Portfolio // Selected works, 2023

Curriculum Vitae

L’encre Alpine, Quand les eaux façonnent une ville de montagne

PFE Juin 2023 — Master Montagnes, Architecture, Paysages, ENSAG

Sous la direction et la coordination de Sonia DOUCERAIN

Direction d’étude : Antoine PETIT

Mention félicitations du jury à la majorité

Jausiers, ville aux cinq torrents et une rivière, l’Ubaye.

L’urbanisation et les activités humaines se sont développées au fil du temps le long des eaux. On retrouve aujourd’hui des anciens canaux destinés à l’agriculture ou à d’anciens moulins. Un patrimoine actuellement disparu par l’augmentation des risques d’inondations et de laves torrentielles, a mené l’homme à endiguer les rives de l’Ubaye et de ses affluents. Ce qui permet de créer une rupture entre les habitants et les eaux alpines du site. Un aménagement territorial est remis en cause par une urbanisation de plus en plus proche des eaux et des intempéries de plus en plus intenses et dangereuses. Ce projet a pour objectif de renouer un lien entre les habitants et les eaux. On utilise l’écoulement des eaux pour façonner la ville de Jausiers. De longues fosses en limites de propriétés sillonnent la commune pour diriger toutes les eaux orageuses vers l’ancien canal du site de la caserne de Breissand, afin d’être stockées, filtrées et irriguées. Notre parti pris architectural se traduit par ces lignes, les rides du paysage, comme un élément de franchissement à travers divers états et saisonnalités des eaux.

Etat initial de l'Ubaye à proximité du site

Élargissement de l'Ubaye, l’eau qui sillonne de site, ligne qui fait projet

Dessin conceptuel à l’aquarelle

Au niveau de la passerelle, le parcours architectural se rythme par une séquence de murs. Le parcours débute par un espace public entouré de 3 entités publiques : la maison du pays, la maison de santé et la maison de l’enfance. La passerelle se juxtapose à la caserne pour desservir un espace de scène et d’expositions. Elle se prolonge en direction du moulin entre agriculture et ré-empoissonnement. La séquence des murs permet l’immersion des différentes natures et formes de l’eau : une eau canalisée, une eau féminine, une eau sédimentaire, une eau sauvage. La passerelle vient s’élargir entre les murs de galets, proposant une relation plus sensorielle à l’élément, par des vues, la sonorité, les reflets et les lumières.

Le parcours se découvre sur une rivière contrôlée accessible à travers les murs pour se rapprocher au plus près de l’eau et développer une première activité: la pêche. A la jonction avec la digue, le parcours se prolonge le long et à travers l’Ubaye jusqu’à sa nature sauvage, dans la forêt de pins noirs entre sédiments et végétations. Un point de ralliement, autour du feu, se trouve entre les troncs pour réunir pêcheurs ou randonneurs de l’Ubaye à proximité des paysages arides et lunaires des torrents.

L’ENCRE ALPINE

Jausiers,

ville aux

cinq

torrents et

d’une

rivière, l’Ubaye.

L’urbanisation et

les

activités

humaines se sont développées

au

fil

du

temps

le

long des

eaux. On retrouve aujourd’hui des anciens canaux destinés à l’agriculture ou à d’anciens moulins. Un patrimoine actuellement disparu par l’augmentation des risques d’inondations et de laves torrentielles, menant l’homme à endiguer les rives de

pour façonner la ville de Jausiers. Des longues fosses en limite de propriétés sillonnent la commune pour diriger toutes les eaux orageuses vers l’ancien canal du site de la caserne de Breissand, afin d’être stockées, filtrées et irriguées. Notre parti pris architectural est une traduction de ces lignes, les rides du paysage comme un élément de

Jausiers, ville aux cinq torrents et d’une rivière, l’Ubaye. habitants et les eaux. On utilise l’écoulement des eaux pour façonner la ville de Jausiers.

L’envolée, Concours Festival des Cabanes

Route du Tarfet, Pré du Trot, 74 210 CHEVALINE

Festival des cabanes édition 2023

Publication

SEQUENCES BOIS N°142 - Construire avec le risque

La cabane offre une avancée dans un champ, suspendue dans le paysage entre les portiques, par delà la clôture. À la manière d’un envol entre les géants de pierre et d’épines, le sol se dérobe et donne la sensation de planer dans un paysage cerclé par la forêt de hauts conifères, droits et verticaux, à flanc de falaise de la Montagne du Charbon. Les éléments structurels, noircis en référence à la montagne, s’effacent dans le paysage, pour ne laisser visibles que le sol et la toiture, la piste et l’envolée. L’eau de pluie ruisselle au creux des deux pans de toiture, glissant lentement, paliers après paliers, puis tombe au sol, pour abreuver les chevaux ou rejoindre le ruisseau en contrebas qui traverse le champ. Le jeu d’assises, dissimulé de part et d’autre du cheminement entre les portiques, invite à se reposer, se rencontrer, observer le paysage et animent la façade au gré des passants.

