MUSÉE DE L’EMPÉRI - ART ET HISTOIRE MILITAIRES (extrait)

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ART ET HISTOIRE MILITAIRES

[RE]DÉCOUVERTE DES COLLECTIONS

978-2-7572-1352-0

MUSEE DE L’EMPERI

Le musée de l’Empéri à Salon-de-Provence conserve l’une des plus riches collections d’art et d’histoire militaires de France et du monde. Constituée à partir du début du XXe siècle par deux frères passionnés, Raoul et Jean Brunon, cette collection particulière prend une nouvelle orientation après la Première Guerre mondiale, à la suite du décès de Raoul au front, pour devenir une collection de référence et un musée public en 1967. C’est toute son histoire que retrace cet ouvrage. Sélection des chefs-d’œuvre du musée, ce livre convie le lecteur à [re]découvrir la vie des soldats de l’armée française et ses évolutions historiques, du quotidien à l’exceptionnel, du soldat du rang au général ou au monarque, des armées du XVIIIe siècle à celles de la Première Guerre mondiale, avec un temps fort consacré au Premier Empire. Cet ouvrage a reçu le label « Centenaire » de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale.

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PL AN DU REZ- D E- CHAUSSÉE

19 €

ACCU EI L / B I L L E T T ERI E

RÉ VO LU TI O N

ENT RÉE D U M USÉE

PREM I ER EM PI RE

SA L L ES D ES A R M ES À FEU

RESTAU R ATI O N – MO N A RCH I E D E J U I L L E T

SA L L ES D’I NT RO D U C TI O N

SECO N D EM PI RE

A N CI EN RÉG I M E

PREM I ÈRE GU ERRE MO N D I A L E

MUSÉE DE L’EMPÉRI

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Ce catalogue a été publié à l’occasion des cinquante ans de la création du musée de l’Empéri et des manifestations qui s’y rattachent. Ce projet a été mis en œuvre par la ville de Salon-de-Provence, musée de l’Empéri, en partenariat avec le musée de l’Armée, déposant des collections présentées au musée de l’Empéri. Les projets et l’événement ont reçu le soutien financier : du ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles de la Région PACA, de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage a reçu le label de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-2014.

© Somogy éditions d’art, Paris, 2017 © Musée de l’Empéri, Salon-de-Provence, 2017 Ouvrage réalisé sous la direction de Somogy éditions d’art Directeur éditorial : Nicolas Neumann Responsable éditoriale : Stéphanie Méséguer Coédition et développement : Véronique Balmelle Coordination éditoriale : Christine Dodos-Ungerer Conception graphique : Élisabeth Welter Contribution éditoriale : Anne-Marie Valet Fabrication : Béatrice Bourgerie, Mélanie Le Gros ISBN : 978-2-7572-1352-0 Dépôt légal : octobre 2017 Imprimé en Union européenne

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MUSÉE DE L’EMPÉRI ART ET HISTOIRE MILITAIRES [RE]DÉCOUVERTE DES COLLECTIONS

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PRÉFACES Un mot en appelle un autre. Qu’il s’agisse de timbres ou d’œuvres d’art, « collection » se rencontre rarement sans « passion ». Celle des frères Raoul et Jean Brunon ne fait pas exception. Comme la plupart des collections grandes ou petites, la leur possède des débuts clairement situés dans le temps et l’espace. Le temps, c’est celui, crucial, de ce Noël 1908 où deux petits garçons reçurent d’un oncle un casque bavarois et un fusil Chassepot. L’espace ? Celui que ces étrennes ont occupé dans l’esprit des deux frères au point que les deux pièces sont toujours présentées dans la première vitrine d’un parcours conçu par Jean et son propre fils, qui en fut le premier conservateur. Comme pour d’autres collections majeures d’ailleurs, les débuts ont été modestes et l’œil, devenu averti, reconnut plus tard les imperfections de ces premières acquisitions. C’est à elles pourtant que Raoul, Jean et son fils doivent d’être devenus, de lectures minutieuses en observations boulimiques, des experts reconnus à l’origine d’une collection de référence. Cette soif apparemment sans limite se perçoit dans les clichés qui montrent l’engorgement des salons de la maison marseillaise de la rue Consolat. L’espace était tout entier voué à cette collection qui était musée bien avant son acquisition par l’État. Chez Raoul et Jean Brunon, la photographie est plus qu’un état des lieux, plus qu’un mémento. Elle jalonne l’expérience des collectionneurs. Photographié, documenté, archivé, le processus de collecte atteint un statut à part entière au sein de la collection. La démarche des frères Brunon met à nu le processus de mémoire qui leur est essentiel, comme si le passage du temps devait irrémédiablement se transmuer en témoignage et se mettre en mémoire. Pétris du passé de leur pays, les deux hommes semblent avoir été habités par la conscience aiguë de vivre un pan nouveau de l’histoire et par l’urgence de le préserver dans toute son immédiate vérité. Combattants engagés dans

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la guerre de leur époque, les Brunon ont appliqué à leur expérience l’œil et la méthode du collectionneur pour devenir les historiens de leur propre temps, les conservateurs de leur propre musée. Affectée au musée de l’Armée il y a cinquante ans, la collection s’est transférée au château de l’Empéri où la scénographie a su la faire évoluer sans pour autant qu’elle n’y perde son âme. La démonstration y est sans faille : collectionner n’est pas accumuler, c’est au contraire choisir. La sélection et l’agencement des objets révèlent la sensibilité des collectionneurs. En pendant de la vitrine consacrée aux cadeaux fondateurs de Noël 1908 se trouve un autre ensemble, à visée résolument pédagogique : uniformes, armes et pièces d’équipement y composent une vitrine qui donne au visiteur des clefs pour profiter au mieux de ce qu’il s’apprête à découvrir. La collection Brunon pourrait tenir entre ces deux vitrines seulement, elle qui transcende une passion personnelle devenue mémoire familiale. À l’Empéri, mémoire et histoire, loin de s’opposer, travaillent ensemble à créer une perspective nécessaire. Les objets qui portent l’histoire des soldats du passé y jouxtent les témoins directs de l’expérience au front de deux frères bien dans leur temps. Si tant de collectionneurs d’aujourd’hui gardent un souvenir poignant de leur découverte de la collection, c’est qu’elle était destinée à l’enfant émerveillé qu’ils ont été aussi. En parlant du passé, elle désigne l’avenir. C’est ainsi que les Brunon dispensent encore, à tous les hommes et les institutions qui se vouent à l’histoire, une leçon magistrale : conserver, c’est partager et transmettre. La passion. La science. Et la conscience. GÉNÉR AL DE BRIGADE ALEX ANDRE D’ANDOQUE DE SÉRIÈGE Directeur du musée de l’Armée

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L’année 2017 est consacrée au thème du « patrimoine » par la ville de Salon-de-Provence, et ce à plus d’un titre. Elle marque les 50 ans de la création du musée de l’Empéri dans le château éponyme à Salon-de-Provence et les 100 ans du décès de Raoul Brunon, l’un des deux collectionneurs à l’origine de sa constitution. Considérée comme une collection de référence en France et dans le monde, la collection du musée de l’Empéri se doit de rayonner. Elle a été mise à l’honneur en 2017 au travers d’une riche programmation culturelle comprenant trois expositions temporaires et la réalisation de cet ouvrage, en lien avec le musée de l’Armée, à Paris, propriétaire de la collection Brunon. L’exposition « Témoins de l’histoire. Anatomie d’une collection » retrace l’épopée de cette collection centenaire et de ceux qui l’ont constituée. Puis une promenade au cœur du musée, « 50 ans, 50 œuvres », invite le public à la découverte de cinquante chefs-d’œuvre. La dernière exposition, « La Première Guerre mondiale dans l’objectif des Brunon », s’attache à l’évocation du premier conflit mondial à travers des photographies prises au front par Raoul et Jean Brunon. Ces manifestations – et ce catalogue – ont reçu le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, gage de qualité du travail mené par l’équipe scientifique du musée et ses partenaires. Ce travail en collaboration développé au fil des ans avec le musée de l’Armée nous tient particulièrement à cœur et ne demande qu’à être poursuivi et renforcé. Conserver, étudier, exposer, favoriser l’accès de tous à la culture, susciter la curiosité et l’émerveillement, telles sont les missions centrales d’un grand musée de France comme le musée de l’Empéri. Cet ouvrage répond à cette volonté et à une demande forte des visiteurs de cette

