Canada (FR) CANNAtalk 28 | pH idéal pour cultiver des plantes. by CANNAtalk

UMÉRO 28 2015 N S R EU LT CU TI R O H VRAIS LA REVUE POUR DES

L,EFFET DU

PH SUR LES RES ULTATS DE CULTURE Une résumé du pH

LA DISTILLATION

DES SPIRITUEUX Une étoile montante

LE KALE

Le roi des choux

Et plus encore : Don et Nicky

Conseil d’horticulture

Foire aux questions

Jouez et gagnez

Pestes et maladies

Faits divers

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Lors de mon voyage en Indonésie, j’ai visité la somptueuse île de Java. Je vous recommande fortement de ne pas passer à côté des sublimes temples Borobudur et Prambanan, des jardins botaniques de Bogor et de la plage de Pangandaran (pour les amateurs de surf). Vous devez aussi escalader le volcan Kawah Ijen au moins une fois dans votre vie. Pour ma part, ce n’est que partie remise, car l’activité a été annulée en raison de la fumée épaisse qui s’échappait du volcan. Quel dommage! J’aurais tellement aimé voir l’effet de flammes bleues de plus près (pour un visuel, rendez-vous à la rubrique Le saviez-vous? en pages 16 et 17). Si je retourne à Java un jour, j’aurai comme mission de gravir le volcan, mais aussi de visiter le lac du cratère. Saviez-vous que « l’eau » du lac a un pH de 0.5?! C’est assez acide pour causer de sérieux dommages… En parlant de pH, c’est aussi le thème du présent CANNAtalk. Dans le second article de recherche, CANNA Research creuse le sujet et dévoile les effets du pH sur la disponibilité des nutriments et la croissance des plantes. Quels sont les effets et les symptômes d’un pH élevé ou faible? Quelles sont les valeurs idéales? Quoi que vous fassiez, ne manquez pas le Conseil d’horticulture à la page 27. Votre ami SEZ révèle l’importance de la précision lorsqu’on analyse et qu’on vérifie les valeurs de pH. Après toutes ces discussions sur les acides et les bases, vous aurez certainement besoin d’un répit de pH. Rendezvous alors à la capsule Prêt-à-cultiver pour tout connaître à propos du kale (page 9) ou lisez l’article sur les cochenilles dans la section Pestes et maladies (page 20). Une foule d’articles passionnants à lire! Bonne lecture, Jeroen

s e r e ti a M s e d e l b a T CANNA Research Une introduction au pH

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Pestes et maladies Les cochenilles

Prêt-à-cultiver

CANNA Research

Le kale

Le pH idéal

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Don et Nicky Le jardin de ses rêves

Le saviez-vous? Les flammes bleues

Pleins feux sur… La distillation de spiritueux de nouveau en vogue

Conseil d’horticulture Le pH idéal

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Faits divers À venir Tout sur le PK

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UNE INTRODUCTION LE PH DU SOL ET DE LA SOLUTION NUTRITIVE EST ESSENTIEL POUR ASSURER UN PLAN DE NUTRITION ADÉQUAT. BIEN QUE LE PH N’AIT AUCUNE RÉPERCUSSION DIRECTE SUR LA PLANTE EN SOI, IL INFLUENCE LA DISPONIBILITÉ DES NUTRIMENTS. LA PLANTE, QUANT À ELLE, INFLUENCE AUSSI LE PH DU SOL AUTOUR DES RACINES, IL EN SERA QUESTION UN PEU PLUS LOIN DANS NOTRE ARTICLE.

Par CANNA Research

Image 1: Voici une microscopie électronique à balayage (SEM) en couleur de mycorhize, une association symbiotique entre un champignon de sol et les racines d’une plante vasculaire. Le champignon accède aux formes de nutriments que la plante ne peut pas assimiler, les transforme et les transmet ensuite aux racines. Les mycorhizes préfèrent les environnements légèrement acides pour atteindre une croissance optimale.

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Pour mieux saisir l’effet du pH sur le rendement de vos cultures, il faut d’abord définir ce qu’est le pH. L’échelle de pH, unité de mesure de l’acidité, a été développée par un chimiste du laboratoire Carlsberg en 1909. L’abréviation pH signifie « potentiel hydrogène », un indice qui permet de mesurer simplement et de façon universelle la quantité d’ions d’hydrogène se trouvant dans une solution. Ces ions influent sur l’acidité de la solution et les réactions chimiques. Par définition, le pH est le logarithme négatif de la concentration d’ions d’hydrogène. Il est le résultat de la présence d’anions (nutriments chargés négativement) et de cations (nutriments chargés positivement). L’échelle de pH s’étend de 0 (acide) à 14 (alcalin), 7 représentant le point neutre.

La plante peut influencer la vie dans le sol au niveau de la rhizosphère

Or, seule la dernière forme peut être assimilée par les racines. La surface des racines est chargée négativement. Dans cet état, les ions chargés négativement comme H2PO4- sont repoussés de la surface racinaire tels deux aimants à polarité identique. Les plantes ont développé diverses méthodes pour faciliter l’assimilation des anions. Pour chaque anion absorbé par la plante, elle excrète un autre anion comme de l’hydroxyde (OH-) ou un ion de bicarbonate (HCO3-). De façon similaire, chaque cation assimilé entraîne l’excrétion d’un autre cation par la plante sous forme H+. Ainsi, la charge de la plante garde son équilibre. Toutefois, l’excrétion d’ions a comme effet secondaire d’influencer le pH de la rhizosphère dans le substrat. En excrétant un cation, le pH près des racines baisse (il devient plus acide). En revanche, l’excrétion d’anions augmente le pH près des racines (il devient plus basique).

Par rhizosphère, on désigne une zone étroite dans le sol influencée directement par les sécrétions des racines et les micro-organismes présents dans le sol. Les plantes réagissent aux carences nutritives en altérant la morphologie de leurs racines, en sollicitant l’aide des micro-organismes et en modifiant l’environnement chimique de la rhizosphère. Les éléments présents dans les exsudats racinaires aident les plantes à accéder aux nutriments en acidifiant ou en modifiant les conditions de redox de la rhizosphère ou par chélation directe avec les nutriments. Les exsudats peuvent libérer des nutriments de deux façons, par dissolution de certains minéraux présents sous forme insoluble ou par désorption des minéraux argileux ou de la matière organique. Ainsi, les nutriments relâchés dans le sol forment une solution assimilable par la plante. Lorsqu’il prépare sa solution nutritive, le jardinier s’assure que le pH de l’eau se maintient à l’intérieur d’une certaine plage donnée. Ces valeurs correspondent idéalement à celles offrant la meilleure disponibilité des nutriments pour la plante, généralement de 5.5 à 6.5. Si nécessaire, on peut régler le pH de la solution fertilisante en y ajoutant un acide qui réduit le pH ou une base qui l’augmente. Cependant, dans la rhizosphère (cette zone en contact avec les racines vivantes), les conditions changent énormément. En fait, les racines excrètent des substances qui altèrent le pH du substrat. Le pH dans la rhizosphère peut différer largement de celui prélevé dans la solution nutritive. C’est surtout le maintien de la neutralité de la plante qui crée cet effet. En se dissolvant dans l’eau, tous les nutriments se présentent sous forme d’ions. Ces ions adoptent toujours une charge positive ou négative. Les ions chargés positivement, comme K+, sont des cations. Les ions chargés négativement, comme NO3-, sont des anions. Certains nutriments peuvent adopter plusieurs formes. Les phosphates, par exemple, se manifestent comme PO43- , HPO42- et H2PO4-.

Image 2: Chaque particule de sol contient une charge électrique négative nette, ce qui lui permet d’attirer et de retenir les éléments chargés positivement, comme le potassium et le calcium. Ces éléments sont attirés et maintenus sur la surface des particules de sol comme le ferait un aimant. Puisque l’argile et la matière organique présentent une charge électrique négative plus élevée, leur capacité à retenir les ions et les cations chargés positivement est accrue. Les ions chargés négativement, comme le nitrate et le phosphate, sont généralement repoussés.

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Image 3: L’image démontre que pour chaque cation (bleu) assimilé par la plante, un cation sous forme H+ est excrété par celleci. Pour chaque anion (rouge) assimilé par la plante, un ion d’hydroxyde (p. ex. OH-) est relâché. Ainsi, la charge nette de la plante reste toujours en équilibre. En revanche, les ions excrétés influencent le pH de la rhizosphère dans le substrat. Lorsque la plante excrète un cation, le pH autour des racines chute. L’excrétion d’anions, elle, augmente le pH près des racines.

On le sait bien, les engrais azotés ont un effet sur le pH près des racines. C’est important de le savoir, car les plantes assimilent l’azote en si grande quantité que l’effet peut s’avérer considérable. Or, ceci se produit, peu importe le nutriment ou l’engrais. Les horticulteurs peuvent ajouter de l’azote sous diverses formes. D’une part, l’ammonium (NH4+) a un effet acidifiant dans le sol. D’autre part, le nitrate (NO3-) a un effet basique. On pourrait être porté à croire que la solution consiste simplement à fertiliser avec du nitrate d’ammonium (NH4NO3). Malheureusement, ce n’est pas si simple. Comme la plante assimile l’ammonium beaucoup plus rapidement que le nitrate, le sol finit par s’acidifier. Toutes ces réactions doivent être prises en considération, car la plage de pH optimale varie d’un nutriment à l’autre. Pour certains éléments, la plage de pH est plutôt étroite, donc en ne mesurant que le pH de la solution nutritive, impossible de connaître la situation dans la rhizosphère.

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s’appellent exsudats. Les principaux exsudats sont des sucres et des acides organiques. Les acides comme l’acide citrique, l’acide oxalique et l’acide malique se trouvent en grand nombre dans l’humidité des cellules racinaires. Ces éléments peuvent aussi avoir une influence sur le pH du sol, mais la portée de l’influence dépend de chaque plante. Si les acides sont excrétés par les racines, ils se dissolvent en anions et alcalinisent le sol près des racines, comme le feraient les autres anions. Normalement, ces exsudats n’ont qu’une influence mineure sur le pH par rapport à l’effet significatif provoqué par l’excrétion d’ions H+. Il est remarquable de constater que chaque partie du système racinaire réagit différemment. Aux extrémités racinaires, les ions H+ sont excrétés en plus grande quantité alors que tout au long de la racine, les anions sont excrétés en plus grand nombre. Ce phénomène est probablement lié à la différence d’absorption de l’engrais.

