statue de Min était sortie du temple et on l’apportait dans les champs pour la procession de Min, une fête où l’on bénissait les récoltes et jouait à des jeux nus en son honneur. Le jeu le plus important — sans blague — était l’ascension d’un énorme poteau. Pour boucler notre détour dans l’Égypte ancienne, mentionnons que pendant les fêtes de Min, notre amie la laitue était transportée puis placée près des statues du dieu. On pensait que la plante aidait Min à pratiquer l’acte sexuel sans se fatiguer.

Une salade pour la santé

FAITSFAITS

Quand on prend en compte tous les avantages pour la santé que comporte une laitue bien verte, on peut penser que les Égyptiens avaient aussi raison à ce sujet. Mais mettons d’abord certaines choses au clair. Il existe de nombreux types de laitues. Les plus courantes sont toutefois la romaine, la laitue iceberg, la laitue beurre et les laitues frisées rouges et vertes. Lorsque vous le pouvez, privilégiez la romaine plutôt que la laitue iceberg, car sa valeur nutritionnelle est une des plus élevées de la famille des laitues. La laitue iceberg, au contraire, a la plus faible valeur nutritionnelle. Quand on compare ces deux types, on remarque que la romaine contient moins de sucre et de sodium, deux fois plus de protéines et de calcium, trois fois plus de vitamine K, quatre fois plus de fer, huit fois plus de vitamine C et dix-sept fois plus de vitamine A que la laitue iceberg. • La laitue fait partie de la même famille de plantes que la marguerite et le chardon. • On la servait aux tables des rois perses au 6e siècle av. J.-C. • Les Grecs et les Romains vénéraient ses feuilles, qu’ils utilisaient comme aliment de base et comme remède. • L’empereur Auguste a fait construire une statue glorifiant la laitue, car il croyait qu’en avoir mangé l’avait guéri d’une maladie! • Les Chinois croient que la laitue apporte de la chance et ils en mangent lors d’occasions spéciales. • C’est nul autre que Christophe Colomb qui a introduit la laitue en Amérique du Nord. • La laitue sauvage est courante partout dans le monde.

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Bonne pour la perte de poids En général, toutes les laitues offrent certains bénéfices particuliers pour la santé. Par exemple, une tasse de laitue hachée contient seulement 12 calories. Voilà pourquoi elle est si avantageuse pour perdre du poids. Elle contient aussi de la cellulose, qui freine la faim en procurant une sensation de satiété, et des fibres, qui améliorent la digestion. À première vue, mieux digérer peut ne pas sembler une bonne chose pour maigrir, mais en réalité, il s’agit d’un élément essentiel pour la gestion du poids à long terme. De plus, les fibres facilitent l’élimination des sels biliaires de l’organisme et réduisent par le fait même l’absorption du cholestérol. La laitue est donc aussi bonne pour le cœur. La vitamine C et le bêtacarotène qu’elle contient contribuent également à éviter l’oxydation du cholestérol, prévenant ainsi l’accumulation de plaques.

Bénéfique contre l’insomnie Le liquide blanc qu’on peut voir lorsqu’on casse ou coupe des feuilles de laitue s’appelle le « lactucarium ». Il a un véritable effet somnifère (relaxant et causant le sommeil) similaire à celui de l’opium, mais sans les effets secondaires prononcés. Pour une bonne nuit de sommeil, vous pouvez simplement manger quelques feuilles ou boire du jus de laitue. Les minéraux présents dans la laitue aident à éliminer les toxines de l’organisme et à garder un bon équilibre acido-basique. De cet équilibre découle toute une série d’autres bénéfices, dont l’augmentation du niveau d’énergie, l’amélioration des fonctions cérébrales, un sommeil plus profond et plus réparateur ainsi qu’une peau d’apparence plus jeune.

Prêt-à-cultiver À vos marques, prêts, cultivez! Tous les types de laitues croissent mieux dans des températures fraîches, donc planifiez les planter dans votre potager au printemps ou à l’automne dans un sol maintenu humide.

Quand semer Au printemps, semez les graines de laitue dans des couches froides ou des tunnels six semaines avant la date prévue du dernier gel. Plantez d’autres semences à l’intérieur sous des

Image 4: Veillez à ce que les semis soient suffisamment robustes depuis au moins deux ou trois jours avant de les transplanter.


Récolte et entreposage Récoltez la laitue le matin, après que les plants aient eu toute la nuit pour se gorger d’eau. De la laitue flétrie qui a été récoltée une journée chaude reprend rarement de la vigueur, même si elle est rapidement placée au réfrigérateur. Déplantez (et mangez) les jeunes plants jusqu’à ce que vous obteniez l’espace désiré. Ramassez les feuilles une à une ou Image 5: Les variétés de laitue les plus populaires sont la laitue Iceberg, coupez-les à l’aide de ciseaux pour récolter des poignées de la laitue beurre, les laitues frisées rouges et vertes et la romaine. jeunes laitues. Rincez la laitue abondamment à l’eau fraîche, secouez-la ou essorez-la pour enlever l’excès d’eau, puis lumières environ au même moment, puis déplacez-les à conservez-la dans des sacs de plastique au réfrigérateur. Il l’extérieur trois semaines plus tard. Les graines de laitue faut souvent nettoyer la laitue une deuxième fois avant de la germent habituellement en deux à huit jours. À l’automne, servir à manger. Nettoyez-la donc à nouveau, puis cuisinez-la. semez tous les types de laitues à deux semaines d’intervalle À préparer soi-même : Salade César en commençant huit semaines avant le premier gel. Un mois Probablement la meilleure salade au monde. Vous aurez avant le premier gel, semez seulement les laitues beurre et besoin de romaine. Et de vinaigrette. J’en ai assez dit. • romaines, tolérantes au froid.

Comment semer

Conseils pour prévenir les insectes et maladies

R ECETTE

Préparez votre lit de semence en retournant la terre sur une profondeur d’au moins 30 centimètres. Mélangez à la terre environ trois centimètres de bon compost ou de fumier bien décomposé. Semez les semences de laitue en rangées ou en carrés à une profondeur d’un demi-centimètre en les espaçant entre elles d’un centimètre, ou lancez-les simplement dans le lit de semence. À l’intérieur, semez-les dans des plateaux ou des petits contenants gardés sous un éclairage fluorescent. Endurcissez les semis de trois semaines pendant au moins deux ou trois jours avant de les transplanter. Couvrez-les d’ombre, avec des seaux ou des pots de fleurs, par exemple, pour protéger les jeunes plants du soleil et du vent pendant leurs premiers jours dans le potager.

Les limaces mâchent les feuilles extérieures et créent ainsi des trous aux rebords lisses. Enlevez-les par temps bruineux en portant des gants ou attrapez-les grâce à de petits pièges appâtés de bière. Vous pouvez aussi vaporiser du café froid sur les plants infestés de limaces pour que celles-ci arrêtent de se nourrir.

Astuces pour cultiver la laitue À mesure que les semis croissent, éclaircissez la laitue frisée et romaine en respectant une distance de 15 centimètres entre les plants et de 18 centimètres entre les variétés de laitues pommées. Après l’éclaircissage, couvrez de paillis le sol entre les plants à l’aide de débris d’herbe, de feuilles coupées ou d’un autre paillis biologique afin d’empêcher l’apparition de mauvaises herbes et de conserver l’humidité du sol. Vers la fin de l’hiver, semez la laitue dans une couche froide ou dans un tunnel de plastique. Les semis survivent souvent à des températures inférieures à 20 degrés quand ils sont protégés par des feuilles de plastique ou de verre. Si votre potager est petit, essayez de cultiver des variétés de laitues miniatures. Ne laissez jamais le sol sécher pendant la croissance des laitues. La plupart des sols nécessitent d’être arrosés tous les deux jours entre les pluies.

