L'Aurore boréale le magazine - Édition spéciale été 2024

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PREMIÈRES NATIONS

JEUNESSE

LA

CULTURE DANSER AVEC LE FEU

SOCIÉTÉ PILOTE D’AVION : UN MÉTIER INDISPENSABLE POUR LE TERRITOIRE

ENVIRONNEMENT DONNER UNE SECONDE VIE AUX DÉCHETS

le magazine 4 JUILLET 2024 I VOLUME 41 I NUMÉROS 14-15 I ÉTÉ 2024 No de convention : 4061051
FRANCOPHONE ET AUTOCHTONE : UNE INTERSECTIONNALITÉ PEU CONNUE
CHASSE AU YUKON
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
:
ARTISTE
KLONDIKE DIVERTISSEMENTS ET SI ON JOUAIT À S’ÉCHAPPER ?
CULTURE HALIN DE REPENTIGNY :
DU
caricature

DANS CE NUMÉR O

À
07Francophone et autochtone 11 premières nations LE RASSEMBLEMENT DE MOOSEHIDE 14 premières nations TR’ONDËK-KLONDIKE AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO 18 premières nations LANGUES AUTOCHTONES LE LEXIQUE 21 patrimoine POUR LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE FRANCO-YUKONNAIS 24 portrait rené rivard pour l’amour de la nature 29 société PILOTE D’AVION UN MÉTIER INDISPENSABLE POUR LE TERRITOIRE 33 environnement donner une seconde vie aux déchets 39 environnement L’ÉTHIQUE DE LA CHASSE 40 jeunesse LA CHASSE AU YUKON UNE AFFAIRE DE FAMILLE 44 culture HALIN DE REPENTIGNY : ARTISTE DU KLONDIKE 47 culture ALLUMER LE FEU... À TRAVERS LA DANSE 51 santé PISSENLIT ET RHUBARBE : DEUX PLANTES « NETTOYANTES » 52 nature CARTE D’IDENTITÉ SIX MAMMIFÈRES DU YUKON 58 arctique lES JEUX D’HIVER DE L’ARCTIQUE S’ENGAGENT DANS LA RÉCONCILIATION 60 sports la course en sentier 65 sports Va jouer dans l’eau! 71 divertissements et si on jouait à s’échapper? 74 équipe Faites connaissance avec notre équipe MARYNE DUMAINE
DÉCOUVRIR

« Nous tenons compte de l’interdépendance de toutes les choses lorsque nous prenons des décisions pour nos proches, les animaux, les poissons et les oiseaux. Tel est notre mode de vie. »

– Darren Taylor

Darren Taylor est le chef des Tr’ondëk Hwëch’in. À la suite de l’acceptation de la nomination de la région minière Tr’ondëk-Klondike au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2023, il a partagé son enthousiasme, rappelant le mode de vie de sa Première Nation.

L’ÉQUIPE

Maryne Dumaine

Directrice et rédactrice en chef 867 668-2663, poste 510 dir@ auroreboreale.ca

302, rue Strickland, Whitehorse (Yukon) Y1A 2K1

867 668-2663 | Télécopieur : 867 667-3511

ABONNEMENT

30 $ + tx par année format papier* ou PDF.

*150 $ à l’étranger pour la version papier. 1,25 $ l’unité au Yukon

Le journal est publié toutes les deux semaines, sauf l’été. Son tirage est de 2 et sa circulation se chiffre à 1 magazine est de 2 000 exemplaires.

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs/autrices.

L’Aurore boréale est membre de Réseau.Presse et est représenté par l’agence publicitaire Lignes Agates marketing : 905 599-2561

Lacommoditése déclinedésormais enorange

L’Aurore boréale est sociétaire de l’organisme de charité Donatien-Frémont qui encourage les jeunes à étudier en français dans le domaine des communications.

L’Aurore boréale est sous la fiducie de l’Association franco-yukonnaise. Le journal a une ligne éditoriale indépendante. Il est publié à Whitehorse, au Yukon.

LeYukonetlesTerritoiresdu Nord-Ouestsontdésormaisreliés àl'Ontariotroisfoisparsemaine.

Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada.

Avec respect, nous tenons à reconnaitre que nous travaillons et publions ce journal sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Kwanlin Dün et du Conseil des Ta’an

AvecdesvolsdeuxfoisparsemainedeWhitehorseet YellowknifeversTorontoetdesvolshebdomadaires versOttawa,c’estdésormaisfaciled’explorerl'Ontario, deprévoirdesretrouvaillesaveclesamisetlafamille auQuébecoud’allerdécouvrirlerestedumonde.

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Kelly Tabuteau

Coordonnatrice du magazine abma g @ auroreboreale.ca

Gwendoline Le Bomin

Journaliste

668-2663, poste 855 journalisme@auroreboreale.ca

Manon Touffet

Journaliste nouvelles@ auroreboreale.ca

: Rébecca Fico, Annie Maheux, Nelly Guidici,

Stéphane Cole

Révison et correction : Angélique Bernard

Annie Maheux

Conception graphique du Magazine : Patrice Francœur

Infographiste et gestionnaire, publicité : Marie-Claude Nault

Photo de couverture : Éventails de danse, par Marianna Lahaye Picard

DawsonCity OldCrow Inuvik Whitehorse Victoria Calgary Kelowna Ottawa Yellowknife Edmonton Vancouver YUKON TERRITOIRESDU NORD-OUEST Toronto BRITANNIQUE Liaisonsaisonnière ALISTAIR MAITLAND PHOTOGRAPHY
Enfin, s’il y a bien un endroit sur terre où la connexion à la nature est accessible, c’est bien ici. Alors pour s’épanouir ou tout simplement pour se sentir proche de la terre... ou de l’eau, connectons-nous aux éléments, apprenons à les connaître ou à les reconnaître.

CONNEXION

De nos jours, tout est connecté, tout le temps. L’intelligence artificielle saisit nos voix pour en exécuter des ordres au quotidien, allant jusqu’à comprendre des commandes aussi surprenantes que « ouvre le frigo! ». Les algorithmes des réseaux sociaux nous suggèrent des produits ou de nouveaux profils à aimer, basés sur les recherches que nous avons faites sur d’autres plateformes... Qu’il est tentant de vouloir déconnecter. D’autant plus qu’au Yukon, cela semble le lieu idéal pour le faire!

Pourtant, il y a du bon dans la connexion. Sans elle, ce quatrième magazine n’aurait pas vu le jour. Entre un graphiste dans l’est du pays, une équipe dans le nord, un imprimeur en Alberta et une coordonnatrice qui explorait le bout du monde, les connexions, technologique et humaine, ont été les éléments nécessaires pour pouvoir vous offrir ces 76 pages. Au travers de cette publication, nous avons voulu vous permettre de vivre des connexions enrichissantes.

Dans cette édition, nous vous présentons des pilotes qui volent dans nos cieux, nous reliant avec nos proches, nos collègues ou nos aspirations. Nous mentionnons également l’importance de se connecter à la terre ancestrale des Premières Nations du Yukon, notamment avec le peuple des Tr’ondëk Hwëch’in qui célèbre ses traditions culturelles et artistiques lors du rassemblement de Moosehide. Se connecter à l’histoire est également essentiel dans un monde qui va de plus en plus vite. Pour s’assurer que celle des personnes francophones du territoire ne tombe pas dans l’oubli, la Société d’histoire francophone du Yukon travaille d’arrache-pied, ainsi que René Rivard qui transmet ses savoirs.

Enfin, s’il y a bien un endroit sur terre où la connexion à la nature est accessible, c’est bien ici. Alors pour s’épanouir ou tout simplement pour se sentir proche de la terre... ou de l’eau, connectons-nous aux éléments, apprenons à les connaître ou à les reconnaître.

D’histoires en rencontres, ce magazine se veut donc un lieu de trouvailles ou de retrouvailles. Nous vous y présentons des gens, des idées, des passions, des animaux, des plantes, des rêves...

Nous espérons qu’il vous permettra, le temps d’un instant, de déconnecter du quotidien qui va vite et de vous connecter à ce qui se passe de beau, ici et maintenant.

Bonne lecture!

Kelly Tabuteau, coordonnatrice Mary ne Dumaine, directrice

5 éditorial
à profi
y a plu vacants comités commis gouvern

Programme d’aide à la rénovation

Financement destiné aux propriétaires pour la réparation ou l’amélioration d’une résidence principale

Le programme se divise en 4 volets :

Subvention pour réparations d’urgence

Subvention pour l’amélioration de l’accessibilité de l’habitation

Subvention pour l’assainissement de l’air vicié par la fumée des feux de forêt

Prêt pour la rénovation d’une habitation

Cette année, le programme est accessible en tout temps, sans date limite, ou jusqu’à ce que la totalité des fonds ait été distribuée

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Téléphone : 867-667-5759 ou 1-800-661-0408 (sans frais)

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Il

FRANCOPHONE ET AUTOCHTONE :

UNE INTERSECTIONNALITÉ PEU CONNUE

Au Yukon, environ une personne sur sept (14,4 %, soit 5 745 personnes) était capable de soutenir une conversation en français, selon le recensement réalisé par Statistique Canada en 2021. Lors du même recensement, au territoire, 470 personnes autochtones ont déclaré avoir la capacité de soutenir une conversation en français ou en anglais et 100 ont déclaré avoir le français (ou français et anglais) comme langue parlée. Pourtant, cette intersectionnalité francophone et autochtone est peu connue ou reconnue. Rencontre avec deux personnes qui la vivent au quotidien.

TEXTE : MARYNE DUMAINE

7 premières nations
MARYNE DUMAINE

LÉGENDE

DE LA PHOTO

DE LA PAGE

PRÉCÉDENTE

Monique Levesque appartient au clan de la Tortue, telle sa grand-mère. Les Premières Nations ont une culture matrilinéaire. « La santé, l’éducation, la transmission de la culture, et même la gestion de la maison longue [lieu de rassemblement de la communauté], se faisaient par les femmes  », expliquet-elle.

LÉGENDE

DE LA PHOTO

CI-CONTRE

John Fingland travaille au Centre culturel Da Kų, à Haines Junction. Il y offre des visites guidées. Ce bâtiment appartient aux Premières Nations de Champagne et d’Aishihik. Les gouvernements du Canada et du Yukon y louent des espaces pour offrir de l’information touristique au sujet de la région.

«Avant tout, je te dis Kwe! », commence Monique Levesque pour dire bonjour dans sa langue natale, le wendat. Son identité autochtone, Monique en est fière. « Je suis huronnewendat », explique-t-elle « originaire de Kébec, qui veut dire territoire extraordinaire. Je pourrais dire la même chose d’ici en fait! ». Elle est arrivée au Yukon en 1991.

« J’ai une grande fierté autochtone et je prends vraiment à cœur l’éducation et le travail de vérité et de réconciliation, autant que je peux. Je suis une grande passionnée de l’éducation. Je ne dis pas que c’est “ma job”, je dis que “ma vocation, c’est l’éducation”. » Enseignante depuis 38 ans, elle explique d’entrée de jeu que la francophonie, pour les personnes autochtones, dépend des lieux où les francophones ont été présents.

« Là où les colons français se sont installés, les métissages sont colorés en français », développe-t-elle.

Pour John Fingland (Akłaya dans sa langue natale), l’éducation est aussi un point central. Pour lui, cela se passe au Centre culturel Da Kų, le centre culturel et touristique qui se trouve à Haines Junction, sur le territoire des nations Champagne et Aishihik. Historien, il y offre des visites et des randonnées guidées.

GRANDIR EN TANT QU’AUTOCHTONE

AU CANADA

John Fingland est né au Yukon en 1970. Bébé, il a été donné en adoption à une famille de l’Ontario, dans le cadre de la rafle des années 1960. « L’objectif de ce projet était d’emmener les enfants [autochtones] très loin de chez eux et de les couper de leurs racines », relate-t-il.

À Ottawa, John Fingland grandit en anglais et fréquente une école d’immersion française, puis il fait des études à l’université. Ainsi, le français devient sa deuxième langue parlée. « À l’époque, je pouvais parler le français [et l’anglais], mais pas ma langue native », explique-t-il.

En 1997, alors adulte, il décide de revenir au Yukon. « J’ai contacté ma Première Nation et je leur ai dit que j’étais historien ». Depuis, il met à profit ses talents dans les deux langues officielles, en offrant des randonnées guidées à Haines Junction et des visites du Centre culturel Da Kų. Que ce soit en français ou en anglais, John transmet désormais, au quotidien, l’histoire de son peuple. « Il n’y a pas beaucoup de personnes autochtones qui parlent le français, ici. »

Pour Monique Levesque, le scénario diffère. Sa famille n’est pas allée dans une école résidentielle et les enfants n’ont pas été enlevés à leurs parents. Mais elle se souvient avec émoi des récits de son père. Vivant en milieu majoritairement francophone, au Québec, il fréquentait une école en français. « Sa deuxième langue était le français. Sa langue maternelle était le wendat. »

Cependant, en tant qu’autochtone, le racisme était palpable. « Il n’avait pas les meilleures places dans la classe. Il s’est fait appeler de tous les noms auxquels on peut penser... », raconte Monique, avec émotion. « C’était presque dangereux pour lui de parler sa langue natale. »

Si son père a pu recevoir une instruction collégiale, c’est grâce à ses talents. « Il était extrêmement bon à l’école, mais c’est parce qu’il était un bon coureur qu’il a pu faire des études. Il était bon à la course et ça paraissait bien pour le collège! »

Le papa de Monique entreprend donc des études en anglais et finit en une année un programme prévu sur deux ans. « Ce n’était pas facile pour lui ». Il obtient ensuite un emploi, en anglais. Fort de cet apprentissage, il encourage alors ses enfants à pouvoir s’exprimer autant en français qu’en anglais, les deux langues officielles du pays, « pour avoir accès à plus d’opportunités. »

RÉAPPRENDRE SA LANGUE NATALE

Monique Levesque est enseignante dans une école d’immersion, à Whitehorse. « Quand des élèves

8 premières nations
MARYNE DUMAINE
« Quand des élèves autochtones apprennent que je suis Première Nation, ils me disent parfois “tu es Première Nation et tu parles français? C’est bizarre”. Je leur réponds “ toi, tu es Première Nation et tu parles anglais... C’est bizarre aussi, non?” »

Monique Levesque, enseignante

autochtones apprennent que je suis Première Nation, ils me disent parfois “tu es Première Nation et tu parles français? C’est bizarre”. Je leur réponds “toi, tu es Première Nation et tu parles anglais... C’est bizarre aussi, non?” ». Par cet exemple, Monique tient à démontrer que toutes les Premières Nations vivent le même défi : réapprendre leur langue natale.

Elle fournit un effort continu d’apprentissage pour réapprendre le wendat. « Ce n’est pas facile, car c’est une langue qui avait complètement disparu. ». Elle ne l’a pas appris de sa famille, mais continue de l’apprendre de sa nation ainsi que grâce à des ressources en ligne. « Je tiens à souligner que nous sommes dans la décennie de la revitalisation des langues autochtones, sur toute la planète », expliquet-elle. Ici, elle apprend la langue tutchone du Sud et effectue un travail continu de réconciliation, mandaté par les aîné e s de sa nation.

De son côté, John Fingland parle le tutchone du Sud, mais continue son apprentissage. Pendant la pandémie, un manque de personnel enseignant l’a poussé à donner des cours de la maternelle à la 11e année, à l’école de Haines Junction. « Mais les enfants m’ont surpassé. Au bout d’un an, ils connaissaient la langue mieux que moi. Alors, on [l’école] est allés chercher un autre enseignant. Moi, je continue d’apprendre. C’est une langue très difficile. »

LA FRANCOPHONIE, UN ATOUT POUR LA VIE

Pour Monique Levesque, le français est la langue qu’elle utilise au quotidien dans son travail, mais aussi avec sa fille et ses deux fils. Franco-yukonnais, ses trois enfants parlent aussi bien le français que l’anglais. Sa fille est celle de sa famille qui s’intéresse le plus à la langue et la culture autochtones. « Surtout à travers les chants », ajoute la mère de famille, rappelant que les chansons sont souvent le moyen de transmettre la culture.

Pour John Fingland, parler français apporte une autre dimension dans sa vie, au-delà de son monde professionnel. « Grâce à ma francophonie, j’ai eu des opportunités en tant qu’artiste », explique-t-il. « J’ai

participé à quelques épisodes de la série de Simon [D’Amours] au Yukon, par exemple. »

John Fingland est aussi acteur. Il a contribué à la pièce franco-yukonnaise Dernière frontière, réalisée par le Théâtre Everest. Il y a joué son propre rôle. La troupe a fait plusieurs représentations au Yukon, mais aussi à Montréal. « On a joué pendant trois semaines au Théâtre Aux Écuries. »

« Ça me donne beaucoup d’opportunités, de parler français ». Il se rend aussi dans des écoles pour raconter ses histoires, en français, comme à l’École Émilie-Tremblay ou à l’École Selkirk, pour un programme d’immersion française.

Kluane Adamek (Aagé) est une fière citoyenne de la Première Nation de Kluane, d’ascendance tutchone du Sud, tlingit et non autochtone. Elle est la cheffe régionale du Yukon à l’Assemblée des Premières Nations depuis 2018. Elle aussi parle le français, qu’elle a appris grâce aux programmes de français langue seconde du gouvernement du Yukon. Son emploi du temps n’a pas permis une entrevue, mais, le français lui tenant à cœur, elle a proposé qu’on mentionne sa francophonie dans cet article.

Sur les 470 personnes autochtones d’expression française recensées en 2021, beaucoup sont, comme Kluane Adamek, des personnes qui ont appris le français comme deuxième langue, au Yukon.

Régis St-Pierre, ancien directeur général de l’Association franco-yukonnaise, affirme qu’on peut s’attendre à l’avenir à voir ce chiffre augmenter. « Les personnes autochtones du Yukon ont tendance, plus que les personnes francophones qui viennent au Yukon à l’âge adulte, à rester ici. C’est donc normal que les chiffres de francophones augmentent parmi les personnes qui ont une identité des Premières Nations. Ceux et celles qui ont suivi des programmes de français ont plus tendance à rester au territoire, car ces programmes sont relativement nouveaux. »

IJL - Réseau.Presse – l’Aurore boréale

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UN BERCEAU DE RÉSILIENCE : LE RASSEMBLEMENT DE MOOSEHIDE

Tous les deux ans, un ancien village millénaire de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in, Jëjik Dhä Dënezhu Kek’it dans la langue hän et Moosehide en anglais, devient un lieu de festivités et de partage. Situé le long du fleuve Yukon près de la ville de Dawson, cet endroit uniquement accessible par bateau ou par un sentier sinueux à travers la montagne accueille alors des milliers de personnes.

TEXTE : ANNIE MAHEUX

Le village ancestral de Moosehide est situé le long du fleuve Yukon et n’est accessible que par bateau ou par une randonnée de quelques kilomètres sur les sentiers forestiers depuis Dawson.

La 16e édition du rassemblement de Moosehide se tiendra du 25 au 28 juillet prochains. Pendant quatre jours, l’événement réunira à la fois des familles hän et des personnes de la région ou d’ailleurs.

Cette célébration tient d’une tradition millénaire pratiquée par la communauté hän de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in de la région de Dawson. Parents, ami e s et personnes visitant le Yukon, autochtones comme allochtones, étaient invité e s au village de Moosehide en cette saison d’abondance. La foule ainsi rassemblée y célébrait, durant plusieurs jours, le changement des saisons et la vie en harmonie avec la nature et le territoire.

Le partage de repas, d’histoires, de chants et de danses était l’occasion d’échanger un savoir et des ressources essentielles à cette vie en symbiose avec les richesses de la terre.

CÉLÉBRER LA CULTURE :  UN ACTE DE RÉSILIENCE

« Si cette notion de partage est toujours présente de nos jours, la version contemporaine de ce regroupement est désormais devenue un acte de résilience pour les locuteurs et locutrices de la langue hän », explique Katarina Marks, organisatrice du rassemblement et coordinatrice événementielle au gouvernement Tr’ondëk Hwëch’in.

