Dragon's Spirit 3 by AS Cannes Football

dragon's Spirit n°3

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En Bref

les news

7- 9 L'esprit du Dragon

Bonne lecture et rendez-vous très bientôt pour écrire de nouvelles lignes de cette belle histoire...

Interview

10/13

Photo

saison 2010-2011

15/19

Franck Durix

so m m a i r e

Dragon's Spirit ou l'Esprit du Dragon... Ce magazine n'a jamais aussi bien porté son nom qu'à l'occasion de ce troisième numéro. Un numéro que nous espérions festif quand nous avons commencé à en imaginer les contours il y a quelques mois déjà. Hélas, nous avons rangé tambours et trompettes, l'AS Cannes repartira en National pour la onzième saison consécutive au mois d'août prochain. Comme le souligne le président Fakhri dans l'entretien qu'il nous a accordé, la déception est aussi grande que les espoirs nourris par tout le peuple rouge et blanc, enthousiasmé l'été dernier par les promesses d'une équipe qui semblait taillée pour les tenir jusqu'au bout. Une deuxième fois hélas... Dans ce placard des ambitions déçues, nous aurions également pu ranger ce magazine en guise d'autoflagélation. Quand on n'a rien à dire, mieux vaut toujours se taire. Or, nous en avions à dire et certainement pas que du négatif. L'esprit du Dragon a depuis bien longtemps dépassé l'instantané de la compétition. Cela nous a frappé quand nous avons rencontré Didier Roustan, ascéiste devant l'éternel, notre "guest" de ce troisième numéro. Comme Clark Kent enlève son costume trois pièces pour endosser l'habit de Superman, le journaliste le plus détonnant du sport français a une nouvelle fois tombé la chemise pour la tunique rouge et blanche. Ses supers héros à lui ne sortent pas d'un comics, mais foulaient la pelouse des Hespérides, sa deuxième maison, à une époque où l'AS Cannes battait des records de longévité en Deuxième Division. De son enfance rouge et blanche, Didier Roustan n'a rien oublié, lui qui était loin de s'imaginer qu'un jour son club connaîtrait l'allégresse de deux accessions dans l'élite ou bien l'ivresse des soirées européennes. Pour autant cette période dorée, symbolisée dans ce magazine par le portrait de Franck Durix, l'un des acteurs majeurs de l'épopée cannoise des années 80/90, n'a rien changé à son amour pour l'AS Cannes. Peu importent les fastes ou les déboires, Didier Roustan c'est "cannois forever". C'est aussi la preuve vivante que l'AS Cannes a toujours formé des hommes tout en développant un savoir faire exceptionnel pour que certains d'entre eux deviennent de grands joueurs de football. Une vocation qui avait souffert des difficultés de notre club à se projeter vers l'avenir lors de la dernière décennie. Une vocation retrouvée aujourd'hui et symbolisée par l'éclosion de plusieurs jeunes au sein de l'équipe fanion cette saison, sujet également abordé dans ces pages. Depuis presque cent-dix ans, l'esprit du Dragon a perduré par delà les résultats sportifs et a généré les plus grand succès de l'AS Cannes. Et ce n'est qu'en lui redevenant fidèle que nous connaîtrons des jours meilleurs.

Ziad Fakhri

"Je parlais au ballon..."

20/23

Post-Formation

la carte jeune

24/28 Guest

sarah bouhaddi

30/32

Événement

le club des partenaires

34/35

Guest

didier roustan

36/38 Équipement

nike, le maillot intelligent

41/42

Directeur de la publication : Xavier Nielsen Responsable de l'édition : Thomas Dersy DA - graphisme - photo : Stéphane Senaux-Charbon Ardent Rédaction : Yannick Pelayo Assistant commercial : Anthony Marais Imprimerie : Riccobono La reproduction, même partielle, de tout article, photo ou illustration publié dans ce magazine est interdite

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Brèves...

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www.ascannes.info Vous êtes très nombreux à suivre l'AS Cannes au quotidien sur le web. Depuis le 1er avril, le site officiel a changé de peau. Nouvelle structure, nouvelle charte graphique amélioration des vidéos de l'AS Cannes-TV et surtout lancement d'une web boutique à faire pâlir bien des clubs professionnels. Si vous ne l'avez pas déjà fait, n'hésitez pas à vous connecter sur www.ascannes.info. En vous inscrivant à la boutique, vous recevrez des offres en avant-première à un tarif préférentiel et vous serez automatiquement abonnés à la newsletter du club qui sera mise en service très prochainement.

CULTURE : Littérature rouge et blanche "Festival de passions - Un jour à Cannes" est disponible en librairie depuis le 16 mai, mais également sur la web boutique de l'AS Cannes. Ecrit à quatre mains par Gilbert Chamonal et Hervé Somnard, cet ouvrage retrace un pan de vie de l'AS Cannes et de ses acteurs majeurs à travers la vision de ces deux hommes. Gilbert Chamonal y compte son parcours commun avec l'AS Cannes et le RC Cannes, tandis qu'à travers des entretiens menés par Hervé Somnard "Festival de passions" vous propose de revivre les grandes heures de l'AS Cannes, grâce aux témoignages de nombreux anciens. Zinedine Zidane y évoque ses années cannoises dans un entretien exclusif, mais on retrouve également Patrick Vieira, Luis Fernandez, Jean Fernandez, Guy Lacombe, Franck Durix, Michel Dussuyer,

Charly Loubet, Jean-Claude Larrieu, Mickaël Cériélo et bien d'autres. Représentantes du RC Cannes Volley, où Gilbert Chamonal a achevé sa carrière avant de prendre une retraite bien méritée, Annie Courtade et Victoria Ravva y sont également allées de leurs confidences, tandis que notre président Ziad Fakhri a signé l'une de préfaces du livre. Ce "Festival de passions" est fait pour vous et vous permettra en plus de faire une bonne action puisqu'une partie des bénéfices de sa vente sera reversée à une association luttant contre le cancer !

CARITATIF 2ième rencontre avec l'Azuréenne Pour la deuxième année consécutive, le partenariat entre l'AS Cannes et l'Azuréenne Sports Adaptés a permis aux joueurs de l'équipe fanion d'aller à la rencontre des jeunes encadrés par cette association proposant diverses activités sportives adaptées aux handicapés moteurs. Un moment alliant convivialité et émotions, tant chez les jeunes que chez les joueurs. Un moment qui rappelle que la solidarité peut et doit dépasser le simple cadre du sport.

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Vous donne rendez-vous pour une nouvelle saison e n Ro u ge e t B l a n c . . .

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AS Cannes Radio

Une équipe de passionnés ! Chef d'orchestre de l'AS Cannes Radio depuis l'été 2010, Laurent Prieto a multiplié les initiatives cette saison pour fidéliser les auditeurs. Gestion technique du partenariat avec Vesta Radio, qui permet à l'AS Cannes de diffuser de la musique en continu ainsi que des spots d'informations et des bulletins météo, commentaires en direct de toutes les rencontres à domicile, plus quelques-unes à l'extérieur, organisation d'un concours de pronostics qui a connu un franc succès, animation du tchat, pour notamment suivre les rencontres à l'extérieur non diffusées, recherche de consultants parmi les nombreux anciens dragons qui vivent encore sur la Côte d'Azur (quelques-un en photo ci-contre)... Laurent Prieto n'a pas chômé ! Un grand bravo à toute

l’équipe (Jérôme Bélanger, Thierry Vicentini, Aurélien Carre, Sébastien Dommergues) !

DRAGON Les honneurs pour Jan Koller Durant toute la saison, les internautes d'ascannes.info ont voté pour désigner le meilleur joueur ascéiste du mois pour le Trophée "Dragon du mois 1001 Shopping". Quatre joueurs se sont partagés les honneurs : Jan Koller, Jérémy Gavanon, Romain Rambier et Sébastien Grégori. Pour désigner le "Dragon de la saison 2010-2011", c'est donc une quadrangulaire qui s'est déroulée sur le site officiel du club durant tout le mois de mai. Très souvent décisifs cette saison en marquant ou en sauvant de nombreux buts, Jan Koller et Jérémy Gavanon se sont clairement détachés en tête des votes. Au terme d'une belle lutte entre les supporters des deux hommes, la victoire finale est revenue au buteur tchèque, de quoi le consoler d'une fin de saison gâchée par une vilaine blessure à un mollet, qui l'a empêché de lutter jusqu'au bout pour le titre de meilleur buteur du National.

