Architecture Bois Magazine Online N°7 - Novembre 2022

Maison - Écologie - Design - Décoration - Plans - Construction - Numéro 7

ONLINE

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CHAUFFAGE AU BOIS

Faire face à la crise énergétique

REPORTAGES : Maison en bois massif en Gironde Maison en poteaux-poutres dans les Vosges Maison en rondins et ossature bois en Limousin Maison design mixte bois acier en Finlande Maison à ossature bois au Canada FOCUS BATÎMENTS : Lycée Simone Veil en CLT Siège de Vinci en CLT et Ossature bois

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ÉDITORIAL

QU'EST CE QU'UN HABITAT VERTUEUX ?

par Maxime Kouyoumdjian-Simonin Les grandes lignes du tournant énergétique semble engagé. Face à la crise de l’approvisionnement et de l'énergie, les pouvoirs publics autant que les français semblent comprendre qu'un changement de paradigme est nécessaire dans notre manière de vivre. Bien que les experts internationaux nous alertent, depuis plus de 25 ans, sur l'urgence climatique et donc de la nécessité de changer nos pratiques en terme de consommation d'énergie, de transport, d'urbanisation, il aura fallu attendre que cela impact notre porte-monnaie pour que les changements s’accélèrent. Les grandes lignes de la politique énergétique fixées par le Président Macron le 05 septembre ainsi que les deux projets de loi sur la transition énergétique portée à l'automne par la Premiere Ministre, Elisabeth Borne marquent l'accélération de la volonté politique. Les dix prochaines années vont être le théâtre d'une transformation profonde dans notre vision du logement. Axée sur la sobriété énergétique, l'utilisation matériaux bio-sourcés pour la construction comme pour l’énergie de chauffage, et le verdissement des villes, la filière construction bois à son rôle à jouer à tous les niveaux. La construction bois, autant dans ses systèmes constructifs pour les maisons ou les immeubles - détaillés dans le dossier Ossature Bois - que pour le chauffage au bois, également dans ce numéro, peuvent être les fers de lance d'une nouvelle manière de vivre l'habitat et non plus de le consommer. Plus sobre en consommation d'énergie par un bon complexe isolation/étanchéité, l'utilisation d'une ressource plus locale, un bilan carbone positif, la valorisation des déchets et de la déconstruction, toutes ces atouts sont offerts par utilisation du bois, à condition que la filière avance ensemble pour répondre à ces enjeux.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Maxime Kouyoumdjian-Simonin Rédacteur en Chef – Fondateur Vous retrouverez plus d'informations au quotidien sur www.architecturebois.fr Architecture BOIS & dépendance est une publication de Serum Presse, S.A.R.L. de presse au capital de 15 000 e • RCS de Bordeaux 452 176 787 • Siège social : 34 rue de la Devise 33 000 Bordeaux • Tél. 05 56 50 02 02 - www.architecturebois.fr Directeur de la publication / Rédacteur en chef : Maxime Kouyoumdjian-Simonin : max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault • Secrétariat : Chanez Bouzidi : 05 56 50 02 02 Communication : Lisa Kouyoumdjian & Jason Girardin • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Ont collaboré à ce numéro : Mireille Mazurier - Caroline Chopart - Iris Nelly • Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : admin@architecturebois.fr Dépôt légal : NOVEMBRE 2022 • N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254 Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation des articles et/ou illustrations, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation expresse de Serum Presse. Les informations ou performances techniques ou toutes autres données relatives aux produits présentés ainsi que les prix mentionnés dans ce numéro sont fournis par les fabricants, distributeurs, constructeurs ou propriétaires et n’engagent que ceux-ci. Ces données ne constituent qu’une base d’information et doivent être considérées comme de la documentation générale sans jamais pouvoir engager la responsabilité de la rédaction ou de la direction de Serum Presse. L’envoi de textes ou photographies implique l’accord de tous leurs auteurs et suppose que ledit envoi a été précédé, préalablement à la parution, de l’obtention de toutes les autorisations éventuellement nécessaires. Ceci est également applicable aux annonceurs qui doivent s’être assurés de l’ensemble de leurs droits eu égard à la législation sur la propriété littéraire et artistique. Sauf accord exprès particulier, les textes ou photos, quel qu’en soit le support, ne sont jamais restitués. La rédaction ne peut être tenue pour responsable de la perte, détérioration ou destruction des textes et photographies qui lui sont adressés. Important : voir nos conditions générales de vente. Si malgré toutes les précautions prises par Serum Presse au regard du droit de la propriété intellectuelle, une ou plusieurs autorisations avaient échappé à Serum Presse, ou à ses partenaires, Serum Presse serait reconnaissante à quiconque en aurait connaissance de bien vouloir l’en informer afin de lui permettre de prendre toutes les mesures en vue de régulariser la situation et de prendre toutes les dispositions qui s’avèreraient nécessaires envers l’intéressé. Photo couverture : © Franck Paubel - Largeau Bois - CR

Design et traditionnelle, toute la maison bois est réunie ici Architecture BOIS

SOMMAIRE

N°7 ONLINE

AMBIANCE CANADA

GÉNÉROSITÉ ÉPURÉE

AMBIANCE SPORTIVE

TÉLÉTRAVAIL EN FORÊT LE CHAUFFAGE

EFFET CHALET INNOVATIONS

REFLETS NATURE

PRENDRE L’AIR

L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGION BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ S’informer est essentiel! Cliquez ici et préparez votre projet au mieux

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REPORTAGE

AMBIANCE

CANADA Puy-de-Dôme

Un emplacement privilégié et un intérieur cocooning créé par le bois et la décoration scandinave apportent un charme unique à ce chalet d’inspiration canadienne.

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Ils ont implanté la maison sur les hauteurs du village, une parcelle à la vue unique sur la vallée de Chaudefour, le lac et le château de Murol, d’ouest en est.

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E

En Auvergne, à proximité du plan d’eau éponyme, Chambonsur-Lac compte plus d’une quinzaine de fustes, des constructions dont les murs sont constitués de troncs bruts empilés et entrecroisés. L’entreprise Largeau, spécialisée dans ce mode constructif, les a toutes réalisées. « Depuis le premier bâtiment, en 2008, nous avons traité de nombreux chantiers grâce au bouche-à-oreille. De plus, nous ne rencontrons pas de difficultés administratives sur la commune vis-à-vis de la construction en rondins, cela facilite la mise en œuvre des projets », décrit Jérôme Largeau, dirigeant. Les propriétaires sont des amoureux de la région et souhaitaient profiter d’un chalet dans le secteur. Ils ont implanté la maison sur les hauteurs du village, une parcelle Architecture BOIS

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à la vue unique sur la vallée de Chaudefour, le lac et le château de Murol, d’ouest en est. « Il a été dessiné de manière à pouvoir apprécier le panorama depuis toutes les pièces puisque nous surplombons le lac et la vallée.

Nous avions aussi été séduits par l’atmosphère dégagée par les chalets canadiens ; retrouver cette ambiance chaleureuse qu’apporte le bois massif était important pour nous », retrace la propriétaire. Les plans sont imaginés par Hervé Delouis, architecte à Clermont-Ferrand.

Celui-ci a l’idée d’une toiture spectaculaire, en forme de diamant. Ainsi, les quatre pignons étant quasiment entièrement vitrés, la vue s’offre à 360° et la lumière est présente dans les espaces intérieurs depuis l’aube jusqu’au crépuscule. Le terrain en pente a permis la création d’un sous-sol, sur lesquels reposent les 130 m² du rez-de-chaussée. Il est ceint sur 3 côtés par une terrasse en Douglas de plus de 150 m² ; celle-ci est protégée du soleil et des intempéries par une large avancée de toit, « ce qui n’assombrit malgré tout pas beaucoup l’intérieur en raison des grandes ouvertures vitrées sur chaque façade et de l’éclairement traversant », relève la propriétaire. Le système constructif intègre des rondins de Douglas de 400 mm de diamètre. « Les légères variations des calibres font le charme des fustes, mais aussi leur particularité. Il faut être vigilants pour maintenir l’homogénéité et les hauteurs, ce sont des calculs permanents.

