TRAGÉDIE DU TRAIT
(J’écrivais en 1984)
Décider,
Être à nouveau amoureux de Lee, Je me souviens de
Lee (Miller),
Avoir envie d’écrire encore et encore sur elle, Un de mes premiers portraits à la gouache, c’était en 1982 (ou c’était en 1981?), J’étais fou amoureux d’elle, Sauf qu’elle était déjà morte à l’époque mais je ne le savais pas, Une de mes icônes absolues au début des années 80, Lee Miller dont j’ai déjà vu le même ? /ou est-ce un autre ? / documentaire il y a quatre ans, (cf. [D619]), Et là, il y a un biopic qui sort sur elle au cinéma, avec Kate Winslet, que je n’irai sûrement pas voir, Et toutes ces photos d’elle, sublimes, Par Edward Steichen, Par George Hoyningen-Huene, Par Man Ray...,
Ça commence par son père, qui adore la photographier, nue, alors qu’elle est adolescente, (la fille de Sally Mann défend ces photos, c’est normal je me dis, la fille de Sally Mann défend sa mère, parce que celle-ci est attaquée pour toutes ces photos qu’elle a prises avec ses enfants, nus, c’est devenu tabou par les temps qui courent), Et puis Lee voit son petit ami se noyer alors qu’ils font du canotage, Et puis Lee s’en va à Paris, où il y a Man Ray, avec qui elle travaille, avec qui elle a une histoire, Et il y a Paul Éluard, et il y a Picasso
Elle le photographie en Minotaure, Il la peint en Arlésienne,
C’est elle la statue dans Le sang d’un poète, le film de Cocteau,
Elle est trop belle et il y a trop d’autres hommes pour
Man Ray
, Elle doit le fuir parce qu’il est trop jaloux, Elle s’ennuie, elle devient photographe de guerre, Elle découvre les camps de concentration avec les troupes américaines, Et puis il y a la fameuse photo d’elle prenant son bain dans la baignoire d’Hitler, l’appartement du tyran à Munich, au 16 Prinzregenten Platz, et il y a la même photo avec son confrère David Sherman, dans la même baignoire, mais ça n’intéresse personne,
Et elle dort
dans le lit d’Hitler
, mais
Hitler est parti, c’est juste le moment où il a décidé de se suicider dans son bunker à Berlin, Et elle devient alcoolique, Elle a encore juste la force de faire un bébé avec Roland Penrose, mais elle l’a vite oublié, Elle se cache à la campagne, au milieu de nulle part,
Et elle s’ennuie encore plus,
Et elle fait des dépressions,
Et sa beauté s’évapore, s’envole, s’efface,
Peu à peu, à cause de l’alcool et de l’ennui,
Et là, soudain, tout à la fin du film, le commentaire dit juste qu’elle a été
par un ami de ses parents à qui on l’avait confiée, et que son violeur n’a rien trouvé de mieux que lui refiler une M.S.T., Être amoureux de Lee Miller et je découvre un autre Diary que j’ai écrit sur elle, c’était en 2006 (cf. [D171]),
Je disais presque la même chose, Il y a presque vingt ans,
Et je me dis, ça ne finira jamais, cet amour absurde pour elle, Dans dix ans je raconterai probablement à nouveau cette histoire, History repeating, chante Shirley Bassey,
ART
...en attendant mes prix augmentent, puis baissent, puis tournicotent, et je les regarde d’un air assez indifférent, il paraît que le marché va mal, il paraît que B. n’a rien vendu lors de sa dernière expo, du coup on fait des discounts, comme dans les supermarchés, 1+1Gratuit ce mois-ci, profitez-en, j’avoue que j’ai d’autres choses auxquelles penser...
Une série de messages m’avertissant que mon compte META est bloqué, sauf que je continue à poster mes petites images sans problèmes sur Instagram, sauf que quinze jours plus tard, je me rends compte que j’ai mal lu... j’étais distrait et j’ai confondu mon compte MEGA et mon compte META...
WALK
-L’homme qui aimait les pigeons et il est étendu sur la grande pelouse du Parc F. et il a des dizaines d’oiseaux partout sur lui, sur sa tête, et autour de lui, c’est assez dégoûtant, mais bon, c’est le premier jour de l’automne et il fait 25°, et je suis de bonne humeur, et je continue mon périple vers le Parc D.,
Lee Miller1982
after Man Ray
Gouache sur papier