Fig. 1 : Reliquaire Kota par le Maître de la Sébé, ancienne collection Paul Éluard in de Grunne, ed., Mains de Maitres, À la découverte des sculpteurs d’Afrique, Bruxelles, 2001, p. 157, cat. 42.
Fig. 2 : Fétiche Kongo, ancienne Collection Éluard et Elise Vulliamy-Éluard, in R. Lehuard, Fétiches à clous du Bas-Zaire, Arnouville, 1980, fig. 15.
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Collection de Monsieur X
Fig. 3 .: Photo de Benjamin Peret, Tristan Tzara, Paul Éluard et André Breton, 1922 in Paris, Drouot Richelieu, André Breton. Photographies, Calmels-Cohen, 15-17 avril 2003, lot 5012.
Fig. 4 et 5 : Statue Fang et statue Bamoun, Ancienne collection Paul Éluard in Paris, Hôtel Drouot, Sculptures d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie, Collection André Breton et Paul Éluard, 2-3 juillet 1931, planche III.
Détail
Cette superbe harpe cintrée anthropomorphe fait partie d’un type d’instrument qui fut en usage chez les Zandé depuis plus longtemps que chez les Mangbetu, il était cintré et décoré d’une tête sculptée avec les trous pour les chevilles placés à gauche alors que chez les Mangbetu, les chevilles étaient placées à droite. Chez les Zandé, la harpe n’était pas un instrument éphémère, elle était soigneusement conservée et transmise de générations en générations. Fragiles, les clefs, les cordes, et la caisse étaient régulièrement changées ou restaurées. Généralement jouées par les hommes, rarement par les femmes, elles accompagnaient en appuyant de leur délicate mélodie répétitive, une sentence, un proverbe, ou une parole dite. La harpe en Afrique, c’est d’abord la parole, celle des ancêtres comme celle du chant, tantôt intimiste, tantôt épique qui raconte et transmet la mémoire des peuples. Les célèbres harpes arquées d’Afrique centrale apparaissent sur une vaste zone qui, d’est en ouest, s’étend depuis les grands lacs jusqu’au Gabon en suivant les voies fluviales, axes de communication privilégiés empruntés lors des migrations du passé. L’existence de la harpe est attestée sur le continent africain depuis des millénaires, par sa présence dès l’ancien Empire en Égypte sur de nombreux reliefs, de même que sur certaines peintures rupestres dans le massif saharien de l’Ennedi. En Afrique centrale les repères historiques sont rares et ne concernent que les deux extrémités de l’aire de répartition des harpes: les sources orales du royaume du Buganda (ouganda) perpétuent la mémoire d’un harpiste qui aurait vécu au début du XVIe siècle, et le dessin d’une harpe gabonaise figure dans le célèbre « syntagma Musicum » de Michael
62. ART TRIBAL | 22 JUIN 2015. PARIS