Sur ce projet, la complexité de la charpente a impliqué un grand savoir-faire. La forme en diamant est très technique », détaille Jérôme Largeau. Les propriétaires ne se lassent pas de l’atmosphère dégagée par le bois naturel du « chalet du lac », tel qu’ils l’ont surnommé.

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Ci-dessus : La toiture est couverte en tavaillons de Mélèze, des bardeaux fendus qui permettent à la charpente de " respirer ".

Ci-contre : Un bâtiment déjà existant sur le terrain a été rénové et transformé en dortoir pour les plus jeunes.

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Légende : Découvrez notre reportage sur un chalet construit par Largeau Bois. Photos prises par Franck Paubel.

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Les quatre pignons étant quasiment entièrement vitrés, la vue s’offre à 360° et la lumière est présente dans les espaces intérieurs depuis l’aube jusqu’au crépuscule.

Ci-contre : Les aménagements intérieurs, comme la porte d’entrée, la cuisine ou l’escalier, ont été réalisés par un menuisier.

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Ci-contre : C’est l’esprit scandinave qui règne ici, impulsé notamment par la décoration qu’a assurée la propriétaire.

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Terrasse

Rez-de-chaussée

Sdb

Cuisine W.C.

Salon

Terrasse

Chambre

Séjour

Cellier

Terrasse

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Hervé Delouis Constructeur* : Largeau Bois Localisation : Chambon-sur-Lac ( 63 ) Année de construction : 2018 Surface habitable : 210 m² Prix : 2 500 € / m² Système constructif : Fustes en Douglas Revêtement : N.C. Architecture BOIS

Isolation : Dalle : Mousse projetée Murs : N.C. Toit : Ouate de cellulose, 400 mm Cloisons : Pas d’isolation rapportée Chauffage / EnR : Pompe à chaleur Menuiseries : Aluminium Terrasse : 150 m², Douglas Aménagements : N.C.

Étage

Chambre

W.C.

Sbd

Chambre

Sbd Sbd

Chambre

Texte : Caroline Chopart – Photos : Franck Paubel Partager :

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REPORTAGE

GÉNÉROSITÉ

ÉPURÉE Finlande

À la fois massive par son système constructif et légère grâce à ses vastes ouvertures vitrées, la maison Sharp adopte une silhouette pure et rectiligne.

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Ci-dessous : L’entrée de la maison offre une cloison arrondie atypique et contrastante, constituée de madriers de 400 mm de longueur.

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L

L’architecte finlandais Seppo Mäntylä est connu pour ses réalisations de maisons en bois de grande qualité, dont la spectaculaire Wave ( cf. Architecture Bois n° 92 ). C’est d’ailleurs de celle-ci que le maître d’œuvre s’est inspiré pour dessiner Sharp – " tranchant " en anglais –, aussi Architecture BOIS

anguleuse que Wave est courbe.

Des projets d’apparences extérieures très différentes, mais présentant de nombreux points communs. Les propriétaires souhaitaient construire une résidence secondaire haut de gamme et au design unique.

Seppo Mäntylä démontre une

nouvelle fois que construire en bois ne sacrifie en rien la créativité, ni une trame architecturale des plus modernes. Le projet est ainsi extrêmement lisible par la structuration simple des espaces, y compris extérieurs.

Il s’en dégage de la légèreté dans le dessin, ainsi qu’une

ouverture généreuse depuis chaque pièce vers la nature toute proche, qu’il s’agisse de la forêt attenante ou du lac Saimaa en contrebas – le plus grand du pays. Les 185 m² de plain-pied accueillent 4 chambres et se déploient directement sous le plafond cathédrale en pente. La

maison Sharp est constituée de madriers empilés, associés à des poutres porteuses en acier ; on parle ici de construction hybride. De dimension 270 mm x 203 mm, les madriers sont en Épicéa de Finlande. Polar Life Haus, spécialiste de la maison en bois massif, les a fournis.

Ils sont assemblés selon un procédé développé et breveté par l’entreprise finnoise, qui empêche les tassements. Elle a également mis au point un système de fenêtres en aluminium ( HTWS ou Honkatalot Windows System ) spécialement adapté aux grandes surArchitecture BOIS

faces vitrées fixes, telles que celles installées pour la maison Sharp ; leurs cadres sont intégrés de manière invisible à la structure, offrant ainsi une étanchéité optimale, un confort thermique élevé et une grande résistance. Côté isolation, 500 mm de laine de bois sont posés en toiture, tandis que les murs ne sont revêtus d’aucun matériau isolant. La géothermie alimente le système de chauffage principal, agrémenté par un poêle, pour une maison à la fois confortable et écologique.

Légende : Découvrez notre reportage "Générosité épurée", situé en Finlande cette maison a été réalisée par Polar Life Haus...

Polar Life Haus a également mis au point un système de fenêtres en aluminium (HTWS ou Honkatalot Windows System) spécialement adapté aux grandes surfaces vitrées fixes.

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Ci-dessous : De grands volumes clairement identifiables structurent l’intérieur et intérieur de la maison.

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Le projet est ainsi extrêmement lisible par la structuration simple des espaces.

Ci-contre : La résidence ne faillit pas à la tradition finlandaise, avec la présence d’un sauna à la vue exceptionnelle sur le lac Saimaa.

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Ci-contre : Le bois et le verre sont les deux protagonistes de cette construction, pour une association des plus réussies.

Rez-de-chaussée

Étage

Sdb Sdb

Sdb

Chambre

Salon Terrasse

Chambre

Sdb Séjour Cuisine

Chambre Sdb

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Seppo Mäntylä Revêtement : Madriers en Épicéa de Constructeur* : Polar Life Haus Finlande Localisation : Carélie du Sud (Finlande) Isolation : Dalle : N.C. Année de construction : 2020 Murs : Madriers uniquement Surface habitable : 185 m² Toit : Laine de bois Ekovilla 500 mm Prix : N.C. Cloisons : Bois Système constructif : Madriers laminés ÉpiChauffage/EnR : Géothermique + poêle céa de Finlande, 270 x 203 mm + poutres Aménagements : Sauna d’acier porteuses (construction hybride) Texte : Caroline Chopart - Photos : Polar Life Haus Partager :

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REPORTAGE

AMBIANCE

SPORTIVE

Xonrupt-Longemer À proximité du lac de Longemer et à deux pas de Gérardmer, un chalet format XXL a été conçu pour héberger de nombreux hôtes. Sportifs bienvenus !

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Achevé en fin d’année dernière, le chalet Clael bénéficie d’une exposition sud-est sur sa large façade.

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U

Une piscine intérieure de 20 mètres par 3 mètres en bassin de nage, une salle équipée d’une demi-douzaine de home trainers donnant sur la forêt voisine, un sauna, un jacuzzi, une salle de jeux, le cadre nature de la moyenne montagne vosgienne… Voilà un lieu de villégiature où des triathlètes ne peuvent que se sentir dans leur élément. Les moins sportifs sauront néanmoins apprécier les aménagements haut de gamme et les espaces confortables offerts par le chalet Clael.

Développés sur 3 niveaux, les quelque 300 m² habitables peuvent recevoir jusqu’à 14 personnes. Quatre chambres et un dortoir, 5 salles de bains, tout est pensé pour le bienêtre des occupants. La cuisine ouverte prolonge une pièce de vie spacieuse et moderne.

Ici, le bois règne en maître.

