Alberto Napolitano

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Alberto Napolitano

Le trucciolismo c’est la retenue, le non-agir dans l’action.

Alberto Napolitano

Si c’était une peinture, elle serait abstraite, lyrique et géométrique. Si c’était une musique, elle serait composée autour d’une seule note.

Manifesto del Truciolismo

Si c’était une lettre, ce serait le c. Le trucciolismo, c’est le mouvement d’une personne et une personne en mouvement. Le trucciolismo, c’est le truc d’Alberto Napolitano.

Bernard Brézet

Préface : Gérard Xuriguera

Manifesto del Truciolismo





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Ă€ ma petite fille, FĂŠlicia


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Remerciements À toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage, particulièrement Bernard Brézet et Martin Kiossev.


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Alberto Napolitano Manifesto del Truciolismo

PrĂŠface : GĂŠrard Xuriguera


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Bouclier argent, bois tilleul, 61 x 47 cm, 2008.

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Manifesto del Truciolismo di Napolitano GÉRARD XURIGUERA

La sculpture ne se résume pas à l’acte d’ôter pour construire, à l’attaque systématique du bloc ou à la ronde-bosse, et par ailleurs aux propositions des minimalistes, des installateurs et autres environneurs. Elle est aussi le fruit d’artistes secrets, retranchés dans leur atelier, qui élaborent des œuvres intimistes, à l’abri des surenchères de la mouvance. Les dispositifs singuliers de Napolitano participent de cette approche discrète et méticuleuse de la matière, quand elle passe du principe au langage. Et ce langage repose sur le choix d’une planche de bois généralement horizontale, et à en détacher à la gouge de menus copeaux intercalaires, dont l’alignement étudié confère à la trame une épaisseur fallacieuse et une rythmique feutrée, où le fond et la forme dialoguent à l’unisson. Chacun de ces éléments prélevés ou mieux soulevés, puisque rien n’est jamais arraché mais disjoint, balise une démarche contrastée aux consonances géométriques, qui conserve la juste pesée des doigts fondateurs. Cependant, dans cette organisation quasi pointilliste, pas d’illusion optique et pas davantage de trompe- l’oeil, mais un tressage interstitiel de la matière ligneuse en une suite de signaux décalés et de proportions, où le matériau mis en vision, n’est pas l’objet de la représentation, mais l’objet lui-même, circonscrit par le format du support. Toute la composition s’anime alors d’une étrange vibration, où l’ombre projetée par la chaîne dansante des unités, favorise des dédoublements qui induisent un jeu complexe entre les écailles et le processus de fabrication, en distillant à la fois un supplément d’identité et un indéniable sentiment esthétique. Sur un plan formel, si le quantitatif ne contredit pas le qualitatif, la technique du décollage ne cultive pas le geste appropriatif des prédateurs d’affiches, en ce qu’il épouse une autre problématique : celle du sculpteur maître de son outil, qui procède au contraire par un système additif, en transformant progressivement la surface en volume. Ceci, à travers les rangées échelonnées de bribes de bois agrégées en triangles, en carrés ou en losanges, dont la dynamique parfois microscopique est portée par des mini-formes retournées, assorties d’un ourlet plié vers l’extérieur, parfois accompagné d’un zeste de colle pour maintenir sa rigidité. Par conséquent, entre l’aléatoire et le consenti, l’intuition et la raison, et la main comme prolongement de la pensée, se développe cette signalétique au demeurant très calibrée, de volutes et de particules, au fil d’une expérience de la synthèse. Toutefois, le sculpteur ne borne pas son registre à ses reliefs frontaux, mais expérimente d’autres tournures thématiques et stylistiques plus directement expressives. Ce sont d’abord de hauts nus masculins ou féminins en creux, profilés recto-verso à la manière de cartographies, qui évoquent des silhouettes ondoyantes ciselées dans le bois raviné, autrement formulé, serties de cannelures transversales partagées par une longue arête