SALADE CÉSAR Ingrédients • 3 gousses d’ail • 3 filets d’anchois • Le jus de 2 citrons • 1 jaune d’œuf • 1 cuillère à café de moutarde de Dijon • 1 cuillère à café de moutarde sèche • 6 cuillères à soupe de parmesan fraîchement râpé, froid • De l’huile d’olive, froide • Un peu de sel • Une pincée de poivre noir Mettre l’ail et les anchois dans un petit mélangeur et mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte. Ajouter le jus de citron et le jaune d’œuf, puis mélanger jusqu’à ce qu’ils soient bien incorporés. En laissant le mélangeur en marche, ajouter graduellement l’huile, la moutarde de Dijon, la moutarde sèche, le parmesan, le sel et le poivre. Servir immédiatement sur de la laitue romaine, garnie de croûtons et de parmesan. Manger la laitue.

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Foire aux Questions

J’utilise aussi un testeu r Nutra triple de base pour pH, ppm et Ceci dit, tous les détail s de

e cultive dans un systèm e de table à marée e 30 litres. Je possèd Vous devriez r CANNA PK 13/14 Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y

répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

Question

Me recommandez-vous d’ajouter des nutriments au milieu de la semaine seulement? Lorsque j’ajoute de l’eau dans mon réservoir, dois-je y mettre aussi des nutriments? J’utilise aussi un testeur Nutra triple de base pour pH, ppm et température. J’ignore quelle forme de PPM j’utilise : Truncheon, Eutech ou Hanna? Le calendrier de fertilisation précise CANNABOOST 30,4-60,8. Comment puis-je déterminer la bonne quantité à utiliser?

Réponse

Une question bien courte, mais d’une grande importance. Je n’ai aucune idée de la conversion adéquate pour votre testeur. La conversion dépend de la pointe et de l’élément (Na, Ca, etc.) qu’il utilise comme marqueur. Ceci dit, tous les détails devraient figurer dans les papiers du testeur. Si vous ne les avez plus, rendez-vous au magasin qui vous a vendu l’appareil pour leur poser la question. Le facteur de conversion pour obtenir les ppm est de 0,5 avec Hanna, de 0,64 avec Euteck (et n’existe pas souvent dans NA) et de 0,74 avec Truncheon. Vous avez aussi le choix d’ignorer tout cela pour travailler avec la conductivité électrique puisque c’est ce chiffre-là qui est converti de toute façon. Je ne peux donc pas répondre à toutes vos questions. Cependant, je présume que vous utilisez les produits CANNA AQUA, n’est-ce pas? Si c’est le cas, faites une vérification quotidienne, ajoutez de l’eau lorsque le niveau est bas ou la conductivité électrique est élevée. Redonnez une dose de nutriments lorsque la conductivité électrique chute sous la valeur nominale d’environ 0,2. Vous pouvez le faire en tout temps, mais prévoyez quelques heures pour laisser la nouvelle solution dans le réservoir se stabiliser d’abord. On recommande toujours de changer la solution du réservoir tous les 5 à 7 jours. Certains attendent plus longtemps, d’autres moins. Si on doit pencher d’un côté ou de l’autre, vaut mieux aller du côté court, car si on attend plus longtemps, on court après les problèmes puisque la solution accumule les ions relâchés par les racines, ce qui fausse les lectures de fertilité à la hausse et influence le pH. Pour ce qui est du Boost, le chiffre correspond aux ml à ajouter dans la solution du réservoir. Nous proposons une plage de quantités, car le niveau dépend de la variété et de l’espèce. Commencez au milieu (45 ml/réservoir), oubliez les décimales et réduisez la quantité d’une culture à l’autre jusqu’à ce que vos attentes ne soient plus atteintes. Le taux réel est de 8 à 16 ml/gal. Les chiffres que vous nous avez envoyés se basent sur la taille du réservoir que vous avez inscrit dans le calculateur. J’espère que mes conseils vous ont aidé. 12|CANNAtalk

Question

Lorsque j’utilise Rhizotonic en vaporisation foliaire, faut-il ajuster le pH pour qu’il se trouve dans les normales (entre 5,2 et 6,2)?

Réponse

Merci pour votre question. Si vous utilisez CANNA RHIZOTONIC en vaporisation foliaire, le pH devrait se trouver entre 6,0 et 6,5. J’espère que ma réponse vous aidera dans votre culture. N’hésitez surtout pas à nous écrire de nouveau si vous avez d’autres questions. Pour en savoir plus au sujet de CANNA, rendez-vous sur notre site Web.

Question

Je cultive dans un système de table à marée de 30 litres. Je possède une bouteille de PK 13/14, mais j’ignore comment en faire usage. Dois-je ajouter 45 ml directement dans mon réservoir ou le mélanger avec de l’eau et en rajouter jusqu’à ce que la conductivité électrique soit au bon niveau? Je suis très confus. Merci beaucoup!

Réponse

Vous devriez ajouter CANNA PK 13/14 à la solution fertilisante après y avoir mis les nutriments. La quantité devrait être de 15 ml/10 litres (donc 45 ml dans 30 litres conviendrait). La conductivité électrique augmentera un peu (0,10,2). À présent, vous pouvez régler le pH. Juste pour être bien clair, vous avez procédé de la bonne manière. Mais sachez que le total de conductivité électrique n’est pas trop élevé pour la plante. J’espère que ma réponse vous satisfait. Sinon, n’hésitez pas à communiquer avec nous pour en savoir plus.