LA PHOTO SUPPORTERS Le géant et l'enfant Le mercredi 30 mars dernier Jan Koller fêtait ses 38 ans. Cela n'avait pas échappé à Alexys, jeunes supporter ascéiste, qui lui avait confectionné une banderole souhaitant un joyeux anniversaire au buteur tchèque de l'AS dans sa langue natale. Touché, Jan avait tenu à poser aux côtés de son jeune fan pour la photo souvenir.

HOMMAGE On n'oubliera pas Jean Baeza Le 21 février dernier, Jean Baeza nous a quitté à l'âge de 68 ans. Vivant à Cannes depuis la fin de sa carrière, Jean Baeza avait lancé avec succès une entreprise de nettoyage aujourd'hui reprise par ses enfants. On se souviendra encore très longtemps de ce défenseur de devoir, qui porta les couleurs rouge et blanche durant sept saisons, de 1962 à 1966, puis de 1974 à 1977. Il avait entre temps connu les joies de la sélection en équipe de France et d'une victoire en Coupe de France avec l'Olympique Lyonnais, l'autre club majeur d'une carrière qui l'avait également mené à Monaco et au Red Star. Aujourd'hui, nous avons une pensée pour lui et pour ses proches.

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Ziad Fakhri :

"L'AS Cannes a besoin de sérénité" Le président fait le bilan de la saison écoulée et de ses deux années et demi passées à la tête du club. Déçu mais toujours aussi déterminé, il évoque aussi les contours de l'AS Cannes version 2011-2012. Entretien.

Président Fakhri, la saison 2010/11 est terminée. Quels enseignements en tirez-vous ? Le premier mot qui me vient à l'esprit c'est la déception. Nous avions un objectif, il n'a pas été atteint... Maintenant, c'est la règle du jeu. Nous avons tout fait pour y arriver, mais cela ne nous a pas souri. Cette saison a été très longue, très éprouvante. Nous sommes passés par tous les états. Nous avons vécu un début de saison très prometteur, puis un passage à vide qui au final nous coûte très cher sur le plan comptable, mais également sur celui de l'état d'esprit. La dynamique n'a plus jamais été même après l'automne, la confiance qui nous habitait durant l'été a progressivement fait place au doute.

Après un départ canon, l'équipe n'a pas tenu la distance face à Bastia, Amiens et Guingamp. Que lui a-t-il manqué selon vous ? La régularité. Je pense que c'est sur ce point que la différence s'est faite. En six matchs contre les équipes du podium, nous avons gagné une fois, perdu deux fois et fait trois nuls. C'est un bilan honorable, mais sur la longueur nous avons eu des baisses de régime lorsque ces équipes n'en ont quasiment jamais connu. Maintenant nous devons analyser les causes de cet échec et travailler pour ne pas refaire les mêmes erreurs à l'avenir. Car il ressort tout de même que cela n'a pas tenu à grand chose. Nous avons été compétitifs dans un championnat très relevé, où Bastia a battu le record de points avant même

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que l'on peut avoir du club et de l'équipe est différente que l'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur. Les multiples déceptions du National, je les ai d'abord vécu comme un supporter. Je pensais avoir un regard objectif sur les choses, mais je manquais de tellement d'informations que ma vision des choses était incomplète. Le principal enseignement que je tire de ces deux années et demie à l'AS Cannes, c'est qu'en coulisses comme sur le terrain, il faut savoir gérer les temps forts et les temps faibles d'une saison pour tenir la route sur la longueur. Il ne faut également jamais perdre de vue que chaque saison a sa propre vérité. Des erreurs, nous en avons fait et nous en ferons encore. Le plus important c'est d'en tirer les leçons et de ne se satisfaire que de l'atteinte de nos objectifs. Et aujourd'hui, je suis loin d'être satisfait.

l'ultime journée. Je m'attendais à ce que le niveau soit élevé, il l'a été encore plus que je ne l'imaginais. Ce n'est certainement pas une excuse, mais c'est une réalité à prendre en compte. L'échec amenant toujours les regrets, quels sont les vôtres concernant cette saison ? Mon regret c'est de ne pas être en Ligue 2. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Certes l'équipe a globalement progressé dans l'ensemble, mais ne comptez pas sur moi pour basculer dans une sorte d'autosatisfaction qui serait malvenue. Je suis heureux de voir que pierre après pierre nous avons redonné de solides fondations à ce club, mais cela n'a pas de sens si cela ne se concrétise pas sur le terrain. Le plus dur cette saison, c'est d'avoir longtemps cru que cela pouvait être la bonne. Cela ne fait qu'accroître la déception qui est la mienne aujourd'hui et je pense celle de tous ceux qui aiment ce club. Voilà deux ans et demi que vous êtes à la tête du club, pensiez-vous au départ que cette montée en L2 serait si compliquée à réaliser ? Quand on se lance dans ce type de projet, on sait très bien que cela ne sera jamais facile. Après, je reconnais que le parcours de l'équipe sur les six mois qui ont suivi notre arrivée à la tête du club a pu nous faire penser que cela serait moins compliqué que prévu. Cette série d'invincibilité qui n'a finalement servi à rien a biaisé notre vision des choses. Nous avons fait beaucoup de chemin depuis et je me rends compte que nous avions été trop influencés par ce parcours en trompe l'oeil. Par ailleurs, je ne

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pensais pas qu'au fil des saisons ce championnat de National allait autant progresser. Depuis le rachat du club en janvier 2009, vous avez dépensé beaucoup de temps et d'argent pour doter l'AS Cannes de moyens matériels et humains à la hauteur de ses ambitions. Ressentez-vous une certaine lassitude à ne pas atteindre l'objectif que vous vous étiez fixé dès le début de l'aventure ? Nous venons de vivre une saison qui a tout de même connu pas mal de rebondissements. La lutte pour le podium a été longue et acharnée. Nous en sommes sortis vaincus et c'est difficile de se dire qu'il va falloir repartir pour une nouvelle saison de National. Mais je ne suis certainement pas lassé car il en faut plus pour me décourager. J'ai même envie de dire que cela fait partie du charme du football. Même si certains pensent peut-être que l'AS Cannes ne parviendra jamais à sortir de cette situation, rien n'est jamais écrit. Et si la joie est tellement magnifique dans ce sport, c'est qu'il y a les échecs pour vous rappeler que rien n'est jamais facile et vous faire progresser. On va donc continuer à travailler comme on le fait depuis le début de cette aventure, qui reste belle malgré les difficultés sportives. Le club se bonifie chaque jour un peu plus et notre projet s'affine. J'ai la conviction que cela va finir par payer. En quoi l'expérience accumulée depuis deux ans et demi a pu modifier votre approche du club sur le plan sportif ? J'ai pu me rendre compte à quel point la vision

Vous n'avez pas attendu la fin de la présente saison pour basculer dans la prochaine, avec toujours le même objectif ? On ne peut pas être à Cannes, en National, et ne viser que le maintien. Nous continuerons donc à être ambitieux. Nous allons bâtir une équipe compétitive en nous appuyant sur le noyau dur du groupe actuel. Maintenant, nous ne ferons pas n'importe quoi. Comme cette année, nous n'aurons pas autant de moyens que les formations qui descendent de l'étage supérieur, mais nous aurons des arguments. Nous avons entrepris un travail de fond en terme de recrutement comme de post formation qui devrait commencer à porter ses fruits et nous permettre de compenser. Dans cette optique, il faut rester raisonnable et arrêter de se mettre une pression incroyable sur les épaules. On ne peut pas montrer autant de fébrilité psychologique dès qu'un obstacle se présente devant nous. C'est pesant pour tout le monde, joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters. L'AS Cannes a besoin de sérénité. Cette décennie passée en National agace tout le monde, mais elle ne doit plus polluer l'avenir de notre club. Quel sera le visage de l'équipe pour cet exercice 2011-2012 ? Doit-on s'attendre à autant de changements que la saison passée au sein de l'effectif ? (interview réalisée le 25 mai 2011) Des changements il y en aura, mais pas autant que la saison dernière. Des joueurs ne seront pas conservés, nous ne pourrons pas en retenir d'autres, mais il est encore tôt pour dévoiler le visage de l'équipe. En National, pour des raisons de moyens on fonctionne majoritairement sur des contrats d'un an avec un statut fédéral

