Pour la première fois, le Yukon a accueilli la Coupe du monde de para-snowboard Lost in Paradise au mont Sima du 27 au 31 mars derniers. Au total, près de 15 équipes et de 56 athlètes concourraient. L’équipe Canada était composée de Sandrine Hamel, Alex Massie, Tyler Turner, Chase Nicklin, Hazen Young, Philippe Nadreau et Mathieu Ciarroni-Beaulieu, qu’on peut voir en pleine action sur la photo.
Le Havre prêt à accueillir des milliers de cygnes
No de convention : 4061051 Apprendre à piloter un drone 2 La DSF publie son rapport 2022-23 4 Nouvel essai de Julie Gillet 8 Des artistes du Nord à Los Angeles 10 Nouveau service de navette 11 Balado : Conversations climatiques 12 Skier au féminin 13
JEUDI 4 AVRIL 2024 | VOLUME 41 | NUMÉRO 7
Gwendoline Le Bomin Archives A.B. PAGE 14 Le KIAC célèbre 25 ans de création à Dawson Manon Touffet KIAC PAGE 9 À DÉCOUVRIR Manon Touffet Archives A.B.
Faire voler un drone n’est pas sans danger
Depuis 2019, Transports Canada exige un certificat de pilotage pour les personnes faisant voler des drones de plus de 250 grammes, que ce soit pour le travail ou pour le loisir. L’Université du Yukon s’est adaptée dès l’année suivante pour offrir une formation préparant à la certification.
Depuis, elle offre une session une fois par an, en collaboration avec Airlink Consulting.
Kelly Tabuteau
Catégorisés comme des aéronefs, les drones partagent l’espace aérien avec des avions, des hélicoptères et des oiseaux. Toutes les personnes faisant voler un drone sont donc considérées comme des pilotes. À ce titre, Transports Canada exige de leur part l’obtention d’un certificat de pilote. Elles doivent alors suivre les règles énoncées dans le Règlement de l’aviation canadien (RAC), partie IX — Systèmes d’aéronefs télépilotés.
Dans la réglementation, Transports Canada distingue deux catégories : les opérations de base et les opérations avancées, chacune étant régie par ses propres règles. Les opérations de base sont celles se déroulant dans un espace aérien non contrôlé, à plus de 5,5 km d’un aéroport certifié ou
d’un aérodrome militaire et à plus de 1,8 km d’un héliport certifié, sur une distance horizontale de plus de 30 mètres d’une ou plusieurs personnes, sans aucun vol au-dessus d’elles. Si au moins l’une de ces cinq conditions n’est pas respectée, il s’agit alors d’opérations avancées.
Comprendre un nouvel environnement
savoir ce qui était possible ou non. » Ce n’est malheureusement pas le cas de la majorité. « Je pense que beaucoup de gens considèrent les drones comme des jouets. Souvent, ils n’ont aucune idée de l’espace aérien dans lequel ils se trouvent ou de l’endroit où ils pourraient rencontrer un avion ou un hélicoptère », commente Pat Cowman.
de pilote, opérations de base ou opérations avancées, est permanent. Le ou la pilote doit cependant procéder à une mise à niveau tous les deux ans.
Les drones de moins de 250 grammes, eux, ne rentrent pas dans la réglementation de Transports Canada, ce qui rend accessible le pilotage à un plus grand nombre, mais ne retire pas les risques inhérents. Le Franco-Yukonnais Kaël Paradis a acquis un drone qu’il utilise de manière récréative. « J’avoue que je n’avais pas vraiment considéré les règles avant d’avoir un drone… Même si je n’ai pas besoin du certificat, j’ai quand même pris le temps de lire la réglementation pour
Selon Pat Cowman, propriétaire de la firme Airlink Consulting, la première chose à savoir quand on fait voler un drone est d’être conscient et consciente de son implication dans l’industrie de l’aviation, mais aussi dans un environnement avec d’autres personnes. Pour lui, il est essentiel de comprendre comment l’utilisation d’un drone peut causer des problèmes de sécurité. « La façon dont je le décris aux étudiants et étudiantes, c’est que vous pilotez un couteau. Si ça touche quelqu’un, ça peut le blesser gravement. Mais vous pilotez aussi une brique volante. Donc, si le moteur s’arrête en vol et que l’appareil tombe, il y a de fortes chances que quelqu’un soit tué. Il est donc important de savoir où l’on se trouve et ce que l’on fait avec l’appareil », argumente-t-il.
Connaissez les risques Préparez un plan d’urgence
Préparez une trousse d’urgence
Eau (au moins deux litres par personne par jour)
Nourriture (aliments prêts à manger et non périssables)
Radio et lampe de poche à manivelle ou à piles (et piles de rechange)
Trousse de premiers soins
Chargeur de cellulaire
Source de courant alternative
Jeu de clés supplémentaire
Préparez une trousse d’urgence
En cas de crise, une trousse d’urgence permettra à votre famille d’être autonome pendant au moins 72 heures.
Copies des documents importants (plan d’urgence familial, preuves d’assurance, pièces d’identité, etc )
Au besoin:
Médicaments d’ordonnance Préparation pour nourrissons et couches
Nourriture, eau, cages et médicaments pour vos animaux
Visitez le yukon ca/fr/situations-durgence-et-securite pour consulter la liste complète et apprendre comment vous préparer aux inondations, aux feux de forêt et aux pannes de courant
Vincent Bonnay a obtenu son certificat de pilote - Opérations de base en 2023, en apprenant avec des ressources en ligne. Il partage le même avis : « Ce qui pose problème, c’est que le drone est facile d’accès et d’une facilité déconcertante à piloter… Mais ce n’est pas une raison pour prendre ça à la légère. Il y a plein de considérations, les avions oui, mais aussi la faune, pour ne pas lui faire peur, ou les zones d’urgence. J’ai encore vu l’année dernière des gens faire voler des drones pas loin de feux de forêt, à la quête d’une image pour leurs réseaux sociaux alors que c’est complètement interdit! »
Se former pour apprendre
Depuis 2020, le service d’éducation permanente de l’Université du Yukon offre une fois par an la formation avancée de pilote de drone, avec Airlink Consulting, pour aider les participants et participantes à se préparer à la certification. « Le cours comprend 20 heures de formation, exigées par Transports Canada, ainsi qu’une formation pratique de pilotage et la possibilité de passer l’examen écrit. Il s’adresse à une grande variété de personnes : des agents immobiliers et agentes immobilières, des entrepreneurs et entrepreneures ou des constructeurs et constructrices de sentiers qui veulent avoir une vue d’ensemble; des vidéastes, des photographes ou des reporters qui veulent capturer la scène sous un autre point de vue ou toute autre personne qui aime simplement faire voler des drones pour s’amuser! », présente Samantha Hand, gestionnaire aux Programmes professionnels du service d’éducation permanente de l’Université du Yukon.
La formation couvre tous les sujets abordés dans le RAC, des procédures de circulation aérienne aux facteurs humains, en passant par la météorologie et la navigation. Une fois obtenu, le certificat
Participer à une formation n’est pas obligatoire pour se présenter à l’examen écrit, même si Pat Cowman la juge essentielle pour une bonne compréhension des règles. « Ce que j’ai vu jusqu’à présent, c’est que la plupart des gens s’en sortent [sans la formation], mais ils ne comprennent pas comment toutes les réglementations s’articulent entre elles et en font donc une mauvaise interprétation », détaille-t-il.
De son côté, Vincent Bonnay aurait aimé suivre une formation comme celle de l’Université du Yukon pour obtenir une autorisation pour des opérations avancées, mais il a été découragé par l’investissement financier. « En tant que réalisateur vidéo, c’est important que je puisse faire du drone parce qu’on veut de plus en plus de ce type de vue. Avec mon certificat de base, je peux travailler, mais pas s’il y a des personnes aux alentours par exemple, même si je suis en pleine nature. Mais la formation est trop chère, tout simplement. Professionnellement, ce n’est pas le bon moment pour cet investissement », constate-t-il. Selon lui, l’investissement serait de l’ordre de 2 000 $, entre la formation, l’examen écrit, l’examen de vol et la certification.
Si Transports Canada établit la réglementation relative aux conditions de vol de drone, d’autres règles qui sont régies par les parcs nationaux ou les villes peuvent également s’appliquer. « Par exemple, toute municipalité dans laquelle on vole exige généralement une assurance responsabilité civile d’un montant de 2 000 000 $. Dans les parcs nationaux, il s’agit d’un ensemble de réglementations et d’approbations tout à fait distinct. C’est de la responsabilité du ou de la pilote de se renseigner avant de voler », conclut Pat Cowman.
Une carte interactive a été développée par le Conseil national de recherches du Canada pour recenser ce type d’information. Elle est offerte en ligne à cnrc.canada.ca/ fr/outil-drone/. Cet outil ne dédouane cependant pas les pilotes d’effectuer les recherches et les demandes d’autorisation appropriées avant de faire décoller leur drone IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
2 SCÈNE LOCALE
Consulting Jeudi 4 avril 2024
Airlink
L’ÉQUIPE
302, rue Strickland, Whitehorse (Yukon) Y1A 2K1 867 668-2663 | Télécopieur : 867 667-3511 auroreboreale.ca
ABONNEZ-VOUS
30 $ , plus tx. par année format papier* ou PDF.
150 $ à l’étranger pour la version papier.
1,25 $ l’unité au Yukon.
Visa/Master Card 867 668-2663 poste 500
Le journal est publié toutes les deux semaines, sauf en juillet, mois de relâche. Son tirage est de 2000 exemplaires et sa circulation se chiffre à 1950 exemplaires.
Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs/autrices.
L’Aurore boréale est membre de Réseau.Presse et est représenté par l’agence publicitaire Lignes Agates marketing : 905 599-2561
L’Aurore boréale est sociétaire de l’organisme de charité Donatien-Frémont qui encourage les jeunes à étudier en français dans le domaine des communications.
Le journal est publié par l’Association franco-yukonnaise, à Whitehorse, au Yukon.
L’Aurore boréale a une ligne éditoriale indépendante.
Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada.
Avec respect, nous tenons à reconnaitre que nous travaillons et publions ce journal sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Kwanlin Dün et du conseil des Ta’an Kwäch’än.
Merci à
Maryne Dumaine
Directrice 867 668-2663, poste 510 dir@auroreboreale.ca
Gaëlle Wells
Adjointe à la direction (par intérim) 867 668-2663, poste 520 redaction@auroreboreale.ca
Marie-Claude Nault
Gestionnaire publicité Infographie 867 333-2931 pub@auroreboreale.ca
Manon Touffet
Journaliste 867 333-2932 nouvelles@auroreboreale.ca
Gwendoline Le Bomin
Journaliste - Rédactrice en chef 867 335-7476 journalisme@auroreboreale.ca
Correspondant·e·s : Rébecca Fico, Martin Laniel, Kelly Tabuteau
Révision des textes et correction d’épreuves : Angélique Bernard
Distribution : Stéphane Cole
Caricature : Annie Maheux
L’arrivée du printemps et son lot de défis
Gwendoline Le Bomin
Je ne suis certainement pas la seule à constater que depuis plusieurs jours, ça sent le printemps! Du moins à Whitehorse. La population vivant plus au nord devra s’armer encore un peu de patience.
