Le bois comme solution urbaine ?

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Construire avec et/ou dans l’existant permet en outre d’agir en faveur de l’économie et de l’écologie (économie d’énergie car consommation inférieure après l’intervention, protection des ressources naturelles, …). Cependant, restructurer signifie aussi penser différemment car d’autres contraintes entrent en jeu que celles pour une construction neuve. Face au bâtiment d’origine, il existe deux possibilités opposées : - prendre de la distance en faisant une nette dissociation entre l’intervention et l’existant (figure 49), afin d’améliorer la qualité visuelle extérieure, - faire disparaître l’intervention en utilisant le même langage que l’existant au point qu’elle soit à peine visible (figure 48), pour conserver la forme et l’apparence de l’ancien bâtiment.

Fig. 48 : Restructuration et surélévation Fig. 49 : Maison individuelle transformée en 3 appartements, Hauts-de-Seine, 2008, J. Vinçon et A. Hörbranz, Vorarlberg, 2009, Juri Troy Architectes. Lacoste – Lode Architecture.

Les projets de construction devraient proposer, dès le permis de construire, des programmes fonctionnels évolutifs quand le projet ne fonctionne pas ou ne répond pas aux attentes du marché. Par exemple, un programme commercial devrait pouvoir facilement être restructuré en logements ou en bureaux. « Avec la prise en compte du bon choix de construction et de matériaux, on réalise des bâtiments qui produisent moins de déchets à l’issue du chantier, demandent moins d’entretien courant et réagissent flexiblement aux modifications en pouvant être recyclés presque à 100% en fin de cycle de vie. »8 Andrä/Schneider 1994.

L’utilisation du bois dans la restructuration n’est pas toujours une évidence pour tout le monde. Pourtant, par son caractère intemporel et naturel, il s’accorde parfaitement à une nouvelle intervention sur tous types de bâtiments existants. En effet, le bois s’intègre à tous les éléments : pierre, béton, brique… De plus, il peut être utilisé pour sa légèreté lorsqu’il s’agit de construire à l’intérieur d’un bâtiment. La nouvelle structure s’appuie alors sur les murs existants ou, lorsque cela est nécessaire, sur des fondations supplémentaires qui sont réduites par l’utilisation d’une structure poteaux-poutres en bois par exemple. Dans ce cas, une construction bois est privilégiée par son avantage technique.

Fig. 48 : Extraite du livre de DARMON olivier, 20 extensions de maisons, archi pas chère, 2008, p.82 Fig. 49 : http://www.juritroy.com consulté le 24/04/12 8 Extrait du livre de SCHITTICH Christian, Construire dans l’existant, édition détail, 2006, p. 13

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