Exsudats

Le niveau de pH se répercute sur la disponibilité des nutriments et la croissance des plantes

Dans le passé, on a découvert que les racines excrètent beaucoup de substances qui influencent la vie dans le sol directement autour de la surface racinaire. Ces substances

Comme il influence la disponibilité des nutriments, le niveau de pH se répercute indirectement sur la croissance des plantes. Le pH peut aussi influencer l’absorption des

Image 4: La plupart des nutriments pour les plantes sont assimilables à l’intérieur d’une plage de pH de 5,2 à 6,2.

nutriments par les racines. Or, les nutriments ne sont pas affectés de manière égale, mais la plupart sont disponibles pour la plante lorsque le pH se situe entre 5.5 et 6.5 (voir le tableau 1). Avant de pouvoir être utilisé par la plante, le nutriment doit être dissous dans la solution du sol. La plupart des minéraux et des nutriments ont une meilleure solubilité, et donc une plus grande disponibilité, lorsque le sol est légèrement acide plutôt que neutre ou basique. Dans un sol neutre ou légèrement basique, certains éléments deviennent inactifs les rendant non disponibles pour la plante. Ces éléments incluent le fer, le manganèse, le cuivre, le zinc et le bore. Dans les sols très acides, en revanche, la solubilité du phosphore, du calcium et du magnésium diminue. Le phosphore n’est jamais facilement soluble dans le sol, mais il devient plus disponible lorsque le pH se situe autour de 6.5. Cette valeur varie selon le type de substrats. Les sols extrêmement acides (pH 4.0-5.0) peuvent contenir des concentrations élevées d’aluminium, de manganèse et de fer solubles qui peuvent être toxiques pour la croissance de certaines plantes. Les nutriments contribuant à la croissance d’une plante en santé se divisent en quelques catégories : les macro-éléments (éléments requis en grande quantité)

subdivisés en nutriments primaires et secondaires et les micronutriments ou oligoéléments (éléments requis en très petite quantité). La plupart des carences en nutriments secondaires et en micronutriments se corrigent facilement en s’assurant que le support de culture demeure à l’intérieur de la plage optimale de pH. La combinaison d’un pH bas (de 3 à 5) et d’une température élevée (plus de 26 °C) peut aussi stimuler la croissance de certaines maladies fongiques. Un sol très acide risque de perturber l’activité des bactéries qui décomposent la matière organique dans le sol. En empêchant la décomposition de la matière organique, on crée des accumulations qui nuisent au relâchement des nutriments dans le sol, surtout l’azote qui reste emprisonné dans la matière organique. Ce phénomène peut avoir un effet néfaste sur la croissance des plantes. Les substrats organiques abritent des champignons bénéfiques appelés mycorhize. Ces micro-organismes préfèrent un environnement légèrement acide. L’alcalinité de l’eau est aussi un facteur à considérer. Si l’alcalinité de l’eau dépasse 200 à 250 ppm de CaCO3, il faut ajouter un agent acidifiant pour minimiser l’influence du pH sur le support de croissance. CANNAtalk|7

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Image 5: Ce tableau vous permet d’identifier les carences nutritives.

Comment et pourquoi le pH des systèmes de culture hydroponique change-t-il aussi souvent?

Que se produit-il si le pH est trop élevé ou trop bas et comment reconnaître les symptômes?

L’assimilation d’anions (nutriments chargés négativement) et de cations (nutriments chargés positivement) par les plantes peut provoquer des fluctuations importantes du pH dans le système de culture. Si l’absorption de cations dépasse les anions, le pH chute. Si plus d’anions sont absorbés, le pH augmente. Puisque l’azote (élément requis en grande quantité pour une croissance saine) peut être fourni sous forme de cation (ammonium - NH4+) ou d’anion (nitrate - NO3-), le rapport entre ces deux formes d’azote dans la solution nutritive a un effet majeur sur la fréquence et la direction des fluctuations de pH. Les fluctuations de pH peuvent se produire étonnamment vite. La plupart des variétés de légumes se cultivent mieux si le pH de la solution nutritive est réglé entre 5.5 et 6.5 et la température entre 20 °C et 22 °C.

Les premiers symptômes d’une carence nutritive se manifestent sur les feuilles. Une carence en fer (Fe), par exemple, peut se produire très rapidement. Si l’indice de pH dépasse 7, moins de 50 % du Fer reste disponible pour les plantes. Si l’indice de pH est de 8, il ne reste qu’une infime partie de Fe dans la solution, car il se précipite et forme de l’hydroxyde de fer (Fe(OH)3- qui ultimement se transforme en rouille).

Lorsque la luminosité est faible (journée nuageuse ou dans certains jardins intérieurs), les plantes absorbent une plus grande quantité de potassium et de phosphore dans la solution nutritive, ce qui fait augmenter l’acidité (le pH baisse). Aussi, en présence réduite de lumière, les plantes transpirent moins ce qui réduit l’assimilation de calcium. En combinant tous ces éléments à un pH faible dans le substrat, des symptômes de carence en calcium risquent d’apparaître. Si la luminosité est élevée (journée ensoleillée), les plantes absorbent plus d’azote dans la solution nutritive. Conséquemment, l’acidité baisse (le pH augmente). 8|CANNAtalk

Image 5 peut servir à identifier les carences en nutriments chez les plantes. La chlorose signifie un jaunissement ou un blanchiment des tissus d’une plante verte causé par la perte de chlorophylle. La nécrose représente la mort des tissus végétaux et se manifeste par la décoloration brun foncé sur une partie de la feuille par exemple. L’endroit où les symptômes apparaissent (vieilles ou jeunes feuilles) dépend de la mobilité de l’élément dans la plante. Lorsque les éléments très peu mobiles sont carencés, comme le bore, le calcium, le cuivre, le fer, le manganèse, le molybdène et le zinc, les premiers symptômes se manifestent sur les jeunes feuilles. Comme ils sont transférés vers les jeunes feuilles par le flot de sève, ces éléments ne se déplacent pas ailleurs dans la plante. Les éléments plus mobiles sont l’azote, le potassium et le magnésium et les symptômes de carence se manifestent plutôt sur les feuilles matures puisqu’ils se déplacent des vieilles feuilles vers les plus jeunes qui ont besoin de nutriments pour poursuivre leur processus de croissance. •

Pret -a-

CULTIVER

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CHOUX LE KALE, OU CHOU VERT FRISÉ, A TOUT POUR LUI. NUTRITIF ET FACILE À CULTIVER, LE KALE A FIÈRE ALLURE AUSSI. CE LÉGUME INTENSÉMENT SAVOUREUX ET GÉNÉREUX CONVIENT PARFAITEMENT AUX CLIMATS FRAIS.

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SALUONS CHALEUREUSEMENT LE ROI DES CHOUX, LE KALE.

Êtes-vous un amateur de smoothies, de bouffe santé et de kale? Vous raffolez du kale cru? Vous n’êtes pas les seuls! Célébrités et présidents sont tombés sous son charme. Né pour diriger la révolution des légumes, le kale se consomme cru, broyé, sauté ou en croustille, il est sans contredit la grignotine de choix pour les grands et les moins grands de ce monde. Gwyneth et Jennifer ne peuvent s’en passer, Kevin Bacon a récemment déclaré : « Nous sommes à l’ère du kale. Un jour sans kale c’est un jour sans soleil ». Bette Middler dit : « le kale fait exploser la légumosphère ». Mais ce n’est pas tout, même la famille Obama s’est délectée d’une salade de kale lors du festin de l’Action de grâce selon le Washington Post. En comptant sur des acolytes si bien placés, la domination mondiale ne peut qu’être à nos portes pour ce grand légume vert tout puissant.

Le kale Membre de la famille des crucifères (brassicacées), le kale a un excellent pedigree également. Le chou, le brocoli, le

Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

chou-fleur et même les légumes racines les plus banals comme le navet font tous partie de cette grande famille de légumes. Le kale est offert dans différentes variétés, la plus commune étant le chou frisé avec son feuillage à froufrous. Comme le brocoli, le chou-fleur et le chou cavalier, le kale est un descendant du chou sauvage, une plante qui proviendrait d’Asie Mineure et qui aurait été transportée en Europe aux alentours de 600 av. J.-C. par des vagabonds celtes. Largement cultivé à l’époque romaine et très populaire chez les paysans du Moyen Âge, le chou frisé occupait une grande place dans la cuisine européenne. À notre grand bonheur, les colonisateurs anglais ont introduit le kale aux États-Unis au dix-septième siècle!

Super aliments Tout le monde aime le kale, c’est évident. Mais en plus d’être le légume le plus en vogue, plusieurs de ses vertus pour la santé demeurent inconnues par le grand public. À nous de démystifier tout ça. Les légumes à feuilles foncées CANNAtalk|9

Photo gracieuseté de Jan Martin, thesnailofhappiness.com

Image 6: Kevin Bacon, Bette Midler et la famille Obama raffolent du kale, tout comme ces chenilles blanches! Image 7: Le kale contient plus de vitamine C qu’une orange. Une tasse de kale émincé renferme 134 pour cent de l’apport quotidien recommandé de vitamine C alors qu’une orange de taille moyenne en possède 113 pour cent.

comme le kale favorisent notre santé cutanée, capillaire et osseuse en fournissant des protéines, du fer, des vitamines et des minéraux. Ces super aliments débordent d’éléments nutritifs qui les propulsent au sommet de la liste des meilleurs aliments pour la santé dans le monde. Même l’épinard ne peut rivaliser avec l’abondance de nutriments contenus dans le kale.

Plus de vitamines qu’une orange Saviez-vous que le kale contient plus de vitamine C qu’une orange? En effet, une tasse de kale cuit contient 1000 % de la vitamine C d’une tasse d’épinards cuits. Il triomphe même face à l’orange. Une tasse de kale émincé renferme 134 pour cent de l’apport quotidien recommandé de vitamine C alors qu’une orange de taille moyenne n’en possède que 113 pour cent. Qui plus est, une tasse de kale pèse 68 grammes et l’orange, elle, en pèse 130 grammes. Autrement dit, gramme pour gramme, le kale contient plus du double de vitamine C que l’orange. Il y a aussi les gras contenus dans le kale. Les gras me direz-vous? Oui oui, les gras, mais il s’agit ici de bons gras. Nous n’avons pas l’habitude de penser que nos légumes puissent compter comme une source de gras, pourtant le kale offre en fait une excellente source d’acide alpha10|CANNAtalk

linolénique (AAL), un type d’acide gras omega-3 essentiel à la santé cérébrale, réduisant les risques de diabètes de type 2 et stimulant la santé cardiaque. Le kale remporte aussi la palme de la vitamine A. Avec133 pour cent de l’apport quotidien recommandé en vitamine A, il détrône tous les autres légumes à feuilles. Et vous qui pensiez devoir boire du lait de vache pour satisfaire les besoins en calcium de votre corps! Détrompez-vous. Cessez de voler le lait aux pauvres vieilles vaches, car le contenu de calcium du kale excède le lait. Consommer du kale, c’est bon pour la santé : meilleur contrôle du glucose dans le sang chez les diabétiques, diminution des risques de cancer, baisse de pression sanguine, amélioration de la santé des os, réduction des risques de développer de l’asthme et plus encore. Votre ventre s’est-il mis à gargouiller?

