La durabilité pour la vie 2024

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La durabilité pour la vie

Récits célébrant l’engagement communautaire dans le secteur de l’électricité.

2 Contents Mieux raconter la durabilité électrique du Canada 3 Incendies de forêt : la mitigation n’est que la moitié de l’équation ................................................................................................................. 4 L’ouverture à la créativité facilite la protection aviaire. ....................................................................................................................................... 6 Préserver le patrimoine par la réaffectation et la promotion .......................................................................................................................... 8 Alectra réduit de beaucoup son empreinte carbone avec son nouveau centre d’exploitation ............................................... 10 Strathmore Solar, première installation solaire de Capital Power au Canada .................................................................................... 12 Travailler avec des fournisseurs autochtones, c’est tout simplement une question de bon sens commercial ................ 14 Ça bourdonne au Calgary Energy Centre ..............................................................................................................................................................16 L’importance de réaliser l’analyse de scénarios et de mettre en œuvre des recommandations climatiques 18 Nouer des relations est la clé des efforts de réconciliation .......................................................................................................................... 20 Les besoins communautaires sont au cœur des programmes de durabilité d’OPG ......................................................................22 EnviroFest, une initiative au service des collectivités........................................................................................................................................ 24

Mieux raconter la durabilité électrique du Canada

La durabilité est-elle devenue un simple mot à la mode vide de sens? Pourtant, le consensus scientifique sur le changement climatique — et la sensibilisation générale à cette réalité — n’a fait que se renforcer, tandis qu’augmentent les preuves que les combustibles fossiles font des ravages.

De plus en plus de Canadiens demandent que leur quotidien soit alimenté par une électricité plus propre, abordable et fiable. Le secteur canadien de l’électricité a répondu à l’appel en profitant de belles percées technologiques et en améliorant sa production de rapports, de concert avec les collectivités. Pensons aux grands efforts qu’il consent pour nouer des liens avec des peuples autochtones dans le but de favoriser la réconciliation véritable et de rectifier des torts historiques.

Depuis sa fondation en 1891, Électricité Canada est la voix nationale de l’électricité durable. Nous servons de centre de connaissances du secteur de l’électricité tout en représentant nos membres tandis que le pays œuvre pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Pour y arriver, nous diffusons les percées du secteur canadien de l’électricité en matière de durabilité en mettant en valeur les pratiques exemplaires, les tendances du secteur et ses histoires.

Le rapport de cette année célèbre les réussites de nos membres et nous permet de mieux raconter la durabilité électrique d’ici. Heureusement pour nous, plusieurs de nos membres ont accepté avec enthousiasme de raconter leur histoire et d’être parmi les premiers à participer à ce projet. Leurs récits montrent la dimension humaine d’une entreprise qui réfléchit à la durabilité et prend des décisions.

Vous lirez dans ces pages une entrevue avec une biologiste de la faune qui fait preuve d’originalité lorsqu’il s’agit de protéger les animaux des lignes électriques.

Vous découvrirez aussi la perspective d’entreprises d’électricité qui œuvrent à jeter des ponts et à mobiliser les peuples autochtones dans les provinces où elles sont présentes.

Il y a également une entrevue avec un gestionnaire de l’environnement et de la durabilité. Ses enfants profitent aujourd’hui d’un espace communautaire qu’il a aménagé bénévolement il y a bien des années, lorsque son employeur a réalisé un projet bénéfique pour la collectivité. C’était avant qu’il devienne père et déménage dans la petite ville où il a élu domicile.

Le réseau électrique canadien produit déjà 84 % de son électricité à partir de sources non émettrices comme l’eau, le nucléaire et le vent. Cependant, il y a toujours place à l’innovation.

La durabilité est comme un ruban qui relie tous les volets d’une entreprise. C’est embrasser du regard toutes les manières dont un organisme fait de l’environnement, de son personnel et de l’innovation des priorités.

Les comptes-rendus qui suivent donnent un aperçu de la créativité collective de nos membres pour aider notre pays à parvenir à un avenir carboneutre d’ici 2050.

Incendies de forêt : la mitigation n’est que la moitié de l’équation

En 2023, plus de 1 000 incendies de forêt ont été signalés en Alberta; les feux ont brulé plus de 1,75 million d’hectares et des milliers d’Albertains ont dû être évacués. Les incendies de forêt deviennent plus fréquents et plus graves, mais AltaLink est aux premières lignes du combat. L’entreprise tâche de réduire les chances que son système de transport d’électricité soit à l’origine d’un incendie.

Les incendies de forêt sont de plus en plus présents dans l’actualité. Mais selon David Huggill, spécialiste de la durabilité à AltaLink, cette entreprise prévoit depuis des années dans ses plans d’affaires la capacité de composer avec leurs ravages, et surtout, de voir à leur mitigation.

AltaLink a été le premier service public au pays à mettre en œuvre un plan de mitigation des incendies de forêt. Deux années plus tard, l’entreprise collaborait avec Électricité Canada à rédiger et à publier à l’intention des services publics un guide de pratiques exemplaires pour atténuer les risques d’incendies de forêt et promouvoir la résilience de l’industrie.

Le plan de mitigation d’AltaLink repose sur une approche scientifique.

Marie-France Labrie, gestionnaire de la transformation commerciale et du programme des incendies de forêt à AltaLink, parle des experts que l’entreprise a consultés afin de mieux comprendre les conditions météorologiques, l’évolution et la modélisation des incendies de forêt.