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premières nations

DE LA PHOTO

CI-HAUT

De nombreuses troupes de danse et groupes de percussions traditionnels seront présents durant le rassemblement, dont les danseurs

Selkirk Spirit

Dancers, les Dakhká Khwáan Dancers et les percussionnistes Liard River Drummers.

LÉGENDE DE LA PHOTO DE LA PAGE DE DROITE

Georgette McLeod (centre) travaille toujours activement à la revitalisation de la langue et de la culture hän dans la région du Klondike. Un travail qu’elle réalisait aux côtés du dernier locuteur qui parlait couramment la langue, Percy Henry, qui s’est éteint en 2024.

traditionnels hän.

« Pendant et après la ruée vers l’or du Klondike de 1898, les premiers peuples de cette région ont été écartés de leurs terres ancestrales et ont fait face à la menace de perdre leur culture, leur langue et leur économie », explique Katarina Marks.

« Lorsque des milliers de chercheurs d’or ont afflué dans la vallée du Klondike, le chef Isaac du peuple hän a reconnu que les traditions et le mode de vie de sa communauté étaient menacés. Il a emporté les chants et les danses de son peuple de l’autre côté de la frontière jusqu’au village de Mansfield, en Alaska, confiant à ses proches voisins, aussi locuteurs de la langue hän, la tâche de les préserver jusqu’à ce que les forces corrosives de la colonisation soient écartées », raconte l’organisatrice.

Katarina Marks ajoute que les chants et les danses y ont été conservés en sécurité pendant plus de neuf décennies. Le premier rassemblement de Moosehide en 1993 a marqué le retour de la culture hän vers les terres ancestrales.

Depuis plus de trois décennies maintenant, les gens de la communauté Tr’ondëk Hwëch’in réapprennent activement leurs chants, leurs danses et leurs jeux traditionnels de tambours.

Le rassemblement est le résultat le plus visible du succès de cette Première Nation dans la récupération

UN RASSEMBLEMENT

OUVERT À TOUTES ET À TOUS

Les artisans et artisanes autochtones sont invité e s à présenter leurs créations. Les musiciens et musiciennes sont encouragé e s à apporter leurs instruments pour participer à la célébration des traditions du peuple hän et de sa culture.

De nombreuses personnes autochtones attendent avec impatience le rassemblement pour retrouver la famille, d’anciennes connaissances et des membres de la famille éloignés encore jamais rencontrés. « C’est une occasion pour chacun et chacune de se faire de nouveaux ami e s et d’approfondir sa compréhension de sa relation avec la terre et le monde qui l’entoure », affirme Giulia Cinzia, professeure de la langue hän à l’École Robert-Service de Dawson. « Toutes et tous sont les bienvenus au rassemblement de Moosehide », ajoutet-elle. L’enseignante est d’ailleurs l’une des chanteuses hän et fera partie du spectacle lors de l’événement.

Animés par William Greenland, des ateliers seront offerts en journée pour mettre en valeur l’artisanat traditionnel, tels que la construction de tambours, le perlage et le tannage. Les visiteurs et visiteuses pourront aussi essayer le violon ou apprendre à créer et à écrire des chansons.

En soirée, la danse, la musique et les chants traditionnels des cultures autochtones des quatre coins du Yukon seront mis à l’honneur. On pourra y voir la

12 ALISTAIR MAITLAND PHOTOGRAPHY premières nations
«   Les nuits seront remplies de gigues et de danses, auxquelles les musiciens amateurs seront invités à se joindre.  »

– Katarina Marks, organisatrice du rassemblement et coordinatrice événementielle au gouvernement Tr’ondek Hwech’in.

troupe de danse Dakhká Khwáan de la communauté Tlingit et les Teechick Dancers de la Première Nation des Vuntut Gwitch’in. La troupe de danse Selkirk Spirit et les percussionnistes Liard River Drummers seront aussi de la partie. Diyet & the Love Soldiers offriront un concert aux côtés de Kevin Barr, Dennis Allen, Ed Peekeekoot et du groupe The Lucky Ones. « Les nuits seront remplies de gigues et de danses, auxquelles les musiciens amateurs seront invités à se joindre », annonce Katarina Marks.

UN LIEU RECULÉ DE RASSEMBLEMENT ANCESTRAL

Le village de Moosehide fait désormais partie du patrimoine culturel de l’UNESCO. Il est niché le long des rives du fleuve Yukon. La disposition du village reflète un mélange d’éléments traditionnels et contemporains, avec des cabanes et des espaces communs disposés en harmonie avec le paysage environnant. Les bâtiments, construits en bois et d’autres matériaux naturels, se fondent dans le paysage au terrain accidenté et les forêts denses qui enveloppent la région. Au cœur du village, on retrouve un espace pour socialiser et partager des histoires.

Cette année, le rassemblement rendra hommage au dernier locuteur natif de la langue hän au Yukon,

Percy Henry. « Cet aîné a été un acteur central dans la restauration de la culture et de la langue de la communauté des Tr’ondëk Hwëch’in », explique Giulia Cinzia.

Situé hors réseau en aval de Dawson, le village dispose d’une alimentation électrique solaire limitée.

« Les téléphones des festivaliers devront être chargés par une batterie portative. De l’argent liquide pour la concession et pour le marché des artistes sera nécessaire afin de ramener un souvenir à la maison », ajoute Katarina Marks.

Elle précise également que le lieu est un environnement sans substance. Il s’agit d’un endroit de guérison pour les Tr’ondëk Hwëch’in. Les personnes qui viendront visiter l’événement sont par conséquent encouragées à danser, manger, apprendre, rire et s’amuser, mais aussi à respecter la terre et la culture du peuple hän en ce lieu ancestral.

Des trajets en bateau gratuits vers et depuis le village de Moosehide seront disponibles tout au long du rassemblement. Pour ceux et celles qui souhaiteraient faire la randonnée, des personnes seront disponibles pour les guider à travers le sentier sinueux.

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ALISTAIR MAITLAND PHOTOGRAPHY

AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

Le 17 septembre 2023, Tr’ondëk-Klondike est devenu le vingt-deuxième site canadien du patrimoine mondial de l’UNESCO.

TEXTE : AGNÈS VIGER

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AGNÈS VIGER

Lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial du 17 septembre 2023 à Riyad en Arabie saoudite, Tr’ondëk-Klondike a rejoint la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, reconnaissant les biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’humanité.

Deux décennies après la création du Comité consultatif communautaire pour ce projet, l’inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial du Canada en 2004, la soumission officielle d’une candidature en 2017, son retrait en 2018 et une nouvelle soumission au printemps 2021, l’annonce a été accueillie avec fierté par les membres de la communauté.

Tr’ondëk-Klondike est présenté comme une région subarctique du nord-ouest du Canada, le long du fleuve Yukon, dans la terre natale des Tr’ondëk Hwëch’in. La région comprend huit sites reflétant les expériences et les capacités d’adaptation des peuples autochtones à la suite des changements draconiens causés par la ruée vers l’or du Klondike en 1898, montrant divers aspects de la colonisation sur la région.

« Nous, citoyens et citoyennes Tr’ondëk Hwëch’in, sommes fiers d’avoir joué un rôle de premier plan dans le processus de nomination, un processus collectif qui a rapproché notre communauté. Je tiens à exprimer ma gratitude aux aîné e s qui ont partagé leurs connaissances et leurs histoires et aux membres de la communauté qui ont maintenu cette idée en vie pendant des décennies », partage Debbie Nagano, coprésidente du Comité consultatif et directrice du patrimoine pour le gouvernement Tr’ondëk Hwëch’in.

RECONNAÎTRE LES RÉPERCUSSIONS DU COLONIALISME

Le colonialisme de l’Amérique du Nord fait partie intégrante de l’histoire du Canada et ses répercussions ne sont pas toujours reconnues. « Avec la nomination de Tr’ondëk-Klondike, nous avons entrepris une tâche difficile étant donné la complexité de l’exploration d’un thème aussi vaste et difficile que le colonialisme, en particulier du point de vue des répercussions et de la réponse des peuples autochtones. Le choix de cette perspective a été possible grâce à un engagement et un dévouement de longue date de la part des Tr’ondëk Hwëch’in, pour sensibiliser les gens à leur

culture et à leur histoire », a reconnu Luisa de Marco, représentante de l’ICOMOS – Conseil international des monuments et des sites – lors de la nomination de Tr’ondëk-Klondike à Riyad

Les sites historiques du Klondike « contiennent des ressources archéologiques et historiques qui témoignent de l’expérience et de la résilience durable des Tr’ondëk Hwëch’in face à un événement colonial caractérisé par l’établissement et la consolidation aveugles du pouvoir colonial. Cela fait écho à la Commission de vérité et réconciliation et s’inscrit dans les initiatives visant à s’éloigner de l’histoire timide et de la version blanchie du passé », rappelle Travis Weber, surintendant des sites historiques du Klondike lors de la soumission de la nomination.

Tr’ondëk-Klondike pourrait servir de modèle pour la nomination d’autres patrimoines mondiaux. « C’est un exemple de l’expérience globale du colonialisme que nous partageons avec de nombreux autochtones dans le monde entier. C’est un témoignage d’une force significative, de luttes et de la culture durable du peuple Tr’ondëk Hwëch’in. Nous nous réjouissons de poursuivre et de partager ces histoires et ces récits importants sur notre terre, des récits porteurs d’universalisme », partage Darren Taylor, chef des Tr’ondëk Hwëch’in. « Les peuples autochtones gèrent la terre et l’eau de cette région depuis des temps immémoriaux et ont vécu l’occupation rapide et dramatique de la colonisation nord-américaine au cours du XIXe siècle. L’inscription de ce bien sur la liste du patrimoine mondial est un témoignage authentique de cette expérience », ajoute Natasha Power Cayer, ambassadrice et déléguée permanente du Canada auprès de l’UNESCO.

PARLER DU PASSÉ ET PROTÉGER L’AVENIR

Les huit sites d’intérêt de Tr’ondëk-Klondike ont été divisés en trois catégories : la vie avant la colonisation (avec le camp de pêche Tr’ochëk et le Moosehide Slide à Dawson); la modification des moyens de subsistance, l’adaptation de nouvelles économies et de nouvelles spiritualités (village Moosehide, Black City et premiers comptoirs d’échanges commerciaux avec Fort Reliance ainsi que Forty Mile et son cimetière); et la consolidation des structures d’imposition de nouvel ordre social et de domination écrasante de culture colonialiste (site historique de Dawson, Fort Constantine et Fort Cudahy) qui ont entraîné

Debbie Nagano est la coprésidente du Comité consultatif et directrice du patrimoine pour le gouvernement Tr’ondëk Hwëch’in.

Le chef des Tr’ondëk Hwëch’in, Darren Taylor, a partagé son enthousiasme à la suite de l’acceptation de la nomination.

Natasha Power Cayer, ambassadrice et déléguée permanente du Canada auprès de l’UNESCO, après l’annonce de l’acceptation de la nomination de Tr’ondëkKlondike.

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GOUVERNEMENT TR’ONDËK HWËCH’IN GOUVERNEMENT TR’ONDËK HWËCH’IN COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO

LÉGENDE DES PHOTOS

CI-CONTRE

Faisant partie du ComplexeHistorique-deDawson de Parcs Canada, ces bâtiments sont les plus photographiés par les touristes à Dawson.

Le village Moosehide compte un cimetière, avec notamment la tombe du chef Isaac qui a œuvré pour protéger le patrimoine culturel des Premières Nations à la suite de la ruée vers l’or.

résilience et adaptabilité chez les Tr’ondëk Hwëch’in, malgré les répercussions sociales, les dépossessions, la dégradation de l’environnement et la marginalisation raciale, spirituelle et culturelle.

« Lorsque de nouveaux arrivants sont venus sur nos terres à la recherche d’or, notre peuple a compris qu’un énorme changement se préparait », rappelle Darren Taylor. Les villages de Moosehide et de Black City ont ainsi été des refuges temporaires, afin de préserver la culture et les traditions, tout en favorisant la prospérité économique. « Nous avons aussi aidé les nouveaux venus à survivre. Nous leur avons appris à vivre ici d’une bonne manière, selon notre mode de vie », ajoute-t-il.

Aujourd’hui, partager l’histoire et avancer vers la réconciliation est au cœur des préoccupations de la

communauté. « Nous avons été les gardiens actifs de ses eaux et de ses terres et nous continuons à parler en leur nom. Nous tenons compte de l’interdépendance de toutes les choses lorsque nous prenons des décisions pour nos proches, les animaux, les poissons et les oiseaux. Tel est notre mode de vie », mentionne Darren Taylor.

« Les sites du patrimoine mondial de Tr’ondëk-Klondike s’inscrivent dans la continuité de ce travail en honorant notre histoire et notre avenir et en respectant l’esprit de réconciliation », ajoute-t-il. « Cette inscription reflète le travail de nos ancêtres qui ont pris soin de cette terre avant nous et se tourne également vers la génération future qui héritera de ces terres et honorera la relation secrète avec la terre elle-même, une relation qui existe depuis la nuit des temps », conclut Debbie Nagano.

Qu’est-ce que le patrimoine mondial de l’UNESCO?

Le patrimoine est l’héritage du passé dont la population profite aujourd’hui.

Depuis 1972, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) établit une liste de lieux ou de biens possédant une valeur universelle exceptionnelle. Ces lieux sont situés à travers le monde. Ils constituent un bien commun partagé par tous les peuples du monde, sans tenir compte du territoire sur lequel ils se situent.

Cette liste du patrimoine mondial permet de protéger le patrimoine pour que les générations futures puissent encore les apprécier à leur tour. Au Yukon, la région minière Tr’ondëk-Klondike, qui se trouve sur le territoire de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in, a été inscrite sur cette liste en 2023.

Depuis 1979, une autre région du Yukon figure sur cette liste : la région Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek, située au sud-ouest du territoire.

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AGNÈS VIGER
premières nations
AGNÈS
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Tu

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Bibliothèque publique de Whitehorse

Les cartes de bibliothèque sont gratuites pour les personnes qui résident au Yukon.

Des cartes temporaires sont offertes au coût de 10 $.

La carte de bibliothèque donne accès aux 15 bibliothèques du Yukon.

Des services en français sont offerts à la Bibliothèque publique de Whitehorse.

•Grande collection de livres en français pour adultes, enfants et jeunes

•Bibliothèques numériques

•Livres, CD, DVD, magazines et journaux en français

•Accès Internet sans fil gratuit, ordinateurs et impression

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867-667-5239 | WhitehorseLibrary@yukon.ca

LANGUES AUTOCHTONES : LE LEXIQUE

Depuis près d’un an, l’Aurore boréale propose quelques phrases simples à apprendre dans les langues autochtones du Yukon. Vous pouvez retrouver la prononciation de chacune des phrases grâce aux liens fournis. Pour ce magazine, nous vous proposons le thème des salutations. Merci au Yukon Native Language Centre de nous permettre de diffuser ces ressources pédagogiques!

Bonne lecture et bonne écoute.

Comment vas-tu?

Neenjit dàgòonch’uu ?

Nänjit dähònch’e ?

Dénht’ā ?

Dínch’i ?

Dänch’ea ?

Dànìt’ē ?

Mâ sá iyatì ?

Nts’ädᶖᶖt’eh ?

Légendes et liens

je vais bien.

Sheenjit gwiinzii.

Shänjit hgzg.

Estie.

Dìzók.

Shäw íłᶖ.

Shò’ èshłį.

Xhat yak’ê.

Ihsgg.

LÉGENDES DES LANGUES

AUTOCHTONES

GWICH’IN, DIALECTE RIVIÈRE PEEL

HÄN, DIALECTE MOOSEHIDE

KASKA, DIALECTE ROSS RIVER

TUTCHONE DU NORD, DIALECTE BIG SALMON

TUTCHONE DU SUD, DIALECTE TÀA’AN

TAGISH

TLINGIT, DIALECTE TESLIN

HAUT TANANA, DIALECTE SCOTTIE CREEK

ET TOI?

Nanh yu’ ?

Nän yù’ ?

Neni hį ?

Nän chų ?

Nashų dänch’ea ?

Nini k’e’ ?

Wa.é dê ?

Nän dù’ ?

Moi aussi, je vais bien.

Shint’eh sheenjit gwiinzii.

Shënch’a, shänjit hgzg.

Seni k’i, estie.

Se chų, dìzók.

Shąhų shäw íłᶖ.

Sha’àchųh, shò’ èshłį.

Xhát tsú, xhat yak’ê.

Shii, ihsgg.

LIENS POUR ENTENDRE LA PRONONCIATION

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bit.ly/3PJuEwr

bit.ly/3rDz7J0

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FACE À FACE AVEC LE NORD

TRANSFORMEZ vos aspirations en réalité

Grâce à son vaste territoire et sa population diversifiée et innovante, le Yukon est une terre de possibilités en pleine croissance qui offre des ressources et des défis uniques en leur genre. Que vous soyez au Yukon depuis un jour ou depuis toujours, l’Association franco-yukonnaise (AFY) vous offre un accompagnement personnalisé pour répondre à vos besoins et vous aider à atteindre votre plein potentiel.

Accueil et orientation

Vous avez fait le grand saut et venez d’arriver au Yukon?

Nous pouvons vous diriger vers les bons services et faciliter votre établissement au territoire. Profitez de nos conseils pour trouver un logement ou un emploi et pour compléter les démarches administratives nécessaires à votre relocalisation. Et, bien entendu, n’hésitez pas à participer à nos nombreuses activités sociales. Quelle belle occasion de rencontrer votre nouvelle communauté!

Aide à l’emploi

Vous cherchez un emploi ou désirez présenter une candidature à un poste stimulant? Nos services en emploi offrent de l’information sur le marché du travail au Yukon, de l’aide à la rédaction et à la révision de votre CV et de votre lettre de présentation en français, ainsi qu’un service professionnel de traduction. Nous pouvons également vous aider à préparer une entrevue d’embauche ou à améliorer vos compétences en anglais selon vos besoins.

Saviez-vous que...

Entrepreneuriat

Vous avez besoin d’un coup de pouce pour vous lancer en affaires ou faire croître votre entreprise? Nous pouvons vous épauler dans vos démarches grâce à du mentorat et de l’aide pour naviguer l’écosystème entrepreneurial yukonnais afin de trouver les ressources nécessaires à votre projet et des occasions de réseautage.

Prenez rendez-vous!

Vous avez accès à une station de travail située au Centre de la francophonie? Il s’agit d’un espace de travail calme, fonctionnel et équipé de tous les outils nécessaires à vos démarches (ordinateurs, logiciels de la suite Office, imprimante, photocopieur, numériseur, télécopieur et téléphone.)

Nos services sont gratuits, offerts en personne ou à distance aux personnes résidant au Yukon. Écrivez-nous à accueil@afy.ca ou appelez-nous au 867 668-2663.

Ce publireportage de l’Association franco-yukonnaise est rendu possible grâce au financement du gouvernement du Canada et du gouvernement du Yukon.

publireportage

POUR LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE FRANCO-YUKONNAIS

Yann Herry, président de la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY), Angélique Bernard, bénévole, Édith Babin, Sylvie Binette et Céline Roy, membres du conseil d’administration.

* Pour rendre visite au personnel de la SHFY, communiquer par courriel: shfyukon@gmail.com

Créée depuis trois ans, la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) compte plusieurs réalisations depuis ses débuts. À l’occasion de la Journée de la francophonie yukonnaise du 15 mai, la SHFY a organisé une journée portes ouvertes de son nouveau local*, à la maison du capitaine Martin, situé au 305, rue Wood.

TEXTE : GWENDOLINE LE BOMIN

La SHFY a pour mandat d’acquérir, de conserver, d’étudier, d’interpréter et de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophones du Yukon. Le but de l’organisme est d’en favoriser l’accès à la communauté tout en les préservant pour les générations futures.

