Artravel / Hors série Méditerranée 2018 by Artravel Magazine

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ÉDITO

www.artravelmagazine.com info@artravel.net Directeur de la publication Rédacteur en chef Gregory Ferrante

Rédactrice en chef adjointe Delphine Després

Directrice Artistique Manon Bourdette-Lembeye

Rédaction Delphine Després Fabienne Dupuis Charlie Leclerc Jackie Séguin Emma Ferrante Lina Mistral Vanina Tarnaud Agathe Peguilhan

Art Cédric Calmels Vanina Tarnaud

Rédaction Web Emma Ferrante

Service Publicité

Comme le disait Hervé Vilard, célèbre chanteur français d’un autre temps, « Méditerranéenne, mais qu’est-ce que tu es belle. Ce parfum de bohème, je l’aimerai puisque tu m’aimes… » Et non, Capri, ce n’est pas ﬁni ! C’est un peu caricatural, mais cela résume assez bien l’image que nous avons de la Méditerranée. Ajoutons d’autres plaisirs et richesses : la bouillabaisse de Marseille, les habitations blanches de Mykonos, les trulli des Pouilles, les petits ports de pêche, l’huile d’olive, les cigales, la sieste, la Mini Moke, la glace de chez Barbarac, le rosé, etc. Après un très long hiver, ce numéro vous apportera, je l’espère, un peu de chaleur et d’évasion au cœur de l’une des plus belles régions du monde. Nous avons déniché de nouveaux spots, des hôtels et des restaurants branchés à Saint-Tropez, Mykonos, Ibiza, Porto-Vecchio, etc. Nous avons également sélectionné du mobilier lumineux et une dizaine de sublimes villas étonnantes et différentes, mais à l’architecture si méridionale : de la villa conçue par Olivier Dwek à Zante, qui réinterprète de façon contemporaine l’architecture vernaculaire grecque, à la résidence de Saota à Saint-Tropez, qui traduit un bel art de vivre dans le Sud de la France… L’autre jolie surprise de ce hors-série, c’est la rencontre avec Emma François de Sessùn. La créatrice de mode « made in Marseille » nous parle de sa ville et nous ouvre son univers lifestyle. En somme, une magniﬁque balade azuréenne de 176 pages !

Gregory Ferrante

gregory.ferrante@artravel.net +33 (0)6 70 48 40 67 Publicité Italie

Belle lecture. Gregory Ferrante

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Via Nazario Sauro, 74 20038 Seregno (MB) T +39 0362 23 22 10 info@ﬁorucci-international.com Imprimerie Tecnograﬁca s.r.l

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Couverture : | ARCHITECTURE | Block 722

Direction

Sujet en page 138.

Gregory Ferrante

Dépôt légal Mai 2018 ISSN 1769-0765

Commission Paritaire n° 1019 K 86155

Photo : © Yiorgos Kordakis M 06529 - 14H - F: 7,90 E - RD

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231, rue Saint Honoré - 75001 Paris T +33 (0)820 890 824 - F+33 (0)970 068 538 S.A.R.L. au capital de 100.000 euros RCS Paris B 477 763 593

Nous poursuivrons conformément aux lois la reproduction ou la contrefaçon des modèles, photographies, dessins et textes publiés dans la publicité et la rédaction de ARTRAVEL - Éditions NOVELA YORK. Tous droits réservés. La rédaction décline toute responsabilité pour tous les documents, quel qu’en soit le support, qui lui seraient spontanément conﬁés. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. Les indications de marques, les prix et les adresses qui ﬁgurent dans les pages rédactionnelles sont disponibles à titre d’information. Les textes, photographies et modèles publiés engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Droit d’auteur photos : Droits Réservés sauf autres mentions. Droits réservés ©ADAGP pour les œuvres de ses membres.

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SOMMAIRE

| MOTORS |

| FOCUS |

| FOOD |

32. Mission E Cross Turismo

38. Livre Mykonos Muse by Assouline

42. La Petite Plage by Éric Frechon – Saint-Tropez

34. Foiler by Enata 36. Source 44 by Olivier Gossart

| SÉLECTION DESIGN | 56. Tendances 2018

40. Sea Lounge – Porto Vecchio 46. La Résidence de la Pinède by Wilmotte – Saint-Tropez

48. Emma François

60. Octaevo 62. Les Caves du Roy – Saint-Tropez 64. Monocabin by Mandalaki Design Studio – Rhodes 66. Morvant & Moingeon – Aix-en-Provence

| RENCONTRE |

| PROJET | 72. Casa Coya – Tenerife

SOMMAIRE

| DOMESTIQUE |

130. Old Jaffa House by Pitsou Kedem – Tel Aviv

80. Résidence à Saint-Tropez by Saota 90. Maison 7 by De Lange – Tel Aviv 100. Australian House by Olivier Dwek – Zante 110. Casa Carrara by Mário Martins – Luz

| ARCHITECTURE | 138. Block 72

| HÔTEL | 146. Casa Cook – Kos

118. Olion Villa – Île de Thasso

150. Misincu – Corse

124. Maison Rocksplit by Cometa – Île de Kea

154. Iberostar Grand Hotel Portals Nous – Majorque

158. Myconian Avaton Resort – Mykonos 162. Les Roches Rouges – Saint-Raphaël 166. La Reine Jane – Hyères 168. 19-21 – Leucate 172. Paradiso Ibiza Art Hotel – Ibiza

Auteur & Ã&#x2030;diteur.

| MOTORS | Mission E Cross Turismo

Avec Mission E Cross Turismo, Porsche présente sa vision d’une voiture de sport entièrement électrique racée et performante. Découverte. Texte : Lina Mistral Photos : © Porsche Avec 4 portes, 4 sièges individuels et un arrière Turismo, Mission E Cross Turismo offre encore plus d’espace. Moteurs électriques compacts, batterie dans le dessous de caisse, aucun moteur thermique, aucun système d’échappement, aucun tunnel de transmission. Mariage harmonieux qui respecte la plus pure tradition de l’univers Porsche, Mission E dégage un dynamisme débridé aux performances impressionnantes avec ses 600 ch (400 KW) lui permettant d’atteindre 100 km/h en moins de 3,5 secondes… Avec une autonomie de plus de 500 km et sa technologie innovante de 800 volts, vous pouvez recharger 400 km de capacité routière en seulement 15 minutes. www.porsche.com

| MOTORS | Foiler by Enata

Enata a récemment présenté son bateau volant à foils rétractables, le Foiler, aux contours très design… Embarquement pour un voyage dynamique au-dessus des flots !

Peut-être apercevrez-vous ces prochains mois un drôle de bateau volant au-dessus de la Méditerranée… Le Foiler, sorti des chantiers d’Enata Industries à Dubaï, a été dévoilé au Dubaï International Boat Show 2018. Entièrement fabriqué en ﬁbre de carbone, avec des pièces en acier inoxydable, aluminium et titane de haute qualité, ce bateau de 9,45 mètres de long, pourvu de quatre foils rétractables grâce à un vérin hydraulique, révèle un design pur et futuriste. Le bateau commence à se soulever dès 12 nœuds, plane complètement à 1,5 mètre du niveau de l’eau lorsqu’il atteint les 18 nœuds, tout en offrant, selon Enata, jusqu’à 20 % d’économie de carburant avec les foils. Toujours sur ses foils, il peut atteindre une vitesse maximale de 40 nœuds. Pouvant embarquer jusqu’à huit personnes, le Foiler est propulsé par un système de propulsion hybride dieselélectrique adapté de l’automobile, avec deux moteurs de 320 CH chacun. Il peut même naviguer en mode entièrement électrique jusqu’à 10 nœuds, et ce, pendant 10 minutes ! Plus respectueuse de l’environnement, l’embarcation est aussi plus silencieuse sur l’eau. Un bijou de technologie aussi esthétique que performant ! www.foiler.com

| MOTORS | Source 44 by Olivier Gossart

Il y a quatre ans, l’agence de l’architecte d’intérieur parisien Olivier Gossart imaginait, avec Luigi Lupo du chantier PRS Composite, le concept d’un trimaran à moteur, Ressource Boat 30, qui navigue désormais en Méditerranée. Aujourd’hui, elle dévoile son nouveau bateau : Source 44. Texte : Charlie Leclerc Visuels : © Source 44 - Design : Agence O. Gossart

« Mon nouveau challenge est de concevoir avec nos principaux partenaires des vedettes de 44 pieds (13,50 mètres) sous la forme de day-boat pour une clientèle exigeante, annonce Olivier Gossart. Le concept de Source 44 est une “terrasse sur la mer”. » Ce bateau français, élaboré pour vivre au plus proche de l’eau grâce à sa ligne plane, est en effet constitué d’un vaste pont pouvant accueillir 12 convives et d’une carène Couach ultra performante. Possédant un large lounge, une cuisine équipée, des bains de soleil à l’avant et à l’arrière pour plus d’intimité, une circulation à bord extrêmement fluide et une cabine ultra lumineuse pour le propriétaire – un long T-Top est possible en option –, ce bateau aux finitions luxueuses offre une expérience unique à ses passagers. Pensée avec des matériaux plus légers – structure des banquettes en toile synthétique, kevlar, bois composite, coque allégée, etc. –, optimisant par ailleurs les performances du bateau, l’unité bénéficie de la puissance des 3 moteurs hors-bord Yamaha de 350 ch chacun, dissimulés sous les bains de soleil. Un atout qui contribue également à diminuer le poids du navire. Le Source 44, intégralement customisable, sera disponible au printemps 2019.

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| FOCUS | Livre Mykonos Muse by Assouline

Un fantastique ouvrage sur Mykonos, joliment illustré, vient de paraître aux éditions Assouline. Cap sur « l’île aux vents », ses mythes, ses réalités, sa culture et sa société. Texte : Lina Mistral Photos : © Lizy Manola et © Filippos Economou

« Nul ne peut prétendre être un architecte à moins d’avoir vu les maisons de Mykonos. Si l’architecture a quelque chose à dire, alors elle le dit ici », afﬁrmait Le Corbusier. Chronique de la culture et de la société de Mykonos du siècle dernier à aujourd’hui, ce livre dépeint cette île sous toutes ses coutures et à toutes les époques : repaire de personnalités comme Le Corbusier et Antonis Benakis, haut lieu de la fête, refuge pour la communauté gay, terre peuplée de vestiges et de légendes, etc. Magique avec ses eaux bleu-vert, ses maisons aux murs blanchis à la chaux et ses moulins à vent, l’« Ibiza de Grèce » livre ici tous ses trésors, à travers les mots de Lizy Manola notamment, et les nombreuses illustrations révélant portraits, paysages et ambiances typiques.

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Mykonos Muse, texte de Lizy Manola avec Rachel Howard et Michael Skaﬁdas, éditions Assouline, 296 pages, 200 illustrations, 85 €, mai 2018.

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| FOCUS | Sea Lounge – Porto Vecchio

Entre mer et maquis, sur la plage de Palombaggia en Corse, le beach club du Sea Lounge, qui rouvrira début juin, s’agrandit et révèle son nouveau concept au design contemporain très chic. Avec une nouvelle offre de restauration à la hauteur de l’adresse. Texte : Delphine Després Visuels : © Alain Deswarte

Un petit paradis… La plage de Palombaggia à Porto Vecchio dans le sud de la Corse est une destination de rêve pour amateurs de sable ﬁn et blanc, de mer turquoise et cristalline… C’est aussi un spot très branché, où les amis aiment se retrouver en été, et au beach club du Sea Lounge notamment… Le propriétaire du Sea Lounge, Nicolas Panzani, a entièrement repensé l’endroit pour le transformer en un lieu de plus de 1 500 m2 avec son espace plage privée, ses salons lounge, son bar à cocktails et sa boutique de plage. À cette proposition alléchante, il ajoute également cette année un nouveau restaurant « les pieds dans le sable », élégant et design, le Da Mare, qui sera dirigé par le chef Stéphanie Ruelle. Elle proposera en toute convivialité des plats somptueux avec une spécialité : « Un bar à tartare et ceviche qui présentera des recettes aussi gourmandes que surprenantes. » Côté restauration, Nicolas Panzani a déjà prouvé qu’il savait faire ! Certains d’entre vous connaissent peut-être, déjà, le Da Passano, son restaurant, épicerie et bar à vin 100 % corse sur le port de Bonifacio qui cartonne ! Comme pour cet établissement, il a fait appel à l’architecte basque Patrice Gardera pour imaginer son club en bord de mer. Et le projet s’annonce ultra design, luxueux, et vraiment somptueux. Le Sea Lounge décline une nouvelle ambiance, et il a été très joliment meublé avec les pièces de grandes marques, entre autres Kettal, Ethimo, Tuuci, Sunbrella. « Un cachet d’exception, précise Nicolas, alliant nature et modernité, des murs en pierre de Palombaggia, des tonalités de kaki reprenant le maquis existant, du jaune solaire, différentes essences de bois avec un design particulier dans les murs, une végétation naturelle mise en valeur… » Encore quelques jours de patience, et vous pourrez découvrir le nouveau décor de cette adresse prisée face à la mer, venir lézarder, déjeuner ou dîner, et même proﬁter de la programmation musicale de qualité orchestrée par un DJ résident, Dj Moxo, offrant chaque soir un univers différent. En août, de nombreux invités de prestige s’y succèderont, comme Martin Solveig, Kungs, Feder, Klindgande, Jax Jones, etc. L’été s’annonce chaud et beau ! www.sealounge-portovecchio.com

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| FOOD | La Petite Plage by Éric Frechon – Saint-Tropez

Sur le port de Saint-Tropez, l’ancien restaurant L’Escale devient La Petite Plage. Une toute nouvelle adresse pensée dans un esprit cabane, avec une cuisine d’été aux inspirations méditerranéennes signée Éric Frechon et un bar à cocktails. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Patrick Rafﬁn et © Benoit Linero

| FOOD | La Petite Plage by Éric Frechon – Saint-Tropez

Acquis par le Groupe Annie Famose en 2016, ce restaurant mythique du port de Saint-Tropez, les pieds dans le sable, vient de renaître dans un décor authentique aux tonalités douces, avec quelques touches émeraude et beaucoup de bois naturel. Côté cuisine, le groupe a fait appel à Éric Frechon, chef étoilé de l’hôtel Bristol à Paris, pour composer la carte du restaurant. « J’ai imaginé pour La Petite Plage la cuisine que nous avons envie de déguster l’été : élégante, saine, légère, goûteuse, élaborée avec des produits de grande qualité magniﬁés par des assaisonnements justes et sublimés par une touche d’originalité. Une cuisine à partager entre amis ou en famille, pour savourer les plus beaux moments estivaux », explique Éric Frechon. Dans l’assiette, cela se traduit par des plats éblouissants : Carpaccio de loup mariné, citron, piment et coriandre, Concombre givré à la menthe, Daurade sauvage simplement grillée, vapeur de légumes, Filet de bœuf à la braise, Truffe glacée au thym, etc., sans oublier le Retour de Pêche, « plat que le chef a inventé pour La Petite Plage en s’inspirant d’une vieille recette que s’échangeaient les pêcheurs du port après une nuit en mer ». Une escale gourmande à tester !

