portfolio antoine paradis




VILLE-REFUGE


URBANITÉ À PLUSIEURS VITESSES DANS L’ARRONDISSEMENT DE SAINT-MICHEL
L’arrondissement de Saint-Michel se replie sur lui-même par la présence de trois entités paysagères et urbaines de grandes envergures. Deux d’entre elles se présentent comme étant d’anciennes carrières laissant des dépressions topographiques importantes sur le territoire en créant de forts moments de rupture dans la circulation et le tissu urbain. La troisième, beaucoup moins opaque que les deux autres, se distingue par la présence de lourdes infrastructures de déplacement qui laisse les citoyens, telle une frontière transcontinentale, entrer au compte-goutte vers le cœur du quartier. L’afflux de circulation crée paradoxalement un sentiment de fermeture au quartier.


Ce flou territorial s’accroit par les « moyens technologiques qui nous permettent des déplacements sans précédent » qui marquent cette nouvelle ère de mobilité et ce, « depuis la démocratisation de l’accès au téléphone. » Les migrants, transformant leurs mobiles avec une temporalité propre, s’approprient un espace, essaient de se retrouver dans les sociétés mondialisées. Ils retrouvent une certaine émancipation face à leur utilisation personnalisée et personnalisable de leur téléphone cellulaire.
Ils en deviennent alors des individus-terminal qui se déplacent constamment dans l’espace géographique et dans les espaces virtuels à la conquête de moyens et d’équipements d’hyper-communication prothétiques toujours plus complets et complémentaires à leur mode de vie nomade.








La recherche photographique et esthétique de l’autoroute, ainsi que ce que l’on pouvait ressentir dans ses espaces résiduels, a mené à son étude morphologique d’habitacle ouvert couvrant, par son enfilade de structures simples et ouvertes, ses parkings et aires de flânage. Le projet prend alors un caractère critique en représentant un geste subversif de la métropolitaine.
Ce sont ces vastes espaces interstitiels et résiduels ainsi que leurs impacts sur la vie interne des migrants du quartier qui font l’objet de l’étude et du processus d’urbanisation à plusieurs vitesses qui les a définis.




La spatialisation de ‘’l’immatériel’’ est ici un élément clé pour saisir la genèse de l’idée de ‘’faire’’, de matérialiser un projet. Afin de s’ancrer dans le langage de l’esthétisme de la disparition proposé par le projet, la matérialisation des éléments immatériels est mise de l’avant afin de redéfinir la spatialité du lieu et ainsi offrir la possibilité de l’habiter.



























Le clandestin, qu’on parle de mobilité internationale ou à l’échelle de la ville, est bloqué par une succession de limites et condamné à l’invisibilité. Il ne représente plus qu’une couche supplémentaire qui se superpose aux espaces anonymes qui englobent les frontières. Le migrant s’implante dans une urbanité où l’automobile individuelle fait de nous des sans-domicile fixe qui mène contre tout doute à un autre type de déportation.

















Musée à l’image d’un city museum de l’histoire de Montréal
COMMENT LE « CITY MUSEUM » PEUT-IL AGIR COMME UNE LENTILLE CIVIQUE AFIN DE CONTRIBUER À LA FORME, LA PERSONNALITÉ ET LA QUALITÉ DE LA VILLE?
Comme des fragments du roc du Mont-Royal, le musée s’impose dans la ville et propose une expérience au cœur de cet emblème national; chaque visite prend la forme d’une fouille archéologique pour retracer l’histoire montréalaise. Par son expression analogue à l’histoire de la ville et son expérience immersive, participative et créative, il se rallie dans le mouvement des City Museum et influence la personnalité de la ville.
Le rôle important joué par les cinq peuples fondateurs de Montréal est représenté sous forme d’une fragmentation volumétrique en tout autant de parties et répond à la demande en lumière naturelle posée par le contexte urbain oppressant. À la manière de deux pierres qui s’emboîtent, deux de ces volumes s’érigent sur dix étages sous l’influence de la tension constante exercée autour d’une fissure orientée nord-sud. Pourtant sévères par leurs faces aveugles sur leur contexte, la lumière naturelle s’écoule à l’intérieur par leur seule façade vitrée bordant ce point central. Un troisième volume s’implante à l’écart, en bout de site, et clos le plan cruciforme initialement généré. Par sa hauteur réduite de trois étages, il s’efface à la typologie de l’environnement bâti adjacent et cède l‘importance au mouvement des deux objets angulés. Une masse de verre est coulée dans l’interstice principale créé par la distanciation des fragments et se moule à leur base comme matérialisation du parcours lumineux. Cette perméabilité transitoire met en lumière la monumentalité des volumes qui les circonscrits et agit comme entrée principale au musée en accueillant les usagers par la Place des Festivals qui vient s’y terminer où s’y commence la déambulation programmatique.
Lieu: Montréal, Québec, Canada Professeur: Sergio Morales Niveau: M1, 1er semestre
coupe transversale
coupe longitudinale centrale
coupe longitudinale




