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amateur. Cette situation laisse la porte ouverte aux joueurs comme aux clubs à chaque fin de saison, ce qui n'est pas complètement négatif, mais ce n'est pas un gage de stabilité. D'autant que l'on est au centre d'un jeu d'agents qui profitent de la concurrence féroce que se livrent les clubs. Ce qui est certain c'est que l'on fait le maximum pour conserver les joueurs qui nous ont donné satisfaction cette saison Victor Zvunka a remplacé Albert Emon début février au poste d'entraîneur, sera-t-il toujours à la tête de l'équipe la saison prochaine ? C'est une réflexion que nous avons actuellement. Nous allons prendre le temps de l'analyse et prendre la meilleure décision possible dans l'intérêt du club. Avec Victor nous avions un deal sur l'objectif de l'accession. Il n'a pas été atteint, mais il y a eu aussi des choses intéressantes comme l'intégration des jeunes. Je respecte toujours le travail effectué et c'est pour cela que je me refuse à prendre une décision qui ne serait pas longuement murie. Il y a un an vous aviez décidé de prendre en charge la post formation de six joueurs de la génération 1991. Alors que vous vous apprêtez à en faire de même avec la génération suivante, l'intégration de ses joueurs dans le groupe National n'est-elle pas finalement la plus grande satisfaction de la saison ? C'est effectivement un pas important que nous avons réalisé dans notre projet, dont l'axe majeur

est de rendre ses lettres de noblesse à la formation cannoise. C'est un beau message pour les jeunes du club. Ils savent qu'à nouveau l'AS Cannes compte sur eux. La formation n'est pas seulement le passé de notre club, c'est aussi et surtout son avenir. J'ai toujours dit que je voulais la ramener au premier plan, ça commence à se concrétiser et bien entendu nous allons poursuivre nos efforts dans ce domaine. En juin 2010, vous aviez également misé sur la création d'une cellule recrutement dont le club commence à récolter les fruits du travail. Peut-on dire que cela va permettre à l'AS Cannes de recruter mieux et moins cher ? A l'arrivée d'Olivier Miannay en mai 2010, nous avions jeté les bases de cette cellule. Un an après nous possédons une base de données complète sur tous les meilleurs joueurs de National et L2, ceux qui évoluent en CFA, CFA 2 et même DH, ainsi que tous ceux qui sont en post formation dans les clubs de L1 ou L2 et seraient susceptible d'être prêtés, voire transférés. Nous ratissons le plus large possible. En National comme dans les divisions inférieures, il y a un vivier énorme de bons joueurs. Dans la préparation de cette future saison, pourrez-vous compter sur la fidélité de vos partenaires malgré l'échec de l'accession ? Nos partenaires nous ont toujours fait confiance et rien que pour ça j'éprouve beaucoup de regrets de ne pas leur avoir rendu cette confiance en atteignant notre objectif. Nous allons repartir au travail pour tenter de leur offrir ce cadeau

la saison prochaine, car leur soutien est très important pour le club. Cela crédibilise encore plus notre projet et permet à l'AS Cannes de rester un club attractif malgré la déception sportive. Pour quelles raisons avez-vous décidé de changer d'équipementier en quittant Kappa pour Nike ? C'est une opportunité qui s'est présentée à nous. On en a discuté avec toutes les parties, c'est une décision que nous avons pris dans l'intérêt du club et nous en sommes heureux. On va revenir sur un maillot domicile plus classique, le produit est de qualité, la gestion des stocks en direct avec la marque. C'est parfait. Vous n'avez jamais caché être avant tout un supporter de l'AS Cannes, qu'avez-vous à dire à ceux qui aiment ce club et sont légitimement déçus de le voir une saison de plus en National ? Que je vis la même chose qu'eux et encore plus difficilement avec ce pouvoir de décision qui est le mien. Cette montée qui nous passe encore sous le nez, c'est une vraie déception et une vraie tristesse. J'aimerais tant ramener ce club où il le mérite et rendre fiers les supporters... En tout cas ils peuvent compter sur moi, je me battrai jusqu'au bout pour l'AS Cannes. En 2012, l'AS Cannes fêtera ses 110 ans. On imagine déjà le magnifique cadeau que constituerait l'accession en L2... Cela serait le plus beau des symboles pour l'AS Cannes.

"Il faut savoir gérer les temps forts et les temps faibles d'une saison pour tenir la route sur la longueur... " Spirit

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Une saison, ce sont aussi des images qui resteront graver dans nos mémoires. Au moment de refermer cet exercice 2010-2011, nous vous proposons de le revivre une dernière fois à travers une sélection d’instantanés…

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1 - Fin du dernier match de la saison à domicile face à Rouen, les joueurs se réunissent une dernière fois dans le rond central pour remercier les supporters de leur soutien. 2 - Jan Koller exulte après avoir marqué, le signe d’une implication sans faille. 3 - A chacun son doudou… pour Perica Radic se sont ses gants, alors que son petit serre précieusement sa peluche au moment de découvrir Coubertin. 4/5 - Scènes de joie après des buuuuuuuuuuuuuts pour Cannes à Coubertin. Le moyen de constater l’impressionnante détente de Youcef Touati ! 6 - La cravate de la saison ! Cannes-Strasbourg, Benoît Leroy part au but et est rattrapé par la gorge, l’arbitre sortira simplement le carton jaune. A vous de juger… 7 - Maintenant c’est sûr, Romain Rambier a des apparitions ! 8 - Même avec le nez cassé et après un match plein Jérémy De Magalhaes est toujours dispo pour l’AS Cannes TV. 9 - Jan Koller la tête dans le gazon, une image de la longue série automnale de 0-0. 10 - Premier match à Coubertin, premier coup dur de la saison avec la double fracture cheville-péroné de Thibault Scotto.

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11 - Leparmentier, Kebbal aux côtés de Leroy et Voavy, l’image de la fin de saison qui a marqué l’avènement de nombreux jeunes en équipe première. 12 - Face à Strasbourg sous les caméras de France3, l'équipe portée par son public l'emportera sur le score de 1-0 . 13 - Chaud derby à Coubertin avec la réception de Fréjus-Saint Raphaël qui a attiré de nombreux spectateurs. 14 - Dernier match à domicile Romain Rambier offre son maillot jeunes supporters ascéistes. 15 - Solidarité ! Après la grave blessure de Thibault Scotto, les joueurs veulent marquer leur soutien à leur pote. 16 - Romain Armand supplie le ciel de lui offrir le chemin des filets 17 - Petit message des supporters à l’attention de Jan Koller dans sa langue natale au moment de l’entrée des joueurs sur la pelouse.

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Franck Durix

"Je parlais avec le ballon"

eprise par la presse dès le lendemain, l'information tombe comme un couperet pour les supporters rouge et blanc, mais également pour lui : "J'avais dit cela sous le coup de la déception, sans vraiment le penser. Mais quand c'est sorti dans les journaux, c'était comme une officialisation et je ne me voyais pas revenir en arrière. Personne ne m'ayant retenu, j'ai tourné la page...". Ou plutôt fermé le livre d'une carrière professionnelle débutée quinze ans plus tôt à l'Olympique Lyonnais et achevée en queue de poisson. Désireuse de rectifier le tir et de fêter comme il se doit ce joueur qui a marqué l'histoire de l'AS Cannes, l'Association des Anciens Dragons a retenu la date du 5 juin 2011 pour l'organisation de son jubilé. "C'est un plaisir immense de pouvoir communier une dernière fois avec ce public qui m'a tant donné et de pouvoir partager cela avec mes amis du football", confie-t-il.