Bref, le retour des beaux jours, ça se fête!
D’abord, le festival des couleurs Holi est fêté chaque année par les hindous. En effet, Holi, parfois appelée fête des couleurs, marque la fin de l’hiver et le début du printemps. Cette fête est l’occasion de célébrer l’espoir, la paix et le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Traditionnellement, on s’asperge de poudre colorée : orange pour l’optimisme, bleu pour la vitalité, vert pour l’harmonie et rouge pour la joie et l’amour. Au Yukon, les festivités ont eu lieu fin mars. Elles sont l’occasion de profiter des journées qui allongent et de se réjouir du renouveau qu’annonce le printemps.
Un autre évènement à souligner est le 30e Festival des cygnes qui aura lieu tout au long du mois d’avril. En effet, le public pourra assister à diverses activités organisées au Centre d’interprétation du Havre des cygnes pour observer des milliers de cygnes et d’autres espèces migratoires qui font escale aux alentours du lac Marsh avant de continuer leur chemin vers l’Alaska.
Avec l’allongement de la luminosité, on se sent peut-être sortir aussi de l’hibernation. L’adoucissement des températures marque d’ailleurs la fin de la période d’hibernation des ours et des grizzlis. Il va bientôt falloir nous munir de nos fameux bear spray lors de nos prochaines sorties en plein air.
Toutefois, l’arrivée du printemps signifie la fonte des glaces, et la nouvelle saison apporte son lot de défis. Pour faire face aux possibles inondations, la Ville de Whitehorse a souhaité prendre de l’avance. Elle se prépare à une crue sur l’escarpement le long de la voie Robert Service. Elle a donc mis en place plusieurs dispositifs de surveillance et d’entretien dans la zone.
À Dawson, on s’inquiète. En effet, le nord du Yukon connaît une accumulation de neige supérieure à la moyenne. Cela inclut la région de Dawson qui a été durement touchée par les inondations l’année dernière. En raison des températures supérieures aux normales de saison, l’absence du pont de glace cette année aura rendu plus difficile l’approvisionnement en vivres pour certaines personnes résidantes de West Dawson. Chaque année, l’apparition de glace prévisible permet d’assurer le lien entre Dawson et West Dawson.
En outre, le gouvernement a alloué dans son budget 2024-2025 un surplus de 50 millions de dollars pour des dépenses prévues, mais encore indéterminées, notamment pour des urgences climatiques.
Les rapides changements de température dans le sud du Yukon apportent son lot de défis pour les villes, les infrastructures et certaines espèces animales. En exemple, les oiseaux migrateurs arrivent et repartent plus tôt en raison d’un printemps doux. Face à ces changements soudains, irréguliers et parfois inattendus, l’adaptation et la solidarité au sein de notre communauté seront les clés du succès pour endurer ces variations climatiques.
XXXXXX 3 ÉDITORIAL 3
Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca L'AURORE EN ONDES Les balados de l’Aurore boréale disponibles en ligne! Pour écouter les articles lus : soundcloud.com/lauroreboreale ou auroreboreale.ca
La Direction des Services en français publie son bilan 2022-2023
Le 20 mars dernier, le gouvernement du Yukon a publié son rapport sur les services en français pour l’année 2022-2023. « Des avancées concrètes, mais beaucoup de travail reste à faire », estime Isabelle Salesse, directrice générale de l’Association franco-yukonnaise (AFY).
Gwendoline Le Bomin
La Direction des services en français (DSF) collabore avec les ministères et les autres organismes publics du gouvernement du Yukon et cherche à leur donner les moyens de servir et d’informer le public en français.
Son dernier rapport rassemble plusieurs actions réalisées au cours des deux années précédentes. On compte, entre autres, l’ouverture du Centre de santé Constellation et la réalisation d’une vaste consultation publique visant à éclairer le nouveau cadre stratégique pour les services en français.
La DSF s’est également réorganisée dans le but de mettre en place une structure axée sur la clientèle afin de mieux remplir son mandat d’agence centrale. Enfin, le gouvernement du Yukon a développé un partenariat avec le gouvernement du Canada pour aider l’organisme Les Essentielles à acheter l’immeuble qui héberge ses locaux.
Renforcement des capacités
Dans le rapport, John Streicker, ministre responsable de la Direction des services en français, a donné pour thème aux
années 2022 - 2023 le renforcement des capacités.
André Bourcier, directeur de la DSF, appuie le choix de ce thème. « 2022-2023 est la première année raisonnablement stable après la pandémie. Donc, 2020, 2021 et 2022 ont été des années qui ont été difficiles à savoir exactement de quelle façon on allait être capable de donner des services en français. On a essayé beaucoup de choses. Certaines ont bien fonctionné, d’autres moins. 2022-2023, c’est vraiment de faire la sélection des choses qui ont
bien fonctionné et de regarder vers le futur.
»
Isabelle Salesse abonde dans le même sens. « Je suis tout à fait en faveur de ce renforcement des capacités bilingues à l’échelle du gouvernement ». Toutefois, elle admet qu’« il va falloir mettre les bouchées doubles parce que, présentement, il n’y a que 58 postes désignés bilingues au sein de l’appareil gouvernemental et ce n’est pas beaucoup en proportion du nombre d’employé·e·s du gouvernement. »
« Je sais qu’il y a des efforts
qui sont faits, une ouverture malgré les défis, mais ce n’est pas encore gagné parce qu’en termes de services offerts à la communauté bilingue, il n’y en a pas tant que ça », conclut la directrice générale.
Et la suite?
Plusieurs éléments importants vont suivre, informe André Bourcier. « Il y a le nouveau cadre stratégique qui a été déposé à l’automne qui est à lire en parallèle du rapport dans lequel on fait état
des priorités de la communauté et des priorités du gouvernement du Yukon et de quelle façon on va être capable de les faire fonctionner ensemble. »
Le directeur affirme que « la direction est très claire » et qu’il faudra s’attendre à ce qu’il y ait plus de postes bilingues, davantage de points de services identifiés comme étant en français. Il ajoute que l’aspect de promotion de ces points de services va apparaître très bientôt.
IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
Commencez avec nous, allez n’importe où
Nos tarifs de correspondance rendent les connexions nationales ou internationales abordables.
Profitez de tarifs spectaculaires entre Whitehorse et Vancouver, Victoria, Kelowna, Calgary ou Edmonton lorsque vous êtes en correspondance vers ou depuis une autre compagnie aérienne dans l’une de ces villes.
4 SCÈNE LOCALE
André Bourcier, directeur de la DSF, rapporte que bien que les avancées prennent du temps, les résultats obtenus jusqu’à maintenant sont très encourageants.
Gwendoline Le Bomin
Isabelle Salesse, directrice générale à l’AFY, estime que le renforcement des capacités bilingues à l’échelle du gouvernement devrait être une priorité du gouvernement.
Istock Jeudi 4 avril 2024
Gwendoline
Le Bomin
flyairnorth.com 1.800.661.0407 ou appelez votre agent de voyages
Rénovations de l’hôtel Coast High Country Inn : le projet avance
Le gouvernement du Yukon s’est engagé à hauteur de 12,9 millions de dollars pour soutenir le projet de l’organisme Safe at Home le 29 février dernier. Le but est de construire 67 nouveaux logements supervisés permanents à Whitehorse, en rénovant l’ancien hôtel Coast High Country Inn.
Manon Touffet
Dans le but de répondre à son Plan d’action pour la sécurité au centre-ville de Whitehorse, dévoilé en décembre dernier, le gouvernement du Yukon dit se concentrer sur des solutions à moyen et à long terme.
Ainsi, pour le gouvernement, financer le projet The Hearth « n’est qu’une autre des façons dont nous contribuons à résoudre les pressions globales en matière de logement dans tout le territoire », explique par courriel Jason Seaton, directeur des communications à la Société d’habitation du Yukon.
Au total, 67 logements supervisés permanents sûrs et abordables seront offerts à la fin des rénovations, prévue en 2026. Pour le gouvernement du Yukon, « lorsque le complexe The Hearth ouvrira ses portes, les logements seront attribués au moyen de la liste des personnes actuellement en situation d’itinérance à Whitehorse. Le modèle de logement supervisé met à profit une approche axée sur les principes de Logement d’abord et la réduction des méfaits, qui favorisent l’autonomie et la dignité », peut-on lire dans le communiqué publié le 29 février dernier.
Pour Kate Mechan, directrice de Safe at Home, ce financement de 12,9 millions de dollars permet de combler les manques qu’il y avait afin d’officialiser le projet The Hearth.
Les rénovations devraient commencer dès la fin du mois de mars. « La plupart des rénovations doivent être faites à l’intérieur, donc on peut continuer d’avancer en hiver », annonce-t-elle. La directrice affirme que The Hearth « ne va pas mettre fin au sans-abrisme, mais il comblera des lacunes. »
Petit à petit
Kate Mechan affirme vouloir désormais se concentrer sur des projets à plus petite échelle. Selon elle, le nombre de sans-abris augmente à Whitehorse en été. Ainsi, Safe at Home travaille déjà à des pistes de solutions, sans avoir de plan d’intervention définitif.
Un centre de rafraîchissement (cooling centre) pourrait être mis en place, pour faire suite au centre de réchauffement instauré cet hiver. Pour Kate Mechan, ce centre a d’ailleurs été un succès. « On a remarqué que c’était majoritairement le même groupe de personnes qui venait. Sûrement parce que nous n’étions
Les logements du projet The Hearth sont destinés à des populations prioritaires en situation d’itinérance : 75 % de tous les logements sont destinés à des personnes s’identifiant comme Autochtones, 50 % de tous les logements sont destinés à des femmes et 16 logements sont réservés à des jeunes de 18 à 24 ans.
pas au centre-ville », ajoute-t-elle. De son côté, le gouvernement du Yukon garde son centre de réchauffement à l’édifice JimSmith. Il restera ouvert jusqu’au 1 er mai, pendant les rénovations de la bibliothèque de Whitehorse. « Nous prévoyons d’évaluer le succès du centre de réchauffe-
Mise à jour de l’escarpement de Whitehorse
Communiqué de la
Ville de Whitehorse
À l’approche du printemps, la Ville se prépare à une crue sur l’escarpement le long de la voie Robert Service.
La Ville adopte une approche proactive en matière de surveillance et d’entretien de l’escarpement, en s’appuyant sur les travaux effectués en 2022 et 2023, pour protéger la voie Robert Service et les sentiers du secteur.
L’escarpement sera surveillé au moyen de diverses méthodes, notamment :
• Balayage des pentes par radar.
• Inspections visuelles.
• Moniteurs de niveau des eaux souterraines.
• Surveillance ciblée des zones de pente critique.
• Relevés par drones.
Si un mouvement est détecté le long de l’escarpement, la Ville est en cours d’acquérir 400 blocs d’écluses en béton pour construire un mur de soutènement dans la zone problématique. Cela contribuera à atténuer les glissements de faible volume le long de la voie Robert Service.