Prêt-à-cultiver Salissez-vous les doigts en cultivant ce héros des légumes? Cultivez le kale à partir de semis ou semez les graines directement dans un sol préparé. Au printemps, il est préférable de démarrer les semences à l’intérieur et de les placer sous une cloche de protection de quatre à six semaines avant le dernier gel du printemps. S’il est à l’abri

Prêt-à-manger

Engrais liquide Ajoutez du paillis pour garder l’humidité et la fraîcheur dans le sol, contrôlez les mauvaises herbes et protégez les plantes contre les chaleurs de fin d’été. Le kale bénéficie également d’une application régulière d’engrais liquide durant la saison de croissance. Le kale se récolte environ deux mois plus tard, tout dépendant des conditions climatiques et de la variété cultivée. Commencez à récolter lorsque les feuilles dépassent la grosseur d’une main. Cueillez les grosses feuilles matures et gardez-les pour la cuisson. Les jeunes feuilles se mangent crues en salade alors que les feuilles plus matures sont meilleures cuites. Les nouvelles feuilles poussent à partir du centre. Lorsque la plante atteint une taille suffisante pour la récolte, la plupart des variétés produisent trois feuilles tous les cinq jours. La qualité du feuillage atteint son apogée à l’automne, lorsque les plantes ont été exposées à quelques gels légers. Celles-ci sont les meilleures à blanchir et à congeler pour l’hiver. Vous pouvez cueillir les feuilles inférieures régulièrement pour permettre à la plante de continuer sa production de feuilles par le milieu. Il est aussi possible d’attendre que la plante soit mature pour la cueillir en entier. Le kale est facile à cultiver, mais il est la cible de plusieurs ravageurs et maladies s’attaquant la famille des crucifères, comme la noctuelle du chou, les pucerons, les escargots, les limaces et certaines maladies terricoles. Un kale en santé cultivé dans un sol riche et bien drainé saura mieux résister à de tels problèmes. On recommande fortement de faire une rotation des cultures, c’est-à-dire de s’assurer que les membres de la famille du chou ne soient pas cultivés au même endroit l’année suivante. Cette précaution réduit les risques de ravageurs ou de maladies se multipliant dans le sol. Tâchons de maintenir la santé du kale à la hauteur de ses vertus.

Photo gracieuseté def Jennifer Segal, onceuponachef.com

Maintenant que le kale n’a plus de secret pour vous, comment devrions-nous l’apprêter? Que diriez-vous d’une jolie salade de kale, pommes et pancetta pour réchauffer les jours froids? Avec la douce amertume du kale et du radicchio, le croustillant salé de la pancetta, l’acidité de la pomme et le sucré du sirop d’érable, cette chaleureuse salade d’hiver caresse toutes nos papilles gustatives en plus d’être magnifique sur la table. Voici ce dont vous aurez besoin :

RECETTE

des vents froids, le kale peut être transplanté dans un sol frais, s’établir rapidement puis commencer à pousser. Le kale préfère les températures fraîches. Le gel rehausse la saveur sucrée alors que la chaleur lui donne un goût amer. Semez en février ou en mars pour une récolte d’hiver. Idéalement, optez pour une zone plein soleil, un sol riche offrant un bon drainage et un pH de 6.0 à 7.0. Si le sol est trop acide, ajoutez-y de la chaux. Si le sol a besoin d’être enrichi, mélangez-y du compost ou du fumier décomposé. Comme on cultive le kale pour son feuillage, le sol doit fournir un apport élevé en azote. Vos plants de kale peuvent être semés directement dans le jardin ou transplantés à partir de semis. Semez les graines à 1 cm de profondeur en les espaçant de 30 à 45 cm. On peut semer trois ou quatre graines dans le même trou puis éclaircir lorsque deux feuilles ont poussé. En s’assurant que le sol ne s’assèche jamais, les graines devraient germer en 5 à 8 jours. Les graines semées doivent aussi être espacées de 30 à 45 cm, leur donnant assez d’espace pour se propager. Choisissez des plants en santé et maintenez un taux d’humidité léger. Bien arroser les jeunes plants. Combinée au climat frais, l’humidité contribue à produire des feuilles tendres et sucrées.

SALADE DE KALE, POMMES ET PANCETTA

• Un peu d’huile d’olive extra-vierge • 200 g de pancetta coupée en dés • Un filet de vinaigre de champagne • 1/4 tasse de sirop d’érable pur • 1/4 cuillère à thé de sel • 1/4 cuillère à thé de poivre noir fraîchement moulu • 1 petit radicchio râpé • 1 botte de kale râpé sans les tiges • 2 pommes acides, mais sucrées coupées en juliennes larges • 50g de pacanes À vos couteaux? Prêts? Allez-y! Faire chauffer l’huile d’olive à feu moyen dans une petite poêle et ajouter la pancetta. En mélangeant souvent, faire sauter les morceaux de pancetta jusqu’à ce qu’ils soient croustillants et dorés. Égoutter le gras de cuisson dans un petit bol et placer la pancetta croustillante de côté pour la laisser tiédir. Ajouter le vinaigre de champagne, le sirop d’érable, le sel et le poivre puis bien mélanger à l’aide d’un fouet. Combiner le radicchio, le kale, les pommes et les pacanes dans un grand bol. Ajouter la vinaigrette doucement tout en mélangeant la salade jusqu’à ce que tout soit bien enrobé. Goûter et ajuster l’assaisonnement. Garnir la salade avec la pancetta croustillante et dorée. Il ne reste plus qu’à sortir votre assiette, déboucher une bonne bouteille de vin rouge, vous en verser un verre! Allumez le feu dans votre cœur et dégustez.

Bon appétit!

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Foire aux Questions

’aimerais savoir si des études

es it’s no problem to HIZOTONIC as a le rowing with CAN

On m’a dit que le chlore présent dans l’eau du robinet I

Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

Photo gracieuseté de Scot Nelson

Question

1) J’aimerais savoir si des études ont été effectuées afin de déterminer la différence de poids obtenu au final en ajoutant 8 ml ou 16 ml d’accélérateur CANNABOOST par gallon. Si j’applique 16 ml de CANNABOOST au lieu de 8 ml, vais-je obtenir un rendement de culture plus élevé? (Je suis certain que le dosage fait une différence, mais la différence est-elle minime ou considérable?) 2) J’utilise déjà CANNAZYM tous les jours (10 ml par gallon). Si j’espace les applications aux deux jours, le rendement de mes cultures risque-t-il de baisser? J’ignore si CANNAZYM a un effet réel sur le poids des récoltes et je ne souhaite aucunement réduire mon rendement. Ceci dit, j’éprouve de la difficulté à me payer tous les produits CANNA, je cherche donc une manière de réduire mes coûts sans toutefois nuire au poids de mes récoltes.

Réponse

Questions

1) Oui et non. Les doses suggérées permettent d’obtenir des résultats à la fois économiques et envisageables. La génétique de la plante est le premier élément à considérer. Entre deux variétés d’une même plante, comme les tomates Better Boy et les tomates Beefsteak, on apercevra une réaction différente selon la quantité de CANNABOOST appliquée. Il est possible qu’on obtienne de meilleurs résultats en appliquant 12 ml aux tomates Better Boy alors que le Beefsteak préférera 8 ml/gal. À vous de déceler les préférences de vos cultures. De plus, il faut s’assurer de fournir des conditions de culture optimales au niveau de l’arrosage, de la température, de l’éclairage et ainsi de suite. Finalement, il faut planifier judicieusement le moment de la récolte et du stockage pour maintenir des quantités optimales. CANNABOOST joue également un second rôle qui se répercute directement sur la qualité du produit final en augmentant les hydrates de carbone, l’utilisation énergétique et les courbes de productions de la plante en plus de stimuler la hausse de plusieurs composants internes comme les composés aromatiques et les alcaloïdes. Ces derniers rehaussent la saveur et les arômes du produit récolté et vous permettent ultimement d’obtenir le meilleur prix sur le marché. Vous pouvez donc produire des récoltes plus abondantes à l’aide de CANNABOOST, mais n’oubliez pas que les résultats sont directement liés aux gestes posés par le jardinier. Les bons jardiniers qui cultivent des variétés fortes ne remarqueront pas tant une augmentation du poids, mais plutôt une hausse de qualité. 2) CANNAZYM se répercute uniquement sur la santé de la plante et de son système racinaire. Une utilisation régulière du produit contribue à maintenir les racines mortes au minimum dans la zone racinaire ce qui réduit la quantité de nourriture pour les organismes pathogènes, joue un rôle antiseptique autour des racines, promeut la santé racinaire et supprime directement les champignons comme le pythium qui consomme la cellulose contenue dans les parois cellulaires. C’est comme une police d’assurance pour vos racines. Appliquez 9 ml/gal. Il est important de maintenir une concentration adéquate dans la zone racinaire en tout temps. Ainsi, l’apport est maintenu lors de chaque arrosage. Si vous arrosez plus d’une fois par jour, vous pouvez omettre CANNAZYM lors du second arrosage.

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Question

On m’a dit que le chlore présent dans l’eau du robinet tuait une partie ou l’ensemble des organismes bénéfiques dans CANNAZYM et dans le support de culture CANNA Coco. Est-ce vrai?

Réponse

Oui et non. Tout dépend de la façon dont l’eau est manipulée et de la source. Chlore ou chloramine? Tout d’abord, si le taux de chlore est très élevé, il peut avoir un effet sur les micro-organismes dans le sol, autrement, il n’aura aucun effet sur nos produits. Les effets sont pires sur la culture. En remplissant le réservoir et en permettant à l’eau de reposer à découvert pendant 24 heures, lorsque le taux de chlore dans l’eau du robinet est élevé, on permet aux ions de Cl de s’échapper de la solution sous forme de gaz, c’est-à-dire dans son état naturel. Si le taux de chlore est moyen ou faible, vous n’avez aucun souci à vous faire. Si toutefois il s’agit de chloramine, elle ne pourra s’échapper de la solution ce qui est un peu plus problématique, mais encore une fois, principalement pour la plante. Toutes les plantes ont besoin d’un peu de chlore. Le chlore joue un rôle important dans le processus de décomposition de l’eau en O2 et en proton (H). La plante toutefois extrait le chlore nécessaire dans l’air. En faible quantité, le Cl n’a aucun effet sur la plante, mais en grande quantité, il cause des brûlures. Il vous faut donc vérifier la source d’eau et établir les quantités jugées acceptables par les professionnels de l’eau. Si la concentration frôle la limite maximale, ajustez le chlore, à l’inverse, si la concentration est faible, n’y pensez plus! D’une manière ou d’une autre, on ne remarquera presque aucun effet sur nos produits.

