Canada (FR) CANNAtalk 27 | Régulateurs de croissance

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RS NUMÉRO 27 2015 EU LT CU TI R O H IS A VR LA REVUE POUR DES LES REGULATEURS DE

CROISSANCE

Les effets sur les plantes

LA FOLIE DES

HOT ROD Gonflez les moteurs!

LE CHOU-RAVE

Powered by

L’extraterrestre

Et plus encore : Don et Nicky

Conseil d’horticulteur

Foire aux questions

Jouez et gagnez

Pestes et maladies

Faits divers


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‘EN DIRECT Du siege social

Jadis, lorsque j’étais encore adolescent, un des élèves de mon école mesurait déjà 2.09 mètres, plutôt impressionnant pour un jeune de 15 ans. J’aurais payé cher pour lui voler quelques centimètres. Mais apparemment, sa grandeur ne le rendait pas heureux, on lui avait même prescrit des hormones pour stopper sa croissance. Sans ces hormones, il aurait pu atteindre 2.2 mètres à l’âge de 18 ans. Preuve qu’il est possible d’être trop grand… Comme cet élève qui prenait des hormones pour stopper sa croissance, il y a des gens qui prennent des hormones de croissance comme supplément aux hormones créées naturellement dans leur corps afin de gagner quelques centimètres en plus. Les humains ne sont pas les seuls à dépendre des hormones pour contrôler leur croissance, les plantes aussi, c’est ce que l’on appelle des « régulateurs de croissance ». Il s’agit de molécules qui influencent le développement de la plante et qui, lorsqu’elles sont produites naturellement dans la plante, se nomment phytohormones ou hormones végétales. Voilà le thème du présent numéro de CANNAtalk. Dès la page 4, CANNA Research vous propose un article rapportant les informations contextuelles sur les cinq principales hormones végétales. Bien que les régulateurs de croissance peuvent entraîner une variété d’effets désirables, ils s’accompagnent également de certains inconvénients, et ce, tant pour l’horticulteur que pour les consommateurs et les détaillants. En fait, l’utilisation de ces substances fait l’objet de réglementations strictes par la loi. Il est préférable de tout savoir à ce sujet (l’article commence en page 22) avant de se lancer dans l’usage de régulateurs de croissance. Bonne lecture! Jeroen

s e r e ti a M s e d e l b a T CANNA Research Régulateurs de croissance

Prêt-à-cultiver

Le chou-rave

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Don et Nicky La chasse aux guêpes

Le saviez-vous? Dead Vlei

Pleins feux sur… La folie des Hot Rod

4 9 12 14 16 18

Pestes et maladies Le mildiou et le blanc

CANNA Research Sortir la croissance de la culture

Conseil d’horticulteur Tricher avec les régulateurs de croissance

Jeu Gagner une bouteille de 1 litre de CANNA RHIZOTONIC

Faits divers À venir L’ABC du pH

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CANNARESEARCH

RÉGULATEURS DE DES PLANTES

LES RÉGULATEURS DE CROISSANCE DES PLANTES SONT DES MOLÉCULES GÉNÉRALEMENT ACTIVES EN TRÈS PETITES CONCENTRATIONS QUI INFLUENCENT

Les substances considérées comme des phytohormones regroupent notamment les auxines, les gibbérellines, les cytokinines, l’acide abscissique et l’éthylène. Plus récemment se sont ajoutés les brassionostéroïdes, l’acide salicylique, les jasmonates, la systémine, les polyamines, l’oxyde nitrique et le peptide signal.

LE DÉVELOPPEMENT DES VÉGÉTAUX. IL EXISTE DES RÉGULATEURS NATURELS PRODUITS PAR LA PLANTE ET DES RÉGULATEURS SYNTHÉTIQUES. CEUX QUE L’ON RETROUVE NATURELLEMENT DANS LES PLANTES SE

NOMMENT

VÉGÉTALES. 4|CANNAtalk

PHYTOHORMONES

OU

HORMONES

Par Ignacio García, CANNA Research

Il faut distinguer les hormones végétales des hormones animales. Les hormones animales sont synthétisées dans certains organes ou tissus et par définition, elles agissent ailleurs qu’à l’endroit où elles ont été produites. Cette particularité ne s’applique pas nécessairement aux phytohormones, car certaines exercent leur activité au même endroit où elles ont été synthétisées. Chaque phytohormone produit ses propres effets particuliers; or, en les combinant, les plantes réagissent différemment.


Image 1: Une vue d’ensemble du rôle de chaque hormone végétale responsable des divers processus dans la plante.

Auxines Le rôle principal des auxines est de provoquer l’élongation cellulaire, surtout en altérant la plasticité de la paroi cellulaire. La synthèse des auxines se produit généralement dans les méristèmes apicaux, mais aussi parfois dans les racines. L’auxine principale synthétisée naturellement par les plantes se nomme acide indoleacétique (AIA), bien que d’autres ont été découvertes comme l’acide phénylacétique, l’acide chloro-indole et, plus récemment, l’acide indole butyrique (AIB). Le mouvement de ces phytohormones s’effectue des apex vers les racines (basipète) et vice versa (acropète). Toutefois, le mouvement basipète est beaucoup plus rapide que le mouvement acropète. Les effets des auxines chez les végétaux incluent : La dominance apicale. Tout bon horticulteur sait qu’en

éliminant l’axe apical principal (la tige verticale principale) d’une plante, des apex secondaires commenceront à se développer et plusieurs d’entre eux finiront par former les tiges principales. Ceci se produit puisque les auxines sécrétées par le méristème apical suppriment la croissance et le développement des bourgeons secondaires. La rhizogénèse. Les auxines sont les principales responsables de la formation de cellules racinaires. Cette propriété est mise à contribution par les jardiniers lors de la production de boutures : l’application d’auxines à la base de la coupure favorise l’initiation de nouvelles racines. Cette rhizogénèse se produit avec une très faible concentration d’auxines puisqu’en concentration élevée, les auxines suppriment la croissance et le développement des racines. Toutefois, c’est la présence d’autres phytohormones qui déterminent si les nouvelles cellules deviendront des CANNAtalk|5


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Image 2: Le phototropisme signifie la croissance d’une plante en réaction à la lumière. Ce processus est commandé par les auxines. A : lorsque la lumière du soleil est au-dessus, les molécules AIA (Acide indole-acétique, la principale auxine synthétisée naturellement par les plantes) produites par le méristème apical sont distribuées de façon égale dans les pousses. B : lorsque la lumière du soleil commence à atteindre les pousses en angle, les molécules AIA se déplacent à l’extrémité et induisent l’élongation des cellules sur ce côté. C : l’élongation cellulaire fait courber la pousse en direction de la source lumineuse.

RÉGULATEURS DE DES PL ANTES racines ou d’autres organes. Par conséquent, lorsque les cellules végétales sont cultivées in vitro dans un support de culture et que la concentration d’auxines est plus élevée que la concentration de cytokinines, de nouvelles racines se formeront. Si à l’inverse la concentration de cytokinines dépasse les auxines, les cellules finiront par former de nouveaux bourgeons. Lorsque la concentration des deux types d’hormones est similaire, la croissance cellulaire se produira sans différentiation, formant ainsi une masse de cellules de développement appelée le cal. Le géotropisme. La gravité exerce un effet sur le développement de la plante. Lorsque la tige de la plante est disposée à l’horizontale, des bourgeons latéraux commencent à se créer et peuvent former des racines là où ils sont en contact avec le sol. Ceci s’explique par l’accumulation d’auxines en raison de la gravité. Ce phénomène est utilisé pour obtenir de nouvelles plantes à l’aide d’une technique appelée le marcottage. 6|CANNAtalk

Le phototropisme. Les plantes ont tendance à pousser en direction de la lumière. Ce processus est géré par les auxines qui s’accumulent là où il y a moins de lumière ce qui cause l’élongation des cellules de la zone en question et le courbement de la tige vers la source lumineuse. Le contrôle de l’abscission. L’abscission foliaire se traduit par la séparation de certaines parties de la plante. Dans la plupart des cas, l’abscission s’explique par le vieillissement des tissus végétaux, c’est ce que l’on appelle la sénescence. L’application exogène d’auxines permet de réduire l’abscission chez plusieurs espèces. La fructification. De façon générale, lorsque la pollinisation et la fécondation se produisent, la concentration d’auxines dans les fruits augmente, possiblement en raison de la production d’auxines par les graines en développement. Sans fécondation, le fruit se séparera de la plante au lieu de se développer et de mûrir. Cependant, en appliquant des auxines, on parvient à induire la formation et la maturation des fruits sans pollinisation ni fécondation (et donc sans formation de graines). Le développement des fruits sans fécondation se nomme la parthénocarpie, un processus largement utilisé lorsque l’on désire éviter la formation de graines ou lorsque la pollinisation s’avère impossible. Ceci se produit lorsque des plantes normalement pollinisées par les insectes sont cultivées en serre. En l’absence d’insectes pollinisateurs, on applique des auxines exogènes pour promouvoir la fructification.


Image 3: Gros plan d’une graine (gauche) sur la tête de semence d’un Leucadendron rubrum (droite). La graine (noire) est suspendue à un parachute de cheveux soyeux appelé pappe. Les cheveux aident les graines à se disperser par le vent lorsqu’elles sont relâchées. Le vent peut disperser les graines sur plusieurs kilomètres. Le Leucadendron robrum est indigène de l’Afrique du Sud. Les plants peuvent être mâles ou femelles. La plante mâle produit des inflorescences petites et étroites alors que la plante femelle (photo) produit de grosses inflorescences vertes en forme de cône, qui prennent plus tard une teinte cuivrée.

Gibbérellines Ces phytohormones sont partiellement responsables de la division cellulaire et de l’élongation des tiges et des autres tissus. Elles ont été découvertes par des chercheurs japonais qui étudiaient une maladie du riz. La maladie se manifestait par le jaunissement des semis récemment germés et l’élongation excessive de la tige ce qui se soldait ultimement par la mort de la plante. Les chercheurs ont découvert que ces symptômes étaient causés par un champignon appelé Gibberella fujikuroi. Ce champignon produit ces phytohormones en grande quantité, lesquelles pénètrent la plante hôte. Depuis, plusieurs types de gibbérellines ont été découvertes et isolées. On leur a attribué des numéros successifs au fur et à mesure qu’on les découvrait : GA1, GA2, GA3, etc. GA3 étant l’acide gibbérellique. Les gibbérellines sont synthétisées principalement dans les organes du méristème ou les tissus en développement.

