D'Amour et d'eau fraîche - Compagnie Franchement, tu

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d’ amour & d’ eau fraîche Cie franchement, tu Texte et mise en scène

Nicolas Kerszenbaum

Conseils dramaturgiques

Kevin Keiss

Assistante à la mise en scène

Emmanuelle Perron

avec six comédiens

Sabrina Baldassarra Gautier Boxebeld Nicolas Martel Marik Renner et deux autres acteurs et deux musiciens

Guillaume Léglise d’après des entretiens sur Jérôme Castel les conditions de vie d’artistes Scénographie et lumières de spectacle vivant dans 5 pays Louise Sari Nicolas Galland

Conception et mise en page

Maxime Riquelme www.bacan.fr


GENèSE « De quoi vivez-vous ? » Dans cinq régions de la planète, toutes cinq symptomatiques de l’ordre économique mondial, Nicolas Kerszenbaum a posé cette question à des artistes de spectacle vivant – artistes qui ne peuvent commercialiser leurs oeuvres qu’à la condition de les refaire. Comédiens, chorégraphes, danseurs, metteurs en scène, standup comedians, tous plus ou moins pris dans un marché où ils offrent tous les soirs le même service : celui de leur présence. Cinq régions de la planète, donc. Cinq régions symptomatiques d’un ordre économique mondial : Avignon en France (été 14) Portland aux USA (automne 14) Bangkok en Thailande (hiver 15) La Havane à Cuba (printemps 17) Brazzaville au Congo (hiver 17). Soit la social-démocratie encore protectrice, le libéralisme sans frein, le deuxième monde capitaliste, le socialisme planificateur, et une dictature au point mort.

Dans ces cinq régions, Nicolas Kerszenbaum a échangé avec des artistes sur le système où ils vivent, sur la manière dont ce sytème les considère, sur la valeur à laquelle ce système les estime, sur leurs modes de survie, leurs doutes, leurs succès. Simultanément, il a tenu un journal de cette expérience.

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THéMATIQUES Comment, aujourd’hui, crée-t-on ? Comment joue-t-on avec cet aiguillon qui nous pousse à produire des oeuvres de fiction malgré tout – malgré la dureté du métier, la raréfaction des ressources, le temps consacré à construire des œuvres, le peu de retours qu’on peut en attendre ? Quelles sont les conditions concrètes de la réalisation de ces œuvres ? Avec quels moyens, pour quels revenus ? En dépit de quels obstacles, subjectifs, objectifs ? Comment entretient-on des solidarités dans un système artistique où 10% des artistes raflent 90% des capitaux symboliques et économiques, mais où cette disproportion est unanimement validée au nom de la notion (jamais définie) de talent ? Et, de manière plus large, dans nos vies, que l’on soit artiste ou non, quelle place laissons-nous aux fictions et à ceux qui les créent ?

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La Fable Un personnage : Camille. Six variations. Un. Camille nait à Angers. Deux parents qui hurlent. Une petite soeur à protéger. Une passion double, le jeu d’acteur et l’écriture. Camille grandit, se protège, évite les coups, grandit encore. Passe son bac. Part à Paris préparer les concours des écoles nationales d’art dramatique. Camille est reçu.e au Conservatoire National. Camille y est vite vu.e comme une étoile à suivre. à sa sortie, des ponts d’or se forment comme par magie sous ses pieds. Camille va devenir une star. Camille est programmé.e au Festival In d’Avignon. Camille perd soudain l’inspiration. Deux. Camille nait à Angers, parents violents, vocation pour le jeu et l’écriture, bac, Paris, préparation aux concours, entrée au Conservatoire National. Mais morosité : personne ne décèle de talent hors norme chez Camille. Camille enchaine ses études sur des voix off, de la figuration, des petits boulots. Camille, seul.e dans son studio sous les toits, poursuit sa vocation sans être ni lu.e ni vu.e. Camille s’aigrit. Camille rêve de partir. Loin. Camille rêve de fantômes thaï. Trois. Camille, la province, la violence, la protection de la sœur, Paris, les concours, mais porte close à toutes les écoles, et décision : le théatre, basta – Camille part aux USA y suivre les études que ses parents lui réclament, écrit en secret, réussit mieux que bien dans une grande entreprise du web, et se voit confier un projet inouï : la création d’une Silicon Valley de la fake news au cœur de l’Afrique centrale où seront engagé.e.s des écrivain.e.s de théatre. Camille perd son père. Quatre. La jeunesse à Angers, le bac, Paris, Camille végète trois mois dans un conservatoire d’arrondissement avant d’en claquer la porte, vomissant la tiédeur politique des autres jeunes comédiens et l’imbécillité de son professeur. Sans le moindre diplôme, Camille initie des performances queer dans des squats de Montreuil - un cycle de propositions radicales sur la domination et la beauté. Camille transforme sa vie entière en un geste artistique.

