BIKINI AVRIL-MAI 2020

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tiques, les assène d’une voix slammée et grave, « comme une récitation ». Il est accompagné d’Aaron, deuxième chanteur de la bande, et d’une section musicale composée de son frère Lucas et de deux amis, Aadriejan et Baptiste. Le pied-à-terre de ces vingtenaires ? Namur, capitale de la Wallonie et ville de naissance de Poelvoorde. « Une cité étudiante très agréable à vivre » qui convient à ces enfants appliqués, passés par les rangs de Sciences Po, d’une formation en informatique musicale et du conservatoire. L’assemblage musical est hybride. « On a des goûts très disparates : rap, rock, électro, classique… Les styles nous importent assez peu en réalité, c’est très spontané la musique. » En décembre 2018, pour seulement son troisième concert, Glauque se fait remarquer au cours d’un tremplin national et enchaîne depuis les belles dates : Dour, FNAC Live, Cabaret Vert… « Ce concours nous a ouvert des portes, clairement. En même temps c’est un peu le principe ! » Sur scène, le quintet impressionne déjà par sa grande maîtrise technique et l’alternance de plages épurées et de grosses montées aériennes qui rameutent chaque fois un peu plus de public. « On est les premiers surpris de cet engouement. » Mais pas question pour autant de se revendiquer en nouveau porte-drapeau générationnel (« on n’a vraiment aucune revendication sociétale ») ni de jouer sur la mode belge du moment. « Roméo Elvis, Caballero, JeanJass, Angèle, Damso, Hamza… C’est bien ce qu’ils font, mais on ne se considère pas de la même école et on les connaît très peu. Ils sont tous de Bruxelles, nous c’est un peu plus la campagne. » Régis Delanoë Le 29 mai au festival Art Rock à Saint-Brieuc 39


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