Les voies de circulation seront également proactivement éloignées de la base de l’escarpement, probablement au début du mois d’avril, à moins que les conditions ne changent de manière significative.
La Ville envisage également une solution à long terme le long de l’escarpement. Sous réserve de financement, la Ville prévoit de réaligner l’extrémité nord de la voie Robert Service en 2026, en l’éloignant de la base de l’escarpement et en nivelant la pente.
En partenariat avec le gouvernement du Yukon, la Ville a déposé une demande d’aide en cas de catastrophe du gouvernement fédéral (fonds d’atténuation et d’adaptation) pour soutenir ce plan à long terme, visant à atténuer les impacts des futurs glissements de terrain potentiels.
L’instabilité des pentes le long de l’escarpement et de la voie Robert Service est désormais normale et des fermetures printanières de la route et des sentiers dans la région devraient être prévues chaque année, jusqu’à ce qu’une solution permanente puisse être mise en œuvre.
Des mises à jour régulières sur l’état de l’escarpement seront partagées sur nos médias sociaux et à : EngageWhitehorse.ca/ escarpment-2024
ment afin de déterminer dans quelle mesure les besoins ont été satisfaits. Cela permettra d’éclairer les plans pour les espaces de réchauffement et d’accueil », déclare par cour-
riel Zachary Burke, analyste des communications au ministère de la Santé et des Affaires sociales.
IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
5 SCÈNE LOCALE
Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca Représentation publique de lectures théâtrales 20 avril, 18 h Centre de la francophonie Gratuit — Inscription obligatoire afy.ca 867 668-2663
Manon Touffet
L’improvisation, une voix pour les francophones
Le théâtre d’improvisation, communément appelé « impro », participe à la vitalité des communautés en situation minoritaire. Partout au pays, sur scène ou sur les bancs d’école, cette pratique donne une voix aux francophones et à leurs accents, sans distinction.
Camille Langlade – Francopresse Qu’elles soient implantées depuis longtemps ou fraichement débarquées, les ligues d’improvisation patinent d’un océan francophone à l’autre.
En Ontario, la mise au jeu se fait dès l’école.
Chloé Thériault se rend dans les salles de classe du Conseil scolaire catholique Nouvel-Ontario ( CSC Nouvelon ) pour donner des formations.
Le but? « Redonner vie à la culture de l’improvisation dans les salles de classe, parce qu’ici à Sudbury, on n’a presque pas ou même pas d’équipe d’improvisation dans les écoles, explique la comédienne. C’est quelque chose qu’on veut faire repartir de nouveau. »
Elle-même a commencé par faire partie d’une ligue à l’école, avant de continuer vers le théâtre.
Or, la plupart des jeunes avec qui elle travaille aujourd’hui sont des novices. « Ils savent ce qu’est l’improvisation, mais ils n’ont jamais joué de match dans leur vie. Alors je commence à zéro et je leur enseigne les règlements de base. »
Pénalité pour les anglicismes
L’activité oblige en outre les jeunes à parler en français et à peaufiner leur vocabulaire. « Quand on se met à jouer un match d’impro, il y a une pénalité anglicisme. L’élève est confronté à soi-même : “Ah man, j’ai une bonne idée, mais je ne peux pas la dire en anglais comme ce que je voudrais” », indique Chloé Thériault.
Selon elle, ils réalisent qu’en pratiquant davantage la langue, ils donneraient plus rapidement la réplique.
Formations dès l’école
En Ontario, le Centre franco travaille avec le ministère de l’Éducation pour développer l’animation culturelle au sein des conseils scolaires. L’improvisation fait partie des prérogatives pour promouvoir la langue française et la culture francophone auprès des élèves.
« Il y a des ateliers qui sont offerts aux jeunes pour justement développer des équipes, principalement dans les écoles secondaires. Au niveau provincial, il y a annuellement deux tournois : le Gazou d’or et l’AFOLIE », rapporte Louise Allard, leader provinciale en animation culturelle et construction identitaire au Centre.
« Il y a des petites cloches qui sont en train de sonner. Ça continue à parler dans les corridors. Ça les pousse à s’exprimer, parce que je sais que parfois, dans les cours, il y a des élèves qui vont poser leurs questions en anglais et on laisse passer ça. Mais on ne peut pas laisser passer ça en improvisation. » À l’heure des courtes vidéos TikTok, l’impro reste aussi bénéfique pour le côté créatif des jeunes, estime-t-elle. « Il semble avoir comme un déclin de créativité chez la jeunesse. On ne sait pas comment inventer une histoire qui dure plus que 30 secondes. »
Une discipline fédératrice
Plus à l’Est, l’impro a bel et bien pris son envol. Au Nouveau-Brunswick, les ligues sont légion.
« Il y a à peu près six ligues ou projets récurrents d’improvisation dans la province qui touchent la sphère adulte », détaille Isabel Goguen, directrice générale d’Improvisation NB, un organisme sans but lucratif qui appuie la pratique dans toute la province.
Pour elle, la force de l’impro réside avant tout dans son accessibilité : elle ne nécessite pas beaucoup de matériel ni de moyens. « Tu peux juste commencer à créer un comité, un projet dans ton milieu scolaire ou communautaire, avec juste le devoir de jouer. »
Isabel Goguen souligne aussi le côté fédérateur de la pratique. « Le match, qui est le format le plus
connu, permet un peu de franchir la ligne entre le sport et l’art. Ça peut aller rejoindre différentes sortes de personnes, les rassembler, les faire se rencontrer. »
« Ça rejoint aussi tous les âges. Je trouve ça toujours impressionnant de voir dans le public des gens qui ont des horizons très différents », corrobore Marie-Claude Desroches-Maheux, cofondatrice de la Fabrique d’improvisation du Nord (FIN).
Cette ligue d’improvisation a vu le jour en mars 2022, à Whitehorse au Yukon. « On a réussi à s’intégrer dans l’habitude du terrain de la communauté franco-yukonaise », se réjouit l’organisatrice.
Du Nouveau-Brunswick au Yukon
L’association propose des matchs tous les jeudis soirs ou presque, entre octobre et mai. Elle affiche une vingtaine de matchs par saison au compteur, 16 joueurs et joueuses et trois arbitres en rotation.
« C’est devenu un rendez-vous pour les gens qui arrivent au Yukon. Quand une nouvelle personne intègre la communauté francophone, ce n’est pas très long avant que les gens lui parlent de la ligue », rapporte Marie-Claude Desroches-Maheux.
L’impro aide aussi les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes à s’intégrer et à se bâtir un réseau. « Semaine après semaine, la fréquence de la pratique vient renforcer l’identité et établir des liens avec d’autres parlants français », commente Christine Dallaire, professeure à l’Université d’Ottawa.
Mettre en avant les accents
« Ça met en scène des gens qui s’expriment en français à leur façon, avec leur accent », remarque Isabel Goguen au Nouveau-Brunswick.
« On peut sentir que notre accent est valide et a sa place dans la communauté, dans le milieu culturel, artistique, parce que là on le voit être utilisé et joué en scène », ajoute-t-elle.
La pratique permet ainsi selon elle de lutter contre l’insécurité linguistique, car les joueurs et joueuses ne sont pas dans un « contexte évaluatif ». « Il n’y a personne qui est en train de noter ta performance orale. Tu es libre de t’exprimer comme tu veux, avec les choix de mots que tu veux, avec les régionalismes », témoigne-t-elle.
Une langue bien vivante
« La langue n’est pas nettoyée en impro, complète Marie-Claude Desroches-Maheux. C’est vraiment la langue telle qu’elle est parlée. Pour les gens qui arrivent par exemple de l’Europe, c’est toute une immersion linguistique pour eux. »
La cofondatrice de la FIN ajoute : « En milieu minoritaire, on peut vite ressentir un complexe, mais là, au contraire, je trouve qu’on se décomplexe en venant à l’impro, que ce soit comme joueur ou joueuse ou comme membre du public. »
D’INCENDIE gratuite pour les extincteurs de résidence privée.
ERRATUM :
« Cela rattache au réseau et contribue au sentiment d’appartenance à la communauté. On prend sa place dans la francophonie », observe-t-elle.
« Ça met aussi en scène le fait que parler, c’est quelque chose qui est vivant, qui change, selon le contexte, la situation […] Ce n’est pas juste binaire, mauvais parler ou bon parler. Il y a une variété de formes de parler, même à l’intérieur d’une seule personne », renchérit Isabel Goguen.
Dans la dernière édition du journal, une erreur s’est glissée dans l’article « Briser l’isolement chez les personnes aînées. » Voici ce qu’on aurait dû lire : Le projet est financé en partie par la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) dans le cadre d’un projet pancanadien dont le financement vient du Programme pancanadien Nouveaux Horizons pour les aînés d’Emploi et Développement social Canada et le gouvernement du Yukon.
Au Yukon, Marie-Claude Desroches-Maheux rêve de matchs à grande échelle. « Si un jour on réussit à trouver les fonds pour ça, on aimerait bien organiser un tournoi interprovinces ou interterritoires, ou du moins inviter une équipe d’une autre province à venir jouer. »
6 FRANCOPHONIE
La Fabrique d’improvisation du Nord joue à Whitehorse, au Yukon, les jeudis soirs.
Jonathan-Serge Lalande
Isabel Goguen participe au réseau d’improvisation du Nouveau-Brunswick depuis près de 20 ans.
Fournie
Au Nouveau-Brunswick, l’improvisation jouit d’une grande popularité au sein de la communauté francophone.
Fournie
Jeudi 4 avril 2024
Le gouvernement publie son plan financier 2024-2025
Le 7 mars dernier, le gouvernement du Yukon a publié les estimations des dépenses de fonctionnement et d’entretien et des dépenses en immobilisations pour l’année 2024-2025. Il s’agit du deuxième budget territorial sous la direction du premier ministre Ranj Pillai.
Gwendoline Le Bomin
« Notre budget établit un plan qui mise sur nos efforts actuels pour bâtir un Yukon accueillant pour tous et toutes, tout en privilégiant la collaboration avec les partenaires, l’écoute active des Yukonnais et des Yukonnaises et l’entretien d’un dialogue ouvert avec les Premières Nations pour veiller à ce que nos initiatives de réconciliation reposent sur le respect et la compréhension », a déclaré Ranj Pillai, premier ministre du Yukon.
L’exercice financier prévoit des dépenses de 2,08 milliards de dollars tout en conservant un surplus de 50 millions de dollars pour des dépenses prévues, mais encore indéterminées, notamment pour des urgences climatiques et des pressions dans le système de santé.
Les dépenses de fonctionnement et d’entretien se chiffrent à 1,6 milliard. Les dépenses en immobilisations s’élèvent à 484 millions.
Le Parti libéral du Yukon prévoit également une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 3,6 % en 2023 et de 1,6 % en 2024.
Santé, éducation et logements sociaux
« [Le gouvernement] prendra des mesures fermes pour consolider des domaines comme la santé, l’éducation, le logement, le coût de la vie et la conservation environnementale », a affirmé le ministre des Finances Sandy Silver par voie de communiqué.