Il apporte chaleur et convivialité à un mobilier contemporain, d’inspiration scandinave. « Le cahier des charges du client était la piscine de 20 mètres, la « colonne vertébrale « du chalet, souligne Émilien Perrin, dirigeant de Décobois, le constructeur de ce projet, spécialisé dans la réalisation de chalets et maisons en bois. Les clients avaient le concept en tête, nous l’avons concrétisé. » Achevé en fin d’année dernière, le chalet Clael bénéficie d’une exposition sud-est sur sa large façade.

Il est construit sur chape de béton à chaque niveau, auxquelles est associé un système traditionnel poteaux-poutres en Douglas – permettant d’obtenir de grandes pièces sans séparation – et une ossature bois en Sapin. Les murs sont isolés par de la fibre de bois, que l’on retrouve également en toiture conjuguée à du polyuréthane.

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Ci-dessus : L’entrée bénéficie d’une toiture séparée pour son atout esthétique.

Légende : Découvrez notre reportage sur un magnifique chalet situé près de Gérardmer construit par Chalets Decobois.

Photos : Thomas Devard photographe pour Decobois

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Comme à son habitude, Émilien Perrin a fait appel à des artisans de la région pour mettre en œuvre cette bâtisse.

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Ici, le bois règne en maître. Il apporte chaleur et convivialité à un mobilier contemporain, d’inspiration scandinave.

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Ci-dessus : L’espace de vie de 64 m² permet à chacun de se sentir à son aise.

Ci-contre : L’ambiance cocooning du chalet est accentuée par les tons neutres et nature de la décoration.

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Ci-contre : La terrasse en pin autoclave de classe 4 s’étend sur plus de 55 m².

Sous-sol

Rez-de-chaussée

Piscine

Sport

Cuisine

W.C. Home traineur

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Pierre Zimmermann Constructeur* : Chalets Décobois Localisation : Xonrupt-Longemer Année de construction : 2021 Surface habitable : 302 m² Prix : NC Système constructif : Poteaux-poutres Douglas, ossature bois Sapin Revêtement : Bardage vieux bois en Pin Architecture BOIS

Séjour

Isolation : Dalle : Polyuréthane projeté 100 mm Murs : Laine de bois Toit : Laine de bois + polyuréthane Cloisons : Laine de bois Chauffage / EnR : Pompe à chaleur Menuiseries : Bois Terrasse : Pin autoclave classe 4 Aménagements : Sauna, jacuzzi

Étage

Mezzanine

Chambre

Sdb

Chambre Chambre Chambre Sdb

Sdb

Chambre

Chambre

Chambre

Texte : Caroline Chopart - Photos : Thomas Devard Photographe pour Décobois Partager :

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Indispensable !

Un livre exceptionnel sur l’Architecture Bois !

Découvrez une sélection de reportages réunie dans un livre unique qui révèle toute la beauté de l’architecture bois. « Le loup souffla et la maison s’envola…

Voilà l’un des nombreux a priori dont a souffert l’image des maisons en bois et pourtant, authentiques et contemporaines, elles s’inscrivent aujourd’hui comme hier parmi les constructions d’avenir. Cet ouvrage présente une sélection de maisons bois aux systèmes constructifs variés.

Construites en ville, à la montagne ou en pleine campagne, chacune de ces maisons nous raconte leur histoire et nous laisse pénétrer dans l’intimité de leurs intérieurs, tantôt contemporains, design et classiques. Une série de reportages, source d’inspiration pour vos projets. »

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REPORTAGE

TÉLÉTRAVAIL

EN FORÊT Canada

À mi-chemin entre une maison contemporaine et une maison dans les arbres, le dernier projet de Natalie Dionne Architecture nous projette en pleine nature.

Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, le bois domine.

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La maison apparaît comme un pont entre des blocs de rochers.

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Légende Vidéo : Découvrez notre reportage «Télétravail en forêt», situé cette fois-ci au Canada - Architecte : Nathalie Dionne.

L

Les clients, un couple de professionnels montréalais, amoureux de la forêt, voulaient vivre en pleine nature. La propriété de trois acres ( 12.000 m2 ), au terrain accidenté et parsemé de talus rocheux se trouve dans une région de villégiature, prisée des Montréalais adeptes du télétravail. Le défi est de taille était de déterminer l’emplacement le plus approprié.

La présence d’un massif rocheux a permis d’envisager une maison surélevée à trois mètres au-dessus du sol, comme une maison dans les arbres. On y arrive par une route. L’autre façade donne sur une falaise. D’un côté, le bâtiment s’appuie sur le rocher, alors qu’à l’autre extrémité, il repose sur un socle de béton posé à même le sol minéral.Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, le bois domine. La maison est entourée d’arbres et baignée de lumière naturelle. Ainsi perchée, la Maison Forêt profite de vues spectaculaires sur son environnement naturel.

Les pilotis contribuent également à minimiser l’impact de la maison au sol. On accède à la grande terrasse de la maison par un escalier extérieur qui se loge contre la paroi de l’escarpement rocheux. Cette terrasse, conçue pour la détente est l’extension de l’aire de vie intérieure. Une fois franchi le seuil, les espaces se succèdent les uns aux autres, la cuisine et salle à manger s’ouvrant sur le séjour puis la suite parentale, à l’extrémité Sud de ce bâtiment linéaire, qui se prolonge par une autre terrasse avec spa. Le séjour, vitré de part et d’autre, est inondé de lumière naturelle. Une autre chambre se situe au rez-de-chaussée. Le bois est partout dans cette maison de 215 m2, qui se veut en symbiose totale avec la forêt. La structure du toit, laissée apparente, est faite de bois d’ingé-

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Ci-dessus : La toiture repose également sur des poteaux en acier. La lumière entre de chaque côté de la maison

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nierie provenant du Nord du Québec. Un soin tout particulier a été apporté à la conception et à la finition de ces éléments de structure qui s’inscrivent en quinconce dans des travées régulières de 3,9 mètres de côté. Les essences varient : l’épinette noire, très utilisée au Canada comme bois d’œuvre, a été choisie pour la charpente, le revêtement extérieur est constitué de cèdre blanc grisé, sur lequel a été appliqué un accélérateur de vieillissement.À l’intérieur, l’érable a été utilisé pour les îlots de la cuisine, l’escalier et sa passerelle, alors que l’ensemble du mobilier intégré est fait de contreplaqué russe. La palette de couleurs se décline en douceur. Les nuances de bois blond, blanchi et grisonnant se fondent dans les teintes discrètes du gypse blanc, du béton gris et de l’aluminium des fenêtres.

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Ci-dessous : Toute l’ébénisterie de la maison a été faite sur-mesure, dessinée par les équipes de l’architecte comme les meubles bois de la cuisine, orientée vers la forêt.

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La pièce est habillée de panneaux de plâtre et de bois clair, pour une ambiance très épurée.

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Ci-dessous : Le salon est chauffé au moyen d’un poêle à bois, de la marque Stüv

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A droite : Au bout de la maison, à l’étage, une chambre profite du calme.

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Rez-de-chaussée

Sdb

Chambre

Salon

Étage

Chambre

Sdb

Salon

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Cuisine

Terrasse

Séjour

FICHE TECHNIQUE Architecte* : NDA ( Natalie Dionne Architecture ) Localisation : Cantons de l’Est de Montréal ( Canada ) Année de construction : 2020 Surface habitable : 215 m² Prix : NC Système constructif : Structure bois et colonnes d’acier Revêtement : Bardage en Cèdre blanc, pose

verticale, traitement accélérateur de vieillissement, finition grisée Isolation : Dalle : Fondations béton Murs : Laine minérale Toit : Isolant rigide de type Polyisocyanurate Cloisons : Laine minérale Chauffage / EnR : Radiant hydronique + poêle à bois Stüv Menuiseries : Aluminium, marque Shlwyn Terrasse : Cèdre de l’Ouest

Texte : Iris Nelly – Photos : Raphaël Thibodeau Partager :

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REPORTAGE

EFFET

CHALET Gironde

Mode constructif traditionnel, le madrier allie une approche pour un matériau naturel et une esthétique authentique. Retour sur une construction aux allures de chalet.

