Hommage au Fondateur

Claude Malo Membre de l’AMVOQ et secrétaire du CA

Conrad Mathieu

Monsieur Conrad Mathieu, fondateur et figure légendaire de l’histoire de l’AMVOQ, nous a quittés le vendredi 17 janvier dernier. La plupart des membres en ont entendu parler et plusieurs ont eu l’occasion de le côtoyer. Sans l’implication de M. Mathieu et des membres fondateurs, il n’y aurait tout simplement pas d’Association des Marchands de Véhicules d’Occasion du Québec. Il convient de lui dédier une page dans cette édition de notre magazine. En guise d’éloges, nous vous transmettons le message que Claude Malo a écrit pour nous parler de son ami Conrad. Claude est membre du conseil d’administration depuis plusieurs années et il a bien connu le « Coq de la Beauce ».

Oui, oui... Il était un vrai beauceron pure laine, avec tout le caractère qui vient avec… Aimé ou détesté selon le cas… Mais sans contredit… Avec toute la fougue et la détermination de réussir ce qu’il entreprend…

Une personne qui a su concrétiser et transmettre un de ses objectifs, en ralliant les personnes nécessaires qui avaient la même idée que lui, tout en ayant, au préalable, validé leur implication à la cause par son regard perçant, direct et convainquant. Ainsi fut créée l’AMVOQ il y a 30 ans.

Le début a été plus que modeste, dans un local pris à même sa propriété dans un petit village « nowhere » du Québec 1 . Aidé de son épouse à toutes les tâches bureaucratiques de ce qu’une organisation a besoin, avec des rémunérations également plus que modestes. Des bagarres d’idées et de discussions au CA, des kilomètres et des kilomètres de routes parcourus à travers le Québec, des visites auprès du gouvernement qui ne se terminaient pas toujours dans la bonne entente, mais une chose est sûre… Tout le monde avait compris l’essentiel de la demande et du message.

Pas de iPad ni de cellulaire dans le temps… Mais un mouchoir dans la poche droite ainsi qu’un calepin et un crayon dans celle de gauche, pour analyser toutes les directives à prendre et le calcul de chaque dollar à amasser pour la réussite de son objectif.

Tous des petits montants accumulés et prêtés sur des minimes certificats de placements qui ont fructifié au cours de toutes ces années pour atteindre les actifs de l’AMVOQ que nous connaissons aujourd’hui.

Des économies de bouts de chandelles avec des réunions de CA dans des endroits parfois miteux, en outre, dans des chambres de motel à 10 $ et un souper après réunion disons assez « basic », sans bière ni alcool HAHA!... Sauf peut-être au party de Noël. C’était la dépense folle de l’année dans un « chic » restaurant de Saint-Éphrem avec un menu typique des fêtes et une super soirée à l’hôtel de l’endroit. Pour le coucher, le Château Blanc à un arpent de chez nous, avec parfois un banc de neige dans la chambre au petit matin… On s’amusait grandement.

Finalement, ayant connu et côtoyé le « bonhomme » durant plusieurs années, j’ose croire que ce M. Mathieu sera reconnu comme il se doit : un vrai bâtisseur du Québec, comme il s’en est fait qu’en petit exemplaire. Il a fondé, par son idée de grandeur, une très grande association provinciale reconnue, telle que nous la connaissons aujourd’hui, et à laquelle on doit tous être fiers de faire partie. Salut et chapeau Conrad.