En effet, le Parti libéral du Yukon compte injecter plus de 55 millions de dollars à des initiatives de Notre avenir propre, notamment 12 millions pour le
Programme d’infrastructure verte; 6,9 millions pour le Fonds de leadership pour une économie à faibles émissions de carbone; 7,3 millions pour les rénovations écoénergétiques des bâtiments publics et 6,4 millions pour le programme de remises Écoénergie.
L’exercice financier prévoit également des dépenses de 30 millions de dollars supplémentaires dans les services de santé assurés; 15,3 millions de dollars dans les activités de la Régie des hôpitaux du Yukon et 9,4 millions de dollars pour poursuivre les travaux de création d’une nouvelle autorité de la santé territoriale.
Quant au logement, le gouvernement prévoit de financer 27,3 millions de dollars pour la construction de logements abordables, de logements communautaires et de projets Logement d’abord; 25,9 millions de dollars
16 avril de 17h à 19h Collations et prix à gagner sur place!
Pour participer, suivez le lien sur nos réseaux sociaux @yukonelles
pour l’aménagement de lots dans l’ensemble du Yukon; 6 millions de dollars pour aider la Safe at Home Society à lancer des projets Logement d’abord et à offrir des logements avec services de soutien, pour un total de 12,9 millions de dollars.
Une dette historique
Dans un communiqué publié le 7 mars, le Parti du Yukon a rapporté que « Ce budget démontre que M. Pillai et l’accord libéral-NDP atteignent des sommets historiques de dette et assèchent les fonds. »
Le budget 2024-2025 prévoit une dette nette de 488,8 millions.
« Les dépenses irresponsables de la coalition libérale-NDP auront des conséquences à long terme pour le territoire », a déclaré le porte-parole en matière des finances Brad Cathers.
Gouvernement du Yukon
Le 7 mars dernier, le ministre des Finances Sandy Silver a déposé le budget 2024 -2025 du gouvernement du Yukon.
« La croissance du gouvernement est hors de contrôle, avec des dépenses opérationnelles en augmentation de près de 10 %. Pendant ce temps, ils continuent de sous-financer chroniquement les hôpitaux du Yukon, leur accordant 14,3 millions de moins en financement opérationnel pour l’année à venir par rapport à ce qui était nécessaire en 2023-24 et ne tenant pas compte des augmentations négociées avec les employés des hôpitaux », a-t-il déclaré par voie de communiqué.
IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
Les Essentielles lancent leur plan de revendications sur les besoins et les enjeux des Franco-Yukonnaises. Nous vous avons entendu·e·s! C’est maintenant le temps de travailler ensemble pour changer les choses et nous avons besoin de vous! Soirée
7 ÉCONOMIE
Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca
de présentation du plan de revendication de l’organisme Les Essentielles!
Le jour où j’ai arrêté d’être sage de Julie Gillet : un livre pour conscientiser au féminisme
Le 2 avril dernier sortait le premier essai de Julie Gillet, Le jour où j’ai arrêté d’être sage, aux éditions Perce-Neige.
Selon l’auteure, il s’agit d’un livre court, construit pour être le plus facile possible à lire afin de rendre le féminisme accessible.
Francopresse. « L’écriture est un média avec lequel j’ai des facilités pour m’exprimer et donc que j’aime utiliser pour partager ce que je pense et ce que je ressens », explique l’auteure.
À l’été 2020, elle quitte le Yukon pour Moncton où elle prend la direction générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick. Elle poursuit ainsi son militantisme, tout en continuant à écrire indépendamment pour Francopresse sur des sujets féministes.
De chroniques à un recueil
Kelly Tabuteau
Titulaire d’une maîtrise en journalisme, la Belge Julie Gillet a travaillé deux ans pour le journal Libre Belgique avant de rejoindre l’organisme féministe Soralia en tant qu’attachée de presse. « Je gérais les communications et les relations presse pour l’organisme. C’est comme ça que je suis arrivée dans le féminisme. J’écrivais des analyses sur différents sujets féministes », se souvient-elle.
Puis, en 2017, elle décide de s’installer au Canada, d’abord à Vancouver, puis à Whitehorse. Au Yukon, elle commence à écrire des chroniques féministes pour le journal l’Aurore boréale et pour le média national en ligne
« Il y a un an, j’ai participé au programme Voix émergentes des Éditions Perce-Neige, un programme pour les auteur·e·s émergent·e·s. Je travaillais alors sur un recueil de poésie. Au fil des discussions, Sébastien Bérubé [responsable du programme Voix émergentes] m’a encouragée à soumettre mon essai féministe. Je l’ai soumis et il a été accepté! », raconte Julie Gillet.
« Le manuscrit de Julie Gillet a su convaincre le comité de la collection Essais & Documents par sa pertinence, son actualité et sa grande capacité de vulgariser des enjeux souvent complexes. Aux Éditions Perce-Neige, nous avons à cœur de faire entendre
plus loin des paroles porteuses de changement », précise Émilie Turmel, directrice littéraire des éditions Perce-Neige.
Pour l’auteure, son essai a pour objectif de démystifier le féminisme en vulgarisant des concepts qui peuvent parfois être complexes à appréhender. « Pour des gens, le féminisme, ça fait encore un petit peu peur. Ça avance, hein! Il y a beaucoup de personnes qui comprennent ce que c’est, puis qui sont d’accord, mais il y a des personnes qui pensent que par exemple ça veut dire “les femmes au pouvoir” ou que ça veut dire qu’on va opposer les femmes aux hommes. […] Pour moi, le féminisme, c’est une remise en question des normes sociales de genre et une lutte pour l’égalité et contre les discriminations et les systèmes d’oppression », développe Julie Gillet.
Cet ouvrage s’adresse donc à un public ayant peu de connaissance du féminisme. Julie Gillet souhaite faire comprendre l’importance du concept pour la société. « Tout le monde a à y gagner. J’ai vraiment envie que les gens se rassemblent, dans une société qui se divise sur toutes les questions. […] Ce qui m’a poussée à écrire ce livre, c’était créer un outil qui permette une petite prise de conscience pour certaines personnes. »
Plus de dix ans de constats
Julie Gillet s’est appuyée sur ses propres expériences pour organiser son recueil autour d’une dizaine de thèmes, comme l’argent, la sexualité, les stéréotypes de genre pour les enfants, la charge mentale ou encore le rapport au corps. On y retrouve une partie de ses textes déjà publiés sur Francopresse, d’autres écrits de son temps à Soralia, le tout retravaillé pour lier les thématiques les unes aux autres et unifier son essai. Il y a également du contenu inédit pour creuser certains sujets qu’elle n’avait pas encore vraiment développés ou documentés. « Il y a eu un gros travail de réécriture pour adapter des textes qui étaient sur le Web au papier. J’ai dû remplacer les hyperliens que
j’utilisais par une bibliographie professionnelle, mettre à jour des références pour qu’elles soient plus actuelles ou trouver de nouveaux exemples. C’était vraiment ça le travail », détaille l’auteure.
Fort est de constater également que certains sujets n’ont pas beaucoup évolué en dix ans : « Il y a des textes qui n’ont pas tant vieilli. Quand je parle du rapport au corps, notamment les questions de poils, il y a toujours du dégoût et le contrôle du fait [que les femmes] devraient s’épiler. »
Le jour où j’ai arrêté d’être sage, aux éditions Perce-Neige, est le premier essai publié de Julie Gillet. L’auteure travaille actuellement avec sa maison d’édition sur un recueil de poésie qui devrait sortir en 2026. Également inspiré de ses expériences personnelles, il abordera des sujets comme le militantisme et la santé mentale.
8 CULTURE Jeudi 4 avril 2024
Julie Gillet est une militante éprise de justice sociale et d’égalité. Elle est engagée dans les luttes féministes, environnementales et antiracistes.
Julie Gillet
Julie Gillet
NOUVEAUTÉ ! Une aventure nordique tout en avion près d’Atlin Disponible chez votre libraire préféré ainsi qu’au Centre de la francophonie (AFY). Collection Roman jeunesse Pour les 9 ans et plus 14,95 $ JEUDI 18 AVRIL 19 h à 21 h Centre de la francophonie 302 rue Strickland 10 $ (argent comptant seulement) Rens. : lafin.ca ou VERTS vs BLEUS JEUDI 4 AVRIL BLEUS vs JAUNES
Le jour où j’ai arrêté d’être sage est un essai de 144 pages pour démystifier les croyances sur le féminisme.
Le Klondike Institute of Art and Culture célèbre ses 25 ans
En décembre 2024, le Klondike Institute of Art and Culture (KIAC) fêtera ses 25 ans. À l’occasion, plusieurs événements sont organisés depuis le mois de janvier dans le but de célébrer, tant le passé que l’avenir du KIAC.
Manon Touffet
Depuis sa création en 1999, le KIAC a reçu le soutien de partenaires financiers. Pour Annie Maheux, directrice du développement du KIAC, il est question de leur rendre la pareille. « En janvier, on a dévoilé un signe 25 et le but c’est que nos partenaires take over the sign pour les faire rayonner », exprime-t-elle.
Ainsi, chacun à leur tour, celles et ceux qui ont aidé le KIAC au fil du temps peuvent s’approprier le signe. Pourtant, remercier les partenaires n’est pas la seule intention du KIAC pour cet anniversaire. Avec l’objectif de travailler sur l’accessibilité du bâtiment et de l’institut, des événements ont également été organisés.
Le 22 mars dernier, Annie Maheux est donc allée à la rencontre de personnes âgées vivant à la résidence Alexander McDonald Lodge avec, sous le bras, deux livres. « J’ai retrouvé ces deux immenses livres de scrapbooking Il y avait des photos dedans et je voulais parler de ces gens-là avec les résidents », explique-t-elle.
Toujours dans un but de rendre le KIAC plus accessible, le site Web de l’institut va être entièrement traduit en français. « On a une personne bilingue maintenant à la réception, capable de répondre en français et en anglais. Ça avait du sens qu’on traduise le site Web », ajoute la directrice du développement.
Annie Maheux évoque également vouloir mettre en place une signalisation à l’intérieur du bâtiment. « On aimerait faire ça en anglais, en français, en hän et en braille », développe-t-elle.
De plus grandes rénovations vont aussi être apportées au bâtiment. « On veut mieux isoler le bâtiment, rendre chaque espace hermétique [au son], pour pouvoir les louer entre eux », avance Annie Maheux. Bien qu’une rampe d’accès existe déjà, les fauteuils roulants doivent entrer à l’arrière du bâtiment. « On voudrait qu’ils [les fauteuils roulants] puissent entrer par l’avant comme tout le monde », renchérit la francophone.
KIAC au fil des années
Les célébrations du KIAC ont été organisées en deux parties. La première porte sur le passé et l’histoire du KIAC et la deuxième sur l’avenir du KIAC.