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magnifique institution, fleuron de la culture à Salon. Livre de référence sur l’histoire de la collection et l’étude des pièces majeures du musée, il est aussi pensé comme un guide d’accompagnement au fil de la visite. Quelques objets savamment choisis donnent un bel aperçu des chefs-d’œuvre de cette collection qui illustre la richesse et la qualité de l’histoire militaire française, de la fin du XVIIIe siècle à la Première Guerre mondiale. Les institutions patrimoniales ont un rôle essentiel à jouer dans la constitution d’une culture partagée. À la lecture de ce catalogue, vous pourrez découvrir la richesse d’un patrimoine unique et inestimable, qui fait la fierté de Salon-de-Provence. NICOL AS ISNARD Maire de Salon-de-Provence

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REMERCIEMENTS CE CATALOGUE A ÉTÉ PUBLIÉ À L’OCCASION DES CINQUANTE ANS DE L A CRÉATION DU MUSÉE DE L’EMPÉRI ET DES M ANIFESTATIONS QUI S’Y R AT TACHENT Ce catalogue a bénéficié du soutien financier de la DRAC PACA et de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Qu’elles en soient très sincèrement remerciées. La ville de Salon-de-Provence remercie pour son soutien logistique et scientifique le musée de l’Armée, en particulier : le général Alexandre d’Andoque de Sériège, directeur du musée de l’Armée, Sophie Chauvois, Laetitia Desserrières, Agathe Formery, Jordan Gaspin, Sylvie Le Ray-Burimi, Isabelle Limousin, Michèle Mezenge, Thibault de Noblet, Anthony Petiteau, Dominique Prévot, Christophe Pommier, Émilie Robbe, Ronan Trucas, Laure-Alice Viguier, Julien Voinot et tous ceux dont les travaux ont contribué à la recherche et à l’écriture des textes. Ainsi que la précédente équipe de direction : le général de division (2S) Christian Baptiste, monsieur David Guillet, sans lesquels ce projet n’aurait pu voir le jour.

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Pour la mise en œuvre des manifestations du Cinquantenaire et de cet ouvrage, nous remercions les équipes du musée de l’Empéri : Sihem Benguerraiche, Guy Bonvicini, Jérôme Croyet, Lilla Fromont, René Gayral, Claudie Grégoire, Christian Laurent, Blandine Morice et Pascale Talon, ainsi que l’équipe d’accueil, de surveillance et d’entretien. Par la qualité de leurs conseils et l’aide apportée à la réalisation des manifestations 50 ans du musée de l’Empéri et de ce catalogue, nous tenons à remercier en premier lieu la famille Brunon, en particulier Mme Anne Reibell de Saint-Firmin et M. Jean Brunon ainsi que : Jade Bas, Paul Bastier, Annette Becker, Matthieu Cutarella, Philippe Davy, Sophie Demoy, Philippe Eudeline, Christine Galéa-Tilloy, Monique Gallas, Jean-Max Jourdan, Laetitia Jourdan, Erwan Le Brasidec, Jean-Yves Liens, Georges Lugo, Yohan Mainguy, Thierry Ollivier, Jean Louis-Riccioli, Charlotte Siat, Laurent Veray, Sophie de Villiers, Laetitia Vion, Patrick Urvoy, Joseph Zimet. Nous remercions également David Chanteranne, Dimitry Gorchkoff, Pierre Baptiste Guillemot, Pierre Juhel, Olivier Lapray, Benoît Lorenzini, Yves Martin, Ronald Pawly, Alain Pigeard, Jean-Jacques Prévost et Thierry Vette pour leurs travaux récents sur des objets du musée.

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LE CATALOGUE CET OUVR AGE A ÉTÉ RÉALISÉ EN COÉDITION PAR LE MUSÉE DE L’EMPÉRI ET LES ÉDITIONS SOMOGY Cet ouvrage est publié sous la direction de : Lisa Laborie-Barrière, directrice du musée de l’Empéri, assistée de Claudie Grégoire et Jérôme Croyet, pour le musée de l’Empéri, en concertation avec Émilie Robbe et Ronan Trucas pour la coordination au musée de l’Armée. Il a été conçu et rédigé par les équipes du musée de l’Empéri en partenariat avec les équipes du musée de l’Armée, propriétaire des collections. LES AUTEURS Anthony Petiteau (A. P.), responsable des collections photographiques, musée de l’Armée, Paris Claudie Grégoire (C. G.), directrice-adjointe du musée de l’Empéri Christophe Pommier (C. P.), adjoint du conservateur du département Artillerie, musée de l’Armée, Paris Dominique Prévôt (D. P.), adjoint du conservateur département Moderne, musée de l’Armée, Paris Erwan Le Brasidec (E. L. B.), stagiaire département Moderne, musée de l’Armée, Paris Émilie Robbe (E. R.), conservatrice en chef du Patrimoine, en charge du département Moderne, musée de l’Armée, Paris Jérôme Croyet (J. C.), régisseur des collections, musée de l’Empéri, Salon-de-Provence

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Julien Voinot (J. V.), assistant du conservateur, département Moderne, musée de l’Armée, Paris Laetitia Desserrières (L. D.), assistante du conservateur, département Iconographie, musée de l’Armée Lisa Laborie-Barrière (L. L.-B.), conservatrice du Patrimoine, directrice du musée de l’Empéri Paul Bastier (P. B.), stagiaire, département Moderne, musée de l’Armée, Paris Sylvie Le Ray-Burimi (S. L. R.-B.), conservatrice en chef du Patrimoine, responsable du département Iconographie, musée de l’Armée, Paris Ronan Trucas (R. T.), documentaliste, service Experts et Inventaire, musée de l’Armée, Paris Thibault de Noblet (T. D. N.), assistant du conservateur, département Moderne, musée de l’Armée, Paris Yohan Mainguy (Y. M.), stagiaire, département Contemporain, musée de l’Armée, Paris Nous remercions monsieur Thierry Vette, membre du CESMA des Invalides, membre du conseil d’administration de La Sabretache et grand connaisseur des collections du musée, d’avoir accepté de rédiger le propos introductif de cet ouvrage. ILLUSTR ATIONS Philippe Eudeuline pour les illustrations pédagogiques présentées en annexe. PHOTOGR APHIES Thierry Ollivier, Pascal Segrette, Patrick Urvoy

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SOMMAIRE REDÉCOUVRONS LES COLLECTIONS DU MUSÉE DE L’EMPÉRI Thierry Vette

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HISTOIRE D’UNE COLLECTION DEVENUE MUSÉE Page 17 LES BRU N O N, PARCO U RS D E CO LLEC TI O N N EU RS

Jérôme Croyet Page 21 LES BRU N O N DANS L A PREM I ÈRE GU ERRE MO N D IALE

Lisa Laborie-Barrière Pages 26 à 31

- Chasseur à pied du 14e bataillon alpin - Pancarte en allemand provenant du fort de Vaux - Pattes d’épaules allemandes Page 33 R AO U L ET J E AN BRU N O N. LE SO UVEN I R D E L A PREM I ÈRE GU ERRE MO N D IALE ET L A PH OTO GR APH I E

