AU DELA DU CIEL Aquarelles du Paradis

Erika Fossati

AU DELA DU CIEL

Aquarelles du Paradis

Tous les droits sont réservés.

AToiPère,FilsetEspritSaint, Ceshumbleslignesetcesfeuillestachéesdecouleur; Pourtoi,pourtagloire.

Imaginez...

D’accoster sur la rive

Et découvrir que vous êtes au Paradis ; De saisir une main

Et découvrir que c’est la main de Dieu ; De respirer un air nouveau

Et découvrir que c’est celle du ciel ;

De vous sentir revigorés

Et découvrir que c’est l’immortalité ; De passer par une forte tempête

A un calme inconnu ;

De vous réveiller

Et découvrir que vous êtes arrivés à la maison !

Bruno Ferrero

PREFACE

"Ma maison est le Paradis. Le vrai Paradis, où enfin je guérirai. Soyez tranquilles, je ne vous laisse pas seuls Parce qu’un morceau de mon Paradis Est ici sur cette terre et je vous le confie".

Edoardo Marcangeli

Je dédie cet humble texte à l’Association Edoardo Marcangeli, qui depuis 2015 se consacre au soin et à l’assistance des enfants atteints de leucémie et de tumeurs à l’Hôpital pédiatrique Bambino Gesù de Rome, dont le siège est à Gianicolo.

L’expérience que je veux partager avec eux s’est produite quand j’avais 16 ans. Vingt et un ans se sont écoulés depuis cette nuit, une nuit avant Pâques 1999, et pourtant, il ne se passe pas un jour sans que jene m’en souvienne.

Vous vous demanderez peut-être, pourquoi écrire un livre sur un événement si lointain. Il y deux raisons : la première est qu’aucun texte n’a jamais rapporté de telles expériences en images ; la seconde, plus personnelle, est la volonté d’ajouter mon témoignage aux nombreux autres concernant l’existence du Paradis.

... je veux être les yeux de ceux qui n’ont pas pu m’accompagner dans ce voyage, L’occasion de le faire à travers mes dessins.

Erika Fossati

- P R E M I E R C H A P I T R E –

TREMBLANTE

“ Voici celui que je regarde, celui qui est humble, celui qui a le cœur brisé et tremble à ma parole”

Is 66,2

Il était 3 h du matin, j’avais 16 ans.

Je me suis réveillée en proie à un fort tremblement et je sentais mon corps lourd, comme si quelque chose le tenait contre le lit. J’avais chaud, en proie à la fièvre. Je transpirais beaucoup. Sur mon dos, j’ai senti des vagues de chaleur se propager à travers tout mon corps qui ressemblait à des flammes. J’essayais de me lever du lit, de réagir, mais mon corps était paralysé par une faiblesse qui me serrait les os. Dès que j’ai pu bouger, je me suis dirigée vers la salle de bain, qui était juste enface de ma chambre.

J’ai allumé la lumière, ma mère s’est levée du lit pour me demander comment je me sentais et pourquoi j’étais debout à cette heure de la nuit.

"Maman, je ne me sens pas bien... je vois tout noir"

"Comment peux tu voir tout noir si tu as les yeux ouverts ?".

Je pensais que je mourais et que personne, pas même ma mère, ne pouvait me sauver. C’était tout noir, et d’une obscurité qui n’avait plus de parenté avec la lumière. Ou du moins, je croyais...

J’ai commencé à voir une lumière ; d’abord sous forme d’éclairs, puis dans ce qui me semblait un ciel étoilé.

Je n’avais plus peur, une grande paix était entrée en moi.

“Le Seigneur planta un jardin en Eden”

Gen 2,8

Jemesuissentiesaisir,tirerverslehaut,maisce n’étaientpaslesmainsdemamèrequi me soulevaient. Ce n’étaient pas les mains d’une femme, les doigts délicats d’une mère comme ceux qui, peu avant, avaient essayé de me tenir et de ne pas me faire tomber ; maiscen’étaientpasnonpluslesmainsd’unhomme,lesdoigtsfortsd’unpère;cen’était rien de tout cela, car ce n’était pas par le corps que je me sentais soulever.