Ainsi, pendant les six premiers mois de l’année, chaque wévé -
KIAC
Le bâtiment du KIAC a déjà connu d’importantes rénovations. D’autres sont encore prévues, notamment en matière d’acoustique et d’accessibilité.
nement fait rayonner le passé de l’institut avec, notamment, le projet d’avoir des textes écrits sur d’anciennes anecdotes au KIAC. « Ce serait du storytelling en fait. Et le but, c’est de le sortir dans tous les journaux et magazines du Yukon », ajoute Annie Maheux.
Dans le même style, une série de dix balados pourraient voir le jour avec la radio locale de Dawson, CFYT Radio. « On aimerait lancer ça dans les prochains mois », précise Annie Maheux.
Au cours de l’existence du KIAC, des open mic ont été mis en place afin de permettre à la jeunesse artistique de partager des chansons, textes et poèmes, entre autres. « On a fait un spécial 25e, ceux qui ont commencé au KIAC sont revenus pour un spectacle [le 16 mars dernier] », raconte Annie Maheux. Elle ajoute que les fonds amassés lors de cette soirée serviront à financer une partie des textes qui seront publiés dans les journaux et magazines plus tard dans l’année.
La deuxième partie de cette année de célébrations sera consacrée à l’avenir du KIAC. « Le but est de créer une œuvre d’art, qui serait faite par une artiste locale, sur “imaginer le KIAC dans le futur” », renchérit Annie Maheux.
À la fin de l’année, une exposition sera mise en place avec cet art. En réponse à cette exposition, le musée de Dawson souhaite faire une exposition « miroir » avec le passé du KIAC, créée à base d’archives.
Au mois de décembre, pour marquer la fin des célébrations, un bal sera organisé dans la salle de bal du KIAC.
KIAC
Le 31 décembre 1999, un bal d’ouverture a été organisé. Selon les archives, il faisait -47 degrés Celsius cette journée-là.
L’histoire de la création
Le projet de fonder le KIAC remonte au printemps 1998, lorsqu’un groupe, notamment composé de Greg Hakonson et de David Curtis, s’est rassemblé avec l’idée de promouvoir l’art et faire revivre l’économie de Dawson. « Je voulais mettre en place un diplôme en quatre ans pour les artistes. Faire une université dans une petite ville et sauver les bâtiments en créant des campus », se souvient Greg Hakonson, fondateur du KIAC.
De cette idée est née la Dawson City Arts Society et, quelques années plus tard, en 2007, la Yukon School of Visual Arts (SOVA). C’est de là que découle le KIAC. Greg Hakonson a d’ailleurs réalisé les plans de rénovation du Odd Fellows Hall, où réside encore aujourd’hui le KIAC.
Avec le temps, le KIAC a organisé des festivals tels que
le Dawson Daily News Print & Publishing Festival (Festival de l’imprimerie et de l’édition de Dawson), le Dawson City International Short Film Festival (Festival international du court-métrage de Dawson) et le Yukon Riverside Arts Festival (Festival des arts Riverside du Yukon). Pour Annie Maheux, ces événements permettent de faire rayonner Dawson et le Yukon à travers le Canada, mais aussi à l’international. « Dawson est une ville qui attire les artistes. Le KIAC centralise tout ça », affirme la francophone.
Pour Greg Hakonson, il est formidable de voir ce que le KIAC est devenu aujourd’hui. « Ma vision du futur pour le KIAC, c’est toujours la SOVA. C’est toujours un diplôme en quatre ans et bâtir des campus », conclut le fondateur de l’institut.
IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
9 CULTURE Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca
David Curtis, un des fondateurs du KIAC, a aidé Greg Hakonson (absent de la photo) lors des rénovations en 1999. KIAC
KIAC
L’équipe du KIAC est constituée de six personnes aujourd’hui. En janvier dernier, elle a dévoilé un signe 25, afin de célébrer le 25 e anniversaire de l’institut.
Des artistes du Nord canadien ont exposé leurs œuvres à Los Angeles
Nelly Guidici – IJL
Du 24 février au 21 mars 2024, une exposition appelée Northern Exposure a mis en lumière les œuvres de 23 artistes canadiens. Plusieurs artistes originaires du Yukon et du Nunavut étaient à l’honneur dans cette exposition organisée par le Consulat général du Canada à Los Angeles dans le cadre de la semaine de l’art de cette métropole.
Artistes issus de la scène contemporaine, les œuvres présentées étaient variées, de la photographie à la broderie en passant par la peinture.
Selon Jean-François Bélisle, directeur général du Musée des beaux-arts du Canada, « […] les artistes canadiens accomplissent un travail incroyable et sont de plus en plus reconnus sur la scène artistique mondiale. Je suis heureux de pouvoir contribuer à attirer l’attention sur ces artistes de premier plan grâce à notre collaboration avec le Consulat général du Canada à Los Angeles. Le fait de pouvoir mettre en lumière ces œuvres pendant la LA Art Week, la période la plus chargée de l’année dans le calendrier artistique de la ville, est vraiment précieux. »
La vision contemporaine de l’identité inuite
Le travail de la photographe inuk Katherine Takpannie explore l’identité et la réappropriation culturelle. Sa pratique artistique s’attache également à révéler les complexités et les nuances de la vie urbaine des Inuits, ce qui inclut la capture de gestes performatifs et politiques de questions contemporaines auxquelles les
Courtoisie de l’artiste Katherine Takpannie et Olga Korper Gallery
Canadiens et Canadiennes autochtones sont confrontés quotidiennement. Originaire du Nunavut, Katherine Takpannie vit à Ottawa et est une ancienne élève du programme Sivuniksavut à Ottawa, qui se concentre sur l’Accord du Nunavut et sa mise en œuvre, les sciences politiques, la recherche, les relations entre les Inuits et le gouvernement ainsi que les questions contemporaines.
Un artiste multidisciplinaire kaska
Joseph Tisiga est membre de la Première Nation Kaska Dena au Yukon, mais réside à Montréal. Sa pratique pluridisciplinaire s’appuie sur la peinture et le dessin, mais aussi sur la performance,
la photographie et la sculpture. Son travail réfléchit aux notions d’identité et à ce qui contribue à cette construction – la communauté, la nationalité, la famille, l’histoire, le lieu, les souvenirs réels et imaginaires. Les œuvres de l’artiste s’intéressent aussi à l’héritage culturel et social, au quotidien, à la métaphysique et à la mythologie. Cet amalgame d’intérêts et de perspectives se retrouve dans les récits de l’artiste, qui sont non linéaires, interculturels et surnaturels.
Une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.
Langues autochtones : lexique
Ce mois-ci, nous vous proposons quelques phrases simples à propos du printemps, issues du site Internet du Yukon Native Language Centre. Vous pourrez retrouver le dialogue avec la prononciation de chacune des phrases grâce aux liens que nous avons ajoutés.
Merci au Yukon Native Language Centre de nous permettre de diffuser ses ressources pédagogiques! Bonne lecture et bonne écoute.
Gwich’in Dialecte McPherson
Hän Dialecte Moosehide
Kaska Dialecte Ross River
Tutchone du Nord Dialecte Big Salmon
Tutchone du Sud, Dialecte Tàa’an
Tagish
Tlingit Dialecte Teslin
Haut Tanana Dialecte Scottie Creek
C’est le printemps
Sreendìt nìgwìniidhàt
Sränä hǫląy
Negudḗlit
Ededélät hūch’i
Ädàłāl
Imbe’ kòłè’
Khukałt’îx’ awé
Dặy hǫǫłįį
Courtoisie de l’artiste et de Bradley Ertaskiran
Cette installation de Joseph Tisiga explore la bienveillance des ancêtres et s’appelle
The Benevolence of Nomadic Ancestors : 3 Masks, 3 Maps, 2 Camps.
du printemps
Est-ce que la neige fond?
Zhoh lèe naaghàii ?
Zhä täwdèlit ?
Zas nedḗlid-am ?
Ya dedéläda ?
Yäw ädìnlädą ?
Zhash edāłeł
Est-ce qu’il commence à se réchauffer?
Lèe gwinìidhàa ?
Yä wënèdhäl ?
Túgihkún gudēdīl
(Il commence à se réchauffer)
Hudenédhéla ?
Kwäjänàdhèlą ?
Łḕsh t’òt kòlį
(La neige fond) (Il y a de la boue)
Wé dlèt gí yà nachétl ?
Shüh toodiłäd-aa ?
Yà khunat’ên gí ?
Wùnèlkon-aa ?
Liens pour entendre la prononciation
bit.ly/3F59DaA bit.ly/3RMtTpd bit.ly/3PKXUTp bit.ly/3PJuEwr bit.ly/3rDz7J0 bit.ly/3tnFTDl bit.ly/46D1MwQ bit.ly/3RO8Oe2
10 ARCTIQUE Jeudi 4 avril 2024
All Eyes on Mik’Ma’Ki (Ma Myriah).
Enfin un service de navette Haines Junction-Whitehorse
Il y a longtemps que se discute au sein du village de Haines Junction le besoin d’un service de transport pour relier la communauté à Whitehorse. Une entrepreneuse franco-yukonnaise a lancé un projet de navette régulier et abordable.
Martin Laniel
Originaire de Trois-Rivières, Isabelle Piché vit au Yukon depuis douze ans et s’est installée à Haines Junction il y a six ans. C’est par l’entremise de son travail de superviseure au sein du Centre d’information touristique du Yukon que le besoin s’est présenté de façon claire pour elle. « À l’école, mes enseignants me disaient souvent que j’avais une facilité à identifier où se trouvaient les besoins et à trouver des solutions qui aidaient tout le monde. J’ai vu une occasion et je me suis lancée », dit-elle.
Sans expérience en entrepreneuriat, Isabelle Piché crée un plan d’affaires et fonde l’entreprise Adventure Time qui offre un service de navette régulier entre Haines Junction et Whitehorse. Elle indique avoir été chercher de l’aide au sein des ressources communautaires yukonnaises, dont un programme offert par Yukonstruct, ainsi qu’un appui financier de l’Association franco-yukonnaise pour la traduction du matériel publicitaire.
exploitation! », s’exclame la nouvelle femme d’affaires.
Le service n’existe que depuis deux semaines et il y a déjà des gens qui se sont servis du service plus d’une fois », indique Isabelle Piché.
Ce sont des clientes de
Destruction Bay qui revenaient de Whitehorse et qui rencontraient quelqu’un à Haines Junction pour faire le reste du voyage. »
Elle a aussi transporté une touriste française, ainsi qu’une résidente et des épiceries. L’autobus peut transporter sept passagers
et passagères et contient de l’espace pour les bagages ainsi que les vélos.
Extension du service
L’entreprise a aussi l’intention d’offrir des marches en nature guidées à l’intérieur du Parc national Kluane ainsi qu’un service de navette vers les sentiers du parc, dès que les permis seront approuvés. Au niveau des excursions, Isabelle Piché mise sur les familles et les touristes qui ont moins d’expérience en plein air et qui veulent explorer le parc sans l’effort exigé pour les grandes randonnées en montagne.
Pour l’instant, le service de navette Haines JunctionWhitehorse est offert le lundi, le mercredi et le vendredi.