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| FOCUS | La Résidence de la Pinède by Wilmotte – Saint-Tropez

Propriété de LVMH depuis deux ans, La Résidence de la Pinède 5* à Saint-Tropez entame une élégante mutation avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte, qui vient de livrer un nouveau concept d’architecture intérieure. Avant-première. Texte : Delphine Després Photos : © V. Mati

Dans un esprit tropézien, La Résidence de la Pinède, membre des Leading Hotels of the World est une oasis de luxe, de verdure et de tranquillité au bord de la mer, avec un accès direct à la plage. Cette adresse de rêve avec 31 chambres et suites dispose également de deux restaurants, dirigés par le chef Arnaud Donckele, dont La Vague d’Or, escale gustative fabuleuse entre terre et mer, auréolée de 3 étoiles au Guide Michelin. Pour élaborer son nouveau concept d’architecture intérieure, LVMH a choisi Jean-Michel Wilmotte, un architecte de renom très attaché au Sud de la France et partenaire de longue date du groupe. Première étape de cette métamorphose : huit chambres, le spa – Guerlain – et l’entrée de la propriété, tout juste rénovés. Suivront, l’an prochain, les autres chambres, ainsi que les restaurants, achevant ainsi la transformation totale des espaces. En collaboration avec l’architecte François Vieillecroze, Jean-Michel Wilmotte inaugure un concept entièrement tourné vers la mer, sans toutefois renier l’histoire du lieu. « Il s’articule autour de son esthétique originelle et de ce qui fait sa signature : un sable aux tonalités chaudes, des bois clairs aux veines

à la fois douces et marquées comme ceux des plages du littoral, et l’œuvre de l’artiste céramiste Roger Capron dont une fresque est présente au sein de la propriéte », détaille le groupe. La décoration, assez épurée, s’exprime autour du rapport à la nature, dévoile des matériaux nobles, invite la lumière à traverser les espaces, révèle de beaux meubles en bois. Dans les chambres et suites, très lumineuses et presque toutes pourvues d’un balcon ou d’une terrasse, des claustras intimisent quelques zones, du bois clair couvre le sol et divers agencements sur mesure ; du marbre blanc, à peine ponctué de noir, orne avec élégance chaque salle de bains. Quelques pointes de bleu ajoutent une belle touche de couleur et suggèrent la Méditerranée… Chaleureux et d’un rafﬁnement exquis, le nouveau décor de Jean-Michel Wilmotte redonne ses lettres de noblesse à cette maison de bord de mer au charme inouï… La Résidence de la Pinède n’a rien perdu de sa superbe, bien au contraire !

www.residencepinede.com www.wilmotte.fr

Emma François, créatrice de la marque marseillaise de mode Sessùn.

| RENCONTRE | Emma François

Des vêtements aux sublimes matières, élégants, actuels mais intemporels, un brin décalés même, pour femmes actives et urbaines… Dans le microcosme de la mode, la griffe marseillaise Sessùn, fondée par Emma François, a su se faire une belle place au soleil. Influencée par ses voyages et passionnée de décoration, la créatrice a aussi imaginé tout un univers lifestyle autour de sa marque, avec une petite ligne d’objets très « bohème chic » qui complète joliment les histoires de ses collections. Destination Marseille, à la rencontre de cette styliste de 46 ans, souriante, libre et décontractée. Propos recueillis par Delphine Després Photos DR

L’an dernier, vous avez lancé une petite ligne d’objets déco au sein de Sessùn. Prévoyez-vous de réaliser une collection complète de décoration ? Emma François : Non pas tout à fait. Nous ne serons jamais des éditeurs ou des fabricants. Je n’ai pas cette prétention. Nous avons eu envie de proposer nos propres accessoires de décoration, principalement des objets textiles. C’est juste une extension de ce que je fais déjà en textile. Quand j’ai un joli tissu, il est simple de l’imaginer en plaid, en tenture, etc. Cet été, 25 pièces de déco environ viendront enrichir notre univers : des paniers, du linge de maison, des coussins, des petits miroirs, des petites choses tricotées, des broderies, des tissages, etc. Comment déterminez-vous cette ligne de déco ? Emma François : On est moins dans une logique de collection, rien n’est ﬁgé. Cela peut être des séries limitées, des petits coups de cœur, des créations réalisées suite

à une rencontre avec un fabricant de tissus par exemple… Pour la déco, on s’autorise le droit d’être « slow time ». Le rythme dépend des rencontres que l’on fait, de nos envies… La déco n’est pas du tout inscrite dans un plan de développement. C’est plutôt une parenthèse un peu cool ! En parallèle, cela fait huit ans que nous organisons des expositions dans nos boutiques qui rejoignent souvent les thématiques qui m’ont inspirée pour les collections. C’est une façon différente de raconter des histoires, un éclairage transversal fait de manière spontanée : nous mettons en avant les créations d’invités pourvus de véritables savoirfaire, comme des potiers, des céramistes, des tisseurs ou autres. Nous avons par exemple récemment sélectionné les lampes de Julie Lansom et les céramiques faites à la main de BottegaNove à Nantes et Biarritz. Notre nouvelle expo sera sur le thème du plein soleil avec des écrus réveillés par des « Honey Gold », une couleur miel très présente dans nos collections, des tons indigo rehaussés par un orangé chaud...

Sur cette double page : Emma François dans sa maison sur les hauteurs de Marseille, dont les intérieurs, très chaleureux et dans un style ethnique chic, mêlent, entre autres, des souvenirs de voyages, des tissus anciens, du mobilier des années 40 à 70…

| RENCONTRE | Emma François

Quelle place occupe la décoration dans votre quotidien ? Emma François : C’est une petite obsession (rires) ! Je suis très attentive à mon environnement de manière générale, car je travaille beaucoup et j’ai besoin de me sentir très bien chez moi. Mon univers est assez personnel. J’habite une maison sur les hauteurs de Marseille au-dessus de la plage du Prophète. Mon intérieur, assez ethnique, est principalement peuplé de souvenirs de voyages, avec une attention portée aux textiles, au tapis, aux coussins, etc. J’aime les tissus anciens, et je possède pas mal d’objets chinés sur différents continents. Côté mobilier, j’ai des pièces de designers des années 50, 60, 40, des designers seventies également. Pour vos boutiques, quels décors inventez-vous ? Emma François : Elles sont toutes différentes, j’y tiens absolument. Nous essayons de conserver l’identité de chaque ville, la nature même d’un local, de respecter la qualité d’un lieu. Pour concevoir nos boutiques, nous travaillons depuis trois ans avec un bureau d’architectes très talentueux, NP2F à Paris. Ils ont

une approche très architecturale. La mienne est plus organique, et je viens réchauffer un volume avec du bois par exemple ; j’amène ma touche textile et quelques classiques de l’architecture méditerranéenne sont parfois revisités, comme le moucharabieh que NP2F a réinterprété dernièrement pour notre showroom du Marais à Paris.

sensibles à notre univers : ce sont des femmes urbaines qui travaillent et elles se retrouvent dans nos collections à la fois cool et élégantes. Notre style dure, il est assez intemporel et nos vêtements sont faciles à porter, jolis et confortables. Les matières sont très belles. Le succès est aussi lié à l’excellent rapport qualité/prix de nos créations.

Quelles sont les actualités de Sessùn ? Emma François : Le développement des boutiques principalement ! Nous avons 30 boutiques en France en comptant les corners dans les grands magasins, une adresse à Berlin, et trois en Belgique : à Bruxelles, Gand et Anvers. Nous venons d’inaugurer Biarritz, Nice et Nantes. En juin, une boutique ouvrira à Lyon ; à Aix-enProvence et à Lille, nous déménagerons cet été dans des espaces plus grands !

Quel chemin parcouru depuis vos débuts ! Emma François : Oui ! Pourtant, au départ, rien n’était calculé ! Tout est arrivé par hasard…

Depuis la création de la marque en 1995, votre progression est assez fulgurante… Quelle est la clef de votre succès ? Emma François : La cohérence des produits peut être… Nous avons une vraie identité. Nos clientes sont

C’est-à-dire ? Emma François : Il y a plus de vingt ans, dans le cadre de mes études en anthropologie économique, je me suis rendue en Amérique latine où j’ai découvert le travail artisanal des Indiens du Guatemala, et cela a changé ma vie ! Pour payer mes voyages, j’ai commencé à créer quelques vêtements que je faisais fabriquer là-bas et que je vendais ici. Les valises de vêtements que je ramenais se sont transformées en cartons, puis en containers… J’ai dû trouver un nom de société assez vite.

| RENCONTRE | Emma François

Boutique Sessùn à Nice, avec, sur le mur du fond, des céramiques artisanales magniﬁques de BottegaNove.

Quels lieux affectionnez-vous dans la cité phocéenne ? Emma François : Le soir, j’aime prendre l’apéro au Café de l’Abbaye, au-dessus du Vieux-Port. On y mange très bien aussi le midi, et la terrasse qui donne sur le Vieux-Port est fabuleuse. J’adore le Bar de la Relève, rue d’Endoume, c’est l’ébullition le soir ! La Mercerie, cours Saint-Louis, qui a ouvert récemment, est un restaurant très sympathique et délicieux ! J’apprécie particulièrement l’épicerie ﬁne L’Idéal, rue d’Aubagne. La propriétaire, Julia Sammut, a réussi à faire un lieu très convivial dans le quartier de Noailles ! Je me rends souvent à la Maison Empereur, une très vieille quincaillerie, qui vient aussi d’ouvrir une maison d’hôtes très réussie dans l’esprit du magasin. Je suis également très sensible au design méditerranéen de la marque Honoré, rue Sainte. Je le trouve tellement juste… Enﬁn je passe beaucoup de temps à la librairie du Mucem, gérée par Actes Sud.

Et côté balades ? Emma François : J’aime me promener dans le quartier d’Endoume, Baie des Singes, dans la calanque de Marseilleveyre en passant par Callelongue… En dehors de Marseille, Lourmarin, Arles et la Camargue comptent parmi mes endroits de prédilection ! www.sessun.com

J’ai dû embaucher un collaborateur, puis deux... Aujourd’hui, nous sommes 130, dont 40 au siège à Marseille !

Collection printemps-été 2018 de Sessùn.

Boutique Sessùn à Toulouse.

Sur cette page : objets de la ligne de décoration de Sessùn : inspirations d’ailleurs pour intérieurs rafﬁnés…

Chambre d’hôtes de la Maison Empereur à Marseille, la plus vieille quincaillerie de France, située au premier étage du magasin. La décoration s’inspire de l’esprit hors du temps de la boutique.