L’association veut être un pont entre les générations. Elle aspire à faire connaître à tous et à toutes, jeunes et moins jeunes, l’histoire des premières personnes francophones du territoire. Elle souhaite également offrir aux personnes aînées francophones du Yukon un espace pour raconter et léguer leurs expériences au reste

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patrimoine MANON TOUFFET

LÉGENDE

DES PHOTOS

CI-CONTRE

Yann Herry, président de la SHFY, est un passionné d’histoire. « Mon action a toujours été de mettre en place des institutions, mais aussi de montrer cette présence francophone au Yukon, au Canada et en Amérique du Nord », rapportet-il.

Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY, informe que l’organisme est toujours à la recherche de bénévoles qui veulent contribuer ou s’impliquer.

« Beaucoup de gens ignorent ce qui a été fait avant l’existence de l’Association franco-yukonnaise. »

– Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY

de la communauté. Les balados explorant les récits de vies de personnes aînées francophones, offerts depuis le 7 mars dernier, servent ainsi à garder en mémoire leurs histoires. Ils ont été enregistrés par des bénévoles.

PLUSIEURS RÉALISATIONS

Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY, rapporte qu’une série de quatre ateliers a été donnée durant l’été 2023. Ceux-ci ont porté sur la ceinture fléchée, la trappe, l’influence des francophones sur le perlage au Yukon et la fabrication de selles de portage au Yukon.

La SHFY a créé un groupe Facebook en juin 2021 pour communiquer des faits historiques avec la population franco-yukonnaise. Depuis mars dernier, l’organisme alimente également son site Web officiel (shfy.ca) où l’on retrouve notamment les balados de récits de vie de personnes aînées francophones du Yukon, ainsi que le formulaire pour devenir membre de l’association. Chaque membre reçoit un bulletin d’information quatre fois par an.

Dans le cadre du 125e anniversaire de la création du territoire du Yukon, l’organisme a participé à la réalisation de l’exposition portant sur la contribution des francophones à l’histoire du Yukon. L’exposition a été présentée à la maison Taylor (Bureau du commissaire du Yukon) pendant plus d’un an, puis reprise dans les pages de l’Aurore boréale entre août 2023 et février 2024. Ces pages ont ensuite été rassemblées dans un recueil numérique accessible sur le site Internet du journal.

Édith Babin rapporte que plusieurs projets sont « en branle, mais pas définis complètement. [La SHFY] veut pouvoir commencer à faire de l’archivage. Une personne a expliqué [à ses membres] comment cela fonctionnait. »

Yann Herry, président de la SHFY, rapporte que sur les trois grands volets des actions de l’organisme, deux ont été accomplis : l’exposition montrant la contribution de

la francophonie aux gens du Yukon et l’enregistrement de personnes aînées de la communauté francophone.

« Le prochain volet va être de trouver un modèle de services. On a un plan stratégique de cinq ans [...] Il faut maintenant déterminer le modèle qu’on veut faire pour la Société d’histoire, quels services on va offrir. On ne veut pas dédoubler ce que les autres organismes font comme les Archives du Yukon, qui ont déjà des lieux pour conserver les archives. Pour cela, la Société d’histoire va mener une étude pour connaître les attentes de la communauté », avance-t-il.

CONSERVER LA MÉMOIRE

Pour Édith Babin, « beaucoup de francophones sont passés au Yukon et ont laissé leurs marques.

La communauté francophone est en association depuis 1982 [...], mais beaucoup de gens ignorent ce qui a été fait avant l’existence de l’Association franco-yukonnaise. »

La SHFY est « un regroupement pour s’assurer [de prendre] soin du patrimoine francophone. [Elle] fait des choses pour que l’histoire des francophones ne tombe pas dans l’oubli », rappelle-t-elle.

L’objectif à moyen long terme est de s’assurer que l’histoire des francophones est accessible à tout le monde, avance Édith Babin. « On a un peu un rôle de chien de garde. Il faut considérer tous les joueur e s dans ce qui s’est passé dans l’histoire », ajoute-t-elle.

« La Société d’histoire s’assure de promouvoir l’histoire. Ça solidifie les assises de la communauté francophone afin de démontrer que la francophonie a toujours été présente dans l’histoire du Yukon depuis que les Européen ne s sont arrivé e s. On démontre à la société yukonnaise qu’on a participé à cette histoire et qu’on a contribué à l’évolution du Yukon », conclut le président de la SHFY.

IJL - Réseau.Presse – l’Aurore boréale

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MANON TOUFFET MANON TOUFFET patrimoine

RENÉ RIVARD  : POUR L’AMOUR DE LA NATURE

En 2023, René Rivard a pris sa retraite et a décidé de laisser la piste Chilkoot derrière lui. Aujourd’hui âgé de 69 ans, cet homme aux mille et un talents se consacre à la transmission de ses deux passions : les animaux et l’histoire.

Originaire de la Gaspésie, il développe dès son plus jeune âge une curiosité pour la nature. À l’âge de 12 ans, il rencontre Ernest Blanchard, un Québécois, qui devient son mentor. Ce dernier travaillait à Causapscal comme garde forestier et guide pour la pêche au saumon et la chasse à l’orignal. René Rivard passa deux semaines dans le bois avec lui. « Ernest Blanchard a été une inspiration. C’est lui qui m’a donné les passions que j’ai aujourd’hui », confie-t-il.

TEXTE : MANON TOUFFET

portrait
MANON TOUFFET 24

Pour comprendre René Rivard et sa passion pour la nature, il faut connaître son parcours. Il est né en Gaspésie en 1955. Pourtant, dès 1981, il quitte sa terre natale et va faire ses études à la ville de Québec, où il devient technicien de la faune.

Très vite, il obtient un emploi à la réserve faunique de Matane, mais une grande récession touche le pays et il perd son emploi. Il décide alors de rendre visite à un de ses cousins, à Edmonton, où il découvre le travail du bois pour la première fois. Pendant quelques mois, il devient aide-menuisier.

Le boum des mines l’amène à Banff et à Jasper où il travaillera comme mineur. Là-bas, il rencontre Charlotte qui deviendra sa femme. Le couple décide de partir au Yukon, en 1988, afin que René Rivard puisse retrouver un emploi qui rejoint sa première passion : les animaux. « Si je vais dans la forêt, c’est pour connaître les changements. C’est ma façon d’aimer la nature. »

Dès l’hiver 1989, le Service de la faune à Denver, au Colorado, approche le gouvernement du Yukon pour demander de l’aide avec la réintroduction du lynx sur les monts San Juan. René Rivard est alors contacté par le Service de la faune au Yukon et devient technicien dans ce projet. Selon le Franco-Yukonnais, les lynx sont très vulnérables à la trappe. « Quand le prix de la fourrure a augmenté, ça a presque éteint le

lynx parce qu’il y avait un rush à la trappe », explique-t-il.

Afin de permettre cette réintroduction du lynx aux États-Unis, René Rivard s’est rendu à Atlin, au nord de la Colombie-Britannique. Il a mis en place un système de capture afin de poser des colliers émetteurs à ce prédateur nordique pour ensuite suivre ses déplacements et comprendre son système de dispersion.

René Rivard avait pour mission d’accueillir chez lui les lynx trappés et de s’occuper d’eux avant qu’ils soient envoyés à Denver par avion. Au total, sur une dizaine d’années, près de 190 lynx ont été capturés, étudiés et réintroduits avec succès au Colorado. « Je pense qu’aujourd’hui encore, c’est la plus grosse étude au monde menée sur les lynx », affirme-t-il.

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MANON TOUFFET

Au printemps 1990, René Rivard devient garde de parc pour Parcs Canada sur la piste Chilkoot. En travaillant pour l’organisme fédéral, René Rivard passe neuf jours dans le parc, puis cinq jours à la maison, aux côtés de sa femme, Charlotte. « C’est le seul parc où je pouvais faire de l’arrièrepays. Je faisais environ 70 km sur neuf jours! Il y a un côté très historique sur la Chilkoot et j’aime l’histoire », continue-t-il.

Ainsi, il parcourait les sentiers de la Chilkoot dans le but de veiller au bien-être des randonneurs et randonneuses, mais aussi de la nature et du sentier.

Pourtant, être garde de parc n’était pas suffisant pour lui. Très vite, pendant ses patrouilles, il se

met à étudier les espèces en danger sur la piste Chilkoot, telles que les caribous, les carcajous et les crapauds boréaux. Il en profite pour collecter des données.

Grâce à celles collectées par René Rivard et les biologistes qui l’ont accompagné dans ce travail, la Loi sur les espèces en péril est mise en œuvre en 2003. De son côté, René Rivard s’est concentré sur le carcajou, un mustélidé carnivore, aujourd’hui considéré comme en préoccupation mineure, c’est-à-dire dont le risque de disparition est faible.

Sur la piste Chilkoot, René Rivard développe ensuite un nouveau passetemps : retracer le chemin que les chevaux ont utilisé pendant la ruée vers l’or afin d’en faire des cartes.

Aujourd’hui, il estime avoir découvert environ 10 % de ces sentiers à l’aide de plusieurs indices. « Ils utilisaient les omoplates des chevaux décédés pour stabiliser les chariots. J’ai retrouvé des fers à cheval, des coupes dans la roche. Pour moi, c’est comme une chasse aux trésors. C’est un défi d’exploration », affirme le cartographe autodidacte.

Bien qu’aucune des cartes recréées ne soit accessible au public par souci de conservation de la nature, René Rivard, lui, garde tout ça en tête.

MANON TOUFFET
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MANON TOUFFET

Lors de ses nombreuses marches sur la piste Chilkoot, René Rivard découvre des artéfacts de selles de portage. S’il est capable d’identifier ce qu’il voit, c’est parce qu’il connaît déjà le travail du bois, notamment celui des selles.

En effet, en 1983, alors qu’il est en Alberta, il rencontre Félix Plante. Cet Iroquois québécois créait luimême des selles de portage. René Rivard met cet art de côté pendant plusieurs années, mais y revient en 2006, lorsqu’il découvre sur la piste Chilkoot une selle de portage presque intacte, datant de la ruée vers l’or. « Ce qui l’a conservée, c’est qu’elle était sur la roche. Dans la mousse, elle aurait disparu, parce que c’était du bois », précise le passionné.

Il décide alors d’en créer des répliques. Aujourd’hui encore, il continue de fabriquer des selles de portage et envisage d’enseigner cet art aux plus jeunes.

MANON TOUFFET
portrait RAWPIXELS
Les histoires du Yukon vivent ici. www.macbridemuseum.com SKY HIGH WILDERNESS RANCH 867-667-4321 | www.skyhighwilderness.com | info@skyhighwilderness.com

PILOTE D’AVION :

UN MÉTIER INDISPENSABLE POUR LE TERRITOIRE

Le Yukon s’étend sur près de 482 443 km2 pour un total de douze routes principales. Pour se rendre dans les endroits les plus éloignés, cachés entre deux montagnes, des petits avions sont requis. Ainsi, il existe de nombreuses compagnies aériennes qui permettent d’aider à la vie au territoire. L’Aurore boréale a rencontré cinq personnes qui partagent cette passion : l’art de piloter des avions.

TEXTE : MANON TOUFFET

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MANON TOUFFET société

LÉGENDE DE LA PAGE PRÉCÉDENTE

Laurent Avril est pilote de ligne pour Air North, la compagnie aérienne du Yukon. Cette dernière existe depuis 1977.

LÉGENDE DES PHOTOS CI-CONTRE

Raphaël Pelletier a découvert le métier de pilote en rencontrant un pilote dans une auberge de jeunesse, en Indonésie.

En retournant au Yukon, Glen Emond a notamment joué avec le groupe Major Funk.

Gabriel Espeut, Raphaël Pelletier, Martin Hébert, Glen Emond et Laurent Avril sont tous pilotes depuis près d’une dizaine d’années ou plus. Bien qu’ils pratiquent tous le même métier, leur quotidien est très différent, car chacun a sa spécialité.

À l’origine, Gabriel Espeut, pilote pour Tintina Air, se destinait à une carrière en commerce, mais a changé de direction il y a environ 15 ans. Il n’a jamais regretté ce choix professionnel. « Le meilleur job du monde » selon lui.

Laurent Avril est pilote de ligne pour Air North. Pour lui, ce métier s’est présenté par hasard. « J’ai toujours voulu voyager, découvrir le monde, rencontrer de nouvelles personnes. Je ne pouvais pas rester en place. Adolescent, j’aimais l’adrénaline, mais je n’ai jamais trouvé quelque chose qui m’intéressait », explique-t-il. Il voit une annonce de journal et il participe à un vol d’essai gratuit de 25 minutes. « J’ai retrouvé ce sentiment d’adrénaline. Parce qu’en tant

que pilote, il ne faut pas prendre de risque, et là, je contrôlais l’avion », se souvient-il en souriant. Dès 1989, il entame ses cours privés, puis ses commerciaux et enfin des cours pour être instructeur de vol à Mascouche, au Québec.

De leur côté, Martin Hébert et Glen Emond, tous deux pilotes pour Alkan Air, ont eu la piqûre dès le plus jeune âge. Le premier vole en tant que pilote alors que le second est pilote d’ambulance aérienne. « J’ai toujours été intéressé par les avions quand j’étais jeune. Alors j’ai fait ma licence de vol privé à Alkan Air, puis j’ai joint le programme commercial aviation au Collège Okanagan, à Kelowna », explique Glen Emond.

Raphaël Pelletier a découvert le métier en Indonésie. Alors qu’il voyageait et dormait dans une auberge de jeunesse, il a rencontré un homme, lui-même pilote. « J’ai étudié à Alkan Air et, quand j’ai cumulé mes heures de vol, je suis resté pendant deux ans avec eux, puis j’ai fait deux saisons à Icefield Discovery. Depuis l’année passée, je suis avec Alpine Aviation », rapporte le francophone.

« Quand je marche, j’ai l’impression de voir en 2D, mais quand je vole, tout est en 3D. »
– Laurent Avril, pilote de ligne pour Air North
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MANON TOUFFET (5) Raphaël Pelletier Gabriel Espeut Glen Emond Martin Hébert
« Je sais que je suis chanceux. Je ne dis jamais que je vais au travail, je dis que je vais voler. »

– Gabriel Espeut, pilote pour Tintina Air

CHACUN SA SPÉCIALITÉ

En tant que pilote d’ambulance aérienne, les journées de Glen Emond sont toutes différentes les unes des autres. « Je vais à Vancouver, qui est une ville très occupée, mais je vais aussi dans les communautés du Yukon, je vois de tout », commente-t-il.

Il affirme que son quotidien est plus rythmé en été, car, selon lui, c’est le moment où plus de personnes se blessent. En hiver toutefois, lui et les autres pilotes d’ambulance aérienne du territoire sont sur appel.

« Je peux être chez moi, mais quand je suis appelé je dois y aller, peu importe le moment de la journée », explique-t-il.

Gabriel Espeut vole pour Tintina Air, principalement sur des vols reliés à l’industrie des mines et de l’exploration. « Les camps miniers, c’est comme un petit village, donc on fait du transport de matériel, de vivres, et de personnes », rapporte le pilote. L’été est sa saison de vol la plus importante. En hiver, il n’y a que très peu de vols pour cette industrie.

Alpine Aviation offre des vols touristiques, ce qui permet à Raphaël Pelletier de varier son quotidien.

« Je suis amené à voler avec différents avions [tels que les hydravions en été], donc je n’ai pas de routine », ajoute-t-il. « C’est une autre manière de connaître le territoire. Tu connais les montagnes, mais vu d’en haut. J’ai toujours adoré la géo et la nature, alors ici... », rapporte-t-il.

Confirmation des vols et vérifications des conditions météorologiques font partie des tâches de tous les pilotes. « C’est routinier, mais flexible. Il faut voir l’avion comme un gros autobus », affirme Martin Hébert. Le pilote d’Alkan Air se souvient également de la fois où il a été assigné à un vol avec des touristes francophones. « Ça ne devait pas être moi le pilote, mais comme ils étaient francophones, on m’a demandé et j’ai dit oui! Puis, finalement, les touristes étaient super contents de pouvoir visiter le territoire avec un pilote qui parlait leur langue », raconte-t-il.

Pour Laurent Avril, il y a eu un avant et un après les attentats du 11 septembre 2001. « J’ai vu une nette différence au niveau de la sécurité. Sur les portes du poste de pilotage, il n’y avait pas de système pour barrer et j’avais le droit de mettre qui je voulais avec

moi », explique le pilote d’Air North. « Je pense que c’était 3 ou 4 jours après, je me souviens être passé au-dessus des tours jumelles et on voyait la fumée. Je me souviens avoir dit à la personne assise avec moi de regarder la fumée. Je pense qu’à l’époque, je n’avais pas conscience de l’impact qui s’en venait », affirme-t-il.

UNE NÉCESSITÉ POUR LE TERRITOIRE

Bien que les quotidiens de chacun soient différents, tous s’accordent pour dire que leur métier est indispensable à la vie du territoire. « Si on enlève les avions, il y a bien du monde qui ne vivrait pas au Yukon », atteste Martin Hébert.

Pour le pilote d’Alkan Air, « l’aviation est un luxe, mais c’est aussi une nécessité. Toute l’exploration minière ne se passerait pas sans l’aviation », ajoute-t-il. De son côté, Raphaël Pelletier ajoute que l’aviation est un « métier majeur ici ». « C’est très flagrant dans le Nord. Certains endroits sont accessibles seulement par avions et le tourisme dépend beaucoup de l’aviation », ajoute-t-il.

« L’aviation au Yukon permet de garantir de la nourriture et une porte de sortie », complète Laurent Avril. Gabriel Espeut abonde d’ailleurs en ce sens.

« L’été dernier, j’ai été appelé en urgence. On m’a demandé de voler jusqu’à Mayo pour aider à évacuer les travailleurs de la mine [lors d’une évacuation liées aux feux de forêt] », se souvient-il.

« C’est important de faire ça. Ça rend service aux communautés », estime Glen Emond. Pour le pilote d’ambulance aérienne, aider les communautés qui ne sont peut-être pas connectées aux services médicaux est essentiel. « Ça peut sauver des vies! »

Tous s’accordent pour dire qu’être pilote est un plaisir au quotidien. « Tous les jours, je me dis : demain je vais voler. Mon bureau, c’est les fenêtres qui donnent sur les montagnes », affirme Laurent Avril.

Gabriel Espeut et Raphaël Pelletier développent dans le même sens. « Je vole dans les montagnes, les paysages sont magnifiques », souligne Raphaël Pelletier. « Chaque jour, je sais que je suis chanceux. Je ne dis jamais que je vais au travail, je dis que je vais voler. J’ai un horaire un peu partout, mais j’aime ça », exprime quant à lui Gabriel Espeut.

LÉGENDES DE LA PAGE PRÉCÉDENTE Gabriel Espeut a commencé à piloter il y a une quinzaine d’années. Il avait alors 18 ans.

Selon Martin Hébert, il y a une grande demande de pilotes dans le Nord. Alkan Air est la seule compagnie au Yukon à offrir un service d’ambulance aérienne sept jours sur sept.

31 société

AU MOUNT LOGAN ECOLODGE & RETREAT CENTER,

l’aventure rencontre le bien-être

AU CŒUR DES MONTAGNES, LE MOUNT LOGAN ECOLODGE & RETREAT CENTER VOUS REÇOIT COMME UNE ÉTOILE. ON VOUS TRAITERA COMME SI ON ACCUEILLAIT DES PROCHES EN VISITE, EN VOUS PRÉPARANT LE MEILLEUR DE L’EXPÉRIENCE YUKONNAISE.

Niché dans la beauté époustouflante de la région de Kluane, cet écolodge tient son nom du plus haut sommet du Canada, le mont Logan, situé non loin de là.

Dans cet écrin en pleine nature, une équipe composée de personnes locales vous accueille pour vous faire partager des expériences authentiques. Plus qu’un séjour touristique, c’est bel et bien une expérience yukonnaise qui vous attend.

