ARTICLE 1
Rôle de l’atropine dans le contrôle de la progression de la myopie • une revue
ARTICLE 2
Traitement par lumière rouge de faible intensité pour ralentir la progression de la myopie chez l’enfant
ARTICLE 3
Les nouveaux produits ophtalmiques topiques pour le segment antérieur
VOLUME 45 | NUMÉRO 4 JUILLET | AOÛT 2023
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Bibliothèque nationale du Québec 2e trimestre 1979
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ISSN-0708-3173
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DÉFINITION DE L’OPTOMÉTRISTE
L’Optométriste ouvre ses pages à toute collaboration pouvant intéresser la profession optométrique sur le plan professionnel, social, économique et syndical. Le Comité de rédaction invite tous les optométristes à soumettre le rapport d’un cas ou un article susceptible d’intéresser leurs confrères. Tous les écrits soumis deviennent la propriété de la revue l’Optométriste. Le Comité de rédaction se réserve le droit de publier un article dans le numéro qui lui convient. Aucune indemnité ne sera versée à l’auteur pour l’utilisation d’un article. Les textes ainsi que les publi-reportages publiés dans cette revue n’engagent que leur auteur.
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SOMMAIRE
« L’optométriste (O.D.) est un professionnel de la santé de première ligne, détenteur d’un doctorat universitaire de 5 ans, qui agit comme porte d’entrée des services oculo-visuels. Il évalue la vision, la binocularité et la santé oculaire. Son rôle est de procéder à l’examen des yeux et de la vision. Il peut également prescrire et administrer des médicaments aux fins de l’examen de la vision et du traitement de certaines pathologies oculaires. Il prescrit les lentilles ophtalmiques nécessaires, qu’elles soient cornéennes ou pour lunettes, et des traitements de rééducation visuelle. L’optométriste prodigue des conseils afin de prévenir les troubles visuels et de promouvoir la saine santé oculo-visuelle de ses patients et, au besoin, il peut diriger le patient vers d’autres professionnels de la santé. »
05 ÉDITORIAL
Les négociations sont lancées
Docteur Guillaume Fortin, optométriste, Président
07 ARTICLE 1
Rôle de l’atropine dans le contrôle de la progression de la myopie • une revue
Docteur Jean-Pierre Lagacé, optométriste, M.Sc.
16 ARTICLE 2
Traitement par lumière rouge de faible intensité pour ralentir la progression de la myopie chez l’enfant
Docteur Jean-Pierre Lagacé, optométriste, M.Sc.
26 ARTICLE 3
Les nouveaux produits ophtalmiques topiques pour le segment antérieur
Docteur Jean-Pierre Lagacé, optométriste, M.Sc.
38 CHRONIQUE LES CONSEILS D'AFFAIRES MNP
Cybersécurité : êtes-vous à l’abri des risques ?
41 CHRONIQUE JURIDIQUE
Obligation alimentaire des parents envers leurs enfants : la pension alimentaire démystifiée
44 CHRONIQUE ACTUALITÉS
54 CHRONIQUE FMOQ
Pourquoi en avons-nous toujours plus pour notre argent dans une destination soleil ?
57 CHRONIQUE CLINIQUE UNIVERSITAIRE
DE LA VISION
Microscope confocal
58 CHRONIQUE LUSSIER
58 L’assurance locataire • Avez-vous les moyens de vous en priver ? 60 Examen médical pour une assurance : que vérifie-t-il ?
62 OPTOMETRY GIVING SIGHT
Des étudiants en optométrie en Haïti reçoivent une formation pratique inestimable, malgré les troubles civils
26
LES PETITES ANNONCES CLASSÉES DE L'AOQ
64
7 16
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Les négociations sont lancées
Le 5 Juin dernier à Québec, nous avons déposé nos demandes au ministère de la Santé et des Services sociaux pour officiellement lancer le processus de négociation de notre entente 2020-2025. Bien qu’il soit habituel de négocier plusieurs mois après la fin de nos ententes, le retard plus prononcé est attribuable à la pandémie que nous avons vécue. Votre comité de négociation ainsi que celui qui a chapeauté l’étude sur les frais d'exploitation, sur laquelle nos demandes monétaires sont basées, travaillaient déjà depuis longtemps à l’élaboration de cette étude et par la suite, de nos demandes. Un grand merci par ailleurs aux cliniques indépendantes ainsi qu’aux optométristes autonomes qui ont répondu au questionnaire dans son entièreté.
Nous demandons également l’intégration de la prime actuelle de 20 % au 1er avril 2019 ainsi que le redressement des salaires qui nous l’espérons pourra contribuer à maintenir les services dans plusieurs régions, et même dans les grands centres. Et finalement, nous demandons, à l’instar des sagesfemmes, d’intégrer les conseils de médecins, dentistes et pharmaciens dans les établissements.
Comme vous l’avez vu lors de notre Assemblée générale annuelle du 10 juin, notre demande de redressement est importante et justifiée. L’étude menée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton a démontré que malgré l’ajustement de nos honoraires en 2018, le revenu net d’une visite RAMQ n’est aujourd’hui que légèrement au-dessus de trois dollars. Avons-nous besoin de dire que cela est nettement insuffisant ? Au risque d’être répétitif, les examens couverts par la RAMQ doivent être rentables. Ce que l’État paye pour ces services doit correspondre à leurs coûts réels et par le fait même, à un revenu raisonnable pour l’optométriste. Trois dollars par visite est déraisonnable.
Il existe assurément différentes ententes locales entre optométristes autonomes et propriétaires de cliniques, mais peu importe ces dernières, seul l’État par l’entremise de la RAMQ devrait financer en tout ou en partie, le coût des services optométriques.
En ce qui a trait aux optométristes en centres de réadaptation, nous demandons l’élimination des échelons salariaux afin d’attirer plus de jeunes optométristes et ce, dès leur graduation.
Notre dernière négociation portait principalement sur l’importance de bien financer les services que nous rendons. Le sous-financement est encore la problématique principale pour cette ronde. Cependant, nous avons aussi déposé des demandes en ce qui concerne les examens en télépratique, la couverture de l’examen sous dilatation pupillaire pour tous les patients atteints de diabète ainsi que pour tous les patients de 65 ans et plus, peu importe leur condition de santé. Nous demandons la fusion du code 9024 avec les examens auxquels il est toujours associé.
L’élargissement de la couverture des examens d’orthoptique pour tous les moins de 18 ans et la couverture de l’examen complet une fois par année civile pour les prestataires de la sécurité du revenu sont d’autres demandes que nous avons formulées.
5 ÉDITORIAL PAR LE DOCTEUR GUILLAUME FORTIN OPTOMÉTRISTE, PRÉSIDENT OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Nos demandes reflètent à la fois une volonté d’améliorer l’accessibilité à nos services et ce qui se fait aujourd’hui en optométrie. Par exemple, nous demandons d’appliquer la couverture de l’examen postopératoire non plus seulement aux chirurgies de cataractes, mais à toutes chirurgies oculaires pour lesquelles les optométristes sont appelés à prendre le relais des ophtalmologistes. Nous souhaitons ainsi plus de collaboration avec l’ophtalmologie au bénéfice des patients. Afin de compenser le temps croissant dédié aux patients, nous demandons de tarifer les rapports aux référents et les appels de référence à un médecin.
Plusieurs demandes sont d’ores et déjà sur la table et le ministère est actuellement à l’étude de celles-ci… Le processus peut sembler long et complexe, mais nos demandes monétaires sont justes et appuyées par une étude solide.
Nous attendons évidemment la même analyse de nos vis-à-vis puisqu’ils ont participé avec nous à l’élaboration de cette étude. Pour ce qui est des autres demandes de modernisation qui nécessiteront des investissements additionnels, nous verrons si l’État veut de ces services pour les Québécoises et Québécois. De notre côté, nous sommes convaincus que les optométristes sont d'une grande valeur pour l’État… Mais nous en avons assez de donner nos services RAMQ à rabais. Il est temps d’investir.
6 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023 POUR NOUS JOINDRE
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1 888-SOS-OPTO
Docteur Guillaume Fortin, optométriste Président
Rôle de l’atropine dans le contrôle de la progression de la myopie • une revue
Avec une augmentation mondiale sans précédent des taux de prévalence, la myopie va atteindre des proportions épidémiques, créant des défis de santé publique de plus en plus importants1 Des estimations récentes prévoient que d’ici 2050, près de 5 milliards d’individus (50 %) de la population mondiale souffriront de myopie2. La prévalence de la myopie, en particulier en Asie de l’Est, est très élevée et ne cesse d’augmenter. Des tendances similaires ont été observées dans d’autres parties du monde, mais avec une moindre ampleur3-8. L’augmentation alarmante de la prévalence de la myopie a alerté les experts en santé oculaire et plusieurs travaux de collaboration visant à contrôler l’apparition et à retarder la progression de la myopie sont en cours. Bien que plusieurs facteurs de risque aient été relevés en ce qui concerne le développement de la myopie et son taux de progression, l’étiopathologie reste floue.
L’impact de la myopie ne se limite pas à la santé oculaire, mais pèse à long terme sur le système de santé, sur l’économie mondiale et sur la qualité de vie1,9-12. La majorité des personnes myopes étant confrontées à d’inévitables maculopathies myopiques qui menacent la plupart du temps la vue, le nombre de malvoyants augmente dans le monde13. On ne saurait trop insister sur l’importance de la recherche pour contrôler la myopie si l’on considère les complications potentielles d’une forte myopie, l’augmentation du coût des soins de santé et la perte de productivité mondiale qui y sont associées14,15
Le contrôle de la progression de la myopie est devenu un objectif clinique important en raison des inquiétudes concernant les risques significativement accrus de myopie pathologique chez les personnes présentant une forte myopie13. C’est pourquoi de nombreuses méthodes ont été appliquées pour contrôler la myopie.
7 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
ARTICLE
Titre
1
PAR
LE DOCTEUR JEAN-PIERRE LAGACÉ OPTOMÉTRISTE, M.Sc.
Adapté de : Kaiti R., Shyangbo R., Sharma I. P. Role of Atropine in the control of Myopia Progression - A Review. Beyoglu Eye J 2022; 7 (3):157-166.
À l’heure actuelle, les options pour retarder la progression de la myopie comprennent les verres progressifs de lunettes, les bifocaux exécutifs16-20, les lentilles à défocalisation périphérique21-23, les lentilles de contact24, l’orthokératologie25-28, les lentilles de contact souples multifocales29, les activités de plein air30-33 et les agents pharmacologiques34-39. Les preuves de plus en plus nombreuses issues d’études de haute qualité ont un impact remarquable; la gestion de la myopie, en particulier chez les enfants, fait désormais partie de la pratique de routine.
Atropine
L’atropine est actuellement le médicament le plus efficace pour ralentir la progression de la myopie40. L’atropine est un alcaloïde naturel présent dans les plantes de la famille des solanacées et principalement extrait de l’Atropa belladonna.
Il s’agit d’un antimuscarinique qui empêche les récepteurs muscariniques d’être stimulés par l’acétylcholine, un neurotransmetteur, en tant qu’antagoniste compétitif. Cependant, les médicaments anticholinergiques ne subissent aucune réaction chimique avec l’acétylcholine et n’affectent pas sa libération ou son taux d’hydrolyse41, c’est-à-dire qu’ils n’interfèrent pas avec la libération de l’acétylcholine dans les terminaisons nerveuses. L’action a lieu au niveau des terminaisons nerveuses sans bloquer la transmission des impulsions le long des fibres nerveuses41 En outre, elle est non sélective, ce qui signifie qu’elle ne peut pas faire la distinction entre les récepteurs M1, M2 et M3. Elle est absorbée principalement dans l’intestin et est largement distribuée dans l’organisme. Elle est métabolisée dans le foie et excrétée dans l’urine (60 %).
L’atropine inhibe les sécrétions, réduit le tonus et détend les muscles lisses, augmente la fréquence cardiaque, la profondeur et la fréquence respiratoire. Dans l’œil, l’atropine est utilisée pour la cycloplégie et la mydriase. Elle induit une mydriase en bloquant la contraction du muscle sphincter circulaire de la pupille, qui est normalement stimulé par la libération d’acétylcholine, permettant ainsi au muscle dilatateur de l’iris radial de se contracter et de dilater la pupille.
L’atropine induit une cycloplégie en paralysant les muscles ciliaires, dont l’action inhibe l’accommodation pour permettre une réfraction précise chez les enfants, aide à soulager la douleur associée à l’iridocyclite et traite le glaucome par bloc ciliaire. Cependant, la dilatation de la pupille et la cycloplégie représentent toutes deux des effets secondaires problématiques sans bénéfice thérapeutique pour le contrôle de la myopie.
Mécanisme d’action
L’atropine topique a montré qu’elle retardait la progression de la myopie et l’allongement axial42 de manière dose-dépendante36,37 mais, jusqu’à présent, le mécanisme d’action exact n’a pas été entièrement élucidé. Au départ, on pensait que le médicament agissait au moyen de mécanismes d’accommodation. Des preuves ultérieures ont suggéré que le mécanisme passait par des voies non accommodatives, bien que l’atropine provoque un blocage de l’accommodation43
Il a été démontré que l’atropine augmente l’épaisseur de la choroïde chez les enfants44. L’atropine exerce son action sur les cellules amacrines rétiniennes et sur la dopamine; lorsque l’atropine se lie aux mAchR sur les cellules, celles-ci peuvent libérer de la dopamine, qui est considérée comme jouant un rôle dans le ralentissement de la myopie45-47. Il a également été postulé que la régulation à la hausse ou à la baisse des récepteurs muscariniques rétiniens et scléraux a une influence sur la matrice sclérale48,49. L’inhibition de l’induction de la myopie a été démontrée dans les yeux de mammifères et d’oiseaux50,51. Contrairement à l’œil de mammifère, l’œil aviaire contient un muscle ciliaire strié innervé par des récepteurs nicotiniques plutôt que par des récepteurs muscariniques43. Par conséquent, l’atropine pourrait fonctionner à une dose relativement plus faible, par l’intermédiaire des récepteurs M1/M4 de la rétine, et non par l’intermédiaire du système d’accommodation. D’autre part, une influence directe et non muscarinique de l’atropine sur les fi broblastes scléraux pourrait également contribuer à l’effet52
Les récepteurs muscariniques scléraux pourraient moduler la fonction des fi broblastes scléraux et interférer avec le remodelage scléral qui accompagne la myopie progressive34 L’atropine pourrait agir directement sur la sclérotique53 et jouer un rôle possible dans l’inhibition de la production de glycosaminoglycanes et donc de la croissance de l’œil54 Le mécanisme réel peut inclure une combinaison d’effets, mais la détermination du mécanisme d’action principal peut permettre une thérapie plus ciblée et/ou des thérapies alternatives pour les enfants qui continuent à montrer une progression myopique rapide sous traitement55
Dose
De l’atropine topique à différentes concentrations a été administrée à des enfants myopes pour tenter de prévenir la progression de la myopie. Un certain nombre d’études ont évalué la relation entre la concentration d’atropine et la réduction de la progression de la myopie. Des études ont été réalisées en administrant une forte dose d’atropine à une concentration de 1 % ou moins. L’efficacité de l’atropine à 1 % a été étudiée par Bedrossian et coll. (1966)56,57, Gimbel (1973)58, Gruber (1985)59, Yen et coll. (1989)60, Romano et coll. (2000)61, Chiang et coll. (2001)62, Syniuta et coll. (2001)63, Chua et coll. (2006)36 et Fan et coll. (2007)35
L’instillation nocturne d’une goutte d’atropine à 1 % stoppe efficacement l’augmentation progressive de l’erreur de réfraction myopique et de l’allongement de l’œil par rapport aux yeux non traités36,64,65. Cependant, les effets secondaires indésirables, notamment la mydriase, la cycloplégie et l’accélération de la progression à l’arrêt du traitement (rebond), ont limité l’utilisation clinique de l’atropine à 1 %. Par conséquent, l’intérêt s’est déplacé vers l’utilisation de concentrations beaucoup plus faibles, qui semblent également réduire la progression de la myopie, bien que de manière dose-dépendante38,39. Le traitement de la myopie à l’aide de gouttes oculaires d’atropine à faible concentration est bien toléré et présente moins de rebond après l’arrêt du traitement, contrairement à l’atropine à forte dose.
8 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Études
Dans une méta-analyse, Gong et coll. ont déterminé que l’efficacité de l’atropine est indépendante de la concentration de 0,01 % à 1 % d’atropine, alors que les effets indésirables dépendent de la concentration66. L’Académie américaine d’ophtalmologie recommande l’utilisation de 0,01 % d’atropine pour le contrôle de la myopie67. Actuellement, l’atropine à 0,01 % est la mesure la plus utilisée pour le contrôle de la myopie.
Dix-neuf études uniques impliquant 3 137 enfants uniques ont été incluses dans l’analyse. Les différences moyennes pondérées entre les groupes atropine et contrôle dans la progression de la myopie étaient de 0,50 dioptrie (D) par an (IC 95 %, 0,24-0,76 D par an) pour l’atropine à faible dose, de 0,57 D par an (IC 95 %, 0,43-0,71 D par an) pour l’atropine à dose modérée et 0,62 D par an (IC à 95 %, 0,45-0,79 D par an) pour l’atropine à dose élevée (P < 0,001), ce qui s’est traduit par une taille d’effet élevée (Cohen d, 0,97, 1,76 et 1,94, respectivement). Toutes les doses d’atropine ont donc eu le même effet bénéfique sur la progression de la myopie (P = 0,15).
Les doses élevées d’atropine ont été associées à davantage d’effets secondaires, tels que l’incidence de 43,1 % de photophobie, contre 6,3 % pour les doses faibles et 17,8 % pour les doses modérées (χ22 = 7,05; P = 0,03). En outre, aucune différence dans l’incidence des effets indésirables entre les patients asiatiques et caucasiens n’a été relevée (χ21 = 0,81; P = 0,37 pour la photophobie). Cette méta-analyse suggère que l’efficacité de l’atropine est indépendante de la dose dans cet intervalle, alors que les effets indésirables sont dépendants de la dose66
Les preuves les plus solides de l’efficacité de l’atropine à 1 % sur le contrôle de la myopie ont été apportées par l’étude Atropine for the Treatment of Childhood Myopia (ATOM 1), menée par Chua et coll. en 200636. Il s’agit d’un essai randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, portant sur 400 enfants, répartis au hasard en deux groupes : le groupe de traitement recevant 1 % d’atropine une fois par nuit dans un œil et aucun traitement dans l’autre œil et le groupe de contrôle recevant un placebo dans un œil et aucun traitement dans l’autre œil. La réduction moyenne de la progression de la myopie après un traitement de 2 ans était d’environ 77 % dans le groupe traité par rapport au groupe placebo, avec une progression de la myopie significativement plus faible dans le groupe atropine 1 % (-0,28 [±0,92] D/2 ans), par rapport au groupe témoin (-1,20 [±0,69] D/2 ans). L’augmentation moyenne de la longueur axiale est restée inchangée (-0,02 [0,35] mm/2 ans) dans le groupe atropine 1 % par rapport à une élongation significative de la longueur axiale (0,38 [±0,38] mm/2 ans) dans les yeux sous placebo. Bien que seulement 18 % des sujets se soient plaints d’effets secondaires, la question de la sécurité de l’atropine à haute concentration reste posée. De plus, un phénomène de rebond36 a été observé après l’arrêt de l’administration de l’atropine. Au cours de la période d’élimination d’un an, les sujets de l’étude ATOM1 ont présenté une progression moyenne de la myopie de -1,14 (±0,8) D/an dans le groupe atropine 1 % et de -0,38 [±0,39] D/an dans le groupe témoin, ce qui suggère un rebond de la myopie dans le groupe traité à l’atropine.
L’atropine à haute concentration reste de loin le traitement le plus efficace pour la progression de la myopie, mais le profil des effets secondaires et le rebond après l’arrêt des gouttes ont limité son utilisation à grande échelle. Cette concentration n’est plus vraiment utilisée…
En 2012, l’étude ATOM2 a évalué une concentration plus faible pour la progression de la myopie afin de déterminer la concentration optimale la plus faible pour l’effet anti-myopie de l’atropine. Parmi 400 enfants, des concentrations d’atropine de 0,5 %, 0,1 % et 0,01 % ont été réparties au hasard dans un rapport de 2:2:1. Au départ, aucun placebo n’a été attribué, la concentration d’atropine de 0,01 % étant considérée comme un groupe de contrôle. La progression moyenne de la myopie sur un traitement de 2 ans était de -0,30 (±0,60) D dans le groupe 0,5 %, -0,38 (±0,60) D dans le groupe 0,1 % et -0,49 (±0,63) D dans le groupe 0,01 %, tandis que l’allongement axial était de 0,27 (±0,25) mm, 0,28 (±0,28) mm et 0,41 (±0,32) mm dans les groupes 0,5 %, 0,1 % et 0,01 % d’atropine, respectivement37
Un résultat intéressant de l’étude ATOM2 était que les enfants du groupe atropine 0,01 % dont la myopie avait progressé de -0,43 D au cours de la première année avaient une progression significativement ralentie au cours de la deuxième année qui s’est avérée être seulement de 0,06 D. Cependant, l’allongement axial était de 0,24 mm au cours de la première année et de 0,17 mm au cours de la deuxième année, avec un total de 0,41 mm d’augmentation au cours des deux années37. L’étude ATOM2 a donc conclu à l’efficacité de l’atropine à 0,01 % en se basant sur la diminution de l’état réfractif moyen plutôt que sur l’élongation axiale. En outre, les effets secondaires étaient bien moindres par rapport aux études précédentes sur les doses élevées. Il est intéressant de noter qu’un rebond similaire a été observé dans les groupes atropine 0,5 % et 0,1 %, mais beaucoup moins avec l’atropine 0,01 %, la progression de la myopie au bout d’un an étant de -0,87 (±0,52) D, -0,68 (±0,45) D et -0,28 (±0,33) D dans les groupes atropine 0,5 %, 0,1 % et 0,01 %, respectivement. Avec moins d’effets secondaires et de rebond après l’arrêt de l’atropine, l’étude ATOM2 a conclu que l’atropine à 0,01 % était meilleure dans l’équilibre traitement/effets secondaires.
9 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Efficacité : AXL = 100 x (ΔAXL [véhicule] —ΔAXL [atropine])/(ΔAXL [véhicule]); de même pour Efficacité : SE; *données d’ATOM1; **données d’ATOM2.
Le tableau ci-dessus68 montre le changement de la réfraction sphérique équivalente (Δ SE) sur deux ans associé à différentes concentrations d’atropine, et l’efficacité résultante de l’atropine dans la réduction du changement progressif de la réfraction sphérique équivalente par rapport aux collyres à base de véhicule seul en tant que contrôle (Efficacité : SE). Le tableau 1 est basé sur les données de 710 enfants recueillies dans le cadre de deux études étroitement liées, ATOM1 et ATOM2, et rapportées ensemble.
Cependant, on a souligné récemment que, bien que l’atropine à 0,01 % semble ralentir les changements réfractifs associés à la progression de la myopie, il n’en va pas de même pour les changements anormaux de la longueur axiale de l’œil. Le tableau 1 montre également le changement de longueur axiale (ΔAXL) associé aux différentes concentrations d’atropine et l’efficacité résultante de l’atropine dans la réduction de l’agrandissement progressif de l’œil (Efficacité : AXL). L’atropine à 1 % arrête complètement l’élongation axiale (efficacité : 105 %), mais 0,01 % n’a aucun effet sur la réduction de l’élongation axiale (efficacité : -8 %).
En résumé, les données les plus complètes actuellement disponibles indiquent que l’atropine à 0,01 % réduit les changements de réfraction associés à la progression de la myopie, mais rien ne prouve qu’elle ralentit l’allongement de l’œil.
Sur cette base, on peut se demander si l’atropine à 0,01 % est cliniquement utile pour réduire le risque de pathologie ultérieure.
Bien que l’étude ATOM2 ait établi l’efficacité de l’atropine à faible dose dans le contrôle de la progression de la myopie, l’étude était limitée en raison de l’absence de groupe contrôlé par placebo.
C’est pourquoi l’étude LAMP (low-concentration atropine of myopia progression)39 a été menée. Il s’agit d’un essai en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’une faible concentration d’atropine (0,05 %, 0,025 % et 0,01 % par jour).
Après un an, la variation moyenne de la SE était de -0,27 (0,61) D, -0,46 (0,45) D, -0,59 (0,61) D et -0,81 (0,53) D, respectivement (40). Parallèlement, le changement moyen de la LA après 1 an était de 0,20 (0,25) mm, 0,29 (0,20) mm, 0,36 (0,29) mm et 0,41 (0,22) mm, respectivement. L’étude LAMP a mis en évidence une réponse clairement dépendante de la concentration. Parmi eux, l’atropine à 0,05 % a été la plus efficace pour contrôler la progression de la myopie et l’allongement axial au cours de la période d’étude. En outre, l’atropine à 0,01 % a réduit l’allongement axial de 12 % par rapport au groupe placebo, ainsi que la progression moyenne de l’erreur de réfraction de 27 %. Les effets secondaires ont été minimes et le médicament a été bien toléré.
L’étude LAMP fournit les preuves les plus solides en faveur d’une faible concentration d’atropine pour stopper la progression de la myopie. En outre, elle a mis en évidence une réponse dépendante de la concentration tant au niveau de l’efficacité que du profil des effets secondaires dans la gamme des faibles concentrations d’atropine de 0,05 % à 0,01 %, ce qui était jusqu’à présent une question controversée.
Essai clinique de deux ans de l’étude LAMP (LowConcentration Atropine for Myopia Progression) • Rapport de phase 2
But de l’étude : Évaluer l’efficacité et la sécurité des collyres d’atropine à 0,05 %, 0,025 % et 0,01 % sur une période de 2 ans afin de déterminer quelle est la concentration optimale pour le contrôle de la myopie à long terme69
Conception : Essai randomisé, en double aveugle, étendu à l’étude LAMP (Low-Concentration Atropine for Myopia Progression).
Participants : Trois cent quatre-vingt-trois des 438 enfants (87 %) âgés de 4 à 12 ans et présentant une myopie d’au moins -1,0 dioptrie (D), initialement randomisés pour recevoir de l’atropine à 0,05 %, 0,025 %, 0,01 % ou un placebo une fois par jour dans les deux yeux lors de la phase 1 de l’étude LAMP, ont continué à participer à cet essai prolongé (phase 2).
Méthodes : Les enfants du groupe placebo (phase 1) ont reçu de l’atropine à 0,05 % à partir du début du suivi de la deuxième année, tandis que ceux des groupes atropine à 0,05 %, 0,025 % et 0,01 % ont continué à suivre le même régime. La réfraction cycloplégique, la longueur axiale (LA), l’amplitude d’accommodation, le diamètre de la pupille photopique et mésopique et la meilleure acuité visuelle corrigée ont été mesurés à des intervalles de 4 mois.
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Tableau 1 : Efficacité de différentes concentrations d’atropine en collyre
Concentration atropine Véhicule* 0,01 %** 0,1 %** 0,5 %** 1,00 %* Nombre (et âge) enfants 190 (9,2) 75 (9,5) 141 (9,7) 138 (9,7) 166 (9,2) Δ SE (±ET) D -1,20 (±0,69) -0,49 (±0,63) -0,38 (±0,60) -0,30 (±0,60) -0,28 (±0,92) Δ AXL (±ET) mm 0,38 (±0,38) 0,41 (±0,32) 0,28 (±0,27) 0,27 (±0,25) -0,02 (±0,35) Efficacité SE 0 % 59 % 68 % 75 % 77 % Efficacité : AXL 0 % -8 % 25 % 29 % 105 %
Principaux indicateurs de résultats : Changements dans l’équivalent sphérique (SE) et la longueur axiale (LA) et leurs différences entre les groupes.
Résultats : Sur la période de 2 ans, la progression moyenne de l’ES était de 0,55 ±0,86 D, 0,85 ±0,73 D et 1,12 ±0,85 D dans les groupes atropine 0,05 %, 0,025 % et 0,01 %, respectivement (P = 0,015, P < 0,001, et P = 0. 02, respectivement, pour les comparaisons par paire), avec des changements moyens de LA sur 2 ans de 0,39 ±0,35 mm, 0,50 ±0,33 mm et 0,59 ±0,38 mm (P = 0,04, P < 0,001 et P = 0,10, respectivement). Par rapport à la première année, l’efficacité de l’atropine à 0,05 % et à 0,025 % au cours de la deuxième année est restée similaire (P > 0,1), mais s’est légèrement améliorée dans le groupe atropine à 0,01 % (P = 0,04).
Pour le groupe placebo de la phase 1 : La progression de la myopie a été réduite de manière significative après le passage à l’atropine à 0,05 % (changement de SE, 0,18 D la deuxième année contre 0,82 D la première année [P < 0,001]; LA allongée de 0,15 mm la deuxième année contre 0,43 mm la première année [P < 0,001]). La perte d’accommodation et le changement de taille de la pupille dans toutes les concentrations sont restés similaires aux résultats de la première année et ont été bien tolérés. L’acuité visuelle et la qualité de vie liée à la vision n’ont pas été affectées.
Conclusions : Sur deux ans, l’efficacité de l’atropine à 0,05 % était deux fois supérieure à celle observée avec l’atropine à 0,01 %, et elle est restée la concentration optimale parmi les concentrations d’atropine étudiées pour ralentir la progression de la myopie.
Effets secondaires de l’atropine topique 0,05 % par rapport à 0,01 % pour le contrôle de la myopie chez les écoliers allemands : une étude pilote
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Objectif : Sur la base des résultats de l’étude asiatique sur l’atropine à faible concentration pour la progression de la myopie, une concentration de 0,05 % a été proposée comme un bon compromis entre la sécurité et l’efficacité pour le contrôle de la myopie. Cependant, aucune donnée sur les effets secondaires n’a été publiée jusqu’à présent chez les enfants caucasiens recevant cette dose70
Méthodes : Avant de commencer un traitement bilatéral à l’atropine à 0,05 %, 19 enfants myopes âgés de 5 à 15 ans ont été traités dans un seul œil au coucher, l’autre œil servant de contrôle. La taille de la pupille, l’amplitude de l’accommodation et l’acuité visuelle de près ont été mesurées à 10 heures le lendemain et comparées à celles de l’œil controlatéral non traité. Les résultats ont ensuite été comparés à ceux d’une cohorte de 18 enfants dont le traitement à l’atropine 0,01 % avait commencé de la même manière.