Boutique de décoration Honoré, rue Sainte à Marseille, l’un des coups de cœur d’Emma François.

| RENCONTRE | Emma François

• Restaurant La Mercerie, 9, cours Saint-Louis, Marseille 1er. www.lamerceriemarseille.com • Épicerie ﬁne L’Idéal, 11, rue d’Aubagne, Marseille 1er. www.epicerielideal.com • Café de l’Abbaye, 3, rue d’Endoume, Marseille 7e. • Bar de la Relève, 41, rue d’Endoume, Marseille 7e. • Maison Empereur, 4, rue des Récolettes, Marseille 1er. www.empereur.fr • Honoré décoration, 121, rue Sainte, Marseille 7e. www.honoredeco.com • Librairie du Mucem, 1, esplanade du J4 , Marseille 2e. www.librairiedumucem.fr

L’un des restaurants préférés d’Emma François à Marseille : La Mercerie. Le chef, Harry Cummins, en quête perpétuelle des meilleurs produits, a notamment travaillé avec le talentueux chef Grégory Marchand (Frenchie à Paris).

| SÃ&#x2030;LECTION DESIGN |

Fauteuils KILT Design : Marcello Ziliani pour Ethimo www.ethimo.com

Chaises SOLID table TORSA Design : Lionel Doyen pour Manutti www.manutti.com

Table BULL et chaises BELLE Design : Naoto Fukasawa pour B&B Italia www.bebitalia.com

Cuisine de la collection LIGNUM Design : Antonio Citterio pour Arclinea www.arclinea.it

Fauteuil STANFORD Design : Jean-Marie Massaud pour Poliform www.poliform.it

Tables de la collection TEA TIME Design : Frank Boschman pour Royal Botania www.royalbotania.com

Canapé NEWBRIDGE Design : Carlo Colombo pour Flexform www.ﬂexform.it

| SÉLECTION DESIGN |

Ensemble de la collection GRANVILLE Design : Christophe Delcourt pour Minotti www.minotti.com

Ensemble de la collection BRIXX Design : Lorenza Bozzoli pour Dedon www.dedon.de

Canapé BOWY Design : Patricia Urquiola pour Cassina www.cassina.it

Petites Tables NARA Design : Jean-Marie Massaud pour Poliform www.poliform.it

Ensemble de la collection VIMINI Design : Patricia Urquiola pour Kettal www.kettal.com

Daybed CLIVIO Design : Keiji Takeuchi pour Living Divani www.livingdivani.it

CanapĂŠ GENTRY EXTRA Design : Patricia Urquiola pour Moroso www.moroso.it

Banquette EDA-MAME Design : Piero Lissoni pour B&B Italia www.bebitalia.com

| FOCUS | Octaevo

La marque barcelonaise Octaevo s’inspire de la Méditerranée pour créer des objets atypiques très raffinés, en papier notamment, pour le bureau et la maison. Avec un graphisme très réussi et des couleurs qui donnent le sourire. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Octaevo

Fondée par le directeur artistique Marcel Baer en 2013, l’entreprise Octaevo, basée à Barcelone, conçoit des produits aussi pratiques, ludiques que magnifiques ! Et qui ont du sens ! La culture, l’histoire, les mythes, les paysages de la Méditerranée sont en effet au centre de la création et inspirent les graphismes antiques ou contemporains, déclinés sur tous les objets de la marque de design : agendas, carnets de notes de différents formats, clips métalliques, tote bag, céramiques, etc. Si tous les produits sont réellement sublimes, nous avons eu un véritable coup de cœur pour la collection de petits et de grands vases en papier imperméable haute qualité d’Octaevo, dans lesquels il suffit de cacher un récipient et d’y glisser une composition florale. Fabriqués à la main, ces vases attirent le regard avec leurs couleurs profondes – parfois du doré même –, magnifient tables et bureaux. Un cadeau original et à prix doux… www.octaevo.com

| FOCUS | Les Caves du Roy â&#x20AC;&#x201C; Saint-Tropez

C’est dans un nouveau décor, imaginé par François Frossard, que les cultissimes Caves du Roy, entièrement rénovées pour les 50 ans du night-club, vous accueilleront une nouvelle fois. Explications. Texte : Lina Mistral Photos : © Adrien Daste

Comme chaque année, toutes les célébrités du monde du spectacle, du sport et des affaires seront au rendezvous pour festoyer sans retenue jusqu’à 5 h du matin. Le challenge de garder intacte l’âme des 800 m2 chargés d’histoire a été relevé avec brio, et le lieu, au passage, s’est doté de ce qui se fait de mieux en matière d’acoustique et de jeux de lumière. Pour les plus nostalgiques, qu’ils soient rassurés, les quatre palmiers brillent toujours de mille feux…

www.lescavesduroy.com

| FOCUS | Monocabin by Mandalaki Design Studio – Rhodes

À Rhodes en Grèce, le studio de design milanais Mandalaki a implanté son projet Monocabin : un petit refuge soigné, minimaliste et design. Une micro maison modulable, conçue comme une villégiature simple et essentielle. Texte : Delphine Després Photos : © Mandalaki

“ Dans ce lieu, le design est au service des invités, pour rendre leur expérience significative et inoubliable. ” MANDALAKI

Créer la parfaite escapade estivale, celle qui permet à chacun de s’échapper de son quotidien, de se retrouver en toute intimité, de profiter d’une maison à l’architecture moderne et au design unique, de vivre l’expérience de l’élégante simplicité tout en communiant avec la nature… Ainsi est né le concept Monocabin, inventé par le studio de design italien Mandalaki. Ce dernier a ainsi livré une petite maison contemporaine de 26 m2 aux lignes pures enfermant tout le nécessaire : une chambre, une pièce de vie avec cuisine, une salle de bains, des rangements, et, à l’extérieur, une terrasse équipée de lampes solaires, une douche et une zone de fitness. « Un retour aux sources, loin de la consommation de masse. » C’est à Rhodes, l’île grecque baignée de soleil, que le premier prototype a trouvé refuge : à Lalyssos, lieu de villégiature prisé, et plus précisément dans un quartier résidentiel chic, à 200 mètres de la plage et de ses eaux cristallines… Il faut dire que George Kolliopoulos, alias Koli, co-fondateur de Mandalaki, est né là-bas. Ceci expliquant pourquoi l’histoire de la Monocabin débute ici… Pour les matériaux, leur choix s’est porté sur l’utilisation du verre, du marbre et du béton. Si les intérieurs – très blancs – bénéficient d’une belle sobriété, le design a été particulièrement léché avec une sélection de pièces contemporaines et de meubles sur mesure en édition limitée, issus de la créativité de l’équipe de Mandalaki – dont une étagère en marbre superbe – ou bien réalisés par des artistes ayant été conviés à imaginer des œuvres spécialement pour l’endroit. « Dans ce lieu, le design est au service des invités, pour rendre leur expérience significative et inoubliable. » Pour estomper cette frontière entre le dedans et le dehors, et jouir au maximum de l’environnement, de nombreuses menuiseries en aluminium noir ont été intégrées. Parce que la nature est un autre élément majeur du projet et constitue le point de départ de la conception de tous ces espaces plutôt fonctionnels. On peut même tester le produit, car il est disponible à la location ! Si cette première Monocabin vous séduit, peut-être aurez-vous le désir d’en acquérir une vous aussi… Sachez que le concept a été pensé comme un objet de design industriel, et il possède un certain degré de modularité. Ainsi, Mandalaki peut le reproduire à l’identique ou bien le personnaliser, puis l’installer, ailleurs, dans un autre et délicieux paradis estival.

www.monocabin.com

| FOCUS | Morvant & Moingeon – Aix-en-Provence

Projet « Contournement de codes » à Aix-en-Provence. Ici, l’idée était de sortir d’un contexte provençal marqué et d’ajouter une vraie modernité. Les travaux du pool house en béton et de la piscine ont été réalisés en partenariat avec la société M2G Construction à Luynes (13).

Des jardins plantés d’essences méditerranéennes aux créations les plus graphiques, l’agence Morvant & Moingeon, aux portes d’Aix-en-Provence, a su se distinguer dans le petit monde des paysagistes concepteurs. Explications.

Texte : Delphine Després Photos : © Denis Dalmasso, © Yann Bouvier, © Gabrielle Voinot

Projet « Jardin provençal d’inspiration contemporaine » à Gréasque (13). Ce jardin conjugue traces du passé et éléments modernes. Cet ancien terrain vague est désormais parfaitement ordonné.

À l’initiative de l’agence Morvant & Moingeon, située à Éguilles, Yoran Morvant et Nicolas Moingeon, deux passionnés du paysage, deux esthètes pourvus d’une certaine sensibilité artistique. Nicolas, Aixois de 39 ans, est diplômé de l’École Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages de Paris, puis a décroché, ce que l’on appelait à l’époque, un DESS d’Urbanisme à Aix ; Yoran, 38 ans, a, quant à lui, obtenu un diplôme en Design d’espace et Arts appliqués dans une école marseillaise. Les deux hommes travaillent ensuite en freelance, se croisent en 2010 sur un chantier, et décident de s’associer en 2011 pour inaugurer leur agence de paysagistes concepteurs. Yoran et Nicolas déploient désormais leurs savoir-faire dans toute la France. De l’esquisse à la maîtrise d’œuvre et à la livraison, en passant par la conception de la piscine par exemple, ils interviennent à tous les niveaux d’un projet de réhabilitation ou de création d’un jardin. S’ils réalisent des chantiers principalement dans le Sud et pour des particuliers, ils répondent volontiers à certains marchés publics et aux

| FOCUS | Morvant & Moingeon – Aix-en-Provence

demandes des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Leurs projets de jardins ou d’extérieurs de résidences privées sont uniques. Ils parlent d’harmonie, de contraste, de cohérence, de dégagement d’une vue et d’une perspective, de rectitude, de modernité, de fonctionnalité, de poésie, de végétaux structurant l’espace, de fragrances méditerranéennes évidemment… Si leurs compositions demeurent plutôt graphiques et contemporaines, place est aussi faite au naturel, aux végétaux placés ici et là paraissant avoir toujours existé. Mais la préoccupation principale peut-être de Nicolas et de Yoran est avant tout de rester cohérent avec l’environnement, la maison, et d’être à l’écoute des souhaits des clients. « La grande tendance, conﬁe Nicolas, est de créer des espaces de vie distincts un peu partout dans le jardin. Le jardin est devenu une vraie pièce à vivre. » Parmi les autres leitmotivs du moment ﬁgurent, selon le cofondateur de l’agence, « l’envie de retrouver des matériaux authentiques

Projet « Composition graphique » à Trets (13). Un jardin de 2 500 m2 repensé de manière contemporaine mais bien ancré dans son environnement comptant une maison traditionnelle. « Il s’organise autour de plans visuels suivant une perspective linéaire, créant ainsi une succession de scènes », témoignent les paysagistes.

dans les extérieurs, l’utilisation de pas japonais, de graminées très graphiques et contemporaines, de l’acier, du béton, etc. » Et ce dernier matériau a participé, entre autres, à la beauté du projet « Contournement de codes » à Aix-en-Provence. En rupture avec la bastide traditionnelle présente sur ce terrain, Yoran et Nicolas ont pensé un jardin résolument contemporain de 3 000 m2, avec un pool house en béton brut verni près de la piscine – équipé d’une cuisine outdoor –, construit en collaboration avec la société M2G Construction de Luynes. Comme l’afﬁrmait Nicolas, le jardin s’est réellement métamorphosé en une nouvelle pièce à vivre !

www.morvant-moingeon.com

Projet « Jeu de restanques » à Venelles où des restanques ont notamment été créées pour imiter un vrai paysage provençal et y implanter une piscine avec pool house.

| FOCUS | Morvant & Moingeon â&#x20AC;&#x201C; Aix-en-Provence

“ Pour ce projet à Saint-Marc-Jaumegarde, il s’agissait de réaménager le jardin et repenser la plupart des espaces, avec des actions tantôt profondes, tantôt très discrètes, pour conserver un caractère naturel très marqué. ”

Projet « Jardin de Provence » à Saint-Marc-Jaumegarde (13) dans une propriété de caractère, avec une vue sublime sur la Sainte Victoire.

YORAN MORVANT ET NICOLAS MOINGEON

| PROJET | Casa Coya â&#x20AC;&#x201C; Tenerife

Aux Canaries, sur l’île de Tenerife, un complexe, plus que convaincant, de 40 villas, pensées et réalisées par de célèbres architectes grecs et espagnol. Une synchronisation exceptionnelle… Pour parfaire l’art de vivre… Texte : Jackie Séguin Visuels : © k-studio

| PROJET | Casa Coya – Tenerife

Dans le somptueux environnement naturel de la côte de Tenerife, l’architecte local Leonardo Omar et des architectes grecs de K-STUDIO ont élaboré la Casa Coya : un ensemble de villas de luxe partageant les installations et les services d’un club. Ces maisons individuelles varient en taille (entre 150 m2 et 350 m2), chacune ayant sa propre place de parking, son entrée et sa piscine. Des routes privées relient les villas au clubhouse central. Le club-house est la réception principale à l’arrivée et propose également le spa, le restaurant et le bar. Chaque détail architectural a été pensé pour unir partout et constamment l’espace interne et externe. En effet, le climat subtropical méditerranéen permet et oblige à proﬁter autant de l’ombre que du soleil en fonction des heures et exige la possibilité de plonger dans l’eau dès que le besoin devient impérieux. C’est ainsi que l’architecture moderniste de Leonardo Omar favorise un style de vie qu’il connaît parfaitement et K-STUDIO ﬁnalise cette option, en coordonnant l’architecture

et le design, et se pliant aux exigences délicieuses de cet art de vivre. Les villas sont donc généralement orientées sud-ouest, et ce, pour proﬁter de l’ombre pendant la journée. Les ouvertures ininterrompues proﬁtent, elles, au maximum, des couchers de soleil du soir. Chaque villa est également couverte d’une pergola en porte-à-faux qui s’étend à travers l’espace interne et externe fournissant l’ombre, toujours, mais protège aussi de la pluie. Tous les espaces de vie sont ouverts : salle à manger et cuisine avec des chambres privées avec salle de bains privative. Les espaces intérieurs avec leurs meubles en bois tropicaux clairs, les murs en pierre volcanique, les tables basses en pierre de lave, tout participe à la symbiose évidente entre paysage et confort. L’acier noirci et le bois vieilli quant à eux compensent en netteté et en chaleur naturelle, l’enveloppe architecturale minimaliste.