« Les outils d’AltaLink nous aident à évaluer les probabilités que nos actifs soient à l’origine d’incendies et les répercussions possibles sur l’environnement et les collectivités, explique-t-elle. Ainsi, nous pouvons penser à des activités de mitigation. Nous tirons des leçons d’événements passés pour nous assurer que notre programme continue de réduire le risque d’allumage. »

L’entreprise prend des mesures pour protéger les Albertains de la menace que posent les incendies de forêt causés par son système de transport. Là où le risque d’incendie est élevé, AlatLink a reconstruit ou remplacé de l’équipement âgé, mené des inspections plus fréquentes et mis à jour ses procédures opérationnelles. Après les incendies de forêt de 2023, AltaLink a modifié sa demande tarifaire auprès de la commission des services publics de l’Alberta. Dans quel but? Élargir son plan de mitigation des incendies et en accélérer la mise en œuvre. Cela raccourcirait les délais de résolution des déficiences pouvant causer un incendie et de gestion des lignes à l’origine d’une proportion d’incendies élevée. L’entreprise prévoit également utiliser un nouveau modèle dynamique qui permet aux exploitants de prendre conscience d’un incendie de forêt en temps réel.

« Nous devons livrer de l’énergie à des millions d’Albertains. Réduire la probabilité que notre système cause des incendies de forêt est une partie essentielle de cette tâche, affirme Mme Labrie. En mettant en œuvre les pratiques opérationnelles prévues dans notre plan, en renforçant notre système actuel et en travaillant en étroite collaboration avec les collectivités qui seraient touchées par un incendie de forêt, nous pouvons maintenir la fiabilité du système et la sécurité de nos clients. »

Le plan de mitigation des Incendies d’AltaLink témoigne de l’engagement de l’entreprise pour la durabilité.

« Cette réalité reflète bien les volets environnement, société et gouvernance de nos interventions coordonnées et méthodiques, explique M. Huggill. Nous assurons l’équilibre entre nos activités et le risque d’allumage d’un incendie de forêt, tout en faisant de la sécurité de nos employés, de nos entrepreneurs et de nos clients notre grande priorité. »

« Nos outils nous aident à évaluer si nos actifs provoquent des incendies et quelles seraient des répercussions sur l’environnement et les gens. Nous pensons alors à la mitigation. Nous tirons des leçons du passé pour que notre programme continue de réduire le risque d’allumage. »
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L’ouverture à la créativité facilite la protection aviaire.

Lorsqu’il y a une panne d’électricité, le consommateur pourrait être surpris d’apprendre que c’est peut-être parce qu’un oiseau est entré en collision avec une ligne électrique. La plupart du temps, il suffit qu’une aile, une patte ou un bec entre en contact avec les fils pour que l’oiseau subisse une décharge électrique.

En fait, les lignes électriques aériennes sont la deuxième cause de morts aviaires au Canada. Le problème de conservation ne date pas d’hier. « Nous voulons à tout prix nous assurer que les habitats et les environnements où nous construisons nos infrastructures sont sécuritaires pour la faune », affirme Keyra Hawley Yurchi, biologiste et spécialiste de la faune à ATCO Electric.

La biologiste et son collègue Lance Benoit, superviseur, Santé, Sécurité et Environnement (ancien chef d’équipe des opérations et de l’entretien), ont recours à une technologie novatrice pour devenir plus efficaces en tout.

À l’aide de drones, le personnel d’ATCO installe des robots sur des lignes de distribution sous tension afin d’y fixer à intervalles programmés des dérivateurs de trajectoire d’oiseau. L’objectif? Rendre les fils plus visibles aux oiseaux et réduire ainsi les collisions aviaires. Avant, des monteurs de lignes accomplissaient cette tâche en hélicoptère ou dans un camion-nacelle, ce qui nécessitait parfois une interruption du service pour la clientèle.

Mme Hawley Yurchi se souvient encore du jour où elle a demandé à un entrepreneur pourquoi il ne pouvait pas tout simplement mettre des marques sur les lignes sous tension.

« Il m’a dit : “ Oh non, personne ne fait ça. ” « Pourquoi? », lui ai-je demandé.

Cette conversation a donné le coup d’envoi à un remue-méninges d’équipes d’ingénierie, de robotique, d’aviation et de faune, qui se sont mises à bâtir des prototypes sur les terrains d’ATCO (afin de ne pas incommoder les clients). Des tests approfondis se sont déroulés pendant des mois pour évaluer des conducteurs aux différentes dimensions. « Nous avons fait des essais dans des secteurs comportant des fermes et des abonnés du pétrole et du gaz — et ce fut tout à fait réussi! », dit Mme Hawley Yurchi.

Pendant l’installation des dérivateurs, au moyen des caméras du drone et du robot, le personnel peut voir depuis le sol les dommages, les fils effilochés ou les câbles déformés, dont la formation de « cages » qui nécessite la mise hors service immédiate du câble.

Mme Hawley Yurchi fait observer qu’utiliser des drones et des robots a aussi pour avantage d’être plus sécuritaire. De plus, le travail peut se faire même en cas d’intempérie. Enfin, avec ces outils, il devient moins nécessaire que des monteurs de lignes fassent l’installation depuis le côté d’un hélicoptère ou un camion-nacelle.

Keyra Hawley Yurchi et Lance Benoit se félicitent du fait qu’ATCO soit ouvert aux idées de leur équipe et démontre son engagement à être un bon voisin commercial de l’environnement. « C’est à cause de l’engagement d’ATCO, entre autres, que Lance et moi sommes ici depuis un bon moment », affirme l’employée.

« À ATCO, nous sommes habilités à résoudre les problèmes. »

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Préserver le patrimoine par la réaffectation et la promotion

À bien des égards, connaître l’histoire d’Hydro-Québec, c’est connaître l’histoire du Québec. L’hydroélectricité est un des grands éléments moteurs de la province telle qu’on la connaît. C’est pourquoi Hydro-Québec se sent responsable de cerner, de préserver et de promouvoir ce patrimoine commun.