Une immersion en pleine nature, sur mesure « Récemment, nous avons commencé à offrir des séjours sur mesure », confie Roxanne Tanase-Mason, propriétaire de l’établissement. « Quand les gens nous contactent, nous pouvons créer un séjour unique pour eux. Par exemple, des personnes voulaient venir ici juste avant les fêtes de fin d’année. Nous avons proposé de les emmener faire la cueillette de l’arbre de Noël, en forêt, puis de le décorer avec nous », détaille-t-elle.

Les activités ne manquent pas : réserve faunique du Yukon, balade en traîneau à chiens avec une jeune musheuse locale, winter wonderland, escapade en auto pour voir des animaux, massage, pique-nique en pleine montagne ou excursion sur l’eau... Tout est prévu pour offrir une expérience sans pareil!

Le français au milieu des montagnes

Au-delà des séjours « à la carte », l’écolodge offre un autre atout majeur : la francophonie. « La majorité de notre équipe parle français. Et tout notre site Web est disponible en français », ajoute l’hôtesse. Ainsi, c’est plus facile de préparer le séjour quand tout se fait dans le confort de sa langue maternelle.

Une expérience locale jusqu’aux papilles

L’expérience locale se propage jusque dans vos papilles, dans cet écolodge où l’engagement envers les ingrédients d’origine locale est inégalé.

L’équipe se procure des produits en pleine nature pour agrémenter les plats qui sont servis. D’un tartare de saumon aux baies de genévrier à une crème brûlée aux bourgeons d’épinette, l’expérience gustative est au menu de l’aventure. « Nous nous approvisionnons localement en viande et nous cuisons notre pain sur place, en partenariat avec des entreprises locales », explique Roxanne, pour qui chaque repas est un chef-d’œuvre, soigneusement élaboré pour ravir les sens.

Des retraites dans un lieu propice à la concentration Avec son équipe, Roxanne concocte régulièrement des retraites de bien-être aux thèmes variés. « La prochaine que nous préparons est basée sur les quatre éléments, uniquement pour les femmes ». Elle ajoute qu’une autre est en préparation autour des arts martiaux. « Nous avons aussi régulièrement des séjours avec les écoles ». La propriétaire indique qu’il est possible de communiquer avec elle pour organiser un séjour de courte ou longue durée, sur place, pour des groupes scolaires.

Mount Logan EcoLodge

Haines Junction, Yukon, YT, Canada

Cell : +1 867 334-4856

Lodge : +1 867 634-2817

publireportage

DONNER UNE SECONDE VIE AUX DÉCHETS

Dans la lutte contre le « tout jetable », de nombreuses initiatives existent au Yukon. Le défi au territoire est peut-être encore plus grand que dans le reste du Canada, car il y a peu d’infrastructures où recycler les déchets. Tour d’horizon sur ce qui se fait ici.

TEXTE : GWENDOLINE LE BOMIN

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GWENDOLINE LE BOMIN

PHOTO DE LA PAGE PRÉCÉDENTE

En avril dernier, l’Association communautaire de Mount Lorne a organisé une foire de réparation et un échange de vêtements.

PHOTO CI-CONTRE

Janna Swales et son fils âgé de onze ans, William Powell, ont cofondé l’entreprise Yukon Plastics en 2023.

Basée à Whitehorse, la société utilise des déchets plastiques pour créer de nouveaux produits, comme des bagues et des porte-savons.

Plusieurs organismes environnementaux font la promotion des fameux 5R dont on entend parler de plus en plus. Pour une routine zéro déchet réussie, il faudrait suivre les règles suivantes : refuser les objets à usage unique, réduire la consommation de biens, réutiliser ou réparer ce qui peut l’être, recycler ce qui ne peut pas être réutilisé et rendre à la terre en compostant les déchets organiques.

Pourquoi est-il important d’allonger la durée de vie des objets? Une personne yukonnaise produit environ une tonne de déchets chaque année, comprenant les déchets ménagers, les déchets recyclables et les déchets organiques. Parmi ces déchets, certains objets pourraient sûrement être réparés et réutilisés, permettant ainsi la réduction de la consommation et de la pollution.

D’ailleurs, ces déchets coûtent cher. Le gouvernement du territoire et les administrations municipales dépensent 12 millions de dollars chaque année pour les traiter, peut-on lire sur le site Web du gouvernement du Yukon.

L’annonce du Raven ReCentre à Whitehorse, l’automne passé, de ne plus accepter les plastiques souples et de commencer à supprimer progressivement ses bacs de dépôt public ouverts 24 heures sur 24 a fait réfléchir plus d’une personne sur la destination de ses déchets recyclables.

Pourtant, au Yukon, les initiatives pour réduire et réutiliser certains objets ne manquent pas.

NOMBREUSES INITIATIVES

Parmi les nombreux projets, on compte celui de la société Yukon Plastics, basée à Whitehorse. Ce projet familial, mère-fils, a pour but d’utiliser des déchets plastiques collectés auprès de diverses sources au territoire pour créer de nouveaux produits, comme des bagues ou des porte-savons. « Nous sommes très intéressés par la façon dont nous pouvons transformer une quantité importante de déchets plastiques du Yukon en objets utiles et magnifiques, en y ajoutant de la valeur, afin de créer une industrie de fabrication de plastique au Yukon », explique Janna Swales, fondatrice de Yukon Plastics.

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LE BOMIN
GWENDOLINE

pour la saison à venir. Des ateliers de couture de type courtepointe ont également eu lieu. « Certaines participantes ont donc utilisé de vieux vêtements et tissus pour créer un nouvel objet qu’elles vont utiliser dans leur quotidien », précise Charlie-Rose Pelletier, agente de mobilisation au sein de l’organisme.

Le dernier jeudi de chaque mois, l’association à but non lucratif Yukonstruct organise, depuis 2014, des Repair Cafés. Un groupe de bénévoles est présent pour aider les personnes à réparer quoi que ce soit, comme du matériel électronique, des vêtements, ainsi que d’autres choses qui sont cassées ou tout simplement inutilisables.

Cet été, l’association organisera pour la première fois une foire artisanale les 27 et 28 juillet. « Il s’agira d’une sorte de célébration de la culture de la fabrication, dont une grande partie consiste à réutiliser les choses plutôt que de les jeter », explique Rick Yorgason, directeur de l’espace de travail à Yukonstruct.

Enfin, l’Association communautaire de Mount Lorne a organisé, en avril dernier, une foire de réparation. Le public a pu apporter divers objets à réparer et participer à un échange de vêtements.

CONSCIENTISER ET ÉDUQUER

LA POPULATION

« Les Repair Cafés existent partout dans le monde et ils sont importants. Notre société s’est construite autour de la consommation. Par exemple, lorsque quelque

démonter et recycler, cela représenterait un poste supplémentaire pour construire un nouvel objet et le recycler. Nous n’avons tout simplement pas cela ici. Donc, être capable de faire fonctionner les choses plus longtemps signifie que nous gaspillons moins », souligne Rick Yorgason.

Pour le directeur, non seulement les Repair Cafés servent à réparer divers objets, mais aussi à montrer au public qu’il est possible de le faire soi-même par la suite.

« Vous n’avez rien à perdre en apprenant à démonter un objet. [...] Il y a beaucoup de choses qui arrivent à cause d’un interrupteur défectueux et tout ce qu’il faut faire, c’est trouver comment le démonter, l’allumer et le remonter pour qu’il soit comme neuf. J’espère que beaucoup de gens sortent d’un Repair Café en se sentant plus confiants et qu’ils peuvent faire certaines choses eux-mêmes », ajoute-t-il.

Pour Ava P Christl, organisatrice de la foire de réparation à Mount Lorne, le but est de sensibiliser la population. « Nous voulons dire aux gens que l’on peut réparer des choses, qu’il y a des articles simples à réparer et d’autres qui nécessitent l’aide d’un professionnel et qu’il faut payer pour les faire réparer. Nous voulons aider les gens à reconnaître qu’il est possible de réparer des choses et que ce n’est pas si difficile que ça. Il s’agit de réparer, mais aussi d’échanger des connaissances entre générations [...] et nous voulons partager ces compétences et enseigner à d’autres pour que cela devienne un mouvement. »

Repair Cafés

L’objectif est non seulement de réparer divers objets, mais de montrer également à la population qu’elle peut elle-même le faire et donc participer à la réduction de déchets.

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LE BOMIN
GWENDOLINE

LES COMPTOIRS COMMUNAUTAIRES, UNE OPTION POUR RÉDUIRE LES DÉCHETS DESTINÉS À L’ENFOUISSEMENT

Les comptoirs communautaires, ou free stores, permettent de donner une seconde vie à certains objets que l’on ne souhaite pas garder, tout en les offrant gratuitement à d’autres personnes. La plupart de ces comptoirs acceptent tout ce qui rentre dans une voiture et qui est encore utilisable (en bon état et propre ou qui nécessite des réparations mineures). On y retrouve par exemple des vêtements, des chaussures, des articles de sport, des outils, du matériel divers, des livres, des jouets, de la vaisselle et même du matériel ménager.

1. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE MARSH LAKE

 Kilomètre 1378, route de l’Alaska Marsh Lake  867 667-8945

Ouvert pour les dépôts le vendredi et le samedi seulement. Ouvert pour le ramassage pendant les heures d’ouverture de l’installation de traitement.

2. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE TAGISH

 70, route Reid Carcross et Tagish  867 667-8945

3. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE CARCROSS

 Kilomètre 50, route Tagish  867 667-8945

4. CENTRE DE RECYCLAGE DE MOUNT LORNE

 898, route du Klondike Sud  867 667-7083

Le dépôt au comptoir communautaire coûte 1 $ par sac ou par boîte. Les articles plus volumineux comme les divans, les matelas, etc.,

coûtent 10 $. Il n’y a pas de frais pour les boîtes ou les sacs de vêtements ou d’appareils électroniques. Le centre de recyclage ne facture pas non plus les livres et les magazines, car il les recycle.

5. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE DEEP CREEK

 60, route Deep Creek Whitehorse  867 667-8945

6. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE CHAMPAGNE

 1131, route Champagne Access Whitehorse

 867 667-8945

7. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE DESTRUCTION BAY  Kilomètre 1746, route de l’Alaska

Burwash Landing  867 667-8945

8. INSTALLATION DE TRAITEMENT DES DÉCHETS SOLIDES DE ROSS RIVER

 13551, route Canol  867 667-8945

9. CENTRE DE RECYCLAGE DE CARMACKS  35450, route du Klondike Nord Carmacks

10. CENTRE DE RECYCLAGE DE MAYO  11, route Mayo-Elsa  867 996-2410

11. COMPTOIR COMMUNAUTAIRE DE DAWSON Décharge de Quigley, Dawson  116, route Quigley  867 993-6666

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7 8 6 1 2 4 3  DAWSON  WHITEHORSE  MAYO  CARMACKS  FARO  WATSON LAKE  TESLIN 11 10 5 9 HAINES JUNCTION 

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S’épanouir et grandir en français!

Fondée en 1996, la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) gère le programme de français langue première au Yukon. La CSFY administre trois écoles, un programme scolaire et la Garderie du petit cheval blanc. Nos écoles de français langue première, dans un contexte majoritaire anglophone, sont les meilleures options pour le parfait bilinguisme des élèves. Leader en éducation, nous offrons des programmes de qualité afin de développer le plein potentiel de chaque élève et favoriser son engagement citoyen.

L’École Émilie-Tremblay, de la maternelle 4 ans à la 6e année, se différencie par sa vie culturelle francophone et le soutien aux élèves pour améliorer leur français ou leur anglais.

Le Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile-Mercier (CSSC Mercier) accueille les élèves de la 7e à la 12e année. Cet établissement moderne se démarque par ses camps et activités, ainsi que son diplôme dans les deux langues officielles.

L’École Nomade, l’enseignement à domicile de la maternelle à la 12e année, offre du soutien et des ressources, que ce soit depuis votre maison, partout au Yukon, ou en voyage.

Le Programme en français de Dawson accueille les élèves de la maternelle 4 ans à la 7e année. Des petits groupes permettent un enseignement personnalisé et une approche collaborative.

L’ÉTHIQUE DE LA CHASSE

Au Yukon, il faut un permis pour aller chasser, sauf pour les personnes autochtones. De très nombreuses règles sont mises en place par le gouvernement territorial dans le but d’enseigner le respect des terres ancestrales. Cet enseignement passe notamment par un cours d’éthique obligatoire pour obtenir un permis de chasse. Le cours est offert en français et en anglais.

TEXTE : MANON TOUFFET

Au territoire, la période de chasse s’étend d’août à octobre. Cela laisse le temps aux animaux de se reproduire et donc de limiter l’impact de cette activité sur la nature, une valeur très importante pour la population yukonnaise. Mais, selon Jim Welsh, responsable, au gouvernement du Yukon, de l’éducation et de la sensibilisation des personnes chassant au territoire, il s’agit surtout de respecter « les animaux, la terre, les autres chasseurs et chasseuses et les Premières Nations. »

Pour lui, la chasse fait partie intégrante de la culture yukonnaise. « On parcourt les terres ensemble », commente-t-il. « Le cours d’éthique aide les gens à être des chasseurs et des chasseuses responsables. » On y apprend notamment comment survivre en forêt et des techniques de premiers soins, mais aussi l’identification des espèces fauniques.

Apprendre à identifier les animaux permet de ne pas tuer les femelles et les petits. Un mâle orignal pourrait féconder jusqu’à quatre femelles. Ainsi, une fois la saison des accouplements terminée, la survie d’une espèce est préservée.

Il est aussi question de « ne prendre que ce dont [on a] besoin », selon Jesse Jewell, directeur et enseignant à l’école WILD (Wilderness Integrated Leadership Development). « WILD est une philosophie selon laquelle le meilleur apprentissage se trouve dans les expériences de la vie réelle », peut-on lire sur le site Internet de l’école.

Dans le cours d’éthique du gouvernement du Yukon, on aborde également le maniement des armes à feu.

La réussite du Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu est obligatoire afin de garder une arme à feu sur soi.

Quant à l’éthique de la chasse, il s’agit surtout d’apprendre à respecter son environnement et la nature. De « remercier les animaux et ce que la terre nous offre », explique Jim Welsh. Le Conseil des Premières Nations du Yukon est consulté à chaque révision des règles de chasse du territoire afin d’assurer le respect de ses valeurs ancestrales..

DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE

« La découverte de l’éthique portée sur la nature doit se faire dès le plus jeune âge », explique Jesse Jewell. Cette notion, selon lui, va bien au-delà du cours sur l’éthique de la chasse et devrait être enseignée avant même de participer au cours obligatoire offert par le gouvernement du Yukon. « Nous [les êtres humains] avons toujours évolué dehors. Ce n’est que depuis les 150 dernières années que nous avons commencé à vivre à l’intérieur. Ce n’est pas notre environnement naturel », argumente-t-il.

Lors de ses classes, il tente alors de partager ses connaissances de la nature. « Les jeunes ont entre quatre et treize ans. On commence toujours en cercle et on reconnaît [que nous sommes sur le territoire des] Premières Nations. On parle du respect des animaux et de la terre. J’amène mes élèves à la pêche et on parle de ça. »

Les deux Yukonnais s’accordent pour dire que la chasse fait partie de la culture du territoire. « C’est important pour une famille de chasser ensemble. On veut manger de la nourriture qui vient de la terre et on prend seulement ce dont on a besoin », conclut Jesse Jewell.

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LA CHASSE AU YUKON : UNE AFFAIRE DE FAMILLE

L’éthique de la chasse au territoire se transmet dès les plus jeunes générations. Selon le gouvernement du Yukon, près de 23 % des chasseurs et chasseuses de petit gibier résidant au Yukon étaient âgé.e.s de seize ans ou moins en 2023. L’initiation de l’éthique passe par une culture familiale. Chasser sur les terres ancestrales des Premières Nations du Yukon s’apprend. Quatre jeunes de la communauté franco-yukonnaise témoignent.

TEXTE : MANON TOUFFET

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jeunesse

LEAH CRAMOND

Dès son plus jeune âge, Leah Cramond était des sorties de chasse avec son père. Aujourd’hui âgée de 14 ans, elle affirme avoir tout appris à ses côtés. « J’aime surtout y aller pour le camping. Puis je passe du temps avec mon père et mon frère aussi. »

Pour elle, chasser le bison est son activité favorite, bien qu’elle ait aussi chassé l’orignal, l’ours et la perdrix.

« C’est drôle, les perdrix. Quand elles te voient, elles se figent et pensent que tu ne les vois pas », reconnaît-elle en riant.

Leah Cramond explique chasser pour plusieurs raisons.

« Ça coûte cher d’acheter de la viande, puis tu ne sais jamais d’où elle vient. Au moins, quand je chasse, je sais qu’ils [les animaux] ont eu une belle vie », rapporte-t-elle. Elle explique également qu’il y a un côté communautaire avec la chasse, puisque sa famille partage la viande avec d’autres familles.

La jeune fille admet ne jamais avoir reçu de commentaires négatifs au Yukon. « Des ami e s en dehors du Yukon m’ont déjà dit que c’était triste de faire de la chasse. Mais je leur explique que les animaux que je chasse vivent mieux [que ceux achetés à l’épicerie], car je sais comment ils vivent », conclut-elle.

ARTHUR ST-LAURENT

Pour Arthur St-Laurent, la chasse est aussi une activité familiale. « La première fois que j’ai été à la chasse, c’était avec mon père. Ça me permettait de passer du temps en famille. Mais c’est aussi comme si j’allais faire une marche, ça me vide la tête. C’est thérapeutique pour moi la chasse », indique le francophone de 19 ans. Depuis qu’il a 8 ans, Arthur chasse plus sérieusement et peut même partir seul. « Je n’ai pas encore mon permis d’armes, donc je chasse surtout le petit gibier. J’ai un arc à flèches et un slingshot [lance-pierres]. J’ai pas besoin d’être accompagné et je n’ai pas besoin de permis », rapporte-t-il.

« À la base, la chasse est une façon de se nourrir. Mais c’est aussi un sport... C’est physique! Et il faut planifier. Il faut avoir un bon état d’esprit », avance le jeune adulte. Il se souvient d’une fois où son père et lui ont dû improviser un radeau afin de traverser une rivière à la nage pour rapporter la viande à leur campement.

Il raconte que la chasse au Yukon est très contrôlée et qu’il y a toute une éthique à apprendre. « On est autorisés à chasser seulement en automne et pour le gros gibier, ce n’est que les mâles. Parce qu’on ne veut pas endommager la population », explique-t-il.

« On apprend [au cours sur l’éthique de la chasse offert par le gouvernement du Yukon] qu’il ne faut pas gaspiller la viande qu’on chasse et qu’il faut être respectueux envers l’animal et la nature », ajoute-t-il.

Arthur St-Laurent reconnaît avoir déjà été appelé de « sans-cœur » ou de « psychopathe ». « Je réponds simplement en expliquant à ces gens que la viande chassée, c’est pour survivre », conclut-il.

Leah Cramond étudie au Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile Mercier. © Manon Touffet

En 2019, Arthur St-Laurent a participé au documentaire L’école d’Arthur, réalisé par Simon D’Amours. © Manon Touffet

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PHOTO FOURNIE

Dans l’avenir, Jacob Oleshak aimerait aller chasser le wapiti.

© Manon Touffet

Lia Hale affirme qu’elle a toujours été intéressée dans le fait de partir à la chasse. Elle a toujours aimé ce type d’activités.

© Manon Touffet

JACOB OLESHAK

Jacob Oleshak ne se souvient pas quand il a commencé à chasser. Dans sa famille, chasser est culturel. Son père est guide de chasse, donc Jacob a pratiqué en grandissant.

Sur le terrain, le francophone explique qu’il faut partir léger, mais sans rien oublier non plus. « Quand je pars chasser le mouflon, je pars une semaine, je dors dans la tente et je ne redescends pas de la montagne. Tu ne veux pas, une fois en haut, te rendre compte que tu as oublié le papier de toilette », raconte-t-il en souriant.