L’envolée est une proposition faite au visiteur à se pencher, se courber davantage pour progresser et enfin s’asseoir au bout et laisser son regard voler vers le lac. Le visiteur, mis en mouvement par l’architecture, vit une expérience qui l’amène à être projeté dans le paysage, le contempler et en faire partie. Par un resserrement vertical destiné à mettre le corps en contrainte, le visiteur est invité à se baisser. Le corps de la cabane et du visiteur s’harmonisent. Cette action convoque l’imaginaire de la cabane, petite, étroite, et tous les souvenirs d’enfance qui y sont attachés. L’envolée devient hétérotopique. L’effet grandiose en fin de parcours sort le visiteur de la temporalité de la marche en lui proposant de s’asseoir, s’immobiliser pour une pause dédiée à l’observation simple du paysage. Propulsé par l’envol puis suspendu dans la vallée, le temps s’accélère puis se dilate.

Lou Mouronvalle, Clémentine Egger, Clément Chavand et Teo BardiotPatroni

Cité de l’architecture

Site de projet : Grenoble, Isère Programme : Atelier d’expérimentation à échelle 1

Ce projet d’ateliers de production propose un programme axé sur l’artisanat. Plusieurs ateliers cohabitent donc sous la même couverture, élément permettant d’unifier les différentes activités. Ainsi, le rez-de-chaussée accueille les activités lourdes comme les espaces de stockage, la serrurerie et la métallurgie, tandis que le niveau 1 est un lieu convivial proposant un fablab, un atelier peinture, un lieu de coworking ainsi qu’un espace détente composé d’une cuisine et d’un salon. Ce niveau 1 est modulable grâce à ses parois amovibles et s’adapte ainsi aux occupants, la disposition des espaces variant au gré des activités. Le système de poteaux porteurs suit une trame de 3,7m, permettant ainsi aux façades libres d’apporter la lumière nécessaire aux activités de création. Par sa masse, le socle massif situé au rezde-chaussée apporte de l’inertie avec la couverture en bois, et ancre le bâtiment dans le sol. Une stratification s’établit entre les ateliers du rez-de-chaussée. Ils y sont contenus dans une structure maçonnée en parpaing, comme des compartiments en peigne. Les blocs de circulations verticales situés aux extrémités permettent de contreventer la structure tout en proposant deux accès pour une meilleure praticité. Deux ambiances se distinguent donc entre ce socle massif isolant les ateliers bruyants de métallurgie, et une enveloppe légère proposant un large apport de lumière. L’escalier métallique, sans contremarche, établit un joint creux en mettant à distance les deux logiques constructives que sont la masse et l’ossature.

Camille Fontaine-Vive-Curtaz & Téo Bardiot-Patroni

Site de projet : Bois français, Isère Programme : Centre de soins

A quelques minutes de Grenoble, à l’écart de la ville, le bois Français borde un ancien méandre de l’Isère avec sa succession de cinq lacs entourés d’espaces boisés et de champs agricoles. Chaque lac a sa propre activité sportive, ludique et est nommé en fonction de son orientation. Ce lieu calme et tranquille est un havre de paix intimiste où chacun peut se balader. Les ouvertures entre les arbres cadrent le paysage champêtre. Les montagnes alentour se reflètent dans les lacs formant un tableau impressionniste. Le matin sur site, au son des chants des oiseaux, le soleil se lève en dardant ses rayons sur le lac avec des reflets qui scintillent en un halo de lumière. Le lac Vercors est celui qui est le plus calme des cinq ; l’eau verte reflet des arbres, la nature si proche, les arbres si hauts. Le miroir d’eau du lac reflète l’exacte symétrie du paysage. Cela accroît la sensation de bien être et de quiétude. L’eau ne fait qu’un avec le ciel.

Sur la rive opposée, dans une ancienne peupleraie d’une hauteur de 27 mètres, située à l’écart dans une petite clairière de 1600 m2 jonchée d’humus, nous avons fait le choix d’implanter notre projet en préservant au maximum l’environnement. Après un relevé précis des arbres, nous avons visualisé la zone dégagée afin d’ancrer le centre de soins de balnéothérapie sur une petite butte, 4 mètres audessus du lac. La surélévation permet également la vue sur le centre de soins et de rééducation depuis le musée situé sur la rive opposée. Elle permet de se protéger des crues de l’Isère, le site étant en terrain inondable. Le bâtiment a été rehaussé de 70 cm au-dessus du sol pour protéger le système racinaire des peupliers noirs. Pour amener une diversité et la qualité thermique au site, nous avons planté des feuillus tels que

des charmes. Un long travail a été mené sur l’ombre et la lumière en s’inspirant du jeu de lumière des trouées entre les arbres.