Résultats : Douze enfants (63 %) ont signalé une déficience visuelle ou des difficultés de lecture. L’anisocorie était de 2,9 ±1,1 mm. En comparaison, l’atropine à 0,01 % a entraîné une anisocorie significativement plus faible de 0,8 ±0,7 mm (p < 0,0001). L’accommodation a été réduite de - 4,2 ±3,8 D dans les yeux traités par 0,05 % d’atropine, alors que 0,01 % d’atropine a induit une hypoaccommodation de - 0,05 ±2,5 D (p < 0,01). L’acuité visuelle de près n’était pas significativement réduite dans les yeux traités avec 0,05 % d’atropine par rapport à 0,01 % d’atropine (p = 0,26).
Conclusion : Par rapport à 0,01 %, nos données indiquent des effets secondaires plus importants de l’atropine topique à 0,05 % chez les jeunes enfants caucasiens atteints de myopie progressive, comme cela a été récemment rapporté chez les enfants asiatiques, ce qui pourrait compromettre l’acceptation et l’observance du traitement.
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* La signification clinique n’est pas connue.
Usage clinique :
Enfants (< 18 ans) : L’efficacité et l’innocuité de CEQUA n’ont pas été établies chez les enfants. Santé Canada n’a donc pas autorisé d’indication pour cette population.
Personnes âgées (> 65 ans) : Dans l’ensemble, aucune différence n’a été observée sur le plan de l’innocuité ou de l’efficacité entre les patients âgés et les patients adultes plus jeunes.
Contre-indications :
• Patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des composants du produit (y compris les ingrédients non médicinaux) ou du contenant
• Patients atteints d’infections oculaires ou périoculaires évolutives ou soupçonnées
• Patients atteints d’affections oculaires ou périoculaires malignes ou précancéreuses
Mises en garde et précautions pertinentes :
• Destiné à un usage ophtalmique topique seulement
• Il convient de résoudre les infections oculaires ou périoculaires existantes ou soupçonnées avant l’instauration d’un traitement par CEQUA. Si une infection se produit pendant le traitement, l’administration de CEQUA doit être interrompue jusqu’à ce que l’infection ait été enrayée.
• Il faut déconseiller aux patients de conduire un véhicule et d’utiliser des machines jusqu’à ce que leur vision soit redevenue normale après l’administration de CEQUA.
• CEQUA n’a pas été étudié chez des patients ayant des antécédents de kératite herpétique, de maladie des glandes lacrymales en phase terminale, de kératoconjonctivite sèche (KCS) causée par la destruction des cellules caliciformes conjonctivales comme dans le cas d’une carence en vitamine A, ou de tissu cicatriciel comme dans le cas d’une pemphigoïde cicatricielle, de brûlures causées par des produits alcalins, du syndrome de Stevens-Johnson, d’un trachome ou d’une exposition au rayonnement.
• Il faut surveiller de près les patients atteints d’une kératite grave.
• Risque de blessure et de contamination oculaires
• CEQUA ne doit pas être administré pendant que le patient porte des lentilles cornéennes.
• Infections et tumeurs locales : Une surveillance régulière est recommandée lorsque CEQUA est utilisé à long terme.
• Réactions d’hypersensibilité
• Les effets de CEQUA n’ont pas été étudiés chez des patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique.
• CEQUA est déconseillé pendant une grossesse, sauf si les avantages l’emportent sur les risques.
• Il faut faire preuve de prudence lors de l’administration de CEQUA aux femmes qui allaitent.
Pour de plus amples renseignements :
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Ces dernières années, l’irradiation répétée de lumière rouge de faible intensité est apparue comme une nouvelle intervention thérapeutique contre la myopie, en particulier à l’étranger. Jusqu’à présent cependant, peu d’études systématiques sur son efficacité à réduire l’évolution de la myopie pédiatrique ont été publiées ou enregistrées1
Eyerising International affirme qu’il existe enfin un traitement simple et efficace pour maîtriser la myopie mis au point spécialement pour les enfants, les tuteurs et les praticiens. Grâce à une technologie brevetée permettant d’administrer le traitement RLRL (Repeated Low-Level Red-Light), l’unité Myproclear d’Eyerising stimule en douceur le flux sanguin dans le fond de l’œil afin d’atténuer l’hypoxie de la sclérotique et de contrôler l’allongement axial à l’origine de la myopie2
Le traitement par RLRL ne peut pas être utilisé en même temps que l’atropine. Les patients doivent cesser d’utiliser l’atropine pendant 2 semaines et commencer ensuite la RLRL.
Le traitement consiste à regarder dans l’appareil Myproclear d’Eyerising pendant 3 minutes de traitement, deux fois par jour, 5 jours par semaine, avec un minimum de 4 heures entre les séances. Commandé par un simple écran tactile, l’appareil convient aux enfants dès l’âge de 3 ans.
Des essais cliniques publiés ont prouvé que l’appareil Myproclear d’Eyerising est efficace dans le traitement de la myopie, ralentissant considérablement sa progression, jusqu’à 87,7 %.
L’appareil Myproclear d’Eyerising administre un traitement répété de lumière rouge de faible niveau au fond de l’œil.
Le flux sanguin est stimulé et augmente pour renforcer la couche choroïde afin de ralentir l’allongement de la longueur axiale et de maîtriser la progression de la myopie.
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Le mélanome de l’uvée –mise à jou
ARTICLE 2
Traitement par lumière rouge de faible intensité pour ralentir la progression de la myopie chez l’enfant
PAR LE DOCTEUR JEAN-PIERRE LAGACÉ OPTOMÉTRISTE, M.Sc.
Le traitement par la lumière de faible intensité (LLLT) est un traitement thérapeutique innovant et non invasif pour une variété de maladies oculaires. Ses mécanismes potentiels d’amélioration du métabolisme et de la circulation choroïdienne peuvent améliorer l’hypoxie sclérale, ralentissant ainsi la progression de la myopie3
La différence moyenne pondérée pour la progression de la myopie entre le traitement répété à la lumière rouge de faible intensité et le groupe témoin était de 0,68 D par six mois pour le changement de SER, de -0,35 mm par six mois pour l’allongement de la LA et de 36,04 μm par six mois pour le changement de l’épaisseur de la choroïde sous-fovéale. Aucune des études de cette méta-analyse n’a fait état d’événements menaçant la vision, d’éblouissement, de cécité flash ou d’images rémanentes après le traitement, et aucune lésion structurelle n’a été observée sur la couche photosensorielle à partir des images de TCO.
Les traitements à la lumière rouge de faible intensité prévus dans les études incluses étaient tous d’une durée de trois minutes par séance, à raison de deux séances par jour, avec un intervalle minimum de quatre heures entre les séances. La longueur d’onde et la puissance de la lumière rouge utilisée dans chaque étude variaient, de sorte qu’il n’a pas été possible de comparer directement l’effet de la séance de traitement sur l’efficacité du contrôle de la myopie.
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Le traitement répété par lumière rouge de faible intensité (RLRL) est utilisé en clinique depuis 2015 auprès de 150 000 enfants pour maîtriser la progression de la myopie. Aucun effet indésirable connu n’a été signalé à l’Administration nationale chinoise des produits médicaux4
Dans une étude en situation réelle de trois ans, le traitement RLRL a été bien toléré. Les enfants qui ont utilisé l’appareil Myproclear d’Eyerising de manière continue pendant trois ans n’ont pas signalé d’effets secondaires ou d’événements indésirables graves. En outre, aucune perte de vision fonctionnelle, indiquée par la meilleure acuité visuelle corrigée ou des dommages structurels observés sur la TCO, n’a été documentée1,2,5,6,7
Dans une étude récente publiée dans l’American Journal of Ophthalmology, on a réalisé une revue systématique et une méta-analyse sur la base d’un examen complet de la littérature existante. Les chercheurs ont constaté que cette option thérapeutique pouvait être efficace pour ralentir la progression de la myopie et retarder l’élongation axiale. Cependant, ils ont noté que les preuves étaient peu fiables et que des essais contrôlés randomisés de meilleure qualité et de plus grande envergure avec un suivi de deux ans étaient nécessaires11
Sur les 13 études (huit essais contrôlés randomisés, trois essais contrôlés non randomisés et deux études de cohorte) portant sur des enfants et des adolescents atteints de myopie, huit répondaient aux critères de la méta-analyse. Ces études ont porté sur un total de 934 personnes, et huit d’entre elles ont rapporté la variation de l’erreur de réfraction en équivalent sphérique (SER) et de la longueur axiale (LA), tandis que quatre ont rapporté la variation de l’épaisseur de la choroïde sous-fovéale. Toutes les études ont été réalisées en Chine.
Les chercheurs ont inclus une étude qui comportait à la fois des interventions répétées à la lumière rouge de faible intensité et des interventions d’orthokératologie et qui a montré une meilleure efficacité de la lumière rouge pour le contrôle de la myopie. Néanmoins, les chercheurs pensent que « nous avons encore besoin de plus d’études qui incluent à la fois des interventions répétées de lumière rouge de faible intensité et diverses interventions de contrôle de la myopie pour une comparaison directe des effets entre la lumière rouge et ces interventions ».
Étant donné que les études formelles sur le traitement répété à la lumière rouge de faible intensité pour le contrôle de la myopie n’ont pas commencé avant 2019 au plus tôt, le suivi des études actuellement incluses était court, la plupart ayant duré environ un an et la plus courte ayant duré seulement six mois. Les chercheurs s’inquiètent également de l’effet rebond après l’arrêt du traitement.
« Des effets de rebond cumulatifs à plus long terme et des essais contrôlés randomisés de meilleure qualité et de plus grande envergure avec un suivi de deux ans devraient être étudiés plus avant, a conclu l’équipe dans son article. En outre, des essais plus rigoureux sont nécessaires pour explorer le protocole de traitement optimal et les paramètres de la lumière rouge répétée de faible intensité, ainsi que son mécanisme de contrôle de la myopie. »
Efficacité du traitement répété par lumière rouge de faible intensité pour ralentir la progression de la myopie chez l’enfant : une revue systématique et une méta-analyse
Objectif : Évaluer l’efficacité et la sécurité à long terme d’un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité (RLRL) pour la myopie infantile11
Conception : Revue systématique et méta-analyse.
Méthodes : Nous avons effectué des recherches dans PubMed, Web of Science, CNKI et Wanfang, depuis le début jusqu’au 8 février 2023. Nous avons utilisé les outils RoB 2.0 et ROBINS-I pour évaluer le risque de biais et avons ensuite utilisé un modèle à effets aléatoires pour calculer la différence moyenne pondérée (DMP) et les intervalles de confiance à 95 % (IC).
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Les principaux résultats étaient l’écart moyen pondéré de l’erreur de réfraction équivalente à la sphéricité (SER), l’écart moyen pondéré de la longueur axiale (LA) et l’écart moyen pondéré de l’épaisseur de la choroïde sous-fovéale (SFChT). Des analyses de sous-groupes ont été réalisées pour étudier les sources d’hétérogénéité basées sur la variation du suivi et de la conception de l’étude. Les tests d’Egger et de Begg ont été utilisés pour évaluer le biais de publication. Une analyse de sensibilité a été utilisée pour vérifier la stabilité. Seules les études rédigées en anglais ou en chinois ont été prises en compte.
Résultats : Cette analyse a porté sur treize études (huit essais contrôlés randomisés, trois essais contrôlés non randomisés et deux études de cohorte) impliquant 1 857 enfants et adolescents. Huit études répondaient aux critères de la méta-analyse, et l’écart-type de progression de la myopie entre le groupe RLRL et le groupe témoin était de 0,68 D par 6 mois (IC à 95 %, 0,38 à 0,97 D; I2 = 97,7 %; P < 0,001) pour le changement de SER, -0,35 mm par 6 mois (IC à 95 %, -0,51 à -0,19 mm; I2=98,0%; P < 0,001) pour l’allongement de la LA et 36,04 μm par 6 mois (IC à 95 %, 19,61 à 52,48 μm; I2=89,6%; P < 0,001) pour le changement de SFChT.
Conclusions : Notre méta-analyse montre que le traitement RLRL peut être efficace pour retarder la progression de la myopie. Les preuves sont peu probantes et des ECR plus importants et de meilleure qualité avec un suivi de deux ans sont nécessaires pour améliorer l’état actuel des connaissances afin d’assoir les lignes directrices médicales.
Effet de contrôle de la myopie du traitement répété de lumière rouge de faible niveau chez les enfants chinois : essai clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé
Objectif : Le traitement par lumière rouge répétée de faible intensité (RLRL) est un traitement émergent pour le contrôle de la myopie. Néanmoins, les études précédentes sont limitées par une conception ouverte. Notre étude visait à évaluer l’efficacité et la sécurité du traitement RLRL dans le contrôle de la progression de la myopie par rapport à un dispositif fictif avec seulement 10 % de la puissance d’origine12
Conception : Essai clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé.
Participants : Un total de 112 enfants chinois âgés de 7 à 12 ans avec une myopie d’au moins 0,50 dioptrie (D), un astigmatisme de 1,50 D ou moins, et une anisométropie de 1,50 D ou moins.
Méthodes : Les participants ont été assignés au hasard dans un rapport 1:1 au groupe RLRL ou au groupe de contrôle de l’appareil fictif, suivant un programme de 3 minutes par séance, deux fois par jour, avec un intervalle entre les séances d’au moins 4 heures. Le traitement RLRL était fourni par un appareil de traitement à la lumière rouge de bureau et administré à domicile. L’appareil fictif était le même appareil, mais avec seulement 10 % de la puissance de l’appareil original. La réfraction cycloplégique et la longueur axiale (LA) ont été mesurées au début de l’étude et après 6 mois.
Principaux critères d’évaluation : Les changements dans la réfraction cycloplégique à équivalence sphérique (SER) et la longueur axiale entre les deux groupes ont été comparés à l’aide d’une équation d’estimation généralisée (GEE).
Résultats : Au total, 111 enfants ont été inclus dans l’analyse (n = 56 dans le groupe RLRL et n = 55 dans le groupe de contrôle du dispositif fictif). Le changement moyen de SER sur 6 mois était de 0,06 ± 0,30 D dans le groupe RLRL et de -0,11 ± 0,33 D dans le groupe de contrôle du dispositif fictif (P = 0,003), avec des augmentations moyennes respectives d’AL de 0,02 ± 0,11 mm et de 0,13 ± 0,10 mm (P < 0,001). Dans les modèles GEE multivariés, les enfants du groupe RLRL présentaient une progression de la myopie et une élongation axiale moindres que ceux du groupe de contrôle du dispositif fictif (SER : coefficient, 0,167 D; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,050-0,283 D; P = 0,005; LA : coefficient, -0,101 mm; IC à 95 %, -0,139 à -0,062 mm; P < 0,001). Aucun effet indésirable lié au traitement n’a été signalé.
Conclusions : Chez les enfants myopes, le traitement par RLRL avec une puissance de 100 % a réduit de manière significative la progression de la myopie sur une période de 6 mois par rapport aux enfants traités avec un dispositif fictif d’une puissance initiale de 10 %. Le traitement RLRL a été bien toléré sans effets indésirables liés au traitement.
Le traitement par la lumière rouge pour le contrôle de la myopie
La myopie progressive augmente le risque de déficience visuelle irréversible, c’est pourquoi la prévention et le contrôle sont cruciaux. Comme il a été démontré que le fait de passer plus de temps à l’extérieur, sous une lumière vive, réduisait le risque de myopie, certains chercheurs recommandent d’équiper les écoles de murs et de plafonds en verre. Toutefois, cette stratégie est coûteuse et difficile à mettre en œuvre. Comme alternative, Jiang et coll. ont proposé de délivrer de la lumière directement sur la rétine pendant de courtes périodes, grâce à un appareil qui émet de la lumière rouge à une longueur d’onde de 650 nm. Dans le cadre d’un essai prospectif multicentrique, ces chercheurs ont testé l’exposition de faible intensité au traitement par la lumière rouge comme méthode de contrôle de la myopie. Leurs données ont montré que le traitement est efficace, sûr et très bien accepté par les utilisateurs13,14
Pour cette étude à masque unique et à groupes parallèles, les auteurs ont recruté des enfants myopes (âgés de 8 à 13 ans) avec une réfraction équivalent sphérique (SER) entre -1 et -5 D, une anisométropie ≤ 1,50 D, un astigmatisme ≤ 2,50 D, et une BCVA ≥ 0,0 logMAR. Les enfants ont été affectés au hasard au groupe d’intervention (lumière rouge + lunettes unifocales) ou au groupe de contrôle (lunettes unifocales uniquement).
Le traitement à la lumière rouge a été administré à la maison et supervisé par les parents. Un appareil de bureau délivrait la lumière à une intensité lumineuse d’environ 1 600 lux et une puissance de 0,29 mW pour une pupille de 4 mm (classification de classe I). Pendant 12 mois, le traitement a été administré 2 fois par jour, 5 jours par semaine. Chaque séance durait 3 minutes et l’intervalle entre les traitements était d’au moins 4 heures.
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Les principaux résultats étaient les changements de la longueur axiale et de la SER entre le début de l’étude et chaque visite de suivi (mois 1, 3, 6 et 12). Les enfants qui ont eu au moins une visite de suivi ont été inclus dans l’analyse de l’efficacité, qui a été réalisée avec des modèles mixtes longitudinaux.
Sur les 264 inscrits, 246 (93,2 %) se sont qualifiés pour l’analyse des données (117 patients traités et 129 témoins). Les résultats ont montré un allongement axial et une progression de la SER sur 12 mois de 0,13 mm et -0,20 D chez les patients traités à la lumière rouge, contre 0,38 mm et -0,79 D chez les témoins. Il n’y a pas eu d’effets indésirables graves liés au traitement à la lumière rouge, et aucun dommage structurel n’a été observé sur les scanneurs TCO. Le taux médian d’observance du traitement était de 75 %.
Les auteurs ont noté que des études en double aveugle, contrôlées par placebo, sur le traitement par lumière rouge de faible intensité sont nécessaires pour évaluer l’efficacité et la sécurité à long terme, pour rechercher d’éventuels effets de rebond et pour déterminer les réglages optimaux de l’appareil et les schémas de traitement.
Sur la période de 2 ans, l’allongement axial et la progression de la SER étaient les plus faibles dans le groupe RLRL-RLRL (LA : 0,16 ± 0,37 mm; SER : -0,31 ± 0,79 D), suivi par le groupe SVS-RLRL (LA : 0,44 ± 0,37 mm; SER : -0,96 ± 0,70 D), le groupe RLRL-SVS (LA : 0,50 ± 0,28 mm; SER : -1,07 ± 0,69 D) et le groupe SVS-SVS (LA : 0,64 ± 0,29 mm; SER : -1,24 ± 0,63 D). Aucun événement indésirable, aucun dommage fonctionnel ou structurel n’a été signalé.
Conclusions : La poursuite du traitement par RLRL a maintenu une efficacité et une sécurité prometteuses dans le ralentissement de la progression de la myopie sur 2 ans. Un modeste effet de rebond a été observé après l’arrêt du traitement.
Comparaison de l’efficacité de l’utilisation
répétée d’une lumière rouge de faible intensité et d’une faible dose d’atropine pour le contrôle de la myopie : un essai contrôlé randomisé
Objectif : Comparer l’efficacité du traitement entre le traitement par lumière rouge de faible intensité (RLRL) répétée et les gouttes oculaires d’atropine à 0,01 % pour le contrôle de la myopie16
Contexte : Évaluer l’efficacité et la sécurité à long terme d’un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité (RLRL) sur le contrôle de la myopie pendant deux ans, ainsi que l’effet rebond potentiel après l’arrêt du traitement15
Méthodes : Les enfants myopes chinois qui ont terminé l’essai contrôlé randomisé d’un an ont été recrutés. Les enfants qui ont poursuivi le traitement RLRL ont été définis comme le groupe RLRL-RLRL, tandis que ceux qui l’ont interrompu et sont passés à des lunettes à vision unique (SVS) au cours de la deuxième année ont constitué le groupe RLRL-SVS. De même, ceux qui ont continué à ne porter que des SVS ou qui ont bénéficié d’un traitement RLRL supplémentaire ont été définis respectivement comme les groupes SVS-SVS et SVS-RLRL. Le traitement RLRL a été fourni par un appareil de bureau à domicile émettant une lumière rouge de 650 nm et a été administré pendant 3 minutes à la fois, deux fois par jour et 5 jours par semaine. Les changements dans la longueur axiale (LA) et la réfraction par équivalence sphérique cycloplégique (SER) ont été mesurés.
Résultats : Parmi les 199 enfants admissibles, 138 (69,3 %) ont participé à l’examen et 114 (57,3 %) ont été analysés (SVS-SVS : n = 41; SVS-RLRL : n = 10; RLRL-SVS : n = 52; RLRL-RLRL : n = 11). Les caractéristiques de base étaient équilibrées entre les quatre groupes. Au cours de la deuxième année, les changements moyens de la LA étaient de 0,28 ± 0,14 mm, 0,05 ± 0,24 mm, 0,42 ± 0,20 mm et 0,12 ± 0,16 mm dans les groupes SVS-SVS, SVS-RLRL, RLRLSVS et RLRL-RLRL, respectivement (p < 0,001). Les changements moyens respectifs de la SER étaient de -0,54 ± 0,39 D, -0,09 ± 0,55 D, -0,91 ± 0,48 D et -0,20 ± 0,56 D (p < 0,001).
Méthodes : Un essai contrôlé randomisé, monocentrique et à masque unique a été mené sur des enfants âgés de 7 à 15 ans présentant une réfraction cycloplégique en équivalent sphérique (SER) ≤ -1,00 dioptrie (D) et un astigmatisme ≤ 2,50 D. Les participants ont été affectés au hasard au groupe RLRL ou au groupe atropine à faible dose (LDA, gouttes oculaires d’atropine à 0,01 %) et ont été suivis à 1, 3, 6 et 12 mois. Le traitement RLRL était assuré par un appareil de luminothérapie de bureau qui émet une lumière rouge de 650 nm. Le résultat principal était le changement de la longueur axiale (LA) et le résultat secondaire était le changement de la SER.
Résultats : Parmi les 62 enfants admissibles répartis de manière égale dans chaque groupe (31 dans le groupe RLRL, 31 dans le groupe LDA), 60 enfants ont été retenus pour l’analyse. Le changement moyen à un an de la LA était de 0,08 mm (intervalle de confiance à 95 % [IC], 0,03-0,14) dans le groupe RLRL et de 0,33 mm (IC à 95 %, 0,27-0,38) dans le groupe LDA, avec une différence moyenne (MD) de 0,24 mm (IC à 95 %, -0,32 à -0,17; P < 0,001). La variation de la SER sur un an était de -0,03 D (IC à 95 %, -0,01 à -0,08) dans le groupe RLRL et de -0,60 D (IC à 95 %, -0,7 à -0,48) dans le groupe LDA (MD = 0,57 D; IC à 95 %, 0,40 à 0,73; P < 0,001). La progression de la LA < 0,1 mm était de 53,2 % et de 9,7 % (P < 0,001) dans les groupes RLRL et LDA, respectivement. Pour les LA ≥ 0,36 mm, la progression était de 9,7 % et 50,0 % (P < 0,001) dans les groupes RLRL et LDA, respectivement.
Conclusions : Dans cette étude, le RLRL a été plus efficace pour contrôler la LA et la progression de la myopie sur 12 mois d’utilisation que le collyre à l’atropine à 0,01 %.
Pertinence : Le traitement par RLRL ralentit de manière significative l’allongement axial et la progression de la myopie par rapport à l’atropine à 0,01 %; il s’agit donc d’un traitement alternatif efficace pour le contrôle de la myopie chez les enfants.
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Effet soutenu et rebond du traitement répété par lumière rouge de faible intensité sur le contrôle de la myopie : une étude de suivi de 2 ans après l’essai
Changements longitudinaux et valeur prédictive de l’épaisseur choroïdienne pour le contrôle de la myopie après un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité
Objectif : Évaluer les changements longitudinaux de l’épaisseur choroïdienne maculaire (ECM) chez des enfants myopes traités pendant un an avec un traitement répété de lumière rouge de faible intensité (RLRL) et leur valeur prédictive de l’efficacité du traitement sur le contrôle de la myopie17
Conception : Une analyse secondaire des données d’un essai contrôlé randomisé multicentrique (ECR; NCT04073238).
Participants : Enfants myopes âgés de 8 à 13 ans qui ont participé à l’essai contrôlé randomisé dans 2 des 5 sites où les mesures de l’ECM étaient disponibles.
Méthodes : Un traitement répété par lumière rouge de faible intensité a été administré à l’aide d’un appareil de bureau à usage domestique qui émet une lumière rouge à 650 nm. L’épaisseur de la choroïde a été mesurée par SS-OCT au début de l’étude et après 1, 3, 6 et 12 mois. L’acuité visuelle, la longueur axiale (LA), la réfraction équivalent sphérique cycloplégique (SER) et l’observance du traitement ont été mesurées.
Principaux critères d’évaluation : Changements dans l’ECM à 1, 3, 6 et 12 mois par rapport à la valeur de référence, et leurs associations avec le contrôle de la myopie.
Résultats : Au total, 120 enfants ont été inclus dans l’analyse (groupe RLRL : n = 60; groupe lunettes à vision unique [SVS] : n = 60). Les caractéristiques de base étaient bien équilibrées entre les deux groupes. Dans le groupe RLRL, les changements dans l’ECM par rapport à la valeur de référence sont restés positifs sur 1 an, avec une augmentation maximale de 14 755 μm à 1 mois et une diminution progressive de 5 286 μm à 3 mois à 1 543 μm à 6 mois, atteignant finalement 9 089 μm à 12 mois. Dans le groupe SVS, un amincissement du mCT a été observé, avec des changements par rapport à la valeur de référence de -1 111, -8 212, -10 190 et -10 407 μm à 1, 3, 6 et 12 mois, respectivement. Un contrôle satisfaisant de la myopie a été défini comme des taux de progression annuels inférieurs à 0, 0,05 ou 0,10 mm pour la LA et inférieurs à 0, 0,25 ou 0,50 dioptrie pour la SER. Les modèles qui incluaient les changements de l’ECM à 3 mois seulement avaient une discrimination prédictive acceptable d’un contrôle satisfaisant de la myopie sur 12 mois, avec des aires sous la courbe de 0,710-0,786. La performance prédictive des modèles ne s’est pas améliorée de manière significative après l’ajout de l’âge, du sexe et de la LA ou de la SER de base.
Conclusions : Cette analyse d’un ECR multicentrique a révélé que le RLRL induisait un épaississement choroïdien soutenu pendant toute la durée du traitement. Les changements de l’épaisseur choroïdienne maculaire à 3 mois peuvent à eux seuls prédire l’efficacité du contrôle de la myopie à 12 mois avec une précision raisonnable.
Effet de la lumière rouge de faible intensité répétée sur la prévention de la myopie chez les enfants chinois atteints de prémyopie : un essai
clinique randomisé
Importance : La myopie est un problème mondial, mais les mesures de prévention efficaces restent limitées. La prémyopie est un état réfractif dans lequel les enfants sont plus exposés au risque de myopie, ce qui justifie des interventions préventives18
Objectif : Évaluer l’efficacité et la sécurité d’une intervention répétée de lumière rouge de faible intensité (RLRL) dans la prévention de la myopie chez les enfants atteints de prémyopie.
Conception, cadre et participants : Il s’agit d’un essai clinique randomisé de 12 mois, en groupes parallèles, mené dans 10 écoles primaires de Shanghai, en Chine. Au total, 139 enfants atteints de prémyopie (définis par une réfraction cycloplégique d’équivalence sphérique [SER] de -0,50 à 0,50 dioptrie [D] dans l’œil le plus myope et ayant au moins un parent avec une SER ≤ -3,00 D) de la première à la quatrième année ont été recrutés entre le 1er avril 2021 et le 30 juin 2021; l’essai s’est terminé le 31 août 2022.
Interventions : Les enfants ont été répartis de manière aléatoire en 2 groupes après stratification par classe. Les enfants du groupe d’intervention ont reçu un traitement RLRL deux fois par jour, 5 jours par semaine, chaque séance durant 3 minutes. L’intervention s’est déroulée à l’école pendant les semestres et à la maison pendant les vacances d’hiver et d’été. Les enfants du groupe témoin ont poursuivi leurs activités habituelles.
Principaux résultats et mesures : Le résultat principal était le taux d’incidence de la myopie sur 12 mois (défini comme SER ≤ -0,50 D). Les résultats secondaires comprenaient les changements dans la SER, la longueur axiale, la fonction visuelle et les résultats de la tomographie par cohérence optique sur 12 mois. Les données des yeux les plus myopes ont été analysées. Les résultats ont été analysés au moyen d’une méthode d’intention de traiter et d’une méthode per protocole. L’analyse en intention de traiter incluait les participants des deux groupes au départ, tandis que l’analyse per protocole incluait les participants du groupe de contrôle et ceux du groupe d’intervention qui ont pu poursuivre l’intervention sans être interrompus par la pandémie de COVID-19.
Résultats : Il y avait 139 enfants (âge moyen [SD], 8,3 [1,1] ans; 71 garçons [51,1 %]) dans le groupe d’intervention et 139 enfants (âge moyen [SD], 8,3 [1,1] ans; 68 garçons [48,9 %]) dans le groupe de contrôle. L’incidence de la myopie sur 12 mois était de 40,8 % (49 sur 120) dans le groupe d’intervention et de 61,3 % (68 sur 111) dans le groupe de contrôle, soit une réduction relative de 33,4 % de l’incidence. Pour les enfants du groupe d’intervention dont le traitement n’a pas été interrompu en raison de la pandémie de COVID-19, l’incidence était de 28,1 % (9 sur 32), soit une réduction relative de 54,1 %. L’intervention RLRL a réduit de manière significative les déplacements myopiques en ce qui concerne la longueur axiale et la SER par rapport au groupe témoin (longueur axiale moyenne [SD], 0,30 [0,27] mm contre 0,47 [0,25] mm; différence, 0,17 mm [IC à 95 %, 0,11-0,23 mm]; SER moyenne [SD], 0,35 [0,54] D contre -0,76 [0,60] D; différence, -0,41 D [IC à 95 %, -0,56 à -0,26 D]).