S’il chasse depuis qu’il est tout petit, Jacob Oleshak reconnaît avoir eu une frayeur qu’une seule fois. « Je marchais devant. J’étais avec ma sœur, ma mère et mon père. Puis là, j’écarte les branches et je vois un grizzli. Ma sœur arrivait en courant. Je lui ai dit de s’arrêter et de faire demi-tour pour prévenir les parents. Puis j’ai sorti mon fusil et j’ai reculé lentement. J’ai vu le grizzli se dresser sur ses pattes, mais j’ai continué de reculer, mon fusil prêt. Finalement, j’ai vu deux bébés et j’ai compris que c’était une maman. J’ai continué de reculer et elle est juste partie avec ses bébés », se souvient l’adolescent.

Jacob Oleshak met de l’avant les différentes émotions que la chasse lui procure. « Quand l’animal est touché, je m’assure tout de suite qu’il est mort, parce que je ne veux pas qu’il souffre. Ensuite, je prends un moment pour regarder sa beauté et je le remercie. Je suis à la fois content et fier, parce que je sais que je vais nourrir ma famille, mais je suis aussi un peu triste pour l’animal », confie-t-il.

LIA HALE

« J’aime la chasse parce que ça me permet d’être dehors, d’être dans la nature, de respecter et d’apprécier l’environnement », affirme Lia Hale.

Pour la francophone de 17 ans, la chasse, c’est de famille. « J’y allais souvent quand j’étais petite, avec ma mère et mon père », explique-t-elle. Elle précise que cela fait désormais huit ans qu’elle chasse de manière régulière avec ses parents.

« Le plus longtemps que je suis partie pour chasser, c’était dix jours. À la fin, c’était mémorable quand on a eu l’orignal », indique Lia. Pour elle, respecter l’environnement et la chasse passe par remercier l’animal lorsque celui-ci est chassé. « Il faut réaliser qu’il a donné sa vie pour nous nourrir », complète-t-elle.

La jeune adolescente ajoute qu’au-delà de passer du temps dehors, elle aime chasser parce que cela lui permet d’observer les animaux sauvages. « Ils sont beaux à regarder et j’aime manger de la viande sauvage », conclut-elle.

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Travailler

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HALIN DE REPENTIGNY : ARTISTE DU KLONDIKE

Ses représentations de paysages yukonnais ayant été exposées de l’Europe aux deux Amériques, Halin de Repentigny continue sa carrière d’artiste.

TEXTE : RÉBECCA FICO

HLa peinture est indispensable pour Halin de Repentigny. Il raconte que ses journées sont surtout passées à peindre, avec des pauses occasionnelles pour manger ou boire un café.

alin de Repentigny, originaire du Québec, raconte que sa passion pour l’art est arrivée très tôt dans sa vie. « [Quand j’étais jeune], je dessinais tout le temps et c’était vraiment pour moi un moyen de communiquer. Ma famille était assez pauvre, alors quand j’ai eu seize ans, j’ai commencé à vendre des portraits du Vieux-Montréal pour l’aider financièrement. C’est pas mal de là que ça a commencé. »

À 19 ans, il participe à un symposium de peinture en Gaspésie, expérience marquante pour lui. « C’est vraiment comme ça que j’ai commencé », expliquet-il. Doté d’un cheminement plutôt remarquable, Halin de Repentigny multiplie expositions et projets

artistiques, ne cessant jamais d’ajouter de nouveaux exploits à son tableau.

DU SUD AU NORD, UNE CARRIÈRE BIEN REMPLIE

Halin de Repentigny remporte le premier prix du symposium en Gaspésie et ses œuvres sont acceptées dans plusieurs galeries d’art au Québec. Quelques années plus tard, en 1982, il déménage au Yukon. « Je souhaitais faire de la trappe, car c’était un mode de vie qui me permettait de peindre. [J’avais entendu parler du Yukon] par un de mes voisins qui avait un frère qui habitait depuis 30 ans à Watson Lake et j’ai décidé que ça devait être une bonne place », remarque Halin de Repentigny.

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« Je suis arrivé. Je n’avais rien. J’étais pauvre. J’ai donc commencé à proposer aux gens de leur faire des murales et je vendais mes tableaux 50 dollars dans les bars. Il fallait que je recommence à zéro. En plus, je ne parlais pas un mot d’anglais! », raconte-t-il.

Halin de Repentigny commence sa vie yukonnaise en se bâtissant une cabane en bois au milieu de la forêt et en faisant de la trappe, comme il l’avait espéré. Ses œuvres font vite leurs entrées dans des galeries yukonnaises. Plusieurs de ses murales ornant les murs d’hôtels locaux peuvent être admirées à Dawson. À Whitehorse, une murale peut être observée à l’Université du Yukon et deux au Centre de la Béringie.

TOUJOURS EN ÉVOLUTION

Selon Halin de Repentigny, un artiste devrait toujours être en train d’évoluer. « Je ne crois pas qu’un artiste devrait toujours faire la même chose, rester stagnant. Il y a beaucoup d’artistes qui restent sur un style parce que ça se vend; c’est la partie commerciale. [...] Au cours des années, il faut que tu dessines une ligne entre la partie économique et la partie artistique. [...] Mon style est constamment en évolution. Au début, il était très classique et réaliste. Plus tard, j’étais plus publiciste et impressionniste et maintenant, je crois que je suis traditionnel contemporain. »

Pour lui, l’aspect le plus difficile de la vie d’un artiste est financier. « Il y a beaucoup d’artistes qui sont artistes,

mais qui ont un autre travail à côté, mais moi, depuis que j’ai commencé à faire des tableaux, j’ai toujours vécu de ça ». Il raconte ne pas avoir de problèmes financiers, mais que pour lui, « c’est stressant de ne jamais savoir ce qui va arriver dans la semaine et dans le mois qui vient. La plupart des gens abandonnent les arts pour ça. [...] Ce n’est pas facile, mais il faut persévérer. »

Halin de Repentigny a également d’autres passions comme la construction et la menuiserie. Mais une chose est sûre, l’artiste n’est pas près de ranger ses pinceaux. « Je ne peux pas vivre sans peindre, pas plus que je ne peux vivre sans manger. »

Il compte d’ailleurs se mettre davantage à la sculpture et mettre ses toiles sur le marché international. « J’ai déjà un pied dans la porte, mais il y a encore du travail à faire. Je ne peux rien confirmer, mais on travaille dans cette direction ». L’artiste projette notamment de préparer des œuvres pour les foires d’art de Miami et de San Diego (États-Unis) qui auront lieu en fin d’année.

On peut contempler et acheter les œuvres d’Halin de Repentigny sur son site Web https://halinderepentigny. com/collections/paintings.

En arrivant au Yukon, Halin de Repentigny s’est bâti sa propre cabane au milieu des bois. À ce jour, la cabane lui sert toujours de foyer et de studio.

Halin de Repentigny était originellement venu au Yukon pour faire de la trappe. Il aime beaucoup construire des canots, mais explique qu’il les fabrique surtout pour qu’ils soient des objets jolis et intéressants à regarder.

Halin de Repentigny est surtout connu pour ses paysages yukonnais. Encore hésitant, il partage vouloir retourner à l’impressionnisme, n’étant pas certain de ce que son public préfèrera.

Rébecca Fico, 14 ans, est journaliste en herbe pour l’Aurore boréale

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BÉBÉ

EN SANTÉ, AVENIR EN SANTÉ

DES SERVICES EN FRANÇAIS GRATUITS POUR LES FAMILLES PENDANT LA PÉRIODE PRÉNATALE ET POSTNATALE

• Repas-répits bimensuels et repas congelés à emporter

• Soutien à l’allaitement maternel et accès au réseau d’entraide Nourri-Source Yukon

• Sélections de livres et ressources sur différents thèmes de la périnatalité

• Prêt de matériel : tire-lait, coussin d’allaitement, porte-bébé

• Réseau d’échange de vêtements

• Lieu d’accueil et d’écoute

• Service de relevailles (aide à la maison après la naissance)

• Accès aux services d’une diététiste certifiée

• Vitamines pré et postnatales gratuites

• Réseau de parents francophones

• Accès gratuit à une machine à coudre, une laveuse et une sécheuse

Offert dans le cadre du Programme canadien de nutrition prénatale de l’Agence de la santé publique du Canada (PCNP)

Pour participer au programme, écrivez-nous : pcnp@lesessentielles.ca (867) 668-2636 3089, 3ème avenue Whitehorse, Y1A 5B3

Découvrez

le local de l’organisme Les Essentielles!

Situés au 3089, 3e Avenue à Whitehorse, notre local et les services qui y sont offerts sont ouverts à toute personne s’identifiant comme femme francophone.

PLUSIEURS SERVICES Y SONT OFFERTS, NOTAMMENT :

•Une programmation variée : inscrivez-vous à un de nos ateliers pour passer une belle soirée!

•Les Cong’elles : un congélateur solidaire libreservice pour les membres!

•Le centre des ressources : une bibliothèque de livres féministes disponibles pour prêt gratuit!

•Le mur d’exposition : un mur dédié aux artistes de la communauté pour exposer leurs œuvres!

•La boutique en ligne : une boutique pour promouvoir l’achat local!

•Les autres services : -Prêt de machine à coudre -Laveuse et sécheuse -Café et collations gratuites en tout temps!

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YUKON

ALLUMER LE FEU... À TRAVERS LA DANSE

Josée Fortin, Marianna Lahaye Picard et Audrey Gallibois pratiquent l’art de danser avec le feu. Régulièrement, les trois francophones enflamment des instruments et dansent avec cet élément fascinant.

TEXTE : MANON TOUFFET

culture 47 JONATHAN-SERGE LALANDE

Comme tout art, la danse est un moyen de communication. Les trois francophones s’accordent en ce sens.

« Pour moi, l’art de la danse du feu, de bouger avec le feu, c’est une question d’expressions non verbales [...] À travers ça, je suis capable de sortir certains sentiments [tels que le stress ou la colère] », indique Marianna Lahaye Picard, Orbitaa de son nom d’artiste.

LE FEU, UNE FASCINATION

Audrey Gallibois, alias Flow Mystica, a découvert cet art par hasard. Très vite, elle a été fascinée et a décidé d’acheter une corde Dart, une corde de neuf pieds de long avec une tête enflammée au bout.

avec le feu, je le regarde. Être en symbiose avec le feu, c’est libérateur », affirme-t-elle.

« Une fois ma corde Dart allumée, je sens une énergie monter. Je suis dans l’instant présent et je me sens connectée avec moi-même et la musique », mentionne Audrey Gallibois, qui rappelle toutefois qu’ « il faut le manipuler avec précaution. »

LES LIEUX POUR S’ENTRAÎNER

Joe Lajolie essaie de trouver des endroits dégagés pour s’entraîner, « sans lumière au plafond [qu’elle] pourrait briser ». L’artiste rapporte que l’environnement est crucial. Pour elle, il faut surveiller le vent, entre autres.

PHOTO DE LA PAGE PRÉCÉDENTE

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Marianna Lahaye Picard a toujours eu le besoin de créer. Danser avec le feu lui permet de s’exprimer tout en créant.

PHOTO CI-CONTRE

Au cours de sa carrière d’artiste, Joe Lajolie a appris à cracher du feu. Discipline qu’elle ne pratique plus depuis son arrivée au Yukon, notamment à cause du vent.

Marianna Lahaye Picard a commencé aux côtés d’un petit groupe d’amies, dont Audrey Gallibois faisait partie. « On a toutes choisi un accessoire et on s’est dit “let’s go”, on a jumpé dedans », précise-t-elle. Pour les deux amies, les nombreux tutoriels en ligne ont été d’un grand soutien dès leurs débuts dans cette discipline.

« Je viens d’un monde underground. À seize ans, les punks de rue en 1996, ça spinnait, ça crachait [du feu] », explique quant à elle Josée Fortin ou Joe Lajolie de son nom d’artiste. Elle ajoute avoir toujours baigné dans ce milieu. À l’âge de 25 ans, elle a pris la décision de pratiquer davantage cet art et n’a jamais arrêté depuis.

Toutes trois se sont intéressées à cet art pour la même raison : la fascination du feu. Ça « ajoute beaucoup au spectacle », estime Marianna Lahaye Picard. Elle évoque avoir eu des craintes à ses débuts.

« Aujourd’hui, j’ai hâte. Je prends le temps de bouger

De leur côté, Marianna Lahaye Picard et Audrey Gallibois s’entraînent chez elles. « J’ai commencé dans mon jardin, maintenant j’ai une pièce avec des miroirs et un mur avec tous mes instruments. Je l’appelle mon flow wall », explique Marianna Lahaye Picard.

L’artiste reconnaît toutefois qu’elle aimerait un jour offrir un spectacle de feu dans une salle, en intérieur. « Ce serait un défi personnel. Mais ça prendrait des plafonds hauts et un endroit bien ventilé », indiquet-elle. « Il faut un système de sécurité approfondi, détaillé et assidu », complète Audrey Gallibois, « ainsi qu’un sol qui “fonctionne’’ bien avec le feu [...] et un espace délimité, sans personne proche. »

L’APPRENTISSAGE SANS FLAMME

Toutes trois s’entraînent avec des instruments éteints pour apprendre à maîtriser leurs gestes et leur posture sans se blesser.

Ainsi, pour Joe Lajolie, ne pas allumer ses instruments lui permet « une plus grande liberté chorégraphique »,

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CHRISTIAN KUNTZ
«   Cet amour du feu, je l’avais. Je me disais “si je sais maîtriser le feu avec amour et respect, je sais me maîtriser, moi”.  »

parce que le risque de brûlure est nul. L’artiste ajoute que pratiquer sans flamme est bénéfique dans le sens où les instruments sont bien manipulés par la suite, lorsqu’ils sont allumés.

Marianna Lahaye Picard abonde en ce sens. « Tous les mouvements que je fais lorsque mes instruments sont allumés, je les ai déjà faits quand ils étaient éteints.

Lorsque je l’allume, je me concentre sur le mouvement avec le feu. J’ajuste mon mouvement à la flamme, savoir si ça supporte la vitesse, savoir si c’est plus beau quand c’est rapide ou quand c’est lent », complète-t-elle.

De son côté, Audrey Gallibois explique que lorsque sa corde Dart est éteinte, elle peut s’entraîner seule.

« Quand elle est allumée, je dois être avec quelqu’un d’autre. Comme un spotteur qui peut regarder si je prends feu, par exemple », remarque-t-elle.

LA CHALEUR : UN ÉLÉMENT À CONSIDÉRER

Lorsque les instruments sont allumés, il faut considérer la chaleur produite par les flammes. Pour Joe Lajolie, il s’agit de tester ses limites, notamment au toucher. Mais selon les saisons, l’équipement varie :

« Pour l’hiver, je me suis acheté une robe en laine mérinos, que je mets sous ma tenue. Ça m’aide à me garder au chaud. »

Marianna Lahaye Picard explique porter des vêtements en coton qui ne « repoussent pas le

– Joe Lajolie

feu, mais qui résistent à la chaleur ». Elle s’assure également d’avoir des chaussures avec une bonne adhérence pour ne pas glisser et perdre l’équilibre. De son côté, Audrey Gallibois mentionne l’importance d’avoir des vêtements près du corps et d’éviter de porter des bijoux.

Marianna Lahaye Picard va plus loin. « Au début de ma performance, la flamme est plus forte, plus grosse. Je sais que je ne peux pas mettre mon instrument dans le dos au début. Je vais donc faire des mouvements plus rapides, ça va être plus impressionnant à voir. Vers la fin, ça va être plus lent, plus proche de mon corps », développe la Franco-Yukonnaise.

Pour Audrey Gallibois, « il y a un aspect mental pour désapprendre cette crainte du feu avant tout ». Selon elle, les vêtements qu’elle porte pendant ses performances aident en partie à se protéger de la chaleur. Elle précise cependant avoir dû changer un mouvement à la suite d’une brûlure. Elle l’a alors pratiqué encore et encore avec sa corde Dart éteinte.

Les trois artistes proposent des spectacles majoritairement en été, saison privilégiée pour les festivals au Yukon. Marianna Lahaye Picard et Audrey Gallibois contribuent notamment à l’organisation du festival de musique électronique Paradise qui aura lieu du 9 au 11 août prochains.

Joe Lajolie est fascinée par le feu. Pour elle, en dansant avec lui, «  c’est comme si [elle avait] trouvé un compagnon  ».

Audrey Gallibois présente régulièrement des spectacles avec sa corde Dart. Elle a notamment participé au festival de musique Paradise en 2023.

Marianna Lahaye Picard fabrique et teint des éventails qu’elle utilise pour agrémenter ses spectacles de danses. La couverture du magazine est l'un de ces éventails.

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PISSENLIT ET RHUBARBE : DEUX PLANTES « NETTOYANTES »

La rhubarbe et le pissenlit font partie de ces plantes qui indiquent l’arrivée des beaux jours.

TEXTE : MARYNE DUMAINE

Le pissenlit est souvent considéré comme une mauvaise herbe. Pourtant, cette plante (qui n’est donc pas une herbe) a de multiples vertus et peut être utilisée de 1 001 façons. La rhubarbe, très résistante au climat yukonnais, est une plante commune que l’on trouve dans les jardins tout comme dans des milieux sauvages.

« Tout ce qui est plantes du printemps et qui ont de l’amertume et de l’acidité, c’est très bien pour activer le système digestif et faire un bon nettoyage », explique Angelune Drouin, herboriste franco-yukonnaise.

« La rhubarbe est très acide, donc elle va activer la digestion. On peut en faire du jus et on peut l’infuser dans l’eau chaude. C’est aussi plein de vitamines », ajoute la propriétaire de Nomadic Harvests, une entreprise yukonnaise qui transforme des plantes locales en produits alimentaires ou cosmétiques. En effet, les tiges de rhubarbe contiennent des vitamines C, K, des

RECETTES

Gelée de pissenlit

p Environ 1 litre (4 tasses) de fleurs de pissenlits

p 1 litre d’eau bouillante

p 2 c. à soupe de jus de citron

p 1 sachet de pectine en poudre

p 4 tasses de sucre

1. Retirez les pétales de la base verte de la fleur. Ne gardez que les pétales jaunes.

2. Ajoutez 4 tasses d’eau bouillante dans le bol.

3. Gardez cette « tisane » au réfrigérateur pendant 24 heures.

4. Filtrez (bien presser les pétales pour extraire le maximum de liquide).

vitamines du complexe B ainsi que des minéraux tels que le potassium, le calcium, le manganèse et le fer. Ces éléments nutritifs sont essentiels pour maintenir le bon fonctionnement du corps, renforcer le système immunitaire et favoriser la santé des os. « La racine de la rhubarbe est aussi utilisée de façon médicinale pour traiter la constipation », mentionne l’herboriste.

Pour ce qui concerne le pissenlit, elle explique que sa racine, amère, est utilisée pour soutenir le foie. « C’est une plante qui va activer la bile, activer les enzymes et va aider à la digestion et au nettoyage. Les jeunes feuilles de pissenlit, de même que les pétales, peuvent être mangées en salade. Ceux-ci peuvent aussi être utilisés en infusion qui, en plus de pouvoir être bue, est excellente pour la santé de la peau et peut servir lors de confection de crèmes corporelles », explique Angelune Drouin. Elle suggère aussi de prendre un tonique, composé de teinture de racine de pissenlit avant les repas, pour stimuler le foie.

5. Dans un chaudron, combinez le liquide ainsi obtenu, le jus de citron et la pectine.

6. Portez à ébullition.

7. Ajoutez le sucre et portez à ébullition à nouveau.

8. Laissez bouillir pendant 2 à 3 minutes. Retirez du feu.

9. Versez dans des pots Mason.

Vous pouvez congeler ou stériliser dans un bain d’eau bouillante. Cette gelée aura une couleur et un goût qui rappellent le miel. À utiliser sur des crêpes ou dans les tisanes durant l’hiver, pour un boost de vitamines!

