

2024 Prix européen Mies Van der Rohe - Finaliste
2024 Building of the Year - Archdaily - Nominée
2023 Best project - Archilovers
2023 Social Media Favourites Project - Detail
2022 Médaille d’Architecture prix Dejean
2022 Premier Prix - International TECU Awards
2022 Trophée Béton - Nominée
2021 Chevalier dans l’Ordre National du Mérite
2021 Prix Phillippe Rotthier «Genius Loci» - Nommée
2021 Best Young Architect - Ideat Design awards
2020 Prix Sensibilité Paysagère - Séquence bois
2019 Prix Médium - Palmarès Régional Corse
2019 Born Awards - Prix Impact Social
2018 Palmarès Choiseul Ville de Demain
2017 Prix Pierre Cardin - Académie des Beaux-Arts
2016 Prix Jeune Femme Architecte
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis et des sables, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, plage, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce, originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l’origine. »
Amelia Tavella naît au cœur de l’été à Ajaccio. Elle envisage son île corse et natale en matrice. Elle y apprend l’importance de la nature, l’urgence à la protéger, à la respecter. Elle fait l’expérience de la beauté, s’en imprègne, la recherchera, toujours. Grandir sur une île signifie aussi grandir sur la mer. Le regard est rivé à l’horizon, les récifs sont des formes, les contours du territoire des lignes, la crête des montagnes des dessins, le maquis un espace à part entière.
L’enfance est une avant-scène. Le désir d’architecture précède ses études qu’elle suivra à l’École Spéciale d’Architecture à Paris.
Fille, femme, mère, Amelia Tavella fonde son agence en 2007 à Aix-en-Provence. Engagée, libre, résistante, audacieuse, elle reçoit en 2016 le Prix de la Jeune Femme architecte, en 2017 le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts . En 2018 le P almarès Choiseul Ville de Demain salue sa façon innovante de pratiquer l’architecture qu’elle considère comme un art ouvert à d’autres arts et la qualifie d’étoile montante de l’architecture française.
Amelia Tavella invite l’artiste Pauline Guerrier, pour ses écoles de Lumio, de Villeurbanne et de Cabriès, elle collabore avec un historien et une socio-anthropologue pour la Citadelle et la Cité génoise d’Ajaccio, avec l’artiste et vidéaste Ange Leccia pour la sauvegarde et l’aménagement des ruines de Nonza et avec l’écrivain Nina Bouraoui pour les Thermes marins de Balaruc les Bains et le château de Nalys, fief de Châteauneuf-duPape, œuvre commandée par la famille Guigal.
Son travail est multi récompensé. Elle remporte en 2019 le Prix Born Awards - Impact Social puis le prix Médium du Palmarès régional d’Architecture en Corse. En 2020 elle reçoit le Prix Sensibilité paysagère - Palmarès Séquence bois, le magazine d'architecture Ideat la désigne Best Young Architect pour les Ideat Design Awards 2021 puis elle est nommée pour le Prix européen d’Architecture Philippe Rotthier «Genius Loci».
À l’origine, entre autres, du Couvent Saint-François qui sera salué dans le monde entier pour sa « greffe » en cuivre sur le granit qui relie le passé au présent, du Conservatoire Henri Tomasi en association avec Rudy Ricciotti, de la réhabilitation du Château du Seuil en Provence, de l’école Auguste Benoit à Cabriès, de l’école primée A Strega au creux du maquis. Elle sera en 2021 promue au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. 2022 la couronne à nouveau : Premier prix lors des Tecu Architecture International Awards, Médaille d’Architecture - Prix Dejean de l’Académie d’Architecture. Amelia Tavella procède à la façon d’un archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui pré existait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. Souci du détail, esthète, écologiste, travailleuse acharnée, ses projets embrassent une forme de poésie. Féminine et féministe, elle est l’une des rares femmes à la tête d’une agence.
L’architecte méditerranéenne construit en Corse et après la Corse, d’une île française au continent français ses œuvres se répondent, œuvres miroirs qui portent une signature, Amelia Tavella a trouvé son chemin. Elle possède une empreinte. Elle a sa voix, son écriture. Son œuvre est reconnaissable, admirable. Elle intervient en 2023 à Florence dans le cadre du Workshop étudiants Reuse the ruin puis à Bologne pour celui de YACademy
Son architecture dite « sensible » se déploie d’après le lieu qui la reçoit. Amelia Tavella ne sépare jamais l’édifice de l’espace lui-même déjà œuvre de la nature ou de la ville. Il s’agit, à chaque fois, d’une forme de noces entre ce qui est et ce qui sera. Son rapport aux matériaux est sensuel, ainsi elle a choisi le thème de la Peau pour articuler et illustrer le numéro de mai 2023 du magazine d’architecture italien IQD dont elle est la rédactrice en chef, thème repris en table ronde à La Cité de l’Architecture et du Patrimoine pour la Carte Blanche –Cité qui a abrité la même année l’installation en cuivre de son Couvent Saint-François pour Les Duos de la plateforme architecturale suivis d’une conférence/débat avec l’architecte barcelonais Carles Enrich et le critique d’architecture catalan Ivan Blasi.
Amelia Tavella a exposé une partie de son travail à La Galerie d’Architecture en février 2024 et sera au centre du numéro spécial que lui consacre Architecture d’Aujourd’hui fin 2024.
Sa pratique est multiforme, ses interventions précieuses, elle est jurée pour plusieurs prix et s’impose en modèle pour les jeunes architectes. Elle a ouvert le mur qui sépare les disciplines. Avec Amelia Tavella, l’architecture convoque les sciences humaines, la littérature, la photographie, la sculpture. Exprimer la diversité du monde pourrait être sa devise.
L’architecte corse est architecte européenne puisque finaliste du prestigieux Prix européen d'architecture Mies van Der Rohe 2024
Avril 2025
10th Congress on Living, Interior Design and Architecture
Prague
Novembre 2024
Biennale d'Architecture Panaméricaine - Quito
Octobre 2024
Les journées de l’Architecture - Karlsruhe, Allemagne
Octobre 2024
Carte blanche Archinov - Architect @ Work - Paris
Octobre 2024
Congrès de l’UNSFA - Reims
2024
Noces : L’Art & La Manière - Pavillon de l’Arsenal
2023
Carte Blanche La peau - Cité de l’Architecture - Paris
2023
YACademy - Architecture for Heritage - Bologne, Italie
2023
Reuse the Ruines - ReUse Italie - Florence, Italie
2023
Duos - Débats - Carles Enrich versus Amelia Tavella
Cité de l’Architecture - Paris
EXPOSITIONS
2024
"L’architecture Manifeste" - ENSAB Rennes
2024
Noces : L’Art et La Manière - La Galerie de l’Architecture - Paris
2023
Biennale d’Architecture de Cracovie - Cracovie, Pologne
2023
Duos - Installation Carles Enrich /Amelia Tavella
Cité de l’Architecture Paris
2024 Biennale Panaméricaine d'architecture de Quito
2023 YACademy - Architecture for Heritage
2023 Summer Workshop Reuse the RUIN - ReUse Italie
Janvier 2025
Concours d'idées pour la rénovation des sièges historiques du Collegio Borromeo, Italie
Octobre 2024
Archello Awards 2024 - Archello, Amsterdam, Pays-Bas
Avril 2024
AAI Awards 2024 - Architectural Association of Ireland Dublin, Irlande
2024
Reuse the Thermae - ReUse Italy – Florence, Italie 2023
Archiproducts Design Awards - Archiproducts Milan, Italie
EDITION
2025
Architecture d’Aujourd’hui Hors-Série monographique
2024
Architectes de l'urgence - vente aux enchères caritatives 2023
IQD - rédactrice en chef du numéro 71 - Avril juin 2023
La peau
2023
Maquis volume 5
2023
Beautiful Houses by the Water - Images Publishing
2022
Habiter la Mer - Phaidon
2022
Firenze Architettura
2021 Life’s a Beach - Gestalten
2021
21 Femmes qui font la Corse - Scudo
2019
Maquis volume 1
COPEAM - Amelia Tavella et le projet de restauration du couvent de Nonza en Corse
2024
JT 19/20 Cultura - France TV - Patrimoine ancien & architecture contemporaine
2024
Twist L’Hebdomadaire culturel - Arte Comment sauver notre monde ?
2023
CROA - Conversation
L’architecture, le 3e professeur. Penser l’école
2022
D’umani - France TV - La Citadelle cherche une nouvelle vie
2020
D’umani - France TV - L’Alta Rocca, l’avenir des racines
2020
Agora - France TV - Ces femmes qui font rayonner l’île
2022
La Corse au Féminin : Amelia Tavella au chevet du patrimoine – JT TF1
2020
Le RDV - France TV - Société : Hommes femmes, à armes égales ?
2019
Le RDV - France TV - Amelia Tavella & Rudy Ricciotti
2019
Tema - France TV - Architecture, urbanisme et patrimoine ancien en Corse
2017
Inseme - France TV - Amelia Tavella, prix d’architecture de l’Académie des Beaux-Arts
2017
Inseme - France TV - Amelia Tavella, élue jeune femme architecte 2016
2023
Emotions de peau - my Blend - Amelia Tavella
2024 Emotions de peau - my Blend - Amelia Tavella
2021 SupDesign - Ecole Supérieur de Design - Marraine Promotion 2021 - 2021
arte.tv/fr/videos/116059-001-A/twist
Une crise chasse l’autre. Au Moyen-Orient comme en Europe, le spectre de la guerre alimente la peur, sapant notre capacité à croire en un monde plus juste et plus paisible. Notre système est-il vraiment à bout de souffle ? Comment faire pour influer sur le cours des choses et construire ensemble le futur ?
La jeune architecte corse Amelia Tavella défend une approche positive et durable de la construction. Ses réalisations - écoles, mais aussi équipements publics ou privés - résultent de l’interaction entre les matériaux naturels, le paysage et le patrimoine culturel.
youtube.com/watch
Amelia Tavella procède à la façon d’un·e archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui préexistait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. L’architecte corse est finaliste du prestigieux prix européen d’architecture Mies van Der Rohe 2024.
Soutenu par : Ministerium für Landesentwicklung und Wohnen Baden-Württemberg und Architektenkammer Baden-Württemberg
yacademy.it/it/teachers
Incontra ed entra in contatto con i più grandi nomi dell’architettura contemporanea. Scopri gli architetti che hanno contribuito ai programmi di YACademy.
Le thème de cette édition rémoise du congrès des architectes, « Architectes Engagé·es », souligne l’importance de l’engagement dans l’architecture. Cet événement reflète notre prise de conscience collective de nos responsabilités face aux grands d é fis contemporains. À travers conférences, ateliers, tables rondes et discussions, les participants partageront leurs exp é riences, s’inspireront mutuellement et r é affirmeront leur engagement pour une pratique architecturale tournée vers l’avenir et ancrée dans la société.
19h00 Grande Conférence - Amelia TAVELLA, Finaliste du Prix Mies Van Der Rohe Salle Royale
Introduction par Elisabeth Pélegrin-Genel, architecte
La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrass é la f é minit é de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.
esa-paris.fr/accueil/actus/conference-amelia-tavella
Originaire de Corse et diplômée de l’École Spéciale d’Architecture en 2004, Amelia Tavella fonde son agence à Aix-en-Provence en 2007. Elle reçoit en 2016 le Prix de la Jeune Femme Architecte, en 2017 le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts et en 2018 le Palmarès Choiseul Ville de Demain qui salue sa façon innovante de pratiquer l’architecture en tant qu’art ouvert à d’autres arts. Pour ses écoles de Lumio, Villeurbanne et Cabriès, Amelia Tavella invite l’artiste Pauline Guerrier. Elle collabore avec un historien et un socio-anthropologue pour la Citadelle et la Cité génoise d’Ajaccio, avec l’artiste et cinéaste Ange Leccia pour la sauvegarde et l’aménagement des ruines de Nonza et avec l’écrivain Nina Bouraoui pour les Thermes marins de Balaruc-les-Bains et le Château de Nalys, fief de Châteauneuf-du-Pape. La "greffe" en cuivre réalisée en 2021 sur le granit du Couvent Saint-François, au cœur du paysage exceptionnel des terres de Corse-du-Sud, fait désormais compter Amelia Tavella sur la scène internationale de l’architecture.
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la f é minit é de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent. » Amelia Tavella
L’architecte procède à la manière de l’archéologue. Elle embrasse ce qui existe pour créer ce qui existera. Son geste suit les sillons visibles et invisibles du passé.
Ici construire n’est pas déconstruire. L’architecte invente depuis l’origine, depuis un lieu et pour une espérance.
Nous sommes d’une histoire, l’architecture poursuit son écriture et devient art divinatoire. Ce qui est bâti sera un jour un témoin.
La lumière est matière, elle a la force de la pierre et traverse les édifices.
L’architecte a fait vœu de sensualité. La nature est sa scène. Elle obéit à sa volonté et restitue sa beauté. Les œuvres se dressent vers le ciel sans l’affronter. La douceur est un drapeau.
De la nature vers les êtres et des êtres vers la nature ainsi naît l’équilibre véritable.
Depuis la mer et entre les terres, d’une île à la ville, rien ne rompt, tout vibre, se répond et s’assemble dans un royaume intime et universel qui célèbre ce que désire et nomme l’architecte :
Rare femme fondatrice d'une agence d'architecture, elle collabore avec des archéologues, anthropologues, historiens, écrivains afin de mettre en valeur le passé des sites naturels préexistant à ses projets. Une collégialité dont les effets irradient l'école et espace culturel EdmondSimeoni, récemment livré à Lumio (Corse), et tous ses travaux en cours:
Château de Nalys, à Châteauneuf-du-Pape (84), Thermes marins O'Balia, de Balaruc-les-Bains (34), citadelle Miollis et cité génoise d'Ajaccio, couvent Saint-François, à Nonza, où séjournait la peintre Leonor Fini. Son carnet de bal est plein jusqu'en 2027 | Propos recueillis par Élisa Morère
Un musée est une plongée dans l'inconscient collectif. Pour un architecte, c'est un édifice à interpréter d'où les visiteurs devraient idéalement ressortir... différents. En tant que Corse, je ne peux me défaire de la lumière, du paysage et de l'horizon. Ce musée serait conçu dans une forme de genius loci, signifiant littéralement « l'esprit du lieu ». Cela renvoie à la manière dont l'architecte crée des espaces chargés de sens où l'on doit se sentir bien physiquement et psychiquement. Autour de chacun de mes projets, l'environnement naturel est déterminant, aussi je choisirais une ouverture vers l'horizon, sorte de métaphore pour le visiteur qui souhaite s'y projeter et regarder l'autre, prêt à un apprentissage, à engranger de la connaissance, à découvrir une retranscription d'un savoir culturel. Mélangeant plusieurs endroits qui ont compté dans ma vie, le bâtiment serait une abstraction rêvée, découpé selon un parcours séquencé parsemé de certaines choses du passé. La temporalité a aussi son importance, notamment la lenteur dont on a tant besoin, et un musée incarne le temps suspendu.
Evidemment, je suis pour un espace muséal vivant.
J'imagine une construction dedans-dehors aux ombres tranchées, dans un site naturel que je ne connais pas encore - bien que je me retrouve mieux dans les paysages méditerranéens. Le public passerait ainsi de parties souterraines en parties aériennes qui déclencheraient des chocs émotionnels. J'inviterais la vidéo de l'artiste corse Ange Leccia: La Mer (1991). Filmée en imprimant un quart de tour à la caméra, elle donne l'impression troublante d'un sablier. La sculpture est un autre de mes dadas. Je piocherais donc parmi des œuvres de Camille Claudel, dont le merveilleux Âge mûr (1898).
On a besoin d'offrir de la visibilité aux femmes artistes.
De plus, il y aurait des séries de statues que j'ai adorées, depuis la Dea Roma des jardins de la Villa Médicis à celles croisées au Louvre, à l'instar du torse de l'Aphrodite de Cnide, de Praxitèle.
Diverses séquences composées de récits jalonneraient ce parcours. L'une serait vouée au Sacré, avec madones, chapelles italiennes spectaculaires, icônes, ex-voto, vitraux. En plein air, on évoluerait dans un maquis corse parfaitement vierge, des forêts de chênes et d'oliviers, et aussi dans un jardin botanique avec ses plantes endémiques. Là seraient semées des œuvres spatiales et lumineuses de James Turrell (il installe actuellement une œuvre au château La Coste, dans les Bouches-du-Rhône), du land artiste Andy Goldsworthy, dont les nids ont un petit quelque chose d'utérin, et des sculptures animalières impressionnantes d'Aurélien Raynaud. On passerait ensuite à l'Humain dans une salle où résonneraient uniquement des sons de villes afin que l'imaginaire travaille sans le secours de l'image.
Sur les notes sensibles et délicates de la pianiste virtuose Khatia Buniatishvili dans le Concerto n° 2 de Rachmaninov se déploieraient à la suite hologrammes, vidéos ou photos de zones urbanisées et de moments de vie passés pour illustrer le fameux « C'était mieux avant » totalement fantasmé. Puisque le spectacle de délitement des ruines me fascine également, une section révélerait les secrets de l'Égypte, dont ceux du temple d'Hatchepsout - seule femme pharaon -, du site romain de Tipaza en Algérie ou des dolmens de Filitosa en Corse... Enfin, une salle serait consacrée à la maternité avec, en majesté, Maman (1999-2002), l'œuvre araignée de Louise Bourgeois, et les portraits de toutes les femmes qui ont traversé ma vie!
AU CŒUR
eventail.be/immobilier/articles/patrimoine/amelia-tavellala-corse-chevillee-au-coeur
La virtuose ajaccienne réinvente l’architecture avec singularité, douceur et sensualité, tout en dirigeant son agence avec une grande indépendance d’esprit. Ses réalisations émouvantes puisent dans les racines de son île natale, mais aussi dans la mémoire des lieux, les notions de réparation, l’archéologie et la psychologie environnementale et humaine. Une source féconde de réflexion et de pratiques innovantes pour un regard contemporain dans le respect du passé. Rencontre.
La Corse est son berceau, la Méditerranée, sa matière à émouvoir, et l’architecture, son maquis. Depuis plus d’une quinzaine d’années, Amelia Tavella bâtit une carrière remarquée et remarquable. Cette native d’Ajaccio a su faire de son style une signature identifiable entre tradition et modernité, force et douceur, audace et sobriété.
Cette sève expressive, elle la puise sur l’île de Beauté, se réappropriant ses couleurs, ses textures, ses sédiments, sa densité comme une fusion naturelle. “J’ai toujours considéré la Corse comme ma mère, confie-t-elle. La dimension insulaire est très invasive dans la vie d’un être. Je me suis beaucoup baladée à cheval dans le maquis. C’est ce qui m’a construit et je veux rendre hommage à la Corse en prenant soin d’elle, en la réparant. Une forme de nostalgie et de chagrin oriente mes projets, à cause d’une urbanisation effrénée. Je fais partie de ces architectes qui préfèrent reconstruire plutôt que construire. Ce paradoxe explique pourquoi j’interviens sur la restauration et les ruines.”
L’Âme et la mémoire des lieux
Trois grandes lignes définissent ainsi la vie d’Amelia Tavella : la Corse, les femmes, l’architecture. Cette étoile montante de quarante-six ans, passée par l’École spéciale d’architecture de Paris (ESA), s’est imposée au fil du temps dans le panorama du premier art. “Ma mère m’a élevée comme mes deux frères notaires. Je suis la seule à avoir entrepris une carrière artistique et à avoir quitté l’île. J’ai très vite compris que rien n’était impossible pour les femmes. J’avais cette confiance. Cela m’a permis de faire face à la réalité du monde et de ce métier dominé par la gent masculine.”
Ses réalisations sont étonnantes à bien des égards. Elles se font synthèse de plusieurs thématiques qu’elle explore depuis ses débuts, sous le prisme de l’histoire des lieux, de l’archéologie, de l’anthropologie sociale et culturelle, de la psychanalyse environnementale et humaine, du rapport à la chair et à la peau. Elles sont également douces, lumineuses et sensuelles, avec leurs teintes saumon pastel. La façade évolue d’ailleurs, car sa physionomie change au fil des saisons. Le cuivre n’est pas spécifiquement corse, mais il a la même noblesse que le granite provenant des ruines. Il porte la patine du temps qui passe. Ces deux matériaux sont en communion avec la nature.”
De la renaissance à l’architecture couture
Toutes ses constructions somptuaires, qu’elles soient privées ou publiques, expriment ainsi son besoin constant de valoriser les savoir-faire. La décennie 2020 propulse l’architecte sous les feux des projecteurs. Son travail se retrouve au croisement de plusieurs projets impressionnants menés de front au sein de l’agence qu’elle a fondée en 2007 à Aix-en-Provence. Entre concours et appels d’offres, Amelia Tavella multiplie les champs d’action, appréhendant entre autres l’architecture patrimoniale pour laquelle elle n’est pas formée au départ. “Je me suis retrouvée face à trois édifices endormis: le couvent Saint-François, la Citadelle d’Ajaccio et la Casa Santa Teresa. Même si ce dernier bâti- ment est privé, il était également à l’abandon. Aujourd’hui, l’existant est le seul moyen d’intervenir sur le littoral corse, car la loi nous interdit de construire. Tout cela participe de cette nécessité dans mon parcours de réparer sans cesse.”
Elle a, aussi, signé l’architecture des écoles Simone Veil à Villeurbanne (Rhône), Edmond Simeoni à Lumio (HauteCorse) et Auguste Benoit à Cabriès (Aix-en-Provence). La première est la plus émouvante par son approche physique en façade. Chez Amelia Tavella, le rapport à la chair et à la peau devient fonction structurelle à part entière. “Elles portent tout autant les traces du temps qui passe, rappelle- t-elle. Au long de la journée, le soleil
modifie la façade de l’école, animée par les ombres portées des motifs des briques. Pauline Guerrier, l’artiste avec laquelle je travaille souvent, est à l’origine de cette démarche. Au moment du concours, elle se trouvait au Bénin, dans un village où les enfants portent sur leurs visages des scarifications qui sont un patrimoine essentiel de certaines tribus. Nous avons puisé dans cette dimension universelle en reproduisant ce motif sur les 170 m2 de façade pour donner aux enfants la valeur identitaire et d’individualité.”
C’est un véritable travail de couturière qu’elle accomplit sur cette surface en terre cuite. Pour ce faire, elle a collaboré avec un artisan basé à Salerne, en Italie, qui utilise la poudre de lavande dans la confection des tuiles et Surtout, elles sondent le fond et la forme dans l’expérimentation des matériaux nobles et biosourcés issus de la Corse, comme le bois, la pierre et le granite. “Nous avons de plus en plus l’obligation de prendre part au géosourcé, c’est-à-dire les éléments choisis en fonction du contexte, précise-t-elle. Je n’importe pas forcément sur le continent les matériaux que je travaille sur l’île.”
À la vue de son pedigree, on ne s’étonne guère de la série de prix et de nominations qui ponctuent le parcours ascendant d’Amelia. En ce début d’année, elle a notamment été finaliste du prix Mies van der Rohe pour son superbe travail sur l’édifice en ruine du couvent SaintFrançois, à Sainte-Lucie-de-Tallano, qui a occupé l’espace médiatique. Cette ré- habilitation combine la pierre, le cuivre et l’ossature métallique, respectant la mémoire du lieu avec un regard contemporain.
“Ce monument a beaucoup été remarqué. Son accueil a été très troublant pour moi, quelque des briques, donnant cet aspect velouté. “J’ai aimé l’idée de précipiter à un temps T la dimension ruiniforme de ce bâtiment et qu’on sente la greffe contemporaine.”
principal exportateur de vin. “Ce projet me permet d’effectuer une incursion dans ce type d’ouvrage.
Si je n’avais pas été architecte, j’aurais été œnologue, glisse-t-elle avec un sourire. Nous composons avec la nature, tout en étant tributaires. C’est ce que je trouve passionnant avec le vin.”
Aujourd’hui, Amelia Tavella porte déjà son regard sur l’après, répondant à plusieurs appels d’offres afin d’élargir le champ des possibles vers d’autres pays méditerranéens – Espagne, Portugal, Italie.
“Je me sens plus méditerranéenne que française. Le Sud est une identité en soi.”
En 2025, l’agenda de l’architecte ne désemplira pas, bien au contraire. Dans son processus de réhabilitation, elle a transformé le Château du Seuil (Aix-en-Provence) en hébergement hôtelier, espace d’exposition et de réception privé. Parallèlement, elle poursuit l’un des chantiers emblématiques de la ville d’Ajaccio, le Conservatoire de Musique, Danse et Art dramatique de Corse Henri Tomasi, en collaboration avec l’architecte Rudy Ricciotti.
L’année 2026 sera tout aussi riche avec deux bâtiments phares. À commencer par la réinvention du spa thermal O’balia à Balaruc-les-Bains, en Occitanie, orné d’un magnifique escalier central. Il fait écho à celui du palais d’Itamaraty, au Brésil, conçu par Oscar Niemeyer, l’une de ses plus grandes influences.
“C’est la première fois que j’allais aussi loin dans la poésie, insiste-t-elle. Je souhaitais redonner leurs lettres de noblesse à ces vestiges et revisiter cette thématique des thermes gallo-romains. C’est la seule station thermale méditerranéenne, l’une des plus visitées de France, qui n’ait pas reçu d’hommage. Pour moi, c’était l’évidence.”