| PROJET | Casa Coya â&#x20AC;&#x201C; Tenerife

“ Chaque détail architectural a été pensé pour unir partout et constamment l’espace interne et externe. ” 77

| PROJET | Casa Coya â&#x20AC;&#x201C; Tenerife

D’immenses baies vitrées s’ouvrent sur le luxuriant jardin tropical habité de palmiers, de cactus et d’autres plantes indigènes locales et ces baies ouvertes ou fermées selon l’heure ou la saison intègrent ainsi parfaitement à la fois l’architecture et la couleur vibrante de cette végétation qui contraste avec les tons choisis pour être doux et cosy de l’intérieur. Une réussite visuelle évidente et un rafﬁnement très accueillant et douillet. La piscine de chaque villa, point d’orgue du bien-être, est toujours bordée de granit local pour l’aider à se fondre naturellement dans le panorama, avec les touches de bois des longues lattes qui dessinent des terrasses. Cette piscine sert en outre de cadre à la façade et de limite à la villa sans interrompre la vue éblouissante sur le golf et la mer. Au bord de cette eau turquoise, on notera, l’introduction si judicieuse, là aussi, d’un confort inouï : les salons au bord de l’eau sont encastrés, avec de profonds canapés pour accentuer le sentiment de confort. Ils appellent au farniente délicieux : tout un art de vivre que ces grands architectes ont su orchestrer avec maestria. www.k-studio.gr www.leonardoomar-arquitectos.com

| DOMESTIQUE | Résidence à Saint-Tropez by Saota

L’agence d’architecture sud-africaine Saota dévoile son nouveau projet près de la plage de Pampelonne : une maison contemporaine rectiligne d’une élégance folle qui réinterprète l’art de vivre dans le Sud de la France. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Adam Letch

| DOMESTIQUE | Résidence à Saint-Tropez by Saota

Installée au Cap, l’agence sud-africaine Saota est réputée pour ses réalisations prestigieuses : commerces, résidences privées, hôtels, bâtiments publics, etc. Si sa réputation n’est plus à faire en Afrique du Sud, la ﬁrme s’est épanouie sur le marché mondial, grâce à l’excellence de ses projets, toujours innovants et uniques. Du Maroc à l’Espagne en passant par le Portugal, les Etats-Unis, l’Australie, l’Indonésie, la Suisse et bien d’autres contrées, Saota a réussi à imposer sa signature aux quatre coins de la planète. Parmi ses travaux, l’entreprise compte de nombreuses résidences privées, à l’image de cette maison à Saint-Tropez, qui jouit d’une localisation idéale. Elle se trouve en effet dans un lieu très prisé : juste au-dessus de la plage de Pampelonne, à deux pas du fameux Club 55, ce restaurant mythique qui accueille toute la jet-set chaque été… Mais le propos n’est pas là. Si cette villa conçue par Saota afﬁche de généreuses proportions, elle fait aussi parfaitement corps avec son environnement peuplé de pins et de végétaux méditerranéens, tout en demeurant à l’abri des regards.

Depuis la rue, la maison joue la carte de la discrétion. Agrémentée de grands palmiers, cette partie avant montre un beau jardin et une façade presque aveugle, alternant des murs enduits et de grandes dalles de travertin, une pierre utilisée par ailleurs pour les sols intérieurs. Quelques minces ouvertures horizontales et verticales viennent cependant rythmer l’ensemble, et surtout apporter davantage de lumière naturelle aux espaces de vie. Très haute et imposante, la porte d’entrée en bois est personnalisée avec une lourde poignée en bronze sur mesure de forme libre. Dès l’arrivée dans le hall, majestueux avec sa double hauteur, on perçoit toute l’âme de l’habitation : la piscine et le jardin apparaissent ; les volumes lumineux s’ouvrent entièrement sur l’extérieur, annihilant ainsi cette frontière entre le dedans et le dehors. Avec de grandes fenêtres sans cadre – ou presque – pour exploiter au maximum les vues époustouﬂantes sur la nature.

| DOMESTIQUE | Résidence à Saint-Tropez by Saota

“ Les espaces sont raffinés, mais le luxe reste discret. ”

| DOMESTIQUE | Résidence à Saint-Tropez by Saota

Composée d’une série de plans horizontaux, la maison, sur plusieurs niveaux, révèle des espaces intérieurs sobres et modernes, ponctués de matériaux naturels – bois, verre, pierre – et de tonalités neutres : des couleurs claires légèrement contrastées par du noir. Précisons que le propriétaire possède une galerie de photographie, et qu’il souhaitait pouvoir mettre en valeur sa vaste collection d’œuvres d’art. Aussi, l’emplacement de chaque photographie a fait l’objet d’une attention particulière : les œuvres devaient être visibles à l’intérieur et depuis l’extérieur. Côté design, point de surcharge. De belles pièces contemporaines ont été sélectionnées, notamment de Minotti et Patricia Urquiola. La cuisine a été aménagée avec du mobilier Bofﬁ et des appareils Gaggenau. Les espaces sont rafﬁnés, mais le luxe reste discret. Si quelques éléments attirent l’œil, comme le lustre sur mesure au-dessus de la salle à manger, l’invité d’honneur ici, celui vers lequel tous les regards se focalisent, c’est le paysage… Les architectes ont fait en sorte que l’on puisse l’admirer depuis chaque recoin, et depuis les terrasses

très linéaires, protégées par des brise-soleil noirs. Ils ont même créé un patio, animé d’un grand olivier et d’un bassin, pour renforcer la présence du végétal au sein du projet. Aﬁn de répondre aux contraintes de ce terrain en pente, la piscine, entourée d’un pavillon avec un bar et de terrasses ensoleillées, a été bâtie en contrebas de la villa. D’autres zones pour d’autres fonctions… Histoire de saisir, à chaque instant, cette ambiance si particulière qu’il règne dans ce Sud si convoité…

www.saota.com

| DOMESTIQUE | Maison 7 by De Lange â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

Ouvert depuis plus de trente années, le studio israélien De Lange s’inscrit dans un paysage architectural intellectuel et artistique. Aujourd’hui, De Lange dévoile la Maison 7. Rencontre avec une agence du troisième type. Texte : Fabienne Dupuis Photos : © Amit Geron

| DOMESTIQUE | Maison 7 by De Lange â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

Designer industriel, Chanan De Lange est ce que l’on pourrait appeler, un artiste. Loin de la simple posture, l’homme vit sa créativité défait des contraintes des modes, exprimant sa passion pour les formes sans autre limite que celle de son imagination. Designer industriel depuis 1985, avant même que le mot ne prenne des accents un peu béotiens, De Lange vit depuis dans son Studio au nom éponyme, qu’il a créé, tout juste diplômé de la Bezalel Academy of Arts and Design de Jérusalem. Passionné par le monde de l’art, adepte du grand Marcel Duchamp, « l’homme le plus intelligent du siècle » comme l’avait nommé le poète surréaliste André Breton, Chanan De Lange poursuit son œuvre sans jamais céder un pouce à la facilité. Accompagné de Tal De Lange qui le rejoint en 2000, le studio, devenu encore plus grand, fait aujourd’hui valeur de référence incontournable sur le marché du design israélien mais aussi de l’architecture. Inspiré par le monde végétal, celui de la nature humaine et de la vie en général, le Studio De Lange semble mettre un peu

de tout cela dans chacun de ses projets. Comme dans la Maison 7, sur laquelle nous nous penchons aujourd’hui, et pour laquelle le Studio a réalisé un véritable exercice d’équilibre. Réduite à ses plus simples apparats, la Maison 7, à Rishpon près de Tel-Aviv, est constituée de deux blocs de béton reliés par le trait ﬁn d’une structure de verre. En forme de T, elle procède du mouvement naturel de la courbe qui se protège du monde extérieur. D’un côté, les pièces partagées, inscrites dans un vaste espace, clair et lumineux, de l’autre, un bâti, de moindre taille, où se cachent les chambres, les bureaux et les salons privés.

| DOMESTIQUE | Maison 7 by De Lange â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

“ À l’intérieur, à la simplicité structurelle s’ajoute la monochromie des tons. ”

| DOMESTIQUE | Maison 7 by De Lange â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

Par sa façade extérieure, par laquelle l’on y pénètre, la Maison 7 ne dévoile que bien peu d’elle-même. Il faut dire, qu’elle a fait le choix tangible du repli. Une fois passée la muraille de béton, on découvre alors la face cachée de la maison, un espace ouvert et lumineux dont la façade sud-est, elle, est bardée de portes en verre. Une simplicité formelle qui surprend un peu après le passage presque rétif de la muraille d’entrée. À l’intérieur, à la simplicité structurelle s’ajoute la monochromie des tons dont la palette a été maintenue dans les plus stricts minima des gris, du noir, des bois clairs et de la pierre naturelle. Dans cet endroit un peu austère, peut alors prendre place, le mobilier des propriétaires, collectionneurs d’art avertis, dont les pièces investissent les murs et les espaces. C’est d’ailleurs par ce dialogue exquis, la pureté des lieux et la richesse des œuvres, que la Maison 7 gagne son pari. Celui d’une résidence, élégante certes, mais qui fait don d’elle-même face à la beauté de l’art qui l’habille et surtout de cet espace naturel, ce jardin providentiel, sur lequel elle est siège sans autre exigence que de lui faire tous les honneurs. www.delangedesign.com

| DOMESTIQUE | Maison 7 by De Lange â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

“ La Maison 7 est constituée de deux blocs de béton reliés par le trait fin d’une structure de verre. ”

| DOMESTIQUE | Australian House by Olivier Dwek – Zante

Dans un environnement de rêve, l’Australian House sur l’île de Zante, réalisée par l’architecte Olivier Dwek, a trouvé place au cœur d’une nature sauvage. La maison est joliment entourée de murets en pierre locale paraissant avoir toujours été là… En arrière-plan, on distingue les montagnes de l’île de Céphalonie qui semble si proche…

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L’arrière de la villa demeure presque aveugle, aﬁn de ne pas dévoiler ce qui se trame à l’intérieur.

Entre mer et montagne, sur l’île de Zante, l’architecte belge Olivier Dwek a réinterprété de manière contemporaine l’architecture vernaculaire grecque pour l’Australian House, un projet hors norme entièrement cadré sur un paysage idyllique. Avec des intérieurs très sobres, animés par du mobilier iconique du XXe siècle contrastant avec des espaces immaculés. Texte : Delphine Després Photos : © Jarmo Pohjaniemi

L’architecte belge Olivier Dwek conçoit des projets haute couture sur plusieurs continents. En Grèce, il avait déjà exprimé son immense talent en dévoilant la Silver House sur l’île de Zante (voir Artravel n° 66), qui lui avait valu de nombreux succès… Comme pour cette dernière demeure, c’est d’architecture vernaculaire grecque qu’il s’agit là… Et plus précisément de sa traduction contemporaine. À ﬂanc de coteau, l’Australian House jouit d’un emplacement d’exception sur la pointe nord de l’île ionienne, avec une vue plongeante sur la Méditerranée, au cœur d’une nature encore sauvage, à proximité immédiate de la ruine d’un moulin antique et proche de l’île de Céphalonie semblant si accessible… Entièrement cadrée sur la mer et la montagne, cette villa immaculée de 250 m2 nous conte une fabuleuse histoire. Le blanc de l’architecture et le bleu du ciel et de la Méditerranée conversent en permanence, comme une évidence… Olivier Dwek a imaginé un projet aux contours intérieurs et extérieurs d’une extrême pureté pour ne perturber en rien le spectacle de la nature qui se joue ici… Presque opaque, l’arrière de la maison, rythmé par trois oliviers rappelant la végétation de l’île, un chemin de béton, la roche et les ruines d’un moulin antique, brouille les pistes. Il ne montre rien de la scène grandiose qui se déroule de l’autre côté…

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| DOMESTIQUE | Australian House by Olivier Dwek – Zante

Des lignes pures, des façades immaculées, de grandes ouvertures, etc., Olivier Dwek a créé une architecture délicieusement contemporaine et élégante, et résolument tournée vers l’extérieur. Aﬁn d’optimiser les espaces intérieurs, la salle à manger a été prévue sur la terrasse.

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“ Olivier Dwek a imaginé un projet aux contours intérieurs et extérieurs d’une extrême pureté pour ne perturber en rien le spectacle de la nature qui se joue ici… ”

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| DOMESTIQUE | Australian House by Olivier Dwek – Zante

Table Forme libre de Charlotte Perriand (1960) et fauteuil bridge de Jean Prouvé (1943), provenant de la galerie Downtown à Paris. Lampes de table de Poul Henningsen (1927).

Table basse Goutte d’eau en bronze d’Ado Chale. Day-bed PK80 de Poul Kjaerholm (1960). Tabourets de Charlotte Perriand (1953). Céramique blanche de Bente Skjöttgaard (2017) de la galerie Pierre Marie Giraud. Guéridon de George Nakashima (1970).

Dans l’entrée, console de George Nakashima (1960). Vases en céramique de Tony Marsh (2015) et sphère en céramique bleue de Yoshiro Kimura de la galerie Pierre Marie Giraud à Bruxelles.