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La maison est construite en bois massif empilé, en Sapin du Nord.

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J

« Je voulais absolument une maison en bois empilé, rien d’autre.

De l’authenticité, comme dans un chalet. » La propriétaire rencontre Alaya Maisons Bois à l’occasion d’un salon et, rassurée, décide d’avancer dans son projet avec le constructeur.

La dirigeante, Yasmine Serre, lui fait ensuite visiter certaines de ses réalisations afin qu’elle se rende compte des surfaces réelles. « C’était important de me rendre dans des maisons terminées pour valider les surfaces », poursuit la propriétaire. « Nous sommes parties d’une feuille blanche pour dessiner les plans, en prenant en compte le budget de la cliente et toutes les caractéristiques du projet ;

les principales étaient de disposer de 2 chambres, d’une mezzanine pour son neveu – comme une cabane – et de la géothermie. Elle a été agréablement surprise en découvrant que son enveloppe financière permettait de tout englober », relate Yasmine Serre. Les pièces sont disposées en fonction de l’orientation, l’espace à vivre bénéficiant de l’ensoleillement du sud. Un cellier est prévu pour la pompe à chaleur, qui assure le chauffage et la production de l’eau chaude sanitaire ; l’installation du système et l’assainissement individuel sont traités par une entreprise spécialisée.

La maison est construite en bois massif empilé, en Sapin du

Nord, et reçoit un bardage en Épicéa posé horizontalement.

Quant à la terrasse, elle est également en Épicéa et repose sur des plots. Le terrain se situant au-dessus d’une nappe phréatique, les fondations ont dû être surélévées. « Le ressenti " cocooning " du bois est bien présent et très agréable.

Marcher pieds nus sur un carrelage à bonne température, grâce à la géothermie, est aussi appréciable. J’ai été très bien accompagnée et ai bénéficié des conseils éclairés d’Alaya, que j’ai suivis. Tout s’est très bien déroulé et le chantier a été rapide », résume la propriétaire.

Ci-contre : La terrasse a été montée peu de temps après la livraison de la maison afin d’en faciliter l’accès.

La façade principale est exposée sud afin de profiter de l’éclairement naturel et de l’apport de chaleur en hiver.

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Légende : Découvrez ce reportage réalisé par nos soins. Il s’agit d’un mode de construction traditionnel construit par Alaya Maisons Bois.

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Ci-contre : Élément important du projet, une mezzanine qui permet d’utiliser la hauteur sous plafond.

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Ci-contre : Le mobilier reprend les codes couleurs bois des murs et anthracite des menuiseries.

Les pièces sont disposées selon l’orientation, l’espace à vivre bénéficiant de l’ensoleillement du sud.

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FICHE TECHNIQUE Constructeur* : Alaya Maisons Bois Localisation : Le Barp ( 33 ) Année de construction : 2016 - 2017 Surface habitable : 73 m² Prix : 170 000 € ( forage inclus ) Système constructif : Bois massif empilé Sapin du Nord

Revêtement : Bardage prépeint Épicéa Épilogue 21 mm Isolation : Dalle : Sous radier isolant TMS 60 mm et sur dalle isolant thermique 56 mm Murs : Panneau laine de verre GR32 140 mm Toit : Laine de verre 300 mm Cloisons : Madriers massifs

empilés 70 mm Chauffage / EnR : Géothermie avec forage vertical Menuiseries : Bois, Iso 9001, vitrage 4-18-4 Terrasse : Épicéa traité posé sur plots, avec poteaux, 7,57 m²

Rez-de-chaussée

W.C. Cellier Sdb

Cuisine

14

13

11

12

9

10

6

7

8

5

3

4

1

Entrée

2

Chambre 14 x 215 = 3005

Chambre Séjour

Terrasse Salon

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Légende : Voici l’interview du propriétaire d’une maison réalisé par Alaya Maisons Bois. Un véritable partage d’expérience !

Mezzanine

Mezzanine et bureau

Texte : Claire Thibault - Photos : Cyril Richard Partager :

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EXTRAIT DU MAGAZINE THÉMATIQUE

CHAUFFAGE AU BOIS AUJOURD’HUI ET DEMAIN En France, le bois, bûches, granulés ou plaquettes, est aujourd’hui la première énergie renouvelable pour se chauffer. Source d’énergie performante, bon marché, généralement issue de forêts locales, elle affiche aussi une combustion de plus en plus propre. 8 millions de particuliers se chauffent au bois. Les bûches et les granulés ont prouvé leur efficacité énergétique et environnementale.

Mais qu’en est-il de leur utilisation en poêle, insert ou cheminée fermée ? Quel avenir leur réserve la règlementation environnementale ? Explications.

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© Hoben

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EXTRAIT DU MAGAZINE THÉMATIQUE :

PRÉPAREZ

V

VOTRE PROJET !

Vous envisagez d’installer un chauffage au bois dans votre nouvel habitat ? Qu’il soit neuf ou rénové, le bois a plus que jamais sa place au sein de maisons mieux isolées, plus étanches et moins consommatrices en chauffage.

C’est d’autant plus vrai que son utilisation, en tant que matériau biosourcé s’inscrit parfaitement dans la démarche bas carbone engagée par le gouvernement.

Il suffit de respecter quelques règles. Avec la disparition du gaz et la pénalisation du chauffage électrique, la Règlementation Environnementale RE 2020 marque un vrai tournant pour les modes de chauffage en maison individuelle. En mettant l’accent sur les énergies renouvelables, en privilégiant la biomasse et la production locale, le bois apparait comme une énergie qui coche bien des cases. Mais un bon bois sec, à lui seul, ne suffit pas. Il lui faut être consommé dans un appareil de chauffe performant et propre pour la santé

© Seguin

comme pour l’environnement.

La RT2012 est passée par là La précédente réglementation thermique a préparé le terrain : elle a interdit l’installation de foyers ouverts dans les logements neufs.

Elle a aussi exigé, dans le neuf uniquement, l’installation d’appareils étanches, avec une prise d’air sur l’extérieur, et préconisé la régulation des appareils au bois

installés comme chauffage principal. En réponse, les fabricants ont créé des poêles et inserts " intelligents " dont la combustion est régulée en fonction de différents facteurs. L’apport en air frais extérieur conditionne la qualité de la combustion. A la différence des poêles à bois classiques dotés d’un système manuel de réglage des entrées d’air ... LIRE LA SUITE

Légende : Savoir bien choisir son poêle ou son insert - Une réalisation de France Bois Bûche – Flamme Verte - Les Tutos de Peter

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DOSSIER

MONDIAL DU BÂTIMENT

LES SOLUTIONS POUR L’HABITAT DE DEMAIN Le Mondial du Bâtiment est, à chaque édition, l’occasion de mesurer les progrès réalisés par les industriels et constructeurs du BTP dans l’amélioration de l’habitat. Pour cette édition 2022, qui s’est déroulée du 3 au 6 octobre à Paris Porte de Versaille, la protection de l’environnement était au cœur des ambitions. Zoom sur les solutions innovantes qui feront prochainement partie de votre quotidien.

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© Pers Doug&Wolf-CoBe-KOZ-Atelier Georges-Lambert-Lenack

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Leurs innovations veulent vous rendre le quotidien plus facile, plus pratique et surtout moins énergivore. À l’occasion du Mondial du Bâtiment, les industriels ont rivalisé d’ingéniosité pour transformer votre habitat en profondeur, le décarboner et le rendre surtout plus confortable !

