Bingbang 66

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BB66

PRINTEMPS 2016

BINGBANG MAGAZINE

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LE PRINTEMPS est arrivé sans se presser, mais les jardiniers maison ont eu le temps de préparer le terrain pour pardon, la terrasse couverte ! ou pas ... selon le temps et les envies de chacun ...


Du nouveau sous le soleil ! La TERRASSE couverte Une table où l’on aime se retrouver ... par tous les temps

Quand on salive devant une carte, c’est ennuyeux pour sa chemise mais bon pour l’image du restau. Jetez un œil sur celle des Temps Modernes. On ne sait pas ce que Laurent Klisz avait fumé dans sa cuisine, durant l’hiver, en dehors du saumon, mais sa nouvelle carte de printemps, haute en couleurs et en saveurs fortes, est bien à son image et à celle d’une maison qui ne s’endort jamais sur son assiette. Il y a des asperges vertes, toast de brioche, foie gras et œuf poché... une tartelette de légumes et des gambas juste saisies proposées avec une crème d’asperges ... un rail de fraises en pâte sablée servi avec un concassé de pastilles Vichy ...

accueillir le potager et la serre,

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Bons Baisers

de partout

et nulle part 6

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1-Canaries

Pour Noël, Bing Bang est allé se balader avec moi sur le volcan Pico Partido à Lanzarote aux Canaries qui culmine à 498 mètres.

2-Pologne

Palace on the Isle à Varsovie en Pologne. A cette époque les plans d'eau autour étaient complètement gelés. Steve Lacroix

3-Budapest

Cette photo a été prise avec mon ami (canadien, danseur professionnel) devant le château de Buda à Budapest. Steve lacroix

4-Croatie

Carnaval en Croatie, c'est dans un petit village proche de Zagreb. La population se déguise pour chasser l'hiver. Steve Lacroix

5-6-Émirats Arabes Unis

BINGBANG N°66

Bons baisers de Paola et Mélanie en direct d’Abu Dhabi (mosquée blanche Cheikh Zayed) où tout est tradition et

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PRINTEMPS 2016

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LE MAG URBAIN - DIJON - BESANÇON - BEAUNE

COUPS DE THÉÂTRE DANS LE MONDE DE LA RESTAURATION …P.48 BILLET DE RETOUR …P.62 DU VIN ET DES COPAINS …P.64

Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG !

Chloé rend visite à sa soeur Manon, étudiante ERASMUS à l'université de Pécs, Hongrie. Ici avec le BB sur l'un des ponts qui relie Buda à Pest.

8-Dijon

1ère et unique projection de la tournée France de l'Engagement 1.0, du réalisateur Stéphane Guénin, au Ciné Devosge. Dédicace du réalisateur, producteur, juriste et scénariste, Stéphane Guénin qui a travaillé sur les 3 derniers James Bond.

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Photo : DR M. Pereira & A.Wenta

9-Vienne

Devant L'église Saint-CharlesBorromée avec un total inconnu. Steve Lacroix

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richard.patouillet@bing-bang-mag.com

le petit

théâtre de la grande région

À vous !

6-Hongrie

Directeur de publication : Richard Patouillet

RÊVES DE MUSÉES …P.38 SCÈNES OFF …P.42 LIVRES ET AUTEURS …P.70 PLEINS FEUX SUR... …P.76

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PRINTEMPS 2016 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

À L'AFFICHE …P.12 TÊTES D'AFFICHE …P.20 CHRONIQUE DU MÉGALO …P.28 GOOD MORNING ICI …P.30

de Dubaï, la ville du futur où tout est possible. La Voile (Burj al Arab) en est une preuve car c'est le seul hôtel 7 étoiles au monde… Un voyage surprenant pour nos deux coiffeuses incroyables qui n’ont pas pu montrer sur place leur dernière coupe à la mode dijonnaise !

Direction Artistique : pH² Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Carla Garfield, Jean Guillaume Dufour, Albert Tournepage, Zoé Theurel, Jean Maisonnave, Carine Dufay, Émilie Chapulliot, Cynthia Benzane, Norredine Dahes, Carole Desmarais, ... Crédit photo : R. Patouillet, Alexis Doré, Thomas Hazebrouck Focaleinfo, Carine Dufay, DR, ...

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4 n°/23 euros Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.

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La Bourgogne-Franche-Comté entre en scène, et si les politiques ne font pas

© Alex Doré

le printemps, ils donnent quand même le ton. Ils sont sur le plateau de notre petit théâtre régional, soutenus par quelques têtes d’affiches qu’on salue, dans ce numéro dédié aux acteurs d’une région nouvelle qui a intérêt à ne pas se tromper de programmation si elle veut se faire une place au milieu de ses grandes sœurs.

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On trouvait qu’elle avait un fond très Castafiore. Alors on a demandé à notre Carla Garfield maison de se prêter à l’objectif d’Alexis Doré. Et voici le résultat d’un après-midi en mode diva et délire, chouchoutée, maquillée et coiffée par la très douée Rosa Jolivot, qui gère le salon Identité Coiffure, rue Reine Lepaute, près de la rue de Jouvence.


Le Petit Théâtre

de la Grande Région En couverture de ce Bing Bang 66e du nom, un artiste, Maxime Frairot, que beaucoup vont découvrir ce printemps au château d’Ancy-le-Franc. Un nom prédestiné, à un moment où l’on a besoin d’être frères sans forcément devoir prêter serment. Et surtout un vrai coup de cœur, qui correspond à l’humeur du temps et à celle de l’équipe. Regardez les personnages de près. Certains rigolent, d’autres sont sidérés. Comme les habitants de ce coin de France à qui on n’arrive pas à donner de nom. On en apprend de belles. À peine mariés, les deux maires de Dijon et Besançon se tirent la bourre en se traitant de petits noms moins doux que ceux échangés lors de leur voyage de noces auquel on avait eu l’honneur d’assister, il y a quelques mois, dans un TER (voir BB 65). Quant à la grande région, elle fait surtout parler d’elle en dehors de nos nouvelles frontières, pour une question de pourboires distribués ici et là aux élus.

Demain, la « Grande Bourgogne » ? On a plaisanté avec la Franche-Bourgogne, mais faut se méfier, à force d’écrire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver. « Autour de Dijon », rigolent certains. « Bourre-pif » pour d’autres, qui veulent à tout prix mettre le F et le R de Franche-Comté quelque part, tout en rappelant l’image vineuse autant que coléreuse que l’on donne souvent. Dans les Flandres, on s’étonne de ne pas voir le nom de « Grande Bourgogne » proposé pour notre région, quitte à déplaire aux Franc-comtois qui ont oublié qu’ils furent eux aussi bourguignons. La seconde phase de rénovation du musée de Dijon va transformer pour trois ans le centre-ville ancien, qui devrait achever aussi d’ici 2019 sa piétonnisation enfin élargie. Découvrir des réactions à chaud de Dijonnais refusant l’inéluctable rappellera à certains celles des commerçants de la rue Musette, en 1976, première rue piétonne créée il y a tout juste 40 ans. Et je suis curieux de revoir Besançon ce printemps. De l’eau, des terrasses, des bars, des marchés, des salles de spectacle… Maintenant qu’on y distribue Bing Bang, on va demander aux Bisontins fûtés comme aux Dijonnais aventuriers de nous offrir leur vision tonique de la ville.

La vie à grand spectacle Pour frapper les trois coups, on a demandé à notre Castafiore-maison de poser dans le rôle de la célèbre cantatrice, qu’elle reprendra lorsque le Grand Théâtre de Dijon sera rendu à la vie. Bientôt ? Chut ! c’est encore un secret. Pas de Polichinelle. Sinon, on aurait changé de registre. Mais on on vous connaît, avec votre mauvais esprit, vous auriez mis des noms derrière celles de Gnafron et Guignol si des marionnettes avaient été en couverture. Pour distribuer les rôles, ça a été facile. On avait déjà nos têtes d’affiches du moment, de Bernard Blier le franc-comtois qui aurait fêté ses cent ans, à Alexis Grüss, né il y a un peu plus de soixante-dix ans à Bart, dans le Doubs, qui revient en avril avec un spectacle équestre et aérien à ne pas manquer (Pégase & Icare), du plus jeune chef étoilé de France, Angelo Ferrigno (Les Cariatides, à Dijon), au plus gothique de tous, Olivier Streiff, Top chef 2015, qui s’installe à Beaune… Entre autres personnalités étonnantes et personnages attachants que vous découvrirez au fil des pages.

Quand les médias tiquent Si vous avez regardé TF1 en fin d’après-midi, cet hiver (la grippe, ça cloue sur le canapé), vous avez pu assister à l’émission la plus incroyable jamais réalisée en Bourgogne sur le monde de la restauration : « L’addition, s’il vous plaît » ! Jean-François Lieutet (La maison Millière) s’en est sorti avec les honneurs, ça n’a pas été le cas de tout le monde. Depuis, il milite pour un nouvel hymne bourguignon et c’est pas triste… Ban bourguignon contre cri de la Chouette, qui va gagner ? D’autres restaurants ont ouvert leurs portes, véritables petits théâtres pour citadins désireux de voir plus loin que leur assiette. Jérôme Brochot, un étoilé célèbre de Bourgogne du sud (Le France, à Montceau-les-Mines), ouvre un néobistrot aux Halles de Dijon, qui devraient enfin avoir un brunch dominical pour chasser l’ennui du même nom. Un ancien fromager franc-comtois sort un disque, tandis que Sol, un slameur-chanteur de soul dijonnais, passe sur TF1 et donne la chair de poule aux fidèles de The Voice. Notre Mégalo maison ouvre un « claque » à Dijon et à Besançon, un quartier Rouge, ça peut attirer les touristes comme les locaux. Pendant ce temps, les agences de sondages continuent de nous envoyer leurs statistiques : on n’ose même pas vous confier ce que les Franc-comtois préfèrent, côté sexualité. En revanche, les Bourguignons aiment le cru, on s’en doutait un peu ! On n’invente rien, on garde tout ça, pour vous offrir un guide qui vous détende, un jour prochain.

Bonne lecture sur l’herbe. ■

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À l'affiche Madame Marguerite Ils voient des Marguerite partout. Il a même fallu que ce soit une guide flamande qui m’explique, à Bruges, que la fleur tenue par un de nos chers ducs (Philippe le Hardi) était un hommage à Marguerite de Flandre. « Il me tarde d’épouser Marguerite ! » Normal, il allait gagner gros avec l’héritage de sa (pas très) belle. Rien à voir avec notre Guite à nous, que notre grand duc actuel, François le Bien Bon, n’arrive que difficilement à retenir à Dijon. Au point que les Dijonnais ne la connaissent pas. Dans le monde de la culture, quand on parle de Madame Marguerite, on pense à la pièce avec Annie Girardot !

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Olivier Streiff © DR

Olivier Streiff, un chef au top Sa trombine a fait la Une des journaux lors de son passage à Top Chef. À force de blabla sur son look soit-disant « gothique » on en aurait presque oublié l’essentiel : le talent d’Olivier Streiff. Il sévit désormais à Beaune, au Relais de Saulx, une adresse endormie à qui il redonne un sacré coup de fouet. Beaux produits, cartes minimalistes, fournisseurs locaux triés sur le volet, vins tout beaux tout bios… Olivier Streiff a tout compris. Ses fans se bousculent au portillon et nous, on a hâte de se frayer un chemin au milieu de ce resto qui va faire des étincelles.

Nours pédale pour Moirans-en-Montagne Nours, la mascotte du Musée du Jouet trépigne de joie et d’impatience. La 16e étape du Tour de France 2016 va débuter devant sa porte, au cœur du Jura. Pour fêter ça, il nous prépare une expo entièrement dédiée à l’histoire du cycle à travers les jouets : « Roulez Jeunesse ! ». (du 8 juin 2016 au 6 mars 2017)

Thomas Dutronc sort du bois… …et pose son micro à Nuits-Saint-Georges, le jeudi 7 juillet dans le cadre du festif festival « Sons d’une nuit d’été ». Sons, avec S, on a toujours peur, avec notre correctrice maison. Thomas Dutronc © DR

La cancoillotte moutarde met tout le monde d’accord En rayon, on avait déjà vu passer la moutarde au vin jaune. Mais que vois-je à l’horizon ? Une cancoillotte à la moutarde, histoire, nous dit-on, de mettre tout le monde d’accord. Malin, le Francomtois ! La cancoillotte balaye ainsi son côté plan avec la force de la moutarde. Une fusion de saveurs et d’humeurs qui tombent à pic.

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Nours © DR

La Vache qui Rit roule des pelles Avec son expo « un visiteur emballé », le musée de la Vache qui Rit casse les codes du packaging grâce à un collectif d’artistes complètement barré. C’est jusqu’en décembre, à Lons-leSaunier.


Le Crémant sort le grand jeu Parce qu’ils en ont marre qu’on leur dise que leurs Crémants sont moins ceci ou cela que le Champagne, les producteurs de bulles bourguignonnes montent au créneau avec une vraie marque. Histoire de faire comprendre aux consommateurs que Crémant, plaisir et qualité peuvent faire bon ménage. Na !

Les Pistoleros dégainent un livre sur Nuits-Saint-Georges L’agence de com’ les Pistoleros vient de boucler une très jolie collaboration avec les vignerons de Nuits-Saint-Georges. Ils sortent un beau bouquin entièrement dédié au terroir et aux vins de Nuits, pour tout savoir sur l’appellation. En vente à Nuits, évidemment, et dans les bonnes crèmeries de Beaune et de Dijon.

Fabrice Lucchini - Jérôme Brochot © DR

Gilmour, back dans les bacs Le « beau gosse » des Floyd a choisi la Saline Royale d’Arc-et-Senans, pour faire une grosse boum le 23 juillet (pour de vrai, il sera en concert dans le Doubs cet été).

J-P Lieutet ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Chouette, elle pète… le feu ! À plus de soixante ans, JeanPhilippe Lieutet s’est lancé dans la chanson. Ce restaurateur qui croit à la bonté du monde sans se faire trop d’illusions (il a quand même terminé vainqueur à l’émission L’addition s’il vous plaît, sur TF1) lance ce printemps un nouvel hymne régional. Vous pourrez voter dans nos pages pour lui, ou un de ses concurrents ! (page 16)

Le petit théâtre de Jérôme Brochot Fabrice Lucchini nous avait parlé de lui, à la fin d’un de ses spectacle, à la Gaîté-Montparnasse, parce qu’on était de Dijon et qu’on ne connaissait pas le meilleur chef de Bourgogne selon lui. On était allé le voir à Montceau-les-Mines, un jour, sous la pluie, c’était le seul lieu vivant, coloré qu’on avait trouvé à dix bornes à la ronde. On est ravi de le voir installer un bistrot à côté des Halles, à Dijon, on pourra y aller à pied. (pages 49-50)

À l'affiche

Pistoleros © DR

Gilmour © DR

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Daubenton superstar Montbard, à partir de mai, va célébrer le tricentenaire de la naissance de Louis JeanMarie Daubenton (Montbard 1716-Paris 1800). Moins connu que son compatriote Buffon, ce savant occupe néanmoins une place de choix dans le paysage intellectuel du XVIIIe siècle. Médecin, anatomiste, minéralogiste, contributeur à l’Encyclopédie, premier directeur du Muséum national d’histoire, Daubenton fut tout cela. Nombreuses manifestations au musée et au parc Buffon.

À l'affiche

© DR

La Madeleine Proust nous enterrera tous 30 ans et pas une ride de plus qu’à ses débuts. Vous l’avez peut-être revue ces jours-ci lors de sa tournée dans la région ou à la télé, où ses différents spectacles passent sur une chaîne du câble. Lola Semonin a repris le décor de ses débuts, changé ses textes et du coup, la vente des saucisses de Morteau (son pays) ne cesse de grimper. Les seuls textes signés Proust que les Français connaissent par cœur.

Lola Semonin © DR

© Didier Bontemps

(page 26)

François Rebsamen © RP

L’Unesco plaque la mairie On a été un peu vite pour le titre, on voulait juste vous signaler la plaque signalant l’inscription des Climats de Bourgogne à l’Unesco, etc, etc… En attendant que l’événement soit signalé sur l’autoroute, enfin ! Profitez des beaux jours pour suivre les visites guidées de l’office de tourisme qui vous feront mieux comprendre la vie de bourgade vigneronne que menait Dijon autrefois. Et en juin, grande fête pour célébrer les Climats.

Musiques en Mosaïques à Besançon Le 11ème Festival de Besançon/Montfaucon se déroule du 6 au 15 mai. L’itinéraire appelé « La via Francigena » (la voie des français) passe par Besançon et Montfaucon, en direction d’Ornans, Jougne et Orbe. Une une vingtaine de concerts sur instrumentsd’époque.Une autre façon de voyager du Moyen-âge au 21ème siècle avec des rencontres musicales programmées dans des lieux exceptionnels.

Courbet à l’heure impressionniste On ne parle plus que de lui… en littérature (voir les pages Livres d’Albert Tournepage), et voilà que le musée Courbet d’Ornans (Doubs) nous concocte l’expo de l’été : « Courbet et l’impressionnisme ». Du 9 juillet au 19 octobre. Corot, Daubigny, Jonkind, Monet, Manet, Renoir, Morizot. Rien que ça ! Faire comprendre les liens personnels et artistiques qui unirent les maîtres du réalisme à cette jeune génération d’artistes, tel est l’enjeu. On ne va pas cracher dessus. (pages 70-71)

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Monsieur Bernard Blier, à Bing-Bang, on t’aime ! Lorsqu’il s’était lancé dans la restauration, en créant à Paris Les Tontons, notre Mégalo maison avait rendu hommage à l’un des films préférés des Français. Pour souffler les bougies du centenaire de sa naissance, il ne pouvait faire autrement que de se fendre d’un portrait. D’autant que la seconde femme du bon Bernard est de Pontarlier !

Gustave Courbet Autoportrait à Sainte-Pélagie © DR

Young flute player (détail), Judith Leyster (1609-1660) National Museum stockholm © Photos Robin .H. Davies

100 ans Leo, tu t’rappelles ? Beaune qui rend hommage à l’anar le plus célèbre de la chanson française, on croit rêver ! Lectures, spectacles, photos, concerts, dégustations au programme jusqu’à fin octobre de la bibliothèque Gaspard Monge

Leo Ferré © Hubert Grooteclaes


Charles Rozoy ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

© DR

Un champion qui rempile Le grand Charles Rozoy nous avait bluffés il y a quatre ans en remportant l’épreuve des jeux olympiques handisport du 100 mètre papillon. Il a raconté son parcours de l’accident à la médaille d’or dans son bouquin : Comment j’ai réussi à nager le papillon avec un seul bras sans tourner en rond. A 29 ans, il a repris l’entraînement, tout en s’impliquant dans la vie de la cité et le partage avec les jeunes. Rendez-vous en septembre à Rio. On est derrière toi, Charles ! Et toujours la Veuve Ambal ! « C’est si bon » de retrouver les pubs des années 50. Vous avez jusqu’au 23 mai pour découvrir cette expo réalisée par le musée Nicéphore Niepce à la maison Veuve Ambal, à Montagny-les-Beaune.

Angelino Ferrigno © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Angelo Ferrigno, la bonne étoile des Cariatides Il a appris qu’il était devenu le plus jeune chef étoilé le jour même où il partait en vacances, alors qu’on commençait à faire la queue devant Les Cariatides, rue Chaudronnerie, à Dijon. Il a bien fait de reprendre des forces, car aujourd’hui, c’est un sansfaute que toute l’équipe mise en place par Thomas Collomb, autour de lui, doit réaliser, à chaque service. Résa obligatoire quinze jours à l’avance. (page 52)

La chute d'Icare - Pégase & Icare - 2014 © Jacques Gavard

Grüss Gott ! On se salue ainsi en Bavière mais Alexis Gruss est bien un enfant du pays, né du côté de Montbéliard il y a près de sept décennies de cela. On est ravi de revoir au Zénith les 26-27 avril un de ceux qui nous ont fait le plus rêver lorsque Dijon accueillait encore des pistes aux étoiles dignes de ce nom. Il nous offre cette fois un spectacle phénoménal destiné à concilier le ciel et la terre, le monde des acrobates et celui des cavaliers. (page 24)

À l'affiche

Un fauve à Montbéliard Jusqu’à la mi-septembre, le musées du château des ducs de Wurtemberg de Montbéliard propose Plénitude d’un fauve, une rétrospective de l’œuvre de Jean Puy (1876-1960), peintre au cœur des révolutions artistiques du début du XXème siècle. The Voice of Dijon ! Sol, depuis qu’il passe à The Voice, c’est une star. Après Jamait, après Dominique Fernandez, un nom à retenir. Pas du genre à défiler lors des manifs, celui-là. Les stars de TF1, il les a bluffées. À commencer par Zazie, qui a lâché : « C’est pas à Dijon, les tripes, d’habitude ! ». Jean Puy - Les Baigneuses © DR

(page 22)

Sol © Alexis Doré

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J-P Lieutet ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

À l'affiche

Votez pour le futur hymne

franc-bourguignon ! Pour qui allez-vous voter ?

Pour le traditionnel ban bourguignon revu par Greg Frite, le plus Dijonnais des Martiniquais ? Ou pour l’Hymne à la Chouette lancé sur TF1 à l’émission L’addition, s’il vous plait !? Jean-François Lieutet a sauvé l’honneur de la restauration locale (ridiculisée dans ce genre d’émission) en offrant la vision d’un sexagénaire cachant une vraie sagesse derrière une loufoquerie apparente. On l’aime bien, nous aussi, ce restaurateur au look de professeur Tournesol, qui a composé un vrai hymne d’amour à la vie et à la ville. Son CD sort ces joursci, le DVD devrait suivre, car aujourd’hui ce sont des dizaines de fans qui viennent spécialement à la Maison Millière, rue de la Chouette, pour le voir prendre sa guitare en fin de repas. Pour tous ceux qui détestent depuis l’enfance le ban bourguignon, voilà l’occasion rêvée de tester la résistance de vos voisins de table, en vous levant tous pour la chouette. On vous glisse les paroles pour vous entraîner, mais écoutez-les chantées par J-F Lieutet en sirotant votre blanc-cassis maison (et même deux !). Sur YouTube, vous retrouverez aussi Morteau Morilles. Menuisier à la base, Tristan Morille a bricolé quelques chants d’humour du Haut-Doubs, découvrez son best-of. Et Olivier Mouchiquel, notre spécialiste en loufoqueries, vous propose aussi de suivre « Les Cancoyotes Girls », un groupe de jeunes femmes qui marchent très bien en ce moment. Sur Facebook, n’hésitez pas à lui faire connaître vos choix.■ GB 16


Morteau Morille : faites labour, pas la guerre

Morteau Morille © DR

La France a la Marseillaise, la Bourgogne a son ban, Dijon, Yves Jamait, les Franc-Comtois ont Morteau Morille. Une sorte de Francis Cabrel tombé dans une cuve de gentiane qui chante dans L’amour à la paysanne les vertus du missionnaire bourré sur un tracteur ou dans les champs de pomme de terre. « Nous on baise sur des tas de foin / pas toi le Parisien / Nous, les gens du Haut Doubs / On fait même ça dans la boue. » En vrai, Morteau Morille est un gars sympa avec un accent sympa qui aime le skate et la pêche, et se moque gentiment de sa région dans ses sketchs et ses chansons. Avec Morteau Morille, la pipe à Saint Claude, ça se fait au Mamirolle. Ses vidéos sur YouTube font un carton, des centaines de milliers de vues, et son premier CD, collector, fut vendu dans un boîtier en épicéa fabriqué à Vaux-et-Chantegrue, façon boîte à Mont d’Or. Finalement, la réconciliation de la Bourgogne et de la Franche-Comté passe peut-être par cette poésie champêtre : « Qu’est-ce qu’on s’en branle de toutes ces différences, / T’es pas né ici / Mais on va t’apprendre à branler le pis. » Pour fêter la fusion, branlons comtois. ■ OM

Le ban bourguignon sauce Greg Frite

Greg Frite © DR

Passé par Canal, rappeur de Triptik, Greg Frite prépare son nouvel album et surtout sa version vidéo du ban bourguignon, qu’il tourne au printemps avec des Dijonnais, « avec une fanfare, un groupe de jazz, un accordéoniste, les gens en live dans la rue. » Non, le ban n’est pas ringard. Huit ans dans l’Yonne, deux en Côte d’Or, Greg est Bourguignon depuis dix ans. « La première fois que je l’ai entendu, je me suis dit « Bon, surprise… » Puis que ça se prêtait bien la à rythmique des Caraïbes, de la Martinique. Pour faire une carte postale de Dijon, quoi de mieux que le ban bourguignon ? » Greg ne veut surtout pas le moderniser. Juste le remettre au goût du jour. « Il fait partie de notre culture locale. C’est un truc qui est bizarrement apparu lors des vendanges, à la fin du XIXe siècle. Spontanément, à la suite de repas bien arrosés. Le ban bourguignon est tombé en désuétude après la Première Guerre mondiale, pour revenir en odeur de sainteté à l’initiative du Chanoine Kir après la Seconde. C’est une création populaire. J’ai fait un pèlerinage en apprenant qu’il avait été créé rue Jacques Cellerier, à Dijon. A la Brasserie du Marais, une plaque commémorative explique que le ban bourguignon y est né. » ■ OM

On n’est pas là pour enfiler des perles : les Cancoyote girls

La Lue vient de Pontarlier, Clotilde Moulin et Maggy Bolle de Besançon. Ce trio de copines franc-comtoises né en 2012 déménage à chaque représentation et rien ne leur fait peur. Lors d’une sympathique Franchouillarde Party à Mulhouse, elles ont préparé de la cancoillotte sur scène, que le public a pu déguster en tartines après le concert. Agent un brin provocateur, le trio emporte son public de salles combles en repas-concerts, avec en tracklist pommes de terre, cancoillotte chaude (évidemment), saucisse de Morteau (encore elle) et salade verte. Tout ça au rythme de leurs compos persos et de leurs sketches sur la vie des filles, surtout celle avec leurs mecs, et de reprises de Brassens, qu’elles vénèrent. Leur joie de vivre masque un véritable engagement musical. Clotilde, harpiste de haut niveau formée au Conservatoire, a assuré les premières parties de Jacques Higelin, de la Madeleine Proust et d’Aldebert. Et compte deux albums à son répertoire : La Fée qu’elle vous fait, et Le Mâle nécessaire. Les Cancoyote girls, c’est bon, c’est drôle et ça fait du bien par où ça passe. Bref, on adore ! ■ OM Facebook : Les Cancoyote girls

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L

e cinquième jour du mois, de l'année, du siècle et du troisième millénaire, à Dijon, un abruti s'attaqua à un symbole de sagesse et de connaissance, inaugurant une ère d'ignorance, de destruction et de bêtise. L'occasion pour moi de soigner à ma manière la petite chouette martyre... et de taquiner un peu la formation continue. 2) La chouette de la rue de la Chouette, Au bizutage des Khâgneux... Fait l'érudite, elle se la pète, Trinque à la santé des Aïeux... Elle s'invite à la Maison Millière, Mais comme on ne fait pas crédit A la plonge elle finit !

Pour les voeux, Elle a le monopole, Menace la Salamandre De lui fair' faire le vol. Aux Ricains, Elle dit qu'elle est John Wayne, Qu'on est l'centre du monde, Qu'elle fait gagner des millions. Et que nous, Français ! Principalement à Dijon, C'est armés d'un tonneau Qu'on fait les révolutions !

Dans l'quartier, Ca commence à jaser, Depuis qu'on l'a r'touvée Faisant la manche dans la rue. On lui a concocté Une série de stages, Tous financés par la Formation continue : - Un stage d'informatique Pour qu'elle apprenne à compter, - Et de robotique Paraît qu'y a des débouchés !

À l'affiche

1) La chouette de la rue de la Chouette, Le cinq janvier deux mille un... S'est pris un marteau sur la tête, Qui a fait l'coup ? On n'en sait rien... Depuis, elle pense qu'à faire la fête, Elle pète les plombs ! Elle boit cul sec ! Elle interpelle les mecs !

