D769 - 240111-240116 : "LA SUISSE, MON CUL!"

240111 - 240116 - “LA SUISSE, MON CUL!”

LE TEMPS / L’OUBLI

...“et je ne connais aucune autre image au monde qui puisse s’y comparer” (EV Lucas / A wander in Venice / Ruskin? cité par Proust? cité par Annie Lebrun)

VOIR (...) L’ENVERS DE L’INFINI? (Annie Lebrun)

J’ai une amie qui a reçu une amende de 100€ à cause d’une carte postale que je lui avais envoyée avec Jeannine lors de notre voyage en Italie... carte qu’elle a jetée ...et elle a mis le sac poubelle bleu le mauvais jour et un agent de la propreté a découvert son adresse sur la carte et elle a bien été punie! ...il ne faut jamais jeter les cartes postales que j’envoie, je luis dis,

“compresser l’image / réduire le visible à un flux d’images codées pour les rendre lisibles et exploitables par les algorithmes” (Annie Lebrun), Et les algorithmes dirigent le monde,

Ou bien Gil, ce mec qui veut devenir écrivain, et qui, projeté dans une trouée spatiotemporelle, se retrouve à Paris en 1920, tombe amoureux d’Adriana, la maîtresse de Modigliani et Picasso, va demander conseil à Gertrude Stein pour son livre, discute avec Hemingway, raconte son expérience à Dali et Bunuel, mais Adriana ne rêve que de la Belle Époque, et HOP, ils se retrouvent dans une autre faille spatiotemporelle, en train de papoter avec Toulouse Lautrec et Gauguin, qui eux ne rêvent que de la Renaissance, tandis que le détective envoyé pour espionner Gil, se perd au XVIIIème siècle, et tout cela est assez tourbillonnant, ma foi, j’adore définitivement Midnight in Paris, un de mes Woody Allen préférés, revu dernièrement,

UNE INSULTE TRÈS À LA MODE:

TU ES TELLEMENT XXÈME SIÈCLE!

(et moi de répondre: même que je suis plus XXIème siècle que toi!)

Ou bien inventer une autre insulte: TU ES TELLEMENT XXIÈME SIÈCLE!

“La réalité court à sa perte” (Annie Lebrun),

...“au lieu d’interdire une image, ils ont trouvé le moyen de la neutraliser en la noyant parmi des millions d’autres”,

...et moi, après la vitesse de la lumière, j’invente la vitesse de l’obscurité, [ALLEZ, ÇA SUFFIT MAINTENANT LE MONDE DE LA DÉNONCIATION, DE LA VICTIMISATION À TOUT VA, L’UNIVERS DES BISOUNOURS ET DE LA NOUVELLE CENSURE, JE N’EN VEUX PAS! J’AI CONNU LES INSULTES HOMOPHOBES, LES CASSAGES DE GUEULE ET TOUT ÇA, MAIS J’EN FAIS PAS TOUTE UNE HISTOIRE... VOTRE XXIÈME SIÈCLE PLAINTIF, IL EST JUSTE RINGARD, IL VA JUSTE BIEN AVEC LA NOUVELLE DROITE ET LES NÉO-NÉO FACISTES...]

Des manifs contre Depardieu? On n’a vraiment rien de mieux à faire? Zut quoi! Je n’ai jamais été du tout un fan de Depardieu, mais là, on s’acharne tellement contre lui, que je vais finir par avoir envie de le défendre... Il y a d’autres urgences, non?

(BON, J’ARRÊTE LÀ MA MINUTE DE COLÈRE... ET JE ME DIS: ÇA FAIT DU BIEN QUAND MÊME!)

TRISTE, L’ÉPOQUE? ...MAIS TOUTES LES ÉPOQUES SONT TRISTES, NON? (et là j’ai vu un documentaire sur la Belle Époque, qui finalement n’était pas si Belle, elle n’était Belle que pour les (super-) riches... Et je ne trouve pas cette époque-ci si triste que ça... si si? ...il y a plein de choses excitantes...)

...en attendant le mot GÉNOCIDE est le mot du jour, et évidemment Israël conteste le mot, et il n’a peut-être pas tort, mais en fait, on s’en fout du mot, on ne peut juste pas nier qu’il y a trop de morts (innocents), même si c’est le Hamas qui a commencé, ...que ce soit un génocide ou non est un peu accessoire,

...en attendant Taylor Swift est la nouvelle hantise des Républicains, aux USA: cette brave fille dont la musique n’a rien inventé est tellement devenue une star qu’elle est capable de faire voter les jeunes contre Trump, et Fox News, qui la soupçonne d’être un instrument de la Maison Blanche, essaie de la noircir par tous les moyens, et l’accuse même de satanisme,

...en attendant je me dis que ça fait très longtemps que je n’ai plus voyagé avec PhD... C’était quand déjà? PARIS 1919? (sic, en hommage au disque de John Cale, un de mes 50 Greatest Hits of all times)... PARIS 2017 je crois hélas,

...en attendant, c’est la neige de plus belle! (et elle est vraiment belle), et soudain tout est si romantique, et pour remplir le vide de la grand iPhone painting partie chez Rossi Contemporary, j’accroche une version papier de mon Blowjob, mais est-ce réellemnt un Blowjob? P. ne la voit même pas...

Relire 1994, et un voyage assez improbable en Inde, et je suis amoureux de Radj, à ne pas confondre avec Radjah, mon amoureux de 1990, que je revois entre deux avions, le petit voleur de Marine Drive rescapé de la rue, devenu cadre chez Tata Telecom, qui a réservé une chambre dans un hôtel quatre étoiles à Juhu Beach, on fait l’amour et on sait que c’est la dernière fois, toutes les histoires que j’aurai vécues avec lui et son copain John, des histoires comme on lit dans les livres..., Radjah a probablement 55 ans aujourd’hui, mais je n’ai plus aucune nouvelle depuis très longtemps, Un vernissage au Rivoli Building où je croise Jean-Marie W., le critique du journal L.S., et soit il ne me reconnaît pas, soit il fait semblant de ne pas me voir, et il y a Jaco qui vient me rejoindre puis on s’en va retrouver Beatriz à La Résidence Vincennes, un endroit trop cool qui date de 1965, et où les typos des garages sont carrément trop classe, et l’emplacement de garage de Jaco est au nom de la Baronne X., et Beatriz est toujours aussi FUN, et lorsque je lui demande si l’Uruguay, d’où elle est originaire, est toujours la Suisse de l’Amérique du Sud, elle me répond:

LA MONSUISSE, CUL!

STRIKE A POSE