14 • nouvelles
angelus 33–34/2013
Brésil: Journées Mondiales de la Jeunesse
Le pape met en garde contre les idéologies et le cléricalisme dans l’Eglise
Association Elimisha: construction de l’Ecole Charles-de-Foucauld
Nouvelles de Tanzanie Parmi les objectifs de l’Association Elimisha figure celui d’informer régulièrement les donateurs du déroulement du projet, de l’utilisation de l’argent, de l’état des travaux et des activités de l’école Charles-de-Foucauld. Mais quelle est la situation actuelle? Emmanuel Samusure, directeur de cette école, nous en informe dans son bulletin du mois de juin 2013. «Nous continuons notre travail missionnaire de développement de l’éducation en vue d’un meilleur futur pour les jeunes Tanzaniens. Après une année d’attente, le Lycée Charles-de-Foucauld est prêt à ouvrir ses portes à partir de juillet 2013. La recherche des étudiants a déjà commencé: par les annonces à la radio, dans les journaux, de bouche à oreille et par l’affichage des annonces dans les lieux publics. Nous prévoyons d’accueillir la première classe de 30–35 élèves, tous internes (garçons et filles) qui ont entre 17 et 20 ans. Nous recrutons des étudiants qui ont terminé le secondaire I en 2012 et possédant les notes requises pour entrer dans le secondaire II. Le Lycée Charles-de-Foucauld offrira une formation de deux ans d’école secondaire supérieure menant au baccalauréat. Nous nous focaliserons sur les sciences humaines (géographie et histoire) ainsi que sur les langues (anglais-swahili-français). Etat actuel du projet Le projet de construction de l’Ecole Charles-deFoucauld avance lentement (à l’africaine!), mais sûrement. A l’heure actuelle, trois bâtiments ont été construits: deux bâtiments comprenant 4 salles de classes et deux petites salles de professeurs, ainsi qu’un bâtiment comprenant les douches/WC. L’école possède un champ de trois hectares pour les cultures locales afin d’assurer la nourriture pour les étudiants. Dons Fin janvier 2013, nous avons reçu la somme de 19 000 francs suisses de la part de l’Asso-
Photo: Tanzanie /flickr-phmontcourrier
ciation Elimisha. Nous vous en remercions de tout cœur! Avec cet argent, nous avons: –– peint l’intérieur et l’extérieur des classes –– construit les lavabos et peint les toilettes –– fabriqué et posé les portes et fenêtres des toilettes –– planté des arbustes devant les classes et autour du terrain de l’école –– acheté les matériaux pour le forage Prochaines étapes Projet No 1: Construction de la cuisine et du réfectoire. Projet No 2: Construction d’une salle de géographie. Projet No 3: Construction de deux dortoirs (1 pour les filles et 1 pour les garçons). Nous vous remercions sincèrement de votre soutien moral et financier. Bonne santé à chacune et chacun et bel été! Nous vous invitons aussi à nous rendre visite pour voir de près notre engagement missionnaire et découvrir le pays et ses gens.» Emmanuel Samusure Pour vos dons Association Elimisha Projet de construction de l’Ecole Charlesde-Foucauld en Tanzanie 2733 Pontenet CCP 10-180105-5 Postfinance IBAN: CH49 0900 0000 1018 0105 5 BIC: POFICHBEXXX Contacts et renseignements A Arusha, Tanzanie: Samusure Emmanuel Charles-de-Foucauld Sec. School P.O.BOX 15873 samusuree@yahoo.com Tél. 00255 754 499 113 A Pontenet (CH): diacre Gaby Noirat Les Vernes 4 gnoirat@hotmail.com Tél. 032 365 51 17
Le pape François a mis en garde l’Eglise du continent sud-américain contre le «cléricalisme» et les idéologies, libérale, marxiste ou d’ordre théologique, qui sont autant de freins à la mission des chrétiens. Aux yeux du pape François, le renouveau de l’Eglise passe par la conversion des prêtres, qui doivent guider les fidèles, sans les soumettre. Et le souverain pontife de lancer à l’assistance une série d’interrogations: «Dans la pratique, est-ce que nous faisons participer les fidèles à la mission?», «dépassons-nous la tentation d’accorder une attention réactive aux problèmes complexes qui surgissent?», ou encore «les agents pastoraux et les fidèles en général se sentent-ils partie de l’Eglise, s’identifient-ils avec elle et la rendent-ils proche aux baptisés distants et éloignés?» Dans le cadre du devoir missionnaire des chrétiens, l’Eglise est exposée à plusieurs «tentations», a affirmé le pape François. Il a dénoncé l’interprétation «aseptisée» de l’Evangile et de l’Eglise, qui peut revêtir plusieurs aspects. A ses yeux, le danger le plus évident est celui de la «réduction socialisante», du libéralisme de marché aux catégories marxistes, alors que la théologie de la Libération a longtemps eu un grand poids en Amérique latine. Cléricalisme et immaturité Une autre tentation est celle d’une spiritualité «désincarnée», avec une idée déviée du progrès. Ceux qui y succombent veulent par exemple «que les prêtres se marient, que les religieuses soient ordonnées, que l’on donne la communion aux divorcés». D’autres encore en arrivent à désirer un retour en arrière et la récupération d’un passé perdu. «Ceux-là me font peur», a-t-il affirmé. Le pape a également fustigé «le fonctionnalisme» qui paralyse l’Eglise. Selon lui, cette conception réduit la réalité de l’Eglise à la structure d’une ONG. «Ce qui importe, c’est le résultat constatable et les statistiques», a déploré le souverain pontife. Il a également vivement critiqué le «cléricalisme», expliquant par ce phénomène le manque de maturité et de liberté chrétienne dans une bonne part du laïcat latino-américain, allant jusqu’à parler de «complicité pécheresse». Le pape a énuméré les caractéristiques que doivent posséder les évêques: ils doivent être des «hommes qui aiment la pauvreté, aussi bien la pauvreté intérieure comme liberté devant le Seigneur, que la pauvreté extérieure comme simplicité et austérité de vie». (apic)