3) La chouette de la rue de la Chouette, Au stage des hiboux abstinents... En rencontra un super chouette, Un nyctalope de talent... Qui, au stage de pêche à la ligne, Lui fit : - Coucou ! Elle fit : - Hou hou ! Mais là elle resta digne ! Jean-François Lieutet © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

La Chouette bientôt en comédie musicale ? Vous imaginez la scène : la rue de la Chouette noire de monde pour assister, en juin, en ouverture de « l’Été en continu » à la première d’une chouette comédie musicale où l’on verrait chanter et danser côte à côte Jean-François Lieutet, l’auteur de cet hymne à l’amour des temps modernes, le curé de Notre-Dame, la chorale A Cœur Joie de JeanMichel Pelotte, Philippe Bernard, le propriétaire de la maison Millière, Danièle Juban, l’adjointe au commerce, la famille Blanchard, des Délices de la Chouette, au grand complet, David Zuddas, sa fiancée et tous les chefs des Halles qui vont proposer le brunch Dominc’Halles, etc, etc… Tous en train de chanter et de se trémousser sur les paroles qu’on ne résiste pas à l’envie de vous les faire découvrir, petits veinards ! On peut rêver à ce grand jour, puisque les rêves finissent par se réaliser si l’on en croit le nouveau trouvadour dijonnais, qui commence une carrière internationale à l’âge où d’autres restaurateurs (oui, on ne vous l’a pas dit, mais c’est lui, « Monsieur Millière », côté cuisines) ne pensent qu’à prendre une retraite dans les îles. Beaucoup l’ont découvert durant la semaine du feuilleton « L’addition s’il vous plaît », qui a fait un mort à Dijon (un concurrent un peu trop sûr de lui et de ses fonds de frigo !). Achetez son CD, ou piquez-le sur internet, mais ne loupez pas le tube de l’été ! ■ GB 18

Le Curé, N'ayant pu la marier, Car, comme tout l'monde le sait Les chouettes effraies sont athées. L'initia A la musique sacrée, A la religiosité Ça faillit mal tourner. Pourtant c'était gagné ! Notre chouette a résisté, Même qu'au stage de cuisine Elle balança la bibine ! 4) La chouette de la rue de la Chouette, Exhause nos vœux, fait des enfants Elle a recouvré toute sa tête, Dans l'quartier on est content... D'avoir épargné au pays Un stage de retour à la vie, Vive les économies !



Têtes

d’affiches Maxime Frairot

au château d’Ancy-le-Franc On n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour se mettre d’accord sur le choix de la couverture, dès qu’on a reçu le dossier de presse du château d’Ancy-le-Franc. Pour illustrer le petit théâtre de la grande région, on ne pouvait rêver mieux que les personnages peints par Maxime Frairot, qui expose au château à partir d’avril. Regardez-les bien, ces visages aux yeux écarquillés. Qui regarde qui, au fait, dans ce face-à-face étonné ? Ils sont debout, « acteurs et tellement spectateurs », a écrit quelqu’un. « Ils sont un peu dans la sidération, vos bourguignots-francomtois. Genre : mais qu’est-ce qui se passe ? » nous a confié une femme de culture. Dérangeants ? Non, n’exagérons pas. Tout ce qu’ils provoquent, c’est une sensation d’étrangeté. « Sous l’apparente légèreté, les couleurs acidulées, les œuvres nous invitent à nous interroger, sur nous, sur l’autre et notre rapport au monde ». Maxime Frairot ose la liberté : «Mes personnages semblent pris sur le fait, comme s’ils attendaient un événement. Ils ne sont ni tristes ni gais. Mais les visiteurs de mes expositions projettent sur eux leurs propres émotions.» Il marie surtout les techniques au gré de sa fantaisie, mélangeant acrylique, huile, encre, fusain, pastel, crayons de couleur... Sous l’apparente légèreté, les couleurs acidulées, ce peintre attachant nous invite à nous interroger sur l’autre et notre rapport au monde. Profitez de cette exposition exceptionnelle pour passer une journée à Ancy. Au programme : visite des salles, balade dans le parc, autour de l’étang et de la folie, où l’artiste belge Peter Myers a installé ses sculptures monumentales en métal. Et déjeuner au restaurant d’Épicure, juste en face, une des meilleures tables du pays (avec un ancien chef dijonnais en cuisine). ■ GB

Autoportrait Maxime Frairot © DR

Ancy le Franc © DR

Lieux : Salle du conseil : entrée libre Passage gris & Salle des Césars (antichambre de Diane) avec le billet d’entrée du château. Tous les jours, sauf les lundis non fériés, 10h30-12h30, 14h -17h45 (tlj non stop juillet, août) www.maximefrairot.com Ancy le Franc © Véronique Witkowski

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L’homme-orchestre de l’ABC qui a peur de Claude Karoubi ?

Rencontre avec Claude Karoubi, président de l’ABC depuis 23 ans. L’ABC, vous connaissez ? Depuis 70 ans, elle a formé plusieurs générations à la culture au sens large. L’horizon s’est un peu rétréci au fil du temps, mais la vieille dame tient bon. Digne, jamais indigne. Et monsieur K ? Même pas peur, à Bing Bang. La preuve…

70 ans ! On a du mal à l’imaginer… Attention, on ne vous donne pas l’âge de son président, juste celui de cette Association Bourguignonne Culturelle née aux lendemains de la guerre, dont CK pourrait parler des heures : « Depuis 1945, le but n’a pas varié d’un iota. L’ABC a été précurseur en termes d’actions culturelles et a apporté une valeur indéniable sur ce plan à la ville et la région. » Langue de bois ? Pas vraiment, il est comme ça, monsieur K, toujours sérieux, alors qu’il s’amuse comme un petit fou en coulisses, depuis le temps qu’il y traîne. Claude, c’est notre Droopy : « You know what, I am Happy ! »

Plus proche de Tati que de Zavatta, un spectacle sous chapiteau qui nous a valu un des plus beaux moments de théâtre de la saison, plein de rires et d’émotions, entre jeunes de 7 à 77 ans. Quel cirque ! Revenez-nous vite, les z'artistes…

Trouver l'intrus et gagner deux places pour le spectacle de votre choix sur la saison 15-16" (la première personne à nous contacter gagnera deux places valables sur la fin de saison.

La musique, c’est sa passion. Longtemps critique musical, il a continué à fréquenter les artistes une fois devenu président de l’ABC. Pour veiller à leur bien-être, cette fois. Sur le contrat d’un pianiste mondialement connu pour ses interprétations de Chopin, il était stipulé : « Le maître veut un plat de spaghettis al dente dans sa loge à 18 heures précises ». Ce qui fut fait. Illico presto, maestro. « Un autre pianiste tout aussi célèbre voulait boire du rosé. Nous lui avons dit qu’en Bourgogne il y avait surtout du rouge et du blanc. Nous l’avons emmené chez un vigneron membre du CA de l’ABC, à Marsannay, qui l’a placé devant une verticale de chambertin… Le musicien est sorti de la cave passablement ému. Il titubait dans les coulisses du Grand Théâtre – il fallait même le tenir. Et bien, son jeu n’en a pas été le moins du monde altéré. Et il a donné un récital historique. » Un autre pianiste, après son récital aux Feuillants, voulait à tout prix dîner au Central. Là, il a joué jusqu’à 4 heures du matin, et il a même entièrement démonté l’instrument… En fait, monsieur K, c’est sur scène, au théâtre des Feuillants, qu’on aimerait vous voir et entendre (après Drucker et tant d’autres). Une autre anecdote, sur le théâtre ? « Je me souviens d’un comédien de théâtre, de cinéma et de télévision très populaire qui devait se produire aux Feuillants. Et soudain, moins d’une heure avant de rentrer sur scène, il est victime d’un sérieux coup de déprime, persuadé que, s’il joue ce soir-là, il va mourir, comme Molière, devant son public. On a pu le raisonner, mais ce ne fut pas sans peine. »

Depuis 23 ans, Claude K se bat pour que l’ABC vive. Il a réuni une équipe autour de lui, maintenant que le dernier directeur est parti, pour continuer le jeu. Et faire venir des musiciens, des comédiens, des gens de plume ou de parole. Les grandes rencontres, il en aura faites toute sa vie. Le plus grand souvenir ? « La prestation de la troupe Royal de Luxe, en 1993 ! Rappelez-vous cette voiture encastrée dans un arbre, devant la place Saint-Bernard. Cela avait causé un attroupement monstre. Le public s’interrogeait : y avait-il des morts, des blessés ? Rien de tel, bien entendu. C’était juste un gag. N’empêche que la municipalité de l’époque a très mal pris la plaisanterie, il s’en est suivi trois mises en demeure à l’encontre de la compagnie, avec en sus l’embauche d’un service d’ordre privé, pour faire respecter la loi ! En représailles, les membres de Royal de Luxe, des costauds, ont hissé des engins de terrassement sur les toits des garages municipaux. Le maire n’a pas apprécié… » Pour finir la saison en beauté, l’ABC donne rendez-vous le mardi 26 avril aux Feuillants à tous les amoureux du blues, autour de JJ Thames, et le 10 mai, pour un beau moment de théâtre, avec Bruno AbrahamKremer (« J’ai terriblement envie de vivre ») ■ Propos recueillis par Albert Tournepage et Gérard Bouchu JJ Thames © DR

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Têtes

d’affiches Sol… et si ? Crazy. En quelques secondes, quatre chanteurs à succès aguerris sont tombés de leur fauteuil, complètement crazy et la France entière a découvert notre Sol à nous, son pull marin et l’effet chair de poule de sa voix de dingue. Mais comment est-il arrivé sur le plateau de TheVoice2016 ?

Sol, il fait partie du paysage de Dijon depuis toujours. Il a toujours chanté, biberonné au Gospel par ses tantes et au conservatoire. Après le bac, et une année fondatrice où il a découvert Berlin et l’Algérie, cap vers Lyon où il intègre une école de théâtre et le Conservatoire de théâtre. En parallèle, il écrit et « slamme », et c’est tout naturellement que la scène émergente slam dijonnaise fait appel à lui à la fin des années 2000 pour monter le collectif de slameur KaslaRym lors de la tournée des Nuit du Slam, qui dure encore aujourd’hui, mais plus dans la région. Sol et ses acolytes animeront pendant plus de 5 ans des ateliers d’écriture et les « Klames », ces soirées d’impro poétiques soulignées ou pas de musique ou de percussions, qui firent les beaux jours du SaintNicolas rue Jean-Jacques et donnèrent naissance à pas mal de vocations. Le problème de Sol, c’est qu’il est touche-à-tout… et plutôt doué en tout, mais il a l’impression de ne jamais en faire assez. Le théâtre est sa passion, mais la musique l’appelle. Tout en prenant des cours au Studio des Variétés, qui forme, excusez du peu, la majorité des chanteurs de la scène française depuis plus de 30 ans, en parallèle d’un cursus en lettres modernes, il fait un passage remarqué (traduction : le zèbre a un peu fichu le souk) au Pôle d’Enseignement Supérieur de la musique de Dijon, qui forme les profs de musique et musiciens professionnels. C’est là qu’il rencontre David Ferron, professeur de technique vocale qui « lui a changé la vie ». C’est le vrai déclic. Il travaille

Sol © Alexis Doré

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Sol © Alexis Doré

comme un fou pour apprivoiser sa voix si particulière, pour « se sentir légitime », dit-il. C’est à cette époque qu’il monte L’effet Kartell, un quatuor d’Heavy Soul bien connu des Dijonnais, qui rencontre un succès d’estime important. Ils multiplient les dates et participent à des tremplins de Soul et pendant le Sankofa Soul Contest à la Cigale à Paris, il y a deux ans, le directeur de casting Bruno Berberès lui propose de participer à The Voice. Sol refuse, The Voice, c’est pas trop son style. Mais l’année suivante, rebelote et là, il se laisse tenter. Et comme il avait peur de s’ennuyer au milieu de tout ça, il monte Jeez, un groupe de funk « délire et fun ». Depuis, c’est un peu la folie. Depuis novembre, il accumule les auditions, les battles et les épreuves enregistrées en public. Les maisons de disque qui lui riaient au nez lui font les yeux doux et on entendra bientôt parler d’un projet qui va faire un peu de bruit, mais chut. On n’est pas arrivé à savoir s’il arrivera jusqu’en finale, mais il s’en fiche un peu. Ce qui compte, c’est qu’il est désormais passé pro. Il reste modeste, à 29 ans, il est assez solide pour gérer la suite ; sa vie et son cœur sont à Dijon, même s’il sait que sa vie risque de changer. Après un seul passage télé, les gens l’arrêtaient dans la rue, le félicitaient en lui compostant son billet de train ou en lui servant sa pizza. Ce qui est sûr, c’est que les réactions du public et des professionnels sont unanimes, et qu’il a « ce truc en plus qui fait lever les poils sur les bras ». Lui, il a juste envie de faire de la bonne musique et de rester un type bien. Restera-t-il dans la course jusqu’au bout ? Vivra-t-il, et nous avec lui, la finale en direct fin avril ? En tout cas, on n’a pas fini d’entendre parler de lui. ■ CG


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photographe : Fréderic Langereau ©2016

réalisation : CDHC Productions - moulin Brice, site Corot - 87 - photographe : Fréderic Langereau ©2016

jusqu’au 23 avril 2 0 1 6


Têtes

d’affiches Alexis Gruss,

La Déesse Athena II

de la piste aux étoiles ! L’homme qui parle aux oreilles des chevaux investit le Zénith de Dijon les 26 et 27 avril avec un spectacle équestre et aérien époustouflant

Alexis Gruss © RP

Alexis, c’est les chevaux, Gruss, c’est le cirque. Certains Dijonnais se souviennent du jeune directeur qu’il était lorsque le cirque (qui s’appelait alors Bouglione, Médrano ou Jean Richard) passait à Dijon, autrefois. De lui, de ses chevaux et de son saxophone. Gamin, il faisait le clown (blanc) aux côtés de son oncle, Alexis (oui, faut pas confondre) et de son père l’auguste (qui s’appelait Dédé, faut suivre !). Il est né en 1944 aux confins de la Franche-Comté, près de Montbéliard, dans la caravane de sa grand-mère, un 23 avril. La grande époque du cirque, il l’a connue. Alors qu’il est venu ce jour-là à Dijon pour parler d’un spectacle d’un genre nouveau, donné au Zénith (et oui !), il nous jette au passage quelques noms qui chantent aux oreilles des amoureux des années 50-60 : RadioCircus, les shampoings Dop, Zappy Max et le Quitte ou Double… Et de traduire, pour les plus jeunes : The Voice, du temps de la radio et de la télé en noir et blanc.

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L’histoire du cirque, il aime à la raconter. Une histoire jeune, au fond, apportée d’Italie par les femmes il y a 250 ans. Et qui a failli s’achever, pour les Gruss comme pour tant de grands noms, à la fin des années 60. En 1974, pour en fêter le bicentaire, Sylvia Monfort l’invite à Paris. Le cirque de papa, en grande difficulté, est sauvé. Depuis 25 ans, c’est à Piolenc que les Gruss se sont posés, près de l’ancienne Nationale 7. Et la proximité du théâtre antique d’Orange lui a donné un jour l’idée d’un autre genre de spectacle : 70 m de large, 40 m de haut, on est loin, apparemment, de la piste née 2000 ans plus tard. Quoique, il tient à le préciser, pour lui, le cirque, c’est un lieu, pas un spectacle. Terre végétale et sciure. L’espace scénique le plus magique au monde. Toutes les espèces peuvent s’y exprimer. Un rond de 13 mètres, idéal pour un cheval et bon pour les hommes qui entendent développer leur sens de l’équilibre.

Le combat contre la Chimère - Pégase & Icare © Jacques Gavard

Marié à une fille Bouglione qui lui a donné quatre enfants aujourd’hui associés à l’entreprise, Alexis n’a pourtant jamais été homme à tourner en rond. Il est toujours allé de l’avant. Au Zénith, pour cette grande tournée de « Pégase & Icare », spectacle inspiré de la terre et du ciel, créé à Orange en accord avec Culture Espaces qui gère le lieu, les chevaux sont là, les acrobates aussi. Pégase l’indomptable, Icare, l’homme du défi. La Compagnie Les Farfadets rencontre les Gruss. Une grande rencontre, saluée tout à la fois par les critiques et les politiques, parmi lesquels le duc de Belfort, plus connu sous le nom d’Albert II, qui défend les arts du cirque à Monte-Carlo. ■ GB À ne pas manquer, les 26 et 27 avril, au Zénith de Dijon.



BB, comme Bernard Blier

Bernard Blier © DR

« Le Mexicain, c’était une épée, un cador, tiens, j’suis objectif, on parlera encore de lui dans 100 ans. »

Cette réplique tirée des Tontons Flingueurs, dite par Raoul Volfoni, incarné par Bernard Blier, est signée Michel Audiard qui avouait deux principales sources d’inspiration : les chauffeurs de taxis et Bernard Blier. Cette réplique aurait aussi bien pu être dite par Suzanne Blier à Buenos Aires le 11 janvier 1916 alors qu’elle venait de donner le jour au petit Bernard, en l’absence de son père Jules, en Europe et en pleine guerre.

Têtes

Ben justement, on en parle encore de Bernard Blier, cent ans plus tard. Faut quand même savoir que sa mère est bourguignonne, née à Spoy où son grand-père, député de la Côte-d’Or qui se nommait Nicolas Julien, mais était appelé Amédée Bargy, exploitait les établissements Bargy Frères. On saura encore que la seconde épouse de Blier, Annette, est quant à elle de Pontarlier ; elle dirigeait l’Hôtel de la Terrasse, propriété de ses parents quand en 1961, Bernard Blier y séjourna un long moment durant le tournage de l’inoubliable « Septième juré » de Georges Lautner. Coup de foudre, liaison tumultueuse, Blier est marié, il a 20 ans de plus qu’Annette, la femme de Blier refuse le divorce, c’est au bout de plus de deux années de clandestinité que les tourtereaux emménagent enfin ensemble rue Spontini à Paris. Faut quand même avoir un truc en tête, c’est que Monsieur Blier, c’était à l’époque quasiment ce qui se faisait de mieux sur le plan célébrité, à part Gabin. C’était lui, le fils spirituel de Louis Jouvet qui fut son maître et ami. Blier était très populaire, « le Septième juré », c’était son centième film ! Les succès, il en avait déjà enchaîné plus d’un depuis « Entrée des artistes » en 1938, en passant par « Hôtel du Nord », « Le jour se lève », « Quai des Orfèvres », « L’école buissonnière », « Manèges », « Les Misérables », et des succès il en connaîtra encore, puisqu’il tournera au total 180 films ! Son truc à Blier, c’est sa diction, parfaite et reconnaissable entre mille, et en plus on sent la jubilation qu’il a à dire son texte, il le hume, le goûte, le savoure, et nous invite à ce repas de mots, bref, il nous nourrit. Merci M’sieur Bernard, pour toutes ces nourritures qui m’ont fait grandir et, en ces périodes de disette, on se dit qu’on manque de nourriciers ! ■ GB

d’affiches Couleurs sur la ville

avec Eltono au marché des Grésilles Ce street artist international qui sème sa géométrie sur les façades de bâtiments du monde entier, du Brésil au Japon et s’installe aujourd’hui dans les galeries d’art, est venu à Dijon sur le marché des Grésilles, dans le cadre d’un projet participatif * imaginé par l’association Zutique avec les habitants et les enfants du quartier. De la façade grise jaillissent la lumière, la bonne humeur et l’envie ! En ce début de printemps des arts, Eltono était aussi à Besançon pour un projet avec les enfants des écoles à la cité des 408 ! Besançon et Dijon qui croisent les couleurs, et non plus le fer, c’est plutôt bon signe ! L’artiste madrilène donne le ton (humour facile vu son nom) de ce qui pourrait créer des liens demain entre ces deux villes, autour de projets participatifs incluant les populations des quartiers concernés. * Un projet soutenu par la Fondation SNCF et organisé en partenariat avec l’association Juste Ici, la ville de Dijon, la MJC des Grésilles, le Centre Social des Grésilles et la médiathèque Champollion. ■ GB 26

Eltono Zutique Marché des Gresilles © DR

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BODY


Moi

Titine Ducomté, mère maquerelle

Ldua mégal chronoique Humeur

■ par Jean-Guillaume Dufour

Dans le port du canal Y’a des marins qui boivent A la péniche Cancale Et qui ressortent bancals Et pis après, c’est où la prochaine étape de la bordée, qu’ils disaient ? Y’aurait-y un lieu de délassement et d’assouvissement des sens digne de ce nom pour la finir ? En bon français, un claque, un bric, une maison, un bobinard, un clandé, un bouic, une taule… Apparemment, ce genre d’endroit se fait rare, mon pote. Et je comptabilise pas les bars à bouchonneuses ou les serveuses montantes, ni les boîtes à cul où tu dois amener ta propre femme pour qu’elle se fasse consommer par les autres, nan nan nan, je parle d’un vrai claque officiel et contrôlé. D’après moi, dans toute notre bonne région, la proportion des maisons existantes est proche de celle des alligators dans le Doubs ou d’honnêtes gens dans une assemblée élue au suffrage universel. Alors, comment qu’y font tous ces marins de Besançon, PortLesné, Saint-Jean de Losne, Seurre ? Et ben ils viennent jusque dans nos bras honorer nos filles et nos compagnes ! C’est un facteur de désordre et de mauvais sommeil, pis en plus moi j’ai pas de fille, non vraiment faut songer à reformer des corps de professionnelles dans notre bon Ducomté burgonde.

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T’imagines tout de suite l’effet sur l’attractivité du territoire, la hausse du nombre de nuitées, sans compter l’emploi. Et l’emploi des jeunes et l’emploi des femmes ! On a des professeurs de première bourre, si je puis m’permettre, j’verrais bien un DSK en chargé de mission auprès du Conseil Régional (en plus faut aider les repris de justice !). Il nous embaucherait un Dodo la Saumure comme directeur du CFA et responsable de la scolarité dans la section d’apprentissage au plus vieux métier du monde.

Politique municipale au petit poil !

Tels que je les connais, les politiques, à vouloir rebaptiser le métier, j’les vois d’ici nous proposer une section d’Altruisme Corporel à Vocation Soulageante, de Générosité Physique à l’Altérité (la fameuse GPA). Pour les diplômes, on aurait le choix : Agents de Soulagement Corporel ou Adjointes de Plaisir à Vocation Professionnelle ou encore, mais il leur faudrait pour cela un peu d’humour, Techniciennes de Braguettes et de Surfaces Erogènes ou Expertes en Pucelagectomie. Moi, de mon temps, on les appelait les écrémeuses, ou bien les escaladeuses ou encore les sujets, les pensionnaires, les turfs, les gagneuses, les catiches…Tout ça avait une autre saveur, une poésie, on n’était pas dans la nomenclature administrative, ni dans la langue de bois ; d’ailleurs, avec une langue de bois, impossible de faire carrière dans la fesse. Les portes du Sphinx, du Monocle,


Gaulard, y’a pas de la place pour une gentille institution avec possibilité de payer en Francs suisses pour attirer le touriste d’outreMorteau, carte de fidélité, newsletter, page Facebook, compte Twitter, community management et tout l’toutim ! Je l’appelle Au Bisontin allégé, ou le Franc-Comtois Réjoui ou alors A l’Essoreuse Jurassienne, et que je te détaille le catalogue. D’ailleurs, tu sais quoi, je fais une chaîne nationale, je te loue l’Alhambra à Dijon et je te refais la même : A l’Essoreuse Bourguignonne, je te reçois tout le gratin du monde des affaires et de la politique locale, je me fais déclarer d’utilité publique et les prestations que je facture donnent droit à des déductions d’impôts ! Le catalogue, version papier et électronique avec le détail des prestations, la Pirouette malgache, le Laboureur et ses filles, le Tourniquet burgonde, la Sarabande comtoise, le Doigt perdu, l’Ouvrière de Saint-Claude, les Ronds de flan et la Gélatine fondante, sans oublier la Sagaie du Papou, le Glaive vengeur et l’Haroun Tazieff autrement nommée le Trou qui fume, et j’te cite pas tout ! Pas bête ça, l’Alhambra, c’est central, à deux pas du Conseil Régional et vu qu’ils ont, dans un contexte budgétaire très serré, réussi à n’augmenter que de 12 % les indemnités des élus, devrait y avoir de la place dans leurs budgets pour venir rendre visite à mes petits sujets, à Eugénie dite Le Crêt de la Neige, à mes jumelles qu’on appelle Les Rousses, à Jessica surnommée le Grand Cru, à Kimberley surnommée Kimbeurre, à Marie-Sixtine surnommée la Baronne, à Jean-Charles, surnommé Jeanc… et à tous les autres. Et pis, mon nom de scène, faudrait pas l’oublier, un genre de marque, un truc qui fait l’union entre Besançon et Dijon, Titine Ducomté, ça claque (c’est le cas de le dire !).

Femme, femme, femme by φ

du Panier Fleuri ou du One to One se fermaient tout de suite. Du coup, fini le confort des maisons, on se retrouvait à l’abattage, au tapin avec sa kyrielle de mabouls, de dangereux, d’incontrôlables, sans compter les intempéries, les julots impitoyables, les frais et l’absence de confort. C’est quand même plus simple de rester propre et en bonne santé avec une visite médicale par semaine. Quand la taulière disait : « Ninon, faudra mettre des serviettes propres et une savonnette à la 12, on attend Monsieur le Préfet, c’est son jour ! », c’était mieux que de se contenter du bidet qui fuit dans la chambrette de l’hôtel du Morpion Furibond où ces demoiselles épongeaient leurs clilles. Je ne te parle même pas des pratiques actuelles au fond des camionnettes dans des forêts pas sûres et sans eau courante ! Des conditions de travail déplorables, des conditions d’accueil du client de plus en plus précaires, conclusion : un secteur entier de l’économie que l’on laisse à l’abandon. Du coup, c’est la porte ouverte à la main d’œuvre étrangère peu qualifiée, sous-payée, souvent clandestine et forcée, et c’est encore un métier qui disparaît ! Un beau et utile métier manuel.

Un quartier Rouge à Dijon et Besançon !

Moi, c’est décidé, je sauve le patrimoine, j’en rouvre des établissements, un à Dijon, un à Besançon et j’me fais maquerelle ! Ne me dis pas qu’avec un pont Charles deux gaules et une avenue

Le seul truc qui pourrait faire de l’ombre à ce beau projet de création d’entreprise, c’est la féminisation de la vie politique, c’est un drame pour les honnêtes artisans comme moi. Fut une époque où c’était facile et compréhensible, les gars partaient au boulot pour gagner de quoi traîner au claque, ensuite ils se mariaient et leur femme allait à la messe, ils lui cloquaient quelques marmots à la va-vite, de nuit, toutes lumières éteintes pour être sûr de pas filer de mauvaises habitudes à leur rombière et de leur filer du boulot avec les chiards à élever. Du coup, son temps libre, le gars, il le passait au claque avec ses poteaux. Pas très parité, tout ça, mais bien lisible. Aujourd’hui, avec les nouvelles femmes qu’on a, c’est pas possible. D’abord, elles veulent que toi aussi t’allaites le petit, mais aussi que l’énergie que tu réservais aux petits sujets de Mme Reine, tu leur consacres et que tu sois performant encore et que sinon, c’est elles qui vont au claque. Sauf que ça s’appelle pas comme ça aujourd’hui, ça s’appelle un site de rencontres et ça leur rapporte rien aux nanas, si ce n’est le fallacieux sentiment d’être libres, et seules et dépendantes d’une machine pour assouvir leurs besoins. Finalement sont pas beaucoup plus intelligentes que nous non ? Moi je m’en vais te repeindre les centres-villes en rouge, en rouge vif, comme le quartier d’Amsterdam du même nom, j’en veux de la vitrine éclairée la nuit, sinon y serviraient à quoi les tram, si c’est pas pour amener le client à la porte de mes taules ! J’vais te les meubler moi, et vite fait, les magasins vides, un plumard, un rideau un bidet et l’affaire est dans le sac. J’en veux du pain de fesse, j’vais en croquer, j’vais m’sortir de la crise et te les créer les quartiers rouges ! A Amsterdam, à Hambourg et ailleurs, ils peuvent commencer à se reconvertir dans le chapelet ou dans l’imagerie sainte, maintenant le chaud du chaud, c’est chez Titine, c’est Besançon-Dijon l’axe du vice! ■ 29


Good Morning

ICI

■ Par Olivier Mouchiquel, et Zoé Theurel

Ca y est ! Mouthe, la ville la plus froide de France, est désormais en Bourgogne ! On sait, il faut dire Bourgogne Franche-Comté, mais franchement, c’est trop long, et BFC, ça nous débecte autant que la friture poulet des fastfood du (presque) même nom. Bref, avec son -36,7°C du 13 janvier 1968 et un jour sur sur deux de gel par an, Mouthe est un peu notre sœur jumelle des villes où il fait bon vivre. Avec avantage Dijon : ici, on a le brouillard en hiver, la canicule en été. Privilège des cuvettes. Pour oublier tout ça, Good Morning invite à votre table des Burgondes et des Comtois qui font de leurs vies de bien belles aventures. Un jour, comme eux, nous partirons. Même si c’est pour revenir. Parce que quand même, on est vachement bien, chez nous !