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Aucune acuité visuelle ou lésion structurelle n’a été constatée sur les tomographies par cohérence optique dans le groupe d’intervention.
Conclusions et pertinence : Dans cet essai clinique randomisé, le traitement RLRL était une intervention nouvelle et efficace pour la prévention de la myopie, avec une bonne acceptabilité par l’utilisateur et une réduction jusqu’à 54,1 % de la myopie incidente dans les 12 mois chez les enfants atteints de prémyopie.
Effet immédiat sur la rétine et la choroïde après un traitement par la lumière rouge de 650 nm chez l’enfant
Introduction : Étudier les changements dans la rétine et la choroïde des enfants après un traitement par la lumière rouge de faible intensité de 650 nm (LLRLT)19
Méthodes : Dans cette étude prospective, 25 sujets de l’hôpital ophtalmologique et ORL de Shanghai de l’Université Fudan ont été inclus d’août 2021 à septembre 2021. Un œil a été sélectionné au hasard pour recevoir la LLRLT pendant 3 minutes. La tomographie par cohérence optique (TCO) et l’angiographie par TCO (A-TCO) ont été utilisées pour mesurer la densité de perfusion de la fovéa rétinienne (RFPD), l’épaisseur de la fovéa rétinienne (RFT), le flux sanguin de la fovéa choroïdienne (CFBF) et l’épaisseur de la fovéa choroïdienne (CFT) avant la LLRLT, 5 minutes et 1 heure après la LLRLT. Les caractéristiques de base des yeux LLRLT et non LLRLT ont été comparées. Les changements dans les paramètres rétiniens et choroïdiens ont été analysés par des modèles ANCOVA. Le logiciel SAS a été utilisé pour l’analyse des données. La différence a été considérée comme statistiquement significative si p < 0,05.
Résultats : Il n’y avait pas de différence dans les caractéristiques de base entre les yeux LLRLT et les yeux non LLRLT. Le DFPR dans les yeux LLRLT a augmenté de façon significative 5 minutes après le LLRLT et l’augmentation était de 1,70 ± 0,83 % (p = 0,0389). Le RFPD a diminué de façon significative de 5 minutes à 1 heure après la LLRLT avec une moyenne de -2,62 ± 0,86 % (p = 0,0031). Les niveaux de RFPD sont revenus à la valeur de référence une heure après la LLRLT (p = 0,8646). Cependant, comparé aux changements insignifiants de RFPD dans les yeux non-LLRLT, il n’y avait pas de différence significative dans les changements de RFPD à n’importe quel point d’échantillonnage. Aucun changement significatif dans le RFT, CFBF et CFT n’a été trouvé dans les yeux LLRLT à chaque point d’échantillonnage.
Conclusion : Bien que la LLRLT n’ait pas d’effet sur la choroïde, elle peut causer une augmentation transitoire à court terme de la RFPD. Cela fournira un soutien théorique pour le rôle de la LLRLT dans le contrôle de la myopie.
Effet du traitement répété par lumière rouge de faible intensité pour le contrôle de la myopie chez les enfants : essai contrôlé
multicentrique et randomisé
Objectif : Évaluer l’efficacité et la sécurité d’un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité (RLRL) dans le contrôle de la myopie chez les enfants20,21
Conception : Essai clinique multicentrique, randomisé, en groupes parallèles et en simple aveugle.
Participants : 264 enfants admissibles âgés de 8 à 13 ans et atteints de myopie avec une réfraction équivalent sphérique cycloplégique (SER) de -1,00 à -5,00 dioptries (D), un astigmatisme de 2,50 D ou moins, une anisométropie de 1,50 D ou moins et une acuité visuelle mieux corrigée (BCVA) de 0,0 logarithme de l’angle minimum de résolution ou plus ont été recrutés en juillet et en août 2019. Le suivi s’est achevé en septembre 2020.
Méthodes : Les enfants ont été affectés au hasard au groupe d’intervention (traitement RLRL plus lunettes unifocales [SVS]) et au groupe de contrôle (SVS). Le traitement RLRL était fourni par un appareil de luminothérapie de bureau qui émet une lumière rouge d’une longueur d’onde de 650 nm à un niveau d’éclairement d’environ 1 600 lux et une puissance de 0,29 mW pour une pupille de 4 mm (classification de classe I) et était administré à la maison sous la supervision des parents pendant 3 minutes par séance, 2 fois par jour avec un intervalle minimum de 4 heures, 5 jours par semaine.
Principaux résultats : Le résultat principal et un résultat secondaire clé étaient les changements de la longueur axiale et de la SER mesurés au départ et aux visites de suivi à 1, 3, 6 et 12 mois. Les participants qui ont eu au moins une visite de suivi après la randomisation ont été analysés pour l’efficacité du traitement sur la base d’un modèle mixte longitudinal.
Résultats : Parmi les 264 participants randomisés, 246 enfants (93,2 %) ont été inclus dans l’analyse (117 dans le groupe RLRL et 129 dans le groupe SVS). L’allongement axial ajusté à 12 mois et la progression de la SER étaient de 0,13 mm (intervalle de confiance à 95 % [IC], 0,09-0,17 mm) et de -0,20 D (IC à 95 %, -0,29 à -0,11 D) pour le traitement RLRL et de 0,38 mm (IC à 95 %, 0,34-0,42 mm) et de -0,79 D (IC à 95 %, -0,88 à -0,69 D) pour le traitement SVS. Les différences d’allongement axial et de progression de la SER étaient de 0,26 mm (IC à 95 %, 0,20-0,31 mm) et de -0,59 D (IC à 95 %, -0,72 à -0,46 D) entre les groupes RLRL et SVS. Aucun événement indésirable grave (perte de vision soudaine ≥ 2 lignes ou scotome), perte visuelle fonctionnelle indiquée par la BCVA ou dommage structurel visible sur les scanneurs TCO n’a été observé.
Conclusions : Le traitement répété par lumière rouge de faible intensité est un traitement de rechange prometteur pour le contrôle de la myopie chez les enfants, avec une bonne acceptabilité par l’utilisateur et aucun dommage fonctionnel ou structurel documenté.
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Raccourcissement axial cliniquement significatif chez les enfants myopes après un traitement répété à la lumière rouge de bas niveau : une analyse multicentrique rétrospective
Introduction : La myopie est reconnue comme une maladie oculaire progressive. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence et les facteurs associés à un raccourcissement cliniquement significatif de la longueur axiale (LA) chez les enfants myopes après un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité (RLRL)22
Méthodes : Les données cliniques collectées pour les enfants myopes âgés de 3 à 17 ans qui ont reçu un traitement RLRL délivré par un appareil de bureau à usage domestique émettant une lumière de 650 nm pendant au moins un an ont été examinées. Les données cliniques comprenaient la LA, la réfraction équivalent sphérique (SER) et l’acuité visuelle mesurée au départ et au cours du suivi. Les principaux résultats étaient la fréquence du raccourcissement de la LA de > 0,05 mm, > 0,10 mm et > 0,20 mm par an, et les facteurs associés au raccourcissement de la LA par an.
Résultats : Un total de 434 enfants myopes avec au moins 12 mois de données de suivi ont été inclus. L’âge moyen des participants était de 9,7 (2,6) ans avec une SER de -3,74 (2,60) dioptries. Il y avait 115 (26,50 %), 76 (17,51 %) et 20 (4,61 %) enfants avec un raccourcissement de la LA basé sur des seuils de 0,05 mm/an, 0,10 mm/an et 0,20 mm/ an, respectivement. Dans le modèle multivariable, le raccourcissement de la LA était significativement associé à un âge de base plus élevé, au sexe féminin et à une réfraction LA de base plus longue ou à une réfraction équivalent sphérique plus grande (tous P < 0,05). Parmi les yeux ayant subi un raccourcissement de la LA, la différence moyenne d’AL (écart-type, SD) était de -0,142 (0,094) mm/an. Un raccourcissement plus important de la LA a été observé chez les enfants qui étaient plus jeunes et qui avaient une LA de base plus longue (tous les P < 0,05).
Conclusions : Plus d’un quart des enfants ont eu un raccourcissement de la LA > 0,05 mm après le traitement RLRL, et le changement moyen global de la LA a été de -0,142 mm/an. D’autres études devraient explorer les mécanismes sous-jacents au raccourcissement de la LA.
Raccourcissement
Introduction : L’allongement de la longueur axiale (LA) dans la myopie est considéré comme irréversible. Notre objectif était de rapporter systématiquement les raccourcissements inattendus de la longueur axiale observés dans le cadre d’un essai clinique randomisé (ECR) après un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité (RLRL)23,24
Méthodes : Il s’agit d’une analyse post hoc d’un essai clinique randomisé multicentrique à masque unique. 264 enfants myopes âgés de 8 à 13 ans ont été soumis à un traitement RLRL (groupe d’intervention) ou à des lunettes à vision unique (groupe de contrôle). L’AL a été mesurée à l’aide d’un IOL Master 500 au début de l’étude et lors des visites de suivi à 1, 3, 6 et 12 mois. Le raccourcissement de la LA a été défini comme la réduction de la LA entre la visite de référence et la visite de suivi, selon trois seuils : > 0,05 mm, > 0,10 mm et > 0,20 mm. La fréquence du raccourcissement de la LA à différents seuils a été calculée. L’analyse a été réalisée en intention de traiter (ITT).
Résultats : Après 12 mois de suivi, la fréquence du raccourcissement de la LA > 0,05 mm était de 26/119 (21,85 %) et de 2/145 (1,38 %) pour le groupe RLRL par rapport au groupe témoin, respectivement. La fréquence était de 18/119 (15,13 %) contre 0/145 (0 %) pour un raccourcissement de la LA > 0,10 mm, et de 7/119 (5,88 %) contre 0/145 (0 %) pour un raccourcissement de la LA > 0,20 mm, respectivement (p < 0,001). Le raccourcissement de la LA moyen après 12 mois (SD) était de -0,156 (0,086) mm dans le groupe RLRL et de -0,06 mm dans le groupe témoin. L’âge était significativement associé au raccourcissement de la LA dans l’analyse multivariable. Dans le groupe RLRL qui présentait un raccourcissement de la LA (n = 56), l’épaississement de l’épaisseur choroïdienne (0,056 mm) ne pouvait expliquer que 28,3 % du raccourcissement de la LA (-0,20 mm).
Conclusion : Près d’un quart des enfants présentaient un raccourcissement de la LA > 0,05 mm après 12 mois de traitement par RLRL, alors que le raccourcissement de la LA était rare chez les témoins.
ClinicalTrials.gov (NCT04073238).
Effet de la lumière rouge de faible intensité répétée sur la prévention de la myopie chez les enfants chinois atteints de prémyopie : un essai
clinique randomisé
Points clés
Question : Une intervention répétée de lumière rouge de faible intensité (RLRL) prévient-elle la myopie chez les enfants atteints de prémyopie ? Résultats : Dans cet essai clinique randomisé incluant 278 enfants d’âge scolaire atteints de prémyopie, l’incidence de la myopie était plus faible chez les enfants recevant un traitement RLRL que chez les témoins25,26
Signification : L’exposition au RLRL est une intervention nouvelle et efficace pour la prévention de la myopie chez les enfants prémyopes, avec une bonne acceptabilité et une bonne sécurité pour l’utilisateur.
Importance : La myopie est un problème mondial, mais les mesures de prévention efficaces restent limitées. La prémyopie est un état réfractif dans lequel les enfants sont plus exposés au risque de myopie, ce qui justifie des interventions préventives.
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axial chez les enfants myopes après un traitement répété à la lumière rouge de faible intensité : analyse post hoc d’un essai randomisé
Objectif : Évaluer l’efficacité et la sécurité d’une intervention répétée de lumière rouge de faible intensité (RLRL) dans la prévention de la myopie incidente chez les enfants atteints de prémyopie.
Conception, cadre et participants : Il s’agit d’un essai clinique randomisé de 12 mois, en groupes parallèles, mené dans 10 écoles primaires de Shanghai, en Chine. Au total, 139 enfants atteints de prémyopie (définis par une réfraction cycloplégique d’équivalence sphérique [SER] de -0,50 à 0,50 dioptrie [D] dans l’œil le plus myope et ayant au moins un parent avec une SER ≤ -3,00 D) de la première à la quatrième année ont été recrutés entre le 1er avril 2021 et le 30 juin 2021; l’essai s’est terminé le 31 août 2022.
Interventions : Les enfants ont été répartis de manière aléatoire en 2 groupes après stratification par classe. Les enfants du groupe d’intervention ont reçu un traitement RLRL deux fois par jour, 5 jours par semaine, chaque séance durant 3 minutes. L’intervention s’est déroulée à l’école pendant les semestres et à la maison pendant les vacances d’hiver et d’été. Les enfants du groupe témoin ont poursuivi leurs activités habituelles.
Principaux résultats et mesures : Le résultat principal était le taux d’incidence de la myopie sur 12 mois (défini comme une SER ≤ -0,50 D). Les résultats secondaires comprenaient l’évolution de la SER, de la longueur axiale, de la fonction visuelle et des résultats de la tomographie par cohérence optique sur 12 mois. Les données des yeux les plus myopes ont été analysées. Les résultats ont été analysés au moyen d’une méthode d’intention de traiter et d’une méthode per protocole. L’analyse en intention de traiter incluait les participants des deux groupes au départ, tandis que l’analyse per protocole incluait les participants du groupe de contrôle et ceux du groupe d’intervention qui ont pu poursuivre l’intervention sans être interrompus par la pandémie de COVID-19.
Résultats : Il y avait 139 enfants (âge moyen [SD], 8,3 [1,1] ans; 71 garçons [51,1 %]) dans le groupe d’intervention et 139 enfants (âge moyen [SD], 8,3 [1,1] ans; 68 garçons [48,9 %]) dans le groupe de contrôle. L’incidence de la myopie sur 12 mois était de 40,8 % (49 sur 120) dans le groupe d’intervention et de 61,3 % (68 sur 111) dans le groupe de contrôle, soit une réduction relative de 33,4 % de l’incidence. Pour les enfants du groupe d’intervention dont le traitement n’a pas été interrompu en raison de la pandémie de COVID-19, l’incidence était de 28,1 % (9 sur 32), soit une réduction relative de 54,1 %. L’intervention RLRL a réduit de manière significative les déplacements myopiques en ce qui concerne la longueur axiale et la SER par rapport au groupe témoin (longueur axiale moyenne [SD], 0,30 [0,27] mm contre 0,47 [0,25] mm; différence, 0,17 mm [IC à 95 %, 0,11-0,23 mm]; SER moyenne [SD], 0,35 [0,54] D contre -0,76 [0,60] D; différence, -0,41 D [IC à 95 %, -0,56 à -0,26 D]). Aucune acuité visuelle ou lésion structurelle n’a été constatée sur les tomographies par cohérence optique dans le groupe d’intervention.
Conclusions et pertinence : Dans cet essai clinique randomisé, le traitement RLRL était une intervention nouvelle et efficace pour la prévention de la myopie, avec une bonne acceptabilité par l’utilisateur et une réduction jusqu’à 54,1 % de la myopie incidente dans les 12 mois chez les enfants atteints de prémyopie.
Enregistrement de l’essai Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04825769
L’appareil
4 modes principaux : Mode lumière rouge, fonction Bates, formation multispectrale, formation à la perception de la lumière2
Trois modes d’énergie cinétique de la lumière peuvent être réglés : Mode à faible énergie lumineuse : 0,35 MW, prévention de la myopie.
Prévention de la myopie chez les moins de 7 ans, début de l’énergie lumineuse faible; mode d’énergie lumineuse moyenne : 0,7 MW, début de l’énergie lumineuse moyenne lorsque les enfants de 7 ans et plus sont atteints de myopie; mode d’énergie lumineuse élevée : 1,2 MW, myopie à partir de 7 ans, début de l’énergie lumineuse élevée.
Personnes concernées : Patients myopes âgés de 3 à 18 ans (la myopie progressive de plus de 18 ans peut encore être utilisée); les patients amblyopes de tous âges peuvent utiliser l’appareil, la dioptrie n’est pas limitée.
Portatif et de grande capacité : Batterie longue durée, chargez une fois, utilisez deux fois par jour, peut durer plus de 15 jours.
Pas besoin de s’inquiéter de sortir, il peut être utilisé pour l’entraînement à tout moment et n’importe où.
Lors de la première utilisation de l’appareil, la sensation d’éblouissement sera un peu forte. Certains enfants ressentiront des douleurs oculaires, une légère photophobie occasionnelle et des larmes au cours de la première semaine d’utilisation de l’appareil. Il s’agit d’une réaction normale. Fermez les yeux et reposez-vous pendant quelques minutes, ou bien, si vous utilisez l’oculaire à une distance de 10 à 20 cm, les symptômes disparaîtront d’eux-mêmes dans les 10 jours qui suivent. Après la disparition de ces symptômes, la vision s’améliorera de manière significative.
Si les symptômes persistent, il est recommandé de suspendre l’utilisation de l’appareil.
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RÉFÉRENCES
1. https://www.reviewofoptometry.com/article/ red-light-therapy-good-for-myopia-but-data-stillweak#:~:text=The%20researchers%20found%20that%20 this,year%20follow%2Dup%20were%20needed
2. https://www.eyerisinginternational.com/myproclear/
3. https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04073238
4. Jiang Y, Zhu Z, Tan X et al. Effect of Repeated LowLevel Red-Light therapy for myopia control in children. Ophthalmology 2022; 129 (5): 509–519.
5. Xiong R, Zhu Z, Jiang Y et al. Sustained and rebound effect of Repeated Low-Level Red-Light therapy on myopia control: a 2-year post-trial follow-up study. Clinical & Experimental Ophthalmology 2022 (August); published online ahead of print.
6. Dong J, Zhu Z, Xu H et coll. Myopia control effect of Repeated Low-Level Red-Light therapy in C, hinese children: a randomized, double-blind, controlled clinical trial. Ophthalmology 2022 (August); published online ahead of print.
7. Compliance report IEC 60601-1-2 : 2014
8. CFDA website: https://www.nmpa.gov.cn/
9. Xiong, Ruilin, et al. “Longitudinal changes and predictive value of choroidal thickness for myopia control following Repeated Low-Level Red-Light therapy.” Ophthalmology (2022).
10. Dong, Jing, et coll. « Myopia Control Effect of Repeated Low-Level Red-Light Therapy in Chinese Children: A Randomized, Double-Blind, Controlled Clinical Trial. » Ophthalmology (2022).
11. Tang J, Liao Y, Yan N, Dereje SB, Wang J, Luo Y, Wang Y, Zhou W, Wang X, Wang W. Efficacy of repeated low-level red-light therapy for slowing the progression of childhood myopia: A systematic review and meta-analysis. Am J Ophthalmol. 2023 Apr 6:S0002-9394(23)00151-4. doi: 10.1016/j.ajo.2023.03.036. Epub ahead of print. PMID: 37030495.
12. Dong J, Zhu Z, Xu H, He M. Myopia Control Effect of Repeated Low-Level Red-Light Therapy in Chinese Children: A Randomized, Double-Blind, Controlled Clinical Trial. Ophthalmology. 2023 Feb;130(2):198-204. doi: 10.1016/j.ophtha.2022.08.024. Epub 2022 Aug 29. PMID: 36049646.
13. Jiang Y, Zhu Z, Tan X, Kong X, Zhong H, Zhang J, Xiong R, Yuan Y, Zeng J, Morgan IG, He M. Effect of Repeated Low-Level Red-Light Therapy for Myopia Control in Children: A Multicenter Randomized Controlled Trial. Ophthalmology. 2022 May; 129 (5): 509-519. doi: 10.1016/j. ophtha.2021.11.023. Epub 2021 Dec 1. PMID: 34863776.
14. https://www.aao.org/eyenet/article/red-light-therapy-formyopia-control-2
15. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36054314/
16. https://tvst.arvojournals.org/article. aspx ?articleid=2783786
Nom du produit : Instrument de photo-alimentation multifonctionnel; Caractéristiques du produit : 650 formations à l’alimentation par la lumière, formation Bates, formation multispectrale, formation à la perception de la lumière; Puissance de la lumière rouge : faible énergie lumineuse 0,35 MW, énergie lumineuse moyenne 0,7 MW, énergie lumineuse élevée 1,2 MW; Longueur d’onde rouge : 650 nm; Niveau de sécurité : Source lumineuse de classe 1.
17. Xiong R, Zhu Z, Jiang Y, Wang W, Zhang J, Chen Y, Bulloch G, Yuan Y, Zhang S, Xuan M, Zeng J, He M. Longitudinal Changes and Predictive Value of Choroidal Thickness for Myopia Control after Repeated Low-Level Red-Light Therapy. Ophthalmology. 2023 Mar;130(3):286296. doi: 10.1016/j.ophtha.2022.10.002. Epub 2022 Oct 11. PMID: 36240954.
18. He X, Wang J, Zhu Z, Xiang K, Zhang X, Zhang B, Chen J, Yang J, Du L, Niu C, Leng M, Huang J, Liu K, Zou H, He M, Xu X. Effect of Repeated Low-level Red Light on Myopia Prevention Among Children in China With Premyopia: A Randomized Clinical Trial. JAMA Netw Open. 2023 Apr 3;6(4):e239612. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2023.9612. PMID: 37099298; PMCID: PMC10134010.
19. Yang W, Lin F, Li M, Wei R, Zhou J, Zhou X. Immediate effect in retina and choroid after 650 nm low-level red light therapy in children. Ophthalmic Res. 2022 Oct 31. doi: 10.1159/000527787. Epub ahead of print. PMID: 36315988.
20. Jiang Y, Zhu Z, Tan X, Kong X, Zhong H, Zhang J, Xiong R, Yuan Y, Zeng J, Morgan IG, He M. Effect of Repeated Low-Level Red-Light Therapy for Myopia Control in Children: A Multicenter Randomized Controlled Trial. Ophthalmology. 2022 May; 129(5): 509-519. doi: 10.1016/j. ophtha.2021.11.023. Epub 2021 Dec 1. PMID: 34863776.
21. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/ S0161642021009167
22. Wang W, Jiang Y, Zhu Z, Zhang S, Xuan M, Chen Y, Xiong R, Bulloch G, Zeng J, Morgan IG, He M. Clinically Significant Axial Shortening in Myopic Children After Repeated Low-Level Red Light Therapy: A Retrospective Multicenter Analysis. Ophthalmol Ther. 2023 Apr;12(2):999-1011. doi: 10.1007/s40123-022-00644-2. Epub 2023 Jan 7. PMID: 36609829; PMCID: PMC10011348.
23. Wang W, Jiang Y, Zhu Z, Zhang S, Xuan M, Tan X, Kong X, Zhong H, Bulloch G, Xiong R, Yuan Y, Chen Y, Zhang J, Zeng J, Morgan IG, He M. Axial Shortening in Myopic Children after Repeated Low-Level Red-Light Therapy: Post Hoc Analysis of a Randomized Trial. Ophthalmol Ther. 2023 Apr;12(2):1223-1237. doi: 10.1007/s40123-02300671-7. Epub 2023 Feb 15. PMID: 36790672; PMCID: PMC10011250.
24. https://link.springer.com/article/10.1007/s40123-02300671-7
25. He X, Wang J, Zhu Z, Xiang K, Zhang X, Zhang B, Chen J, Yang J, Du L, Niu C, Leng M, Huang J, Liu K, Zou H, He M, Xu X. Effect of Repeated Low-level Red Light on Myopia Prevention Among Children in China With Premyopia: A Randomized Clinical Trial. JAMA Netw Open. 2023 Apr 3;6(4):e239612. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2023.9612. PMID: 37099298; PMCID: PMC10134010.
26. https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/ fullarticle/2804215?fbclid=IwAR3CRTCS29g7p6zY7K9op0R0Jp6k2UD0kuDKehW41HGIUpurYj-CUQ9FVc
24 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Le COG (Canadian Optometry Group ou Groupe canadien d'optométrie) est un groupe en ligne gratuit destiné exclusivement aux optométristes canadiens. Il permet de discuter de questions/problèmes cliniques, d'idées et de conseils en matière de gestion de cabinet, de nouvelles sur les soins oculaires, etc. Fondamentalement, les discussions sur tous les sujets liés à l'optométrie sont autorisées.
Le forum a débuté en 2012 et comprend plus de 1800 optométristes canadiens dans toutes les provinces. Le COG est un forum listserv basé sur le courrier électronique et indépendant sur le plan commercial, réservé aux optométristes canadiens et aux éducateurs en optométrie (c'est-à-dire les professeurs d'une école d'optométrie canadienne) et aux étudiants des écoles d'optométrie canadiennes des années 2 à 4 incluses. Le COG diffuse instantanément les courriels postés aux abonnés par d'autres abonnés.
Cette ressource simple à utiliser est utile aux collègues de tout le Canada pour communiquer tout ce qui concerne la pratique de l'optométrie. Il s'agit d'un forum pour les optométristes, organisé et géré par un optométriste canadien (Peter Rozanec, OD).
Si vous souhaitez devenir membre, contactez canadianoptometrygroup@gmail.com. Veuillez noter que les communications sont en anglais seulement.
COG (Canadian Optometry Group) is a free online group exclusively for Canadian optometrists to discuss clinical questions/issues, practice management ideas and tips,eyecare news stories etc. Basically, discussion of all optometry-related topics is permitted.
The forum started in 2012 and includes over 1800 Canadian optometrists in all provinces. COG is an email-based and commercially-independent listserv forum restricted to Canadian optometrists and optometric educators (i.e. professors in a Canadian school of optometry) and students at Canadian schools of optometry in Year 2-4 inclusive. The COG instantly delivers email posted to subscribers by other subscribers.
This simple to use resource is helpful for colleagues across Canada to communicate anything relevant to optometric practice. It is a forum for optometrists organized and operated by a Canadian optometrist (Peter Rozanec, OD)
If you are interested in becoming a member, contact canadianoptometrygroup@gmail.com
25 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
PAR LE DOCTEUR JEAN-PIERRE LAGACÉ OPTOMÉTRISTE, M.Sc.
Les nouveaux produits ophtalmiques topiques pour le segment antérieur
Les récents développements thérapeutiques ophtalmiques qui ont fait la une des journaux dans le traitement des affections oculaires du segment postérieur ont éclipsé les nombreux développements thérapeutiques utilisant des agents ophtalmiques administrés par voie topique dans le traitement des affections du segment antérieur. Les agents ophtalmiques administrés par voie topique en phase finale de développement et ceux qui font l’objet d’une évaluation réglementaire sont véritablement innovants et se concentrent sur les premières indications de leur catégorie et sur les progrès en matière d’administration de médicaments.
Voici un aperçu des données cliniques pertinentes qui, dans l’attente de l’évaluation réglementaire et de l’autorisation de mise sur le marché, éclaireront notre utilisation dans le monde réel des agents thérapeutiques très attendus en cours de développement pour le traitement des affections du segment antérieur.
Inflammation et sécheresse oculaire
La régulation de l’inflammation au niveau de la surface oculaire, un facteur central de la sécheresse oculaire, peut être traitée par l’utilisation à long terme d’agents immunomodulateurs ophtalmiques topiques ayant des propriétés anti-inflammatoires1. L’identification de nouvelles cibles thérapeutiques jouant un rôle important dans la cascade inflammatoire a conduit à un groupe croissant de thérapies en phase finale d’investigation pour traiter la sécheresse oculaire ainsi que la conjonctivite allergique et l’uvéite antérieure aigüe.
Reproxalap
Le Reproxalap (Aldeyra Therapeutics) est un modulateur des espèces aldéhydes réactives (RASP) en cours d'évaluation pour le traitement de la sécheresse oculaire et de la conjonctivite allergique, ainsi que pour des applications anti-inflammatoires systémiques2
26 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
ARTICLE 3
La modulation des RASP réduit l'inflammation en diminuant la libération de cytokines et l’activité de l'inflammasome3,4
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT03404115
Étude clinique multicentrique, randomisée, à double masque, en groupes parallèles, contrôlée par un véhicule, visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité de la solution ophtalmique Reproxalap chez des sujets atteints de sécheresse oculaire5
Résumé : Étude clinique multicentrique de phase 2b, randomisée, à double masque, en groupes parallèles, contrôlée par un véhicule, visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du collyre Reproxalap (0,25 % et 0,1 %) par rapport au véhicule chez des sujets souffrant de sécheresse oculaire5
300 participants
Titre officiel : Étude clinique multicentrique de phase 2b, randomisée, à double masque, en groupes parallèles, contrôlée par un véhicule, visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité de la solution ophtalmique Reproxalap (0,25 % et 0,1 %) par rapport à un véhicule chez des sujets atteints de sécheresse oculaire.
Date réelle de début de l’étude : 2 janvier 2018
Date réelle de fin de l’étude primaire : 11 juillet 2018
Date réelle d’achèvement de l’étude : 11 juillet 2018
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT05424549
Essai clinique visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du Reproxalap chez les adultes atteints de sécheresse oculaire6
Résumé : Essai clinique croisé randomisé, en double aveugle, contrôlé par véhicule, visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport au véhicule chez des sujets atteints de sécheresse oculaire6
63 participants
Titre officiel : Un essai clinique croisé randomisé, à double insu et contrôlé par véhicule pour évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap à 0,25 % par rapport au véhicule chez des sujets atteints de sécheresse oculaire.
