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Carnaval de Limoux : les Fécos en souvenir des meuniers

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’était une époque ou les nombreux moulins occupaient les collines de la Haute-Vallée de l’Aude. Les meuniers, de blanc vêtus, le mardi-gras, envahissaient les rues de la ville, arrosant la population de farine et lançant dragées aux jeunes. Depuis ce XIVe siècle, le carnaval limouxin a écrit ses lettres de noblesse dans la saga carnavalière. Rien à voir avec Rio, Nice ou Menton. Mais de fin janvier ou début février à mars, ce sont plusieurs bandes, une trentaine, fort différentes dans leurs costumes et leurs décors, qui le week-end, sous les arcades moyenâgeuses, au son d’une musique au tempo très particulier et que l’on ne retrouve pas ailleurs, entraînent goudils, derrière la musique, et pierrots le soir, pour une sarabande joyeuse et parfois délurée avec une magie toute particulière, envoûtée par les cuivres et les couleurs, ne pouvant laisser indifférents tous ceux et celles qui aiment la fête. Nous ne sommes pas alors si loin d’une forme de transe, initiée par un rythme très original, avec un pas chaloupé qui amène le carnavalier dans un autre monde avec la complicité des musiciens. Les « Fécos » ce carnaval de Limoux à nul autre pareil, est un grand moment pour tous les sens. Même si l’on n’est pas initié aux arcanes de cette tradition se perpétuant depuis 1604.

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he Carnival of Limoux is an annual festival. It takes place for three months on the weekends between January and Mardi Gras and is conducted in Occitan, the traditional language of the area. The festival is famous for its alternation of bands and pierrots for the entire duration of the carnival. Pierrots : masked figures dressed in baggy tunics waving long wands les carabenes - in their gloved hands dance a slow, rhythmic dance. Their arms move above their heads. They are bemoaning in Occitan, the traditional language of the region. On the second Sunday before Easter at ten o’clock in the evening, an ancient ritual takes place : the culmination of ten weeks of festival. His Majesty King Carnival is being burnt at the stake. On the ten Saturdays and Sundays leading up to the ceremonial bonfire some twenty local groups – les bandes – take it in turns three times a day to claim the main square as their stage. The festival started in the 14th century when the monks of the monastery of Prouille awarded the millers a day of remission of their dues, and so they celebrated by running through the streets together with the town fiddlers, sprinkling everyone with flour. Today the flour has been replaced by confetti. This is a deeply traditional annual event practised in all seriousness by the people of the town. Limoux carnival doesn’t rely on hype to exist.


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