La "Super Nanny" de Zidane, Vieira et Micoud ! Quasiment tous ont répondu positivement à son invitation. Seuls ceux retenus par des obligations professionnelles manqueront à l'appel. Michel Dussuyer sera sur le pont avec la Guinée et Zinedine Zidane a dû décliner en raison d'un engagement avec son club du Real Madrid,

comme Franck le confirme : "C'est dommage car Patrick Vieira et Johan Micoud seront là, Zinedine aurait pu compléter ce milieu de terrain exceptionnel que beaucoup je pense auraient rêvé sous le maillot cannois. Il est déçu de ne pas être présent avec nous". Ces trois milieux de terrain de légende ont un point commun : Franck Durix. Tous trois ont débuté leur carrière à ses côtés, avec la réussite que l'on sait. Toujours au service de l'équipe, jamais un mot plus haut que l'autre, il était plus qu'un équipier modèle. Car à un état d'esprit toujours irréprochable il ajoutait ce talent naturel, cette intelligence de jeu, cette volonté et cette condition physique exceptionnelle qui font les leaders. Peu bavard, déterminé dans tout ce qu'il entreprend, "Dudu" inspirait le respect de ses partenaires, coachs, dirigeants et supporters. "Je parlais avec le ballon", confie-t-il pour résumer sa carrière. Peut-être aurait-il dû parfois se faire moins discret dans les vestiaires ou les salles de presse... Car si l'AS Cannes n'a jamais eu à s'en plaindre, Franck Durix n'a jamais vraiment été

Durix est un jeune joueur de 22 ans formé au club depuis les Minimes. Six ans auparavant, un scout des Gones l'avait repéré à Belleville/Saône dans le Beaujolais et convaincu ses parents de lui faire intégrer le centre de formation. En 1987/1988, l'OL est devancée par l'AS Cannes dans la course aux barrages d'accession en D1. Auteur d'une belle saison, Franck tape à la porte du bureau présidentiel, bien décidé à obtenir une augmentation : "A l'époque, je gagnais 3 500 francs par mois et j'étais le meilleur buteur de l'équipe alors que mon salaire était bien en dessous de la moyenne. Mais quand j'ai fait part à Jean-Michel Aulas de mon souhait il m'a répondu : "Tu as un frigo, tu as une voiture, qu'est-ce que tu veux de plus !". A partir de là, j'avais décidé de quitter le club". C'est alors que son téléphone sonne. Jean Fernandez est à l'autre bout du fil et lui fait par de son envie de le faire venir à l'AS Cannes en cas d'accession en D1. Une volonté qui ne s'estompe pas malgré une fracture tibiapéroné qui éloigne Franck des terrains durant

considéré à sa juste valeur.

de longs mois : "J'étais super étonné qu'il me rappelle. Là, il me dit : "C'est même mieux que tu sois blessé, comme ça car tu seras moins cher !". Entre temps l'AS Cannes avait gagné sa place en D1, mon choix était fait".

Aulas : "Que veux-tu de plus ?" Le premier à n'avoir pas perçu tout le bien que Franck Durix aurait pu faire à son équipe n'est autre que Jean-Michel Aulas. Quand ce dernier prend la présidence de l'OL en 1987, Franck

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photos DR et archives Franck Durix

Le 17 mai 2002 est un bien triste jour pour l'AS Cannes. Défaite à domicile par Valence lors de l'ultime journée de National, devant un peuple cannois qui a investi Coubertin en masse, elle voit la remontée en L2 lui filer sous le nez. Alors âgé de 37 ans, Franck Durix prononce une phrase lourde de conséquences dans les vestiaires après le match : "J'arrête le foot...".

AS CANNES 1994-1995

Mèches blondes et pommettes rosées Résolu à ne pas le laisser partir, Aulas va apprendre à le connaître : "Il était jeune président, il voulait affirmer son autorité et essayait de faire de moi un exemple pour les autres. Très déterminé, je me suis alors mis à l'appeler tout le temps, même la nuit à deux ou trois heures du matin". "JMA" finit par craquer. Quand Franck Durix débarque à l'AS Cannes à l'automne 1988, il vient donc de gagner un combat, mais un autre encore plus ardu l'attend. Arrivé la jambe dans le plâtre, il a tout à prouver malgré ses 30 buts marqués en D2 avec l'OL. Conscient de la chance qui lui est donnée, il ne la laisse pas passer. C'est le début d'une aventure de sept saisons marquées par deux campagnes européennes, une relégation en D2 et une remontée immédiate parmi l'élite. Assez pour faire de lui le chouchou de Coubertin. Son physique fluet, ses mèches blondes et ses pommettes rosées le rendent facilement identifiable sur le terrain. A la fois habile relanceur et infatigable récupérateur, il porte régulièrement l'équipe à bout de bras. Quand l'AS Cannes passe de l'allégresse européenne de l'automne 1991 à la relégation en D2 du printemps 1992, il n'abandonne pas le navire alors qu'en quatre ans il est devenu une valeur sûre de la D1. Grand artisan

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de la remontée la saison suivante, il s'épanouit totalement sous la direction de Luis Fernandez. Au terme de la saison 1993-1994, il est le joueur de Division 1 possédant la meilleure moyenne des "Etoiles France Football", en bref le meilleur joueur du championnat.

La "star story" japonaise Frais sélectionneur, Aimé Jacquet le présélectionne pour affronter la Roumanie au printemps 1994, alors que France Football le plébiscite en l'intégrant dans son onze idéal. Franck Durix ne connaîtra pourtant jamais les honneurs de la sélection. Une déception qui marque un tournant dans sa carrière : "Luis n'était plus là, je sentais que c'était le moment de tourner la page. Mais malgré la saison que j'avais réalisée, je n'avais aucune proposition sérieuse". Décontenancé par le manque d'intérêt des grosses cylindrées de D1, c'est encore du téléphone que va venir la lumière. Cette fois-ci, c'est Arsène Wenger qui est au bout du fil et lui propose un challenge aussi original qu'excitant au... Japon ! Franck accepte la proposition et fait le grand saut avec femme et enfants pour rejoindre Nagoya Grampus Eight. Un choix judicieux sur le plan footballistique puisque le club remporte sa première Coupe du Japon en 1996 et brille dans un championnat au sein

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duquel Franck Durix fait partie du gotha. L'aspect financier est également non négligeable, mais pour Franck l'argent n'est pas un moteur. Ayant rapidement gagné le respect de tous, un club lui propose 1 million de dollars pour rempiler une saison de plus en janvier 1997, mais sa famille ayant du mal à s'acclimater à la vie japonaise, Franck décide de rentrer en France après une année et demi de bonheur sportif. "Gagner la finale de la coupe du Japon devant 90 000 personnes reste l'un des grands moments de ma carrière, lâche-t-il. Je regrette de n'être pas resté plus longtemps là-bas, mais j'avais privilégié la famille à ma carrière. Il le fallait."

L'appel de René Marsiglia Une carrière mise entre parenthèses à son retour dans l'Hexagone. Le mercato d'hiver n'existe pas encore, les propositions de clubs français trop souvent rebutés par l'âge n'affluent pas pour un milieu de terrain de 31 ans que l'on pensait en pré-retraite au Japon. Qu'a cela ne tienne, c'est en Suisse qu'il va rebondir, plus précisément au Servette de Genève durant trois saisons. Auréolé du titre de champion en 1998-1999 et qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, le Servette est prématurément éliminé par Sturm Graz en août 1999. Après la déroute cannoise face à l'Admira Wacker en 1994, c'est de nouveau un club autrichien qui brise les rêves européens de Franck Durix. En janvier 2000, il répond à nouveau à l'appel de Jean Fernandez qui dirige alors un FC Sochaux à la peine en D2. En une saison et demi, le duo reconstitué mène le club doubiste au titre de champion de France de D2 2000-2001. A 36 ans, il a toujours la confiance de son entraîneur, mais plus celle du président, Jean-Claude Plessis, qui le trouve trop âgé pour un retour dans l'élite. "Déçu, j'ai décidé de revenir m'installer sur la Côte d'Azur, explique-t-il. Je suis resté sans club durant quelques mois, puis René Marsiglia m'a proposé de m'entraîner avec l'équipe et de fil en aiguille je suis revenu à l'AS Cannes en décembre 2001".