Date réelle de début de l’étude : 9 mars 2022
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 9 mai 2022
Date réelle d’achèvement de l’étude : 9 mai 2022
Essai clinique de phase 2b sur la sécheresse oculaire, multicentrique, randomisé, en double aveugle, en groupes parallèles et contrôlé par le véhicule, visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du Reproxalap topique oculaire, un nouvel inhibiteur de RASP
Objet : Le Reproxalap est un nouvel agent séquestrant les espèces aldéhydes réactives (RASP) et représentant une nouvelle classe de médicaments anti-inflammatoires en phase avancée de développement pour le traitement de la sécheresse oculaire (DED), ainsi que de l’uvéite antérieure non infectieuse et de la conjonctivite allergique. Un essai clinique contrôlé de phase 2b a été mené pour confirmer le critère d’évaluation et la sélection de la dose pour un programme de phase 3 sur la sécheresse oculaire7
Méthodes : Dans le cadre d’un essai multicentrique, randomisé, en double aveugle, en groupes parallèles et contrôlé par le véhicule, portant sur la solution ophtalmique de Reproxalap (0,25 % et 0,1 %), 300 sujets atteints de DED ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir soit du Reproxalap (0,25 %), soit du Reproxalap (0,1 %), soit la solution ophtalmique du véhicule, de façon bilatérale, quatre fois par jour (QID), pendant 12 semaines. Les symptômes et les signes de la dermatite atopique ont été évalués au début de l’étude, puis après 2, 4, 8 et 12 semaines de traitement.
Résultats : Les deux groupes Reproxalap ont montré une activité jusqu’à la semaine 12. Le groupe Reproxalap 0,25 % s’est révélé statistiquement supérieur au groupe véhicule en ce qui concerne l’amélioration par rapport à l’état initial de la gêne oculaire globale (p < 0,05), de la sécheresse (p < 0,05) et des picotements (p < 0,05), mesurés par le questionnaire Ora Calibra® Ocular Discomfort and 4 Symptom Questionnaire (OD4SQ). Chez les sujets dont les scores initiaux des symptômes de sécheresse étaient égaux ou supérieurs à la médiane, l’amélioration dans le groupe 0,25 % était statistiquement supérieure à celle du véhicule aux semaines 2 et 12.
Des différences statistiquement significatives de changement par rapport à la valeur de base en faveur du Reproxalap 0,1 % par rapport au véhicule ont été observées dans la coloration à la fluorescéine du quadrant nasal à la semaine 12, et avec le Reproxalap 0,25 % par rapport au véhicule à la semaine 8, comme mesuré par l’échelle Ora Calibra® Corneal and Conjunctival Staining Scale. L’amélioration dans le groupe 0,25 % était statistiquement supérieure à celle du groupe véhicule aux semaines 2, 8 et 12 chez les patients dont les scores de la coloration à la fluorescéine du quadrant nasal étaient égaux ou supérieurs à la médiane. Les analyses des répondeurs par équation d’estimation généralisée ont démontré la supériorité statistique du Reproxalap 0,25 % par rapport au véhicule dès la semaine 2. Dans la plupart des analyses, une relation dose-réponse a été observée.
Conclusions : Le Reproxalap, un inhibiteur de RASP au mécanisme novateur, s’est avéré statistiquement supérieur à l’excipient pour de multiples symptômes et signes de la dermatite atopique. Conformément à un essai clinique antérieur de phase 2a, des améliorations des symptômes et des signes ont été observées dès 2 semaines de traitement.
Le Reproxalap 0,25 % fera l’objet d’un programme de phase 3 pour le traitement de la dermatite atopique.
Le Reproxalap améliore les signes et symptômes de la conjonctivite allergique dans une chambre d’allergènes : Un modèle réel d’exposition aux allergènes
Objectif : Évaluer l’activité prophylactique et thérapeutique du Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces aldéhydes réactives, dans un modèle réel d’exposition aux allergènes8
27 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Méthodes : Dans le cadre d’un essai de phase 2 randomisé, en double aveugle, contrôlé par véhicule et croisé, 70 patients adultes ayant des antécédents de conjonctivite allergique modérée à sévère depuis ≥ 2 ans, un test cutané positif au pollen d’ambroisie et des scores de démangeaisons et de rougeurs oculaires induites par la chambre à allergènes respectivement ≥ 2,5 et ≥ 2 (les deux échelles vont de 0 à 4), ont été randomisés 1:1:1 dans l’une des trois séquences suivantes : 0,25 % de Reproxalap, 0,5 % de Reproxalap et placebo; 0,5 % de Reproxalap, placebo et 0,25 % de Reproxalap; ou placebo, 0,25 % de Reproxalap et 0,5 % de Reproxalap. Les symptômes et la rougeur conjonctivale ont été évalués pendant 3,5 heures dans une chambre d’allergènes contenant du pollen d’ambroisie en aérosol (3 500 grains/m3). L’agent testé a été administré bilatéralement juste avant l’entrée dans la chambre et 90 minutes après l’entrée dans la chambre.
Résultats : Reproxalap a été sûr et bien toléré; 66 des 70 patients inscrits ont participé à toutes les visites. Par rapport au véhicule, les deux concentrations de Reproxalap ont montré des améliorations statistiquement significatives et cliniquement pertinentes des démangeaisons oculaires, du larmoiement et de la rougeur pendant la durée de l’exposition dans la chambre (P < 0,001 pour toutes les évaluations). L’activité prophylactique et thérapeutique du médicament a été démontrée.
Conclusion : Dans une chambre d’allergènes, le Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces d’aldéhydes réactives, s’est avéré statistiquement supérieur au véhicule pour les symptômes et signes typiques de la conjonctivite allergique. Ces données font partie des premiers résultats cliniques rigoureux démontrant l’amélioration du médicament dans la conjonctivite allergique dans une chambre d’allergènes, un modèle réel d’exposition aux allergènes.
Essai de phase 2a randomisé en double aveugle pour évaluer l’activité et la sécurité du Reproxalap topique oculaire, un nouvel inhibiteur de RASP, dans la maladie de l’œil sec.
Objectif : Déterminer si le Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces aldéhydes réactives (RASP), est sûr et efficace pour le traitement des signes et symptômes de la sécheresse oculaire (DED)9
Méthodes : Dans le cadre d’un essai de phase 2a randomisé en double aveugle et en groupes parallèles portant sur 3 formulations topiques de Reproxalap oculaire (solution ophtalmique à 0,1 %, solution ophtalmique à 0,5 % et solution ophtalmique lipidique à 0,5 %), 51 patients souffrant de sécheresse oculaire ont été répartis de manière aléatoire dans une proportion de 1:1:1 sur un seul site aux États-Unis. Les yeux ont été traités bilatéralement 4 fois par jour pendant 28 jours, et les signes et symptômes standards de la dermatite atopique ont été évalués au départ et après 7 et 28 jours de traitement. Les niveaux de RASP dans les larmes ont été évalués au départ et au 28e jour.
Résultats : L’effet du traitement sur les signes et les symptômes de la sécheresse oculaire était similaire dans tous les groupes de traitement, et les données regroupées de la période de traitement de 28 jours ont montré une amélioration significative par rapport à la valeur de base du score de l’évaluation des symptômes de la sécheresse oculaire (P = 0,003), du score sur l’échelle d’inconfort oculaire (P < 0,0001),
du score global sur l’échelle d’inconfort oculaire et le questionnaire des 4 symptômes (P = 0,0004), du test de Schirmer (P = 0,008), de l’osmolarité des larmes (P = 0,003) et du score de coloration totale au vert de lissamine (P = 0,002). L’amélioration des symptômes de la dermatite atopique était évidente au bout d’une semaine de traitement, et les tailles d’effet approchaient ou dépassaient généralement 0,5. Aucune modification significative des mesures de sécurité n’a été observée.
Conclusion : Les résultats suggèrent que le Reproxalap, nouvel inhibiteur de RASP, a le potentiel d’atténuer les signes et les symptômes de la dermatite atopique et peut représenter une nouvelle approche thérapeutique rapide et largement active pour la dermatite atopique (NCT03162783).
Activité cliniquement pertinente du nouvel inhibiteur de RASP Reproxalap dans la conjonctivite allergique : l’essai de phase 3 ALLEVIATE
Objectif : Évaluer l’activité post-aiguë et l’utilité clinique du Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces aldéhydes réactives (RASP), par rapport au véhicule chez des patients atteints de conjonctivite allergique saisonnière10
Conception : Essai de phase 3 randomisé, en double aveugle, en groupes parallèles.
Méthodes : Deux concentrations topiques oculaires de Reproxalap (0,25 % et 0,5 %) ont été évaluées par rapport au véhicule chez des patients atteints de conjonctivite allergique, randomisés 1:1:1 et traités avec l’agent testé 10 minutes avant la provocation conjonctivale par l’allergène saisonnier. Le critère d’évaluation principal était l’aire sous la courbe du score de démangeaison oculaire post-aiguë (intervalle = 0-4) de 10 à 60 minutes après la provocation. Le principal critère d’évaluation secondaire était la proportion de sujets présentant une amélioration de ≥ 2 points par rapport à leur score de démangeaison oculaire maximale au départ.
Résultats : Au total, 318 patients ont été randomisés dans 11 sites américains. Les deux concentrations de Reproxalap (0,25 % et 0,5 %) ont atteint le critère d’évaluation principal (P < 0,0001 et P = 0,003, respectivement) et le critère d’évaluation secondaire clé (P = 0,0005 et P = 0,02, respectivement). Le temps nécessaire à la disparition complète des démangeaisons oculaires était statistiquement plus rapide pour les deux concentrations de Reproxalap que pour le véhicule (P < 0,0001 et P = 0,001, respectivement). Aucun problème de sécurité ou de tolérabilité n’a été relevé. L’effet indésirable le plus fréquent était une irritation légère et transitoire du site d’instillation.
Conclusion : Le Reproxalap a été efficace pour réduire les démangeaisons oculaires chez les patients atteints de conjonctivite allergique. L’activité de Reproxalap était cliniquement pertinente, telle qu’évaluée par les analyses basées sur les répondeurs et les analyses de distribution. ALLEVIATE représente l’un des premiers essais de phase 3 sur la conjonctivite allergique portant sur un nouveau mécanisme d’action depuis des décennies, et est unique parmi les essais de provocation allergénique conjonctivale en évaluant la pertinence clinique à l’aide de techniques standard et validées.
28 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Apparition précoce et large activité du Reproxalap dans un essai de phase 2b randomisé, en double aveugle, contrôlé par le véhicule, dans la maladie de l’œil sec
Objectif : Évaluer l’activité du Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces aldéhydes réactives (RASP), par rapport au véhicule chez des patients souffrant de sécheresse oculaire.
Plan : Essai de phase 2b randomisé, en double aveugle, contrôlé par véhicule.
Méthodes : Trois cents patients souffrant de sécheresse oculaire ont été répartis au hasard 1:1:1 sur plusieurs sites aux États-Unis pour recevoir 0,1 % de Reproxalap topique oculaire, 0,25 % de Reproxalap topique oculaire ou le véhicule. Les yeux ont été traités bilatéralement 4 fois par jour pendant 12 semaines. Les signes et symptômes standard de la dermatite atopique ont été évalués au début de l’étude et aux semaines 2, 4, 8 et 1211
Résultats : Une réponse à la dose a été observée pour les signes et les symptômes de la dermatite atopique. Par rapport au véhicule sur 12 semaines de traitement, l’amélioration symptomatique la plus importante a été observée au niveau de la sécheresse oculaire (0,25 %, P = 0,047), et l’amélioration du signe objectif la plus importante a été observée au niveau de la coloration à la fluorescéine du quadrant nasal (0,25 %, P = 0,030). Une plus grande proportion de patients recevant 0,25 % de Reproxalap par rapport au véhicule ont rapporté des scores de sécheresse de 0 (P = 0,012). L’amélioration des symptômes combinés de la dermatite atopique était évidente dès la première visite après la valeur de base (semaine 2, 0,25 %, P < 0,0001) chez les patients dont les scores de base étaient supérieurs ou égaux aux valeurs médianes. Aucune modification significative des mesures de sécurité n’a été observée.
Conclusion : Le Reproxalap, nouvel inhibiteur de RASP, a démontré un contrôle symptomatique rapide, large et cliniquement pertinent, en conjonction avec une amélioration statistiquement significative par rapport à l’excipient des signes de la dermatite atopique tels que démontrés par la coloration à la fluorescéine, chez les patients atteints de dermatite atopique sur une période de 12 semaines de traitement. Ces résultats constituent la première preuve contrôlée par véhicule du potentiel thérapeutique de l’inhibition de RASP pour atténuer les signes et les symptômes de la sécheresse oculaire.
Essai randomisé de phase 2 du Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces réactives d’aldéhyde, chez des patients atteints d’uvéite antérieure non infectieuse : modèle de remplacement des corticostéroïdes
Objectif : Les corticostéroïdes topiques utilisés pour traiter l’inflammation oculaire sont associés à un risque élevé de toxicités cliniquement significatives. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir recours à des médicaments épargnant les corticostéroïdes pour traiter l’inflammation oculaire. L’uvéite antérieure non infectieuse (UAN) est une affection inflammatoire oculaire qui menace la vue et qui est généralement traitée par des corticostéroïdes topiques. Cet essai comparatif contrôlé par corticostéroïdes examine la sécurité et l’efficacité du Reproxalap, un nouvel inhibiteur des espèces aldéhydes réactives (RASP), pour le traitement de l’inflammation oculaire, en utilisant l’UAN comme modèle12
Méthodes : Quarante-cinq patients souffrant d’une UAN aiguë légère à modérée ont été randomisés 1:1:1 pour recevoir du Reproxalap 0,5 % en solution ophtalmique (4 fois par jour pendant 6 semaines), de la prednisolone 1 % en solution ophtalmique (Pred Forte®, 4 fois par jour en diminution progressive pendant 6 semaines), ou une combinaison de Reproxalap 0,5 % en solution ophtalmique (4 fois par jour pendant 6 semaines) et de prednisolone 1 % en solution ophtalmique (2 fois par jour en diminution progressive pendant 6 semaines).
Résultats : Tous les traitements ont amélioré le nombre et le grade des cellules antérieures, et aucune différence n’a été observée entre les groupes en ce qui concerne le changement par rapport à la valeur de base. La monothérapie par Reproxalap et la thérapie combinée étaient statistiquement non inférieures à la prednisolone. La proportion de patients nécessitant un traitement de secours était comparable entre les groupes de traitement. Aucun problème de sécurité n’a été identifié chez les patients traités par Reproxalap, alors que le traitement par prednisolone a entraîné une augmentation moyenne de la pression intraoculaire de ~2 mm Hg.
Conclusions : Le Reproxalap peut remplacer de manière sûre et efficace les corticostéroïdes topiques chez les patients atteints d’UAN et d’autres formes d’inflammation oculaire. Ces résultats représentent une première preuve clinique de l’importance de RASP dans l’inflammation oculaire et de l’applicabilité de l’inhibition de RASP à la modulation immunitaire dans les maladies oculaires. Essai clinique (NCT02406209).
Une nouvelle demande de médicament (NDA) est en cours d’évaluation par la FDA pour le Reproxalap dans le traitement des signes et symptômes de la sécheresse oculaire2. La demande est étayée par les données de 5 essais cliniques, qui comprennent l’évaluation d’environ 2 000 patients2,5,12. Une variété de critères d’évaluation primaires et secondaires subjectifs et objectifs ont été utilisés tout au long des essais de phase 2 et 3, qui comprenaient la réduction des niveaux de RASP présents dans les larmes, les mesures du score de Schirmer, la rougeur conjonctivale, les symptômes de la sécheresse oculaire et la coloration à la fluorescéine2,12-15
Bien que l’essai TRANQUILITY de phase 2/3 (NCT04674358) n’ait pas atteint le critère d’évaluation primaire préspécifié lié à la rougeur conjonctivale, il a atteint un critère d’évaluation objectif lié au test de Schirmer, qui a servi de base à l’essai TRANQUILITY 2 de phase 3 (NCT05062330).
TRANQUILITY 2 a inclus 361 participants auxquels le collyre Reproxalap (0,25 %) a été administré 7 fois sur 2 jours consécutifs avant l’exposition à une chambre de sécheresse oculaire à faible humidité pendant 90 minutes. Les principaux critères d’évaluation évalués et satisfaits étaient le changement moyen du test de Schirmer par rapport à l’état initial et le changement supérieur ou égal à 10 mm du test de Schirmer par rapport à l’état initial, ainsi qu’un critère d’évaluation secondaire, la rougeur conjonctivale12,14
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Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04674358
L’essai TRANQUILITY : Essai clinique visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité chez des sujets atteints de sécheresse oculaire16
Résumé : L’essai TRANQUILITY : Essai clinique multicentrique de phase 2/3, randomisé, en double aveugle, contrôlé par véhicule, visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport au véhicule chez des sujets souffrant de sécheresse oculaire.
331 participants
Titre officiel : L’essai TRANQUILITY : Essai clinique multicentrique de phase 2/3 randomisé, en double aveugle, de conception parallèle et contrôlé par véhicule pour évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport à un véhicule chez des sujets atteints de sécheresse oculaire.
Date réelle de début de l’étude : 21 novembre 2020
Date réelle de fin de l’étude primaire : 12 septembre 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude : 12 septembre 2021
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT05062330
L’essai TRANQUILITY 2 : Essai clinique de phase 3 visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité chez des sujets atteints de sécheresse oculaire17
Résumé : L’essai TRANQUILITY 2 : Essai clinique de phase 3 multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par véhicule, visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport au véhicule chez des sujets souffrant de sécheresse oculaire17
361 participants
Titre officiel : L’essai TRANQUILITY 2 : Essai clinique de phase 3 multicentrique, randomisé, en double aveugle, de conception parallèle, contrôlé par véhicule, visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport à un véhicule chez des sujets atteints de sécheresse oculaire.
Date réelle de début de l’étude : 28 août 2021
Date réelle de fin de l’étude primaire : 4 mars 2022
Date réelle d’achèvement de l’étude : 4 mars 2022
Bien qu’il puisse être fastidieux d’examiner les données d’efficacité liées à différents points finaux dans de nombreux essais, la conception de l’étude TRANQUILITY et TRANQUILITY 2 est potentiellement pertinente d’un point de vue clinique. L’administration fréquente (7 fois/jour) de Reproxalap avec des critères d’évaluation évalués au jour 2 permet de comprendre l’action rapide de l’agent, démontrée par une amélioration objective rapide4,12
Les effets indésirables ont été fréquents dans l’essai de phase 2b (NCT03404115/2018), mais légers dans l’ensemble15. Au total, 93 % des 100 patients traités par Reproxalap 0,25 % ont signalé une gêne lors de l’instillation, et 92,4 % de tous les cas ont présenté des EI oculaires considérés comme légers. Sur la base des EI oculaires décrits, si Reproxalap 0,25 % doit être approuvé et mis sur le marché, une attention particulière à la sélection des patients ainsi qu’un conseil approfondi, y compris une compréhension claire des attentes des patients, seront essentiels à l’observance.
Aldeyra Therapeutics annonce des résultats positifs de l’essai clinique de phase 2 de Reproxalap, un nouveau médicament expérimental, comparé à Xiidra®, dans le cadre de l’étude Dry Eye Chamber
Reproxalap est statistiquement inférieur à Xiidra pour les deux critères d’évaluation de l’essai : Inconfort oculaire (p = 0,002) et démangeaisons oculaires (p = 0,01).
Résultats conformes aux données de la comparaison de la tolérance oculaire post-aiguë de Reproxalap et de Xiidra chez les patients souffrant de sécheresse oculaire.
Aldeyra, une société de biotechnologie qui découvre et développe des thérapies innovantes pour le traitement des maladies à médiation immunitaire, a annoncé aujourd’hui les résultats positifs d’un essai clinique de phase 2 comparant les scores d’inconfort oculaire et de démangeaisons de Reproxalap solution ophtalmique 0,25 % (Reproxalap), un nouveau médicament expérimental, à ceux de Xiidra® (lifitegrast solution ophtalmique 5 %) chez des patients souffrant de sécheresse oculaire. La gêne oculaire (p = 0,002) et les démangeaisons (p = 0,01) rapportées par les patients étaient statistiquement plus faibles avec Reproxalap qu’avec Xiidra18
Aldeyra Therapeutics inc. a annoncé les résultats positifs d’un essai clinique de phase 2 comparant les scores de gêne oculaire et de démangeaisons du Reproxalap en solution ophtalmique 0,25 % (Reproxalap), un nouveau médicament expérimental, à ceux du Xiidra® (lifitegrast en solution ophtalmique 5 %) chez des patients souffrant de sécheresse oculaire. L’inconfort oculaire (p = 0,002) et les démangeaisons (p = 0,01) rapportés par les patients étaient statistiquement plus faibles avec Reproxalap qu’avec Xiidra®
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« L’amélioration statistiquement significative des symptômes observée dans cet essai avec le Reproxalap par rapport au Xiidra renforce les données d’un essai clinique antérieur démontrant les avantages en termes de tolérance du Reproxalap par rapport au Xiidra chez les patients souffrant de sécheresse oculaire, a déclaré Todd C. Brady, M.D., Ph. D., président et directeur général d’Aldeyra. La combinaison d’une activité rapide et d’une meilleure tolérabilité mise en évidence par le Reproxalap dans les essais cliniques a le potentiel de résoudre les problèmes importants d’observance du traitement actuellement disponible, dont les taux médians d’arrêt sont d’environ un mois ».
« La réduction cliniquement pertinente et statistiquement significative de l’activité symptomatique suggère que le Reproxalap, s’il est approuvé, a le potentiel de devenir un médicament de première ligne pour le traitement de la sécheresse oculaire, a déclaré Peter Couroux, M.D., directeur médical en chef mondial pour Cliantha Research et chercheur principal de l’essai clinique. En tant que premier modulateur de RASP développé pour les maladies de la surface oculaire, Reproxalap représente un nouveau mécanisme d’action qui pourrait élargir les options thérapeutiques disponibles pour les patients souffrant de sécheresse oculaire ».
L’essai clinique de phase 2, doublement masqué, croisé, monocentrique, mené auprès de 56 patients atteints de sécheresse oculaire, a évalué l’activité de Reproxalap par rapport à Xiidra pour deux critères d’évaluation : le score des symptômes d’inconfort oculaire et le score des symptômes de démangeaisons oculaires. Une dose unique de l’agent testé a été administrée dans les deux yeux environ 5 minutes avant une exposition de 45 minutes dans une chambre de sécheresse oculaire, au cours de laquelle l’humidité a été maintenue à de faibles niveaux dans un environnement où le débit d’air, la température et les tâches visuelles étaient régulés. Les symptômes ont été évalués environ 15 minutes avant l’entrée dans la chambre et toutes les 5 minutes à partir de 5 minutes après l’entrée dans la chambre.
Aucun signal de sécurité n’a été observé au cours de l’essai, et il n’y a pas eu d’arrêt de traitement ni d’effets indésirables modérés ou graves liés au médicament. L’événement indésirable le plus fréquent dans les deux groupes de traitement était une légère gêne au niveau du site d’instillation. Reproxalap a maintenant été évalué chez plus de 1 500 patients. Le schéma posologique commercial approuvé de Xiidra et le schéma posologique commercial prévu de Reproxalap comprennent l’administration répétée du médicament.
Aldeyra prévoit présenter les données de l’essai lors d’une prochaine réunion médicale.
Lors de l’évaluation des données d’efficacité et de tolérabilité, l’impact des ingrédients inactifs d’un traitement est souvent sous-estimé. Bien que l’efficacité des produits ophtalmiques à base de cyclosporine soit bien établie concernant la réduction de l’inflammation associée à la sécheresse oculaire, un traitement expérimental à base de cyclosporine utilise un véhicule différent qui peut avoir un impact sur son efficacité et sa tolérabilité.
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT05102409
Essai clinique exploratoire visant à évaluer l’innocuité et la tolérabilité chez des sujets atteints de sécheresse oculaire19
Résumé : Essai clinique exploratoire, unicentrique, croisé et à double insu visant à évaluer l’innocuité et la tolérabilité de la solution ophtalmique Reproxalap 0,25 % par rapport à Xiidra® chez des sujets atteints de la maladie de l’œil sec dans une chambre de sécheresse oculaire9
56 participants
Titre officiel : Un essai clinique exploratoire, unicentrique, croisé et à double masque pour évaluer l’innocuité et la tolérabilité de la solution ophtalmique Reproxalap à 0,25 % par rapport à Xiidra® chez des sujets souffrant de sécheresse oculaire dans une chambre de sécheresse oculaire.
Date réelle de début de l’étude : 9 septembre 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 25 octobre 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude : 25 octobre 2021
CyclASol
CyclASol (Novaliq), 0,1 % de cyclosporine A dans EyeSol20, fait actuellement l’objet d’une évaluation par la FDA, avec une date PDUFA (Prescription Drug User Fee Act) fixée au 8 juin 2023. EyeSol est une technologie sans eau qui augmente le temps de contact avec la surface oculaire afin d’accroître la biodisponibilité et, en raison de la faible tension superficielle, permet de réduire la taille des gouttes par rapport aux produits à base d’eau20,21
Dans l’étude ESSENCE-1 de phase 2b/3 (NCT03292809), des patients atteints de sécheresse oculaire à prédominance aqueuse ne répondant pas aux larmes artificielles ont reçu CyclaSol 0,1 % 2 fois par jour, les critères d’efficacité principaux étant la coloration cornéenne à la fluorescéine et l’amélioration des symptômes à l’aide du questionnaire OSDI (Ocular Surface Disease Index), évalués à la semaine 422
Bien que le critère d’évaluation primaire objectif d’amélioration de la surface de base de la coloration cornéenne moyenne totale à la fluorescéine ait été atteint par rapport au groupe véhicule, les deux groupes ont montré une amélioration statistiquement significative du score OSDI sans différence statistiquement significative entre le groupe véhicule et le groupe traitement (P = 0,2634)22
Bien qu’aucun EI grave lié au traitement n’ait été identifié, 7 personnes du groupe traité ont interrompu l’essai et les 3 personnes du groupe traité par le véhicule ont interrompu l’essai11. Les raisons invoquées pour l’interruption dans le groupe traité sont le « choix du patient » dans 3 cas, des événements indésirables (sensation de corps étranger et œdème de la paupière) dans 2 cas, et des raisons administratives dans 2 cas22. Les EI oculaires les plus fréquents ont été la baisse de l’acuité visuelle (3,1 % dans le groupe traité contre 1,8 % dans le groupe véhicule), la douleur au site d’instillation (2,5 % contre 1,2 %, respectivement) et la vision floue (1,2 % contre 2,4 %, respectivement)22
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Les résultats préliminaires d’ESSENCE-2 étaient cohérents avec les résultats d’ESSENCE-1, avec une amélioration objective par rapport au placebo de la coloration cornéenne à la fluorescéine et une amélioration des symptômes par rapport à la valeur de base, et comparables à l’amélioration observée dans le groupe traité par le véhicule23
Les agents anti-inflammatoires épargnant les stéroïdes, y compris les agents biologiques, sont un pilier de l’immunomodulation systémique actuelle. En raison de leur complexité moléculaire et de leur poids moléculaire élevé, les anticorps monoclonaux entiers, y compris les inhibiteurs du TNF-α disponibles dans le commerce, bien qu’efficaces lorsqu’ils sont administrés par voie intraveineuse ou sous-cutanée, ne devraient pas pénétrer dans la cornée pour atteindre des niveaux thérapeutiques s’ils pouvaient être composés dans une préparation ophtalmique.
Licaminlimab
Récemment, le licaminlimab (Oculis), un fragment d’anticorps à chaîne unique, a été mis au point et, dans une étude pilote de phase 2 (NCT02482129), il a montré une réponse (définie comme une réduction de deux étapes par rapport à l’inflammation de la chambre antérieure) chez 56 % des personnes atteintes d’uvéite antérieure aiguë24. Tous les EI oculaires dans le groupe de traitement ont été déterminés comme étant très probablement liés à la maladie sous-jacente plutôt qu’au traitement24. Les premiers résultats positifs justifient la poursuite de l’étude d’un agent biologique ophtalmique topique épargnant les stéroïdes24
Dysfonction des glandes de Meibomius
L’hygiène des paupières, les compléments alimentaires et les traitements basés sur des procédures ont constitué la base du traitement réussi du dysfonctionnement des glandes de Meibomius, avec des défis réels associés à l’adhésion et à l’accès aux thérapies.
NOV03
Premier traitement pharmaceutique potentiel des signes et symptômes de la sécheresse oculaire associée au dysfonctionnement des glandes de Meibomius, NOV03 (100 % perfluorohexyloctane [F6H8]; Bausch + Lomb, Novaliq) est un composé sans eau et sans conservateur en cours d’examen par la FDA, la date PDUFA étant fixée au 28 juin 202325
NOV03 empêche l’évaporation aqueuse et stabilise le film lacrymal grâce à son interaction avec la couche lipidique naturelle du film lacrymal15,26. NOV03 a été évalué dans l’essai de phase 2 SEECASE (NCT03333057) et dans les essais de phase 3 GOBI (NCT04139798) et MOJAVE (NCT04567329)25-28
Les critères d’évaluation primaires de la coloration totale de la cornée à la fluorescéine et de la sécheresse oculaire subjective sur l’échelle visuelle analogique au jour 57 ont été atteints dans l’essai MOJAVE avec une posologie de 4 fois par jour26
Les EI oculaires ont été similaires dans les groupes de traitement et de contrôle (9,6 % contre 9,7 %, respectivement), la blépharite étant l’EI oculaire le plus fréquemment signalé chez 1,6 % des patients de l’étude contre 0,3 % des patients du groupe de contrôle26
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04139798
Perfluorohexylcotane (NOV03) pour le traitement des signes et symptômes de la sécheresse oculaire associée à un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (étude Gobi)
Résumé : Cet essai évaluera l’efficacité, l’innocuité et la tolérabilité de la solution ophtalmique NOV03 par rapport à une solution saline de contrôle pour le traitement des signes et symptômes de la sécheresse oculaire associée au dysfonctionnement des glandes de Meibomius.
599 participants
Titre officiel : Essai de phase 3, multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par une solution saline pour évaluer l’effet de NOV03 (Perfluorohexyloctane) sur les signes et symptômes de la sécheresse oculaire associée à un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (étude Gobi)27
Date réelle de début de l’étude : 20 juillet 2020
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 12 mars 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude : 12 mars 2021
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04567329
Effet de NOV03 sur les signes et les symptômes de la sécheresse oculaire associée à un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (étude Mojave)28
Résumé : Les objectifs de cette étude sont d’évaluer l’efficacité, l’innocuité et la tolérabilité de la solution ophtalmique NOV03 par rapport à une solution saline pour le traitement des signes et des symptômes de la sécheresse oculaire associée au dysfonctionnement des glandes de Meibomius.
