

![]()


de Maury Blair
Bev et Maury ont consacré leur vie à aider des personnes en difficulté, notamment en dirigeant pendant plus de vingt ans Teen Challenge, un centre de réadaptation pour toxicomanes. Maury a raconté son histoire partout : à des groupes de jeunes, lors de spectacles rock et dans des prisons, dans le monde entier. Ils ont ensemble eu deux filles, Lisa et Laury. Devenir un bon père a peut-être été le plus grand des miracles.

J’étais prisonnier dans ma propre maison. Chacun a sa propre prison. Jésus est venu « pour proclamer la délivrance aux prisonniers ». Il peut vous libérer, même ici.
Si Dieu a pu aider Maury, il y a peut-être de l’espoir pour moi.

Vu de l’extérieur, je pourrais sembler avoir connu plus d’échecs que de réussites. Mais chacun suit son propre parcours. J’ai compris en être arrivé ici en revenant sans cesse à de bons choix : . quand j’avais besoin d’aide, j’en demandais ; . j’ai admis ma dépression, je l’ai affrontée au lieu de cacher mes sentiments ; je me suis tourné vers Dieu quand j’ai eu envie de fuir ou de faire d’autres mauvais choix ; . je me suis entouré de personnes dont je pouvais apprendre et j’ai essayé de suivre leur exemple ; j’ai choisi quelles voix écouter : celles qui me traitaient d’imposteur, ou la voix de Dieu qui me rappelait que je n’étais pas ce que Cyrus voulait me faire croire.
maury@overcomingabuse.ca
En boni ! Obtenez gratuitement, en version électronique, l’édition élargie du roman illustré intitulé Enfant du malheur : des pages bonies, des illustrations époustouflantes et bien plus encore. Lisez également le mémoire original d’ Enfant de malheur. Voyez des entrevues réalisées avec Maury, sur le site overcomingabuse.ca (en anglais).
Vous voulez parler à la personne qui vous a fourni ce livre ?

Semblable à une statue, l’enfant se blottit dans le coin sombre de la chambre du deuxième. Son apparence est frappante : une ossature squelettique et des yeux creux qui trahissent son jeune âge.
Le craquement annonce l’arrivée du persécuteur.

L’entendant arriver en titubant sur le perron, les enfants sont terrifiés. La porte-moustiquaire s’ouvre en grinçant, sifflant puis claquant une fois relâchée.

Cachez-vous, tout le monde ! Je vais le tuer !
Ivre, le « Vieux »,
comme l’appellent les enfants, crie et jure. Ils lui font de la place comme pour laisser passer un animal sauvage, mais c’est une autre proie qu’il cherche.
À l’étage supérieur, l’enfant sursaute de peur en entendant la porte claquer. Il se lève d’un bond, délaissant les fissures du plancher pour se rendre à la fenêtre d’angle. Pour survivre, il disparaît parmi les ombres.
Personne ne m’aime. Jamais personne ne m’aimera.
S’il vous plait, aidez-moi, quelqu’un !

L’enfant solitaire peut les entendre. Il s’allonge, le ventre maigre sur le sol et le menton appuyé sur ses mains. À travers les fissures, il peut voir les pièces d’en dessous, le point de vue d’un prisonnier sur les activités de la famille.
C’est mon anniversaire et je ne peux pas faire de la lumière, sinon je me ferai battre. Pourquoi suis-je si différent ? Pourquoi si détesté ?

À travers les fissures du plancher, il regarde la famille fêter Noël. Un de ses frères va peut-être lui apporter des restes de nourriture.
Je t’ai surpris en train de faire de la lumière, espèce de ma@*dit b@t@rd. Je viens te chercher !

Cyrus ! NOONNN !
Ce n’est qu’un enfant !
Pourquoi suis-je le seul qu’il appelle par ce nom ? Je déteste le fait d’avoir l’air différent du reste de la famille.
Pourquoi ai-je les cheveux plus foncés et la peau moins pâle que mes frères et mes sœurs ?


Maury ne se souvient pas quand les coups ont commencé, mais ils ont toujours fait partie de sa vie. Il a appris à ne pas se cacher, cela ne faisant qu’empirer les choses. Résister ne sert à rien. Il cède et encaisse les coups.
Maury, MAURy ! Ça va ?
Je pense qu’il est mort ! *il pleure.*
Quelques années auparavant, Alice, la mère de Maury, était une étudiante prometteuse qui rêvait d’améliorer le monde.
Alice a le potentiel d’aider autrui, et elle est déjà une excellente communicatrice !

