La dépêche 907

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Tourisme

Samedi 18 Février 2017

N° 907

Quel tourisme pour Tanger?

Réflexions de Mustapha Boucetta et Abdelghani Ragala Abdeslam Reddam

A

près une année 2016 caractérisée par un important effort pour mettre en exergue les atouts du secteur touristique de la région, Mustapha Boucetta, président du CRT Tanger-Tétouan-Al Hoceima ne cache pas sa satisfaction concernant les résultats escomptés, mais veut plus. Dans un entretien qu’il a accordé à La Dépêche, l’hôtelier et grand professionnel du secteur, espère une meilleure motivation de tous les acteurs qui ont de près ou de loin un lien avec la promotion du tourisme au Nord. Le CRT ne lésine pas sur les actions visant un meilleur développement du secteur touristique dans la région de Tanger. Sauf que deux points essentiels font souvent défaut et paralysent en quelque sorte le travail des professionnels. En effet, si le Wali Mohamed El Yacoubi accompagne réellement cette effervescence existant au sein du groupe gérant le CRT, formé notamment par le propre président Mustapha Boucetta, le directeur du centre Abdelghani Ragala et l’infatigable Mohamed Bahja, entre autres, certains responsables qui devaient faire du développement touristique leur autre passion, négligent presque totalement ce secteur. Ainsi, en applaudissant les efforts du Wali et certains de ses collaborateurs, on ne peut qu’afficher un étonnement, voire une véritable inquiétude concernant l’absence de réactivité chez d’autres responsables et chez une grande partie de la population locale également. Mustapha Boucetta et Abdelghani

Ragala ne cachent plus leur désarroi concernant cette absence de civisme observée chez une partie des citoyens. «On ne peut pas développer le tourisme sans assurer la sécurité totale des touristes, marocains et étrangers. A Tanger, nos hôtes se sentent menacés, agacés. Ils ne peuvent pas se balader dans les ruelles de la médina et de la kasbah, sur la corniche et sa plage tranquillement, sans être abordés par des jeunes qui sont souvent menaçant», soulignent-ils. Leur raisonnement est juste car en effet à quoi sert d’aménager une belle corniche et de doter la ville de nouvelles infrastructures sans penser à garantir la sécurité des gens? Tanger n’arrive toujours pas à se débarrasser de ses vagabonds, ses mendiants, ses délinquants et ses vendeurs ambulants de plus en plus nombreux. Comment va-t-on développer le tourisme dans ces conditions? C’est presque impossible! Durant l’année 2016, le CRT, via ses principaux responsables a pris part à de nombreuses foires et a organisé d’excellentes manifestations invitant des TO et des journalistes spécialisés dans la promotion des grandes destinations touristiques dans le monde entier. Le salon FITUR de Madrid était le dernier rendez-vous auquel la région a été bien représentée. Selon Boucetta et Ragala, des contacts très importants ont eu lieu avec des professionnels européens et asiatiques pour promouvoir la destination Tanger. En 2017, le CRT vise de grands marchés comme le russe et le chinois. L’année sera marquée par l’organisation de plusieurs événements actuellement en phase de préparation, et sur le

plan marketing et communication, le centre multiplie les efforts pour un rayonnement de la région et une promotion plus efficace. Un nouveau site web est en cours de programmation, ainsi qu’une panoplie de nouvelles mesures qui va forger la Marque Tanger & région sur le plan touristique. Mais parallèlement, certaines mesures prises sans réflexion précise, viennent bafouer tous ces efforts. La première grande erreur est commise par la commune. Comment expliquer la décision d’imposer des horodateurs sur les artères se trouvant devant les grands hôtels de la ville? C’est du pur non sens. Une manière d’agacer les touristes, marocains et étrangers, ainsi que les hommes d’affaires et les investisseurs qui visitent la ville. Un touriste qui séjourne dans un hôtel classé assurant une excellente qualité de service, n’a pas à subir les mauvais calculs de la commune. Il ne va pas arrêter son travail ou sa réunion pour aller chaque deux heures mettre 2 DH dans un horodateur. C’est insensé. Le stationnement sur les artères