Limonade à la rhubarbe

p 6,5 tasses d’eau

p ¾ tasse de sucre ou ½ tasse de sirop d’érable

p 4,5 tasses de tiges de rhubarbe fraîche, coupées en cubes p 2 c. à soupe de jus de citron

1. Faites bouillir l’eau et le sucre dans une casserole.

2. Ajoutez la rhubarbe et portez à ébullition à nouveau.

3. Réduisez à feu doux et laissez mijoter environ 5 minutes.

4. Filtrez.

5. Versez dans un pichet et ajoutez le jus de citron.

6. Laissez refroidir et servir avec beaucoup de glaçons lors des chaudes journées d’été.

santé
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WIKIMEDIAIMAGES DE PIXABAY

CARTE D’IDENTITÉ

SIX MAMMIFÈRES DU YUKON

Le Yukon abrite une faune diversifiée. De nombreux poissons habitent les lacs, plusieurs oiseaux ont élu domicile dans les arbres du territoire et une variété de mammifères foulent le sol yukonnais. L’Aurore boréale vous propose d’en apprendre davantage sur six mammifères emblématiques.

TEXTE : KELLY TABUTEAU, d’après des renseignements du gouvernement du Yukon L’observationdela faunedevraittoujours responsablesefairedemanièreetsécuritaire.Gardezvosdistances, surtoutsidespetitssont présents.

nature
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Les canidés Loup gris

DESCRIPTION 7 Ressemble à un chien domestique, comme un berger allemand ou un husky, mais la tête et les pattes sont plus grosses, la poitrine est plus étroite et le corps est plus long et haut. Le museau est large et les oreilles sont petites par rapport à la tête.

EN BREF

Longueur 85 cm

Poids de 30 à 50 kg

Longévité de 4 à 10 ans, bien qu’ils puissent vivre jusqu’à 15 ans

Prédateurs humains

Habitats forêt boréale, montagne, toundra arctique, région riveraine

OBSERVATION 7 Animaux discrets, les loups sont difficiles à observer de la route. Ils privilégient une région reculée, près d’une rivière ou d’un lac. Plus faciles à entendre, ils poussent des hurlements envoûtants qui portent sur de très longues distances, surtout en soirée lorsqu’ils redeviennent plus actifs.

STATUT DE CONSERVATION 7

Apparemment hors de danger au Yukon, abondant au niveau mondial.

ESTIMATION DE LA POPULATION AU YUKON 7 De 4 500 à 5 000 loups.

ALIMENTATION 7 Orignaux, caribous, mouflons et autres ongulés.

LE LOUP GRIS ET L’HUMAIN 7 Le loup est un emblème important pour plusieurs Premières Nations du Yukon. Souvent perçus comme de dangereux prédateurs, les loups suscitent la crainte. Très peu d’attaques sur les humains ont été documentées. Ils se méfient généralement des humains et se tiennent à bonne distance.

Les canidés

Renard arctique

DESCRIPTION 7 Environ la taille d’un gros chat domestique. Oreilles, pattes et museau de petite taille. Fourrure épaisse et dense, blanche durant l’hiver et brune ou fauve durant l’été. Corps généralement arrondi pour minimiser la perte de chaleur.

EN BREF

Longueur 53,5 cm

Poids 3 kg (mâle)

Longévité de 5 à 7 ans, bien qu’ils puissent vivre jusqu’à 15 ans. Prédateurs aigles, loups, grizzlis, renards roux Habitats banquise, plaine côtière, toundra

OBSERVATION 7 Les personnes visitant le parc territorial de l’île Herschel et les parcs nationaux Ivvavik et Vuntut se retrouvent sur le territoire des renards arctiques. Ces derniers sont généralement peu craintifs des humains et leurs terriers sont faciles à dénicher.

STATUT DE CONSERVATION 7 En péril au Yukon, stabilité démontrée au niveau mondial

ALIMENTATION 7 Lemmings, campagnols, autres petits rongeurs, phoques barbus nouveaunés et charogne.

LE RENARD ARCTIQUE ET L’HUMAIN 7 La fourrure du renard arctique a longuement été une importante ressource dans l’Arctique canadien, et ce, depuis le début du XXe siècle. Peu de renards sont piégés au Yukon. En raison de la faiblesse de la population de l’espèce, seuls les Inuvialuit peuvent le chasser.

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GOUVERNEMENT DU YUKON
GOUVERNEMENT DU YUKON PHIL PERKIN UNSPLASH

Les ursidés Grizzli

Les ursidés

DESCRIPTION 7 Fourrure brune, variant du brun presque noir au blond argenté. Les pointes plus pâles des longs poils de jarre du grizzli donnent l’impression qu’il grisonne. Profil facial bombé (concave) présentant un nez retroussé. Protubérance distinctive entre les épaules.

EN BREF

Longueur de 1 à 2,8 m

Poids 139 kg (mâle), 95 kg (femelle)

Longévité de 20 à 30 ans

Prédateurs humains

Habitats forêt boréale, montagne alpine, toundra arctique

OBSERVATION 7 De la fin du printemps à la fin de l’automne, les ours peuvent être observés à distance lors de randonnées en milieu alpin, de balades en canot ou de voyages en voiture sur la route Dempster, la route d’Atlin, la route de Haines et la route de l’Alaska (près du lac Kluane).

STATUT DE CONSERVATION 7 Vulnérable au Yukon, apparemment hors de danger au niveau mondial.

ESTIMATION DE LA POPULATION AU YUKON 7 De 6 000 à 7 000 grizzlis.

ALIMENTATION 7 Racines, baies, graminées, laîches, prêles, orignaux, caribous et petits mammifères.

LE GRIZZLI ET L’HUMAIN 7 Avant l’arrivée des Européens, le grizzli occupait une place importante dans la culture des peuples autochtones du Yukon. Plusieurs le chassaient, utilisaient ses griffes et sa peau lors de cérémonies. Les Autochtones le vénéraient à travers leurs danses, leurs mythes et leurs légendes.

Ours noir

DESCRIPTION 7 Fourrure généralement noire, avec un museau brun foncé. La couleur de la fourrure peut varier : blond, gris blanc (bleuâtre), cannelle, brun jusqu’à noir. Plus petit sans la bosse distinctive du grizzli sur le dos. Le profil de la tête montre une ligne droite entre le nez et les yeux. Présence occasionnelle d’une tache blanche sur la poitrine.

EN BREF

Longueur 1,68 m

Poids de 60 à 226 kg (mâle), de 40 à 136 kg (femelle)

Longévité de 15 à 25 ans

Prédateurs aucun

Habitats forêt boréale et zone subalpine

OBSERVATION 7 Le mois de mai est la meilleure période pour observer les ours noirs. On peut fréquemment les voir le long des routes et chemins du Yukon, car ils se nourrissent souvent des herbes fraîches qui poussent au bord de la route.

STATUT DE CONSERVATION 7

Abondant au Yukon, stabilité démontrée au niveau mondial.

ESTIMATION DE LA POPULATION AU YUKON 7 10 000 ours.

ALIMENTATION 7 Baies, prêles, chatons de saule, herbes, insectes, poissons, racines, petits des ongulés.

L’OURS NOIR ET L’HUMAIN 7 Les ours noirs font partie intégrante des légendes des Premières Nations du Yukon. Selon leur culture, il n’est pas sage de dire du mal des ours. Leurs esprits peuvent entendre et de mauvaises choses arriveraient à celui ou celle qui a parlé.

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GOUVERNEMENT DU YUKON GOUVERNEMENT DU YUKON

Les rongeurs Spermophile arctique

DESCRIPTION 7 Pelage généralement brun clair avec le dos tacheté de blanc. Petit et charnu, avec une longue queue fine.

EN BREF

Longueur 39 cm

Poids 700 g

Longévité 9  ans

Prédateurs Rapaces et tous les carnivores de toute taille, de l’hermine au grizzli. Habitats pâturage en haute altitude, toundra

OBSERVATION 7 Les spermophiles arctiques sont couramment observés sur le bord des routes et sur les versants du Yukon. Ils sont actifs lors des journées chaudes et ensoleillées, mais s’abritent dans leurs terriers lors de pluie et de chaleur intense.

STATUT DE CONSERVATION 7

Abondant au Yukon, stabilité démontrée au niveau mondial.

ALIMENTATION 7 Graines, feuilles, fleurs, petits fruits, bourgeons, champignons et charogne.

LE SPERMOPHILE

ARCTIQUE ET L’HUMAIN 7

Traditionnellement, le spermophile arctique était un régal fort attendu des Premières Nations. On les jugeait à son meilleur vers la fin de l’été. Les peaux étaient utilisées pour confectionner des parements et pour décorer des vêtements de cérémonie.

Les rongeurs Castor du Canada

DESCRIPTION 7 Fourrure brun foncé. Queue noire, large, plate et sans poil, jusqu’à 30 cm de longueur. Pattes arrière larges et palmées. Incisives larges et orange.

EN BREF

Longueur 50 cm

Poids 23 kg

Longévité 15 ans

Prédateurs loutres de rivière, loups, ours

Habitats terres humides, bords de lacs et cours d’eau à faible débit

OBSERVATION 7 Tout endroit où des trembles et des peupliers poussent près de l’eau constitue un habitat de choix pour le castor. Des souches taillées en pointe, des huttes en forme de dôme situées près d’une pile de branches en partie submergée, des barrages, des canaux et des sentiers, que les castors utilisent pour transporter les brindilles et les branches jusqu’à leur étang, sont des signes de leur passage.

STATUT DE CONSERVATION 7 Abondant au territoire, stabilité démontrée au niveau mondial.

ESTIMATION DE LA POPULATION AU YUKON 7 Non déterminée.

ALIMENTATION 7 Brindilles, feuilles, bourgeons, partie intérieure tendre de l’écorce.

LE CASTOR DU CANADA ET L’HUMAIN 7 Le castor est l’écusson ou le totem le plus important pour les Tlingit et les Tagish. Ceux-ci appellent l’animal « Smart man » ou l’homme intelligent, en raison de sa capacité à couper des arbres et à construire des barrages à la manière des humains.

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GOUVERNEMENT DU YUKON
GOUVERNEMENT DU YUKON UNSPLASH

« La première fois qu’il a gagné, je l’avais entraîné comme un athlète. Je marchais cinq jours par semaine, cinq miles par jour avec cinq cent livres dans la sleigh... Puis j’t’allé voir le gars qui gagnait tout le temps avant, pis là j’ai dit là regarde cette année oublie ça ! » – Jean Coderre à propos de son chien Lucifer (Big Loup), champion du Yukon dans l’épreuve de traction du Yukon Rendez vous.

Partenariat communauté en santé (PCS)

Le réseau pour la santé en français au Yukon

FORMATIONS

STAGES BOURSES D’ÉTUDES WEBINAIRES

ATELIERS SANTÉ RESSOURCES

EMPLOIS EN SANTÉ

POINTS DE SERVICES INTERPRÉTATION & ACCOMPAGNEMENT SANTÉ

pcsyukon@francosante.org

Infolettre santé

Desservicesen françaispourlespetitset lesgrands Garderiejusqu’à
petitchevalblanc.ca Servicedegardepour lesenfantsdel’École Émilie-Tremblay Campd’été Activitésetsortiesdifférenteschaque semainepourduplaisirgaranti! Information et inscription : sdg@pcby.ca (867)633-6566 Découvrez le recueil en ligne auroreboreale.ca/Yukon125 125 ans DE FRANCOPHONIE AU YUKON
projet a été rendu possible grâce au gouvernement du Canada, dans le cadre du Programme des célébrations et commémorations.
l’âgede4ans
Ce
les balados

AGRANDIR LA COMMUNAUTÉ FRANCO-YUKONNAISE

GRÂCE À L’INTÉGRATION DE PERSONNES IMMIGRANTES

En 2018, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) lançait l’initiative des communautés francophones accueillantes, dans le but d’accueillir et de soutenir les personnes d’expression française récemment arrivées au Canada dans la réalisation de leur nouveau projet de vie. L’initiative a été renouvelée en janvier 2024.

L’initiative de la Communauté francophone accueillante de Whitehorse est coordonnée par l’Association franco-yukonnaise (AFY) qui offre des séances d’information sur divers sujets d’intérêt pour les personnes récemment arrivées. L’AFY organise aussi des activités sociales et culturelles afin de faciliter des connexions entre les nouvelles personnes arrivées et les membres de la communauté d’accueil.

En effet, l’AFY a bien compris que le développement économique et le dynamisme de la communauté franco-yukonnaise passent notamment par l’arrivée au territoire de personnes d’expression française issues de l’immigration et par leur intégration réussie. Ces personnes s’installent au Yukon seulement si elles trouvent un emploi et une communauté accueillante.

Plusieurs entreprises yukonnaises, francophones comme anglophones, embauchent des personnes d’expression française. L’AFY a rencontré deux d’entre elles.

1. Pourquoi embaucher des personnes francophones issues de l’immigration?

Nous avons de la difficulté à trouver des éducatrices qualifiées qui parlent français au Canada.

2. Qu’apportent-elles à votre organisation?

Elles apportent des pensées et des expériences différentes, mais aussi une autre vision, parce que la petite enfance ne se vit pas de la même façon partout. Nous avons des éducatrices qui viennent de plusieurs pays de l’Europe, du Maroc, de l’Algérie, du Brésil. Ça apporte une belle diversité et une belle richesse à la garderie.

3. Selon vous, comment participent-elles à la communauté franco-yukonnaise?

Elles contribuent à sa diversité. Quand on embauche une éducatrice ou un éducateur et que cette personne vient avec sa famille, ça fait des enfants de plus dans la communauté, ça fait aussi des travailleurs ou travailleuses en plus qui parlent français. Donc, ça apporte des francophones qui peuvent travailler dans différents domaines.

4. Que mettez-vous en place pour favoriser leur intégration?

Ce publireportage vous est proposé par l’Association franco-yukonnaise. Il a été réalisé grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dans le cadre de l’initiative de la Communauté francophone accueillante de Whitehorse.

Quand ces personnes arrivent au Yukon, on leur remet une trousse d’accueil que nous avons développée et nous les référons vers les organismes francophones de la communauté comme l’AFY, le Partenariat communauté en santé et Les Essentielles.

1. Pourquoi embaucher des personnes francophones issues de l’immigration?

Notre objectif est d’offrir un service en français de randonnée guidée au territoire. Il y a pas mal de guides ici, mais ils parlent souvent anglais, voire une autre langue, mais pas le français.

2. Qu’apportent-elles à votre organisation?

On a toujours quelques clients ou clientes francophones et ils et elles s’attendent à ce qu’un guide puisse leur parler en français. Ça enlève la barrière de la langue.

3. Selon vous, comment participentelles à la communauté franco-yukonnaise?

Le fait d’avoir une communauté francophone grandissante grâce à ces embauches est super important. Plus il y a de personnes francophones, plus il y a de services et d’activités familiales et sociales offertes en français.

4. Que mettez-vous en place pour favoriser leur intégration?

Je n’ai jamais ressenti le besoin d’avoir à intégrer nos guides. Ils et elles trouvent facilement l’information pour participer aux événements de l’AFY sans qu’on leur en ait parlé nous-mêmes.

Photo:fournie
publireportage
Terreboréale JOCELYNE ISABELLE, directrice de la Garderie du petit cheval blanc MILÉNA GEORGEAULT, cofondatrice de l’entreprise touristique Terre boréale

LES JEUX D’HIVER DE L’ARCTIQUE S’ENGAGENT DANS LA RÉCONCILIATION

Le 13 mars dernier, trois jours après la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de l’Arctique dans la vallée Mat-Su en Alaska, le Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique (Arctic Winter Games International Committee – AWGIC) a fait une annonce importante et significative.

TEXTE : NELLY GUIDICI

Alors que les prochains Jeux auront lieu à Whitehorse au Yukon en 2026, le comité a annoncé s’engager à respecter l’appel à l’action no 91 du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

Les médailles des Jeux d'hiver de l’Arctique sont en forme d’Ulu, couteau traditionnel inuit.

© Maryne Dumaine

L’appel à l’action no 91 invite les responsables et les pays hôtes d’évènements sportifs internationaux à veiller à ce que les protocoles territoriaux des peuples autochtones soient respectés, ainsi qu’à ce que les collectivités autochtones locales participent à tous les aspects de la planification et de la participation à de tels évènements.

Cette décision a été prise avant la tenue des Jeux d’hiver de l’Arctique 2024 à Mat-Su et souligne la volonté de l’AWGIC de promouvoir la réconciliation, la compréhension et le respect au sein de l’organisation des Jeux d’hiver de l’Arctique dans le futur.

« Les Jeux d’hiver de l’Arctique ont toujours eu pour but de rassembler les communautés au moyen du sport et d’échanges culturels », a déclaré John Flynn, ancien président de l’AWGIC. « Nous reconnaissons le riche héritage culturel et les contributions des peuples autochtones aux Jeux et au nord circumpolaire dans son ensemble. Il est impératif que nous intégrions

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« [Nous nous] engageons à faire en sorte que les perspectives, les voix et le riche patrimoine culturel des Autochtones sont non seulement reconnus, mais aussi activement intégrés à chaque étape de la planification et de l’exécution, depuis la phase actuelle de planification jusqu’à l’apogée des Jeux. »

– Elizabeth Priest, coordinatrice intérimaire du marketing et de la communication au sein de l’AWGIC

les principes de réconciliation dans tous les aspects de notre planification afin de garantir que les Jeux continuent à servir de plateforme pour l’unité et la compréhension », poursuit-il.

Dans cette optique, « les perspectives, les connaissances et les pratiques autochtones seront intégrées dans la planification et l’exécution des futurs évènements des Jeux d’hiver de l’Arctique. »

La Société hôte des Jeux d’hiver de l’Arctique 2026 est en train d’élaborer un plan d’ensemble de l’évènement. Dans le cadre de ce processus, elle a déjà entamé un dialogue constructif avec divers gouvernements et organisations autochtones, tels que le Conseil des Premières Nations du Yukon, la Première Nation des Kwanlin Dün et le gouvernement du Conseil des Ta’an Kwäch’än.

« [Nous nous] engageons à faire en sorte que les perspectives, les voix et le riche patrimoine culturel des Autochtones sont non seulement reconnus, mais aussi activement intégrés à chaque étape de la planification et de l’exécution, depuis la phase actuelle de planification jusqu’à l’apogée des Jeux », explique Elizabeth Priest, coordinatrice intérimaire du marketing et de la communication au sein de l’AWGIC.

La ville de Whitehorse est située sur les territoires traditionnels du Conseil des Ta’an Kwäch’än et de la Première Nation des Kwanlin Dün.

C’estletempsde jouergrâceàla

Une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, l’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.

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NELLY GUIDICI

COURSE EN SENTIER

PARCOURIR L’IMMENSITÉ, UNE FOULÉE APRÈS L’AUTRE

La grandeur du territoire encourage les gens à la découverte. En marchant, on le parcourt lentement. En courant, on peut aller plus loin plus rapidement et ainsi atteindre des endroits plus difficilement accessibles. C’est la grande particularité du trail, aussi appelé course en sentier, un sport en plein essor, localement, et aussi à l’international. Au Yukon, la course Raven 50 Mile Ultra Together We Fly est un événement annuel qui rassemble les adeptes de cette activité depuis 2017.

TEXTE : KELLY TABUTEAU

Pour Annie-Claude Letendre, le trail est devenu une activité sociale, puisqu’elle a bâti son réseau amical autour de sa pratique. Elle s’élancera à la fin de l’été sur son premier 108 kilomètres, la Black Spur Ultra à Kimberley en ColombieBritannique.

60 sports
PHOTO FOURNIE LA

Contrairement à la course à pied sur route, le trail est une discipline qui se pratique sur chemin, en pleine nature. Elle intègre en principe du dénivelé, sur un sol plus ou moins technique. Le réseau de sentiers développé par la Ville de Whitehorse, tout comme ceux déployés autour des autres communautés du Yukon, facilite l’accès à ce sport en pleine expansion.