Avec le Château de Nalys, à Châteauneuf- du-Pape, elle atteint des sommets à travers ce nouveau fleuron de 6000 m2 en pierres massives, appartenant à la famille Guigal,
incorsicamag.com/2022/10/17/lart-damelia-tavella
Le glas du début du 2e concerto pour piano et orchestre de Rachmaninov, ce sont les cloches des églises orthodoxes que le musicien entendait dans les rues en Russie. Le 3e concerto, moins tempéré, exhale une ambiance de déchirement que d’aucuns expliquent par son attachement à la Russie et son départ prévu aux ÉtatsUnis. Quant au 1er concerto pour piano et orchestre de
Chopin, chacun s’accorde à considérer la déclaration d’amour à la Pologne.
Chronologiquement il s’agit du 2e concerto composé par le virtuose franco-polonais sui présente cette œuvre lors de ses adieux à son pays natal. Ce n’est donc pas un hasard si l’œuvre de Rachmaninov est la préférée d’Amelia Tavella. Et si c’est de celle de Chopin qu’elle aime rapprocher ses réalisations.
Elle qui a choisi d’exprimer son talent en Corse, « son pays », alors même qu’elle habite Aix-en-Provence.
« Ma liberté est ici sur cette île, dense, complexe, qui ressemble, vue du ciel, à un corps sur l’eau. Ce corps nous ne devons pas le déformer ou lui imposer une quelconque violence, ce serait un sacrilège. Il faut l’adopter, l’épouser. Il y a de l’insolence dans cet esthétisme. Je crois en une contagion de la beauté. J’ai tant pris de cette nature et j’ai une dette envers elle, là est la pierre angulaire de mon métier- en inventant à partir du maquis je lui redistribue ce qu’il m’a transmis. Je suis amoureuse de ma terre natale. Chaque projet est une déclaration d’amour. »
Elle aime Paris, Rome, New York, les villes méditerranéennes en général. Elle aime les villes pour les forces telluriques qui les animent.
« Je rêve de découvrir Alger un jour. Les villes sont des forces telluriques. J’y puise l’énergie avant de me retirer dans le lit de la nature corse. J’ai besoin des allers retours entre la ville, le continent et l’île. J’y trouve mon équilibre et j’y retrouve mon émerveillement. Je suis toujours happée par l’apparition somptueuse que me réserve mon île quand je la redécouvre depuis mon siège d’avion. C’est à chaque fois une nouvelle fois. Elle n’est jamais la même. Je reviens au pays, à mon origine, à ma mère. Puis je m’en détache, pour la réinventer puis la retrouver. C’est un lien amoureux, j’en ai conscience. Il y a une part de moi ici que je n’abandonne pas, mais que j’avais tenu à distance : cette part est ma part majeure. L’architecte que je suis vient d’ici. Et la femme que je suis à cette double appartenance : urbanité, minéralité. On ne part jamais vraiment, on revient toujours je crois. C’est
l’ordre de l’origine peut-être : souviens toi d’où tu viens, pour devenir qui tu es. »
Chez elle tout est énergie. Cette énergie est comparable à celle du coup de foudre amoureux. Je suis hantée, obsédée par le nouveau sujet. Il faut le conquérir. C’est une histoire qui naît alors. Chaque jour est un rendezvous. Et je procède par enquête. Je cherche, sans cesse. C’est une science amoureuse. L’art m’inspire. Je fais des listes, sculptures, tableaux, livres, photographies. C’est un bouillonnement permanent. Mes projets sont des récits. Il y a une narration à chaque fois. Je veux raconter une histoire. » C’est dans cette Casa Santa Teresa du cours Lucien Bonaparte à Ajaccio, œuvre éminemment méditerranéenne, salve de battements de cœur d’Amélia, que Simone Guerrini lui a remis les insignes de Chevalier de l’Ordre du Mérite.
avontuura.com/renaissance-of-the-saint-francois-conventamelia-tavella-architectes
Renaissance of the Saint-François Convent
Architect: Amelia Tavella Architectes
Location: Corsica, France
Type: Convent
Year: 2023
Photographs: Thibaut Dini
The following description is courtesy of the architects. Architect Amelia Tavella is in the running for the prestigious European prize, the Mies Van Der Rohe Award
2024, for her project on her native island, the Renaissance of the Saint-François Convent.
Forty operations, built in 20 countries, are still eligible for this award, which is presented every two years by the European Union. The list of winners for the Mies Van Der Rohe Award 2024 will be revealed in mid-April, with the choice of finalists announced in February.
For this new edition, 40 projects have already stood out from the 362 nominees preselected by the jury chaired by architect Frédéric Druot. Among them are three French works, including Amelia Tavella’s already multi-awardwinning project on the 15th-century ruins of the SaintFrançois Convent in Corsica.
The Saint-François Convent, built in 1492, a partially ruined historical monument, was dormant. The young architect had to rebuild it without abandoning the remnants of the past. It now exists in two scenes. The first restored from the original imprint, the second, a ghost, destroyed, wears a robe of copper, shimmering, magical, which attaches to the stone like a graft that transmits the lost strength, embedding itself in the original structure and magnifying the sacred.
Copper acts with delicacy and captures the light that was lacking in the stone. It nourishes it, as well as the tree that has grown within it, the hidden backbone of an untouchable place that its architect, Amelia Tavella, a Corsican child and woman has resurrected and celebrated, always aware that the monks were watching over her actions from beyond.
Without betraying, the architect followed her own specifications: a passion for her island, respect for history.
“I believe in higher, invisible forces. The Saint-François Convent is part of this belief. Perched high on its promontory, it was a defensive castle before becoming a place of prayer, of retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith joins the sublime.”
Facing the cemetery, the convent overlooks the village it watches over. It has a front and a backstage. An olive grove encircles its feet. Facing it, the offering of the spectacle of the Corsican mountains, a dizzying carousel of passes and ridges that seem to change their attire with the seasons. Here beats the heart of Alta Rocca. The beauty here is religious, supernatural.
The jury’s words:
“The selected projects go beyond their façades, there is a position regarding the raison d’être of each construction, which it must serve, and the responsibility to make it available to society.”
Nature has grown inside the building, a Siamese nature slipped between the stones, then became a vegetal armor protecting it from collapse. A fig tree is included in the facade. The roots, now structural, have replaced the lime that did not withstand the test of time. An essential component of the monument, Amelia Tavella honored this nature that protected the dormant building for so long before its resurrection.
“I chose to keep the ruins and to replace the missing part, the ghostly part, with copper work. I walked in the
footsteps of the past, connecting beauty to faith, faith to art, circulating the spirits of the past towards a form of modernity that never betrays. Ruins are remnants, imprints. They also speak of foundations and truth. They were beacons, cardinal points, guiding our axes, our choices, our volumes.”
“Building upon ruins is the past and modernity embracing each other, making the promise never to betray. One becomes the other and neither fades away. It’s an interlocking of an older time into a new time that does not undo but binds, attaches, grasps, two unknown and nonforeign parts where one becomes the extension of the other.”
“I have always built like this on my island, like an archaeologist who gathers what was to what is and what will be; I do not remove, I attach, tie, affix, slide, relying on the original work: copper reveals the stone and sanctifies the ruinous state.”
The ruin is suddenly magnified, held by a copper framework, destined itself to transform, to patinate, to become a second skin and possess a history:
“I built the House of the Territory by aligning myself with the original volume. By mimicry, I reproduced the silhouette of the pre-existing building. Like the scene of the mountains, I traced the outline, careful of a symmetry of Beauty, nothing must offend the eye. I am haunted by the evidence. Each work is a loving work. Love of the place, of the building, of its mutation.”
Copper allowed for a gesture of gentleness, it is feminine like the stone. Unlike granite, however, it approaches its greatness through its preciousness and its propensity to capture light, to reflect it, sending it back to the sky like the prayers of the monks and the faithful addressing the Most High.
The convent has become a cathedral. Light has infiltrated the inside of the building through its moucharabiehs, acting like stained glass windows, dispersing the rays of the sun and the force of the telluric Alta Rocca.
Let us hope that this edifice, with its regained breath, can demonstrate to the international jury that it contributes to
constituting a « shared culture of architecture in Europe » as the Mies van der Rohe Prize jury desires.
The jury’s words:
“In most projects, you can feel that the architects want to express their own ideas – architecture is an art – but at the same time, they try to exploit the potential of what architecture can be in a society that is changing in a very radical way. This selection is an image of what architecture is today in relation to society.”
Watch a Fly Through of the Saint-François Convent Revitalization here : https://youtu.be/5JRrCjNtHRs
Project Details
• Project nature: Rehabilitation & extension of the Convent Saint-François, now dedicaded to culture, in Santa-Lucia di Tallano (Corsica), la Maison du Territoire de l’Alta Roca
• Surfaces: 1 000 m2
PRESSE — 05.2024
pavillon-arsenal.com /fr/conferences-debats/cycles-encours/galerie-darchitecture/12902-amelia-tavella.html
Conférence du jeudi 22 février 2024 à 19h animé par Emmanuelle Chiappone-Piriou.
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
reuseitaly.com/summer-workshop-2023-firenze
Reuse the Ruin – Summer Architecture Workshop is an intensive summer course specifically oriented to provide a complete experience in architectural restoration, from the theory to the details.
It is a multidisciplinary experience meant to give you a complete framework of the issues inherent to the restoration project through various activities: lectures and reviews by international architects, such as Eduardo Souto de Moura, H Arquitectes, Amelia Tavella, Fala Atelier, Studio Wok, and Italian University Professors; an applied workshop about the reconstruction of the fallen Pieve di Santa Vittoria (Sarteano, Siena), with a site inspection and a final public exhibition of the projects.
This experience allows you to deal with the reuse of an abandoned ruin through the lens of the architectural project. After a site inspection, you will be asked to design a reuse proposal for the Tuscan ruin. New knowledge acquired during the lectures can be implemented daily in the workshop sessions — learning-by-doing — under the supervision of the academic and international firms’ teaching staff.
PRESSE — 11.2023
designboom.com /architecture/amelia-tavella-tierededucational-institution-france-valley-11-12-2023
Amelia Tavella’s SCHOOL AUGUSTE BENOIT stands in Piton de Cabriès. Architect Amelia Tavella approaches the design of the School Auguste Benoit in France as a delicate integration of a monument within the vast landscape, emphasizing the harmony between learning spaces and the natural environment. The architectural concept revolves around a poetic ethic, considering the building’s origin and the inherent identity of its location at the Piton de Cabriès. The structure’s terrace harmoniously merges with the valley’s contours, outlining a fossil-like presence that simultaneously feels familiar and entirely new. The school‘s tiered layout symbolizes an ascension in both knowledge and age, with the kindergarten nestled in the valley and the elementary section looking out toward the distant horizon.
School Auguste Benoit opens up TOWARD the expansive landscape
The lush vegetation covering the roofs and surroundings not only enhances the aesthetics but also serves as an educational element for the students. The Piton school group is conceived as a protective line, maintaining a respectful distance from the village, neighboring structures, and the natural topography. The buried design ensures the building remains unobtrusive, allowing an uninterrupted gaze towards the expansive landscape. The school extends its role beyond traditional education, fostering community engagement by repurposing spaces for public use, such as the motor skills room transforming into a scenic area for readings or concerts. Amelia Tavella envisions the School Auguste Benoit not just as an educational institution but as a cultural hub and a testament to ecological commitment, shaping the scouts of tomorrow.
the terrace structure merges with valley contours, presenting a fossil-like presence
the tiered layout symbolizes an ascension in knowledge and age
the kindergarten is nestled in the hill and the elementary section above overlooks the horizon
lush vegetation covering roofs enhances aesthetics and serves as an educational element
the buried design ensures the school remains unobtrusive, allowing an uninterrupted gaze toward the landscape
the school not only imparts knowledge but also fosters a sense of environmental responsibility
project info:
name: School Auguste Benoit
architect: Amelia Tavella | @amelia_tavella
location: Cabriès, France
photography: Thibaut Dini | @thibaut_dini
designboom has received this project from our DIY submissions feature, where we welcome our readers to submit their own work for publication. see more project submissions from our readers here.
edited by: christina vergopoulou | designboom
Amelia Tavella
baq-cae.ec/conferencistasycriticosbaq2024
MMBB ARQUITECTOS
Brasil
Marta Moreira
Biografía
BEALS & LYON ARQUITECTOS
Chile
Loreto Lyon / Alejandro Beals
Biografía
INGRID QUINTANA
Colombia
Ingrid Quintana
Biografía
Italia
Gaia Redaelli
Biografía
México
Manuel Cervantes Céspedes
Biografía
Francia
Amelia Tavella
Biografía
archicree.com/2023/06/26/rehabilitation-et-extensioncouvent-saint-a-francois-a-sainte-lucie-de-tallano-paramelia-tavella-architectes
Son architecture sobre et théâtrale brave les montagnes de l’Alta Rocca au sud de la Corse depuis plusieurs siècles. Peu à peu abandonné, il aura fallu la renaissance de cet ancien couvent pour faire sortir le site d’un long sommeil, un travail de résurgence comme une preuve d’amour de l’architecte pour le lieu et sa mutation.
Amelia Tavella tient sa démarche artistique de ses racines, les paysages de Corse, ouverts à tous les horizons. La force et la pureté des éléments naturels omniprésents sur sa terre ont suscité chez cette architecte née à Ajaccio un attachement infrangible pour les matières originelles qu’elle impose dans chacun de ses projets. Ainsi la femme de l’art invoque-t-elle la roche, le maquis ou le vent pour parler de son architecture, conçue dès lors à l’image de la nature: soumise au temps, à la lumière, aux mouvements des êtres. Amelia Tavella travaille inlassablement sur la mémoire des lieux et s’attache à retisser la matière abîmée. Jamais loin d’elle, la Méditerranée comme matrice de l’histoire et berceau du présent. L’architecte conçoit ainsi des projets de différentes échelles, tous marqués d’une identité forte: l’école communale A Strega à Santa-Maria-Siché, le Centre culturel de Porticcio, la Casa Santa Teresa à Ajaccio et l’aménagement paysager de sa citadelle, ou encore les écoles Edmond-Simeoni à Lumio et Simone-Veil à Villeurbanne. Elle signe, en
association avec Rudy Ricciotti, le conservatoire HenriTomasi, à Ajaccio encore, et supervise le chantier de revalorisation du quartier du Piton à Cabriès.
Nous sommes au sud de la Corse, à mi-chemin entre Porto-Vecchio et Propriano. Le village de Sainte-Lucie-deTallano semble impénétrable en son plan circulaire de granit. Plus haut, campée sur les hauteurs, une volumétrie solennelle attire le regard, c’est celle du couvent SaintFrançois, érigé face aux montagnes escarpées de l’Alta Rocca. Tournant le dos au cimetière, il contemple la vallée, une oliveraie à ses pieds comme une collerette. L’édifice date de la fin du XVe siècle, offert à l’ordre mendiant des Franciscains par le seigneur du lieu. Plusieurs vies l’attendent alors: occupé par l’armée, il servira de bergerie avant de tomber progressivement en ruine, laissant la nature investir le site. Telle une armure végétale, un figuier se mêle à la façade, ses racines devenues structurelles remplaçant la chaux. L’édifice, classé monument historique, attend alors le financement qui permettra sa renaissance.
Amelia Tavella
Travail de résurgence
Architecte et enfant du pays, Amelia Tavella est chargée en 2019 de transformer l’ancienne bâtisse en centre de culture dédié au territoire corse. Bercée par les légendes insulaires, elle ne voit alors d’autres issues que d’honorer cette nature, « composante essentielle du site » et qui aura longtemps protégé la construction. Une partie des ruines sera conservée et la part « fantôme » détériorée remplacée par une œuvre dont la lourde tâche sera de mettre en relation l’histoire et la force poétique du lieu. Un travail de résurgence que l’architecte conçoit dès lors comme une preuve de son attachement inexpugnable au lieu et à sa permanente mutation.
Voyage sensoriel
La lumière frappe d’emblée, magnifiée par le puissant volume de cuivre qui adopte la forme initiale de l’édifice historique et dont les reflets sacralisent l’état ruiniforme de la construction. Soutenant la pierre, l’œuvre de métal attend elle aussi de se transformer conformément aux processus de la nature chère à l’architecte. Aucune ouverture ne vient perturber l’enveloppe régulière de l’ouvrage, comme en respect pour leurs aînées restaurées dans leur état initial. À la place, des moucharabiehs dessinés dans la coque de métal diffusent la lumière implacable remontant de la mer à l’intérieur de l’édifice remodelé par une arche de cuivre ici aussi, dans un mariage insaisissable de rayons transfigurés.
L’intervention prend place dans un site particulier, celui de l’Alta Rocca nommé aussi « la terre des seigneurs ». Pourriez-vous décrire le site et expliquer le rôle qu’il a joué dans votre réflexion ?
Le couvent domine la vallée. Il est encerclé par un jardin en forme de collerette végétale, à quelques pas du cimetière où reposent les âmes du village de Sainte-Luciede-Tallano situé en contrebas. Il semble effleurer le ciel.
Cette proximité est émouvante, on imagine les prières s’envoler et atteindre le « Très-Haut ». Le lieu est celui de l’absolu, du recueillement, transcendé par la beauté invasive. Il y a une dimension sacrée immédiate qui imposait bien évidemment le respect de la reconstruction de l’édifice. Il fallait garder l’empreinte de la pierre, garder la pierre elle-même, la prolonger par une autre matière qui protège les voix, les pensées, les esprits des disparus. Garder, protéger, encercler : telle était la délicate tâche. Les ruines sont devenues des socles, des empreintes, des traces. La nouvelle matière, le cuivre, a réanimé la matière passée, abîmée, qui a été restaurée à l’identique. Je n’ai pas défait, j’ai prolongé, à l’image du temps qui transforme sans effacer en entier.
Quel fut le parti pris du projet ?
Il fallait veiller à conserver les vestiges, en les incluant dans une modernité pure, simple, à la manière d’un écrin qui va contenir un objet précieux, hérité du passé. C’est d’ailleurs dans une logique d’héritage que j’ai travaillé : faire tenir le don des anciens entre les forces du nouveau bâtiment. La pierre et le cuivre se sont emboîtés, donnant une nouvelle vie à l’édifice par sa seconde texture tout en gardant sa forme originelle.
Il s’agissait de transformer un édifice historique dédié au recueillement en un lieu de culture ouvert au public. Comment avez-vous appréhendé cela ?
Cette démarche de changer la vocation d’un lieu en sommeil, je suis en train de la vivre pour la citadelle d’Ajaccio. Ce lieu, endormi pendant un temps très long, ce bâtiment défensif et défendu, on me demande aujourd’hui d’en faire un quartier vivant qui accueille du public. On est ici à l’échelle d’un monument-site, c’est un peu différent, mais au fond la démarche est la même. Il y a quelque chose de très paradoxal de se dire que ces lieux de silence, de repli, de retrait, de secret même, ces lieux qui portent quelque chose de très mystérieux, vont être destinés à l’accueil du public. Cela pose un problème. Mais malgré tout, une fois que l’on sort de cette nostalgie et de cette problématique intellectuelle, il existe un enjeu phénoménal à réhabiliter ces bâtiments qui sont le patrimoine matériel et immatériel de la Corse, qui ponctuent la Corse, pour les ouvrir au public. La
destination, pour moi, est un prétexte, une maison du territoire, un espace culturel devant permettre d’accueillir un certain nombre de représentations, être le support d’un certain nombre de fonctions. Avant tout, ce lieu se doit de témoigner du patrimoine corse. Il faut donc le préparer du mieux possible à l’arrivée d’un flux important de visiteurs.
Il nous a fallu considérer une forme de dualité entre le temps ancien et le temps nouveau. Or la technologie, le progrès sont des moyens de conserver ce que l’histoire nous a confié : sa perfection et sa mémoire. Le cuivre ici n’est pas une prothèse, mais une prolongation de la peau de pierre, comme si le temps avait opéré une transformation de la matière.
On perçoit cette dualité dans le projet : une force évidente et, d’une certaine manière, une certaine discrétion…
Il y a une porosité entre la personne que je suis et la façon dont j’exerce ce métier qui, pour moi, n’est pas un métier mais plutôt un chemin. Deux ouvrages ont été fondateurs dans mon travail, grâce auxquels j’ai rencontré leur auteure, la philosophe Anne Dufourmantelle. L’un s’appelle Éloge du risque et l’autre Puissance de la douceur. J’ai travaillé avec cette philosophe, qui a malheureusement disparu, pendant un certain nombre d’années, cela a certainement influé sur ma démarche artistique. Je suis persuadée qu’il existe un lien, une articulation entre ce travail intellectuel de construction personnelle et le choix de mes projets, leurs enjeux, leurs sites, souvent en Corse. Il y a quelque chose de la matrice,
un travail de mémoire, de réparation. Ces sites interdits, religieux, défensifs ou miliaires, parfois dans des quartiers difficiles, revêtent toujours une sensibilité, qu’elle soit paysagère ou patrimoniale. On doit mettre en jeu une grande douceur et à la fois une force qui doit être assumée. On ne doit pas faire preuve de timidité. Au contraire, il faut assumer notre rôle historique d’un geste inaugural contemporain sur des œuvres du passé.
Vous parlez de ce projet comme « un travail de résurgence »…
Je suis hantée par l’empreinte, l’origine. Je me suis souvent retrouvée seule avec le site, c’est un bonheur d’être seule avec ce bâtiment. Mon métier s’apparente au début à celui d’un archéologue. Je ne viens pas déconstruire, je viens prolonger une première strate pour la magnifier. Le cuivre épouse la pierre et inversement. Ces deux matières ne sont pas antagonistes, elles deviennent siamoises, l’une éclairant l’autre. Je crois aux forces du passé, à son socle. Toute notre mémoire se tient là, la respecter c’est respecter notre présent et notre avenir. Nous sommes constitués de ces trois temps –l’architecture ne peut se départir de l’histoire. Elle s’en inspire, s’y confronte, elle s’appuie sur l’histoire, elle l’embrasse.
Chacun de vos projets met en scène une matière naturelle, utilisée de façon brute. Comment se passent vos rencontres avec chacune d’elles ?
J’aime être l’artisan de la matière et plus particulièrement de la matière corse, j’y puise mon inspiration. Je suis marquée par mon enfance sur l’île. Mon regard d’architecte est à tout jamais imprégné par ce qui nous entoure ici, je suis constituée de cette matière-là, de cette beauté-là. Il me semble que je bâtis par hommage, par fidélité. Pour moi, la matière, c’est la peau des bâtiments. J’ai un rapport très sensuel au bâtiment et au site. On pourrait bien sûr parler de Merleau-Ponty, c’est incroyable tout ce que véhicule l’architecture… J’ai une vision plutôt organique du bâtiment : pour l’école A Strega qui vient se glisser entre deux chênes centenaires, le bois était une évidence. Mais il y a toujours une façon de traiter la matière. Ici c’était un travail sur les tasseaux et sur la cinquième façade, avec une exigence terrible dans
l’exécution. Je voulais avoir une perception particulière du bâtiment dans le grand paysage, mais aussi une considération plus proche avec la sensation qu’il est en vie. Dans son rapport à la course du soleil, des variations s’opèrent tout au long de la journée. C’est un peu la même démarche pour le cuivre à Sainte-Lucie-de-Tallano. J’ai eu le sentiment de faire une rencontre avec ce bâtiment qui date de 1480. On ressent une humilité folle puis un respect absolu de l’« être » que l’on a face à soi, qui porte une mémoire immense. On revient alors à cette problématique de la douceur et de la force. Il faut pouvoir rivaliser sans jamais être dans le pastiche, être différents. Le cuivre va au fil des années se bonifier, grâce à ce travail de patine. Il ne s’abîme jamais. En plus du contact que l’on a avec la main, il amène une sensation générale. Le choix de la matière est contextuel, il a un rapport avec la temporalité. La pierre – je pense au granit corse, qui a été la peau d’un certain nombre de mes bâtiments –, tout comme le cuivre, est vouée à ne jamais disparaître. Il y a une notion d’éternité. Je ne retiens jamais de matériaux qui ne soient pas naturels.
La lumière est une matière constitutive de vos projets…
Ce jeu de lumière qui passe à travers les moucharabiehs a quelque chose de sacré. On le ressent notamment dans l’extension du cloître que l’on a réalisée à l’extérieur. Quand on emprunte l’escalier qui permet d’accéder au jardin, dans la partie centrale que forment l’église et le couvent, il se passe quelque chose d’incroyable que je n’avais pas mesuré : toutes ces perforations de dimensions différentes créent des effets de lumière inattendus sur les trois façades extérieures, c’est vraiment émouvant. Oui, la lumière est un matériau. J’ai tendance à penser naïvement que je peux la saisir, la façonner comme la pierre, le bois ou le granit. La lumière méditerranéenne est particulière, elle provient de la mer. Ce sont ses reflets, parfois invisibles, qui montent vers la vallée, la montagne, qui infiltrent les meurtrières, les vitraux. Ses reflets forment les couleurs fragmentées des lieux, des édifices, du maquis. Tout revient à la mer, ce second territoire en mouvement.