se trouvant devant les grands hôtels doit être gratuit et sécurisé. Mustapha Boucetta en a d’ailleurs parlé avec le maire Bachir Abdellaoui lors d’une rencontre qui a eu lieu mardi matin. Le message passé au maire est clair: «On fait tout pour développer le tourisme à Tanger et dans sa région, aidez-nous à bien réussir cet objectif!» Bachir Abdellaoui le comprendra-t-il ? A priori oui. En 2016, le secteur hôtelier à Tanger a vécu une période assez difficile. Malgré les bons résultats enregistrés en matière des taux de nuitées, relativement tous positifs notamment durant l’été, certains hôtels ont vu le nombre de leurs étoiles diminuer. La qualité des prestations dans certains établissements ne respectait plus les normes en vigueur. La commission responsable n’a pourtant pas pris en considération un vecteur essentiel. Les hôtels étant des établissements surtaxés, la majorité ne pouvant plus assurer l’excellente qualité de services imposée. Pour Mustapha Boucetta, il s’agit d’un problème de coordination entre les ministères de Tourisme et des Finances. «Avec

A.I.H.T:

KENZI SOLAZUR HOTEL à Tanger:

Bienvenue au Pool Garden by Parcours des Sens

D

es transats lits blancs purs moelleux où il fait bon se prélasser, disposés autour d'une magnifique piscine en "S" comme Solazur, des chaises tapissées de tissus gris et ocre rouge, d'autres chaises signées "Starck", des ateliers gastronomiques afin de proposer aux convives une balade gourmande. Bienvenue au Kenzi Pool Garden, l'un des lieux résolument tendance de la belle Tanger, l’un des sept points de vente de l'hôtel Kenzi Solazur. Avec une ouverture officielle le dimanche 5 Mars 2017, le POOL GARDEN by PARCOURS DES SENS vous permettra de déguster une cuisine internationale avec une touche asiatique. Un tour du monde gustatif et festif. Philippe AZOULAY, le gérant - chef de cuisine des lieux n’est pas seulement passionné de restauration, c’est aussi un amoureux des couleurs et des harmonies, des ambiances lointaines et feutrées, un mordu d’art contemporain et de design et quoi de mieux que ce nouvel établissement pour le raconter. Ou plutôt relater ses voyages. Les clients tangérois l’ont bien compris, eux qui ont aimé passer par Art et Gourmet (qui était situé Place du grand socco de 2012 à 2014) ou ensuite le Parcours des Sens d'abord au Royal Golf de Tanger puis ensuite dupliqué à la villa Amali pour enfin se situer définitive-

ment au KENZI SOLAZUR HOTEL, face à l'océan Atlantique avec pour horizon l'Europe. En 1992, Philippe AZOULAY lance son premier concept à Paris au quartier Montparnasse: "Art et Buffet", un lieu où l’on peut venir manger et repartir, si le cœur nous en dit, avec un tableau d’artiste sous le bras. Et tous les mois, place est faite à de nouveaux talents! De nombreux concepts vont suivre. La décoration intérieure ne tarde pas à attirer l’œil de clients avec ses banquettes cosy et son design coloré et ludique. Les concepts de Philippe Azoulay plaisent. Cet entrepreneur surprend à nouveau sa clientèle en 2000 en lançant d’autres de ses idées: Wok et Compagnie à Avignon. "C’est un restaurant où je me rendais en tant que client. A l’époque, il s’appelait Indochine et je suis un grand amoureux de la cuisine asiatique!!! Wok et Compagnie, ses fauteuils orange incontournables, son ambiance lodge, ses plats mêlant saveurs asiatiques et provençales, sont là aussi un succès. Puis en 2005 Brasil Paradise et sa carte de viandes et de poissons lui embraye le pas avec sa déco originale signée Tom’s compagnie. Pour le créateur de ses établissements, ce qui guide le client aujourd’hui en matière de choix du restaurant, ce n’est pas uniquement ce qu’il y a dans son assiette. Il y a le concept,

