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240310 - 240315 - “GROS TIMOR-LESTE”
Suis-je SPORNOSEXUEL? Non*, si je m’en tiens à la définition de celui qui passe des heures à la salle de sport, façonne son corps avec le plus grand soin et à grand renfort de protéines, et n’éprouve aucun complexe à considérer que son image est sa marque et son produit pour se présenter au monde. Cristiano Ronaldo en est l’icône.
“Le pire qu’il puisse vous arriver aujourd’hui étant d’être invisible” déclare Mark Simpson, qui avait déjà inventé le terme “métrosexuel” en 1994... (El Pais, / Lena / L.S. 06/03)
*Oui, si je compte les heures que je passe à marcher, et le soin que je prends à façonner mon image?
cf. ma photo dans Vogue Hommes en 1988...
Et hop, le Portugal vire à droite, (et hop, il y a mon Bic® rouge qui rend l’âme),
WALK
-Ah ouais ouais...
Ouais ouais ce machin, Ouais ouais je connais, Ouais ouais d’accord... (De la pure poésie par une fille délicieusement BUTCH sous la pluie),

Ou bien je connais un garçon qui a quelques problèmes avec les chiffres, qu’il a tendance à confondre les uns avec les autres, et puis évidemment les dates, qu’il inverse ou embrouille, et parfois c’est assez embarrassant,
Ou bien le supermarché MATCH un peu sinistre, où je vais uniquement pour les chips citron-piments italiens qu’on a découverts l’an dernier dans les Pouilles, J.D. & moi, UNE VRAIE TUERIE!, et que je retrouve complètement vide, ses rayons dévastés, une ambiance de désolation assez mortelle, et évidemment plus de chips citron-piments italiens, et où j’apprends qu’il va être transformé pour laisser la place à un magasin BIO, et je me dis une fois de plus qu’on n’est pas à Saint-Gilles pour rien,
Ou bien aller chez IKEA® avec Nancy C., et à mon retour je tombe sur un commentaire de Justine Katz: “IKEA® c’est un arbre abattu toutes les deux secondes”, et je regarde mes cinquante cadres A4 d’un air désolé,
Ou bien The Zone of Interest, ce film de Jonathan Glazer, sur Rudolf Höss, le commandant d’Auschwitz, où l’on ne voit jamais le camp, mais où l’on entend la rumeur des fours crématoires, l’écho des coups de feu, et l’on frémit en percevant des cris au loin, tandis que Madame Höss fait admirer son jardin à des visiteurs ou discute de ses prochaines robes avec ses amies, ou pire, essaie un manteau de fourrure volé à une prisonnière du camp, et l’on voit la lueur des fours la nuit, et quand les enfants de Madame Höss vont nager dans la rivière, on les fait soudainement sortir de l’eau, alors que des cadavres
y sont emportés, tout cela, comme une certaine idée de l’horreur, l’air de rien,
EVIL DOES NOT EXIST*
(un film d’Hamaguchi, dont je vois la bande-annonce au cinéma, avant celui de Jonathan Glazer) *LE DIABLE N’EXISTE PAS,