(Propos recueillis par Stéphanie Philippe)
Maître d’ouvrage : Collectivité de Corse
Maître d’œuvre : Amelia Tavella Architectes
Architecte en chef des Monuments historiques (ACMH) : Perrot & Richard
Structure : ISB BET
Fluides, thermique : G2I BET
Économiste : Ingenia
Acoustique : Acoustique & Conseil
Surface : 1 000 m2
citedelarchitecture.fr /fr/agenda/accrochage/carlesenrich-barcelone-versus-amelia-tavella-aix-en-provence
Comme la nature, l’architecture devient invisible tant elle s’infiltre partout dans notre quotidien. Comme la nature, l’architecture doit travailler avec tout ce et ceux qui l’entourent pour exister, être complète. C’est pour cela que nous parlons de culture architecturale.
L’architecture comme quelque chose qui s’opère collectivement et nous permet de construire les sociétés, les écosystèmes, et leur performativité. C’est là que se retrouvent les travaux d’Amelia Tavella et de Carles Enrich. Tous deux viennent du nord-est de la Méditerranée, leur caractère est forgé par la proximité de la mer, de l’air et de la nature.
Beaucoup a été construit et continuellement transformé, retrouvé, et c’est cette dynamique que les deux architectes poursuivent à leur tour. Leur attitude envers les conditions préexistantes physiques et intangibles –l’histoire, le contexte social, le temps – les amène à avoir une grande sensibilité et une grande conscience dans leur façon de procéder, de reconnaître et de reconnecter le territoire, en ajoutant des couches, en réalisant des collages, en incorporant des éléments comme autant d’opportunités d’offrir une nouvelle vie, contemporaine, à un témoin et acteur de l’histoire et de la transformation naturelle des choses, et qui continuera de l’être au-delà de notre propre existence. Leurs travaux améliorent la qualité des lieux en y incorporant les architectures nécessaires, construisant le moins possible pour garder une empreinte minimale, accroissant l’interaction avec les habitants.
Critique invité : Ivan Blasi
iqd.it/en/architects/amelia-tavella
On Thursday 9 March at Triennale Milano, the topic of the latest issue, focused on Architecture of Waves, will be discussed with the curator, architect Benedetta Tagliabue, in an open debate with the public. The architects curating the next Program will follow: Andrea Boschetti with Carla Ferrer, Amelia Tavella and Daniele Lauria will introduce the topics that will be tackled in the 2023 monothematic issues. During the conference, a short exclusive video will also be screened, produced and commented by Alfredo Brillembourg, curator of the first 2023 issue, focused on Equity in Architecture
designboom.com/architecture/animu-media-libraryconcrete-curves-porto-vecchio-dominique-coulonassocies-09-29-2022
Appearing to float above its site in Porto-Vecchio, Corsica, the Animu Media Library by Dominique Coulon & Associés (more here) is designed to preserve the existing landscape. The library, built in collaboration with Amelia Tavella Architectes (more here ), is defined by concrete curves that circumvent the rocks of the site, as well as its many oak and olive trees. Reminiscent of a giant sculpture, the project has neither a precise front nor back, with its elevations facing in all directions of the city. A gentle ramp leads users towards a special garden, thought of as a place for reading in the open air.
With the guiding principle of the project being the preservation of the landscape, Dominique Coulon & Associés drew up a precise survey of every tree and every rock of the proposed site in Porto-Vecchio. ‘The shape of the building is deduced from these characteristic elements, which we were anxious to preserve,’ explains the french architecture studio. The project embraces the trees and rocks through its concrete curves, forming outdoor and indoor spaces that enhance the landscape’s natural beauty. To the north, a sweeping curve encloses the open air garden, accessed via a ramp that makes its way through the trees, preserving the original topography. This open space features an area for reading, conviviality, exchanges and creation. There, one can find a herb and botanical garden, a sky observatory, an outdoor projection space, and a shaded terrace.
The project is developed to provide users with generous and comfortable spaces, linked both to urban life and the surrounding landscape. The interior is defined by fluidity
and transparency, with functions following one after the other in a harmonious coexistence. Joyful and stimulating, the library’s spaces feature abundant natural light while offering panoramic views of the city. ‘It is the elements of the site that produce the plasticity of this project, echoing the landscape by revealing its beauty,’ notes Dominique Coulon & Associés.
project plan project sections
project elevations
project info:
name: Animu media library
architect: Dominique Coulon & Associés
collaborator: Amelia Tavella Architectes
location: Porto-Vecchio, Corsica, France
client: Town of Porto-Vecchio [Corsica]
area: 1200 sqm
sofia lekka angelopoulou I designboom
tf1info.fr/traditions-et-patrimoine/video-la-corse-aufeminin-amelia-architecte-au-chevet-dupatrimoine-2208167.html
La Citadelle d'Ajaccio à réenchanter. Ce projet phare, c'est une femme qui le dessine. Amélia Tavella est l'une des architectes qui pilotent cette restauration. Ce mardi matin, elle a rendez-vous avec Diane, qui s'occupe de la maîtrise d'ouvrages. Les deux femmes veulent visualiser à nouveau le chemin de ronde qui doit devenir une des plus belles balades de la ville
Finaliste du prestigieux prix Mies Van der Rohe en 2024 pour son audacieuse « Renaissance» du couvent SaintFrançois en Corse, l'architecte Amelia Tavella donnera une attendue conférence le 9 octobre à Karlsruhe à son image: tout sauf boring!
Amelia Tavella a une aura singulière. Un côté mystérieux, poétique, tant dans sa façon de parler que dans ses réalisations architecturales. Une part de mystère qu’elle doit sans doute à sa Corse natale où elle puise son inspiration quand je fais mes projets. La petite his-entre maquis et Méditerranée et à son enfance fracturée. « Dans mon métier, je fais beaucoup de parallèles entre ma propre vie : ce que l’on est en tant qu’humain ressort sur le bâtiment confie l'architecte à la tête d'une agence d’une dizaine de personnes à Aix-en-Provence. Après mes maternités par exemple, j'ai réalisé des bâtiments
beaucoup plus en rondeurs. Le temps nous adoucit et cela se ressent dans nos rapports aux gens et aux éléments.»
Amelia Tavella aime la notion de réparation. « Petite j'étais une enfant meurtrie par le divorce de mes parents, j’ai réparé cette petite fille grâce à la rencontre avec la psychanalyste Anne Dufourmantelle, auteure de deux ouvrages: L’éloge du risque et La puissance de la douceur. Ces deux notions sont celles que je garde quand je fais mes projets. La petite histoire de la fillette un peu cassée rejoint la grande histoire puisque je m’occupe de bâtiments qui en avaient besoin. »
L’ART DE LA REPARATION
À l'image du couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano en Corse, en état de ruines avancé, dont la «Renaissance» est saluée par la critique. « Des gens du monde entier me parle de ce bâtiment, lui si isolé... C'est pour cela que j'ai réussi ce geste audacieux de lui avoir fait une greffe de cuivre peu commune, car personne ne se souciait de son avenir... Être architecte, c'est quelque part désobéir.»
Amelia Tavella a un rapport presque charnel à la matière, aux lieux, aux couleurs, à la lumière, celles et ceux qui ont bercé son enfance sur l'île de Beauté. « J'ai cette intuition que les bâtiments sont vivants, je les traite comme tel, avance-t-elle. Ce projet, je l'ai commencé en 2015, il a pris un temps fou à cause de l’isolement du site, de l’état de délabrement du couvent, des conditions météo entre pluie, neige, du COVID aussi... C'était le baptême de feu!
Je me sentais parfois comme cette personne qui assurait une procession religieuse en portant une croix de 70 kilos pieds nus et enchaînés. Mais aujourd'hui, cet édifice me remercie.»
Un projet titanesque qui lui a valu d'être finaliste du prix Mies Van der Rohe, l'équivalent du prix Nobel en architecture, et d'être qualifiée d'« étoile montante de l’architecte française » à l’occasion du palmarès Choiseul Ville de Demain. Pas de quoi lui faire prendre la grosse tête : « Je ne prends pas la mesure des compliments, le quotidien est si compliqué que l'on doit faire preuve d'humilité.
L’architecte n’est pas seul, il travaille en équipe. » Car Amelia Tavella a cette autre singularité de s’entourer d’auteurs, de philosophe, de photographes, de socioanthropologue avant de dessiner le premier trait. « C’est tout ce travail d’enquête qui permet de savoir quelle réponse on va donner, souligne-t-elle. L’architecte ne peut rien tout seul, sinon on ne contente d’interpréter des édifices. Notre métier, c’est de redonner un terrain de jeux aux habitants, aux utilisateurs, à leurs pratiques culturelles. »
Pour redessiner le centre d'Ajaccio, Amelia a ainsi mené un vrai travail d'enquête avec un socio-anthropologue pour comprendre ce que ses habitants attendaient. « Nous nous sommes rendu compte que la sociabilité à Ajaccio, ville méditerranéenne typique et singulière à la fois, se fait en marchant dans les rues. Les rues piétonnes y sont plus importantes que les places pour les rencontres. C'est le reflet de pratiques qu’il faut traduire. »
Dans le même esprit, Amelia Tavella s'est entourée de l'historien Fabien Théofilakis, maître de conférences à l'université Paris 1 et spécialiste de la captivité de guerre, afin de proposer un projet pour réparer l'Histoire cette fois, avec la création d'un musée en Normandie sur un camp américain de prisonniers allemands à Foucarville. «Nous avons découvert que malgré tout se dégageait une part d'humanité dans cette prison où des amitiés sont nées entre Américains et Allemands. J'ai eu la chance d'être short-listée car le jury a adhéré à mon regard. pas seulement à un geste architectural. Je suis honorée d'avoir été retenue sur un sujet aussi grave, d'autant qu'il est rare qu'une femme architecte soit qualifiée sur des musées... On pense plutôt à nous pour des écoles! Je suis très heureuse de nous représenter, de montrer que l'on peut avec un peu de douceur faire émerger quelque chose de cet édifice.»
Amelia Tavella se préparait à un été studieux pour proposer sa vision de ce musée. À l'invitation des Journées de l'architecture, on la retrouvera le 9 octobre à Karlsruhe pour une conférence qu'elle envisage comme une conversation, tout sauf académique. À son image.
«L'ARCHITECTE NE PEUT RIEN TOUT SEUL, SINON ON SE CONTENTE D'INTERPRÉTER DES ÉDIFICES. NOTRE MÉTIER, C'EST DE REDONNER UN TERRAIN DE JEUX AUX HABITANTS, AUX UTILISATEURS, A PRATIQUES CULTURELLES.»
L’ARCHITECTURE SUBTILE D’AMÉLIA TAVELLA
lyon.architectatwork.fr /en/aw-newsletter/n/20492/ larchitecture-subtile-damelia-tavella
Dans le monde de l’architecture, le nom d’Amelia Tavella se croise indubitablement avec la Corse. L’île de la beauté - qui a vu naître et grandir cette femme de l’artconcentre plusieurs de ses réalisations. Ces dernières, aussi sensibles que remarquables, témoignent de la volonté de fer, du caractère bien trempé de leur architecte, mais aussi de beaucoup d’humilité et d’élégance.
Grandir au cœur de la beauté
Amelia Tavella est née en Corse - où elle a vécu jusqu’à sa majorité -, puis a quitté l’île pour entamer ses études à l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris. Pour l’architecte aux multiples talents, « grandir au cœur de la beauté constitue un enseignement ». En effet, son rapport vis-àvis des terres de son enfance est presque charnel. C’est pourquoi, pour la femme de l’art, chaque projet constitue une allégorie, chaque réalisation a un sens, et chaque programme est empreint de sensualité.
Aujourd’hui, maman de deux adorables filles, l’architecte, installée à Aix-en-Provence, ne cesse de revenir en Corse, que ce soit pour ses constructions mais aussi ses vacances. La Corse, sa nature sauvage, ses criques et son maquis, c’est -selon l’architecte- un peu son point d’attache, sa muse. « Chaque retour sur le chantier est pour moi un pèlerinage, en lien avec la beauté »souligne Amelia Tavella qui continue « Chaque projet nécessite un soin particulier. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Chaque réalisation est comme une étape de psychanalyse des lieux, une rencontre ». Un travail psychanalytique donc, comme celui que l’architecte a mené avec la sociologue Liza Terrazzoni dans son projet d’étude urbaine de la Cité génoise d’Ajaccio où elle est partie en quête de l’âme de la ville.
L’architecte a aussi réuni une équipe pluridisciplinaire et initie une démarche singulière en choisissant de placer l’humain au cœur de son diagnostic : « Conscients de la dimension historique du projet, il semblait évident que le geste urbain devait se construire avec les Ajacciens, au plus près de leur parole, de leur mémoire et de leurs
pratiques ». Un travail délicat pour un projet d’une grande dimension.
Entre réalisations et distinctions
Parmi les projets réalisés, parlons de la superbe Casa Santa Teresa. La belle endormie, construite dans les années cinquante sur les rivages d’Ajaccio, vient de se doter d’une nouvelle vie grâce à Amelia Tavella. Il s’agit d’une maison de vacances typique que l’architecte a remaniée avec une très grande finesse, en y apportant tout le confort nécessaire pour qu’elle continue à rayonner. « C’était une première pour moi » déclare l’architecte qui, à ce moment-là, avait à son actif plusieurs projets d’équipements. « Depuis toujours, je regardais cette maison, restée depuis longtemps en ruine » raconte l’architecte qui connaît par cœur les lieux. « Nous sommes allées à la recherche des codes des années cinquante. Et pour moi, le pastiche était exclu. Il fallait voyager ». C’est ainsi que le rapport à la mer a été, avant tout, mis en avant et que l’intérieur et l’extérieur fusionnent subtilement tout en gardant les diverses caractéristiques des lieux. « C’est une grande chance de pouvoir œuvrer au bord du rivage en toute liberté, tout en étant en règle » souligne la native de l’île qui, par ailleurs, reste très attachée aux règlements de la préservation du littoral. La Casa Santa Teresa comprend des touches en bois, un mobilier sur mesure, des couleurs ocres ; mais surtout de très grandes baies vitrées qui s’ouvrent sur le large. La maison devient ainsi un paysage traduisant un sentiment de sérénité et de bien-être.
Amelia Tavella travaille en ce moment sur les finitions de la réhabilitation -mais aussi de l'extension- du Couvent Saint-François situé à Santa-Lucia de Tallano. Délaissé depuis longtemps et avec une partie restée en ruine, l’édifice de 1480 qui surplombe majestueusement le village éponyme, est classé aujourd’hui monument historique. Il s’agit, encore une fois, de ruines qui vont se réveiller grâce à l’intervention de l’architecte. Dans sa démarche, cette dernière a fait le choix de garder les ruines et de remplacer la part « fantôme » par une nouvelle entité. « Il y a la volonté de s’inscrire dans l’une des strates historiques du site » relate l’architecte pour qui, tout d’abord, la temporalité était la plus importante. Puis, il a fallu penser au matériau capable de réaliser cette œuvre. Pour accomplir cette tâche aussi subtile que délicate, Amelia Tavella a choisi le cuivre qui dialogue à merveille avec le granit pour redonner vie au lieu. « J’ai fait le choix d’un matériau noble et organique, tout comme le granit, qui portera, lui-aussi, la patine du temps qui passe ». Le résultat est tout simplement époustouflant. Nous pouvons qualifier l’intervention de travail d’orfèvre. Le nouveau bâtiment qui s’immisce prudemment dans les lieux, adopte l’ancien, l’embellit mais aussi le complète. L’ensemble, aux traits mâtinés constitue un nouveau point de départ pour un site aussi ancien qu’historique.
Amelia Tavella continue, avec la même ardeur, à réaliser de nouveaux projets que ce soit sur l’île de la Beauté ou ailleurs. Citons, par exemple, l’école et le centre culturel Edouard Simeoni de Lumio, le conservatoire régional de musique et de danse et d’art dramatique Henri Tomasi à Ajaccio -qu’elle réalise avec l’architecte Rudy Ricciotti et dont les travaux du chantier sont imminents-, mais aussi deux autres constructions avec l’artiste Pauline Guerrier (les écoles Simone Veil à Villeurbanne et Saint-Pierre à Cabriès). Des collaborations qui semblent enthousiasmer l’architecte qui, pourtant, travaille et diriger habituellement seule tous ses projets, avec un sens aigu du détail et une grande passion.
Amelia Tavella a reçu plusieurs distinctions. Elle a été lauréate du prix Jeune Femme Architecte en 2016 ; Elle a reçu, entre autres, le prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts en 2017, celui du « Choiseul – Ville de demain » en 2018, tout comme le prix Born Awards en 2019. Enfin, en décembre 2020, Amelia Tavella est nommée Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Ces diverses récompenses accompagnent le parcours ardu de cette architecte et lui confèrent un nouvel élan pour de nouveaux horizons.
Sotheby’s flagship, Ajaccio, Corsica
wearch.eu/sothebys-flagship-ajaccio-corsica
Amelia Tavella: The Union of Art and Architecture
Amelia Tavella’s architecture is sensual. The material is skin, the light is captured and shaped, passing through the openings: bays, windows, moucharabiehs. Suddenly, we possess the supernatural power to capture the light so dear to the Corsican architect, whose gaze is inspired, saturated.
The lines of her buildings embrace the forms that surround them; they are those of ridges, valleys, scrubland and the maritime world.
Every time, it’s a question of movement, of torsion. The aim is not to bend nature, but to adapt to it, to respect it. The construction moves, undulates, arches. It is a witness to and mirror of the great landscape it greets. An infinite desire for poetry and beauty. From this desire was born a piece of furniture for a deeply restored private setting in his native Corsica.
“I practice architecture as an art of freedom and constraint. Freedom to create and invent, constraint of space and materials. It’s a balance between two forces that are not adversaries, but that get along and complement each other like Siamese twins”.
This solid oak panel occupies the space, winding its way through it with its dual functions. A seat and a support, the object balances between air and earth. It is simple and spectacular in its construction, with no trace of links, joints or accidents. It seems to stand, to exist in a single line. It hangs with no attachments other than the floor and ceiling above it. It is furniture and sculpture, solid and organic, feminine and masculine, animal and living. It’s captured the space without cluttering it up, like the buildings of the architect-archaeologist who invents without undoing. Here, once again, is the expression of learned delicacy. The object is the child of buildings, schools and convents. It has the texture, the profile that responds to the geography.
Here, it unfolds in an enclosed space whose walls reproduce the stone and, on a smaller scale, wood that Amelia Tavella has also worked on for an office or library.
From the largest to the most intimate, the gesture of love is not betrayed. It unfolds its aesthetics, its philosophy, its just wish. The furniture embraces the person who will use it. It is a tool and an art, and this is surely what architecture is all about. Amelia Tavella sets out on a new path. The vision of her furniture is equal to that of her work. Elevation / Section A-A’.
“I designed a piece of furniture, curvilinear, an almost living animal. Its curves are feminine, its skin is oak, veined, one-sided. The object is a marker of space, crossing it from side to side. Like a sinuous arm, this workcounter links the interior to the exterior. It’s functional, both desk and seat. It’s my first piece of furniture and the starting point for a creation that’s different from my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is.
It is the first piece of furniture designed and the starting point for a creation that is different from that of my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is, while retaining a desire for aestheticism and fusion with the site.
I conceived and built a unique and natural central work, without constraint, a work within the existing work, a space within the space, a link between host and guest. Crossing its threshold is a step towards a dream. The imprint of Corsica beats here, in the silence and grandeur of its nature.
I worked in this imaginary world, delivering a topographical, geographical map, in the lair of a place of reference, the megaphone of a sinuous, bewitching island”.
Amelia Tavella: l’unione tra arte e architettura
L’architettura di Amelia Tavella è sensuale. Il materiale è pelle, la luce è catturata e plasmata, attraversando le aperture: bay window, finestre, moucharabiehs (grate di legno). Improvvisamente, possediamo il potere soprannaturale di catturare la luce così cara all’architetta corsa, il cui sguardo è ispirato, saturo. Le linee dei suoi edifici abbracciano le forme che li circondano; sono quelle delle creste, delle valli, della macchia mediterranea e del mondo marino. Ogni volta si tratta di movimento, di torsione. L’obiettivo non è piegare la natura, ma adattarsi ad essa, rispettarla. La costruzione si muove, ondula, si arca. È testimone e
specchio del grande paesaggio che accoglie. Un desiderio infinito di poesia e bellezza. Da questo desiderio è nato un pezzo di arredamento per un ambiente privato profondamente restaurato nella sua Corsica nativa.
“Pratico l’architettura come un’arte di libertà e costrizione. Libertà di creare e inventare, costrizione dello spazio e dei materiali. È un equilibrio tra due forze che non sono avversarie, ma che convivono e si completano come gemelli siamesi”.
Questo pannello di quercia massiccia occupa lo spazio, serpeggia attraverso di esso con le sue due funzioni. Un sedile e un supporto, l’oggetto si bilancia tra aria e terra. È semplice e spettacolare nella sua costruzione, senza tracce di collegamenti, giunture o incidenti. Sembra stare in piedi, esistere in una sola linea. Sospeso senza attacchi diversi dal pavimento e dal soffitto sopra di esso. È mobile e scultura, solido ed organico, femminile e maschile, animale e vivente. Ha catturato lo spazio senza appesantirlo, come gli edifici dell’architetta-archeologa che inventa senza distruggere. Qui, ancora una volta, si esprime una delicata maestria. L’oggetto è il figlio di edifici, scuole e conventi. Ha la trama, il profilo che corrisponde alla geografia.
Bureau section.
Qui, si dispiega in uno spazio chiuso le cui pareti riproducono la pietra e, su scala ridotta, il legno che Amelia Tavella ha lavorato anche per un ufficio e una biblioteca. Dal più grande al più intimo, il gesto d’amore non è tradito. Svela la sua estetica, la sua filosofia, il suo desiderio giusto. L’arredamento abbraccia la persona che lo utilizzerà. È uno strumento e un’arte, ed è sicuramente di questo che si tratta nell’architettura. Amelia Tavella si imbarca in una nuova strada. La visione del suo arredamento è pari a quella del suo lavoro.
Bibliothèque.
“Ho progettato un pezzo di arredamento, curvilineo, quasi un animale vivente. Le sue curve sono femminili, la sua pelle è quercia, venata, unilaterale. L’oggetto è un segno dello spazio, lo attraversa da parte a parte. Come un braccio sinuoso, questo piano di lavoro collega l’interno all’esterno. È funzionale, sia scrivania che sedile. È il mio
primo pezzo di arredamento e il punto di partenza per una creazione diversa dai miei edifici, ma che riproduce il gesto di fondersi con ciò che è”. È il primo pezzo di arredamento progettato e il punto di partenza per una creazione diversa da quella dei miei edifici, ma che riproduce il gesto di fondersi con ciò che è, conservando il desiderio di estetica e fusione con il luogo. Ho concepito e costruito un lavoro centrale unico e naturale, senza costrizioni, un lavoro all’interno del lavoro esistente, uno spazio all’interno dello spazio, un legame tra ospite e padrone di casa. Attraversare la sua soglia è un passo verso un sogno. L’impronta della Corsica batte qui, nel silenzio e nella grandezza della sua natura. Ho lavorato in questo mondo immaginario, consegnando una mappa topografica, geografica, nella tana di un luogo di riferimento, il megafono di un’isola sinuosa e affascinante”.
incorsicamag.com/2020/11/23/amelia-tavella
Le ruban bleu lui va si bien. L’architecte a reçu les insignes de l’ordre national du mérite. Une distinction qui récompense le « mérite distingué »; le sien consistant à inventer et embellir notre cadre de vie sachant qu’il sera aussi celui des générations futures.
Vous venez de recevoir les insignes de l’ordre national du Mérite créé par le général de Gaulle. Que ressent-on en pareilles circonstances?
Je suis très honorée et très fière de compter parmi celles et ceux qui participent à rendre meilleure la vie des uns et des autres, à travers mes édifices. Et toujours, cette obsession pour le respect de mon île, avec à l'esprit aussi, de redistribuer la beauté et de la préserver. Cela me raccorde aussi à ma mère, à mes grands-parents, au destin de cette famille-là qui m’a appris le sens du devoir, la rigueur, le respect et la fierté d’être une femme. Et c'est encore une façon de servir de modèle à mes deux filles, en leur montrant combien le travail est une valeur fondatrice qui assure la liberté de choisir, de se construire, de s’épanouir. A travers vous c'est l’oeuvre qui a été décorée. Or l'oeuvre est corse. Nous pouvons donc considérer que c'est aussi la Corse qui est honorée ... Et de ce point de vue vous pouvez considérer votre bonheur ... Je partage en effet cette récompense avec mon île, avec tous les hommes de l'art qui ont concouru à l’élaboration de chacun de mes projets. Mon île me fait confiance depuis toujours. Cette récompense honore des années de travail et je la dédie à mon territoire natal et amoureux. En ce moment vous écoutez, si j'ose dire, les silences du vieil Ajaccio. Votre mission est passionnante, elle est aussi émouvante, Ajaccio est votre ville natale, la
ville de votre enfance-paradis ...Ajaccio garde l'empreinte de mon enfance et celle de mes ancêtres ; y travailler et participer à réveiller sa belle endormie (la citadelle) m’est vital : il y est question de racines, de mémoire, d'appartenance à une identité et de transmission. Mon « enfance-paradis » reste un référent vers lequel je reviens à chaque fois, avec passion. La plus belle des récompenses demeure ma participation, depuis plusieurs années, au devenir de la matrice d’Ajaccio que constituent la Citadelle et la Cité génoise. A l’origine, la première prolonge la seconde, la protégeant contre l'adversaire qui vient de la mer: ici bat le coeur d’Ajaccio. Le temps politique viendra les séparer, laissant la Citadelle à son destin solitaire. La Cité génoise semblera lui tourner le dos pour une existence nerveuse, bruyante, folle, à l’opposé de celle de la citadelle pour qui la mer n'est plus un défi. Bientôt, les soeurs séparées seront reliées à nouveau. Circulation de la vie de la Cité au coeur de la beauté de pierre. Alliance de deux territoires qui ne furent jamais des territoires isolés l'un de l'autre, mais un large quartier. Nous retrouverons le tracé originel, quand la Citadelle et la Cité formaient une entité, une cellule comme on pourrait le dire des cellules organiques qui se rencontrent, se confondent et donnent naissance. Consciente de la dimension historique de ces retrouvailles, j'ai initié une démarche singulière en choisissant de placer l’humain au coeur de mon diagnostic. Le geste urbain devra se construire avec les Ajacciens, au plus près de leur parole, de leur mémoire, de leurs pratiques. Nous sommes donc partis durant plusieurs mois, avec les outils du sensible, en quête de l'âme d’Ajaccio, avec obsession de révéler sa singularité, son exceptionnalité, à travers la parole de femmes et d' hommes. L’expérience a dépassé mes espérances ...