pour mélanger mes nutriments. J’utilise Cal-Mag Plus à 250 PPM pour compenser les micronutriments manquants dans l’eau d’osmose inverse Ma conductivité électriq les autres micronutriments restent manquants. ue est déionisée. de 1,Cependant, 9 et tous mes substitut antepour s les meéléments surent Je n’ai pas trouvé de meilleurpl manquants à . 22 cm fa Mait conductivité est de 1,9 et mes plantes 3 seélectrique ma part un supplément de micronutriments vendu dans un magasin nutritif 22 cm. J’ai fait 3 semaines de croissance EC mesurent qui vend des produits pour la consommation humaine. Cette solution in 1.9et EC 2 thjournée végétative j’en ,suisou àt ma 1. deuxième de t is ta e plan kiimpossible, ng more n’est pas mais elle est dispendieuse. J’ai aussi considéré les nutr ients th an given, or floraison. J’utilise des pots de 6,5 litres. L’éclairage se extraits de varech. Avez-vous des recommandations à faire pour ceux trouve à 2 pieds au-dessus de la voûte des plantes et qui, comme moi, dépendent d’une eau d’osmose inverse déionisée? mes ampoules sont neuves. Je cultive dans un substrat Je cultive présentement dans des paniers CANNA COCO et je fertilise mes plantes avec le mélange troués de 5 pouces et je compte bientôt CANNA COCO A et B. Dans le réservoir de fertilisation, you ever Everything ow kn changer pour des paniers troués de 3,75 wanted to la conductivité électrique se trouve à 1,9 et le pH à 5,8 A COCO NN about CA pouces lors du prochain cycle afin que je (CE de fond de 0,3) donc en réalité la conductivité est puisse arroser plus souvent (comme le de 1,6. Lorsque je calcule la conductivité dans l’eau de recommande mon magasin). J’arrose à la drainage, elle se situe à 1,2 et le pH à 6. Mes plantes ont main pour le moment, mais j’aimerais passer une teinte blanc-jaune pâle, pourtant de belles racines à un système de goutte-à-goutte. Je cultive duveteuses et blanches commencent à apparaître dans un système ouvert. dans le fond des pots. Les plantes s’orientent vers la lumière et semblent vigoureuses pour le reste. Tout indique une carence en magnésium ou une sousCommençons par le début. Il ne manque aucun fertilisation, car les nervures sont vert foncé et jaune micronutriment dans CANNA COCO A et B. La pâle autour. Je m’inquiète surtout du fait que lors gamme de produits CANNA est complète. Il se produit de l’arrosage, la conductivité est de 1,9 à l’entrée du plutôt un déséquilibre proportionnel causé par le support. support puis chute à 1,2 lorsque la solution en ressort. Le SEUL élément qu’il faut ajouter à la gamme de produits si Mon pH reste assez stable. Je cultive depuis 10 ans et vous utilisez une eau d’osmose inverse est le calcium afin d’augmenter la je n’arrive tout simplement pas à comprendre ce qui dureté un peu, soit environ une CE de 0,2 mS/cm. Vous n’avez pas mentionné se passe. Je fertilise deux fois par jour jusqu’à ce que l’utilisation du substrat CANNA COCO. J’espère que c’est bien ce que vous je commence à apercevoir un écoulement. Je vous utilisez, sinon votre problème vient de prendre une tout autre ampleur. prie de bien vouloir me venir en aide. Si vous avez Il ne faut jamais appliquer de l’eau pure dans nos substrats de coco, car d’autres questions, n’hésitez surtout pas à m’écrire l’eau lessive l’agent tampon et le substrat prend quelques semaines pour par courriel. Merci à l’avance et j’espère recevoir une se rétablir. Donc, lorsque l’équilibre est rompu, les pointes des feuilles se réponse de votre part très bientôt. recourbent, jaunissent et finissent parfois par brûler. Plus vous fertilisez avec une conductivité électrique basse, plus le problème s’aggrave. Un arrosage trop fréquent peut aussi causer ce type de problèmes. La fibre de La conductivité électrique de 1,9 à l’entrée et de 1,2 à la coco retient plus d’eau que la tourbe ou les autres supports. La fibre de coco sortie indique que la plante prend plus de nutriments ne retient pas les nutriments, donc tant et aussi longtemps que le substrat qu’elle en reçoit, ou la fibre de coco absorbe plus de reste humide, la plante peut se nourrir. Par conséquent, la solution est calcium et de magnésium qu’elle le devrait. La fibre relativement simple. Augmentez la conductivité électrique pour obtenir de coco relâche du potassium (K) en échange. À mon une valeur de 1,2 pour les nutriments et ajoutez de l’eau de source à 0,2 avis, votre cas appartient à la deuxième catégorie. pour un total de 1,4. Je vous mets en garde toutefois, car puisque vous CANNA COCO est un support tamponné. Pour une avez rincé le support avec de l’eau pure, l’effet tampon mentionné plus raison quelconque, vous avez éliminé l’agent tampon tôt risque de prendre un peu de temps avant de se rétablir. Si vous croyez dans CANNA COCO. Avez-vous appliqué de l’eau sans que le support a besoin d’un rinçage, faites-le avec une solution contenant nutriment au début? Ou avez-vous rincé le support de 600 ppm de nutriments. Aussi, si vous utilisez CANNA RHIZOTONIC, cessez coco avant de commencer? Quoi qu’il en soit, il faut d’ajouter d’autres suppléments contenant des vitamines, des hormones, régler le problème et recréer l’effet tampon dans la des silicates ou des acides aminés, ceux-ci contribuent probablement à fibre de coco. Comme vous êtes au milieu de votre cycle votre problème. CANNA RHIZOTONIC en contient déjà, les plantes risquent de culture, deux options s’offrent à vous. La première de subir une surdose. Avec Super Thrive, vous répétez ce que vous avez consiste à ajouter un mélange de Ca15 % CE 1; MgO 8 déjà appliqué. N’ajoutez pas non plus de varech ou n’importe quelle autre % CE 0,5 et 2 ml/litre d’éléments traces. Appliquez ce forme d’algues marines, CANNA RHIZOTONIC donne déjà tout le nécessaire, mélange pendant 7 jours. CE totale : eau 0,3 + Ca 1 + inutile de doubler la dose. Dans votre cas, les petites doses vous mèneront Mg 0,5 = 1,8. L’autre option consiste à ajouter l’agent loin. Prenez le temps de lire le document Coco Infopaper accessible sur tampon CANNA COGr pendant 7 jours (CE totale 1,8). notre site Web ou dans le magasin où vous avez acheté vos produits, les Vous pouvez augmenter la CE temporairement (2 renseignements qu’il contient pourront vous éclairer. Comprenez que jours) à 2,2 pour accélérer le rétablissement de la plus n’est pas toujours mieux. Notre programme nutritif fournit tout le fibre de coco. La plante peut le supporter puisqu’elle nécessaire pour mener à bien la culture du début à la fin. J’espère que ces produit encore des racines charnues. Bonne chance. renseignements vous ont aidé.

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Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir.

UN SUCCÈS RETENTISSANT POUR DON ET SES

t n e m g i P FORTS!

À l‘aide! Je me noie dans une mare de piments! La production de mes quatre plants de piments Tokyo Hot bat son plein, c’est tout simplement ahurissant! Mes plants se prélassent sous une seule lampe au sodium haute pression de 600 W. Cette source de lumière des plus efficace fait rayonner une vaste quantité d’énergie RPA (rayonnement photosynthétiquement actif) qui est dévorée par une voûte ample, entraînée et uniforme de feuilles affamées, les transformant en piments forts rouges d’une beauté naturelle et d’une forme classique. J’en offre à mes amis, à mes voisins, bref à tous ceux qui veulent bien en prendre, j’en suis presque à interpeller les étrangers dans la rue. Trouver preneur n’est pas une tâche facile, car les Français n’ont généralement pas le palais pour les savoureux piments forts, même les miens qui ne sont pourtant que légèrement ardents.

Autre observation pour le moins intéressante. Je cultive trois de mes plants dans des pots de tissus de 20 litres remplis avec un mélange moitié-moitié de fibre de coco et de morceaux de perlite. (J’ai chargé le sol de sciures d’insectes avec un volume de 2 % pour leur donner une dose de biologie bénéfique et j’ai ajouté une dose généreuse d’engrais.) Mes plants se portent incroyablement bien. J’ai aussi un quatrième plant que je cultive dans moins de la moitié de substrat que ses confrères, et pourtant, il domine les autres avec une vigueur foudroyante! Quel est son secret? La laine de roche! Si vous êtes de ceux qui fuient la laine de roche comme la peste, je suis prêt à gager que vous n’en avez jamais vraiment fait l’essai. Si, au contraire, vous êtes prêts à écouter les conseils prodigués par des cultivateurs commerciaux (n’estce pas logique?), vous comprendrez que la laine de roche est comme une centrale électrique pour les jardiniers d’intérieur amateurs. Elle est propre, facile à utiliser et capable de générer une production massive (pourvu que vous arrosiez correctement), et ce, en utilisant une fraction du support de culture et de l’espace au sol. Je suis particulièrement

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J’ai aussi récemment découvert les lampes aux halogénures métalliques en céramique, aussi appelées « céramique lumineuse », une nouvelle sorte de lampe pour la culture. J’utilise un luminaire américain qui abrite ma lampe de 315 W à la verticale, un peu comme les anciens réflecteurs paraboliques. Investir dans une lampe sur rail : un appareil g nial qui permet d’approcher et d’éloigner la lampe de culture à l’aide d’un rail de deux mètres de longueur. Cet outil m’a beaucoup aidé à réduire les stress thermiques.

3 J’ai obtenu énormément de jolis piments forts de forme classique.

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impressionné par les pains « Unislab » de Grodan, une sorte de pains miniatures de laine de roche conçus pour cultiver un seul plant. Ils offrent plus de stabilité que les blocs plus gros et, comme ils ne sont pas très hauts, on peut les irriguer à l’aide d’une table à marée pour ceux qui ne sont pas friands de l’arrosage en goutte-à-goutte par le dessus.