fragment constructif






























































































Site commémoratif inlcluant une place de recueillement, un espace vert public et un complexe funéraire
Une réhabilitation contemporaine d’une église A contemporary rehabilitation of a small community heritage church in post-fire conditions
Un ajout monumental se glisse dans les ruines de l’église pour créer une promenade architecturale, ou promenade commémorative, animée par différentes atmosphères. La pleine utilisation du béton et l’humilité des lignes droites confèrent au projet un caractère monumental et sacré, où le processus de deuil devient une expérience en soi. La végétation qui pousse à l’intérieur des ruines, ainsi que le complexe funéraire, amplifient le contraste entre la vie et la mort par leur état latent.
Symbole d’une architecture déconstruite, le projet est conçu à partir du mouvement d’une combinaison de plans verticaux, créant ainsi en permanence des espaces circonscrits fluides.
Lieu: Bas-Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada
Professeur: Mathieu Boucher-Côté
Niveau: B2, 3e semestre

élévation longitudinale











coupe transversale
coupe longitudinale

schéma de démolition


élévation transversale

Noeud de mobilité urbain avec équipements éducationnels et artistiques




Un centre de transports au sein de Creil afin de désenclaver les quartiers restreints par les limites physiques de la ville.





La mobilité se présente comme un enjeu de taille pour la ville de Creil en raison de deux grandes barrières naturelles qui constituent des franchissements problématiques sur son territoire : l’Oise et le coteau. Ces deux barrières impactent directement la façon de se déplacer à l’échelle de la ville en incitant la majorité de la population à emprunter la voiture, qui dénature le paysage par les infrastructures qu’elle génère. Il se crée ainsi un noeud entre toutes ces mobilités à la jonction de la passerelle piétonne franchissant l’Oise et la station de funiculaire gravissant le coteau.
Le projet vient ainsi se construire autour de cet axe central qui facilite l’accès des piétons d’une rive à l’autre, aux route et le franchissement du coteau par la proximité du funiculaire. Cet axe constitue l’épine dorsale du centre.
Du point de vue technique, une structure globale pérenne et flexible pensée pour évoluer dans le temps est adoptée. Le projet se fonde sur une base monolithique en béton renforcé (sous-sol et rez-de-chaussée) qui devient un socle rigide et stable sur lequel se pose la partie supérieure, soit une structure de poutres et poteaux en bois laminé et de dalles en contrecollé (clt). Ce changement radical de matérialité rappelle la topographie du site et évoque cette idée de promontoire solide et protecteur. C’est d’ailleurs ce que permet le béton au point de vue technique en offrant une résistance face aux potentielles inondations. Le reste du projet, avec son propre langage plus léger en bois tel un observatoire perché vers le paysage de Creil, vient se déposer sur le socle.







Le bois offre des ambiances chaleureuses et plus intimes pour nos programmes plus calmes comme la bibliothèque ou les salles de créations artistiques. En façade on peut faire la lecture de cette matérialité par des meneaux en bois qui offre aux usagers des espaces plus poétiques afin de favoriser la créativité et la rêverie.
Lieu: Creil, Oise en Hauts-de-France
Professeure: Sabine Chardonnet
Niveau: B3, 6e semestre










Bibliothèque municipale incluant un café et des espaces multifonctionnels
Une unification de deux noyaux urbains distancés au sein d’une ville
Le projet s’installe doucement en suspension sur une topographie abrupte surplombant une rive fluviale à risque d’inondation, imposant une zone pour bâtir difficile et limitée. Un travail structurel réfléchi permet l’approche en porte-à-faux et renforce le concept initial de lévitation tout en répondant aux multiples demandes du programme.