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médiane, en guise de colonne vertébrale. Puis, on recense conjointement des troncs humains conçus de papiers journaux assemblés et collés, enduits de papier argenté, qui les habillent d’une vêture insolite. Plus avant, se tiennent des masques feuilletés légèrement bombés, toujours en papier journal, dont les froissages dévoilent des figures aux traits brouillés. De cette trajectoire qui ne renvoie qu’à sa propre symbolique, émane une éloquente unité dans la variété, en marge de toute classification. Maintenant, au-delà de l’écorce piquetée des supports et leur strict ordonnancement, se dessinent des analogies sous-jacentes. Qualifiée de Mer par son auteur, une des œuvres déroule en effet la houle émiettée de sa peau desquamée, en nous restituant la brise océane, pendant que d’autres étendues nous font songer à des portées musicales, à des larmes figées, à des excroissances végétales, à un maquis forestier, aux ponctuations d’un alphabet imaginaire, ou encore à des sortes de tatouages… mais ces déductions relèvent de l’interprétation de chacun, et ne peuvent masquer la teneur non-figurative d’un tel parcours. On l’aura saisi, Napolitano est bien l’unique détenteur de son vocabulaire. Ensemble de petites sensations à décrypter, son oeuvre révèle autant la finesse de sa dextérité que les ressources de sa mesure intérieure. Il y a là un regard d’entomologiste, mais également beaucoup d’efficacité et d’élégance dans la mise en situation de ces vantaux forts de leur couleur originelle, qui gouvernent une façon très personnelle de faire sens avec la matière, et surtout l’esprit de la matière.

Manifesto del Truciolismo di Napolitano GÉRARD XURIGUERA

La scultura non si limita all’atto di scavare per costruire, all’attacco sistematico del blocco o al tutto tondo ovvero alle proposte dei minimalisti, degli installatori e altri attorniatori. È anche la creazione di artisti segreti che elaborano opere intimiste, chiusi nei loro laboratori, al riparo dalla spirale delle tendenze. I dispositivi unici di Napolitano condividono quest’approccio discreto e meticoloso della materia quando il principio diventa linguaggio. E il linguaggio passa attraverso la scelta di un asse di legno generalmente orizzontale dal quale la sgorbia scava minuti trucioli intercalari il cui preciso allineamento conferisce alla trama uno spessore fallace, una ritmica ovattata, un dialogo armonico tra fondo e forma. Ciascun elemento prelevato, o meglio, sollevato, poiché niente viene strappato ma disgiunto, traccia un percorso contrastato dalle consonanze geometriche in grado di conservare la giusta pressione delle dita fondatrici. Tuttavia, in tale organizzazione quasi puntinista, non sussistono illusioni ottiche o trompe-l’oeil, ma un intreccio interstiziale della materia lignea in un susseguirsi di segnali sfasati e di proporzioni, in cui il materiale visibile non è l’oggetto della rappresentazione, ma l’oggetto stesso, circoscritto dal formato del supporto.

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L’intera composizione prende vita in una strana vibrazione in cui l’ombra proiettata dalla catena danzante delle unità favorisce sdoppiamenti che inducono un gioco complesso tra le scaglie e il processo creativo, distillando tocchi d’identità e nel contempo un innegabile sentimento estetico. Su un piano formale, se il quantitativo non contraddice il qualitativo, la tecnica deldécollage non coltiva il gesto appropriativo dei predatori di manifesti in quanto sposa un’altra problematica: quella dello scultore padrone dello strumento, che al contrario procede aggiungendo e trasformando progressivamente la superficie in volume, attraverso file graduali di frammenti di legno aggregati in triangoli, quadrati o rombi, la cui dinamica talvolta microscopica è creata da miniforme rovesciate, abbinate a un orlo piegato verso l’esterno, talvolta accompagnato da un pizzico di colla che ne mantiene la rigidità. In tal modo, tra l’aleatorio e il conforme, l’intuizione e la ragione, e la mano come prolungamento del pensiero, si sviluppa una segnaletica, peraltro molto calibrata, di volute e particelle, nel corso di un’esperienza di sintesi. Tuttavia, lo scultore non limita il proprio registro a rilievi frontali ma sperimenta altre forme tematiche e stilistiche più direttamente espressive. Innanzitutto alti nudi maschili e femminili incavati, profilati sui due lati alla maniera di cartografie, evocatori di silhouette ondeggianti intagliate nel legno scavato, diversamente modellato, con scanalature trasversali divise da una lunga linea mediana a mo’ di colonna vertebrale. Appaiono poi tronchi umani realizzati con fogli di giornale assemblati e incollati, ricoperti di carta argentata, rivestiti di un insolito abbigliamento. Poco più avanti si erigono maschere stratificate leggermente bombate, anch’esse in carta da giornale che, accartocciata, svela volti dai tratti confusi. Da tale traiettoria che rinvia alla propria simbolica, emana un’eloquente unità nella varietà, che sfugge a qualsiasi classificazione. Al di là della corteccia picchiettata dei supporti e della loro rigorosa disposizione emergono analogie soggiacenti. Intitolata Mare dall’autore, una delle opere rotola l’onda sminuzzata della scorza squamata e ci restituisce la brezza oceanica, mentre altre distese evocano pentagrammi, lacrime pietrificate, escrescenze vegetali, macchie forestali, punteggiature di un alfabeto immaginario, tatuaggi… deduzioni queste che dipendono dall’interpretazione individuale e che non possono celare il tenore non-figurativo di un simile percorso. Appare chiaro che Napolitano è l’unico detentore del suo vocabolario. La sua opera, distillato di piccole sensazioni da decifrare, rivela la finezza della sua destrezza e le risorse della sua misura interiore. È lo sguardo dell’entomologo sostenuto da grande efficacia ed eleganza nella contestualizzazione di opere dal colore originale che governano un modo molto per sonale di fare senso con la materia e soprattutto con lo spirito della materia.