Plus un retour qu'un adieu... Le club vit alors sa première saison de National et vise la remontée immédiate. Quand Franck intègre l'équipe, elle est loin du compte au classement, mais elle va réaliser une incroyable remontée, jusqu'à ce fameux matchs contre Valence, un échec qu'il a pris le temps d'analyser : "On s'est trop mis la pression. On avait fait une mise au vert de trois jours, les gars étaient toujours au téléphone pour régler des problèmes

d'invitations au stade. On n'a pas abordé ce match dans les bonnes conditions et on l'a payé cash". En 2002, Franck Durix range donc ses crampons après une éphémère expérience de joueur amateur au RC Grasse. Il met alors le football entre parenthèses durant près de neuf années. Basé à Grasse, il ouvre successivement un magasin de chaussures et un restaurant. Mais les démons du foot refont surface au printemps 2010. Au sortir d'un douloureux divorce, il est au creux de la vague. Un nouvel amour rencontré au printemps va le relancer. "Quand on sort des sentiers battus du football on est vite oublié. Mais ce monde a toujours été le mien. Quand j'ai vendu mon restaurant, revenir dans le foot est devenu une évidence". Cette saison, Franck a donc investi les bancs de l'école des entraîneurs. C'est au Cannet-Rocheville qu'il a repris contact avec le terrain, comme adjoint de Christian Lopez auprès de l'équipe fanion. "C'est un rôle que j'apprécie, j'aime le travail de précision que peut avoir un adjoint sur des séances spécifiques, explique-t-il au sujet de cette expérience. J'aime aussi avoir ce recul et cette vision plus objective qu'est celle de l'adjoint. J'ai compris que le football reste mon univers, celui où je me sens le mieux, où j'ai eu la chance de ne travailler qu'avec des entraîneurs exceptionnels. Alors peut-être pas en tant que coach, mais il y plusieurs postes où je pense pouvoir apporter dans un staff technique". Que l'on ne s'y trompe pas, le Jubilé de Franck Durix célèbrera plus un retour qu'un adieu.

"J'ai compris que le football reste mon univers, celui où je me sens le mieux..." Spirit

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Post Formation:

L'AS Cannes (re)joue la carte jeunes !

On n'avait pas vu cela depuis quinze ans à l'AS Cannes ! En cette fin de saison, trois jeunes joueurs issus de la formation cannoise ont effectué leurs grands débuts avec l'équipe fanion. Dans le sillage d'Aziz Kebbal, Alexandre Leparmentier, d'autres tapent déjà à la porte du groupe National. Récit d'une identité retrouvée.

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a formation a fait la renommée de notre club par le passé. La descente en National, suivie de la perte du statut professionnel, avait mis à mal cette tradition. Alors qu'ils étaient plusieurs dizaines de jeunes talents à emprunter la passerelle qui mène des catégories jeunes à l'équipe fanion dans les années 90, on les comptait tout juste sur les doigts de la main depuis dix ans. Avant de rejoindre Dijon en juin 2010, Steven Paulle faisait presque figure d'extraterrestre en étant le seul joueur formé au club dans l'effectif National. Certes, Carl Parisio, Romain Ribière et Kévin Dolmadjian avaient montré le bout de leur nez la saison dernière, mais depuis 2005 et l'avènement de Steven, aucun joueur du cru n'est parvenu à s'imposer durablement dans le groupe.

"Dans un premier temps, nous avons stabilisé nos équipes et notre équipe éducative, puis nous avons fait évoluer notre méthode, notamment à travers notre collaboration avec Laurent Chatrefoux qui a beaucoup apporté au club. Il a mis en place un cadre et une philosophie de travail

qui nous permettent aujourd'hui de conduire à nouveau des jeunes du club en équipe fanion. La volonté du président Fakhri de s'appuyer sur la formation était une clé des rapports entre l'Association et la SASP. Car à quoi bon faire de la formation de haut niveau si ce n'est pas pour

La SASP et l’Association main dans la main Entre temps, le pôle formation de l'AS Cannes a quitté le giron de la SASP pour rejoindre celui de l'Association. Son président, Pierre Cancian, revient sur une évolution dont il n'est pas peu fier et sur les rapports constructifs qui se sont noués avec la direction de la SASP :

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Sylvain N'Dyaye, Le président de la SASP Ziad Fakhri , Pierre Cancian président de l'Association et Xavier Nielsen directeur général délégué de la SASP

que cela profite à notre équipe fanion ! Pour moi qui ait toujours mis en avant que si nous sommes deux entités différentes nous sommes un seul et même club, je suis heureux que nous soyons sur la même longueur d'onde aujourd'hui". Si elle a pu s'appuyer sur les infrastructures existantes pour prendre le relais, cette dernière a dû réinventer le centre de formation en centre d'hébergement. Un travail de fond supervisé par Eric Goiran en conseiller avisé, et relayé sur le terrain par Stéhane Izzo, Emmanuel Rival et David Bettoni, trois éducateurs passionnés qui ont façonné les nouvelles générations ascéistes. Aujourd'hui, le club commence à en récolter les fruits et la qualité du travail effectué n'a pas échappé à Victor Zvunka.

Leparmentier, Kebbal et Lamine premiers de cordée Confronté à une hécatombe de blessés dans le secteur défensif au moment de se rendre à Bastia, ce dernier n'a pas hésité à lancer le jeune Nadir Lamine dans le grand bain. Face au leader soutenu par 8000 supporters en furie, le capitaine des U19, chef de file de la génération 92, n'a pas raté son entrée en matière. Une intronisation réussie qui a donné des idées à coach Zvunka,

lequel n'a pas hésité à intégrer d'autres éléments issus de la formation ascéiste et pris en charge depuis l'été 2010 par la SASP dans le cadre de leur post-formation. Ainsi, ils sont six joueurs issus de la génération 1991 à avoir bénéficié de l'effort financier du club cette saison : Adama Sidibé, Florian Perrot, Yannis Sahed, Kévin Dolmadjian, Alexandre Leparmentier et Aziz Kebbal. Au départ laissés à la disposition de l'équipe réserve de Division d'Honneur, certains ont donc intégré le groupe National en cours de saison et même le onze de départ pour les deux derniers qui ont enchaîné les matchs en fin de championnat sans connaître la défaite. Kebbal et Leparmentier n'ont eux aussi pas manqué le rendez-vous avec le National, renforçant les convictions des dirigeants, qui vont reconduire cet effort la saison prochaine, comme le souligne le directeur général Xavier Nielsen : "C'était un investissement et nous sommes heureux que cela ait porté ses fruits à travers l'intégration progressive de ces joueurs dans le groupe National. Certains vont s'installer dans l'effectif la saison prochaine, c'est très positif et nous allons continuer à faire l'effort avec la génération 92. Comme nous le répétons depuis le départ, la formation est au coeur de notre projet et plus nous avançons plus elle

redevient un moteur pour l'AS Cannes". Cette génération 92 a connu un départ très compliqué en début de saison chez les U19 Nationaux, mais les protégés de David Bettoni ont peu à peu remonté la pente dans un championnat où ils se sont montrés convaincants. Outre Nadir Lamine, qui vient de s'engager pour trois saisons avec le FC Istres, Julian Michel, Alexis Carmo et Arnaud De Souza ont donc emboité le pas de leurs ainés en intégrant également le groupe National.