Je dois m’occuper de ma mère. Mon Dieu, je promets de revenir bientôt.
Les temps sont durs. Alice s’occupe de la maison, sans espoir de retourner au collège. Sa mère veut juste qu’Alice s’occupe d’elle.

Il n’y a pas d’argent. Je fais tout le travail !
Cela ne marchera jamais... Alice n’est plus la fille qu’elle était.
La vieille voiture tombe sans cesse en panne.

Ce n’est pas la vie que j’avais prévue, mais je vais faire en sorte que cela fonctionne.
Je vais réparer ce tas de ferraille gratuitement... Tu viens prendre une bière après ?

Il ne pleut pas depuis des mois et les récoltes sont desséchées. Les banques ont fermé et il n’y a plus d’emplois. Personne n’a d’argent.
nous avons faim ! Maman . . .
Elle est jolie !
La voiture ne démarre pas. Je n’ai pas de quoi la faire réparer.
Bob est rude et en sueur, mais tellement viril !
Je deviens de plus en plus déprimée à chaque bébé. Sans argent pour nous nourrir, les choses ne peuvent être pires.

Je n’ai pas de quoi payer les frais d’enterrement de Bob. La pression est TROP forte. J’aurais préféré mourir à sa place...
La pneumonie, une terrible infection pulmonaire, fait de nombreuses victimes.
Personne ne peut aider Alice à payer ses factures.

Alice est jolie, mais elle n’a pas d’argent. Mon frère Bob étant mort, je vais l’aider. Elle va devoir m’accepter.
Cyrus, le frère aîné de Bob, est en apparence charmant, mais troublé à l’intérieur.

Merci pour l’épicerie, Cyrus. Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
Il n’est pas juste que ma femme soit décédée et que je n’aie pas d’enfants… Je pense qu’Alice veut de moi. Elle a besoin de moi.
Tu peux compter sur moi, Alice !
La jeune Alice montre les premiers signes de sa tendance à fuir les problèmes.

Alice a besoin d’aide pour élever les enfants de mon frère. Je vais lui demander de m’épouser.
Il est trop tard pour demander à Dieu de m’aider. Il ne voudrait pas de moi. Je dois partir !

Merci pour ton offre Cyrus. Je vais chercher du travail dans la ville de ma sœur. La famille va devoir s’occuper des enfants pour le moment.
D’accord, Alice. Je comprends…
Quelle @#$ ingrate !
Ô Dieu, aide-moi à repartir à zéro et à élever mes enfants dans un nouvel endroit.

Après tout ce que j’ai fait pour elle !!! Elle s’est servie de moi !
Je suis désolé que son mari soit décédé. Nous tombons amoureux si vite. Des pique-niques tous les jours... Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
À quelques centaines de kilomètres de là, la plupart des entreprises ont fermé, mais Alice trouve un emploi dans une usine. Elle ne parle à personne des enfants qu’elle a laissés derrière.
Le désespoir me suit partout...

Ce gars-là ne cesse de me regarder

Tout va mal pour Alice. Ses mauvais choix signifient que les bons moments ne vont pas durer.
Maury Blair cherche partout... Au travail, chez la maison de chambre d’Alice... Elle a disparu !
La nouvelle fille a l’air triste, mais elle est si belle. Je vais l’inviter à sortir.
C’est à cela que doit ressembler le véritable amour.
Maury Blair est si beau, si gentil aussi.
Maury ne voudra plus de moi s’il apprend que j’ai laissé des enfants derrière moi.
Je vais attendre avant de le lui dire et, d’une façon quelconque, nous allons faire en sorte que cela fonctionne.
Ô Dieu, aide-moi, je suis malade,

mais il ne faut pas que je sois enceinte ! Chaque fois qu’il arrive quelque chose de bien, tout tourne mal.
J’ai menti à propos de tout. Je ne pourrais pas dire à Maury que je suis enceinte ! Cela pourrait le dévaster.
Alice poursuit sa tendance : fuir ses ennuis.