TPP (Terra Le substrat La meil Question

harge doté d’une c t s e ) s u l P Professional

Question

Sur votre site Web, on indique qu’il peut être IC RHIZOTON A RHIZOTONIC CANN avantageux d’utiliser CANNA pour iliser leure façon d’ut faire tremper les semences. Or, je ne trouve nulle part sur votre site (ni sur l’emballage)

cultivé en sol organique avec du guano avant d’adopter I’J’ai m longtemps le dosage recommandé pour le trempage des growin g wiCANNA th CA NNetACANNA COCO la gamme de substrats TERRA TERRA nuProfessional tes and soil. EverPourriez-vous semences. ything m’éclairer? seems fine until Plus en pots de cinq gallons. Vaut-il la peine d’ajouter d’autres produits au calendrier de nutrition comme un stimulateur d’hydrates de carbone Idéaleme nt, vo vrie zalgues remp (carbo-boost), deus l’acidede humique, des marines de la lirou encore le ré servoir nutritif avec ce dont molasse? Et qu’en est-il de la mycorhize ou des produits bactériens au moment de la transplantation? Est-il préférable d’employer la gamme complète CANNA TERRA sans y ajouter quoi que ce soit?

Réponse

Le substrat TPP (Terra Professional Plus) est doté d’une charge fertilisante et de chaux permettant de cultiver vos plantes sans éprouver de problèmes avec le pH pendant 3 à 5 mois. Cette gamme de produits procure 100 % des nutriments et des autres éléments dont la plante a besoin. CANNA RHIZOTONIC comprend des acides aminés, des vitamines, des acides organiques en plus d’être un dérivé d’algues marines. Notre gamme de produits comprend aussi d’autres éléments comme des silicates (en fait, un besoin nutritif). Par conséquent, le fait d’ajouter quoi que ce soit offre peu de valeur et peut même s’avérer toxique pour les plantes, surtout les silicates et les vitamines. Ceci dit, nous n’ajoutons aucun organisme vivant ou autre élément que vous pouvez dénicher à moindre coût dans votre propre cuisine. Vous pouvez donc en faire l’usage si vous le désirez. Sentezvous bien à l’aise d’appliquer des champignons mycorhiziens, mais soyez prudent lorsque vous utilisez des cultures générales, car elles regroupent un nombre important d’agents de décomposition générale qui raffoleront du rapport élevé carbone/azote et s’empareront les ions de nitrate dans le sol pour subvenir à leurs propres besoins. Ceci risque de causer des carences en azote et chez d’autres nutriments également. Si vous ressentez le besoin de stimuler les hydrates de carbone, mélangez une cuillère à café d’eau par gallon lorsque vous fertilisez les plantes. Cependant, ce geste ne fait que nourrir le substrat davantage et augmenter légèrement le niveau de CO2 autour de la plante.

Réponse

La meilleure façon d’utiliser CANNA RHIZOTONIC consiste à l’appliquer une fois que les semences ont germé. En fait, avant de germer, les semences doivent se gorger d’eau. Il est toutefois possible d’utiliser CANNA RHIZOTONIC plus tôt dans le processus. Le dosage maximal recommandé est de 5 ml par 10 litres d’eau.

Question

R epo

Je cultive en pots dans un système hydroponique à recirculation doté d’un réservoir principal qui me permet de vérifier ma solution

et d’ajouter mes nutriments. On dit de mélanger les parties A et B des nutriments quelques heures avant l’arrosage. Quelle est la meilleure façon de mélanger les parties A et B dans le réservoir principal? Je veux éviter de préparer mes mélanges dans des réservoirs individuels. Mes plantes démontrent quelques signes de brûlures légères causées par les nutriments. Est-il préférable de préparer la partie A d’abord, de la laisser se mélanger pendant quelques heures puis d’y ajouter la partie B?

Réponse

Idéalement, vous devriez remplir le réservoir nutritif avec

Question

J’utilise un système de table à marée de 30 litres. Je possède une bouteille de CANNA PK 13/14, mais j’ignore quel usage en faire. Devrais-je ajouter 45 ml directement dans mon réservoir ou le mélanger avec de l’eau et ajuster la conductivité électrique en ajoutant de l’eau par la suite?

Réponse

Vous devriez ajouter CANNA PK 13/14 à votre solution nutritive après y avoir mélangé les nutriments. La quantité souhaitée est de 15 ml/10 litres (donc vos 45 ml dans 30 litres sont OK). La conductivité électrique augmentera un peu (0,1-0,2). Ajustez maintenant le pH. En fait, vos calculs étaient bons! Prenez garde de ne pas faire bondir la conductivité électrique à un niveau trop élevé pour vos plantes. J’espère avoir répondu à votre question. Si ce n’est pas le cas ou si vous nécessitez plus d’informations, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Gardez le pouce vert!

ce dont vous avez besoin, ajouter la partie A, bien mélanger, puis ajouter la partie B. Vérifiez le pH environ trente minutes plus tard et ajustez-le. Après avoir fait circuler la solution CANNA AQUA dans le système pendant environ cinq jours (plus ou moins), le pH devrait se stabiliser. À ce moment-là, et lorsque vous êtes prêt à changer la solution du réservoir, évitez de faire circuler de l’eau pure dans le système, tâchez de toujours y ajouter des nutriments et d’administrer la solution nutritive immédiatement. Ceci permettra de maintenir le tamponnage du pH. Il en va de même pour passer de CANNA AQUA Vega à CANNA AQUA Flores. Si vous soufflez des bulles d’air dans le réservoir, le pH sera hors de contrôle. C’est une question de réactions chimiques. Ceci est particulièrement préoccupant si la pompe à air s’alimente dans un environnement riche en CO2. Tant et aussi longtemps que l’irrigation se fait à partir du dessus du pot pour traverser le support puis se drainer au fond, inutile de pomper de l’air dans le système. Les pompes à air servent surtout aux environnements pauvres en oxygène, comme la culture en eau profonde. Les fluctuations de pH ont un effet sur la

disponibilité des nutriments. CANNAtalk|13

( PAR TIE 9 )

Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir. Après avoir galéré longuement, je me trouve enfin là où je veux être. J’ai l’impression d’avoir passé les derniers mois à me frayer un chemin dans une jungle dense avec comme seul outil une machette rouillée qui a perdu tout son tranchant. Finalement, j’ai trouvé ma plage, son sable doux d’un blanc immaculé, une oasis de détente à l’ombre d’un palmier et des noix de coco gorgées d’eau fraîche et délicieuse. Vous l’aurez compris, mon jardin d’intérieur prospère finalement! Certes, le chemin a été pavé d’obstacles, mais j’ai enfin l’impression de pouvoir relaxer et m’amuser un peu.

JARDIN DE SES RÊVES Le plus grand défi que j’ai eu à surmonter s’est révélé être le plus facile à oublier : la qualité de l’eau. Ici au pays des Catalans, l’eau est dure, très très dure. Ma conductivité électrique au départ s’élève à 0.8 mS! Avec une telle valeur, je dispose de peu de latitude pour ajouter des minéraux nutritifs en bouteille, et ce, même si j’utilise les formules spéciales pour eau dure. La dureté de mon eau cause des problèmes surtout au moment de la propagation, exactement au moment où nos réserves de motivation et d’enthousiasme sont pleines à craquer. Mes semis de piments plantés dans la laine de roche ont perdu leur bonne mine assez vite, les feuilles se sont recourbées vers le haut comme des coquilles à tacos et les tiges sont devenues pourpres. La plupart des piments supportent mal plus de 0.8 à 1.0 mS lorsqu’ils sont très jeunes. Quelles sont donc les solutions qui s’offrent à nous, jardiniers? En ajoutant une quantité infime de minéraux nutritifs, mes semis étaient dépourvus d’éléments essentiels, car une dose normale créait inévitablement un surplus et un blocage de calcium. En bref, avoir de l’eau dure n’a rien de plaisant! Tard un soir je me suis souvenu d’une vieille amie américaine qui habite au Nouveau-Mexique. Depuis des années, elle m’envoie sa poudre de chili maison en cadeau, une vieille dame adorable qui est aussi experte en hydroponie. Elle parlait souvent à la blague de la dureté de l’eau dans le désert. Je lui ai demandé comment elle arrivait à surmonter cet obstacle. Sa réponse reçue presque immédiatement m’a étonné par sa simplicité : utiliser un système de filtration de l’eau par osmose inverse. 14|CANNAtalk

2 1 Elle m’a recommandé d’installer un adoucisseur d’eau pour prolonger la durée de vie de mon filtre à osmose inverse. J’ai donc ressorti ma bonne vieille carte de crédit et une semaine plus tard, mon réservoir de 200 litres était rempli de H20 dans sa forme la plus pure qu’on puisse imaginer. Incroyable! Et dire que j’ignorais l’existence de cette petite merveille depuis toujours. J’ai démarré un nouveau lot de semis, des piments chili Tokyo Hot, des tomates déterminées Sub Artctic Plenty et des concombres Wautoma. Soudainement, mon jardin reprenait vie! Difficile d’exprimer toute l’ampleur de la différence de l’eau pure. C’est comme si j’avais découvert le chaînon manquant au secret de l’hydroponie. Une victoire éphémère, car quelques semaines plus tard, j’ai fait face à un autre problème, mes plantes poussaient tellement vite que mon manque d’espace devenait un enjeu majeur. Le système de goutte-à-goutte installé pour arroser mes concombres (dans la laine de roche) et la table à marée accueillant mes piments chili (dans la fibre de coco et la perlite) faisaient un trop bon travail. Des gestes radicaux s’imposaient. Dans des situations comme celle-là, je fais appel à mon épouse, Nicky, qui est beaucoup plus pragmatique ou même brutale que moi. Je cherche toujours à sauver toutes mes plantes et à leur donner une seconde chance, alors que Nicky

prend une approche beaucoup plus darwinienne. En voyant la douleur exprimée sur mon visage, Nicky m’a rapidement donné un coup de pouce en brisant des tiges du bout des doigts. J’avais l’impression qu’elle cassait les bras de mes bébés. « Débarrasse-toi de ceux-ci », m’a-telle ordonné sans pitié « elles ne te donneront rien de bon ». Une fois le choc initial passé, j’ai compris ce qu’elle tentait