"La formation est au coeur de notre projet et plus nous avançons plus elle redevient un moteur pour l'AS Cannes" Spirit

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de gauche à droite : MICHEL

JULIAN / YANDZA JOSY / KLEFFER LOGAN / DIYAZAYA MARTHOREL BEKKRAR AMINE / M’BOUNGOU CHRISTOPHER / CARMO ALEXIS

Une formidable publicité Les deux derniers ont même fait leur apparition sur une feuille de match puisqu'ils étaient convoqués par Victor Zvunka à l'occasion du dernier match à domicile de la saison contre Rouen. Si tous ou presque devraient être de l'aventure la saison prochaine dans le groupe de l'équipe fanion la saison prochaine, quatre de leurs coéquipiers seront également pris en charge et, au départ, laissés à la disposition de l'équipe réserve. Christopher Mboungou, Josy Yandza, Hafid Farssane (frère du joueur de Beauvais), Marthorel Diyazaya (récemment sélectionné avec les U19 du Congo), ces noms ne vous disent pas grand chose aujourd'hui, mais le public ascéiste devrait entendre parler d'eux ces prochains mois. A l'instar de la génération 1991, la suivante ne manque pas de qualité et le fait d'avoir réactivé la passerelle vers l'équipe fanion est une promotion exceptionnelle pour l'AS Cannes.

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Responsable de la catégorie U15 du club, l'ancien niçois Axel Mazerbourg en a déjà observé les effets : "Depuis que ces jeunes ont été intégrés par Victor Zvunka, l'AS Cannes est de nouveau considérée comme un club attractif. Dans ma catégorie d'âge, nous n'en sommes qu'à la préformation, mais le fait de proposer un vrai projet sportif avec la perspective d'intégrer à terme l'équipe fanion est un atout considérable quand nous proposons aux jeunes de nous rejoindre. Nous sommes actuellement en pleine période de recrutement et dans un milieu très concurrentiel, cet argument fait réellement la différence". La tradition formatrice de l'AS Cannes a pris un nouvel élan et retrouve peu à peu l'envergure qui était la sienne dans les années 90. Quand on sait à quel point la réussite de l'AS Cannes au plus haut niveau a toujours été liée à la qualité de sa formation, on peut donc résolument appréhender l'avenir avec enthousiasme.

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Sarah Bouhaddi

"Cannes et la Côte d'Azur sont méconnus" Native de Cannes, Sarah Bouhaddi, 25 ans, est gardienne de but titulaire de l'Olympique Lyonnais et compte 44 sélections en équipe de France. Pour Dragon's Spirit elle évoque sa ville, sa carrière, le football féminin, mais également l'AS Cannes.

Que reste-t-il de la Sarah Bouhaddi qui débutait le football sur le vieux synthétique de Mouans-Sartoux, puis au FC Mougins sous l'oeil bienveillant de Didier Vives ? Quand j'ai commencé le football, j'étais joueuse. Ensuite je suis passée gardienne et c'est là que tout a commencé pour moi. Depuis cette époque, j'ai grandi, j'ai beaucoup mûri, j'ai voyagé, mais je ne pense pas avoir tant changé que ça. Je reste la Sarah enthousiaste et passionnée. Je ne suis pas blasée par le haut niveau, j'ai toujours la même motivation.

A Lyon comme en équipe de France, quelle image de notre ville ont tes coéquipières ? Elles pensent à la Croisette, au luxe, mais aussi aux personnes âgées... Pour elles, Cannes ce n'est pas le même monde que le leur. Quand nous partons en vacances, elles savent que je vais profiter du soleil, elles me chambrent un peu avec ça. Mais d'un point de vue général, Cannes et la Côte d'Azur sont méconnus. Certains ont du mal à croire qu'il y a aussi des gens normaux chez nous, des quartiers populaires, des personnes défavorisées... Je leur dis souvent que la réalité est moins glamour que l'image médiatique de notre région même si on a la chance de vivre dans l'un des plus beaux coins de la planète.

Ton destin est quand même surprenant. Quand as-tu compris que tu avais les capacités de devenir une joueuse de foot de niveau international ? De l'âge de huit ans jusqu'à quatorze ans, le foot était juste une passion pour moi. Quand on ma demandé d'intégrer l'INF Clairefontaine, j'ai commencé à voir le foot autrement. Je ne savais pas si j'allais devenir professionnelle, mais j'ai commencé à en rêver. Cette voie m'allait très bien car je n'étais pas une foudre de guerre à l'école, mais la plupart des gens me disaient que cela ne servait à rien de rêver, qu'il était impossible pour une footballeuse de vivre uniquement de son sport. Aujourd'hui, je suis joueuse professionnelle. J'ai conscience que c'est une

carrière éphémère, qu'il faudra un jour passer à autre chose, mais je ne regrette vraiment pas de m'être accrochée. En dehors du terrain, es-tu une passionnée de foot, du genre à ne rater aucun match à la télévision ? Je ne regarde pas tous les matchs, mais il m'arrive régulièrement d'allumer la télé pour regarder du football. Quand il y a une grosse affiche de L1 ou quand l'OL joue, je suis plutôt attentive. J'aime bien regarder les gros matchs des championnats anglais et espagnols, il s'y passe toujours quelque chose, mais en revanche je ne suis pas du tout fan du football italien. Parmi tes homologues masculins, quel est ton gardien préféré ? Ce n'est pas parce que nous jouons pour le même club, mais je dirais Hugo Lloris. J'aime bien Steve Mandanda aussi, mais depuis deux ans Hugo fait des prouesses avec l'OL. Je me reconnais en lui dans certaines de ses attitudes sur le terrain. C'est un gardien très spectaculaire. Et pour ne rien enlever, c'est vraiment un chic type. Il est assez timide, mais c'est un garçon très agréable et très ouvert. On peut discuter de tout avec lui.

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photos DR

Sarah, quand on a contacté le responsable de la communication de l'OL pour le prévenir de cet entretien, il ne voulait pas nous croire quant à tes origines cannoises... Ah bon ? Il faut me dire qui c'est, que je le gronde un peu (rires)... Comme je suis partie jeune à l'INF Clairefontaine, certains doivent penser que je suis parisienne. C'est vrai que je n'ai pas l'occasion de crier de partout que je suis cannoise, mais quand on me demande d'où je viens, je ne renie pas ma ville (elle sourit).

"Quand j'étais jeune je venais voir les matchs à Coubertin. Depuis je regarde toujours les résultats des derniers matchs et le classement. "

A 25 ans, tu évolues à l'OL, le meilleur club français de football féminin, tu as tout récemment remporté la finale de la Ligue des Champions, tu comptes 44 sélections en équipe de France. Que peut-on te souhaiter de plus ? De retourner en équipe de France. Actuellement, sans que je sache vraiment pourquoi, je n'y suis plus malgré le bon parcours de mon équipe en championnat comme en coupe d'Europe. A la fin de l'année il y a une coupe du Monde et sur le plan personnel y participer est mon objectif majeur du moment. Depuis une dizaine d'années, la FFF ne lésine pas sur les moyens pour développer le football féminin. Comment perçois-tu l'image du football féminin aujourd'hui ? Quand j'étais à Clairefontaine, au niveau de la publicité des moyens mis en place ce n'était pas la même chose qu'aujourd'hui. Cela a évolué positivement. Peut-être pas aussi rapidement qu'on le souhaiterait, mais nous sommes plus considérées depuis quelques temps. Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé de l'OL en raison de notre qualification en finale de la Ligue des Champions. C'est le fruit d'une réelle volonté du club de mettre en avant son équipe féminine et comme notre club est généralement très médiatisé, nous bénéficions de jolies retombées. Maintenant, on verra à la Coupe du Monde s'il en est de même avec l'équipe de France. Ce sera un bon test pour juger des progrès réalisés par le foot féminin en termes d'image.