Grâce à cette lumière, l’axe de notre projet s’est articulé en deux distributions: une ligne forte avec la relation eau-paysage et la seconde végétation-végétation. Le projet débute dans la forêt par une succession de bassins pour terminer au bord du lac Vercors. Le but est de garder une continuité de bassins pour former comme une rivière.

Le centre de soin est constitué d’un pôle d’accueil, de salles de kinésithérapie, d’une salle de sport, de bassins. Il est destiné aux sportifs en soins de récupération ou de remise en forme suite à des blessures. Tous les soins sont axés autour de l’eau. Un espace de restauration et cinq chambres sont aussi présents. Les chambres situées au nord sont proches de la forêt et donc du calme.

Pour notre bâtiment, les matériaux choisis, la pierre de taille, le marbre bleu de Savoie et le bois lui confèrent un aspect naturel. Le marbre rappelle l’eau, la charpente en bois la forêt. La couleur jaune de la pierre a été choisie par complémentarité avec l’eau.

Loïc Pierzo & Téo Bardiot-Patroni

REFLET DU LAC VERCORS

Équipements publics et halte-garderie

Site de projet : Corrençon-en-Vercors, Vercors

Programme : Equipements publics et halte-garderie

Nichée au creux du massif du Vercors, le projet a pour enjeux de dynamiser ce hameau de montagne. Par respect pour le massif du Vercors dans lequel il s’implante, le projet se place dans une logique de préservation de densité urbaine. Par son implantation, ce projet participe à la re-densification du centre-bourg de Corrençon-en-Vercors. En respectant l’empreinte et la résonance des longères vernaculaires du Vercors, le projet s’implante perpendiculairement à la voirie et s’aligne au bâti proche. Sa forme en U offre un espace public pour la halte-garderie et l’espace festif. Le parti pris architectural de ce projet est la résonance qu’il a avec son sol. De cette manière et à la manière de l’artiste Eduardo Chillida, cette masse sortie du sol est travaillée comme une sculpture. Le choix du matériau a donc été le choix du sol, en béton de site. Un espace capable liant les deux volumes vient affronter le grand paysage par sa massivité. Cette passerelle par sa présence vient offrir des gradins vers un panorama du Vercors.

Amandine Sabatino & Téo BardiotPatroni

Maquette de recherche en argile - Travail du monolithique

alors que ça forme organique vient se moduler dans le paysage.

Réhabilitation d’une ruine

Site de projet : Hameau de hautemontagne Fontgillarde, Queyras Programme : Réhabilitation d’un ruine en restaurant et espace public

est addition de l’existant avec cette forme organique, l’existant vient créer un point d’ancrage dans la pente

il travaille le cadrage avec un cône de vue qui vient cadre le paysage, surtout les montagnes. Son principe

donne de l’importance à préserve l’existant. De ce fait, il vient moduler l’espace autour de l’existant. De plus,

alors que ça forme organique vient se moduler dans le paysage.

Coupe belvédère

Les intentions de nos projets à l’échelle du hameau sont de revitaliser le centre du village. Ceci dans un objectif de produire l’arrêt des passants de la route du col afin qu’ils ne soient plus seulement des passeurs mais également des visiteurs du hameau.

Situé à Moiola, l’architecte Dario Castellino a conçu un projet qui intègre une cabane en pierre. IL

Planbelvédère

Vue village

Le but est d’amener de l’animation touristique hors saison hivernale, et de créer un apport économique aux habitants.

des cuves d’eaux.

Agnel. L’accès au belvédère se fera sur un chemin public en amont

De ce fait, nous avons cadre trois vues, la vallée, le village et le col

A l’échelle du hameau, ce projet a pour intention de lier le pont Agnel à la butte par un point central au «carrefour» en réhabilitant une ancienne ruine (privée) sur deux niveaux. Nous travaillons un espace polyvalent, géré par la commune au niveau de la route du col, en connexion avec un abri extérieur ouvert sur les espaces libres du centre du hameau. Au niveau inférieur, nous pensons un espace de restauration, sous les voûtes de la ruine avec un espace extérieur orienté Sud-Ouest visible depuis le pont.