Je dois inventer une histoire pour expliquer ce ventre qui grossit. Je vais dire que je me suis mariée. Je serai « Mme Blair ».
Cela semble respectable pour les commères de la ville.

Alice ment . . .
Il me maltraitait, alors j’ai divorcé... puis j’ai découvert être enceinte.
Alice s’est servie de moi, et maintenant elle est désespérée.
Je vais lui faire mal un jour !
Je comprends, Alice. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Je n’arrive pas à croire que je fréquente à nouveau Cyrus, mais j’ai besoin de lui. Maury me manque terriblement.

Zeke, un ami, conduit Alice chez une ville voisine pour y accoucher. C’est un foyer pour « mères célibataires » ou femmes pauvres qui ne peuvent payer les frais d’hospitalisation. Alice prend alors une décision qui va causer des ennuis au bébé Maury, plus tard dans sa vie.

Alice, il est illégal de ne pas enregistrer le certificat de naissance auprès du gouvernement.
Je ne peux pas nommer « Maury Blair » comme étant le père. Il ne doit jamais le découvrir.
Les difficultés d’Alice s’accroissent au fil des mois. Cyrus n’épousera
PAS Alice tant que ce « b@t@rd » d’un autre homme sera dans le décor.
Je ne peux pas abandonner Maury. J’aime ce bébé autant que j’aimais son père. Des choses horribles peuvent se produire dans les « orphelinats ».

Je n’ai pas le choix. Ce sera un meilleur endroit pour Maury... ce sera mieux pour toute la famille.

Lorsqu’elle est déprimée, Alice rend parfois visite à l’une de ses sœurs. Pour mettre son plan à exécution, elle emmène Maury, alors âgé d’un an.
Merci. Je ne peux pas composer avec la vie. J’ai besoin de repos.
Alice se sent tellement accablée qu’elle trouve une solution absolument impensable. Cela la soulage.

Tu seras toujours ma petite sœur préférée ! Il me fait plaisir de t’aider.
Je vais me promener avec Maury.

Il pourra s’agir d’un accident. Le gouvernement n’a aucun dossier sur lui, alors s’il disparaît...
À l’époque, il n’existe aucune aide pour les mères souffrant de dépression à la suite d’un accouchement. On ne connaît pas ce trouble de la santé. Cela peut s’aggraver si une mère ne peut composer avec des circonstances accablantes. Une grave dépression peut convaincre une nouvelle maman qu’il vaut effectivement mieux que son enfant ne connaisse pas ce « monde cruel ».
Un long moment plus tard . . .
Alice rentre à la maison, tremblante, détrempée et ayant froid. Elle est seule !!!


Personne ne se soucie d’à quel point la vie est difficile pour moi. Je me sens perdue, dans un nuage noir. Je... Je ne suis pas une mauvaise personne.
J’ai trouvé
Maury dans l’herbe, à demi mort de froid. Qu’est-ce qui t’arrive, Alice ?
Où est le bébé ?
Alice ! Je ne vais pas être complice d’un meurtre !
Maury est mieux sans moi, sans la vie que je dois mener avec Cyrus. C’est ma seule chance de survie.
Alice ment pour s’éviter des ennuis. Elle nie sa réalité, s’accrochant à l’espoir que les choses vont s’arranger.
J’aime Maury. Il ressemble à son père... Je vais mentir un peu. Cyrus va s’habituer au bébé.
Je... Je... Je vais t’écouter et laisser partir le petit Maury.

Assure-toi de faire ça... J’irai chercher la licence de mariage demain.
La violence fait une pause le dimanche. Oncle Bill étant coiffeur, il vient couper les cheveux des enfants.

… Mon garçon, tu iras faire un tour au salon d’oncle Bill demain.
Alice, fais descendre Maury pour que je lui coupe aussi les cheveux.
Pas question que ce salaud se fasse couper les cheveux ici !

Tu es fou ... il sera probablement le meilleur enfant que tu aies.

Il surveille Cyrus arriver. Le fait d’épier le Vieux aide Maury à décider s’il va dormir sous le porche ou sur le sol gelé. Il n’entre JAMAIS dans la maison tant que Cyrus tient une arme ! Il est trop ivre pour me voir. Je pense devoir coucher dehors ce soir. J’ai FFRROID.
Mon Dieu, es-tu là ? S’il te plaît, protège Maury !
Quand Cyrus boit, Alice enveloppe Maury dans des couvertures et va faire un tour dans la rue avec lui. Ils marchent tous les deux jusqu’à ce que Cyrus s’endorme.