L’an dernier seulement, plus de 85 000 personnes ont participé à une visite guidée gratuite dans une des 15 installations d’Hydro-Québec.

Hydro-Québec préserve son patrimoine bâti par la réaffectation, entre autres.

« En cette crise de changement climatique, on entend dire et redire que le bâtiment existant est le plus vert », dit Michelle Bélanger, conseillère experte en environnement à Hydro-Québec

Dans cette province, 40 % des déchets proviennent du milieu de la construction. Voilà pourquoi Hydro-Québec a récemment modifié sa politique concernant ses bâtiments patrimoniaux : tout bâtiment existant doit être conservé ou réaffecté. Ainsi, la société récupère et réutilise des édifices historiques en harmonisant le passé avec les percées technologiques de notre présent en évolution.

« Nous évitons consciemment les déchets », de dire Mme Bélanger.

À long terme, le service public a pour vision de réduire son impact environnemental tout en mettant à profit le savoir des générations précédentes sur ce qui fonctionne et sur ce qui peut être amélioré.

En s’inspirant de la notion de « patrimoine immatériel » de l’UNESCO, Hydro-Québec a une longueur d’avance lorsqu’il s’agit de cerner, de préserver et de promouvoir son patrimoine et le patrimoine industriel de la province. De concert avec des archéologues et des chercheurs, la société œuvre à documenter le savoir historique des travailleurs et des experts de l’hydroélectricité. Le projet s’est réalisé tout en gardant ouvertes les lignes de communication avec des partenaires communautaires, y compris ceux de groupes autochtones.

Hydro-Québec accueille l’innovation constante tout en reconnaissant les richesses du passé. Loin d’être une ancre, ce passé est devenu un baromètre de l’évolution continue de cette société au fil du temps.

« En s’inspirant de la notion de “patrimoine immatériel” de l’UNESCO, Hydro-Québec a une longueur d’avance lorsqu’il s’agit de cerner, de préserver et de promouvoir son patrimoine et le patrimoine industriel de la province. De concert avec des archéologues et des chercheurs, la société œuvre à documenter le savoir historique des travailleurs et des experts de l’hydroélectricité. »

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Alectra réduit de beaucoup son empreinte carbone avec son nouveau centre d’exploitation

« Nous tâchons continuellement de moderniser nos installations en cherchant des moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre de nos bâtiments », explique Blair Peberdy, vice-président principal des relations réglementaires, gouvernementales et d’entreprise à Alectra.

Lorsqu’elle a voulu construire un nouveau centre d’exploitation à Brampton, en Ontario, Alectra a fait de la réduction de son empreinte carbone une question prioritaire. Le nouveau centre regroupe deux anciennes installations et rassemble sous un même toit plus de 400 employés desservant Mississauga et Brampton.

La sensibilisation sociale croissante aux effets du changement climatique a pour effet de promouvoir l’adoption de méthodes de construction durables. L’une des désignations de bâtiments écologiques les plus largement reconnues est la désignation LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Elle résulte de l’évaluation exhaustive de pratiques de construction durable.

La nouvelle installation ultramoderne d’Alectra, d’une superficie de 215 000 pieds carrés, est désignée LEED Or. Ses systèmes d’air améliorés permettent de dépasser de 43 % l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre que visent les normes LEED.

Le Rapport sur la situation mondiale du secteur des bâtiments et de la construction en 2021 indique que la réduction des émissions de carbone des bâtiments et de la construction est essentielle pour limiter le réchauffement planétaire. En effet, en 2020, la construction et l’exploitation de bâtiments représentaient 37 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie.

James Macumber, vice-président de la chaîne d’approvisionnement à Alectra, fait observer que les anciens bâtiments de l’entreprise ont été évalués du point de vue des gaz à effet de serre qu’ils produisaient. L’équipe d’Alectra qui s’est penchée sur ce dossier a aussi réfléchi au capital nécessaire pour les moderniser.

Souvent, il est complexe de moderniser un bâtiment pour le rendre plus durable. Plusieurs défis entrent en jeu, dont la gestion de systèmes et de protocoles désuets et l’interfaçage d’équipements anciens et de technologies modernes.

M. James ajoute qu’en fin de compte, construire un nouveau bâtiment s’est avéré la solution la plus durable. Certaines fonctionnalités corollaires présentaient d’importants avantages. Pensons à la production d’énergie solaire sur le toit et à la possibilité d’offrir sur place des bornes de recharge des véhicules électriques du parc automobile d’Alectra, de ses employés et de ses visiteurs.

« Nous avons installé pour 500 kilowatts de panneaux solaires sur le toit et, d’ici l’année prochaine, nous aurons plus de 25 bornes de recharge pour véhicules électriques », déclare M. James. « L’objectif est d’aménager des panneaux solaires sur l’abri de voitures et de réduire notre consommation d’électricité en rechargeant les véhicules à l’aide de l’énergie que ces panneaux produiront. »

En plaçant sur les lieux des bornes de recharge de véhicules électriques, Alectra démontre sa vision stratégique.

M. James explique qu’Alectra œuvre à électrifier son parc de véhicules, fidèle à son engagement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. En septembre 2023, l’entreprise a ajouté à son parc de véhicules un camion à double nacelle entièrement électrique. Le nouveau camion sera utilisé au quotidien par des monteurs de lignes qui font l’entretien des lignes aériennes.

« Lorsque notre parc de véhicules tombera en désuétude et que plus de véhicules de service électriques seront offerts dans le marché, nous pourrons réduire davantage encore notre empreinte carbone », explique M. James.