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© clean50-com

Bois et dérivés se glissent en structure En structure, ce sont les solutions à base de matériaux biosourcés – bois et dérivés, entre autres – qui se sont particulièrement distinguées.

Isotexpropose de réinventer le bloc de coffrage, avec son offre Isotex Total Green, entièrement fabriqué en béton de bois. Le

bois de sapin, utilisé pour sa fabrication, est entièrement issu de récupération. Le bloc coffrant apporte une fonction d’isolation thermique en plus en incorporant de l’isolant Neopor BMBcertTM de BASF. La charge carbone du bloc de coffrage est ainsi 42 % inférieure à celle d’un bloc béton classique.De son côté, l’entreprise fran-

© Cyrille Weiner

© clean50-com

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çaise Carbon Capture Buildings Greentech ( CCB Greentech ) propose TimberRoc. C’est un béton de bois, sous forme de murs et de prédalles préfabriqués. Le bilan carbone des prédalles et pré-murs TimberRoc est négatif en raison de l’incorporation de bois issus des forêts françaises. Autre proposition des plus surprenantes, celle de Architecture BOIS

Bat’Ipac. L’entreprise - qui s’appuie sur des structures d’insertion sociale partout en France - s’est associée au groupe DS Smith Packaging, leader européen dans la fabrication et le recyclage du carton d’emballage. Ils ont imaginé ensemble un panneau de construction isolant et structurel, 100 % en carton recyclé : Ipac. Il se

présente sous forme de panneaux d’une densité de 91 kg/ m3, soit un poids de 28,61 kg/ m² pour une épaisseur de 200 mm. Son λ de 0,03 W/mK donne une résistance thermique R de 6,66 m².K/W pour une épaisseur de 200 mm. Le matériau offre un déphasage thermique de 15 heures pour 200 mm.

Les panneaux, constitués de

© Courtesy of Stora Enso and Anttinen Oiva Architects

carton alvéolés, sont revêtus de de 2 mm d’Akilux ignifugé ( poids : 280 g/m²). Ipac est disponible en panneaux structurels isolants porteurs en façade, en panneaux structurels isolants pour cloisons intérieures, en panneaux isolants pour doublage de cloisons intérieures et en panneaux isolants pour doublage de murs extérieurs.

Enfin, pour des façades plus vertes, notons l’initiative de l’entreprise ARaymond. Elle a développé Conipher, un caisson autoportant, préfabriqué, contenant de l’isolation thermique et acoustique pour la rénovation des bâtiments. Ce caisson est capable de porter en façade, soit du photovoltaïque, soit de la végétation.

L’isolation se fait biosourcée ou recyclée Du côté des isolants, la mutation se fait en faveur de l’emploi de matériaux biosourcés ou recyclés. Knaufmise sur son Knauf Thermasoft Natura.

Destiné à l’isolation thermique par l’intérieur, cet isolant est composé à 25 % de fibres de lin, 25 % de fibres de jute et Architecture BOIS

© Pers Doug&Wolf-CoBe-KOZ-Atelier Georges-Lambert-Lenack

50 % de fibres de coton. Il est certifié par l’Acermi avec un λ = 0.038 W/(m.K).

Parex Group propose,quant à lui, Parnatur Corps d’Enduit Chanvre, un enduit projetable, destiné à la restauration du bâti ancien, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il affiche un λ = 0.066 W/(m.K), un affaiblissement acoustique de 53 dB pour 5 cm d’épaisseur. Il est compatible entre autres avec la pierre naturelle, la terre crue, les moellons, les briques et se met en œuvre avec les classiques machines à projeter des façadiers.

Pour l’isolation thermique et acoustique des combles, des sols et des toitures ventilées, Diasena présenté son Diathonite Thermostep.047, un Légende : mortier écologique renforcé de Le nouvel isolant biosourcé et recyclé par Knauf : ThermaSoft® natura.

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© Francisco Nogueira et Michael Sieber

liège. Posé en chape, il affiche un λ = 0,047.

Soprema, de son côté, a découvert une nouvelle source de cellulose pour son nouveau produit isolant en ouate de cellulose Univer Cell Cristal : la glassine. La glassine est le papier enduit de silicone, support des rouleaux d’étiquettes autocollantes. Soprema récupère la glassine auprès des industriels gros consommateurs d’étiquettes autocollantes, la broie, la défibre et fabrique de la ouate de glassine, un excellent isolant thermique et acoustique qui génère peu de poussière à la pose. L’Europe produit 50 000 t de glassine par an. Jusqu’à présent, elle était brûlée ou enfouie. Soprema est d’ailleurs en train d’organiser les circuits de collecte.

Enfin, Unit Product fabrique des panneaux isolants rigides en PET, c’est-à-dire en bouteilles en plastique recyclées, combiné avec des fibres de basalte.

Les panneaux Unit Product ne pèsent que 6 kg/m², offrent un λ de 0,034 W/mK et une absorption acoustique de 21 dB pour un panneau de 30 mm d’épaisseur. Ils sont auto-extinguibles et disponibles au maximum en 2,5 x 5,5 m, en épaisseurs de 20 à 40 mm.

Plus de confort, moins d’impact Pour améliorer votre confort tout en modérant votre impact sur l’environnement, les industriels réfléchissent aussi à des solutions pour décarboner les appareils de chauffage. Cela passe par une accélération du développement des pompes à chaleur, qui utilisent désormais des fluides frigorigènes ( R452B, R32, R290 ) à faible GWP ( Global Warming Power ou PRP en français pour Potentiel de Réchauffement Planétaire ).

Le bois énergie fait égale- Légende : ment partie des combustibles Soprema présente dans cette vidéo son nouveau produit : la Ouate de renouvelables, à l’honneur. Cellulose Cristal.

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© Francisco Nogueira et Michael Sieber

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Ökofen présente, par exemple, une nouvelle chaudière bois à condensation : la Pelletmatic Condens Zero Flame. Ce générateur propose des valeurs d’émissions de poussières très faibles, inférieures à 2 mg/ Nm3 à 10 % d’O2, grâce à une nouvelle technologie de brûleur, baptisée ZeroFlame, et à une nouvelle conception de chambre de combustion.

Enfin, Atlantic s’est associé à Schneider Electric et à Terreal pour proposer un système destiné à maximiser l’autoconsommation. Le système se compose d’une production photovoltaïque en toiture sous forme de panneaux ou de tuiles fournies par Terreal, d’un tableau électrique connecté WiserEnergy de Schneider Electric, contenant l’électronique de puissance pour orienter les flux d’électricité, et du chauffe-eau thermodynamique Calypso d’Atlantic.

En menuiseries, les innovations fleurissent également. Minco, spécialiste des fenêtres bois-

aluminium, propose de remplacer le bois de ses fenêtres par du bambou : imputrescible, et qui pousse facilement sous diverses latitudes. Technal propose Corkal, un nouveau concept exclusif de rupture de pont thermique en composite de liège au lieu de polyamide.

Renson propose quant à lui de résoudre le problème de la protection solaire des murs rideaux en intégrant sa solution FixScreen Minimal directement dans le mur rideau.

Salle de bains : on diminue sa consommation d’eau !

Côté salle de bains, les innovations ne manquent pas non plus. Ilya propose une colonne de douche avec deux modes d’utilisation. Le mode classique fait appel à de l’eau « neuve «.

Tandis que le second mode utilise, en circuit fermé, 5 l d’eau récupérés dans la bonde, épurés, stérilisés et réchauffés dans la colonne.

Sopremasort, pour sa part,

Légende : Innovation Minco: La fenêtre hybride en bambou.

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Skywater qui capture, stocke, épure et réutilise des eaux de pluie et des eaux grises produits par un bâtiment, pour les chasses d’eau, lave-linges et le nettoyage dans les bâtiments, ou pour l’arrosage des espaces verts, dont les toitures végétalisées.