3 de me faire comprendre. J’ai posé une nouvelle ampoule HPS de 600 watts, déplacé mes tables de culture pour faire de l’espace, rempoté mes trois meilleurs plants de piments Tokyo Hot dans des contenants de tissus format luxe, espacé mes plants, taillé les feuilles du bas et sélectionné mon meilleur plant de tomates pour faire une expérience de culture en eau profonde. Soudainement, ma pièce de culture respirait à nouveau! J’ai appris que la culture intérieure n’a rien à voir avec les bonnes vieilles méthodes de culture extérieure. Les plantes doivent comprendre qui mène. (Ici, c’est évidemment Nicky!) Pour obtenir une bonne productivité lorsqu’on cultive avec un éclairage artificiel, il faut s’assurer que les plantes produisent une canopée basse et large. On ne veut absolument pas obtenir une plante format sapin de Noël, car vous serez obligé d’augmenter la hauteur des lumières, ce qui fera languir le milieu et le bas de la plante avec une intensité lumineuse sous les valeurs optimales. J’ai palissé mes piments Tokyo Hot afin de former un écran égal de feuilles avec les fleurs et les fruits se trouvant tous à la même hauteur et se prélassant sous les rayons d’une lampe au sodium à pression élevée. Des fruits longs et verts ont commencé à proliférer pendant que mon seul et unique plant de tomates Sub Arctic Plenty triomphait en formule VIP dans une chaudière avec aérateur rattaché à un petit refroidisseur d’aquarium. Malgré tout, je ne suis pas encore tout à fait sorti du bois. J’ai oublié de polliniser mes concombres à temps et je n’ai pas réalisé que la culture en eau profonde requiert moins de nutriments. Oh, et Nicky a mis la main sur mon relevé de carte de crédit avec la fameuse ampoule au plasma que j’avais commandé sous l’effet de l’alcool. Dans l’intérêt de maintenir de bonnes relations maritales, j’ai choisi de profiter finalement de leur politique de retour dans les 60 jours.• CANNAtalk|15

LES FLAMMES BLEUES

LE SAVIEZ-VOUS? • Cette impressionnante photo a été prise au volcan Kawah Ijen sur l’île de Java en Indonésie. La lueur bleue qu’on aperçoit n’est pas de la lave, mais bien une flamme créée par la combustion des vapeurs de soufre. • Ces gaz s’échappent par les crevasses du volcan puis sont relâchés à une pression et une température très élevées (jusqu’à 200 °C). Lorsque les gaz entrent en contact avec l’air, ils s’enflamment et produisent des flammes bleues pouvant s’élever jusqu’à 5 mètres de hauteur. • Une partie des gaz se condense pour former du soufre à l’état

liquide qui continue de brûler alors qu’il s’écoule le long du volcan, telles des coulées de lave dévalant les flancs du volcan. • Ce phénomène se produit vingt-quatre heures par jour, mais n’est perceptible que durant la nuit. Le volcan Kawah Ijen offre la plus grosse « flamme bleue » du monde. • Le volcan Kawah Ijen produit la plus grande quantité de minerai de soufre en Indonésie. Chaque jour, les villageois récupèrent une grande quantité de blocs de soufre jaune cristallisé qu’ils vendent et qu’ils façonnent pour en faire des souvenirs.

Facto produite en 2011. Cependant, le volcan émet parfois une fumée si dense qu’elle rend le volcan inaccessible aux touristes. • Les flammes bleues, le lac du cratère et les mines de soufre contribuent tous à faire du Kawah Ijen un lieu essentiel à voir pour les visiteurs, mais la visite du volcan n’est pas sans risque. L’ascension est difficile et les vapeurs de soufre sont néfastes pour la santé. On recommande d’y aller avec un guide et de se couvrir la bouche d’un foulard ou même de porter un masque ou un respirateur.

Photo gracieuseté de Olivier Grunewald, oliviergrunewald.com

• Le lac du cratère de Kawah Ijen est le plus grand lac acide dans le monde. En 2008, George Kourounis a mesuré le pH du lac qui était seulement de 0.5. L’acidité du lac est causée par l’émission de chlorure d’hydrogène gazeux par le volcan. En entrant en contact avec l’eau, un acide chlorhydrique très concentré se forme avec un pH près de 0. C’est l’acide qui procure la teinte verte au lac. • Le volcan Kawah Ijen est officiellement assoupi. Sa dernière éruption de magma remonte à 1817 et la dernière éruption phréatique (vapeur, cendres et roches) s’est

Pleins FEUX SUR...

Oublions les micro-brasseries. Passons aux choses sérieuses avec des alcools forts distillés selon les traditions. Véritable étoile montante, la distillation connaît une popularité fulgurante! Un produit artisanal produit localement, Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu distillé à l’ancienne et hautement enivrant? Je suis conquis!

LA DISTILLATION DE SPIRITUEUX DE

C’est par une magnifique journée d’été en 2013 qu’au beau milieu des Pays-Bas, dans la ville d’Utrecht, une goutte de spiritueux tombe d’un alambic. Une goutte historique. Elle marque la renaissance du genièvre Staffhorst Jenever. Il a été lancé au 19e siècle par l’arrière-arrière-grand-père de Bastiaan Staffhorst dans sa distillerie, « il confectionnait de délicieux gins, genièvres et brandys », affirme Bastiaan. L’entreprise familiale a été vendue en 1974, un an avant la naissance de Bastiaan, marquant la fin d’une époque.

Des t on s de cardamome

« Je travaille comme conseiller dans une entreprise de construction. L’écart entre mon métier et ce que j’accomplis maintenant ne pourrait pas être plus grand. Pourtant, mon envie de redonner vie à ma tradition familiale de distillation de spiritueux devenait irrépressible. Il y a un an, je me suis entretenu avec un passionné détenteur d’un permis de distillation et j’ai lancé l’idée de reprendre la production du Staffhorst Jenever. C’est ce jour-là que nous avons débouché la dernière bouteille de genièvre jamais produite par ma famille. Nous sentions chaque goutte d’histoire caresser nos papilles, un genièvre encore exquis avec la douceur des tons de cardamome. Dès lors, nous avons décidé de recréer ce même genièvre délectable fait entièrement à partir de vin de malt. » La presse néerlandaise a été séduite par le récit nostalgique de Bastiaan et son projet a pris son envol. « Au début, pensant en avoir suffisamment, nous avons concocté 861 bouteilles. Mais le téléphone ne dérougissait plus. » Du New Jersey à Amsterdam, en passant par Berlin, les micro-distilleries poussent comme des champignons dans une forêt humide par un jour d’automne. Les artisans raffinent leur produit et vont même jusqu’à créer de l’art en bouteille. Encouragés d’un dévouement quasi spirituel, ils produisent leurs spiritueux dans leur petite distillerie traditionnelle, un processus lent et chargé de traditions locales. Avec des marques comme Bacardi qui produit des millions de litres tous les jours, les gens se recherchent l’aspect artisanal, le souci de la qualité et l’authenticité qui se sont perdus avec le temps. Retrouvez toutes ces qualités dans les micro-distilleries…et ce n’est pas le choix qui manque. 18|CANNAtalk

Kirghizistan Le designer industriel Sietze Kalkwijk s’est retrouvé au cœur d’un projet qui a donné naissance à Bishkek, une vodka distillée au Kirghizistan. « J’ai eu beaucoup de plaisir à la confectionner. Je me suis découvert une passion pour la distillation », révèle Kalkwijk. Aux côtés de Leo Fontijne, propriétaire de la distillerie Van Toor dans la ville néerlandaise de Vlaardingen, il a créé VL92. Le gin VL92 est né de la quête de deux entrepreneurs voulant créer le gin ultime. Distillé à partir de vin de malt, le gin VL92 puise ses racines dans la tradition du genièvre néerlandais. Le vin de malt lui procure son goût audacieux alors que sa complexité dérive de l’interaction entre les éléments botaniques et l’arôme d’agrumes final et excentrique créé par l’ingrédient le plus étonnant du mélange : la feuille de coriandre. Le gin a été baptisé en l’honneur du navire historique néerlandais qui transportait les épices exotiques venant de l’Orient; ces épices trop audacieuses pour les recettes locales de genièvres, mais parfaites pour le gin excentrique VL92. « Nous en vendons maintenant neuf mille bouteilles par année », dit-il en souriant fièrement.

Sip -smiths

Les spiritueux distillés de façon traditionnelle ont la cote. Et pas seulement auprès des Néerlandais. Londres accueille la micro-distillerie Sipsmith qui fabrique des gins remarquables. Sam Galsworthy est l’un des pères fondateurs du Sipsmith : « après avoir travaillé pendant des années dans l’industrie de l’alcool, nous avons voulu voler de nos propres ailes et assouvir notre passion pour les superbes spiritueux artisanaux. Nous sommes parvenus à convaincre le gouvernement de nous émettre un permis de distillateur, une tâche qui s’est avérée plutôt ardue. Aucun permis n’avait été accordé depuis 200 ans et personne ne savait en quoi consistait réellement notre projet. Deux ans se sont écoulés avant qu’ils constatent le sérieux de notre ambition et nous avons finalement obtenu le permis. Le nom Sipsmith célèbre l’artisanat de la distillation et de nos méthodes traditionnelles. Le plus important membre de notre équipe est probablement Prudence, un alambic en cuivre unique en son genre, conçu avec l’aide des plus vieux distillateurs d’Allemagne. »

Image 8: L’illustration présente le processus de distillation, étape par étape (tout d’abord, vérifiez si vous pouvez légalement fabriquer

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votre propre alcool là où vous vivez). Mélanger la levure, l’eau et le sucre ou le grain sucré dans une cuve de fermentation. Après trois à sept jours de fermentation, la levure aura consommé pratiquement tout le sucre, transformant la pâte en une bière de malt (wash) de 10 à 12 pour cent d’alcool. Une bouilloire pompe de la vapeur dans un manchon métallique à deux parois qui entoure le bas de l’alambic. La chaleur augmente pendant trente minutes environ afin d’amener le wash au point d’ébullition. Alors que les vapeurs d’alcool et d’eau se dégagent de l’alambic, elles pénètrent dans une colonne de cuivre refroidie. La majeure partie de la vapeur se condense et retombe dans l’alambic comme reflux. Des plateaux de condensation en cuivre sont disposés dans la colonne, permettant de contrôler la vitesse du processus et la saveur du produit. La vapeur avec la plus haute teneur en alcool, et donc le plus bas point d’ébullition, se rend jusqu’à la sortie au haut de la colonne. La vapeur d’alcool concentré entre dans un tuyau horizontal appelé « col de cygne ». La température doit être parfaite. Si elle est trop chaude, la vapeur contiendra trop d’eau, si elle est trop froide, il n’y aura pas suffisamment de vapeur dans le col de cygne.