Toute l’attention environnementale apportée à la conception et à la construction du nouveau centre d’exploitation témoigne de l’engagement d’Alectra à « joindre le geste à la parole ». Elle est ainsi en voie de devenir l’une des premières sociétés de distribution d’énergie de l’Ontario à être carboneutre.

La construction du centre de service de Brampton n’est qu’une des initiatives d’Alectra de lutte directe contre les émissions de gaz à effet de serre. La société d’énergie promet de réaliser d’autres projets similaires.

« Construire un bâtiment a été la solution la plus durable. Certaines fonctionnalités présentaient de gros avantages : production d’énergie solaire sur le toit, bornes de recharge des VÉ d’Alectra et de ses employés et visiteurs. »
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Strathmore Solar, première installation solaire de Capital Power au Canada

Ici et là parmi les quelque 109 000 panneaux solaires qui composent le premier projet solaire de Capital Power en sol canadien, Strathmore Solar, on aperçoit environ 600 jardiniers – des moutons du Whispering Cedars Ranch.

La centrale solaire offre aux agriculteurs de la zone plus de pâturages pour leurs animaux. Par ce partenariat novateur, Capital Power réduit les risques d’incendie dans le respect de l’environnement en gardant bien entretenu son terrain de 320 acres.

Michael Sheehan, premier conseiller de la mobilisation des Autochtones et des parties prenantes, explique que tout a commencé lorsque les propriétaires du Whispering Cedars Ranch, qui élève des moutons non loin de Strathmore Solar, a pris contact avec Capital Power. De part et d’autre, le projet a suscité de l’enthousiasme.

« Strathmore Solar accueille les moutons pour gérer le gazon et les mauvaises herbes, explique M. Sheehan. En échange, les moutons sont dans un grand enclos, où ils sont à l’abri des prédateurs et du soleil (à l’ombre des panneaux) et ont de la nourriture en abondance. »

Occupant d’immenses espaces, les parcs solaires privent habituellement les agriculteurs des meilleures terres. Mais le partenariat de Capital Power et des propriétaires du Whispering Cedars Ranch offre à des agriculteurs de première génération la possibilité de produire de la nourriture et des fibres tout en appuyant l’énergie renouvelable.

L’installation occupe 320 acres de terre à usage industriel qui est louée de la municipalité de Strathmore. « L’endroit était idéal parce que le terrain avait été industriel et était à proximité d’installations de transport et de distribution, en plus d’être très exposé au soleil, affirme M. Sheehan. Personne ne l’utilisait et comme il était adjacent au poste d’AltaLink à Strathmore, il ne fallait pas prévoir d’infrastructure de transport supplémentaire. »

À son avis, les lieux renferment un « grand potentiel d’énergie solaire » à cause de la quantité de lumière solaire qu’ils reçoivent. De plus, le projet ne nuit pratiquement pas à la faune, aux prairies indigènes ni aux terres humides.

L’exploitation commerciale de Strathmore Solar a commencé en mars 2022. Afin de maximiser la production d’énergie solaire, les panneaux photovoltaïques y sont montés sur un système de suivi mono-axe qui les incline à mesure que le soleil se déplace d’est en ouest au long de la journée.

Comparativement à un système fixe, le système de suivi mono-axe augmente l’énergie produite d’environ 25 %. Il suit le mouvement du soleil et ses panneaux solaires bi-face peuvent s’ajuster à l’angle de frappe du soleil. Ils absorbent la lumière des deux côtés, ce qui maximise la production d’énergie.

Grâce au parc solaire et aux autres installations d’énergie renouvelable de Capital Power, les entreprises peuvent atteindre plus facilement leurs objectifs de carboneutralité en recourant uniquement à l’énergie renouvelable. Cela témoigne de l’engagement de Capital Power pour la croissance économique des collectivités où elle a ses installations : l’entreprise embauche des employés de la région et retient des entrepreneurs et des commerces locaux lorsqu’elle attribue des contrats et cherche à s’approvisionner.

Au plus fort de la construction du parc solaire, plus de 146 travailleurs étaient sur les lieux.

M. Sheehan explique que Capital Power collabore avec des organismes locaux pour faire croître et soutenir les collectivités. Par exemple, l’entreprise appuie des initiatives comme la banque alimentaire de Wheatland County et le projet de serre communautaire de Strathmore High School.

Il renchérit : « Pour nous, il est important de faire partie des collectivités où nous travaillons et vivons, d’appuyer des organismes et des programmes qui donnent vie à une communauté. »

« Les parcs solaires privent les agriculteurs des meilleures terres. Mais grâce au partenariat de Capital Power et du Ranch, des agriculteurs de première génération produisent nourriture et fibres en appuyant l’énergie renouvelable. »
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Travailler avec des fournisseurs autochtones, c’est tout simplement une question de bon sens commercial

SaskPower est heureux de mener ses activités dans une province qui compte une importante communauté autochtone. « Comme entreprise, nous sommes très attachés à la réconciliation, et l’un des moyens d’œuvrer dans ce sens est notre processus d’approvisionnement », explique Rico Tomsha, responsable de l’approvisionnement à SaskPower.

Les activités de SaskPower se répercutent sur de nombreuses communautés autochtones. L’entreprise veut donc s’assurer qu’elle noue des partenariats avec ces communautés par le biais de la communication et de la consultation, afin de garantir un avenir mutuellement fructueux et durable.

Le processus d’approvisionnement de l’entreprise vise à ouvrir aux populations autochtones de la Saskatchewan des avenues de croissance économique. Aussi retient-elle des fournisseurs autochtones de biens et de services pour divers de ses projets.

« Nous essayons de favoriser des partenariats qui reflètent les caractéristiques démographiques de notre province et de tirer parti de cette main-d’œuvre par l’intermédiaire de nos sous-traitants », explique M. Tomsha. Le dirigeant évoque dans la foulée les problèmes de main-d’œuvre auxquels SaskPower est confronté.