Le corps, mon corps, était couché sur le sol de la salle de bain, inerte et pâle. Et pourtant je montais, je me détachais du sol et de la lourdeurdu corps qui me revêtait.

Je fus transportée en haut, mes extrémités inférieures -je ne me souviens pas si elles avaient la forme des pieds- passèrent en vol une clôture blanche : cette dernière était composée de nombreuses planches de bois disposées les unes à côté des autres, chacune avait une extrémité enforme de flèche.

Je fus déposée dans un endroit semblable à un jardin, devant un buisson de fleurs blanches d’une cinquantaine de centimètres de haut. Elles étaient belles. Les pétales étaientiridescents.Jenepeuxpasvousdirecombiendetempsjelesaiobservésétonnés, peut-être des heures,des jours... En ce lieu, ilsemblait que le temps n’existait pas et que tout était éternel.

LE JARDIN

LUMIERE

“Dieu est Lumière”

1Jn1,5

“…Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements blancs comme la lumière”

Mt 17,2

Je me retournai vers la fin du jardin, j’avais devant moi un soleil très clair, sa luminosité était forte, mais il ne m’éblouissait pas. Tout, dans ce jardin, de l’herbe aux fleurs, était enveloppé de cette lueur qui avait une sorte de densité, c’était un brouillard de lumière impalpable.

Jepouvaisvoirl’herbe,lestigesqui ondulaientdans lesouffleduvent; jepouvaisvoirles fleurs, des millions de corolles blanches qui recouvraient le jardin jusqu’à l’horizon. Et je pouvaismevoiretmesentirsansplusavoirbesoindemeregarder,carmoiaussijefaisais partie d’un Tout, une fleur, un brin d’herbe, une plante qui s’ouvre pour accueillir la Lumière... cette Lumière.

AMOUR

“Tu ne peux pas voir mon visage, car personne ne peut me voir et continuer à vivre” Ex33,20

“Dieu est Amour” 1Jn4,8

JesavaisquedanscettelumièreilyavaitQuelqu’un.Lui,eneffet,commençaàmeparler, pasavecdesmots,pasparlabouche.CetÊtreparlaitenmoi,dansmoncœur,dansmon esprit. Il me dit : "Ne crains pas, dans ce lieu il ne te sera fait aucun mal, car ici tout est AMOUR".

Après ces paroles je sentis une brise, comme du vent chaud, et j’eus le sentiment que cette lumière et cet Être m’embrassaient, en imprégnant mon êtred’un Amour Infini.

REGARDER EN ARRIERE

“Nous tous, devrons comparaître devant le tribunal du Christ” 2 Cor 5,10

“Les livres ont étés ouverts… et les morts ont été jugés… selon leurs œuvres” Ap20,12

Jemesentaisprofondémentaimée,aiméecommejenel’avaisjamaiséprouvée.CetÊtre de lumière émanaitdel’amour et il était Lui-même Amour.

Quand il m’a dit "Retourne-toi", j’ai regardé en arrière et j’ai commencé à voir certains événements passés de ma vie. C’était comme voir sur un écran de télévision, mais beaucoup,beaucoupplusnet.Jepouvaisregarderlesscènescommesij’avaisdespoints de vue infinis, je pouvais choisir où regarder et je pouvais y participer parce que j’étais capable de ressentirles pensées et les sentiments de tous ceux qui étaient impliqués.

Je me suis vu de dos courir dans un pré. Alors que je courais, je savais que là, dans ce lieu, ily avait aussi mes parents, ma grand-mère paternelle et mon frère. Je me souviens encore comment j’étais habillée : j’avais un ensemble blanc, les longs cheveux blonds attachés par un ruban de dentelle blanche. J’étais petite et heureuse. C’était la dernière scène claire de ma vie dont je me souviens.

droits

les

sont réservés

LE PORTAIL DE PERLE

“Les 12 portes sont 12 perles et chaque porte est d’une seule perle”

Ap 21,21.

Je suis de nouveau enlevée en esprit. Je regardais chaque chose devant moi comme si je faisais le même chemin à reculons tandis que quelqu’un me poussait par derrière.

Devant moi, alors que je volais, un portail blanc, de trois mètres de haut, se referme lentement comme un rideau. Je me souviens de cette fermeture comme d’une séquence de trois cadres : ouvert, semi-ouvert, fermé.