Les fonctions des gibbérellines La germination des graines. Dans les graines, certaines gibbérellines se combinent aux glucosides et deviennent inactives. Durant la germination, les enzymes détruisent cette combinaison et les gibbérellines sont donc débloquées et activées. Cette stimulation de la germination a été démontrée dans un grand nombre

d’expérimentations qui ont prouvé comment l’application de gibbérellines accélère la germination des graines de laitue. On a également démontré que l’exposition à une source lumineuse accélère la germination des graines de laitue. Des études postérieures ont démontré que la lumière accélère la transformation des gibbérellines de leur forme conjuguée inactive vers leur forme active. L’expression du sexe. Chez les espèces à fleurs unisexuées, c’est-à-dire avec des inflorescences mâles et femelles, soit portées sur une même plante (monoïque) ou sur différents individus (dioïque), les gibbérellines semblent avoir un effet régulateur de l’expression du sexe. Par exemple, l’application de gibbérellines chez les plants d’asperges femelles produit des inflorescences hermaphrodites aux allures mâles. À l’inverse, l’application de gibbérellines chez les plants de maïs produit des fleurs aux allures femelles dans les panicules (inflorescences mâles). L’influence durant la période juvénile. Les plantes juvéniles se distinguent des plantes adultes. Par exemple, les arbres fruitiers en développement doivent prendre de la maturité pendant plusieurs années après la germination de la graine avant de pouvoir produire des fleurs et des fruits. Dans certains cas, certaines caractéristiques sont propres à l’âge adulte (notamment, la présence d’épines ou de feuilles adoptant une forme particulière). Les gibbérellines jouent un rôle important dans la transition CANNAtalk|7


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RÉGULATEURS DE DES PL ANTES de la période juvénile à la période adulte. Chez certaines plantes, comme le lierre, l’application exogène de gibbérellines induit l’expression de branches présentant des caractéristiques juvéniles. La fructification. Comme les auxines, les gibbérellines stimulent la fructification chez certaines espèces. L’induction florale. Certaines plantes ont besoin de jours longs ou de périodes froides pour fleurir, mais l’application de gibbérellines permet d’induire la floraison indépendamment de la photopériode ou de la température.

Cytokinines La découverte de ces phytohormones s’est produite surtout grâce aux études de culture in vitro. On a d’abord observé la capacité du « lait de coco » (l’endosperme du fruit) à promouvoir la prolifération de divers tissus cultivés in vitro. La première forme naturelle de cytokinine à être isolée et identifiée s’appelle la zéatine, puisqu’elle a été isolée à partir de graines de maïs (Zea mays). La fonction principale des cytokinines est d’induire la division cellulaire et de retarder la sénescence. Comme il a été question plus haut, les cytokinines combinées aux auxines mènent à la formation de massifs de cellules indifférenciées appelées cals. Elles stimulent également le développement d’apex latéraux lors d’une application exogène, ce qui brise la dominance apicale.

Éthylène L’éthylène est un hydrocarbure simple qui, dans des conditions normales, se présente sous forme gazeuse. Les effets de l’éthylène sur les plantes ont été découverts à l’époque où l’on éclairait les rues avec des lampes au carbure. Le processus de combustion entraînait l’émission d’éthylène et les feuilles d’arbres se trouvant à proximité des lampes jaunissaient et finissaient par tomber. Le rôle principal de l’éthylène est la maturation des fruits et la sénescence des feuilles et des fleurs. Chez les espèces dont les fruits sont influencés par le climat, la maturation est induite par l’augmentation de cette hormone. L’éthylène est aussi responsable du changement de couleur chez certains fruits non influencés par le climat (c’est-à-dire, les fruits dont la maturation n’est pas influencée par l’éthylène), comme les agrumes. L’éthylène est utilisé pour faire mûrir les fruits qui ont été cueillis prématurément. On l’applique en le brûlant dans une chambre fermée ou avec de l’éthéphon, un produit qui se décompose en éthylène lorsqu’il est hydrolysé par la plante. Une autre fonction attribuée à l’éthylène et aux gibbérellines est le contrôle de l’expression du sexe chez les plantes dioïques. L’application d’éthylène chez l’asperge induit la formation de fleurs femelles chez les plants mâles. L’éthylène joue un rôle important avec l’acide jasminique dans la stimulation de la production de substances qui protègent la plante contre les stress biotiques et abiotiques.

Acide abscissique (ABA)

Image 4: Micrographie électronique à balayage en couleurs d’une cryofracture d’une fleur dont le dessus a été enlevé, dévoilant un ovaire central (rose pâle, centre) contenant des ovules (orange). L’ovaire contient l’ovule qui renferme les cellules de sexe femelle. Ici, les filets de l’étamine les entourent (rose), au-dessus desquels se trouvent les anthères (non illustrées), les parties reproductives mâles qui produisent le pollen (cellules de sexe mâle). Les structures vertes qui ressemblent à des feuilles sont les pétales.

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Comme l’indique son nom, cette hormone est directement impliquée dans la sénescence et l’abscission des feuilles, des fleurs et des fruits. Elle affecte également la latence de certaines graines. Comme dans le cas de l’éthylène, cette phytohormone induit l’expression des gènes résistants à plusieurs facteurs de stress. L’ABA produit entre autres la fermeture des stomates par période de sécheresse, ce qui empêche la déshydratation de la plante. >Eh bien! Voilà que nous en savons beaucoup plus sur les régulateurs de croissance. Si vous souhaitez en apprendre encore plus au sujet des avantages et des inconvénients, nous vous recommandons fortement de lire l’article en page 22! •


Pret -a-

CULTIVER

LE CHOU-RAVE LE CHOU

EXTRATERRESTRE

Image 5: Le chou-rave semble tout droit sorti de l’espace, mais il est délicieux!

C’EST UNE RACINE. C’EST UN CHOU. C’EST UN EXTRATERRESTRE TRANSFORMÉ EN LÉGUME. QUOI QU’IL EN SOIT, PRÉPAREZ-VOUS POUR UN VOYAGE DANS L’UNIVERS DU CHOU-RAVE, LÀ OÙ UN LÉGUME EN VAUT DEUX. IL N’EST PAS TRÈS JOLI, CERTES, MAIS UNE TELLE LAIDEUR N’AURA JAMAIS ÉTÉ AUSSI COOL. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu Mais quel est cet étrange légume bulbeux recouvert de tiges feuillues? « On dirait une sorcière transformée en navet », voilà l’explication de mon fils. Il n’a pas tort. Loin d’être l’organisme le plus attrayant, cette crucifère bulbeuse et noueuse a une apparence particulière, presque extraterrestre, avec son teint vert pâle et ses étranges tiges protubérantes. Bien qu’on le surnomme parfois en anglais space cabbage (chou de l’espace), le chou-rave a bel et bien les deux pieds sur terre. En latin, caulo-rapa veut dire « chou-navet ». Il appartient à la grande famille des choux, qui inclut également le brocoli, le chou-fleur, le kale et la moutarde. Comme ses cousins,

le chou-rave offre une foule d’avantages pour la santé. Qui plus est, il se cultive beaucoup plus facilement que les autres membres de sa famille et mûrit rapidement, ce qui en fait une culture idéale pour l’automne ou le début du printemps.

Deux en un En comparaison avec le reste de la famille des choux, le chourave semble avoir été développé relativement tard au XVIe siècle au centre et au nord de l’Europe à partir d’une plante à tige épaisse appelée chou moellier. Le chou-rave moderne est doté d’une tige élargie qui se développe en bulbe juste auCANNAtalk|9


dessus du sol. Croustillant et juteux, il a une saveur légère un peu sucrée et plus douce que le chou et le navet. Les Polonais le savourent même cru et avec la pelure, comme une pomme. Le chou-rave est aussi un ingrédient précieux en cuisine nord-indienne. Coupé en quartiers, on l’apprête dans une sauce épicée en prenant soin de ne pas couper ses tiges sveltes et feuillues. Le chou-rave occupe une place importante dans l’alimentation cachemirienne, il s’agit de l’aliment le plus souvent cuisiné dans cette région. Préparé avec ses feuilles, on le sert dans une sauce légère qu’on accompagne de riz. Il existe plusieurs variétés communes, notamment le blanc hâtif de Vienne, le violet hâtif de Vienne, le Grand Duke, le géant (aussi connu sous le superbe nom Superschmelz), le Danube pourpre et le Danube blanc. Sachez que la couleur pourpre n’est que superficielle, la partie comestible est jaune pâle. Et ce n’est pas tout, ce légume en cache en second puisque son feuillage est tout aussi délicieux que le bulbe. Ils offrent un excellent substitut au kale ou aux pousses vertes. Un vrai délice!

Le Spoutnik de la santé Malgré son apparence peu élégante, le chou-rave est excellent pour la santé. Ce légume Spoutnik contient encore plus de vitamine C que les oranges! Nous savons tous que la vitamine C est un puissant antioxydant essentiel à la santé des tissus conjonctifs, des dents et des gencives, en plus d’aider au fonctionnement du système immunitaire et de protéger contre une foule de maladies. Comme les autres crucifères, le chourave renferme des composés phytochimiques bénéfiques pour la santé dont certains semblent aider à prévenir le cancer et apaiser les inflammations. Une inflammation faible, mais chronique risque d’augmenter vos risques de maladies cardiaques, d’AVC, de diabètes, d’Alzheimer, d’ostéoporose et d’autres maladies communes. Le jus de chou-rave aide également à apaiser les problèmes de peau. Buvez un verre de jus de carottes et de chou-rave tous les matins et beaucoup 10|CANNAtalk

Image 6: La couleur pourpre n’est que superficielle, la partie comestible est jaune pâle.

Image 7: Le chou-rave se cultive dans presque toutes les régions, à condition de le faire à l’automne ou au printemps. Il est essentiel de le cultiver au bon moment.

d’eau durant la journée pour obtenir des résultats optimaux. Comme si ça ne suffisait pas, le chou-rave est aussi riche en calcium, en potassium, en fer, en phosphore, en manganèse et en cuivre. Si vous voulez propulser votre santé vers des sommets inconnus, n’hésitez pas à intégrer le super chourave à votre alimentation hebdomadaire.

Prêt-à-cultiver Les jardiniers et les chefs audacieux qui font l’essai du chourave l’adoptent très rapidement, vantant les caractéristiques de ce légume unique et facile à cultiver. Voici comment obtenir le maximum de cette culture.


raves après les avoir récoltés, ne vous en faites pas. Coupez les tiges et les feuilles, emballez les bulbes dans une pellicule plastique et vous pourrez les conserver au réfrigérateur pendant plusieurs mois. N’est-ce pas génial?

Prêt-à-manger : salade de chou-rave D’accord, il n’est pas très joli. Il semble tout droit sorti de l’espace. Mais son goût est délicieux et les bulbes et les feuilles sont extrêmement polyvalents. Les bulbes ronds peuvent être cuits à la vapeur, farcis ou sautés. Vous pouvez les ajouter aux soupes ou les trancher et les rôtir au four. Le chou-rave cru tranché est croustillant, sucré et légèrement piquant, ce qui en fait un candidat sensationnel avec les trempettes de légumes ou dans les salades. Et surtout, n’oubliez pas son feuillage, un ajout nutritif et savoureux pour les salades et les sautés. Cette recette simple de salade de chou-rave avec coriandre et lime s’accompagne d’une vinaigrette rafraîchissante aux agrumes faite avec du jus d’orange frais. •

RECETTE

Facile à entretenir À part le climat frais au plein soleil, le chou-rave n’en demande pas beaucoup. Chaque petit geste pour assurer une croissance constante et stable aidera à la culture. Un trop grand stress imposé à la plante, comme la sécheresse ou la chaleur peut avoir un effet sur les bulbes, les rendant épicés comme un radis. Mais avec des températures stables et un taux d’humidité constant dans le sol, le chou-rave reste tendre avec une saveur douce. Pour offrir les meilleures conditions et éviter les facteurs de stress, il faut s’assurer que le sol contient suffisamment de matière organique comme du compost, de l’herbe coupée ou du fumier décomposé afin que les nutriments et l’humidité soient relâchés lentement et de façon stable. Le chou-rave n’est pas très gourmand. Une couche généreuse de compost mélangé à de la tourbe avant de semer devrait suffire à fournir tous les nutriments nécessaires. Pour un élan supplémentaire, ajoutez un peu de compost lorsque les premiers bulbes commencent à enfler. Les insectes indésirables et les maladies ne devraient pas poser problème.