— 08.2020
archdaily.com/934131/santa-teresa-house-amelia-tavellaarchitectes
Amelia Tavella, just distinguished by the first Corsican Architecture Awards (for her School A Strega), completes the construction of the Casa Santa Teresa on her native island, on the Route des Sanguinaires in Ajaccio. There would be the primitive memory of a house by the sea, memory of the days blushed by the sun, slow or dancing evenings, clear dawn which opens their arms to the one who finally dozes off - beauty is a celebration. Interior and exterior are never untied, but balanced according to the strength or the softness of the light passed through the sieve of the striped shutters, pivoting doors which invite or protect in the vast living room with secret alcoves leading to the upper rooms, while the plants and flowers escort the swim. The white building surrounded by sky is built
overhanging the Mediterranean which unfolds a few meters away and which can be reached barefoot on the hot slab: the offering and the promise. "It is a house from the 1950s that had to be rebuilt without leaving behind vestiges of the past: its soul, its spirit.
I believe in the memory of walls, in the way it leaves its mark on a space. This is the story of the fun you had to find here. Pleasure of baths, invasive nature, close proximity to the beach, rocks, the Mediterranean Sea. The house is as if extracted from the city, which is fading in favor of beauty, of silence. Pivoting doors, alcoves, no partition prevents the view. I wanted beauty to flow, to be an invitation to the horizon, to the imagination. The railings are made of rope, the striped shutters inspired by
the shutters and the frame doors let the light circulate while filtering it when it is intense. The different levels, inside the large living room, its fireplace and the upper rooms connected by a wooden staircase, outside the slab path which descends, are all steps to access the beach which is an offering , a trophy, just behind the Sanguinaires road. The smooth white facade never hits the sky, the plants, the flowers remain the guardians of the swimming pool and its terrace. It is the quintessential vacation home, the one that haunts my memory of happy childhood evenings, when the night embraces the day and beauty is a celebration. "
Villa Santa Teresa expresses the architectural gesture of Amelia Tavella : " When I build, I don't defeat. There is no betrayal. I proceed by inclusion. Nature invades my projects. She is neither an obstacle nor a hindrance, she is my host whom I celebrate. I adapt to the trees, to the light, to the relief. It’s my way of balancing a modern gesture, architecture, with the tradition of a cliff, a ravine. There is something ancestral with nature. I am moved by it, often. I have so much passion for creating, inventing from an already written history. Each time, it's a gamble : inscribe the building in the original space without shocking anything, moving or mistreating it. It’s an extension, not an amputation ”
aix-en-provence.love-spots.com /rencontres/ personnalites-aix/5530-amelia-tavella.html
Qui peut bien être cette magicienne qui donne envie aux enfants d’aller à l’école en transformant les écoles en royaume? Qui peut bien être cette femme qui met toute sa sensibilité dans ses projets et gère avec passion son agence d'architecture?
Son nom est Amélia Tavella, elle est Corse, mère et architecte de talent, établie depuis quelques années à Aixen-Provence. Elle collectionne les récompenses mais se considère comme un artisan et assume la responsabilité qui lui incombe de participer à l’évolution des modes de vie à travers son travail. Amoureuse de la nature et des matériaux bruts, elle est réputée pour donner vie à des réalisations qui se fondent littéralement dans les paysages. Cette interview vous donnera l’occasion de mieux cerner cette personnalité qui s’est livrée sans fard et nous invite à découvrir sa vison du métier d’architecte.
Pourquoi avoir ouvert votre agence à Aix-en Provence?
Le hasard de la vie m’a mené à Aix. Je vivais à Paris, où je suivais mes études d’architecture à l’Ecole Spéciale d’Architecture. Après l’obtention de mon diplôme, je me suis donc installée à Aix qui me rapprochait de mon grand Sud : la Corse, mon île mère et magnétique. J’y vis aujourd’hui pour mes deux filles, Marie-Amélie et Mathilde.
Aix est un laboratoire pour moi ou une plateforme. Je pense et je construis dans ses murs, mais je ne la sépare jamais de la mer qui n’est pas si loin. Je pense cette ville ainsi, en lisière des rives de la Méditerranée. Elle est une sorte de rempart, de forteresse. Je m’y sens à la fois étrangère et habitante. J’aime sa structure étroite, ses quartiers anciens si proches de la structure italienne, de Florence notamment, dans ses couleurs, son charme. J’en possède une vision assez étrangère finalement. Je la vois ainsi : antichambre à un ailleurs, très vite pour moi, c’est l’eau, avec Cassis, belle et fermée, repliée sur elle-même, puis Marseille ouverte ver l’autre rive, vers la Corse. Aix est un port invisible et silencieux avant la mer, avant l’horizon, avant l’espérance. Aix est une sorte de promesse.
Vous y avez dessiné pas mal de boutiques dont Bastide…
Bastide, en effet, qui est pour moi un petit phare dans la partie de la ville commerçante, c’est un lieu-repère, une sorte de classique, par ses produits, son histoire. J’ai respecté sa légende, c’est un lieu rassurant et empreint de la culture provençale.
J’ai cherché, dans la mise en espace de ces produits de beauté issus d’une culture et d’une localité, la Provence, à rendre compte de ses récits et de ses sensations : un récit de féminité qui s’articule autour de la figure du lavoir, sur les thèmes du bain et d’un art de vivre sublimé par des éléments sensuels et bruts. La proximité d’un minéral et d’un végétal, du calcaire et du pin, de l’ambre et de la figue, évoque l’architecture de ce projet. Il ne s’agissait pas d’inventer une Provence fantasmée, idéale et parodique, mais de retrouver des sensations d’enfance commune à tous les méditerranéens.
Cette ville a-t-elle inspiré votre façon de créer ?
Je me suis donc employée à retrouver le temps perdu en mettant, d’emblée, la boutique en difficulté par l’installation, en son centre, d’un grand lavoir : un chef d’oeuvre artisanal taillé d’une pièce dans la pierre et assorti de laiton. Il suffit d’une caresse à la surface du calcaire patiné pour que jaillisse l’eau dans ce bassin central rappelant le labeur des femmes. Le projet n’était plus, alors, simplement la décoration d’une boutique, mais plutôt consistait-t-il en la création d’une confluence : confluence de vies et confluences d’histoires.
Les lavandières se retrouvaient au lavoir où, exécutant une tâche difficile et épuisante, elles parlaient entre elles, inventaient une communauté féminine à l’abri du regard des hommes.
Peut-être qu’en imaginant ce lavoir, ai-je pensé aux étoffes, aux linges plongés dans l’eau et le savon, aux textiles qui constituent les matériaux des ouvrages de dames.
J’ai oeuvré à une boutique empreinte d’histoire, dont le lien avec l’espace de référence est tissé finement. La signature poétique que je désire pour chacun de mes projets, qu’ils soient publics ou privés, aura donné à ce projet un supplément d’âme authentique.
Qu’implique ce type de collaboration ?
Aix possède une forme d’élégance. Y construire induit un respect de la beauté et de l’art qui l’a précédé. Cézanne hante ses murs, ses rues, je trouve cela très émouvant. C’est ainsi que j’ai pensé Bastide, dans l’âme des peintres qui se sont tant inspirés des couleurs du ciel, de la nature. À Aix, il y a un dialogue avec les « âmes- artistes » qui nous ont précédées. Sa lumière y est si particulière. Les pierres nouvelles doivent restituer cela, s’imprégner de cela.
Aimeriez-vous faire d’autres projets de boutiques ?
Oui, pourquoi pas… Je suis fascinée vous savez par la beauté. Une boutique c’est la séduction. Mais c’est le séduire-vrai. On passe le seuil d’une porte pour la beauté. Notre monde manque cruellement de beauté, alors, pensons, nous autres architectes, à combler ce manque dans le quotidien de chacun. Je vois les choses ainsi dans mes constructions. Un architecte pense pour les autres, toujours.
A quel savoir-faire de la région aimez-vous faire appel ?
J’ai collaboré avec des tailleurs de pierre, des ferroniers, des peintres, des menuisiers. Pour Bastide, nous avons crée ce lavoir en pierre taillée fait d’une seule pierre, très lourd à déplacer, à inscrire dans le lieu. C’était très beau à voir, à vivre, à partager : tant sa conception, son dessin que son sculptage et enfin son installation; le tailler, le porter, l’élever, cela a demandé beaucoup d’efforts, et il est naturellement devenu la pièce maîtresse de Bastide. C’est son cœur et son âme je crois. Un autel, presque sacré.
Peut-on dire que vous êtes une architecte de la minéralité?
Je ne conçois qu’avec la nature. C’est très important pour moi. Il y a une vraie sensualité à ça. La pierre, le bois, j’aime la transmission. De la nature à nous. C’est important. Au lieu de dévorer cette nature, nous devons la magnifier, la prolonger, la sublimer. Je ne suis pas un architecte de la trahison, mais plutôt de l’inclusion. Je viens de là, j’ai grandi en Corse, au centre du maquis, part sauvage du territoire, part insoumise, indomptable, que j’ai traversé à cheval toute mon enfance. Je suis marquée par cela, jamais je ne vais défaire ce que m’a donné la
terre, toute ma pensée d’architecte tend vers cela. Je me sens responsable et redevable.
Ma vision des formes, de l’espace, de la grandeur vient de là, je ne peux m’en départir. Quand j’évoque cela, j’évoque aussi l’ordre incroyable que nous impose la nature. Tout est juste, en harmonie, les couleurs, les variations, les saisons, la délicatesse et la sauvagerie. La nature est une école de vérité. Elle apprend le respect, la morale, l’humilité, elle est plus forte que nous, mais si fragile aussi quand nous la spolions. C’est un héritage et une richesse qu’il faut admirer, préserver. Nous sommes les enfants de la nature. Faire corps avec les éléments c’est avoir conscience de la vie, c’est se sentir vivant.
Comment se traduit l’éco-responsabilité dans votre démarche ?
Utiliser toujours des matériaux naturels. Penser à la nuisance, rien ne doit brutaliser un environnement. Nous avons une responsabilité aujourd’hui, encore plus qu’hier, car nous savons. Vivre bien c’est vivre beau. Quand je dis beau, c’est respecter la nature et aussi les hommes et les femmes qui vivrons à l’intérieur ou à l’extérieur d’un édifice. Je ne peux envisager une agression visuelle ou sonore. J’aime prolonger la nature au cœur de mes projets, poursuivre justement sa beauté et son silence, sa sérénité.
Nous avons abîmé notre terre, à nous de la reconstruire ou tout du moins de préserver la richesse qu’il reste encore. Mes constructions sont toutes pensées et ensuite édifiées avec comme règle du jeu absolue le bon sens. L’écologie relève selon moi du bon sens. Et non d’un accastillage coûteux et hasardeux. Par exemple, l’inertie de l’enveloppe bâtie grâce à sa matérialité et son épaisseur, l’orientation et les protections solaires des façades du bâti, l’intégration dans son environnement, l’usage de sur-toiture ventilée, de ventilation naturelle traversante, de gestion intelligente des apports solaires. Penser des bâtiments intelligents. Construire en Méditerranée est très particulier. Il faut apprivoiser son climat pour en jouir.
Vous collaborez régulièrement avec de grands noms de l’architecture. Quelle collaboration vous a le plus marquée ?
J’ai apprécié travailler avec Rudy Riciotti avec lequel nous sommes en train de réaliser le Conservatoire régional de musique de danse et d’art dramatique d’Ajaccio. Nous partageons des valeurs et un élan commun, une puissance, indispensables pour servir le métier d’architecte très exigeant. Il s’agit d’un engagement du corps tout entier. Pas de demi-mesure. Il y a quelques choses de physique à « faire l’architecture ». Mais mes plus grandes rencontres se font sur les chantiers. Mes collaborations renouvelées et souhaitées avec les travailleurs de la pierre, du bois, les hommes du chantier sont celles qui me touchent le plus. La force, la conviction de ces hommes. Ils ne trahissent pas le dessin, jamais, silencieux et dans l’action ; c’est un métier de forçat, il faut leur rendre hommage, sans eux, nous n’existons pas. C’est très émouvant de voir comment ils vont bâtir le projet inventé, dessiné. Faire de la penser du corps. Tout à coup nous sommes dans le principe de réalité, avec eux ça existe.
Est-ce que le fait d’être une femme, une mère a joué un rôle dans votre parcours ?
Les femmes doivent redoubler, hélas, de vigilance, d’acuité, de rigueur, c’est ainsi, cela ne me déplaît pas, j’exerce mon métier dans ce sens. Nous aurons gagné, quand nous les femmes n’auront plus à nous justifier de tous ces efforts. Il faudrait penser l’architecture sans genre. Le combat n’est pas gagné, mais je ne désespère pas et être une mère redouble ma force de conviction, je veux être un modèle pour mes filles. Les femmes ont un destin,
le travail est un salut, rien ne doit entraver leurs rêves. C’est ainsi que j’élève mes filles, peu importe leur choix, elles seront seules à décider de ce que leur vie doit être et jamais ne céder à la violence, à l’intimidation : les femmes doivent construire leur avenir.
Nous assistons aujourd’hui à une révolution. Les femmes ont enfin la parole. Il y a de la misogynie au sein de mon métier. J’accueille cette difficulté comme la source d’une force supplémentaire. Libre et indépendante à l’image de la Corse. Mon arrière grand-mère Amelia Tavella avait ouvert la voie, à ma mère qui a son tour m’a insufflé l’absolue nécessité de liberté et émancipation et désormais je transmets à mes deux petites filles ces valeurs : s’aimer, s’estimer, être une femme forte, libre, pleine de rêves et de désirs, sans peur ni chaîne.
Vous avez reçu de nombreuses récompenses récemment? Quelle est celle dont vous êtes la plus fière ?
Je suis particulièrement fière de toutes les récompenses qui ont distingué mon école A Strega tapie au cœur du maquis Corse, parce que c’est une école, parce qu’elle se glisse dans la nature et parce que les élèves qui la fréquentent sont bombardés par la beauté. Je suis certaine que l’on apprend mieux dans un environnement poétique. Je crois en la douceur d’un lieu. Le savoir entouré de beauté est déjà à demi acquis.
Vous avez travaillé sur plusieurs groupes scolaires ? Estce un sujet qui vous tient particulièrement à cœur ?
L’éducation fera les hommes et les femmes de demain. Entourer les enfants de beauté, de douceur est mon vœu, ma vision. Je me sens infiniment responsable quand je construis une école. Je crois en l’influence des espaces, des murs, des pierres sur les esprits. C’est une contagion la beauté. Et c’est si simple de créer un écrin de douceur, il n’y a aucune fierté à cela, cela relève de l’éthique, de la morale. Tout commence-là, au plus jeune âge, il ne faut jamais l’oublier.
A l’école s’annonce l’engagement écologique et peutêtre, sans doute, la vocation des éclaireurs de demain.
De nombreux projets ont été réalisés en Corse. Est-ce une source inépuisable d’inspiration ?
La Corse est ma terre natale, mon territoire, ma matrice et bien plus encore. Qu’elle soit une île me transcende. Je pense avec ses courbes, ses pentes, sa complexité topographique et avec sa beauté vertigineuse. La Corse est ma mère, je reviens à chaque fois vers elle avec mon innocence et mon respect. Je suis imprégnée de sa beauté et de sa fougue. J’ai sa dimension sauvage, elle est encore vierge et il faut respecter sa virginité, sa fragilité qui est sa force. Mon regard est corse pour toujours, dans le sens où mon regard d’architecte ne voit que l’horizon sans entrave. Je construis avec l’idée d’une ligne sans cassure, sans brisure, avec la largeur de la mer qui serait comme une dentelle qui borde les contours. La Corse m’a donné, me donne une dimension poétique dans mon travail. Une île est une terre en mouvement.
Plus j’avance en âge, plus je me rapproche de mes racines. C’est constitutif chez moi. J’ai cette fougue et cette passion. Je ne peux pas m’éloigner de mon île. Ce serait comme s’éloigner de moi-même. Y revenir sans cesse exprime ma fidélité à son égard. L’avantage des voyages, c’est que je la regarde à chaque fois frontalement. Je la vois, je la sais, je l’embrasse. Mon lien est charnel.
J’ai lu que vous seriez intéressée par la construction d’une église ou d’une prison ? Le couvent St-François at-il été un projet particulier en ce sens? Pensez-vous qu’en tant qu’architecte vous avez une responsabilité sociale ?
Un architecte ne peut pas se séparer de cela. Nous avons une responsabilité sociétale bien évidemment. Il faut penser avec l’autre, pour l’autre. Nul projet isolé ne peut exister à mon sens. Je construis pour mon prochain. Pour l’écolier, le fidèle ou l’infidèle, le prisonnier, le professeur, l’ouvrier, la mère de famille, que sais-je ? Nous ne pouvons pas nous départir de l’humanité. Nous sommes, nous aussi, l’humanité. Le geste de l’architecte doit répondre au mouvement du cœur de l’autre. Nous avons les clés du bâtiment, de l’édifice et avec beaucoup d’humilité nous devons confier cette clé, sans remords ni regrets.
Quel est pour vous le plus grand défi de l’architecture de demain ?
Sans hésiter, évidemment, l’écologie. Le bien vivre, le beau vivre, en restituant et en respectant au plus près ce que la nature nous a donné. Rien n’est perdu, je suis une idéaliste poétique, tout est à reconquérir, à réparer, je suis certaine que la nature saura pardonner si nous prenons enfin soin d’elle.
Architectes, nous sommes là pour reliés les êtres entre eux. Et pour relier la nature à la ville. Et le ciel à la terre. Nous sommes des passeurs.
Quels sont les lieux que vous aimez tout particulièrement à Aix et que vous pourriez conseiller à nos lecteurs ?
Le Château La Coste est mon royaume. J’en connais chaque travée, chaque œuvre d’art, chaque couleur, chaque relief. Il n’est jamais le même et il est toujours certitude de joie et de sérénité. L’accueil qu’on nous consacre y est aussi agréable que leur fameux vermentino / grenache Pente Douce. Il est mon échappée sauvage à Aix en Provence.
J’éprouve le même plaisir à déjeuner ou dîner à la Villa Gallici, sublime retraite italienne à 3 minutes du Cours Mirabeau. Ses brassées de roses fraîches dans la fontaine. Il m’arrive de passer une nuit au Château de Fonscolombes, dont la beauté de l’édifice et du parc classés si particulière nous attrape avec ses cèdres blancs centenaires. Le Spa SR Mazarine est mon lieu de soins esthétiques et de bien-être, depuis sa création. Je pourrais aussi vous parler de la piscine interminable de la Villa Sainte-Ange ou encore des richesses de l’Hôtel de Caumont, que recèlent son architecture, sa programmation, son jardin.
Parce que chaque élément qui s’inscrit dans un paysage devient un corps plus qu’un décor, Amelia Tavella a une manière intuitive presque organique de concevoir l’architecture. Il y a du désir, de l’échange, de la vie dans ce qu’elle projette. De la rencontre, avec le site tout d’abord. Puis, avec les éléments qui habiteront ce site et qu’elle définira selon l’identité de l’espace rural ou urbain, toujours avec le souci des critères environnementaux et topographiques spécifiques de la Corse. Et souvent, en partant d’une émotion.
Amelia Tavella est une femme engagée, amoureuse de la Méditerranée, dans la recherche du beau et de la poésie qu’elle transfigure dans l’œuvre architecturale avec une éthique profonde liée à l’environnement. Par le biais de son métier-passion, elle nous livre avec sensibilité ce qui l’anime et fait d’elle un artiste artisan au palmarès exemplaire, qui interroge avec singularité l’harmonie entre le paysage naturel et les corps bâtis. Portrait.
Qui êtes-vous ? Je suis femme, corse et architecte. C’est mon identité.
Comment structurez-vous vos idées, vos inspirations, vos intuitions ? Je procède à la manière d’un archéologue. Je m’imprègne des traces, des indices, des témoins du passé, pour bâtir à partir de l’histoire du lieu, de sa mémoire.
Utilisez-vous d’autres médiums comme l’écriture ou la photographie dans votre travail ? J’ai toujours pensé que l’architecture avait une dimension artistique. C’est un art qui inspire et s’inspire des autres. La sculpture, la photographie, la littérature, le peinture traversent toujours, de manière consciente ou inconsciente mes projets. Aucune paroi ne me sépare de là où la beauté est.
Avez-vous le sentiment d’être aussi artisan qu’artiste ? Si être un artisan inclut la notion de geste, de répétition, de minutie, de perfection, de rigueur alors oui, en effet je suis un artiste artisan.
Pour quoi vous engagez-vous ou battez-vous ? Pour la liberté. Dans tout ce qu’elle recouvre. La liberté des femmes, la liberté de créer, la liberté de mener avec indépendance son projet. Et je revendique le droit à la beauté. Construire c’est aussi penser à ceux qui investiront ces constructions et je suis certaine que le « bien vivre » passe par la beauté, l’esthétisme. Je crois en la puissance d’un environnement sur les esprits, sur les racines de la paix ou de la violence.
Quel objet d’étude pourrions-nous évoquer un peu plus en détail parmi vos projets du moment ? D’ailleurs, pouvons-nous les énumérer : quels sont-ils ? L’école A Strega, Sainte-Marie Sicche (livré). Projet multiprimé Réhabilitation et extension du Couvent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano (chantier) Réhabilitation du
Couvent Saint-François, Bonifacio (études en cours) Aménagement paysager et urbain de la Citadelle Miollis (études en cours) L’école et l’espace culturel Edmond Simeoni, Lumio (démarrage chantier) Conservatoire Henri Tomasi, Ajaccio (études en cours, associée avec avec Rudy Ricciotti) Médiathèque de Porto-Vecchio (chantier, associée avec l’agence D. Coulon) Villa Sabbia, Route des Sanguinaires (livré) En cours : en compétition pour l’appel d’offre relatif au projet de piétonnisation de la Cité génoise, à Ajaccio. J’ai fait pour cette candidature une équipe très transversale avec notamment des personnes spécialistes de la Corse : deux historiens, Antoine Graziani et Dume Lanzalavi et puis une Sociologue urbaine spécialiste de la Corse, Liza Terrazzoni, pour offrir une réponse architecturale et urbaine pétrie de toutes ces disciplines. Indispensable pour être juste
Quel fait physique aimez-vous travailler ? Si je cite Renzo Piano, il parle, lui, de la légèreté. Sans hésiter la lumière. Elle est matière, matériau. C’est elle que je traque, sublime, appelle, cherche. C’est mon obsession. J’aime l’idée de pouvoir la saisir comme si elle était solide et la répartir comme si elle était liquide. La lumière ne fait pas qu’éclairer, elle révèle et apaise.
De quoi se nourrit votre architecture? Mon architecture va où la vie bat. Comme la lumière elle s’imprègne des images qui traversent mon univers. La nature, la méditerranée, la culture, la musique, tout s’emmêle, se répond. L’architecture serait aussi la transformation de tous les éléments artistiques, naturels qui me font battre le cœur plus vite.
Quelles sont les conditions nécessaires pour créer ? Quels états d’âme? Je dois me sentir libre sans l’emprise du temps ; ou alors d’un temps lent, qui se situe entre la contemplation et l’action. Ce temps lent est celui de l’inconscient : c’est lui qui donne les clés, les idées, il faut l’attendre, être patient. Cette liberté est précieuse, l’architecture est un métier de contraintes, il faut savoir, pouvoir les dépasser.
Quels sont les éléments naturels que vous utilisez comme des matériaux ou comme des corps dans les réalisations? Encore une fois la lumière. C’est les arbres, le ciel, les montagnes, le grand paysage. C’est une scène. Tout y est présent, magnétique, immense. Je sculpte le paysage, il devient, décor, matière.
Vos Maîtres ? Pierre Soulages pour son travail de la lumière justement, ses « noirs » irradient de l’intérieur. Niemeyer, qui travaillait ses courbes des bâtiments comme celles d’un corps. Anne Dufourmantelle pour son éloge du risque et de la douceur.
Comment se définit votre rapport à l’environnement ? J’ai un geste éthique, je sais combien nous avons dévoré nos ressources, nos beautés. Ayant grandi sur mon île, j’ai un rapport charnel à la nature. Je sais d’où je viens. Mes racines sont ici, sur cette terre bordée par la mer, dense, forte et qu’il ne faudra jamais cesser de protéger. Il m’est impossible de séparer mes bâtiments du lieu qui les portera. C’est une naissance et la nature est la mère originelle. C’est elle qui porte, encadre, transcende. Et elle veille à nous rappeler combien nous devons rester humbles face à elle.