Le Black Forest

Aux États-Unis, le nombre de petites distilleries est passé de moins de cinquante en 2005 à cinq cents aujourd’hui. Mais ce n’est rien à comparer à l’Allemagne qui voit une centaine de nouveaux gins apparaître sur le marché chaque mois! Les micro-distilleries en Allemagne sont qualifiées de « micro » uniquement par leur taille, car seul dans les environs de Black Forest, on compte près de mille distilleries traditionnelles de petite taille. Et que dire de Berlin qui devient le nouveau point chaud du monde de la distillerie. C’est là que l’on retrouve Arthur Christea et son bar le Der Hof. Il crée ses propres extraits d’herbes, utilisant parfois les herbes qui poussent dans les rues de Berlin.

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La vapeur dans le col de cygne circule dans une chambre verticale où un serpentin rempli d’eau froide entoure un tuyau de vapeur d’alcool. En se refroidissant, les vapeurs d’alcool se condensent en éthanol liquide qui s’égoutte ensuite du condenseur vers le récepteur. Les premiers cinq pour cent, les « têtes de distillation » (foreshots) contiennent une quantité élevée de congénères, des composés chimiques volatils comme l’acétone, les aldéhydes, les esters et les huiles de fusel. Ensuite vient le « cœur de chauffe » (hearts), une base pour les alcools forts. Les distillateurs mélangent les cœurs avec une petite quantité de têtes pour ensuite diluer le mélange et le faire vieillir pour en faire des spiritueux. Si le pourcentage de congénères est trop élevé, la boisson sera très corsée. S’il y a trop peu de congénères, le résultat sera fade. Finalement, les « queues » (tails) sont plus faibles en alcool et sont généralement mises de côté et redistillées plus tard. Le liquide transparent qui sort de l’alambic porte plusieurs noms : vin de malt, alcool distillé, eau-de-vie. Il est transparent et corsé, mais après quelques années en fût de chêne, il prend de la couleur, de la richesse et sa saveur se complexifie. Les whiskeys de type bourbon sont vieillis en fûts de chêne neufs ayant subi un brûlage. Le whisky écossais est vieilli en vieux fûts de chêne tandis que les whiskeys irlandais sont vieillis en fûts de xérès.

Goût aut hentique

Berlin accueille aussi Theo Ligthart, un Néerlandais vivant à Berlin et créateur du Steinreich42, un schnaps récipiendaire de plusieurs prix prestigieux. « Je suis heureux d’avoir remporté tous ces prix », affirme Ligthart. « Mais je ne baisserai pas les bras tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas oublié la philosophie du plus pour moins par laquelle jurent les grandes entreprises depuis cent ans. La mentalité capitaliste qui vise à maximiser les profits a mis en ruine tant de produits artisanaux traditionnels. Je me bats pour qu’on apprécie la qualité et le goût réel d’un produit. Je suis certain que c’est ce qui fait sourire les gens et voilà pourquoi j’exerce ma passion. »• CANNAtalk|19

Pestes et MALADIES

Photo gracieuseté de Sonya Broughton

Les cochenilles sont des insectes ravageurs communs qui s’attaquent aux plantes ornementales. Les cochenilles ont tendance à vivre en groupe enfouies dans certaines parties des plantes comme les points d’attache, les gaines, entre les tiges entortillées et sous l’écorce détachée. Recouvertes de cire et cachées loin des regards, les cochenilles sont difficiles à éradiquer. Plusieurs espèces se retrouvent dans les serres et les plantes de maison. Celles-ci incluent Pseudococcus calceolariae, P. longispinus (cochenille des serres) et Planococcus citri (cochenille de l’oranger). Dans le genre Planococcus, la cochenille de l’oranger Planococcus citri est particulièrement problématique. Celle-ci est reconnue comme un problème pour les agrumes et les plantes ornementales en Europe depuis 1813 et aux États-Unis depuis 1879. Par CANNA Research

Image 9: Les insectes prédateurs comme les destructeurs de cochenilles (droite) s’attaquent aux cochenilles (gauche) et peuvent aider à maintenir les populations au minimum.

LES Apparence

Cycle de vie

Les cochenilles femelles sécrètent une substance farineuse, blanche et cireuse dès le troisième stade larvaire. Le corps mou des femelles adultes adopte une forme ovale et aplatie de 2,5 mm à 4 mm de longueur et de 2 mm à 3 mm de largeur. Elles sont parfois roses, mais généralement blanchâtres étant donné la poudre blanche et cireuse qui recouvre leur corps entouré de filaments cireux. Les cochenilles mâles sont de petites bestioles ailées aux allures de mouche qu’on aperçoit rarement.

La plupart des espèces sont ovipares, bien que certaines, surtout celles vivant dans les serres ou dans des conditions semblables, sont vivipares. La reproduction se poursuit tout au long de l’année dans les serres, mais ralentit durant l’hiver. À l’extérieur, on peut compter environ deux générations par année, alors qu’en serres dans des conditions optimales, on peut en dénombrer huit par année. Plusieurs stades de développement existent simultanément. Normalement, la femelle pond environ 500 œufs dans un sac cotonneux (ovisac)

20|CANNAtalk

Contrôle La plupart des cochenilles préfèrent la chaleur, ce qui explique pourquoi elles sont rarement problématiques à l’extérieur. En revanche, sur les plantes de maison et dans les serres, les cochenilles sont actives tout au long de l’année. Assurez un contrôle adéquat afin de cultiver des plantes vigoureuses capables de tolérer une présence modérée de cochenilles sans trop souffrir des dommages qu’elles causent. Évitez de trop arroser ou d’appliquer une trop grande quantité d’engrais, car les cochenilles sont attirées par les plantes avec un niveau élevé d’azote et les pousses tendres. Éliminez les zones d’hivernage comme les morceaux d’écorce pour réduire la population de cochenilles. Les insectes prédateurs, comme les chrysopes, les syrphes, les coccinelles et plusieurs petites guêpes parasites s’attaquent

Photo gracieuseté de Scot Nelson

situé au bout de son abdomen. Les œufs éclosent de 6 à 14 jours plus tard et les jeunes larves (premier stade larvaire ou stade baladeur) se dispersent pour coloniser de nouveaux territoires sur la même plante ou sur une autre plante hôte afin de se nourrir. Certaines cochenilles, comme la cochenille des serres, ne pondent pas d’œufs, elles donnent naissance à des larves déjà écloses (viviparité). Les larves ressemblent aux femelles adultes, mais après quelques mues, les mâles et les femelles se développent différemment. Les nymphes femelles grossissent après chaque mue et atteignent l’âge adulte en un mois environ. Par contre, les cochenilles mâles subissent environ deux mues puis passent au stade de pupe dans un cocon léger avant d’éclore sous une forme adulte ressemblant à un petit moucheron pourvu d’une paire d’ailes. Les mâles adultes

Image 10: Les cochenilles ont tendance à vivre en groupe enfouies dans certaines parties de la plante.

n’ont pas de pièces buccales, ils ne vivent qu’un ou deux jours et existent uniquement pour féconder les femelles.

Dommages Les dommages causés par les cochenilles qui se nourrissent à partir des tissus de la plante-hôte sont principalement dus à l’injection de toxines ou d’agents pathogènes dans la plante hôte. De plus, les cochenilles excrètent du miellat, une substance sucrée et sirupeuse qui crée une couche luisante et collante sur les feuilles. Le miellat favorise la croissance d’un champignon noir et poudreux (la fumagine) qui réduit les capacités de photosynthèse de la plante en plus d’être disgracieux. En se nourrissant, les cochenilles peuvent aussi entraîner la chute prématurée des feuilles, le dépérissement terminal et même la mort de la plante si on n’y fait rien.

aux cochenilles d’extérieur et aident souvent à maintenir les populations au minimum. La coccinelle Cryptolaemus montrouzieri, destructrice de cochenilles, est disponible en magasin et peut être utilisée dans les serres. Évitez l’usage non nécessaire d’insecticides pour minimiser les effets nocifs sur les insectes bénéfiques. Contrôlez les fourmis qui sont attirées par le miellat qu’excrètent les cochenilles et qui inhiberont les activités des prédateurs naturels. Les cochenilles sont difficiles à contrôler à l’aide d’insecticides étant donné leur bouclier protecteur cireux et leur don pour se cacher. Lors du stade baladeur, les cochenilles sont plus vulnérables ce qui les rend plus faciles à contrôler. Les savons insecticides aident à réduire les populations en dissolvant la couche cireuse et en asséchant l’insecte. Les insecticides ne fonctionnent pas contre les œufs, c’est pourquoi ils doivent être réappliqués régulièrement. • CANNAtalk|21

CANNARESEARCH

Image 11: Si vous voulez des hortensias roses, assurez-vous que votre plante n’absorbe pas d’aluminium dans le sol. Quelques trucs pour vous aider : 1. Ajoutez de la chaux dolomitique à quelques reprises durant l’année. Ceci aide à augmenter le pH. Visez un pH entre 6,0 et 6,2. Puisque les hortensias assimilent l’aluminium plus facilement lorsque le pH est bas, on augmente le pH pour empêcher le bleuissement de la fleur en ne laissant pas l’aluminium entrer dans leur système. 2. Utilisez un engrais riche en phosphore. Le phosphore aide à empêcher l’aluminium de se faufiler à l’intérieur du système de l’hortensia. Pour obtenir des fleurs bleues, le sol doit contenir de l’aluminium. Pour vous assurer que le sol en contient suffisamment, vous pouvez ajouter du sulfate d’alumine dans le sol à proximité des hortensias (l’ajout de matière organique contribue également à faire baisser le pH). Pour rendre l’aluminium disponible pour la plante, le pH du sol doit se trouver entre 5,2 et 5,5. De plus, un engrais pauvre en phosphore et riche en potassium stimule la production de jolies fleurs bleues. Source: hydrangeashydrangeas.com