622 participants
Titre officiel : Essai de phase 3, multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par une solution saline pour évaluer l’effet de NOV03 sur les signes et symptômes de la sécheresse oculaire associée au dysfonctionnement des glandes de Meibomius (étude Mojave).
Date réelle de début de l’étude : 18 novembre 2020
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 30 août 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude : 30 août 2021
32 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
AZR-MD-001
L’AZR-MD-001 0,5 % (Azura Ophthalmics) est également à l’étude pour le traitement du dysfonctionnement des glandes de Meibomius; les résultats positifs d’un essai de phase 2b (NCT03652051) ont été récemment annoncés, ainsi que des plans pour procéder à un essai pivot de phase 3 en 202329. L’AZR-MD-001 est une pommade ophtalmique à base de sulfure de sélénium qui perturbe l’hyperkératinisation qui se produit dans le dysfonctionnement des glandes de Meibomius en réduisant les liaisons disulfures29
Dans l’essai de phase 2b, l’AZR-MD-001 0,5 % a été appliqué sur la paupière inférieure au moment du coucher, les critères d’évaluation principaux étant une amélioration significative du nombre de glandes sécrétant du meibum et des améliorations significatives du score OSDI par rapport à la valeur de base29
Demodex blepharitis
TP-03
Reproduit du secteur vétérinaire, l’agent antiparasitaire formulé comme agent ophtalmique topique TP-03 (lotilaner solution ophtalmique 0,25 %; Tarsus Pharmaceuticals) a montré des résultats positifs dans son essai clinique pivot de phase 2b/3 SATURN-1 (NCT04475432) et l’essai de phase 3 SATURN-2 (NCT04784091) formant la base de la NDA acceptée en novembre 2022 avec une date PDUFA fixée au 25 août 202330
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04784091
Essai visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du TP-03 pour le traitement de la blépharite à Demodex (Saturn-2)
Résumé : Le but de cette étude est de comparer l’innocuité et l’efficacité du TP-03, un collyre, à son véhicule de contrôle pour le traitement de la blépharite due au Demodex, un acarien microscopique que l’on trouve fréquemment dans les follicules pileux humains.
Description détaillée : Cette étude de phase 3 est un essai randomisé, contrôlé, multicentrique, doublement masqué et parallèle visant à comparer l’innocuité et l’efficacité du TP-03 au véhicule témoin pour le traitement de la blépharite à Demodex. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité du TP-03, 0,25 % comparé à son véhicule du jour 1 au jour 43 chez des participants adultes atteints de blépharite à Demodex légère à sévère. Le critère principal d’efficacité sera la guérison basée sur les collerettes. La sécurité sera déterminée par l’évaluation des effets indésirables liés au traitement ainsi que par l’évaluation de tout changement dans l’acuité visuelle, la pression intraoculaire, la biomicroscopie à la lampe à fente, la densité des cellules endothéliales, l’hématologie, la chimie du sang et l’analyse d’urine.
412 participants
Titre officiel : Essai de phase 3 randomisé, contrôlé, multicentrique, doublement masqué, parallèle, visant à évaluer la sécurité et l’efficacité du TP-03 pour le traitement de la blépharite à Demodex.
Date réelle de début de l’étude : 29 avril 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 9 mai 2022
Date réelle d’achèvement de l’étude : 9 mai 2022
Source : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04784091
Dans l’étude SATURN-1, l’administration biquotidienne de lotilaner en solution ophtalmique à 0,25 % pendant 43 jours a montré une différence statistiquement significative dans la proportion de patients n’ayant pas plus de 2 collerettes sur la paupière supérieure par rapport au véhicule seul (81,3 % contre 23,0 %), dans la proportion de patients dont les acariens Demodex ont été éradiqués (44,0 % contre 7,4 %) et dans la proportion de sujets n’ayant pas plus de 2 collerettes et l’absence d’érythème sur la paupière supérieure (13,9 % contre 1,0 %)31. 91,9 % des patients recevant le TP-03 ont déclaré que la goutte était « neutre à très confortable » à la fin de l’étude, sans différence statistiquement significative par rapport au groupe véhicule20,31. La douleur au site d’instillation a été l’EI oculaire le plus fréquemment rencontré dans 11,8 % du groupe d’étude et 7,7 % du groupe de contrôle. Dans l’ensemble, les EI oculaires étaient légers et ont été ressentis par 19,8 % du groupe d’étude et 21,5 % du groupe de contrôle31
Inversion de la mydriase Nyxol
Le développement de Nyxol (solution ophtalmique de phentolamine sans conservateur 0,75 %; Ocuphire Pharma) met en évidence et offre une solution potentielle aux problèmes visuels symptomatiques que rencontrent les patients après une dilatation pupillaire pharmacologique, quel que soit l’agent diagnostique utilisé pour la pigmentation de l’iris32 La phentolamine est un bloqueur α1 et α2 non sélectif qui agit pour détendre le muscle dilatateur de l’iris lorsqu’il est appliqué par voie topique32. La phentolamine est approuvée par la FDA et utilisée pour l’administration systémique dans le traitement du phéochromocytome et pour l’inversion de l’anesthésie orale.
33 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
La soumission de la NDA pour la solution ophtalmique de phentolamine à 0,75 % a été annoncée le 6 décembre 2022. La demande est étayée par les données de l’essai de phase 2b MIRA-1 (NCT04024891), des essais de phase 3 MIRA-2 (NCT04620213) et MIRA-3 (NCT05134974), et de l’essai de phase 3 MIRA-4 (NCT05223478) chez des patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus32-34
Dans les études MIRA-2 et MIRA-3, les yeux ont été dilatés avec 2,5 % de phényléphrine, 1 % de tropicamide ou 1 % d’hydroxyamphétamine et 0,25 % de tropicamide (Paremyd; Akorn). Une heure plus tard, 2 gouttes de phentolamine 0,75 % ou de placebo ont été instillées dans l’œil étudié et 1 goutte dans l’autre œil35. Le principal critère d’évaluation était le pourcentage d’yeux de l’étude dont le diamètre de la pupille était revenu à la valeur de base après 90 minutes. Les points finaux primaires ont été atteints dans les études MIRA-2 et MIRA-3.
Dans l’étude MIRA-3, 58 % des sujets ont retrouvé leur diamètre pupillaire initial (à 0,2 mm près) après 90 minutes, contre 6 % des sujets du groupe placebo33. Après 60 minutes, 42 % des yeux de l’étude ont retrouvé leur diamètre pupillaire initial (à 0,2 mm près), contre 2 % dans le groupe placebo. Aucun EI grave n’a été signalé. Une légère hyperémie conjonctivale transitoire a été observée chez 11 % des patients, aucun autre EI ne s’étant produit chez plus de 5 % des patients de l’étude33. Du point de vue de la pertinence clinique potentielle, la tolérance de la phentolamine 0,25 % semble bien étayée par les données de l’étude MIRA-3, où aucun patient ne s’est retiré de l’étude en raison d’EI33-35
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT05134974
Innocuité et efficacité de Nyxol (solution ophtalmique de phentolamine à 0,75 %) pour inverser la mydriase induite par la pharmacologie (MIRA-3)
Résumé : Les objectifs de cette étude sont les suivants :
• évaluer l’efficacité de Nyxol pour accélérer l’inversion de la mydriase pharmacologiquement induite par de multiples agents mydriatiques, en mettant l’accent sur la phényléphrine;
• évaluer l’efficacité de Nyxol pour ramener les sujets à l’accommodation de base après une aggravation (avec les agents cycloplégiques tropicamide et Paremyd);
• évaluer l’innocuité du Nyxol;
• évaluer les avantages supplémentaires de l’inversion de la mydriase induite par la pharmacologie;
• évaluer l’exposition systémique de Nyxol sur l’échantillonnage pharmacocinétique.
Description détaillée : Une étude de phase 3 randomisée, à bras parallèles, en double aveugle, contrôlée par placebo sur au moins 330 sujets randomisés, évaluant l’innocuité et l’efficacité de Nyxol chez des sujets présentant une mydriase pharmacologiquement induite.
Une fois la sélection terminée avec succès, chaque sujet sera stratifié en fonction de la couleur de ses yeux et sera ensuite randomisé simultanément entre l’agent mydriatique (non masqué) et le traitement (masqué). La randomisation du traitement sera de 2:1, Nyxol ou placebo (véhicule). La stratification en fonction de la couleur de l’iris sera de 1:1, manteaux clairs ou foncés. La randomisation de l’agent mydriatique sera de 3:1:1 (2,5 % de phényléphrine, 1 % de tropicamide et Paremyd).
Lors de la visite de traitement, les sujets qui ont été randomisés et stratifiés en fonction de la couleur de l’iris (1:1 [clair/obscur]) recevront l’un des trois agents mydriatiques approuvés environ une heure avant de recevoir le traitement à l’étude. Les mesures seront effectuées avant (-1 heure/valeur de base) et 60 minutes après (maximum/0 minute) l’instillation de l’agent mydriatique dans chaque œil (c’est-à-dire juste avant l’administration du traitement à l’étude), et 30 minutes, 60 minutes, 90 minutes, 2 heures, 3 heures, 4 heures et 6 heures après l’administration du traitement. Les mesures porteront sur le diamètre de la pupille (PD), l’acuité visuelle de loin et de près, l’accommodation et la rougeur dans chaque œil.
Des prélèvements sanguins pour les mesures pharmacocinétiques du Nyxol seront effectués sur un sous-ensemble d’environ 30 sujets adultes dans environ deux sites d’étude sélectionnés.
Lors de la visite de suivi, qui a lieu un jour après la visite 1, les mesures seront à nouveau enregistrées 24 heures après l’administration du traitement.
368 participants
Titre officiel : Étude randomisée, à bras parallèles, en double aveugle, contrôlée par placebo, de l’innocuité et de l’efficacité de Nyxol (solution ophtalmique de phentolamine à 0,75 %) pour inverser la mydriase induite par la pharmacologie chez des sujets en bonne santé.
Date réelle de début de l’étude : 18 novembre 2021
Date réelle d’achèvement de l’étude primaire : 18 mars 2022
Date réelle d’achèvement de l’étude : 29 mars 2022
Source : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05134974
Les agents ophtalmiques topiques à l’étude pour le traitement des affections du segment antérieur ne font pas toujours les gros titres de la même manière que ceux qui traitent ou retardent la progression des maladies du segment postérieur qui menacent la vision. Mais des années de développement, l’application de la technologie et des ressources, et la volonté constante d’améliorer les résultats pour les patients et leur qualité de vie ont préparé le terrain pour ce qui pourrait être une année remarquable pour les innovations thérapeutiques dans la prise en charge des affections du segment antérieur.
34 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
RÉFÉRENCES
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2. Aldeyra Therapeutics submits new drug application to the U.S. Food and Drug Administration for Reproxalap for the treatment of signs and symptoms of dry eye disease. News release. Aldeyra Therapeutics. November 29, 2022. Accessed December 6, 2022. https://ir.aldeyra.com/ news-releases/news-release-details/aldeyra-therapeuticssubmits-new-drug-application-us-food-and
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34. Karpecki PM, Foster SA, Montaquila SM, et al. Phentolamine eye drops reverse pharmacologically induced mydriasis in a randomized phase 2b trial. Optom Vis Sci. 2021;98(3):234-242. doi:10.1097/ OPX.0000000000001656
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35 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
PRIX ET RECONNAISSANCE EN OPTOMÉTRIE
PRO 2023
Les Prix et Reconnaissance en Optométrie visent à reconnaître la participation exceptionnelle d’optométristes ou de collaborateurs au développement de la profession. Ces reconnaissances s’inscrivent dans un exercice de valorisation de la profession.
Félicitations à nos récipiendaires !
PRIX RECONNAISSANCE DRE
DIANE G. BERGERON, OPTOMÉTRISTE
Dre Diane G. Bergeron est une pionnière à plusieurs niveaux : graduée en 1980, elle est de la première promotion des doctorats en optométrie! Sensible aux populations différentes et en besoins spéciaux, elle a appris, dès la fin de sa formation, le langage des signes et est devenue clinicienne et chargée de cours à la clinique des sourds entre 1981 et 1991. En parallèle, elle a développé sa fibre entrepreneuriale en développant sa pratique privée en Outaouais : participant activement aux diverses organisations locales socioprofessionnelles et communautaires. Elle n’a cessé de faire rayonner l’optométrie.
Très tôt après l’acquisition du permis des thérapeutiques, elle a développé un partenariat avec le CLSC et la clinique médicale locale pour prendre en charge l’ensemble de leurs urgences oculaires à la grande satisfaction de tous les intervenants et des patients. Elle est rapidement devenue leur première répondante en soins oculovisuels dans son milieu.
Elle a toujours été active au sein de l’AOQ sur divers comités et dès 1988, elle a joint le conseil d’administration où elle a siégé jusqu’en 2020. À l’intérieur de ses mandats, elle a été membre du comité exécutif de l’AOQ pendant 10 ans, jusqu’en 2016 et a collaboré à la revue l’Optométriste.
En 2011, elle représente l’AOQ au sein du comité tripartite du CPRO et a pris activement la responsabilité de nombreux dossiers dont la trésorerie et la planification scientifique. On se souviendra de sa grande disponibilité et de ses nombreuses interventions pour faciliter l’organisation et la gestion lors de la formation sur les privilèges thérapeutiques : elle a toujours répondu présente pour aider les optométristes dans leur cheminement lors de cette formation. Son ouverture et sa grande capacité au travail d’équipe ont contribué activement à la modernisation du CPRO et à la plus grande variété et accessibilité des formations, et ce même en période de pandémie.
PRIX AUTRE REGARD
ME MARCO LAVERDIÈRE, SECRÉTAIRE ET DIRECTEUR
GÉNÉRAL DE L’ORDRE DES OPTOMÉTRISTES DU QUÉBEC
Me Marco Laverdière est membre du Barreau du Québec depuis 1994 et est titulaire d’un diplôme de 3e cycle en droits fondamentaux de l’Université de Nantes et d’une maîtrise en droit de la santé de l’Université de Sherbrooke. Il a débuté sa carrière de juriste au sein du Conseil pour la protection des malades et occupe depuis 1998, le poste de secrétaire et directeur général de l’Ordre des optométristes du Québec. Me Laverdière enseigne au programme de maîtrise en droit et politiques de la santé de l’Université de Sherbrooke depuis 2002. Il est également chercheur associé de la Chaire de recherche du Canada sur la culture collaborative en droit et politiques de la santé de l’Université de Montréal depuis 2014. Enfin, il est engagé dans différents groupes de travail au sein du système professionnel québécois, en plus d’agir à titre de conférencier, de formateur et d’auteur sur divers sujets liés à son champ d’expertise.
À titre de secrétaire et de directeur général de l’Ordre des optométristes depuis 25 ans, Marco a souvent travaillé dans l’ombre de plusieurs présidents, de façon toujours très efficace sur tous les chantiers qui ont mené aux grands changements qu’a subis l’optométrie dans les dernières décennies, que ce soit l’obtention du permis pour la prescription de médicaments thérapeutiques, les nouveaux privilèges thérapeutiques, la modification au code d’éthique, etc. La pratique des quelque 1 500 optométristes du Québec serait sans doute bien différente sans son important apport. Il est très respecté dans le milieu de la santé au Québec et a écrit plusieurs lettres qui ont paru dans Le Devoir. Il a clairement été un élément très important dans les avancées que la profession a faites depuis 20 ans.
PRIX JEUNE OPTOMÉTRISTE DE L’ANNÉE
DRE VITHUSHA
ILLANGANATHAN, OPTOMÉTRISTE
En tant que femme d’origine sud-asiatique, Dre Illanganathan se désigne comme minorité visible au Québec et croit fortement que le plus grand obstacle aux soins et aux traitements oculaires auprès des groupes ethniques est la communication.
Dès le début de sa carrière, les membres de sa communauté faisaient appel à ses connaissances. Dre Illanganathan a vite constaté l’absence de clinique oculaire offrant des services en tamoul pour la communauté sud-asiatique. Elle a donc avec ténacité surmonté les obstacles et fondé sa propre clinique Opto V Lunetterie & Clinique en 2021. Elle devenait ainsi la première femme tamoule propriétaire d’une clinique de soins oculaires à Montréal, offrant des services en français, en tamoul et en anglais. Certains de ses patients de la communauté sud-asiatique viennent de très loin pour avoir accès à des services en tamoul.
Dre Illanganathan aime informer et sensibiliser la population vieillissante et les jeunes familles, surtout de la communauté sud-asiatique, à l’importance de l’examen de la vue régulier pour le dépistage et le traitement des troubles et des maladies oculaires. Elle partage son expérience dans le cadre d’ateliers avec les futurs diplômés de l’Université de Montréal. Elle espère ainsi donner l’exemple à la prochaine génération et l’encourager à élargir l’offre des services professionnels en fournissant aux membres de diverses communautés l’occasion de prendre soin d’eux-mêmes et de leur santé oculaire.
PRIX ÉTUDIANTE DE L’ANNÉE
MADAME ODILE BÉRUBÉ
Mme Odile Bérubé a été présidente de classe pendant cinq ans et présidente de l’Association des étudiantes et étudiants en optométrie de l’Université de Montréal (AÉOUM). Elle a été membre de plusieurs comités, tels que le comité à la vie étudiante, le comité des études, le comité santé et bien-être et le comité des pairs-aidants en optométrie.
Mme Bérubé a favorisé un climat de collaboration entre les étudiants et la direction ainsi que contribué au développement du sentiment d’appartenance chez les étudiants. Elle a également revendiqué les droits des étudiants et a participé à l’amélioration de la santé mentale de ces derniers, en ajoutant une semaine de lecture et un service gratuit de soins psychologiques.
Mme Bérubé s’est impliquée dans le comité d’Optometry Giving Sight pour amasser des fonds et a instauré depuis 4 ans une tradition d’aide aux familles dans le besoin lors du temps des Fêtes avec la Guignolée et le Grand Sapin de Ste-Justine. Elle est fière d’exercer dans sa région natale, soit l’Abitibi-Témiscamingue. Éventuellement, elle travaillera en basse vision avec sa sœur qui est spécialiste en réadaptation en déficience visuelle. Mme Bérubé a donc une belle carrière variée et gratifiante qui l’attend.
PAR MONSIEUR TOM BEAUPRÉ, QSA, CISSP, CISA, BS ASSOCIÉ, CYBERSÉCURITÉ – QUÉBEC
514 228-7844
tom.beaupre@mnp.ca
Cybersécurité : êtes-vous à l’abri des risques ?
Aujourd’hui, aucun secteur n’est à l’abri des fraudeurs et les optométristes n’y échappent pas. Ces conseils et recommandations d’un expert vous aideront à assurer la cybersécurité au sein de votre entreprise.
Autrement dit, les pirates informatiques peuvent vous causer bien des maux de tête et nuire sérieusement à vos affaires et à votre réputation corporative. Et même si vous n’avez que quelques postes de travail informatiques, les dégâts pourraient être considérables.
Des enjeux bien réels
Selon diverses enquêtes, 55 % des organisations auraient subi une cyberattaque au cours de la dernière année et 89 % des attaques ont des motifs financiers ou d’espionnage.
Le gouvernement canadien fait aussi état d’une augmentation des menaces et de méthodes de plus en plus sophistiquées. De son côté, le Bureau d’assurance du Canada constatait que seulement 50 % des entreprises ont mis en place une authentification à deux facteurs et qu’à peine 24 % des entreprises font des simulations d’attaques par courriel et hameçonnage.
Qui est Tom Beaupré ?
Tom Beaupré, QSA, CISSP, CISA, BaSc, est associé Cybersécurité-Québec chez MNP. Il aide les organismes gouvernementaux et les entreprises de nombreux secteurs (commerce de détail, finances, assurances, fabrication, TIC, santé, etc.), à renforcer leur sécurité. Comptant plus de 15 ans d’expérience, il a acquis une expertise pointue qui lui permet d’évaluer les risques en cybersécurité inhérents à une entreprise et de l’accompagner dans la mise en place de politiques et procédures de sécurité efficaces.
Les risques auxquels est exposée votre entreprise au niveau de la sécurité informatique sont nombreux. Par exemple :
le vol ou l’exfiltration des données clients ou d’entreprise;
les attaques aux logiciels et aux systèmes d’exploitation;
les perturbations ou le sabotage (postes de travail, serveurs);
les interruptions des services fournis (incluant dans le nuage).
D’ailleurs, les pertes occasionnées par des rançongiciels sont en hausse. Cette technique consiste à paralyser les activités d’une entreprise ou la menacer de divulguer ou de vendre ses données en ligne. L’organisation est alors contrainte de verser une rançon. En 2019, à travers le monde, des cybercriminels auraient tenté d’extorquer environ 25 milliards de dollars à l’aide d’un rançongiciel. Or, il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg, puisque de nombreuses attaques ne sont jamais signalées.
Ces attaques ont aussi pour effet de faire grimper le coût des assurances. Qui plus est, se qualifier pour une police d’assurance en matière de cybersécurité est devenu beaucoup plus exigeant.
38 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
CHRONIQUE LES CONSEILS D’AFFAIRES MNP
Enfin, les brèches de sécurité informatique génèrent également des pertes directes pour l’entreprise, non seulement à cause des coûts engendrés, mais aussi à cause de la baisse des ventes, du temps perdu pour le personnel et du temps nécessaire pour rétablir les services.
À cela s’ajoutent les répercussions liées au vol ou à la corruption de données sensibles ou privées et ses effets néfastes sur la réputation de l’entreprise, incluant tous les litiges et poursuites potentiels. D’ailleurs, 60 % des individus disent qu’ils cesseraient de faire affaire avec une organisation si les informations qu’elle détient à leur sujet avaient été volées et utilisées par des criminels.
Sept bonnes pratiques à mettre en place
Ces statistiques ne sont guère rassurantes, mais elles ont le mérite de mettre en lumière le fait qu’on ne peut plus rien laisser au hasard ni compter sur la chance pour échapper aux cyberattaques. Alors, par où commencer ? La mise en place de bonnes pratiques est assurément la clé pour assurer la sécurité de votre entreprise et la préservation de ses données.
Pour cela, vous devrez établir un plan qui contribuera à protéger les postes de travail à l’aide de différentes mesures techniques. Voici sept contrôles essentiels à considérer :
1. Déployer l’authentification à deux facteurs (AFM) pour tous les accès à distance. L’AFM permet de confirmer l’identité d’un utilisateur à l’aide d’au moins deux formes de preuve qui offrent plus de couches de sécurité et protègent contre les incidents dus au vol de mot de passe.
2. Utiliser un outil de gestion des accès privilégiés (PAM). Le PAM est un logiciel qui gère les comptes d’utilisateurs disposant de privilèges élevés. Ces privilèges permettent de consulter des données hautement sensibles. Les comptes d’utilisateurs privilégiés sont très recherchés par les cybercriminels en raison des informations sensibles auxquels ils donnent accès.
3. Mettre sur pied un plan de relève après sinistre ainsi qu’un plan de continuité des activités. Lorsqu’un événement imprévu survient et interrompt les opérations quotidiennes, une organisation doit se rétablir le plus rapidement possible et continuer à fournir des services aux clients. Ce plan de relève aidera à réduire les répercussions négatives d’une cyberattaque et à accélérer le retour à la normale.
4. Fournir une formation sur l’hameçonnage au moins annuellement, et si possible trimestriellement, afin de sensibiliser les employés aux grands principes de la cybersécurité. Elle contribuera à les éduquer sur la façon de protéger leurs informations d’identification et leur poste informatique. Les employés sont essentiels pour aider une organisation à rester à l’abri des cyberattaques. Bien formés, ils constitueront une ligne de défense très efficace.
5. L’utilisation d’un système de filtrage des courriels réduit le volume de courriels d’hameçonnage envoyé aux employés, diminuant du même coup la probabilité que l’on clique sur un lien par erreur, qu’un fichier contenant un virus soit ouvert ou qu’un mot de passe soit compromis.
6. Mettre en œuvre et effectuer des contrôles financiers rigoureux, tels que des procédures de double vérification lors de transferts de fonds afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une autorisation sécurisée. Sensibiliser davantage le personnel susceptible de réaliser des transactions permet également d’éviter que des virements ou des paiements frauduleux soient effectués.
7. Appliquer des processus pour s’assurer que les fournisseurs tiers (tel que des logiciels de réservation ou de commande d’équipement) respectent les mêmes niveaux de contrôle en matière de cybersécurité. Cela contribue à réduire les risques de violation de données.
Rappelez-vous :
même en appliquant quelques mesures simples et peu coûteuses, vous commencerez déjà à réduire les risques auxquels votre organisation est exposée. Et une fois de bonnes habitudes instaurées, vos employés développeront des réflexes sécuritaires et resteront aux aguets.
Il existe aussi plusieurs ressources gratuites sur Internet où vous pourrez trouver des conseils et des informations, comme le Centre canadien pour la cybersécurité (https://www.cyber.gc.ca/fr). Sur ce site, vous aurez accès à des avis, services et soutien spécialisés en cybersécurité, notamment pour les PME. On peut également y signaler des cyberincidents.
Cela vous semble complexe ? N’hésitez pas à contacter nos experts MNP. Ils disposent de tous les outils et de l’expertise nécessaires pour sécuriser vos données et protéger votre entreprise contre les attaques potentielles.
39 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
BREF RAPPEL SUR LA LOI 25
La Loi 25, aussi appelée Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels, vise à mieux protéger la population québécoise en incitant les entreprises à sécuriser les données personnelles dont elles disposent.
Les dispositions entreront en vigueur progressivement. Les échéances sont les suivantes :
Depuis septembre 2022, les entreprises doivent :
Nommer un responsable de la protection des données personnelles
Rapporter tout incident de confidentialité à la Commission d’accès à l’information (CAI)
Protéger les dénonciateurs
Collaborer avec la CAI
À partir de septembre 2023, les entreprises devront :
Établir et rédiger une politique de protection des données
Définir le cycle de vie des données
Être transparentes sur leurs politiques et mesures
Poser des actions précises si elles possèdent des renseignements personnels sensibles
À partir de septembre 2024, les entreprises devront :
Permettre la portabilité, c’est-à-dire le fait de pouvoir lire dans un format compréhensible les données accumulées sur une personne
C’est la CAI qui est chargée de veiller à l’application de cette loi. Les entreprises qui ne la respectent pas pourraient être condamnées à de lourdes amendes allant jusqu’à 25 M$ ou 4 % de leur chiffre d’affaires mondial.
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Voyez-y clair avec notre équipe dévouée aux professionnels de la vue
experts peuvent vous aider à assurer la cybersécurité au sein de votre entreprise. Tom Beaupré, QSA, CISSP, CISA, BS | Associé, Cybersécurité 514.228.7844 | tom.beaupre@mnp.ca MNP.ca Partout où mènent les affaires
Nos
Obligation alimentaire des parents envers leurs enfants : la pension alimentaire démystifiée
Tout parent a des obligations financières envers son enfant. Que les parents soient mariés, unis civilement, conjoints de fait ou qu’ils n’aient aucune intention de vie commune, les enfants issus de leur relation ont tous les mêmes droits alimentaires. Ces obligations alimentaires des parents sont régies principalement par le Code civil du Québec ainsi que par le Règlement de fixation des pensions alimentaires. Il existe également un régime de fixation de pension alimentaire établi par le gouvernement fédéral qui s’applique lorsque l’un des parents réside hors Québec. Pour les fins de cet article, nous verrons uniquement le régime québécois.
Même dans les cas de garde partagée, une pension alimentaire pourrait être versée à l’un des parents lorsque les revenus de ces derniers sont disproportionnés, cela dans l’intérêt de l’enfant, afin qu’il maintienne une qualité de vie similaire, peu importe chez quel parent il se trouve. De plus, comme la pension est au bénéfice de l’enfant, les parents ne peuvent, en principe, renoncer au versement d’une pension alimentaire, sauf dans des cas particuliers où la pension alimentaire payable serait minime et qu’elle est compensée par d’autres dépenses.
La pension alimentaire de base
La pension alimentaire de base couvre neuf besoins essentiels de l’enfant, soit
1) l’alimentation, 2) le logement, 3) les communications, 4) l’entretien ménager, 5) les soins personnels, 6) l’habillement, 7) l’ameublement, 8) le transport et 9) les loisirs. Le montant de la pension alimentaire qui devra être payé par l’un des parents à l’autre parent est calculé selon trois critères, soit le temps de garde, le revenu des parents et le nombre d’enfants.
En ce qui concerne le temps de garde, le parent qui assume plus de 60 % du temps de garde à l’égard de l’enfant est réputé en avoir la garde exclusive (soit 219 jours et plus)1. Lorsque chacun des parents assume au moins 40 % du temps de garde (soit 146 jours), celle-ci est alors considérée comme partagée entre les parents2
Aux fins du calcul de la pension alimentaire, le revenu des parents correspondra au total de ses revenus bruts annuels de toute provenance. Cela inclut les salaires, les revenus nets tirés de l’exploitation d’une entreprise ou d’un travail autonome, les prestations d’assurance-emploi et d’assurance parentale, les revenus nets de location et les revenus de placement3. Toutefois les transferts gouvernementaux reliés à la famille (Soutien aux enfants, Allocation canadienne pour enfants) et les prestations d’aide financière de dernier recours ne seront pas considérés dans le calcul des revenus.
Il est important de préciser que seuls les revenus des parents de l’enfant sont considérés dans le calcul. Le revenu du conjoint ou de la conjointe du parent n’est pas un facteur dans la fixation de la pension alimentaire.
1 Article 4 Règlement de fixation de pension alimentaire
2 Article 6 Règlement de fixation de pension alimentaire
3 Article 8 (2) Règlement de fixation de pension alimentaire
41 CHRONIQUE JURIDIQUE OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023 PAR ME DIANA BALTAZAR, AVOCATE GROUPE FBA 1 877 579-7052
Ces frais particuliers sont payables par les parents au prorata de leurs revenus. Cependant, chaque parent doit obtenir l’autorisation de l’autre parent avant d’engager ces frais et ces derniers doivent s’entendre sur le paiement. Un parent qui engage ces frais sans l’autorisation de l’autre parent court le risque de devoir les assumer seul.