Bertrand Kelle © Zoé Theurel

Bertrand Kelle carbure au punk

En s’installant en Bourgogne il y a dix ans, Bertrand Kelle découvre une région magnifique où l’art contemporain, sculpture, musique, danse, théâtre, s’épanouissent. Ici pas de complexe, Paris, on s’en contrefiche. Les espaces riquiquis, moches et pollués, on laisse ça aux accros du métro. Plasticien et performeur, Bertrand vécut une enfance heureuse dans le milieu privilégié des enseignants coopérants d’Afrique du nord. Une innocence totale qui, réalité du retour en France oblige, vole en éclat dans les années lycée. « Le rock & roll a sauvé ma vie. » Et le punk, dans lequel il s’épanouit avant d’entrer aux Beaux-Arts de Nancy. Après avoir travaillé sur les pochettes de disques et les badges, « en écho au fétichisme des tribus du rock », Bertrand Kelle triture des bibelots chinés qu’il transforme en statuettes binaires, en idoles presque vaudoues, redonnant à la culture kitsch une valeur que la culture officielle lui dénie. Bertrand est le big boss du super festival art et rock One+One, parrainé par le performeur Joël Hubaut. Né à la Galerie Barbatruc de Longvic, One+One va pour la première fois balancer jusqu’en Franche-Comté, à Besançon et Dole. Expos, lectures, ateliers, concerts, entrez dans la danse ! One+One : avril à juin 2016. Besançon : Expo Kelle Hubaut au Fort Beauregard, jeudi 13 mai / Performance Stone & Charnel au FRAC Franche-Comté samedi 15 mai Quétigny : Expo Joël Hubaut, Galerie Barnoud Entrepôt 9, du 10 juin au 30 août / A Dijon : on conseille les performances musicales et plasticiennes au Deep Inside et à l’Hôtel de Vogüe. Site : artandrock.event.free.fr

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Pizza et cinéma, sauce Mélanie Thomas

Après les bretzels du festival Kinoscope, place aux pizzas du méga festival de cinéma italien organisé par le trublion italien Vincenzo Cirillo, metteur en scène napolitain vivant à Dijon. Cinevoce déroule ses bobines en mai au Ciné Devosge, des classiques et des exclus comme Le crime du sommelier, avec Lambert Wilson. Si comme Vincenzo vous avez des projets cinéma, sérieux, farfelus ou spectaculaires, n’hésitez pas, contactez Mélanie Thomas, la toute nouvelle assistante de Cyril Jacquens, directeur du Ciné Devosge. A eux deux, ils secouent comme une passoire à spaghettis le centre-ville de Dijon. Et ils aiment ça : rencontres-débats avec réalisateur stars, premières de tournées France (Stéphane Guénin, L’engagement 1.0), cycle Melville et John Ford cet été… Un docu sur Brassens fut précédé d’un concert et Kinoscope, co-organisé par les étudiants des Arcades, s’est clôturé sur un live des Dead Gallaghers, portes du hall grandes ouvertes pour que tout le monde puisse en profiter. Née à la Clinique Sainte Marthe, « Tu ne peux pas faire plus Dijonnaise que moi », biberonnée par ses parents aux films de SF, Mélanie est passée par les masters de l’uB avant de rejoindre le consulat de France à Hong Kong pour suivre le French May, festival des arts français. Elle intègre le management d’un groupe en Saône-et-Loire, Gran Kino, puis fait avec Plan 9 la promotion des courts-métrages.

Mélanie Thomas © DR

Aujourd’hui, cette fan de films d’horreurs et de série B à Z, qui fréquente la Cinémathèque de Monsieur Duterche à La Vapeur « avec ses chaises longues, son pop corn et ses bières pas chères » mijote, avec son boss, les futurs séismes cinéma du centre-ville. À vos programmes. www.cinedevosge.fr cinedevosge@hotmail.fr

Patricia Rodrigues et Alex Verne :

profession assassins L’an passé, Patricia Rodrigues et Alex Verne ont fait sensation au premier Comi Con Paris, immense raout de la pop culture. Ce couple de jeunes cosplayeurs dijonnais dessine, découpe, coud, moule et colle d’hallucinants costumes de héros inspirés des comics, du manga et du gaming. Et ils les portent, lors de performances dont le plus gros succès fut Assassin’s Creed. A Besançon, les magasins Micromania ont fait appel à eux pour le lancement du jeu vidéo. Au Comi Com, Alex était Hawkman et Patricia, Hawkgirl, dieux maudits créateurs de l’Egypte et symboles de l’amour éternel. « Leur histoire est tellement belle, ça nous correspond. Ca fait sept ans qu’on est ensemble. » Femme-faucon, Patricia portait des ailes de 8 kilos et 3 mètres d’envergure. Pour les armures en worbla, du plastique thermoformable, compter deux kilos par bras. « Et il y a la poitrine, les jambes, les pieds, le casque hyper lourd. » Passion déclenchée par une visite à la convention Saïten Dijon, elle aura mené Patricia en pré-sélection française du concours mondial Championship of Cosplay. La prochaine fois que vous la croiserez, ce sera dans une créa perso très cuir inspirée de Mad Max, ou dans un cosplay Mass Effect avec une cagoule de prothèses tentaculaires et une nouvelle couleur de peau. Du bleu. La Schtroumpfette, elle déchire. Facebook : E2Cosplay Couple Deviantart : e2cosplay.deviantart.com/ A ne pas manquer : Otak’Est, première convention pop culture japonaise en Franche-Comté, les 14 et 15 mai au Complexe des Capucins à Pontarlier.

Assassin's Creed Unity by Johann COUR Studio Grand Angle

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Good Morning

Il est l’or, mon seignor,

d’Aurore et Salvador

ICI

Diplômé d’HEC Liège en Belgique, Philippe Spailier fut, pendant une dizaine d’années, directeur commercial international dans l’industrie. Décidant de vivre de ce qu’il aime, le théâtre, il se lance un jour et rencontre par la même occasion, dans un festival d’humour où il présente son duo d’improvisation, celle qui deviendra sa compagne, Aurore Marette. Présidente d’un théâtre à Strasbourg, elle quitte tout par amour et s’installe avec Philippe à Chenôve. Tout ? Pas tout à fait. Elle aussi revient de loin. Responsable commerciale dans l’aménagement urbain, elle bossait « en voirie pour un fabricant de matériel escamotable étanche », - ne nous demandez pas ce que c’est, à la rédaction, on cherche encore, - et vendait « de l’éclairage public pour la mise en valeur de façades de bâtiments historiques ». Décrochant un Master en management lors d’une période de chômage, elle refuse un super job de développement d’activités de biotechnologies dans un cabinet d’ingénierie et crée Entrescènes, société qu’elle dirige toujours, produisant des artistes comme Yanik et Antonia de Rendinger, en France, au Canada, en Suisse, en Belgique. « Je vis les valises à la main. » Avec la femme d’Henri Salvador, Aurore vient de terminer en Saône-et-Loire, à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, la création du spectacle Les trésors de Salvador, à partir des chansons jazzy méconnues des faces B des 45 Tours. Succès assuré, c’est reparti pour une tournée. © DR

Super Comté,

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super pas con

Superdupont, le superhéros de Gotlib en marcel et béret, est désormais grand-père. Suivi par des milliers de fans hilares, un nouveau justicier rigolo en collant moulant agite Facebook. Super Comtois défend pêle-mêle les enfants, la cancoillotte, le comté (un gruy���������������������������������������������������������� ère sans trous), la croûte aux morilles et la galette comtoise, le coq au vin jaune, le vin d’Arbois et la saucisse de Morteau. Et comme ces délices légers se dégustent dans de beaux paysages, Super Comtois poste des photos de lacs, de rivières et de cures thermales dans du Mont d’Or fondu. La Fée Verte s’étant bercée sur son berceau, Super Comtois protège ses traditions menacées par les fusions bureaucratiques. Les poètes peuvent à nouveau têter les alambics, l’absinthe cote désormais 45°. La Gentiane du Haut Doubs et le Pontarlier Anis resteront franc-comtois et ne seront, fort heureusement, jamais bourguignons : vieilli en fûts de chêne, le Pontarlier Anis est le fils des sapins. A suivre sur Facebook : Super Comtois A visiter, le YouPorn des Comtois : www.pontarlier-anis.com Pour surfer sur le site, il faut être majeur.

La famille d’Armand Guy, qui distille eaux-de-vies et liqueurs depuis 1890, a concocté la liqueur aux bourgeons de sapin du Haut Doubs. Ultime survivante des distilleries de Pontarlier, fermées lorsque l’absinthe fut prohibée, la visite se fait entre alambics et foudres d’époque. 32

Aurore Marette © DR


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Paul-Emile Victor : la banquise, même pas peur !

Quelques mois avant sa mort en 1995, Paul-Emile Victor se résumait ainsi : nomade, aventurier, poète et sentimental. Cet explorateur Jurassien né en 1907 a révolutionné le regard que nous portons sur le monde polaire en partant y vivre une grande partie de son existence. Tout commence en 1934 lorsqu’il débarque du Pourquoi Pas ? du Commandant Charcot au Grœnland pour étudier durant un an la vie des Inuit. En 1936, il traverse 800 km de calotte glaciaire en traîneau à chiens et en 1942, engagé dans l’armée américaine, devient officier instructeur de l’Arctic training school dans les escadrilles Search and rescue pour l’Alaska, le Canada et le Grœnland. Après la guerre, Paul-Emile Victor crée les Expéditions polaires françaises, qui sillonneront sans cesse les océans glaciaires et la banquise. Aux côtés du commandant Cousteau, du marin Alain Bombard et de l’aviatrice Jacqueline Auriol, il fut l’un des premiers défenseurs de l’environnement. Sa fille Daphné préside désormais à Prémanon l’association du Centre polaire Paul-Emile Victor. Avec l’aventurier Stéphane Dugast, que l’on croise chaque année aux Ecrans de l’Aventure de Dijon, elle publie une belle biographie pour sauver la mémoire de son père. C’est en haute mer au large de Bora Bora, où il termina sa vie, que le corps de Paul-Emile Victor repose désormais. A lire : Paul-Emile Victor : J’ai toujours vécu demain, Daphné Victor & Stéphane Dugast, éditions Robert Laffont www.stephanedugast.com

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Photos : Dans les pas © Stéphane Dugast

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à la fourchette

Héritiers de Tron et Matrix, retirés le long des rivières où à l’ombre des côteaux, des Burgonds-Comtois s’activent sur leurs claviers. Dans les disques durs de leurs startups, ils inventent le futur de nos assiettes : la FoodTech Dijon BFC. Le Cerclecom, cercle des professionnels de la communication, vous ouvre les portes de leurs cuisines numériques où l’on code autant que l’on déguste. ■ Par Olivier Mouchiquel et Zoé Theurel

© DR

Les foufous de la

FoodTech ► Co-gérant des Docks numériques, un espace à Dijon où tout le monde peut louer un bureau à la carte, Bruno Louis Seguin est vice-président de Bourgogne numérique, l’association des entreprises digitales de Bourgogne. Bruno et ses amis vivent dans un univers parallèle plein de surprises. Acheter, préparer, consommer, il nous rappelle que nous passons 40 % de notre temps dans l’alimentation. En BFC, la FoodTech représente des milliers d’entreprises. Circuits courts locavores du producteur au consommateur, commande de nourriture en ligne, emballage, tourisme du vin et de la gastronomie, patrimoine, diversité des goûts et des terroirs, cuisine moléculaire, drones, sécurité alimentaire, alimentation pour les personnes handicapées par la maladie… Elles surfent sur la révolution numérique pour créer des emplois et inventer de nouvelles façons de manger et valoriser les traditions. L’université de Bourgogne et le pôle nutrition Vitagora sont très impliqués. Urbanis à Dijon développe l’agriculture en milieu urbain. Ynsect, qui s’intéresse aussi à la santé et l’alimentation humaine, implante ses robots à Dole pour produire de la nourriture animale à base d’insectes et régaler nos toutous et nos petits chats.

Pourquoi la Bourgogne ? Parce qu’on vit « dans une région super sympa, au cadre de vie exceptionnel. » On est dans la nature à deux pas de Lyon, de Paris, de l’Alsace, de l’Allemagne. « On nous annonce que d’ici 2022, on aura le très haut débit partout. On pourra du fond de son petit village mener sa startup comme on pourrait le faire à Paris, mais confortablement. » foodtechdijonbfc.com | www.bourgogne-numerique.fr www.lesdocks.net | www.vitagora.com www.urbanis.fr | www.ynsect.com

2089, l’école de la révolution ◄

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© Ecole 2089 Ecole 2089 © Arnaud Catinot

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Non, Che Guevara ne s’est pas réfugié dans les forêts de Comté. C’est juste qu’à Besançon, Stéphane Bonnotte et Hervé Pizon, les deux guérilleros de la com’, ont lancé 2089, l’Ecole supérieure de communication digitale. Et ça marche ! Depuis 2015, on se forme dans cette école pas comme les autres aux nouveaux métiers du digital. Côté nouveauté, elle s’ouvrira en septembre aux étudiants qui viennent de décrocher le Bac et propose désormais des formations aux professionnels qui veulent prendre le virage du numérique. Ici, ce sont parfois les étudiants qui enseignent, et pour pouvoir continuer à se former, un élève 2089 le reste à vie. La contrepartie ? Qu’il contribue à enrichir la plateforme de l’école. On est en plein dans l’esprit de partage du digital. L’école de demain est déjà là. www.2089.fr | twitter.com/2089now | Fb : 2089 smart school sbonnotte@2089.fr | hpizon@2089.fr


Dans la famille Curtil, je prends... •

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La French touch. Thierry Lasry. Ces lunettes de soleil au design "à la française" ont conquis le tout Hollywood (si si c'est vrai, puisqu'on vous le dit !)

Les p'tits Belges. Ils s'appellent Théo, ils sont intrépides et leurs collections s'emparent de l'actu, de symboles ou encore de courants artistiques. Stylé et branché.

• Le boss, Bruno le pro des mirettes, porte des lunettes LA.Eyeworks sur le nez. LEs + : sourire Colgate et conseils sur mesure du lundi au samedi, rue Piron. Et comme c'est contagieux, même son site Internet respire la bonne humeur. Bruno CurTIL - 17 rue Piron à DIJON - Tél.

03 80 30 23 06 - www.brunocurtil.fr


Culture

Rêves

de musées !

Après les villes-musées, voici venu le temps des musées qui redonnent vie aux villes. Au point désormais de créer des « quartiers des musées », comme à Berlin, Salzburg ou Vienne, pour ne citer que le Grand Est, auquel on appartient. À Dijon, comme à Besançon, le compte-à-rebours a commencé. Musées déserts, pour l’instant, mais deux ouvertures très attendues et quelques jolies surprises en attendant. Tournez la page, on en parle, en toute liberté, avec le directeur des musées de Dijon, David Liot…

Musee des Beaux Arts © AAScaranello

DEMAIN, LE MUSÉE DES BEAUX ARTS & d’archÉologie DE

Musee des Beaux Arts © AAScaranello

Musee des Beaux Arts © C. Dufay

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BESANÇON…

Depuis la dernière intervention de Louis Miquel à la fin des années 60, le musée s’est progressivement dégradé et sa muséographie surannée devenait peu encline à valoriser pleinement les collections. Pour résumer : un musée hors d’âge qui n’intéressait plus grand monde dans le coin. Ainsi, l’établissement a initié un vaste et ambitieux projet de rénovation, confié à l’architecte bisontin Adelfo Scaranello. L’ancienne halle aux grains et la structure intérieure en béton brut seront conservées et valorisées, les surfaces d’exposition augmentées, l’éclairage renforcé et le parcours complètement repensé… Bref tout est prévu pour qu’enfin le lieu retrouve sa suprématie d’antan, celle qu’on avait un peu oubliée ! En attendant l’ouverture prévue au printemps 2018, les œuvres du Musée voyagent et s’exposent hors les murs : du quartier de Planoise jusqu’à Dole ou la Citadelle, en passant par Venise, Wuppertal, Nice, Rennes… Bon, on va plutôt attendre 2018, non ? ■ C. Dufay


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© STOA

DEMAIN, LE MUSÉE DES BEAUX ARTS DE

DIJON…

En 2019, c’est un musée des Beaux-Arts entièrement métamorphosé qui rouvrira ses portes. Après la première phase des travaux qui a vu la réouverture, en septembre 2013, d’un parcours moyen-âge–renaissance transformé, les travaux de la tranche 2 ont démarré ce printemps. Cette seconde tranche sera consacrée à la rénovation de 50 salles dans lesquelles seront présentées les collections du XVIIe au XXe siècle et celle de l’Antiquité. Les chiffres sont impressionnants : 8 millions de subventions attendus de l’État, 4 de la région et 800 000 € via le mécénat de la Lyonnaise des Eaux. En 2019, ce sont 64 salles d’exposition permanentes qui seront ouvertes, dont certaines, rue Rameau, présentant des œuvres d’art contemporain au rez-de-chaussée. Tout un quartier va revivre avec la libre circulation (des piétons) retrouvée sur la place où Rameau ne trônera plus. On en parle avec le directeur des Musées, page suivante.

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Culture - Rêves de musées !

Rencontre avec

David Liot, l’homme du futur « quartier des musées » dijonnais

David Liot, on voit tout de suite qu’il n’est pas d’ici. Il arrive avant vous aux interviews, il parle de la ville qu’il a découverte en arrivant de Reims pour s’occuper d’un musée qui allait se vider de ses œuvres et de trois autres qui se vidaient, eux, de leur public… et on le sent heureux d’être là. Mieux, il nous oblige à l’aimer, cette ville de pierre, dont il est devenu un des trekkers les plus urbains (il est d’une correction parfaite !). Une ville qu’il savoure moins par quartiers que par strates, remontant l’histoire au fil des rues, heureux de ce qu’il voit et de ce qu’il imagine pour demain. « Le beau est là ! » Et nous, les Dijonnais, on ne le voit pas toujours. Tous ceux qui viennent de villes n’ayant pas eu la chance d’être épargnées par les guerres ou les erreurs urbanistiques seront d’accord avec lui. Pas besoin d’embellir, alors. Mais de faire vivre, peut-être ? Créer du lien avec les autres quartiers, les autres villages de cette route des vins que l’Unesco a choisi de consacrer, voilà qui passionne cet homme qui a déjà la tête en 2019, quand le musée ouvrira sur une grande place rendue aux piétons, côté Grand Théâtre, et sur une cour de Bar redevenue, une fois les barricades enlevées, l’agora de la ville, un lieu de vie, d’échanges… 2019 devrait voir aussi naître un Centre d’Interprétation de 500 mètres carrés, au cœur de la Cité de la Gastronomie, qui donnerait des envies de « flâneries patrimoniales » aux visiteurs descendus du TGV ou des bus. Des flâneries qui les porteraient jusqu’à ce « quartier des musées » qu’on rêve de voir s’étendre, demain, entre le MBA, le musée Rude, les musées de la vie bourguignonne et d’art sacré, et bien sûr le musée archéologique, qu’une vaste zone piétonne permettra enfin de réunir. Avec un parcours d’œuvres contemporaines pour permettre de respirer l’air du temps, entre deux musées. Avec aussi, bien sûr, des bars, des brasseries pour pouvoir apprécier, en terrasse, cette œuvre d’art qu’est la ville ellemême. « Enfin je vois la ville », lui a dit un jour une dame qui redécouvrait Dijon en prenant le tram. Il va nous falloir profiter des 33 mois de travaux qui arrivent pour commencer à ouvrir l’œil. Et surtout pas nous focaliser sur les palissades, même si celle que l’on découvrira lors de la nuit des musées (400 m²) devrait surprendre, comme celles, plus petites, qui raconteront le futur musée dans la cour de Bar, dans les jours et semaines à venir. Et puisque ce sont les ducs qui ont créé les premiers échanges importants autour du vin, attendez-vous à d’autres surprises, au fil des mois. Des visites du musée en chantier, des œuvres hors les murs qui s’afficheront… sur les murs. En attendant de voir des vignes pousser à l’ombre des musées, redevenus lieux joyeux, eux qui ont laissé de si tristes souvenirs à des générations d’écoliers. ■ GB 40

David Liot © Alexis Doré

Qui a volé la statue de Jean-Philippe Rameau ? Partie, envolée avec les pigeons ! Vous la retrouverez à la rentrée devant le Conservatoire, près de l’Auditorium. Logique, au fond. Cette statue n’était que la copie en pierre, inaugurée le 8 juillet 1950 par le chanoine Kir, de l’originale en bronze fondue en 1942 par l’occupant nazi. C’est en 1863 que la ville avait décidé d’élever un monument au compositeur dijonnais trop méconnu, sur la place de la Comédie, qui deviendra plus tard place Rameau. Une place qui pourrait demain redevenir un lieu de vie, une fois débarrassée des voitures. Avec un kiosque, qui sait, pour informer les passants et délivrer des glaces, des boissons. ■

© DR


DONNANT DONNANT VŒ U X ET DONS AU X D I E U X E N G AU L E ROMAINE

EXPOSITION

29 AVRIL 16 OCTOBRE 2016 MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE DIJON ENTRÉE GRATUITE

MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE DIJON – 5 rue Docteur Maret – 03 80 48 83 70 – www.dijon.fr


Culture - Spots

Pas vide, la scène

off

Le Zénith, l'Auditorium, Micropolis… Autant de salles où vous pouvez aisément vous glisser dans la masse et peu importe que vous soyez le 2432e ou 7548e spectateur. Mais sur la scène « off », le guitariste de ce groupe de polkanoise polonais peut vous regarder droit dans les yeux pendant qu’il hurle dans le micro. Et pour cause, vous êtes à 70 cm de lui. C’est souvent ça, la scène « off » .Elle est riche, belle et sent le tabac froid. A Besançon comme à Dijon. Ça nous fait au moins un point commun.

Depuis 10 ans déjà, Martin Caye traîne ses guêtres dans les concerts de France et de Navarre. Il est aujourd'hui devenu un homme établi qui aime le death metal suédois, les pains au lait fourrés et les mouchoirs à l'eucalyptus.

DIJON

Petit jeu : sauras-tu trouver l’auteur de cet article sur la photo de ce concert de Daikaiju ?

LES TANNERIES II ▲ 37, rue des Ateliers

Des concerts qui font venir 1 200 personnes, c’est soit au Zénith, soit aux Tanneries. Ces dernières n’ont pas besoin de Norman-fait-des-vidéos pour, chaque semaine, proposer ce qui se fait de mieux en Dub, Punk, Metal, Noise, Reggae, Électro… le tout avec un rayonnement international. L’habit ne fait pas le moine, encore moins ici. Et le Punk qui viendra vous emprunter du feu a un doctorat de philo et a lu (et surtout compris) Kierkegaard. Eh oui ! Ce n’est pas parce qu’un lieu a un sol propre qu’il est de qualité… ● Vendredi 3 Juin 2016 - TAIKONAUTS (Surf rock and roll/ Toulouse), STEAKKNIFE (Hard-core punk / Allemagne), KRAKESTEIN (Punk Rock / Dijon)

LE BISTROT DE LA SCENE ▼ 203 Rue d’Auxonne

« Alfred, préparez la batmobile! »

LE DEEP INSIDE KLUB ▲

Plus proche de l’autoroute de Beaune que du centre-ville, le Bistrot de la Scène vogue, contre vents et marées. Tout comme les affiches de ses spectacles se battent pour se maintenir accrochées aux feux rouges de la ville. Public fidèle, ambiance intimiste, vous pourrez sans problème y emmener vos marmots sans qu’ils ne se fassent piétiner à coup de Doc Martens. On leur propose du théâtre pour enfant, et on revient la semaine d’après pour un jam session Jazz du tonnerre. C’est comme ça. ● Mercredi 27 avril - Spectacle – “La Légende du Puits Milieu” (jeune public) ● Samedi 30 avril - Cabaret – La guerre d’Apollinaire

16, rue Victor Dumay

13 ans d’histoire du Rock’n’Roll, et à Dijon, s’il vous plaît. Je dis Rock’n’Roll, autant pour les légendes qui y sont passées que pour le sol poisseux, l’obscurité et la moiteur du caveau. Des membres des Cramps, des Dropkick Murphys, de Lynyrd Skynyrd sont venus poser leurs fesses sur les tabourets du bar. Olive, le patron, parlait même de faire un jour the Head Cat, le projet Rockabilly de feu-Lemmy Kilmister, de Motörhead. Un must, tout simplement.

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Compagnon de toujours du bistrot de la scène, la scène du bistrot.


Les groupes jouent ici, entre les bacs de radis et les sacs de patates.

◄ LE

REZO’FÊT’ART

3, rue Blairet

Sur leur page Facebook figure en bonne place la citation de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Le lieu, planqué dans le vieux quartier qui jouxte la gare, fleure bon l’utopie. « Un rien hippie », sifflerait l’autre. Tant pis, on se réconfortera en se disant que ces gentils babos pensent d’abord à la planète et à l’animation de quartier avant de penser au fric : concerts, ateliers, fête des voisins. Allez-y au moins pour oublier votre prêt logement pendant 2 heures.

BESANÇON ◄◄ LES

PASSAGERS DU ZINC

5, rue de Vignier

« Passer à travers le capot de la DS » n’est pas une vieille expression bisontine qui voudrait dire « avoir trop bu à s’en faire vomir ». Non, c’est ce qu’on fait littéralement quand on descend dans le caveau du « PDZ », pour les intimes. Le lieu est mort une première fois. Rapidement. On peut donc dire qu’il est « mort tôt », spécialité du coin. Mais il est vite ressuscité pour entretenir sa légende rock’n’roll.

Besançon, dans toute sa splendeur.

La DS qui finira bien par vous engloutir (ce n’est pas un titre de film pour adultes).

LE COLLECTIF ZONE-ART ►

Cour du 37, rue Battant

les groupes de Punk-Rock doivent expulser les étudiants qui squattent la scène avant de jouer.

CAFÉ DE L’UNIVERSITÉ DIT « BAR DE L’U » ▲ Rue Mairet

L’ancien café des corporation étudiantes s’est mué en un chouette lieu aux allures de diner des années 60. Malgré son nom, le bar de l’U n’est pas réservé qu’aux étudiants. On y retrouve régulièrement des vieux pervers qui chassent les étudiantes… Concerts punk, concerts rock, concerts punk-rock.

Le cousin bisontin du réseau Rezo’fêt’art. Un peu plus vieux, un peu plus « expo peinture ». Mais un lieu aussi riche. Et une passion pour l’artisanat original et local. Et des concerts variés, plein. Pas ouvert tout le temps, mais à découvrir.

Être alternatif, c’est indiquer qu’on est ouvert, et fermer la boutique.

ZE MUSIC ALL 18, rue Rivotte ►

Le seul bar de Besançon qui ose fermer un jour de grève. Un estaminet à l’image de Sandra, sa patronne. Affirmé, résolu et Rock’n’roll. Ce qui ne l’empêche pas de faire passer de la chanson française ou de l’indie pop-folk !

Être encore plus alternatif, c’est fermer la boutique pour aller faire grève.

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Culture - Chronique

Le petit théâtre de

Carole Desmarais

Carole n’en finit pas de rencontrer des personnes intéressantes. Cette fois ce sont des « gens de scène », comme les appelle notre Québécoise préférée, qui lui ont fait découvrir leur « petit » théâtre. Du plus petit au plus grand, l’artiste désormais dijonnaise nous fait découvrir l’univers de ces passionnés. Avec ses mots et sa vision du monde, optimiste, colorée.

« Le petit Théâtre Ombrateke », le plateau live de Radio Cultures Dijon !

19 rue de la Préfecture 25 à 30 personnes, assises sur des banquettes, à la bonne franquette. Ce n’est pas le grand confort, mais la chaleur y est bien humaine. « Il Piccolo Teatro » ! J’ai beaucoup aimé. Fondateur du festival Italiart, Vincenzo Cirillo, plasticien doué pour la parole, l’anime et Francesca Sebastiani, comédienne de formation, l’accompagne tout en douceur. Vincenzo est un personnage passionné que j’ai connu à la radio. J’aurais bien de la peine à le définir, tant il veut faire plein de choses et a des rêves à assouvir. Son œuvre actuelle se construit au fil des semaines dans ce tout petit espace qu’il a agencé de façon minimaliste.