Je vais l’achever avec cette hache.

Maury, tu es gelé et détrempé. Viens passer la nuit ici. J’ai de la soupe.
J’ai tellement faim et froid. . . *il pleure.*
À cette époque, même la police ne peut pas faire grand-chose. Les voisins essaient... Même sous les draps propres, Maury se sent mal à l’aise. Il demande à rentrer chez lui. Être « en sécurité » et « à l’aise » lui semble TROP étrange.
Maury ne comprend pas pourquoi son beau-père ne s’en prend qu’à lui. D’où vient cette haine ? Bien des fois, la nuit, il pleure dans le froid, les larmes lui gelant sur les joues avant même de pouvoir couler.

Est-ce que je reste dehors à geler ou est-ce que j’entre pour me faire battre ? Où es-tu, Dieu ? ... Aucun dieu ne laisserait cela m’arriver !
Maury observe la vie familiale à travers les fissures du plancher, au deuxième étage. Quand le Vieux est absent, il mange avec eux. C’est bon, mais triste. Quand il entend Cyrus arriver, il monte en courant !


Les quatre garçons partagent le même lit, allongés sur le côté comme des morceaux de casse-tête. En hiver, cela devient un nid chaud et douillet et la meilleure cachette quand Cyrus cherche Maury. Cyrus ne pense jamais à vérifier sous les corps enchevêtrés. Maury se cache alors, se retenant de rire, dissimulé en pleine vue !
La maison se trouve sur la crête qui surplombe la rivière Grand, où les enfants lavent leur linge. Les voisins aimeraient bien que la famille Wick ne soit plus là.
Votre famille est la plus sale de la ville !

Si jamais je vous attrape en compagnie de ces horribles gamins, vous allez avoir affaire à moi !
Cette foisci, je vais vraiment te tuer !

L’inimaginable se produit. Pris de rage, Cyrus pousse Maury par la fenêtre de la chambre, le laissant pendre au-dessus de la rivière Grand qui coule en dessous. Maury s’accroche à son bras. S’il lâche prise, il va mourir.
Au nom de Jésus, ramène ce garçon à l’intérieur !!!
S’il vous plaît, Noonnn !
C’est la première fois qu’Alice défie Cyrus avec autorité. Quelque chose se produit, l’expression, sur le visage de Cyrus, passant de la colère à la peur… Il tire Maury et le ramène à l’intérieur.
Un détenu s’est évadé et tout le monde
en parle ! Les enfants croient entendre du bruit. Cyrus sort. Maury imagine alors le détenu retourner en courant à la prison, frapper à la porte et supplier d’entrer.
Si le prisonnier se fait prendre, il souhaitera retourner en prison. Je le plains.
On capture
l’escroc loin de là. Il n’est jamais venu en ville. Contrairement à l’heureux évadé, Maury n’a pas de prison où s’enfuir.

Il ne me frappe jamais quand maman n’est pas là. Il me fait mal simplement pour la punir.
Maury refoule la réalité de la négligence de sa mère — la réalité des mauvais traitements qu’elle lui inflige — la violence émotive de ses mensonges constants.

Maman m’a donné de l’argent pour amener TOUS les enfants au cirque. Tu ne peux pas m’arrêter, Cyrus. Maury vient aussi !

Reste chez oncle Lud : c’est un endroit plus sécuritaire pour toi. Tu ne survivras pas avec Cyrus.
Maman, JE T’EN PRIE, ne m’envoie pas là encore une fois ! *il pleure.*
Quand elle est déprimée, Alice se rend chez sa sœur, en emmenant les plus jeunes enfants. Maury reste assis dans sa chambre pendant des heures, fixant la voie ferrée d’où le train est parti avec sa mère.

