
3 minute read
Communiqué de presse
Petit point historique:
La volonté des jeunes du Pays des Vans en Cévennes de pouvoir pratiquer leur passion, le skate –étendu parfois à la trottinette ou au BMX, se manifeste depuis plus d’une dizaine d’années : pétitions, lettres adressées au Maire des Vans, constitution de groupes de travail parmi les adolescents du Centre Social Revivre – le terreau était fécond afin de réfléchir, enfin, à la réalisation d’un skatepark sur notre territoire. La Communauté de communes du Pays des Vans en Cévennes via ses services Action sociale, enfance & jeunesse et éducation artistique et culturelle, ainsi que le désormais Centre Socioculturel Revivre se sont emparés de cette question pour imaginer un projet participatif avec les jeunes. Pour ce faire, un dossier a été déposé auprès de l’Europe pour bénéficier de financements au titre de Leader 3 et au travers d’un appel à projets intitulé « Soutien aux projets en faveur de la jeunesse ». Il a été fait de même avec le dispositif AJIR.
Advertisement
Ces deux instances ont approuvé unanimement le projet et sa méthodologie. Un budget de 20 000 euros a ainsi pu être mobilisé au travers de subventions. Un appel à candidature a été lancé et c’est l’Atelier BIVOUAC qui s’est montré le plus convaincant et le moins disant en termes de prestation financière. En annexes, vous trouverez le dossier complet avec les références de ce collectif d’architectes & paysagistes.
Une soirée de lancement a été organisée au Cinéma Vivans le vendredi 13 mars dernier. Il s’agissait d’expliquer le projet, de remobiliser les jeunes et constituer des groupes de travail puis de présenter un film documentaire sur la pratique du skate. L’élan a été stoppé à cause de la COVID-19.
Les semaines qui ont suivi l’annonce publique de ce projet ont vu quantité de jeunes sortir pour pratiquer le skate quotidiennement, enthousiastes qu’ils étaient à l’idée de la réalisation de cet équipement.
Le lieu d’implantation
:
Par délibération, le Conseil Municipal des Vans a approuvé l’implantation des modules du skate-park sur l’esplanade de l’espace Fernand Aubert dans sa partie basse et qui jouxte le petit terrain de basket. Ce site a été choisi car il est stratégique sur le plan de la mobilisation des jeunes : les collégiens passent devant chaque jour pour aller au gymnase dans le cadre de l’EPS, les jeunes se réunissent spontanément à cet endroit-là car ils y trouvent un coin pour garer leurs motos ou scooters et être tranquilles, le Centre Social REVIVRE utilise une salle du centre d’accueil pour organiser des temps d’accueil et d’animation avec les adolescents. Par ailleurs, il est proche du parc où de nombreux parents se réunissent avec leurs enfants et peuvent bénéficier d’ombrage et de mobilier urbain (tables, bancs, etc.). La proximité du gymnase et des terrains de pratiques sportives (Football, tennis, etc.) mais également de la médiathèque intercommunale est aussi un atout quant à sa visibilité et la possibilité de venir faire du skate en plus d’une autre activité.
De surcroît, il est éloigné des habitations ce qui minimise les problématiques de « nuisances sonores ».
La méthodologie du projet et les attendus :
D’emblée un élément de compréhension s’impose afin d’éviter les malentendus : il ne s’agit pas de la construction d’un skate-park dans sa configuration définitive et telle que l’on pourrait l’imaginer dans une installation « clé en main ». Nous parlons d’un espace public adapté à la pratique du skate et qui se déclinera sous la forme de modules dont le nombre sera corrélé à la dynamique de participation et aux moyens financiers afférents. Ainsi, l’hypothèse de 2 ou 3 modules peut être envisagée. Suffisamment, en tous les cas, pour imaginer une pratique ludique. Cet aspect de la question est important car il sous-entend une suite à donner à ce projet si volonté il y a.
En effet, ce projet de construction d’un skate-park n’a pas seulement été envisagé sous l’angle de l’équipement mais dans une perspective plus globale : participation citoyenne des jeunes, mobilisation de leurs compétences, droits culturels, etc. où le processus compte autant que la réalisation.
La coopération et ses enjeux : Outre les attentes et les besoins exprimés de façon récurrente par les jeunes et qui méritent d’être entendus et pris en compte, ce projet peut s’inscrire dans un schéma de cohérence quant à la pratique des sports de plein air qui caractérise notre territoire. Il peut être vecteur d’événements type contest de skate. La pratique du skate est en plein essor et suscite un véritable engouement.
Nous parlons donc ici et aussi d’aménagement urbain.
La pleine réussite de ce projet en faveur des jeunes ne pourra advenir sans une réelle coopération entre tous les acteurs : collectivités publiques et leurs services (Techniques, culturels, espaces verts, etc.), associations, jeunes, partenaires privés, éventuellement, etc.
Ceci pour discuter des questions de responsabilité (entretien des espaces, sécurité, etc.) des uns et des autres, de qui s’implique, pourquoi et comment, mais aussi pour voir au-delà et donner une autre dimension à ce projet au sens de la création de communs.