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“ Le blanc de l’architecture et le bleu du ciel et de la Méditerranée conversent en permanence, comme une évidence… ” 105

| DOMESTIQUE | Australian House by Olivier Dwek – Zante

La cuisine près de l’entrée se fond dans le décor et ouvre sur les montagnes environnantes.

Passé le claustra, qui protège l’accès et la porte de la maison, le visiteur est ensuite ébloui par le décor qui apparaît depuis l’entrée : la mer d’un bleu profond, en face et à gauche, s’étalant à l’infini, le littoral et la montagne, à droite, sans oublier cette lumière du Sud si captivante qui s’invite. « L’idée n’était pas de dominer la nature, explique l’architecte belge. Au contraire, la maison devait presque disparaître complètement. » On distingue, dès l’entrée, une console de George Nakashima près d’un tableau du très prisé George Condo. Cet avant-plan se prolonge par un jacuzzi extérieur, puis une piscine à débordement en voile de béton teinté foncé qui se fond avec le bleu de la Méditerranée, et sert de trait d’union entre le ciel et la mer. Comme pour l’enveloppe extérieure sertie d’un enduit cimenté blanc fin, chaque geste, à l’intérieur, est précis et juste… « On pourrait parler d’une nonarchitecture d’intérieur, tant elle s’efface au profit du paysage et masque cette frontière

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entre le dedans et le dehors. » Murs blancs, sol en pierre gris clair dedans et dehors, îlot de cuisine blanc et noir, dupliqué à l’extérieur, etc., rien n’affaiblit ce concept de bleu et de blanc. Pas même à l’étage où trône, seule, la suite parentale. Entourée de vastes baies vitrées donnant sur une terrasse, protégée par un claustra de béton, et un solarium, elle évolue entre ciel, mer… et paradis ! Olivier Dwek a par ailleurs eu carte blanche pour le choix du mobilier. Passionné par les arts décoratifs, par le mobilier moderniste des grands architectes du XXe siècle, il a sélectionné des pièces majeures des années 30 à 60, françaises, américaines et danoises. Ainsi, cette demeure de vacances mêle-t-elle des meubles signés, entre autres par George Nakashima, Charlotte Perriand, Ado Chale et Jean Prouvé. « Ce mobilier a beaucoup d’âme, il a une histoire, du caractère, et il contraste magniﬁquement avec l’architecture immaculée de la résidence, et lui confère de la personnalité. »

Day-bed de Jean Prouvé (1954) de la galerie Downtown, sur la terrasse de la master bedroom à l’étage.

Des lampes de Poul Henningsen ou encore des céramiques de Yoshiro Kimura et de Tony Marsh complètent l’ensemble. Et toutes ces associations fonctionnent à merveille. En instaurant à la perfection un étroit dialogue entre nature sauvage et pureté formelle, Olivier Dwek est allé jusqu’au bout de son idée, de sa philosophie… Il a métamorphosé l’Australian House en un chef-d’œuvre essentiel et intemporel.

Près du remarquable mobilier de George Nakashima ou encore de Charlotte Perriand, Olivier Dwek a sélectionné l’œuvre Son of Bozo de George Condo (galerie Xavier Hufkens à Bruxelles), le peintre américain dont la cote ne cesse de grimper !

www.olivierdwek.com

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| DOMESTIQUE | Australian House by Olivier Dwek â&#x20AC;&#x201C; Zante

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Dans la suite parentale : banc de Finn Juhl (1953), œuvre en verre de Ritsue Mishima (2017) de la galerie Pierre Marie Giraud, plaid Hermès. La présence de ces imposantes colonnes, que l’on retrouve aussi au rez-de-chaussée, peut surprendre… « Nous avons essayé d’en mettre un minimum, témoigne Olivier Dwek, mais ces colonnes étaient nécessaires pour obtenir une résistance sismique impeccable. » L’île est en effet assez exposée au risque sismique.

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| DOMESTIQUE | Casa Carrara by Mário Martins – Luz

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Un blanc exclusif, une géométrie froide mais sculpturale où le bleu magique de l’eau turquoise de la piscine évoque, sans rivaliser, le bleu plus profond d’une mer qui dessine l’infini. Ce blanc orgueilleux qui habille et meuble avec prestance le vide et confirme avec dédain et allure un confort absolu. Texte : Jackie Séguin Photos : © Fernando Guerra FG+SG

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| DOMESTIQUE | Casa Carrara by Mário Martins – Luz

La maison Carrara donne vie à l’équilibre en respectant et en améliorant l’emplacement fantastique, située dans la réserve de Luz à Lagos, en Algarve. La conception est plus qu’audacieuse, avec ses formes anguleuses et très longues qui sont sculptées dans un parallélépipède. On pouvait craindre la froideur, on découvre l’harmonie. L’utilisation de matériaux tels que le marbre, le bois, le cuir et le laiton vieilli, ces éléments qui ont su traverser l’histoire de l’architecture, accentue à la fois la noblesse et la simplicité désarmante. Ces matériaux soutiennent, donnent tout à la fois sens, échelle et élégance. Ils inscrivent le projet dans l’histoire des hommes. Le marbre de Carrare, présent à la fois sur la façade et à l’intérieur, célèbre la coexistence et la continuité du langage entre les espaces. Cette intervention audacieuse de l’architecte sait, en outre, brillamment combiner le minimalisme de la disposition de la maison avec la couleur et l’essence de la terre. En incorpo-

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rant des nuances terre-cuite, Mário Martins enracine le projet avec maestria. Et c’est ainsi que les espaces pleins et vides cohabitent avec évidence. La terrasse, longue de plus de trente mètres, s’impose et surprend au premier regard. Elle sert d’embellissement mais aussi de couronnement, paradoxalement horizontal, et elle devient ainsi l’élément de ﬁnition de l’ensemble architectural. Il fallait l’oser, Mário Martins le ﬁt.

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| DOMESTIQUE | Casa Carrara by Mário Martins – Luz

“ La terrasse sert d’embellissement mais aussi de couronnement, et elle devient ainsi l’élément de finition de l’ensemble architectural. ”

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| DOMESTIQUE | Casa Carrara by Mário Martins – Luz

La terrasse est donc une réinterprétation conceptuelle, dans un langage délibérément sec et simple, pour montrer clarté et proportions. En tant que partie intégrante de la maison, elle remplit en même temps la fonction de cadre pour un endroit particulièrement privilégié, apportant de l’ombre et distribuant les différentes chambres. Elle est orientée vers le sud et donne sur la mer, où le salon et la cuisine coexistent dans un seul espace ouvert, subtilement déﬁni par les fonctions. Nous retrouvons là le blanc absolu judicieusement réchauffé par les teintes terre-cuite des chaises, des assises de bar et la table en bois clair. Ou des canapés, tables ou fauteuils dans le salon. Dans les chambres : grands lits blancs, placards laqués blanc plus brillant, à peine marqué par quelques touches d’un noir jais qui dessinent un fauteuil géométrique ou l’ovale inattendu d’un vase solitaire. Une sélection minutieuse et méticuleuse des pièces clés qui apportent l’âme à ce lieu. L’éclairage, bien sûr, participe : lampes de Flos

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et Gervasoni, élégants compléments de la marque Guadarte. Les œuvres d’art de Maria Beatitude renforcent la palette de couleurs et la vivacité de la maison, favorisant une harmonie totale. Enﬁn, la piscine suspendue fait partie de ce volume sculpté, intensément blanc, entrecoupé par l’authenticité du marbre et ses motifs irréguliers, qui semblent indiquer le chemin de l’entrée et marquer les zones d’accès. Pleins et vides, poids et légèreté, lumière et ombre, intérieur et extérieur se rencontrent dans des zones agréables, abritées ou délibérément exposées, pour proﬁter du lieu et de l’horizon, si lointain mais aussi pur et linéaire que la maison. Chapeau Monsieur l’architecte !

www.mariomartins.com

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| DOMESTIQUE | Olion Villa – Île de Thassos

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Conçue par l’agence d’architecture grecque Ark4lab, cette maison à la décoration bohème chic sur l’île de Thassos fleure bon les vacances… Cap sur « l’île des Sirènes » à la découverte de ce repaire de charme. Texte : Charlie Leclerc Photos : © N. Vavdinoudis, Ch. Dimitriou, studiovd.gr

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| DOMESTIQUE | Olion Villa – Île de Thassos

“ Les architectes ont réinterprété avec modernité certains codes de l’habitation grecque traditionnelle. ”

Basé à Thessalonique, en Grèce, le studio d’architecture Ark4lab s’illustre dans de nombreux domaines : réalisation d’hôtels, de résidences privées, mise en scène de paysages, d’expositions, conception d’architectures intérieures, de projets urbains, etc. Si George Tyrothoulakis et Evdokia Voudouri, les fondateurs de l’agence, aiment varier les plaisirs, leurs travaux demeurent toujours contemporains, et ils se démarquent par leur capacité à retranscrire des ambiances différentes, authentiques, mais dans l’air du temps. L’un de leurs récents projets, Olion Villa, s’inscrit dans cette lignée. Développé pour Novalis Terra, partenaire de l’opération, cette réalisation, répondant aux normes de construction les plus élevées, se situe sur l’île de Thassos, un refuge très verdoyant au nord-est de la mer Egée, entouré de plages aux eaux turquoise. Le cadre de cette maison, en forme de L et sur deux niveaux, est lui aussi idyllique : la bâtisse aux façades mêlant

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enduits, bois et menuiseries noires a trouvé place au milieu d’une oliveraie peuplée d’arbres centenaires – des oliviers plantés au XVIe siècle ! Les architectes ont réinterprété avec modernité certains codes de l’habitation grecque traditionnelle, mais ils ont aussi veillé à ce que la villa se fonde harmonieusement avec son environnement. Ses extérieurs, au cœur d’un paysage invitant à une détente totale, sont agrémentés d’une piscine et de petits coins de repos sous les oliviers… Ils imitent un havre de paix où les propriétaires aiment se ressourcer, notamment sur la terrasse principale, pourvue d’une pergola, d’un mobilier aux tons naturels et de voilages blancs ondulant au rythme du vent…

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| DOMESTIQUE | Olion Villa – Île de Thassos

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À l’intérieur, George Tyrothoulakis et Evdokia Voudouri ont imaginé cette même atmosphère de sérénité, avec des murs blanchis à la chaux et des panoramas sur la nature depuis les nombreuses et larges ouvertures vitrées. Quant à la décoration, elle épouse un style bohème chic, avec ses tonalités naturelles, ses matières brutes, ses accessoires ou son mobilier en bois clair, ses paniers ou plateaux tressés accrochés sur les murs… Du marbre noir et blanc pour l’îlot de la cuisine et des carreaux de ciment en crédence contrastent avec le reste, tout en se mariant joliment… La chambre principale évolue dans cette même verve douce et poétique, entre blancheur, modernité et clins d’œil rustiques… Tout en concevant des espaces fonctionnels, aussi bien dedans que dehors, les architectes du studio Ark4lab ont créé ici un refuge délicieux aussi cocooning qu’esthétique.

www.facebook.com/Ark4labOfArchitecture

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| DOMESTIQUE | Maison Rocksplit by Cometa – Île de Kea

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Certains les appelleront peut-être la relève millennial, d’autres ni verront, sans appellation marketing, que le remplacement naturel d’une génération sortante qui passe le flambeau à d’autres, plus jeunes, et prêts à écrire une nouvelle page de l’histoire de l’architecture. Zoom sur l’agence espagnole Cometa et son projet Rocksplit. Texte : Fabienne Dupuis Photos : © Dimitris Kleanthis

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| DOMESTIQUE | Maison Rocksplit by Cometa – Île de Kea

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Pour Cometa, l’histoire commence en 2012, lorsque Faidra Matziaraki et Víctor Gonzalez Martí créent leur agence d’architecture à Barcelone. Flanqués de leurs diplômes – de l’Université de Catalogne pour Victor et de celle de Manchester en Angleterre, pour Faidra – et de quelques années d’expériences dans des agences de belle réputation (Brullet de Luna ou bien encore Richard Rogers Partnership), les deux jeunes gens s’invitent enﬁn sur la scène de la création, des idées plein la tête et surtout des valeurs éthiques et esthétiques qui comptent comme pilier dans leur processus créatif. De l’aménagement d’intérieurs, en passant par le design industriel jusqu’à la durabilité, Cometa est une agence engagée. Politique peut-être même, puisqu’elle fait ﬁnalement le pari d’une gestion de l’organisation de la vie – privée ! – de ses clients. Cet engagement, c’est par l’échange avec les participants du projet, que Cometa entend le mener. Les contributeurs physiques et actifs, des clients aux fournisseurs, mais aussi, les participants passifs, comme l’environ-

nement, un sujet central devenu véritable enjeu collectif, passé singulièrement décisif pour les deux jeunes architectes. Un enjeu que Faidra connaît bien d’ailleurs puisqu’elle a, elle-même, rejoint l’ONG Ecoweek, a collaboré avec le Green Belt Movement de Nairobi au Kenya et s’est rendue en Haïti pour la reconstruction d’une école… Des têtes pleines mais aussi bien faites donc, qui prennent le temps de s’impliquer pour œuvrer sur le tissu social de la société qui les entoure, espérant sans doute pouvoir contribuer à la construction d’un monde meilleur. Et quoi de plus naturel pour des architectes ? Pour leur projet de maison appelée Rocksplit, la petite agence démontre encore sa belle et pragmatique intelligence ; ce qu’elle sait faire de mieux ! De l’architecture intégrée et responsable qui joue avec les défauts et les avantages de son site pour offrir une maison à vivre… au diapason avec son environnement.