L’un de ces partenariats fructueux est celui qui a été conclu avec Amisk, un entrepreneur de lignes électriques qui est un fournisseur préqualifié du programme de construction de réseaux de distribution. La société se voit régulièrement attribuer des marchés publics concurrentiels. Récemment, elle a entrepris des projets d’enfouissement de câbles à fibres optiques dans le secteur de la technologie et de la sécurité.

Kelly Hewison a créé Amisk — mot cri pour castor — au cours de l’été 2019 dans le but de donner aux hommes et aux femmes autochtones des possibilités qu’ils n’auraient peut-être pas eues autrement ».

L’entreprise, qui n’avait au départ qu’un seul camion, compte aujourd’hui 23 employés, 90 % de l’équipe sur le terrain étant autochtone. Amisk est très fière de ses apprentis autochtones, qu’elle soutient et accompagne tout au long du processus menant à l’agrément comme compagnon de métier. Elle forme des compagnons monteurs de lignes, l’un des métiers les plus demandés à l’heure actuelle.

SaskPower travaille également avec Kitsaki Vegetation Services, qui a de l’expérience dans l’élagage d’arbres en hauteur, le débroussaillage

d’emprises, l’élimination d’arbres dangereux et l’application d’herbicides.

« En tant que service public d’électricité, nous devons gérer la végétation pour prévenir les incendies et gérer l’emprise de nos lignes électriques », explique M. Tomsha. « La majeure partie de la gestion de la végétation dans le nord de la province est effectuée par Kitsaki et, comme pour Amisk, le partenariat est mutuellement avantageux. »

Ces dix dernières années, SaskPower a élargi la portée de sa politique d’approvisionnement auprès des populations autochtones.

« Nous nous intéressons aux possibilités d’énergie renouvelable. De nombreux fournisseurs autochtones appuient de façon tangible ce type d’initiative et nous pensons que cette tendance va s’accentuer », déclare M. Tomsha. Il mentionne une autre exigence de SaskPower : toutes les sociétés productrices d’énergie indépendantes qui construisent et gèrent de nouveaux projets d’énergie renouvelable dans la province doivent être détenues à au moins 10 % par des Autochtones (comme propriétaires et bénéficiaires). L’objectif? Assurer pour les communautés autochtones des sources de revenus durables. En 2024, l’entreprise entend faire de la croissance et des bénéfices des communautés autochtones un nouveau critère d’évaluation.

« Nous essayons de trouver un moyen d’encourager nos fournisseurs — qu’ils soient autochtones ou non — à travailler avec les Autochtones, leurs communautés et leurs entreprises », explique M. Tomsha. « Nous pensons à des bourses d’études ou de perfectionnement, à des programmes d’apprentissage, à l’emploi des Autochtones et à l’aménagement d’installations dans les communautés autochtones.

D’un point de vue strictement commercial, fait-il observer, il est logique de procéder ainsi. En renforçant ses liens avec les entreprises autochtones, SaskPower profite de retombées en cas de pénurie de main-d’œuvre et de capacités.

Pour M. Tomsha, les choses sont simples : lorsqu’on parle de durabilité, ce sont des relations d’affaires comme celles-ci qui sont importantes pour assurer une durabilité commerciale.

« Nous avons maintenant des partenariats solides avec nos fournisseurs autochtones et nous pouvons compter sur eux, de dire M. Tomsha. Il s’agit d’une relation très réciproque : ils nous ont soutenus dans des situations difficiles et ont donné la priorité à notre travail. »

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Ça bourdonne au Calgary Energy Centre

Lorsqu’on pense à l’habitat d’une colonie d’abeilles florissante, ce n’est pas une centrale électrique qui nous vient à l’esprit. Mais depuis juin 2023, des ruches spécialement aménagées au Calgary Energy Centre d’ENMAX Energy logent des dizaines de milliers d’abeilles ouvrières et deux reines.

Ce qui était au départ une activité de consolidation d’équipe amusante à la centrale électrique d’ENMAX est devenu un projet d’apiculture comportant deux ruches aménagées sur les lieux.

« C’était vraiment une initiative des employés », dit Jennifer Saldan, directrice du rendement et des rapports sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) à ENMAX.

« En fait, ils ont dû surmonter quelques obstacles, mais ils étaient vraiment passionnés par le projet. »

Voilà qui témoigne de la culture d’entreprise d’ENMAX et de l’adoption des principes ESG du service public par ses employés.

« Les questions ESG sont l’affaire de tous et sont imbriquées dans tout ce que nous faisons, affirme Mme Saldan. Qu’il s’agisse d’embaucher une personne, de tenir compte de la diversité des points de vue ou de trouver des manières de réduire les émissions de nos projets, les principes ESG sont profondément ancrés dans notre façon de faire des affaires tandis que nous tournons notre regard vers l’avenir. »

La colonie d’abeilles au Calgary Energy Centre n’est qu’un exemple. Située principalement sur des terres agricoles, la centrale électrique sert de pont pour la création d’un écosystème sur les lieux d’une installation industrielle.

Les populations d’abeilles diminuent rapidement depuis des décennies. Cela représente une menace pour les plantes essentielles à notre bien-être et à nos gagne-pain, surtout si on tient compte du fait que nous devons aux abeilles une bouchée sur trois dans notre alimentation. En fait, certaines de nos récoltes estivales préférées peuvent germer grâce à l’action pollinisatrice des abeilles. Celle-ci favorise l’existence d’un système complexe interrelié qui permet la coexistence d’un grand nombre d’espèces différentes.