Anthony Petiteau Pages 38 à 49

- Char Mark IV détruit, Champagne - Portrait d’un soldat dans les ruines d’un village - Standard téléphonique - Raoul Brunon à l’école militaire de Saint-Cyr - Tranchée en Alsace - Souvenirs de Raoul Brunon, rue Consolat, Marseille

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Page 51

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L A CO NSTITUTI O N

SABRETACHES

D E L A CO LLEC TI O N BRU N O N

Lisa Laborie-Barrière Pages 56 à 61

Page 90

Habit d’officier d’infanterie de ligne

- Soldats de plomb - Les premiers objets de la collection - Jean Brunon et le fantassin de 1840

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D’U N E CO LLEC TI O N PARTI CU LI ÈRE À U N E CO LLEC TI O N MUSÉ ALE

Hussard du 7e régiment

Lisa Laborie-Barrière

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Pages 68 à 73

Habit de grande tenue réversible de commissaire des guerres

- Vitrine Évolution de l’uniforme - Vitrine Campagne d’Égypte - Espace Première Guerre mondiale

2

PROMENADE AU CŒUR DES COLLECTIONS Page 76

Tenue de cantinière des grenadiers à pied de la garde impériale Page 78

ARMES À FEU D’ÉPAULE Page 80

Giberne d’officier des grenadiers à cheval de la Maison du Roi Page 82

Casque d’infanterie légère ou de chasseur à cheval, modèle 1791

Page 98

L’armée de la Contre-Révolution Page 100

ARMES BL ANCHES Page 102

Capitaine du 5e régiment de hussards Page 104

Harnachement du colonel des mamelouks de la garde Page 106

Officier des dragons de la garde impériale Page 108

Général de brigade en grande tenue Page 110

Garde du corps en petit uniforme

Chasseur à cheval de la garde impériale

Page 84

Page 112

Le quotidien du soldat sous l’Ancien Régime Page 86

Maréchal des logis des gendarmes du Dauphin

Grenadier à pied de la garde impériale Page 114

Le quotidien du soldat sous l’Empire Page 116

Dolman du colonel Testot-Ferry, du 1er régiment des éclaireurs de la garde impériale

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Sapeur du 23e régiment d’infanterie de ligne, en habit blanc

Lit utilisé par Napoléon en exil à Sainte-Hélène

TA MBOURS

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Dragon du 14 e régiment

Casque et habit de chevau-léger de la garde

Mitrailleuse des frères Gabert

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Fantassin français du 24e régiment d’infanterie

Plastron de cuirasse d’officier, premier modèle

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Modèles réduits : canon de campagne de 8 livres et caisson à munitions

Sabre de l’émir Abd el-Kader et phécy du général de Lamoricière

Fantassin prussien de la garde, Kaiser Frantz Garde-GrenadierRegiment Nr. 2

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Page 126

Spahi algérien

Marsouin du régiment d’infanterie coloniale du Maroc

« Portrait de l’Empereur en souverain législateur », A.-L. Girodet Page 128

Habit de grande tenue d’aide de camp du maréchal Berthier Page 130

Paire de gants ayant appartenu au général Bonaparte Page 132

Habit de petit uniforme du maréchal Davout Page 134

DÉCOR ATIONS Page 136

Fantassin anglais, Private, 83rd Regiment of Foot Page 138

Voltigeur du 2e régiment d’infanterie de ligne Page 140

Chasseur d’Orléans

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Tirailleur algérien, 1er régiment Page 156

Sous-officier d’infanterie allemand Page 184

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Képi et malle ayant appartenu au capitaine Georges Guynemer

Tunique de fusilier de la 2e Légion étrangère Page 160

Uniforme du prince impérial Louis-Napoléon Page 162

Chapeau bicorne d’officier général ayant appartenu à Napoléon III Page 164

Grande tenue à cheval d’officier des cent-gardes Page 166

Matelot des équipages de ligne Page 168

Colonel d’artillerie Page 170

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Trompette des guides de la garde impériale en grande tenue

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DR APEAUX

Bonnet de police dit « Pokalem » « Vers la gloire », esquisse pour le décor du Panthéon, Édouard Detaille

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Képi brodé porté par le maréchal Lyautey

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ANNEXES Page 190

Repères chronologiques Page 194

Aperçu bibliographique Page 196

Glossaire Page 198

Vocabulaire illustré Page 200

Crédits photographiques R ABAT

Plans du musée avec localisation des espaces

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REDÉCOUVRONS LES COLLECTIONS DU MUSEE DE L’EMPERI

L’année 2017 fait coïncider le centenaire de l’offensive du Chemin des Dames avec le cinquantenaire des collections du musée de l’Empéri. Il est grand temps de redécouvrir cet incroyable rassemblement d’objets de notre histoire militaire. Comme vous allez l’apprendre dans les pages qui suivent, dès le début du XXe siècle, deux jeunes garçons marseillais, Raoul et Jean Brunon, bercés par le sentiment de revanche né de la défaite de 1870, se passionnent pour l’armée française et l’objet militaire. La disparition de Raoul Brunon lors des terribles combats du Chemin des Dames de 1917 scellera l’avenir et la forme de cette collection. Survivant au conflit, Jean décide dès 1919 avec ses parents, par devoir de mémoire, de se rendre sur les zones de combat de son défunt frère. Au cours des années suivantes, il n’a de cesse de réunir un nombre d’objets tout aussi insolites qu’aujourd’hui inestimables. La salle de la Première Guerre mondiale, qui se trouve chronologiquement en fin de parcours au château de l’Empéri, est la plus émouvante qui soit et mérite de s’y attarder longuement. Ainsi la collection s’agrandit-elle, au point qu’en 1936, Jean Brunon décide de créer l’Association

des amis de la collection Raoul et Jean Brunon. Quelques années plus tard, lors des années sombres de l’Occupation, la collection est sauvée de la rapacité de l’occupant nazi grâce à la clairvoyance et au courage de Jean. Puis, au crépuscule de sa vie, il décide de vendre sa collection à l’État pour en sauvegarder l’intégrité. Ce sera chose faite en 1967, il y a tout juste cinquante ans. Elle rejoint le château de l’Empéri, à Salon-de-Provence, où vous pouvez maintenant la découvrir. Ce site exceptionnel, superbe écrin pour une collection remarquable, a fêté son millénaire en 1997 en même temps que les 30 ans de la collection. Lors des cérémonies organisées par la municipalité, Raoul Brunon, le fils de Jean Brunon, proposa une exposition sur l’histoire du château ainsi qu’un bivouac sur le thème du Premier Empire. La ville de Salonde-Provence revivait pour quelques jours à l’époque des hussards et des grognards. Je me souviens bien de ces moments où M. Brunon, appareil photo en main, parcourait les rangs des soldats et les files de cavaliers en dispensant conseils et félicitations. Je n’imaginais pas à cette époque que M. Brunon nous quitterait brusquement le 19 janvier 1998

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HISTOIRE D’UNE COLLECTION DEVENUE MUSÉE

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LES BRUNON, PARCOURS DE COLLECTIONNEURS JÉRÔME CROYET

La collection du musée de l’Empéri est issue presque en totalité de la collection particulière de deux frères marseillais, Jean et Raoul Brunon. Les racines de leur passion pour les objets militaires sont à chercher dans leur histoire familiale et personnelle. La famille Brunon est originaire de Normandie, où elle est installée depuis plusieurs générations. Leur grand-père, Pierre-Charles-Lubin Brunon, est teneur de livres, marié à Adèle Sauvage. C’est en Normandie que la famille assiste à l’écrasement du Second Empire et à l’humiliation de la défaite en 1871 : la grand-mère Brunon, Adèle, garde le souvenir très vif de l’arrivée des Prussiens à Rouen. Le couple a deux garçons : Raoul, né le 13 août 1854, et Paul Gustave, le père des collectionneurs, né le 13 décembre 1856. L’« oncle Raoul » fait de brillantes études au lycée Corneille puis à l’école de médecine et de pharmacie. Devenu un chirurgien renommé, il crée, avec l’aide du docteur Jean Lecaplain, un musée d’histoire de la médecine et de la pharmacie à l’hôtel-Dieu et le musée Flaubert de Rouen.