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| DOMESTIQUE | Maison Rocksplit by Cometa – Île de Kea

Ici donc, un paysage, brut, rocailleux et sublime de l’île de Kea, en Grèce, où résonne une tradition mise au goût du jour. Un ancien bâtiment d’abord, dont les lignes seront redéﬁnies en trois zones distinctes, pour apporter une solution plus contemporaine aux modes de vie. Des pierres ensuite, trouvées dans le sol ou ramenées des carrières locales puis travaillées à la main par les carriers de la région. Et puis il y aura le « kotounto », ce mode de construction – un espace ! – qui sépare le bâti du sol sur lequel il est élevé pour l’écarter des chaleurs et de l’humidité extérieures. Installés sous les sols de la maison, les conduits d’eau chaude, réchauffée par les panneaux solaires installés sur le toit, continuent d’entériner la passivité de la maison Rocksplit, tandis que de petites ouvertures postées stratégiquement, permettent de favoriser la ventilation croisée et naturelle de la maison, délicieusement protégée des excédents solaires par une pergola postée sur une large terrasse. Et aux habitants de jouir, dedans, dehors, d’une maison ancienne devenue moderne et passive ! www.cometaarchitects.com

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“ Une architecture intégrée et responsable qui joue avec les défauts et les avantages de son site. ” 129

| DOMESTIQUE | Old Jaffa House by Pitsou Kedem â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

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Impossible de parler d’architecture et de Méditerranée sans évoquer une agence qui nous tient particulièrement à cœur : Pitsou Kedem, à Tel-Aviv, frappe encore aujourd’hui avec une réalisation aussi délicate que franche. Découverte d’une rénovation inspirée et élégante, la maison troglo’ de Jaffa, en Israël. Texte : Fabienne Dupuis Photos : © Amit Geron Stylisme : Eti Buskila Design : Irene Goldberg, Pitsou Kedem Architecte : Raz Melamed

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| DOMESTIQUE | Old Jaffa House by Pitsou Kedem – Tel-Aviv

Le vieux port de Jaffa a toute son histoire pour rester impavide face aux changements des époques. Grecque ou Byzantine, Ottomane ou même Britannique sous le Mandat, la ville de près de 4 000 ans a cumulé les influences et autres exactions sans jamais tout à fait vraiment s’en émouvoir. Aujourd’hui peut-être plus connue pour les fruits de son agriculture (grenades, citrons et oranges), la vieille ville du sud de Tel-Aviv coule une vie plutôt douce sur la côte méditerranéenne. C’est ici que l’agence d’architecture Pitsou Kedem a officié pour l’un de ses derniers projets. Un appartement enclavé, dans la roche des falaises, qui aujourd’hui affiche fièrement mais discrètement des lignes élégamment contemporaines. Des centaines d’années auparavant, le lieu avait été grossièrement creusé et plusieurs espaces laissés aux aléas rustiques de la pierre apparente. Les modes, changeantes par nature, avaient fait le reste en ajoutant au fil du temps,

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des épaisseurs de mauvais plâtre, des faux plafonds, des moquettes jaunies par le temps et même des grès cérame passés de goûts. C’est peut-être en fait cette incohérence des tons qui a aidé l’agence de Pitsou Kedem à repenser un intérieur devenu trop hétéroclite au ﬁl des années. Une inconséquence qui pointe moins fallacieusement que d’autres, la confusion esthétique qu’était alors devenue la Grotte. C’est donc par l’unité de l’ensemble que les architectes ont commencé leur œuvre. Une unité visuelle où murs et sols ne deviendraient qu’un, malgré l’espace labyrinthique qui leur était offert de remodeler.

“ Un appartement enclavé, dans la roche des falaises, qui aujourd’hui affiche fièrement mais discrètement des lignes contemporaines. ”

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| DOMESTIQUE | Old Jaffa House by Pitsou Kedem â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

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Les vieux plafonds écartés, les arches ont pu ainsi retrouver leurs voûtes qui ont été lissées au plâtre blanc et fin. Dans la cuisine, le dôme, caché par un mauvais crépi, a retrouvé toute sa hauteur, pour offrir un véritable puits de lumière naturelle à l’espace. Mais c’est aussi au sol, que les architectes ont travaillé pour homogénéiser l’ensemble. Remises au même niveau, les surfaces sont devenues un même et unique sol, aujourd’hui habillé d’un béton brut, lisse et harmonieux. Pour les ouvertures, les architectes ont là encore opté pour la simplicité qui rend au lieu la lumière naturelle qui lui avait trop longtemps fait défaut. Ainsi, les espaces, ouverts sur le monde extérieur, placés en enfilade, donnent sur les fracas de la mer bleue qui gît à leurs pieds. La lumière pénètre alors dans l’espace qu’elle vient arroser sans encombre, se faufilant entre les pièces noires et éparses de mobilier qui finissent d’entériner le passage de la vieille cave de Jaffa dans le monde plus lisse de l’architecture moderne. www.pitsou.com

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| DOMESTIQUE | Old Jaffa House by Pitsou Kedem â&#x20AC;&#x201C; Tel-Aviv

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| ARCHITECTURE | Block 722

Ouverte depuis 2009, l’agence grecque Block 722 possède déjà une très belle collection de projets qui confirme tout le talent du consortium athénien. Petite visite de courtoisie sous le soleil de la capitale hellénique.

Sur cette photo : Syros I.

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Texte : Fabienne Dupuis Photos : © Syros I & II Yiorgos Kordakis et © Ioanna Roufopoulou

Â© Yiorgos Kordakis

Sur cette photo : Syros II.

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Sur cette page : Syros II.

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| ARCHITECTURE | Block 722

Sur cette photo : Syros I.

Pour y accéder, il faudra crapahuter un peu. Il faut dire qu’à cet endroit de l’île, les escarpements ont emboîté le pas sur la plaine qui se tient plus bas. Rocailleuse, vallonnée, cette hauteur de l’île de Syros est aussi celle qui offre l’un des plus beaux points de vue sur la mer Egée qui entoure cette île des Cyclades. Pour y inscrire leur projet architectural, les architectes de Block 722 ont alors imaginé une résidence qui ne manquerait pas de louer la beauté sauvage et naturelle du site. Ainsi, la maison Syros II, s’offre-t-elle comme une gourmandise. Quelque part entre beauté exquise et pureté magique de lignes qui disent juste ce qu’il faut pour que tout le monde comprenne qui, du lieu ou de la résidence, mène ici la danse. Enﬁn, l’on descend le grand escalier presque monumental qui domine la maison que l’on atteint en quelques pas, pour découvrir les espaces partagés du lieu, qui s’ouvrent vers le monde extérieur et la mer Egée, qui semble à portée de main. Comme pour la plupart de leurs projets, les architectes ont fait ici le choix de lignes claires et simples qui déﬁnissent en un seul trait les pièces de la maison. Ces pièces

rejointes dans leur continuité par de grands espaces ouverts où la vie peut se poursuivre à découvert, en bord de piscine, ou bien encore, dans le coin repas, où l’on peut, les soirs d’un été trop chaud, venir se rafraîchir tout en dégustant quelques plats fraîchement préparés. Ce seront aux espaces privatifs, les chambres et la maison réservée aux hôtes, de surprendre un peu, puisque les deux bâtiments qui les accueillent ont été partiellement inscrits dans la déclivité du terrain. Un mur de pierres, extraites des sols du terrain, délimite leurs contours et permet aux deux bâtisses de s’inscrire presque naturellement dans ce paysage pittoresque.

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Sur cette page : Syros II.

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Â© Yiorgos Kordakis

| ARCHITECTURE | Block 722

Â© Ioanna Roufopoulou

Sur cette page : Syros I.

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Si le paysage de la maison Syros I contraste en genre avec celui de sa sœur presque jumelle, les éléments constitutifs du projet restent pourtant similaires. Les contours de la maison sont là encore doués d’une élégante simplicité, et ne prennent jamais le pas sur le paysage alentour, point d’orgue de l’adresse ! Mais à chaque projet son ADN, et à celui de la maison Syros I d’affirmer son style, celui d’une maison de vacances où des amis de passage pourraient tout autant jouir de journées partagées que d’une vie plus sereine dans le calme d’un bungalow devenu privatif. Cette versatilité architecturale est ce qui donne au projet de la maison Syros I une singularité spatiale dont les éléments distinctifs restent pourtant les outils de travail d’une équipe aujourd’hui presque rodée à l’exercice. Avec neuf années de pratique, l’agence Block 722 pourrait se targuer de toujours coller au style qui serait devenu le sien. Pourtant, il aura fallu cette petite décennie pour que Sotiris Tsergas et Katja Margaritoglou, qui n’aiment rien de plus que de faire de leur espace, et ce jusque dans ses moindres détails, un lieu à vivre, confirment au fil de leurs

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| ARCHITECTURE | Block 722

commandes, un esprit maison baignant dans le confort simple d’intérieurs léchés. Si l’apparence est souvent trompeuse, elle l’est encore ici. Car l’apparente simplicité des projets signés Block 722 n’est que fauxsemblant, cachant délicatement la minutie du travail de cette petite agence déjà devenue grande. www.block722.com

Sur cette double page : Syros II.

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| HÔTEL | Casa Cook – Kos

Et de deux ! Après le succès de son hôtel Casa Cook à Rhodes, le groupe Thomas Cook a ouvert sa deuxième adresse du genre sur une autre île grecque. Destination Kos à la découverte de cet établissement haut de gamme très bohème chic. Texte : Delphine Després Photos : © Georg Roske/Thomas Cook

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Au sein de l’archipel du Dodécanèse, Kos propose plusieurs possibilités aux voyageurs : certains y séjournent surtout pour faire la fête ; d’autres investissent l’île grecque pour sa beauté, ses plages, etc. et pour se reposer. C’est sur la côte nord de l’île, à Marmari, que le groupe Thomas Cook a implanté son deuxième hôtel Casa Cook, le long d’une plage de rêve. Petit rappel pour ceux qui n’auraient pas suivi l’histoire, « Casa Cook, rappelle le voyagiste, cible des actifs urbains ayant une forte afﬁnité avec la mode et le design, et attentifs à l’équilibre entre travail et loisir ». Et le groupe d’ajouter : « Spécialement conçu pour le voyageur d’aujourd’hui, ce paradis en bord de mer à Kos valorise la « slow life » et la vie en communauté. Avec un concept sur mesure qui met l’accent sur l’architecture, le design, la nourriture et le bien-être. »

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| HÔTEL | Casa Cook – Kos

Assurément, ce nouvel établissement à l’ambiance décontractée est tout cela à la fois. Ce refuge de 100 chambres ouvertes sur l’extérieur, s’inspirant du concept de « parea » – « la fête des gens qui se réunissent » en grec ancien –, est formé par un ensemble de petits bâtiments séparés assez cubiques d’un ou deux étages, entourés de végétation et aux allures d’un village paisible. Le design de l’hôtel a été pensé par Michael Schickinger, directeur de création chez Lambs & Lions à Berlin,

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en collaboration avec l’architecte d’intérieur Annabell Kutucu et l’équipe de l’agence d’architecture locale de Ilias Mastrominas. De la chambre double à la villa et aux espaces communs, Casa Cook Kos montre une décoration de caractère très bohème chic, avec des tons naturels et doux, des matériaux plutôt rustiques, des textiles ethniques, des objets louant l’art de la vannerie, de la pierre sur certains murs, de lourdes portes en bois, des meubles aux lignes épurées, quelques accessoires plus exotiques, du béton poli dans les salles de bains, etc. Rien n’est ostentatoire, mais une multitude de petits détails nous plonge dans l’ambiance hyper chaleureuse d’une maison d’hôtes. Certaines habitations partagent même un jardin et une piscine avec une ou deux chambres voisines. L’hôtel enferme par ailleurs le premier Spa Casa Cook très design, mêlant traditions anciennes et modernes avec des produits naturels, et le premier Beach Club, To Kima, avec une cuisine de haut vol, élaborée

par le chef italien étoilé Ettore Botrini et le chef Michalis Chondrompilas. Basé sur la convivialité et des plats aux saveurs méditerranéennes audacieuses concoctés avec des produits de l’île, le restaurant, « de la ferme à la table », proﬁte d’un environnement calme entre dunes, mer et piscine. Salle de sport avec terrasse de yoga attenante, concept store exposant des vêtements et de la décoration, bar à jus, kiosque de plage avec paddles et bodyboards ainsi que bateau à moteur pour les excursions le long de la côte et vers les îles voisines complètent cette offre ô combien séduisante ! La marque continue par ailleurs son ascension… Après Rhodes et Kos, plutôt destinés aux adultes, un Casa Cook ouvrira début septembre en Crète. Cette fois, il sera davantage tourné vers les familles, avec des activités prévues pour les enfants. À suivre…

www.casacook.com/kos

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| HÔTEL | Misincu – Corse

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En lieu et place de l’ancien hôtel-restaurant Le Caribou sur les rivages du Cap Corse, le luxueux Misincu affirme sa personnalité insulaire. Une renaissance 5* entre maquis et Méditerranée. Texte : Delphine Després Photos : © Félicia Sisco