presque 20 taxes et un taux de nuitées assez moyen, il est difficile de garder une qualité sans défauts», expliquet-il en ajoutant que «la décision de réduire le nombre des étoiles de certains hôtels classés à Tanger a eu un impact très négatif sur le produit en général». D’où le besoin de réfléchir à d’autres solutions plus efficaces, mais surtout plus intelligentes. Le cas du Minzah est flagrant. «Au lieu d’avoir diminué ses étoiles de 5 à 3, il fallait mieux le fermer pendant un certain temps pour un réaménagement total», souligne Abdelghani Ragala. Lors du salon FITUR, le directeur du CRT a rencontré les managers du groupe espagnol qui gère actuellement cet hôtel symbolique et lui ont assuré qu’après l’aménagement des cuisines et des salons de l’établissement, El Minzah verra la majorité de ses chambres réaménagées durant cette année. Au fond cela pouvait se faire sans lui réduire ses deux étoiles. El Minzah résume à lui seul toute l’histoire du tourisme à Tanger. En espérant que les autorités de tutelle ne tombent plus dans ce type d’erreurs qui font mal à l’image de marque du produit touristique, Mustapha Boucetta garde l’espoir et rêve du jour où il applaudira tous les responsables gérant les affaires de la capitale du détroit pour leurs efforts visant un réel développement du tourisme. Un développement global où la qualité, la confiance et la sécurité régneront définitivement. En attendant, une journée de réflexion sur le devenir de ce secteur s’impose. Le président et le directeur du CRT ont promis de l’organiser très prochainement.

l’emplacement, le rapport qualité-prix et la convivialité. Il y a le cap des 100 jours à passer. Je compare cela à une pièce de théâtre. "Il y a deux représentations par jour et le client lorsqu’il vient dans votre restaurant, il veut que ce soit impeccable. Il faut donc être bon pendant les deux représentations, le midi et le soir" Si on est bon, qu’on répond à la demande de la clientèle, alors, le client reviendra.» Selon moi «le décor des lieux permet simplement de rassurer le client par rapport à ce qu’il va manger. » Des chaises confortables, dans lesquelles on se sent bien, du joli mobilier coloré et le tour est joué. «Je n’ai jamais fait appel à des architectes d’intérieur, j’ai juste pioché des idées dans des catalogues de décorateurs et designers comme Bretz, Capelli, Stark et Coquelin». Des créateurs prolifiques et inventifs qui disent l’art de vivre au travers de mes restaurants. «J’ai envie que les gens changent de décor, qu’ils rentrent dans un lieu qui bouge tout le temps, quelque chose qu’ils n’ont pas chez eux, les faire rêver et les faire voyager.» En 2012 , afin de retrouver mes racines marocaines je retourne au Maroc et notamment à Tanger, ville mystique et fascinante. La suite vous la connaissez. A bientôt au KENZI SOLAZUR HOTEL où nous n'avons pas fini de vous étonner et de vous surprendre !!!!

Mohamed El Bahja élu président

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’Association de l’Industrie Hôtelière de Tanger Assilah a organisé, le 15 février 2017, son assemblée générale à l’hôtel Kenzi Solazur. Au cours de cet événement, très important pour l’activité hôtelière à Tanger, une synthèse des activités du bureau de l’A.I.H.T durant ce dernier mandat a été présentée et plusieurs sujets d’actualité ont été discutés. La secrétaire générale de l’Association Mme. Samira Ktiri a présenté le rapport moral et le rapport financier à été présenté par M. Mounir Benkirane. Après les discussions, les deux rapports ont été approuvés par tous les membres présents. M. Mustapha Boucetta, Président de l’AIHT pendant plusieurs mandats, grand hôtelier et considéré comme une personne de terrain, à toujours été pleinement impliqué dans tout ce qui concerne l’activité hôtelière de la ville du détroit. Il a pu mener, exécuter et défendre les causes des hôteliers dans les meilleures conditions pendant ces dernières années. Contre toute attente des membres présents à l’assemblée, M. Boucetta ne s’est pas représenté à nouveau au poste de Président de ladite association (A.I.H.T). Suite à un vote M. Mohamed EL Bahja à été élu Président de l’A.I.H.T. L’Association a tenu immédiatement sa première réunion et a procédé à la constitution du nouveau bureau composé de: Président : M. Mohamed El Bahja, 1er Vice Président : M. Mounir Benkirane, 2ème Vice Président : M. Mohamed Soussi, Secrétaire Général : Mme. Samira Ktiri, Secrétaire Général Adjoint : M. Safouane Benayad, Trésorier : M. Faouzi Kouch, Trésorier Adjoint : M. Bachir Tligui, Assesseur : Mme. Najlae Tligui et Assesseur : Mme. Rajae Jouhari.


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