Un de ses fils, Georges Raoul, s’engage volontairement pour la durée de la guerre en décembre 1917, servant quelques mois, de mai à décembre 1918, au 57e régiment d’artillerie avec son cousin Jean. C’est cet oncle de Rouen qui est à l’origine de la collection dans la légende familiale : il en offre à Noël 1908 les premiers objets. Leur père, Paul Gustave, négociant en tabac, épouse Augustine Marie Ève Garreta, originaire de Marseille. Ils font bâtir un hôtel particulier rue Consolat, dans la cité phocéenne, en 1889, où naissent leurs quatre enfants : Marguerite, en 1889, Raoul, le 5 juillet 1892, Jean, le 26 octobre 1895, et Rose, en 1899. Ces derniers sont élevés selon les valeurs traditionnelles de leur milieu, les principes de l’école de Jules Ferry, mais aussi dans l’esprit de la « Revanche » et le souvenir des gloires et des sacrifices militaires de la France. La famille est aisée, ce qui permet aux parents d’offrir aux rêves de leurs enfants des supports exceptionnels : soldats plats d’étain en grand nombre, figurines de la manufacture CBG Mignot, uniformes à leurs mesures, etc. Pour l’instant, la guerre ne fait rage que dans les chambres d’enfants et à travers la presse, qui relate la lointaine guerre des Boers.

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LES BRUNON DANS L A PREMIÈRE GUERRE MONDIALE LISA L ABORIE- BARRIÈRE

Témoigner de la guerre… Au travers de leur expérience au front comme au travers de leur collection, Raoul et Jean Brunon poursuivent le même idéal : participer de la gloire des armées françaises, prendre part à la « Revanche » tant attendue et ainsi être les témoins vivants de cette histoire par leur engagement au service de la nation. Les premières lignes du Journal de guerre d’un artilleur tenu par Jean Brunon tout au long du conflit résument cette idée : Aujourd’hui 21 septembre 1915,

jour de mon départ pour la guerre, je commence mon journal de route.

Depuis l’âge de 8 à 10 ans, notre plus grande occupation à mon frère et moi a été l’Armée, la gloire militaire

de la France et enfin la tenace

idée de la Revanche toujours vivace.

Cette Revanche est arrivée au moment où tous les deux nous sommes en âge d’y prendre part et en effet, Raoul,

Élevés dans l’amour de la patrie et l’aspiration à la « Revanche » dans une période où ce sentiment s’estompe progressivement pour une grande partie de l’opinion française, la participation à la guerre est perçue comme une évidence pour Raoul et Jean Brunon, voire comme une nécessité. Raoul Brunon rêve en effet depuis son plus jeune âge de devenir officier. Suite à une « regrettable erreur médicale », une bronchite spécifique, selon son dossier militaire, il ne peut entrer à Saint-Cyr et est réformé du service militaire. Toutefois, dès le 14 août 1914, il s’engage comme volontaire à Marseille pour toute la durée de la guerre. Il rejoint le service automobile du train des équipages en faisant réquisitionner la Peugeot de son père, que l’on aperçoit sur de nombreuses photos au front. Il débute comme conducteur du général d’Armau de Pouydraguin en Lorraine et en Alsace. Pourtant, dès le départ, ses missions lui semblent insuffisantes. Il rêve d’en découdre :

engagé volontaire, sert la France

Pas assez de responsabilité, pas

après 10 mois d’instruction.1

trop peu de gloire.

en Alsace ; moi, je pars pour la servir

assez d’action, trop peu de risques,

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RAOUL ET JEAN BRUNON. LE SOUVENIR DE L A PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET L A PHOTOGRAPHIE ANTHONY PETITEAU

À partir de la fin du XIXe siècle, la démocratisation du procédé photographique et sa diffusion à une large échelle concourent à donner au médium une place de choix auprès des collectionneurs et de ceux que la documentation d’un sujet ou d’une époque passionne. Ouvertes au public en 1978, les salles du musée de l’Empéri consacrées au conflit sont quasiment inchangées aujourd’hui. La photographie y occupe une place importante et, à bien des égards, peut être considérée comme représentative d’un discours se voulant tout autant éducatif que patriotique et mémoriel. Mais Jean Brunon et son frère Raoul ne furent pas que des collectionneurs ; ils produisirent en effet de nombreuses photographies pendant le conflit, dont une petite partie fut utilisée dans les salles, fruit d’une sélection raisonnée de la part de Jean. Ce fonds, inédit, renseigne sur la façon dont les Brunon ont appréhendé la guerre et sur leur volonté permanente de constituer une documentation des armées françaises à travers les âges. Conçus par Jean Brunon, lui-même ancien combattant, avec l’aide de son fils Raoul, ces espaces constituent moins un pan de la collection Brunon que la tentative

de raconter l’histoire de la guerre sous un angle essentiellement franco-allemand et patriotique. Depuis l’âge de huit à dix ans,

notre plus grande occupation mon

frère et moi a été l’Armée, les Armes, la gloire militaire de la France

et enfin la tenace idée de Revanche toujours vivace […].

écrit ainsi Jean Brunon dès les premières lignes de son Journal de guerre1. Si Jean a en effet été mobilisé en décembre 1914 et servit la plus grande partie du conflit comme membre puis chef de l’équipe téléphonique de l’état-major du 57e régiment d’artillerie, Raoul, lui, fut volontaire dès 1914. Au sein du service automobile du train des équipages, il débuta la guerre comme chauffeur du général d’Armau de Pouydraguin en Lorraine et en Alsace jusqu’en 1916 et son départ volontaire pour être versé dans une unité combattante. Avant sa mort au Chemin des Dames le 23 octobre 1917, il avait ainsi servi aux 14e et 6e bataillons de chasseurs alpins comme sous-officier.

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L A CONSTITUTION DE L A COLLECTION BRUNON LISA L ABORIE- BARRIÈRE

La collection Raoul et Jean Brunon est constituée, à l’origine, comme une collection particulière traditionnelle de passionnés de militaria, marqués par la défaite de 1870 face à l’Allemagne. LES JEUX D’ENFANTS, TERREAU D’UN ESPRIT COLLECTIONNEUR. PRÉMICES D’UNE COLLECTION La fin du XIXe siècle en France est marquée par un contexte idéologique singulier appelé « l’esprit de Revanche ». Après la défaite de la France face à l’Allemagne durant la guerre de 1870-1871 et la perte de l’Alsace et de la Moselle, un climat revanchard se distille dans l’ensemble de la société, relayé par la propagande et l’instruction publique. Cela se traduit par un fort attachement aux provinces perdues et une exaltation des valeurs militaires de la France, puisant ses sources dans le culte des armées françaises et la préparation d’une guerre à venir jugée comme inéluctable. Dans ce contexte, deux petits Marseillais, Raoul et Jean Brunon, développent, comme beaucoup de jeunes de leur âge, un goût marqué pour les jeux

d’enfants à sujets militaires. L’aisance de leur famille leur permet de posséder des jouets de qualité, premiers objets d’une collection encore en gestation. La collecte fait en premier lieu appel à l’imaginaire. Une bibliothèque spécifique se constitue au fil de lectures aux thèmes patriotiques : Tu seras soldat, d’Émile Lavisse, préfacé par Ernest Lavisse1, Jean Felber, histoire d’une famille alsacienne après la guerre de 1870, Jean Tarpin, du capitaine Danrit, qui décrit la saga d’une famille de soldats sur trois générations depuis le Premier Empire, les romans de Paul Éric, La Mort de l’Aigle ou Les Cinquante, ainsi que les abonnements à des revues telles que Mon journal, hebdomadaire illustré pour les enfants de 5 à 12 ans publié par Hachette de 1881 à 1925. Il était composé principalement d’historiettes illustrées et de planches de découpages réalisées par le célèbre illustrateur JOB. Le musée de l’Empéri conserve encore des exemplaires de ces découpages réalisés par les frères Brunon représentant des soldats en uniformes de diverses périodes. Cette bibliothèque deviendra un centre d’études consacré à l’histoire des armées françaises dans les années 1950.