Pour les sanitaires, SIAMP propose Aer’Eau, une chasse d’eau assistée par air comprimé. Cette chasse d’eau se contente, grâce à la force de l’air comprimé, de 1,5 l d’eau par chasse, soit 48 % d’économie d’eau par rapport à une chasse classique.

Toutes ces innovations ont été présentées lors du Mondial du Bâtiment. Cette année, 167 dossiers ont été présentés plus spécifiquement aux Awards de l’Innovations, pour 82 nominés. Les 24 lauréats et les 3 coups de cœur annoncés sont consultables sur notre site internet www.architecturebois. fr, rubrique Actualités.

Texte : Claire Thibault Commenter :

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Légende : La chaudière à granulés à condensation très haute performance.

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REFLETS NATURE HÉRAULT

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Une cour entourée de quatre bâtiments en structure bois dessine la trame d’un lycée atypique. Il recèle quantité de surprises, pour le plus grand bonheur de ses usagers.

C’est avec une forte volonté d’intégration à son cadre privilégié que l’agence HELLINSEBBAG Architectes Associés a imaginé le lycée de Gignac, répondant ainsi aux enjeux environnementaux et énergétiques actuels. Un vrai challenge pour un bâtiment de 14 500 m² sur une commune possédant un patrimoine naturel remarquable. « Très vite est apparue l’idée de s’inscrire sur le site par la couleur ; car, tout autour, on voit le bleu – du ciel, des montagnes à l’horizon – et du vert », dépeint Brigitte Hellin, associée cogérante. Ainsi est mis en scène un revêtement de façade en terre cuite vernissée. Cet élément fort de l’identité du lycée, spécifique au projet, s’offre en un dégradé de tons subtils, en écho à la nature alentour. Les bardeaux colorés brillent au soleil du matin et animent le côté nord par de doux reflets.

L’autre axe conducteur d’insertion du lycée est la végétalisation de certaines toitures, « pour faire pénétrer la campagne au cœur du site », précise l’architecte. En effet, le bâtiment se découpe en quatre unités principales disposées en parallélogramme, générant une cour.

Les deux plus importantes, en R+2, reçoivent la fonction d’enseignement ; leur orientation nord-sud permet d’en contrôler la thermique, notamment par des brise-soleil orientables et relevables en façades sud.

Les architectes ont dynamisé le programme grâce à « une sorte de déhanchement, dont nous avons profité pour créer Architecture BOIS

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Légende : Le lycée Simone Veil construit en bois !

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Deux bâtiments plus bas referment partiellement la cour, rendus singuliers par leur toiture ondulante, dédiés pour l’un à la restauration, pour l’autre au CDI. Architecture BOIS

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une façade qui se décompose en trois courbes, comme des rubans. Elle apporte du relief à cette entrée principale, au nord », décrit Brigitte Hellin.

Deux bâtiments plus bas referment partiellement la cour, rendus singuliers par leur toiture ondulante, dédiés pour l’un à Architecture BOIS

la restauration, pour l’autre au CDI. L’agence a prêté une attention particulière à la conception d’espaces très variés. Par exemple, le bâtiment de restauration, en forme de losange, est percé de patios, générant de grandes zones et d’autres plus intimes qui servent de salles

à manger. Le bien-être et le confort des usagers ont également été traités par les matériaux naturels engagés dans ce projet. La région Occitanie, maître d’ouvrage, avait à cœur de réaliser un bâtiment BEPOS et biosourcé. Le choix s’est rapidement porté sur le bois,

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aussi retenu pour sa rapidité de mise en œuvre. Ainsi, les étages sont intégralement en bois, tandis que le béton se retrouve à rez-de-chaussée, dans une proportion de 2 / 3 bois et 1/3 béton. Les étages sont constitués de planchers, murs de refend porteurs ou en contreventement et planchers hauts en lamellé-croisé ( CLT ) fournis par Lignatec-KLH ; quant aux murs des façades, ils sont en ossature bois et présentent une isolation totale de 255 mm. Du bois encore pour les faux plafonds et les sousfaces extérieures. La charpente en lamellé-collé ( BLC ) a donné vie à la courbure des toits du CDI et de l’espace restauration.

En structure, on remarque de fins poteaux blancs en BFUP ( béton fibré ultra hautes performances ) en soutien de l’auvent d’entrée, ainsi qu’en périphérie des bâtiments, côté cour, créant comme une arcade et Architecture BOIS

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protégeant des intempéries grâce au débord du premier niveau. Pour ce premier lycée de l’Hérault à énergie positive, les architectes se sont appuyés sur la géothermie, les 1 700 m² de panneaux photovoltaïques et l’inertie fournie par la vêture en terre cuite qui constitue une sorte de protection au soleil. « Le nombre de percements est à la limite des calculs du FLJ – facteur lumière jour – réalisés par le bureau d’études. Ainsi, à l’intérieur, la lumière est excelArchitecture BOIS

lente et les températures sont agréables, quelle que soit la saison », complète l’architecte.

Cette opération a néanmoins nécessité un important travail de la part de l’agence HELLINSEBBAG en matière de détails d’étanchéité à l’air et à l’eau des façades et de suivi du chantier.

Autres aspects délicats et également maîtrisés, l’installation de panneaux solaires sur un toit en bois et la végétalisation des deux toitures " ondulantes " en forte pente.

Livré en 2 phases en raison de la Covid-19 (août 2020 pour la première phase et mars 2021 pour la seconde), cet établissement est très lisible, associant avec bonheur la minéralité de ses façades et l’ambiance intérieure apaisante. Les 1 100 élèves qu’il accueille savent apprécier son esprit écologique, la noblesse des matériaux engagés, ainsi que la diversité des espaces à leur disposition.

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Texte : Caroline Chopart – Photos : Julien Thomazo, Benoît Wehrlé, Hellin-Sebbag, JeanPierre Porcher Partager :

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PRENDRE L’AIR ILLE-ET-VILAINE

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L’agence Parc architectes a conçu le futur siège régional du groupe Vinci à Rennes.

Un immeuble tertiaire qui anticipe le changement climatique par sa frugalité.

Imaginer les espaces de bureau de demain dans un contexte post-crise sanitaire et d’urgence climatique bouge les curseurs. On assiste à un changement de paradigme sur ce type de bâtiments, bien que la prise de conscience et la volonté d’évoluer soient « certaines de la part des architectes et des ingénieurs, moindres chez les promoteurs, quasi inexistantes pour les investisseurs », observe Brice Chapon, fondateur et architecte associé de Parc architectes, agence retenue pour l’opération. Le maître d’œuvre s’est ainsi attaché à « créer une structure énergétiquement sobre et des usages incitant à un lien plus direct entre les usagers et le bâtiment », souligne-t-il, tout en appliquant la philosophie du bon matériau au bon endroit. L’idée directrice est en effet que les occupants s’approprient les lieux comme ils le feraient avec un logement, notamment en les encourageant à être plus actifs dans la gestion de leur confort thermique. Pour ce faire, pas de climatisation classique, « les études ayant démontré que le bâtiment peut très bien fonctionner sans », mais des ouvertures afin de générer une ventilation traversante et naturelle sur les plateaux en période chaude, y compris la nuit ; des indications lumineuses serviront à rappeler d’entrouvrir les fenêtres avant de quitter le bureau.

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Les quelque 7 000 m² sur 9 étages se déploieront sur la base d’une structure poteauxpoutres, avec dalles en béton bas carbone.

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Sur les façades est et ouest, un autre signal pour baisser les stores, surtout côté est pour éviter la surchauffe du soleil levant. En parallèle, il s’agit de donner au programme la possibilité d’évoluer dans le temps et d’anticiper son changement de destination en appartements.