Comme l’anomalie semblait se répercuter sur tous les plants, j’ai jugé bon d’augmenter la fréquence des irrigations. J’ai donc décidé de programmer quelques cycles d’inondation supplémentaires sur la minuterie. Quelle erreur! Avec le recul, j’aurais simplement dû leur administrer une fertilisation par voie foliaire. Comme les cycles d’irrigation ajoutés maintenaient la zone racinaire constamment humide, les plants ont fait volte-face pour reprendre un mode végétatif. Ainsi, des douzaines de nouvelles pousses s’élançaient vers la lampe de culture, dérangeant mon espace vertical. Étonnant de constater tout le pouvoir (quoiqu’accidentel) que j’exerce sur mes plants au moyen de l’irrigation seulement. Sans le savoir, j’ai réussi à leur faire croire que le printemps (ou la saison des pluies) était de retour. J’ai coupé une grande quantité de nouvelles feuilles, j’ai repris mon ancien cycle d’irrigation pour assécher les zones racinaires, puis j’ai investi dans une lampe sur rail, un appareil génial qui enchante depuis longtemps les jardiniers d’intérieur soucieux de leur consommation d’énergie. Cet outil permet d’approcher et d’éloigner la lampe de culture à l’aide d’un rail de deux mètres de longueur, augmentant ainsi l’empreinte et

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vous aidant à éliminer les stress thermiques localisés lorsque les plants s’aventurent inévitablement trop près des lampes. Profondément ingénieux, cet appareil m’a permis de soutirer encore plus d’efficacité de mes lampes au sodium haute pression. Je le recommande fortement à tous ceux qui utilisent des lampes à puissance élevée (600 W et 1000 W). J’ai aussi récemment découvert les lampes aux halogénures métalliques en céramique, aussi appelées « céramique lumineuse », une nouvelle sorte de lampe pour la culture. J’utilise un luminaire américain qui abrite ma lampe de 315 W à la verticale, un peu comme les anciens réflecteurs paraboliques. Plus ou moins la totalité de la lumière perçue par les plantes au-dessous est reflétée avec très peu de chaleur radiante détectable directement sous la lampe. Cette caractéristique en fait une lampe de culture conviviale pour la croissance végétative, idéale pour stimuler une croissance rapide et luxuriante avec un étirement minimal sans être trop dure sur les jeunes plants. Je suis très impressionné par cette lampe (en plus d’être beaucoup plus abordable que les lampes à éclairage au plasma). Le taux de RPA et la couverture sont tout simplement impressionnants. J’en ai encore tellement à apprendre et je souhaite cultiver beaucoup d’autres d’espèces : curcuma, gingembre, basilic et plus de tomates, bien sûr! Nicky est éblouie par la saveur exquise de mes tomates Sub Arctic Plenty qui, disons-le, l’ont aidé à me pardonner mes excès de dépenses en matériel hydroponique. C’est vrai, il est grand temps pour moi de consolider mes nouvelles connaissances et de profiter de ma pièce de culture telle qu’elle est avant de l’agrandir davantage. Quatre lampes de culture, voilà tout ce qu’il me faut pour me garder bien occupé! •

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FLY GEYSER LE SAVIEZ-VOUS? • Le Fly Geyser est situé dans le désert de Black Rock à une trentaine de kilomètres au nord de Gerlach, dans le Nevada, aux États-Unis. Les sources chaudes qui l’alimentent sont basées à Fly Ranch, une propriété privée. • Cette merveille géologique aux couleurs de l’arc-en-ciel a été créée dans les années 60 à la suite d’une erreur humaine combinée à la pression géothermique naturelle. Une entreprise en géothermie a foré un puits afin de tester une potentielle source d’énergie. Comme 16|CANNAtalk

l’eau n’était pas assez chaude pour servir ses objectifs, le puits a été abandonné. On ne sait pas vraiment si l’entreprise a mal scellé le puits, qui aurait commencé à couler ensuite, ou si elle a négligé de le sceller. Depuis, il s’est érigé un cône minéral haut de plusieurs mètres possédant de multiples geysers qui crachent de l’eau en permanence sur une surface de 30 hectares. • Le Fly Geyser a considérablement grandi au cours des 40 dernières


Facto années, puisque les minéraux provenant de la source d’eau géothermique se déposent à la surface. Les diverses nuances de vert et de rouge qui recouvrent le geyser et accentuent son apparence extraordinaire sont créées par des algues thermophiles, qui croissent dans des environnements chauds et humides. • Le geyser ressemble à un petit volcan en éruption, car il rejette continuellement de l’eau à 1,5 m dans les airs.

• Les étangs créés forment leur propre écosystème. De petits poissons (introduits par une certaine intervention humaine) se reproduisent dans les étangs et attirent plusieurs oiseaux tels que les cygnes, les harles et les canards malards. • Les propriétaires de Fly Ranch n’accueillent pas les touristes et ne veulent pas vendre le lot sur lequel est basé le geyser. Il est donc peu probable que le site soit ouvert au public dans un avenir rapproché. CANNAtalk|17


Pleins

FEUX SUR...

Le monde regorge de merveilles. Émerveillé, Bernard Weber s’est demandé quelles merveilles sont les plus merveilleuses. Il a donc mis sur pied en 2000 un projet nommé la fondation New7Wonders (Les 7 Nouvelles Merveilles) et a fait voter des centaines de millions de gens pour différents types de merveilles – villes-merveilles, merveilles naturelles et les Sept Nouvelles Merveilles du monde. C’est tout simplement merveilleux. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

Merveille du naturelles

L E MONDE R EGORGE DE

MERVEILLES Dans l’Antiquité, il y avait les Sept Merveilles du monde, dont faisaient partie les jardins suspendus de Babylone et la grande pyramide de Gizeh. Elles suscitaient l’admiration, mais seule la grande pyramide s’érige encore aujourd’hui.

Exercice démocratique planétaire

Le projet des Sept Nouvelles Merveilles du monde a été amorcé par le Canadien d’origine suisse Bernard Weber. « En 2000, j’ai lancé New7Wonders pour en faire un projet du millénaire, explique-t-il. Pour la première fois dans l’histoire, un exercice démocratique planétaire, soit une campagne de vote internationale, était techniquement possible grâce à l’Internet. L’idée était simple et puissante : demander à la population mondiale d’élire les sept nouvelles merveilles du monde construites par l’humain, les dignes héritières des sept anciennes merveilles. J’ai appelé ce concept les Sept Nouvelles Merveilles du monde officielles, simplement – officielles, car nous voulions reconnaître l’autorité et la légitimité ultimes que nous confèrent la liberté de choix et la volonté démocratique des gens. » 18|CANNAtalk

Équilibre nat urel

Au moyen d’une série de campagnes de vote mondiales, New7Wonders inspire les gens et les sensibilise à ce qu’ils laissent à leurs enfants et aux générations futures. Le premier vote pour élire les sept nouvelles merveilles a obtenu un franc succès avec plus de cent millions de voix. Vu cette impressionnante réussite, Weber a poursuivi avec un tout nouveau vote pour célébrer la beauté naturelle de notre planète, encourageant ainsi un plus grand respect envers le fragile équilibre naturel de la Terre. Le troisième vote organisé par New7Wonders a été celui pour les New7Wonders Cities, les sept nouvelles villes-merveilles. « New7Wonders Cities servira de tribune pour échanger sur tout, de l’urbanisme à la gouvernance métropolitaine, en passant par le tourisme et l’architecture », explique Bernard Weber lors du lancement de la campagne en 2012.

120 0 villes candidates

« Nous avons commencé avec plus de 1200 villes candidates provenant de 220 pays différents. Pour la

Photo gracieuseté de SF Brit CC BY 2.0

Iguazu Falls


Merveille du monde

TajMahal

première fois de l’histoire, plus de la moitié de la population mondiale habite en ville, et cette élection met en lumière le caractère extraordinairement stimulant de notre monde en évolution. » On retrouve en lice les grandes villes historiques de Jérusalem, Venise et Kyoto, ainsi que les villes de renommée internationale que sont Londres, New York, Mumbai et Shanghai. Elles ont toutes infiniment enrichi la civilisation humaine. Des régions métropolitaines émergentes comme Dubaï, Séoul, Le Cap et São Paulo attirent maintenant des millions de gens et de nouvelles mégavilles, pour la plupart encore inconnues du monde, poussent comme des champignons un peu partout en Asie et en Afrique. C’est la première fois que la majorité de la population mondiale habite dans les villes et New7Wonders Cities est la plateforme qui a permis à tous de voter pour les sept qu’ils considèrent simplement comme

Merveille du monde

Machu Picchu

Les 7 Nouvelles Merveilles du monde • Le Christ rédempteur : Rio de Janeiro, Brésil • La Grande Muraille de Chine : Chine • Le Machu Picchu : Pérou • Pétra : Jordanie • La pyramide de Chichén Itzá : Péninsule du Yucatán, Mexique • Le Colisée de Rome : Rome, Italie • Le Tāj Mahal : Agra, Inde

Les 7 Nouvelles Merveilles naturelles • L’Amazone : Amérique du Sud • La baie d’Ha Long : Vietnam • Les chutes d’Iguaçu : Argentine/Brésil • Île Jeju-do : Corée du Sud • Komodo : Indonésie • La rivière souterraine de Puerto Princesa : Philippines • La Montagne de la Table : Afrique du Sud