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D’UNE COLLECTION PARTICULIÈRE À UNE COLLECTION MUSÉALE LISA L ABORIE- BARRIÈRE

UN MUSÉE PRIVÉ À L’ÉTROIT En 1967, la collection particulière Raoul et Jean Brunon est présentée dans la maison familiale au no 174 de la rue Consolat, à Marseille. La muséographie conçue par Jean Brunon pour sa collection est très bien documentée, grâce à un reportage photographique réalisé en 1966-1967 avant son déménagement au musée de l’Empéri. La collection a envahi tous les étages de la demeure familiale. Selon Anne Reibell de Saint-Firmin, la fille de Jean, la famille réside à cette époque dans un immeuble adjacent, au no 172. Les objets sont présentés selon une logique d’accumulation très prisée à la fin du XIXe siècle, tant par choix esthétique que par manque de place. Ils sont méthodiquement ordonnancés, avec d’ingénieuses trouvailles, et occupent l’ensemble des espaces, littéralement du sol au plafond comme en témoignent les râteliers à fusils obstruant les fenêtres. Jean Brunon dispose de mobilier spécifique, armoires, vitrines, qu’il réutilise en partie au sein du musée de l’Empéri.

L’ACQUISITION DE L A COLLECTION BRUNON À la suite de la visite du ministre des Armées, Pierre Messmer, des discussions sont entamées en 1965 afin d’envisager l’acquisition. Le ministre confie la gestion de ce dossier au musée de l’Armée. Une première proposition de vente est formulée par Jean Brunon en novembre 1964. Celle-ci concerne la vente de l’ensemble des éléments de la collection et du fonds documentaire pour un montant de 6,5 millions de francs. Il ajoute à cela plusieurs conditions : la nomination de son fils, Raoul, en tant que « conservateur à vie » et l’installation à Salon-de-Provence. En effet, dans l’esprit de Jean Brunon, sa collection constitue une « histoire par l’objet des armées françaises depuis 1700 », qu’il envisage comme un pendant des collections du musée de l’Armée. Il entend donc conserver l’unicité de l’ensemble qui doit constituer un musée autonome et cohérent, de préférence dans une ville du sud de la France. La ville de Marseille, approchée à plusieurs reprises après l’exposition de 1955 « À la gloire de l’Armée d’Afrique », décline l’offre, faute de locaux disponibles. En revanche, à la suite d’une exposition présentée

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PROMENADE AU CÅ’UR DES COLLECTIONS

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HUSSARD DU 7e RÉGIMENT VERS 180 0

Drap de laine noir et rouge, velours de soie noir, carton, cuir pour le shako, bois, acier, laiton, drap de laine pour le dolman et le gilet Jean-Frédéric Traut ; collection Detaille ; collection Scott. Achat Brunon auprès de Saint-Aubin (Paris) en 1934. Anciennes collections Raoul et Jean Brunon ; dépôt du musée de l’Armée, 1967. Inv. 3185 à 3188 B, 5181 B, 5807 B.

À l’origine, les hussards sont des cavaliers légers irréguliers, créés au XVe siècle pour servir dans les guerres qui opposent la Hongrie aux Ottomans. Leur nom français dérive du hongrois « huszar » (vingtième), qui rappelle le temps où chaque village devait fournir un cavalier tout équipé pour vingt foyers. Les premiers hussards apparaissent en France sous le règne de Louis XIV. Ils ne forment une arme distincte dans la cavalerie qu’à partir de 1776. Les hussards sont avant tout employés pour la reconnaissance et la sécurisation de l’armée en marche : leur mission est d’éclairer, de conduire des raids, harceler l’ennemi, poursuivre les troupes en déroute et mener des embuscades. Formé pendant la Révolution, en novembre 1792, le septième régiment de hussards ne prend ce nom qu’en juin 1793. Il devient rapidement un régiment d’élite qui participe notamment aux campagnes de la Moselle et du Rhin, puis à la bataille d’Iéna et d’Eylau sous l’Empire. Dissous en 1815, il est recréé périodiquement de 1840 à 1928 puis durant la guerre d’Algérie. Il est définitivement supprimé en 1959. Ce mannequin est revêtu d’un dolman de drap vert foncé, avec collet et parements écarlates, tresse et galons jonquille. Le gilet et la culotte sont également rouge écarlate. La répartition des couleurs permet de dater l’uniforme de 1800. Les petites nattes, ou cadenettes, sont à la mode lors de la Révolution. Sous l’Empire, le hussard ne porte plus que des favoris. Ce détail physionomique marque le soin apporté par les Brunon dans la mise en scène des collections. La coiffure est caractéristique des hussards. Autour du shako tronconique s’enroule une grande bande de tissu, ou « flamme », qui se porte déroulée dans les grandes occasions, comme ici. La visière est mobile. Ce modèle, en usage jusqu’en 1801, est remplacé en 1807 par un shako entièrement noir, orné d’une plaque métallique en losange et dépourvu de flamme. La provenance de cet uniforme est bien documentée, et éclaire sur la circulation des pièces de collections au XIXe et au début du XXe siècle. Les pièces les plus représentatives de l’uniforme ont appartenu à Jean Frédéric Traut, né à Colmar en 1780 et incorporé au 7e régiment de hussards en 1800. Il en est réformé le 20 février 1802. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l’ensemble est acquis par le peintre Edouard Detaille (1848-1912), qui le transmet à son élève, l’illustrateur Georges Scott (1873-1943). Les pièces passent ensuite au marchand parisien Saint-Aubin, auprès de qui Jean Brunon les acquiert en 1934. L. L.-B. 94

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RÉVOLUTION SALLE 1.07, VITRINE 2 EMPERI_1409.indd 95

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CHASSEUR À CHEVAL DE L A GARDE IMPÉRIALE 1805-1814

Drap de laine, coton, cuir, fourrure, passementerie, métal, laiton Achat au peintre Jules Rouffet pour l’habit et la schabraque. Anciennes collections Raul et Jean Brunon ; dépôt du musée de l’Armée, 1967. Inv. 675 B, 676 B, 904 B, 908 B à 914 B, 980 B, 3192 B, 3478 B.