Longue durée Le chou-rave ne vous fera pas attendre bien longtemps. Seulement quelques semaines après la mise en terre, la tige commence à gonfler et de curieux petits globes se forment. Peu de temps après, votre chou-rave est prêt à être récolté. Pour les cultures printanières, n’hésitez pas à récolter rapidement : le chou-rave atteint son stade le plus tendre et sucré lorsque les bulbes mesurent un maximum de 2,5 à 5 centimètres de diamètre. Les choux-raves d’automne risquent moins d’être surpris par des températures chaudes, vous pouvez donc les récolter à un rythme moins soutenu. Vous pouvez profiter de votre culture de maintes façons. Faites l’essai de notre délicieuse recette de salade de chou-rave (cidessous). Mais si vous n’arrivez pas à utiliser tous vos choux-

Photo gracieuseté de Feasting at Home.

Comme les autres membres du clan des choux, le chou-rave prospère dans un climat frais. On peut cultiver le chou-rave dans presque toutes les régions, à condition de le faire au printemps ou à l’automne. La clé est de sélectionner le bon moment. Il faut éviter que les bulbes ne se forment en pleine chaleur, ce qui leur donnerait une texture ligneuse. Semez les graines en serre ou près de la fenêtre. Deux ou trois semaines plus tard, transplantez les petits semis dans le jardin. Espacez-les de 13 centimètres et laissez de 15 à 18 centimètres entre chaque rangée. Les bulbes pourront être récoltés de cinq à sept semaines plus tard, selon la variété et les conditions saisonnières. Lorsque vous semez en août, vous pouvez les laisser dans le sol et les récolter au besoin. Les bulbes matures sont tolérants au gel et se conservent bien dans le jardin. Si l’hiver est doux, vous pouvez même les récolter en janvier. La récolte du chou-rave à l’automne procure un autre avantage, car un léger gel rehausse en fait la saveur des bulbes, les rendant plus sucrés. Pour les récoltes printanières, prenez de l’avance en semant à l’intérieur environ six semaines avant la date prévue du dernier gel. Vous pouvez semer les graines de chou-rave directement dans le jardin, mais vous aurez plus de chance de récolter avant l’arrivée de la chaleur si vous semez plus tôt à l’intérieur. Transplantez les semis dans des lits surélevés à la mi-avril.

SALADE DE CHOU-RAVE Vous aurez besoin de : • ½ chou-rave • Un petit bouquet de coriandre • Deux oignons verts • Une lime • Une orange

• Un poivron rouge ou un piment Jalapeño • Huile d’olive • Sel et poivre • Jack Daniels

Tranchez le chou-rave en juliennes. Pressez le jus de lime sur le chou-rave. Hachez la coriandre fraîche et mélangez-la au chourave. Puis tranchez les oignons verts et ajoutez-les au mélange. Pressez l’orange et mélangez le jus avec un filet d’huile d’olive. Ajoutez du sel et du poivre puis goûtez. Coupez le piment Jalapeño ou le poivron rouge (ou les deux si vous vous sentez audacieux) et ajoutez-les à la salade. Conclure avec un peu de zeste d’orange puis laisser reposer pendant une demi-heure. Et le Jack Daniels? Versez-vous-en un verre avec des glaçons, installez-vous sur le balcon au soleil et sirotez-le doucement.

Bon appétit. CANNAtalk|11


Foire aux Questions

J’en suis à mon deuxiè me lot de culture sur coco.

végétatif et Coco A&B po ur la florai Le 4 à 6 litres/m2 par jour représente la quantité d’eau utilisée pa recently purchased nutrie nts f

. Start: make ubst

Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

Question

Que recommandez-vous comme produit antiparasite pour lutter contre les pucerons et les thrips dans un jardin aérien sans toutefois créer une interaction nocive avec les produits CANNA AQUA?

Réponse

Malheureusement, nous ne pouvons vous conseiller sur l’utilisation de produits chimiques ou autres formes de contrôle régis par la FIFRA, car c’est hors de notre portée et cela dépasse notre position légale. Dans votre cas, la meilleure chose à faire serait 1) de consulter l’entreprise qui fabrique le produit chimique que vous comptez utiliser ou 2) de mener vos propres essais et erreurs. Même les dosages varieraient. Comme nous ne menons aucun test pour savoir comment notre produit réagit avec les pesticides, il nous est impossible de vous conseiller à ce sujet. Toutes nos excuses.

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Question

Au début du cycle de culture, mes plantes sont vertes et saines, mais au moment de la récolte, la pointe des feuilles brunit et la plupart des grosses feuilles en éventail s’assèchent, certaines vont même jusqu’à tomber, alors que d’autres feuilles jaunissent en bordure. Auriez-vous des recommandations de nutrition à tout hasard? Je cultive en pots de 15 gallons avec un mélange de perlite et je respecte le calendrier de nutrition. J’administre 2 gallons tous les 2 à 3 jours avec la dose recommandée de nutriments dans chaque gallon. Le taux d’humidité de la pièce reste entre 30 % et 40 %, la température varie entre 29 °Cle jour et 22 °C la nuit et j’utilise du CO2 à partir du changement de photopériode.

Réponse

Vous semblez avoir un problème d’arrosage. Selon ce que vous nous dites, vous utilisez un support de culture très poreux dans un environnement sec avec une température élevée et des racines au chaud. De plus, vous ajoutez du CO2, ce qui accélère la vitesse d’absorption de l’eau par la plante. La pointe tombante des feuilles autant le jour que la nuit et les feuilles qui en paient le prix en s’asséchant sont des symptômes indicateurs. Le manque de soutien pour les feuilles se traduit par une piètre récolte. Vous dites suivre un calendrier de nutrition indiquant l’utilisation de 2 gallons d’eau tous les 2 à 3 jours. Nous ignorons de quel calendrier il s’agit, mais la règle d’or consiste à arroser lorsque la plante en a besoin et non selon un calendrier. Dans des conditions idéales avec le double d’humidité, la même température et aucun ajout de CO2, la dose serait d’environ 7-8 litres par jour, ce qui se rapproche un peu plus à 2 gallons par jour étant donné la grosseur des pots et des plantes. Bien que les plantes ne manquent jamais d’eau complètement, elles souffrent tout de même d’un stress hydrique à long terme. L’assèchement des pointes et la perte de feuilles sont des réactions de la plante qui tente de réduire sa masse en fonction de la quantité d’eau disponible. Ensuite, la plante produit des fleurs chétives avec quelques graines afin de satisfaire son objectif réel : sa propagation. La solution est d’augmenter la quantité d’eau pour s’assurer que la plante puisse s’hydrater au besoin. Lorsqu’environ la moitié de l’eau contenue dans le support est absorbée, il est temps d’arroser à nouveau. De plus, il faudrait augmenter le taux d’humidité minimum à environ 50 % durant la production et le baisser à environ 40 % durant la période de récolte. Surveillez le CO2 car il fera augmenter l’utilisation de l’eau. Finalement, assurez-vous que la bonne quantité de CO2 est relâchée dans l’air et que les commandes sont précises. Une trop grande quantité de CO2 causera également ce genre de problème, il faut maintenir l’apport en deçà de 1600 ppm en tout temps (et dans tous les cas, un apport inférieur à 900 ppm n’aura aucun effet). La combinaison des deux problèmes endommagera la plante. Voilà notre opinion sur le sujet.


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Question

J’en suis à mon deuxième lot de culture sur coco. Ma première tentative ne fut pas très fructueuse, les ppm se situaient entre 1190 et 1260 dans les pots d’enracinement (3 gallons). Dans le passé, j’utilisais de la laine de roche avec un écoulement de 20 %. Cela ne convient-il pas aussi à la fibre de coco? J’ai suivi votre tableau d’arrosage, il suggère de 4 à 6 litres par m2. Je cultive 9 plantes sous des lampes. Mes pots n’offrent aucun écoulement, n’est-ce pas ce qu’il faut faire? Au premier tour, mes plantes présentaient des signes de brûlures jaunes et mauves, les fleurs s’enroulaient et se plissaient en plus de ralentir leur croissance, toutefois celles du bas se portaient mieux. J’ai essayé de faire un rinçage au cours de la cinquième semaine avec une solution réglée à 300 ppm. L’opération a aidé un peu, mais sans plus.

apporte des changements ou qu’on utilise des produits différents. En grande partie, votre problème est lié à l’ajout de 30 % de perlite dans un support qui offre déjà une bonne porosité. Avec l’augmentation d’air et donc de la largeur des pores dans le support, et avec les petits pores de coco qui sont capables de remplir les grands espaces, on remarque un ralentissement de l’eau disponible au niveau de la surface des racines. C’est ce qui explique en partie le jaunissement et l’affaissement des feuilles durant le jour. Il faut s’attendre à ce que l’apparence des plantes soit inégale. C’est comparable à un carburateur : il faut pouvoir remplir le réservoir de carburant lorsque la plante commence à l’utiliser, sinon la puissance sera limitée. Avec les lumières allumées, l’assimilation d’eau augmente. Comme il n’y a pas suffisamment d’eau dans les pores, tout ce qui s’y trouve est absorbé trop rapidement, ce qui pousse la plante à ralentir son absorption. Or, le support rattrape le retard et la plante reprend du mieux. Le deuxième problème survient en raison de l’eau d’osmose inverse – ou du moins c’est ce que je suppose étant donné la conductivité électrique de 0.0 – et du pH incontrôlable étant donné la conductivité électrique de l’eau. Réglez le problème en ajoutant de l’eau du robinet pour obtenir une valeur de conductivité électrique d’environ 0.2-0.4. Vous devez aussi assurer la disponibilité du calcium pour maintenir la circulation de l’eau. Dans votre situation, le calcium est confus, car il tente de régler la dureté de l’eau, mais il est arraché par la fibre de coco. Aucun acide organique n’est nécessaire dans les substrats de coco ou de tourbe. Pourquoi? Ces deux substrats relâchent une grande quantité d’acides, et alors que nous tentons d’équilibrer ces quantités élevées dans le substrat, certains horticulteurs veulent en ajouter encore plus. L’utilisation d’un produit autre que Coco sur la fibre de coco s’avère une erreur, même si avec 30 % de perlite vous réussissez presque à vous en sortir sans trop de dégâts. Pour un arrosage parfait avec la fibre de coco, il faut attendre que le substrat s’assèche à 50 % (surtout tôt dans le cycle de culture avant que le système racinaire soit bien établi). Par la suite, c’est moins problématique, il ne faut toutefois jamais aller en deçà de cette limite. Puisque l’humidité ne pénètre pas entièrement un système racinaire lourd, il faudra probablement arroser plus souvent. Ceci demeure une option, mais il nous est impossible de bien vous conseiller à ce sujet sauf en vous rappelant d’être attentif et de bien faire votre travail. Avec les cycles végétatifs longs, il est préférable d’utiliser CANNA COGr Vega A et B car la fibre de coco tamponnée fonctionne mieux si le cycle végétatif dure de 2 à 4 semaines. Donc, oui, c’est ce que nous recommandons. Le pH du substrat ne peut pas être contrôlé précisément par l’horticulteur. Il est aussi impossible de mesurer le drainage ni de savoir ce qui se passe à l’intérieur du substrat. La brochure Coco Infopaper dresse un portrait clair des directives à ce sujet. Réglez le pH de la solution dans le réservoir en fonction des directives et arrosez en assurant un drainage de 20 % puis tout devrait rester normal dans le substrat. Autrement, vos paramètres de pH sont proches, mais pas absolus. Dans les vrais systèmes hydroponiques sans substrat organique, les valeurs de pH que vous avez mentionnés seraient à la limite critique. En revanche, les supports organiques ont leurs propres besoins de pH, ce qui fait en sorte qu’il finit par augmenter assez rapidement.