Quel concept philosophique essayez-vous d’introduire dans vos projets? Y a-t-il une dimension anthropologique? L’éthique toujours, je ne cesserai de l’affirmer : respecter la nature, le lieu, son passé, et bien évidemment inclure l’homme, toujours. Construire n’est pas isoler, mais inclure. Que représentent les lieux scolaires sur lesquels vous avez travaillés ? Une émotion ? Il est toujours très émouvant de penser, de savoir, que le bâtiment sera le lieu du savoir, de l’apprentissage et aussi de la joie, car l’école, l’éducation, c’est aussi une forme de gaieté, de bonheur. Le savoir ne se transmet pas dans la brutalité, mais dans la douceur.
Construire une école au centre de la beauté, c’est relier deux formes d’esthétisme – celle du lieu à celle de l’esprit. Comment percevez-vous la ruralité ? Qu’anime-t-elle chez vous ? Des fragments de bâtis oubliés ? Je suis admirative de nos villages corses, de ces pierres, de ces constructions, de voir comment nos ancêtres ont su inclure les habitations au sein de la pente, du relief, la nature sauvage doit s’apprivoiser dans la douceur, je suis très sensible à cette architecture dite ancienne qui est pourtant selon moi celle de l’avenir : nous devons nous inspirer du passé pour bâtir. Mon choix de bâtir dans des lieux retirés est aussi celui de la protection. Évoluer loin d’un présent souvent bruyant et brutal, en observant le silence de la beauté invasive du maquis. Le luxe ultime. Peut-on associer pour vous l’architecture à une émotion ? Le désir, l’élan, c’est cela l’architecture, quand je la pense et quand nous la construisons. J’ai un lien amoureux avec mes bâtiments achevés. La même sensation me traverse quand je découvre certaines architectures. En particulier les édifices sacrés, dont l’Abbaye du Thoronet que je ne cesse de photographier. Ma retraite dominicale.
Comment parvient-on à ancrer un travail local ? Quels sont souvent les enjeux, les contraintes ? Je respecte sans cesse l’identité du lieu. Je l’apprends, j’enquête, afin de ne jamais le trahir et pour que la greffe prenne. Pour un projet à Ajaccio, dernièrement j’ai fait appel à des historiens classiques, contemporains, des sociologues, des photographes. Je travaille en amont tel un détective. Les contraintes sont souvent topographiques, la pente, le maquis, mais aussi historiques, sociologiques, culturelles : je pense toujours dans le prolongement des origines, nulle table rase n’est possible ou souhaitable.
Est-ce qu’à l’image d’un écrivain, l’architecture relève et s’exprime par le biais d’une accumulation d’expériences ?
Y a-t-il de soi dans une œuvre architecturale ? Je ne peux délier ma vie, ma féminité, la mère que je suis de mon architecture. C’est une fusion, de ce que je suis, qui me traverse avec ce qui sera « prolongé », considérant l’architecture comme une œuvre en mouvement, sans cesse renouvelée, ré identifier, comme j’essaye à titre personnel d’embrasser le mouvement de la vie, du monde qui m’entoure. J’embrasse mon métier et il m’embrasse,
c’est une histoire amoureuse heureuse, parfois compliquée car exigeante. Je fais corps avec mes créations, je crois en une dimension charnelle, sensuelle. Tout se tient et se répond. C’est le juste équilibre. Que disent vos projets de vous? Ils disent mon obsession du beau, de la poésie, ma liberté aussi, chaque projet est une victoire sur les contraintes, les impératifs. Et chaque projet est le premier. J’essaye de garder l’innocence de la première fois. Mon geste reste émerveillé malgré les années qui passent. J’ai gardé mon regard d’enfant sur la nature et sur la magie d’un dessin qui se transforme en réalité.
Comment une architecture devient-elle poétique ? Si l'architecture est une affaire esthétique, en quoi est-elle une affaire éthique ? Quand elle se plie, se fond à la beauté, à la poésie, à l’infini du site. Quand elle use du ciel, des fleurs, des arbres, des falaises, des montagnes pour exister à son tour. Quand elle se déploie dans le grand paysage sans l’abîmer, mais en s’y glissant comme on pourrait le dire d’une pièce qui s’emboîte à une autre pièce pour former un ensemble, un tout. L’éthique est de ne jamais trahir l’origine, l’histoire du lieu, et de ne jamais oublier que l’architecture est destinée à la vie des femmes et des hommes. Il est impossible de délier le bâtiment de ceux qui l’utiliseront ou l’habiteront.
Qu’est ce qui caractérise un bon architecte selon vous ? Un bon architecte est un architecte courageux.
ideat.fr /rencontre-amelia-tavella-une-architecte-auservice-de-la-mediterranee
Quel a été votre parcours ?
Amelia Tavella : Je suis née en Corse et cela a beaucoup influencé ma vie. Quand on grandit sur une île, il arrive un moment où on est obligé d’en partir. Je suis donc allée à Paris pour étudier l’architecture et je me suis retrouvée dans un contexte urbain, à l’opposé à ce que je connaissais. Malgré tout, j’en suis tombée folle amoureuse… A la fin de mes études, j’ai enchaîné avec un DESS en urbanisme à Aix-en-Provence et j’ai créé mon agence en 2007.
Avez-vous des matériaux de prédilection ?
Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser ce métier d’architecte ?
Je pense que la Corse y est pour beaucoup, notamment le fait d’avoir été très tôt dans une forme d’esthétisme. Mon rapport à l’île est presque sacré, mystique. C’est un des rares endroits où on trouve encore des zones totalement naturelles. C’est vital pour moi de respecter cela quand je construis un bâtiment.
La Méditerranée demeure votre principale source d’inspiration…
Construire en Méditerranée relève d’une démarche très particulière… Il faut être guidé par le bon sens, notamment en ce qui concerne le climat. Le bâtiment va vivre toute l’année et traverser toutes les saisons, il faut donc concevoir son enveloppe en fonction, se mettre au service de la Nature. C’est aussi pour moi une histoire de lumière. Extrêmement aveuglante, elle crée des ombres très contrastées.
Depuis mes débuts, j’aime explorer un matériau naturel à chaque nouveau projet. J’ai déjà conçu un édifice en granit, l’extension d’un monument historique en cuivre et récemment une école en bois. On est aussi en train créer un groupe scolaire en terre cuite à Villeurbanne. Ces matériaux sont capables de traverser les années, de s’embellir avec le temps.
Pour ce projet d’école à Villeurbanne (avec l’agence Tangram), Amelia Tavella a privilégié la terre cuite. So Images
Vous considérez-vous comme une architecte écologique ?
Ce qui est certain, c’est que dès que j’ai affaire à un site naturel, j’essaye au maximum de le respecter. Pour mon
dernier projet, il y avait deux chênes centenaires sur le site. Au lieu de les couper, on les a glissés au milieu de l’école de manière très délicate. Et on a laissé intact tout ce qui se passait autour, pour que la Nature puisse reprendre ses droits.
Comment abordez-vous vos projets ?
Le travail qui précède le dessin, ressemble à celui d’un journaliste ou d’un archéologue. Je prends le temps de me nourrir du site afin d’imaginer la manière dont il va vivre après les travaux. Je suis en train de réhabiliter un couvent à Sainte-Lucie de Tallano (Corse-du-Sud). C’est un monument historique de 1480 en ruines et cela crée bon nombre de difficultés… Il faut faire preuve de douceur et de respect afin de redonner vie à l’édifice. Cette expérience rejoint celle de la citadelle de Miollis à Ajaccio sur laquelle je travaille actuellement. C’est un lieu à la charge émotionnelle très forte localement. Pour que les choses aient du sens, ce travail d’enquête est absolument nécessaire. Le passé doit écrire le futur…
Collaborez-vous parfois avec d’autres architectes ? Dès que je dois le faire, ça ne fonctionne pas… Heureusement, parfois, il y a de belles rencontres. Je sors d’une collaboration avec Rudy Ricciotti. C’est avec ce genre de personnalité que je peux travailler, un vrai Méditerranéen. En lui, il y a autant de douceur que de violence. Il est très honnête dans sa façon d’exercer ce métier et ne se déjuge jamais. Je sors de cette expérience
avec un grand sourire, d’autant qu’on a remporté le conservatoire d’Ajaccio !
dezeen.com /2018/06/16/amelia-tavella-architectescorsican-school-architecture
A combination of traditional stone walls and surfaces wrapped in pine battens help the Groupe Scolaire à Strega school in Corsica blend in with the surrounding wooded landscape.
Amelia Tavella Architectes designed the school for a site in the Corsican village of Santa-Maria-Siché.
Located on the edge of the village in the island's Corsedu-Sud region, the site is surrounded by forests and meadows, with outstanding views towards the nearby mountain ranges.
The land was previously used for horse riding, before the local municipality asked the studio headed by architect Amelia Tavella to develop a proposal for a new school building.
The building is designed to complement its rural setting, predominantly through the use of natural materials including stone and timber.
"Wood, omnipresent in this context, offers the building the opportunity to live in real symbiosis with the nature," explained the studio.
"Proposing a delicate implementation, this natural material is above all synonymous with comfort. It is a choice in total adequacy with a programme for young kids," continued the practice
The building slots in between two century-old oak trees, with its main timber-clad volume containing classrooms, a multipurpose hall, reception, cafeteria and office.
Perpendicular to this block are a pair of wings that extend to the north and south. One accommodates the director's office, staff room and archive, while the other contains a nursery.
The main structure is sheathed in vertical pine battens that continue beyond the ceiling level to form a container that appears to vary in opacity.
The wooden skin is interrupted in places by glazed openings, while further windows are positioned behind it so the impression is of a constantly shifting play of light and shadow.
The building's gently pitch roofline is supported by a series of timber trusses that are virile through the slatted facades. The slanted form references the ridge of the nearby mountains.
The wing that extends from the northern elevation towards the village is clad in granite and constructed using a technique intended to evoke traditional Corsican construction.
The main entrance is positioned at the junction of the wood and stone volumes, where a timber canopy creates a sheltered pathway leading towards a glazed door.
One of the old oak trees on the site is located next to the entrance and is framed by a large window lining one side of the cafeteria.
The second tree on the opposite side of the building has become the main feature of a playground flanked by the nursery and multipurpose room.
Internally, wooden window frames and suspended acoustic ceiling panels made from wood fibres continue the natural aesthetic by introducing texture to the otherwise neutrally decorated rooms.
facebook.com/ameliatavellaarchitecte/videos/immenseshonneur-et-émotion-davoir-reçu-la-médaille-darchitectureprix-dejean-lo/780093436403687
Les Prix et Récompenses de l’Académie d’Architecture ont été remis mercredi 7 septembre 2022 à l’Académie d’Architecture, place des Vosges à Paris, en présence de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. Lors de la cérémonie, 40 lauréats, représentatifs du monde de l’architecture des métiers d’art et du bâtiment, ont reçu une médaille de l’Académie d’Architecture. Ils honorent chaque année des professionnels issus autant du monde de l’architecture, de l’enseignement et de la recherche, de la jeune génération des architectes tout juste sortis de l’école, que du vaste monde du bâtiment. C’est l’occasion pour l’Académie de distinguer celles et ceux qui font rayonner l’architecture,l’urbanisme et leur enseignement.
10.2024
OBNOVA KLÁŠTERA SVATÉHO
FRANTIŠKA NA KORSICE
stavbaweb.cz /stavby-a-projekty/rekonstrukce/obnovaklastera-svateho-frantiska-na-korsice
Redakce Stavba
Rekonstrukci a konverzi kláštera na komunitní centrum realizovalo francouzské studio Amelia Tavella Architectes. Klášter z 15. století na ostrově Korsika dostal také novou dostavbu z perforovaného měděného pláště. Realizace byla jedním z p ě ti finalist ů leto š ního ro č níku Ceny Evropské unie za současnou architekturu / Ceny Miese van der Rohe.
Obnova kláštera svatého Františka na Korsice, autoři Amelia Tavella Architectes, foto Thibaut Dini, zdroj EUmiesAwards
Klášter svatého Františka byl postavený v roce 1480 a nachází se na kopci s výhledem na vesnici a horskou krajinu. Amelia Tavella, která nedávno obdržela titul rytířky Národního řádu za zásluhy, realizovala rehabilitaci a rozšíření kláštera sv. Františka ve městě Sainte-Lucie-deTallano na Korsice, svém rodném ostrově.
Obnova kláštera svatého Františka na Korsice, autoři
Amelia Tavella Architectes, foto Thibaut Dini, zdroj EUmiesAwards
Tato budova z roku 1480, zapsaná jako historická památka, byla částečně v troskách a dlouho opuštěná. Architektka ji musela obnovit, ani ž by se vzdala poz ů statk ů minulosti. „Věřím ve vyšší a neviditelné síly. Klášter je součástí této víry. Nachází se na vyvýšeném místě, na skalním výběžku. Původně sloužil jako obranný hrad, než se stal místem modliteb, vybraným mnichy, kteří si byli vědomi absolutní krásy tohoto místa. Víra se tu pojí s nadpozemským.“
Obnova kláštera svatého Františka na Korsice, autoři Amelia Tavella Architectes, foto Thibaut Dini, zdroj EUmiesAwards
Klášter se zády obrací k hřbitovu a shlíží na vesnici, nad kterou bdí, obklopuje ho olivový háj. Zde tluče srdce oblasti Alta Rocca. Krása tohoto místa je až nábožná, nadp ř irozená. P ř íroda prorostla do budovy, stala se součástí stavebních kamenů a vytvořila přírodní brnění, které chránilo stavbu před erozí a zřícením. Amelia vzdala hold této přírodě, která po dlouhou dobu chránila spící stavbu, čekající na své „vzkříšení“.
Obnova kláštera svatého Františka na Korsice, autoři Amelia Tavella Architectes, foto Thibaut Dini, zdroj EUmiesAwards
„Rozhodla jsem se ponechat ruiny a nahradit poškozenou, fantomovou část měděnou konstrukcí, která se stane sídlem krajské instituce. Kráčela jsem ve stopách minulosti, spojovala krásu s vírou, víru s uměním, posouvala myšlení z minulosti k modernitě, která nikdy nepoškozuje ani neničí.
Ruiny jsou stopy, pozůstatky, otisky, také vyprávějí o základech a pravdě; majáky, orientačními body, které určovaly naše volby. Na Korsice jsem vždy pracovala tímto způsobem, jako archeoložka, která spojuje to, co bylo, s tím, co je a co teprve přijde. Neodstraňuji, ale připojuji, vá ž u, p ř ikládám, zasazuji, spoléhám se na p ů vodní fundament, na originální dílo: měď odhaluje kámen, monument, a posvěcuje poetický stav ruiny. Ruina je jako rentgenov ý snímek konstrukce, kterou č as rozlo ž il. Najednou se znovu rodí, tvořena měděnou konstrukcí, která je sama určena k transformaci, patinování, stává se druhou kůží a získává svůj příběh. Líbila se mi i myšlenka mo ž ného návratu k ruin ě , ž e m ěď by mohla b ý t odstraněna – tato možnost je respektem k minulosti, ke korsickému dědictví.“
Tisková zpráva, zdroj EUMiesAwards
Místo: Sainte-Lucie-de-Tallano, Korsika, Francie
Dokončení stavby: 2022 (projekt zahájen 2019)
Autoři: Amelia Tavella Architectes
Celková plocha: 1000 m²
Využitelná podlahová plocha: 1200 m²
Klient: Korsická samospráva
Foto: Thibaut Dini
Obnova kláštera svatého Františka na Korsice, autoři Amelia Tavella Architectes, foto Thibaut Dini, zdroj EUmiesAwards
Reportáž Adriany Krnáčové o cestě poroty letošního ročníku Ceny Evropské unie za současnou architekturu / Ceny Miese van der Rohe najdete zde, rozhovor nejen o ceně je zde
intramuros.fr /blog/architect-at-work-le-programme-deledition-2024
La 17e édition du salon ARCHITECT@WORK se tiendra les 23 et 24 octobre prochains, au sein de la Grande Halle de la Villette à Paris. Décryptage du programme et des temps forts attendus.
Le salon professionnel ARCHITECT@WORK, destiné aux architectes et aux prescripteurs, fait son retour pour une nouvelle édition parisienne les 23 et 24 octobre avec un thème fort : "imPACT CLIMAT », choisit en réponse à l'urgence climatique et aux défis environnementaux actuels. Une édition qui mise sur le vert et qui invite les architectes et professionnels du bâtiment à réfléchir sur l’impact que peuvent avoir les choix architecturaux sur le climat, tout en mettant en lumière des solutions innovantes et des matériaux écoresponsables, à travers les différentes expositions et interventions proposées durant les deux journées.
« Climatera », l’exposition dédiée aux matériaux
Présentée par le Centre de Ressources Innovatèque, l’exposition « Climatera » présente un ensemble de projets et de solutions matériaux, procédés et systèmes montrant que les choix en matière d'aménagement
peuvent ouvrir la voie à des pratiques plus durables dont l’objectif final est d’aider à la préservation de la planète et ses habitants.
Trois expositions photographiques
En plus de « Climatera », le salon proposera trois expositions photographiques et techniques sur différentes thématiques. La première, « Regard sur 10 ans d’architecture par Gilles Alonso » proposera une rétrospective du travail de Gilles Alonso, spécialisé dans la photographie muséale et d’architecture. La seconde « Regards sur la maison contemporaine », offrira une sélection photographique d’habitations provenants de toute la France à partir d’une problématique : En ville ou en campagne, comment construire en parfaite intégration avec l’environnement, avec quels matériaux et quelles considérations énergétiques ? Ces réalisations agissent ainsi comme témoins de propositions et d'engagement des professionnels sur ces questions. Des images qui sont par ailleurs toutes issues de projets déposés pour les Journées à Vivre 2024 organisées par le magazine Architectures À Vivre. Enfin, la dernière exposition intitulée « Notre Dame de Paris - l’art de la charpente », offre une nouvelle mise en valeur de ce symbole qu’on ne nomme plus. Réalisée par les Compagnons charpentiers du Devoir et des élèves architectes du patrimoine, l’exposition a pour vocation de montrer les savoir-faire mis en œuvre par les anciens bâtisseurs pour arriver à un tel résultat architectural.
Une installation : ART de Conrad Willems
Comme depuis plusieurs années, le salon souhaite faire un lien entre art et architecture en invitant un artiste à exposer l’une de ses œuvre. Après Léo Caillard l’an dernier, c’est cette fois-ci le sculpteur belge Conrad Willems qui est mis à l’honneur. Ce dernier propose un travail tout en géométrie, répétition et modularité, traduit par un langage visuel très reconnaissable, qui ne manquera pas d’attirer l’attention des visiteurs sur place.
Une série de conférences menées par des professionnels du secteur
En plus des exposants, le salon est aussi un lieu de rencontres et d’échanges, capitalisés au sein d’un programme de conférences animées par des professionnels. Parmi les participants cette année, on peut citer Pascal Prunet (Agence Notre-Dame), Olivier Camus et Lydéric Veauvy (TANK), Bérengère Tabutin (BBonus), Camille Hermand (Camille Hermand Architectures), AnneCécile Comar et Philippe Croisier (Atelier du Pont), Mariani Efron (Architecturestudio), Justine Rouger (Innovathèque) et Amelia Tavella qui interviendra dans le cadre de la Carte Blanche Archinov.
PRESSE — 10.2024
portovecchio-tourisme.corsica /sites-historiques/lecouvent-saint-francois
Ce couvent franciscain fut fondé en 1492 par Rinuccio della Rocca, comte de la Rocca et du Talavo, sur les ruines d’un ancien château fort. Initialement composé d’un fort et d’un château transformés en église et bâtiment central, le couvent connut une importante extension au XVIᵉ siècle. L’église fut consacrée en 1593, devenant un lieu majeur de rayonnement franciscain aux XVIᵉ et XVIIᵉ siècles.
Durant le XVIIIᵉ siècle, le couvent accueillit de nombreuses consultes, notamment lors des révolutions de Corse. En 1772, il devint le siège de la « Junte du Tallano », tribunal de la piève, avant d’être vendu comme bien national sous la Révolution, le 6 vendémiaire an XII.
Le bâtiment actuel est ce qu’il reste d’un ensemble bâti en plan carré autour d’une cour centrale. L’aile sud-ouest correspond à l’église, tandis que l’aile sud-est est en grande partie effondrée et la partie nord dépourvue de construction. L’aile conventuelle, côté cour, présente une galerie voûtée en arête, s’ouvrant par des arcs sur des piles carrées. Elle se termine par un pignon. Le rez-dechaussée comprend également une grande salle composée de deux voûtes en berceau.
L’église, couverte d’une voûte, dispose d’une nef et de six autels latéraux. Après avoir été occupé par la gendarmerie et remanié au XIXᵉ siècle, le site a été laissé à l’abandon avant d’être récemment restauré, témoignant de son riche passé historique et religieux.
Le bâtiment de l’ancien couvent Saint-François affiche une nouvelle jeunesse grâce au talent de l’architecte Amelia Tavella, sans nier son passé ni renoncer à la modernité, mais en mariant la pierre et le cuivre ajourée. Un pôle culturel implanté dans une nature montagneuse baignée d’air pur et de lumière transparente.
sudnly.fr/culture/amelia-tavella
Un couvent fortifié du XVe, ruine classée en plein maquis au cœur de l’Alta Rocca. Une maison paradis des années 50 sur la plage d’Ajaccio, abandonnée à la végétation. Ces deux projets de réhabilitation constituent le manifeste architectural d’Amelia Tavella. Capter l’âme des lieux, réveiller leur mémoire, invoquer leur spiritualité, avec la douceur déterminée d’une femme de l’art dans un geste d’aujourd’hui, faire revivre l’harmonie entre l’humain et la nature sauvage, souveraine. Couvent, paradis, ces projets d’Amelia Tavella cachent sous leur douceur naturelle et réparatrice un art assumé du risque.
Son caractère bien trempé doublé d’une pluie de récompenses précoces ne suffisent pas à expliquer l’audace dont a fait preuve Amelia Tavella en allant chercher Rudy Ricciotti pour un projet à quatre mains en Corse. L’éloge du risque, elle l’a fait sien et partagé avec la regrettée Anne Dufourmantel, psychanalyste et autrice dont elle fut l’intime. “On ne met pas les pieds sur la table” répondra l’architecte du Mucem. Entendre, respect pour la Corse et celle qui le sollicite et s’emploie, avec une passion folle, à porter sur sa terre natale une collection de projets modestes et lumineux. À contrecourant de l’urbanisation exponentielle de l’île et des “grosses baraques” qui squattent le littoral méridional et l’ont conduite quelques années plus tôt à rompre sine die tous ses contrats avec des promoteurs immobiliers.
Elle avoue être plus attirée par les bâtiments secrets, interdits, confidentiels. On peut y voir tout à la fois son tempérament volontiers farouche, qui la tient plus proche du maquis de son enfance que de sa corporation ou de la ville d’Aix où elle vit et qu’elle ne goûte guère. Sa sensibilité aussi à la dimension spirituelle des lieux, et surtout, une conscience aigüe de sa responsabilité d’architecte : “Construire sur l’existant, réhabiliter est peut-être la seule chose qui nous sauvera.” Une architecture dont la part féminine qu’assume Amelia, protectrice ou réparatrice, renvoie à la notion de care et réussit le tour de force d’inscrire dans des gestes contemporains harmonie et douceur de vivre. Loin de la tranquillité qu’évoquent ces termes, Amelia Tavella s’investit avec l’intensité et l’intransigeance d’une artiste, expérimentant sans cesse de nouveaux matériaux au fil de ses projets, veillant sur ses bâtiments comme sur ses deux
filles qu’elle ne lâche pas d’une semelle. Architecte parmi les hommes, elle poursuit l’engagement d’une vie, consciente d’apporter sa part à la promotion de la femme. Un autre défi permanent au doux parfum de risque.
Son île, Amelia Tavella l’a tellement parcourue, en cavalière émérite et libre, qu’elle en garde une part de l’âme rebelle doublée d’un amour fou pour ses paysages. Le couvent Saint François à Sainte-Lucie de Tallano, destiné à devenir maison du territoire et tiers-lieu artistique, trouve l’équilibre entre déclaration d’amour et geste architectural ultra-contemporain.
La modernité selon Amelia Tavella ne détruit pas, elle embrasse le passé. Témoin, l’étreinte d’une évidente beauté entre le corps en granit de l’ancien couvent en ruine, figé dans son effondrement et restauré de fond en comble, et le nouveau bâtiment venu l’épouser, cathédrale miniature de cuivre et de lumière. Le temps fera son ouvrage sur la flamboyante douceur du métal, parachevant l’harmonie retrouvée de l’humain, du naturel et du spirituel.
Du temps où elle accueillait les grands soirs d’Ajaccio, il ne restait rien, la végétation qui l’avait envahie étant, comme pour le couvent, devenue structurelle. Cette
maison oubliée au début de la route des Sanguinaires est alors rachetée par une amie d’enfance d’Amelia qui la sollicite pour la réhabiliter. Plus qu’un chantier de restauration, l’architecte signe ici l’invention d’un petit paradis. “Bien au-delà de toutes mes attentes” dit aujourd’hui la propriétaire.