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IDÉAL GRAND OUBLIÉ, LE PH JOUE POURTANT UN RÔLE DE PREMIER RANG EN HORTICULTURE HYDROPONIQUE ET EN SUBSTRAT HORS SOL. LE SOL EST DOTÉ D’UN POUVOIR NATUREL DE TAMPONNAGE DU PH. EN D’AUTRES MOTS, MÊME SI LE PH DE L’EAU N’EST PAS IDÉAL, LA COMPOSITION DU SOL AGIT COMME TAMPON ET PARVIENT À ÉQUILIBRER LE PH DE L’EAU QUI PÉNÈTRE DANS LE SOL POUR QU’IL AIT UN NIVEAU GÉNÉRALEMENT ACCEPTABLE. CEPENDANT, EN CULTURE HORS SOL COMME LES SYSTÈMES HYDROPONIQUES, LE RÉGLAGE DU PH DE LA SOLUTION NUTRITIVE DEVIENT ESSENTIEL PUISQUE LE SUPPORT N’OFFRE AUCUN TAMPONNAGE POUR CORRIGER LE PH SI L’ÉQUILIBRE EST PERDU. LE PH SE MESURE SUR UNE ÉCHELLE DE 1 À 14, 7 REPRÉSENTANT LA VALEUR NEUTRE. LES ACIDES SONT INFÉRIEURS À 7 TANDIS QUE LES ALCALINS (BASES) SONT SUPÉRIEURS À 7. CERTAINES PLANTES COMME LA BRUYÈRE OU LE RHODODENDRON PROSPÈRENT DANS UN ENVIRONNEMENT ACIDE (PH DE 4.2 À 5.0) ALORS QUE D’AUTRES PLANTES PRÉFÈRENT DES CONDITIONS PLUS ALCALINES (PH > 7). OR, DE FAÇON GÉNÉRALE, LA MAJORITÉ DES PLANTES VIVENT MIEUX DANS UN ENVIRONNEMENT DE CULTURE LÉGÈREMENT ACIDE.

Les nutriments doivent être dissous dans la solution pour permettre aux racines de les assimiler. Si le pH est inadéquat, la plante perd sa capacité d’absorption de certains éléments essentiels à sa croissance. La plupart des minéraux et des nutriments ont une meilleure solubilité (et sont conséquemment plus disponibles pour la plante) dans les solutions légèrement acides plutôt que neutres ou légèrement basiques. Si le pH est trop élevé ou trop faible, les nutriments perdent leur solubilité et commencent à se précipiter. Le processus de précipitation (l’inverse de la dissolution) se solde par la formation de corps solides dans la solution nutritive ce qui rend les nutriments indisponibles pour la plante. Ce ne sont pas tous les précipités qui coulent au fond du réservoir de fertilisation, certains restent en suspension dans le liquide et leur finesse les rend invisibles à l’œil nu. Lorsque les nutriments se précipitent dans la solution, la plante ne parvient plus à les absorber ce qui entraîne inévitablement une carence nutritive. Éventuellement, la plante meurt si la carence n’est pas corrigée. Mis à part le problème de précipitation des nutriments individuels provoquée par

Par CANNA Research

un pH inadéquat, il faut aussi considérer l’interaction des nutriments qui nuisent à la disponibilité d’un ou de plusieurs nutriments dans la solution fertilisante. Les plantes nous communiquent leurs problèmes (comme les carences en fer) à travers des symptômes apparaissant sur leurs feuilles. Malheureusement, lorsqu’arrive cette étape, il est souvent trop tard. Bien qu’il ne soit requis qu’en très petite quantité, le fer demeure l’un des nutriments les plus importants pour la plante. Sa solubilité étant fortement influencée par le pH, on l’ajoute sous forme chélatée (ou quotidiennement). Les symptômes de carence en fer se produisent facilement. Si le pH dépasse 7, moins de 50 % du fer est disponible pour la plante. Avec un pH de 8.0, il ne reste plus de fer dans la solution en raison de la précipitation en hydroxyde de fer, Fe(OH)3 qui se transforme éventuellement en rouille. Pourvu que le pH soit maintenu en dessous de 6.5, plus de 90 % du fer reste disponible pour la plante. En ajoutant du fer chélaté, et selon type de chélate, le fer devient moins sensible au pH. Par exemple, avec le fer chélaté EDDHA CANNAtalk|23

CANNARESEARCH Étape 1

le fer reste disponible avec un pH de 4 à 9, alors que le fer chélaté DTPA fonctionne uniquement avec un pH de 3.0 à 6.5. Le fer chélaté EDDHA est plus dispendieux que le DTPA. Chaque carence se manifeste de sa propre façon par la décoloration ou la malformation des feuilles. Pour en connaître davantage au sujet des carences nutritives, des macro-éléments et micro-éléments, consultez le numéro 24 du CANNAtalk.

Équipement nécessaire pour analyser le pH du sol.

Étape 2

Prélevez un échantillon de sol.

Étape 3

Ajoutez de l’eau déminéralisée à l’échantillon jusqu’à ce que le sol soit saturé. . 24|CANNAtalk

Fréquence de vérification du pH de la solution Le pH de la solution nutritive a tendance à augmenter avec le temps en raison de l’absorption de nutriments par la plante et, surtout, de la diffusion de gaz. C’est pourquoi il faut vérifier le pH de manière périodique et l’ajuster s’il y a lieu. En début de culture, le pH doit être analysé tous les jours. Chaque système influence le pH différemment et plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Le type de support de culture, le climat, le type de plante et même l’âge des plantes ont tous un effet sur les variations de pH dans le sol et dans la solution nutritive. Une fois familiarisé avec le pH et les changements qui se produisent dans votre système, il est possible d’espacer les vérifications de pH. Assurez-vous de tester le pH de l’eau du robinet (il devrait être stable), de la solution nutritive et du sol. Notez les résultats et, le cas échéant, les modifications apportées. Ainsi, vous pourrez apprendre de vos expériences et réduire la fréquence des vérifications à l’avenir. Soyez attentifs aux signaux que la plante vous envoie également. Si vous remarquez des anomalies au niveau de la croissance, de la forme ou de la couleur des feuilles, vérifiez s’il y a une carence nutritive causée par un pH trop élevé ou trop bas.

Méthodes de vérification du pH : les avantages et les inconvénients Il existe diverses méthodes de vérification du pH de la solution nutritive dans un système hydroponique ou dans le sol. Le pH du sol peut être analysé à l’aide d’un indicateur de pH ou d’un pH-mètre directement dans le sol ou en prélevant des échantillons. Pour un résultat plus précis, utiliser un pH-mètre et l’échantillon de sol. Pour ce faire, il faut prélever un échantillon, idéalement à divers endroits dans le sol. Mélanger une tasse de l’échantillon de sol et y ajouter 1,5 tasse d’eau déminéralisée. Bien brasser et laisser reposer pendant environ 1 heure. Filtrer le mélange dans un récipient propre et séparer l’eau des solides. Mesurer le pH de l’eau. Les languettes de papier sont probablement ce qu’il y a de moins cher pour analyser le pH d’une solution nutritive. Ces languettes sont imprégnées d’un colorant sensible au pH et dont la couleur change au contact avec la solution

IDÉAL nutritive. La couleur indique le niveau de pH de la solution de 2 à 10. On peut comparer la couleur de la languette avec le tableau universel de couleurs pour déterminer le pH de la solution au nombre entier le plus près. Les languettes de test sont abordables, mais un peu plus difficiles à décoder. Les trousses d’analyse liquide du pH sont aussi vendues. Il suffit d’ajouter quelques gouttes de colorant sensible au pH dans une petite quantité de solution nutritive et de comparer la couleur du liquide à la charte de couleurs. Un peu plus dispendieuse, cette méthode offre une lecture facile, relativement précise et fiable. La méthode la plus sophistiquée et précise pour analyser le pH demeure le pH-mètre numérique. Ces indicateurs se déclinent en divers formats et sont offerts à différents prix. Parmi les plus abordables, notons le crayon à pH numérique. Plusieurs entreprises fabriquent ces crayons pratiques et simples à utiliser. Il suffit de tremper l’électrode dans la solution nutritive pendant quelques instants pour que l’indice de pH s’affiche sur l’écran ACL. Les indicateurs de pH sont rapides et précis, mais il faut les manipuler avec soin et les calibrer afin qu’ils gardent leur précision. Pour assurer leur précision, il faut les inspecter régulièrement. La sonde de verre contenant l’électrode doit être gardée propre et, pour certains modèles, il faut la garder dans l’eau en tout temps. En réalité, les pH-mètres sont des voltmètres ultra-sensibles et vulnérables aux problèmes d’électrode. Comme les pH-mètres sont reconnus pour briser sans signe avant-coureur, on recommande d’avoir une méthode alternative de vérification du pH (languettes ou trousse d’analyse liquide), juste au cas.

Étape 4 Brassez le mélange et laissez-le reposer pendant une heure.

Étape 5 Filtrez le mélange et récupérez le liquide dans un contenant.

Comment ajuster le pH L’échelle de pH est logarithmique, c’est-à-dire que chaque unité de changement équivaut à dix fois la concentration d’ions d’hydrogène ou d’hydroxyde. Autrement dit, une solution avec un pH de 6.0 est 10 fois plus acide que la solution avec pH de 7.0 et une solution avec 5.0 de pH est 10 fois plus acide que celle avec un pH de 6.0 et 100 fois plus acide que la solution à 7.0. Conséquemment, si vous voulez réduire la solution nutritive de 2 points (par exemple de 7.5 à 5.5) vous devrez utiliser 10 fois plus d’agents d’ajustement que si vous vouliez ajuster la solution de 1 point (7.5 à 6.5). Il faut toujours ajouter les nutriments dans l’eau avant de vérifier et d’ajuster le pH de la solution. Les nutriments vont généralement faire chuter le pH de l’eau en raison de leur composition chimique. Après avoir ajouté les nutriments et avoir mélangé la solution, vérifiez le pH

Étape 6 Vous pouvez maintenant mesurer le pH du mélange filtré. CANNAtalk|25

CANNARESEARCH

Image 12: Vous pouvez utiliser cette image pour diagnostiquer et identifier la carence nutritive qui affecte votre plante. Veillez toujours à ce que le pH soit au bon niveau. Si le pH est incorrect, il se peut que votre plante ne puisse plus absorber certains éléments essentiels nécessaires à sa croissance.

