Lieux de diffusion pluridisciplinaire de spectacle vivant en Île-de-France

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unique et une carte de préachat, ainsi que la possibilité de proposer partout tous les spectacles. Depuis, plusieurs pôles se sont développés autour des villes comme par exemple Rambouillet, Sartrouville, devenus des festivals dans le festival ». Pour celui coordonné par La Barbacane, la prochaine biennale, en février 2011, s’étendra sur 13 communes rurales. Le principe est de proposer des petites formes sur une diversité de lieux disséminés sur le territoire. « Mais le problème du coût de l’organisation des transports devient prégnant. Pour vous donner une idée, aujourd’hui pour déplacer une classe d’une ville à une autre, il faut compter 400 euros ». Tout au long de l’année, nous laissons place à des créations de petites formes qui se joue dans des bistrots ou des écoles par exemple. Et plus largement, c’est tout un réseau d’appuis sur lequel s’est peu à peu tissée l’action hors les murs de La Barbacane, les bibliothèques ou les écoles étant investies régulièrement par la dynamique territoriale du lieu. Pour la saison 2008/2009, ce sont près de 6500 personnes qui ont assisté à des spectacles. Les compagnies en résidence sont pour leur part largement investies dans cette logique territoriale à travers des actions de sensibilisation dans les lycées et collèges autour des pièces programmées ou des interventions dans les classes à Projet Artistique et Culturel. La Compagnie du Matamore, en résidence cette année, aime ainsi décloisonner son activité théâtrale et La Barbacane lui permet d’aller confronter ses projets artistiques au terrain : « Ici c’est un territoire spécifique, il y a quelque chose à questionner, théâtralement parlant, même si le bassin de population n’est pas extrêmement développé. L’action menée à La Barbacane est fondamentale en ce sens que c’est de l’utilité publique : on permet aux gens de travailler dans la pratique du sensible. Nous, artistes, on n’est pas des pompiers de service, mais c’est important d’avoir cette dimension de travail sur le terrain, de rencontre. Ne serait ce que pour désacraliser ce rapport à l’art et à l’artiste », soutient Serge Lipszyc, directeur de la compagnie. La logique d’une programmation pluridisciplinaire tournée vers son public Également directeur de l’école de musique et musicien lui-même, Jean Feugère a porté une attention particulière au développement d’une offre musicale et particulièrement lyrique : « On m’a ensuite spontanément envoyé des propositions de compagnies qui avaient des projets dans lesquels la musique ou la réflexion sur le lien entre théâtre et musique avait une place importante. Dans « un lieu de proximité, il faut qu’il y ait une offre pluridisciplinaire. Le fait de travailler sur l’opéra et le lyrique est arrivé de façon assez logique, dans ce pont-là entre les esthétiques théâtrales et les esthétiques musicales. L’enjeu que ça

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