Ce mannequin représente une figure emblématique de la cavalerie du Premier Empire. Les chasseurs à cheval de la garde des consuls, créés en 1799, sont issus des anciens guides de Bonaparte, dont ils ont gardé l’uniforme à la hussarde. La garde impériale, créée en 1804, conserve cette unité sous le nom de « régiment des chasseurs à cheval de la garde impériale ». Le régiment assure la sécurité de l’Empereur en campagne et lors de ses déplacements, mais cette unité d’élite sait aussi s’illustrer au champ d’honneur, pendant toutes les campagnes de l’Empire. Ce chasseur à cheval de la garde impériale porte le colback, coiffure qui distingue les unités d’élite de la cavalerie légère. Son habit avec aiguillette et trèfles en laine aurore est spécifique aux unités de la garde impériale. Sous l’habit, le gilet gansé est originellement celui du 7e hussards. Son équipement, qui comprend la giberne, la carabine et le sabre, est maintenu en place par les buffleteries blanches surpiquées, propres à la garde impériale (ceinturons et banderoles). Son pantalon de drap gris avec deux bandes rouges est typique des campagnes de la fin de l’Empire. Il est armé d’un sabre à la hussarde dont le modèle est créé en 1800 par Nicolas Boutet pour la cavalerie légère de la garde des consuls. Ce sabre, avec une garde à une branche moulurée, présente une lame à pan creux, ainsi qu’un fourreau très caractéristique. Le harnachement de sa monture comporte notamment la selle propre à la cavalerie légère de la garde, complétée par une chabraque et un porte-manteau de drap. Ce mannequin figure un homme de troupe. Le musée de l’Empéri expose aussi d’autres pièces évoquant les chasseurs à cheval de garde, notamment le mannequin d’un sous-officier, ainsi qu’un bonnet de police de ce prestigieux régiment (salle 1.13, vitrine 4). J. C. 110

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PREMIER EMPIRE SALLE 1.12, VITRINE 13


SAPEUR DU 23 e RÉGIMENT D’INFANTERIE DE LIGNE, EN HABIT BL ANC 1806-1807

Drap de laine, acier, laiton, cuir, fourrure, bois Anciennes collections Raoul et Jean Brunon ; dépôt du musée de l’Armée, 1967. Inv. 511 B, 2155 B, 2728 B, 5248 B.

Par décret du 25 avril 1806, Napoléon habille son infanterie en blanc. Cette mesure découle du Blocus continental que Napoléon impose à l’Europe en 1806, afin d’affaiblir l’Angleterre. L’asphyxie des routes commerciales réduit les quantités d’indigo disponibles pour la teinture des uniformes. Le choix est alors fait d’un habit blanc, qui élimine le problème sur le plan technique. Cependant, l’habit blanc est mal accepté : les conditions de vie en campagne en rendent l’entretien difficile, sans compter que cette couleur évoque fortement l’ancienne armée royale. Le 2 octobre 1807, l’infanterie française renoue donc avec le bleu «national», qu’elle ne quittera qu’à l’adoption du bleu horizon, à la fin de 1914. Les uniformes du règlement de 1806 sont donc très rares. Ce mannequin représente un sapeur d’infanterie, qui n’a rien à voir avec les sapeurs du génie. Les sapeurs apparaissent dans les compagnies de grenadiers d’infanterie de ligne avec le décret du 18 février 1808. Recrutés parmi les grenadiers, les sapeurs d’infanterie constituent une élite au sein d’une élite. Avec les musiciens, ils forment les têtes de colonnes. Présenté sans havresac, le mannequin permet de mieux se rendre compte des particularités d’équipement qui caractérisent le sapeur d’infanterie. Il porte un tablier, en peau blanchie, qui protège les jambes mais non l’uniforme. Il a son habit modèle 1806 avec revers, parements et retroussis de la couleur distinctive du régiment (ici l’écarlate), poches en long passepoilées de la couleur distinctive. Les boutons sont frappés au chiffre 23. Les épaulettes sont en laine rouge, comme celles des grenadiers. Sur chaque manche sont cousus les insignes de spécialité : deux haches croisées confectionnées à l’emporte-pièce dans du drap rouge. L’homme arbore le bonnet à poil des grenadiers, sans plaque. Il porte la barbe, autre signe distinctif de sa qualité de sapeur d’infanterie. Outre son outil symbolique, la hache, il est équipé d’un sabre d’un modèle particulier ainsi que d’un mousqueton avec sa baïonnette. La hache vient se suspendre par le fer dans une housse-giberne de cuir noir, portée par un baudrier de buffle blanc. Ce baudrier est orné, sur sa partie antérieure, de symboles en laiton. Un second baudrier, également orné d’une tête de gorgone et d’une grenade, sert à porter la baïonnette et le sabre. Enfin, le sapeur porte le mousqueton modèle 1777, modifié an IX, de la gendarmerie. J. C. 118

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SPAHI ALGÉRIEN VERS 1850

Drap de laine, coton, basane, cuir, métal, laiton Anciennes collections Raoul et Jean Brunon ; dépôt musée de l’Armée, 1967. Inv. 4082 B à 4084 B, 4086 B, 4091 B à 4093 B, 4141 B.

La création des spahis est intimement liée à la conquête de l’Algérie par la France, sous la monarchie de Juillet, à partir de 1830. L’unité est constituée à l’origine de cavaliers turcs et arabes provenant de tout l’Empire ottoman, placés sous le commandement de Yusuf, ancien mamelouk passé au service de la France. Ils sont chargés d’appuyer les régiments français fraîchement débarqués et peu habitués aux conditions climatiques ainsi qu’aux techniques de guerre des combattants indigènes. Cette unité de cavalerie légère croît rapidement et se structure peu à peu jusqu’à la création de trois régiments, en 1845. Elle appartient à l’Armée d’Afrique, qui comprend également des zouaves, des chasseurs d’Afrique et des tirailleurs algériens. Le premier fait d’armes important des spahis est la participation à la prise du col de Mouzaïa, le 21 novembre 1830. Ils contribuent ensuite à la conquête progressive de l’Algérie, face à la résistance acharnée de l’émir Abd el-Kader. À leur création, les spahis ne sont pas astreints à l’uniforme mais, lorsqu’ils sont en service, ils doivent revêtir le burnous vert. Progressivement réglementé, l’uniforme à l’orientale de la troupe s’inspire à l’origine des coutumes vestimentaires d’Afrique du Nord. L’ordonnance du 21 juillet 1845, entérinant les usages précédents, officialise le bleu-de-ciel comme couleur propre aux spahis. L’uniforme qu’elle décrit comprend, pour la troupe, la veste arabe en drap garance, sans parements et ornée de soutaches de laine noire. La couleur de la fausse poche, ou « tombô », permet d’identifier chaque régiment ; cette disposition n’est cependant pas officielle avant le règlement de 1858 (publié en 1859), qui attribue le bleu-de-ciel au 1er régiment, le jonquille au 2e et le garance au 3e. Le gilet et le pantalon arabe, ou « saroual », sont bleu céleste, serrés par une ceinture d’étoffe rouge amarante où le cavalier glisse poignards ou pistolets. Un burnous garance recouvre souvent un burnous blanc. Les cavaliers indigènes adoptent pour coiffure une chéchia rouge, recouverte d’un long haïk blanc maintenu au moyen d’une corde en poils de chameau. Enfin, les spahis indigènes sont chaussés de bottes molles orientales. L’habillement de ce mannequin rappelle notamment les aquarelles exécutées vers 1856-1858 par Hippolyte Lalaisse, dont les frères Brunon se sont peut-être inspirés. J. V.

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RESTAUR ATION – MONARCHIE DE JUILLET SALLE 1.18, VITRINE 6


GR ANDE TENUE À CHEVAL D’OFFICIER DES CENT-GARDES VERS 1863-1870

Acier, laiton, cuir, textile, plumes, crins Achat en vente publique pour le casque. Anciennes collections Raoul et Jean Bunon ; dépôt du musée de l’Armée, 1967. Inv. 1122 B à 1127 B.