La création de la forme finale est obtenue par la somme des mouvements des trois feuilles - comme une feuille le ferait naturellement sous la force de la gravité. Les formes des trois plans horizontaux résultent d’une réflexion sensible sur l’exposition au soleil pour assurer un espace habitable agréable et un contrôle interne de la lumière et de la chaleur, mais aussi pour encadrer des vues significatives du paysage ou de la ville.
Les feuilles assument le rôle de support pour la balade architecturale entre les différentes fonctions ou sections, offrant une boucle continue autour de la bibliothèque et mettant constamment les utilisateurs dans une relation fluide entre l’intérieur et l’extérieur tout en favorisant les échanges sociaux.


plan de rez-de-jardin
plan de rez-de-chaussé



plan du premier étage





























coupe constructive détaillée




Extension de l’École d’Architecture de l’Université Laval
Un dialogue avec le Vieux-Séminaire de Québec
L’extension a pour but de développer, de manière critique, un processus de transformation de l’espace et de concevoir une architecture, avec du sens et de l’essence, à partir de matériaux existants. Le projet est une réponse au problème de manque d’espace au sein de l’école en ajoutant une aile technique avec un auditorium, un café, une bibliothèque, un espace d’exposition, ainsi que des ateliers pour les étudiants.
Les façades en polycarbonate forment une double peau qui dialoguent avec le séminaire afin de relier les deux ailes différentes. Le mouvement de la forte diagonale prend appui sur le mur du séminaire comme symbole de reconnaissance et de respect aux connaissances passées.

Le mouvement ascendant de l’extrémité de l’aile assure la circulation vers les autres installations tout en donnant une exposition aux œuvres des étudiants dans la salle d’exposition.

Lieu: Ville de Québec, Québec, Canada
Professeur: Mathieu Boucher-Côté
Niveau: B2, 3e semestre











PLANS - 1:200
QUATRIÈME ÉTAGE
TROISIÈME ÉTAGE
DEUXIÈME ÉTAGE
QUATRIÈME ÉTAGE
SOUS-SOL TROISIÈME ÉTAGE
COUPE plan du premier étage


PLANSplan de rez-de-jardin plan du deuxième

N I M B E
- 1:200

rez-de-jardin plan de rez-de-chaussé
AUDRIC LABONTÉ, SOPHIE LEBLANC, ANTOINE PARADIS / 25 SEPTEMBRE 2018 / ARC - 2002 ATELIER III
ÉTAGE
PLANS - 1:200
SOUS-SOL
QUATRIÈME ÉTAGE
AUDRIC LABONTÉ, SOPHIE LEBLANC,
PLAN D’IMPLANTATION - 1:1000
ÉTAGE

étage plan du trosième étage

Plan d’action pour la mise en place d’un corridor vert
Un enrichissement de la biodiversité en lieu urbain
Ce projet s’inscrit dans une démarche architecturale et urbanistique de structuration de la ville à travers la faune et la flore, dans une démarche sociale d’amélioration des relations entre les milieux urbains et de vie, dans une démarche politique pour créer à Saint-Ouen sa propre attractivité et polarité et enfin , dans une démarche écologique de réintroduction de la biodiversité dans la ville, créant des zones fraîches et de porosité en son cœur.
La stratégie consiste à utiliser la végétation et le développement de la biodiversité pour convertir les limites imperméables des zones industrielle en limites naturelles poreuses, telles que les friches industrielles et les voies ferrées qui traversent le panorama audonien, en plus de structurer la ville, qualifier ses quartiers et fournir des repères visuels spontanés en installant des arbres d’alignement dans les rues, les avenues et les places publiques.
Lieu: Saint-Ouen, France
Professeur: Thierry Mandoul
Niveau: B3, 5e semestre
plan général des stratégies de végétalisation implantées

Première stratégie: Reconversion des limites de la ville par l’utilisation de l’aspect poreux de la végétation Les bords de Seine, les friches industrielles, les rails de chemin de fer et les sols contaminés définissent les limites enclavant le territoire. Des sortes d’arbres spécifiques sont utilisées selon le type de limite présent et modulent le paysage audonien tout en dépolluant les sols.
Seconde stratégie: Densification de la végétation dans les rues

La plantation d’arbres dans les rues de Saint-Ouen assure la connexion entre les nouveaux pôles verts et crée ainsi un corridor de biodiversité dans toute la ville. Des essences d’arbres spécifiques sont plantées pour guider les citoyens de la ville vers les attractions majeures telles que la Seine et les axes historiques.