Ombrateke © DR

L’atelier d’expérimentation du mardi soir (20h/22h, jusqu’à fin juin) est destiné à tous. J’y passai un excellent moment à écouter ces deux voix remarquables, celle de Francesca douce et ronde, et celle de Vincenzo, bien chantante. C’est une québécoise qui ose dire cela ! D’autres artistes peuvent demander à se produire chez « Ombrateke ». Découvrez leur travail sur Facebook : Petit Théâtre Ombrateke, ainsi que Cirillo Vincenzo, et Francesca Sebastiani, sur leur page facebook. Réservations possible par téléphone au 03 80 58 00 03 www.malastranafestival.it 44

Carole par Latifa Messaoudi

LGK

7 bis rue Parmentier Pour vous présenter ce théâtre, je dois d’abord vous parler de mon chien, car c’est chez son vétérinaire que je découvris ce merveilleux petit théâtre caché dans son caveau. Je m’y fis donc inviter par l’un des comédiens de la pièce William Pig. Le lieu bien installé, les fauteuils, la scène et les éclairages, me surprirent : je n’étais pas chez des amateurs ! Ludovic Chantraine en est le fondateur-directeur, et Franck Furic, le cofondateur. Ludovic a fait le cours Simon à Paris dès l’âge de 17 ans et a suivi d’autres formations par la suite. Depuis quelques années, il a ouvert son propre atelier de théâtre. La formation y dure deux ans et en finale, la troupe y joue une pièce mise en scène par Ludovic. Lui-même y participe comme comédien, et mon vétérinaire préféré y œuvre comme technicien-éclairagiste, les soirs de représentation. Ludovic travaille souvent avec des masques d’inspiration Comedia del Arte. Il enseigne le jeu de l’acteur, et apprend à ses élèves que l’émotion doit habiter le corps, avant la pratique du texte. D’autres compagnies peuvent venir jouer au LGK, sur demande. Sur Facebook : Compagnie Théâtrale L.G.K. – site : lgk.free.fr Réservations par e-mail : lgk@free.fr ou par téléphone au 03 80 71 20 56 pendant les heures de bureau. Dates à retenir : représentation de William Pig les 18 et 29 avril. William Pig © DR


Simon Goldin, le Québécois chantant !

Suivez Carole D. sur sa page Facebook : Atelier Carole Desmarais artiste visuelle Dijon. Son site internet vous invite aussi à voir certaines de ses créations : www.ccarole.com. Après ses ateliers à l’opéra de Dijon, elle expose actuellement des encres de Chine chez Maison d’Être au 2 rue Verrerie. Vous pouvez toujours la joindre par e-mail, pour une commande ou un renseignement, car ce printemps lui est venue l’envie de relooker vos meubles... avec une touche qui devrait vous plaire ! e-mail : pinceaux@mail.com - Tél. : 06 76 72 18 70

Un grand merci à Latifa Messaoudi photographe-portraitiste !

Elle a fait de moi la Diva d’un jour qui rêve de sa grande scène... Latifa exposera ses photos dès le 1er mai, chez Ô Gré du Vin, 106 rue Monge, à ne pas manquer ! Elle est passionnée de danses africaines et organise des stages ! À suivre sur sa page Facebook : Latifa Messaoudi

Made in France

Simon Goldin © DR

Domicilié à Dijon, en tournée dans toute la France « T’es québécoise ? » « Oui, toi aussi, t’es du Québec? » Originale entrée en matière, pour deux Québécois assis à l’Alchimia, bien loin d’un véritable hiver montréalais ! Lui, il a sa petite fille endormie sur ses genoux et nous retrouvons vite le chemin de notre jeunesse au Canada. Mais vivant en France et heureux d’y être, nous parlons de nos activités réciproques. Simon raconte des histoires en chansons. Ce sont ses textes qu’il met en musique et qu’il nous offre, au son de sa guitare. Pour les connaisseurs du Québec, je dirai qu’il a appris la guitare avec le fils de Plume Latraverse. Imaginez-le montant les escaliers en fer forgé de la rue Saint-André, à Montréal, sa guitare sur le dos. Il aime écrire en vers, des histoires mi-vécues, mi-imaginées, en essayant de résoudre la tragédie de façon heureuse. Il veut nous rendre la joie, et croyez-moi il nous la donne au cœur ! Simon, c’est notre « portageurchansonnier , puisque c’est notre célèbre Gilles Vigneault qui l’inspira avec son « chant du portageur » (l’homme qui porte son canot sur le dos, lorsque la rivière n’est pas navigable). Alors ne manquez pas son spectacle sincère et vivifiant au son de sa voix porteuse d’histoires d’outre- mer, et même de partout, puisque c’est l’être humain qu’il raconte et touche de près ! Sur Facebook : Simon Goldin et quelques dates à retenir près d’ici : 21 mai : Petit Théâtre Ombrateke Dijon - 3 juin: Médiathàque de Corpeau - 23/24 juillet : Festival d’été de Meloisey 8 octobre: médiathèque Port du Canal à Dijon. ■

Latifa

Boutique à Dijon 5, rue François Rude 03 80 30 24 86

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Culture

Des durs à cuire les responsables culturels ? Il a fallu ruser pour récupérer les infos que nous vous dévoilons ici en exclusivité mondiale, certains ayant un peu tendance à faire leur tambouille dans leur coin.

Bouillon

de culture Dijon-Besançon, le grand face à face ■ par Émilie Chapulliot

Bouillon de culture sauce moutarde

Espérons que la cuisine-fusion leur souffle l’idée de créer un Interpol de la culture, un Derrick du spectacle ou plus simplement un indicateur fiable capable de nous dire qui visite quoi, quand, où et pourquoi. Parce que nous on est comme ça, on aime bien tout savoir. Et on pense aussi que c’est en ayant ce genre d’infos qu’on pourra tenter de convaincre Monsieur Tout-le-Monde (qui s’obstine à dire qu’à Dijon il ne se passe rien) ou Madame Unetelle (qui découvre, ravie, les salles d’art et d’essai de Besac), elle qui croyait que c’était une ville de punks à chien (idiote, va !). Robert Guédiguian l’a dit dans les colonnes du Monde : « Seule la culture peut combattre les dogmes, quels qu’ils soient, en les précipitant dans des réalités mouvantes, en les historicisant. Bâtissons des écoles, des maisons de la culture, des salles de concert, des théâtres… » Merci aux responsables qui, dans chacune des villes, ont tenté de collecter des infos qui les ont rendus accro à la caféine ou à d’autres drogues dures encore plus. Ceci n’est qu’une mise en bouche, on va continuer le combat dans les prochains numéros !

Les ingrédients pour 151 212 personnes ■ 25 salles de ciné ■ 6 musées municipaux gratuits (Musée des Beaux-Arts, Rude, Vie Bourguignonne, Art Sacré, Archéologique, Jardin des Sciences) ■ 1 planetarium ■ 7 bibliothèques municipales ■ 1 médiathèque ■ 1 musée national payant (Magnin) ■ 1 musée associatif (musée de l’électricité) Des musées gratuit ■ 1 centre d’art (Consortium) Carte culture Darcy ■ 1 FRAC ■ 1 opéra (audito + grand théâtre) ■ 1 Vapeur (musique actuelle) Opéra : ■ 1 Centre dramatique national 60.000 visiteurs Cirq’Ônflex (Parvis Saint-Jean + salle Jacques Devosge Multiplexe Cap Maisons Fornier) Dijon vu Par Vert à Quetigny de quartiers Interface ■ 1 pôle jeune public (la Minoterie) Théâtre en Mai ■ 3 théâtres municipaux (Feuillants, 26.000 Couverts 38,9 habitants pour Grésilles, Fontaine d’Ouche) Eldorado GénériQ une 1 place de ciné Concert ■ la péniche Cancale (lieu associatif ) de Rentrée ■ le Bistrot de la Scène (lieu associatif ) Olympia ■ le théâtre Mansart (géré par le Taux d’occupation CROUS) des ciné : 8,6% ■ l’Atheneum (géré par l’université) ■ 1 Conservatoire à Rayonnement Régional (musique, danse, théâtre et arts plastiques) ■ 1 Pôle d’Enseignement Supérieur de la Musique ■ 1 pôle de ressource cirque ■ une trentaine de festoches NB : vous pouvez, en fonction de la saison, compléter la recette avec : ■ 1 école nationale supérieure d’art ENSA ■ l’église Saint-Philibert ■ l’hôtel de Vogüé ■ 6 MJC ■ la salle de la coupole ■ le cellier de Clairvaux 46


Bouillon de culture sauce comtoise

Les ingrédients pour 120 271 habitants ■ 12 salles de ciné ■ 5 musées de France (Beaux-Arts - réouverture en 2018 -, musée du Temps, musée Comtois, Museum, musée de la Résistance et de la Déportation, FRAC) ■ 5 médiathèques ■ 1 bibliobus urbain ■ 1 Centre Dramatique National ■ 1 Espace et Théâtre Ledoux (Les 2 Scènes + Scène nationale de Besançon) ■ auditorium du Conservatoire à Rayonnement Régional ■ 1 Rodia (musique actuelle) ■ 1 petit théâtre de la Bouloie (service culturel du CROUS) ■ 1 Scènacle (association Le Scénacle) ■ 1 Kursaal ■ plein plein plein de festivals ■ 1 Conservatoire à Rayonnement Régional (formation musicale, danse, théâtre) ■ 1 institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) ■ 1 école de cirque ■ 4 maisons de quartier municipales ■ 2 MJC

Megarama Victor Hugo

Paroles nomades

Scène Nationale Détonation

56,1 habitants pour une 1 place de ciné Pass musée Ateliers Zone Art 10 écoles de musique

42.705 visiteurs au musée du temps

Beaux-Arts 30 heures d’impro. non stop

18.453 lecteurs ont emprunté 286 412 visiteurs 753 141 documents à la Citadelle !!! Parcours culturels gratuits 38 613 spectateurs pour 4100 élèves à la Rodia Taux d’occupation des ciné : 14,10%

NB : la recette peut-être agrémentée avec : ■ la Tour bastionnée des Cordeliers (expo tournante des artistes en résidence aux ateliers d’artistes ■ l’Eglise Notre-Dame et ses concerts, ■ Le Musée des BeauxArts vide (ben oui ça fait de la place pour autre chose !) ■ Un hangar à bus désaffecté pour 25 représentations de la Scène Nationale ■ Une grande Halle industrielle pour le Festival Détonation 47


Coups de théâtre dans le monde de la restauration !


& àà boire manger

■ par Gérard Bouchu

Le Speakeasy / Les impressionistes / La Table d'Éole Les Cariatides / Jérôme Brochot ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Ouvrir un restaurant face aux Halles de Dijon, un premier avril, on a failli ne pas y croire ! Depuis, l’équipe mise en place par Jérôme Brochot (Les Impressionnistes) refuse du monde à chaque service, ce qui augure bien du renouveau de la clientèle autour du marché, devenu le spot gourmand numéro 1 de la capitale des Ducs. Plein feux dans ce numéro sur les nouvelles adresses dijonnaises. On a été ravi d’avoir autant de petits spectacles gourmands à se mettre sous la dent, d’un coup, après des mois de disette. Et Besançon n’est pas en reste, s’il faut en croire nos Bisontins futés. 49


Jérôme Brochot frappe les trois coups Les Impressionnistes à l’affiche

Jérôme Brochot ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Coups de théâtre dans le monde de la restauration !

Jérôme Brochot est le nouvel acteur de la vie diurne autant que nocturne qu’on attendait, pour faire des Halles, aux côté de David Zuddas, Nicolas Isnard et autres stars (ou anti-stars) bien implantées, la grande scène gourmande de la cité des ducs. Pas un débutant, loin de là, puisque cet ancien élève de Loiseau, encensé par les comédiens venus tourner (ou en tournée) à Montceau-les-Mines, son port d’attache, affiche un pedigree impressionnant via les guides et mags gastronomiques. Montceau, c’est beau quand il fait beau, c’est un peu vide aussi, parfois. À une époque, le soutien de Fabrice Lucchini l’avait aidé à tenir le coup. Ce chef intelligent, secondé par une compagne artiste-peintre et une équipe qui assure le quotidien, ne va pas quitter les fourneaux qui lui ont permis de décrocher son étoile. Il a juste sauté sur l’occasion quand la brasserie dijonnaise dont il occupe l’emplacement a déposé le bilan. Plus de nappes, de couvert en argent, de service à l’ancienne. Mais un décor clin d’œil, avec une peinture qui accroche le regard, une ambiance plutôt cool malgré le stress des premiers services, des prix démocratiques et des produits bien travaillés qui n’ont eu que les halles à traverser, pour les légumes, le poisson ou la viande. Vertueux, un joli qualificatif pour un cuisinier, qui fait dans l’allégé en respectant les goûts de chacun, à commencer par ceux des produits. Les Impressionnistes, 6 rue Bannelier, Dijon. Ouv 7j/7. Résa au 03 80 27 47 83. Plat du jour 14 € et formules 17-21 € le midi. Menu 29-35 €.

Franck Paget

donne une saveur nouvelle au Château de Gilly La Bourgogne, il ne connaissait pas. Après des années passées dans les palaces parisiens, suisse ou ceux, plus ensoleillés, de son sud natal (25 ans de carrière déjà, ça commence tôt, un chef ), Franck Paget est arrivé au château de Gilly avec sa niaque, son accent chantant et une carte à faire pâlir plus d'un grand voisin. On a été ravi de pouvoir goûter enfin à la cuisine métissée de ce grand chef, modeste et épatant à la fois, cultivé et sincère. Cuisine de racines, de bon sens et de bon goût : on a craqué pour son bœuf confit avec émulsion au lard et terrine de petits légumes. Dans l’assiette, ce qu’il peint est un pur bonheur, rien à voir avec les tapisseries au mur, qui ne plaisent qu’aux visiteurs anglais ou chinois. Allez plutôt vous réfugier, si les tables sont dressées, près de la cheminée, le coin le plus cosy de la maison, où l’on venait autrefois se taper une cuisine à l’ancienne, après les spectacles qui avaient lieu ici. Aux beaux jours, profitez de la terrasse, de la glycine, du jardin, c’est encore mieux. Château de Gilly, place du château, à Gilly-les-Citeaux. Tél : 03 80 62 89 98. Menus 28-32 € le midi. Formule « Les Beaux dimanches de Gilly » aux beaux jours à 68€, avec 2 verres de vin et café.

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Franck Paget © RP


NOUVEAU à La Closerie samedi et dimanche midi FORMULE BUFFET 29€ Entrées, Plats, Desserts, venez découvrir notre nouvelle formule unique du week-end

RestauRant La CLoseRie

18, Rue Sainte-Anne - Dijon

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Le petit théâtre des Cariatides

affiche complet 15 jours à l’avance ! Si vous avez pensé à réserver votre table, le spectacle peut commencer. Tous les yeux sont tournés vers la cuisine ouverte, où Angelo Ferrigno, nouvelle “star” de la restauration dijonnaise (pour changer du mot étoilé Michelin !) et son équipe, travaillent en silence. Une équipe jeune (23 ans en moyenne, comme lui) mise en place par Lucie et Thomas Collomb depuis 2012. Thomas, toujours à la recherche de l’Amérique (à GevreyChambertin, au milieu d’une mer de vignes aujourd’hui), a eu du nez en formant ce jeune chef. Fraîcheur, plaisir, inventivité, accueil et convivialité restent les principes de base de la philosophie maison. Rien ici ne sort du congélateur, le poisson arrive entier tous les jours, les légumes ont le goût du terroir, de la saison. C’est cette philosophie commune que propose chaque service, même si Angelo y apporte maintenant sa patte à lui, jeune mais pas folle, toujours au plus près des produits. En toute simplicité, le midi, mais non sans originalité, à un prix qui explique la fréquentation et la réservation quasi obligatoire. À travers un défilé de plats, destinés à vous surprendre, le soir, au cours de ce spectacle unique en son genre qui dure deux heures et demie. Les parents Collomb sont satisfaits, la maison (qu’ils surveillent de près) ne désemplit pas. Faites confiance au talent de l’équipe en cuisine pour un choc des saveurs et des découvertes festives, et à celui de Benjamin, en salle, pour le choix du vin. Maison des Cariatides : 28 rue Chaudronnerie, Dijon. Tél : 03 80 45 59 25 Tlj sf dim-lun. Menu déj 27€ ; le soir, menu 58 €. www.lamaisondescariatides.fr Angelo Ferrigno ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Coups de théâtre dans le monde de la restauration !

Un duo Dit Vin pas laid Ces deux-là ont tout compris. Ils ont eu la bonne idée de reprendre, pour leur première affaire ensemble, cet ancien bistrot de quartier bien placé sur le chemin de la gastronomie (de la cité du même nom aussi, puisque rue Monge, dans un coin jusqu’alors sinistré). Meriem, en cuisine, et Eddy, en salle, aiment la chaleur, la simplicité, l’authenticité, que ce soit dans le cadre, l’assiette ou les rapports humains. Le midi, plat du jour goûteux, simple et franc, là encore. Produits frais, bien travaillés. Bourguignon dit vin qu’on vous recommande, mais pour pousser des « Oh ! », testez le risotto ou le carpaccio du moment. Le Palais Dit Vin, 74 rue Monge, Dijon. Tél : 03 80 66 88 03 Port. 06 48 88 95 71 Tlj sf dim et lun. Formules le midi 9,90 € (plat)-14,50 €. Sinon, plat 16 € et formule 28 € le soir. www.palaisditvin.fr

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Meriem et Eddy ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo


© Stéphane uRBaNo

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© Stéphane uRBaNo

© dR

© Stéphane uRBaNo

© dR

PUBLI CITÉ

oSez GillY !

Cool, la vie de Château…

© arnaud dauphin

un château qui a bien changé depuis le temps des Pères-abbés. Maintenant ce sont les mères de famille avec enfants, les familles recomposées ou non, les groupes d’amis qui se sentent chez eux, dans ces lieux que le printemps rend à la vie comme la campagne environnante. le 29 mai, pour la fête des Mères, vous pourrez découvrir la cuisine de Franck Paget, un des meilleurs chefs jamais passés dans ces lieux, qui a l’art de donner des saveurs et des couleurs aux plats, légers et inventifs qu’il vous propose (menu à 68 €/pers sans les vins). Son bœuf confit servi avec une terrine de légumes, des carottes et patates nouvelles, avec une émulsion au lard et un jus de bœuf braisé est typique de cette cuisine d’ici et de là-bas qu’il adore proposer. et ça vous changera du bœuf bourguignon. Cette cuisine, découvrez-la le temps d’un déjeuner de soleil, dès les premières chaleurs, à la terrasse du potager (à partir de 28 €/pers du lundi au samedi midi). À partir du 8 juin, l’art contemporain et les vieilles pierres se marient dans le jardin à la française et vous invitent à découvrir les lieux en toute liberté. vous pourrez prendre un verre ou un café, au bar ou en terrasse, voire plus si affinités, quand la carte estivale sera mise en place par le chef (service de 14h à 22h). et pour vous donner déjà un avant-goût de l’été, réservez vos dates de sorties en juillet : apéritifs musicaux servis sur la terrasse et grande soirée festive le 14 juillet avec feu d’artifice tiré du château.

Renseignements et RéseRvations

Chateau de GillY, 21640 Gilly-lès-Cîteaux. 03 80 62 89 98. www.chateau-gilly.com

Notre coup de cœur !

* Sculpture en bronze de Marianne Ruston "Paris sous le charme" qui exposera au Château cette année

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Coups de théâtre dans le monde de la restauration !

Un vent de gastronomie souffle sur Brochon

Il fallait la dénicher, cette table sympathique, au cœur d’un de ces villages de la côte des vins qui ne font rien pour paraître glamour aux yeux des visiteurs. Une autre femme en cuisine, que l’on voit travailler en direct, si l’on se pose à l’entrée, dans l’ancienne salle de bistrot. Blandine Velut ne manque ni de courage ni de talent ni d’idées. Là encore, une belle surprise avec un plat du jour savoureux, généreux, bien ficelé. La terrasse va cartonner, aux beaux jours, mais il y a toujours la salle à l’étage pour les potaches (pas les potages, je précise, pour notre correctrice trop gourmande), le lycée n’étant pas loin. Fait aussi bar à vin pour qui voudrait s’offrir une dégustation de produits locaux. La Table d’Eole : 9 place Jolyot de Crébillon, 21220 Brochon (au centre du village). Tél : 03 45 83 56 10 Ouv lun-sam. Formule 15,90 € ; menu 30 € www.latabledeole.com

Blandine ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Histoire d’O ! L’O est mort, près des halles, vive le O’Bannelier, à deux pas des Godrans. Rien d’irlandais, ceci dit, juste le O de Oswald, chef discret qui s’active tout seul en cuisine tandis qu’Anaïs fait marcher la salle. Une salle transformée, qu’on avait connue trattoria et qui aujourd’hui accueille les habitués, le midi, autour d’un plat du jour qui ne fait pas dans l’esbrouffe. À la carte, du régional, du locavore only, avec des œufs meurette d’anthologie (bon lard du Haut-Doubs) et de belles viandes de la région (Oswald sort du Sauvage !). N’hésitez pas à prendre un Kir à l’apéro, c’est un des meilleurs que vous pourrez boire à des lieues à la ronde (et des lieux, on en fait !).

Oswald et Anaïs ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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O’Bannelier, 24 rue Bannelier, Dijon. Tél : 03 80 30 86 91 Ouv lun-mer le midi, et jeu-sam midi et soir. Plat du j. 9 €, menu 14,50 € le midi. Menus 20-25 €.


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Casa Nostra ! Mamma mia, c’est meilleur qu’à la maison !

Ces trois mecs, pas question de leur faire avaler n’importe quoi : anthony, le chef, a bossé chez senderens, le goût du goût, il l’a eu au biberon. Cyril, le boss, n’a plus rien à prouver, ses client(e)s partagent avec lui l’amour des beaux produits. Gabriel, le pizzaiolo, est Calabrais. rien à ajouter. si, quand même, à vous de mettre un nom sur tout ça. si vous arrivez avec les bons noms inscrits sur les bons produits, vous aurez peut-être le droit de déguster un des produits qui manquent sur la photo (non, pas la truffe, n’exagérez pas !) Côté charcuterie, speck, jambon de Parme, bresaola, pancetta (poivrée ou non), coppa, salami piquante de Calabre… Pour accompagner, une focaccia (pain cuit au four maison). Côté fromages, là, il ne faut pas se tromper : gorgonzola, pecorino poivré ou piquant, parmigiano, stracchino, mozzarella buffala, scamorza fumée, tresse de mozzarella fumée… si vous en êtes à déchirer la page pour l’avaler avec une huile d’olive du pays, réservez vite une table à la Casa. Casa Nostra, bien sûr, il n’y en a qu’une !

Casa Nostra

Photos © rP

30, rue Berbisey, à Dijon. 03 80 41 38 36. www.casanostra-dijon.fr À proximité parkings st anne, Condorcet et Dauphine. ParkiNg offert Midi et soir. Plat du jour en sem 14 €. Menus restaurante 26-30 €. Pizze 9-18 € (sur place ou à emporter). ouvert lundi-samedi 12h-14h30, 19h-23h sauf lundi midi. facebook.com/casanostradijon

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Tous en scène

au Speakeasy ! Un peu de glamour dans un monde de brutes. Les deux couples d’amis devenus associés pour lancer sur le marché ce boudoir cosy, raffiné et intimiste ont fait très fort. Même si l’on est loin des forts des Halles d’autrefois avec eux, quoique… Franck Bocage, le chef, n’est pas une petite nature. Les hauts lieux de la prohibition en Amérique ont inspiré (entre autres) les concepteurs de ce petit théâtre gourmand créé, à l’instar des nouveaux bars à cocktails ouverts cet hiver à Paris, dans un style très Garcia. Carte de brasserie chic et vins de très belles maisons, avec le midi une formule du jour adaptée à une « working clientèle ». Service rapide et souriant, malgré le stress ambiant. L’autre carte n’est proposée que les soirs et le dimanche midi. Homard bleu, Chateaubriand ou omelette à la truffe... rien que cela ! Posez-vous dans un des moelleux fauteuils de velours, sirotez votre cocktail maison, on n’est pas ici dans un temps de la gastronomie où l’on murmure mais dans un lieu « show », profitez du spectacle, et lâchez-vous (niveau pépettes aussi, on n’est pas dans un théâtre subventionné !). Speakeasy : 14, rue Quentin, Dijon. Tél : 03 80 421 536 Formules du marché le midi 14,50-18,50 €. Menu 29 €. Carte 40-50 €. speakeasydijon@gmail.com

Coups de théâtre dans le monde de la restauration ! Speakeasy ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Côté Faubourg, la jolie surprise !

Jean-Louis Bonnardot a quitté depuis quelques années déjà sa sombre Ruelle, près du marché, pour chercher le soleil « Avenue 51 », à l’entrée de Chenôve. Et il continue de prendre l’air du temps en ouvrant ce printemps cette « Avant-Cité » face à l’entrée de l’ancien Hôpital Général. Design coloré et drôle, cuisine qui ne se prend pas au sérieux mais assure, comme toujours chez lui. Terrine maison aux foies de volailles, blanquette de veau ou brochette de bœuf tendre à souhait, tartare au couteau. Arnaud, le chef et Stéphanie, en salle, cherchent encore leurs marques mais on aime bien, déjà, ce lieu où on va pouvoir étendre ses pieds sous la table, en terrasse, en regardant sortir de terre la future Cité de la Gastronomie.

Arnaud, Stéphanie et Jean-Louis ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Huit Faubourg : 8, rue du Faubourg Raines, à Dijon. Tél : 03 80 10 22 61 Tlj sf sam-dim 8h-2h. Plat du jour 12 € ; formule 15,90 €, menu 18,90 €.



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PéPé JoSEPh a toujours la Flamme sacrée

N’attendez pas l’été pour rejoindre

Les Marronniers Détente assurée, à 10 minutes de Dijon. Françoise Moins et son fils Mathias ont le sens de l’accueil. Ce n’est pas un verre d’eau gazeuse qu’on vous proposera au bar, en arrivant. Salle ou terrasse ? C’est selon l’humeur (du temps). En cuisine, une équipe solide assure, menée par Frédéric Porche, chef depuis plus de 25 ans. Coquillages et crustacés, friture d’ablettes et tartare de cabillaud, fish and chips ou accras de morue, les plats changent, la qualité reste. Difficile de trouver plus frais que le poisson que l’on trouve ici, certains venant de loin pour goûter les spécialités à la carte qui ont fait la réputation de la maison. Si vous rêvez d’une sole meunière, d’une choucroute de poisson ou d’un saumon à l’unilatérale, n’hésitez pas. Champagne !

Les MarroNNiers d’arc

16, rue de Dijon, 21560 Arc-sur-Tille. 03 80 37 09 62. Formule déjeuner 19-23 € lun-sam (sf js fériés). Menus 36-49 €. Infos sur hotel-restaurant-lesmarronniers.com

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C’est le seul chef motard qu’on connaisse. Un mec à qui la moutarde monte facilement au nez depuis qu’il a ajouté des recettes à la bourguignonne au terroir alsacien qui a vu naître Pépé Joseph. Franck Schmitt, son petit fils, fêtera le 11 juin ses trois ans à la tête de ce petit resto où se retrouvent tous ceux qui aiment les plats qui ont du sens, du goût. Vous rêvez de terrine, de lapin sauce moutarde, de navarin d’agneau ? Il les remet à l’honneur le dimanche midi, dans une formule unique. Chez lui, l’ennui dominical, on l’oublie. Ici on mange, on rigole, on boit pas mal, et à prix doux. Et la semaine, le plat du jour est une tuerie. Que du bon, de l’authentique. on peut même manger léger genre salade de saison, poulet mariné. Et pour les fous de cette sacrée Flammekuche qu’il a su porter jusqu’ici, soirée tous les quinze jours, le jeudi soir (5 mai, 19 mai, etc). Suivez le sur Facebook.

restauraNt PéPé JosePh

8b rue Marceau, Dijon. 03 45 83 69 62. Tlj sf dim soir-lun. Formule du midi 15 € (plat, verre de vin, café), menu 17,50 €. Le soir, 19-25-31-37 €. Le dimanche, menu spécial 25-29 € (2 ou 3 plats).