Des balcons filants seront présents à chaque étage, avec des débords adaptés selon les orientations, jusqu’à 2 mètres en façade sud. Leurs avantages sont nombreux : ils fournissent l’ombre indispensable à une gestion en free cooling, permettent aux usagers de sortir de leur bureau et de s’aérer sans quitter le bâtiment, dispensent de l’installation de nacelles fixes en toiture pour le nettoyage des vitres, et, enfin, anticipent le besoin d’un extérieur pour de possibles logements futurs. Les quelque 7 000 m² sur 9 étages se déploieront sur la base d’une structure poteaux-poutres, avec dalles en béton bas carbone. Les murs en ossature bois recevront une isolation en laine de bois ; les façades seront habillées d’un bardage en bois. Protégé des intempéries par les avancées de balcons, le matériau naturel devrait bien résister aux épreuves du temps. Les autres marqueurs forts de ce programme « dépouillé « sont une dalle active amenant beaucoup d’inertie, un escalier très présent, visible depuis l’extérieur et mis en valeur pour inviter à l’emprunter, l’absence de faux planchers, de faux plafonds et des réseaux apparents ; l’esthétique des gaines acheminant les raccordements filaires sera particulièrement soignée. « L’idée du strict nécessaire nous a conduits à rendre visible ce qui a pour habitude d’être caché, associée à un esprit de domesticité et de changement d’habitudes », résume Brice Chapon.

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Des balcons filants seront présents à chaque étage, avec des débords adaptés selon les orientations, jusqu’à 2 mètres en façade sud.

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Texte : Caroline Chopart Photos : Parc architectes Partager :

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RÉGIONS

BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ

L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGIONS

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© Antoine Duhamel

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A

Avec 1,73 million d’hectares de forêt, la Bourgogne-Franche-Comté est l’une des régions les plus boisées de France. Sa forêt recouvre 37 % de la superficie régionale, soit un taux de boisement plus élevé que la moyenne française ( 30 % ).

En moyenne, ce sont près de 7 millions de m3 de bois qui sont récoltés, chaque année. Comme partout en France, le volume de bois ne cesse d’augmenter.

De fait, la Bourgogne-FrancheComté est la région française où la filière forêt-bois pèse le plus dans l’économie régionale. « C’est une région dynamique.

Elle a une vraie culture bois, avec un tissu dense d’entreprises travaillant de nombreuses essences, comme le Douglas dans le Morvan et la Saône et Loire, le Chêne dans la Nièvre, la Côte d’Or, l’Yonne et la HauteSaône, le Hêtre très présent dans plusieurs départements dont le Territoire de Belfort et enfin le sapin et l’épicéa dans le Doubs et le Jura ». Christian Dubois, délégué général de FIBOIS BFC a suivi l’évolution de cette dernière essence, longtemps prisée en ameublement, passée par une période de désamour et qui revient sur le devant de la scène aujourd’hui. « En agencement, en équipement d’intérieur sur mesure, la demande est d’autant plus forte car le hêtre, est une essence claire au grain fin, qui s’intègre bien dans les univers actuels ».

Dans les massifs du Jura, le Sapin et l’Epicéa alimentent les entreprises de la construction bois. « Dans ce domaine, l’interprofession s’est donnée comme mission de faciliter et de fluidifier le circuit court. Bien qu’une grosse part de notre production parte vers d’autres régions, nous avons décidé de dynamiser la filière en accompagnant les entreprises locales sur des projets montés par des collectivités ou par des promoteurs Architecture BOIS

privés ».

La Région a, d’ailleurs, mis en place des aides à l’utilisation des bois locaux. Les départements, également, ont inscrit dans la DETR ( dotation d’équipement des territoires ruraux ) des bonifications sur l’utilisation des ressources locales. « Nous disposons d’une offre complète de produits avec un territoire très dense en scieries pour feuillus et pour résineux.

Certaines de ces entreprises développent des produits plus techniques comme le groupe Ducerf, avec ses carrelés et lamellé-collés en chêne, la scierie Chauvin avec sa filiale XLam qui fait du panneau CLT ou Syscobois qui produit du contrecollé ; il y a encore Simonin, Arbonis, Pro Lignum,… des entreprises qui se sont ouvertes à l’international ».

Dans cette région, le scolyte est apparu en 2018. « Il creuse des galeries dans les épicéas pour pondre. C’est là que se développe un champignon à l’origine du bleuissement du bois ; A ce stade, la résistance mécanique du bois n’est pas fragilisée.

Mais il faut absolument récolter le bois quand il est encore vert.

Car, en creusant ses galeries, le scolyte coupe la circulation de

la sève , les bois se mettent à sécher et ne sont plus utilisables en construction ». Différentes expériences ont vu le jour pour réaliser des construction à base de bois scolytés, comme la recyclerie de Maîche par l’entreprise Préval Haut-Doubs, ou pour les associer dans des bois techniques, comme la fabrication de CLT XLam. « Les entreprises allemandes nous livrent depuis longtemps des éléments en lamellé-collé comprenant un peu de bois scolyté ; ça n’a jamais posé de problème. En revanche, les quantités qui sont mises sur le marché depuis deux, trois ans, ont explosé.

Nos scieries sont passées de 5 à 10% de bois scolytés dans leurs approvisionnements, à orès de 80 % au plus fort de la crise ». Johann Ast, prescripteur bois au sein de l’interprofession, est en contact régulier avec les scieurs. « Ils ne sont pas opposés à l’utilisation de bois scolyté en construction ».

A certaines conditions que le bois ait été coupé rapidement sur pied et qu’il n’ait pas attendu longtemps d’être transféré dans le ateliers. « Les scieurs engagent leur garantie décennale, avec le marquage CE, sur les bois de structure.

Légende : Rétrospective Congrès FIBOIS BFC juin 2022.

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Un bois scolyté qui est resté trop longtemps au sol, qui a séché, ne peut plus être employé comme bois de structure ».

Permettre aux collectivités de sortir ces bois de la forêt pour les exploiter a minima, en réduisant les risques tant pour le propriétaire forestier que pour le scieur, c’est le gros enjeu

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du moment pour Jean-Philippe ORION, directeur général de la Manufacture des Usines Réunies, une entreprise spécialisée dans la fabrication de bâtiments modulaires en bois massif " trois plis ". « Nous sommes une société coopérative d’intérêt collectif, autour de la construction d’immobi-

lier modulaire à haute performance thermique, le BePos est notre produit de base. » « Nous savons utiliser le bois scolyté dans différents éléments structurels, et même en parement pour les cloisons intérieures.

Pour améliorer la valorisation du bois scolyté, il est intéressant que le propriétaire reste impliqué jusqu’à la première transformation. La purge initiale, qui peut être conséquente, valorisable en bois énergie, ce n’est pas notre métier ».

A quelques jours de livrer leur commande en cours de deux crèches de 220m² chacune, le directeur général fait le point sur la traçabilité des produits bois mis en œuvre dans le bâtiment. Il s’agit d’une réalisation Bepos RE2020 pour laquelle la collectivité Maître d’ouvrage nous a demandé d’établir un bilan carbone. Le bureau d’études TCE nous a fourni une trame qui nous a permis de

© Björn S - CC BY-SA 2-0 -Wikimedia Commons

conduire l’enquête sur tous nos produits. Nous avons créé notre propre référencement. Pour respecter le circuit court, nous sommes allés chercher via un exploitant forestier en lien avec notre scieur, les bois sur une parcelle de la commune du territoire de la collectivité. Ainsi,

nous avons pu établir la traçabilité des pièces de bois depuis le site d’exploitation forestière jusqu’à leur usinage dans nos locaux. Cependant nous n’assurons pas la traçabilité des produits techniques comme la laine de bois haute densité dont nous nous sommes servis pour isoler

le bâtiment. Ce n’est pas parce que le fournisseur est local que le produit le sera forcément…

Au sein de la MUR, de nouveau produits sont en cours de réflexion. Conformes à l’air du temps, des ensembles modulaires en R+1 avec combles aménageables, pour répondre

Légende : Montage d’une maison ossature bois Myotte-Duquet à Besançon avec bureau d’études, atelier, taille de charpente et montage final.