Traduction : Giuseppina Battaglia Ciffroy

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Geometrie 1I, bois tilleul, 53 x 50 cm, 2011


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Attraction, poirier, 61 x 47 cm, 2015

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Geometrie I, bois tilleul, 75 x 84 cm, 2011


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Improvisation, bois tilleul, 45 x 64 cm, 2015 / PAGE SUIVANTE : Geometrie III, bois tilleul, 90 x 57 cm, 2011

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Vibrato bois tilleul, 56 x 53 cm, 2013


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Les terres, bois tilleul, 60 x 60 cm, 2014

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Vagues, bois tilleul, 61,5 x 37 cm, 2014


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Profil de femme en bleu Klein, résine à l’eau, h 94 cm, 2011


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Profil, bois tilleul, h 50 cm, 2010

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Metropolis, bois tilleul, h 80 cm, 2010


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Bouclier argent, bois tilleul, 61 x 47 cm, 2008

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Vertigo, bois tilleul, 80 x 80 cm, 2013


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Feuillage antropomorphe I, bois tilleul, h 100 cm, 2007, RECTO


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Feuillage antropomorphe I, bois tilleul, h 100 cm, 2007, VERSO

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Feuillage antropomorphe II, bois tilleul, h 105 cm, 2007, RECTO


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Feuillage antropomorphe II, bois tilleul, h 105 cm, 2007, VERSO

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Rayon uranique, bois tilleul, 77 x 43,5 cm, 2014


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Les quatre saisons, bois tilleul, h 44 cm, 2008, RECTO


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Les quatre saisons, bois tilleul, h 44 cm, 2008, VERSO / PAGE SUIVANTE : La pietra di Rosetta d’Alberto, bois tilleul, 58 x 47 cm, 2014

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Totem, bois tilleul, h 103 cm, 2012, RECTO


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Totem, bois tilleul, h 103 cm, 2012, VERSO

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Venezia IV, bois chĂŞne, 103 x 36 cm, 2014


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Venezia II, bois tilleul 80,5 x 30 cm, 2014


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Venezia III, bois tilleul, 96 x 39,5 cm, 2014


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Si Venise m’etait conte, bois tilleul, 56 x 30 cm, 2012


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Venezia metaphysique, bois tilleul, 65 x 50 cm, 2014

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L’essayage de la Ménine, bois tilleul, tissu, feuilles d’or et d’argent, h 107 cm, 2013


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Alberto Napolitano Né à Tunis de parents italiens, il entre adolescent en apprentissage chez un sculpteur toscan Tancredi Carraï où il s’initie à la sculpture sur bois et participe d’ailleurs en 1952 à la sculpture du trône en ébène du dernier Bey de Tunis. Son maître l’introduit auprès de Giuseppe Garibaldi qui lui apprend en parallèle le modelage ; avec lui il réalise à cette époque deux sculptures grandeur nature en marbre composite, pour la villa d’un des fils du Bey. La maladie de Garibaldi le contraint d’achever les travaux en cours, buste et bas relief, avant de s’installer à son propre compte. Il exécute avec des ébénistes italiens des sculptures sur bois consistant en des copies de mobilier de la renaissance européenne. Pour le compte de la présidence tunisienne, il travaille notamment avec un ébéniste tunisien Sadoq Hujja sur des copies de meubles de style Louis XV et Louis XVI. Il ouvre en 59 son premier atelier à Tunis. Il puise son inspiration dans ses fréquents voyages en Italie pour concevoir des miroirs et des consoles en bois sculpté doré, travail qui lui vaut un immense succès en Tunisie. Arrivé en France en 1967, il crée un premier atelier parisien rue du faubourg Saint Antoine, avant de s’installer à Saint-Germain-des-Prés où il réalise des copies de cadres anciens pour des antiquaires. Spécialiste de la restauration de statues, miroirs et cadres en bois doré d’époque, il devient fournisseur des musées nationaux et encadre de nombreuses toiles (Picasso, Matisse, Modigliani, Renoir, Monet, Giacometti, Balthus, etc.) pour des collectionneurs privés et des marchands d’art. Dans les années 70, en association avec des orfèvres parisiens notamment Fred, il réalise des bijoux-sculptures. En 1986, il ouvre sa galerie Atelier Napolitano à Saint-Germain-des-Prés et expose de jeunes talents ainsi que des artistes internationaux confirmés comme les russes Natalia Gontcharova, Larionov ou le peintre Bulgare Jules Pascin. Fort de son expérience et de sa connaissance approfondie des différents matériaux, il réalise depuis les années 90, des sculptures et objets (copeaux, sculptures en papier, bijoux) qu’il vend à des particuliers et des boutiques.