Adventure Time entrevoit déjà d’étendre le service jusqu’à Beaver Creek, à la suite d’une rencontre avec le gouvernement du Yukon. D’après Isabelle Piché, ce dernier voit dans le service de navette le potentiel d’offrir un transport sécuritaire et inclusif vers les services se trouvant à Whitehorse, tels que les médecins, dentistes et différents programmes sociaux comme les Services aux victimes.
Afin de connaître la variété des services offerts par l’entreprise, Isabelle Piché encourage le public à consulter le site Web d’Adventure Time au yukonadventure.net, qui sera mis à jour régulièrement au cours des prochains mois afin de refléter les ajouts de services. IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
Le budget 2024-2025 aide la communauté franco-yukonnaise à s’épanouir par le versement de près de 1,5 million $ aux services et à l’éducation en français langue première.
Pour en savoir plus, consultez le budget : yukon.ca/fr/budget
Aide à l’emploi
Services d’appui à la recherche d’emploi au Yukon
Conseils et information sur le marché du travail
Rédaction, révision, traduction de CV Préparation à une entrevue d’embauche
Tutorat en anglais
Accès à un espace de travail
On peut vous aider!
Nos services sont gratuits et offerts aux personnes résidant au Yukon.
11 HAINES JUNCTION Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca
Isabelle Piché, propriétaire de Yukon Adventure Time, présente le nouvel autobus de l’organisme.
Founie
emploi.afy.ca
Financé par Funded by:
Conversations climatiques, un balado franco-jeunesse pour discuter de l’environnement
Pour sensibiliser les jeunes du Canada aux enjeux climatiques et attirer leur intérêt vers des sujets environnementaux, Sasha Emery et Anne-Sophie Régnier ont créé un balado intitulé Conversations climatiques
JEU NO 540
JEU NO 540
Des conversations spontanées pour allumer les jeunes
Le balado Conversations climatiques comporte actuellement six épisodes, ainsi qu’une introduction à la série. Les sujets abordés à chaque épisode sont très divers.
Founie
Emery s’occupe du design du logo de l’épisode. Toutes deux participent au montage des épisodes.
NIVEAU : DIFFICILE
Rébecca Fico
RÈGLES DU JEU :
RÈGLES DU JEU :
mer sur l’environnement. »
JEU NO 541
JEU NO 541
peut devenir frustrant de ne pas avoir nécessairement de bonnes nouvelles environnementales à rapporter à notre public. Malgré tout, en environnement, il y aura toujours de nouveaux thèmes et de nouvelles facettes à explorer, donc je suis sûre qu’on ne va pas manquer de motivation, mais [la répétition des sujets] est quand même quelque chose à évaluer. »
La jeunesse francophone conviée aux Conversations climatiques
Pour Sasha Emery, le public cible primaire de leur balado est les jeunes francophones du Canada.
Pour développer leur balado, les deux jeunes femmes ont un projet d’expansion dans la ligne de mire : « On voudrait inviter d’autres jeunes militants et militantes au balado pour discuter avec nous ou pour partager leurs recherches ou leurs opinions environnementales. On n’a pas encore de plan précis, mais c’est vraiment une idée qu’on voudrait travailler à l’avenir », décrit Sasha Emery.
Les deux animatrices voudraient d’ailleurs encourager les jeunes du Yukon et du Canada à les rejoindre sur Conversations climatiques.
RÉPONSE DU JEU NO 540
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Sasha Emery, Franco-Yukonnaise de 21 ans, termine actuellement ses études en environnement à Ottawa. Fervente militante, elle a participé à plusieurs activités et projets en lien avec l’environnement au fil des années. L’idée d’un balado lui est venue à la suite de sa rencontre avec Anne-Sophie Régnier, une jeune franco-manitobaine de 19 ans, lors du Forum jeunesse pancana-
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
dien auquel les deux ont participé en 2022, à Ottawa. « [Au forum], on s’est assises et on a commencé à jaser. Je trouvais qu’on avait vraiment une bonne conversation ensemble et je lui ai dit “Hey, on devrait faire un podcast [balado] ensemble! On devrait continuer à avoir des conversations spontanées sur différents sujets en environnement.” Et c’est comme ça que l’idée d’un balado est venue », raconte Sasha Emery.
JEU NO 542 NIVEAU
NIVEAU : INTERMÉDIAIRE
NIVEAU : INTERMÉDIAIRE
RÈGLES DU JEU :
RÈGLES DU JEU :
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte
JEU NO 542
« Souvent, on essaie de trouver des sujets qui seraient potentiellement d’intérêt pour la jeunesse franco-canadienne. On prend un sujet qui est un peu plus compliqué et on essaie de le rendre plus compréhensible et intéressant pour les jeunes. On veut que les jeunes s’intéressent à des choses comme la politique et l’économie environnementale. Ce sont des sujets qui n’ont pas l’air très intéressants au premier regard, alors on essaie vraiment de les rendre plus captivants pour les jeunes. On trouve surtout les sujets à mesure qu’on les voit, alors on parle beaucoup de sujets qui ont rapport avec l’actualité environnementale », explique Sasha.
RÈGLES DU JEU :
RÈGLES DU JEU :
Les épisodes n’ont pas de structure définie. Il s’agit entièrement de conversations spontanées entre Sasha Emery et Anne-Sophie Régnier à propos du sujet choisi. Les deux amies vivent dans différentes provinces, alors tout le travail doit être effectué à distance.
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
« On est ouvertes à n’importe qui qui voudrait partager ses perspectives ou un petit commentaire », affirme Sasha Emery.
RÉPONSE DU JEU NO 541 RÉPONSE DU JEU NO 540
RÉPONSE DU JEU NO 541
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
« On fait tout en virtuel, mais c’est cool, car ça nous permet de rester en contact. Et pendant qu’on enregistre, j’ai vraiment l’impression que ça se passe en vrai, qu’on est en train d’avoir une conversation en personne », raconte Sasha.
Elle fait part aussi que l’un des défis que présente le balado est le manque d’inspiration. « C’est normal, car dans le thème de l’environnement, il y a beaucoup de sujets qui vont se répéter, qui vont revenir, donc il y a un danger que ça devienne redondant. Les deux, on est vraiment investies dans l’environnement, alors on remarque bien les défaites ou les enjeux climatiques dans le monde et on en parle, mais parfois ça
NIVEAU : INTERMÉDIAIRE
RÉPONSE DU JEU NO 542
RÉPONSE DU JEU NO 542
RÈGLES DU JEU :
RÈGLES DU JEU :
« Vu que [notre balado] est en français, notre public cible est surtout les jeunes d’un peu n’importe où, qui sont francophones ou qui comprennent le français. Ce n’est pas du tout limité aux jeunes, mais c’est vraiment plus eux notre public cible. C’est vraiment ouvert à toutes les communautés canadiennes francophones au Canada. N’importe qui, même les gens qui apprennent le français, pourraient écouter notre balado pour s’infor-
Les jeunes intéressé·e·s peuvent contacter Sasha Emery et Anne-Sophie Régnier par leur compte Instagram @conversation_climatique. Le lien du balado Conversations climatiques est linktr.ee/convosclimat . Il est disponible sur plusieurs plateformes, dont Apple Podcasts et Spotify Rébecca Fico, 14 ans, est Journaliste en herbe pour l’Aurore boréale.
JEU NO 543
JEU NO 543
Sasha Emery, jeune Yukonnaise, étudie en environnement à l’Université d’Ottawa. L’idée d’un balado est venue à Sasha Emery à travers sa rencontre avec Anne-Sophie Régnier. Les deux jeunes femmes ont mis leur passion pour l’environnement et l’actualité en commun et ont décidé d’animer un balado ensemble.
Caricaturiste
RÉPONSE DU JEU NO 543
RÉPONSE DU JEU NO 543
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte
Le journal l’Aurore boréale cherche une personne contractuelle résidant de préférence au Yukon pour produire une caricature par édition du journal, toutes les deux semaines.
Expérience non requise, possibilité de formation en infographie. Rens. : dir@auroreboreale.ca
12 JEUNESSE Jeudi 4 avril 2024
Off re d’emploi
Anne-Sophie Régnier est responsable de la musique et des effets sonores, tandis que Sasha
Founie
NIVEAU INTERMÉDIAIRE NIVEAU INTERMÉDIAIRE NIVEAU INTERMÉDIAIRE
DIFFICILE
Skier au féminin
Alors que la saison de ski touche à sa fin, l’Aurore boréale a rencontré trois skieuses francophones afin de brosser le portrait d’Alice Crête-Bergeron, d’Amélie Latour et de Léanne Morissette. Toutes trois ont une discipline différente. Alice fait du ski de vitesse, Amélie pratique le biathlon, et Léanne fait du ski hors-piste. Leur point commun? Ce sont des filles et jeunes adultes dans un milieu qu’elles qualifient de « masculin. »
Née au Québec, Léanne Morissette est commanditée par l’entreprise de skis hors-piste Xalibu. « Je suis contente d’être commanditée par une entreprise locale d’où je viens », indique-t-elle.
Manon Touffet
Âgée de douze ans, Alice CrêteBergeron avoue ne pas s’être heurtée à cette différence entre les hommes et les femmes. Elle indique même avoir des « amies de sport » avec qui elle skie.
Pourtant, de leur côté, Amélie Latour, biathlète de 22 ans, et Léanne Morissette, skieuse horspiste de quatorze ans, s’accordent et mettent de l’avant les inégalités auxquelles elles se sont confrontées.
« Si on compare le nombre d’hommes au nombre de femmes, c’est disproportionné. Ça s’en vient tranquillement, mais je pense qu’il y a encore beaucoup de facteurs qui contribuent à cette disproportion », avance Amélie Latour.
Quant à Léanne Morissette, elle évoque un milieu très compétitif. Elle explique qu’être une femme qui fait du ski peut à la fois être un avantage et un inconvénient. « Le ski, c’est un milieu de gars […]. Il y en a beaucoup qui vont rabaisser les filles ou même des filles entre elles qui vont se rabaisser par jalousie. Mais je pense aussi qu’il y a des personnes qui t’admirent parce que tu es une femme qui persévère [en ski]. Le mérite vient plus quand tu es une femme », développe-t-elle.
Le manque de recherche sur les femmes est un autre point soulevé par Amélie. « Je pense qu’il y a encore un immense manque de
recherche sur les entraînements spécifiques aux femmes. Toutes les recherches ont été faites sur des hommes », rapporte-t-elle.
Si une chose est sûre pour Léanne, c’est que ces inégalités la poussent à persévérer encore plus. Elle mentionne notamment Alex Armstrong, une skieuse horspiste. « Ce n’est pas la plus connue. Et je pense qu’Internet est souvent fake, mais Alex [Armstrong] partage du vrai. […] Je l’admire pour sa persévérance. Elle a beaucoup de problèmes aux genoux et elle sait qu’elle n’aura pas une longue carrière, donc elle y va et elle est all in », explique la jeune de quatorze ans.