Les 7 Nouvelles Villes-Merveilles • Vigan : Philippines • Kuala Lumpur : Malaisie • Durban : Afrique du Sud • Doha : Qatar • La Havane : Cuba • Beyrouth : Liban • La Paz : Bolivie les meilleures. Ce dernier vote de la série pour élire des merveilles s’est terminé en décembre 2014. Les constructions, réserves naturelles et villes choisies sont splendides et remarquables. Faisaientelles aussi partie de vos choix? Si vous n’avez pas voté, pensez-y un instant, histoire d’amorcer une merveilleuse réflexion. • CANNAtalk|19


Pestes et MALADIES Les troubles physiologiques chez les végétaux, aussi appelés troubles abiotiques, se distinguent des autres par le fait qu’ils ne sont pas causés par des organismes vivants (comme les virus, les bactéries, les champignons, les insectes, etc.). Par CANNA Research

TROUBLES PHYSIOLOGIQUES

CHEZ LES VÉGÉTAUX

PHYSIOLOGIQUES

Image 6: A Scanning Electron Micrograph (SEM) of an open stoma on the surface of a tobacco leaf (above) and a closed stomato on the surface of a Sorrel leaf (down). Even moderate stress can cause the stomata on the leaves to begin to close, reducing photosynthetic production.

Ces problèmes surviennent en raison des facteurs environnementaux ou culturaux qui affectent le développement de la plante ou provoquent des mutations génétiques. Les troubles physiologiques sont souvent causés par une carence ou un surplus d’un élément essentiel à la vie. Les effets d’un trouble physiologique peuvent se manifester par des symptômes subtils qui ne sont pas nécessairement apparents, ou par une croissance sévèrement chétive et déformée. Malheureusement, on peine à identifier les troubles physiologiques et la plupart restent irréversibles. Les troubles physiologiques peuvent affecter les plantes à tout moment au cours de leur vie. Comme ils se produisent sans la présence d’un agent infectieux, ils ne sont pas transmissibles. Déjà grave à la base, leur occurrence offre également une porte d’entrée pour les agents pathogènes. 20|CANNAtalk

Les troubles physiologiques sont souvent le résultat d’un événement du passé. Les troubles abiotiques se classent généralement selon le facteur causal ou les symptômes. Ici, nous vous proposons une courte description de certains troubles environnementaux, culturaux et génétiques.

Stress environnementaux Les plantes peuvent être assujetties à divers stress environnementaux, comme la sécheresse, les extrêmes de température et l’excès de lumière. Tous ces facteurs se répercutent sur la croissance et la qualité de la plante. Les stress environnementaux se contrôlent difficilement dans les champs de culture. Ceci dit, la culture en serre contribue à réduire la sévérité des facteurs environnementaux, sans toutefois les exclure entièrement.


Inondations et sécheresses L’eau est essentielle pour permettre aux plantes de puiser les nutriments dans le sol et de les transporter dans leur système. Le manque d’humidité dans le sol contraint fortement la croissance d’une plante. Même un stress léger risque de provoquer la fermeture des stomates sur les feuilles, ce qui réduit la production photosynthétique. Le symptôme le plus commun pour indiquer un stress de sécheresse est le flétrissement. Image 7: This is a group of discoloured, bruised tomatoes that have been damaged by frost. The tomato plant (Lycopersicon esculentum) is a bushy annual native of South America. Unlike temperate species, it is unable to withstand the ravages of frost, which causes ice crystals to grow inside the plant and rupture the cell walls. The damaged tissue releases enzymes that further degrade the affected area, exposing the tissue to agents of decay.

En revanche, l’arrosage excessif peut tuer une plante plus rapidement que le manque d’eau. Les sols détrempés ne contiennent pas assez d’oxygène pour les racines. Sans oxygène, une respiration anaérobie se produit dans les racines, ce qui crée des composés toxiques à l’intérieur de la plante. Les symptômes d’un arrosage excessif incluent le flétrissement, le jaunissement des feuilles, la pourriture des racines ou la croissance chétive.

Blessures causées par le froid et le gel Le froid et le gel sont des causes majeures de dommages chez les plantes molles, bien que les plantes rustiques puissent, elles aussi, en souffrir si les nouvelles pousses sont exposées au gel intense après une période de chaleur. Les symptômes apparaissent en une nuit et se manifestent chez divers types de plantes. Les feuilles et les tiges noircissent alors que les bourgeons et les fleurs perdent leur couleur. Il se peut que les fleurs qui ont subi un gel ne produisent aucun fruit.

Stress thermiques et brûlures Les chaleurs extrêmes peuvent endommager les plantes directement, mais généralement, la chaleur fait augmenter la perte d’eau ce qui crée un stress hydrique chez la plante. Les plantes peuvent également être brûlées par le soleil lorsque le feuillage ombragé est exposé aux rayons du soleil durant une période chaude et aride. Lorsque les températures sont extrêmement élevées, les plantes doivent puiser l’eau à l’aide de leurs racines pour la distribuer vers les feuilles et les tiges. Ensuite, l’eau ressort de la plante au moyen des stomates sous forme de vapeur d’eau; un processus que l’on nomme la transpiration. Ce processus permet aux feuilles et aux autres parties de la plante de se refroidir et de prévenir les dommages que pourrait causer

un stress thermique. Cependant, s’il n’y a pas suffisamment d’eau pour assurer ce processus, la plante sacrifiera une partie de sa surface foliaire.

Facteurs culturaux Les facteurs culturaux sont ceux qui se produisent lorsqu’on cultive une plante en particulier, à un endroit particulier et dans un but particulier. Les pratiques culturales sont conçues pour promouvoir et maintenir la croissance et le développement de la plante. Toutefois, ces pratiques peuvent en même temps devenir la cause des problèmes abiotiques.

Carence ou surplus de nutriments Chaque plante réagit aux extrêmes de disponibilité des nutriments. Certaines réactions sont évidentes, d’autres le sont moins. Les plantes peuvent démontrer des retards de croissance, des malformations ou des dommages aux feuilles. Plusieurs déséquilibres nutritifs produiront diverses réactions et le déséquilibre d’un seul nutriment peut faire en sorte qu’un autre ne soit plus disponible.

Dommages chimiques Tout produit chimique appliqué avec le mauvais dosage ou au mauvais moment risque de provoquer des dommages physiques chez la plante. La plupart des dommages causés par les produits chimiques proviennent d’une application excessive de pesticides de façon inopportune ou au moment le plus chaud de la journée. La négligence dans l’usage d’herbicides peut également endommager ou tuer accidentellement des plantes qui ne sont pas visées. L’entraînement par le vent est souvent la cause de dommages involontaires. Les dommages chimiques se manifestent par l’apparition de taches rouges, jaunes ou brunes sur les feuilles, le brunissement de la pointe des feuilles, les plantes rabougries ou déformées ou le brunissement généralisé et la mort.

Stress mécaniques ou dommages physiques Les dommages physiques peuvent être causés par les humains, les machines, le vent, les animaux et ainsi de suite. Ils peuvent provoquer des lésions sur les tissus et devenir des points d’entrée potentiels pour les maladies. Les changements du mouvement de l’air, les vibrations ou la manipulation des plantes risquent d’entraîner un stress mécanique. Si on secoue ou on infléchit une plante pendant quelques minutes tous les jours, on risque de réduire l’élongation de la tige et le poids de la plante, fraîche ou sèche.

