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Fête de la musique

Aujourd'hui, vous vous lancez vous-même dans la production de disques vinyles…

« J'ai déménagé de Genève après 25 ans passés là-bas et je me suis installé à Champagne, dans le can ton de Vaud, près du lac de Neuchâtel, pour ouvrir un atelier de pressage de disques vinyles, qui sera le seul à faire ce travail en Suisse romande. Vingt ans après que la dernière dernière usine suisse dans ce secteur ait fermé, plusieurs projets étaient en train de se monter pour faire revenir l'industrie phonographique dans le pays, et on ne savait pas qui réussirait à ouvrir en pre mier. Il s'avère que c'est Doca Vinyl… Je réalise ainsi un rêve que j'ai depuis une dizaine d'années : ces objets que j'ai toujours achetés, je peux désormais aussi les fabriquer. La première sortie aura lieu cet été, c'est une collaboration entre un groupe suisse et un groupe bré silien. Je ne veux pas en dire plus, c'est une surprise. »

Comment avez-vous choisi le village de Champagne ?

« C'était difficile de trouver des locaux à Genève, puis, en élargissant, j'ai réalisé que ça pouvait être mieux de trouver ailleurs. J'ai découvert cet ancien garage de motos, un atelier-logement où désormais j'habite, avec un joli jardin dans lequel il y a un four à pizza… Surtout, c'est un emplacement stratégique, un lieu de passage entre la Suisse romande et alémanique, plus proche de l'ensemble de la scène suisse que si j'étais à Genève. La quasi-totalité des artistes qui font presser leurs disques chez nous veulent d'ailleurs venir les chercher sur place plutôt que se les faire envoyer… Il y a, de plus, un lien fort entre ce coin de la Suisse et le disque vinyle : c'est la région de Sainte-Croix, où on fabrique depuis le 19e siècle des boîtes à musique et

Dr. Doca en ligne

Son projet musical : www.alternativobrasil.com

Son atelier de fabrication de vinyles : docavinyl.ch où ont été créées les platines tourne-disques Thorens. Sans compter que je suis à 100 mètres de la frontière avec une commune qui s'appelle… Grandson. Tout ça est très bon pour le marketing !

J'ai même eu une autre surprise. En arrivant sur place pendant mon déménagement, je vois cinq gars qui se baladent dans le froid avec des tongs en plein milieu du village. En voyant les tongs, je me suis dit : ouh la la, ce sont forcément des Brésiliens… En fait, à côté de mon atelier il y a l'usine qui fabrique les “Flûtes de Champagne” pour les apéros. La famille qui tient l'usine est très fan de foot, et elle fait toujours venir des jeunes du Brésil pour entraîner l'équipe locale dans les championnats. Champagne était donc déjà reliée au Brésil… »

D'où vient ce nom, Doca, que vous portez en tant que DJ et que vous avez donné à votre usine de vinyles ?

« ”Doca”, ce sont les docks du port ou des aéroports, mais c'est un surnom que je porte depuis gamin. Il y a un lien avec mon nom : Alexandre, Xandre, Xandroc, Doca… Ce sont des choses qu'on ne demande pas, ça vient comme ça, ça s'installe dans votre vie et puis voilà. Un peu comme mon parcours dans la musique et dans les vinyles, qui a commencé naturellement à travers mes parents : c'est une magie de la vie, c'est une chance, et je ne veux pas la louper. »

Lectures d'été : la plage, c'est tellement de boulot

L'été, lisez-vous autrement, lisez-vous autre chose ? En déambulant entre les rayons de nos bibliothèques, nous l'avons demandé à nos lectrices et à nos lecteurs… Par exemple à ce monsieur qui parcourt les nouveautés et qui nous dit s'appeler Olivier :

« L'été on a beaucoup moins de temps, on est occupé-e toute la journée à aller à la plage et à faire des grillades le soir avec les ami-e-s… Donc je ne lis pas davantage, mais je lis des choses moins compliquées, plus courtes et plus légères : des polars, de la littérature distrayante pour faire passer le temps plutôt que de la philosophie et des thèses historiques. Je découvre des idées de lectures dans les suppléments littéraires des journaux, mais aussi à la bibliothèque de la Cité, qui offre un beau choix et où je viens souvent avec ma fille. »

Photographe : Lisa

Frisco

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