Julia Perkins, stratège principale en communications à ENMAX, dit que l’équipe a bien réfléchi à l’emplacement des ruches.

« Les employés voulaient que les ruches soient installées dans un endroit accessible et visible, mais assez loin des gens pour que les abeilles ne pas soient dérangées, ajoute-t-elle, en faisant observer que les employés peuvent facilement les voir lorsqu’ils arrivent en voiture.

Avec l’aide de formateurs certifiés en apiculture, le projet dirigé par les employés a favorisé la dynamique d’équipe et mis en valeur la conservation environnementale.

La colonie d’abeilles du Calgary Energy Centre montre que les projets d’ENMAX, quelle que soit leur ampleur, vont au-delà de leurs bienfaits environnementaux évidents. Elle témoigne aussi de l’engagement de l’entreprise envers les collectivités où elle mène ses activités.

« Les populations d’abeilles diminuent rapidement depuis des décennies. Cela représente une menace pour les plantes essentielles à notre bienêtre et à nos gagne-pain. Avec l’aide de formateurs certifiés en apiculture, le projet dirigé par les employés a favorisé la dynamique d’équipe et mis en valeur la conservation environnementale. »
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L’importance de réaliser l’analyse de scénarios et de mettre en œuvre des recommandations climatiques

Le Groupe de travail sur la divulgation financière liée au climat (TCFD) a été mis en place à la fin de 2015 dans la foulée de 11 recommandations. Or, il a fallu un certain temps pour que les organismes choisissent de divulguer à des investisseurs, prêteurs, assureurs et autres acteurs intéressés leurs possibilités et risques financiers d’ordre climatique.

Cependant, Fortis Inc. a été l’un des premiers organismes à adopter cette pratique.

« Nous étions convaincus qu’à la longue, l’analyse de scénarios climatiques serait avantageuse pour nos services publics et nos investisseurs », affirme Kealey Martin, vice-présidente, Durabilité et Stratégie climatique à Fortis.

En 2022, Fortis a publié son premier rapport d’évaluation climatique à l’intention du TCFD. L’objectif? S’assurer que les risques liés au climat étaient intégrés à la gestion du risque, aux stratégies à long terme et aux ressources de planification financière. Récemment, l’entreprise a publié son rapport de 2024 sur le climat, dans lequel elle présente son point de vue sur les impacts climatiques.

Fortis se compose de 11 services publics qui ont 18 empreintes géographiques différentes. « Dans un tel contexte, les risques et les possibilités climatiques varient selon notre secteur d’activité, affirme Mme Martin. Réaliser des scénarios climatiques nous a permis de collaborer pour consolider les possibilités et les risques commerciaux. Comme consortium, nous voyions l’avantage de la collaboration. »

Selon sa collègue, Jennifer Lawlor, gestionnaire principale de la durabilité, il peut être difficile de savoir par où commencer.

« Je donnerais comme conseil de simplement commencer. Essayezle et vous verrez se concrétiser les avantages que l’on récolte lorsqu’on fait des analyses de scénarios climatiques, affirme-t-elle. Vous n’avez pas besoin de suivre chacune des 11 recommandations dès le départ. C’est une question de faire constamment avancer les choses. »

L’équipe de la durabilité de Fortis comprend que le changement climatique comporte à la fois des risques et des possibilités que notre industrie devra savoir gérer. Mme Martin estime que des paramètres fournis par des organismes comme le TCFD peuvent se transformer en feuille de route vers le succès d’une entreprise à long terme. Il s’agit d’assurer la bonne gouvernance des risques, des possibilités, des mesures et des cibles climatiques.

Le mot d’ordre pour rédiger le rapport d’évaluation climatique est la coordination, fait-elle observer.

« Nous avons mis à contribution des experts en la matière de toutes nos entreprises et assuré au besoin la coordination avec des expertsconseils externes. »

Vu sa vaste étendue géographique, Fortis savait qu’il n’y aurait pas de scénario unique.

« Nous avons des entreprises partout en Amérique du Nord, signale Mme Lawlor. En Colombie-Britannique, en Alberta, en Arizona et dans les Caraïbes, le climat est différent. D’où les conséquences très différentes du changement climatique d’un endroit à l’autre. C’étaient les gens sur le terrain qui savaient ce qui se passait avec leur climat et qui nous ont accompagnés dans notre analyse de scénarios climatiques potentiels. »

L’analyse de scénarios comprend la tenue d’ateliers aux services publics Fortis, qui s’est assurée que les bons experts étaient à la table et que l’échange d’information était pertinent.

« Il n’y avait aucun scénario “prêt à porter” que nous aurions pu nous approprier », explique Mme Martin.

Le dernier rapport tire parti des forces du précédent, dont des résultats d’analyses de scénarios climatiques aux émissions faibles ou élevées à trois moments distincts (le présent, 2030 et 2050). En tout, neuf dangers climatiques ont servi à évaluer les risques et les possibilités physiques pour des actifs prioritaires. Des paramètres reposant sur des principes de gestion du risque d’entreprise ont servi à évaluer les risques et les possibilités de la transition.

En 2023, les recommandations du TCFD ont été incorporées aux règles de divulgation climatique élaborées par l’International Sustainability Standards Board (ISSB), ce qui garantissait l’importance du TCFD dans les futurs rapports sur le climat. Désormais, l’ISSB poursuivra les travaux du TCFD et surveillera les progrès de l’adoption des recommandations.

L’exercice s’est avéré fructueux sur le plan commercial : il a montré à Fortis de quelles manières elle peut, lorsqu’elle définit sa stratégie d’affaires à long terme, tenir compte du climat tout en assurant l’abordabilité pour le client et la fiabilité du système.