Les frais particuliers
À la pension alimentaire de base s’ajoutent les frais particuliers, lesquels sont des frais non couverts par les besoins de base énumérés auparavant. Il s’agit de frais, autres que les frais de garde et les frais d’études postsecondaires, qui sont liés à la situation particulière de l’enfant. Ces frais doivent être raisonnables en fonction de la capacité de payer des parents. Il peut s’agir notamment des coûts afférents à des activités sportives ou artistiques dont les frais sont élevés et qui excéderaient le besoin de base en loisirs couverts par la pension alimentaire de base. Par exemple, des cours de piano et de gymnastique avancés ont été considérés comme étant des frais particuliers qui s’ajoutent à la pension de base. Cependant des activités parascolaires de danse sont quant à elles incluses dans la pension alimentaire5
Le cas des enfants majeurs
L’obligation alimentaire des parents envers leurs enfants ne se termine pas automatiquement à l’âge de 18 ans. En effet, les parents doivent continuer à verser une pension alimentaire au bénéfice d’enfants majeurs qui sont incapables de subvenir à leurs propres besoins, notamment en raison d’études à temps plein ou d’un handicap physique ou mental les empêchant de travailler.
L’enfant qui poursuit des études universitaires à temps plein sera incapable d’assurer pleinement ses besoins. Une pension alimentaire sera donc toujours payable à son égard. Cependant, certains facteurs seront pris en compte. Les tribunaux imposent à l’enfant majeur une obligation de subvenir de manière raisonnable à ses besoins, soit de limiter ses dépenses et de travailler pour gagner un revenu afin de contribuer à ses besoins. De plus, le sérieux des études sera évalué par un tribunal : les résultats académiques, l’abandon de cours, le changement successif de programmes, etc. « Les parents n’auront pas à soutenir des élèves qui végètent dans les salles de cours ou dans les couloirs des facultés »7
Les revenus d’un enfant majeur qui travaille à temps partiel pendant ses études seront pris en considération afin de diminuer la pension alimentaire payable par le parent. Un tribunal peut même fixer un revenu fictif à un enfant majeur qui ne travaille pas, mais qui en a la capacité.
42 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Le ministère de la Justice a élaboré un outil de calcul de la pension alimentaire qui est disponible sur le site Web du ministère4.
Les camps d’été, les frais de physiothérapie6, les frais d’école privée, les frais d’orthodontie ou de lunettes peuvent aussi constituer des frais particuliers.
Si un jugement du tribunal est obtenu pour fixer la pension alimentaire, ce même jugement pourra fixer le pourcentage des frais particuliers payables par chacun des parents.
4 https://services12.justice.gouv.qc.ca/cpa/cpa/
5 Droit de la famille – 23761, 2023 QCCS1868
6 Droit de la famille- 23771, 2023 QCCS 1867
7 Droit de la famille – 211147, QCCS 2583
Les services de révision de la pension alimentaire
Lorsque la pension alimentaire est fixée dans le cadre d’un jugement de la cour, il est possible de la modifier à la suite de changements dans la situation familiale, soit notamment un changement de garde ou de pension alimentaire. On peut alors faire appel à certains services qui facilitent la procédure de révision de la pension alimentaire, permettant une meilleure accessibilité à la justice.
1. Le service administratif de réajustement des pensions alimentaires pour enfants (« SARPA »)
Ce service est offert uniquement aux parents d’enfants mineurs qui résident au Québec. Il s’agit d’un processus administratif qui peut être demandé par l’un des parents seul ou les deux parents conjointement. Les seuls frais exigibles sont de 53,00 $ pour déposer la demande de révision. Ce service vise uniquement le réajustement de la pension alimentaire et les formulaires peuvent simplement être remplis en ligne8
8 https://www.sarpaquebec.ca/
2. Le service d’aide à l’homologation (« SAH »)
Le Service d’aide à l’homologation s’adresse à des parents résidant au Québec qui s’entendent pour apporter des modifications à la garde, aux droits d’accès ou à la pension alimentaire d’un enfant, quelle qu’en soit la cause. La procédure vise à faire homologuer leur entente afin que celle-ci soit consignée dans un jugement de la Cour supérieure. Ce service coûte environ 637 $, payable en parts égales par les deux parents. Il est offert à l’ensemble de la population par le service d’aide juridique. En effet, les parents n’ont pas à être financièrement admissibles à l’aide juridique pour bénéficier du SAH. Évidemment, en cas de mésentente entre les parents, il est fortement suggéré de mandater un avocat pour rédiger la procédure judiciaire appropriée qui sera présentable devant un tribunal.
Si vous avez des questions sur ce sujet ou sur toute autre question d’ordre juridique, vous pouvez communiquer avec les avocats de votre ligne d’assistance téléphonique juridique gratuite du lundi au vendredi de 8 h à 18 h en composant le 1-877-579-7052.
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PAR LE DOCTEUR JEAN-PIERRE LAGACÉ OPTOMÉTRISTE, M.Sc. CHRONIQUE ACTUALITÉS
Combinaison des verres de lunettes DIMS avec l’atropine 0,01 % chez des enfants européens
Cette étude a exploré l’efficacité des lentilles DIMS, de l’atropine et de la combinaison de DIMS et d’atropine pour ralentir la progression de la myopie chez 146 enfants européens.
Il s’agit d’une étude d’observation prospective et contrôlée, non randomisée, menée dans une clinique d’ophtalmologie pédiatrique européenne.
Les enfants avaient un état de réfraction en équivalent sphérique (SER) comprise entre -0,50 D et 4,00 D, un astigmatisme ne dépassant pas 2,50 D et étaient âgés de 6 à 18 ans. Ils ont reçu l’instruction de porter leurs lunettes pendant toutes les heures d’éveil.
L’autoréfraction cycloplégique et la longueur axiale ont été mesurées au départ, puis à 3, 6 et 12 mois d’intervalle. Les examinateurs n’ont pas été informés de la méthode d’intervention choisie.
30 enfants portaient des lunettes DIMS, 53 ont reçu de l’atropine à 0,01 %, 31 ont porté la combinaison atropine+DIMS et 32 portaient des lunettes unifocales en tant que groupe de contrôle. Il y avait donc trois groupes de traitement et un groupe de contrôle.
L’âge moyen était de 10,3 ans pour tous les enfants, mais le groupe DIMS uniquement était plus âgé et les groupes atropine étaient plus jeunes que le groupe de contrôle. Les réfractions de base étaient différentes entre les groupes, mais les longueurs axiales de base étaient pour la plupart similaires. Cela signifie que les groupes n’étaient pas appariés au départ, mais les auteurs indiquent que ces différences ont été corrigées dans les analyses ultérieures.
Tous les groupes de traitement ont montré une progression myopique significativement réduite par rapport au groupe de contrôle. Les effets mesurés de contrôle de la réfraction et de la longueur axiale étaient d’au moins 50 % pour tous les traitements à 12 mois.
Après 12 mois, le groupe atropine+DIMS a montré une progression réfractive significativement réduite (SER) par rapport au DIMS seul et à l’atropine seule, bien que les différences ne soient que de l’ordre de 0,1 D.
Après 12 mois, tous les groupes de traitement ont montré une progression similaire de la longueur axiale, indiquant qu’aucun traitement n’était supérieur sur cette base. L’allongement axial était de 0,17 mm dans le groupe témoin, contre 0,066 mm dans le groupe DIMS, 0,049 mm dans le groupe DIMS+atropine et 0,09 mm dans le groupe atropine respectivement (qui n’étaient pas significativement différents).
Comme le groupe atropine+DIMS était plus jeune, ces résultats indiquent un effet accru de la combinaison des traitements, alors que les résultats en matière de réfraction ont révélé un léger avantage supplémentaire, le petit « coup de pouce » constaté dans le contrôle de la longueur axiale n’était pas statistiquement significatif.
Source : https://www.myopiaprofile.com/defocus-spectacle-lenses-atropine-visionperformance/
Antibiotiques contre placebo pour la conjonctivite bactérienne aiguë
Contexte : La conjonctivite bactérienne aiguë est une infection de la conjonctive. Les surfaces conjonctivales palpébrales et bulbaires sont généralement touchées et deviennent rouges et enflammées. L’antibiothérapie est largement utilisée pour le traitement de la conjonctivite bactérienne aiguë. Cette revue Cochrane a été publiée pour la première fois dans la Cochrane Library en 1999; elle a été mise à jour en 2006 et à nouveau en 2012.
Objectifs : Évaluer les avantages et les inconvénients de l’antibiothérapie dans la prise en charge de la conjonctivite bactérienne aiguë.
Méthodes de recherche : Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL (qui contient le registre des essais du Cochrane Eyes and Vision Group) (The Cochrane Library 2012, Issue 7), MEDLINE (janvier 1950 à juillet 2012), EMBASE (janvier 1980 à juillet 2012), OpenGrey (System for Information on Grey Literature in Europe) (www.opengrey.eu/), le metaRegister of Controlled Trials (mRCT) (www.controlled-trials.com), ClinicalTrials.gov (www.clinicaltrials.gov) et l’International Clinical Trials Registry Platform (ICTRP) de l’OMS (www.who.int/ictrp/ search/en). Nous n’avons appliqué aucune restriction de date ou de langue dans les recherches électroniques d’essais. La dernière recherche dans les bases de données électroniques a eu lieu le 18 juillet 2012.
Critères de sélection : Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) en double aveugle dans lesquels toute forme de traitement antibiotique avait été comparée à un placebo/véhicule dans la prise en charge de la conjonctivite bactérienne aiguë. Cela incluait les traitements antibiotiques topiques, systémiques et combinés (par exemple, antibiotiques et stéroïdes).
Collecte et analyse des données : Deux auteurs (UN et SM) ont indépendamment vérifié et examiné les titres et les résumés des études identifiées. Nous avons évalué le texte intégral de toutes les études potentiellement pertinentes. Nous avons évalué la qualité méthodologique des essais contrôlés randomisés inclus en utilisant la méthodologie Cochrane. Nous avons procédé à l’extraction des données de manière standardisée. Nous avons réalisé des méta-analyses à effets aléatoires à l’aide de RevMan.
Principaux résultats : Nous avons identifié 11 ECR admissibles qui ont randomisé un total de 3 673 participants.
44 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Un autre essai, qui a été publié sous forme de résumé en 1990 mais n’a pas encore fait l’objet d’un rapport complet, est actuellement « en attente d’évaluation ». Six des 11 études retenues ont été incluses pour la première fois dans cette dernière mise à jour (2012). Les essais étaient hétérogènes en ce qui a trait aux critères d’inclusion et d’exclusion, à la nature de l’intervention et aux mesures des résultats évalués. Nous avons jugé que deux des essais étaient de grande qualité et que les autres étaient de qualité médiocre. Les méta-analyses des données sur les taux de rémission clinique et microbiologique ont révélé que les antibiotiques topiques étaient bénéfiques pour améliorer les taux de rémission clinique (rapport de risque (RR) 1,36, intervalle de confiance à 95 % (IC) de 1,15 à 1,61) et microbiologique (RR 1,55, IC à 95 % de 1,37 à 1,76) « précoces » (du deuxième au cinquième jour). Au stade « tardif » (du sixième au dixième jour), les antibiotiques ont continué à apporter des avantages modestes en termes de rémission clinique (RR 1,21, IC à 95 % de 1,10 à 1,33) et de taux de guérison microbiologique (RR 1,37, IC à 95 % de 1,24 à 1,52). Entre le sixième et le dixième jour, 41 % (IC à 95 % : de 38 à 43) des cas avaient disparu chez les patients recevant le placebo. Nous n’avons trouvé aucune donnée sur le rapport coût-efficacité des antibiotiques. Aucune conséquence grave n’a été rapportée dans les bras actif ou placebo de ces essais, ce qui suggère que les complications importantes menaçant la vue sont peu fréquentes.
Conclusions des auteurs : Bien que la conjonctivite bactérienne aiguë soit souvent autolimitative, les résultats de cette revue systématique actualisée suggèrent que l’utilisation de collyres antibiotiques est associée à des taux de rémission clinique et microbiologique modestement améliorés par rapport à l’utilisation d’un placebo. L’utilisation de collyres antibiotiques doit donc être envisagée pour accélérer la résolution des symptômes et de l’infection.
Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22972049/
Certains antihypertenseurs oraux augmentent le risque de glaucome, d’autres le réduisent
Une nouvelle étude a montré que les effets variaient en fonction de la classe de médicaments.
En plus des gouttes topiques pour le glaucome, de nombreux patients prennent également des médicaments hypertenseurs systémiques par voie orale pour contrôler la pression artérielle. Ces médicaments systémiques peuvent toutefois avoir des effets sur le glaucome et la pression intraoculaire (PIO). Dans une méta-analyse publiée récemment dans l’American Journal of Ophthalmology, on a examiné les données disponibles sur ces médicaments et conclu que les antihypertenseurs systémiques peuvent masquer une PIO élevée.
Les chercheurs ont examiné 5 classes de médicaments et rassemblé les études antérieures à décembre 2022, dont 10 dans leur méta-analyse et 11 dans leur revue.
Ils ont indiqué que les bêtabloquants systémiques étaient associés à un risque plus faible de glaucome et à une PIO plus basse. Les inhibiteurs calciques n’étaient liés qu’à un risque plus élevé de glaucome. Les chercheurs n’ont pas non plus constaté d’association cohérente entre les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine ou les diurétiques, d’une part, et le glaucome ou la PIO, d’autre part.
Ils ont écrit dans leur article que leurs résultats concernant les bêtabloquants et la PIO étaient similaires à ceux de deux études publiées précédemment sur de petites populations cliniques de patients atteints ou non de glaucome. « On pense que le mécanisme d’action est qu’une quantité suffisante de bêtabloquants systémiques atteint la chambre antérieure pour réduire la formation d’humeur aqueuse et réduire la PIO », écrivent-ils. Ainsi, les bêtabloquants systémiques protègent probablement contre le glaucome en réduisant la PIO.
D’autre part, ils notent que les inhibiteurs calciques peuvent augmenter le risque de glaucome par un mécanisme indépendant de la PIO, puisque cette classe de médicaments n’a pas été associée à la PIO. Bien que ce résultat ne corresponde pas aux recherches précédemment publiées, les chercheurs ont suggéré que les inhibiteurs calciques pourraient protéger contre le glaucome à tension normale en dilatant les vaisseaux oculaires et en améliorant la perfusion du nerf optique. Dans l’ensemble, ils ont noté que la qualité de leurs données dépendait de l’observance du traitement par les participants.
« Les bêtabloquants systémiques pour traiter l’hypertension systémique peuvent être bénéfiques chez les personnes susceptibles de développer un glaucome, tandis que les inhibiteurs calciques systémiques peuvent être nocifs », concluent-ils dans leur article. « Les cliniciens doivent être conscients que les médicaments antihypertenseurs systémiques peuvent masquer une PIO élevée ou affecter positivement ou négativement le risque de glaucome ».
Source : https://www.reviewofoptometry.com/news/article/some-oralantihypertensives-raise-glaucoma-risk-others-reduce-it
Les
diagnostics ophtalmologiques les plus courants dans les services d’urgence ophtalmologique : Une étude multicentrique
Objectif : Caractériser les affections ophtalmologiques les plus courantes vues aux urgences DESIGN : Étude transversale MÉTHODES : Étude multicentrique portant sur 64 988 patients qui se sont rendus au Bascom Palmer Eye Institute, Massachusetts Eye and Ear, Wills Eye Hospital, Johns Hopkins Hospital/Wilmer Eye Institute du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019. Les données démographiques et de diagnostic principal ont été extraites, y compris le sexe, l’âge, la race, l’origine ethnique, le type d’assurance et le statut de consultation en ophtalmologie. Des statistiques descriptives ont été réalisées sur toutes les données à l’aide de STATA IC 14 (64 bits).
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Résultats : Au total, 64 988 patients ayant un diagnostic oculaire primaire ont été examinés dans les quatre services d’urgence. La majorité des patients étaient blancs (63,1 %), non hispaniques/latinos (64,8 %) et de sexe féminin (52,3 %). La tranche d’âge la plus fréquemment observée était celle des 50-64 ans (28,6 %). Les diagnostics les plus fréquents dans tous les établissements étaient les conjonctivites (7,91 %), les abrasions cornéennes (5,61 %), la sécheresse oculaire (4,49 %), les décollements postérieurs du vitré (4,15 %), les chalazions (3,71 %), les ulcères cornéens (3,01 %), les hémorragies sous-conjonctivales (2,96 %), les corps étrangers cornéens (2,94 %), les décollements de rétine (2,51 %) et le glaucome (2,12 %). Plus précisément, la conjonctivite virale (2283/5139, 44,4 %) et le glaucome primaire à angle ouvert (382/1379, 27,7 %) étaient les soustypes de conjonctivite et de glaucome les plus fréquemment observés.
Conclusions : Les affections ophtalmologiques les plus régulièrement traitées dans les services d’urgence à forte fréquentation tendent à être des diagnostics de faible acuité. Pour lutter contre l’engorgement des urgences et l’augmentation des coûts des soins de santé aux États-Unis, nous suggérons de réorienter les visites ophtalmologiques aux urgences vers un service spécialisé ou un rendez-vous dans une clinique ophtalmologique le jour même, en plus d’améliorer l’éducation des patients et des cliniciens de soins de santé primaires.
Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36965840
Des lunettes pour prévenir la myopie grâce à la lumière artificielle
La quantité de lumière diffusée par ces montures de lunettes de forme ronde est conçue pour correspondre à la longueur d’onde exacte de la lumière du soleil à laquelle un utilisateur serait exposé à l’extérieur.
Alors qu’environ 50 % de la population mondiale devrait souffrir de myopie d’ici 20501, des avancées cliniques et technologiques sont réalisées pour lutter contre ce problème croissant de santé oculaire.
L’une des dernières avancées en date est une paire de lunettes qui vise à résoudre le problème de la myopie grâce à l’utilisation de la lumière artificielle.
Cette technologie portable a été mise au point par Betterlab, un partenaire et une entreprise d’innovation, et conçue par Todd Bracher, ancien scientifique de la NASA et principal stratège de l’entreprise.
L’entreprise et ses lunettes de prévention de la myopie ont récemment été finalistes dans la catégorie Amérique du Nord des 2022 World ChangingIdeas Awards (prix des idées qui changent le monde) organisés par Fast Company.
Les lunettes rondes minimales fonctionnent grâce à une substance photoluminescente, des « anneaux de lumière », implantée sur le bord de la monture pour transmettre à l’œil un spectre lumineux de 480 nm.
Betterlab a créé des lunettes qui visent à prévenir la myopie par l’utilisation de la lumière artificielle.
La libération de dopamine rétinienne est alors activée, ce qui a un effet positif sur la réduction de l’élongation axiale de l’œil, une malformation qui conduit à la myopie.
Les lunettes elles-mêmes sont constituées d’une seule monture, sans lentilles proprement dites. Cependant, après une minute d’exposition au soleil ou à une forte lumière, les lunettes s’illuminent pendant 25 minutes.
Selon l’entreprise, la quantité de lumière que les lunettes fournissent à l’utilisateur correspond exactement à la longueur d’onde de la lumière du soleil.
Selon les concepteurs des lunettes, l’idée est que le fait d’expérimenter cette longueur d’onde deux fois par jour suffira à prévenir le développement de la myopie.
Le pigment photoluminescent de la monture provient d’un seul fournisseur et est mélangé à la résine des lunettes pour ne pas se rayer.
« Si vous êtes dans une pièce sombre, vous verrez un effet lumineux qui est vraiment cool », a déclaré M. Bracher dans un article récent de Fast Company. « Nous voulions déstigmatiser [le traitement de la myopie], où il y a beaucoup de lunettes en forme de bouteille de Coca. Nous avons pensé que ces lunettes seraient plus amusantes.
Cette conception est actuellement en instance de brevet et n’a pas encore été validée par une recherche tierce.
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Crédit photo : Betterlab
Crédit photo : Betterlab
Référence
Source : https://www.optometrytimes.com/view/eyeglasses-target-myopia-
Des chercheurs découvrent une voie cérébrale qui aide à expliquer l’effet de la lumière sur l’humeur
Points clés résumés par l’équipe MDLinx.
De nouvelles recherches ont permis d’identifier 26 régions du cerveau humain qui sont sensibles aux changements de lumière.
La recherche explique comment ces changements affectent l’humeur et peut être utilisée pour promouvoir une meilleure compréhension des troubles de l’humeur et trouver des traitements appropriés.
Qu’il s’agisse des variations de la lumière du jour au fil des saisons ou des choix d’éclairage artificiel sur les lieux de travail, il est évident que la quantité et la qualité de la lumière à laquelle une personne est exposée peuvent avoir un impact significatif sur son humeur.
Aujourd’hui, des scientifiques de l’Université Brown pensent savoir pourquoi. Dans une nouvelle étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Science, l’équipe de recherche a utilisé l’IRM fonctionnelle pour révéler comment les signaux d’intensité lumineuse atteignent le cerveau et comment les structures cérébrales impliquées dans l’humeur traitent ces signaux. L’étude a démontré que certaines régions du cortex cérébral impliquées dans le traitement cognitif et l’humeur sont sensibles à l’intensité de la lumière.
Cette découverte a des implications pour la compréhension des problèmes d’humeur tels que les troubles affectifs saisonniers et les troubles dépressifs majeurs, ainsi que pour la manière de les traiter, a déclaré l’auteur principal de l’étude, Jerome Sanes, professeur de neurosciences à l’Université Brown affilié à l’Institut Carney des sciences du cerveau de l’Université.
« L’identification de cette voie et la compréhension de sa fonction pourraient directement favoriser la mise au point d’approches pour traiter la dépression, soit par des manipulations pharmacologiques, soit par une stimulation cérébrale non invasive dans des nœuds sélectionnés de la voie, soit par une luminothérapie ciblée », a déclaré M. Sanes.
Ces résultats s’appuient sur des recherches antérieures menées par David Berson, coauteur de l’étude et professeur de neurosciences à Brown, qui a découvert en 2002 des cellules spéciales de détection de la lumière dans l’œil.
Contrairement aux bâtonnets et aux cônes, ces « cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles » ne sont pas impliquées dans ce que l’on appelle la « vision des objets » ou la « vision des formes », a expliqué M. Sanes, mais ont pour fonction principale de détecter l’intensité de la lumière.
Des recherches antérieures, dont certaines menées par Berson, ont montré que certains animaux possèdent une voie neuronale de régulation de l’humeur reliant ces cellules rétiniennes photosensibles à des zones du cortex préfrontal impliquées dans les troubles de l’humeur. Sanes a déclaré que la nouvelle étude avait pour but de déterminer si une voie similaire existait chez l’homme et s’il était possible de trouver des preuves que cette voie présentait une similitude fonctionnelle avec les cellules ganglionnaires rétiniennes sensibles à la lumière.
Pour déterminer si une voie de codage de l’intensité lumineuse module le cortex préfrontal humain, les chercheurs ont utilisé l’IRM fonctionnelle pour explorer les schémas d’activation du cerveau entier chez 20 adultes en bonne santé.
Dans une expérience relativement simple, selon Sanes, les participants ont regardé quatre niveaux différents d’intensité lumineuse à travers des lunettes qui diffusaient la lumière et éliminaient les formes visuelles, les couleurs et les autres objets de l’environnement. Les participants ont regardé des intensités lumineuses allant de l’obscurité à la clarté, pendant 30 secondes chacune. Pour les maintenir en éveil, ils ont effectué simultanément une tâche auditive leur demandant d’énoncer la différence entre deux tons.
En évaluant les IRM fonctionnelles prises pendant l’exercice, les chercheurs ont identifié 26 régions du cerveau humain où l’activité diminuait ou augmentait en fonction de l’intensité de la lumière. Cette « activation liée à la luxotonie » s’est produite dans le cortex cérébral, dans diverses structures sous-corticales et dans le cervelet, englobant des régions dont les fonctions sont liées à la formation d’images visuelles, au contrôle moteur, à la cognition et à l’émotion. Ils ont constaté que la lumière supprimait l’activité dans le cortex préfrontal proportionnellement à l’intensité lumineuse. Les réponses provoquées par la lumière dans le cortex préfrontal et leur modification par une exposition préalable à la lumière ressemblaient aux réponses des cellules ganglionnaires de la rétine, intrinsèquement photosensibles.
C’est un fait bien connu que les modifications de l’éclairage ambiant, qui n’ont pas nécessairement à voir avec la vision des formes ou des objets, influencent diverses fonctions de base, telles que les rythmes circadiens, les réflexes visuels, l’humeur et probablement le traitement cognitif, a déclaré M. Sanes. Cependant, la manière dont ces signaux d’intensité lumineuse atteignent les zones concernées du cerveau humain n’était pas claire.
Dans cette étude, les chercheurs ont montré que les régions préfrontales du cerveau humain ont des signaux sensibles à la lumière et que ces signaux sont similaires aux cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles, ce qui, selon Sanes, pourrait expliquer les effets de l’intensité lumineuse sur les comportements émotionnels et cognitifs complexes.
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1. Holden BA, Fricke TR, Wilson DA, Wong TY, Naduvilath TJ, Resnikoff S. Global prevalence of myopia and high myopia and temporal trends from 2000 through 2050. Ophthalmology. 2016 May; 123(5) :1036-42. doi: 10.1016/j. ophtha.2016.01.006
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« Les résultats de notre étude établissent un lien fonctionnel entre l’exposition à la lumière et les réponses cognitives et affectives médiées par le cortex préfrontal », a déclaré Sanes.
La prochaine question logique à poser, selon Sanes, est de savoir comment la lumière affecte ces mêmes voies et régions cérébrales chez les personnes souffrant de troubles de l’humeur tels que les troubles affectifs saisonniers ou les troubles dépressifs majeurs.
« Comment cela se compare-t-il à un groupe témoin de personnes en bonne santé qui n’ont pas été diagnostiquées comme souffrant de ces troubles ? La lumière active-t-elle les mêmes régions et, dans l’affirmative, ces régions sont-elles plus ou moins sensibles à l’activation de la lumière ? Quelle est l’ampleur de la différence dans l’effet ? Il s’agit d’un domaine de recherche en cours », a-t-il déclaré, ajoutant que les réponses pourraient contribuer à la mise au point de traitements thérapeutiques pour les troubles de l’humeur.
Michael Worden, du département des neurosciences et de l’Institut Carney des sciences du cerveau de l’Université Brown, a également contribué à cette recherche, de même que des chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem.
Source : https://www.sciencedaily.com/releases/2022/07/220707100940.htm
Combien de temps les enfants doivent-ils passer à l’extérieur ?
Il est important de noter que l’augmentation du temps passé à l’extérieur peut également « compenser » l’impact de la myopie parentale et des niveaux élevés de travail de près, et l’effet semble indépendant des niveaux d’activité sportive.
Quelle doit être la luminosité du jour ? Ce que fait mon enfant a-t-il de l’importance ? Est-il important que mon enfant soit déjà myope, que sa myopie progresse rapidement ou lentement ? La lumière artificielle vive peut-elle être un substitut ? Le port d’une protection UV réduit-il l’effet de la myopie ?
Les parents et les enfants peuvent constituer un groupe difficile à gérer pour les optométristes. Les parents viennent souvent nous voir avec une myriade de questions raisonnables, cherchant des réponses alors qu’il n’existe pas toujours de preuves concluantes.
Que savons-nous du temps passé à l’extérieur et de la myopie ?
La série des livres blancs IMI 2021 de l’International Myopia Institute fait état d’un lien de causalité fort et constant entre le temps passé à l’extérieur et la diminution de la myopie, à partir de données provenant d’études transversales, écologiques, longitudinales et de méta-analyses1,2. Il est important de noter que l’augmentation du temps passé à l’extérieur peut également « compenser » l’impact de la myopie parentale et des niveaux élevés de travail en vision de près, et l’effet semble indépendant des niveaux d’activité sportive3,4
Selon les experts, le temps passé à l’extérieur est également le seul facteur de protection à avoir été traduit en « intervention préventive prouvée », avec des essais cliniques montrant des réductions significatives de la myopie incidente, par exemple une différence absolue de 9,1 % dans le taux d’incidence cumulé sur trois ans de la myopie chez les enfants de 6 ans en Chine, après une augmentation de 40 minutes du temps passé à l’extérieur par jour d’école5
Une discussion détaillée des mécanismes liés à l’augmentation du temps passé à l’extérieur et à la diminution de la myopie dépasse le cadre de cet article, mais il s’agit d’un élément important à prendre en compte avant de considérer l’association comme causale. En bref, l’hypothèse principale est que la lumière extérieure stimule la libération de dopamine dans la rétine, ce qui retarde l’élongation axiale. D’autres hypothèses plausibles mettent en évidence un rôle potentiellement important de la vitamine D, des variations dans la défocalisation, les profils de fréquence spatiale et/ou un plan plus uniforme de la puissance dioptrique à l’extérieur qu’à l’intérieur6
Assez, c’est combien ? Mesure du temps passé en plein air et relation dose-réponse
Pour répondre à cette question, il est essentiel d’examiner d’abord comment le temps passé à l’extérieur est mesuré. Les premiers travaux établissant un lien entre la réfraction et le temps passé à l’extérieur se fondaient sur la classification professionnelle établie à l’aide de questionnaires écrits chez les adultes, par exemple les agriculteurs et les travailleurs agricoles par rapport aux personnes occupant des postes de direction7. Ces questionnaires sont progressivement devenus plus ciblés, demandant aux parents de répondre au nom de leurs enfants sur le temps moyen passé quotidiennement à des activités extérieures8, les heures hebdomadaires passées en dehors de l’école à faire du sport ou des activités extérieures, dans le contexte d’autres activités3,9, ou les heures moyennes par jour passées (à la demi-heure près) à des activités spécifiques (par exemple, le sport en plein air, les jeux en plein air, les pique-niques et la marche), permettant des réponses distinctes pour les jours de semaine et les fins de semaine4,10. Cette dernière mesure a été validée par rapport à des carnets de 24 heures11
Toutefois, comme pour tous les questionnaires, les données peuvent être inexactes en raison de l’autodéclaration, du biais de mémorisation, du biais de désirabilité sociale et/ ou de la satisfaction des participants. D’autres méthodes objectives de mesure du temps passé à l’extérieur s’appuient sur la technologie portable, y compris les appareils dotés d’un luxmètre intégré ou d’un système de positionnement global. Des biomarqueurs secondaires tels que la vitamine D et l’autofluorescence ultraviolette conjonctivale ont également été étudiés.