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Avec ton équipe et avec l'équipe de France tu as participé à des calendriers sexy. Ce côté glamour est-il une force pour se démarquer de l'univers plutôt violent du football masculin ? Je pense que oui. Concernant le calendrier de l'OL, c'était une idée du club de mélanger les filles et les garçons pour une approche marketing différente des autres saisons. Concernant l'équipe de France, les photos étaient un peu plus osées, c'était une réelle volonté pour créer le buzz et faire parler de football féminin. Je ne vous cache pas que c'était un peu difficile de poser en topless, mais nous étions seules avec le photographe, il nous a mis à l'aise et nous savions aussi que le but n'était pas de tout dévoiler de notre intimité. C'était très soft, la fédération nous avait demandé notre avis sur cette opération en amont, donc nous l'avons fait avec plaisir. Je pense que c'est important de montrer au public que même si on fait un sport de garçons nous sommes des femmes comme les autres. Pour achever cet entretien, peux-tu nous dire ce que représente l'AS Cannes pour toi ? Quand j'étais jeune je venais voir les matchs à Coubertin. Depuis je regarde toujours les résultats des derniers matchs et le classement. Cette saison, je pensais que c'était la bonne pour la montée en voyant le départ de l'équipe. Malheureusement il semble avoir manqué un petit quelque chose pour rester devant... Cette remontée en L2 est attendue depuis tellement longtemps, c'est vraiment dommage. Le club comme la ville mérite vraiment de retrouver le professionnalisme, je suis de tout coeur avec l'AS Cannes !

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1/ En novembre, de nombreuses équipes aux couleurs des sociétés partenaires se sont défiées lors d’un tournoi de foot en salle au Soccerpark d’Antibes pour une soirée aussi sportive que conviviale. 2/ Comme chaque mois les représentants de la société 1001 shopping ont « gâté » le joueur élu sur le site officiel par les internautes comme le Dragon du mois, challenge dont ils sont le parrain. 3/ Sketch improvisé lors d’un repas partenaire entre Didier Généreux (société Ideal Com) et Vincent Di Bartoloméo, sous le regard amusé de Florent Massis, fidèle parmi les fidèles et gérant des sociétés Azur Buro et Ink Office.

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Le club des PARTENAIRES

La saison qui s’achève aura marqué une nouvelle étape dans la vie du Club des partenaires de l’AS Cannes. Quelques clichés en souvenirs avant de replonger dans une saison qui s’annonce encore pleine de surprises…

4 4/ Pour clôturer la saison en beauté, tous les partenaires, staff, dirigeants et joueurs s’étaient réunis au restaurant La Bastide Rouge de l’hôtel Kyriad après la dernière rencontre à domicile face à Rouen. 5/ Pour la première fois cette saison, les partenaires et les membres du club ont fêté noël ensemble sur l’invitation du magasin Atlas de la zone industrielle des Tourrades. A cette occasion, le responsable de l’enseigne Fuad Palavrtic s’est vu remettre son maillot par Jan Koller.

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Didier Roustan

"Didier, Dragon qui crache encore du feu" Le plus cannois des journalistes sportif a porté le maillot rouge et blanc durant douze ans dans sa jeunesse. Didier Roustan évoque "son" AS Cannes.

Cela a dû vous faire drôle quand l'AS Cannes a quitté les Hespérides pour Coubertin au milieu des années 70... Plus rien n'a jamais été vraiment pareil après le déménagement à Coubertin. Pour moi c'était un déracinement. Les Hespérides, c'était le jardin de l'AS Cannes. Le Dragon de l'emblème du club vient de là, c'est un symbole très fort. A Coubertin, on avait l'impression de ne pas être chez nous. Le stade était grand, il y avait une piste d'athlétisme, c'était assez impersonnel. Depuis, de belles pages de l'histoire du club ont été écrites à la Bocca, mais je reste un vrai nostalgique des Hespérides.

Quels sont les idoles ascéistes de votre enfance ? Moi j'étais défenseur, libero à une époque où on ne jouait pas encore à plat en défense. Je me débrouillais plutôt bien puisque je jouais chaque année en équipe 1 et que nous jouions toujours les premiers rôles. A l'époque je m'identifiais plus aux défenseurs, comme le capitaine Giner, qui tirait tous les penaltys et un jour en avait manqué deux dans le même match ! Mais comme j'aimais bien le football spectacle, je me souviens d'un joueur yougoslave qui s'appelait Max Dundov. Il était capable de bloquer le ballon sur son cou. Aujourd'hui même les benjamins savent faire ça, mais à l'époque il passait pour un extraterrestre. Je me souviens aussi d'un attaquant marocain, Ahmed Khaldi, qui faisait toujours la feinte de talonner avant de repartir en avant. Cela marchait à tous les coups. Mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est Yvon Douis. Un grand Monsieur qui avait fait la coupe du Monde 58. Il est venu terminer sa carrière à Cannes en D2, mais il avait encore de très beaux "restes". C'était un joueur d'une grande élégance. A Cannes, alors qu'on était pourtant en D2, on a eu la chance d'avoir de très bons joueurs, même quand ils étaient un peu sur la fin. Je me rappelle entre autres de l'ancien niçois, Leif Ericksson. Mais là, je fais un peu ancien combattant (il sourit). En quoi l'AS Cannes a contribué à faire de vous l'homme que vous êtes devenu ? L'AS Cannes c'était ma deuxième famille. J'y ai appris des valeurs que j'ai toujours respectées par la suite. Le club formait de bons joueurs de foot, mais surtout des hommes et cela m'a beaucoup

apporté. C'est pour cela que jusqu'à ma mort mon club ce sera l'AS Cannes, qu'il évolue en L1, en L2 en National ou en DH. Dès que j'en ai l'occasion, j'évoque l'AS Cannes. Quand j'envoie un message à Arsène Wenger, qui est le parrain de mon association "Foot Citoyen", je signe toujours "Didier, Dragon qui crache encore du feu", ou "Didier, Dragon rouge et blanc"... Si je suis au bout du monde, le premier résultat que je cherche à avoir c'est celui de l'AS Cannes. Actuellement, je fais une émission sur TV5 Monde, c'est une émission centrée sur la Ligue 1, mais à chaque fois je glisse toujours le résultat de l'AS Cannes, un petit clin d'oeil qui est devenu une tradition. Quel regard portez-vous sur la situation de l'AS Cannes aujourd'hui ? Le fait de voir le club végéter en National n'a en rien entamé l'amour que j'ai pour ce maillot rouge et blanc. Quand j'ai quitté l'AS Cannes en 1976, nous étions en D2 et je pensais sincèrement que le club y était à vie. D'où mon étonnement par la suite de voir l'AS Cannes en D1, puis en Coupe d'Europe ou en demi-finale de la Coupe de France. Jusque-là, la référence c'était la Coupe de France 1932, le but de Louis Cler... La question aujourd'hui est de savoir si l'AS Cannes peut retrouver son lustre des années 90. Je pense que cela sera compliqué dans le contexte actuel. Mais pourquoi pas. En tout cas, cela passera obligatoirement par le retour d'une formation forte. La formation, c'est l'identité même de l'AS Cannes. Et si cela sera peut-être un peu juste pour retrouver l'élite, cela doit déjà conduire le club en L2, un niveau qui correspond bien à l'AS Cannes selon moi.

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photos DR et archives Didier Roustan

Didier Roustan, quels souvenirs conservez-vous de votre jeunesse ascéiste ? Il y aurait de quoi écrire un livre. J'ai signé ma première licence à l'AS Cannes à l'âge de six ans, quand M. Jean Audibert s'occupait des tous petits, et j'y ai joué jusqu'à dix-huit ans. Des souvenirs il y en a mille ! Je pense à M Raymond Gioanni, aux éducateurs formidables comme M. Jean Varraud ou M. Pierre Ailhaud, à tous les dirigeants qui s'occupaient de nous merveilleusement bien. Quand j'étais gosse, j'habitais à 50 mètres des Hespérides, j'étais toujours fourré là-bas. Le gardien du stade était un type fantastique, comme on squattait les terrains jusqu'à tard le soir, il nous envoyait son chien pour nous faire déguerpir. Je me souviens que sa femme lavait les maillots. Aujourd'hui le gardien c'est Claude Martinelli, qui était mon gardien de but à l'époque. Il était fait pour être gardien (il sourit) !