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aux besoins de logements des communes, comme des particuliers, ainsi qu’une gamme d’habitats modulaires en ossature bois RE2020 sont à l’étude.

A quelques kilomètres de la Haute-Saône, dans le Doubs, l’entreprise Myotte-Duquet a déjà réalisé ses premières maisons individuelles en RE 2020.

Tout juste récompensée par un prix du Jury au Trophées des initiatives Forêt-Bois BFC et Grand Est 2022 pour une formation Architecture BOIS

et un programme d’entretien de l’ensemble des salariés à la méthode " Kiné form & santé", l’entreprise se remet des conséquences de la crise sanitaire sur la valse des approvisionnements et sur l’évolution de leurs prix au cours de ces derniers mois. « Comme les tuiles qui ont pris deux fois 15 % en trois semaines » confirme Grégory Myotte-Duquet, « mais les produits bois et les dérivés ont augmenté bien plus que le reste des matériaux de construction. Notre lamellé-collé vient d’une entreprise allemande au bord du lac de Constance, à quatre heures de l’entreprise.

Comme la plupart des lamellécollés, il est fabriqué à partir de bois scandinave. En Allemagne aussi, les prix ont flambé ».

Aujourd’hui, après être passés du simple au double, les prix sont redescendus : à 750 € le m3 de lamellé-collé, cela représente une hausse de 50 % par

rapport au prix d’origine. « On ne retrouvera pas les prix, anormalement bas, d’avant la crise sanitaire. Depuis une dizaine d’années, on achetait du lamellé-collé quasiment au prix d’un bon bois massif raboté séché vendu dans nos scieries locales.

Les producteurs français de lamellé-collé n’arrivaient pas à s’aligner. Ces nouveaux tarifs vont, peut-être, permettre de repositionner les entreprises françaises, de réduire les différences de prix avec le lamellé-collé étranger, de devenir concurrentiel et, pour nous, de se fournir au plus près ».

Une perspective qui pourrait contribuer à l’évolution de l’entreprise : « le foncier se fait de plus en plus rare. Dans les nouveaux lotissements, les parcelles ont fondu de moitié ».

Bien que spécialisé dans la maison individuelle, l’entreprise a décidé de prendre le virage du logement collectif :

Légende : Usines Réunies est une manufacture spécialisée dans la production d’immobilier modulaire...

« Nous développons des minicollectifs de quatre logements en rachetant d’anciennes maisons dans d’anciens lotissements sur des parcelles de 1500 m² à 2000 m². justement, on vient créer un collectif de Partager :

six logements en construisant une extension en ossature bois sur une maison de 3 plateaux de 100 m² chacun, isolée par l’extérieur. On ne reconnait plus la maison d’origine. C’est un marché appelé à se développer d’autant que ces anciennes maisons sont en bon état d’un point de vue structurel, mais elles nécessitent des travaux thermiques conséquents ;» En parallèle, l’entreprise familiale a choisi de se tourner vers la construction passive ; « jusqu’à ce jour, nos maisons répondent aux besoins de la RE2020, économes en énergie en étant équipées de pompe à chaleur associée à un plancher chauffant.

Pour une construction passive, l’équipement se réduit à un système de vmc double flux complété d’une petite batterie électrique afin de préchauffer l’air rentrant » ; bien sûr, comme le Commenter :

précise encore Grégory MyotteDuquet, « le système n’est efficace que si l’habitation est de conception passive, avec une isolation et une étanchéité renforcée, des menuiseries adaptées et une exposition permettant des apports solaires ».

Pour le constructeur, La maison passive est avant tout synonyme de confort et de santé. « Par rapport à une construction RE 2020, le gain en chauffage et en dépense d’énergie est dérisoire. En revanche, de par sa conception parfaitement étanche et son excellent renouvellement d’air, cinq à six fois plus que dans une maison conventionnelle, la maison passive est une vraie source de bien-être ». Pour convaincre une future clientèle, l’entreprise a conçu un gîte passif au cœur du village de Fournets Luisans.

Texte : Mireille Mazurier SOMMAIRE

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CARNET D’ADRESSES REPORTAGES Ambiance Canada

Architecte : Zimmermann Pierre Architecte DPLG 105 chemin du Baechle 68140 Eschbach au Val Télétravail en forêt

Constructeur : Maisons Jérome Largeau Les Roches 19200 Saint-Angel Tél. : 06 21 06 44 29 https://maisons-bois-largeau.fr/ Architecte : Herve Delouis Architecte dplg 4 rue Maréchal Joffre Tél. : 06 48 05 99 87 63000 Clermont-Ferrand https://www.facebook.com/ herve.delouis Décoration Intérieure : L’Adresse Living 19 rue Maréchal Foch 63000 Clermont-Ferrand Tél : 04 73 16 42 39 Compte Instagram : ladresseliving Générosité épurée

Architecte : Nda ( Natalie Dionne Architecture ) 4238 d’Iberville Montréal Québec H2H 2L6 – Canada https://ndarchitecture.net/ Effet Chalet

Constructeur : Alaya Maisons Bois 2b Rue des Vignes 33470 LE TEICH Tél. : 05 56 83 63 79 https://www.alayamaisonsbois. com/ BÂTIMENTS ET LOGEMENTS BOIS

Constructeur : Polar Life Haus Oy Primapoli Ltd Lehtimäentie 831 63640 Ritola – Finlande www.polarlifehaus.fr Architecte : MARK Arkkitehtoimisto Mäntylä Oy Laivapojankatu 3 C 00180 Helsinki – Finlande www.seppomantyla.fi Ambiance sportive

Reflets nature Architecte : HELLIN-SEBBAG Architectes Associés 1 rue Mornay 75004 PARIS www.hsp-architectes.com

https://www.fibois-bfc.fr/ Myotte-Duquet Habitat 10 Rte de Luisans 25390 Fournets-Luisans Tél. : 03 81 43 56 51 https://www.myotteduquet. com Manufacture des Usines Réunies 4 Bis Av. Christiane Jansen 70800 Saint-Loup-sur-Semouse Tél. : 03 84 40 20 80 h tt p s : / / w w w. c o n s t ru c t i o n modulaire-bois.eu/ Chauffage Flamme Verte : https://www.flammeverte.org/ Syndicat des énergies renouvelables (SER) : https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr/ FINOPTIM : https://finoptim.eu/ INOVALP : https://inovalp.fr/ Innovations Isotex https://isotexfrance.com/ Carbon Capture Buildings Greentech https://ccbgreentech.com/ Bat’Ipac https://www.batipac.pro/ ARaymond https://www.araymond-building.com/fr Knauf https://www.knauf.fr/ ParexGroup https://www.parexlanko.com/ Diasen https://www.diasen.com/en/ Soprema https://www.soprema.fr/fr/ Unit Product https://www.unitproduct.fr/

Fournisseur Bois CLT : KLH/Lignatec 217 Chemin du Faing 88100 Sainte-Marguerite Tél. : 03 29 56 27 27 https://www.lignatec.fr/ Prendre l’air Parc architectes 17 rue Ramponeau 75020 Paris www.parc-architectes.eu

DOSSIERS : Constructeur : Chalets Décobois 1750 route de Malpré Tél. : 03 29 24 11 31 88290 Saulxures-sur-Moselotte https://chalets-decobois.fr

Architecture BOIS

Région FIBOIS BFC Rue Sully 21071 Dijon Tél. : 03 80 40 34 33

NOVEMBRE 2022 ONLINE N°7