Napoléon III envisage très tôt la création d’un corps d’élite chargé d’assurer la garde de sa personne ainsi que le service de l’intérieur des palais impériaux. Le 24 mars 1854, il signe un décret instituant l’escadron des cent-gardes, contribuant à donner tout son faste à une cour en passe de devenir la plus brillante d’Europe. Le recrutement s’effectue parmi les meilleurs cavaliers de grande taille de l’armée française, qui se doivent d’avoir une conduite irréprochable. L’escadron, constitué à l’origine d’environ cent cinquante hommes, ne fait pas partie de la garde impériale mais est attaché directement à la maison militaire de l’empereur, relevant exclusivement du grand maréchal du palais. Formé à Versailles, il stationne ensuite aux écuries du Louvre, au plus près de l’empereur, résidant aux Tuileries. Il s’installe définitivement dans un somptueux hôtel rue de Bellechasse, en 1857. S’il ne participe pas aux différentes campagnes, l’escadron escorte le souverain sur les champs de bataille, notamment en Crimée ou en Italie (Solférino). Il est d’abord commandé par le colonel Lepic jusqu’en 1856, puis par le baron Verly, qui sert fidèlement l’empereur jusqu’à la défaite de Sedan, en 1870. Après la capitulation, bien qu’ils ne fassent pas partie à proprement parler des unités combattantes, la plupart des cent-gardes poursuivent le combat au sein du 2e régiment de cuirassiers jusqu’en 1871. L’uniforme de grande tenue à cheval des cent-gardes, défini par le maréchal Vaillant, se démarque de ceux portés traditionnellement dans l’armée française. En effet, Napoléon III, lors de son séjour en exil en Angleterre, fut impressionné par la garde royale et on peut penser qu’il a souhaité s’en inspirer. Les cent-gardes portent une tunique longue bleu ciel, avec le collet, les parements et la doublure couleur écarlate, ainsi qu’une culotte en peau de daim blanc et des bottes hautes dites « à l’écuyère ». Ils sont également protégés par une cuirasse et un casque, en métal argenté pour les officiers. Le casque s’orne, sur le front, d’une plaque de laiton frappée de l’« N » impériale couronnée et ceinte de branches de laurier. La crinière est blanche et le plumet, écarlate. Le sabre qui leur est propre, à lame droite, possède une monture à quatre branches surmontée d’une coquille décorée aux grandes armes impériales. L’uniforme a appartenu au capitaine Brincourt, tué en 1870 dans les rangs du 5e régiment de cuirassiers. J. V. 164

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SECOND EMPIRE SALLE 1.20, VITRINE 3 EMPERI_1409.indd 165

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FANTASSIN FR ANÇAIS DU 24 e RÉGIMENT D’INFANTERIE 1914

Drap de laine, cuir, métal, bois Anciennes collections Raoul et Jean Brunon ; dépôt du musée de l’Armée, 1967. Inv. 1495 à 1499 B, 5770 B.

L’uniforme caractéristique du fantassin français en 1914 est devenu une « image d’Épinal » de la Grande Guerre. Très voyant, il fut a posteriori décrié comme étant un symbole de l’impréparation de l’armée française à ce conflit, bien que le remplacement de la tenue couleur garance par des tons plus neutres ait en réalité déjà été décidé. À l’été 1914, le fantassin porte une capote modèle 1877, en drap de laine gris-de-fer bleuté, fermée par deux rangs de boutons. Le pantalon est serré aux chevilles par des guêtres de cuir ; sa couleur caractéristique dite rouge « garance » est en usage dans l’infanterie depuis 1829. Il est chaussé de brodequins en cuir à semelles cloutées. Le ceinturon porte trois cartouchières. Le képi (modèle 1884) à turban garance et bandeau bleu est recouvert, en campagne, d’un couvre-képi bleu afin d’être moins voyant. Le crâne est peu protégé par ce couvre-chef en feutre. Au collet, deux pattes garance portant, en bleu, le numéro du régiment identifient l’unité à laquelle appartient le fantassin. Il en est de même sur le devant du képi. Sur son dos, le havresac modèle 1893 renferme une dizaine de kilos d’équipement. Pour ajouter à l’inconfort de l’homme, sur sa poitrine se croisent la courroie du bidon en fer étamé réglementaire et celle de la musette. Sans oublier le poids du port d’un outil individuel (pelle, bêche, pic) et d’un élément de campement collectif (moulin à café, bouthéon, plat à quatre ). Le fusil modèle Lebel avec sa baïonnette complète l’équipement (voir notice thématique Armes à feu d’épaule p. 78-79). Chaque soldat transporte ainsi presque 30 kg de matériel. Avant la guerre, la question de l’adoption d’un uniforme moins voyant a été largement débattue et entérinée, mais cela n’a pas encore été mis en place. Il faut attendre 1915 pour voir apparaître l’uniforme bleu horizon et le casque Adrian (voir notice p. 180), mieux adaptés à la protection du soldat. L. L.- B. 176

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PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SALLE 0.26, VITRINE 3


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ANNEXES

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REPÈRES CHRONOLOGIQUES ANCIEN RÉGIME LOUIS XIV (1643-1715) Événements 2 FÉ VRI ER 1671

11 AVRI L 1713

1756 -1763

Signature des traités d’Utrecht sans Charles VI de Habsbourg

Guerre de Sept Ans

J U I L L E T 1702

Capitulation de Montréal

Début de la révolte des camisards dans les Cévennes

Traité franco-anglais pour isoler les Provinces-Unies

Règlements militaires : uniformes, armements…

17 FÉ VRI ER 1673

1666

Mort de Molière 6 M A I 1682

Installation du roi et de la cour à Versailles

Début des réformes de Louvois avec l’adoption d’un uniforme dans les armées françaises O RD O N N A N CE D E 1670

Édit de Fontainebleau, qui révoque l’édit de Nantes

Impose des couleurs aux uniformes fixes : vert pour les dragons, bleu pour la cavalerie, blanc-gris pour l’infanterie

10 M A I 1693

1690

Création de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis

Uniformisation des militaires de la Maison du Roi

13 AVRI L 1695

1704

Mort de Jean de La Fontaine

Apparition du fusil à platine silex dans les armées

18 O C TO B RE 1685

2 AO Û T 1714

Testament de Louis XIV instituant un conseil de régence présidé par le duc d’Orléans, neveu du roi

LOUIS XV (1715-1774)

Conflits armés

27 M A RS 1721

1667-1668

Pacte d’alliance entre l’Espagne et la France

Guerre de Dévolution contre l’Espagne, l’Angleterre et la Suède 1672-1678

Guerre de Hollande 10 AO Û T 1678

Événements

1 e r J U I L L E T 1751

Parution du premier volume de l’Encyclopédie 10 FÉ VRI ER 1763

Guerre des Réunions

Traité de Paris. La France cède à l’Angleterre le Canada, une partie de la Louisiane, la vallée de l’Ohio, la Dominique, Tobago, la Grenade, le Sénégal et son Empire des Indes

1688 -1697

24 FÉ VRI ER 1766

Signature du traité de paix franco-néerlandais de Nimègue 1683 -1684

Guerre de la ligue d’Augsbourg 29 AO Û T 1696

Traité de Turin entre la France et la Savoie 21 SEP T EM B RE 1697

8 SEP T EM B RE 1760

Règlements militaires : uniformes, armements… 4 JA NVI ER 1717

Adoption d’un nouveau fusil 1728

Adoption d’un nouveau fusil, dont le canon est maintenu sur le fût avec des bracelets 1733

Les cavaliers et les dragons reçoivent leur premier armement réglementé, dont un pistolet 16 JA NVI ER 1734

Règlement pour la construction des sabres à l’usage de la cavalerie 1759

Adoption des épaulettes pour distinguer les grades 1762

L’infanterie française est habillée en drap blanc, les régiments sont distingués par les différentes couleurs des revers et parements, auxquels on assortit les boutons, jaunes ou blancs 1763