Troubles génétiques ou héréditaires Bien qu’il s’agisse ici d’un facteur interne et non d’une cause, les plantes peuvent réagir drôlement lorsque leur système génétique tourne mal. Les symptômes varient d’un feuillage panaché, aux tiges déformées en passant par les changements de couleur de graines et des fleurs, la faible croissance, etc. Certaines de ces mutations ont été exploitées et sélectionnées pour créer de nouvelles variétés, mais la plupart des plantes panachées ou différentes ne sont pas le résultat d’un défaut génétique naturel, mais bien celui d’un travail minutieux de croisement et de reproduction de plantes possédant des caractères recherchés. • CANNAtalk|21


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UNE HISTOIRE COMPLEXE PARTIE

2e

Image 8: Une micrographie électronique à balayage d’une coupe transversale d’une cellule de feuille provenant d’une plante Aconitum sp. Au centre se trouve le noyau de la cellule avec son nucléole (rouge). Les chloroplastes sont verts. Les structures jaunes font partie de la vacuole. Les vaisseaux du xylème (bleu) sont aussi visibles, ce sont eux qui transportent l’eau dans la plante. Agrandissement : x4000

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LES PROPORTIONS SONT LE VÉRITABLE INDICATEUR DE L’EXACTITUDE D’UN PROGRAMME DE FERTILISATION. LORS DE LA CONCEPTION D’UN PROGRAMME DE FERTILISATION, IL EST CRUCIAL DE CONNAÎTRE TOUTES LES SOURCES D’ÉLÉMENTS NUTRITIFS DISPONIBLES POUR LA PLANTE AINSI QUE LEURS PROPORTIONS ET CONCENTRATIONS. EN SACHANT CECI, TOUT LE RESTE N’EST QUE MATHÉMATIQUE..

Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research

Proportions Si l’horticulteur cultive dans un support avec un rapport de fertilité initial de 0 – 1 – 0,5 NPK et que les proportions prélevées dans les tissus de la plante sont de 4 – 2 – 3, il devra ajouter une proportion de 4 – 1 – 2,5 pour obtenir la fertilisation dont il a besoin. Il faut toutefois se souvenir que ceci s’applique lorsque les valeurs de pH et de température sont parfaites tout au long du cycle de croissance. Or, c’est rarement le cas. La plante assimile rarement les nutriments de manière égale et elle influence la zone racinaire de façon à obtenir ce dont elle a besoin. De plus, tout au long de son développement, les besoins de la plante changent. Lorsqu’on analyse les tissus végétaux, on observe une tranche de temps. Or, les tissus prélevés en fin de cycle dévoilent la valeur cumulative de toutes les étapes, ce qui ne reflète pas la manière dont les nutriments sont assimilés par la plante sur une période donnée. Les jeunes plantes assimilent des proportions différentes par rapport aux plantes en floraison. Si la plante anticipe la production de graines, elle commence à accumuler des phosphates. Si tous les éléments nutritifs sont bien équilibrés, à l’exception d’un seul qui semble faible, celui-ci devient le facteur limitant. Lorsqu’il s’agit d’un élément mineur (oligoélément) servant uniquement à quelques processus, comme le sodium, l’effet, bien que présent, reste minime. Si toutefois un élément majeur devient le facteur limitant, disons le phosphore, l’effet est plus dramatique. Les composés faits à partir du phosphore restent incomplets et les processus qui en dépendent, comme l’assimilation, le transport et la conversion des nutriments, ne se réalisent pas. En appliquant chaque élément selon la bonne concentration et les proportions adéquates et en garantissant un environnement approprié, la plante n’a jamais à subir les effets d’un facteur limitant et la croissance s’effectue avec le maximum des possibilités génétiques. Il est important d’en administrer assez sans toutefois en donner trop; les concentrations trop élevées et les mauvaises proportions ont toutes les deux des répercussions. Le simple fait qu’un nutriment soit limité ne signifie pas que la plante évitera d’assimiler tous les autres éléments dont elle a besoin. Les éléments non utilisés finissent généralement par se frayer un chemin vers la vacuole de la cellule pour y rester. Les vacuoles servent de lieu de stockage de l’eau et offrent un soutien structurel en plus d’agir comme dépotoir. Les métaux lourds comme le cuivre, le bore, le molybdène et le manganèse créent des problèmes chez les animaux qui les consomment. Les plantes accumulent également les éléments non nutritifs comme le fer et l’uranium, s’ils sont présents sous forme

assimilable ou libre dans la zone racinaire. Si la quantité d’ATP est insuffisante pour convertir tous les nitrates en N assimilable, des nitrites peuvent s’accumuler. Les surplus d’ammonium déplacés dans les vacuoles se convertissent en nitrites et en nitrosamines, deux agents cancérigènes. Le but ultime d’un programme de fertilisation est donc de maintenir les bonnes proportions tout en évitant de provoquer l’occurrence de facteurs limitants. C’est aussi la meilleure façon de s’assurer que les consommateurs continuent de consommer le produit.

Les besoins de la plante De quoi a donc besoin la plante en matière de phosphore? Comment pouvons-nous lui fournir ce qu’elle veut? À quoi pouvons-nous nous attendre au fil du temps et d’un point de vue développemental? La meilleure façon de connaître les besoins d’une plante consiste à savoir de quoi la plante est faite et la proportion des éléments entre eux. Une fois ces données recueillies, et en connaissant la composition du substrat, on peut facilement trouver le bon équilibre à l’aide de diverses matières fertilisantes connues. On doit également déterminer les valeurs requises selon l’étape de croissance de la plante et apporter des ajustements de façon conséquente. L’autre façon consiste à utiliser un produit conçu pour la plante en question et à se baser sur des recherches menées à bien par l’entreprise qui fabrique l’engrais (engrais complet), selon le substrat. L’horticulteur doit s’assurer d’offrir toutes les bonnes variantes comme le pH et la température ou du moins de respecter les exigences émises par l’entreprise. Il est tout aussi important d’utiliser le substrat pour lequel l’engrais a été conçu, car le substrat peut modifier les proportions dont nous parlions plus tôt. L’horticulteur doit suivre de près les directives de l’entreprise en prenant soin de ne pas substituer les produits. D’un produit à l’autre, on obtient des niveaux différents de chaque composé qui se présente parfois dans une autre forme. Du point de vue de l’équilibre, il est tout aussi important de donner à la plante la proportion qu’elle désire et quand elle le désire. Les besoins en phosphore d’une plante augmentent en début de floraison pour ensuite ralentir, mais, somme toute, le besoin augmente toujours un peu tout au long de sa croissance. C’est ce que l’on appelle la courbe d’utilisation du phosphore, une courbe en cloche modifiée. La seule source de phosphore supplémentaire que doit ajouter l’horticulteur correspond aux besoins de la plante qui ne sont pas satisfaits par l’engrais principal et qui varient avec le temps. C’est encore une question de proportion. La plante modifie l’environnement autour de ses racines pour CANNAtalk|23


CANNARESEARCH PARTIE 2e

UNE HISTOIRE COMPLEXE

influencer l’activation des phosphates afin de pouvoir les puiser. Le besoin total en phosphore dans la zone racinaire se base ultimement sur les besoins de la plante et sur les activités dans l’environnement qui peuvent influencer la disponibilité ultime du phosphate.

Considérations spéciales Le chemin du phosphore dans la plante est large et global. Le phosphore se trouve d’abord dans les graines en concentration élevée pour garantir que la plante soit en mesure de lancer tous les processus métaboliques nécessaires lors des premiers jours. L’ATP sert à construire les structures, les composés chimiques et à assimiler les autres éléments requis par ces processus. On retrouve une grande quantité de phosphore dans les tissus racinaires, car le déplacement des nutriments dans la plante en requiert beaucoup. Il entre dans la plante puis est transformé en ATP pour être utilisé localement ou est transporté vers les

autres cellules qui le transforment en ATP ou est utilisé en tant qu’ATP (assimilé). Lorsque le phosphore se trouve dans la forme ATP (ou un autre composé énergétique), il est relâché sous forme d’énergie au moyen de diverses activités. Il devient donc disponible pour être utilisé dans la formation d’autres composés phosphorylés. Il peut aussi être reconverti en ATP. On retrouve d’autres phosphates dans les fleurs en raison de la baisse de production locale d’ATP mais aussi parce que la plante accumule du phosphore pour les graines et les autres besoins énergivores des tissus de la fleur, comme le pollen. Dans certains substrats, comme les sols minéraux, environ 50 % des phosphates appliqués deviennent immobiles et se fixent de manière permanente au support. Conséquemment, il faut en ajouter davantage pour contrer cette capture, mais malgré qu’on en ajoute plus, la quantité obtenue est plus faible. Les supports des plantes dotés d’une vie microbienne active accusent aussi une baisse de phosphore assimilable puisqu’il est aussi utilisé par les microbes. De fait, ATP sert à toutes les formes de vie de façon égale. Le pH de la solution du sol aura un effet sur le phosphore assimilable tout comme la température et les concentrations générales des autres éléments comme le potassium, un effet synergique qui

Image 9: Un exemple de besoins en phosphate chez les plantes du début à la fin illustrant le niveau observé (P mat) et le bon niveau à fournir (P idéal).