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Nouer des relations est la clé des efforts de réconciliation

Il y a plus de 20 ans, FortisBC rédigeait sa déclaration de principes sur les questions autochtones, guidé par plusieurs dirigeants autochtones de toute la Colombie-Britannique. L’entreprise démontrait ainsi que des relations de confiance et authentiques sont le fondement d’une mobilisation future.

Selon Tanya Laing Gahr, gestionnaire des relations autochtones et communautaires à FortisBC, la mobilisation et les activités commencent des années avant la conception d’un projet.

« Il faut être réaliste et comprendre que nouer une relation et chercher à obtenir un véritable consentement au nom d’une collectivité assurent le plus grand succès d’un projet », affirme la gestionnaire.

« Essayer de réaliser un projet à la hâte est le meilleur moyen d’y mettre fin. »

Pensons à la signature de l’accord d’évaluation environnementale de la Nation Squamish. La Nation Squamish assume le contrôle environnemental absolu des travaux réalisés sur son territoire traditionnel. Selon Mme Laing Gahr, l’accord sert encore d’exemple à FortisBC pour ses relations avec d’autres Premières Nations.

La réconciliation peut prendre différentes formes : partenariats pour l’action climatique, respect de la culture et des collectivités autochtones, développement commercial avec des partenaires autochtones, etc.

Selon Mme Laing Gahr, FortisBC vise la réconciliation économique entre autres par des ententes de participation au capital de collectivités autochtones.

Lorsque des infrastructures ont été aménagées sur des territoires traditionnels, les Autochtones les plus directement touchés n’ont pas pu donner leur consentement informé.

« Pendant de nombreuses années, ces collectivités ne tiraient aucun avantage économique des travaux réalisés. Nous nous sommes donc demandé comment nous pourrions même commencer à rectifier ces torts historiques », affirme la gestionnaire.

Elle explique que FortisBC a parfois demandé à des Premières Nations ce qui serait, à leur avis, le résultat positif d’un projet. Souvent, l’entreprise reçoit des réponses qui la surprennent.

Prenons le cas du projet de remplacement du gazoduc de Pattullo, qui sert à FortisBC d’exemple à suivre pour conclure des partenariats avec des Premières Nations dans le domaine de l’électricité.

Dans ce cas-ci, FortisBC devait maintenir l’approvisionnement en gaz une fois que le ministère des Transports aurait désaffecté le pont Pattullo. Comme le Ministère interdisait l’aménagement d’un gazoduc sur le nouveau pont, FortisBC a dû construire un gazoduc de six kilomètres à Burnaby.

Cependant, bien avant le début des travaux, FortisBC a mobilisé les collectivités où le projet allait se dérouler. La Première Nation des Kwikwetlem a demandé que son programme de surveillance environnementale inspecte l’environnement des chantiers pour protéger les poissons et la faune de même que leur habitat et des zones culturellement sensibles. L’objectif? S’assurer qu’aucun matériau ni sédiment nocif ne pénètre les cours d’eau à proximité.

Selon Mme Laing Gahr, « les pratiques exemplaires sont un minimum – écouter et apprendre nous permettent d’aller bien au-delà du minimum. »

Des collectivités ont demandé un soutien pour la revitalisation culturelle, ce qui a mené à la création du fonds d’investissement communautaire de FortisBC.

« Lorsqu’il s’agit du point de vue des collectivités, il faut tenir compte de plusieurs choses. Il s’agit surtout de reconnaître leurs besoins et non de les définir, affirme-t-elle. Nous écoutons les collectivités lorsqu’elles nous disent ce qui contribue à leurs efforts de durabilité et de revitalisation culturelle. »

Elle ajoute que le fonds a financé une panoplie d’activités, dont des pow-wow, des courses de canots, des festins de saumon et des sueries.

Le travail soutenu de FortisBC lui a valu la désignation « argent » du programme Relations progressistes avec les Autochtones du Conseil canadien de l’entreprise autochtone.

La désignation résulte d’un processus pluriannuel de plans d’action et de cibles en développement commercial, actions de leadership, emploi et relations communautaires.

« Cela a été une grande réalisation pour nous, affirme Mme Laing Gahr. Nous en étions très heureux, surtout parce que la progression normale aurait été de passer d’“engagé” à “bronze”, puis d’“argent” à “or”. Cela montre notre engagement indéfectible à nouer de vraies relations. »

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Les besoins communautaires sont au cœur des programmes de durabilité d’OPG

La disparition d’espèces animales et végétales se déroulant à un rythme alarmant, il n’a jamais été plus important de préserver la biodiversité et d’utiliser les écosystèmes de façon durable. Ontario Power Generation (OPG) est bien conscient des répercussions communautaires de ses projets — dont la remise à neuf de ses installations de Pickering et de Darlington — et de la nécessité de ne rien ménager pour assurer en tout le respect de l’environnement.

« Nous nous engageons sur une voie commune avec les collectivités où nous sommes présents », dit Barbara Medeiros, gestionnaire principale, Environnement, Santé et Sécurité.

Elle explique que le programme de biodiversité d’OPG s’harmonise avec son plan de changement climatique, dont l’objectif est d’atteindre la carboneutralité d’ici 2040 et d’aider les économies où mène ses actcivités à faire de même d’ici 2050.

L’érosion de la biodiversité est grandement attribuable au changement climatique, dont les risques s’accroissent avec la perte de la biodiversité. Nous avons la responsabilité de nous attaquer à ces deux problèmes et aux interactions entre eux.

Dans le cadre d’un de ses projets de biodiversité, le personnel de la centrale de production nucléaire d’OPG à Darlington a collaboré avec le programme de menuiserie de Courtice Secondary School. Les élèves ont fabriqué des nichoirs à oiseaux qui ont été répartis dans les centrales nucléaires de Darlington et de Pickering.