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| HÔTEL | Misincu – Corse

Jadis trônait ici l’hôtel-restaurant Le Caribou, dans une bâtisse ses années 50. Lové près du village de Cagnano, perché plus haut sur la montagne, l’établissement accueillit de nombreuses personnalités dans les années 70 et 80, notamment Gainsbourg, Romy et Alain Delon… Les fêtes de l’époque y furent légendaires. Ce petit paradis face à l’île d’Elbe jouissait alors d’une bien belle réputation. Puis l’hôtel ferma ses portes et s’endormit pendant plusieurs décennies… La renaissance du Caribou, devenu Misincu, est l’œuvre de deux amoureux du Cap Corse : Sylvain Giudicelli, enfant du pays, et son ami Reza Zographos. Un projet qui s’est imposé « comme une évidence, racontent-ils. Avec l’envie de ressusciter un mythe dans sa plus belle authenticité, l’ensemble saupoudré d’un confort luxe, l’esprit inspiré par un vent de liberté. » Au cœur des 28 hectares du domaine, où poussent essences méditerranéennes, oliviers et palmiers d’Amérique latine ramenés des marchands capcorsins, l’hôtel Misincu abrite 29 chambres, dans le bâtiment principal, une piscine

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“ Un projet qui s’est imposé comme une évidence. Avec l’envie de ressusciter un mythe dans sa plus belle authenticité… ” SYLVAIN GIUDICELLI ET REZA ZOGRAPHOS

près du bar dans un cadre minéral, 11 villas dispersées dans un hameau, une villa de 200 m2 au bord de l’eau avec deux bungalows accrochés aux roches, la plage A Spartera aménagée dans un esprit cabane chic, un spa de 350 m2 installé dans une maison au bout d’un chemin le long de la rivière… Pour sublimer les espaces, les concepteurs du lieu ont fait appel à Olympe Zographos qui signe son premier projet hôtelier. L’architecte et décoratrice d’intérieur a créé des univers follement élégants et luxueux, tout en respectant l’authenticité de l’endroit qui ﬂeure bon l’âme du Cap Corse. Car ici, l’empreinte locale transpire… « Les 29 chambres ont été intégralement conçues par des entreprises et artisans locaux, détaillent Sylvain et Reza. Elles ont été pensées en clin d’œil aux maisons d’Américains, ces châteaux et petits palais du XIXe qui évoquaient la réussite des Corses partis émigrer aux Amériques et ayant fait fortune dans le café ou la canne à sucre. » Si, dans le lobby, le marbre blanc de Sardaigne couvre le sol et pare

les nombreuses arcades, dans les chambres – toutes vue mer –, du parquet en chêne vintage blanchi côtoie des fauteuils en rotin, des sculptures en bois ou bronze, des lustres en osier. Une atmosphère douce et relaxante qui fait écho à la touche bohème des 11 villas, munies, chacune, d’un bassin d’eau en pierre volcanique. L’autre point fort du Misincu, c’est sa cuisine ! Une cuisine locavore ﬁère de son terroir, de ses racines. Au restaurant de la plage, rythmé de bois ﬂotté, l’on savoure les langoustes du Cap Corse, du poisson et de la viande grillée, tandis qu’au Tra Di Noi, l’on expérimente les recettes gastronomiques de Clément Collet, un chef qui a, entre autres, collaboré avec Georges Blanc et Hélène Darroze. Clément Collet propose ici des merveilles de la région : la viande provient des élevages voisins ; les charcuteries et les fromages sont issus de l’île de Beauté ; le poisson, invité d’honneur, a été péché dans les eaux entourant la presqu’île… Quant au miel et à l’huile d’olive, ils sont récoltés directement sur place. Misincu nous

immerge dans un esprit 100 % capcorsin. Et pour ceux qui souhaiteraient s’aventurer un peu plus loin, l’hôtel organise également de nombreuses activités : excursions en bateau, rencontres avec des petits producteurs, balades nature ou patrimoine, etc. Histoire d’explorer davantage encore cette riche et précieuse terre… www.hotel-misincu.fr

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| HÔTEL | Iberostar Grand Hotel Portals Nous – Majorque

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Ouvert en juillet 2016, l’Iberostar Grand Portals Nous offre un mélange d’architecture durable, de design avant-gardiste, signé Marcel Wanders, et de services haut de gamme. À seulement quelques kilomètres de Palma de Majorque, découverte d’un établissement exceptionnel dans un cadre paradisiaque. Texte : Emma Ferrante Photos : © Iberostar Hotels & Resorts

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| HÔTEL | Iberostar Grand Hotel Portals Nous – Majorque

Situé à seulement 11 kilomètres de Palma de Majorque, et avec un accès direct à la plage, l’Iberostar Grand Hotel Portals Nous bénéficie d’un emplacement exceptionnel, juste à l’extérieur de Puerto Portals, l’un des ports de plaisance les plus prestigieux de la Méditerranée, et considéré comme l’un des plus exclusifs. De l’architecture au choix des couleurs, tout l’intérieur de cet hôtel a été inspiré par son cadre magnifique, et c’est l’œuvre du célèbre designer néerlandais Marcel Wanders, internationalement connu pour ses intérieurs emblématiques. Wanders s’est particulièrement concentré sur un design mettant en avant des éléments tangibles et traditionnels ; formes et empreintes se combinent pour créer un sens de l’humanité et une atmosphère de tranquillité qui restent vraiment uniques. Les chambres, le restaurant en terrasse avec une vue infaillible sur la baie, les jardins, le spa… tout est calculé pour mettre les clients dans un cocon de quiétude. Et l’ensemble de l’hôtel est une véritable œuvre d’art. Les 66 chambres reflètent le sens unique

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du designer, avec un mélange parfait de surfaces blanches, réfléchissantes et transparentes qui forment un cadre chaleureux. Quatre chambres profitent également d’une terrasse privée avec jacuzzi. Les deux Naughty Suites sont idéales pour ceux qui souhaitent laisser libre cours à leur imagination et vivre leurs fantasmes. Ces suites, ponctuées de touches luxueuses, disposent de tissus aux finitions sensuelles combinant du cuir et de la soie… La Game suite, elle, propose une large sélection de jeux – flipper, console, etc.– pour garantir un séjour divertissant. La suite Héritage est destinée aux amateurs d’art et d’antiquités. Puis la Suite Stargazer, imitant un authentique planétarium, permet d’admirer les constellations dans un cadre luxueux. L’hôtel dispose également d’un accord avec l’Institut Majorquin d’Astronomie et d’Aéronautique (IAAM) pour offrir une expérience unique : le « baptême astronomique Stargazer Suite ». En plus de ces somptueuses suites, les clients de l’Iberostar peuvent profiter d’un large choix de délices culinaires, au sein de quatre espaces dédiés à une cuisine

bio locale et internationale, avec, au restaurant gastronomique Astir, un hommage à la richesse culturelle de l’île avec des produits provenant de producteurs locaux. Pour savourer les meilleurs champagnes en bord de mer, c’est au Selini Lobby Bar qu’il faudra se rendre… Le lieu est magique ! Côté détente, le Physica Health & Beauty Spa utilise les produits de haute qualité de la maison Babor ou encore Perricone MD. Les clients disposent également d’une salle de ﬁtness, ainsi que d’un bar « bien-être » proposant une large sélection de produits sains, jus frais, boissons détox, infusions, etc. Ce nouveau bijou garantit les services les plus exclusifs, et crée des expériences uniques pour chaque hôte, en accordant une attention méticuleuse aux moindres détails. www.iberostar.com

“ L’ensemble de l’hôtel, signé Marcel Wanders, est une véritable œuvre d’art.”

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| HÔTEL | Myconian Avaton Resort – Mykonos

Dernier-né des hôtels Myconian Collection, l’Avaton à Mykonos est un petit bijou cycladique surplombant la mer. Une adresse authentique et rêvée qui arbore un luxe sans prétention, mais réel, entre influences modernes et vintage. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Christos Drazos

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| HÔTEL | Myconian Avaton Resort – Mykonos

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“ Un établissement à l’architecture typique des Cyclades, rutilant avec ses murs blancs et sa pierre locale. ”

À Mykonos et à 8 kilomètres de Chora, la plage d’Elia, séparée de la plage d’Agrari par quelques rochers, est considérée comme l’un des plus beaux spots de l’île, l’un des plus branchés aussi… On y croise quelques célébrités, on y pratique des sports aquatiques, le farniente sur un transat… Dans cet environnement idyllique, le petit groupe hôtelier et familial Myconian Collection, fondé en 1979, vient tout juste d’inaugurer son hôtel Avaton, membre de Design Hotels. Entre ciel, terre et mer et sur les hauteurs, le Myconian Avaton Resort a été réalisé dans les règles de l’art par l’architecte Giannis Dalezios, qui a imaginé un établissement à l’architecture typique des Cyclades, rutilant avec ses murs blancs et sa pierre locale. Avec de grandes fenêtres et des intérieurs ouverts pour nous immerger davantage dans le milieu naturel du site… Si l’on est immédiatement charmé par l’authenticité des lieux, on est aussi subjugué par les paysages alentours, sublimes, et par ce panorama à couper le soufﬂe

sur les eaux cristallines. Le Myconian Avaton Resort, agrémenté d’un spa intimiste où sont prodigués des soins réparateurs, abrite 85 chambres, suites et villas, de 26 à 200 m2. Certaines habitations proﬁtent même d’un jacuzzi extérieur ou d’une piscine privée. Pour le design intérieur, les créateurs Vangelis Takos et Antonis Kalogridis se sont livrés à l’exercice du mélange des genres. Le pari était osé, voire risqué, mais le résultat vaut le coup d’œil. Tout en insufﬂant une certaine atmosphère intemporelle et cycladique, ils ont mêlé des bois bruts ou vieillis, du métal, du granit foncé dans les salles de bains et des vasques artisanales en bois, du mobilier vintage et contemporain. Bohème, moderne, industriel chic… Le style du Myconian Avaton est tout cela à la fois. Cependant, ils n’ont pas succombé à la tentation de la surcharge. Et on les en remercie ! Les espaces sont relativement sobres, simples, très élégants et ordonnés de manière à ne pas faire de l’ombre

à l’élément essentiel du décor : la mer Egée ! Omniprésente, cette merveille s’impose en effet comme le point phare du projet. Depuis chaque recoin, on la voit, on l’admire ; on se mire même dans ses reﬂets bleutés… Depuis les chambres certes, mais aussi depuis la grande piscine de l’hôtel où il fait bon se relaxer, depuis les terrasses des restaurants… Celle du restaurant gastronomique est d’ailleurs incontournable ! Le chef Christos Nikolakopoulos exerce ici ses incroyables talents culinaires en mariant de beaux produits locaux. Et cette escale gustative aux saveurs grecques promet des instants inattendus et délicieux…

www.myconianavaton.gr

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| HÔTEL | Les Roches Rouges – Saint-Raphaël

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Après Les Hôtels d’en Haut à la montagne, la compagnie d’hôtels investit la Côte d’Azur avec Les Roches Rouges à SaintRaphaël, au pied du magnifique massif de l’Estérel. Une parenthèse enchantée, les pieds dans l’eau, au suave parfum de Provence. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Benoît Linero

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| HÔTEL | Les Roches Rouges – Saint-Raphaël

Avec le Val Thorens et le Fitz Roy à Val Thorens, l’Hôtel des 3 vallées à Courchevel et l’Alpaga à Megève, le groupe Les Hôtels d’en Haut s’est déjà forgé une solide réputation en matière d’hôtellerie chic et conviviale ! « Les Hôtels d’en Haut parlent d’hospitalité, d’authenticité et de partage. Nous parlons de promenade, de détente, de gastronomie, de sport et d’amitié. Nous célébrons le voyage. Tous les voyages », détaille Valéry Grégo, fondateur et propriétaire du groupe. Une signature forte que l’on retrouve ici, à Saint-Raphaël, dans cet hôtel repensé par le duo d’architectes Festen, composé d’Hugo Sauzay et Charlotte de Tonnac. Entre pins et tamaris, l’établissement occupe un bâtiment à l’architecture moderniste, typique de la fin des années 50. Dès l’arrivée dans le lobby, l’on profite d’une vue incroyable sur la mer. Un panorama à couper le souffle – avec, en face, l’Ile d’Or – que les architectes ont su exploiter à merveille ! La mer à perte de vue a été une véritable muse pour les créateurs du lieu… Les 47 chambres et suites profitent aussi de cette perspective idyllique ; on voit la Méditerranée de son bureau, de son lit, de sa baignoire… et bien sûr depuis les terrasses des bars, des restaurants, du couloir de nage taillé dans la roche le long

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du rivage ou du grand bassin d’eau de mer de près de 30 mètres qui tutoie les ﬂots et jouxte un ponton qui invite au plongeon… « Vivre les pieds dans l’eau », tel était l’objectif. Et c’est plutôt réussi ! Les concepteurs de l’adresse ont imaginé un luxe tout en simplicité dans un décor ponctué de détails rafﬁnés. Trois couleurs dominent : le bleu azur, le blanc pur et l’ocre rouge. Si cette trilogie-là n’est pas cinématographique, la mise en scène est parfaite. Parce que chaque espace, chaque intention et chaque objet racontent des histoires. Avec ce sentiment d’être simplement chez soi… Ici, pas d’étalage de mobilier design dernier cri, mais plutôt du mobilier sur mesure dessiné par Festen et du mobilier chiné des années 50 et 60. Si le béton constitue l’un des matériaux de l’hôtel, notamment dans le lobby, l’on trouve aussi du chêne, du cannage, de la terre cuite, du lin, de la céramique, etc. Pour la décoration, la gastronomie, l’art contemporain, l’identité visuelle, les espaces paysagés, la musique même, Les Hôtels d’en Haut ont collaboré avec de nombreux talents d’ici et d’ailleurs. Un mix qui confère une identité unique et si personnelle