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représente aussi un problème de proportion. L’horticulteur doit être conscient de toutes ces variables lorsqu’il conçoit un programme de fertilisation pour sa culture. La plupart des gammes de nutriments sont conçues pour un système de production en particulier. En d’autres mots, la proportion, la composition, la source et le taux d’application de chaque produit s’ajoutent à la proportion finale de tous les nutriments requis par la plante.

L’effet de la commercialisation Tous les ouï-dire à propos du phosphore ne sont que ça, des ouï-dire. Les chiffres inscrits sur les engrais sont légitimes dans la plupart des cas, surtout dans les pays où ils sont régis. Ces produits ne font qu’indiquer la concentration des éléments qui constituent le produit. Le type ou la source de ces éléments peut jouer un rôle déterminant sur la disponibilité finale selon le système. L’horticulteur représente le dernier facteur déterminant en choisissant la quantité à utiliser. Les engrais complets sont conçus pour garantir les bonnes proportions des éléments requis une fois que tous les produits associés ont été mélangés et préparés conformément au mode d’emploi. La concentration est affectée par le taux d’application.

Le problème du phosphore se trouve dans la connaissance et les vieilles lois qui dictent encore comment mesurer et rapporter l’élément. En réalité, on comprend que la bonne quantité de phosphore doit être présente selon l’environnement racinaire. Savoir lire et accepter les étiquettes et les découvertes rapportées et savoir comment interpréter les données, voilà des critères cruciaux qui servent à découvrir la vérité derrière la publicité et les annonces au sujet des produits et des résultats. À la fin, tous ces ouï-dire ne sont que des tactiques de marketing. Certaines entreprises fabriquent des produits et consacrent peu d’énergie à la composition et au bon fonctionnement du produit. Pourtant, elles vendent leurs produits pour ce qu’ils ne sont pas : des engrais. Certaines entreprises profitent d’une situation confuse et d’un manque général de connaissance pour promouvoir un mythe qui n’existe pas en vendant un produit plus faible. D’autres compagnies font leur travail et mènent leurs recherches à bien. Elles connaissent les normes relatives aux produits qu’elles fabriquent, elles comprennent les relations qui influencent la disponibilité des nutriments et elles conçoivent réellement des ensembles de produits qui fonctionnent bien ensemble.

Figure 10: Un exemple des besoins en azote chez les plantes du début à la fin illustrant le niveau observé (P mat) et le bon niveau à fournir (P idéal).

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CANNARESEARCH PARTIE 2e

UNE HISTOIRE COMPLEXE

Ce qu’il faut chercher Qu’est-ce que l’horticulteur devrait chercher? D’abord, l’horticulteur doit choisir s’il souhaite utiliser un produit vendu sur les tablettes, un engrais complet ou créer sa propre formule. Pour utiliser les options vendues sur les tablettes, il faut choisir un produit conçu pour leur plante ou leur culture et pour la méthode de jardinage qu’il souhaite utiliser. Pour élaborer sa propre formule, il faut détenir des connaissances approfondies en chimie et en horticulture. Cette option ne convient généralement pas aux horticulteurs qui travaillent dans des installations commerciales de petite envergure ou aux amateurs. On peut appliquer du phosphore dans plusieurs formules selon le minéral de base d’où il est dérivé. D’autres éléments sont aussi associés aux minéraux de base, certains sont bénéfiques alors que d’autres le sont moins. Par exemple, le phosphate monopotassique affiche une analyse NPK commerciale de 0 – 10 – 11 et élémentaire de 0 – 4,4 – 9,13, mais il contient également du potassium (bénéfique). Ou le nitrate de sodium avec un NPK de 15 – 0 – 0, il possède 15 % de N élémentaire, mais il renferme aussi du sodium (néfaste). Plus le chiffre du phosphore est grand, moins on doit en appliquer. Il faut donc s’assurer que le chiffre est suffisamment petit pour ne pas commettre d’erreurs coûteuses lorsqu’on applique de petites quantités mesurées. Les chiffres plus grands peuvent ou pas réduire le coût unitaire du phosphore puisqu’il se base sur un minéral différent qui peut être attaché à d’autres matériaux dispendieux. Par exemple, le phosphate diammonique a un NPK de 21 – 53 – 0; le nitrate est dispendieux et la composition du produit doit être équilibrée avec d’autres composants. De plus, il faut prendre des précautions lors de l’application, car il s’agit d’un produit

générateur d’acide. En utilisant un produit vendu sur les tablettes, on compense tous ces problèmes ce qui simplifie le processus d’application. L’horticulteur doit être sensible à deux enjeux : la contamination des nutriments et la variation des caractéristiques et de la disponibilité selon la source nutritive. Certains éléments qui constituent les nutriments peuvent devenir contaminés par d’autres éléments au cours du processus de minage ou de fabrication. Les contaminants comme le fer et les autres métaux lourds peuvent s’accumuler dans la plante au point de blesser la plante ou le consommateur. Certains composants des nutriments peuvent avoir un effet nocif sur le pH, devenir moins solubles et donc moins disponibles, ou se présenter dans une forme moins désirable. L’ion d’ammonium, bien qu’il soit une bonne source d’azote, devient moins acceptable au fur et à mesure que la concentration augmente à un point tel qu’il devient toxique. Donc, l’horticulteur doit trouver des nutriments de bonne qualité, propres et bien conçus. Tâchez de trouver ou de demander une analyse des métaux lourds pour la gamme de nutriments avant de l’utiliser, ainsi vous saurez exactement à quoi vous en tenir. Pour les engrais complets, l’horticulteur doit se lier à une entreprise de qualité qui a leur succès à cœur, une entreprise qui mène ses travaux de recherche de manière légitime et qui réussit à maintenir des standards de qualité élevés. C’est aussi vrai pour les deux méthodes de fertilisation. Et ça s’applique surtout pour les engrais complets ou les gammes d’engrais. L’entreprise doit comprendre les relations qui influencent la distribution des nutriments pour la plante et ne devrait jamais au grand jamais tenter de vendre ses produits en misant sur les lacunes de connaissance du marché (ou de la clientèle). Une bonne entreprise cherche à éduquer le marché et à rester fidèle à la science : une entreprise axée sur le marché vendra le tape-à-l’œil et fera en sorte que la science serve ses objectifs. •

Photo gracieuseté de Scot Nelson by CC BY 2.0

BIBLIOGRAPHIE

Image 11: Le phosphore joue un rôle clé dans les processus cellulaires et dans l’ensemble du transfert d’énergie de la plante. Il est aussi un facteur essentiel des parois cellulaires et de l’ADN. Cette plante souffre d’une carence en phosphore que l’on peut reconnaître en raison des zones nécrosées mauves ou noires sur les feuilles. Ces feuilles se déforment et se flétrissent.

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Brady, Nyle C., et Ray R. Wells. The Nature and Properties of Soils. 13e . Upper Saddle River, NJ: Prentice Hall, 2001. Epstein, E. Mineral Nutrition of Plants: Principles and Perspectives. New York: Wiley, 1972. Epstein, E. “Silicon.” Annu. Rev. Plant Physiol. Plant Mol. Biol. 50 (1999): 641-664. Paul, E. A., et F. E. Clark. Soil Microbiology and Biochemistry. 2e. San Diego: Academic Press, 1996. Plant Research, B.V., entrevue de Geary Coogler. Conversations on Phosphorous Utilization Oosterhout, (27 octobre 2009). Schwarz, A., W. Wilcke, et W. Zech. “Heavy Metal Release from Soils in Batch pH(stat) Experiments.” Soil Sci. Soc. Am. J. 63 (1999): 290-296. Taiz, L., et E. Zeiger. Plant Physiology. 3e. Sunderland: Sinauer Associates, Inc., 2002. Yamagata, M., et A. E. Noriharu. “Direct Acquisition of Organic Nitrogen by Crops.” JARQ 33, no. 1 (janvier 1999): 15-21.•


CONSEIL

, #29 D HORTICULTEUR#29

Par votre ami SEZ

L’EXPLOSION DU

PHOSPHOR E!