Certaines espèces d’oiseaux ont besoin d’une cavité naturelle, comme un trou dans un arbre, pour bâtir leurs nids. Or, avec la perte de beaucoup de zones naturelles et l’enlèvement systématique d’arbres morts qui sont encore debout, les espaces de nidation ont diminué.

Les nichoirs sont un moyen simple et pratique de favoriser la conservation de la faune.

« C’est un programme unique », dit Carrie-Anne Atkins, conseillère principale en communications, Relations avec les parties prenantes. En plus de se perfectionner en menuiserie, les élèves s’instruisent sur la durabilité et sur la préservation des habitats aux centrales nucléaires de Darlington et de Pickering.

Au printemps, OPG demande à un ornithologiste de faire le tour des nichoirs pour étiqueter les oiseaux et évaluer combien d’entre eux y ont niché. Ces 25 dernières années, le taux de réussite des nichoirs a été de 62 %, ce qui veut dire que plus de 900 oisillons d’hirondelles bicolores ont quitté le nid en sécurité.

Les centrales de Pickering et de Darlington d’OPG ont reçu du Wildlife Habitat Council la « certification or », qui reconnaît l’engagement de l’entreprise à réaliser des projets de biodiversité et de conservation.

OPG est très fier d’avoir reçu la certification or, qui est accordée uniquement aux organismes qui intègrent la protection environnementale à leurs activités. L’entreprise maintient cette certification depuis 25 ans, une des nombreuses preuves de son engagement soutenu pour l’environnement.

« Certaines espèces d’oiseaux ont besoin d’une cavité naturelle, comme un trou dans un arbre, pour bâtir leurs nids. Or, avec la perte de beaucoup de zones naturelles et l’enlèvement systématique d’arbres morts qui sont encore debout, les espaces de nidation ont diminué. Les nichoirs sont un moyen simple et pratique de favoriser la conservation de la faune. »
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EnviroFest, une initiative au service des collectivités

Il y a plus d’une décennie que Jason Dalton, gestionnaire de l’environnement et de la durabilité à Newfoundland Power, a participé à l’un de ses premiers EnviroFest. Le personnel de l’entreprise avait aidé à aménager une zone d’apprentissage extérieure sur le terrain d’une école. Il avait construit des tables de pique-nique pour que les enfants puissent profiter du beau temps printanier avant l’arrivée de l’été.

« Aujourd’hui, mes deux enfants fréquentent cette école et la cour est encore là, en usage, affirme-t-il. C’est intéressant de voir que tout revient à la case de départ et qu’un projet qui n’a exigé que quelques dollars et une journée d’effort perdure. »

Cette célébration annuelle de l’environnement incite à l’action écologique. Depuis plus de 25 ans, Newfoundland Power organise EnviroFest en finançant chaque année des « projets verts » communautaires que ses employés aident à réaliser avec des membres de la collectivité.

Depuis que l’initiative a été lancée en 2017, Newfoundland Power a collaboré avec plus de 300 groupes communautaires à réaliser audelà de 110 projets d’embellissement de l’environnement naturel et à planter plus de 3 000 arbres et arbustes dans toute la province, allant de Port-aux-Basques à St. John’s.

« Ce sont les employés qui mènent tout », explique M. Dalton. Il ajoute qu’un groupe communautaire propose à l’entreprise un projet et que les employés aident ensuite à le concrétiser.

L’activité se déroule typiquement pendant la Semaine de l’environnement en juin. Il s’agit d’adopter un projet communautaire — bâtir une serre, aménager un sentier pédestre, mettre en place un programme de pollinisation, etc. — et d’y travailler toute la journée afin d’avancer le plus possible avec les outils, l’équipement et les matériaux dont nous disposons. L’objectif est de créer quelque chose qui va durer et qui fera une véritable différence dans la communauté. »

M. Dalton se souvient d’avoir reçu une demande d’aide pour l’aménagement d’un jardin communautaire accessible. Dans ce jardin, les personnes qui utilisent de l’équipement lourd pour se déplacer — comme les personnes en fauteuil roulant — auraient accès à leur parcelle grâce à des plates-bandes surélevées.

Newfoundland Power s’efforce de répartir les projets annuels sur toute sa zone de service. Les employés bénévoles sont au nombre de 15 à 30 chaque année, tout dépendant de l’endroit où le projet se déroule.

« Nous essayons de viser le plus de collectivités possible et de répartir les dons et les heures bénévoles du personnel autant que possible, dit M. Dalton. Dans une année typique, nous participons à cinq projets. »

Un des objectifs d’EnviroFest est de réduire l’empreinte environnementale de la province et d’œuvrer pour un avenir durable. Mais l’enthousiasme des employés de l’entreprise lorsqu’il s’agit de s’impliquer dans leur collectivité pèse aussi dans la balance.

« Les groupes communautaires veulent vraiment recevoir leur aide, explique-t-il. Il arrive souvent qu’ils soient incapables de réaliser un projet par eux-mêmes. C’est une manière de montrer que nous sommes un leader de l’électricité durable qui veut s’impliquer et qui tient aux mêmes choses que la collectivité. »

« Un des objectifs d’EnviroFest est de réduire l’empreinte environnementale de la province et d’œuvrer pour un avenir durable. Mais l’enthousiasme des employés de l’entreprise lorsqu’il s’agit de s’impliquer dans leur collectivité pèse aussi dans la balance. »
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La durabilité pour la vie est produit par Électricité Canada 1500-275, rue Slater, Ottawa, ON K1P 5H9 electricity.ca

Rédaction : Josephine Li

Illustrations et graphisme : Fatima Khan

Traduction : Louise MacKay

© 2024 Electricity Canada

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