Si beaucoup de personnes courent simplement pour le plaisir, d’autres aiment ajouter le défi que représente une course. Il existe plusieurs formats de compétition en trail, de la course de montagne à l’ultra-trail, en passant par le trail court et le trail long. Ce sont les distances et les élévations totales qui permettent de catégoriser le type de course.

La 8e édition de la course de trail locale, la Raven 50 Mile Ultra Together We Fly, une course de 80 kilomètres à réaliser en solitaire ou en binôme, aura lieu le 7 juillet prochain.

Créée en 2017 à l’initiative de Virginia Sarrazin et de Philippe Mollet, deux francophones du Yukon qui souhaitaient une course en nature de longue distance au Yukon, la course a évolué au fil des années dans un esprit de réconciliation avec les Premières Nations. Cette année, par exemple, les bénéfices de la course seront reversés au programme de ski communautaire Kwanlin Coyotes géré par Gary Bailie dont l’objectif est d’amener les jeunes et les jeunes adultes sur leurs terres ancestrales pour leur permettre de mener une vie saine.

UNE DISCIPLINE ACCESSIBLE, PEU IMPORTE L’ÂGE ET LE NIVEAU

« Au niveau le plus rudimentaire, tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une paire de chaussures. Si vous habitez à Whitehorse, vous pouvez sortir de chez vous et accéder à n’importe quel réseau de sentiers local très facilement », explique Ian Weir, entraîneur de musculation et de conditionnement physique à Northern Strength Academy, qui pratique le trail depuis sa jeunesse.

C’est exactement ce qu’a expérimenté Annie-Claude Letendre. Aujourd’hui grande adepte de trails longs, elle se souvient de ses débuts : « J’ai commencé à courir de chez moi aux boîtes aux lettres, c’était deux kilomètres. Puis, tranquillement pas vite, j’ai augmenté

un peu les distances. Je me suis mise à courir avec un groupe d’ami e s autour de l’Université du Yukon, le midi quand j’étais étudiante, des boucles de 5 à 10 km. C’est venu naturellement. J’ai augmenté la fréquence puis les distances ». En 2023, Annie-Claude Letendre terminait son premier 80 kilomètres sur la course locale Raven 50 Mile Ultra Together We Fly

Évoluer sur sentier est différent que de courir sur route. Le trail requiert donc préférablement des chaussures adaptées aux types de terrains rencontrés.

« En général, elles ont une semelle plus souple. Elles sont conçues pour avoir plus d’adhérence sur la boue, les rochers et les racines », ajoute Ian Weir.

Les terrains rencontrés, souvent techniques et avec du dénivelé, obligent les adeptes de la discipline à une alternance de course et de marche. Pour les personnes ne cherchant pas nécessairement la performance, le trail peut donc s’apparenter à une longue randonnée sportive.

UN ENTRAÎNEMENT PARTICULIER POUR

S’ADAPTER À LA VARIÉTÉ DES TERRAINS

Si la course à pied sur route est constituée d’un mouvement répétitif, presque métronomique, le trail, lui, exige un jeu de jambes plus poussé pour épouser le terrain. « Il faut entraîner le corps pour qu’il s’habitue à la technicité du terrain », décrit l’entraîneur. En effet, selon le terrain ou les virages, plus de mouvements latéraux et de changements de rythme sont à prendre en considération.

La verticalité entre aussi en jeu. De nombreuses personnes adeptes du trail utilisent d’ailleurs des bâtons de marche pour les aider dans les parties plus escarpées. « Je ne prends pas nécessairement mes bâtons à chaque sortie, mais si j’ai une course qui les autorise, je les utilise dans mon entraînement. Sur un parcours comme la Raven, où tu dois monter Haeckel Hill et Sumanik Ridge, ils sont vraiment utiles pour moi. Puis, vers la fin aussi, quand les jambes font mal », confie Annie-Claude Letendre. Ian Weir ajoute qu’ils permettent un meilleur équilibre dans les terrains les plus raides.

UNE PLANIFICATION RIGOUREUSE POUR

ATTEINDRE UN OBJECTIF

Que ce soit pour préparer une épreuve d’une vingtaine de kilomètres ou un trail long, il est essentiel de courir régulièrement. Annie-Claude Letendre a fait le choix

EN APPRENDRE

DAVANTAGE SUR LES DIFFÉRENTS FORMATS DE COMPÉTITION DE TRAILS

LA COURSE DE MONTAGNE

C’est une épreuve présentant environ 500 mètres de dénivelé, sur un parcours de moins de 20 kilomètres. L’écart minimum entre le point bas et le point haut est de 300 mètres. Les chemins sont peu techniques ou dangereux avec des pentes ne dépassant pas 30 % de dénivelé. C’est une course exigeante, car souvent intense et rapide.

LE TRAIL COURT

Cette appellation rassemble les parcours de 21 à 41 km s’accompagnant d’une élévation importante, souvent supérieure à 1 000 m de dénivelé positif. Les parcours sont souvent roulants, permettant de courir plus longtemps et plus souvent que sur un trail long.

LE TRAIL LONG

Ce sont des courses dont la distance est comprise entre 42 et 80 km. Seules les personnes ayant envie de vivre des efforts longs et très difficiles s’aventurent sur ce type de parcours qui nécessite une bonne résistance physique, une bonne gestion de l’alimentation et de l’hydratation et une grande force mentale.

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Ian Weir a remporté la Raven 50 Ultra quatre fois. Pompier pour la Ville de Whitehorse, il travaille à temps partiel à la salle Northern Strenght Academy. Il s’occupe de plusieurs athlètes, notamment des adeptes de la course à pied et du trail. Il s’entraîne aussi pour courir son premier 100 milles.

EN APPRENDRE

DAVANTAGE SUR LES DIFFÉRENTS FORMATS DE COMPÉTITION DE TRAILS (suite)

L’ULTRA-TRAIL À partir de 81 km (et souvent jusqu’à 160 kilomètres, voire plus), on parle d’ultra-trail, une épreuve qui nécessite une grande préparation avec un volume d’entraînement très élevé pour développer les capacités d’endurance physique et mentale nécessaires à un tel effort. L’entraînement doit cependant être progressif pour que le système articulaire et musculaire puisse s’adapter.

de construire son plan d’entraînement seule. « Je n’ai pas d’entraîneur. J’ai effectué des recherches sur Internet pour connaître les principes de base. Quand je vais à une course, mon but est de donner le meilleur de moi-même puis de terminer sans me blesser. [...] Je m’entraîne beaucoup, mais je ne suis pas une athlète de haut niveau. Faire mon plan d’entraînement, c’est quelque chose que j’aime beaucoup, car j’aime la rigueur. »

Roselyne Gagné, elle, a fait appel à un préparateur physique pour son premier trail de 65 km, au Québec, à l’automne 2023. En course préparatoire, elle a participé à la Raven 50 Mile Ultra Together We Fly avec son partenaire, Mouni You. « J’ai commencé la course en 2012. Un petit peu. Puis, en 2019, j’ai commencé le trail, l’été, quand j’étais au Yukon. En 2021, j’ai commencé à être beaucoup plus sérieuse avec la course et j’ai eu besoin de plans d’entraînement. J’ai fait

« Beaucoup

appel à David Eikelboom, de l’Endurance North Run Club », raconte-t-elle.

Mouni You s’est mis au trail en 2023. Pour lui, c’était davantage pour entretenir sa condition physique. Grand adepte de ski de fond, il cherchait un moyen de s’entraîner hors hiver. La passion de sa compagne l’a donc amené au trail. « Je trouve que c’est un exercice complet. Ça m’a vraiment aidé pour ma dernière saison de ski. Ça travaille les muscles des jambes et c’est une bonne transition donc pour continuer à faire de l’exercice en été », constate-t-il.

Les adeptes de course en pleine nature pourront aussi trouver leur bonheur le 4 août prochain, lors du marathon Yukon River Trail, qui célébrera son 25e anniversaire. Plusieurs distances sont offertes, en solitaire ou en équipe.

de coureurs se convertissent au trail plus tard dans leur carrière. Ils ont une bonne forme physique et un système cardiovasculaire développé. Ils devront habituer leurs muscles à l’effort lié à la variété du terrain. Les randonneurs, eux, ont l’avantage d’être habitués au dénivelé. Ils devront accélérer sur le plat et dans les descentes.  »

– Ian Weir, entraîneur en course à pied à Northern Strength Academy.

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PHOTO FOURNIE

Anna Ly pratique le trail depuis plusieurs années.

En 2023, elle a couru le premier segment de la Raven 50 Mile. Elle prendra le départ de la même section le 7 juillet prochain, prête à affronter les sentiers yukonnais, sachant dorénavant ce qui l’attend.

En 2023, Mouni You a couru le 2e segment de la Raven 50 Ultra et le marathon Yukon River Trail. Cette première saison de course lui a permis de se préparer pour sa pratique du ski de fond, ce qui lui a été bénéfique. En janvier 2024, il participait à une course de ski de 50 kilomètres au Japon. Au classement masculin, il a terminé 35e sur 168.

NUTRITION : AVOIR DE L’ÉNERGIE TOUT AU LONG D’UNE ÉPREUVE D’ENDURANCE

LES CONSEILS D’ANNA LY, DIÉTÉTISTE SPÉCIALISÉE EN NUTRITION SPORTIVE AVEC LE DIPLÔME DU COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE

en 2021 avec pour objectif de courir le 1er segment de la Raven 50 Ultra en 2023, ainsi que son premier 65 kilomètres au Québec, à l’Ultra-Trail Harricana du Canada. Elle aime être dans la nature ainsi que l’aspect méditatif de la discipline qui lui permet de décrocher complètement du travail et des choses qui la stressent.

La nutrition avant et après l’entraînement est importante, mais selon Anna Ly, il est aussi essentiel de s’alimenter pendant l’effort, que ce soit lors d’une course ou d’un entraînement. « L’alimentation qu’on a autour de l’événement d’endurance, donc avant ou après, va nous fournir un peu d’énergie. Mais cette réserve d’énergie, la réserve en glycogène, est très limitée ». La spécialiste en nutrition précise que cette réserve peut aider le corps à faire environ une heure d’exercice en continu avec une performance optimale, sans avoir à consommer quoi que ce soit. Au-delà d’une heure, il convient donc de prévoir un apport en glucides pendant l’effort, car ils sont la source de carburant la plus facilement digérée par le corps.

« Entre une heure et une heure et demie d’effort, quelques gorgées d’une boisson avec un peu de glucides dedans feront l’affaire. De 1 h 30 à 2 h 30 d’effort, on va avoir besoin de 30 à 60 grammes de glucides à l’heure. Tout ce qui est au-dessus de 2 h 30, on vise 60 à 90 grammes de glucides par heure. Et il va falloir pratiquer sa stratégie de nutrition pendant l’entraînement pour éviter les problèmes gastro-intestinaux », précise-t-elle. Elle affirme en effet que la majorité des personnes arrivent à absorber 20 à 30 grammes de glucides à l’heure, sans inconfort intestinal. Au-delà, il faut habituer le système digestif jusqu’à trouver le niveau de tolérance idéal pour l’athlète, ainsi que les aliments qui lui conviennent ou non.

SUR DE LONGUES DISTANCES : PENSER AUX PROTÉINES

Sur de très longues distances, comme l’ultra-trail qui nécessite parfois des temps d’efforts de plus de vingt heures, elle ajoute que la stratégie nutritionnelle est complètement différente et qu’il faudra prévoir un apport en protéines également. « Si on n’arrive plus à tenir son apport en glucides, on va utiliser la masse musculaire comme source d’énergie, ce qu’on ne veut pas faire. Il va donc falloir inclure des protéines pour préserver les muscles. »

L’HYDRATATION, UN FACTEUR ESSENTIEL

Anna Ly attire également l’attention sur l’importance d’une bonne hydratation pendant un effort d’endurance. Selon elle, il est essentiel pour la performance de remplacer l’eau perdue par la transpiration et la respiration, tout comme les électrolytes (sodium et potassium).

Une boisson d’effort idéal doit donc apporter des glucides et des électrolytes. Souvent, le nombre de glucides dans ces boissons n’est pas suffisant pour de longs efforts et il convient de compléter sa prise de glucides par des aliments complémentaires, comme des gels, des purées de fruits, des confiseries sucrées, mais non grasses.

Sur sa page Instagram, Fueled by Anna, Anna Ly partage de nombreuses astuces sur la nutrition sportive et donne notamment des solutions aux produits de marques sportives pour des options facilement trouvables dans les épiceries du Yukon.

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VA JOUER DANS L’EAU!

Pour beaucoup de personnes, le territoire se découvre sur l’eau. Le canot est sans aucun doute le moyen de se déplacer sur les voies fluviales yukonnaises le plus répandu, mais il n’est pas le seul. Il existe de nombreuses autres façons de se divertir sur ou dans l’eau.

TEXTE : KELLY TABUTEAU

sports ALEXANDRE MISCHLER 65

PHOTO DE LA PAGE PRÉCÉDENTE

Alexandre Mischler, adepte de packraft, aime l’idée de pouvoir enrouler son bateau dans un grand sac à dos et ainsi allier sa pratique à la randonnée.

PHOTOS

CI-CONTRE

Trevor Braun a créé l’entreprise Yukan Canoe en 1999. Grâce à elle, il enseigne les techniques de pagaie, en canot ou en packraft, à la population yukonnaise de tous niveaux.

Valérie Girard pratique l’immersion en eau froide de plusieurs façons. Ici, elle s’amuse après une plongée en apnée au lac Chadburn.

Kayléanne Leclerc pratique la planche à pagaie régulièrement depuis deux ans. Ses prochains objectifs sont de franchir le canyon Miles et de tenter une excursion rando-paddle

Luanda Pronovost a voyagé au Mexique, au Brésil et en Afrique du Sud pour faire du kitesurf. Aujourd’hui, elle utilise son aile avec une planche de surf pour évoluer dans les vagues.

Selon l’article Géographie du Yukon de l’Encyclopédie canadienne, il y a plus de 600 kilomètres de lacs interreliés au territoire. En ajoutant les nombreuses rivières yukonnaises et les lacs indépendants comme Chadburn à Whitehorse, on obtient un terrain de jeu aquatique immense.

Des rapides de la rivière Watson ou Lapie à la sérénité des lacs Snafu ou Tarfu, en passant par les rivières reculées accessibles uniquement en hydravion comme la Peel ou la White, il y en a pour tous les goûts.

COMMENCER LE PACKRAFT

N’ayant pas la place d’entreposer un canot ou un kayak, Alexandre Mischler, technologue en hydrologie au gouvernement du Yukon et passionné de plein air, a opté pour la compacité et la stabilité d’un packraft en 2017. « C’est un peu plus facile pour commencer l’eau vive. Le bateau est plus stable qu’un kayak. Y’a moins de chance de se retourner », résume-t-il. Il attire d’ailleurs l’attention sur ce point : « Comme le bateau est permissif, il va permettre d’aller dans les rapides sans avoir forcément la technique ou le niveau de confort. On peut rapidement se retrouver dans des situations dangereuses. »

Débutant, Alexandre Mischler se familiarise avec sa nouvelle embarcation. « J’ai dû apprendre à pagayer avec ce type de bateau. C’est différent, car c’est comme une sorte de bouée, ça se dirige mal! », explique-t-il. Sur le lac Chadburn, il s’entraîne à sortir du bateau et à

remonter dedans sans devoir nager jusqu’à la rive. Puis il s’inscrit à l’un des cours de sécurité en eaux vives du territoire, avant d’aller pratiquer dans le fleuve Yukon, notamment sur le canyon Miles.

Une fois confiant, épaulé par des proches qui savaient pagayer, il s’essaye sur la rivière Takhini, à environ une heure de Whitehorse. « C’est un mélange avec des zones relativement faciles et quelques difficultés avec des roches, les Jaws et quelques arbres en plein milieu. C’est une bonne introduction à l’eau vive », précise-t-il.

Il rappelle qu’en packraft, on accède souvent à des endroits reculés, loin des routes, sur des rivières peu naviguées et sur lesquelles il y a moins de données.

Avant de partir, il est donc essentiel de prévenir des proches de sa destination, tout comme d’emporter un moyen de communication.

DÉCOUVRIR LE KITESURF

La Franco-Yukonnaise Luanda Pronovost, 20 ans, s’est illustrée en canot et en kayak pendant son adolescence, participant à des compétitions nationales. Son niveau a été reconnu par les prix du gouvernement du Yukon pour l’excellence sportive dont elle a été lauréate en 2019. Mais c’est finalement le kitesurf, ou planche aérotractée, qui a gagné son cœur. « J’habite dans une maison à Carcross. Mon père m’a initiée quand j’avais 13 ans et je n’ai jamais arrêté », détaille-t-elle. En 12e année, elle intègre une école privée, la World Class Kiteboard Academy, où elle voyage dans le monde assouvir sa passion.

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FAMILLE PRONOVOST-GAGNON
WERONIKA MURRAY
PHOTO FOURNIE YUKAN CANOE

« J’adore être dans l’eau, et ce que j’aime vraiment du kitesurf, c’est que tu continues tout le temps de progresser. Il y a toujours quelque chose à apprendre! », détaille-t-elle.

Pourtant, cette discipline n’est pas facilement accessible. Si l’investissement financier nécessaire pour s’équiper est important, c’est surtout la technique qui est délicate à maîtriser. « C’est difficile d’apprendre tout seul parce que ça peut vraiment être dangereux. On ne peut pas juste louer de l’équipement et se lancer. Le mieux, ce sont des leçons, mais elles sont vraiment chères, et il n’y en a pas au Yukon », constate Luanda Pronovost.

Pour les personnes qui pratiquent déjà le kitesurf donc, Luanda Pronovost recommande, au Yukon, le lac Bennett à Carcross. « La géographie du lac donne une bonne thermale, un vent optimal », observe-t-elle. Selon la jeune femme, le plus important est la consistance de sa force. Avant toute sortie, elle vérifie donc les prévisions météorologiques car les conditions de vent vont avoir un impact sur la grandeur d’aile du kitesurf qu’elle utilisera.

SE DÉTENDRE, S’EXERCER ET TRAVAILLER SON ÉQUILIBRE SUR UNE PLANCHE À PAGAIE

Les adeptes de planche à pagaie se tiennent debout sur une planche, se propulsant sur l’eau avec une pagaie. Kayléanne Leclerc, passionnée de surf et d’escalade, s’y est mise sérieusement à son arrivée au Yukon en 2022. « Au Québec, je faisais surtout du surf de rivière. Quand je suis arrivée à Whitehorse, il n’y en avait pas, et je ne faisais pas de canot. Alors j’ai acheté un paddle board, car c’est un bon entre deux », constate-t-elle.

Selon elle, la planche à pagaie permet une multitude d’activités, allant de la balade sur un lac, à une descente de rivière, en passant par des excursions de plusieurs jours. Sa sortie préférée est d’aller pique-niquer sur les petites îles au large du lac Atlin. « Ça ne serait pas accessible sans paddle. Cela me permet d’explorer de nouveaux endroits. Souvent, avec mon copain, on trouve des places secrètes, on amène nos livres et on relaxe. On bronze, on regarde les poissons, on chill », raconte-t-elle.

Depuis quelques années déjà, des disciplines plus aériennes se développent sur la planche à pagaie. Sa stabilité permet par exemple de réaliser des postures d’équilibre et de yoga, avec une difficulté supplémentaire par rapport à la terre ferme. « Pour moi qui fais beaucoup de sport qui nécessite un bon gainage, comme le surf ou la slackline, l’équilibre est venu naturellement sur un paddle. J’imagine que ça peut être impressionnant la première fois, mais on n’est pas obligé d’être debout! On peut juste se mettre à genoux et profiter pareil », précise Kayléanne Leclerc.

Certaines personnes utilisent aussi la planche à pagaie pour aller méditer au milieu d’un lac. Bercées par le clapotis de l’eau, elles y trouvent une sérénité renouvelée.