En fait, s

Photo gracieuseté de Horia Varian

d’éclairage le sont aussi. Le déficit de pression de vapeur se trouve entre 9 et 10 mb. Depuis longtemps, je cultive avec succès sur la fibre de coco avec d’autres produits. Au départ, l’eau affiche une conductivité électrique de 0.0 mais le pH varie. Après de longues recherches pour simplifier mon horaire de nutrition, j’ai décidé de me tourner vers la gamme complète de produits CANNA pour la toute première fois. J’utilise donc CANNA Coco A et B, CANNA RHIZOTONIC et CANNAZYM. Je compte également utiliser de l’acide fulvique et un nettoyant pour goutteurs. Alors voici ma liste de questions : CANNA recommande de mélanger les nutriments de base et de laisser la solution reposer pendant quelques heures. Est-ce nécessaire? J’ai lu qu’il valait mieux régler le pH à 6 durant le stade végétatif afin d’augmenter le taux d’azote disponible et de le réduire à 5.8 pour le stade de floraison. Est-ce aussi ce que vous suggérez? Notre cycle végétatif dure 8 semaines. J’ai lu qu’il valait mieux administrer CANNA COGr Vega puisqu’il convient mieux aux longues périodes végétatives. Qu’en dites-vous? D’ailleurs, j’utilise CANNA Coco avec un mélange de perlite à 30 %. Puis-je utiliser Vega et Flores avec de la fibre de coco normale ou utiliser Vega pour le cycle végétatif et Coco A&B pour la floraison? J’aime le fait que COGr Vega contient de l’acide fulvique et humique, ne serait-ce pas une meilleure option dans mon cas? J’ai aussi remarqué que certaines plantes ont un teint pâle, mais certaines autres variétés ont une belle couleur. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi c’est ainsi, s’agiraitil d’une variété capable de supporter une alimentation plus lourde? J’ai aussi remarqué l’affaissement des feuilles de certaines plantes durant le jour, mais elles redeviennent normales par la suite, pourquoi? Ceci ne m’est jamais arrivé auparavant. Mes plantes ne sont pas sur- ou sous-arrosées. Aussi, j’arrose lorsque le pot a perdu la moitié de son poids. Ceci dit, j’ai déjà vu une plante se porter à merveille en étant fertilisée tous les jours, et ce, qu’elle ait perdu ou non la moitié de son poids. Quelle est donc la meilleure façon d’arroser la fibre de coco? Je m’intéresse également aux suggestions de CANNA quant aux valeurs optimales de pH et de conductivité électrique dans le substrat. On trouve beaucoup de désinformations à ce sujet. Quoi qu’il en soit, j’espère obtenir des réponses à mes questions bientôt. Je vous remercie énormément pour votre aide.

Réponse

Le 4 à 6 litres/m2 par jour représente la quantité d’eau utilisée par les plantes placée dans un mètre carré sur une table ou un lit de culture sous une lumière. Cette donnée est indépendante du nombre de plantes ou de contenants par mètre carré. Le tableau indique qu’un mètre carré d’une table recouverte de feuillage utilise de 4 à 6 litres par jour. Maintenant, il faut toujours arroser avec une solution nutritive dans la fibre de coco et il faut absolument assurer un drainage d’au moins 20 % par contenant. Sans quoi, les sels relâchés par la fibre de coco provoqueront les effets que vous avez écrits. Notre recommandation : préparer une solution nutritive avec une conductivité électrique d’environ 0.6 et l’appliquer 5 fois aux contenants en successions rapides afin de bien lessiver le support. Tout de suite après la dernière application, reprendre au début et arroser à l’aide de la solution nutritive normale avec une conductivité électrique de 1.0 à 1.2 jusqu’à ce qu’il y ait un drainage de 20 %. Ceci permettra d’évacuer les sels et de rétablir le tamponnage en plus de donner les outils nécessaires à la plante pour qu’elle commence à reprendre du mieux. Après cette étape, il faut arroser lorsque le support s’est asséché de moitié, toujours à l’aide d’une solution nutritive, et ce, jusqu’au dernier rinçage à la fin du cycle de culture. Assurez-vous de toujours offrir un bon drainage. J’espère avoir répondu à votre question.

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&

Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir. « Tu ne verras plus le temps passer », m’avait lancé un vieil ami à l’annonce que Nicky et moi allions devenir parents. Je peux maintenant confirmer qu’il n’avait pas tort! Avant, je croyais pouvoir transformer mon cellier en jardin d’intérieur fonctionnel en moins de six semaines. Pourtant, six mois se sont écoulés et je viens à peine d’achever la construction. C’est officiel, mon bébé est un vampire suceur de temps!

AUX GUÊPES

Mon nouveau plancher en plastique étanche à l’eau m’offrait une salle de culture « propre et stérile », digne d’un laboratoire, et j’en étais fier jusqu’à ce que j’aperçoive la colonie de guêpes qui envahissaient mon espace! Je n’avais pas l’intention de cultiver ces fruits ciblés par cet horrible parasite (comme les prunes, les nectarines, les raisins, les fraises d’automne, etc.), mais si une guêpe parvenait à s’introduire dans mon jardin, c’est que les petits parasites encore plus nuisibles et destructeurs n’auraient aucun mal à y pénétrer, comme les thrips, les pucerons, les araignées rouges… et la liste d’horreur s’allonge! Avec toute ma détermination, j’ai réussi à localiser le point d’accès dans mon jardin, il s’agissait de la bouche d’évacuation d’air dans ma cour arrière. J’avais simplement fixé la conduite d’air à proximité d’une fenêtre ouverte directement au-dessus de mes plants de basilic, ce qui rendait mon jardin d’intérieur vulnérable à toute sorte d’indésirables

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curieux. Une configuration plus défensive s’imposait. J’ai donc condamné la fenêtre, ajouté des brides à ma conduite d’air et recouvert les sorties d’air à l’aide d’un grillage à l’épreuve des insectes. J’ai aussi méthodiquement colmaté chaque trou dans ma pièce de culture (comme les trous que j’avais percés pour passer des fils) et j’ai réparé chaque petite craque. J’ai aussi installé des filtres d’admission d’air spéciaux sur les ventilateurs d’entrée d’air. Ensuite, j’ai vérifié l’humidité relative ambiante dans ma pièce de culture. Mon hygromètre indiquait plus de 90 pour cent et une température fraîche de 19 °C. Je m’inquiétais peu du haut taux d’humidité relative, car c’est normal pour un cellier et je savais pertinemment que l’humidité allait baisser dès que j’allumerais les lumières et que je mettrais les ventilateurs en marche. Comme prévu, la température a rapidement augmenté de cinq à six degrés pour finalement se stabiliser entre 24 °C et 26 °C. L’humidité relative a chuté aux alentours de 65 pour cent, créant l’environnement idéal pour la croissance végétative, le tout avec un système de ventilation fonctionnant à seulement 50 % de sa capacité grâce aux contrôleurs de vitesse intégrés sur mes ventilateurs en série. En plus d’être fin prêt à l’emploi, mon jardin d’intérieur me permettait une expansion future en toute sécurité. J’ai trempé des cubes de laine de roche dans une solution nutritive très faible avec un pH de 5,5 (pour faire germer des semences, il suffit presque de leur montrer la bouteille). Le plus délicat était de trouver la bonne distance entre mes 2 tubes fluorescents T5 à haute intensité de 2 pieds

et le dessus du couvercle du propagateur. Une distance d’une main m’apparut idéale. Si ma méthode vous semble un tant soit peu aléatoire, sachez que j’ai aussi utilisé un thermomètre doté d’une sonde pour mesurer la température à l’intérieur du propagateur. Lorsque les tubes T5 se trouvaient à quelques pouces du couvercle, la température augmentait rapidement pour atteindre 36 °C ou plus, évidemment trop chaud pour la germination des semences. À une distance d’environ sept pouces, la température à l’intérieur du propagateur restait semblable au reste du jardin.

N’ayant souvenir de rien, j’ai reçu un courriel de confirmation d’achat le lendemain avec le détail de ma transaction qui s’élevait à 1992 $ pour une lampe au plasma de 300 watts, un achat qui a été porté à ma carte de crédit conjointe! Hélas, je n’ai pas pris le temps d’annuler la commande donc je vais devoir cracher le morceau car mon achat impulsif et extravagant devrait m’être livré bientôt. J’espère que Nicky comprendra que le jardinage d’intérieur est devenu un de ces passe-temps prenants qui frôlent la dépendance, et ce, même si j’attends encore que mes premières graines de poivron germent! Je me croise les doigts pour qu’elles se pointent le bout du nez bientôt, sinon je vais avoir de sérieuses explications à donner. Souhaitez-moi bonne chance pour tout! • CANNAtalk|15


DEADVLEI

LE SAVIEZ-VOUS? • Cette photo impressionnante a été prise à Dead Vlei. Il s’agit du lit asséché et recouvert d’argile de la rivière Tsauchap dans le parc national Namib-Naukluft en Namibie. • Les dunes qui entourent les plaines d’argile s’élèvent de 300 à 400 mètres au-dessus, soit les plus hautes dunes au monde. On surnomme la plus grosse « Big Daddy » ou « Crazy Dune ».

• Dead Vlei s’est formé il y a longtemps par les pluies qui ont fait sortir la rivière Tsauchab de son lit créant ainsi des petites mares peu profondes où des arbres ont commencé à pousser. Lorsque le climat a changé, la zone a subi une grave sécheresse, car les dunes qui entouraient la plaine empêchaient l’eau de la rivière d’y pénétrer.