Nasce a Tunisi da genitori italiani. Adolescente, si forma presso lo scultore toscano Tancredi Carraï che lo avvia alla scultura su legno. Nel 1952 partecipa alla scultura del trono in ebano dell’ultimo Bey di Tunisi. Il suo maestro lo presenta a Giuseppe Garibaldi che in parallelo gli insegna la modellatura; in quel periodo realizza con lui due sculture di marmo composito a grandezza naturale per la villa di un figlio del Bey. Garibaldi ammalato, Alberto Napolitano finirà da solo i lavori, busto e bassorilievo, prima di mettersi in proprio. Con ebanisti italiani realizza sculture su legno che riproducono mobili del Rinascimento europeo per conto della presidenza tunisina. Lavora in particolare con un ebanista tunisino, Sadoq Hujja, su copie di mobili di stile Luigi XV e Luigi XVI. Nel 1959 apre il suo primo laboratorio a Tunisi. Trae ispirazione dai frequenti viaggi in Italia per ideare specchi e consolle di legno scolpito dorato che godono di un immenso successo in Tunisia. Giunto in Francia nel 1967 crea il suo primo atelier parigino in rue du Faubourg Saint Antoine. Si trasferisce successivamente a Saint-Germain-des-Prés dove realizza copie di cornici antiche per antiquari. Specialista del restauro di statue, specchi e cornici d’epoca in legno dorato, diventa fornitore dei musei nazionali e incornicia numerose tele (Picasso, Matisse, Modigliani, Renoir, Monet, Giacometti, Balthus, ecc.) per collezionisti privati e mercanti d’arte. Negli anni ’70 realizza gioielli-sculture in collaborazione con orefici parigini tra cui Fred. Nel 1986 apre una galleria Atelier Napolitano a Saint Germain des Près ed espone giovani talenti nonché artisti di fama internazionali quali i russi Natalia Gontcharova, Larionov o il pitture bulgaro Jules Pascin. Avvalendosi di una grande esperienza e conoscenza profonda dei diversi materiali, realizza dagli anni ’90 sculture e oggetti (trucioli, sculture di carta, gioielli) per privati e boutique.

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Bouclier argent, bois tilleul, 61 x 47 cm, 2008.


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Bouclier argent, bois tilleul, 61 x 47 cm, 2008.

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Credits photographiques Patrick Chelli Thomas Hennocque Bertrand Hugues Martin Kiossev Traduction italienne Giuseppina Battaglia Ciffroy Conception graphique et impression Bruno Cigoi Mx stellarte@me.com Achevé d’imprimer sur les presses de Stella Arti Grafiche, Italie, en juillet 2015

© 2015 Atelier Alberto Napolitano,

tous droits réservés.

Atelier Alberto Napolitano 7, rue Visconti, 75006 Paris +33 1 43 25 48 03

ateliernapolitano@yahoo.fr





Alberto Napolitano

Le trucciolismo c’est la retenue, le non-agir dans l’action.

Alberto Napolitano

Si c’était une peinture, elle serait abstraite, lyrique et géométrique. Si c’était une musique, elle serait composée autour d’une seule note.

Manifesto del Truciolismo

Si c’était une lettre, ce serait le c. Le trucciolismo, c’est le mouvement d’une personne et une personne en mouvement. Le trucciolismo, c’est le truc d’Alberto Napolitano.

Bernard Brézet

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