Le portail était fait d’un matériau rigide, sa couleur était nacrée : il dégageait des reflets nacrés brillants.

Je me souviens exactement à quoi il ressemblait. Dans la partie supérieure et inférieure, il y avait des décorations et des boucles, tandis que dans la partie centrale, il y avait des lignes droites verticales.

Je voyais sur ses côtés un mur fait de pierres carrées couleur crème. Le type de roche et la régularité de sa coupe, je les ai trouvés plus tard en regardant une photo du Mur des Lamentations de Jérusalem.

PARADIS

“Un jour dans ta maison vaut plus de mille ailleurs”

Ps 84, 10

Jemesuisretrouvéeassiseparterre,danslasalledebainàlamaison,avecmesparents qui criaient et me secouaient…

Quandj'airouvertlesyeux,ilssesontapaisésetcalmés.Ilsm'ontaidéàmeleveretm'ont ramenédansmachambre.Mamèrem'aditquej’avaisété"absente"pendantunedizaine de minutes. J'ai pensé : "Comme c'est triste d'être de retour." Mon esprit avait connu une liberté indescriptible et maintenant j'étais à nouveau emprisonné dans mon corps.

Je sentais ce dernier encore lourd, chaud, je continuais à avoir des sueurs froides et j’entendaisun fort bourdonnement dans mes oreilles.

Pendant que ma mère me tenait debout, je me suis dit : « Si j'étais morte aujourd'hui, je serais allé au paradis ».J'enétaisprofondément sûre,mêmesipersonnenemel'avaitdit clairement. Je me suis sentie comme une touriste qui revenait d'un merveilleux voyage.

Une fois sur le lit je me souviens l'avoir raconté à ma mère qui me regardait avec étonnement. A cette époque, elle était enceinte de ma sœur, cela faisait quelques mois qu'elle l'avait découvert et elle ne m'avait toujours rien dit ni à mon frère. Il pensait que la petitefille blonde que j’avais vu était ma sœur à naître.

Ce ne pouvait pas être ma sœur. Elle avait déjà été conçue, à ce moment elle était dans le ventre de ma mère et non dans le jardin.

Pour preuve, j'ai trouvé deux photos dans l'album de famille où tout correspond exactement : le lieu, ma famille, mes vêtements, le ruban blanc dans mes cheveux (voir fig. page 22).

Ce que j'ai vu ne peut pas être défini comme un rêve, c'était une réalité vivante. Si vous me permettez cette expression : « ce que j'ai vu était plus réel que la réalité elle-même ».

Je ne connais pas d'autre terme pour décrire mon expérience que de dire qu'elle était hyperréelle.

Plus tard, je me suis demandé : que signifie PARADIS ? En fait, je crois que chaque mot contient en soi le sensprofond et ultime de lachose elle-même.

Quelle surprise pour moi de découvrir que ce terme est composé de deux parties de l'iranien:PAIRI=autouretDAEZA=mur,ou«lieuclos»etprendlesensde«jardinclos » dans différentes langues.

1. Préface …….…………………………………………………………...……..…....….…9 PREMIER CHAPITRE

2. Tremblante…………………………………………………………………....….…..…11

3. Le Jardin……………………...…………………………………………….….………..13

4. Lumiere………………………………………………………………….....……..……..15

5. Amour………………………………………………………………….…..…….………15

6. Regarder en arriere ……………………………………………….……..….………....17

7. Leportaildeperle…………………………………………………….………....………19

8. Paradis.……………………………………………………….……………….…..…….21

9. Index………………………………………………….……………………………..…..25

INDEX

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artevangelist@outlook.com

Parlebiaisd'aquarellesetd'œuvresd'art,l'auteurfaitpartagerau lecteursadécouvertepersonnelle:danslescoulissesdelavie,il existeunroyaumed'amouretdecouleurs.

LeRoideceRoyaumeestleCréateurdelavieetsonétreinte d'amourinfiniestàlaportéedetoutel'humanité.

ErikaFossatiestpeintre.ElleestmariéeetvitdanslesAbruzzes.

L'expériencequ'elleavécueàl'âgede16ansachangésavie.Pour elle,lapassiondel'artetlafoienDieuvontdepair.

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