En gardant perpétuellement en tête le rapport à la mer, l’architecte fait le vide à l’intérieur qu’elle ravive d’un blanc virginal, repense les volumes, les liant intimement au panorama grandiose au travers de baies pivotantes de 3 m en châtaigner, garde-corps tendus de cordes et volets sculptés à la façon de persiennes méditerranéennes. Fidèle à l’engagement d’Amelia, la Casa Santa Teresa se fond dans son cadre naturel, comme un éden originel de lumière intérieure et de douceur de vie à partager
10.2024
world-architects.com/en/architecture-news/headlines/ divia-award-2025-nominees-announced
The nominees in the second DIVIA Award — the biennial award promoting diversity in architecture — have been announced: 25 women architects in more than 20 countries.
Today's announcement comes one month after “Mind the
diversity in architecture started with the recognition of women in the field, with Marta Maccaglia winning the inaugural DIVIA Award in 2023, and it continues with the 25 women nominated for the 2025 award.
The 25 nominees, listed below, were determined by DIVIA's international Advisory Board, made up of 15 architects, designers, educators, and other experts who were asked to name “women architects recognized for their innovative design approaches in urban living spaces and impactful contributions to their societal contexts.”
The jury — made up of Itohan Osayimwese, Rahul Mehrotra, Martha Thorne, Odile Decq, and Sol Camacho — will select five finalists, with that announcement coming next month, and then the winner, who will be announced at the DIVIA Award Ceremony in May 2025.
• Ola Hassanain, Sudan
• Samia Henni, Algeria
ASIA
• Manely Afshang & Mahfam Kooshesh (Sarvestan Studio), Iran
• Raha Ashrafi & Marziah Zad (Ashrafi & Zad Design), Iran
• Melike Altınışık (MAA - Melike Altınışık Architects), Turkey and Korea
• Doreen Heng Liu (NODE Architecture & Urbanism), China
• Patcharada Inplang (Sher Maker), Thailand
• Mina Moeineddini (USE Studio), Iran
• Trần Thị Ngụ Ngôn (Tropical Space), Vietnam
Gap,” the first conference organized by Diversity in Architecture (DIVIA), took place at Aedes Architecture Forum in Berlin. DIVIA's efforts to broadly promote
• Brit Andresen, Australia
• Margaret Leonie Edmond AM, Australia
• Kerstin Thompson, Australia
EUROPE
• Nimi Attanayake (nimtim architects), UK
• Izaskun Chinchilla Moreno, Spain
• Binke Lenhardt (Crossboundaries), Germany
• Mia Roth-Čerina (roth&čerina), Croatia
• Amelia Tavella, France
NORTH AMERICA
• Lindsay Harkema (WIP Collaborative), USA
• Surella Segú (el cielo mx), Mexico
SOUTH AMERICA
• Sandra Barclay (Barclay & Crousse), Peru
• Mónica Bertolino (Barrado Bertolino), Argentina
• Carolina Rodas & Carla Chávez (Rama Estudio), Ecuador
• Ana Elvira Vélez, Colombia
• Carla Juaçaba, Brazil
• Cazú Zegers, Chile
10.2024
awards.archiproducts.com/ada-2024-the-faces-of-the-jury
While we wait to hear who the ‘Winners’ are, here’s a look at all the jury members for the ninth edition of the Archiproducts Design Awards
The ninth edition of the Archiproducts Design Awards is drawing to an end, with submissions closed and the longlistannounced.
The winning brands and designers will be presented on 14 November in Milan during an exclusive party that will bring together designers, companies and journalists from all over the world in the Superstudio space.
While we’re waiting to find out who the winners of this edition are, let’s see who is evaluating the numerous entries from all over the world: the ADA 2024 jury!
Once again this year, an international jury of experts in eco- and sustainable design has analysed the products that meritoriously integrate recycling, sustainability and ecological transition policies to determine the Sustainability Award.
The increasingly prestigious and multidisciplinary jury for ADA 2024 includes some of the most interesting names in contemporary creativity, with members from over ten countries.
There are many new entries, but also confirmations on the two juries – ‘Design’ and ‘Sustainable Design’. Here are all the judges of the latest edition of the Archiproducts Design Awards.
Taking part in the jury’s work for the first time are: Rodolfo Agrella, founder of RADS; Lora Appleton, CEO and founder of the Female Design Council (FDC); Lorenza Baroncelli, Director of the Department of Architecture and Contemporary Design at MAXXI, National Museum of 21st Century Arts in Rome; the collective co-founded by a group of Italian artists and design professionals based in Brooklyn, Salotto; the Italian interior designer Daniele Daminelli, founder of Studio 2046; Sarah Doyle, Global Brand Leader of the Design Hotels platform; the Dutch architect David Gianotten , Managing Partner of OMA Studio; Spanish studio MESURA; Matteo Milani, associate partner at Pei Cobb Freed & Partners; Chad Oppenheim , founder of American architecture firm Oppenheim Architecture ; Zuza and Piotr Paradowski, founders of Polish design studio Paradowski Studio; Tarek Shamma, founder of the architecture studio of the same name with offices in London, Cairo and Dubai; American gallerists Satu and Celeste Greenberg, cofounders of the New York gallery Tuleste Factory; and Mexico City-based Argentinian multimedia artist Pilar Zeta.
Architect and designer Michele De Lucchi – with Angelo Micheli and Davide Angeli, directors of the acclaimed Italian studio AMDL Circle – has confirmed his presence on the ADA jury. Other jurors include designer and creative director Gabriele Chiave ; Giorgio Donà , founding partner and director of Stefano Boeri Interiors; Mexican architect Héctor Esrawe , founder of the multidisciplinary Esrawe Studio ; Francine Houben , founding partner of Mecanoo; Yama Karim, partner of Studio Libeskind ; Israeli architect Pitsou Kedem ; Satoshi Kurosaki , founder of Japanese studio Apollo Architects ; Danish architects Norm Architects ; Hannes Peer , Austrian-born architect, designer and all-round artist; artist, photographer and colourist Tekla Evelina Severin; pop artist Pietro Terzini; Chinese interior designer Li Xiang and architect Amelia Tavella.
Turett, PROWL Studio and Satya Cacioppe.
PRESSE — 10.2024
SIMONE VEIL SIGNÉ
ROUGERIE+TANGRAM
chroniques-architecture.com /a-villeurbanne-groupescolaire-simone-veil-par-rougerietangram
À Villeurbanne (Rhône), pour la ville maître d’ouvrage, l’agence Rougerie+Tangram, avec Amelia Tavella architecte associée, a livré en 2023 le groupe scolaire Simone Veil. Doté de 25 classes (15 élémentaires et 10 maternelles), d’un restaurant scolaire et d’un équipement d’accueil pour jeunes enfants de 42 berceaux, l’établissement accueille 750 élèves. Surface : 4 945 m² . Budget : 13,56 M€ HT. Communiqué.
Le site du Groupe scolaire Simone Veil et de la crèche Ellen Key est stratégiquement situé à l’articulation entre la rue de la Soie et la rue Willy Brandt, formant la porte d’entrée Ouest de la ZAC Villeurbanne La Soie. Ce projet constitue une pièce maîtresse de la composition urbaine de l’îlot, situé à son angle nord-ouest. Il agit comme un point d’articulation entre divers paysages et formes urbaines, existants et futurs, environnants.
Côté sud, le projet fait face à la rue de la Soie, à l’un des derniers îlots d’habitat ancien, caractérisé par des rythmes parcellaires étroits. Un futur projet architectural de ce côté sera l’expression de ce tissu parcellaire distinctif. Côté nord, le projet se connecte à un futur développement de logements à l’architecture contemporaine, avec un cœur d’îlot ouvert au sud, fortement végétalisé. Côté est, le site est bordé par le Parc Jorge Semprun, un vaste espace dégagé. Le projet de l’école et de la crèche s’articule donc en lien avec ces différentes typologies, intégrant harmonieusement les éléments existants tout en prévoyant les développements futurs.
L’implantation en front d’espace public joue un double rôle : structurer les rues et le parvis, et marquer l’entrée ouest de la ZAC, amorçant ainsi une transition vers le parc. Le volume le plus haut, en R+3, fait face au Parvis des écoles, créant un effet d’appel et un signal fort à l’échelle de la ZAC.
Les deux ailes du bâtiment voient leurs hauteurs diminuer progressivement en s’éloignant du parvis, répondant au positionnement du projet dans la ville. Cette gradation reflète également le programme éducatif : les petits enfants (EAJE) sont dans des volumes bas (R+1), les élèves de maternelle en R+2, et les élèves de l’élémentaire en R+3.
Bien que le projet affirme une continuité physique, volumétrique et architecturale, la fragmentation des volumes permet un dialogue avec le tissu parcellaire existant. Les interruptions et retraits de façades créent des patios arborés et des jardins Plan masse suspendus, rappelant le tissu ancien.
La force du projet réside dans sa peau. Qu’elle soit opaque, filtrée, ou ouverte, elle est toujours ludique, vibrante et organique. Cette paroi extérieure du bâtiment est ainsi triplement rythmée : par la volumétrie fragmentée du bâti, par l’œuvre de l’artiste Pauline Guerrier, composée de saillies de briques inclinées formant un graphisme arborescent, et par le treillage de modules de terre cuite servant de brise-vue et de brisesoleil.
L’arborescence artistique incrustée dans les briques donne à la paroi une vibration, complexifiant les jeux d’ombre et de lumière selon l’orientation des façades, les heures de la journée, ou les saisons. Elle confère au projet, et au quartier, une identité très forte.
Les nombreux treillages gardent les vitres des fenêtres à distance, filtrent la lumière et projettent des ombres à l’intérieur du bâtiment. Ils protègent les enfants des regards extérieurs, tout en permettant des vues depuis l’intérieur vers le ciel et l’horizon. De l’extérieur, le bâtiment propose une lecture rythmée mais linéaire, avec une horizontalité rationnelle facilitant l’appréhension de
l’espace urbain. Le bâtiment évoque presque un petit fort, un lieu enfantin et protecteur, qui, par ses différents jeux de liaisons et sa sensualité, invite à des accès, des passages et des déambulations. La brique rappelle le passé industriel du quartier, tandis que les percements accueillants constituent une invitation amicale.
Ce projet est avant tout animé par un souci de bienveillance et de bien-être, le groupe scolaire devant constituer l’un des cœurs actifs de la vie de quartier.
@ Jerôme Guillou
Collaboration avec Pauline Guerrier
La collaboration avec l’artiste Pauline Guerrier pour le dessin des façades et leurs arborescences en reliefs a débuté dès la phase de concours. Les échanges se sont faits avec l’artiste lors de ses résidences à l’étranger, notamment au Bénin, permettant d’intégrer des éléments artistiques cohérents avec le projet global.
EXPOSITION L’ARCHITECTURE
MANIFESTE 2024 ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE BRETAGNE RENNES, SAMEDI 19 OCTOBRE 2024.
https://www.unidivers.fr/event/exposition-larchitecturemanifeste-2024-ecole-nationale-superieure-darchitecturede-bretagne-rennes-2024-10-19t090000-0000200/
Exposition L’ARCHITECTURE MANIFESTE 2024 École nationale supérieure d’architecture de Bretagne Rennes Samedi 19 octobre, 09h00 Entrée gratuite
**EXPOSITION**
Dix agences sont invitées pour exposer autour de la pratique du projet, de sa conception même et non pas de son résultat, sous l’intitulé «Manifeste». Pour ce faire, nous faisons appel à certains architectes dont les pratiques se croisent et nous présentons une réalisation de leur part mettant en scène leur démarche. Il ne s’agit pas là de présenter une réalisation architecturale réalisée, en cours ou à venir. Mais de présenter, à l’intérieur d’un volume précis, l’expression d’une démarche, d’une pratique, d’un cheminement de pensée, de processus desquels émerge l’architecture. Seul le volume est donné, et aucune restriction de médium n’est imposé. Le contenu même de l’exposition se caractérise par ces réalisations. La mise en scène de ces « objets » permet de comprendre, de comparer, des pratiques d’horizons divers, dont pourtant les résultats nous semblent proches. Bref, cette idée de mettre en boîte son processus architectural nous semble intéressant lorsqu’il se retrouve confronté à d’autres.
**Vernissage de l’exposition le Jeudi 17 Octobre à 19h30 à l’ENSAB. Ouvert au public**
**LA TABLE RONDE**
Quatre agences participeront durant 2 heures à une table ronde animée par Maryse Quinton architecte et journaliste.
**LES MINI CONFÉRENCES**
Quatre agences animeront durant 30 minutes chacune une conférence.
Avec :
CAMILLE SALOMON (Paris)
ATELIER ZORA (Paris)
EMMA SAINTONGE (Paris)
JAGG (Paris)
Mini conférences le Jeudi 17 Octobre de 16h30 à 18h30. Ouvert au public
[https://www.rennes.archi.fr/culture-architecturale/ evenements-4-2/](https://www.rennes.archi.fr/culturearchitecturale/evenements-4-2/)
* Accueil du public en continu de 9h00 à 13h00 (fermeture des portes)
* Visites guidées de l’ENSAB de 9h30 à 12h30
* Projections vidéos
* Exposition d’architecture MANIFESTE par l’association la Plateforme [https://www.laplateformerennes.com/ manifeste2024/](https://www.laplateformerennes.com/ manifeste2024/)
Avec :
AMELIA TAVELLA (Aix en Provence)
COMPAGNIE ARCHITECTURE (Bordeaux)
FAIRE AVEC (Marseille)
JKLN (Paris)
Table ronde le Jeudi 17 Octobre de 14h à 16h. Ouvert au public dans la limite des places disponibles
D ř íve ne ž se klá š ter stal duchovním úto č i š t ě m, byl obranným hradem střežícím vesnici se hřbitovem. Až mniši, vědomi si mimořádné krásy místa, zde pomocí neviditelných sil spojili víru se vznešeností. Kolem se rozprostírá olivový háj a nedaleké korsické hory protkané strmými průsmyky a s nedo tčenými hřebeny, které mění svůj šat podle ročních období.
Připravila Tereza Šváchová — Foto Thibaut Dini
Klášter svatého Františka na jihu Korsiky má nově dvě tváře: tou první je kamenný otisk dávné doby, ta druhá se ke kameni přimyká jako štěp, který duchovnímu místu navrací ztracenou sílu a zapouští se do původní struktury, již halí tajuplné roucho násobící posvátný účinek.
Architektka Amelia Tavella pochází z Korsiky a společně se
svým studiem dostala možnost zrekonstruovat a rozšířit
částečně zchátralý klášter z roku 1480, jenž stojí na vysokém ostrohu s výhledem na přilehlou vesnici a okolní hornatou krajinu.
Objekt byl před zásahem architektů téměř rozpadlý a notně zarostlý náletovou zelení, jež původní kamenné zdi čím dál více rozvracela.
Architektka se ve svém návrhu snažila zachovat přeživší historickou podstatu, kterou doplnila novou přístavbou z perforovaného plechu, jak ý msi architektonick ý m fantomem.
P ů vodní stopy ruiny vypovídaly o základech a byly záchytnými majáky udávajícími směr nových os a velikosti objemů
P ů vodní kamenné zdi a kovová dostavbanavzájem objímají, jako by si slibovaly, že se nikdy nezradí. Jedno se stává druhým a ani jedno nezaniká. Minulý čas prolíná do budoucího, přimyká se k němu: dvě neznámé, ale ne úplně cizí části, kde se jedna stává prodloužením té druhé.
Přístup autorky byl téměř archeologický. Měděná obálka je předurčena k proměněv druhou kůži s vlastní historií. Je jemným ženským gestem, odráží světlo a jako modlit- by přítomných mnichů ho posílá zpět k nebi. Skrze perforaci proniká světlo i dovnitř; jev, který připomíná sluneční paprsky rozpt ý lené vitrá ž emi, č iní z klá š tera tém ě ř katedrálu.
Budova z části slouží jako komunitní centrum. V přízemí
měděné přístavby se nachází výstavní místnost, v prvním patře kulturní prostory a ve druhém mediatéka a koutky pro děti. Nový objem byl navržen tak, aby navazoval na půdorys stávající budovy a ko- píroval tvar kamenného křídla. Velké klenuté otvory v jeho přízemí byly umístěny podél vnější strany měděného objemu a odkazují k symetrii kláštera.
Měď byla pro přístavbu vybrána pro své proměnlivé vlastnosti, které budou stejně jako ruiny kláštera časem vyprávět vlastní příběh. To navozuje dojem novodobé zříceni- ny, kterou je možné po čase rozebrat – jako projev respektu a úcty k minulosti a korsic- kému dědictví. Stavba se stala jedním z fina- listů Ceny Miese van der Rohe 2024.
●
Klášter svatého Františka
Místo: Sainte-Lucie-de-Tallano, Korsika, Francie
Ateliér: Amelia Tavella Architectes Autor: Amelia Tavella
Spolupráce: Acoustique & Conseil (konzultace akustiky); ISB (statika); A-C Perrot (konzultace historických částí budovy); Ingenia (ekonomika) Realizace: 2021
Užitná plocha: 1 000 m2
Foto: Thibaut Dini www.instagram.com/amelia_tavella
https://archicree.com/2024/08/28/architectwork-revienten-octobre-a-paris/
ARCHITECT@WORK Paris ouvrira ses portes pour la 17e fois, les mercredi 23 et jeudi 24 octobre 2024. Le thème de cette édition 2024 est : imPACT CLIMAT. Cet événement, réservé aux architectes et autres prescripteurs, proposera une sélection de plus de 800 nouveaux produits, présentés par plus de 250 industriels. S’ajoute à cela un programme complet d’interventions et d’expositions sur l’architecture.
Un concept novateur et haut de gamme
ARCHITECT@WORK, réservé aux architectes et architectes d’intérieur, se distingue par une scénographie originale qui lui confère une atmosphère feutrée et raffinée. Un comité de sélection veille à choisir les nouveautés des industriels qui seront exposées, garantissant une visite de qualité. L’édition 2024 met l’accent sur les solutions architecturales visant à atténuer l’impact de la construction sur le climat.
d’aménagement peuvent ouvrir la voie à des pratiques plus durables afin de préserver la santé de notre planète et de ses habitants. Une exposition proposée par le Centre de Ressources INNOVATHEQUE.
Expositions photographiques :
• Regard sur 10 ans d’architecture par Gilles Alonso
ARCHITECT@WORK a invité Gilles Alonso à se promener dans ses archives. Ses deux activités principales sont la photographie d’architecture et la photographie muséale. Ses recherches personnelles sont axées sur le principe de la série documentaire, souvent typologique, en portant le même intérêt à des édifices spectaculaires qu’à un patrimoine du quotidien.
• Regards sur la maison contemporaine
Exposition matériaux : Climatera – Innover pour préserver
Afin de tenter de contenir le changement climatique, préoccupation mondiale majeure, deux approches peuvent être complémentaires : l’atténuation – pour prévenir des changements en cours -, et l’adaptation, pour faire face aux impacts inévitables. L’exposition Climatera est un ensemble de projets et de solutions matériaux, procédés et systèmes montrant que nos choix en matière
En ville comme en pleine campagne, comment construire de nos jours en parfaite intégration avec l’environnement, avec quels matériaux et quelles considérations énergétiques ? Cette sélection photographique propose une promenade en France qui témoigne de propositions et d’engagement des professionnels sur ces questions. Toutes les images exposées sont issues de projets déposés pour les Journées à Vivre 2024.
Un programme de conférences proposera cette année les interventions des architectes et de spécialistes suivants : – Olivier Camus et Lydéric Veauvy – TANK
– Bérengère Tabutin – BBonus
– Camille Hermand – Camille Hermand Architectures
– Anne-Cécile Comar et Philippe Croisier – Atelier du Pont
– Mariani Efron – Architecturestudio
– Justine Rouger – Innovathèque
La traditionnelle Carte Blanche Archinov offrira cette année la parole à Amelia Tavella.
Remise des Prix des Maisons À Vivre
Depuis plus de 20 ans, partout en France, les Journées Architectures À Vivre favorisent la rencontre directe entre le public et les architectes, à l’occasion de portes ouvertes. Organisés par le magazine, les Prix des Maisons À Vivre distinguent les réalisations les plus significatives inscrites à ces journées.
Pièces artistiques : ART by Conrad Willems Faisant le lien entre l’art et l’architecture, ARCHITECT@WORK Paris 2024 présentera des réalisations de Conrad Willems, artiste sculpteur qui vit à Gand, en Belgique. Son travail qui se caractérise par la géométrie, la répétition et la modularité, a fait l’objet d’expositions nationales et internationales.
La Grande Halle de La Villette – Paris – 17e édition
Mercredi 23 octobre 2024, de 10h à 20h
Jeudi 24 octobre, de 10h à 19h
https://paris.architectatwork.fr
https://www.latribune.fr/culture-lifestyle/le-vin-est-toute-
ma-vie-philippe-guigal-vigneron-999420.html
Établie au coeur du vignoble de côte-rôtie, la célèbre famille rhodanienne a inauguré jeudi le chantier pharaonique du Château de Nalys, à Châteauneuf-du-Pape.
À gauche, Philippe Guigal en 2009 à Ampuis. À droite, le projet de rénovation du Château de Nalys.
Il représente la troisième génération de Guigal à la tête d’un domaine historique et d’une maison mondialement connue pour ses vins. Plus que jamais attaché à faire rayonner la vallée du Rhône, Philippe Guigal se confie sur les projets qui animent l’entreprise familiale.
À travers le chantier de Nalys, la Maison Guigal entendelle marquer un peu plus de son empreinte l’appellation châteauneuf-du-pape ?
Avoir un pied dans le Sud et s’établir sur la zone méridionale des côtes-du-rhône a toujours été un souhait très clair de notre part. Une vingtaine d’années se sont écoulées avant de trouver le Château de Nalys, en 2017. Nous avons eu un véritable coup de coeur pour ses terroirs, son patrimoine viticole absolument hors norme et son exceptionnelle potentialité qualitative : une propriété d’exception où se faire plaisir en tant que vigneron, à travers une
approche culturale. Au moment de la reprise, les gens ont compris que la famille Guigal, en tant que négociant, sélectionnait des grands vins de châteauneuf-du-pape depuis le millésime 1942 ; nous n’étions donc pas « nouveaux » sur l’appellation! Certes, nous sommes davantage reconnus en zone septentrionale pour les vignobles où nous travaillons plus largement (côte-rôtie, condrieu, hermitage…), mais j’ose espérer que Nalys se positionnera comme vaisseau mère de la région en tant que propriété. Ce chantier de grande ampleur s’inscrit, pour nous, d’abord dans une dynamique locale, avec et pour châteauneuf-du-pape, dans le respect absolu de son identité. Aussi, si nous pouvons aider au développement comme au rayonnement de cette appellation iconique, alors nous serons très contents de le faire.
Avoir un pied dans le Sud et s’établir sur la zone méridionale des côtes-du-rhône a toujours été un souhait très clair de notre part. Une vingtaine d’années se sont écoulées avant de trouver le Château de Nalys, en 2017. Nous avons eu un véritable coup de coeur pour ses terroirs, son patrimoine viticole absolument hors norme et son exceptionnelle potentialité qualitative : une propriété d’exception où se faire plaisir en tant que vigneron, à travers une approche culturale. Au moment de la reprise, les gens ont compris que la famille Guigal, en tant que négociant, sélectionnait des grands vins de châteauneuf-du-pape depuis le millésime 1942 ; nous n’étions donc pas « nouveaux » sur l’appellation! Certes, nous sommes davantage reconnus en zone septentrionale pour les vignobles où nous travaillons plus largement (côte-rôtie, condrieu, hermitage…), mais j’ose espérer que Nalys se positionnera comme vaisseau mère de la région en tant que propriété. Ce chantier de grande ampleur s’inscrit, pour nous, d’abord dans une dynamique locale, avec et pour châteauneuf-du-pape, dans le respect absolu de son identité. Aussi, si nous pouvons aider au développement comme au rayonnement de cette appellation iconique, alors nous serons très contents de le faire.
Ce futur chai est-il la promesse de tous les possibles?
Les 75 hectares et 13 cépages que nous cultivons en bio à Nalys regroupent des entités de sols diérentes. Très vite, nous avons identifié que l’ancien outil de production serait la limite qualitative pour pouvoir progresser et entrer dans la spécificité de chaque terroir. Aujourd’hui, nous sommes capables d’isoler une cinquantaine d’unités parcellaires reflétant la complexité du vignoble, qui méritent toutes d’être vinifiées séparément. D’où la nécessité de notre démarche, destinée non pas à faire du vin mais – j’ose le dire – des grands vins.
Les 75 hectares et 13 cépages que nous cultivons en bio à Nalys regroupent des entités de sols diérentes. Très vite, nous avons identifié que l’ancien outil de production serait la limite qualitative pour pouvoir progresser et entrer dans la spécificité de chaque terroir. Aujourd’hui, nous sommes capables d’isoler une cinquantaine d’unités parcellaires reflétant la complexité du vignoble, qui méritent toutes d’être vinifiées séparément. D’où la nécessité de notre démarche, destinée non pas à faire du vin mais – j’ose le dire – des grands vins.
servation des caves voûtées du XVIIe siècle et d’un corps de ferme datant du XVIe siècle, mais aussi la restauration de maisons plus modestes, voire de cahutes. Nous aimons restaurer, ne pas laisser en ruine, faire en sorte que les éléments du passé trouvent une résonance aujourd’hui. Le Caveau du Château, à Ampuis, a lui aussi vu le jour après la restauration d’une bâtisse du XIX e siècle. Nous ne sommes à l’aise que dans nos racines.