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Le Photo gracieuseté de Mathilde Guillemot

• Les arbres que vous voyez sur la photo sont les squelettes d’acacias. Les arbres auraient de 700 à 900 ans. Ils sont brun foncé ou noirs, car ils ont été brûlés par le soleil ardent. Bien que les arbres ne soient pas pétrifiés, ils se conservent grâce à la sécheresse de la plaine. • Malgré l’absence de pluie, certaines plantes parviennent à pousser à Dead Vlei, comme les Salsolas (plantes herbacées, demi-arbustes,

buissons et petits arbres) et le melon inara par exemple. Ces plantes survivent grâce à la rosée du matin et les très rares pluies. • En réalité, Dead Vlei n’est pas une vallée. Son nom signifie littéralement « marais mort », de l’anglais dead mort et l’afrikaans vlei lac ou marais dans une vallée entre les dunes. En afrikaans, la plaine est surnommée Dooie Vlei.


Pleins

FEUX SUR...

LA FOLIE DES HOT RODS

GONFLEZ LES Photo gracieuseté de Feggy Art

Les premières voitures dynamisées, ou hot rod en anglais, sont apparues durant la période de la Crise de 1929. Les emplois et l’argent se faisant rares, les jeunes devaient se montrer créatifs pour se divertir. Les jeunes mécaniciens du sud de la Californie récupéraient des pièces dans les parcs à ferrailles et parvenaient à créer des bolides de courses d’une simplicité inouïe, sans superflu, qu’ils mettaient ensuite à l’épreuve pendant des courses sur piste organisées sur des plaines désertiques à proximité. Dans ces années-là, peu de gens pouvaient se permettre de posséder plus d’un véhicule; le bolide devait donc inévitablement aussi pouvoir être conduit sur les routes que ce soit pour se rendre sur les divers sites de course ou pour assurer les déplacements entre la maison et le travail durant la semaine.

Désossez-les!

On a créé les premiers hot rods à partir des Ford Roadster, modèles T et A, des voitures abordables qui vous en offraient beaucoup pour votre argent. On se contentait d’éliminer toutes les pièces non 18|CANNAtalk

MOTEURS!

essentielles comme les ailes, les marches-pieds, les objets décoratifs, parfois même le pare-brise pour alléger la voiture au maximum et lui donner un profil aérodynamique. On installait des pneus arrière larges sur tous les bolides pour augmenter le rapport d’engrenage permettant d’atteindre une vitesse plus élevée, alors qu’on installait des pneus standards ou plus petits à l’avant pour surbaisser la voiture et la placer en angle afin de réduire la résistance au vent. On découpait des fentes d’aération sur le capot, la carrosserie et le couvercle de coffre pour refroidir le moteur et permettre à l’air emprisonné de s’échapper. On installait parfois des disques d’aluminium plats sur les moyeux de roue pour un résultat encore plus lisse. Les moteurs V8 à têtes plates de Ford procuraient toute la puissance voulue lorsqu’on les a introduits sur le marché en 1932. Produits par millions, ces moteurs nous en donnaient beaucoup pour notre argent, en plus de permettre des modifications simples et presque infinies pour améliorer ses performances.

Mode de vie

L’idée n’était pas de créer simplement une voiture rapide,

Photo gracieuseté de Mike Foote

Aux quatre coins du globe, les barbes reviennent à la mode, les coiffeurs vous proposent un look des années cinquante avec une bonne dose de gel. Ce n’était qu’une question de temps avant que les voitures dynamisées regagnent en Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu popularité. Gonflez vos moteurs et préparez-vous à faire tourner des têtes!


il fallait aussi prouver que l’on pouvait gravir les échelons sans investir une fortune. Tout reposait sur l’autonomie, l’ingéniosité et finalement l’indépendance. Construire et posséder un hot rod, c’est une déclaration socioémotive qui en dit long sur cette période de l’histoire américaine.

Le côté obscur des Etats-Unis

La course de hot rod a aussi son lot d’inconvénients. Dangereuses et parfois fatales, les courses de rue gagnaient en popularité partout aux États-Unis. Les propriétaires de hot rod attiraient les regards ce qui a fait tourner l’attention du public sur un enjeu national de plus en plus alarmant : la délinquance juvénile et les gangs d’adolescents. Au même titre que le rock n’ roll, les hot rods et le hot rodding sont devenus des symboles du côté obscur de la jeunesse américaine. Les jeunes adoraient cette image et la popularité est montée en flèche. En 1950, la toute nouvelle revue Hot Rod atteignait un tirage de 300 000 exemplaires. De nombreux enthousiastes se sont alors tournés vers le montage de véhicules destinés exclusivement à la course de dragster. D’autres ont continué à construire ce qu’on appelle des street rods, ces bolides conçus spécialement pour faire des courses aux lumières de circulation, bien qu’ils servaient surtout à se balader avec style partout en ville. D’autres innovaient en modifiant leur voiture davantage pour le look que pour la performance. C’est ce que l’on appelait les customs. Comme les premiers hot rods, ils ont évolué à partir d’automobiles dont la production se faisait à bas prix.

Peint ure tape-à-l’oeil

La personnalisation de masse, ou le custom, fait à la carrosserie ce que le hot rodding fait à la performance du moteur. Le découpage précis, le cadre ultra surbaissé à quelques pouces du sol, le remplissage des joints afin de donner une allure lisse, l’ajout de panneaux d’aile aérodynamiques appelés jupe d’aile servant à recouvrir les roues arrière, voilà quelques techniques largement utilisées. On voit apparaître des tonnes de pièces chromées, du couvercle de la roue de secours aux tuyaux d’échappement montés sur le côté. Évidemment, on mettait le paquet sur la peinture.

Voit ures musclées

La décennie des années soixante voit l’arrivée des voitures musclées ou muscle cars, la version de Détroit du hot rodding performant avec des voitures à l’allure modeste et simple, mais dotées d’un moteur ultra-puissant comme les Chevy 396, 409 et 427, les Ford 390 et 427 ainsi que les Chrysler 440 et 426 hemi, surnommé ainsi en raison de ses chambres à combustion hémisphérique conçues spécialement pour les courses. Plus tard, on vit l’apparition des plus petites pony cars comme les Mustangs et les Camaros. Mais au début des années soixante-dix, les pénuries de carburant font doubler le prix du pétrole à la pompe. La suprématie du moteur V8 s’éteint marquant la fin de l’âge d’or des hot rods traditionnels et du customising. Mais pas pour toujours! Le hot rod a beau avoir quitté la mémoire collective globale, certains amateurs enthousiastes ont réussi à garder la magie en vie.

La remontée du hot

rod

Deux camps ont subsisté. Le premier voué d’une passion nostalgique pour le passé. L’autre chargé d’une créativité

rebelle carburant à la jeunesse et à l’indépendance. Dans les années quatre-vingt-dix, les membres du camp traditionnel des Los Angeles Roadsters et les Bay Area Roadsters ont inauguré la tradition des longues promenades sur les routes de la Californie à bord de leur véhicule d’exposition chromé. On y voyait surtout des voitures décapotables deux places stylisées issues des années 1920, 1930 et 1940. L’autre camp se formait de jeunes hommes de la culture chicano du sud de la Californie, En 1950, la toute désireux de raffiner l’art du customising nouvelle revue Hot Rod pour produire ses itérations les plus atteignait un tirage de 300 000 exemplaires. uniques, les low riders. Initialement, on se limitait aux Chevrolet Impala 1963 et 1964, les low riders reflètent l’incarnation d’un rituel de luxe avec un travail de peinture méticuleux, des murailles créées délicatement à l’aérographe, des revêtements en velours et des petits pneus fins à flancs blancs montés sur des jantes concaves chromées ou plaquées or.

Un domaine lucratif

Aujourd’hui, le hot rodding sous toutes ses facettes et tous ses styles est à la fois lucratif et populaire. Au début, on tentait d’obtenir les meilleurs résultats sans trop dépenser d’argent, alors qu’aujourd’hui c’est tout le contraire. La National Hot Rod Association a fait de la course de fond un sport spectacle populaire à l’échelle nationale générant des millions de recettes annuelles grâce aux événements, à la couverture télévisée et à la publicité. L’industrie des bolides de vitesse et des pièces sur mesure est prospère, on produit tous les éléments nécessaires au hot rodding et au customising, avec de nouveaux produits qui arrivent en tout temps. De nos jours, on peut rebâtir des automobiles en entier à l’aide de pièces de reproduction neuves, qu’il s’agisse du cadre, des panneaux de carrosserie ou des blocs moteurs. Avec assez d’argent, on peut même passer sa commande et recevoir un hot rod unique construit par un designer ou un custom. Ainsi, vous pouvez récolter tous les honneurs lors des expositions ou simplement vous pavaner sur votre boulevard des rêves.

Moteurs en marche

Une chose est certaine, les hot rods et les customs font partie d’un phénomène américain aimé partout dans le monde. Les voitures sont créatives, intéressantes et tout simplement cool. Elles célèbrent les 75 dernières années d’efforts et d’innovations pour créer des voitures meilleures et plus rapides. Une tâche qui a nécessité un mélange de vision, de détermination et d’aptitudes en travail des métaux pour relever le défi et faire en sorte qu’une vieille voiture puisse maintenir la route, fonctionner adéquatement et avoir un look époustouflant. Bien que ses racines remontent aux jeunes de l’après-guerre, le hot rodding et le montage de voiture custom de nos jours jouissent d’un énorme succès. Cette popularité s’explique sûrement par notre besoin constant de nous surpasser et de compétitionner avec les autres, mais nous voulons également sortir du lot et nous exprimer. Voilà une chose qui ne changera sûrement jamais. Donc, mettez-y le paquet! Faites vrombir vos moteurs et soyez prêts à mettre vos bolides en valeur. • CANNAtalk|19


Pestes et MALADIES Les mildious sont des parasites obligatoires reconnus pour causer des maladies chez les plantes. Ils se manifestent sous forme de croissances poudreuses apparaissant sur les feuilles. Les deux formes de mildious les plus souvent aperçus par les horticulteurs et les jardiniers sont le blanc (mildiou poudreux) et le mildiou. Malgré la similarité de leur nom, ils sont très différents, ne présentent pas les mêmes symptômes et nécessitent des mesures de contrôle distinctes. Par CANNA Research

Photo gracieuseté de l’Université Cornell

MILDIOU

Image 8: Un exemple de mildiou sur la face inférieure de la feuille.

SYMPTÔMES

• Pellicule fongique au-dessous de la feuille • Taches jaunes sur le dessus de la feuille

DOMMAGES

• Mort de la plante par nécroses des tissus

PROPAGATION

• Spores aériennes et feuilles mouillées pendant une longue période • Humidité : > 85 % • Température : de 10 °C à 20 °C • Croissance systématique

Image 9: Symptômes de mildiou de cucurbitacées sur le dessus d’une feuille de concombre.