Adoption d’un nouveau fusil, plus court 1766

Nouveau modèle de fusil, avec un canon et une platine plus légers 25 AVRI L 1767

Ordonnance du roi pour l’habillement et l’équipement de ses troupes

LOUIS XVI (1774-1790) Conflits armés

Rattachement de la Lorraine à la France

GUERRE D’INDÉPENDANCE A MÉRICAINE

15 M A I 1768

La Fayette s’embarque pour l’Amérique

Traité de Versailles, où la France acquiert la Corse

> AVRI L 17 7 7 > FÉ VRI ER 17 78

Traité d’alliance avec les insurgents d’Amérique

Signature de la paix de Ryswick entre la France, les Provinces-Unies, l’Angleterre et l’Espagne

Conflits armés Guerre de succession de Pologne

Règlements militaires : uniformes, armements…

30 O C TO B RE 1697

1741-1748

2 SEP T EM B RE 17 75

Guerre de succession d’Autriche

Règlement arrêté par le roi pour l’habillement et l’équipement de l’infanterie, des invalides et des troupes légères

Signature de la paix par l’Empire 1702-1713

Guerre de succession d’Espagne 17 J U I L L E T 1712

Armistice séparé entre la France et l’Angleterre

1733 -1738

15 M A RS 174 4

Louis XV déclare la guerre à l’Angleterre et à l’Autriche 11 M A I 174 5

Bataille de Fontenoy

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Adoption d’un nouveau système d’armes à feu individuelles

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17 79

Adoption de l’habit à revers, blanc pour l’infanterie 1ER O C TO B RE 1786

Règlement arrêté par le roi qui organise l’habillement des troupes

RÉVOLUTION FR ANÇAISE Événements RÉVOLUTION FR ANÇAISE (1789-1799 ) > 14 J U I L L E T 1789

Règlements militaires : uniformes, armements…

Règlements militaires : uniformes, armements…

1793

1801

L’habit bleu remplace l’habit blanc de l’infanterie : habit fond bleu roi, revers et retroussis blancs, collets et parements rouges

Modification et simplification du système d’armes à feu individuelles modèle 1777

2 M A RS 1794

Décret engageant une vaste réforme fixant les détails de l’uniforme des armées françaises 18 AO Û T 1794

Loi relative à l’habillement et équipement des troupes de la République

Prise de la Bastille > 4 AO Û T 178

PREMIER EMPIRE NAPOLÉON I er Événements 19 M A I 1804

Création des maréchaux d’Empire 14 J U I L L E T 1804

DIRECTOIRE (1795-1799)

Première attribution de la Légion d’honneur

> 26 AO Û T 1789

Conflits armés

16 AO Û T 1804

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

1796 -1797

Abolition des privilèges

> 2 N OVEM B RE 1789

Confiscation des biens nationaux > 19-21 J U I N 1791

Fuite de Louis XVI à Varennes

Campagne d’Italie 10 M A I 1796

Bataille de Lodi 15 -17 N OVEM B RE 1796

Distribution des aigles à Boulogne 2 D ÉCEM B RE 1804

Sacre de Napoléon Ier 17 M A RS 1805

Napoléon est proclamé roi d’Italie 10 M A I 1808

> 10 AO Û T 1792

Bataille d’Arcole

Chute de la monarchie. Suspension de Louis XVI

14 -15 JA NVI ER 1797

Bataille de Rivoli

Conflits armés

Règlements militaires : uniformes, armements…

1798 -1801

CA MPAGNE D’ALLEM AGNE

27 J U I L L E T 1791

Règlement qui introduit l’habit bleu national AVRI L 1791

Création de l’armée de Condé, contre-révolutionnaire, en Allemagne

PREMIÈRE RÉPUBLIQUE

Campagne d’Égypte

Bataille d’Ulm

Bataille des Pyramides

> 21 O C TO B RE 1805

25 J U I L L E T 1799

Bataille d’Aboukir

CONSUL AT (1799-1804) Événements 9 N OVEM B RE 1799

(1792-1795) Événements

19 M A I 1802

Abolition de la royauté. La Convention nationale fonde la Première République 21 JA NVI ER 1793

Exécution de Louis XVI

Conflits armés 1792-1799

Guerres de la Révolution 20 SEP T EM B RE 1792

Bataille de Valmy

> 17 O C TO B RE 1805

21 J U I L L E T 1798

Coup d’État de Napoléon Bonaparte (18 brumaire an VIII)

21 SEP T EM B RE 1792

Joseph Bonaparte est nommé roi d’Espagne

Création de l’ordre de la Légion d’honneur M A RS 1804

Bataille de Trafalgar > 2 D ÉCEM B RE 1805

Bataille d’Austerlitz > 26 D ÉCEM B RE 1805

Paix de Presbourg CA MPAGNE DE PRUSSE > 14 O C TO B RE 1806

Victoire d’Iéna CA MPAGNE D’AUTRICHE > 8 FÉ VRI ER 1807

Victoire d’Eylau > 7 J U I L L E T 1807

Traité de Tilsit

Le code civil des Français est promulgué par Napoléon Bonaparte

CA MPAGNE DE RUSSIE

Conflits armés

> 19 O C TO B RE 1812

180 0

Campagne d’Italie

> 22 J U I N 1812

Déclaration de guerre à la Russie Évacuation de Moscou par la Grande Armée > 28 N OVEM B RE 1812

14 J U I N 180 0

Passage de la Bérézina

Bataille de Marengo

1813

3 D ÉCEM B RE 180 0

Campagne de Saxe

Bataille de Hohenlinden

1814

Campagne de France

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VOCABUL AIRE ILLUSTRÉ D’APRÈS DES DESSINS DE PHILIPPE EUDELINE

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PASSEPO I L CO LLET CO I FFU RE REVERS

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ART ET HISTOIRE MILITAIRES

[RE]DÉCOUVERTE DES COLLECTIONS

978-2-7572-1352-0

MUSEE DE L’EMPERI

Le musée de l’Empéri à Salon-de-Provence conserve l’une des plus riches collections d’art et d’histoire militaires de France et du monde. Constituée à partir du début du XXe siècle par deux frères passionnés, Raoul et Jean Brunon, cette collection particulière prend une nouvelle orientation après la Première Guerre mondiale, à la suite du décès de Raoul au front, pour devenir une collection de référence et un musée public en 1967. C’est toute son histoire que retrace cet ouvrage. Sélection des chefs-d’œuvre du musée, ce livre convie le lecteur à [re]découvrir la vie des soldats de l’armée française et ses évolutions historiques, du quotidien à l’exceptionnel, du soldat du rang au général ou au monarque, des armées du XVIIIe siècle à celles de la Première Guerre mondiale, avec un temps fort consacré au Premier Empire. Cet ouvrage a reçu le label « Centenaire » de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale.

1.16

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1.15 CO U R REN A ISSA N CE

MUSÉE DE L’EMPÉRI

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CO U R N O RD

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PL AN DU PREM I ER ÉTAGE

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CO U R REN A ISSA N CE

ART ET HISTOIRE MILITAIRES

CO U R N O RD

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[RE]DÉCOUVERTE DES COLLECTIONS

0.04

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19 €

ACCU EI L / B I L L E T T ERI E

RÉ VO LU TI O N

ENT RÉE D U M USÉE

PREM I ER EM PI RE

SA L L ES D ES A R M ES À FEU

RESTAU R ATI O N – MO N A RCH I E D E J U I L L E T

SA L L ES D’I NT RO D U C TI O N

SECO N D EM PI RE

A N CI EN RÉG I M E

PREM I ÈRE GU ERRE MO N D I A L E

MUSÉE DE L’EMPÉRI

Couverture_emperi_25092017.indd 1

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