Même si l’activité est davantage assimilée à la détente, Kayléanne Leclerc rappelle qu’il peut être dangereux de s’aventurer sur certains lacs lors de vents forts, puisque des vagues s’y formeraient. En cas de chute, une sangle attachée à la cheville permet de rester proche de la planche.

S’INITIER À L’IMMERSION EN EAU FROIDE

« Quand on pense à la plongée sous-marine, on pense souvent à la barrière de corail et aux poissons exotiques. Au Yukon, on me demandait ce que je recherchais quand je plongeais », annonce d’entrée de jeu Valérie Girard, une triathlonienne franco-yukonnaise qui adore jouer dans l’eau. « C’est sûr que la sensation d’être en apesanteur dans l’eau, c’est toujours intéressant. Mais c’est surtout le microscopique que je regarde. Dans le fond sablonneux du lac Chadburn, il y a des petits planctons rouge-vert, ou de petits escargots. Il y a aussi des troncs d’arbres avec des algues », raconte-t-elle.

POUR UNE PRATIQUE SÉCURITAIRE DE L’EAU VIVE :

1/ Avoir les compétences pour l’endroit où l’on pagaie

Selon Trevor Braun, il est très facile de surestimer ses compétences. Suivre des cours ou apprendre avec des gens qui savent vraiment pagayer est essentiel. «  Les embâcles de bois et les passoires, des arbres tombés en travers de la rivière sont les plus grands dangers que nous avons au Yukon. Ce danger existe aussi sur les rivières lentes et considérées comme faciles!  », détaille-t-il.

2/ Effectuer des recherches sur l’endroit où l’on pagaie

Ces recherches permettent de comprendre les dangers inhérents spécifiques de la rivière que l’on souhaite pagayer.

3/ Planifier, être prêt et avoir un plan B

Trevor Braun conseille de toujours aller pagayer avec d’autres personnes et d’emporter le bon matériel. «  Les combinaisons étanches sont conçues pour te garder entièrement au sec. Il n’y a pas de choc thermique si tu rentres en contact avec l’eau. C’est plus sécuritaire,

plus confortable, mais dix fois plus cher qu’une combinaison isothermique [une combinaison en néoprène qui permet, quand on bouge, de réchauffer la fine couche d’eau entre la peau et la combinaison]  », explique-t-il.

Le port d’un gilet de sauvetage est obligatoire au Yukon. Pour une pratique la plus sûre possible, le pagayeur suggère d’y accrocher un sifflet et d’y intégrer un kit étanche pour allumer un feu qui permettra de se réchauffer en cas de retournement. D’autres éléments intéressants à avoir avec soi sont un couteau, une collation et une barrière respiratoire si l’on doit pratiquer une réanimation cardiopulmonaire sur une autre personne.

4/ Passer un bon moment «  Si tu commences à avoir peur ou à être trop nerveux, c’est que tu es probablement au-dessus de ton niveau de compétence  », conclut-il.

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LES CONSEILS DE TREVOR BRAUN, PROPRIÉTAIRE DE YUKAN CANOE DEPUIS 1999

À l’été 2023, dans l’état de Washington, Marc Champagne a participé à une compétition de Swimrun avec sa compagne. L’équipe a parcouru au total 5   500 mètres à la nage et 35 kilomètres de course à pied en sentier. Le couple termine 2e dans sa catégorie.

vers d’autres activités d’immersion. « C’est un sport qui demande beaucoup et qui ne laisse pas de place à l’erreur. J’ai vu l’effet de la fatigue quand j’étais sous l’eau et j’ai décidé d’arrêter la plongée sous-marine, mais pas ma connexion avec l’eau », détaille-t-elle.

La nageuse pratique l’immersion en eau froide de plusieurs manières : de la trempette de plusieurs minutes pour se relaxer, méditer et contrôler sa respiration, à une plongée en apnée pour aller à une grande profondeur le plus longtemps possible, en passant par le snorkelling avec palmes, masque et tuba pour explorer la surface d’un lac.

Pour elle, l’exploration aquatique par immersion en eau froide est unique. Gratuite, elle est accessible à tout le monde et peut être pratiquée n’importe où au Yukon, même en hiver avec quelques adaptations.

« Mon objectif est d’éduquer les gens sur les avantages de ces pratiques, afin qu’ils puissent explorer et profiter de leur environnement aquatique en toute sécurité et dans le respect de la nature », prône-t-elle.

Il ne faut cependant pas négliger l’équipement. Dans les eaux froides du Yukon, une combinaison en néoprène sera utile pour les personnes qui souhaitent nager longtemps. Une bouée de flottaison colorée, à attacher à la taille, permet d’être visible des embarcations à moteur.

APPRENDRE LE SWIMRUN

Le Swimrun est une discipline venant de Suède. Aux débuts des années 2000, quatre amis ont souhaité parcourir le chemin entre deux hôtels situés sur deux îles différentes. Pour relever ce défi, ils ont dû alterner course et natation. Le Swimrun était né.

Marc Champagne, Franco-Yukonnais adepte de nombreux sports aquatiques, nage et court en sentier depuis de nombreuses années. « Un jour, sur les médias sociaux, je suis tombé sur une vidéo de Swimrun. Ça venait chercher mes deux

Il commence alors à explorer les environs de Whitehorse pour tracer des parcours passant par des petits lacs, comme Chadden, Chadburn ou Hidden. S’il n’y a pas de distances préétablies pour joindre un point A à un point B dans ce sport, il y a néanmoins plusieurs segments de course en sentier et de nage en eau libre qui s’alternent.

« Tu t’aventures sur des sentiers, puis tu nages dans des lacs où tu ne nagerais pas autrement, car ils sont souvent très petits donc pas intéressants pour une longue nage. [...] En Swimrun, on profite donc du fait qu’on peut nager là pour couper à travers. C’est vraiment amusant! Quand il fait chaud, c’est magnifique parce qu’on se réchauffe en courant et on se rafraîchit en nageant », détaille-t-il.

En juillet 2021, Marc Champagne crée le groupe Facebook « Swimrun Yukon » pour annoncer les prochaines sorties de groupe, mais surtout pour trouver des partenaires d’entraînement. Car la grande particularité de ce sport, c’est qu’il se pratique en duo. « Que tu nages ou que tu cours, tu dois toujours être à moins de cinq mètres de ton partenaire », expliquet-il. « Pour la nage, tu peux t’attacher avec une corde élastique, car avec les vagues, ça peut être difficile de rester ensemble. »

Au niveau du matériel, tout est permis, mais l’équipement choisi doit être transporté du début à la fin. « On a un outil de flottaison entre les jambes pour mieux soulever les pieds parce qu’on ne peut pas vraiment les utiliser pour se propulser dans l’eau avec les souliers. Donc la plupart des gens attachent à leurs mains un genre de gant en plastique pour agrandir leur surface et nager plus rapidement », clarifie Marc Champagne.

Il est à noter que cette liste de sports sur ou dans l’eau n’est pas exhaustive. Au Yukon, il est aussi possible de sortir en rafting, en vélo sur l’eau ou même en voilier.

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ATTENTION : Les personnes qui jouent ne peuvent pas lire ce qui suit! Ces instructions sont réservées à la personne maîtresse du jeu!

ET SI ON JOUAIT À S’ÉCHAPPER ?

Faire soi-même un jeu d’évasion (escape game), c’est plus facile que l’on pense!

TEXTE : MARYNE DUMAINE

PRÉPARATION :

Choisir la pièce ou le lieu qui sera la zone de jeu. L’endroit doit être divisible en trois zones distinctes. Le but sera de sortir de la zone 3.

Il est recommandé de limiter le jeu à cinq joueurs et joueuses pour éviter que la cacophonie ne prenne le dessus.

Il faut une personne maîtresse du jeu, idéalement un ou une adulte.

Délimiter le lieu en trois zones. Il est important de ne pas voir facilement entre deux zones. On peut utiliser des meubles ou du linge pour diviser une zone (comme une table renversée, des draps ou des paravents). On peut aussi utiliser plusieurs endroits. Il faut cependant que la zone 1 aille vers la zone 2, que la zone 2 aille vers la zone 3 et que la zone 3 ait une autre porte ou une fenêtre pour sortir du jeu.

Dans chaque zone de jeu, on protégera les objets fragiles et on délimitera les zones « interdites » où les personnes qui jouent n’auront pas le droit d’aller.

Attention à ne pas retirer tous les objets de la pièce. La plupart des objets seront là pour brouiller les pistes! On peut même ajouter dans la pièce des objets inutiles que les personnes qui jouent ne connaissent pas. Si tout est connu, elles auront tendance à tout de suite identifier ce qui est là pour le jeu... Là encore, les free stores sont de bons alliés!

MATÉRIEL

NÉCESSAIRE :

• 3 zones qui communiquent ensemble (par des portes, par exemple)

• 3 cadenas (deux à clé et un à chiffre) et 3 chaines. Des antivols de vélo, par exemple, peuvent faire l’affaire.

• Une corbeille à papier (ou un bac de recyclage) et des feuilles

• Des papillons adhésifs (post-it)

• 1 vieux livre à sacrifier + quelques livres de plus

• 1 tablette ou 1 téléphone à écran tactile

• Des photos imprimées de famille ou d’ami‧e‧s ou des vieux journaux de l’Aurore boréale!

• Desmontresetdeshorloges(dessinées, aubesoin)

PRÉPARATION : de 45 à 90 minutes

DURÉE DU JEU : 60 minutes

Chaque zone contient des indices qui permettront d’avancer dans la zone suivante. Le but est d’évoluer de la zone 1 vers la zone 2, vers la zone 3, puis vers la sortie.

On peut utiliser un minuteur pour délimiter le temps de jeu, afin de donner un défi supplémentaire. Mais pour les plus jeunes, ce n’est pas nécessaire. Le jeu devrait être faisable en une heure environ. Ce sera à la personne maîtresse du jeu d’ajuster au besoin.

Pour motiver les plus jeunes à sortir, on peut mettre un « trésor » à la sortie de la zone 3. Quelques sucreries, des autocollants ou des albums à colorier font de très bons trésors! sir la pièce ou le lieu qui sera la zone de jeu. Il faut que cette zone soit divisible en trois zones distinctes. Le but sera de sortir de la zone 3.

Le jeu peut se dérouler peu importe le nombre de joueurs et joueuses, mais il est recommandé de le limiter à cinq personnes pour éviter que la cacophonie ne prenne le dessus.

Il faut une personne maîtresse du jeu (idéalement un adulte.)

NE 3

(Le coin de lecture)

⏰ NE 1

(La zone du lapin blanc)

Délimitez le lieu en trois zones. Il est important de ne pas voir facilement entre deux zones. On peut utiliser des meubles ou du linge pour diviser une pièce (comme une table renversée, des draps ou des paravents). On peut aussi utiliser plusieurs endroits. Il faut cependant que la zone 1 aille vers la zone 2, que la zone 2 aille vers la zone 3 et que la zone 3 ait une a

Z ONE 2 (La zone de la mémoire)

71 divertissements
Z ��
Début ������ Étagère avec plein de livres dont le livre indice ➡ Z
��cadenas à code �� �� corbeille à papier ou bac à recyclage pot de fleur qui cache la clé de cadenas post-it �������� �� cadenas à clé �� téléphone ou tablette
�� CADENAS À CLÉ Sortie
trésor ��
et
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ZONE 1 : LA ZONE DU LAPIN BLANC

Ici, c’est la zone « du temps », comme la montre du lapin blanc dans Alice aux pays des merveilles.

Vous devrez décorer cette zone avec des horloges, des montres, des réveils, etc. Dessinez-en si vous n’en avez pas assez ou vous pouvez imprimer des photos de ces objets et les afficher aux murs, les poser sur les étagères, etc. Comme c’est la zone du temps, vous pouvez aussi y mettre de vieux objets ou des choses cassées.

Il vous faut une corbeille à papier ou un bac de recyclage du papier. Dedans, mettez-y des papiers et des feuilles froissées. Sur une de ces feuilles froissées sera inscrit un code à quatre chiffres. Ce code ouvrira le cadenas qui donne accès à la zone 2. Mais d’autres indices importants se trouvent dans la zone 1 :

Sur des post-it, écrivez des numéros de téléphone de personnes que vous connaissez. Ainsi, ces chiffres brouilleront les pistes.

Toujours sur des post-it, écrivez des titres de livres et de films ou tout autre chose qui vous vient en tête et qui pourrait avoir sa place légitimement sur un post-it. Sur l’un de ces post-it sera écrit le titre du livre indice (voir zone 3). Par exemple Alice au pays des merveilles.

Collez la clé du cadenas 2 sous un objet de la zone 1. Cet objet sera en fond d’écran de la tablette (ou téléphone) en zone 2. Il faut que cette photo n’apparaisse qu’en fond d’écran et non pas quand l’appareil est verrouillé.

(Par exemple, on place la clé sous un pot de fleurs et ce pot est la photo en fond d’écran sur la tablette.)

INDICE (à donner au bout de 20 minutes au besoin) : « Au recyclage! »

ZONE 2 : LA ZONE DE LA MÉMOIRE

La zone de la mémoire, c’est la zone des photos. Laissez traîner des photos par terre, des exemplaires ouverts, ou découpés, de l’Aurore boréale. Si possible avec des gens que les personnes qui jouent connaissent ou reconnaissent.

Affichez des photos ou des coupures de journaux aux murs. Si vous avez des cadres, mettez des photos dans des cadres sur des étagères. Quand les joueurs et joueuses arrivent dans la zone, donnez-leur quatre indices sur un papier.

Exemple : Le nombre d’enfants à la garderie – renvoie à une photo d’un article sur la garderie dans le journal.

Combien de crèmes glacées? – peut faire référence à une photo de famille où les gens mangent de la crème glacée.

Sur la plage – peut faire référence au nombre de personnes qui sont sur une photo prise à la plage.

Médailles d’or – peut faire référence à un article au sujet des médailles lors des Jeux de l’Arctique.

Option facile : vous pouvez inscrire le chiffre derrière la photo désignée. Par exemple : Sur la plage : le chiffre se trouve écrit au dos de la photo prise à la plage.

Le but est de trouver quatre chiffres, dans le bon ordre.

Ces indices donnent le code d’accès à quatre chiffres de la tablette tactile ou du téléphone utilisé pour le jeu.

Lorsque le code est entré sur l’appareil, la photo en fond d’écran apparaît (par exemple, le pot de fleurs de la zone 1). Sous ce pot se trouve la clé du cadenas 2, pour entrer dans la zone 3. Bravo! On avance!!

Donnez des indices additionnels : « page 22 de l’Aurore boréale » ou « la photo avec mamie. »

ZONE 3 : LE COIN LECTURE

Dans cette zone, disposez le plus de livres possible. Si vous pouvez (une fois de plus, merci les free stores) disposer des livres que les personnes qui jouent ne connaissent pas, c’est mieux. Ça rend le jeu plus difficile. Disposez des livres un peu partout. Par terre, dans les étagères, sur les rebords des murs, ouverts sur une table... Parmi tous ces livres se trouve le livre indice, dont le titre se trouvait sur un post-it dans la zone 1 (dans notre exemple : Alice au pays des merveilles.)

Le livre d’indice a été creusé pour cacher une clé. Cette clé ouvre le dernier cadenas qui permet de s’échapper! Et de trouver le trésor, si vous en avez prévu un.

INDICE (à donner au bout de 20 minutes au besoin) : « Titre sur un post-it »

72 divertissements

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FAITES CONNAISSANCE

AVEC NOTRE ÉQUIPE

Kelly Tabuteau

Coordination et rédaction

Originaire de France, je suis arrivée au Yukon en 2016, attirée par l’histoire du territoire, le traîneau à chiens et les espaces sauvages. Je me suis découvert une passion pour l’écriture avec ma première pige en 2017, et j’ai rejoint l’équipe du journal en 2022.

Dumaine

Rédaction en chef et direction

Cet été, cela fait 20 ans que j’ai mis les pieds au Yukon. C’est toujours un territoire qui me fascine et me passionne, tant par son immensité que par sa communauté. Je suis la rédactrice en chef et la directrice de l’Aurore boréale depuis près de six ans, ce qui me permet de faire découvrir ce territoire, ses étoiles et ses enjeux.

Agnès

Viger

Rédaction

J’ai déménagé au Yukon en 2017 afin de pouvoir y vivre ma passion pour les aurores boréales et la faune sauvage. J’y ai exercé des dizaines de métiers, dont celui de journaliste, une façon de faire partie de la communauté francophone du territoire.

Gwendoline

Le Bomin

Rédaction

Bretonne d’origine, je suis partie initialement au Québec pour neuf mois, puis je me retrouve au Yukon dix ans plus tard. Curieuse, j’aime explorer de nouveaux endroits et sortir de ma zone de confort. J’aime également comprendre mon environnement et le métier de journaliste semble être la profession parfaite.

manon

Touffet

Rédaction

Annie maheux

rédaction et caricature

Montréalaise d’origine, je vis à Whitehorse depuis 2020, et ai redécouvert ma passion pour le dessin grâce aux projet de caricature de l’Aurore boréale . Je vis la pleine vie yukonnaise dans une cabane en bois rond à Dawson avec mon chien Trax.

Depuis mon plus jeune âge, je suis passionnée par la photographie et le Canada. En venant au Yukon, depuis la France en passant par le Québec, je réalise mon rêve de voir de mes propres yeux les décors du dessin animé Mon frère l’ours . Arrivée au territoire il y a un an, je continue de m’épanouir à travers mon appareil photo, mais je n’oublie jamais de profiter avec mes yeux!

patrice

francœur

graphisme

Je vis un peu le Yukon par procuration. C’est en montant les pages de ce magazine que je découvre toutes les splendeurs de cet immense territoire. Lorsque je ne suis pas assis devant l’ordinateur, je parcours au pas de course les sentiers des forêts laurentiennes accompagné de Gusto, mon adorable labrador brun.

74 équipe
MARYNE DUMAINE KELLY TABUTEAU AGNÈSVIGER ÉMERAUDE DALLAIRE PHOTO FOURNIE PHOTO FOURNIE CAROLINE CHARLANNE

rébecca fico rédaction

Née au Québec, je suis arrivée au Yukon en 2016. Ayant grandi le nez dans Saint-Exupéry, de Ségur et Jules Verne, je suis mordue d’écriture, une passion qui m’a invitée à l’Aurore boréale comme journaliste junior et m’ouvre toujours de nouveaux horizons sur la communauté franco-yukonnaise.

marie-claude nault

Graphisme

Graphisme et plein air… comment combiner ces passions? En déménageant de Montréal au Yukon! Ici, j’ai fondé une famille, construit ma maison. Depuis plus de 18 ans, je suis responsable de la publicité et de l’infographie au journal. Après toutes ces années, je suis toujours aussi enchantée par le dynamisme de notre belle communauté.

gaëlle wells

appui à la coordination

Après 15 ans au Yukon, je ne me lasse toujours pas de découvrir de nouvelles activités comme les nombreux ateliers d’arts proposés au territoire. J’aime beaucoup les animaux et la nature, qui sont si différents au Canada qu’en Europe, d’où je suis originaire!

angélique bernard

correction

Originaire de Brossard, je suis arrivée au Yukon en 1995. En plus de faire du bénévolat pour ma superbe communauté francophone, je gère mon entreprise de traduction depuis 2000, avec un arrêt pour occuper le poste de commissaire du Yukon de 2018 à 2023. Le Yukon est vraiment une terre de possibilités!

stéphane cole

Distribution

Né à Paris en France, mes meilleurs souvenirs sont mes vacances en Bretagne. J’y ai goûté la vie simple, la liberté et la nature. Après plusieurs années sur la Côte d’Azur, j’ai retrouvé au Yukon il y a 4 ans ce qui m’avait marqué enfant : nature sauvage et vie rythmée au gré des saisons.

RÈGLES DU JEU :

Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases.

Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter les chiffres 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.

RÉPONSE DU JEU Nº 870

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PHOTO FOURNIE GAËLLE WELLS PHOTO FOURNIE PHOTO FOURNIE
NIVEAU : INTERMÉDIAIRE JEU Nº 870

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