ET LE BLANC EN HORTICULTURE Normalement, le blanc et le mildiou s’attaquent au feuillage. Cependant, le mildiou forme généralement une couche fongique sur la face inférieure de la feuille alors que le blanc se manifeste par l’apparition de croissances fongiques blanches et poudreuses sur la face supérieure des feuilles. Parmi les autres distinctions importantes, notons les dommages qu’ils causent chez les végétaux. Les infections de mildiou provoquent souvent la mort de la plante par nécrose des tissus, tandis que les infections de blanc entraînent indirectement la mort de la plante en recouvrant la surface de la feuille d’une pellicule qui empêche la photosynthèse et l’assimilation de nutriments. Le tout réduit la valeur et l’apparence des plantes et augmente les pertes de rendement. Le mildiou se propage d’une plante à l’autre par spores aériennes et il préfère notamment les feuilles qui restent mouillées longtemps (humidité relative supérieure à 85 %) et des températures fraîches (de 10 °C à 20 °C). Les spores du blanc se propagent également par le vent, mais ne requièrent pas d’humidité pour s’établir et se développer. Elles prospèrent généralement dans des conditions chaudes (de 20 °C à 30 °C) et ombragées. Il est essentiel de faire le bon diagnostic afin de bien gérer le mildiou ou le blanc, mais il se peut aussi que 20|CANNAtalk

les deux types d’agents pathogènes cohabitent sur la même plante hôte, rendant le diagnostic plus difficile.

Mildiou Les principaux genres de mildious sont Plasmopara et Peronospora, deux pathogènes obligatoires. Le mildiou peut se développer localement et systématiquement chez les plantes, il s’attaque donc à une variété de plantes communes. Certaines espèces de mildious peuvent survivre d’une année à l’autre dans les débris végétaux, dans le sol ou sur les mauvaises herbes, ce qui complique la gestion et le contrôle. Les colonies fongiques apparaissent d’abord au-dessous des feuilles. Des taches décolorées jaunes se développent sur la feuille alors que la colonie se multiplie au-dessous et forme un duvet blanc-bleu ou gris-mauve (selon l’espèce). La période d’infection entière, c’est-à-dire de la pénétration des spores dans la feuille jusqu’au relâchement des nouvelles spores, dure généralement de 7 à 10 jours. Si les colonies se développent abondamment sur la feuille, on peut les confondre au Botrytis ou au blanc (mildiou poudreux). Dans la plupart des cas, le mildiou se développe systématiquement partout sur la plante, d’abord avec des


taches sur les feuilles, puis avec la croissance de mycélium gris duveteux. À ce stade d’infection, les colonies se répandent et les feuilles ainsi que les branches affectées risquent de mourir.

Blanc ou mildiou poudreux Les genres de blancs qui ont été classés comprennent Podosphaera, Erysiphe, Leveillula, Golovinomyces et Oïdium, les plus importants pour la culture en serre. Le blanc est aussi un pathogène obligatoire qui apparaît d’abord sur la face supérieure des feuilles sous forme de taches blanches et poudreuses. Ils se forment également sur les deux faces de

Pratiques d’hygiène : • Utiliser une plante ou un matériel de semence de bonne qualité avec un historique présentant une faible incidence de maladies. • Inspecter les nouveaux semis et les nouvelles boutures avant de les transplanter. Ne pas utiliser de matériel végétal contaminé. Si possible, mettre le nouveau matériel végétal en quarantaine. • Préparer les zones de production en nettoyant tous les débris végétaux et ne pas garder les plantes sur les lieux entre les cycles de culture.

BLANC OU MILDIOU POUDREUX hoto gracieuseté de David Gent, USDA Agricultural Research Service

• Croissance fongique blanche et poudreuse sur le dessus de la feuille • Apparition possible sur les pousses, les fleurs et les fruits • Mort indirecte de la plante en recouvrant la surface de la feuille • Empêche l’exécution des processus importants de la plante • • • •

Spores aériennes Conditions ombragées Aucune humidité ou eau nécessaire pour la germination Température : de 20 °C < 30 °C

Photo gracieuseté de docteure Lina Quesada, NCSU Vegetable Pathology Lab

Image10: Feuilles de houblon commun avec signes foliaires d’infection de blanc causée par Podosphaera macularis (pathogène végétal).

la feuille, sur les pousses et parfois sur les fleurs et les fruits. Ce champignon s’attaque normalement aux jeunes pousses, feuilles, tiges et fleurs en développement. Les premiers symptômes varient et peuvent se manifester par l’apparition de chloroses irrégulières et subtiles ou de lésions nécrosées suivie de taches blanches poudreuses. Ces taches s’étendent graduellement sur une grande partie des feuilles et des tiges jusqu’à ce que la feuille jaunisse complètement. Les spores de blanc peuvent germer et infecter sans présence d’eau ou d’humidité. Les exigences de germination varient d’une hôte à l’autre. En fait, les spores de certaines espèces de blancs peuvent être contrôlées en vaporisant de l’eau sur la surface de la plante.

• Enlever les mauvaises herbes de la zone de production et des alentours afin de réduire les risques de maladies. Surveillance • Ausculter votre culture de façon régulière afin de détecter les débuts d’infection et ainsi éviter la propagation de la maladie. Il est recommandé de faire une inspection au moins une fois par semaine. • Inspecter attentivement les feuilles du milieu et du dessous. • Enlever les feuilles ou les parties végétales contaminées et continuer la surveillance de près au cours des semaines suivantes. Dans le cas du mildiou, retourner les feuilles pour localiser les sporulations sur la face inférieure. On recommande d’inspecter les plantes tous les 2 à 3 jours.

La gestion du blanc et du mildiou

Pratiques biologiques et chimiques : Le processus d’infection fongique se déroule en plusieurs étapes. Il commence par l’inoculation (les spores se posent sur la plante), suivi de l’adhésion des spores, de la germination du tube germinatif, de la pénétration (le tube germinatif entre dans la plante) et finalement de l’infection (le champignon se développe dans la plante jusqu’à ce qu’il produise des spores qu’il relâche pour commencer un nouveau cycle d’infection).

La prévention demeure la meilleure méthode de contrôle du blanc et du mildiou. Bien qu’ils soient différents, on peut s’appuyer sur une stratégie de culture et d’hygiène similaire pour prévenir les deux pathogènes et réduire les risques de reproduction et de propagation. Voici quelques stratégies de gestion : Pratiques de culture : • Réduire le taux d’humidité en assurant un espacement adéquat entre les plantes et une bonne circulation d’air. Ouvrir les portes et les bouches d’aération dans la serre lorsque les conditions le permettent afin d’encourager la circulation d’air. • Maintenir un bon niveau de nutrition des plantes, contrôler le pH et la température. Toutefois, éviter d’appliquer trop d’engrais. • Éviter les situations favorisant l’humidité sur les feuilles, surtout tôt le matin ou durant la nuit (crucial durant les périodes d’infection de mildiou).

Les fongicides (biologiques ou chimiques) agissent en perturbant le cycle d’infection. Pour réduire les risques de résistance, il est important de faire une rotation et de combiner les fongicides appartenant à différents groupes chimiques, avec des modes d’action distincts ou des propriétés différentes. L’utilisation d’agents biologiques se présente comme une pratique alternative pour contrôler le blanc et le mildiou. Ceux-ci doivent être utilisés comme produits de protection afin de maximiser leur efficacité. • CANNAtalk|21


CANNARESEARCH

SORTIR LA DE LA

TOUS CEUX QUI ONT LU L’HISTOIRE DE JACQUES ET LE HARICOT MAGIQUE NE PEUVENT S’EMPÊCHER DE RÊVER DE MAGIE ET DE PRODUCTION MASSIVE DANS LES CHAMPS DE CULTURE. RÉUSSIR À CULTIVER UNE PLANTE D’UNE TAILLE PAREILLE, QUE L’ON CROIE AUX GÉANTS OU NON, RÉGLERAIT LE PROBLÈME DE PLUSIEURS ESTOMACS ET PORTE-MONNAIE VIDES. LES HUMAINS ONT CONSACRÉ LEUR EXISTENCE À PRODUIRE DES PLANTES TOUJOURS MEILLEURES, PLUS BELLES ET PLUS PRODUCTIVES GRÂCE À DES PROGRAMMES DE REPRODUCTION, DE RECHERCHES ET D’INGÉNIERIE AGRICOLES. ENTRE AUTRES CHOSES, ON A DÉCOUVERT L’EXISTENCE DE DIVERSES CATÉGORIES DE SUBSTANCES CHIMIQUES PRODUITES DE FAÇON NATURELLE À L’INTÉRIEUR DE LA PLANTE QUI MODIFIENT, PARFOIS DE FAÇON SOUHAITABLE, CERTAINES CARACTÉRISTIQUES LIÉES À LA CROISSANCE DE LA PLANTE. COLLECTIVEMENT, ON NOMME CES SUBSTANCES CHIMIQUES « RÉGULATEURS DE CROISSANCE DES PLANTES ».

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Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research


Qu’est-ce qu’un régulateur de croissance des plantes? En termes simples, les régulateurs de croissance des plantes (la catégorie entière), incluant les hormones végétales et les régulateurs qui ne se produisent pas naturellement, sont des composés chimiques qui servent à altérer la croissance de la plante ou d’une partie de la plante. Le principe prête à confusion, mais chaque catégorie de composés a été nommée en fonction de l’hormone végétale correspondante qui fonctionne essentiellement de la même manière. L’État de la Floride, par exemple, définit les régulateurs de croissance comme « toute substance ou tout mélange de substances dont le but est d’accélérer ou de ralentir la vitesse de croissance ou de maturation, ou de modifier le comportement des plantes ornementales, horticoles ou leurs produits agroalimentaires, sans toutefois inclure les nutriments, les oligo-éléments, les substances chimiques nutritives, les produits inoculants pour les plantes ou les amendements de sol. » L’EPA du gouvernement américain partage cette vision et ne fait pas la distinction entre les régulateurs de croissance naturels et artificiels lorsqu’ils sont utilisés conformément aux principes présentés dans cette définition. L’Union européenne se fonde sur des systèmes similaires pour le contrôle de ces matériaux. Aux États-Unis, les régulateurs de croissance pour les plantes, au même titre que les autres pesticides ou produits chimiques, doivent être homologués et autorisés pour l’usage auquel ils sont destinés au niveau fédéral et des États. Une méthode similaire existe au sein de l’UE au niveau de l’Union, de la région et du pays. Aux fins du présent document, les régulateurs de croissance se réfèrent à ce que les horticulteurs appliquent aux plantes alors que les hormones correspondent aux substances produites naturellement à l’intérieur de la plante, et ce, même si certains régulateurs de croissance sont chimiquement identiques à l’hormone sécrétée naturellement. La première utilisation connue des régulateurs de croissance dans l’industrie horticole remonte aux années 1930 lorsque l’acétylène et l’éthylène étaient utilisés pour stimuler la floraison chez les ananas. Plus tard, on utilisait ces mêmes gaz pour faire mûrir les fruits comme les bananes qui, pour des raisons pratiques, sont encore vertes lorsqu’on les expédie pour ensuite les gazer dans de grands casiers afin qu’elles puissent mûrir en un seul lot envoyé à votre épicier régional. Il existe des produits chimiques qui ne sont pas des régulateurs de croissance, comme les fongicides, les herbicides et les pesticides, mais qui sont capables d’imiter les effets des régulateurs de croissance; certaines sources les classent même parfois dans la catégorie des régulateurs. Certains horticulteurs disent utiliser ces produits chimiques pour traiter un soi-disant problème chez leurs plantes alors que leur vraie motivation est d’exercer un contrôle quelconque sur la plante, comme l’éclaircissage des fruits des pommiers. Une hormone végétale, en revanche, est un composé sécrété naturellement par la plante pour être ensuite relâché selon ses propres signaux internes. Les hormones peuvent faciliter la communication intercellulaire, réagir avec des protéines précises, être transportées par les vaisseaux du xylème et du phloème, et deux d’entre elles (l’auxine et la cytokinine) sont essentielles à la viabilité de la plante. Les régulateurs de croissance, au sens large du terme, s o n t synthétisés à l’extérieur de la plante et leurs caractéristiques chimiques se différencient généralement de l’hormone qu’ils imitent (bien que ceci ne soit pas toujours vrai) et ont tendance à exercer une activité spécifique à la plante.