Léanne ajoute qu’un film de 45 minutes Advice for Girls est sorti le 22 mars dernier. Ce film met notamment en lumière l’expérience de plusieurs skieuses dans l’industrie du ski. « Ça me pousse à rencontrer des filles qui veulent la même chose que moi », ajoute-t-elle.
Lorsque « famille » rencontre « passion »
Pour Alice Crête-Bergeron et Amélie Latour, la passion du ski est née très tôt. « Je skie depuis que j’ai quatre ans. Mais plus sérieusement depuis un an. Un jour, mes parents faisaient du ski, donc j’ai commencé à apprendre et j’ai aimé ça! », se souvient Alice.
Ayant grandi au Yukon, Amélie Latour reconnaît que le ski et le plein air ont toujours fait partie de sa vie. En effet, avant d’être biathlète, la jeune femme de 22 ans faisait du ski de fond.
Pour Léanne, le ski fait également partie intégrante de sa famille. « Mon père, c’est un accro du ski. […] Je ne me souviens pas de ne
pelle avec moi et un DVA [détecteur de victimes d’avalanche]. Je pense acheter un sac d’avalanches bientôt. Pour l’instant je n’en ai pas parce que c’est très lourd », affirme-t-elle.
Toutes les trois ont donc développé leur passion grâce à leurs parents. Pourtant, elles ont chacune une raison différente d’être passionnées. Alice aime la vitesse et les différentes épreuves auxquelles elle peut concourir. « Des fois, je me dis juste “Alice, skie”. Je ne pense pas à beaucoup de choses, je me laisse aller », reconnaît-elle.
Quant à Amélie, elle aime être dehors, et elle aime l’hiver. « C’est un sport individuel, mais j’aime l’aspect communautaire des choses. On dit souvent que c’est un sport individuel d’équipe, parce qu’on s’entraîne en équipe. On est souvent ensemble », racontet-elle en riant. De même qu’Alice, la jeune femme raconte que son
« J’ai manqué l’école plusieurs fois cette année », indique-t-elle.
De son côté, Amélie Latour termine en ce moment un baccalauréat en étude du genre et de la sexualité à l’Université de Calgary. « J’ai un ou deux cours en moins par session. Ça m’a pris un an ou deux d’ajustement, mais je fonctionne très bien sur un horaire chargé. C’est juste de la planification à l’avance », affirme-t-elle. La jeune femme précise qu’elle s’entraîne le matin, va à l’école en après-midi, et travaille le soir. « J’organise ma scolarité autour de mes entraînements », complète-t-elle.
Aujourd’hui, Amélie fait partie d’une équipe de haute performance. Il y a deux ans, elle s’est même qualifiée pour les Jeux mondiaux universitaires, en Suisse, mais la compétition a été annulée à cause de la pandémie de la COVID-19. En 2016, elle a également participé aux
pas skier. Si on ne part pas skier une fin de semaine, c’est bizarre », raconte-t-elle.
La skieuse hors-piste ajoute skier de manière plus sérieuse depuis ses onze ans. Et avec le temps, elle s’équipe mieux, et prend de plus en plus d’assurance. « Quand je pars, j’ai une
sport est toujours différent, en fonction des circuits, mais aussi des conditions météorologiques.
« C’est le fun, surtout pour descendre, annonce Léanne. J’aime regarder les paysages. Je n’ai pas besoin de penser. Quand je skie, c’est moi qui décide. J’ai ma propre vie entre mes mains. Je fais ce que je veux. C’est juste à moi de décider où je veux aller », explique-t-elle, ajoutant qu’elle aime ce sentiment de liberté.
Allier ski et école
Bien que chacune d’entre elles s’adonne à sa passion, elles sont toutes encore à l’école et peuvent parfois rencontrer des difficultés.
« Des fois, c’est dur, mais je prends des décisions. J’ai quand même de la chance que mon ski, c’est samedi et le dimanche et des fois le mercredi aussi », annonce Alice CrêteBergeron. Léanne reconnaît aussi devoir faire des choix certaines fois.
Jeux d’hiver de l’Arctique, où elle a terminé en 5e et 6e places.
Alice a également participé aux Jeux d’hiver de l’Arctique cette année. Pour sa première grosse compétition, la skieuse de douze ans s’est placée 5e et 6e
Toutes trois sont à une étape différente de leur vie. Elles reconnaissent cependant se poser de nombreuses questions sur l’avenir. « J’aimerais continuer le ski, mais je veux aussi travailler. Je vais peutêtre arrêter de courser, mais ça ne veut pas nécessairement dire que je vais arrêter le ski », indique Amélie.
Léanne s’accorde en ce sens. « J’aimerais ça devenir pro en ski, mais avec un travail en plus à côté. Le ski, ça ne rapporte pas beaucoup », reconnaît-elle.
Pour Alice Crête-Bergeron, la question se posera plus tard. Elle explique vouloir « continuer jusqu’en douzième année et après peut-être arrêter pour [se] concentrer sur autre chose. »
13 SPORT Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca
Danika Burke
Amélie Latour, biathlète de 22 ans, est née en Ontario. Elle est arrivée au Yukon à l’âge d’un an.
Hanne Stadnyk
David Morissette
David Morissette
Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique 2024, Alice Crête-Bergeron précise avoir pris confiance en elle. Elle explique désormais mieux connaître sa technique.
Rick Ryan Fournie
Le printemps est arrivé, les cygnes aussi!
L’année 2024 marque le 30 e anniversaire du Festival des cygnes, le plus important festival d’ornithologie du Yukon. Comme chaque année, celui-ci se déroule tout au long du mois d’avril. Une vingtaine d’activités sont au programme pour observer ces milliers d’oiseaux en migration.
Gwendoline Le Bomin
Depuis trente ans, le Centre d’interprétation du Havre des cygnes accueille personnes résidentes et touristes pour en faire connaître davantage sur le parcours migratoire des cygnes.
« Le festival a pour but de saluer l’arrivée des cygnes au Yukon. Le Yukon se trouve sur la route de migration des cygnes trompettes et des cygnes siffleurs et nous avons la chance d’avoir de vastes étendues d’eau. Ils s’arrêtent donc et de nom -
breuses zones sont proches de Whitehorse. C’est une très bonne occasion pour les gens de voir les oiseaux marins et les cygnes et d’en apprendre davantage sur l’écologie et la conservation de ces cygnes », explique Karen McColl, spécialiste de l’observation de la faune qui dirige le festival cette année.
C’est en avril que la migration est la plus importante. Les cygnes trompettes arrivent généralement en premier et les cygnes siffleurs un peu plus tard.
« La raison pour laquelle ils
Comment différencier un cygne trompette d’un cygne siffleur?
On compte deux espèces sauvages de cygnes en Amérique du Nord : le cygne siffleur et le cygne trompette, dont les populations respectives sont de 140 000 et 16 000 oiseaux.
Il existe une autre espèce, le cygne tuberculé. Il a été importé d’Europe et d’Asie pour décorer les jardins publics, les parcs et les zoos. Il est depuis devenu sauvage dans certaines régions. Le cygne siffleur est le plus commun des trois espèces de cygnes qu’on trouve au Canada.
Le cygne trompette est le plus grand oiseau des trois espèces.
Ce sont leurs cris qui permettent le mieux de distinguer le cygne trompette du cygne siffleur. Le cygne trompette émet un son rauque et vibrant, semblable à une trompette. Le son du cygne siffleur est plus doux et mélodieux.
Les cygnes siffleurs sont plus petits que les cygnes trompettes. Les jeunes animaux ont la base du bec rose, contrairement aux jeunes cygnes trompettes, qui ont la base du bec foncée.
s’arrêtent ici, c’est que nous avons ce lac massif [lac Marsh] et que les eaux libres sont accessibles six à huit semaines plus tôt que les eaux libres d’autres endroits. C’est un endroit sûr parce qu’il y a beaucoup de glace autour, ce qui leur donne une bonne visibilité des prédateurs. C’est donc un bon endroit pour qu’ils se nourrissent et se reposent », précise Karen McColl.
Le public pourra observer non seulement des cygnes trompettes et siffleurs, mais également d’autres espèces de canards et d’oies séjournant dans les alen
Impact du changement climatique
Plusieurs milliers de cygnes fréquentent la zone chaque année, rapporte Margaret Campbell, biologiste de la faune sauvage au Service canadien de la faune (SCF).
On estime qu’entre 1 % et 3 % de la population mondiale de cygnes trompettes passe par Whitehorse/ le Havre des cygnes chaque année (7 500 à 20 000 oiseaux). « Les chiffres ne sont pas exacts, car il est difficile de savoir combien de temps chaque oiseau passe dans la région. Certains restent quelques jours,
L’Association franco-yukonnaise peut vous aider!
accueille entre 1 000 et 2 450 cygnes (1 500 oiseaux en moyenne). Mais il y a eu des jours où il y a eu plus de 3 000 oiseaux (par exemple, le comptage le plus élevé d’une journée a été de 3 076) », précise-t-elle. Les oiseaux poursuivent leur chemin majoritairement vers l’Alaska.
« Les cygnes trompettes sont une réussite en matière de conservation », assure la biologiste. Leur population est stable ou en augmentation. Celle des cygnes siffleurs est également stable.
« La plupart des changements dans le nombre d’oiseaux observés au Centre d’interprétation du Havre des cygnes sont liés aux conditions météorologiques, à l’étendue de la couverture de glace et à la rapidité de la fonte printanière. Si le printemps est précoce et qu’il y a beaucoup d’eau libre sur les lacs et les étangs où les oiseaux aiment se reproduire, ils peuvent se déplacer très rapidement vers le Centre d’interprétation. Si le temps devient froid et que les aires de reproduction sont encore couvertes de glace, les oiseaux peuvent rester dans les parages plus tard dans la saison », explique-t-elle.
Importance de préserver leur environnement
Margaret Campbell rappelle que des endroits comme le lac Marsh sont essentiels pour les cygnes et les autres oiseaux migrateurs. « Il est très important que nous gardions ces habitats intacts afin que les oiseaux aient un endroit sûr pour se reposer pendant leur voyage vers le Nord », insiste la biologiste. « Si vous remarquez que les cygnes s’arrêtent pour faire ce qu’ils font, qu’ils sont un peu agités, vous savez que vous êtes trop près. Veillez donc à garder une bonne distance pour qu’ils puissent se reposer, car ils ont fait un long vol. Ils sont probablement fatigués et affamés. Ils veulent faire une sieste et manger un snack », souligne la biologiste avec un sourire.
IJL – Réseau.Presse –L’Aurore boréale
14 ENVIRONNEMENT Jeudi 4 avril 2024
Accueil et soutien
Services gratuits accueil.afy.ca
à l’établissement
Plusieurs milliers de cygnes sont attendus cette année dans les alentours de Whitehorse. On peut facilement observer ces oiseaux migrateurs au Centre d’interprétation du Havre des cygnes, près du lac Marsh.