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LEs D’LicEs Goûtez aux saveurs du temps… et aux vins des Coteaux dijonnais

Un de nos grands coups de cœur, depuis deux ans. Formule toujours aussi extra le midi à savourer en terrasse, face au petit parc. Respect des produits, respects des clients, Dominique Guillemin reste fidèle à lui-même. Risotto d’écrevisses aux pointes d’asperges, avec sa tuile au parmesan ; parmentier de grenouilles ; déclinaisons des œufs meurettes (classique, époisses, crémant)… tout ça sent bon le printemps, la vraie cuisine, la tendresse aussi. Et vous allez pouvoir découvrir ici une vraie carte des vins des coteaux dijonnais ! Un endroit rare qui dépayse. Pensez à réserver.

aux D’LiCes

10 rue de Dijon, 21121 Daix. 03 80 57 26 83. contact@aux-d-lices.com www.aux-d-lices.com Ouv du mardi au dimanche midi, sf mardi soir et mer soir. Formule 15 € entrée-plat-dessert le midi. Menu 25-38 € et carte 35 € env le soir.

MasaMi

L’art de recevoir à la japonaise ! Poussez la porte de chez Masami. Oubliés les bruits de la rue, ici c’est le silence, le respect de l’autre qui l’emporte. au début du repas, comme la carte a changé, on regarde ce que les voisins ont choisi : sashimi et tempura de gambas, en entrée, porcelet rôti sauce prune salée pour monsieur, espadon grillé aux amandes pour madame. si vous hésitez, pour l’entrée, prononcez ces deux mots magiques : sakizuké-hassun ! Vous verrez arriver l’assortiment le plus goûteux du moment (notre photo). Qu’il y ait dedans des asperges blanches servies avec du bar mariné ne serait pas vraiment surprenant. Un saké frais et pétillant en guise d’apéritif, un (verre de) bourgogne pour suivre, vous allez vous régaler. Et si avez envie chez vous de cuisine japonaise authentique, préparée minute, réservez. Plats à emporter d’anthologie.

MasaMi

79, rue Jeannin, Dijon. 03 80 65 21 80. www.restaurantmasami.com Lunch le midi en sem 14,50 €. sinon, menu tempura 19 € et menu sushi 22 €. autres menus 24-26 €. superbe menu fraicheur 32 €. Menu dégustation le soir 54 €.

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Bon et beau

made in Besançon ■ par Norredine Dahes, Carine Dufay & Emilie Chapulliot

Dîner avec Molière ou la Montespan ►

« Oyez,

Oyez, braves gens ! La Citadelle convie les bons vivants à venir festoyer et faire bonne pitance ! » Outre ses nombreux musées et animations théâtrales attirant chaque année presque 300 000 visiteurs, le chef d’œuvre de Vauban inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, organise désormais des repas « Grand Siècle ». Autant prévenir tout de suite : petites faims et brindilles au régime, s’abstenir ! Pour apprécier ces pauses gourmandes d’un tout autre genre (et d’un tout autre siècle !), mieux vaut avoir l’estomac bien accroché et ouvert à tous les styles culinaires. Trois services, trois actes, pour une chorégraphie gastronomique où opulence et abondance sont les maîtres-mots : poulardes, potages, galantines, cochons, pâtés, pommes de terre, crudités, lait de poule, gâteaux et autres mets d’antan inondent la table que l’on partage avec d’autres. Les plats sont tout droit tirés des menus du XVIIe siècle. Ici, pour digérer, pas de trou normand, mais quelques interruptions théâtrales menées avec panache, brio et au gré de leur bon vouloir, par Messieurs Vauban, de La Fontaine, Molière et Mesdames de Montespan ou de Sévigné. Une vraie bonne idée à partager en groupe pour l’instant… Et avec des amis qui aiment assurément la bonne chère !

Diner grand siecle Comedien Vauban © Emmanuel Eme

DEJEUNER_XVII © Citadelle Patrimoine Mondial

La Citadelle : Rue des Fusillés de la Résistance, Besançon Sur réservation : 03 81 87 83 33 www.citadelle.com

Tout est bon dans le kiosque !

Si pour certains, l’idée pouvait paraître vraiment culottée, pour d’autres (comme nous), c’est juste une question de flair… et de bon sens. Manger bon, vite et bien ? Oublier les mauvais sandwichs, les cafés insipides et les pâtisseries Métro ? Nous on dit oui, oui et encore oui. Barbara Ballot est clairement dans notre camp et elle le revendique jusque dans son kiosque Chamars à Besac. Au menu : Romuald Fassenet, meilleur ouvrier de France et étoilé (rien que ça !), Xavier Brignon, pâtissier hors pair et champion de France de desserts (voir ci dessus), Alexandre Figeard, champion de France de boulangerie et des produits locaux à la pelle. Quand on voit la tronche du casting, on se dit que Barbara n’est pas seulement la reine du café et du thé (NDLR : c’est la patronne de la jolie maison La Grange) mais aussi une pro des ressources humaines. Breakfast, pause déj’, brunch, tea-time, café (extra) à l’arrache : tous les prétextes sont bons pour squatter le kiosque… dehors ou dedans, sur place ou un peu plus loin, avec ou sans formule.

Kiosque Chamars © DR

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Kiosque Chamars 2 Boulevard Charles de Gaulle I Parking Chamars à Besançon Tél. : 03 81 50 19 73


Artisan du goût ► Cuisine saine, de saison of course, 100 % maison et tout et tout… Tous les ingrédients sont réunis pour que cette adresse, inspirée par la « world cuisine », cartonne. Si la carte part dans tous les sens - ballottine de poulet aux achards de citron, semoule aux zestes de citron et feuilles de curry, poulet servi avec des gambas aux noix de cajou et curcuma, riz au safran et eau de rose -, les cuissons maitrisées et les saveurs carrément domptées, mettent tout le monde d’accord. Le Petit Atelier : 20 rue Bersot à Besançon. Tél. : 03 81 21 97 49

Corridor gourmand ▼

Le Pëtit Atelier © DR

C’est LA nouvelle épicerie fine du moment. Il faut dire que l’ancienne dirigeante de la biscuiterie de Montbozon a du goût et compte bien en faire profiter les fines gueules. Évidemment, on retrouve des biscuits, mais pas seulement : miel, thé, l’huile d’olive, accessoires de la table ou encore le mythique chocolat Angelina s’invitent en rayons... Un couloir entièrement dédié aux « épicurieux » et à découvrir de tout urgence. Fred, épicerie fine & déco : 15 rue Bersot à Besançon. Tél. : 03 81 58 06 67

Pâtisserie Xavier Bignon © Julien Bouvier

Fred, épicerie fine & déco © DR

ADN sucré ▲

L’Aventure

◄ c’est sa nouvelle aventure

Après avoir sévi dans les grands restaurants de la planète, Xavier Brignon a ouvert sa pâtisserie, à Besançon, il y a deux petites années. Tel un artiste empoignant ses pinceaux et scrutant sa palette de couleurs il pioche dans sa bibliothèque de saveurs, d’odeurs et de textures pour nous sortir des pâtisseries de ouf. Tout feu tout flamme et sans limite d’inspiration, Xavier Brignon se creuse aussi les méninges côté salé : « snacking chic » (c’est lui qui le dit !) et plats du marché every day, histoire de satisfaire toutes les petites faims. Un conseil, éviter à tout prix son quartier sous peine de succomber : en vitrine, ses créations de saison, résultats ingénieux d’un mix entre la technique du pâtissier de boutique, et l’audace du pâtissier de restaurant, sont presque tyrannique ! Pâtisserie Xavier Bignon : 53 rue de Vesoul à Besançon. Tél. : 03 81 50 33 90 www.xavierbrignon.com

Hervé Marguet, figure emblématique des nuits bisontines, n’a plus peur de sortir le jour. Surtout depuis qu’il a son « lieu à lui ». Faite de bric et de broc, sa table ouverte (avec l’agréable terrasse) laisse filer les rires autour de petits plats sans chichi : médaillon de veau sauce mignonette, tortellini sauce foie gras, fondant de volaille farcis aux cèpes... L’Aventure Gourmande : 4 place Jean Gigoux à Besançon. Tél. : 03 81 82 05 81 L'Aventure Gourmande © DR

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billet

de retour ■ La chronique de Jean Maisonnave

Tribulations dommageables de quelques aptères. Où l’on voit que du fromage de la Comté au poulet de Billoux, on peut encore trouver quelques motifs d’espérer. À condition de ne pas y perdre son latin.

Humeur

Jean Maisonnave © DR

Bon appétit Messieurs ! (Hernani)

Le latin. On y revient au latin : Dura lex, sed lex. On avait un petit peu détourné la formule pour célébrer les merveilleuses épousailles entre Bourgogne et Franche-Comté. Mariage d’amour et de raison, écrivions-nous ici. Si vous ne vous en souvenez pas, je le déplore mais bon, non omnia possumus omnes (1), on sait bien. Or, voici qu’à peine installés, dans un élan aussi majoritaire que républicain, nos valeureux conseillers régionaux (de gauche) se sont hâtés de s’appliquer à euxmêmes, quoi qu’il leur en coutât, les rigueurs de la loi : ils se sont augmentés. La loi ne les obligeait pas mais les circonstances pouvaient y incliner et leur zèle était tel, de toute façon, que rien, ultra vires, ne les aurait pu retenir. Nummos post virtus (2) clamait Caton, à moins que ce ne soit l’inverse ; toujours est-il que nous voici une nouvelle fois, nous autres citoyens (de gauche), en devoir de constater que si toutes choses semblant devenir égales par ailleurs dans la médiocratie, il nous restait en propre une morale supérieure, la voici qui s’avère une nouvelle fois moins inattaquable que la femme de Caton. Alors on n’a plus trop envie de rigoler. Remarquez c’est un exploit morphologique ce vote : faire les poches du quidam la main sur le cœur, c’est fort. C’est aussi un exploit politique. Pour la droite, qui aurait probablement fait pareil, c’était du petit lait. Elle n’a pas manqué d’en faire un fromage. Auri sacra fames (3) s’est exclamé le Virgile local tout content de refaire surface. Union sacrée ; dans nos deux terroirs, on aime partager les fromages, même s’ils puent. Quant à nous, servum pécus déjà lassé de voir prospérer l’arsouille et l’idéal ployer sous le joug des oligarchies fricogènes, voilà qu’il nous faut à présent assister à notre barbe et pour ainsi dire à nos dépens -horresco referens ! (4) - à l’inauguration d’une union qui eût pu être fertile par une couillonnade qui eût pu être moins vile. Ça se serait fait en face, on aurait tempêté. Ça se serait fait ailleurs, on aurait ricané. Mais hic et nunc, c’est tout bonnement la honte. En foi de quoi, nous dirons à ces gens, parodiant certes les Géorgiques, mais ça dit bien ce que ça veut dire : omnes sidi equus, melium botae cuculus. Soit, à peu près : s’ils continuent à nous prendre pour des bourrins, ils vont se faire botter le cul. Heureusement, voyez-vous, qu’il nous reste le latin, pour nous aider à préserver l’homme de l’indignité. 62


Nunc os bibendum (Pif le chien)

Sortie du guide Michelin : la Bible, dit-on. Tapage, gloses, commentaires. À Dijon, une chose me touche : le Pré aux Clercs perd son étoile. Le Pré : monument historique. Billoux : ami. Je ne dirai certes pas que c’est une chance, mais c’est peut-être une opportunité. De sortir du moule. Statistiquement, Michelin c’est une addition à 150 € et ça concerne environ 1,5 % de la population. Autrement dit, c’est un agent de ségrégation sociale et l’un des organes de l’oligarchie fricogène. En plus, stylistiquement, c’est de la cuisine divisionniste et maniériste, qui se mord la queue dans des assiettes néobaroques. Expression directe de la société du spectacle, qu’on dressera bientôt à l’imprimante ; je ne plaisante pas, ça commence. Certains rêvent pour Dijon d’un trois étoiles qui attirerait le touriste (l’étranger) et la gloriole. On peut aussi rêver d’autre chose. Par exemple, face à la statue de la mairie, d’une cuisine autrement républicaine. Plus Satie que Wagner. Par exemple une rôtisserie de haut vol (ce que fut le Pré), axée sur l’exigence du produit, l’intelligence du produit, avec des jus travaillés et un style ouvertement dépouillé des représentations que se donnent à ellesmêmes les supposées élites. Et du coup plus chaleureuse. Et du coup plus abordable ; pas donnée mais abordable ; en cuisine aussi, cette époque a besoin d’éthique. J’ajoute que dans le contexte, local, familial, professionnel, ça ne manquerait ni de pertinence ni de modernité. J’ajoute pour finir que des étoilés, j’en ai fait beaucoup, des rares et des sensationnels. Mais le poulet rôti/purée de Billoux l’est tout

© DR

autant dans son genre. Une gymnopédie… Simplex sigillum veri, sic itur ad astra, s’exclamait Virgile au neuvième chant de l’Éneide : celui qui trouve sa vérité dans la simplicité s’élève ainsi vers les étoiles. Latin, latin, quand tu nous tiens! ■ (1) On fait ce qu’on peut. Virgile (2) L’argent après la vertu (3) Exécrable faim de l’or. Virgile (4) Encore lui… PUBLI CITÉ

AUX ENFANTS TERRIBLES

Avec ce duo terrible, vous allez vous régaler !

Aux EnfAnts tErriblEs

2 et 6, rue Jean Jacques Rousseau, Dijon. 03 80 71 57 33. Fermé mercredi soir et dimanche. Ouvert jusqu’à 23 h les ven-sam. Formules du midi, lun-ven : entrée, plat ou plat dessert 12,50 €, 16 € la formule complète avec un café (plat seul à 9 €). Menu du soir 19,50-25,50 € (plat seul : 14,50 €). Page Facebook.

Ne croyez pas qu’elles s’assagissent avec l’arrivée du printemps, nos deux mamies terribles, au contraire, ça les stimule. Ici, c’est fait maison, et surtout cuit minute. Annie, la chef, prend le métier très au sérieux, même si elle estimait au départ ne pas être qualifiée pour ce rôle. On se régale, simplement, joliment, du foie gras servi avec une figue rôtie au miel, pour changer de texture et rester sur le fruit, en passant par la joue de bœuf confite, les jours de grande faim et le fondant chocolat et sa glace à l’orange. Si vous surveillez votre ligne, faites dans le régional, toujours, en préférant la salade paysanne avec son œuf poché au duo d’œufs en meurette et crème d’époisses (oh c’est trop bon !) et régalez-vous avec le pavé de thon mi-cuit grillé et son aïoli. Pas d’esbrouffe, juste le produit et la cuisson, vous n’aurez qu’à choisir le verre de vin qui va bien avec, forcément... Mais ça, c’est plutôt le rôle de Cathy, la blonde en salle (on l’appelle comme ça depuis des années), qui saura vous trouver un vin de producteur (grand ou petit, au choix) pour accompagner vos plats. A l’arrivée des beaux jours, vous aurez une jolie petite terrasse pour apprécier un bon moment en compagnie de nos mamies Terribles. Les toutous sont les bienvenus ; Vanille, la petite mascotte de la maison, fait son show pour l’occasion.

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Chronique

Du vin et des copains ■ par Émilie Chapulliot

Déjabu © DR

C

’est la fin de l’hibernation, le Bourguignon sort de la cave et le Franc-Comtois remet enfin le nez dehors. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont soif ! À BOIRE TAVERNIER !

◄ Bu

Domaine Buisson © DR

là-bas

Un Beaune « les Prévioles », 2013, du domaine Henri & Gilles Buisson Si les frangins Buisson sont surtout connus pour leur SaintRomain (5 cuvées au compteur dont une sans souffre), ils savent aussi nous faire plaisir sur d’autres appellations. Comme avec ce Beaune « Les Prévoles » millésime 2013, débouché O’Bannelier, à Dijon. Même s’il est un poil jeune, ce joli pinot a déjà de quoi nous faire papoter autour de la table : intense, sans pour autant chercher la provoc’, étoffé sans jouer les gros bras, élégant sans faire la fillette. Bref, de la rondeur et du volume, de l’équilibre et de la puissance. Il ne vous en voudra pas si vous lui offrez un petit passage en carafe, au contraire. Bien oxygéné, ce Beaune fera le beau sans tergiverser. On l’a gouté avec une entrecôte et du bœuf bourguignon : bonne pioche. (évidemment c’est tout bio, inutile de vous le préciser !)

Bienvenue à Savigny.

Le temps d’un week-end, les vignerons de Savignylès-Beaune ouvrent leur caves et leurs bouteilles. L’occasion de flâner dans les ruelles, un verre à la main et de découvrir une appellation discrète de la Côte de Beaune. Cette année, c’est le 7 et le 8 mai. À vos agendas. www.bienvenue-a-savigny.com

+ d’infos : www.domaine-buisson.com

Printemps de vignes et villages Saint-Romain.

Même combat à Saint-Romain, le week-end juste après (les 14 et 15 mai). Le village, encerclé de falaises mérite à lui seul le détour. Mention spéciale pour les domaines Gras, Buisson (voir ci-dessus) et Germain (nos chouchous !). www.saint-romain-vins.fr

◄ La

Dégustation nuitonne.

L’office de tourisme de Nuits-Saint-Georges a la bonne idée d’organiser des ateliers-dégustations, le samedi à 10h du mat’. Ça dure deux heures et ça devrait vous permettre d’apprivoiser les terroirs de Nuits-Saint-Georges sans vous prendre le chou. Et on peut même réserver en ligne ! www.ot-nuits-st-georges.fr SUR PLACE > On pose ses fesses au Bist’Roch, une cave à vin et à manger aménagée dans un ancien garage, pour mettre en application tout ce qu’on a vu pendant l’atelier.

fruitière vinicole d’Arbois.

Si les coopératives sont parfois boudées en Bourgogne (pour de bonnes ou de mauvaises raisons), elles font souvent du bon boulot chez nos voisins jurassiens. Et surtout, elles ont pignon sur rue et sont ouvertes un peu tout le temps. C’est le cas de la Fruitière vinicole d’Arbois qui s’invite dans le décor d’Arbois évidemment, mais aussi de Poligny, Arc-et-Senans et Saint-Laurent-en-Grandvaux. www.chateau-bethanie.fr

Fruitière vinicole d'Arbois © DR

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SUR PLACE > On en profite pour faire un saut au Bistrot des Claquets, un troquet comme on les aime, avec une cuisine simple et une carte des vins qui envoie du bois. ►

Les Claquets © DR


◄ Sono

Vino.

Blotti dans ce caveau, on lit, on se marre, on rencontre des artisans et des artistes, on assiste à des expos, on écoute du bon son (en live) et on boit aussi un peu quand même. Ce bar à vin est un véritable petit nid douillet, inspiré et propice à la création. Ça part dans tous les sens, mais une chose est sûre, les bons vins du Jura sont ici chez eux (en soirée, du jeudi au dimanche et plus si affinités durant l’été). Sono Vino 6 rue des Chenevières à Pupillin www.facebook.com/SONO-VINO

SUR PLACE > On réserve une table au Grapiot, la cantine (chic et choc) des vignerons du coin ! Concert trio Jazz A3 - Sono Vino © DR

Le Clos Napoléon. ►

Pas besoin d’aller très loin pour trouver son bonheur dans le verre. À Fixin, le Clos Napoléon vous confie les clés de la cave pour une dégustation ou un apéro improvisé. Installés au bar, vous retrouvez les vins présents à la carte du resto, avec un tarif spécial « à emporter ». Pour info, c’est ouvert tous les jours… Clos Napoléon, 4 Rue de la Perrière à Fixin www.clos-napoleon.com

SUR PLACE > On investit le parc Noisot pour une balade digestive et déculpabilisante après la dégust’. Le Clos Napoléon © DR

◄ Chambre

avec vue.

À flanc de coteaux du Revermont jurassien, cette maison d’hôtes a réellement les pieds dans les vignes. Sarah et Eric, le vigneron, vous attendent pour un apéro-dégust des vins bio du domaine et peuvent même vous concocter un repas sur plateau, vous préparer un pique-nique (avec des produits locaux certifiés AB) ou vous inviter à passer rejoindre leur table d’hôtes pour savourer un fameux poulet aux morilles. Que demander de plus ? L’Entre-Cœur, 192, rue de l’église, lieu dit “ les vergers” à Menétru-le-Vignoble www.chambredhote-entrecoeur.fr

L'entre-Cœur © DR

SUR PLACE > Sur la route du retour, faites une halte à la Caborde (à Orbagna), une aire viticulturelle avec des produits du terroir, des infos sur le vignoble, des activités pour les petites têtes blondes, des expos et un coin pique-nique aménagé.

Le Caveau de Puligny. ►

Avec l’arrivée des beaux jours, une petite virée sur la Côte de Beaune s’impose. Direction la terrasse de Julien Wallerand, à Puligny-Montrachet. Sélection de vin tout simplement parfaite, pour ce bar à vin qui, par chance, joue aussi la carte caviste (et c’est ouvert 7 jours sur 7 jusqu’en octobre). 1, Rue de Poiseul à Puligny-Montrachet www.caveau-puligny.com

SUR PLACE > On se tape une pièce de bœuf ou des escargots, juste en face, à l’Estaminet des Meix.

Le Caveau de Puligny © DR

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Chronique - Du vin et des copains

Breaking PIF’ NEWS en direct du vignoble Le Square version 2

Depuis le mois de mars, le Square passe à table. Alors que tous les grands chefs rêvent d’ouvrir leur bar à vin ou leur bistrot, Romain Escoffier prend la tendance à contre-courant. Et choisit de faire l’inverse : il a transformé son bar à vin en resto. ByeBye tapas, planches de charcut’ et de fromages, place à la vraie cuisine. Au moment de passer commande, le plus compliqué sera certainement de choisir parmi les 650 références de vin affichées au Square. Car si le bar n’est plus, la cave, elle, est plus vivante que jamais. Good Luck l’ami ! La Table du Square, 26 Boulevard Maréchal Foch, à Beaune Tél. : 03 80 24 03 32 Nicolas Drouhin © DR

▲ Gueules

de terroir Du pinot dans l’baluchon !

Ces Bourguignons qui jouent les ambassadeurs du pinot… Il a l’œil vif, Nicolas Drouhin, le palais exercé et la langue bien pendue. Surtout quand il s’agit de pinard. Arrivé à Berlin il y a presque dix ans pour bosser dans l’e-commerce, il a finalement troqué son clavier et sa vie de bureau contre un tire-bouchon et des caisses de pinot. La Table du Square © DR

Du nouveau dans le goulot !

Déjabu © DR

Avec « Déjà Bu », sa boîte d’importation, il arrose le tout Berlin de beaux canons made in Bourgogne. Ses chouchous ? Les vins de la Côte de Nuits, dont il est originaire. Mais il ne s’interdit pas d’aller voir ailleurs : pour lui, ce qui compte, c’est le rapport qualité-prix. Histoire de montrer à ses amis allemands qu’un vin de Bourgogne peut-être bon et abordable (même sur place, on a parfois du mal à le croire). Il arpente le vignoble à la recherche de pépites qu’il expédie ensuite outre-rhin, dans des restos (dont la Cantine d’Augusta), des entreprises, chez fromagers (comme la Käserie) et des particuliers, ravis de remplir leur cave avec des jolis flacons bourguignons sans se prendre le chou. Car pour Nico, « L’important, c’est de passer un bon moment. Je ne vais pas dire ce qu’untel doit sentir ; les gens ont des goûts différents et ils ne vont pas aimer les mêmes vins… Pas besoin d’avoir fait des études pour savoir si un vin nous plaît ou non. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il faut simplement avoir confiance en ses propres goûts ». Pour suivre Nicolas et connaître ses points de chute, c’est ici que ça se passe : www.facebook.com/dejabu.de

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La vie des Beaunois avait été bouleversée par la mort des Cocottes (RIP), leur bar emblématique, mais heureusement, grâce à Julian, ils peuvent enfin remettre le nez dehors après 22h30. Le jeune franc-comtois passé par la case Cocottes, justement, vient d’ouvrir un (vrai) bar de nuit. Avec une cinquantaine de cocktails, sans compter les créations du moment, une quinzaine de rhums, une dizaine de gins et une jolie sélection de vin, il devrait réussir à réconforter les Beaunois déshydratés. Le BarBizier, ouvert du mardi au samedi de 18h à 2h Place Madeleine à Beaune - Tél. : 03 80 26 04 19 La Barbizier © DR


PUBLI CITÉ

LE CLOS NAPOLÉON SORT LE GRAND JEU (ET SA TERRASSE)

Offrez-vous une pause au cœur des Champs-Élysées de la Bourgogne. Au Clos Napoléon, la Bourgogne se savoure et se déguste en terrasse avec vue… sur les vignes évidemment !

EN DIRECT DE LA TERRASSE DU CLOS NAPOLÉON

Au lieu de vous enfiler un vulgaire sandwich au bureau, sautez dans votre voiture, direction Fixin. Le temps d’une pause gourmande bien méritée, la terrasse vous fera oublier la remontrance matinale de votre patron et les sarcasmes de votre collègue. C’est aussi l’endroit idéal pour découvrir la Côte de Nuits : côté paysage bien sûr, avec des vignes à portée de main, mais également à table grâce à une jolie sélection de flacons du cru et de vins au verre. En quelques instants, le déjeuner se transforme en un voyage paisible au cœur de la Bourgogne viticole. Pour s’aérer l’esprit entre deux rendez-vous, séduire un client amoureux de la région, redécouvrir les saveurs régionales ou faire une jolie surprise à vos enfants, la terrasse du Clos Napoléon n’attend plus que vous !

ET QU’EST CE QU’ON MANGE ? LE MENU DU JOUR PARDI !

Entrée + plat + dessert = 16 € Rapide, copieuse et gourmande, la formule du Clos est juste parfaite. Les plus pressés se contenteront de la version allégée : entrée + plat ou plat + dessert à 13,50 €. Entre vous et nous, prenez la totale : le service est super efficace et la formule ultra alléchante. Pourquoi se priver d’une tarte au citron meringuée, ou d’un Paris-Brest ? Franchement, ce n’est pas sérieux ! La formule de la semaine, inspirée des produits de saison, change au jour le jour, au gré de l’humeur et des envies du chef. Vous pourrez la retrouver, en avant-première, sur le site du Clos Napoléon chaque début de semaine, histoire de vous mettre l’eau à la bouche ! À la carte, la Bourgogne est bien sûr à l’honneur : les classiques de la maison restent à l’affiche, pour le déjeuner et le dîner (persillé maison, escargots, œufs pochés à l’époisses, coq au vin, ris de veau, entrecôtes, fromages du coin et desserts en veux-tu, en voilà).

CADEAU BONUS :

AU CLOS NAPOLÉON, vos enfants sont les invités ! Ils sont comme ça au Clos Napoléon : généreux et astucieux. Pour faire plaisir aux parents et ravir le palais exigeant des bambins, le menu enfant est désormais gratuit tous les jours pour les moins de 6 ans. Classe, non ?

LE CLOS NAPOLÉON 4, rue de la Perrière à Fixin Tél. : 03 80 52 45 63 www.clos-napoleon.com Parking & terrasse Ouvert tous les jours sauf dimanche soir

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Rouge, blanc et rosé :

la sélection de saison de votre caviste préféré Premiers barbecues, premiers apéros en terrasse, premières siestes au soleil, premières sauteries entre amis dans le jardin… Pour vous accompagner dans ces moments difficiles, voici une sélection de vins qui font du bien, à moins de 20 euros.

LA ROUTE DES VINS, ► voyage-voyage !

