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Formation et compétences

from Construction PPE Guide (French)
by Superior Glove Marketing
Les employeur.se.s doivent établir des pratiques et des procédures de travail sécuritaires afin d’aborder les risques et dangers significatifs des tâches routinières. Les régulations SST sont susceptibles de nécessiter des procédures/instructions écrites de la part des employeurs pour des activités/conditions spécifiques. Il est important que les équipes de gestion et les travailleur.se.s soient impliqué.e.s dans le développement de pratiques de travail sécuritaires. Il est de la responsabilité des équipes de management de fournir une formation aux travailleur.se.s afin que ces dernier.ère.s soient en mesure de suivre ces pratiques et procédures. Les pratiques de travail sécuritaires consistent généralement en des méthodes écrites précisant comment effectuer une tâche en exposant au minimum les personnes, les équipements, le matériel, l’environnement et les procédés. Les procédures de travail sécuritaires consistent en une série d’étapes spécifiques qui guident un.e travailleur.se tout au long d’une tâche, du début à la fin, dans l’ordre chronologique. Les procédures de travail sécuritaires réduisent les risques en minimisant les expositions potentielles. Idéalement, les pratiques et procédures de travail sécuritaires détaillent également le type de gants nécessaires.
6. FAVORISER LA CULTURE DE LA SÉCURITÉ ET LA PRISE
DE DÉCISION
Le secteur de la construction dépend du bon jugement des travailleur.se.s et des superviseur.se.s ainsi que de leur niveau de conscience des risques qui les entourent. Bien que les évaluations de risque, les pratiques de travail sécuritaires et les directives opératoires s’avèrent être des outils importants pour guider les travailleur.se.s et assurer leur sécurité, ils reflètent généralement des conditions de travail imaginaires. Les travailleur.se.s n’opèrent que rarement dans les conditions idéales pour lesquelles ces instructions ont été développées. Les travailleur.se.s et les superviseur.se.s sont souvent mis.e.s au défi de faire avec les ressources qu’il.elle.s ont sous la main tout en subissant les pressions liées aux échéanciers, à la qualité, au coût et à la sécurité. Il.elle.s en sont souvent réduit.e.s à devoir faire de leur mieux pour répondre à ces contraintes aux dépens de conditions optimales comme en témoigne le récit qui suit.
Un plombier avec plus de 20 ans d’expérience a été chargé de retourner sur un chantier afin d’augmenter la hauteur d’un tuyau sous-plafond pour cause de changement de design. Le lieu du travail était encombré de matériels venant d’autres secteurs mais l’employé trouva un moyen d’obtenir une échelle de 14 pi. lui permettant d’atteindre l’emplacement en question. Pour élever la tuyauterie, l’employé devait raccourcir la tige filetée encastrée dans le plafond et attachée à la fixation du tuyau. Ce jour-là, le meilleur outil de l’employé, une petite scie à main, était indisponible parce que la lame était cassée et qu’aucune lame de remplacement n’était disponible sur site. L’employé a alors utilisé son second meilleur outil : une scie à ruban légèrement plus grande qui nécessite l’usage des deux mains. Il s’agissait d’une tâche que l’employé avait effectuée à de nombreuses reprises et il était convaincu de pouvoir utiliser l’outil avec une seule main. La lame de la scie était usée et quelques-unes de ses dents était cassées, mais il n’était pas encore temps de la changer. Avec sa main gauche, l’employé se stabilisa et poussa le filetage pour réduire la pression appliquée sur la tige. À cause de la taille de la scie et de l’exiguïté de la zone de travail, sa main se trouvait proche de l’outil. L’employé portait les gants résistants aux coupures fournis par son employeur et il avait l’assurance de terminer le travail rapidement et de pouvoir ainsi retourner installer de nouvelles canalisations. Alors que la tige filetée reposait sur le dos de la scie, l’employé a enlevé la sécurité et a commencé à scier la tige. Les dents abimées de la lame se sont accrochées aux filetages de la tige et la scie a ripé, heurtant sa main gauche. L’index ganté de l’employé se prit dans la lame et fût lacérée. Le résultat lui valut 5 points de suture.
Si cet employé avait effectué sa tâche sans incident, il aurait été félicité d’avoir trouvé une solution et de s’être débrouiller pour l’accomplir. Malgré la blessure, l’employeur a fait preuve de compréhension face aux circonstances auxquelles son employé a été confronté. Il a appréhendé l’incident comme une opportunité d’apprentissage et l’employé a eu l’occasion d’engager une conversation à propos de la sécurité avec ses collègues. L’employeur s’est par la suite assuré d’avoir toujours en stock des lames de scie disponibles et a encouragé ses employé.e.s à remplacer leurs escabeaux par des échelles à plate-forme pour plus de stabilité. La même blessure et un employeur différent aurait pu se terminer avec une sanction pour l’employé, une