à l’aide de la méthode de votre choix et décidez s’il est nécessaire d’ajouter un produit pour augmenter ou réduire le pH. Ajouter l’agent de réglage de pH à petites doses. Mélangez bien et vérifiez le pH à nouveau. Répétez les étapes ci-dessus jusqu’à ce que vous ayez atteint le niveau souhaité. Le pH de la solution nutritive s’ajuste en ajoutant des acides ou des bases. Les produits employés pour augmenter le pH sont généralement à base de deux ingrédients alcalins : hydroxyde de potassium et carbonate de potassium. Le carbonate de potassium a un effet tampon lorsqu’il est utilisé pour ajuster le pH comparativement à l’hydroxyde de potassium. L’utilisation d’hydroxyde de potassium provoquera des fluctuations de pH. En revanche, le carbonate de potassium entraîne moins de fluctuations et procure un pH plus stable en raison du bicarbonate qu’il contient. Les produits utilisés 26|CANNAtalk

pour réduire le pH sont toujours acides. L’acide nitrique, l’acide phosphorique et l’acide sulfurique peuvent être utilisés. Respectivement, ces acides contiennent du nitrate, du phosphate et du soufre. Le choix optimal dépendra du stade de croissance de la plante. En général, l’acide nitrique est utilisé pour les plantes au stade de croissance végétative. L’acide phosphorique est plutôt utilisé lors du stade de floraison. *

CONSEIL

, D HORTICULTEUR

#28 Par votre ami SEZ

pH: LA PRÉCISION

À TOUT PRIX? A

À l’époque où je travaillais dans un magasin hydroponique, je devais régulièrement rassurer des clients en détresse, étourdis par le tourbillon de conseils de leurs amis. « Un ami me dit de régler mon pH à 5.8 alors qu’un autre ne jure que par 5.5. » Toutes les valeurs entre 5.2 et 6.5 peuvent entrer dans cette équation… chaque ami avait son nombre magique absolu. En vérité, cessez de vous prendre la tête pour obtenir un pH ultra précis à tout prix. Premièrement, n’oublions pas que les pH-mètre ne sont pas aussi précis qu’on voudrait le croire. Même les plus dispendieux, souvent, ne procurent pas une précision supérieure à +/‑ 0.1. Donc, si le pH de la solution équivaut à 6.0, la lecture du pH-mètre peut afficher 5.9 à un moment, puis de 6.1 quelques minutes plus tard (oubliez les valeurs au centième près, elles ne valent rien). Après quelques mois d’usage dans le vrai monde, la plage de précision se rapproche davantage de +/- 0.2 car plusieurs éléments risquent d’altérer la précision de la sonde, y compris le manque de délicatesse de l’utilisateur. Soyons francs, un jardin n’est pas le meilleur endroit pour garder de l’équipement fragile de laboratoire comme les analyseurs de pH.

La plupart des analyseurs à pH utilisent la même technologie pour obtenir leurs lectures. Cette technologie se présente comme un bulbe de verre contenant une solution d’électrolytes. Ces outils sont fiables, abordables, mais extrêmement fragiles. Le moindre choc crée des fractures microscopiques et, lentement mais sûrement, la solution d’électrolytes finit par couler ce qui réduit le niveau de précision de l’outil à long terme. De plus, il ne faut pas les laisser s’assécher, car les électrolytes à l’intérieur de la sonde de verre aux pores microscopiques s’échapperont graduellement du verre. Chaque fois que l’analyseur de pH s’assèche, on raccourcit sa durée de vie. D’autres facteurs influencent aussi la précision des lectures, notamment la propreté de la sonde, la durée de vie des piles, la température, etc. Il est essentiel de vérifier la calibration souvent et de faire des ajustements au besoin. En outre, les jardiniers doivent comprendre que leurs plantes ne remarqueront aucune différence entre une solution nutritive réglée à 5.8 ou à 6.2, tant et aussi longtemps que le support de culture est de bonne qualité comme le CANNA TERRA Professional Plus ou CANNA COCO. En réalité, les jardiniers causent parfois plus de tort que de bien en s’acharnant sur la perfection du pH. L’ajout d’agents acidifiants ou basiques dans la solution nutritive lors de tentatives d’obtention du pH « parfait », la préparation inadéquate de la solution, ne pas laisser le temps nécessaire pour les correcteurs de pH agaissent et que celui-ci se stabilise… En ajoutant des correcteurs de pH de façon inadéquate, on finit par modifier les rapports de nutriments ce qui cause plus de tort qu’un pH un peu moins précis. Il faut du temps pour ajuster la solution nutritive. Installez une pompe à recirculation dans votre réservoir afin de pousser l’eau du fond vers le dessus et bien mélanger la solution avant de prélever vos lectures et amener des correctifs. Plus l’eau est dure et plus elle contient des nutriments, plus il faudra allouer de temps pour qu’ils se mélangent adéquatement. Prenez votre temps et lorsque le pH de la solution se situe entre 5.8 et 6.2, ça y est! La solution est prête. Inutile de viser un pH parfait. •

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Casse-TÊTE Nous le savons… vous ne pouvez pas vous passer de ce vieux classique! Voici donc un tout nouveau Sudoku spécialement préparé pour vous, ni trop difficile, ni trop facile. Vous n’avez jamais joué? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

Puzzle 2 (Easy, difficulty rating 0.42)

7 8

9 3

4 6

8 2

1 3

5 6

5 4 8

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Sun Jan 24 17:01:09 2010 GMT. Enjoy!

Bonne PRIX

C’est le temps de remuer vos méninges. N’oubliez pas de nous transmettre votre solution avant le 28 décembre’ (il suffit de nous envoyer la partie centrale de la grille et de mentionner qu’il s’agit du CANNAtalk 28) et peut-être

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SONDAGE CANNAtalk#26 Nous avons tiré un gagnant au hasard

parmi toutes les bonnes réponses obtenues et nous sommes heureux d’annoncer le nom du gagnant :

M. Moody.

Félicitations! Vous recevez un ensemble CANNABOOST. Nous communiquerons avec vous dans les plus brefs délais pour planifier la remise de votre prix.

LE MYTHE DU BLÉ : VOUS CONNAIS! Les biologistes spécialistes des végétaux de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas et leurs collègues allemands ont découvert un système de détection chez certaines plantes capable de reconnaître un large éventail de micro-organismes non liés. Ces micro-organismes sécrètent des protéines NLP dont certaines sont identifiables par le système immunitaire d’Arabidopsis, l’organisme modèle. En revanche, certaines autres plantes, comme les tomates et les pommes de terre, ne parviennent aucunement à reconnaître les protéines NLP. La prochaine étape de la recherche consiste donc à identifier le récepteur du système immunitaire d’Arabidopsis capable de reconnaître NLP. Ensuite, des essais plus poussés permettront d’identifier si ce récepteur est également actif chez d’autres espèces de plantes. Une telle découverte pourrait mener au développement d’un mode de protection des cultures agricoles contre certains agents responsables de maladies.

CAPTEUR

D’AZOTE

Des chercheurs de l’université de Warwick démentent les preuves actuelles liées à l’impact de la consommation de céréales à grains entiers sur l’alimentation et la santé. Ils ont découvert que les grains entiers, comme le blé, sont bel et bien bénéfiques pour la plupart des gens. Un de nos chercheurs explique son affirmation comme suit : « à l’exception des deux pour cent de la population qui souffrent de la maladie cœliaque ou d’autres sensibilités comme une intolérance au blé, les bienfaits éprouvés d’un régime à base de grains entiers sont multiples. Un tel régime inclut même certains essentiels du gardemanger légèrement transformés comme le pain et les céréales à base de blé. Les avantages se multiplient lorsque les grains entiers subissent une légère transformation. À part les 2 % de la population souffrant d’une intolérance au gluten ou au blé, la plupart des régimes populaires sans blé ni féculents se fondent sur un nombre infime de preuves scientifiques utilisées de manière très sélective. Ces régimes alimentaires peuvent contribuer à la perte de poids à court terme, certes, mais les mêmes résultats sont atteignables à long terme en coupant dans les portions et en mangeant des aliments de grande qualité ou relativement peu transformés. » En conclusion, continuez à cultiver vos aliments, à vivre vert et à manger du blé.

Photo gracieuseté de AgriLife Today

RIEN DE PLUS QU’UN MYTHE

Photo gracieuseté de BlueRidgeKitties

Faits DIVERS

L’azote est l’un des plus importants nutriments dans la croissance des végétaux. Les scientifiques appartenant au groupe de recherches du professeur Karl Forchhammer du Interfaculty Institute for Microbiology and Infectious Medicine à Tübingen en Allemagne ont étudié comment les plantes réussissent à réguler la disponibilité de l’azote. Les chercheurs ont découvert que les plantes possèdent un capteur de glutamine sophistiqué. Les protéines régulatrices PII agissent comme une jauge à carburant qui indique la quantité d’azote disponible en mesurant la concentration de glutamine. Cette information est ensuite utilisée par la plante pour régler sa croissance avec plus de précision. « Nous ignorons encore si la découverte du capteur d’azote aura un véritable effet sur la reproduction des plantes », avoue Forchhammer. D’ores et déjà, cette découverte nous a donné une leçon d’évolution. Le capteur d’azote démontre comment de nouvelles caractéristiques ou capacités peuvent naître à partir d’éléments existants. À l’origine, les chloroplastes étaient des cyanobactéries qui migraient vers les cellules. Ces bactéries possédaient des protéines régulatrices PII sans extension. La mesure de la disponibilité de l’azote à l’intérieur de la plante est devenue essentielle au contrôle métabolique direct, c’est pourquoi l’extension a été ajoutée et la transmission du signal a été jumelée au niveau de glutamine. Cette caractéristique extrêmement utile a été transmise à tous les descendants du royaume des végétaux et, à quelques exceptions près, toutes les plantes la possèdent encore aujourd’hui.

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LE PHOSPHORE

Le phosphore dans toute sa complexité. Plus jamais il n’aura de secrets pour vous après la lecture de l’article préparé par CANNA Research. Nos chercheurs expliquent si les plantes ont réellement besoin du taux de phosphore généralement recommandé, comment interpréter les étiquettes et les besoins réels en phosphore pour les végétaux. Retrouvez également la rubrique Conseil d’horticulture pour des trucs et astuces pratiques. Le prochain numéro vous propose un nouveau chapitre de la saga de Don, un article sur les pestes et maladies élucidant les maladies physiologiques chez les plantes et une capsule Prêt-à-cultiver à propos de la laitue. Un numéro à ne pas manquer!

- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca) Rédactrice: Niek Roovers Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 28 CANNA Research, Marco Barneveld, Marleen van Merode, Myrthe Koppelaar, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, Annie Deschesnes.

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

procédé que ce soit, sans la permission écrite préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.

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