La passion. Cela peut paraître une évidence, mais c’est le sens que nous donnons à notre travail. À tous ceux qui me demandent si mes fils jumeaux de 13 ans prendront un jour la suite, je réponds qu’il est beaucoup plus facile de transmettre une passion qu’un métier. Moi, le vin est toute ma vie. À l’âge de mes enfants, reprendre le flambeau familial était déjà pour moi une évidence.
Vous avez racheté, il y a deux ans, le Château d’Aqueria. Quelles sont vos ambitions pour ce domaine ?
En quoi vous sentez-vous l’âme d’un bâtisseur?
Ce penchant est intimement lié à l’ADN de la famille: comme tous les vignerons du nord de la vallée du Rhône, il faut aussi être maçon! Les fortes pluies endommagent les vignobles en terrasses et de nombreux murs – dont certains datent de l’époque romaine – s’eondrent. Il faut, à chaque fois, être capable de reconstruire ou, en tout cas, de préserver sur des kilomètres de pierre notre patrimoine bâti, qui est également notre patrimoine viticole. À Châteauneuf-du-Pape, pour Nalys, cela se traduit par la pré-
Quel est l’héritage moral le plus important que l’on se transmet chez les Guigal?
La passion. Cela peut paraître une évidence, mais c’est le sens que nous donnons à notre travail. À tous ceux qui me demandent si mes fils jumeaux de 13 ans prendront un jour la suite, je réponds qu’il est beaucoup plus facile de transmettre une passion qu’un métier. Moi, le vin est toute ma vie. À l’âge de mes enfants, reprendre le flambeau familial était déjà pour moi une évidence.
Cela fait beaucoup sourire, car nous avons investi dans les deux AOC les moins à la mode de la vallée du Rhône : tavel et lirac. Je considère pourtant que si les gens font du vin à Aqueria depuis 1595, ce n’est peutêtre pas totalement par hasard… La qualité existe mais a sans doute souert du très fort poids de la coopération. Mon père aime à rappeler qu’en 1961 une bouteille de tavel coûtait le même prix qu’une bouteille de châteauneuf-du-pape. Il n’y a donc pas de raison pour que tavel, avec ses terroirs magnifiques, ne retrouve pas ses lettres de noblesse passées. À nous de redistribuer les cartes et de relever le défi, pour faire en sorte que les grands rosés de cette appellation microscopique deviennent des vins de niche.
Guigal est désormais partout en vallée du Rhône. Envisagez-vous, un jour, d’en franchir les frontières?
Je suis très chauvin et continue de penser que nous sommes dans une région de production diverse absolument magnifique. Nous avons encore beaucoup de choses à y faire, toujours en gardant une vision haut de gamme de nos vins, quelle que soit l’appellation. Je n’ai aucun problème avec l’ouverture à l’international, mais nos priorités sont aujourd’hui rhodaniennes, sans plan destiné à investir en dehors de la France. Maintenant, il ne faut jamais dire jamais et savoir évoluer avec son temps. Si la génération suivante est désireuse de procéder autrement, alors je serai heureux de le faire avec elle.
Notre démarche est destinée
non pas à faire du vin mais –j’ose le dire – des grands vins
paris.architectatwork.fr /en/features-and-seminars/e/ 14798/carte-blanche-archinov-a-amelia-tavella
Features and seminars 2024
Date:
Wednesday 23 October 2024
Time: 17:00 - 18:00
Location:
Salle de Conférence
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Carte Blanche Archinov à Amelia Tavella, architecte méditerranéenne
Introduction par Elisabeth Pélegrin-Genel, architecte
La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrass é la f é minit é de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.
L’architecte procède à la manière de l’archéologue. Elle embrasse ce qui existe pour créer ce qui existera. Son geste suit les sillons visibles et invisibles du passé. Ici construire n’est pas déconstruire. L’architecte invente depuis l’origine, depuis un lieu et pour une espérance. Nous sommes d’une histoire, l’architecture poursuit son écriture et devient art divinatoire. Ce qui est bâti sera un jour un témoin.
La lumière est matière, elle a la force de la pierre et traverse les édifices.
L’architecte a fait vœu de sensualité. La nature est sa scène. Elle obéit à sa volonté et restitue sa beauté. Les œuvres se dressent vers le ciel sans l’affronter. La douceur est un drapeau.
De la nature vers les êtres et des êtres vers la nature ainsi naît l’équilibre véritable.
Depuis la mer et entre les terres, d’une île à la ville, rien ne rompt, tout vibre, se répond et s’assemble dans un royaume intime et universel qui célèbre ce que désire et nomme l’architecte.
Nina Bouraoui
Finaliste du Prix Mies Van Der Rohe 2024
Jeudi 24 octobre
Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts. En 2018 le Palmarès Choiseul Ville de Demain salue sa façon innovante de pratiquer l’architecture et la qualifie d’étoile montante de l’architecture française. Son travail multi récompensé compte, entre autres, le Couvent SaintFrançois, salué pour sa « greffe » en cuivre sur le granit qui relie le passé au présent. Amelia Tavella procède à la façon d’un archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui pré existait. Elle ne sépare jamais l’édifice de l’espace, lui-même déjà œuvre de la nature ou de la ville. Sa pratique est multiforme, elle est jurée pour plusieurs prix et s’impose en modèle pour les jeunes architectes. Elle a ouvert le mur qui sépare les disciplines. Avec Amelia Tavella, l’architecture convoque les sciences humaines, la littérature, la photographie, la sculpture.
Amelia Tavella envisage son île corse et natale en matrice. Elle fonde son agence en 2007 à Aix-en-Provence, reçoit en 2016 le Prix de la Jeune femme architecte, en 2017 le
ARCHITECTURE « EN CHANTIER » AU BORD DU
lemoniteur.fr /article/six-temps-forts-pour-unearchitecture-en-chantier-au-bord-du-rhin.2333971
© Thibaut Dini
Remarquée pour son extension contemporaine de l’ancien couvent Saint-François dans la commune corse de SainteLucie-de-Tallano, la jeune architecte Amelia Tavella tiendra la conférence inaugurale des Journées, le 9 octobre à Karlsruhe (Allemagne).
trouvé la manière d’englober en peu de mots des objectifs très divers de mise en exergue. « Cet intitulé pour 2024 renvoie à la transformation de la discipline elle-même, de façon plus littérale à la mise en valeur des grands chantiers en cours sur notre territoire, mais aussi à la place de l’humain dans le chantier (relation avec les usagers, etc.) ou encore à la ville de demain », expose Nathalie Charvet, coordinatrice de la MEA-RS.
Les Journées de cette année seront denses : elles proposeront 160 manifestations, soit un peu plus que l’an dernier, sur une période raccourcie de deux semaines, du 4 au 31 octobre 2024. Elles continuent à « gagner du terrain » en déclinant leurs rendez-vous sur un nombre croissant de villes, petites et grandes : une quarantaine sont parties prenantes, en Alsace et à Bâle (Suisse) jusqu’à la région de Karlsruhe côté allemand.
Des témoins du réemploi
Six « temps forts » sont annoncés. Un concours de photographies d’architecture, organisé au préalable, dévoilera son palmarès, cinq lauréats dont un grand prix. Leurs clichés seront exposés sur une période de deux mois à partir de fin septembre à Strasbourg, incluant le temps des Journées. Celles-ci participeront aussi très activement au week-end de festivités d’inauguration de la Manufacture des tabacs du 4 au 6 octobre, l’une des reconversions majeures de friche au cœur de Strasbourg des dernières années.
Les Journées de l’architecture du Rhin supérieur approchent de leur 24e édition. Cette année, le rendez-vous majeur de l’automne de l’architecture de part et d’autre des rives française, allemande et suisse du grand fleuve se décline autour de l’expression « En chantier » . Comme à l’accoutumée, la structure organisatrice, la Maison européenne de l’architectureRhin supérieur (MEA-RS) basée à Strasbourg (Bas-Rhin) a
— 08.2024
materials-infos.fr/4-femmes-architectes-a-lhonneur
• Il y a 7 années et 10 mois et 2 jours •
• Cette année, plus de 400 personnes se sont réunies le 12 décembre pour la remise du « Prix des femmes architectes 2016 » organisé par l’Arvha, en présence de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Mme Florence Rossignol.
Le jury international, présidé par l’architecte autrichienne Andrea Klimko, a eu la tâche délicate d’étudier les 768 projets déposés et le parcours de 170 femmes architectes candidates
Trois prix ont été attribués, ainsi qu’une mention spéciale :
• Femme Architecte : Véronique Joffre pour son œuvre.
Architecte diplômée de l’école d’architecture de Toulouse, son approche est une pratique ouverte, avec le souci sans cesse renouvelé de lier l’idée, le sens à la forme, associer la recherche au milieu, au territoire, placer l’humain comme fondement du projet, composer avec ce qui est déjà en présence.
5 de ses projets ont été mis en lumière lors du prix :
• Requalification du cœur de ville _ Balma
• Villas urbaines et éco-quartier _ Vidailhan
• Maison médicalisée et logements _ Caussade
• Centre de loisirs _ Beauzelle
• Centre d’interprétation Pierre-Paul Riquet _ Saint Ferrol
• Œuvre originale : Tania Concko, pour la restructuration du quartier de Bègles, avec notamment un système d’ouverture en accordéon extérieur pour une large partie des façades d’un bâtiment du quartier. La spécificité de cette architecture : l’écriture des façades, leur dimension émotionnelle liée à l’instant, à l’usage très personnel des logements, au mouvement perpétuellement aléatoire des baies ouvrantes.
• Jeune Femme Architecte de moins de 40 ans : Amelia Tavella.
Architecte corse diplômée de l’école spéciale d’architecture de Paris, sa signature s’exprime dans le travail de la matière et de la lumière, également l’un des piliers de ses réalisations.
Elle a été primée pour 5 projets :
• 50 logements pour légionnaires _ Calvi (Corse)
• Centre administratif et culturel _ Porticcio (Corse)
• Groupe scolaire _ Sainte Marie Sicche (Corse)
• École de Castellane _ Ollioules (83)
• 110 logements mixtes _ Le Rove (13)
• Mention spéciale pionnière : Eliane Castelnau, pour ses réalisations.
Élève d’Auguste Perret, elle est l’une des toutes premières femmes architectes. Elle aura passé l’essentiel de sa vie professionnelle au Maroc, avec une certaine spécialisation dans les constructions hospitalières.
Rendez-vous l’an prochain, pour découvrir de nouveaux talents, des personnalités engagées et audacieuses qui portent haut les couleurs de l’architecture au féminin.
Crédits photos :
©Kévin Dolmaire
©Gaston Bergeret
©JF Tremèges
©Henri Tastemain
"STORIA È STORIE : REGARDS SUR L’HISTOIRE", 4ÈME ÉDITION DES JOURNÉES HISTORIOGRAPHIQUES CORSES
isula.corsica/Storia-e-Storie-Regards-sur-l-Histoire--4emeedition-des-Journees-HistoriographiquesCorses_a4852.html
Cette année, la 4ème édition des Journées Historiographiques Corses se déroule le vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 juin 2024, au couvent San Francescu, à Santa Lucia di Tallà.
Ces journées historiographiques, nouvellement intitulées Storià è Storie, changent quelque peu de visage : elles ont lieu dans la nouvelle médiathèque de Santa Lucia di Tallà, nichée à l’intérieur du couvent Saint François, dont la rénovation, réalisée par la Collectivité de Corse et signée par l’architecte Amelia Tavella, vient d’être achevée.
Les tables rondes se tiennent ainsi dans un lieu symbolique du patrimoine corse : le couvent Saint François. Superbe édifice construit au XVIème siècle, le couvent a été fondé par une des figures majeures du haut
Moyen Age, le comte Rinucciu Della Rocca, assassiné par les génois le 11 avril 1511.
Ces trois journées de rencontres débuteront par une visite patrimoniale du couvent, de l’église attenante et de l’église paroissiale. Chaque soir, un concert sera proposé dans le patio du couvent.
batirama.com /article/69833-amelia-tavella-finaliste-duprix-d-architecture-contemporaine-de-l-ue.html
Amelia Tavella, finaliste du Prix d’Architecture Contemporaine de l’UE.
Amelia Tavella, la talentueuse architecte finaliste du Prix d’Architecture Contemporaine de l’Union européenne, évoque son projet "Renaissance du Couvent SaintFrançois".
Le 20 février dernier, à Barcelone, la Commission européenne et la Fundació Mies van der Rohe ont annoncé les cinq fi nalistes du prestigieux Prix d’Architecture Contemporaine de l’Union européenne 2024, le prix Mies van der Rohe, une récompense décernée tous les deux ans par l’Union européenne et dont le lauréat sera dévoilé en avril. La brillante architecte Amelia Tavella fait partie du quintette.
Amelia Tavella, une démarche artistique intrinsèquement liée à ses racines corses
Née à Ajaccio, en Corse, Amelia Tavella possède une empreinte, une marque qui lui est propre, car sa démarche artisitique est foncièrement liée à ses origines corses. Amelia envisage son île en matrice, y apprenant l’importance de la nature et faisant l’expérience de la beauté, tout en s’imprégnant de l’une comme de l’autre : "La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis et des sables, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, plage, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer […]. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l’origine."
Quittant son île natale, Amelia Tavella suit alors des études à l’École Spéciale d’Architecture à Paris, fonde son agence à Aix-en-Provence (2007), avant de cumuler les nominations, les récompenses et les prix entre 2016 (Prix Jeune Femme Architecte) et 2024, en passant, entre autres, par la Médaille d’Architecture prix Dejean de l’Académie d’Architecture en 2022, ou encore le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts (2017). En 2021, elle est promue au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Jurée pour plusieurs prix, elle inspire les jeunes générations.
Amelia Tavella aime l’éclectisme et innove en pratiquant l’architecture comme un art ouvert aux autres arts. De fait, elle collabore régulièrement avec des artistes, écrivains, historiens, etc. Ses travaux reflètent cet état d'esprit. Ainsi, elle est à l’origine du Conservatoire Henri Tomasi, avec Rudy Ricciotti, de la réhabilitation du château du Seuil en Provence, ou encore de l’école du Piton de Cabriès.
Pour l’écrivaine Nadia Bouraoui, auteure du communiqué de presse, elle "construit sans défaire, elle invente sans renier. Souci du détail, esthète, écologiste, travailleuse acharnée, ses projets embrassent une forme de poésie. Féminine et féministe, elle est l’une des rares femmes à la tête d’une agence".
Le couvent Saint François. © Thibaut Dini
L’architecte Amelia Tavella est donc sélectionnée pour son projet "Renaissance du Couvent Saint-François", un couvent se trouvant sur son île natale, la Corse. Le jury a déclaré qu'il avait eu à cœur de choisir des ouvrages pouvant servir de modèles comme de références pour les politiques locales car ils "transforment et améliorent les conditions de vie de communautés relativement petites dans des lieux qui ont connu différents processus d’oubli". Pour Amelia, le choix du Couvent Saint-François était aussi en ce sens une évidence, pour elle qui croit "aux forces supérieures et invisibles". D'ailleurs, "Le couvent SaintFrançois s’inscrit dans cette croyance" . […] La foi se rallie au sublime, d’autant plus que chaque œuvre est une œuvre amoureuse. Amour du lieu, de l’édifice, de sa mutation".
Au cœur des montagnes corses
Situé à Sainte Lucie de Tallano, en Corse du Sud, au cœur des montagnes corses et perché sur son promontoire, d'où il contemple les oliviers, le maquis, les cols et les crêtes, le couvent Saint François fut édifié en 1492 sous l’égide de Renuccio, comte della Roca et du Talavo, d’abord comme château défensif, ensuite comme
lieu de prière et de retraite, choisi par des "moines conscients de la beauté absolu du site", comme le souligne Amelia. Aux 16e et 17e siècles, il a fait figure de centre franciscain très actif, avant d’être vendu comme bien national à la Révolution.
À l’origine, il se composait donc d'un fort et d'un château, l’église et le bâtiment central ayant été ensuite adjoints. L’ensemble a été classé monument historique par arrêté du 11 mars 1980.
Dos au cimetière, scrutant le village de Saint Lucie de Tallano à ses pieds, le couvent se compose désormais essentiellement d’une aile sud-ouest, constituée par l’église et propriété de la mairie de Sainte Lucie, ainsi que d’une aile conventuelle, gérée par la Collectivité Territoriale de Corse, et qui a fait l’objet de la restauration de la jeune architecte.
Le couvent Saint François (Corse), classé monument historique par arrêté du 11 mars 1980. ©Thibault Dini
Dans sa robe de cuivre étincelante
Pour Amelia Tavella, l’objectif était de rebâtir le couvent, qui tombait partiellement en ruines, accessoirement dans l’oubli, sans faire table rase du passé. Désormais, il existe en deux scènes.
La première, restaurée depuis l’empreinte originelle, et la seconde, celle qui était détruite et porte désormais une "robe de cuivre étincelante", le matériau choisi par Amelia Tavella car transmettant à la pierre sa force perdue, "s’incrustant au bâti d’origine et magnifiant le sacré", comme l'écrit Nina Bouraoui dans le dossier de presse. Le cuivre se marie merveilleusement bien à la pierre, la sublimant, reflétant la lumière, même si en Corse, il n’y a jamais qu’une seule lumière mais bien une pluralité de lumières.
Amelia Tavella a suivi son propre cahier des charges : sa passion pour son île, la nature qui l'environne et surtout le respect de l’Histoire de la Corse, comme de ses habitants.
L'habillage de cuivre étincelant et les multitudes de lumière qui en découlent. © Thibault Dini
Amelia Tavella ou la corsitude
Pour cette réfection chatoyante, coruscante, Amelia Tavella a suivi son propre cahier des charges : sa passion pour son île, la nature qui l'environne et surtout le respect de l’Histoire de la Corse, comme de ses habitants. Ainsi, la nature s’étant invitée entre les pierres séculaires du couvent, l’architecte a décidé de conserver le figuier s’étant niché au creux de la façade, et ce jusqu’à s’y fondre.
Pour Amelia, respecter le passé tout en le transformant, en le magnifiant, était une condition sine qua non : "J’ai choisi de garder les ruines et de remplacer la part arrachée, part fantôme, en œuvre de cuivre. J’ai marché dans les traces du passé, reliant la beauté à la foi, la foi à l’art, faisant circuler les esprits d’avant vers une forme de modernité qui jamais n’altère. Les ruines sont des vestiges, des empreintes. Elles disent aussi les fondations et une vérité. Elles furent des phares, des points cardinaux, orientant nos axes, nos choix, nos volumes".
© Thibault Dini
Une façon de fonctionner que l’architecte revendique et qui est intrinsèquement liée à sa corsitude : "J’ai toujours ainsi bâti sur mon île, telle une archéologue qui rassemble ce qui était à ce qui est et à ce qui adviendra ; je ne retire pas, j’accroche, lie, appose, fait glisser, prenant appui sur l’œuvre d’origine : le cuivre révèle la pierre et il sacralise l’état ruiniforme".
Source : batirama.com / Laure Pophillat
— 07.2024
tourisme-rennes.com/sortir/larchitecture-manifeste-2024
Expositions
Dates
Du 14 octobre 2024 au 23 octobre 2024
Adresse
44 boulevard de Chézy
35000 Rennes
Accès
Centre-ville | Proche bus | Proche métro | Proche station vélo STAR
Thème
Art & Culture | Patrimoine
Public
Tout public
Dix agences sont invitées pour exposer autour de la pratique du projet, de sa conception même et non pas de son résultat, sous l’intitulé «Manifeste».
Pour ce faire, L’association La Plateforme fait appel à certains architectes dont les pratiques se croisent et présentent une réalisation de leur part mettant en scène leur démarche.
Il ne s’agit pas là de réalisations architecturales réalisées, en cours ou à venir mais de présenter l’expression d’une démarche, d’une pratique, d’un cheminement de pensée, de processus desquels émerge l’architecture. Seul le volume est donné et aucune restriction de médium n’est imposée.
Cette année, LA PLATEFORME a le plaisir d’accueillir :
Amelia Tavella, Camille Salomon Architecte, Compagnie Architecture, Faire Avec, Iris Lacoudre, Itar, Atelier Zora, Emma Saintonge, Jagg et Jkln.
Informations pratiques :
• Du 14 au 23 octobre 2024, dans le hall de l’ENSAB, en accès libre.
• Table-ronde le 17/10 de 14h à 16h et Conférence de 16h30 à 18h30.
• Inauguration le 17/10 à 19h30.
rennes.archi.fr /actualité/larchitecture-manifeste-_-du-14au-23-octobre-2024-_-hall
L'Architecture Manifeste _ Du 14 au 23/10 _ Hall
INVITATION rencontres et inauguration
La Plateforme présente sa nouvelle exposition
« Architecture Manifeste » avec 10 nouvelles agences invitées ! Dix agences sont invitées pour exposer autour de la pratique du projet, de sa conception même et non pas de son résultat, sous l’intitulé «Manifeste». Pour ce faire, L’association La Plateforme fait appel à certains architectes dont les pratiques se croisent et présentent une réalisation de leur part mettant en scène leur démarche. Il ne s’agit pas là de réalisations architecturales réalisées, en cours ou à venir, mais de présenter l’expression d’une démarche, d’une pratique, d’un cheminement de pensée, de processus desquels émerge l’architecture. Seul le volume est donné et aucune restriction de médium n’est imposée. Cette année, LA PLATEFORME a le plaisir d’accueillir :
+ AMELIA TAVELLA
+ CAMILLE SALOMON ARCHITECTE
+ COMPAGNIE ARCHITECTURE
+ FAIRE AVEC
+ IRIS LACOUDRE
+ ITAR
+ ATELIER ZORA
+ EMMA SAINTONGE
+ JAGG
+ JKLN
Jeudi 17 octobre à 14h00 _ Table-ronde _ Salle de conférences _ réservée aux étudiant·e·s HMONP
Jeudi 17 octobre à 16h30 _ Conférence _ Salle de conférences + retransmission en salle 01 _ autres promotions et public extérieur
Jeudi 17 octobre à 19h30 _ Inauguration _ Hall _ autres promotions et public extérieur
archicree.com /2024/08/28/architectwork-revient-enoctobre-a-paris
ARCHITECT@WORK Paris ouvrira ses portes pour la 17e fois, les mercredi 23 et jeudi 24 octobre 2024. Le thème de cette édition 2024 est : imPACT CLIMAT. Cet événement, réservé aux architectes et autres prescripteurs, proposera une sélection de plus de 800 nouveaux produits, présentés par plus de 250 industriels. S’ajoute à cela un programme complet d’interventions et d’expositions sur l’architecture.
Un concept novateur et haut de gamme
ARCHITECT@WORK, réservé aux architectes et architectes d’intérieur, se distingue par une scénographie originale qui lui confère une atmosphère feutrée et raffinée. Un comité de sélection veille à choisir les nouveautés des industriels qui seront exposées, garantissant une visite de qualité. L’édition 2024 met l’accent sur les solutions architecturales visant à atténuer l’impact de la construction sur le climat.
Exposition matériaux : Climatera – Innover pour préserver
Afin de tenter de contenir le changement climatique, préoccupation mondiale majeure, deux approches peuvent être complémentaires : l’atténuation – pour prévenir des changements en cours -, et l’adaptation, pour faire face aux impacts inévitables. L’exposition Climatera est un ensemble de projets et de solutions matériaux, procédés et systèmes montrant que nos choix en matière d’aménagement peuvent ouvrir la voie à des pratiques plus durables afin de préserver la santé de notre planète et de ses habitants. Une exposition proposée par le Centre de Ressources INNOVATHEQUE.
Expositions photographiques :
• Regard sur 10 ans d’architecture par Gilles Alonso
ARCHITECT@WORK a invité Gilles Alonso à se promener dans ses archives. Ses deux activités principales sont la photographie d’architecture et la photographie muséale. Ses recherches personnelles sont axées sur le principe de la série documentaire, souvent typologique, en portant le même intérêt à des édifices spectaculaires qu’à un patrimoine du quotidien.
• Regards sur la maison contemporaine
En ville comme en pleine campagne, comment construire de nos jours en parfaite intégration avec l’environnement, avec quels matériaux et quelles considérations énergétiques ? Cette sélection photographique propose une promenade en France qui témoigne de propositions et d’engagement des professionnels sur ces questions.
Toutes les images exposées sont issues de projets déposés pour les Journées à Vivre 2024.
Pont
– Mariani Efron – Architecturestudio
– Justine Rouger – Innovathèque
La traditionnelle Carte Blanche Archinov offrira cette année la parole à Amelia Tavella.
Depuis plus de 20 ans, partout en France, les Journées Architectures À Vivre favorisent la rencontre directe entre le public et les architectes, à l’occasion de portes ouvertes. Organisés par le magazine, les Prix des Maisons À Vivre distinguent les réalisations les plus significatives inscrites à ces journées.
Pièces artistiques : ART by Conrad Willems
Faisant le lien entre l’art et l’architecture, ARCHITECT@WORK Paris 2024 présentera des réalisations de Conrad Willems, artiste sculpteur qui vit à Gand, en Belgique. Son travail qui se caractérise par la géométrie, la répétition et la modularité, a fait l’objet d’expositions nationales et internationales.