I

Il y a plusieurs années, je lisais un article intitulé « L’abus incessant de phosphore pour stimuler la floraison ». Déjà à l’époque, l’article visait droit dans le mile. Les horticulteurs étaient ensorcelés par une frénésie inarrêtable. La seule chose qui les intéressait était de savoir combien de types de phosphore ils pouvaient se procurer et en combien de temps? Il va sans dire que les fabricants de produits nutritifs et leur équipe de marketing ont vite sauté sur l’occasion… Malheureusement, bien peu a changé depuis. Peut-être devrions-nous blâmer la propagande marketing sans scrupule qui dresse le portrait erroné du phosphore en le présentant comme stimulateur de rendement et même comme le carburant, la nitro, le combustible qui vous propulsera vers le succès. Ou peut-être qu’il s’agit plutôt d’une façon de dissimuler un manque général de connaissances horticoles!? En vérité, les plantes ont réellement besoin d’une grande quantité de phosphore, mais elles ne l’assimilent pas comme le fait notre corps avec les glucides. Le phosphore n’a rien d’un « carburant » qu’il faut « brûler ». En fait, il se recycle à l’intérieur de la plante. Donc, on ne stimule pas la plante davantage en lui donnant plus de phosphore, elle pourra en utiliser qu’une certaine partie dépendamment de sa taille et de sa constitution. Dans tous les cas, l’engrais de base en fournit déjà assez. Du moins, les nutriments CANNA eux le font. Tout n’est pas propagande par contre. Certaines cultures peuvent véritablement avoir besoin d’une dose supplémentaire à un certain moment durant le cycle de production, généralement au milieu de la floraison. Alors que la quantité de matière végétale augmente, il faut ajouter un petit surplus de phosphore puisque tous les processus biologiques de la plante en ont besoin pour se dérouler efficacement partout dans la plante. Toutefois, lorsqu’on applique trop de phosphore inutilement, on risque plusieurs choses, notamment : • les pertes d’argent pour l’horticulteur; • l’accumulation des sels dans le support de culture pouvant causer divers problèmes; • la diminution de la disponibilité des autres nutriments essentiels comme le calcium; • la perte de qualité de la culture; • le lessivage du phosphore dans l’environnement. Ce dernier point devrait préoccuper tous les accrocs du phosphore, car on se voit limiter de plus en plus souvent l’accès aux lacs et aux étendues d’eau et on ferme des sources d’eau fraîche en raison de la prolifération des cyanobactéries (aussi appelées algues bleues). Or, ces algues sont de vrais junkies du phosphore, elles n’en ont jamais assez. Or, nous avons tous besoin d’eau fraîche, donc pensez-y bien et utilisez vos produits intelligemment. Bonne chance et bon jardinage.* *Auteur inconnu. Cet article a été recopié sans gêne partout sur le Web et plusieurs clament en être l’auteur original. Eh bien, qui qu’il soit, chapeau à l’auteur, car déjà à l’époque vous y voyiez clair dans toute cette affaire. Au plaisir! Votre ami SEZ.

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SondagEN LIGNE

Chez CANNA, nous aimons savoir ce qui se passe dans la tête de nos chers lecteurs. Nous apprécions vos commentaires, ainsi nous pouvons toujours améliorer la qualité et la distribution du CANNATalk. Évidemment, nous souhaitons aussi connaître vos impressions à propos de CANNA et ses produits. C’est pourquoi nous vous demandons de prendre quelques minutes pour répondre à notre questionnaire en ligne.

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LE TABAGISME

PASSIF DES

PLANTES

Faits DIVERS

Le tabagisme passif n’est pas un fléau qui affecte uniquement les humains. Les plantes aussi doivent en subir les conséquences. En fait, certaines plantes sont capables d’assimiler la nicotine provenant de la fumée de cigarette alors que d’autres qui poussent dans les sols contaminés absorbent la nicotine par les racines également. Ceci pourrait expliquer pourquoi on retrouve souvent des concentrations élevées de nicotine dans les épices, les tisanes et les plantes médicinales, et ce, malgré l’interdiction de cet alcaloïde dans les insecticides. Étonnamment, un grand nombre de cultures vivrières et de produits dérivés des plantes contiennent encore un taux très élevé de nicotine. Une équipe de chercheurs allemands ont voulu voir si d’autres raisons pouvaient motiver ce phénomène sans qu’il y ait utilisation illégale d’insecticides contenant de la nicotine. Pour y parvenir, ils ont utilisé des plants de menthe poivrée qui contiennent des traces minimes de nicotine et les ont exposés à une série d’essais de paillage et de fumigation. Les résultats ont permis de détecter des taux terriblement élevés de nicotine après la fumigation avec la fumée de cigarette.

BACTÉRIES MANGEUSES D’AZOTE

Comment l’azote peut-il être transféré dans le sol de façon sûre et durable? Les bactéries mangeuses d’azote pourraient bien être la solution selon certains chercheurs. Une équipe de chercheurs internationaux, comprenant des scientifiques du Brookhaven National Laboratory du département américain de l’Énergie, ont suivi le déplacement de l’azote alors qu’il est tiré de l’air et relâché sous forme d’ammonium, forme favorable pour les plantes. Ce processus s’appelle la fixation biologique de l’azote ou FBA et sert à promouvoir considérablement la croissance de certaines cultures d’herbes, offrant ainsi de nouvelles stratégies d’agriculture écoresponsable. Les scientifiques ont mesuré les effets qu’ont les bactéries fixatrices d’azote, Azospirillum brasilense et Herbaspirillum seropedicae, présentes dans le sol sur la croissance de l’herbe Setaria viridis. L’étude a dévoilé le premier indice direct de FBA en surveillant la présence d’un indicateur radioactif qui permet de tracer l’azote alors qu’il est absorbé d’abord par les bactéries, puis déplacé dans la plante. Les résultats ont révélé un gain considérable de hauteur, de poids et de longueur racinaire.

Les scientifiques du John Innes Centre ont découvert pourquoi les premiers bourgeons du printemps arrivent de plus en plus tôt avec les changements climatiques. Dr Steven Penfield au JIC a découvert qu’il existe une température idéale pour la grenaison. De plus les plantes fleurissent à un moment précis pour s’assurer que leurs graines se développent au rythme du réchauffement jusqu’à ce que la température idéale soit atteinte. Pour la plante modèle Arabidposis thaliana, cette zone idéale se situe entre 14 °C et 15 °C. Les graines qui se développent à des températures inférieures à 14 °C vont presque toujours rester en dormance et ne réussiront pas à germer. Ainsi, la plante mère produit des graines dont les stratégies de croissance sont différentes afin d’augmenter les chances qu’une partie de sa progéniture réussisse à produire une autre génération. Avec le réchauffement climatique, la température idéale des graines est atteinte plus tôt dans la saison. Conséquemment, les fleurs s’épanouissent hâtivement. Voilà pourquoi nous avons l’impression que le printemps arrive plus tôt dans l’année.

Photo gracieuseté de Jürgen Berger / Max Planck Institute for Developmental Biology

LES BOURGEONS PRÉCOCES

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NE PAS MANQUE

A

Le thème du prochain numéro de CANNAtalk tourne autour du stress chez les plantes et les problèmes qu’il peut provoquer pour les horticulteurs. Dans le premier article de recherche, nos chercheurs expliqueront la structure de base de la plante pour ensuite creuser davantage et explorer le stress chez les plantes dans le second. On dévoilera notamment comment les plantes réagissent au surplus ou au manque d’eau ou si l’eau est trop salée. Et que se produitil lorsqu’il y a trop ou trop peu de lumière? De plus, nous avons réuni d’autres conseils d’horticulture spécialement pour vous. Comme à l’habitude, Don nous livrera le récit palpitant de ses aventures. On vous réserve aussi un article sur les pestes et maladies qui portera sur les mouches des terreaux. Somme toute, un numéro à ne pas manquer!

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- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca) Rédactrice: Niek Roovers Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 29 CANNA Research, Marco Barneveld, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, Annie Deschesnes.

Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce soit, sans la permission écrite

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.

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