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Cinq. Jeunesse à Angers. Mais aucune passion artistique. Bac économique. Paris. Ennui. Boulot de bibliothécaire et chefs obtus. Pratique amateur de la scène comme une échappée et là : illumination. Alors départ à Cuba, pour travailler comme bibliothécaire à l’Alliance Française de la Havane, et là, sous des cieux entièrement neufs, l’envie acide de devenir sur le tard artiste à temps complet – quitte à mordre la poussière, quitte à vivre d’amour et d’eau fraîche. Six. Camille ne nait pas à Angers. Camille ne nait même pas en France. Camille nait au Congo. Camille y jouerait, y écrirait, y danserait, mais, à Brazzaville, dans la misère autoritaire, Camille n’a nulle part où répéter, nulle part où faire entendre sa voix. Mais Camille veut créer. Camille tente de passer en France.

Six Camille pour six personnages dans cinq pays (la France, les USA, la Thaïlande, Cuba, le Congo) – six histoires qui, mises les unes en regard des autres, dessinent ce qui peut palpiter sous l’acte de créer.

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La forme D’amour et d’eau fraîche est une forme chorale. Le spectacle propose la succession de courtes scènes, chacune centrée sur l’un.e des différent.e.s Camille – homme, femme, d’ici, d’ailleurs : potentialités kaléidoscopiques d’une même personne, en français ou dans une langue étrangère, qui éclosent en fonction de minuscules hasards (la variation d’un chromosome, une rencontre providentielle, la définition locale du talent, le lieu de naissance). Chaque scène dure trois, quatre minutes. Certaines des scènes sont monologuées, d’autres sont des dialogues qui se tiennent entre les deux ou trois variations de ce.tte même Camille. Chaque personnage dispose ainsi d’une demi-douzaine de scènes qui lui permettent de développer son arc narratif. Au centre de cette adjonction de scènes, six incises de 10 à 20 minutes (et dont Camille est le personnage principal) suspendent la trame narrative principale : • une prière funèbre pour tous les spectacles du Festival d’Avignon qui ne seront pas vus • un album photos de paysages crépusculaires thaïlandais • une forme musicale autour d’une traversée ferroviaire des USA, pour surmonter le deuil d’un père • une interview de Pierre-Michel Menger, sociologue des métiers artistiques, sur la notion de talent • le journal d’une création théatrale apocalyptique à La Havane • le solo filmé d’un chorégraphe congolais Chacune de ces incises fait intervenir l’un des artistes/chercheurs rencontrés par Nicolas Kerszenbaum lors de ses entretiens.

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Calendrier 2014 – 2017 : Recueil des témoignages et écriture du journal Juillet. 2014 Sept. – Oct. 2014 Janv. – Mars 2015 Juin 2017 Décembre 2017

Avignon Portland Bangkok (avec le soutien de l’Institut Français, Bourse Hors les Murs) La Havane (avec le soutien de l’ambassade de France à Cuba et de l’Alliance Française de La Havane) Brazzaville (avec le soutien de l’Institut Français du Congo)

2018 : Premières ébauches de l’écriture Avril Nov. – Déc. Décembre

Résidence d’écriture à la Chartreuse – CNES Finalisation première ébauche Résidence de travail #1 avec l’équipe artistique (aux Tréteaux de France)

2019 : Deux temps de résidence Janvier – Mai Juin Octobre

Écriture de la deuxième version du texte Résidence de travail #2 avec l’équipe artistique – lieu à définir – deux semaines Résidence de travail #3 avec l’équipe artistique – lieu à définir – deux semaines

2020 : Création du spectacle Résidence de travail #4 avec scénographie et lumières, puis création et tournée.

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PRODUCTION Compagnie franchement, tu La compagnie est conventionnĂŠe avec la DRAC Hauts de France, la RĂŠgion Hauts de France, le dĂŠpartement de l’Oise. TrĂŠteaux de France - CDN / La Manekine – Pont Sainte Maxence / La Chartreuse – CNES / Institut Français (dispositif Hors les Murs) / Ambassade de France Ă La Havane / Alliance Française de Cuba / Institut Français du Congo

ĂŠQUIPE L’Êquipe rassemblĂŠe pour ce projet est la mĂŞme que celle de Swann s’inclina poliment, plus Nicolas Martel (qui a travaillĂŠ sur Nouveau HĂŠros, DĂŠfaite des MaĂŽtres et Possesseurs et Deux Villes FantĂ´mes), et deux comĂŠdien.ne.s (pas encore choisies). Écriture et mise en scène Nicolas Kerszenbaum Assistanat Emmanuelle Perron Jeu Gautier Boxebeld Nicolas Martel Marik Renner Sabrina Baldassarra plus deux comĂŠdien.ne.s

Musique Guillaume LÊglise & JÊrôme Castel ScÊnographie Louise Sari Lumières Nicolas Galland

www.franchement-tu.com

Contact Blandine Drouin / chargĂŠe de production / Les IndĂŠpendances / đ&#x;“ž01 43 38 23 71 / đ&#x;“§â€‰ production@lesindependances.com

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