Outre les limites des données, une étude systématique et une méta-analyse récentes2 ont montré que le risque de myopie est significativement plus élevé chez les personnes qui passent ≤ 13 heures par semaine (c’est-à-dire moins de deux heures par jour) à l’extérieur que chez les personnes qui passent > 22,5 heures par semaine (plus de 3,2 heures par jour) à l’extérieur. Les mêmes travaux ont révélé qu’en augmentant le temps passé à l’extérieur par un enfant d’environ 76 minutes par jour, on réduit de 50 % le risque de myopie.
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La relation dose-réponse était approximativement linéaire et inverse avec un r-carré de 0,586, ce qui indique qu’environ 60 % de la variabilité observée dans la myopie incidente peut être attribuée à l’augmentation du temps passé à l’extérieur.
Quels sont les niveaux d’intensité lumineuse suffisants pour avoir un effet ?
Les niveaux exacts d’intensité lumineuse requis pour induire un effet ne sont toujours pas clairs. Historiquement, les études épidémiologiques ont défini le temps passé à l’extérieur comme des intensités lumineuses supérieures à 1 000 lux. Des intensités lumineuses comprises entre 2 000 et 5 000 lux peuvent être efficaces pour prévenir l’apparition de la myopie chez l’homme. À titre de comparaison, l’intensité lumineuse d’une pièce standard bien éclairée est généralement comprise entre 500 et 1 000 lux, tandis que celle d’une pièce en plein air varie entre 10 000 et 130 000 lux en fonction des conditions météorologiques, de la géographie et de l’altitude. D’autres questions concernant la durée, le moment et la fréquence peuvent être raisonnablement posées; cependant, les preuves sont encore émergentes1
L’augmentation du temps passé à l’extérieur réduit-elle la progression ?
Peut-être, mais des données plus définitives sont nécessaires. La même revue systématique et méta-analyse décrite ci-dessus a montré que si l’augmentation du temps passé à l’extérieur est efficace pour prévenir l’apparition de la myopie, elle n’est « pas efficace pour ralentir la progression des yeux déjà myopes »2
Faire des recommandations sur le temps passé à l’extérieur dans la salle de consultation
Traduire les données ci-dessus en un message compréhensible et exploitable pour les parents et leurs enfants peut s’avérer difficile. Vous trouverez ci-dessous quelques questions et réponses fréquemment posées, qui peuvent servir de point de départ non normatif pour les professionnels des soins oculaires.
RÉFÉRENCES
1 Morgan, I.G., et al., IMI Risk Factors for Myopia., InvestigativeOphthalmology& Visual Science, 2021. 62(5): p. 3-3.
2. Xiong, S., et al., Time spent in outdoor activities in relation to myopia prevention and control: a meta-analysis and systematic review. Acta Ophthalmol, 2017. 95(6): p. 551-566.
3. Jones, L.A., et al., Parental history of myopia, sports and outdoor activities, and future myopia. Invest Ophthalmol Vis Sci, 2007. 48(8): p. 3524-32.
4. Rose, K.A., et al., Outdoor activity reduces the prevalence of myopia in children. Ophthalmology, 2008. 115(8): p. 1279-85.
5. He, M., et al., Effect of Time Spent Outdoors at School on the Development of Myopia Among Children in China: A Randomized Clinical Trial. Jama, 2015. 314(11): p. 1142-8.
6. French, A.N., et al., Time outdoors and the prevention of myopia. Exp Eye Res, 2013. 114 : p. 58-68.
7. Pärssinen, T.O., Relation between refraction, education, occupation, and age among 26- and 46-year-old Finns. Am J OptomPhysiolOpt, 1987. 64(2): p. 136-43.
8. Hemminki, E. and O. Pärssinen, Prevention of myopic progress by glasses. Study design and the first-year results of a randomized trial among schoolchildren. Am J OptomPhysiolOpt, 1987. 64(8): p. 611-6.
9. Mutti, D.O., et al., Parental myopia, near work, school achievement, and children’s refractive error. Invest Ophthalmol Vis Sci, 2002. 43(12): p. 3633-40.
10. Rose, K.A., et al., Myopia, lifestyle, and schooling in students of Chinese ethnicity in Singapore and Sydney. Arch Ophthalmol, 2008. 126(4): p. 527-30.
11. Saw, S.M., et al., Estimating the magnitude of close-up work in school-age children: a comparison of questionnaire and diary instruments. OphthalmicEpidemiol, 1999. 6(4): p. 291-301.
Source : https://reviewofmm.com/how-much-outdoor-time-do-children-require/
Observations oculaires chez les enfants souffrant de céphalées
Objectif : Déterminer la prévalence des résultats ophtalmologiques suggérant une cause oculaire pour les céphalées ou une maladie neurologique occulte chez les enfants souffrant de céphalées.
Méthodes : Étude transversale rétrospective sur des enfants souffrant de céphalées dans une clinique ophtalmologique ambulatoire tertiaire. Tous les enfants ont subi des examens sensorimoteurs, un examen du segment antérieur et une fundoscopie dilatée, avec ou sans réfraction cycloplégique. Prévalence d’une ou plusieurs nouvelles découvertes de causes oculaires ou neurologiques occultes de céphalées, y compris glaucome, uvéite, élévation du nerf optique, ou asthénopie possible due à un strabisme ou à des problèmes de réfraction. Les caractéristiques des céphalées et les symptômes associés ont été évalués en tant que facteurs de risque pour les observations oculaires.
Résultats : Parmi les 1 878 enfants souffrant de céphalées (âge moyen 10 ans, intervalle 2-18), 492 (26,1 %, IC 95 % 24,3-28,2 %) présentaient une ou plusieurs nouvelles observations oculaires pouvant causer des céphalées ou indiquer une maladie intracrânienne : problèmes de réfraction (342, 18,2 %), strabisme (83, 4,4 %), élévation du nerf optique (51, 2,7 %; 26 avec œdème papillaire, 25 avec pseudopapillaire), uvéite (6, 0,3 %) et glaucome (2, 0,1 %). La durée plus courte des céphalées a été associée aux résultats oculaires (p = 0,047), mais la fréquence des céphalées, la photophobie, les nausées/vomissements et les changements visuels ne l’ont pas été. Dans l’analyse univariable, les changements visuels (p ≤ 0,001), les nausées/ vomissements (p ≤ 0,002) et les céphalées matinales (p = 0,02) étaient associés à l’élévation du nerf optique.
Conclusion : Un examen ophtalmologique comprenant une réfraction cycloplégique est indiqué chez les enfants souffrant de céphalées, car un quart d’entre eux présentent une affection oculaire traitable, qui peut être liée aux céphalées ou être le signe d’une pathologie intracrânienne.
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Si les nausées, les changements visuels ou les céphalées matinales doivent susciter l’inquiétude, la coïncidence de symptômes visuels, oculaires ou systémiques n’est pas un facteur prédictif fiable de la découverte d’une pathologie oculaire chez un enfant souffrant de céphalées.
Source : Lin LY, Pan W, Ying GS, Binenbaum G. Ocular Findings in Children with Headache. Ophthalmic Epidemiol. 2022 Sep 20:1-8. doi: 10.1080/09286586.2022.2125019. Epub ahead of print. PMID : 36 125 107. Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36125107/
Europe
Étude de l’efficacité et de la sécurité de la lumière rouge de faible intensité de 650 nm pour le contrôle de la myopie
chez les enfants : essai contrôlé randomisé
Introduction : Évaluer l’efficacité et la sécurité sur 6 mois de la lumière rouge de faible intensité 650 nm (LLRL) pour le contrôle de la myopie chez les enfants.
Méthodes : Il s’agissait d’un essai contrôlé randomisé, monocentrique et à simple masque. Un total de 224 enfants âgés de 6 à 12 ans avec une erreur d’équivalent sphérique (SER) de -6 dioptries (D) à -0,5 D ont été enrôlés et ont été randomisés dans le groupe LLRL ou le groupe de contrôle. Les enfants du groupe LLRL ont subi un traitement deux fois par jour, d’une durée de 3 minutes chacun, avec un intervalle d’au moins 4 heures entre les traitements. Les enfants des deux groupes ont été autorisés à porter des lunettes de simple vision; aucune intervention supplémentaire n’a été effectuée dans le groupe de contrôle. Les résultats primaires comprenaient le changement de la SER cycloplégique et le changement de la longueur axiale (LA) pendant 6 mois.
Résultats : Les changements médians à 6 mois de la longueur axiale du groupe LLRL et du groupe témoin étaient respectivement de -0,06 mm (intervalle interquartile, IIQ -0,15, 0) et de 0,14 mm (IIQ 0,07, 0,22). La différence entre les groupes était significative (Z = 10 021, p < 0,001). Les changements médians de SER à 6 mois étaient de 0,125 D (IIQ 0, 0,375) et -0,25 D (IIQ -0,5, 0) pour le groupe LLRL et le groupe de contrôle, respectivement. La différence entre les groupes était significative (Z = 8 827, p < 0,001). Par rapport au groupe de contrôle, la proportion d’enfants avec un déplacement hyperopique dans le groupe LLRL était plus élevée (51,65 % contre 3,41 %, p < 0,001), et la proportion d’enfants avec une LA raccourcie dans le groupe LLRL était plus élevée (63,74 % contre 2,27 %, p < 0,001). Aucun événement indésirable n’a été observé.
Conclusion : La LLRL de 650 nm a significativement ralenti la progression de la myopie chez les enfants âgés de 6 à 12 ans, et il n’y a pas eu d’effet secondaire observable à court terme.
Source : Tian L, Cao K, Ma DL, Zhao SQ, Lu LX, Li A, Chen CX, Ma CR, Ma ZF, Jie Y. Investigation of the Efficacy and Safety of 650 nm Low-Level Red Light for Myopia Control in Children: A Randomized Controlled Trial. OphthalmolTher. 2022 Dec; 11(6):2259-2270. doi: 10.1007/s40123-02200585-w. Epub 2 022 Oct 8. PMID : 36 208 391.
Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36208391/
Le faible recours à cette modalité est plus étroitement lié à des questions médico-légales et de remboursement qu’à des questions de soins aux patients ou d’efficacité. Les patients atteints de cataracte n’aiment pas le temps d’attente entre leurs opérations et préfèreraient souvent que les deux soient faites en même temps. Pourquoi n’y parviennent-ils pas ? Une nouvelle étude a cherché à élucider les différences de perspective entre les médecins américains et européens. L’étude prospective a été réalisée au moyen d’un questionnaire envoyé par courrier électronique. Il a été envoyé aux 240 chirurgiens américains qui sont également membres de la RefractiveSurgery Alliance (RSA) et 107 d’entre eux ont répondu au questionnaire.
En réponse, 25,2 % ont indiqué qu’ils pratiquaient actuellement la chirurgie de la cataracte bilatérale séquentielle immédiate (ISBCS) et 22,5 % ont noté qu’ils aimeraient que cette technique soit incluse dans les normes de soins pour les chirurgies de la cataracte de routine. Les chirurgiens qui ne pratiquent pas l’ISBCS ont indiqué les facteurs les plus importants pour expliquer leur décision, notamment les questions médico-légales et la diminution des remboursements. Ces facteurs étaient beaucoup plus importants que des considérations telles que la preuve de l’efficacité de l’ISBCS et les complications liées à la chirurgie. Le contraste est saisissant avec les 67,2 % de chirurgiens ophtalmologistes européens qui pratiquent l’ISBCS.
Ces résultats suggèrent que même si les chirurgiens américains ne pratiquent ou ne proposent pas couramment l’ISBCS, leur attitude à l’égard de cette intervention reste favorable si les circonstances s’y prêtent. Malgré cette attitude favorable, la majorité des chirurgiens qui ont répondu à l’enquête ne pensent pas que l’ISBCS devrait être la norme de soins de routine en matière de chirurgie de la cataracte, bien que ce fait puisse changer avec le temps, puisque seulement 12,1 % des chirurgiens ont déclaré qu’ils n’envisageraient jamais l’ISBCS. Il est également révélateur que les deux facteurs limitatifs les plus importants cités par les chirurgiens n’aient aucun rapport avec les soins aux patients : les questions médico-légales et les questions de remboursement. De plus, les questions de remboursement ont été considérées comme très importantes par environ la moitié des non-praticiens et des praticiens de l’ISBCS. En fait, le remboursement devient un obstacle qui affecte ceux qui pratiquent régulièrement la chirurgie et peut même entraîner des difficultés financières.
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La chirurgie de la cataracte bilatérale le jour même est moins répandue aux États-Unis qu’en
Les auteurs notent que les conséquences financières peuvent varier d’une pratique à l’autre. Les cabinets qui pratiquent principalement des procédures électives d’échange de lentilles réfractives ou qui n’acceptent pas d’assurance médicale n’ont probablement pas de conséquences financières, tandis que les cabinets médicaux universitaires, les réseaux d’organisations de gestion de la santé et le système de soins de santé du ministère des anciens combattants peuvent avoir des obstacles financiers minimes à la pratique de cette chirurgie. Les pratiques qui dépendent fortement du remboursement par des tiers (c’est-à-dire des assurances privées ou de Medicare) sont les plus mal loties, car elles risquent de subir des pertes de revenus considérables après l’adoption de l’ISBCS.
Les auteurs espèrent que « les aspects médico-légaux et financiers aux États-Unis évolueront probablement avec le temps, ce qui pourrait influencer positivement l’attitude des chirurgiens à l’égard de l’ISBCS ». En attendant, ils affirment que « les médecins peuvent informer les décideurs politiques des économies que le réseau de santé réalise grâce à l’ISBCS, tout en notant qu’une forte diminution du remboursement des médecins inhibera sa pratique et que l’adoption généralisée de l’ISBCS atténuera de nombreuses préoccupations liées aux questions médico-légales ».
Effet des médicaments hypotenseurs sur la clarté des lentilles intraoculaires
Objectifs : Évaluer l’effet des médicaments hypotenseurs sur l’absorption de la lumière, la décoloration, l’opacification et la formation de précipités des LIO.
Méthodes : Dans cette étude de laboratoire, quatre types d’implants intraoculaires (deux acryliques hydrophiles L1 et L2, et deux acryliques hydrophobes B1 et B2) ont été trempés dans des solutions contenant du maléate de timolol 0,5 %, du dorzolamide 2 %, du tartrate de brimonidine 0,2 %, du latanoprost 0,005 %, du tartrate de brimonidine/maléate de timolol 0,2 %/0,5 % et du dorzolamide/maléate de timolol 2 %/0,5 %. Les LIO non traitées et les LIO imbibées de solution saline équilibrée (BSS) ont servi de témoins. Toutes les lentilles traitées ont été scellées dans des conteneurs et placées dans un four à 82 degrés Celsius pendant 120 jours. Chaque lentille a été examinée à l’aide de quatre techniques différentes : imagerie par microscopie optique, mesures de l’absorbance de la lumière à 550 nanomètres à travers le centre de l’optique, évaluation au microscope électronique à balayage (MEB) et spectrométrie X à dispersion d’énergie (EDX).
Résultats : Quatre-vingt-dix-huit LIO ont été incluses. Toutes les LIO imbibées de BSS sont apparues claires, sans décoloration significative ni formation de précipités. L’absorbance de la lumière dans ces lentilles était comparable à celle des LIO non trempées et non chauffées.
Aucun calcium ou phosphate n’a été détecté dans l’un ou l’autre de ces groupes. L’absorption de la lumière différait significativement entre les quatre types de LIO traités. Les gouttes qui affectent le plus l’absorption de la lumière diffèrent entre les LIO. L’examen macroscopique a révélé une décoloration brune et jaune de toutes les LIO imbibées de solutions de dorzolamide et de tartrate de brimonidine, respectivement. Le MEB a mis en évidence des précipités dont la taille, la morphologie et la distribution différaient entre les différentes combinaisons d’implants et de solutions. Les EDX ont démontré la présence de calcium et de phosphore dans la majorité des précipités et la présence de soufre dans les LIO de couleur brune.
Conclusions : In vitro, les interactions entre les médicaments hypotenseurs et les LIO induisent des changements dans l’absorption de la lumière, la décoloration et la formation de précipités.
compréhension de la lecture
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Prefrontal_cortex
Une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports vient étayer un ensemble de recherches suggérant que la lecture sur des appareils électroniques réduit la compréhension. L’étude a montré que la lecture sur un téléphone intelligent favorise une suractivité du cortex préfrontal, des soupirs moins fréquents et une moins bonne compréhension de la lecture.
Plus que jamais, les gens lisent à l’aide d’appareils électroniques, par exemple, ils consomment des nouvelles, lisent des livres et étudient pour des examens sur des téléphones intelligents et des tablettes.
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Source : Rush SW, Guerrero Criado AE, Kezirian GM, Durrie D. Immediate sequential bilateral cataract surgery: opinions among refractive surgeons in the United States and a comparative analysis with European consultants. J Ophthalmol. September 6, 2022. [Epub ahead of print].
Source : Sharon T, Naftali Ben Haim L, Rabinowicz N, Kidron D, Kidron A, Ton Y, Einan-Lifshitz A, Assia EI, Belkin A. The effect of hypotensive drugs on intraocular lenses clarity. Eye (Lond). 2022 Sep 7. doi: 10.1038/s41433-02202225-w. Epub ahead of print. PMID : 36 071 178.
Une étude révèle que la lecture sur téléphone intelligent favorise l’hyperactivité du cortex préfrontal et réduit la
Mais la recherche suggère qu’outre la fatigue oculaire et les maux de tête qu’elle provoque, l’utilisation de ces appareils entraîne une moins bonne compréhension de la lecture, sans que l’on sache exactement pourquoi.
Les auteurs, Motoyasu Honma et son équipe, ont lancé une étude pour explorer une raison possible de cet effet. Les chercheurs se sont concentrés sur deux facteurs connus pour être associés à la fonction cognitive et à la performance : l’environnement visuel et les schémas respiratoires. Ils ont proposé que l’environnement visuel de la lecture sur écran puisse altérer la fonction respiratoire et la fonction cérébrale, qui peuvent interagir et avoir un impact sur les performances cognitives.
« Une femme qui travaillait à côté de moi était constamment en train de soupirer bruyamment, et j’ai commencé mes recherches en me demandant pourquoi elle soupirait autant, explique Honma. En me penchant sur des études antérieures, je me suis intéressée au fait que les soupirs ont un effet négatif sur la communication sociale, alors qu’ils ont un effet positif sur les fonctions cognitives. Maintenant que j’y pense, il se peut qu’elle ait inconsciemment utilisé les soupirs pour améliorer son efficacité au travail. »
Un échantillon de 34 étudiants japonais a pris part à l’étude expérimentale. Chaque étudiant a participé à deux essais de lecture, soit en lisant un texte sur un téléphone intelligent, soit en lisant un texte sur papier. Les deux textes étaient extraits de deux romans du même auteur, et les conditions étaient contrebalancées afin qu’aucun étudiant ne lise le même texte deux fois.
Pendant qu’ils lisaient, les étudiants portaient des bandeaux de spectroscopie fonctionnelle dans le proche infrarouge (NIRS) qui mesuraient l’activité du cortex préfrontal, ainsi que des masques autour de la bouche et du nez pour mesurer les schémas respiratoires. Après la lecture, les participants ont effectué un test de compréhension de la lecture comprenant 10 questions liées au contenu des passages.
Tout d’abord, les résultats ont révélé que les élèves ont obtenu de meilleurs résultats au test de lecture s’ils avaient lu le passage sur papier plutôt que sur un téléphone intelligent, quel que soit le roman qu’ils ont lu. Ce résultat est cohérent avec la littérature suggérant que la lecture sur des appareils électroniques interfère avec la compréhension.
Ensuite, les chercheurs ont constaté des différences dans l’activité respiratoire des élèves en fonction du support de lecture. Lorsqu’ils lisaient sur papier, les élèves poussaient un plus grand nombre de soupirs que lorsqu’ils lisaient sur un téléphone intelligent. Un soupir est défini comme une respiration deux fois plus profonde qu’une respiration moyenne au cours d’une séance.
Les résultats ont également révélé que l’activité cérébrale préfrontale des étudiants augmentait pendant la lecture, dans les deux conditions. Mais il est intéressant de noter que cette activité cérébrale était plus élevée lors de la lecture sur un téléphone intelligent que lors de la lecture sur papier. En outre, l’augmentation de l’activité dans le cortex préfrontal était associée à une diminution des soupirs et à une moindre compréhension de la lecture.
En interprétant ces résultats, les chercheurs notent que des études antérieures ont suggéré que les gens augmentent leurs soupirs lorsqu’ils sont confrontés à des tâches exigeantes qui augmentent la charge cognitive. L’activité préfrontale élevée chez les étudiants qui lisent sur un téléphone intelligent peut suggérer une charge cognitive accrue par rapport à la lecture sur papier. Mais la lecture sur téléphone intelligent semble inhiber les soupirs par rapport à la lecture sur papier.
« Des recherches antérieures ont montré que la respiration profonde, même consciente, a un effet positif sur les fonctions cognitives. Je propose donc que ceux qui utilisent des appareils électroniques pendant de longues périodes de temps incluent la respiration profonde dans leurs lieux de travail », a déclaré Honma à PsyPost.
Les auteurs suggèrent que l’interaction entre l’augmentation de l’activité cérébrale et la diminution des soupirs pourrait être à l’origine du déclin de la compréhension. Pour ceux qui ont lu sur papier, la charge cognitive modérée a conduit à des soupirs qui peuvent avoir aidé à « restaurer la variabilité respiratoire accrue et le contrôle de l’activité cérébrale préfrontale ». En revanche, pour ceux qui lisent sur un téléphone intelligent, la charge cognitive plus intense empêche les soupirs et entraîne une activité cérébrale élevée.
« La commodité des téléphones intelligents et autres appareils électroniques est incommensurable, et je pense qu’une grande partie de ce que nous faisons ne peut pas être remplacée par du papier, a déclaré M. Honma. Toutefois, si les téléphones intelligents et le papier peuvent servir le même objectif, je recommanderais le papier. »
Toutefois, on ne sait pas encore comment l’âge et la familiarité avec les appareils numériques peuvent influencer les nouveaux résultats.
« Les participants étaient des jeunes d’une vingtaine d’années, précise M. Honma. Ils appartiennent à la génération dite des “natifs du numérique”, mais même ainsi, je suppose qu’ils n’ont commencé à utiliser des appareils numériques qu’au moment où ils étaient au collège ou au lycée. À cet égard, si une personne a grandi dans un environnement numérique depuis son plus jeune âge, les résultats pourraient être plus positifs pour les téléphones intelligents, contrairement aux résultats de cette étude. D’autre part, je me demande dans quelle mesure notre cerveau est un système capable de s’adapter à l’environnement numérique. »
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, les résultats mettent en lumière un effet nocif potentiel des téléphones intelligents, qui ont été de plus en plus utilisés pendant la pandémie. « Si les effets négatifs des téléphones intelligents sont avérés, écrivent Honma et ses collègues dans leur étude, il pourrait être bénéfique de respirer profondément pendant la lecture, car les soupirs, qu’ils soient volontaires ou involontaires, régulent les troubles respiratoires.
Source : https://www.psypost.org/2022/04/reading-on-a-téléphone intelligentpromotes-overactivity-in-the-prefrontal-cortex-and-lowers-readingcomprehension-study-finds-62848?fbclid=IwAR3tiCfWeeC3N9g8LZREPvn jc2W_2T4rdc8w3pQerki3duYwVwIQbK3pKcQ
52 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Le Grand défi Pierre Lavoie : une dernière édition au sommet
!
L’édition 2023 est celle où il y a eu le plus haut taux de participation au 1000 KM avec 222 équipes comptant 1110 cyclistes et la plus grande récolte de fonds soit 1 035 264 $ au profit de la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie.
Depuis la création de l’événement, 66 377 cyclistes ont participé totalisant 1 035 197 km ! Bien que ce fut la dernière édition de ce grand événement, le fondateur Pierre Lavoie annonce la création d’un nouvel évènement qui sera axé sur la santé et l’environnement durables.
L’ÉQUIPE SAINE VISION
L’ÉQUIPE CLINIQUE VISUELLE DE LONGUEUIL
L’ÉQUIPE SAGARD-DOYLE
L’ÉQUIPE DES ÎLES-DE-LA-MADELEINE
Toutes nos félicitations aux équipes participantes à ce grand événement !
53 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Jacques Bourdages (chauffeur), Jean-François Lacasse, Dr Guy Grimard, Jean Blanchard, Richard Fortier, Benoit Sabourin et Luc Massicotte (chauffeur)
Mathieu Tanguay, Marie-Claude Tanguay, Dre Angèle Devaux, Dr Jonathan Alary, O.D. et Mélanie Dubois.
Patrick Doyle O.O.D., Geneviève Philion, Koralie Levac-Séguin, Patrick Daignault et Dr Karl Brousseau, O.D.
Jason Boros, Dre Amélie Poirier, O.D., Andréane Boudreau (et fils), François Gaulin, Alain Caron (chauffeur) et Julien-Claude Boudreau
L’AOQ est très heureuse de saluer l’exploit réalisé par les optométristes, les partenaires et les collaborateurs lors de leur participation au Grand Défi Pierre Lavoie.
Pourquoi en avons-nous toujours plus pour notre argent dans une destination soleil ?
Après une longue hibernation, le printemps réveille en nous la soif de voyage. Rien de mieux qu’une destination soleil pour bien commencer l’été. Cela étant dit, le soleil nous donne aussi soif ! Vous avez certainement remarqué qu’une margarita est beaucoup moins chère sous les chauds rayons du soleil des tropiques qu’au Québec. En fait, il s’agit d’une régularité statistique : en dehors des lieux hautement fréquentés par les touristes, le prix des biens et services locaux est systématiquement plus faible dans les pays en voie de développement que dans les pays plus avancés. Ainsi, une Québécoise voyageant en Amérique du Sud constatera que son dollar possède un pouvoir d’achat beaucoup plus grand à cet endroit. Comment expliquer ce phénomène ?
Résoudre l’énigme du pouvoir d’achat
Pour résoudre l’énigme du pouvoir d’achat, il faut d’abord observer que les économies se divisent en deux secteurs d’activité distincts : l’un est exposé à la concurrence internationale alors que l’autre ne l’est pas. D’un côté, en général, le secteur manufacturier et celui des produits de base fabriquent des biens qui sont échangeables à l’échelle du globe. Ils sont donc exposés à la concurrence internationale. De l’autre côté, le secteur des services de proximité (comme la restauration, le spectacle et les soins personnels) échappe à une telle concurrence. La logique soutenant la détermination des prix varie donc d’un secteur à l’autre.
La détermination des prix dans le secteur échangeable à l’échelle mondiale
SI l’on détaille davantage, on constate que les ordinateurs, les téléphones intelligents, les motomarines et le lingot d’aluminium sont des exemples de produits exposés au commerce mondial, et que leur prix est déterminé par la concurrence internationale. Ces marchandises sont toutes soumises à la loi du prix unique (si l’on fait exception des politiques de restrictions au commerce et des techniques marketing visant à différencier les produits).
Autrement dit, des biens identiques (ou très similaires) échangés de par le monde sont vendus au même prix, lorsque nous les convertissons dans une même devise. À titre d’exemple, en supposant des frais de transport négligeables, votre téléphone intelligent préféré coûtera 850 euros à Paris et devrait normalement se vendre autour de 1 250 dollars canadiens à Montréal au taux de change courant (soit 1 dollar canadien pour 0,68 euro en avril 2023). Pour clarifier le fonctionnement de l’ajustement des prix, prenons l’exemple d’un vendeur de motomarines qui souhaite optimiser ses ventes. Les Européens sont prêts à payer 8 000 dollars canadiens pour le produit, alors que les Américains offrent 10 000 dollars. Il est clair que cet entrepreneur inondera le marché américain en priorité, avant de jeter son dévolu sur l’Europe. Pour qui sait lire les forces du marché, la hausse de l’offre du côté américain finira par induire une pression à la baisse sur la valeur des motomarines, alors qu’une quantité limitée en Europe y poussera les prix de celles-ci à la hausse. Ce fonctionnement disparait évidemment lorsque les motomarines se vendent 9 000 dollars canadiens en Europe comme en Amérique. C’est la loi du prix unique : le prix des biens et services échangeables est donc déterminé par le jeu de l’offre et de la demande sur un marché international concurrentiel.
54 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
CHRONIQUE FONDS FMOQ
514 686-2081
La détermination des prix dans le secteur non échangeable
La détermination des prix des biens et services non échangeables dépend d’abord du pouvoir d’achat des travailleurs du secteur des biens et services échangeables. Cette affirmation peut sembler contre-intuitive et pourtant elle se vérifie.
En effet, en fonction de leur pays d’origine, les travailleurs du secteur échangeable ne reçoivent pas tous la même rémunération. Ceux des pays avancés reçoivent généralement un salaire beaucoup plus élevé que ceux qui font le même travail dans les pays en voie de développement. Mieux formés et mieux outillés, les travailleurs des pays avancés tendent à être plus efficaces. Ils peuvent donc recevoir une rémunération plus élevée sans que cela mette à mal la profitabilité de leur entreprise qui, rappelons-le, est soumise à la loi du prix unique. De la même façon, les entreprises du secteur échangeable exploitées dans les pays en voie de développement ne peuvent, en l’absence de gain de productivité, offrir des salaires plus substantiels à leurs employés. Une telle décision mettrait à mal la profitabilité et la pérennité de l’entreprise qui fait aussi face à la loi du prix unique.