à cette adresse chaleureuse et décontractée, agrémentée d’un sublime spa Esthederm. Si un délicieux art de vivre méditerranéen demeure à tous les étages, la cuisine et les produits ont aussi cette saveur-là. « Amoureux de la région, le chef José Bailly propose une vraie cuisine provençale, notamment du rouget, des tartes aux pignons et de la daube de bœuf. Des recettes pour certaines issues du livre de cuisine de René Jouveau, classique de la cuisine de Provence », précise le groupe. Donc le poisson est forcément au menu, et c’est le pêcheur Olivier Bardoux qui livre tous les jours son poisson frais à l’hôtel. Il embarque même, au passage, sur son bateau, quelques clients amateurs de pêche avec lesquels il partage sa passion. La mer, le soleil, la Provence, le rosé, l’ambiance riviera… tout est là. Cet établissement ultra dépaysant, que l’on appelle aussi Le Grand Bleu, nous immerge dans un océan de quiétude et de bonheur où l’on prend du temps pour soi, pour se poser, pour buller et proﬁter !

www.hotellesrochesrouges.com

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| HÔTEL | La Reine Jane – Hyères

Les propriétaires de l’hôtel La Reine Jane à Hyères, face à la mer, ont confié la décoration de leurs quatorze chambres à quatorze designers. Chacun a exprimé sa propre vision de la Méditerranée.… « Une œuvre » à vivre ! Visite. Texte : Delphine Després Photos : © Lothaire Hucki

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En bord de mer, sur le petit port de l’Ayguade à Hyères, David Pirone et son épouse Lisa Bice, déjà propriétaires du restaurant Le Marais non loin de là, ont inauguré l’an dernier La Reine Jane, un hôtel conçu dans les années 50 et acheté ﬁn 2016. L’architecture extérieure du lieu n’a pas été modiﬁée. Le blanc et des notes de bleu dominent. Le bleu de l’enseigne, mais aussi celui du mobilier outdoor de la terrasse et des balcons des chambres, à savoir la collection Week-end, signée par le Studio BrichetZiegler pour Petite Friture. L’intérieur en revanche a été entièrement bouleversé et redécoré, à partir d’une belle idée que David et Lisa ont eue en échangeant avec Jean-Pierre Blanc, directeur de la Villa Noailles, centre d’art, soutien de la jeune création et du design. Ils ont en effet donné carte blanche à quatorze designers reconnus et émergents, tous liés à la Villa Noailles, pour imaginer les quatorze chambres de l’hôtel toutes différentes : François Azambourg, Bless, Antoine Boudin, Valentina Cameranesi Sgroi

& Pompili, Julien Carretero, Sébastien Cordoleani, Thomas Defour & Antoine Grulier, Jean-Baptiste Fastrez, Laureline Galliot & Mathieu Peyroulet, Constance Guisset, Claire Lavabre & Adrien Goubet, Odd Matter, Julien Renault & Amaury Caeyman, Inga Sempé. « Tous ont immédiatement accepté, témoigne Lisa. Nous avons tiré au sort les chambres, car certaines disposent d’une vue mer, d’autres non. Nous avons tout cassé à l’intérieur et conçu des “boîtes” de 15 m2 que chacun devait interpréter, avec un ﬁl rouge, La Méditerranée. Le rapport de chacun, à l’eau, à la mer, s’est vraiment détaché… » François Azambourg a inventé la chambre 11 comme une cabine de bateau où tout est escamotable ; Jean-Baptiste Fastrez, pour la n° 4, s’est inspiré de la Grèce ; Laureline Galliot & Mathieu Peyroulet ont immergé l’habitation n° 3 dans un aquarium, tandis que Constance Guisset a habillé la chambre 9 d’un bleu profond pour que la chambre elle-même

s’efface et que chaque hôte vive pleinement l’expérience bord de mer. Vous l’aurez compris, David et Lisa sont férus de création contemporaine ! Passionné de décoration, David a même pensé lui-même les espaces communs de l’hôtel. Entourée de parois vitrées et ouverte sur la terrasse, la grande salle où tout se passe évolue dans un univers design, marqué, entre autres, par d’élégantes pièces de mobilier, de beaux luminaires, un bar en onyx rose rétroéclairé. À la fois rendez-vous pour le petit déjeuner, bar et bistrot où l’on déguste surtout d’excellents poissons, cet espace demeure esthétique et très convivial ! L’atmosphère, d’ailleurs, est davantage celle d’une maison d’hôtes… L’autre atout de l’adresse, c’est son rooftop : 200 m2 vue mer, aménagés pour l’apéritif le soir ou pour le farniente en journée. Jolie réussite !

https://lareinejane.fr

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| HÔTEL | 19-21 – Leucate

Ouvert l’été dernier, l’établissement 19-21, au cœur du village de Leucate, oscille entre maison d’hôtes et hôtel de charme. Découverte de cette adresse chaleureuse au design élégant et soigné. Texte : Charlie Leclerc Photos : © Marie-Caroline Lucat

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| HÔTEL | 19-21 – Leucate

Entre Narbonne et Perpignan, entre terre et mer, Leucate afﬁche son identité méditerranéenne avec ses ruelles aux façades colorées, ses marchés traditionnels, sa lumière du Sud… C’est ici, dans ce village méridional, qu’un « amour d’hôtel » bourré de charme, le 19-21, a vu le jour l’an dernier. L’initiateur du projet, Dominique Gosteau – accompagné de sa sœur Katy, de son compagnon Alexandre Gouaud et de leur neveu Julien Aubert –, est une ﬁgure locale bien connue… Sur la commune, ils possèdent déjà Le Poulpe, « Un Amour de plage », restaurant et club de plage jouissant d’une très bonne réputation. Au sein du village, les concepteurs du projet, assistés par l’architecte perpignanais Jacques Outier, ont transformé une maison de maître en un boutique-hôtel de vingt chambres toutes différentes et réparties en trois catégories, avec des extérieurs privés. Après de nombreux mois de travaux, la maison a été entièrement repensée, mais elle a conservé quelques traces de son passé… Et ce mariage de matériaux bruts et modernes plutôt réussi lui confère authenticité, chaleur et élégance. Une atmosphère qui se dégage dès l’entrée, et dans le salon très cocooning ouvert sur un patio arboré. Quelques charpentes sont apparentes ; des murs en pierre voisinent avec des parois paraissant altérées par le temps ; du béton, parfois utilisé pour le mobilier, recouvre certains murs et plafonds des chambres. Mobilier sur mesure, accessoires et objets déco chinés et vanneries diverses semblent avoir été placés ici depuis des décennies. Des couleurs claires, mais aussi des pointes de jaune, de bleu et de gris dominent. Une multitude de petits détails sophistiqués parfait l’endroit… L’ancienne cave vigneronne de la bâtisse a été exploitée pour des dégustations de vin, de jambon ou de fromage. Quant au toit-terrasse, il abrite un bassin de nage, un sauna et une terrasse ensoleillée qui invitent à la relaxation et au farniente. Le 19-21 offre les meilleurs services d’un hôtel, tout en s’inspirant de l’esprit d’une maison d’hôtes à prix doux. Cet « amour d’hôtel » nous séduit pour sa déco et son autre vision de l’hôtellerie…

www.hotel19-21.com

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“ Un mariage de matériaux bruts et modernes confère authenticité, chaleur et élégance au lieu. ”

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| HÔTEL | Paradiso Ibiza Art Hotel – Ibiza

Audace et créativité prennent forme dans un hôtel sur la baie de San Antonio, au Paradiso Ibiza Art Hotel. Près des meilleures plages de l’île et avec une vue imprenable sur une grande avenue, le Paradiso séduit et surprend… Texte : Emma Ferrante Photos : © Ilmiodesign

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Découvrir, étonner, charmer : telle est la mission du Paradiso Ibiza Art Hotel au travers de son architecture et de son apparence extravagantes. Niché dans la baie de San Antonio, l’extérieur de l’établissement nous fait voyager au sein du légendaire Ocean Drive de Miami Beach, où l’art cohabite avec l’architecture. Couleurs pastels rose et lavande apportent fraîcheur et audace au concept artistique et transgressif de ce nouvel hôtel ; les tours sont ornées de néons et de nageoires sur la façade… Avec son retour dans les années 70, le Paradiso Art Hotel Ibiza surprend et captive à la fois son public. Il afﬁche même quelques valeurs « irrévérencieuses », au travers des œuvres d’art contemporain de soixante artistes qui décorent les chambres de l’hôtel. C’est le studio d’architecture et de design Ilmiodesign, qui signe ce projet hors du commun et aussi Art déco. Aﬁn d’offrir à ses clients, une expérience unique, le Paradiso a créé un département créatif, l’Art Paradiso, en charge de programmes culturels, activités artistiques, etc.

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| HÔTEL | Paradiso Ibiza Art Hotel – Ibiza

Dès l’arrivée dans le hall de l’hôtel, on comprend mieux le concept : il a été imaginé comme un espace pluriel, une galerie et une salle d’exposition, où se produisent des événements divers et passionnants tout au long de la saison. Cet espace abrite aussi une chambre, ou plutôt un cube transparent, nommé « Zéro Suite Project », donnant la possibilité à ceux qui le souhaitent, d’être vus sous « tous les angles ». Un déﬁ que seuls les plus audacieux peuvent relever… Le lobby dispose également d’un snack-bar, d’une boutique, d’un coin lecture, et d’un coin Dj pour les divers événements. Mais avant tout, loger au Paradiso Art Hotel, c’est voyager dans le passé, au milieu des années 70. Chaque chambre de l’hôtel dispose de haut-parleurs Marshall, d’un réfrigérateur Smeg, ainsi que de meubles aux couleurs très vives,

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caractéristiques des années 70. De plus, chaque pièce de l’établissement détient le nom d’un artiste contemporain : le Japonais Yoko Honda, l’illustrateur Marcos Torres, ou les photographes Héctor Pozuelo, Alberto Van Stokkum, Diana Kunst et Jordi Gomez, Marcos Torres ou Thani Mara. Le soleil, la piscine composée d’une oasis de deux bassins rose, entourée de grands lits doubles et d’un bar central en forme de maison de gardien sur la plage avec une cabine de Dj, la plage à proximité… Tous ces éléments donnent envie de siroter un bon cocktail (les meilleurs de l’île paraît-il !) dans l’un des bars ou sur l’une des terrasses. Chez Andy, le nouvel endroit food & drink du Paradiso, un menu exclusif séduira également les palais des plus exigeants… Un paradis totalement crazy ! www.paradisoibiza.com

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ADRESSES

| MOTORS |

| RENCONTRE |

| ARCHITECTURE |

32. Mission E Cross Turismo

48. Emma François

138. Block 722

| FOOD |

| HÔTEL |

42. La Petite Plage by Éric Frechon – Saint-Tropez

146. Casa Cook – Kos

www.porsche.com

www.sessun.com

www.block722.com

34. Foiler by Enata www.foiler.com

36. Source 44 by Olivier Gossart www.o-gossart.com

www.lapetiteplage-saint-tropez.com

| FOCUS | 38. Livre Mykonos Muse by Assouline

www.sealounge-portovecchio.com

| PROJET | 72. Casa Coya – Tenerife

www.k-studio.gr www.leonardoomar-arquitectos.com

46. La Résidence de la Pinède by Wilmotte – Saint-Tropez www.residencepinede.com www.wilmotte.fr

60. Octaevo

www.octaevo.com

62. Les Caves du Roy – Saint-Tropez www.lescavesduroy.com

64. Monocabin by Mandalaki Design Studio – Rhodes www.monocabin.com

66. Morvant & Moingeon – Aix-en-Provence www.morvant-moingeon.com

154. Iberostar Grand Hotel Portals Nous – Majorque www.iberostar.com

158. Myconian Avaton Resort – Mykonos www.myconianavaton.gr

162. Les Roches Rouges – Saint-Raphaël

| DOMESTIQUE |

www.hotellesrochesrouges.com

166. La Reine Jane – Hyères www.lareinejane.fr

80. Résidence à Saint-Tropez by Saota www.saota.com

90. Maison 7 by De Lange – Tel Aviv www.delangedesign.com

100. Australian House by Olivier Dwek – Zante www.olivierdwek.com

110. Casa Carrara by Mário Martins – Luz www.mariomartins.com

118. Olion Villa – Île de Thassos

www.facebook.com/Ark4labOfArchitecture

124. Maison Rocksplit by Cometa – Île de Kea www.cometaarchitects.com

130. Old Jaffa House by Pitsou Kedem – Tel Aviv www.pitsou.com

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150. Misincu – Corse www.hotel-misincu.fr

www.assouline.com

40. Sea Lounge – Porto Vecchio

www.casacook.com/kos

168. 19-21 – Leucate www.hotel19-21.com

172. Paradiso Ibiza Art Hotel – Ibiza www.paradisoibiza.com

www.baobabcollection.com

by Baobab Collection

Bougie “ Muzi ” photographiée devant une fresque murale Ndébélé (1959)