Partager sans posséder: le patrimoine génétique comme bien commun TOM DEDEURWAERDERE, FNRS, PROFESSEUR ET DIRECTEUR DE L’UNITÉ BIOGOV DU CENTRE DE PHILOSOPHIE DU DROIT, (UCL)
LA GOUVERNANCE DES RESSOURCES GÉNÉTIQUES GLOBALES: LA DERNIÈRE FRONTIÈRE DES COMMUNS GLOBAUX ?
Un fort regain d’intérêt pour les communs a été ressenti ces quinze dernières années. Le succès de nombreux communs traditionnels, s’articulant autour de l’usage de ressources naturelles non renouvelables gérées par des communautés, a été bien documenté, ainsi que les communs globaux de l’information, traitant de biens de connaissance non-exclusifs gérés potentiellement par un nombre potentiellement illimité d’utilisateurs inconnus. L’émergence des communs globaux de ressources génétiques s’est inspirée de ces deux formes de communs, passant de réseaux d’échanges locaux de plantes agricoles et de matériels génétiques d’animaux aux communs globaux d’information comme les banques de données génétiques permettent à des initiatives disjointes physiquement d’être mises en réseau dans un réseau virtuel commun. La gestion de notre héritage biologique qui s’appuie sur le concept des communs est toujours largement ignorée par les décideurs politiques, bien que les communs de ressources génétiques constituent le socle de quelque alternative soutenable que ce soit dans les domaines de l’agriculture et de la médecine à venir. Par exemple, la diversité des ressources génétiques est indispensable pour construire les alternatives
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