On constate donc que les travailleurs du secteur échangeable sont mieux rémunérés dans les pays avancés que dans les pays en voie de développement. Il ne reste qu’un pas à franchir pour expliquer le niveau des prix dans le secteur non échangeable : il dépend du pouvoir d’achat des travailleurs du secteur échangeable. Dans les pays avancés, les travailleurs ont un pouvoir d’achat important. Ils peuvent s’offrir un spectacle, un massage, une coupe de cheveux… et une margarita à 13 $ ! Alors que les conditions sont différentes dans un pays en voie de développement. Les travailleurs du secteur échangeable peuvent aussi s’offrir un spectacle, un massage, une coupe de cheveux et une margarita, mais les prix qui leur seront proposés seront beaucoup plus faibles : c’est la conséquence directe de leur pouvoir d’achat plus limité. C’est ainsi que, peu importe le pays, puisque les biens et services non échangeables ne sont pas directement exposés à la concurrence internationale, leur prix est déterminé par le pouvoir d’achat des travailleurs du secteur des biens et services échangeables.
Et alors, on la prend cette margarita ?
Les Québécois ont la chance de vivre dans un pays avancé. Nos secteurs de la fabrication et des matières premières, tous deux échangeables, sont relativement concurrentiels et les salaires offerts demeurent intéressants. Il en découle un pouvoir d’achat élevé pour les travailleurs de ces secteurs, pouvoir d’achat qui se répercute sur les secteurs des biens et services non échangeables. En conséquence, l’ensemble des salaires versés au Québec se compare avantageusement à ceux d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, des continents en émergence.
Il n’est donc pas surprenant qu’une Québécoise voyageant en Amérique du Sud vers sa destination soleil préférée constate que son dollar y possède un pouvoir d’achat beaucoup plus grand, particulièrement si elle est prête à sortir des sentiers (touristiques) battus.
Il est vrai que les commerçants locaux savent qu’elle a l’habitude de payer plus cher pour certains biens et services et qu’ils se feront un plaisir de lui faire payer le prix « canadien » au moment jugé opportun. Le concept de la « taxe touristique » existe bel et bien, ici comme ailleurs ! Quoi qu’il en soit, en adoptant le comportement des consommateurs locaux, il est possible de s’offrir une bonne margarita, cocktail national au Mexique, pour seulement 50 pesos, soit 3,70 dollars canadiens. De retour au pays, il n’est pas rare que les foodies québécois payent jusqu’à 12,95 $ pour le même cocktail dans leur restaurant mexicain préféré sur la rue Sainte-Catherine ou sur Grande Allée. Nous vous souhaitons un bel été !
55 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
CONCOURS
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Date limite : 1er septembre 2023
MONTRÉAL : 514 868-2081 ou 1 888 542-8597
QUÉBEC : 418 657-5777 ou 1 877 323-5777
info@fondsfmoq.com | FONDSFMOQ.COM
EN PARTENARIAT AVEC
VOTRE RÉFÉRENCE FINANCIÈRE DEPUIS PLUS DE 40 ANS
CHRONIQUE CLINIQUE UNIVERSITAIRE DE LA VISION
Microscope confocal
PAR DOCTEUR LANGIS MICHAUD, OPTOMÉTRISTE, M.Sc, FAAO
L’École d’optométrie vient d’acquérir un nouvel appareil qui risque de changer la donne autant en optométrie qu’en ophtalmologie. En effet, les docteurs Langis Michaud et Vanessa Bachir, optométristes, ont obtenu une subvention de recherche de la Fédération canadienne pour l’innovation (FCI) qui leur a permis d’acquérir un microscope confocal. Il n’existe pas, à notre connaissance, de tels instruments dans les cliniques d’optométrie ou d’ophtalmologie au Québec.
Le HRT3 RCM est un appareil ophtalmique compact qui utilise la microscopie confocale à balayage laser pour fournir des images à haute résolution de la cornée et des structures oculaires externes, telles que la conjonctive ou le limbe.
Scannant la cornée avec un champ de vision allant jusqu’à 400 x 400 μm, l’appareil HRT3 RCM permet d’acquérir des images uniques, de face, des cellules et des structures cornéennes, d’identifier les sous-populations de kératocytes et de visualiser les détails du plexus nerveux sous-basal de la cornée.
En naviguant dans la cornée au niveau cellulaire et en sélectionnant la profondeur de balayage, il est possible d’effectuer une évaluation in vivo complète de toutes les couches de la cornée, de l’épithélium à l’endothélium. L’évaluation complète de la cornée et d’autres structures oculaires externes avec l’appareil HRT3 RCM peut aider dans le diagnostic et le suivi des anomalies de la cornée, l’évaluation pré- et post-opératoire, l’évaluation de la sécheresse oculaire et l’analyse de la structure nerveuse de la cornée chez les patients diabétiques. C’est un appareil indispensable pour évaluer la kératonévralgie post-Lasik.
Dans le cadre de la subvention reçue, les Drs Bachir et Michaud s’intéresseront à la détection précoce du syndrome de Sjögren, de même qu’aux changements cornéens structurels chez les patients atteints de la maladie de Fabry.
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OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
L’assurance locataire •
Malheureusement, bien des gens vivant en logement ne possèdent pas d’assurance locataire : ils ont peu de biens et ne voient pas l’utilité de les assurer… Et c’est une grave erreur !
Pour protéger votre responsabilité civile
Et si vous trouvez encore que prendre une assurance locataire ne vaut pas la peine, repensez-y de nouveau. Il est absolument impensable de ne pas au moins protéger votre responsabilité civile.
Vous êtes prudent, mais personne n’est à l’abri d’une maladresse. Une poubelle oubliée sur le bord de votre porte, un objet échappé du balcon… autant de raisons de vous protéger contre une poursuite en responsabilité civile. En effet, l’assurance locataire couvre votre responsabilité civile personnelle contre tout dommage résultant de votre faute ou négligence.
Pourquoi ai-je besoin d’une assurance habitation pour locataire ?
Pour protéger vos biens
Est-ce que tout dans votre appartement ne sert à rien ? Non. Pourriez-vous demain tout racheter ? Sûrement pas ! Vous possédez probablement beaucoup plus de biens que vous ne le pensez.
Évaluez votre besoin d’assurance locataire en pensant que vous devriez tout racheter : les meubles bien sûr, mais aussi les électroménagers, les appareils électriques et électroniques, les bijoux, les vêtements pour toutes les saisons, la vaisselle…
En plus de couvrir le contenu de votre logement (les biens meubles) en cas de feu, vol ou dégâts d’eau, l’assurance locataire prévoit généralement une couverture pour les frais supplémentaires de subsistance qu’un assuré doit engager s’il doit être relocalisé pour un sinistre couvert.
Cette couverture vous protège ainsi contre les poursuites judiciaires pour les dommages que vous auriez accidentellement causés, notamment à votre immeuble ou à vos voisins.
Sans assurance, c’est vers votre compte en banque qu’il faudra vous tourner : avez-vous quelques dizaines de milliers de dollars mis de côté juste au cas ?
Besoin d’information complémentaire sur l’assurance locataire ? Communiquez avec un courtier de l’équipe Lussier qui saura vous conseiller selon votre profil et vos besoins.
58 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023 CHRONIQUE LUSSIER 1 877 543-2960
Avez-vous les moyens de vous en priver ?
Avant de souscrire à une assurance vie, invalidité ou hypothécaire, l’assuré doit remplir un questionnaire complet et, dans la majorité des cas, se soumettre à des examens. Mais à quoi sert l’examen médical pour une assurance ? Que permet-il de vérifier ?
Vérifier l’état de santé et la véracité des informations
Pour la compagnie d’assurance, le questionnaire de santé et l’examen médical permettent de vérifier un grand nombre d’informations. C’est d’abord l’occasion d’examiner en détail les antécédents médicaux de l’assuré et notamment de répondre aux questions suivantes :
A-t-il ou a-t-il eu une maladie héréditaire ?
A-t-il eu une crise cardiaque ou un AVC ?
A-t-il ou a-t-il eu un cancer ou une tumeur ?
A-t-il eu un diagnostic pour un problème neurologique ou respiratoire ?
Son taux de cholestérol sanguin est-il trop élevé ?
Est-il diabétique ?
Suit-il un traitement médical ?
A-t-il subi des opérations chirurgicales au cours des dernières années ?
Quand bien même le souscripteur n’a pas forcément d’antécédents médicaux, ses habitudes de vie exercent une forte influence sur son espérance de vie. Le questionnaire de santé et l’examen médical vont permettre de déterminer :
Si le souscripteur est fumeur ou l’a été;
S’il a consommé ou consomme de l’alcool ou de la drogue;
Son poids et sa taille;
Sa tension artérielle;
S’il pratique des sports à risque, comme la plongée sous-marine.
Dépister des maladies
Les compagnies font généralement passer au souscripteur un examen médical incluant au minimum une prise de sang et une prise de tension artérielle. Parfois, en fonction des assureurs, le client doit également se soumettre à un électrocardiogramme d’effort et à un test d’urine.
Estimer le risque
Les données fournies par les examens médicaux, combinées aux statistiques sur la longévité et aux informations consignées sur le questionnaire médical, permettent de déterminer si l’assureur va accepter ou refuser d’offrir un contrat d’assurance vie ou invalidité au demandeur. En effet, rien n’empêche la compagnie de refuser d’émettre un contrat d’assurance à une personne qu’elle estime « à risque ».
C’est également l’examen médical qui va servir de base pour déterminer l’assurabilité du client et calculer les primes.
Il est possible de souscrire une assurance vie, invalidité ou hypothécaire sans examen médical, voire même sans questionnaire. Cependant, ce type de contrat est généralement moins avantageux pour l’assuré ou est offert uniquement à une catégorie d’âge spécifique.
En effet, les assurances souscrites sans questionnaire ou examen médical coûtent beaucoup plus cher et contiennent des restrictions et exclusions majeures, car l’assureur doit se protéger de votre état de santé que vous ne voulez pas divulguer.
D’autre part, une assurance sans questionnaire est rarement adaptée aux besoins de l’assuré, tant en ce qui concerne le montant de la couverture que les types de maladies couvertes. Pour toute question sur les critères d’admissibilité ou sur le processus d’examen médical à la souscription d’une assurance, nous vous invitons à communiquer avec l’équipe de Lussier, partenaire de l’AOQ.
60 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023 CHRONIQUE LUSSIER 1 877 543-2960
Examen médical pour une assurance : que vérifie-t-il ?
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61 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Des étudiants en optométrie en Haïti reçoivent une formation pratique inestimable, malgré les troubles civils
Voilà le véritable ratio en Haïti, un pays continuellement confronté à de grandes difficultés, y compris l’instabilité politique, une économie pauvre, des catastrophes naturelles, la pandémie de COVID-19 et plus. L’accès aux soins de la vue à l’extérieur des grandes villes est pratiquement inexistant, sauf pour les services offerts dans le cadre de missions humanitaires médicales.
Malgré ces défis, l’École d’optométrie en Haïti continue de fonctionner et ses étudiants demeurent déterminés à recevoir leur formation pour offrir des soins de la vue dans leur collectivité. Toutefois, il y a encore beaucoup à faire pour s’assurer qu’ils y parviennent.
En 2017, Optometry Giving Sight s’est associée à l’Université d’état d’Haïti, l’Université de Montréal, VOSH/International, Charity Vision et la Brien Holden Foundation pour fonder l’École d’optométrie en Haïti. Les partenaires se sont fixé l’objectif d’accroître le nombre d’optométristes formés au pays et d’établir un centre de la vision universitaire où des soins optométriques et de la formation seraient offerts.
Aujourd’hui, près de 60 étudiants sont inscrits dans le programme de cinq ans, qui produira sa première cohorte d’optométristes diplômés si certains obstacles sont surmontés. En raison des troubles civils en Haïti, la formation clinique en personne est difficile à obtenir pour les étudiants de cinquième année. Les restrictions dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont fait en sorte qu’ils étaient difficiles pour les optométristes étrangers de se rendre en Haïti, tandis que la précarité de l’accès à Internet ne permet pas l’apprentissage en ligne. De plus, il y a beaucoup d’incertitude autour des lois gouvernementales pour reconnaître l’optométrie en tant que profession médicale agréée.
Optometry Giving Sight a accordé une aide financière et à investi des ressources pour continuer de soutenir l’école au cours des dernières années, et elle est continuera de le faire dans un avenir rapproché. En plus d’avoir contribué à améliorer l’accès à Internet pour l’éducation en ligne, OGS a également travaillé de concert avec VOSH/ International pour offrir des cliniques d’enseignement en personne aux étudiants en dernière année du programme.
Ainsi, en 2021, VOSH-Pennsylvania a mené une mission éducative par l’intermédiaire d’un projet nommé Je ayisyen (yeux haïtiens) dans le cadre duquel les étudiants ont pu perfectionner leurs compétences cliniques, acquérir l’expérience nécessaire auprès des patients et renforcer leur sentiment de confiance.
62 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
La première clinique a été tenue au New Hope Hospital à Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Cette expérience a mis en évidence la nécessité d’une formation clinique plus supervisée et d’un accès aux patients pour que les étudiants puissent terminer leur formation en optométrie.
La détérioration de la sécurité en Haïti a retardé la tenue d’une deuxième clinique d’enseignement, mais OGS, OSH/ International, VOSH-Pennsylvania et leurs partenaires ont finalement réussi à en organiser une dans la nouvelle clinique de soins de la vue du New Hope Hospital. Onze étudiants de cinquième année de l’École d’optométrie en Haïti y ont passé une semaine, où ils ont pu rafraîchir leurs connaissances et leurs compétences quant aux procédures cliniques, à l’utilisation de l’équipement, aux formulaires pour les patients et à l’organisation des tâches. Les étudiants ont vu un total de 289 patients, soit une moyenne de 26 patients par étudiant, et ont rempli les dossiers nécessaires.
« Quand je suis arrivé à Cap-Haïtien, j’étais stressé, car je n’avais pas vu de patient depuis très longtemps. À la fin de mon séjour, j’ai réalisé que même si je dois m’améliorer sur certains aspects, je suis prêt », a affirmé un des étudiants dans le sondage post-clinique. « Le stress que je ressentais à l’idée d’obtenir mon diplôme a complètement disparu et je sais maintenant que je suis fait pour être optométriste. »
Le passage des étudiants à la clinique a également renforcé l’incidence que les optométristes peuvent avoir sur la vie de leurs patients. Que ce soit en aidant un patient à soulager une douleur insoutenable grâce à des médicaments pour atténuer la pression oculaire ou en diagnostiquant un bébé de quatre mois avec des cataractes au lieu d’un rétinoblastome, il est indéniable que des vies ont été transformées. En ayant la possibilité de prescrire des lunettes, les étudiants ont vu qu’ils peuvent faire une différence positive grâce aux soins de la vue.
« Dans la première clinique, j’ai vu quel est le travail d’un optométriste », fait remarquer un autre étudiant.
« Dans la deuxième clinique, j’ai vu ce que je peux faire en tant qu’optométriste. Merci à tous ceux qui ont consacré du temps et des efforts pour rendre cette clinique possible. »
L’École d’optométrie en Haïti est actuellement soutenue par un consortium international appuyé par Optometry Giving Sight et composé de l’Université de Montréal, la Brien Holden Foundation et l’Université d’état d’Haïti.
Pour aider les étudiants en optométrie actuels et à venir en Haïti et ailleurs dans le monde, visitez le site givingsight.org/donate.
63 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Les photos sont une gracieuseté de VOSH/International.
classées
PLESSISVILLE
Temps plein / permanent Bédard Centre Vision bedardcentrevision.com
Docteur Denis Demers, optométriste 819 362-3939 info@bedardcentrevision.com
Bédard Centre Vision est à la recherche d’un(e) optométriste pour un poste permanent à temps plein ou temps partiel. Notre clinique indépendante est établie depuis plus de 50 ans, procurant ainsi un horaire bien rempli avec une clientèle fidèle et agréable. Toujours fermée les weekends, la clinique offre divers services : lunetterie, pathologies, lentilles cornéennes, laboratoire de taillage-montage sur place. La clinique est équipée de tout le matériel nécessaire aux examens, mais possibilité d’ajouter ou de moderniser l’équipement selon votre préférence. Possibilité d’association à moyen terme.
VERCHÈRES
Temps plein / partiel / permanent Clinique visuelle de Verchères optoplus.com
Docteure Johanne Roy, optométriste 450 583-6644 optojroy@yahoo.ca
Vous cherchez un environnement de travail agréable qui répond à vos besoins ? La clinique visuelle de Verchères, bien établie depuis 33 ans, est à la recherche d’un(e) optométriste motivé(e) pour se joindre à son équipe dynamique. En plus d’une clientèle fidèle et variée, la clinique est fermée la fin de semaine pour une conciliation travail-vie personnelle idéale. Vous aurez la chance de planifier votre horaire selon vos disponibilités et de développer la pratique que vous souhaitez. Venez pratiquer dans une clinique bien équipée (OCT, CV, laboratoire sur place) qui vous permettra de vous épanouir sur le plan professionnel ! Vous pouvez me rejoindre en toute confidentialité.
RAWDON
Temps partiel / plein
Centre Visuel Rawdon centrevisuel.ca
Docteure Émilie Coutu, optométriste 450 750-6844 emilie.coutu@centrevisuel.ca
Établie dans la région depuis plus de 30 ans, notre équipe a su développer un lien particulier avec sa précieuse clientèle, qui comble nos journées. Au Centre Visuel Rawdon, vous aurez la chance de travailler de concert avec une équipe dévouée et qualifiée qui se compose de 3 optométristes, de 6 opticiennes d’ordonnances, d’une assistante certifiée, de 3 secrétaires et d’une technicienne de laboratoire. Notre clinique est équipée à la fine pointe de la technologie : CV FDT, CV Octopus, OCT, autoréfractomètre/jet d’air automatisé, dossiers électroniques. Venez profiter de notre ambiance chaleureuse et familiale. Que ce soit à temps partiel ou à temps plein, il nous fera plaisir de vous rencontrer.
MONTRÉAL
Temps partiel / permanent Opto-Réseau Vision Line Barnabé opto-reseau.com/cliniques/vision-line-barnaberosemont/
Docteure Anabelle Leclerc, optométriste 438 274-4969 anabelle.leclerc@hotmail.fr
Tu cherches une pratique motivante, personnalisée et variée ? Tu es quelqu’un qui aime s’impliquer auprès de sa clientèle et qui veut s’impliquer dans une équipe travaillante et dynamique ? Ma belle clinique établie dans le quartier Rosemont depuis bientôt 40 ans est l’endroit qu’il te faut. Poste pour 1 à 2 jours (mardi ou mercredi et vendredi), clinique bien équipée (OCT, CV Humphrey, traitements de sécheresse oculaire, etc.).
64 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
Les petites annonces emplois de l’AOQ
OPTOMÉTRISTES RECHERCHÉ(E)S
QUÉBEC
Temps plein / partiel / permanent / temporaire
Centre visuel Marthe Verret (Opto-Réseau) opto-reseau.com/cliniques/centre-visuel-martheverret-quebec/
Docteure Marthe Verret, optométriste
418 529-4191
optoreseau3400@gmail.com
Optométriste recherché(e) dans un bureau dynamique opérant depuis plus de cinquante ans dans Limoilou, un quartier en pleine effervescence. Vous côtoierez des personnes chaleureuses et agréables dans un bureau où il fait bon travailler. La clinique favorise la collaboration entre ses professionnels, vise à offrir des services personnalisés et priorise les technologies de pointe. Possibilité de s'associer avec la relève et magnifique opportunité de faire croître l'entreprise. Notre message vous interpelle ? Venez nous rencontrer, il nous fera plaisir de vous accueillir et vous serez conquis(e) !
AMOS
Temps plein
Centre Visuel des Eskers
819 732-6831
Docteure Andrée-Anne Roy, optométriste andreeanneroy@hotmail.com
819 354-6078
Docteure Caroline Coulombe, optométriste caroline.coulombe@lino.com
819 856-3630
Le Centre Visuel des Eskers d’Amos recherche un optométriste à temps plein avec possibilité de travailler 4 ou 5 jours par semaine. Notre clinique établie depuis plus de 75 ans, permet aux optométristes d’avoir une pratique de l’optométrie très variée, valorisante et enrichissante. Patients fidèles à leur optométriste, clientèle variée de tous âges, pathologies, lentilles cornéennes, lunetterie, équipements de pointe, collaboration avec les ophtalmologistes, assistantes certifiées et opticienne d’ordonnances. Nous avons des horaires flexibles et très remplis. Fermé les samedis et ouvert un seul soir par semaine. C’est l’opportunité de démarrer une merveilleuse carrière en région, loin des embouteillages, de profiter des grands espaces et de travailler près de la maison. De plus, notre clinique est entièrement rénovée ! Nous vous attendons !
PROVINCE DE QUÉBEC
Temps plein / partiel / volant / permanent / temporaire IRIS, Le Groupe Visuel
Pour plus de détails : visitez iris.ca/fr/carrieres
Docteure Jahel St-Jacques, optométriste 418 234-4510 jahel.st-jacques@iris.ca
La qualité des services aux patients vous tient à cœur ? Vous recherchez un environnement de pratique favorisant la collaboration interprofessionnelle, une clientèle familiale et fidèle ainsi que de l’équipement de pointe ? IRIS a des opportunités partout au Québec : Rive-Sud de Montréal, Outaouais, Lanaudière, Trois-Rivières, Sherbrooke, Québec/ Lévis, Bas-St-Laurent, Charlevoix, Sept-Îles, SaguenayLac-St-Jean, Abitibi-Témiscamingue ! Plusieurs postes d’optométristes volants et opportunités de partenariat sont disponibles ! En plus de profiter d’une qualité de pratique, plusieurs secteurs vous offriront une qualité de vie avantageuse et de nombreux attraits touristiques et activités de plein air.
Temps plein / permanent / temporaire / partiel
Greiche & Scaff
greiche-scaff.com
Docteur André Aoun, optométriste 514 207-9211
andre.aoun@greiche-scaff.com
Nous vous offrons des conditions exceptionnelles, une très grande flexibilité de pratique et un encadrement dynamique. Nos priorités sont vos besoins pour œuvrer à la santé de vos patients. Parce qu’avant d’être nos clients, ils sont avant tout vos patients. Saisissez dès maintenant l’opportunité de faire partie de notre grande famille Greiche & Scaff. Notre promesse ? Votre tranquillité d’esprit. Discrétion assurée.
65 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
CAP-DE-LA-MADELEINE SHERBROOKE • VICTORIAVILLE QUÉBEC • TROIS-RIVIÈRES RIMOUSKI • ROUYN • ST-JÉRÔME JOLIETTE • BELOEIL • ST-JEAN
• ST-BRUNO ET
GRANBY
DANS LA RÉGION DU GRAND MONTRÉAL
OPTOMÉTRISTES RECHERCHÉ(E)S
MONTRÉAL
Temps plein / partiel / permanent
Georges Laoun Opticien georgeslaoun.com
Docteure Nathalie Ouellet, optométriste
Madame Anne-Marie Laoun 514 844-1919 info@georgeslaoun.com
L’équipe rayonnante de Georges Laoun Opticien est à la recherche d’un(e) optométriste à temps partiel ou à temps plein. Bureau familial indépendant à Montréal avec clientèle fidèle établie depuis plus de 35 ans. Équipements à jour, prétests effectués par des assistant(e)s. Au plaisir de vous rencontrer !
LÉVIS (St-Romuald)
Temps plein
Lunët Espace Vision lunet.ca
Docteur Yannick Jarjour, optométriste 418 929-7549 yannickopto@gmail.com
Lunët Espace Vision est à la recherche d’un ou d’une optométriste pour notre succursale de St-Romuald ! Vous travaillerez en collaboration avec plusieurs opticien(ne)s d’ordonnances compétent(e)s dans un environnement propre, vaste et épuré. Notre modèle d’affaires est axé sur la vente de mode, de marques réputées, et ce, en très grand choix. La clientèle y est active et sympathique. Le taux d’occupation élevé permet de gagner des revenus très avantageux.
TERREBONNE
Temps plein / partiel
Opto-Réseau La Plaine opto-reseau.com/cliniques/centre-visuel-la-plaine
Docteure Marie-Eve Hérard, optométriste
Clinique : 450 477-3536
Cellulaire : 514 462-5945
marie_eveherard@yahoo.ca
Opto-Réseau La Plaine est actuellement à la recherche d’un(e) optométriste pour compléter son équipe. La clinique, récemment rénovée (2022), est bien établie depuis plus de 30 ans et possède une clientèle familiale et un haut taux de nouveaux patients. Poste à temps plein ou à temps partiel disponible. Les horaires sont flexibles et la clinique est fermée la fin de semaine et le vendredi soir. Bureau très bien équipé (Optomap, topographe, CV automatisé, OCT). Possibilité d’association à moyen terme. Au plaisir de vous rencontrer.
OPTOMÉTRISTE MOBILE MONTRÉAL MÉTROPOLITAIN
Temps partiel / remplacements ponctuels Raymond et Côté, opticiens et optométristes mobilesvisionrc.ca
Docteure Isabelle Sirois, optométriste 514 946-1010 poste 3 cv@visionrc.ca
L’équipe de Raymond et Côté est à la recherche d’optométristes désireux de varier leur pratique à travers nos cliniques visuelles mobiles au service des aînés et ce, à travers le réseau de Montréal-Métropolitain. Nous offrons un environnement de travail atypique et très enrichissant auprès d’une clientèle ayant de grands besoins. Que ce soit pour des besoins ponctuels ou de façon plus régulière à temps partiel, nous serons enchantés de vous accueillir dans notre belle équipe déjà composée de 8 opticiens d’ordonnances et 6 optométristes.
Au plaisir de vous rencontrer !
CLINIQUE À VENDRE
OUTAOUAIS (Wakefield)
Lance Edwards ROI 416 474-9741 lance@roicorp.com roicorp.com/listings/4778
Docteure Barbara Kurtz, optométriste drbkurtzoptometrist@gmail.com
Opportunité passionnante d'acquérir une pratique d'optométrie dans une communauté dynamique, à Wakefield, dans l'Outaouais ! Notre région offre du ski, du vélo, de la randonnée, du bateau, de la baignade, de la pêche, du golf, du camping et une scène artistique et culinaire animée. À seulement 20 minutes d'Ottawa, notre pratique se trouve dans un nouvel immeuble professionnel avec des médecins de famille et des pharmaciens, offrant des soins complets. Notre région en pleine croissance a un fort sentiment de communauté et une forte croissance démographique. Ne manquez pas cette opportunité unique !
66 OPTOMÉTRISTE | JUILLET | AOÛT 2023
LUTTONS POUR LA SANTÉ VISUELLE
DES ENFANTS.
Prévenez la dégradation de leur vision pendant leur croissance.
MiSightMD 1 day : la seule lentille cornéenne à double fonction qui corrige la vision et contrôle la myopie§1 .
Grâce à une intervention précoce, vous avez le pouvoir d’empêcher la dégradation de leur vision au moyen de la seule et unique* lentille cornéenne approuvée par la FDA† pour ralentir la progression de la myopie chez les enfants âgés de 8 à 12 ans au début du traitement§1. MiSightMD, pour l’amour de la vue.
MiSight 1 day pour le port quotidien
Seule lentille cornéenne souple approuvée par la FDA et conçue pour le contrôle de la myopie.
†Indications d’utilisation aux É.-U. : Les lentilles cornéennes souples (hydrophiles) destinées au port quotidien MiSightMD 1 day (omafilcon A) sont recommandées pour la correction de l’amétropie myopique et le ralentissement de la progression de la myopie chez les enfants ayant des yeux sains qui, au début du traitement, sont âgés de 8 à 12 ans et souffrent d’une réfraction de −0,75 à 4,00 dioptries (équivalent sphérique) avec un astigmatisme de ≤ 0,75 dioptrie. Les lentilles doivent être jetées après chaque utilisation. Indications d’utilisation au Canada : Les lentilles cornéennes souples MiSight (omafilcon A) peuvent réduire le taux de progression de la myopie chez les enfants (6 à 18 ans) et corriger l’amétropie. Une réduction de la progression de la myopie a été observée chez des enfants qui portaient les lentilles pendant 12 heures (8 à 16 heures) par jour, 6,4 jours (5 à 7 jours) par semaine dans une étude clinique. Le contrôle permanent de la myopie après un arrêt du traitement par lentilles n’est pas appuyé par des études cliniques. Les lentilles cornéennes souples MiSight (omafilcon A) destinées au contrôle de la myopie sont recommandées pour un port à usage unique, quotidien et jetable. Lorsqu’elles sont prescrites pour un port quotidien jetable, les lentilles doivent être jetées après chaque utilisation.
§Comparativement à une lentille à usage unique sur une période de 3 ans.
1. Chamberlain P., et coll. A 3-year Randomized Clinical Trial of MiSight® Lenses for Myopia Control. Optom Vis Sci. 2019; volume 96, no 8, p. 556-567.
©2023 CooperVision SA09607 AVEC MISIGHT
1 day
AVEC MISIGHT 1
LE MEILLEUR QU’UN VERRE PUISSE OFFRIR : STYLE, PROTECTION ET CONFORT!
En quoi les verres que vous recommandez se démarquent-ils des autres?
Lorsque vous conduisez, s’assombrissent-ils dans la voiture pour protéger vos yeux?
OUI NON Avez-vous entendu parler des cinq couleurs Style Mirrors?
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Sont-ils offerts en sept couleurs tendance?
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Protègent-ils contre la lumière bleue et les rayons UV?
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Saviez-vous que ces verres sont entièrement clairs à l’intérieur?
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Transitions, Transitions Signature et XTRActive sont des marques déposées et le logo Transitions, verres lumino-intelligents, Transitions XTRActive new generation et XTRActive Polarized sont des marques de commerce de Transitions Optical inc. utilisées sous licence par Transitions Optical Limitée. GEN 8 est une marque de commerce de Transitions Optical Limitée. ©2023 Transitions Optical Limitée. La performance photochromique et la polarisation sont influencées par la température, l’exposition aux UV et le matériau des verres. Montures de CAROLINE ABRAM PARIS® — verres Transitions® Signature® GEN 8MC en améthyste. Montures d’ic! Berlin — verres Transitions® XTRActive® new generation en brun. Montures de TALLA® — verres Transitions® XTRActive® PolarizedMC en gris.