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CANNARESEARCH L’American Society of Horticultural Sciences sépare les régulateurs de croissance des plantes en six grandes catégories :

CATÉGORIE

FONCTION(S)

USAGES PRATIQUES

Auxines

élongation des pousses, stimulation des racines

éclaircir les arbres fruitiers, promouvoir l’enracinement et la formation de fleurs

Gibbérellines

stimulation de la division et de l’élongation cellulaires

augmenter la longueur de la tige, la taille des fleurs et des fruits

Cytokinins

stimulation de la division cellulaire

prolonger la durée de conservation des fleurs et des légumes, stimuler l’initiation de boutons et la croissance des racines

Générateurs d’éthylène

mûrissement

induire un mûrissement uniforme des fruits et des légumes

Inhibiteurs de croissance

inhibition de la croissance

encourager la production florale en raccourcissant les entre-nœuds

Ralentisseurs de croissance

ralentissement de la croissance

retarder l’ébourgeonnage et autres croissances

Quel est le rôle des régulateurs de croissance et pourquoi en avons-nous besoin? Dans le secteur commercial, on utilise les régulateurs de croissance de diverses façons, notamment pour égaliser la hauteur des plantes, raccourcir les plantes, augmenter le nombre de fleurs, produire des fruits plus gros, améliorer la couleur, bonifier le rendement, protéger les cultures, améliorer la santé des plantes, augmenter la tolérance au stress, réduire l’horaire de production d’une culture et uniformiser le tout. On les utilise aussi comme herbicides, pour améliorer les résultats et mieux planifier l’enracinement des nouvelles boutures, et plus encore. Dans le secteur du détail, les régulateurs de croissance sont utilisés pour

promouvoir la santé et favoriser le rendement de la pelouse, réduire la fréquence de tonte de la pelouse, gérer les plantes à problèmes comme le Ginkgo femelle et particulièrement comme herbicides.

Tous les effets semblent positifs. Alors quels sont les inconvénients? Les régulateurs de croissance et les hormones végétales sont efficaces en concentration extrêmement faible, mais les résultats sont désastreux si la concentration est trop élevée. Les effets sont cumulatifs et une surdose de régulateurs, qu’il s’agisse d’une concentration trop élevée ou d’une application trop fréquente, risque d’endommager gravement la plante. Les régulateurs de croissance sont persistants, c’est-à-dire qu’ils demeurent à l’intérieur de la plante et des fruits pendant la saison entière chez les annuelles et pendant plusieurs années chez les vivaces. Toutefois, comme les régulateurs de croissance sont généralement appliqués une seule fois, parfois deux, le développement de la plante reprend habituellement

Image 11: Tout comme les pesticides, la plupart des régulateurs de croissance des plantes peuvent entraîner des problèmes (de santé) plus loin dans la chaîne alimentaire. Aux États-Unis, un pesticide ou un régulateur de croissance pour les plantes peut seulement être vendu seulement s’il « ne produit pas d’effets nocifs non raisonnables sur l’environnement ». Pour connaître la définition de l’expression « effets nocifs non raisonnables sur l’environnement ». 24|CANNAtalk


son cours normal après un certain temps. Rien ne dure éternellement. La plupart des régulateurs de croissance, pour les animaux ou les végétaux, peuvent provoquer des problèmes de santé plus loin dans la chaîne alimentaire. Notamment, le Paclobutrazol persiste dans la plante parfois même jusqu’à deux ans, et ce, après une seule application. Il est cancérigène et présente une dose létale 50 chez les primates (DL50 : l’unité de mesure d’une dose létale requise pour tuer 50 % des sujets testés, mesure exprimée en milligrammes par kilogramme de masse) plus élevée que la dose requise pour tuer la même masse de rats. Il est essentiel de bien connaître le stade de développement de la plante pour obtenir les bons résultats, car une application au mauvais moment ou une erreur de quantité suffit pour détruire une culture. L’environnement, le développement de la plante, l’état de la plante et les facteurs de stress peuvent tous avoir un effet sur l’activité des régulateurs de croissance, qu’ils soient séparés ou combinés. Les régulateurs de Image 12: Cette image examine de plus près les trois régulateurs de croissance des plantes. croissance chez les plantes interagissent avec plus gros obstacles à surmonter pour les détaillants et les les autres composés organiques (comme les hormones et les horticulteurs. Impossible de discuter d’un sujet contrôlé par autres régulateurs de croissance) dans la plante, ce qui rend la FIFRA (Federal Insecticide, Fungicide and Rodenticide Act) la prédiction des résultats d’autant plus difficile. sans mentionner l’approche réglementaire. Les agences Les hormones qui, comme nous l’avons expliqué, sont de réglementation existent pour protéger les humains et produites à l’intérieur de la plante fonctionnent un peu les animaux impliqués ainsi que l’environnement lorsqu’un différemment. Traditionnellement, les hormones végétales se produit chimique est utilisé. divisent en 5 catégories : auxines, cytokinines, gibbérellines, Aux États-Unis, la FIFRA a décrété un règlement fédéral éthylène et acide abscissique. Il existe plus de 100 formules sur la distribution, la vente et l’usage de pesticides. de GA (type de gibbérellines) mais seulement une poignée Tous les pesticides et les amendements chimiques d’entre elles sont utilisées commercialement, notamment GA pour les plantes distribués ou vendus en sol américains 3, GA 4 et GA 7. Or, une toute nouvelle catégorie d’hormones doivent être homologués (autorisés) par l’agence pour est en attente d’un consensus scientifique afin de déterminer la protection de l’environnement (EPA). Avant que l’EPA leur utilisation possible comme régulateurs de croissance : les puisse homologuer ces produits en vertu de la loi FIFRA, il brassionostéroïdes qui influencent l’élongation et la division faut notamment démontrer qu’il « ne produit pas d’effets des cellules, le gravitropisme et autres, et ce, en très petites nocifs non raisonnables sur l’environnement » s’il est utilisé concentrations. Il existe aussi d’autres composés, comme les conformément à ses spécifications. Tous les pesticides jasmonates et les polyamines, qui démontrent également des homologués doivent respecter les dispositions de cinq lois effets régulateurs chez les plantes. différentes ainsi que les sections de certaines autres lois. Ces composés créés par la plante remplissent une fonction Le produit doit respecter (1) la FIFRA (2) la Loi fédérale sur globale au niveau de la croissance et du développement de la les aliments, les médicaments et les cosmétiques (FFDCA) plante, et non simplement une fonction ciblée précisément (3) la Loi réglementant les substances toxiques (TSCA) (4) la par l’horticulteur. Idéalement, les horticulteurs qui visent Loi sur la prévention de la pollution (PPA) et (5) la Loi sur à modifier un aspect précis à l’aide d’un régulateur de l’amélioration de l’homologation des pesticides (PRIA 2) ainsi croissance doivent aussi envisager les effets secondaires que certaines sections de la Loi américaine sur la protection accidentels provoqués par l’application d’un tel composé de la qualité des aliments (FQPA), la Loi sur les espèces en chimique. Les régulateurs de croissance synthétiques ont été voie de disparition, la Loi sur la protection des travailleurs et développés pour imiter les hormones végétales, ou du moins la Loi sur la sécurité des enfants. pour accomplir une partie précise de leur fonction. À quelques exceptions près, les hormones sécrétées naturellement FIFRA définit « effets nocifs non vivent en harmonie avec l’environnement de la plante et son raisonnables sur l’environnement » état physiologique. Leur concentration est adéquate, sauf comme suit : lorsqu’elles sont contrôlées par des agents externes comme a) tout risque déraisonnable envers les humains et les micro-organismes ou les anomalies génétiques. l’environnement, en prenant en considération les coûts et les L’envers de la médaille… avantages économiques, sociaux et environnementaux liés à L’aspect légal lié à l’utilisation de ces composés et des l’usage d’un pesticide, ou autres produits chimiques se présente comme l’un des b) un risque alimentaire pour les humains causé par la CANNAtalk|25


CANNARESEARCH présence de résidus suite à l’usage non conforme d’un pesticide à l’intérieur ou sur un aliment en vertu de l’article 408 de la Loi fédérale sur les aliments, les médicaments et les cosmétiques (Federal Food, Drug, and Cosmetic Act FFDCA). Certaines substances n’ont pas à être homologuées par la FIFRA, mais la plupart le doivent. En plus des exigences de la FIFRA, chaque État a recours à une série d’exigences équivalentes. Les exigences des États s’apparentent à celles du fédéral, ce qui permet le transfert de la majeure partie des données. Les exigences principales au niveau de l’État s’orientent vers la protection du consommateur. De façon générale, les États exigent que les tests et les données soumises se basent sur les conditions de culture dans l’État en question. Dans tous les cas, les amendes pour infraction aux règlements peuvent être salées, particulièrement si l’utilisation est faite en toute connaissance de cause. Ceci s’applique non seulement aux fabricants et aux distributeurs, mais aussi aux fournisseurs et aux consommateurs finaux qui appliquent le produit inconsciemment. En plus des sanctions criminelles, une action civile s’ouvre également pour avoir consciemment distribué une substance illégale. La situation empire encore si quelqu’un se blesse après avoir suivi un conseil. Au Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada (ARLA) exercent les mêmes fonctions selon des exigences semblables. La FIFRA et l’ARLA travaillent de concert pour partager leurs données et exigences. Au sein de l’Union européenne, un processus très semblable à celui de l’Amérique du Nord existe en système double. La première étape du processus est régie par la direction générale, santé et consommateurs de la Commission européenne (DG SANCO) qui approuve l’ingrédient actif. Ensuite, chaque état membre doit fournir son approbation à partir des données intensives fournies en fonction de l’usage final du produit, de