Partir pour mieux revenir, telle pourrait être la devise de Jean-Luc et Adrien, qui nous font voyager de la Bourgogne à l’Argentine en passant par le Languedoc. À 37 kilomètres : on prend la route en direction d’Arcenant, pour découvrir le Hautes-Côtes de Nuits blanc 2013 du Domaine Olivier Jouan. Tension minérale, fruité éclatant, belle longueur en bouche et remarquable complexité : toute la richesse des grands chardonnay de Bourgogne. 19,50 € À 455 kilomètres : c’est à Langlade, un grand terroir proche de Nîmes et entre les mains d’une vigneronne de talent, Laurence Escavi, que ce Côteaux du Languedoc rosé Pink Têtu a vu le jour en 2015 : souplesse, gourmandise et minéralité assumée. 12,90€ À 11.559 kilomètres : faites vos valises pour l’Argentine ! Ce Serbal 2015 de la Bodega Atamisque, rend un bel hommage au cépage Malbec. Un vin rouge concentré et complexe, qui nous surprend et nous séduit avec sa très belle fraîcheur. Une jolie surprise venue d’Amérique du Sud. 13,90€

La Route des Vins

1, rue Musette à Dijon - ouvert du lundi au samedi Tél. : 03 80 30 45 01 - www.la-routedesvins.fr

AU VIEUX MILLÉSIME, le fruit coûte que coûte

◄ Au vieux Millésime 82 rue Monge à Dijon ouvert du mardi au samedi Tél. : 03 80 41 28 79 www.auvieuxmillesime.com

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Photos © RP

Ludo a soif… de fruits. Il nous livre une sélection de « jus de raisins améliorés », désaltérants et plein de gourmandise. Le pur jus de fruit. AAaaahhh la syrah de monsieur Monier une merveille ! Ce Saint-Joseph 2014 du domaine Monier, nous charme avec ses arômes de violette, ses épices délicats et le croquant d’une grosse cerise burlat. Du bonbon en bouteille ! 18,90 €. Le fruit mûr. Avec ce Macon Chaintré 2014, Dominique Cornin nous invite à croquer à grange gorgée dans le fruit mûr. Juteux, rafraichissant, charmeur sans être exubérants. Et pour ne rien gâcher, son prix pourrait bien vous réconcilier avec la Bourgogne ! 11,90 €. Le joli fruit d’Italie. Ne vous laissez pas intimider par le mot «Cannonau». C’est simplement le nom que l’on donne, en Sardaigne, au cépage Grenache ! Le Cannonau di Sardegna 2011, du domaine Poderi Atha Ruja nous fait voyager avec son parfum intense de baies sauvages souligné par des notes plus florales. Un vin fondu, légèrement gras, équilibré et savoureux. 18,90 €.


PUBLI CITÉ

LE GOÛT DU VIN, ► complètement perché

Pour cette sélection printanière, le caviste de la rue d’Auxonne n’a d’yeux que pour la Bourgogne… et nous invite à prendre de la hauteur avec des canons venus tout droit des Hautes-Côtes. Trois domaines, trois vignerons, trois vins, un point commun : un excellent rapport qualité-prix ! Ces trois Hautes-Côtes nous prouvent que la Bourgogne est encore abordable (Ouf !), et en plus, ça se vérifie dans les trois couleurs. Alléluia ! Mise en bouche. On attaque avec un Hautes-Côtes de Nuits rosé 2015 signé Manuel Olivier, partenaire officiel de vos apéros printaniers. 12,50 €. Entrée. On poursuit tranquilou avec un Hautes-Côtes de Nuits blanc 2014, du domaine Remoriquet. 17,70 €. Plat principal. On passe à table avec un Hautes-Côtes de Beaune rouge 2014, du domaine Bouthenet. 13 € tout pile. Cette trilogie bourguignonne peut se déguster tout de suite maintenant, mais vous pouvez, pour le plaisir de les re(découvrir) dans quelques années, oublier quelques flacons en cave. Vous ne devriez pas être déçus…

Le Goût du Vin

37 Rue d’Auxonne à Dijon - ouvert du mardi au samedi Tél. : 03 80 47 46 43 - www.le-gout-du-vin.fr

L’AS DU VIN,

nous fait oublier la Bourgogne Escale dans le sud puis dans la Loire, pour de jolies découvertes pleines de charme… Côte du Roussillon. Avec ce « Raboul » 2014 du domaine Danjou-Banessy, François-Xavier et Nicolas nous démontrent que Le grenache noir et le mourvèdre ont trouvé ici, à deux pas de Perpignan, leur terroir de prédilection. Une belle claque ! 14,90 €. Languedoc. Philippe Bordes, ancien plombier, a troqué sa clé serre-tube contre un sécateur pour faire couler un joli SaintChinian, tout en fraicheur, dans nos tuyaux. Cet assemblage syrah-grenache-carignan n’attend plus qu’une jolie côte de bœuf pour dévoiler ses charmes. 9,90 €. Loire. Il est jeune, il est beau, et pour ne rien gâcher, il fait des bons vins. Le « Touche Mitaine » 2014 de Xavier Weisskopf, un Montlouis-sur-Loire du domaine Rocher des Violettes, est un chenin sec et tendre, délicatement minéral. On le dégaine à l’apéro ou avec des Saint-Jacques. 100% plaisir. 15,70 €.

◄ L’As du Vin,

100 avenue du Drapeau à Dijon Ouvert du lundi au samedi - Tél. : 03 80 28 78 77

DINGOVINO, le trio gagnant. ► Quand il s’agit de faire une sélection printanière, François n’y va pas par 4 chemins : 3 couleurs, sinon rien ! Le rouge : « Pur Fruit du Causse », Château Combel-la-Serre, millésime 2013. Ce n’est pas seulement une légende, la révolution est en marche dans la région de Cahors ! La preuve avec cette bombe de fruits signée d’un jeune vigneron à surveiller de près… Il pourrait bien devenir l’ami intime de vos magrets grillés. 10 €. Le rosé : « Poudrière », la Bastide du Claux, 2015. Ce rosé énergique et salin est concocté, avec amour, par Sylvain Morey, un Bourguignon qui a eu la bonne idée de s’expatrier dans le Lubéron. Faites chauffer les barbecues, le rosé est au frais ! 11 €. Le blanc. Direction la Touraine avec le « Blanc de la Mariée », 2015 du domaine de la Garrelière. Un joli sauvignon gourmand et fruité. Tout beau, tout bio et tout bon, idéal à l’apéro. 10,90 €.

Dingovino,

29 rue Jeannin à Dijon - Ouvert du mardi au dimanche Tél. : 03 80 28 50 88 - www.dingovino.com

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Liv res

La chronique

d’Albert Tournepage

Courbet :

gloire au barbu ! Il est revenu, il est là, il est partout ! Gustave Courbet, l’intraitable barbu qui aimait les femmes, après avoir été mis à l’honneur l’an dernier dans le musée de sa ville natale, Ornans, est le héros de deux BD qui explorent sa vie et son art. Et vous savez quoi ? On en redemande… Au soir de sa vie et au cœur de son exil, Napoléon a confié à un proche : « Quel roman que ma vie ». On pourrait en dire autant de Gustave Courbet. Né le 10 juin 1819 à Ornans (Doubs) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz, en Suisse. Forte tête, bien pleine et bien faite – on ne compte pas ses conquêtes féminines -, Courbet fut intraitable sur les sujets qui lui tenaient à cœur, la politique, l’art ainsi que sa propre liberté, clé de son originalité, sur laquelle il veillait avec une volonté farouche. N’a-t-il pas écrit, en effet : « J’avais voulu savoir le degré de liberté que nous accorde notre temps » ? Sa vie et son œuvre sont évoquées dans deux BD qui méritent notre attention. La première, « Le Rendez-vous d’onze heures », d’André Houot, la plus didactique, parcourt les épisodes majeurs de la vie Courbet, de sa naissance à sa mort. La seconde, « Courbet », de Fabien Lacaf, s’intéresse plus particulièrement, sous le mode romancé, à la genèse du fameux tableau « L’Origine du monde », et sur le côté libertin du personnage. Ce qui n’empêche pas la précision : l’album se clôt sur un riche dossier évoquant Courbet et son époque.

Un écrin pour un génie

L’an dernier, je suis allé faire un tour à Ornans. Cette petite cité de 4 300 âmes, tire son charme de la rivière qui la baigne, la Loue. L’hôtel dans lequel j’ai passé la nuit était accueillant, et la cuisine à l’avenant. Mais pour le touriste de base, la principale attraction de la cité est sans conteste le flambant neuf musée Courbet, situé qui plus est dans la maison natale du peintre, l’hôtel Hébert. La collection permanente, complètement restaurée durant la fermeture du musée de 2008 à 2011, est composée de 75 œuvres (peintures, dessins, sculptures, lettres, archives) dont 41 peintures et quatre sculptures de Gustave Courbet, le restant étant dû à des artistes de son entourage tels que Max Claudet et Max Buchon, son maître Claude-Antoine Beau ou encore ses élèves et suiveurs Louis-Augustin Auguin, Marcel Ordinaire et Cherubino Pata. Lors de ma visite, j’ai manqué le clou de l’expo, le fameux tableau figurant « l’Origine du monde », certainement l’œuvre la plus secrète de toute l’histoire de la peinture occidentale. Ne restait qu’une reproduction, pudiquement dérobée aux regards par un rideau de velours. Faute de grive… j’en ai néanmoins fait mon miel.

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Le rendez-vous d’onze heures, d’André Houot.

L’auteur déroule, chronologiquement, les principaux épisodes de la vie du peintre franc-comtois, de son enfance à sa mort en Suisse, obèse, ruiné et malade. Le personnage est bien brossé et, par-delà son talent, qui a fait sa fortune, l’on comprend que c’est la politique qui a causé la chute de Courbet. Partisan des idées de son compatriote Pierre-Joseph Proud’hon, né en 1809 à Besançon et mort à Paris 66 ans plus tard, le chef de file du socialisme utopique, proche des anarchistes lui-même, Courbet participa activement à la Commune de Paris, en 1871. Les idées de son compatriote influencèrent le peintre, et il fut à l’origine du mouvement dit « réaliste », qui visait à déconstruire les valeurs conservatrices qui formaient la base de la société de son époque. Choisi pour représenter les peintres parisiens, Gustave Courbet commit une erreur qui lui fut fatale : ayant de son propre chef fait abattre la colonne Vendôme, symbole d’un pouvoir qu’il haïssait, il fut condamné à la relever, et cela à ses propres frais. D’où son départ – sa fuite – en Suisse, et sa ruine. La BD d’André Houot ne fait que survoler le sujet, c’est un peu dommage ; on aurait aimé plus de précisions historiques. Le Rendez-vous d’onze heures, une biographie de G. Courbet, par André Houot, éditions du Long Bec.


Courbet, de Fabien Lacaf. Fabien Lacaf, quant à lui, a choisi de privilégier un épisode bien connu de la vie de Courbet, à savoir les circonstances qui ont mené à la création de « L’Origine du monde ». C’est à l’occasion de la rencontre entre le peintre et un diplomate du nom de Khalil Bey, un Egyptien jouisseur et très riche, que fut passée commande du sulfureux tableau. Mais, plutôt que de nous livrer un compte-rendu objectif, journalistique de l’événement, l’auteur a choisi de le mettre en valeur par le biais d’une fiction. Ainsi, le soir de la première de la création de « La Vie parisienne » d’Offenbach, le corps d’une jeune femme égorgée est découvert dans une loge. Elle est nue, les jambes écartées dévoilant son intimité, le visage recouvert d’un linge vert ; les inspecteurs en charge de l’enquête comprennent vite qu’ils sont devant une mise en scène, le meurtrier ayant voulu reproduire le fameux tableau de Courbet, « L’Origine du monde ». La question est de savoir pourquoi… Au fil de l’enquête, les policiers et le lecteur effectuent une plongée dans le Paris du XIXe siècle, et font la connaissance d’une foule de personnages secondaires ayant pour nom Baudelaire, Alphonse Daudet, Théophile Gautier, Sainte-Beuve, etc., sans oublier les courtisanes et dames du monde qui froufroutent et flirtent dans les salons et les palais de cette époque troublée. Tout ceci est fort enlevé et se lit d’une traite, jusqu’au coup de théâtre final. Courbet, de Fabien Lacaf, éditions Glénat.

A l’heure révolutionnaire.

Lip, des héros ordinaires, de Galandon-Vidal Besançon, 1973. Rien ne va plus dans le quartier de Palente, siège de l’usine Lip. Cette très ancienne entreprise devenue la plus puissante des manufactures françaises – elle a été fondée en 1868 par l’artisanhorloger Emmanuel Lipmann – après dix ans de crises et de conflits, est menacée de disparition. Après une période d’autogestion, la maison Lip est rachetée en 1990 par la Manufacture générale horlogère (MGH), située dans le Gers. Besançon est orphelin de son entreprise phare, qui employait près de 1 300 personnes. Mais voici que, 25 années après, Lip a réintégré ses terres d’origine. Un nouveau grand défi est lancé ! Ceci valait bien un livre. C’est ainsi que vient de paraître un roman graphique signé Laurent Galandon et Damien Vidal, « Lip, des héros ordinaires ». Les auteurs ont choisi de s’intéresser au grand conflit de 1973, qui a vu ouvriers et syndicats tenter l’aventure de l’autogestion. Le livre se termine un an plus tard, avec la victoire des Communards de Besançon et la réintégration de la totalité des salariés. Mais hélas, l’histoire ne s’arrête pas là... Les auteurs ont construit l’intrigue autour de deux héros « ordinaires », Solange, une jeune mère, qui vit en concubinage avec un type pas cool du tout, qui lit eh oui « Le Chasseur français » – toute dialectique se fonde sur le jeu des opposés -, et Adriel, un salarié jeune, beau et charismatique – voir plus haut. Peu à peu, la timide Solange va jeter sa gourme et embrasser à la fois le combat et le joli tribun, au détriment du lourdaud qui lui servait de compagnon. Et l’on suit les aventures du jeune couple, les efforts déployés par les salariés pour démontrer au gouvernement de l’époque que, malgré tout, Lip est viable, les luttes intestines – tous ne sont pas d’accord avec les leaders – les angoisses de ceux qui ont besoin de leur paye pour vivre, et qui se raccrochent aux promesses officielles. L’ensemble est un brin naïf, à l’instar du graphisme, en noir et blanc, sans que cela nuise au récit – cela permet au contraire de s’attacher aux différents protagonistes, humains, si humains – et possède surtout une grande qualité : à travers l’odyssée de quelques-uns, le roman constitue le miroir des futures turbulences que connaîtra notre société. Car le rêve, hélas, quand il tente de s’incarner, se heurte à forte partie : le poids ténébreux du réel. ■ Albert Tournepage

Lip, des héros ordinaires, de Laurent Galandon et Damien Vidal, Ed. Dargaud.

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Livres - Portraits

Des auteurs qui se livrent !

Mais quel est le crétin qui a pu prédire la mort du livre !? Il n’y a jamais eu autant d’écrivains, même parmi les politiques, c’est tout dire. À Besançon comme à Dijon, on a de la chance, deux anciens cinémas qui avaient failli mal tourner sont devenus des lieux de vie où les amoureux des bouquins peuvent encore se régaler, avec de vrais pro. Mais à quand une fête du livre, une vraie ? Du 10 au 12 juin, Dijon propose ses rencontres littéraires autour du thème des migrations. « Clameurs », ça s’appelle. Intéressant, mais pas très glamour. On attend que Besançon s’intéresse aux auteurs de polars, de SF, de poésies, de contes, de BD, de livres pour enfants qui bossent sur le territoire. Avec pique-nique à la clé, rencontres autour d’un verre de bière artisanale, un petit film d’animation par ci, une pièce de théâtre par là. Sur la route des vins, entre les bans bourguignons dans les châteaux et les débats foireux, on a du mal à se renouveler. Sauvez-nous, les Bisontins ! Promis, pour la peine, on ne se moquera plus de Madame Marguerite. Quoique, une BD avec elle, ce serait top. En plus, vous avez déjà Courbet superstar, on en parle partout, même Albert Tournepage, notre critique de livres maison a tartiné sur lui. Il a choisi de privilégier la Franche-Comté, lui le défenseur du Kir et du ban bourguignon. On croit rêver. Du coup, on vous parle d’autres auteurs, qui ont tous une actu ce printemps. Né à Dole, mort à Hollywood, Dominique Viano a déjà écrit sa nécro. Si vous voulez rencontrer cet écrivain hors normes, châtelain à ses heures, sachez qu’il propose des chambres d’hôtes à ceux qui veulent s’isoler près de Roanne. Pour écrire, pour parler, pour rêver. Un peu barge, le Dom ? C’est pour ça qu’on l’aime. Un autre Dolois, J-L Thouard, nous présente une intégrale BD appelée à faire date. Il y a aussi Irène Chauvy, notre tueuse préférée, qui a quitté momentanément Dijon pour l’île de la Réunion, mais son futur polar historique va permettre de remettre à sa vraie place le Vercingétorix d’Alésia. Ça va saigner ! ■ GB

À tue et à Thouard

Epilogue inédit en juin ! Ce dandy de la bande-dessinée et de l'illustration a toujours été fasciné par les deux visages de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Et pour cause, des trognes, des gueules, il en croque Jean-Louis Thouard, dans ses bande-dessinées ! Il passe toute son enfance à Dole et dans les environs de la forêt de Chaux à chasser la Vouivre avec son carnet de croquis... Puis, après des études artistiques à la fac et aux Arts-Décos dans la pittoresque ville de Strasbourg, il plante son chevalet et sa table à dessins à Dijon. C'est ainsi qu'en 2012, avec son compère Hervé Arnoul, il imagine au Palais des Ducs, un « Dijon Vu par » Steampunk, entre Jules Verne, Enki Bilal et Katsuhiro Otomo. 72

Jean-louis Thouard © DR

Toujours en quête d'univers parallèles, ces cheminements le mènent souvent jusqu'à Paris. Il illustre alors les couvertures des romans de Pierre Bottero « la Quête d'Ewilan » et « Le Pacte des Marchombres » (plusieurs millions d'exemplaires vendus) et qu'il signe chez Casterman, les « Histoires extraordinaires d'Edgar Poe ». Une superbe intégrale de sa trilogie sur Edgar Poe est attendue en juin, un véritable écrin, grand format, augmentée d'un épilogue inédit, avec un cahier graphique de 30 pages ! Ce sont les éditions du Long-Bec, basées à Strasbourg, qui éditeront ce splendide ouvrage de 185 pages à un tarif abordable pour toutes les bourses. L’album est préfacé par L’immense Jean-Claude Mézières ! Le créateur des aventures SF de Valérian et Laureline (qui est en cours d’adaptation cinéma par Besson actuellement.) Pour en découvrir plus, aventurez vous sur son site Internet : www.lebaron-rouge.com


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Livres - Portraits

Irène Chauvy,

reine du polar historique à la française Avant de ramener son héros en Côte d’Or pour enquêter sur l’imposture Alésia, elle continue, à la Réunion, de réinventer la France de Napoléon III. Pour notre plus grand bonheur. Son dernier ouvrage sort ce printemps aux éditions ExAequo. Pour suivre son mari, muté à la Réunion, Irène a dû quitter son bureau à l’Université de Bourgogne pour un autre, à Saint-Denisde-la-Réunion. Du coup, elle n’écrit plus la suite des aventures du capitaine Hadrien Allonfleur derrière la baie vitrée de sa maison de Talant, mais depuis sa terrasse, où elle a vue sur la mer. Irène, ce n’est pas trop son truc la chaleur, les moustiques, l’eau trop chaude, elle nous envie quand on se pèle ici parce qu’il fait juste un degré alors qu’elle doit en supporter 28 de plus à la même heure. Elle ne se moque pas, ce n’est pas dans son tempérament : elle est née dans les Cévennes, un coin pas forcément hilarant, qui sert de décor à une partie de son dernier polar, La Mouche du Coche. Irène est une tueuse méthodique. Ses cadavres, elle les a semés dans des lieux qu’elle a pris le temps de repérer, qu’il s’agisse de la route des vins, entre Dijon et Nuits, pour La vengeance volée, premier épisode de la saga (qui a reçu le prix «Ça m’intéresse» catégorie Histoire) ou de Paris sous le Second Empire… qu’elle retrouve chaque soir par la magie d’Internet. Quoi de plus beau qu’un meurtre pour cette femme qui a toujours la tête dans le passé tout en essayant de s’intéresser au présent ? Dense, riche, passionnant, humain, vous allez aimer le dernier opus d’une série qui nous est devenue familière. Hadrien Allonfleur, capitaine dans l’escadron des Cent-gardes, est chargé d’élucider les affaires délicates susceptibles d’éclabousser l’Empereur ou ses proches. On est en 1864, dans les coulisses de l’Opéra, les tutus s’enflamment, les cœurs aussi. Hadrien devrait un jour prochain suivre Napoléon III à Alise-Sainte-Reine, village entré dans l’histoire l’année suivante par le caprice d’un homme qui y a semé des pièces de monnaie gauloise pour faire croire que… Une piste de départ, mais on peut faire confiance à Irène pour en inventer d’autres. À la Réunion ou ici, quand elle prendra sa retraite. Car elle a toujours sa maison à Talant et une piscine qui l’attend, pour qu’elle ne soit pas trop dépaysée. ■ GB Si son dernier ouvrage n’est pas en librairie, commandez-le à l’éditeur. www.editions-exaequo.fr

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Irène Chauvy © DR

Dijon sous Napoléon III

(extraits du premier roman d’Irène Chauvy ) Les bâtiments étaient austères, mais imposants. Des fiacres patientaient sur la place. Dijon, nous confirma le commissaire, était en plein développement. Les abords de la gare étaient bruyants et fleuraient bon le crottin de cheval. Des malles-postes attendaient le départ pour les villes avoisinantes. Des gamins couraient entre les caisses. J’examinai discrètement quelques dames. La mode féminine faisait preuve de pondération, plus qu’à Paris, sauf pour les chapeaux dont l’exubérance avait tout du verger en fleurs. Des représentants de commerce, costumes noirs et cols cassés, discutaient entre eux clientèle et bénéfices. … Ils me quittèrent sur la place Saint-Étienne. Un marché avait dû se tenir le matin même, car des restes de légumes traînaient sur la chaussée. Un chien gris grognait devant une caisse retournée. Un passant le chassa en tapant du pied. Les sabots d’un cheval cliquetèrent sur le pavage. La ville était trop calme à mon goût. À toute heure, Paris grouillait, sentait, s’époumonait. À six heures ici, on devait entendre le claquement des volets : les Dijonnais s’enfermaient pour la nuit. Je m’arrêtai devant la devanture d’un coutelier. Entre une pelle à tarte en argent et une pince à sucre, un carton indiquait Fermé pour cause de mort. … Nous prîmes la direction de Chenôve, laissant derrière nous la place Darcy et la porte Guillaume. La route, bien que passante, était en bon état… Les habitations se réunissaient par villages ou gros bourgs. Nous dépassâmes Marsannay. Des paysannes rameutèrent leurs poules à notre passage. Un chien noir courut après la voiture en aboyant, obligeant le cheval à faire un écart. À Couchey, un groupe de femmes jacassait devant le lavoir. Je m’arrêtai pour leur permettre de traverser, le panier de linge sur l’épaule, le battoir dans la main. Leurs tabliers étaient mouillés, leurs bras nus et rougis me firent frissonner. Le cabot hésita, trottina derrière elles à distance prudente, puis rebroussa chemin pour venir gambader à nos côtés jusqu’à l’entrée de Fixin. Le printemps n’en était qu’à ses balbutiements.


L'insaisissable dramaturge,

Dominique Viano.

«Je fuis le «maudit» collant à l’image que les Français se font des artistes. Faut-il subir ? Non. Faut-il vivre ? Oui. Faut-il en vivre ? Difficile, je dirais oui et non». Dominique Viano, qui déteste les clichés, en distille involontairement. Ce Bourguignon réside depuis plus de dix ans à la campagne, à plus de deux cents kilomètres de Dijon, au cœur du pays d’Astrée peuplé de contes et de légendes. «Pas isolé», précise t il, «il faut pouvoir venir et s’en évader facilement !». Après avoir évoqué son parcours professionnel mondial des plateaux de télévision, il se souvient de ses débuts sur celui de France 3 Bourgogne-Franche-Comté. «Puis il a fallu basculer dans cette schizophrénie nécessaire», selon ses propres mots, «en écrivant, notamment pour le théâtre». Un genre qui lui colle à la peau désormais avec trois pièces produites en France et à l’étranger, «Les petits secrets du chevalier d’Eon», «Noces noires» et «L’Heraklyon».

Dominique Viano © DR

Quel lieu insolite, ce petit château posé dans un écrin de verdure au pied des remparts d’un village médiéval ! Une image romantique qui fait écho au drame et à la mélancolie triste des auteurs du XIXe siècle. L’écrivain a construit ici, sans doute inconsciemment, la magie d’un décor propice à l’imaginaire. Histoire de conjurer le sort, il nous assure que sa fin sera heureuse, probablement à Hollywood où il se rend régulièrement. «Quoi de mieux pour la postérité ! Né à Dole, mort à Hollywood ! Il ne faut pas rater le seul choix possible...».

Dominique Viano sait aussi recevoir. Il ne s’enfermerait pas dans cette demeure, au charme saisissant et hors du temps, sans l’idée d’un échange. Au delà de l’activité de chambres et table, l’hôte est parfois prolixe avec le privilège discret de passer d’incroyables heures à recevoir des artistes à la renommée internationale. Acteurs, metteurs en scène, compositeurs, réalisateurs, plasticiens... que vous croiserez peut-être au hasard d’un séjour sur place. S’il existe des maisons d’écrivains, celle-ci en est une ! Pourtant, rien n’était gagné. «Ma mère a failli tomber à la renverse lorsque j’ai poussé les portes d’entrée pour la première fois. Les pigeons roucoulaient sur les parquets et la glycine envahissait le plafond des chambres. Après trente ans d’abandon, le lieu m’avait choisi un jour d’automne où je me promenais...» «Son» adresse, là où il va parfois pour écrire et inviter des amis, un bar restaurant à Feurs, à quelques kilomètres du château Coupat. L’enseigne, «Quand les cochons voleront», rappelle l’Irlande chère au propriétaire, un autre Bourguignon dont l’imagination et la créativité donnent une identité heureuse au lieu et à la cuisine.

Dominique Viano © DR

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Château Coupat : chambres à partir de 50 €. 7 € par personne pour le petit déjeuner. Dîner, sur réservation, de 13 à 16 €. Téléphone : 09.52.89.28.06 et 06.13.02.04.63. Site : chateaucoupat.chezvotrehote.fr Quand les cochons voleront : 5 place Geoffroy Guichard - 42110 Feurs Téléphone : 04.69.33.12.07 et 07.71.02.24.06 Email : qlcv.resto@hotmail.com Déjeuner : 8,90 € le plat du jour, 10,90 € en 2 plats ou 12,90 € en 3 plats.Dîner : 12 €, 15 € et 18,50 €.

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Actus

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On a testé :

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...sur Besançon ! © Le Scénacle

■ par Carine Dufay

Avec un nom pareil, c’est sûr, on a affaire à une fille « du cru ». Cette bisontine au parcours éclectique qui doit sans cesse rappeler que « Non, elle n’est pas la fille de Marie-Guite ! Ni sa nièce d’ailleurs. Sa cousine ? Non plus ! », avait carrément envie d’apporter sa touche « pur jus de B’sac » à un magazine, il faut le dire, quand même un peu plus calé « Dijon » (mais ça c’était avant). Toujours un crayon à la main, un carnet, un phone, un poil de curiosité, des potes de tous les genres, une foule d’adresses et de bons plans, cette indiscrète nous entrouvre la fenêtre sur ceux et celles qui créent du lien, du beau, du bon à Besançon.

"Ce formidable bordel !" La nouvelle Région, scène de théâtre d’un nouveau genre… Alors, quoi de plus légitime que de reprendre le nom d’une pièce de Ionesco, l’un des principaux représentants du Théâtre de l’Absurde, pour décrire le spectacle auquel Bisontins et Dijonnais assistent depuis plusieurs mois. Et ces derniers jours, le scénario s’emballe, les dialogues s’enhardissent, les réparties fusent. Le suspense est à son comble. Après les dernières joutes verbales de nos deux maires bienaimés, voici l’ouverture d’un nouvel acte : celui des pétitions « qui ne servent à rien ». L’une, nommée « Pour un équilibre entre Besançon et Dijon », a été lancée par un entrepreneur bisontin suite à « l’Affaire du tribunal de commerce spécialisé ». L’autre, initiée par le magazine Sparse et baptisée « Pour que les Bisontins arrêtent de se plaindre », a tous les traits d’une réponse ironique à la première. Bref, loin derrière ce vaudeville peu ficelé, existent des hommes et des femmes qui œuvrent sans bruit, pour apporter leur touche perso à l’édifice « Nouvelle Région ». Des passionnés, des entrepreneurs ou des créatifs qui écrivent un tout autre acte : celui de la vie tout simplement. Celle qui nous emmène sur les terrasses, dans des lieux qui nous enrichissent, culturellement ou socialement, dans des magasins et des restos où l’on se sent un peu comme chez soi. Coups de cœur ou nouveautés, adresses encore trop discrètes, murmures et chuchotements, à Besançon (comme ailleurs), ça sent bon le printemps !

