Le traitement de l’actualité internationale: la section Monde au journal La Presse de Montréal

Page 51

48 d’agence, les photos, les affectations ou encore les maquettes versées par les pupitreurs. De plus, on y place les textes qui seront publiés dans quelques jours, des "sans date" ». Une fois les textes téléchargés, les journalistes ne peuvent plus les modifier. Alexandre Sirois dispose d’un accès particulier lui permettant d’atteindre les articles. Il y a ainsi trois niveaux de correction : le chef de section, le pupitreur et l’équipe de correcteurs. La journée du chef de section se déroule habituellement entre 9h et 18h. Il s’assure du bon fonctionnement de ses pages. Il joue un rôle central dans la validation des sujets même s’il n’est pas l’unique proposeur. Il corrige certains textes, écrit occasionnellement des articles. La réécriture et la correction des dépêches d’agence sont partagées avec le journaliste au pupitre. Durant la journée, Alexandre Sirois suit régulièrement le fil du réseau social Twitter et se branche sans interruption sur la chaîne d’information en continu américaine CNN, pour se tenir proche de l’actualité. Il travaille quotidiennement avec le directeur de la photographie pour sélectionner les clichés qui seront publiés. En plus des agences de presse habituelles (AFP et AP, pour le texte, auxquelles il faut ajouter Reuters pour le fil photos), La Presse est aussi abonnée à Graphic News par exemple. - Au pupitre Nicolas Dussault est le pupitreur attitré des pages « Monde » à La Presse. Sa journée commence vers 14h30-15h. Son rôle final est de réaliser la maquette. Avant cela, il relit, corrige les textes. Ses responsabilités s’accroissent le week-end, pour l’édition du lundi, lorsque Alexandre Sirois ne travaille pas. Il devient alors un chef de section officieux tout en s’appuyant sur les planifications (répartition et commandes des textes, espace disponible). Si le travail de répartition des textes est effectué à 90 % par le chef de section, le pupitreur est totalement responsable pour le journal du lundi. Habituellement, la journée au pupitre se termine au plus tard à 23h30, heure d’envoi des maquettes. Les prérogatives du pupitreur sont claires : il peut corriger le texte, le modifier ou le couper en fonction de la maquette. Il s’occupe de la titraille, ce qui comporte notamment le choix des titres. Nicolas Dussault explique : « On s’adapte souvent à l’espace qui nous est offert. Je suis très visuel, j’aime créer en fonction de la maquette que j’ai devant moi. C’est un mariage entre le contenant et le contenu. Ainsi, pour les


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.