l’emplacement géographique et des objectifs (entre autres). Ces données sont ensuite soumises pour révision et approbation. En réalité, chaque pays cherche la même chose. Présentement, peu de régulateurs de croissance pour les plantes ont été approuvés pour l’utilisation sur les cultures agricoles vouées à la consommation. Les étiquettes sont conçues pour fournir toute l’information liée à l’homologation. Ces étiquettes incluent les quantités, les cultures exactes sur lesquelles utiliser le produit, les conditions à respecter pour l’utilisation, l’équipement de protection requis, les intervalles de récoltes, et ainsi de suite. Le non-respect des données inscrites sur l’étiquette d’un produit homologué est considéré comme une infraction aux lois fédérales/ nationales. Toute personne en position d’autorité et offrant des recommandations qui vont à l’encontre de l’étiquette est considérée comme ayant commis une infraction à la loi. Il est obligatoire d’imprimer les numéros d’homologation sur l’étiquette, soit le numéro fédéral ou le numéro d’homologation de l’État ou du pays, ou les deux. Tous les produits doivent passer le processus initial pour prouver que la substance agit réellement comme on le prétend, que le produit soit réglementé par l’EPA ou non, comme les substances organiques qui ne causent aucun problème. À ce jour, il n’existe aucun produit homologué pouvant être utilisé avec toutes les cultures et dans toutes les conditions. Chaque régulateur de croissance est associé à une culture en particulier et possède sa propre liste de conditions. De la même façon, il n’existe aucun produit pour les végétaux qui peut être utilisé comme bon vous semble, ou dans les circonstances et les lieux de votre choix. Il n’y a qu’un seul régulateur de croissance homologué en Amérique du Nord qui peut être utilisé avec la plupart des transplantations de plants de légumes afin de contrôler leur taille, et un autre qui peut être utilisé sur les semis de tomates uniquement. Plusieurs autres peuvent être appliqués sur les fruits comme le GA sur les raisins, le Carbaryl (un insecticide avec attributs de régulateur de croissance) pour éclaircir les pommes et les poires, et quelques autres. Certains peuvent être utilisés peu avant la récolte, notamment l’éthylène ou l’hydrazide maléic (qui supprime la germination des pommes de terre récoltées). Finalement, les cultures non reconnues au niveau fédéral ne sont pas homologuées. Les régulateurs de croissance fonctionnent, mais en valentils le risque? Les différentes méthodes de culture peuvent souvent contribuer à réduire le besoin de produits chimiques. On peut choisir simplement d’émonder au bon moment, utiliser un système de différence de température (DIF) pour bien contrôler la croissance, ou bien planifier et fertiliser sa culture. Lorsque la culture est destinée à la consommation, mieux vaut réduire au minimum l’utilisation de produits chimiques, ne serait-ce que pour maintenir le consommateur en santé. Avec toute la pression de la part des grandes corporations, les gouvernements du monde insistent sur le respect de règlements stricts pour cette catégorie de produits. Pourquoi devrions-nous en tant qu’horticulteurs avoir autant envie de les utiliser? •

Image 13: Le gaz d’éthylène fait mûrir les fruits et les légumes de façon uniforme. Cette image illustre le fonctionnement en trois étapes. On y distingue également les fruits et les légumes qui émettent du gaz d’éthylène et ceux qui sont sensibles à ce dernier. Un conseil pour ceux qui désirent faire mûrir un fruit ou un légume plus rapidement : placez-le dans un sac fermé avec un émetteur de gaz d’éthylène! 26|CANNAtalk


CONSEIL

, D HORTICULTEUR

#27

Par votre ami SEZ

P

Parfois dans la vie, les choses ne prennent pas toujours la forme souhaitée. C’est aussi vrai en horticulture. Quelques options s’offrent à nous pour corriger les problèmes de structure. On peut tricher, certes, mais on peut aussi devenir un meilleur horticulteur. Les régulateurs de croissance pour les plantes se classent dans la catégorie des tricheries. Comme toute tricherie, il faut s’attendre à ce qu’elle s’accompagne de conséquences. La plupart de ces produits étant conçus pour les plantes ornementales, il n’est donc pas souhaitable de les appliquer aux plantes vouées à la consommation, car les produits chimiques utilisés pour modifier la structure des plantes peuvent être dangereux pour votre santé ou celle des gens avec qui vous partagez vos récoltes. Il est de votre devoir d’investiguer si le produit dont vous faites usage contient des régulateurs de croissance, car certaines entreprises sans scrupule ne divulguent pas la présence de régulateurs de croissance sur leur étiquette. On utilise souvent les régulateurs de croissance pour que les plantes restent petites et trapues. Bien qu’ils réussissent plutôt bien à le faire, il existe aussi d’autres pratiques de culture simples qui permettent d’en arriver aux mêmes résultats sans risquer d’avoir des plantes empoisonnées. L’élongation des plantes est largement motivée par la concurrence avec les autres plantes. Égoïstes, les plantes veulent toujours avoir le meilleur accès au soleil et pour y arriver, elles peuvent consacrer beaucoup d’énergie à s’allonger pour dépasser leurs voisines. Ce phénomène s’amplifie au cours des premiers jours de la phase de floraison/fructification. Vous pouvez prévenir ou limiter l’élongation en créant un espace entre les plantes afin d’éviter qu’elles se touchent et que leurs feuilles se chevauchent. Souvent, cette simple précaution suffit pour empêcher les plantes de vouloir devenir plus grandes que leurs voisines. La plante évalue également les conditions climatiques pour déterminer sa forme, sa taille, son modèle de fleur et ses autres traits physiques. Il faut donc absolument contrôler ces paramètres correctement au début de la phase de floraison/fructification. Pour éviter que les inflorescences manquent de densité ou de volume, il faut limiter l’humidité. Si la plante anticipe une saison très humide, elle risque de programmer sa future formation florale de façon à créer plus d’espace entre chaque fleur. C’est sa façon de se protéger contre la pourriture qui pourrait se produire dans des conditions très humides. Il existe plusieurs autres pratiques de jardinage que vous pouvez adopter pour que la formation de fleurs s’effectue selon vos propres critères sans toutefois devoir recourir aux régulateurs de croissance. Si malgré tout vous choisissez de tricher, prenez bien soin de suivre les instructions d’application. N’excédez pas la dose recommandée et sachez que les régulateurs de croissance sont parfois très persistants. Il faudra prendre des mesures particulières au moment de disposer de la matière végétale et du support de croissance. La matière végétale contenant des régulateurs de croissance ne doit pas être ajoutée au bac de compostage. Le substrat usé ne doit pas lui non plus être mélanger à la terre de votre jardin extérieur, il pourrait endommager les cultures futures, sans mentionner les risques de contamination du sol par des substances potentiellement cancérigènes, et ce, pour des années à venir. Ceci dit, soyez responsable! •

Les régulateurs de croissance

TRICHER AVEC LES RÉGULATEURS DE CROISSANCE

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Casse-TÊTE

Nous le savons…vous ne pouvez pas vous passer de ce vieux classique! Voici donc un tout nouveau Sudoku spécialement préparé pour vous, ni trop difficile, ni trop facile. Vous n’avez jamais joué? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

Puzzle 1 (Easy, difficulty rating 0.43)

3 4

9

5 2

3 8

4

2

7

1

7

1

5 9

5

7

5 6

9

8 8

5

2

3 4

5

9

8

6

Bonne PRIX

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Sun Jan 24 17:01:09 2010 GMT. Enjoy!

Gagner une bouteille de 1 litre de

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SONDAGE CANNAtalk#25

C’est le temps de remuer vos méninges. N’oubliez pas de nous transmettre votre solution avant le 29 juin 2015 (il suffit d’envoyer la partie du milieu à editor@cannatalk.ca en prenant soin de mentionner qu’il s’agit du CANNAtalk no 27) et peut-être serez vous l’heureux gagnant d’une bouteille

Nous avons reçu une foule de réponses à notre

de 1 litre de CANNA RHIZOTONIC

féliciter ces chanceux et leur souhaiter beaucoup

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sondage au http://www.cannagardening.ca/ cannatalk-survey et nous aimerions vous

remercier pour votre participation, vos opinions et vos excellentes suggestions! Un notaire a tiré au sort les noms des gagnants parmi tous les participants et nous aimerions de plaisir avec leur prix!


CROISSANCE I N I N T ER ROM PU E À l’heure actuelle, les plants de tomates offrent un rendement limité. Lorsqu’on les expose à plus de seize heures de lumière par jour, des lésions potentiellement fatales se forment sur les feuilles. Toutefois, certaines espèces sauvages peuvent supporter une lumière en continu. Lorsque le gène responsable (CAB-13) est inséré dans les variétés de tomates modernes, ces dernières réussissent elles aussi à supporter la lumière en continu. Un essai sur le terrain avec cette nouvelle plante a permis de produire des plants capables d’endurer 24 heures de lumière sans qu’aucune lésion ne se forme et procurant une augmentation de vingt pour cent de la production de tomates.

ET LE BEAU TEMPS

INTELLIGENTS

Des chercheurs ont découvert que les plants de moutarde s’appuient sur deux modes de défense pour lutter contre les insectes nuisibles. Lorsque les papillons blancs du chou pondent leurs œufs sur un plant, les cellules de la plante au-dessous et autour des œufs meurent. Par conséquent, les œufs tombent évitant l’éclosion des chenilles affamées sur la plante. Si toutefois cette technique ne fonctionne pas, la plante sait se montrer plus maline que les insectes. En fait, le plant de moutarde dégage une odeur qui attire les guêpes parasites. Ces petites guêpes attaquent les œufs de papillon. Grâce à ces deux méthodes, près de quatre-vingts pour cent des œufs de papillon finissent par mourir. Malheureusement, ce ne sont pas tous les plants de moutarde qui utilisent ces mécanismes de défense directs pour se protéger. Des recherches futures visent à découvrir pourquoi tel est le cas.

Les hivers doux et les printemps chauds peuvent déranger la croissance des bulbes de tulipes à un point tel que les boutons de fleur se flétrissent. Si les boutons s’assèchent, la plante ne fleurit pas jusqu’à l’année suivante. Ce phénomène attristait les chercheurs de l’Université de Wageningen, c’est pourquoi ils ont décidé de s’impliquer dans le développement de tulipes résistantes au climat. L’équipe de recherche vise à trouver les gènes responsables de la floraison. Les éleveurs pourront ensuite mettre ces connaissances en pratique et cultiver des tulipes moins sensibles à la température. Ainsi, les cultivateurs de tulipes pourront bientôt sélectionner leurs fleurs non seulement en fonction du type de fleur ou de la couleur, mais aussi en fonction de sa sensibilité au climat.

Photo gracieuseté de northbaywanderer

Request

PLANTS DE MOUTARDE information

Photo gracieuseté de George Thomas

LA PLUIE

Photo gracieuseté de regan76

!

Faits DIVERS

Un plant de tomates qui poursuit sa croissance 24 heures par jour, de la musique aux oreilles des horticulteurs, sans aucun doute. Si on se fie aux chercheurs de l’Université de Wageningen, une telle plante devrait exister un jour. Ils ont découvert le gène qui permet la croissance et la photosynthèse des plants de tomates 24 heures par jour. Ceci procure une augmentation du rendement de vingt pour cent.

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A

, WHAT S

S NUMÉRO 28 2015 VRAIS HORTICULTEUR LA REVUE POUR DES

Don et Nicky Factographic

Conseil d’horticulteur

Pestes et maladies

CANNA Research Foire aux questions

Jouez et gagnez Et plus encore

:

- Est publié quatre fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca) Rédactrice: Ilona Hufkens Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 27 CANNA Research, Ignacio Garcia, Geary Coogler, Marco Barneveld, Marleen van Merode, Myrthe Koppelaar, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, Annie Deschesnes. Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce soit, sans la permission écrite préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.

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Les dieux sont tombés sur la tête!

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