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Breakfast party au Scénacle ▲▼

Faire la fête en pyjama juste avant d’aller au boulot le matin, les Bisontins en raffolent ! Lancées par Hamid Asseila et Quentin Juy, fondateurs du Scénacle, les « breakfast parties », importées des grandes capitales mondiales, cartonnent. L’idée ? Stopper le cycle infernal « métro-boulot-dodo » et insérer des moments festifs dans le quotidien là où on ne s’y attendait pas : le matin de 6h30 à 9h30. Exit donc les afterworks en mal de participants, nous on préfère se déhancher gratos dans la chapelle du Scénacle, juste avant d’aller au boulot. Ça met tout de suite en condition pour affronter patron, clients et collègues rasoirs. Pendant que le DJ anime la pré-matinée en pyjama « Garfield », on petit-déjeune tout en enchaînant quelques pas de danse pour se réveiller. Les pyjamas sont de rigueur. Save the date pour la prochaine breakfast party prévue fin juin ! Le Scénacle – 8, rue de la Vieille Monnaie - 03 81 57 65 73 lescenacle@gmail.com

© Le Scénacle


Le "vintage lounge" pour les hommes qui aiment les femmes qui aiment les hommes… enfin ! ► Ouvert en mars dernier en lieu et place de feu « L’Epicurien » près de la société Maty, ce nouveau resto lounge a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire une clientèle, notamment féminine, qui aime passer des soirées de qualité… En gros : être avec des copines sans se faire draguer par de gros lourds ! Rien n’a donc été laissé au hasard : portier baraqué à l’entrée proposant à ces dames esseulées d’être raccompagnées à leur véhicule, coinsalon chaleureux et équipé de patères, toilettes spacieuses délicieusement décorées… Les détails se fondent dans le décor avec discrétion. Christophe Courgey, propriétaire des lieux, ne manque pas d’imagination pour plaire à sa clientèle-cible préférée. Pour preuve, la dernière soirée des gazelles organisée avec DJ set et une baseline qui en dit long sur les petites attentions du lieu : « Sortez vos jupes et on vous offre une coupe de champagne ! ». Resto feutré ou coin cosy proposant des tapas dès 18h, les espaces sont clairement segmentés. Et puis, cerise sur le gâteau à partir de 22h en fin de semaine : Amy, chanteuse résidente, fait basculer l’ambiance grâce à sa voix chaude et envoûtante. Un nouveau concept réussi hors centre-ville qui petit-à-petit fait son nid !

Vintage Lounge © C.Dufay

7, rue Jacquard - 03 81 62 18 69 Restaurant : le midi du lundi au vendredi et le soir du jeudi au samedi. Espace lounge : le soir du jeudi au samedi de 18h à 1h.

Shopping list : ◄ Les

curiosités de Nicolas Dumont

Installé au 12 rue Morand, Nicolas Dumont a ouvert le premier concept-store bisontin. Ce sacré bonhomme bien connu de la place pour son look affuté, son ancienne épicerie-bar-resto et son accueil « J’te mets à l’aise tout de suite », partage aujourd’hui sa passion du design, de la mode et son amour des objets uniques. En clair, des accessoires « Premium » pour des clients qui aiment les belles choses et cherchent à dénicher des perles rares conçues par des créateurs de renom. De l’œuvre d’art réalisée sur plexiglas par Jean-Pierre Sergent aux articles de mode signés Gucci, Dsquared, Prada et Yves Salomon pour les hommes, ou encore les coussins des marques italiennes Missoni ou Pucci, chaque pièce a été dénichée par Nico au gré de ses voyages, rencontres ou découvertes. Il est également le distributeur exclusif à Besançon pour la marque de décoration Tom Dixon. Avec passion et fierté, il nous présente les deux guitares Pop Art qui décorent sa vitrine. Tout est beau et stylé (pas toujours très donné) et même la décoration intérieure est entièrement à vendre ! 12 rue Morand - 03 81 48 82 99 Curiosités © C.Dufay

Design & lifestyle vu par "Nosity" ► La boutique Nosity créée par Martin et Daniel Niedzwiedz (le père et le fils !), cache une sélection minutieuse d’objets design aux prix (pour une fois !) réalistes. Les designers choisis tels que Jonathan Adler, Lorenzo Petrantoni ou encore Alessandro Zambelli, sont italiens, danois, suédois ou français et les produits présentés dans un univers blanc et épuré, apportent au lieu une allure de cabinet de curiosités. Il est difficile de ne pas craquer pour la nouvelle collection de vaisselle dessinée par Diesel, la lampe plutôt décomplexée « One man sky », les chaussettes colorées décalées ou encore les produits de Soonsalon. Nosity : 49, rue Bersot – 06 07 21 98 16

Nosity © DR

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...sur Besançon !

Shopping list : Le "Eight" pour les kids ! ► Après avoir travaillé 17 ans dans le prêt-à-porter, Lydie a ouvert sa propre boutique dédiée aux kids de 4 à 18 ans. Pour cette passionnée de mode et maman de deux jeunes garçons, ouvrir son magasin rue d’Anvers, là où elle a toujours travaillé, était une évidence. Alors, lorsqu’un local se libère au 8, c’est le déclic : Lydie décide de proposer une offre complémentaire à celle proposée dans la même rue, par « Vintage Corner » et « l’Endroit ». Pari réussi ! L’adresse est conviviale, l’accueil est chaleureux, le thé est bon et les mamans (et les papas) trouveront sûrement leur bonheur entre les pépites de la styliste locale «Les Robes d’Antoinette», les doudounes comme papa et maman «Jott», les vêtements «Petrol Industries» ou «Carrément Beau», les caleçons « trop à la mode » de «Pull In», les chaussettes et collants super fun de «Happy Socks» et les bijoux de la créatrice bisontine «Charline Mercier». 8, rue d’Anvers – 03 63 35 26 47

Le Eight © C.Dufay

Le Satellite © DR

La culture… hors les murs : Le Satellite ▲► Voilà un concept plutôt pas banal ! Monter dans un camion Renault Master pour y découvrir des collections et expositions d’art contemporain, qui aurait cru que les francs-comtois seraient les premiers à en avoir l’initiative ! En lançant son « Satellite », le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de FrancheComté, basé dans le magnifique bâtiment de la Cité des Arts, a prouvé qu’il avait les capacités de rendre mobiles ses œuvres pour que les populations les plus éloignées puissent accéder à l’art contemporain. On entend par là : faire découvrir l’art 78

contemporain aux p’tits gars de la campagne. Ce camion de 20m3 aux lignes futuristes baptisé « Satellite », est donc le nouvel espace d’exposition mobile proposé à toutes les institutions publiques et structures culturelles régionales qui en feraient la demande. Conçu par Mathieu Herbelin, artiste et architecte local, cet outil inédit se déploie et prend forme sous les yeux du public. 120m2 de tôle aluminium pliée et rivetée qui lui donne un look plutôt futuriste. On l’imagine arpentant nos routes sinueuses et longeant nos forêts. Un tantinet décalé, mais pas trop, nous on aime. www.frac-franche-comte.fr – 03 81 87 87 40 - Cité des arts 2, passage des arts – Besançon


Semaine de la nouvelle création

9e édition

GLIZ MARION VIEILLE ROCH BRANCHE pOp / ROCk

pOp / ÉLECTRO

COmpagNiE pRUNE / SpECTaCLE EN aRBRE

Tous les soirs à 22H, concerts gratuits dans les bars de la ville Tarif unique : 5€ | Plus d’infos : www.besancon.fr/emergences La semaine des Émergences est organisée par la Ville de Besançon en partenariat avec le Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté, la Rodia-Scène de musiques actuelles, Les 2 Scènes – Scène nationale de Besançon et le service culturel du CROUS

photographie : Yves petit, spectacle Sous vide, projet D

Du mardi 31 mai au vendredi 3 juin 2016 à Besançon


Actus

Inauguration de la rue Musette piétonne en 1974 © DR

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...sur Dijon !

Nouvelle rue piétonne ! ▲▼ C’était il y a un peu plus de 40 ans, comme ces photos d’archives nous le rappellent. Le maire, Robert Poujade, avait entrepris en 1973 cette grande croisade pour chasser les voitures de la rue Musette. Cris et chuchotements, on craignait déjà le pire, aujourd’hui, les terrasses ont remplacé les 2 CV, Bloc fête ses 216 ans dans une rue déridée, le marché est des plus actifs, et c’est la Chouette qui pleure parce que personne n’a osé aller jusqu’au bout et fermer la rue à la circulation.

■ par Gérard Bouchu, en collaboration avec Cynthia Benziane et Isabelle Boucher-Doigneau

© STOA

Dijon ville mutante ! Nouveau printemps chaud pour une ville mutante repartie pour trois ans de travaux tous azimuths. Des travaux indispensables aux yeux de ceux qui veulent en faire une véritable capitale régionale à l’horizon 2020 : un nouveau quartier des musées, digne des grandes capitales, avec une brasserie Blanc face au square des Ducs (photo-synthèse) ; des halles qui jouent la carte brunch le dimanche, à partir du 29 mai, avec le soutien des restaurateurs dijonnais ; un secteur piétonnier élargi entre la place des Cordeliers, la rue Piron et la rue Monge, en vue du nouveau flot piétonnier attendu autour de la Cité de la Gastronomie, de nouvelles tables qui se créent là où s’étendait avant le désert gastronomique, entre Monge et FaubourgRaines ; et de nouvelles boutiques pour remplacer celles qui ont fait leur temps, même si certaines ont connu une fin difficile, ainsi va la ville…

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Inauguration de la rue Musette piétonne en 1974 © DR

Dijon capitale de la bière Les brasseurs bourguignons et franc-comtois à l’honneur lors du premier festival organisé à Dijon début avril autour du thème des Houblonnades ! À quand un circuit des bars à bières et des lieux rendant hommage à une boisson festive, compagne des rockers et des théâtreux de tous temps, qui devient aujourd’hui LA boisson des chefs et des raffinés. En attendant le prochain festival, tous à la fête organisée cet automne rue Buffon par Till Meyer, consul honoraire d’Allemagne et directeur de la maison de Rhénanie Palatinat à Dijon depuis 25 ans ! Une grande fête qui remplacera celle, bon enfant, organisée en juin les autres années, dans les jardins et dans la rue.


◄ La

métamorphose des Halles.

C'est redevenu le cœur battant de la ville. Pas seulement les jours de marché, d’ailleurs. La transformation d’un resto tombé (à l’O !) en un boudoir cosy, intimiste, dans un style très Garcia, a fait en quelques mois du Speakeasy un des lieux les plus tendance de la ville. Un lieu pas triste, même très gay, où l’on vient aussi bien pour ses cocktails que pour ses petits plats. Un lieu qui a dopé le quartier, puisque depuis on a assisté à la métamorphose de l’ancienne Taverne de Maître Kanter en un resto-grill (Brochettes & Cie ) et à la reprise d’un barterrasse par un chef étoilé de Bourgogne du sud (voir pages restos)

Dijon enlève le haut ! ►

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La route est encore longue et semée d’embûches. On ne parle pas des retards possibles mais juste de la traversée de la ville entre la rue de la Liberté et la rue de Faubourg-Raines, avec le passage sous une voie de chemin de fer qui ne met pas en appétit. L’aménagement de la place Emile Zola et des rues avoisinantes devrait redonner espoir en l’avenir d’un quartier sinistré ces dernières années. De nouveaux restos comme Le Palais Dit Vin, 74 rue Monge ou Le 8 Faubourg, rue du Faubourg Raines, sont un véritable pari sur l’avenir.

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En route vers la cité de la gastronomie !

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© Fakir

De Nîmes à Lille, en passant par Tours, Rennes ou… Besançon, longue est la liste des villes qui ouvrent leurs halles centrales le dimanche pour un marché. À Dijon, il restait à convaincre les commerçants habituels et les vendeurs du vendredi ou du samedi de l’intérêt de cette nouveauté très attendue par les néo-citadins. Ou d’en attirer d’autres, plus disponibles. Le plus, c’est le brunch musical proposé de mai à septembre par des chefs dijonnais qui viendront, à tour de rôle, donner vie à ce projet et à un centre ancien qui s’ennuie, le dimanche, quand il n’y a rien pour l’animer. C’est David Zuddas et son équipe qui se lancent en premier, le 29 mai, dans cette aventure gourmande. Du régressif joyeux, pour bruncher en famille ou entre amis (25 €/pers env).

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La rue de la Liberté devrait retrouver sa place de première dame de la ville, avec l’ouverture d’enseignes récentes ou d’autres dont on parlait depuis un certain temps : une ancienne librairie qui deviendrait un temple du bio, une maison spécialisée dans le pain d’épices et les produits bourguignons qui laisse la place à Starbuck… En attendant que la place Grangier voisine soit végétalisée et que des terrasses lui redonnent vie, ainsi qu’aux rues voisines, passantes, certes, attrayantes, certes, mais pas vraiment glamour, à l’heure actuelle. L’arbre de la Liberté restera planté a priori devant ces Galeries Lafayette intégrées depuis si longtemps dans le paysage qu’on serait désolé de les voir transformées, comme à Valence ou carrément fermées, comme dans d’autres villes.

Fini l’ennui dominical ? Vive le brunch… Dominic’Halles ▼

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Starbuck à Dijon, un air de Liberté ?

Chez Copains © RP

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Speakeasy © DR

Adieu les bâches, les terrasses lèvent le voile, enfin ! C’est autour des halles que vous devriez justement pouvoir apprécier la différence, puisque ceux qui s’étaient octroyé cette avancée sur les trottoirs ont reçu l’injonction d’enlever un haut qui avait transformé les terrasses en salle quasi permanente.

DU 29.05 AU 25.09.2016 DE 11H À 15H

TOUS LES DIMANCHES SOUS LES HALLES DU MARCHÉ

Brunc� gourman� par l� chef partenair� d� jour, boisson� à l� cart� à l� Buvett� d� march�, shoppin� e� pop-up stor�, animation� e� découverte� e� tou� genr�, atelier� ludique� pour le� kid�, musiqu� e� de� surprise� e� pagaill� !

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Actus

Rue Musette © DR

Pleins

feux ...sur Dijon !

Bloc : 216 ans en 2016 ► L’affaire familiale Bloc serait, semble-t-il, la plus ancienne boutique de chaussures en France toujours en activité, tenue par la même famille et située au même endroit. Un véritable monument dijonnais dont Denis Bloc, septième génération, est fier. Quand il était enfant, Denis ne voulait pas être chausseur, il voulait être journaliste. Il arpentait la ville en mobylette à la recherche d’un bon sujet pour une pige. Il devint chef d’entreprise et, on peut le dire, un bon patron, attentif à ses employés, curieux, passionné et touche à tout. Il sait que l’aventure Bloc continuera après lui. Sa nièce, Sandra Bloc, devrait reprendre bientôt les rênes. Ce sera la première fois qu’une femme de la famille Bloc prend la tête de l’entreprise ! Aujourd’hui, après Mephisto et Ara, Bloc ouvre Gabor. Spécialement adressée aux femmes, cette marque allemande correspond bien à l’image Bloc. Des chaussures de qualité à un prix abordable, de styles variés ainsi qu’un large choix de « chaussures d’appartement ». L’ouverture de Gabor a accompagné des travaux de modernisation de la boutique Bloc. Même si la boutique paraît plus luxueuse, Bloc veut rester populaire, tout comme au cours des 216 dernières années… ■ CB

◄ La

Gabor et Bloc : 19, rue Musette à Dijon. Tél : 03 80 30 14 41. Tlj sf dim et lun matin. www.blocchaussures-dijon.fr.

balle au Centre !

C’est à Vincent Lauth, réalisateur et restaurateur à ses heures perdues (il n’arrête pas de bosser en fait !), que l’on doit ce concept de restaurant-salon de thé ouvert du lundi au vendredi de 10h à 20h et certains week-end selon la programmation de ce Centre dédié à « la qualité d’être ». Un espace de convivialité pour se restaurer mais aussi simplement se poser, se réchauffer, lire, bavarder, méditer... Chaque midi, Paloma propose une formule du jour végétarienne ou non végétarienne au choix. Cuisine maison, fraîche et saine et, côté salon de thé, quelques douceurs maisons (tartes, cakes, cookies...). Grande terrasse avec des transats pour prendre le soleil. Nombreuses activités autour du centre, à découvrir sur place ou sur Internet.

Le Centre ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Le Centre : 29 rue de Chenôve, 21000 Dijon. Tél : 03-71-19-20-14. www.lecentre-dijon.fr Formules 13,50-18 €. Plat végétarien 10 €.

Une brasserie aux premières loges ► Ouverture très attendue début juin de la Brasserie des Loges sur cette place du théâtre qui va enfin retrouver vie et couleurs, avec les beaux jours. C’est à Philippe Bernard, une fois de plus, qu’on doit (après les Cariatides et la maison Millière, dont on vous parle dans ce numéro) cette métamorphose. Et à la famille Lesueur qui, après avoir quitté Annecy, a eu la bonne idée de tomber en arrêt devant ce cœur de ville préservé. Plats de brasserie et bières choisies avec soin, pour une cuisine du jour, à l’ancienne. Une carte à l’ardoise, à l’heure des repas, mais aussi de quoi grignoter sucrésalé toute la journée, en salle comme en terrasses (avec un S, oui, il y aura deux terrasses !) 82

Brasserie des Loges ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo


La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

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Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 Mardi au samedi (fermé le mercredi matin) 9h/12h - 14h/19h

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La Banque des Métaux Précieux - 2 rue de la Préfecture – Dijon - 03 80 30 00 06 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h -

www.bmpdijon.fr


Actus

Pleins

feux ...sur Dijon !

On va bientôt pouvoir s’évader en salle à Dijon ! ► En un mois, plus de 3 000 personnes les ont soutenus, aimés, Dijon bruisse, des costumes se préparent, des murder parties s’organisent : une escape-room à la © DR Sherlock va s’ouvrir avant l’été en plein cœur de Dijon. Aux commandes, Valentin Voison et Adrien Charpentier, deux entrepreneurs vingtenaires dijonnais passionnés de jeux de rôle, érudits et malins, fascinés par l’univers imaginé par Conan Doyle. Le succès remporté par leur levée de fonds participative sur Ulule prouve l’intérêt du projet, ainsi que le nombre de visiteurs sur leur stand au Kamocon, la grande manifestations autour du monde du jeu organisée en mars dernier au Palais des Congrès. Plusieurs centaines de fans ont joué aux énigmes proposées par l’équipe et ont fait passer le mot. Dans quelques mois, on pourra voyager dans le temps, se faire enfermer en petits groupes de 3 à 5 personnes dans une atmosphère victorienne et essayer de résoudre des énigmes pour pouvoir s’évader avant d’aller se détendre autour d’un verre ou dans une soirée endiablée. Les deux complices ont pas mal chiné et cela promet pas mal de surprises et de moments intéressants à venir. Elémentaire ! ■ CG 221Baker street – 20 rue Monge à Dijon - 06 31 08 79 02 - 221b-dijon.com – Facebook : 221B Baker Street

◄ Emmanuel

Campo, poète domestiqué

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Du rouge et du noir ▲ Claire Delbard est une amoureuse des livres. Elle est passée chez Bayard, donne des cours en métiers du livre et est également chercheuse en littérature enfantine, sans oublier d’écrire à droite et à gauche en freelance. Pour pouvoir éditer tranquillement, elle a monté l’Atelier des Noyers pour faire des beaux livres et des guides, pour les enfants et les adultes. Non contente de ces multiples activités, elle édite aussi chez ses amis : Ma première Histoire de France est son premier livre, paru chez Tourbillon. Privilégiant la forme courte, elle a initié « la petite collection » chez l’éditeur yonnais la Renarde Rouge avec La tendresse de A à Z. Son tout dernier opus décline des haïkus autour du rouge, illustrés par Marige Ott, une jeune plasticienne dijonnaise pour laquelle elle a eu un coup de foudre amical. Un joli objet qui plaira aux enfants comme aux parents, et fera aussi un très joli cadeau. ■ CG L’atelier du rouge de Claire Delbard, illustrations de Marige Ott – les éditions de la Renarde Rouge – 15 €

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Ce grand blond suédo-lyonno-dijonnais aux t-shirts improbables a fait ses études à Dijon où il a longtemps animé la belle association Némésis qui édite et réunit les poètes du campus. A son actif, des ateliers, des soirées-poésie, et l'écriture, l'écriture, beaucoup d'écriture. Lui aussi a participé à la naissance de pas mal de vocations de poètes-slameurs en ville avec la Klame du Saint-Nicolas avec Sol et d'autres belles personnes. C'est au cours des Nuits du Slam, sous le nom de Printemps2004, qu'il a rencontré son alter-ego poétique lyonnais EskimoJ et qu'ils ont monté le duo PapierBruit, dont l'inénarable « T'as pas un plan » parlera à tous les intermittents du spectacle et risque de vous trotter un certain temps dans la tête. Désormais Lyonnais et papa heureux d'une jolie petite paire de vikings, il a monté la compagnie « Etrange Playground » qui se produit ici et là-bas, proposant des créations et ateliers associant écriture et autres disciplines artistiques. «Maison, poésies domestiques» rencontre un certain succès dans le monde de l'édition poétique (il vient d'être réédité). Emmanuel nous y fait partager les pensées qu'on a tous en tête au volant, en changeant les couches de ses gosses ou en pensant à son amoureux.se, avec ce petit ton déjanté qui fait tout son sel et la beauté des mots et du rythme. Un petit bijou à garder à portée de main pour retrouver le sourire, réfléchir ou juste rêver. ■ CG Son blog : www.ecampo.fr PapierBruit : www.papierbruit.fr Maison. Poésies domestiques – la Boucherie littéraire, collection «sur le billot» – 12 €


PUBLI CITÉ

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Familles 2.0

Carte blanche... Aurélie Magnan est la fondatrice d'un site internet : lesmamanswinneuses.com Un site participatif où toute personne sortant avec au moins un enfant peut partager son avis sur des lieux et activités à faire en famille. Tout est gratuit. Pas d’inscription. Les avis sont libres et indépendants (sauf la rubrique « bons plans partenaire »). Aurélie corrige juste les fautes d’orthographe.

...à Aurélie Magnan… et aux Mamans winneuses ! On a vérifié, c’est dans le journal officiel : «Déclaration à la préfecture de la Côte-d’Or. LES MAMANS WINNEUSES. Objet : recenser des endroits qui profitent à la famille ; partager des moments de vie sur son site internet ; promouvoir les lieux d’activités ; faire découvrir de nouveaux créateurs ; sensibiliser au tourisme, à la culture et à l’art tout en étant soucieux de leur impact environnemental et social ; permettre l’accès aux loisirs à des familles. Siège social : 6 ter, rue des Grands Champs, 27400, 21121 Fontaine-lès-Dijon. Site Internet : www.lesmamanswinneuses.com. Date de la déclaration : 23 décembre 2014.» Fondé par Aurélie Magnan : graphiste-illustratrice, maman de deux garçons, formée aux arts décoratifs de Strasbourg. Elle est bénévole, comme les quatre autres co-fondateurs, éclatés dans toute la France. Habitantà côté de Dijon, une ville qu’elle connaît mal encore, envoyez-lui vos idées de sorties.

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Offrez-vous ses illustrations :

Elle a réalisé pour nous ce portrait d’un couple bisontin et dijonnais typique qui pourrait s’intéresser à son site. Vous reconnaissez-vous dans ce dessin et dans les idées de balades pour ce printemps ? Sinon, n’hésitez pas à partager un avis de sortie en famille.

Aurélie réalise aussi des portraits numériques en remerciement d’un don à l’association Les Mamans Winneuses. Depuis qu’elle s’est payé la tête de quelques people parents d’enfants, ça cartonne !

Pour le faire, c’est tout simple : cliquez sur l’onglet « Partagez votre sortie », racontez votre sortie, ajoutez une photo si vous souhaitez avoir un petit dessin (facultatif ) et envoyez. Aurélie réalise des dessins en version numérique à chaque partage de sortie pour illustrer votre avis qui sera en ligne quelques jours plus tard sur le site des Mamans Winneuses.


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PUBLI CITÉ

Ah... si j’avais une vraie machine à coudre !

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Le petit plus : Votre imagination ! FiéVée

20, rue Charrue. 03 80 30 07 73 www.fievee.com

JEAn-LUC moRizot FoURRURES Artisan et fabricant, le métier de Jean-Luc morizot est de réinventer. il crée, répare et relooke les fourrures et les peaux. Vous serez toujours à la mode ! Faites votre choix en boutique ou venez avec votre ancienne fourrure, le devis est gratuit. Pour les beaux jours, la nouvelle collection de peaux légères de printemps et d’été est déjà en rayon ! Sans doublures et fluides, elles complètent votre tenue à la perfection.

Le petit plus : La touche Jean-Luc morizot, l’accueil chaleureux bien sûr ! Jean-Luc morizot Fourrures 24, rue Charrue. 03 80 30 54 63.

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LES ESSEnCiELLES GiSèLE DELoRmE Humain, artisanal et local. L’institut de beauté Gisele Delorme propose des soins de bienêtre et d’esthétique bénéfiques pour la peau. toujours dans un souci de respect du corps et de la terre. nouveau : les produits et soins bourguignons Vinésime viennent de faire leur entrée. Des cosmétiques naturels et de terroir appliqués uniquement à la main.

Le petit plus : Le seul institut avec une identité bourguignonne. Les essencieLLes GisèLe DeLorme 4, rue Berbisey. 03 80 50 19 35.

RUES CHARRUE Et PiRon


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Le déCLiC Changement de propriétaire au déclic ! Le matin, il se transforme en café du commerce avec une vie de quartier animée. À midi, l’authentique cuisine bistrot-gastro de François ravit les estomacs vides. Le soir, à l’heure de l’apéro vous êtes invités à vous accouder sur le zinc dans une douce ambiance de bar à vin. Prochainement : une grande terrasse ensoleillée sur la place piétonne des Cordeliers.

Le petit plus : Le nouveau Qg de l’apéro. Le déCLiC

2, place des Cordeliers. 03 80 50 03 35.

La ChoCoLaterie de Bourgogne Cette nouvelle boutique du centre-ville est conçue comme une épicerie moderne où le chocolat est roi. Le célèbre escargot se vend en vrac aux gourmets, les tablettes savoureuses « Prestige de Bourgogne » fondent dans la bouche et les petits carrés accompagnent le café. À venir : un bar à chocolat pour siroter une tasse gourmande.

Le petit plus : Les produits régionaux emblématiques. La ChoCoLaterie de Bourgogne 18-20, rue Piron. 03 80 30 17 10.

rueS Charrue et Piron

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La FiLLe Des sabLes Vous souhaitez vous démarquer ? La Fille des sables vous y aide avec ses collections de prêt-à-porter ichi et C’est Beau la Vie !, originales et en petite quantité. Les thèmes, les couleurs pastel et les motifs vous donneront un style bohème unique, idéal pour l’été. pour encore plus de choix, rendez-vous dans la nouvelle boutique au Centre Dauphine.

Le petit plus : Les bijoux Bubble Bead en pierre semi-précieuse, l’atout mode incontournable ! La fiLLe Des saBLes

48, rue des godrans et au Centre Dauphine. 03 80 30 57 55 03 80 30 27 07.

Rue Des gODRans

LiLi en pagaiLLe La boutique des créatrices dijonnaises où chaque pièce est authentique, originale et unique. De la petite décoration aux vêtements, des bijoux fantaisies aux accessoires de mode, Lili en Pagaille est la boutique aux mille trésors. Des créations locales griffées Olivpom Création, Lili petrol ou encore l’art de Rien mais aussi de marques nationales comme La Fiancée du Mékong et piti by Cendrillon.

Le petit plus : Des pièces locales inédites. LiLi en PagaiLLe 14, rue des godrans. 03 80 23 86 12.

L’ateLieR De pauLine Vous apprécierez l’esprit vintage et brut du concept store. Les objets décoratifs originaux et colorés sont nombreux. De la vaisselle, des lampes, des coussins, des bijoux fantaisie…mais aussi du prêt-àporter très à la mode. Les vêtements « La petite étoile » délicieusement hippie chics, fluides et raffinés s’accordent parfaitement avec les sacs à main en cuir nat et nin indémodables !

Le petit plus : Un esprit maison de famille chic. L’ateLier De PaULine 35, rue des godrans. 03 80 38 19 59.

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les trois mousquetaires de chez léon s’amusent tandis que Camille-d’Artagnan termine son service en salle.

sAFrAn Unique en son genre, ce salon de thé persan, aux délicates pâtisseries orientales vous emmène à la découverte d’authentiques boissons venues d’ailleurs : thé au safran, à la cardamome, café kurde ou turc entre autres. Pour le déjeuner, on vous concocte des soupes et salades de l’Iran. Pour goûter aux spécialités persanes de la maison, rendez-vous tous les mercredis et samedis midis.

Le petit plus : Farasat se déplace tous les jours depuis Besançon ! SaFran

25, rue des Godrans. 09 83 71 25 08. samedi midi sur réservation.