Générer des vues :

A l’échelle urbaine, nous souhaitons valoriser le principe des fentes Nord-Sud entre les différentes

il travaille le cadrage avec un cône de vue qui vient cadre le paysage, surtout les montagnes. Son principe

est addition de l’existant avec cette forme organique, l’existant vient créer un point d’ancrage dans la pente

Situé à Moiola, l’architecte Dario Castellino a conçu un projet qui intègre une cabane en pierre. IL

tour d’elle. Notre volonté pour le belvédère était de limite les vues.

bloque massif ou des formes organiques viennent se moduler au

permettra de le masquer les cuves. Notre principe était d’avoir un

paysage. Notre volonté était de venir l’implanter dessus, cela

situer en amont du village, qui est pour nous une blessure dans ce

Pour le belvédère, nous nous implantons sur les deux cuves d’eaux

ESTELA / DARIO CASTELLINO ARCHITETTO

BELVÉDÈRE

Coupe - belvédère villageVue

belvédère se fera sur un chemin public en amont

cadre trois vues, la vallée, le village et le col

formes organiques viennent se moduler au

pour le belvédère était de limite les vues.

était de venir l’implanter dessus, cela

cuves. Notre principe était d’avoir un

implantons sur les deux cuves d’eaux

est pour nous une blessure dans ce

07 L’œuf de la connaissance, Concours

Kaira looro

Site de projet : Dialambéré, Tiara, Sénégal Programme : École primaire

Kaira Looro édition 2023

Le projet veut renouer avec l’architecture traditionnelle du Sénégal. Nous nous sommes inspirés de l’organisation centralisée sur un impluvium qui rassemble l’ensemble de la communauté. L’impluvium central est l’élément autour duquel tout le projet est composé. La forme radiale divise le plan en seize parties. Nous avons décidé d’organiser les espaces intérieurs en quatre parties. L’organisation centralisée permet au projet de se relier à lui-même, mais les quatre ouvertures permettent aux utilisateurs de voir le contexte environnant depuis le patio intérieur. Les fonctions sont réparties en deux zones principales. Plus près de l’entrée principale de l’école se trouvent les fonctions administratives, tandis que de l’autre côté du bâtiment, plus près de la cour de récréation, se trouvent les salles de classe. Entre les deux, quatre coins sont les portes qui relient le cœur de l’école à son environnement. Les humains et les éléments naturels tels que l’eau de pluie empruntent le même chemin... En laissant entrer la lumière du soleil et en recueillant la mousson, l’impluvium offre un spectacle naturel changeant, éveille les sens. Le spectacle naturel changeant, éveille lui aussi les sens et donne l’occasion d’apprendre en réinterprétant le patrimoine vernaculaire de la Casamance. Il en donne toute l’architecture vernaculaire de la Casamance.

The egg of knowledge

The egg of knowledge

The project wants to reconnect of Senegal, we got inspired by to a pluvium which gathers central pluvium is the element is composed. By letting in the as well as collecting the monsoon, changing natural spectacle that

The egg of knowledge

An interior cocoon

Clément Chavand, Camille FontaineVive-Curtaz, Aurélien Lerouge et Téo Bardiot-Patroni

An interior cocoon

Dialambéré, Tiara, Sénégal - Situation plan

Radiant shear walls Bricks mashrabiyyas

An interior cocoon Dialambéré, Tiara, Sénégal - Situation plan

Passageway for

The project wants to reconnect with traditional architecture of Senegal, we got inspired by the organisation centralised to a pluvium which gathers the whole community. The central pluvium is the element around which the all project is composed. By letting in the bright Casamance’s sunlight as well as collecting the monsoon, the pluvium provides a changing natural spectacle that gathers the commun.

Dialambéré, Tiara, Sénégal - Situation plan

Radiant shear walls Bricks mashrabiyyas Roof frame in Bambou Hemp roof

N

The project wants to reconnect with traditional architecture of Senegal, we got inspired by the organisation centralised to a pluvium which gathers the whole community. The central pluvium is the element around which the all project is composed. By letting in the bright Casamance’s sunlight as well as collecting the monsoon, the pluvium provides a changing natural spectacle that gathers the commun.

Situation plan - Dialambéré, Tiara, Bricks mashrabiyyas Roof frame in Bambou Hemp roof N

Murs radiants

Briques en moucharabiehs

Charpente en bambou

Toiture en chanvre

1 Entrée

2 Impluvium

3 Couloir de jeux

4 Cour de récréation couverte

5 Salles de classe

6 Salle polyvalente

7 Cuisine

8 Toilettes

9 Infirmerie 10 Administration 11 Salle des professeurs