Collection d’une famille aristocrate européenne – Lots 100 - 127 Property of a European Noble Family –
Quinzième et dernier enfant d’un receveur de la seigneurie de Cauffry (Oise), Adrien-Jean-Maximilien Vachette naquit dans cette localité le 9 janvier 1753. Après huit années d’apprentissage, il obtint la maîtrise d’orfèvre le 21 juillet 1779 sous la caution de Pierre-François Drais et s’installa place Dauphine près du Pont-Neuf à Paris. Il connut un grand succès pendant le règne de Louis XVI, sans toutefois parvenir à intégrer les Menus Plaisirs du roi, traversa non sans encombre la tourmente révolutionnaire, puis reprit son activité, qui devint à nouveau florissante sous le Premier Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il finit ses jours à Paris le 23 septembre 1839. Le Louvre possède non moins de 31 boîtes portant sa signature, dont 16 pour l’Ancien Régime1 et 15 pour l’époque post révolutionnaire2. Maître consommé dans son art, Vachette su s’adapter aux goûts d’une clientèle très éclectique : il exécuta sous l’Ancien Régime des boîtes et des tabatières garnies d’émaux translucides, de médaillons à portraits ou d’après Petitot, de morceaux de laque, de petites mosaïques, de pierres dures montées à cage en or, ou bien ornées de miniatures à sujets à l’antique peints en grisaille, comme ceux de notre boîte. Peints sous plaque de cristal, comme dans le cas de celle-ci, sur de l’ivoire ou émaillées, ces scènes à l’imitation des camées antiques furent la spécialité de Jacques-Joseph de Gault (v. 1738-1817), qui développa cette technique des bas-reliefs en trompe-l’œil entre 1758 et 1760, lorsqu’il exerça son art en tant que peintre sur porcelaine à la manufacture de Sèvres. En parfaite harmonie avec le néoclassicisme qui dominait alors l’art français, ses peintures furent exposées en 1777 à l’Académie de Saint-Luc et leur succès fut tel, qu’en 1787, de Gault fut appelé à réaliser les médaillons et les panneaux ornés de scènes mythologiques façon camée sur le serre-bijoux que l’ébéniste Jean-Ferdinand Schwerdfeger exécuta pour la reine Marie-Antoinette3. Ce peintre livra surtout des miniatures pour les grands orfèvres parisiens spécialisés dans la réalisation des boîtes et tabatières, tels Pierre-François Drais, Jean Ducrollay, Charles Ouizille et Adrien-Jean-Maximilien Vachette. Le Louvre en possède plusieurs de ces œuvres dont les décors
Adrien-Jean Maximilien Vachette was born on 9th January 1753 in Cauffry (Oise). After an eight-year long apprenticeship, he was registered on 21st July 1779, thanks to the endorsement of Pierre-François Drais ; he set up a shop in Paris on the Place Dauphine, close to the Pont Neuf. Although he obtained a great success during the reign of King Louis XVI, he managed to go through the Revolutionary upheavals without encountering major problems ; his business flourished again under the First Empire, the Restauration and the July Monarchy. He died in Paris on 23rd September 1839. The Louvre owns 31 boxes signed by Vachette, 16 of which date back to the Ancien Régime period1 while 15 date back to the post-revolutionary era2. An unrivaled master in his own art, Vachette managed to adapt his creations to the tastes of an eclectic clientele: during the pre-1789 period he realized a number of boxes and snuff-boxes decorated with translucent enamels, medallions depicting portraits, lacquer, mosaics, pietra-dura set with gold, or miniatures after the antique painted in grey tones, as those on our exemplary. These miniatures, painted on the basis of archaic cameos, under a crystal plaque as on our exemplary, on ivory or on enamel, were the specialty of Jacques-Joseph de Gault (circa 1738-1817). Between 1758 and 1760, while working as a painter on porcelain for the Sevres manufactory, he developed the technique of trompe-l’œil bas-reliefs. In perfect harmonization with the neoclassicism then dominating the French decorative arts, his paintings were exposed in 1777 at the Saint Luke Academy. The success he obtained on that occasion was so big that in 1787 he was summoned to realize the medallions and the panels decorated with mythological scenes imitating cameo of the serre-bijoux that the cabinetmaker Jean-Ferdinand Schwerdfeger was executing for the Queen Marie Antoinette3. De Gault worked on a number of miniatures destined to decorate boxes and snuff-boxes realized by some of the major Parisian goldsmiths of the period such as Pierre-François Drais, Jean Ducrollay, Charles Ouizille and Adrien-Jean-Maximilien Vachette. The Louvre owns many pieces whose en grisaille decorations are either signed or attributed to
164. FROM PARIS TO HONG KONG | 5th AND 6th OCTOBER 2015. HONG KONG