CHez léon, C’est troP bon 17 ans qu’on se fait plaisir en passant la porte de ce resto qui n’a cessé d’évoluer tout en faisant mine de rester dans son jus : rien que du beau, à l’ardoise, et du bio, aussi, désormais. Du pied de cochon à l’andouillette en passant par l’entrecôte d’Angus ou le tartare maison, chez Léon, tout est bon, même le cholestérol. Eric et sa fille, Camille, sont là pour conseiller les vins qui vont bien, et ça, ça nous va bien. Avec la vue sur le parc de la banque de France, c’est encore mieux. en salle comme en terrasse, d’ailleurs.

Chez Léon

20, rue des Godrans. 03 80 50 01 07. tlj sf dim-lun et j. fériés. Formules et menus 15,90-19,90 € à midi, 26-31 € le soir.

bol & tAsse

rUe Des GoDrAns

le bol pour déguster une soupe, la tasse pour un bon café ou un chocolat. Chez bol & tasse, tout est fait maison avec des produits frais. les soupes ou salades accompagnées d’une tarte salée et d’un dessert vous raviront pour votre déjeuner. Dès les beaux jours, la terrasse reprend ses quartiers. les soupes chaudes se transforment en soupes froides et gaspachos. les excellentes crêpes, smoothies et milk-shakes vous feront passer un très bon moment pour le goûter.

Le petit plus : Sur place et à emporter. BoL & taSSe

54, rue des Godrans. 03 80 49 95 42.

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BiBOvinO Pratique, écologique et économique, ce sont tous les avantages du bib. eric saura vous conter l’histoire de ses vins avec poésie comme le Champs Foux de Parnay, ce vin de Loire qui aime avoir le pied au frais et la tête au soleil. idéal pour le printemps. tout comme le Bergerac sec issu de l’agriculture biologique, aromatique et entêtant !

Le petit plus : Le caveau voûté pour les dégustations gourmandes. BiBOviNO

33, rue des Godrans. 09 83 63 53 49.

DentS De LOUP Dans une ambiance chiadée, Dents de Loup propose une carte fait-maison sans « ChiChi », mais « Cho-Jie »(Jolie)!! Légumes de saison et frais, on vient aussi à DDL pour un verre & ses belles planches gourmandes (ici la traditionnelle charcuterie/fromages c’est à l’italienne ; en passant par l’espagne avec la Plancha el Paco…) à découvrir à l’heure de l’apéritif. & en terrasse devant, côté rue des Godrans ou en cour intérieure pour un espace plus intime.

Le petit plus : Dimanche, c’est brunch ! DENTS DE LOUP 44, rue des Godrans. 03 80 30 20 52.

CaveaU De La ChOUette

RUe DeS GODRanS

Faites confiance à May-Line, le vin c’est son affaire ! Forcément, elle est née au sein d’une vigne, à vosne-Romanée. Mary-Line assure pleinement son rôle et sa passion en allant vous dénicher les meilleurs producteurs. On s’y retrouve pour l’ambiance cosy entre copines et copains sur la terrasse ou sur le zinc. Sans oublier des planches de fromages, de charcuteries, des escargots et du sucré pour reprendre des forces.

Le petit plus : Plus de 260 références à prix doux CAvEAU DE LA CHOUETTE 39 Rue des Godrans, 21000 Dijon 06 88 58 39 79.

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LUcie BoUtiqUe L’indispensable robe à trouver dans une collection Printemps/eté, pleine de douceur, aux imprimés tendances pour un rendu léger et glamour.

LUCie boUtiqUe 41, rue des Godrans. 03 80 30 27 07.

Vannier… et de trois ! La nouvelle adresse gourmande de la rue des Godrans

rUe des Godrans

La célèbre maison de la rue de la Liberté, après avoir ouvert une seconde boutique près du Bareuzai, continue son avancée en cœur de ville. toujours dans le secteur piétonnier, mais cette fois à la descente du tram, rue des Godrans. Vous y retrouverez toutes les spécialités qui ont fait sa renommée. Un savoir-faire et une exigence approuvées par plusieurs générations de Dijonnais, pour tout le sucré-salé, les chocolats fins, les glaces… Hum !

Le petit plus : Un accueil à la hauteur de la réputation familiale ! Pâtisserie, Confiserie, ChoCoLaterie Vannier 27, rue des Godrans. Fermé dimanche et lundi.

ManGa eVasion Lire un manga c’est bien. Lire un manga en dégustant un bento, c’est mieux ! tout au fond de la librairie, Michael a ouvert un restaurant très original. Un charmant coin caché où manger sur le pouce une cuisine japonaise maison dans une vraie ambiance nippone : bento, ramen, mochi… tout en buvant un délicieux bubble tea et d’autres boissons exotiques.

Le petit plus : La librairie spécialisée dans les mangas et produits dérivés. ManGa eVasion 50, rue des Godrans. 09 81 68 64 14.

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Florence ArnAud Alquier, profession : architecte.

So BritiSh ! retrouvez les deux marques emblématiques de la peinture anglaise, FArroW & BAll et little Greene ! A découvrir : 9 nouvelles nuances chez Farrow & Ball et les papiers peints très printemps et exotique chez little Greene. Au milieu des nuanciers de couleurs et des catalogues de papiers peints, il est difficile de résister à l’envie de jouer au décorateur (apprenti ou pas) et à celle de vouloir repeindre ses murs en craquant sur de belles patines, dont le secret de fabrication reste toujours aussi jalousement gardé… So british ! car ici, on n’utilise que des matières premières de qualité et surtout des pigments naturels, ce qui les distingue nettement de la peinture industrielle classique, d’où cette profondeur de couleur intense.

Les CouLeurs de Marie 6 rue Verrerie – diJon 03 80 31 34 16

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c’est dans son show-room rue Verrerie que vous pourrez découvrir la large palette de son activité. outre le mobilier composable Presetto (bibliothèques, dressing…), les canapés Valentini, les fameuses guirlandes « cousin Paul » spécial extérieur et les bougies Baobab issues du commerce équitable, Florence répond à toutes vos interrogations sur l’aménagement ou la restructuration de vos espaces de vie. Véritable architecte, elle composera la solution adaptée tant à vos envies qu’à votre budget.

Maison d’Être

2 rue Verrerie, à dijon. 03 80 57 51 85. Port. 06 80 66 89 94.

rue Verrerie


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Ann’Mode

Porto ShoeS

Installée depuis plus de 30 ans, Ann’Mode est une référence dans la rue d’Auxonne et à dijon ! Annie, Sandra et Célia vous accueillent dans une boutique relookée. dans une ambiance cosy chic, retrouvez des marques exclusives comme Eroke et ses robes imprimées réversibles. Un vêtement, deux styles pour l’été ! Mais aussi Nanà Nucci et ses broderies féminines, Lolitas & L aux motifs ludiques et branchés. Chez Ann’Mode, il y a toujours du choix… et du changement !

des chaussures pour femmes en cuir, en provenance directe du Portugal, une exclusivité Porto Shoes ! Vous trouverez chaussure à votre pied parmi des modèles inédits dont une seule paire est disponible par pointure. du 35 au 41, petits et grands pieds seront mis en valeur. Quant aux pieds capricieux, ils bénéficieront d’une chaussure sur-mesure à la demande.

Le petit plus : Une boutique multi-marques et indépendante.

Le petit plus : Les modèles pour hommes.

ANN’modE

Porto shoes

33, rue d’Auxonne. Facebook : Ann’mode

nouvelle adresse 28, rue d’Auxonne. 03 80 55 44 75.

rUe d’AUxonne

FrAnCk PoUrrIer Le rendez-vous des connaisseurs.

Grand succès pour Franck Pourrier depuis son installation dans une rue qui a gardé son âme de quartier. Les connaisseurs se sont rapidement chuchoté l’adresse. on s’y presse le week-end et certains viennent de loin ! retrouvez tous les jours de la semaine les délicieuses guimauves, ainsi que les macarons et les chocolats maison...

déguster sans tarder les nouveautés printanières :

• le Pep’s chocolat framboise ; l’Addict vanille fumée, framboise pâte sucrée à l’anis étoilée ; l’Ibiza citron vert, abricot, griottes, sans lactose !

Pâtisserie-chocolaterie Franck Pourrier, 22 rue Auxonne, dijon 03 80 66 49 50

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agenda

Kids

■ par Gaëlle et Olivia, les Petites Graines

► SCENE DE BESANCON

● M c’est comme aimer

Ce spectacle très visuel est un mélange entre théâtre d’images, théâtre d’objets et théâtre de papier. Un spectacle qui permet de découvrir qu’une histoire, ce n’est pas que des mots et que l’imagination participe à la création du récit. À partir de 3 ans - Mer 11 mai / 15h et 18h et sam 14 mai / 10h / L’Espace Les 2 Scènes / Scène nationale de Besançon / Infos et résa : 03 81 87 85 85

► SCENES POUR DEMAIN

● La troupe ados de la minoterie M c’est comme aimer © DR

Théâtre sous la direction de Marion Chobert Toute l’année, la troupe ados de la Minoterie a investi le thème du futur à partir de textes d’anticipation. Ils proposent un spectacle en deux parties pour voir se dessiner au théâtre le monde de demain. À partir de 12 ans. Sam 4 juin à 20h / La Minoterie / Dijon / Gratuit sur résa au 03 80 48 03 22 - À la Minoterie aussi : Sam Minoterie, sam 11 juin de 10h à 18h. À partir d’1 an. © DR

► SCENE MUSICALE JEUNE PUBLIC

● Rémi : Comptines & jeux de doigts

Guitare et petits objets sonores, Rémi s’installe près des enfants et leur fait découvrir son univers. Les mains se lèvent et la magie des comptines fonctionne. Pour les enfants de 1 à 6 ans. Mer 4 mai à 10h30 / Bistrot de la Scène / Dijon / Infos et résa : 03 80 67 87 39

● Nuage Rouge

Un récit musical qui puise dans les mythes américains, les légendes indiennes et la naissance du jazz... L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté entame une nouvelle collaboration avec l’auteur jeunesse, Vincent Cuvellier. Jean-François Verdier signe la musique de ce récit inédit. Durée : 1h - À partir de 7 ans. Mar 7 Juin à 20h00 / Mer 8 Juin à 19h / Théâtre Ledoux / Besançon / résa au 03 81 87 85 85

● Gérard Dalton : Le roi des doudous

Un hommage en chansons à tous les doudous ! Toute la poésie et l’humour de Gérard Dalton dans un spectacle tendre et pétillant pour les plus petits. Mer 11 mai à 10h30 / Bistrot de la Scène / Dijon / Infos et résa : 03 80 67 87 39

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► MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES EN SCENE

● L’ogrelet

Le jour où il commence à fréquenter l’école et les autres enfants, il découvre sa différence : il est le fils d’un ogre que sa mère a passionnément aimé. S’il veut échapper à sa condition d’ogre, il doit réussir trois épreuves, les mêmes que celles que son père a tentées et dont il n’est pas revenu... Lundi 30 mai à 14h / Le Gymnase / et Vendredi 3 juin à 14H30 / MJC Palente / Besançon

● Myth’Opéra !

Un après midi à l’Opéra à partir de 6 ans Autour de Médée de Cherubini, la mythologie prend place à l’Opéra de Dijon. Médée, princesse de Colchide et magicienne, aide Jason à récupérer la Toison d’Or. Venez découvrir l’histoire mythologique de cette femme passionnée et participez à la conception d’un opéra ! Découvrez lors de votre venue les coulisses de la production Médée de l’Opéra de Dijon. Mer 27 avril à 14h30 et 17h / Auditorium / Dijon / Infos et résa : 03 80 48 82 82 - Tarif : 8 € pour les parents et 5,50 € pour les enfants de moins de 15 ans (à partir de 6 ans).

LES ATELIERS VACANCES chez les Petites Graines :

Pour ces deux semaines de vacances, les petites graines proposent des ateliers à la journée, pour une matinée ou un aprèsmidi à choisir selon ses envies…

Programme complet sur www.lespetitesgraines.fr – Infos et inscriptions au 03 80 29 49 73 – attention, places limitées.


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hi-Fi génies

A

ujourd’hui, la plupart des gens écoutent de la musique sur la microenceinte de leur smartphone, sur leurs enceintes d’ordinateur, ou sur des enceintes portatives compatible bluetooth vendues à prix d’or parce qu’un producteur américain a mis sa griffe dessus. Mais il y ceux qui écoutent la musique et les autres, les amoureux du son. On peut les appeler audiophiles, mais ce sont surtout des amateurs de son pur, cristallin, bien défini. Un bon système d’écoute, c’est un investissement. Mais il faut avant tout un système qui corresponde à ce que vous cherchez. Est-ce que c’est savourer du jazz à volume modéré ou envoyer du heavy metal à volume dit « réaliste » qui vous intéresse ? Avec la multiplication des marques, il est aujourd’hui parfaitement possible de se créer un système correct à moins de 1000 €. A Dijon, trois boutiques, bien implantées, sont en mesure de vous proposer leur choix avec chacun leur spécialité.

Le chef-cuistot du son

syMphonie 71 Rue Condorcet

Nichée dans un recoin du haut de la rue Condorcet, la boutique de Dominique Bolatre est un antre pour audiophiles. platines vinyles, enceintes, amplificateurs sont organisés dans toute la pièce, reliés entre eux pour test ou exposés en vitrine. La philosophie du patron, c’est « la cuisine du son ». L’idée est de trouver, selon votre besoin, la meilleure configuration possible, sans se soucier d’harmonie des marques ou des modèles. avec comme objectif, votre satisfaction. De la composition, en somme.

L’indéboulonnable inventeur

Lanternier aUdio VisUeL 14 Rue Chaudronnerie

Christian Lanternier est implanté à dijon depuis 1965. son magasin, lui, existe depuis 1934. Côté ancienneté et expérience, on est horsconcours. son truc à lui ? Fabriquer ses propres enceintes : les Lanternier VVs1. Une paire de haut-parleurs à large bande placés dans des caissons posés à même le sol. Leur prix est de 800 €. et vous avez l’assurance d’avoir près de chez vous la boutique qui les a fabriqués.

L’adepte du confort d’écoute

JM aUdio 2 Rue Legouz Gerland

Depuis plus de 10 ans, Jean-Michel GEA-ALCALDE a su imposer son « petit plus » : les salons d’écoute. au nombre de trois, ils vous permettent de faire votre choix suivant votre budget et vos envies. « de 280 € à plus l’infini » précise l’intéressé. Confortablement installé dans des fauteuils en cuir, vous pouvez vous permettre de faire défiler amplificateurs et paires d’enceintes à la manière d’un défilé de mode avant de faire votre choix. Confort.

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Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins… à bicycletteuuuu !

Tous en selle

2016, année… du vélo en Côte-d’Or ! Côte-d'Or Tourisme © R. Krebel

Douce ou sportive, bucolique aussi comme le long du canal de Bourgogne où les cyclistes flirtent avec les bateliers, la Côte-d’Or à vélo laisse libre court à toutes les rêveries. Ambiance détente sur la Voie bleue, le long de la Saône où les promenades familiales sont l’occasion d’une pause pique-nique au bord de l’eau. Plus bas, entre Beaune et les Maranges, ce sont les Climats du vignoble de Bourgogne qui se dévoilent sur la Voie des vignes et racontent l’histoire de ces paysages connus dans le monde entier. Et si à l’ouest, le coup de pédale est souvent plus soutenu avec VTT de rigueur pour emprunter les chemins escarpés du Morvan, le panorama sur les lacs vaut bien quelques efforts.

C’est parti pour un tour ! Pour fêter dignement cette année du vélo, une centaine de sorties accompagnées, de randonnées et compétitions se dérouleront sur tout le territoire de la Côte-d’Or. Que ce soit en mode balade ou sur un rythme sportif, en famille ou entre copains pour se « tirer la bourre »… il y en aura pour toutes les roues.

3 bonnes occasions pour pédaler et s’amuser

Si vous voulez profiter de l’Année du vélo mais que vous n’avez ni l’expérience de Jeannie Longo, ni l’endurance de Poulidor… pas de panique ! Trois belles balades familiales et thématiques sont organisées par Côte-d’Or Tourisme et ses partenaires, avec restauration sur place, animations et dress-code pour les aficionados.

Voyage en cyclopédie, dimanche 5 juin à Montbard

Deux boucles de 15 et 25 km le long du canal de Bourgogne et à travers la belle campagne de l'Auxois... cette balade vous entraîne à Buffon et les forges, pour revenir à Montbard, cité du célèbre naturaliste Buffon. Pour terminer en beauté, rendez-vous au parc Buffon : découvertes, restauration et animations surprises au programme ! Rdv à 10h à l’office de tourisme du Montbardois. Comment s’habiller pour cette balade ? En jaune & blanc ! 98


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La petite histoire du vélo en Côte-d’Or

Les premiers clubs de vélo aux noms pittoresques apparaissent dès 1892 en Côte-d’Or, on trouve ainsi « la Joyeuse Pédale dijonnaise » ou encore « la Pédale semuroise ». Et oui… En 1911, l’ingénieur Bourgoin met au point « la bourguignonne », un vélo qui possède un nouveau système de transmission. Quant à la période d’après-guerre, c’est le règne de la bicyclette, et le maire en personne, le célèbre chanoine Kir, se déplace à vélo, sans crainte pour sa soutane… Et bien sûr Dijon fut le théâtre de belles étapes du tour de France en 1926, 1979, 1997 et 2012 (Merci aux Archives départementales de la Côte-d’Or pour ces informations).

Les bonnes questions avant de partir ?

Sport ou loisir ? Compétiteur ou spectateur ? Route ou chemin ? Grandes roues ou petites roues ? Pneus lisses ou pneus crantés ? Solo ou peloton ? Short ou lycra ? Nez au vent ou nez dans le guidon ? On ne va pas choisir pour vous, décidez ! Toutes les infos sur www.bouger-nature-en-bourgogne.com

Guinguette & Marinières le long de la Saône, samedi 25 juin à Auxonne et Pontailler-sur-Saône

Entre prairies et rivières, cette partie de la Voie bleue offre de belles étapes culturelles dans les villages des bords de Saône. Plusieurs boucles sont prévues entre Auxonne, Pontailler-sur-Saône et Heuilley avec en point d’orgue de la journée la retraite aux flambeaux entre 21h et 21h30, les feux de la Saint Jean à 22h et la guinguette à Pontailler-sur-Saône ! Comment s’habiller pour cette balade ? En bleu & blanc, marinières !

© Alexandre Gévaudan

Tout roule... avec l’appli Balades en Bourgogne

Une appli simple, pratique et gratuite qui permet de découvrir la richesse des paysages et du patrimoine côte-d’orien à travers une centaine de randonnées pédestres géo-guidées et interactives. Et en 2016, les 240 kilomètres de pistes cyclables, voies vertes et véloroutes ont été ajoutées pour le bonheur des cyclotouristes. Comment ça marche ? C’est très simple : une fois la balade téléchargée, on navigue sans aucune connexion internet car le mode GPS prend le relais sur le terrain et des commentaires audios se déclenchent automatiquement. Pratique quand on a les deux mains sur le guidon ! Téléchargeable gratuitement sur l’Appstore et Google Play. © Alexandre Gévaudan

© Alexandre Gévaudan

Gagner son vélo pour l’année du vélo ? Oui, en jouant avec #lacotedorjadore ! © R. Krebel

Fantastic Picnic dans le vignoble, samedi 24 septembre à Beaune, Santenay et Meursault

Quoi de mieux pour découvrir l’intimité de la côte viticole que d'emprunter les « chemins de vigne » utilisés depuis toujours par les vignerons ? C’est ce que vous proposent les deux boucles autour de Beaune, Meursault et Santenay qui vous entraîneront entre murets de pierre sèche et rangs de vigne mondialement connus : Pommard, Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet, ChassagneMontrachet. Le top de la journée ? Chasse au trésor et Fantastic picnic dans le parc du château de Meursault. Comment s’habiller pour cette balade ? Comme nos vins, rouge & blanc !

Facile, il suffit de vous connecter avant le 1er novembre 2016, sur www.cotedor-tourisme.com/bourgogne/grand-jeu-2016annee-du-velo-en-cote-dor. Remplissez le formulaire en ligne et tentez de remporter de beaux vélos Lapierre, des sonnettes ou des kits de réparation. Jeu également accessible sur le site www.cotedor.fr et par bulletin-jeu lors des 3 événements cidessus.

Retrouvez toutes les infos tourisme et vélo sur : www.cotedor-tourisme.com www.bouger-nature-en-bourgogne.com www.une-annee-en-cote-dor-com www.cotedor.fr et sur les réseaux sociaux

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Culture pour tous

Le Théâtre Dijon Bourgogne présente :

Théâtre en mai Dans chaque numéro de Bing Bang, un « plein feux »… sur une salle, une équipe, un événement. Qui dit printemps des théâtres dit, à Dijon, Théâtre en mai. Un festival parrainé cette année par Maguy Marin, une chorégraphe qu’on est heureux de revoir enfin. « Les artistes sont là pour donner du courage à ceux qui veulent changer le monde », dit-elle. C’est à elle que revient la charge d’ouvrir en force un festival qui ne cesse de rajeunir en prenant de la bouteille. Ne pas manquer non plus Ce qui nous regarde, création de Myriam Marzouki du 21 au 23 mai. Un sujet d’actu. A découvrir au Parvis Saint-Jean ou salle Fournier, mais aussi à l’Atheneum (Fleisch, marathon de danse), ou à la Minoterie (Démons) et aux Feuillants (Aux Suivants). Ou encore aux vieux théâtre municipal (Timon/Titus) qu’on espère voir tomber en de bonnes mains prochainement, ou même à Mansart pour un « Othello » irrévérentieux. Et pour ceux qui ne se nourrissent pas que de mots, six de nos chefs préférés vous invitent à passer à table à prix doux à 15 €. ■ GB

Du 20 au 29 mai, plus d’infos sur tdb-cdn.com Parvis Saint-Jean, rue Danton à Dijon Salle Jacques Fornier, 30 rue d’Ahuy à Dijon. Tél : 03-80-30-12-12. Ce qui nous regarde © Vincent Arbelet

Démons © Pauline Le Goff

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Fleisch © Jeanne Garraud

Timon Titus © Pierre Planchenault

Othelo © Gianni Mestichelli


Le TDB, en chiffres et en lettres Création

1 Spectacle : Le Roi Lear juillet 1974 er

Le style

Centre Dramatique National dirigé depuis janvier 2013 par le metteur en scène Benoît Lambert. On peut y voir des classiques, des grands noms de la scène française, découvrir des artistes émergents. C’est un théâtre pour tous, y compris les jeunes.

Les chiffres

35 spectacles en moyenne par saison : une vingtaine de septembre à fin avril, une quinzaine pendant le festival Théâtre en mai. Entre 33 000 et 34 000 ces dernières saisons, dont environ 37 % a moins de 30 ans Jauge : 270 au Parvis Saint-Jean, 164 Salle Jacques Fornier.

Le spectacle qui a fait le plus d’entrées

Depuis sa création, Tartuffe ou l’imposteur de Molière, mis en scène par Benoît Lambert, a été vu par 4 973 personnes à Dijon pour 18 représentations au Parvis Saint

Jean (taux de remplissage 102.3 %). Notre coup de cœur à l’époque. Que faire ? (le Retour), co-écrit par Benoît Lambert et Jean-Charles Massera, a été vu depuis sa création par 3 898 personnes à Dijon pour 17 représentations salle Jacques Fornier et 5 au Parvis Saint Jean (taux de remplissage 102.5 %). Un grand moment de vie.

sort de la scène à jardin ou à cour et qui revient en scène quelques minutes plus tard de l’autre côté, pour ne pas être vu du public en salle, doit sortir du théâtre et marcher costumé et maquillé dans la rue Bossuet, au vu et su de tous les passants des rues Monge et Danton. ■

Le TDB est un théâtre de service public : outre la création et l’accueil de spectacles, ses subventions permettent d’afficher un prix moyen du billet aux alentours de 10 €, très loin du coût réel de la place. Côté fréquentation, tout va bien, le taux moyen de remplissage depuis 2013 est d’environ 95 %.

L’anecdote

Le Parvis Saint-Jean est une église désaffectée au culte qui ne dispose pas de tous les attributs d’un véritable théâtre. Il a été aménagé du mieux possible, les loges installées dans ses deux tours, mais ne possède pas de dessous de scène par exemple. Conséquence : très souvent, un acteur qui

Parvis-Saint-Jean - TDB © Vincent Arbelet

Conventions • Club Entreprises • Séminaires Soirées spectacles VIP • Cocktails • Communication

Entrez dans le club entreprises du Zénith de Dijon COMMUNIQUEZ Le MAG du Zénith Flyers Site Internet Street Marketing

LE CLUB ENTREPRISES Relations publiques Soirées spectacles VIP Cocktails Visibilité

ÉVÈNEMENTIEL Conventions Cocktails de 50 à 9000 personnes 3 espaces disponibles

ZÉNITH DE DIJON Rue de Colchide • 21000 DIJON Tel : 03.80.72.21.21 info@zenith-dijon.fr /zenithdijon

@ZenithDijon

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Portrait

Carla Garfield fait son coming out :

la Castafiore, Les gens sont méchants. Il y a des Dijonnais qui ont confondu notre Carla Garfield maison avec une de ses copines, aussi allumée qu’elle ! Bon, d’accord, elles se ressemblent un peu quand elles forcent sur le maquillage, mais c’est tout. L’une boit, l’autre parle. Garf, c’est une gentille, on avait pensé à elle, pour ouvrir ce mag car elle voulait se lancer dans une nouvelle carrière et on avait décidé de l’aider. Mais elle nous a présenté sa copine. Celle-ci, qui fait partie des cultureuses dijonnaises, a participé début avril à un débat sur FR3 autour d’un sujet beaucoup plus sérieux que ceux que nous (mal)traitons dans ce mag gratuit : « Comment lutter contre les manipulateurs ? ». Difficilement, apparemment. Nous, vous nous connaissez, à Bing Bang, on n’est pas sectaire. On fréquente des gens de droite, de gauche, des franc-maçons cachés et des faux-culs reconnus, pourvu qu’ils aient l’esprit jeune. Des jeunes de 7 à 77 ans, comme les lecteurs du journal Tintin d’autrefois. Un journal que nous avons relu pour voir comment était habillée la Castafiore, forcément. C’est elle qu’on voulait pour ouvrir notre « Petit théâtre de la Grande Région », vous l’aviez compris. Carla était heureuse, la diva en elle pouvait sortir au grand jour, elle allait enfin pouvoir monter sur scène, auditionner devant Laurent Joyeux, le directeur de l’Auditorium, dont elle est amoureuse depuis toujours. On préférait ça à la voir passer des heures sur internet ou devant ses séries, en faisant semblant de corriger nos textes. Carla, c’est notre correctrice maison. Rien de sado-maso là-dedans. Qu’elle chante « Faust » avait d'ailleurs fait rire un de ses voisins, qui prétendait l’avoir déjà entendue dans ce rôle. Soi-disant qu’elle chantait comme une casserole, avait-il insisté, alors qu’on attendait de voir quelle robe l’artiste allait choisir. L’interview sur FR3, on en avait eu la primeur, ce soir-là. La Garf nous avait préparé sa célèbre salade aux lardons et gravillons (elle ne lave pas toujours les feuilles, c’est une artiste !). Et elle avait invité sa copine, qui ne faisait pas sa fière, avant de partir régler ses comptes. La copine de notre Garf, qui lui ressemble tant quand elle devient sérieuse, nous avait tout raconté, son adolescence, son âme de punk derrière son image de jeune fille rangée, les problèmes avec son père et la mère qui avait failli ne plus être saine d’esprit, et l’autre, la grande prêtresse, qui avait des visions au fond des bois.

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Base photo © Alex Doré

c’est moi !!!

On avait presque décidé, à la troisième bouteille, d’y aller tous ensemble, pour assister à la prochaine apparition. La copine de Carla était radieuse, du coup, toutes deux avaient décidé de passer à l’action, on imaginait le souk qu’elles allaient pouvoir mener. Et puis on s’est rendu compte que ce n’était pas le bon jour ! La dame blanche on ne l’a jamais vue. La secte non plus. Et Carla a perdu l’envie de chanter sur les scènes dijonnaises. Dommage, un Faust avec elle, ça aurait déménagé. Quant à sa copine, on lui souhaite du courage. Peut-être écrira-t-elle un livre, genre « Ce que j’ai vu, la nuit, au fond des bois ». On adorerait… ■ Gérard Bouchu



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