Je vais t’apprendre à désobéir, sale rat ! il n’y a pas d’endroit sûr pour moi

De sombres souvenirs : Se dirigeant vers un grand baril d’eau de pluie, Lud soulève Maury du sol et le suspend comme une poupée de chiffon. Maury a l’estomac qui se serre. Il sent les pulsations dans sa tête. Son visage fend la surface de l’eau alors qu’on le lui enfonce dans l’eau à répétition. Maury a les poumons qui brûlent : il ne peut plus respirer ! Lud est PIRE que Cyrus ! Lud le flanque par terre et s’éloigne. Maury ne le dit jamais à sa mère. Elle l’envoie passer là quatre étés !
Bill fréquente des enfants plus jeunes. Son pantalon trop court laisse paraître de vilaines plaies sur ses jambes. Personne ne veut côtoyer Bill. N’étant pas aimé à la maison, il traîne avec des rejetés comme Maury.

Hé Maury !
Tu veux faire une promenade en train ?
Station de radio : « Nouvelles de dernière heure
. . . Un jeune garçon est porté disparu, s’étant peut-être noyé. »
Tu veux dire... sauter à bord d’un train de marchandises, comme un fuyard ? Ouah !!!

« Votre fils est sain et sauf ! » les plus belles paroles qu’Alice ait jamais entendues. Elle essaie de prendre Maury dans ses bras, mais il s’éloigne. C’est une sensation étrange, car elle le touche rarement.
Cyrus n’a jamais pu la surprendre en train de montrer de l’amour à Maury !
Ô Dieu, si tu es là, ramène Maury vivant ! *elle pleure*
Tout le monde pense que Maury est mort dans la rivière. Sa mère essaie de le retrouver.
Toute la ville le cherche !

Je n’ai pas été
la meilleure des mères, mais je t’aime vraiment, Maury.
Quelle étrange façon de le montrer. Elle n’est jamais là quand j’ai besoin d’elle !
Rétrospective : les Noëls:
Seul Cyrus peut séparer
Maury de la famille. Il regarde les enfants ouvrir leurs cadeaux, riant et se réjouissant. Ils prennent un gros souper. Plus tard, Mark apporte parfois de la nourriture volée à Maury, au deuxième, comme s’il donnait des restes à un chien errant.

la boxe :
Maury se met à la boxe à quinze ans, en prétendant être plus âgé. Pour la première fois de sa vie, Cyrus se montre intéressé, lui donnant quelques conseils. Ayant une très mauvaise vue, Maury se fait bientôt battre et, ensanglanté, il abandonne. Cyrus ne s’intéresse plus jamais à lui.
À l’école, les enfants se moquent de Maury, ce dernier n’étant pas sûr de sa date de naissance. Tout le monde doit savoir cela. Alice ferme typiquement les yeux sur ce grave problème... C’est celui de Maury !
Il la supplie de lui répondre . . .
« Maman, quel jour c’est : le 27 ou le 28 avril ? »
« Maury, ce n’est pas important !
Oublie ça ! »
Tu es tellement bizarre ! Tu ne sais même pas quel jour tu es né ! Quel cinglé !
Chut, Maury ! Ne le dis à personne !
Tu viens de me donner un Noël heureux !
Je ne cesse de te le répéter ! Frappe du talon de la main pour te protéger les articulations.


Cinglé !
Cinglé ! Cinglé !
Pourquoi est-ce que tes frères et tes sœurs ne portent pas le même nom que toi ? Pourquoi est-ce que tu as l’air différent d’eux ?
Je me fais harceler à la maison, à l’école et partout où je vais. Je suis un cinglé.

Maury grandit dans la charmante ville de Paris, en Ontario. La rivière Grand sert de terrain de jeu à longueur d’année.
D’autres enfants ont des patins et des traîneaux, les hivers canadiens devenant pour eux un véritable paradis. Maury, lui, se trouve un bout de carton, dévalant joyeusement les collines enneigées jusqu’à ce que son « traîneau » soit réduit en miettes !

Des bottes et une balle lui suffisent pour jouer au hockey, à preuve que le cœur compte plus que l’équipement. L’ingéniosité et la joie de vivre de Maury brillent vivement, mais rarement, dans son monde autrement sombre.
Une vie familiale cauchemardesque, remplie de souffrances mentales et physiques inimaginables… Voici le récit véridique du combat incessant d’une âme à la recherche d’espoir devant des obstacles insurmontables. Un rayon d’espoir va-t-il poindre à travers les ténèbres ?
Venez le découvrir au fil de ce récit de survie et de résilience.


Le récit d’une tragédie transformée en triomphe