Gouvernement du Yukon
Dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie, l’Association franco-yukonnaise a organisé un café-rencontre sur le thème du cinéma. Une sélection de courts-métrages réalisés par des francophones et issus de l’Office national du film du Canada ont été projetés au cours de la soirée. Association franco-yukonnaise
Micheline Marchildon et Luc LeBlanc ont offert un spectacle de près de deux heures sur la scène du Guild Hall. La communauté francophone était au rendez-vous et a rempli la salle le 23 mars dernier! Manon Touffet
Isabel Beauregard
Karen Éloquin-Arseneau
Le 28 mars dernier, Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, a rencontré les dirigeants et dirigeantes des organismes francophones. À l’occasion de sa venue, le ministre a également annoncé un financement pour aider les garderies du Canada à grandir.
Mavik MacKinnon revient du Championnat national junior - Freeski au Parc olympique du Canada à Calgary. Il a gagné deux médailles d’argent à l’halfpipe et au saut Big Air Il a fini 5e à l’épreuve de slopestyle, s’est qualifié pour la finale du Canada Cup Half Pipe et a fini 17e sur 79. Félicitations!
Du 21 au 24 mars s’est déroulé le 44e célèbre tournoi de hockey autochtone du Yukon. Au total, près de 1 129 joueurs et joueuses se sont rassemblé·e·s. Cinquante-six équipes du Yukon, de la Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-Ouest étaient présentes, dont six équipes féminines. Manon Touffet
Dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie (RVF), la pièce de théâtre Un hiver à la fois a été présentée au CSSC Mercier le 24 mars dernier par le collectif de création et de tournée Parminou. L’équipe des acteurs et actrices était composée de Jérémy Déziel, Guillaume Weisser, Camille Amon et Annie Maheux (absente sur la photo).
Le ministre John Streicker a tenu un hommage dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie à l’Assemblée législative du Yukon, le 20 mars dernier.
Journée portes ouvertes au Centre de développement de l’enfant
Mercredi 10 avril, 16 h à 18 h 206, rue Hanson
Visite des locaux et rencontre des intervenant e s Venez en apprendre plus sur les services en français pour les enfants de 0-5 ans, offerts par le CDE et les autres partenaires de la francophonie Collations, et service de garde sur place et tirage de prix de présence!
15 COUPS D’OEIL
Gwendoline Le Bomin
Gwendoline Le Bomin
Manon Touffet
Jeudi 4 avril 2024 auroreboreale.ca
COMMUNAUTAIRE
Proposez une candidature au prix d’excellence décerné à des jeunes. Assurez-vous que la personne candidate satisfait aux critères du prix d’excellence, remplissez le formulaire de mise en candidature et faitesle parvenir dûment rempli avant le 1er mai.
Rens. : yukon.ca/fr/candidatureprix-excellence-jeunes
Partagez vos anecdotes, photos, suggestions et bien plus avec l’Aurore boréale! L’Aurore boréale est le journal de votre communauté. Votre opinion nous tient à cœur!
Rens. : dir@auroreboreale.ca
Devenez ami·e de l’Aurore boréale Yukon sur Facebook! Vous avez remarqué que Facebook vous bloque tout le contenu du journal franco-yukonnais? Nous avons créé ce compte particulier pour pouvoir continuer de vous informer de ce qui se passe ici et maintenant, au Yukon, en français.
DIVERS
Appel aux talents francophones canadiens de 18 à 35 ans.
L’Ambassade de France vous invite à concourir au festival de Francophonie « Refaire le monde ». Les lauréats recevront un séjour à Paris du 2 au 6 octobre. Envoyez un CV, une lettre de motivation et un portfolio, si vous êtes artiste, avant le 30 avril.
Rens. : vancouver.consulfrance.org/ Appel-aux-talents-francophonescanadiens
Citoyen·ne·s de France qui vivent au Yukon. Inscrivez-vous au registre des français·e·s établis hors de France. Plus il y aura d’inscriptions, plus les tournées consulaires au territoire seront fréquentes, pour bénéficier des services tels que le renouvellement des documents d’identité.
Rens. : vancouver.consulfrance.org/ registre-consulaire
Réunion Alcooliques Anonymes en français. Tous les mardis à 17 h. En ligne, sur Zoom.
Rens. : JPAwhitehorse@gmail.com
L’Aurore en ondes. À chaque publication de l’Aurore boréale, quelques articles sont disponibles en format audio sur la plateforme SoundCloud. N’hésitez pas à contacter le journal si vous souhaitez lire des articles à haute voix.
AÉRONEF
Appareil capable de se déplacer dans les airs (avion, hélicoptère, aérostat…). (p. 2)
ESCARPEMENT
Pente raide. (p. 5)
DÉPENSES EN IMMOBILISATIONS
Les dépenses en immobilisations sont engagées en vue de se procurer un avantage durable. Elles servent à faire l’acquisition d’une immobilisation corporelle comme un terrain, un bâtiment ou une machine. (p. 7)
STÉRÉOTYPES DE GENRE
Idée préconçue par laquelle les femmes et les hommes se voient attribuer, de façon arbitraire, des caractéristiques et des rôles déterminés et limités par leur genre. (p. 8)
Soutenez votre journal local Abonnez-vous ou abonnez vos proches. 31,50 $ pour une année en format papier (150 $ pour la version papier hors Canada) ou en format PDF.
EMPLOI
Aide à l’emploi. L’équipe de l’AFY vous accompagnera dans votre recherche (rédaction et révision de CV, tutorat en anglais, espace de travail et autres appuis gratuits et personnalisés). Rens. : emploi.afy.ca
Postes en enseignement . Les postes de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) pour l’année scolaire 2024 -2025 sont promus maintenant et dans les prochaines semaines. Rens. : commissionscolaire.csfy.ca/ emplois/
Aide à la technique de l’émission Rencontres. L’AFY recherche des personnes pour aider à la technique lors de l’enregistrement et du montage des émissions de radio Rencontres. Il s’agit d’un poste d’environ 15 h par mois, rémunéré par CBC North. Rens. : emploiradio.afy.ca
Caricaturiste L’Aurore boréale cherche une nouvelle personne pour dessiner les caricatures du journal. Rens. : dir@auroreboreale.ca
DE FRANCOPHONIE AU YUKON
Pigistes en région recherché·e·s. L’Aurore boréale souhaite étoffer son équipe de pigistes au Yukon en dehors de Whitehorse. Vous voulez faire rayonner votre communauté, vous avez des compétences en rédaction journalistique en français et du temps libre pour rédiger des articles de qualité? Les contrats sont rémunérés. Rens. : redaction@auroreboreale.ca
ÉDUCATION
L’École Nomade. Vous souhaitez faire l’enseignement à domicile en français langue première? L’École Nomade peut vous offrir du soutien et des ressources, que ce soit depuis votre maison, partout au Yukon ou en voyage. Rens. : nomade.csfy.ca ou contactez la CSFY au 667-8680, poste 0
Français langue seconde. Ce printemps, un cours régulier débutant et des classes de conversations sont offerts pendant 10 semaines. Payant. Fin des inscriptions le 19 avril. Rens. : learnfrench.afy.ca
IMMIGRATION
Vous venez d’immigrer au Yukon? L’Aurore boréale vous offre six mois d’abonnement (papier ou format numérique) au seul journal communautaire francophone du territoire. Rens. : info@auroreboreale.ca
LOGEMENT
Logements/chambres pour le personnel de la garderie. La Garderie du petit cheval blanc est à la recherche de logements et de chambres pour ses membres du personnel qui arriveront bientôt. Rens. : 633-6566 ou admin@pcby.ca
SANTÉ
Centre de ressources en santé. Des ressources sur la santé disponibles pour emprunt. De nouveaux livres sont disponibles, notamment au sujet de la réconciliation et de la décolonisation. Rens. : pcsadjointe@francosante.org ou 668-2663, poste 810
TAO Tel-Aide, ligne d’écoute téléphonique. Au Yukon, la ligne d’écoute empathique en français TAO Tel-Aide est disponible gratuitement et en tout temps au 1 800 567-9699. N’hésitez pas à les contacter pour parler de vos craintes, vos sources d’anxiété, votre stress, votre solitude, ou de tout ce qui vous chamboule au quotidien, 24 h/24.
Besoin d’aide en français pour votre rendez-vous de santé? Service d’interprétation en santé gratuit et confidentiel pour la prise de rendez-vous médicaux (dentiste, santé mentale, optométriste, etc.), traduction orale sur place, navigation interservices, etc.
Rens. : pcsadjointe@francosante.org ou 668-2663, poste 810
CALENDRIER COMMUNAUTAIRE
4 avril
19 h à 21 h : Match n o 17 de la Fabrique d’improvisation du Nord au Centre de la francophonie. Les Bleus affronteront les Jaunes. 10 $ à la porte (argent comptant seulement).
10 avril
17 h 45 à 20 h : Introduction au spikeball au Centre des jeux du Canada. Découvrez une nouvelle façon de faire du sport en pratiquant le spikeball. Rendez-vous à l’accueil. Gratuit. Inscription obligatoire. Rens. : crpelletier@lesessentielles.ca
16 avril
12 h à 14 h : Repas-répit. Prévention de l’étouffement des bébés aux Essentielles. Rens. : pcnp@lesessentielles.ca
17 h à 19 h : Présentation du plan de revendication des Essentielles, 3089 3e Avenue. Cette soirée vise à mettre en lumière les enjeux et besoins des Franco-Yukonnaises et faire avancer notre cause commune.
Rens. : crpelletier@lesessentielles.ca
17 h 30 à 19 h : Initiation à l’aquarelle avec Maeva Esteva. Profitez de l’expertise de l’artiste chaque mardi, du 16 avril au 28 mai. Centre de la francophonie. Inscription requise. Gratuit. Places limitées. Inscr. : aquarelle2.afy.ca
Annoncer : redaction@auroreboreale.ca
17 avril
15 h à 16 h : Atelier de confection de collations simples et nutritives avec Anna Ly (diététiste) aux Essentielles. Rens. : pcnp@lesessentielles.ca
18 avril
19 h à 21 h : Match n o 18 de la Fabrique d’improvisation du Nord au Centre de la francophonie. Les Bleus affronteront les Verts. 10 $ à la porte (argent comptant seulement).
19 avril
17 h à 20 h : Venez déguster un bon repas en jouant au bingo lors d’un café-rencontre en collaboration avec La Fabrique d’improvisation du Nord (FIN). Payant. Centre de la francophonie. Inscr. : afy.ca
20 avril
18 h à 20 h : Représentation publique de lectures théâtrales de textes sur la francophonie canadienne Gratuit avec collation offerte. Inscription obligatoire. Centre de la francophonie. Inscr. : afy.ca
22 avril
17 h 30 à 18 h 30 : Cinq séances de danse polynésienne pour développer la fluidité dans vos mouvements. Tous les lundis, au Centre de la francophonie. Gratuit. Places limitées. Inscription obligatoire. Inscr. : afy.ca
16
COUP PETITESD’OEILANNONCES
Jeudi 4 avril 2024
Découvrez le recueil en ligne auroreboreale.ca/Yukon125 125 ans Ce projet a été rendu possible grâce au gouvernement du Canada, dans le cadre du Programme des célébrations et commémorations.