Nike va équiper l'AS Cannes la saison prochaine. Une "marinière" rouge et blanche comme nouveau maillot qu'en pensez-vous ? Vous faites référence à ma chronique sur l'Equipe ? Exactement... J'aime bien ce que fait Nike en général, mais je ne suis pas fan de la marinière. Pour moi, un club doit garder ses couleurs. Les plus grands clubs sont toujours associés à leur maillot. Le rouge à Manchester, le blanc au Real, les rayures au Milan AC ou à l'Inter... Et les rayures rouge et blanche à l'AS Cannes ! D'ailleurs quand il est arrivé à l'AS Cannes de jouer en jaune à l'époque de Luis Fernandez, je trouvais cela absurde. Une dernière question plus tournée sur l'actualité. Vous êtes né à Brazzaville (Congo), existe-t-il un quota pour les bi-nationaux chez les journalistes ? (il sourit) Cette histoire des quotas c'est un faux problème. L'approche était assez mauvaise, mais tout cela a été monté en épingle car le football fait beaucoup vendre. Je connais un peu le dessous des cartes et je trouve cette affaire lamentable. Le football a toujours été un modèle d'intégration plutôt en avance sur la société. Je trouve ce buzz dégueulasse.

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"Il n'a pas oublié d'où il vient" Jeune dirigeant dans les années 70, Gilbert Chamonal se souvient du petit Didier Roustan comme d'un enfant des Hespérides...

"Il habitait juste en face du stade et avait pour voisin un certain Jean Varrault, il y a pire comme voisinage". Sur le terrain, Didier Roustan ne lésinait pas sur l'engagement physique, mais avait également d'autres arguments : "C'était un défenseur central très rugueux. Sur le plan athlétique il était au dessus de la moyenne, mais disposait également d'une bonne technique et se montrait discipliné tactiquement au grand bonheur de son coach, Pierre Ailhaud, comme de Jean-Marc Michel, à l'époque dirigeant des cadets...". Puis un jour, Didier a pris un autre chemin, celui du journalisme : "Je ne me souviens plus pourquoi, mais il avait écopé d'une longue suspension en juniors. A peu près au même moment, il a eu l'opportunité d'embrasser la carrière de journaliste grâce à sa maman qui travaillait sur la "première chaîne". Il y a vite fait son trou en faisant partie de l'équipe qui créa l'émission téléfoot avec Pierre Cangionni et Michel Denisot". Un parcours qui ne surprend pas tant que ça Gilbert Chamonal : "Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était un original, mais il avait un profil différent. On sentait un jeune homme qui ne manquait pas de réflexion. C'était un garçon attachant, il l'est resté et n'a surtout jamais oublié d'où il vient, comme il le prouve régulièrement en glissant un mot sur le club et la ville dans ses émissions."

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Equipement 2011/2012

L'AS Cannes aura son maillot intelligent !

L'ensemble du club sera équipé par Nike en 2011-2012. La marque a la virgule et son distributeur, Madewis, vont faire entrer l'AS Cannes dans une nouvelle ère. Décryptage.

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celui de la capacité et de la réactivité en matière de réassort, ce qui a son importance dans le développement marketing du club. Avec une marque plus connue et largement plus médiatisée, les dirigeants ascéistes entendent mettre toutes les chances de leur côté pour réussir ce virage qui permet à l'AS Cannes de toujours plus se professionnaliser.

Innovation et retour aux sources

Equipée par la marque Kappa depuis deux saisons, l'AS Cannes a fait le choix de changer d'équipementier en 2011-2012. Des débutants à l'équipe fanion, les équipes ascéistes seront désormais équipées par Nike. "Nous avions déjà été en contact avec Nike au moment du choix de Kappa en 2009, explique le directeur général, Xavier Nielsen... Nous avions pris l'option de Kappa car la proposition était plus intéressante pour le club, mais aujourd'hui, Nike a réussi à inverser la tendance". Alors que l'AS Cannes travaille depuis plusieurs mois sur le développement des produits dérivés via le lancement de sa web boutique, le choix de la marque américaine est peu à peu devenu une évidence. "Nike a montré une réelle volonté de travailler avec nous, ajoute Xavier Nielsen. Nous étions satisfaits de la qualité des produits Kappa, mais il faut bien reconnaître que Nike demeure un cran au-dessus". Directeur de la société Madewis, qui distribue les produits de la marque à la virgule auprès de 700 clubs de football et handball à travers la France, Franck Massardier confirme : "Nike n'a pas d'égal en ce qui concerne la qualité des matières premières. La marque peut ainsi produire des équipements très techniques, qui améliorent les performances des joueurs, sans oublier qu'elle bénéficie d'une image très forte dans le monde du sport et du football en particulier". Ainsi, la dernière finale de la Ligue des Champions opposaient deux clubs estampillés Nike : le FC Barcelone et Manchester United. Sans oublier que la "virgule" a fait grand bruit dernièrement avec la fameuse marinière de l'équipe de France, qu'elle a "arraché aux griffes d'Adidas" depuis l'été 2010... "Tout le monde pourra constater que la gamme Nike est plus large et je pense que les jeunes du club ne seront pas peu fiers de leurs nouveaux équipements, se félicite Xavier Nielsen. Je tiens d'ailleurs à remercier les dirigeants de l'association qui nous ont fait confiance et nous ont suivi dans cette nouvelle direction". Le choix de Nike et de Madewis est également

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Mieux, grâce à un nouveau concept lancé par Madewis et unique dans le football français, le "maillot intelligent", c'est une véritable révolution qui s'engage dans le rapport du club avec ses supporters. Franck Massardier nous en dit plus: "Le maillot intelligent permet une connexion entre le club et les supporters. Le maillot va devenir dynamique grâce à un flash code cousu sur le revers, qui permettra aux supporters de recevoir les informations et les différentes offres du club sur leurs smartphones (Blackberry, Iphone, Androïd…)". Pour les dirigeants cette innovation a été la cerise sur le gâteau. Après Montpellier, Caen, Sedan et Dijon, l'AS Cannes sera donc le cinquième club de football en France à bénéficier de cette technologie avant-gardiste. "Cela va nous permettre d'établir un lien interactif avec nos supporters, explique Xavier Nielsen. Ce nouveau maillot va devenir un accessoire indispensable pour suivre l'activité du club. Nous ne dévoilons pas tout aujourd'hui, mais de belles surprises attendent les supporters. Des animations seront organisées autour du maillot les jours de match, mais cette technologie nous ouvre bien d'autres perspectives". L'imagination du service communication et marketing fera le reste... Avec cette initiative, c'est un peu de futur qui s'invite dans le présent de notre club, qui a choisi dans le même temps de

revenir à des bases plus classiques pour le design de ce futur maillot. Les traditionnelles bandes rouges et blanches vont donc faire un retour en force sur la tunique ascéiste la saison prochaine, comme le confirme le directeur général : "Nous avions souhaité un peu d'originalité la saison dernière avec des liserets rouges pour remplacer les fameuses bandes. Aujourd'hui, nous revenons avec plaisir à ce maillot rayé qui fait partie de l'identité de l'AS Cannes". Autre initiative qui devrait marquer les esprits: le maillot extérieur sera un maillot collector "spécial 110 ans" avec une couleur noir brodée or et un logo personnalisé pour l'occasion. Les puristes apprécieront le clin d'oeil et espèreront certainement que ces nouveaux maillots portent chance à notre équipe. Du côte de Madewis, après avoir participé à la montée de Caen en L1 la saison dernière, puis à celle de Dijon plus récemment, on prend volontiers le pari d'une accession cannoise en 2012. Mais ne le disons pas trop fort...

O P I O E N P ROV E N C E

Dans l'arrière-pays cannois, un Village provençal à savourer en famille

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A l'intérieur des terres de Provence, un Village de 50 ha entouré d'oliveraies Ecolabel Européen pour la gestion de l'environnement Ecoles de sport : trapèze volant, golf avec un parcours 9 trous au Village et 21 parcours à proximité 12 courts de tennis, piscine chauffée et surveillée, fitness, Power Plate... Bien-être et soins de beauté au Club Med Spa by L'OCCITANE Formules, séjours, journées, soirées, et carte d'abonnement annuelle et semestrielle

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