La Grande Halle de La Villette – Paris – 17e édition
Mercredi 23 octobre 2024, de 10h à 20h
Interventions
Un programme de conférences proposera cette année les interventions des architectes et de spécialistes suivants :
– Olivier Camus et Lydéric Veauvy – TANK
– Bérengère Tabutin – BBonus
– Camille Hermand – Camille Hermand Architectures
– Anne-Cécile Comar et Philippe Croisier – Atelier du
Jeudi 24 octobre, de 10h à 19h
https://paris.architectatwork.fr
francebleu.fr /infos/politique/o-sgio-merre-ajaccio-uneville-en-chantier-s-2459575
Stéphane Sbraggia, le maire (Horizons) d'Ajaccio et président de la Capa est ce 14 octobre l'invité de "O sgiò merre" pour évoquer les grands enjeux qui attendent la cité impériale.
Les travaux de la place du Diamant doivent s'achever au dernier trimestre 2025. Montant : 35.5 millions d'euros. © Radio France - Paul Ortoli
Comme le soleil ne se couchait jamais sur l'empire anglais, les ouvriers ne dorment jamais vraiment dans la cité impériale. De l'entrée de ville aux Sanguinaires, les chantiers se multiplient de jour et parfois de nuit à Ajaccio qui doit rattraper un retard structurel important, du à l'inertie bonapartiste dans les années 90. Une première grande vague avait été entreprise sous l'ère Simon Renucci via notamment les crédits de l' Anru , principalement dans les quartiers des Cannes et des Salines, mais la ville qui devient de plus en plus attractive, a poursuivi cette fièvre bâtisseuse avec ou sans la collectivité de Corse, mais le plus souvent avec le soutien
financier de l'Etat, sous la mandature de Laurent Marcangeli élu de 2014 à 2022. Son successeur, Stéphane Sbraggia, qui fut son premier adjoint, s'inscrit dans la continuité, D'ailleurs, il troquerait presque son costume trois pièces pour une tenue de chantier. Les travaux s'enchainent au grand dam des automobilistes pour autant de rubans coupés lors des inaugurations. Le projet phare étant la place du Diamant, 35.5 millions d'euros investis et un espoir pour rehausser un cœur de ville que les commerces désertent parfois pour aller vers l'est. Le téléporté est aussi l'un des grands chantiers de la mandature : objectif : reconnecter ces deux parties de la ville. Et oxygéner un système de transport asphyxié. L'opposition a vivement critiqué le projet qui est selon elle un "gouffre".
Dans cette liste à la Prévert, il y a la M3E, vitrine numérique livrée début 2025 qui a donné un coup de jeune à l'austère caserne Grossetti. L'éco quartier du Finosello sort lui aussi de terre avec le conservatoire Henri-Tomasi conçu par deux architectes de talent, Rudy Ricciotti et Amelia Tavella. Sur l'ancien site de l'hôpital de la Miséricorde, c'est la même philosophie urbaine qui est à l'œuvre : logements, commerces et économies d'énergie et ... parking.
Et puis il y a aussi le jardin botanique du parc Berthault ou encore le réensablement de la plage SaintFrançois et le réaménagement du littoral pour 6.8 millions d'euros. Le verdissement d'Ajaccio c'est aussi l'une des priorités : 95 arbres seront plantés cet hiver. Le cours Napoléon avec 120 plants et 65 arbres sauvés est plus vert, comme la Rocade, qui en compte 243. A présent tous les regards sont tournés vers la citadelle dont l'aménagement pourrait changer le visage de la ville.
Comment être mieux soigné en France ?
Consultation citoyenne France Bleu X Make.org. Déserts médicaux, qualité des soins, formation et salaires des soignants, accompagnement des malades, pénuries de médicaments… ces sujets qui concernent la santé en France sont au cœur de l’actualité et de l’attention d’une immense majorité de citoyens. Partagez vos solutions, faites des propositions et donnez votre avis sur celles des autres.
OFFICIEL D’ARCHITECT@WORK PARIS : MERCREDI 23 & JEUDI 24 OCTOBRE 2024
fi liere-3e.fr /2024/08/26/magazine-lumieres-partenairedarchitectwork-paris-mercredi-23-jeudi-24-octobre-2024
Thème édition 2024 : imPACT CLIMAT
ARCHITECT@WORK Paris ouvrira ses portes pour la 17e fois, les mercredi 23 et jeudi 24 octobre 2024. Cet événement atypique, réservé aux architectes et autres prescripteurs, proposera une sélection de plus de 800 nouveaux produits, présentés par non moins de 256
industriels. Un programme riche et complet d’interventions et d’expositions sur l’architecture est également proposé. À découvrir sans modération !
o Un concept novateur et haut de gamme
ARCHITECT@WORK est réservé exclusivement aux architectes et architectes d’intérieur. Sa scénographie originale et unique lui confère une atmosphère feutrée et raffinée.
De plus, un comité de sélection veille à choisir les nouveautés des industriels qui seront exposées, garantissant ainsi une visite enrichissante de grande qualité.
Lors de cette édition 2024, nous mettrons l’accent sur les solutions et choix architecturaux pouvant être mis en œuvre pour atténuer l’impact de la construction sur le climat.
o Exposition matériaux : Climatera – Innover pour préserver
Afin de tenter de contenir le changement climatique, préoccupation mondiale majeure, deux approches peuvent être complémentaires : l’atténuation, pour prévenir des changements en cours, et l’adaptation, pour faire face aux impacts inévitables. L’exposition Climatera est un ensemble de projets et de solutions matériaux, procédés et systèmes montrant que nos choix en matière d’aménagement peuvent ouvrir la voie à des pratiques plus durables afin de préserver la santé de notre planète et de ses habitants. Une exposition proposée par le Centre de Ressources INNOVATHEQUE.
o Expositions photographiques
– Regard sur 10 ans d’architecture par Gilles Alonso ARCHITECT@WORK a invité Gilles Alonso à se promener dans ses archives. Ses deux activités principales sont la photographie d’architecture et la photographie muséale. Ses recherches personnelles sont axées sur le principe de la série documentaire, souvent typologique, en portant le même intérêt à des édifices spectaculaires qu’à un patrimoine du quotidien.
– Regards sur la maison contemporaine En ville comme en pleine campagne, comment construire
de nos jours en parfaite intégration avec l’environnement, avec quels matériaux et quelles considérations énergétiques ?
Cette sélection photographique propose une promenade en France qui témoigne de propositions et d’engagement des professionnels sur ces questions. Toutes les images exposées sont issues de projets déposés pour les Journées à Vivre 2024 organisées depuis plus de vingt ans par le magazine Architectures À Vivre.
o Interventions
En complément de ces expositions, un programme de conférences proposera des interventions d’architectes et de spécialistes.
Vous retrouverez notamment :
– Olivier Camus et Lydéric Veauvy – TANK
– Bérengère Tabutin – BBonus
– Camille Hermand – Camille Hermand Architectures
– Anne-Cécile Comar et Philippe Croisier – Atelier du Pont
– Mariani Efron – Architecturestudio
– Justine Rouger – Innovathèque
Sans oublier la traditionnelle Carte Blanche Archinov qui, cette année, offrira la parole à Amelia Tavella.
o Remise des Prix des Maisons À Vivre
Depuis plus de 20 ans, partout en France, les Journées Architectures À Vivre favorisent la rencontre directe entre le public et les architectes, à l’occasion de portes ouvertes exceptionnelles sous forme de visites en petits groupes de maisons ou d’appartements sur lesquels ils ont travaillé. Organisés par le magazine, les Prix des Maisons À Vivre distinguent les réalisations les plus significatives inscrites à ces journées.
o Pièces artistiques : ART by Conrad Willems
Faisant à nouveau le lien entre l’art et l’architecture, ARCHITECT@WORK Paris 2024 présentera des réalisations de Conrad Willems. Cet artiste est un sculpteur qui vit à Gand, en Belgique. Son travail se caractérise par la géométrie, la répétition et la modularité ; ce qui se traduit par un langage visuel très reconnaissable. Son travail a fait l’objet d’expositions nationales et internationales. Une produits à découvrir et ce, dans un cadre qualitatif, propice aux échanges.
LES COURS D’ÉCOLES» LES 5 ET 12 JUIN 2024
architecturesenligne.org /actus/journees-regionalesrepenser-les-cours-decoles-les-5-et-12-juin
05/06/2024
RégionalPaysage
Date de début : 05/06/2024
Les 5 et 12 juin 2024 auront lieu, dans toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les journées « Repenser les cours d’écoles » Plus perméables, plus naturelles, favorables à la santé : quels retours d’expérience ? Ces journées sont organisées par l’agence régionale Biodiversité Environnement et ses partenaires, notamment les CAUE des Bouches-du-Rhône et du Var, membres d’Architectures en ligne.
Pour en savoir plus sur les journées régionales :
– Le programme régional
– L’inscription à la journée régionale (date et lieu au choix)
– Le programme détaillé du 5 juin à Miramas (avec le CAUE13)
– Le programme détaillé du 5 juin à Hyères (avec le CAUE83)
L’école sur Architectures en ligne
À l’occasion de l’organisation de ces journées, Architectures en ligne vous propose de voir ou de revoir la conversation « Penser l’école pour le bonheur d’apprendre », organisée par l’Ordre des Architectes
PACA en janvier 2022, qui avait réuni :
– Marie Musset, inspectrice pédagogique régionale dans l’académie de Lyon
– Amelia Tavella, architecte à Aix-en-Provence
– Céline Teddé, architecte à Marseille
Les intervenantes y échangent sur les espaces à enjeux dans l’école, et notamment la cour :
– L’essentiel en 3 minutes
– Version intégrale
photo-architecture.fr/blog/amlia-tavella-villeurbanne
Amelia Tavella à Villeurbanne
Écrit par Aurélien Aumond
J’adore les projets d’Amelia Tavella. Les matériaux, les textures, les couleurs avec lesquels elle travaille… J’adore. Mais pour avoir la chance de les découvrir en vrai il faut se diriger vers des destinations héliotropes parfois difficiles d’accès depuis le continent.
Alors quand j’ai appris la réalisation du projet (en collaboration pour la partie crèche avec Tangram) de l’école Simone Veil à Villeurbanne (plus facile d’accès pour moi que la Corse � ) conduit par ses soins, j’avais qu’une hâte, la livraison.
Cette dernière est intervenue l’année passée et moi, j’ai enfin eu le temps d’aller voir cette œuvre architecturale. J’y ai passé quelques heures mardi dernier,
à tourner autour, de près et d’un peu plus loin et je peux vous dire que ce monument rayonnant au milieu de la ville, ça fait du bien.
La couleur fait du bien, la lumière que renvoie la brique fait du bien, l’œuvre végétale (en minéral) de Pauline Guerrier qui zèbre les murs fait du bien…
En résumé, de voir aboutir en ville un projet bâti avec un vrai caractère radieux, ça fait du bien !
D’ailleurs, en tournant autour j’ai pu rencontrer et discuter avec quelques habitants du quartier ainsi que des parents d’élèves scolarisés à l’école et, le retour est le même, ça leur fait aussi du bien de côtoyer au quotidien cette pièce solaire dont les couleurs réchauffent le quotidien.
De mon côté, pour ce reportage photo, j’ai bien évidemment voulu montrer cette pièce d’architecture dans son ensemble ainsi que dans ses détails.Mais aussi, comme j’essaie de plus en plus de le faire dans mes reportages photo d’architecture, de montrer le contexte.
Ne pas m’attacher qu’à montrer la forme de l’objet architectural mais dévoiler les marqueurs du lieu dans lequel il est placé le jour où je réalise mes images.
Vous trouverez donc dans mon reportage des photos de l’école Simone Veil mais aussi de son environnement en ce jour radieux d’Avril 2024.
Architectes Amélia Tavella / Fresque par Pauline Guerrier
KLÁŠTER NA KORSICE Z ROKU 1480 BYL
DOSTAVĚN MĚDĚNOU PŘÍSTAVBOU
designmag.cz /architektura/98811-klaster-na-korsice-zroku-1480-byl-dostaven-medenou-pristavbou.html
Na jihu středomořského ostrova Korsika byl v malé obci Sainte Lucie de Tallano rekonstruován a dostav ě n donedávna opuštěný místní klášter. Konvent Saint François z roku 1480 byl částečně zničen a podle návrhu ateliéru Amelia Tavella Architectes dostavěn výraznou měděnou hmotou v původním tvaru objektu.
Malebná horská vesnička s asi 500 obyvateli bude nyní zažívat čilejší turistický ruch. Povedl se zde nevídaný kousek a to obnova opuštěného a do značné míry zničeného konventu. Klášter s dominantní věží přilehlého kostela navazuje na olivový háj, dříve byl obranným hradem, ale naposledy fungoval jako místo pro poklidný život věřících.
Architektka Amelia Tavella se rozhodla ponechat původní krásy ruiny a s veškerým respektem vrátit místu částečně původní šarm. Místo dostavby téměř poloviny užitné dvoupatrové budovy se jí povedlo prosadit návrh měděné monolitické hmoty, která ve stejném tvaru navazuje z dochované části stavby.
Měď v tomto případě posloužila svou jemností. Na rozdíl od kamene má vyšší vznešenost a zachycené světlo odráží stejně, jako jsou vysílány modlitby mnichů a věřících. To vše z respektu k historii místa. Celá stavba nyní bude sloužit jako kulturní centrum. Objekt má po rekonstrukci užitnou plochu asi 1 000 metrů čtverečních. Funkce vedle stojícího kostela nebude dotčena.
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weeks-off.com /en/houses/casa-sanata-teresa-ajacciocorsica-france
"Stumbling upon this place in my childhood neighborhood, reviving it, and now making it thrive as a vacation home has given us new perspectives!"
Previously, this was the secluded retreat of an animated couple. Yet, when Stéphanie Caron and her husband stumbled upon this coastal residence in 2018, it was nestled in a charming residential area of Ajaccio, reminiscent of the Côte d’Azur, but had been overtaken by wild vines during its years of disuse. Acquired at auction following a long period of neglect, this 1950s Porto stonebuilt treasure, boasting two terraces with sea views, embarked on a true renaissance.
Living on the water.
The sea, the sea, the sea - © Olivia Thebaud
Casa Santa Teresa, with its soft, luminous, sandy ambiance intertwined with lush, exotic, and untamed elements, beckons as an invitation to settle down. Here, embarking on the sea atop a paddleboard, especially when the waters are tranquil, turns into a cherished morning ritual. Its closeness to the water is remarkable, creating the sensation of being aboard a boat.
Childhood friends who grew up in the region, Amélia Tavella, a renowned architect, and Stéphanie, worked hand in hand to imbue this 1950s building with the spirit of a ‘house by the water’ that dispels any hint of city atmosphere. Together, they selected natural materials
such as stone, wood, terracotta, and ceramics and introduced warm colors while making room for the lush green garden.
Considerable pruning and the expansion of openings have dramatically opened up the views, bringing them directly into the house’s core as if extending an invitation to the horizon. The creation of alcoves and the removal of partitions facilitate seamless movement to the terraces, accessible via elegant pivoting glass doors. These terraces have been thoughtfully redesigned to enhance the enjoyment of the sea, making the most of the breathtaking vistas.
A (genuine) vacation home – in the city.
Leveraging their years of experience in seasonal rentals, Stephanie and her husband have perfected the formula for the ideal vacation home. They reconfigured the space to comfortably host three families, each consisting of approximately four members. Spread across four levels, five bedrooms, and their corresponding bathrooms ensure privacy for all. The decor, which is both minimalist and inviting, pays homage to the ‘fifties’ spirit of the house, emphasizing simplicity and relaxation.
The expansive white walls capture the essence of Mediterranean living, celebrating the art of outdoor life! True to this spirit, the house offers delightful outdoor surprises uncommon for a city dwelling: 300m2 of external space featuring a gorgeous summer kitchen next to a shaded area perfect for gatherings around large tables and a raised pool with chic white edges, offering plenty of photo opportunities. The proximity to the water is remarkable. The beach, which remains uncrowded as it’s primarily for the use of villa residents, becomes an extension of the home. The polished concrete flooring inside mirrors the sandy shore, encouraging a lifestyle of barefoot ease (and it’s perfectly fine if a few grains of pink sand find their way indoors!).
PRESSE — 07.2024
despiertaymira.com/2024/06/una-nueva-piel-larehabilitacion-del-convento-saint-francois
A 450 metros de altura, sobre el pequeño pueblo de Sainte Lucie de Tallano, Amelia Tavella Architects ha llevado a cabo la rehabilitación del Convento SaintFrançois. Un convento abandonado y parcialmente en ruinas al que han dotado de una nueva piel y un nuevo futuro al convertirlo en una Maison du Territoire dedicado a la cultura.
Finalista en los Premios Mies Van der Rohe 2024, el estudio de arquitectura buscó rehabilitar el monumento histórico preservando y respetando el pasado del edificio interconectando dos partes: una primera compuesta por las ruinas rehabilitadas y un segundo volumen de cobre perforado que adquirirá una pátina cálida con el tiempo.
La intención de Amelia Tavella Architects fue fusionar el cobre y la piedra, convirtiendo ambos materiales en una extensión del otro. La estructura de cobre reinterpreta la estructura original del convento, capturando y reflejando la luz a través de las perforaciones, una referencia al mashrabiya árabe.
aptekagallery.com /european-union-prize-forcontemporary-architecture-mies-van-der-rohe-award
European Union Prize for Contemporary Architecture –Mies van der Rohe Award to nagroda ustanowiona przez Komisję Europejską i Fundację Miesa van der Rohe w celu uznania znaczenia wkładu europejskich architektów w rozwój nowych idei i technologii we wspó ł czesnym planowaniu urbanistycznym, przyznawana co dwa lata od 1987 r. za projekt ukończony w ciągu ostatnich dwóch lat. Tegoroczna krótka lista obejmuje pi ęć fina ł owych projektów architektonicznych oraz dwa wyró ż nione projekty.
Wystawa EUmies Awards 2024 odbyła się w maju, a jej pierwszym przystankiem była La Casa de la Arquitectura de Madrid.
Wystawa obejmuje 362 nominowane prace, które tworzą imponującą kartografię najlepszej europejskiej architektury ostatnich dwóch lat. Obejmująca 38 krajów europejskich, 125 regionów i 240 lokalizacji, prace te znajdują się w wyjątkowych miejscach na północnej półkuli planety. Podążając za południkiem ziemskim, grupa prac tworzy mapę EUmies Awards 2024: od lodowego krajobrazu
Grenlandii po subtropikalne pole bananowe na Wyspach Kanaryjskich.
European Union Prize for Contemporary Architecture –Mies van der Rohe Award to jedna z najbardziej prestiżowych w Europie nagród współczesnej architektury.
14 maja w Barcelonie odbyła się prestiżowa ceremonia wr ę czenia Nagrod EU w dziedzinie Architektury Współczesnej – Mies van der Rohe Awards – najbardziej presti ż owej w Europie nagrody architektonicznej. Uroczysto ść zainaugurowa ł a Tygodnie Architektury w Barcelonie, które potrwają do 28 czerwca.
Ważnym elementem wystawy była prezentacja koncepcji Red Cross Med Center autorstwa Aleksandra Janickiego której projekt i realizacja ma mieć miejsce w Ukrainie we współpracy z architektami z Ukrainy. Wystawa mieściła się w Pawilonie Wiktorii Eugenii obok wystawy Top-7 Europejskiej Nagrody Miesa van der Rohe. T ł umy zwiedzaj ą cych swiadcz ą o du ż ym zainteresowaniu mieszkanców i gości Barcelony przyszłością architektury.
16 maja wzięli udział w dyskusji na temat architektury Ukrainy. Wyst ą pienia prelegentów wzbudzi ł y du ż e zainteresowanie wśród hiszpańskich kolegów. Aleksander Baranowski w swoim wyst ą pieniu przedstawi ł cele i zadania
Narodowego Stowarzyszenia Architektów Ukrainy, okreslił możliwe kierunki wspólłpracy architektów Ukrainy i Europy. Jako przykład takiej współpracy przedstawiony został polsko-ukraiński projekt RedCross, dotyczący budowy o ś rodków diagnostyczno-rehabilitacyjnych w ró ż nych regionach Ukrainy.
Exhibition Architecture in action. Destruction and reconstruction in Ukraine
Prezentacja projektu koncepcyjnego RED CROSS MED CENTER. Wystawa towarzysząca Europejskiej Nagrodzie –Fundació Mies van der Rohe EU for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Awards
VISITE DU CHANTIER DU CONSERVATOIRE HENRI TOMASI À AJACCIO CONSERVATOIRE AJACCIO, VENDREDI 18 OCTOBRE 2024.
unidivers.fr/event/visite-du-chantier-du-conservatoirehenri-tomasi-a-ajaccio-conservatoire-ajaccio-corse-dusud-2024-10-18t140000
Visite du chantier du Conservatoire Henri Tomasi à Ajaccio
Vendredi 18 octobre, 14h00 Conservatoire Limité à 25 personnes. Casque de chantier fourni. Prévoir chaussures fermées.
Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour –heure) :
Début : 2024-10-18T14:00:00 – 2024-10-18T15:00:00
Fin : 2024-10-18T14:00:00 – 2024-10-18T15:00:00
La Maison de l’Architecture de Corse en partenariat avec la Ville d’Ajaccio, la SPL Ametarra, Ville et Pays d’Art et d’Histoire
Visite du chantier du Conservatoire Henri Tomasi
Animée par Paula SANTONI de la SPL Ametarra
Le projet du Conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique Henri Tomasi s’inscrit dans le programme d’aménagement “Ajaccio 2030” qui ambitionne de faire de la Cité impériale une ville attractive sur le plan économique et touristique.
Cet espace culturel est composé du conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique ainsi que d’un centre d’enseignement et de ressources musicales numériques (CERMN).
Le projet va permettre le transfert de l’actuel Conservatoire Henri Tomasi, dont les locaux se situent actuellement sur trois bâtiments dispersés dans la ville, vers ce nouvel édifice. Il va offrir un bâtiment multifonctionnel aux 600 élèves déjà scolarisés dans l’établissement.
Architectes du projet : Rudy Ricciotti et Amelia Tavella
Conservatoire Ajaccio Ajaccio 20090 Les Cannes Corsedu-Sud Corse [{“type”: “phone”, “value”: “0771730303”}, {“type”: “email”, “value”: “contact@maisonarchi.corsica”}]
La Maison de l’Architecture de Corse en partenariat avec la Ville d’Ajaccio, la SPL Ametarra, Ville et Pays d’Art et d’Histoire
©Rudy Ricciotti ©Amelia Tavella
Amelia Tavella ist eine der wenigen Frauen, die ein Architekturbüro leitet. Sie gründete ihr Büro 2007 ni Aixen-Provence, als engagierte, freie, kämpferische und mutige Architektin, deren Projekte eine Form der Poesie darstellen.
„Das Mittelmeer ist meine Matrix. Ich stamme von diesem einzigartigen Ort. Als Kind der Macchia und des Sands habe ich meinen Beruf als Architektin hier erlernt. Das Meer, der Fels, der Strand - meine Weiblichkeit hat die Weiblichkeit dieses Meers angenommen und lebt diese sensibel aus, webt die beschädigte Spitze neu, inspiriert durch die Sedimente, eine sanfte und ursprüngliche Materie. Meine Insel hat mir das Licht beigebracht, die Farbe, die Schrägen und erinnert mich ständig daran, dass es keine echte Kreation ohne Ethik gibt und dass die Geschichte die Wiege der Gegenwart ist. Darauf basiert mein künstlerischer Ansatz, verbunden mit meinen Wurzein, im Ursprung."
Amélia Tavella arbeitet wie eine Archäologin, jeder Standort wird durchleuchtet, untersucht,
ni Besitz genommen, um das, was besteht, wertzuschätzen und fortzuführen. Sie baut, ohne zu zerstören, sie erfindet, ohne das Bestehende zu negieren. Die korsische Architektin ist Finalistin des hoch angesehenen Europäischen Architekturpreises Mies van der Rohe Award 2024.
Amelia Tavella, l'une des rares femmes à la tête d'une agence fondée en 2007 à Aix-en-Provence, est une architecte engagée, libre, résistante et audacieuse, ses projets embrassant une forme de poésie.
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis et des sables, j'ai appris mon métier d'architecte ici. Mer, roche, plage, ma féminité a épousé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m'inspirant des sédiments, matière douce et originelle. Mon île m'a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu'il n'y a pas de création valable sans éthique et que l'histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l'origine. »
Amelia Tavella procède à la façon d'une archéologue ; chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer et prolonger ce qui préexistait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. L'architecte corse est finaliste du prestigieux Prix européen d'architecture Mies van der Rohe Award 2024.
ECOLE AUGUSTE BENOIT – CABRIÈS
cogeci.fr/actu_award_cabries
L’école Auguste Benoit de Cabriès réalisée avec AMELIA TAVELLA et QUADRIPLUS GROUPE est nommée dans la catégorie Educational Architecture des ARCHDAILY BUILDING OF THE YEAR 2024 !
A vos marques, prêts, votez !
mydecor.ru /news/architecture/finalisty-premii-misa-vander-roe-2024-goda «
(Andres Jaque).
(Gustav Düsing & Max Hacke),
Tavella Architectes.
stylisphere.com/author/stylisphere
NOYA BY MADEN Discover this Magic Rooftop in Pristina Investor: Noya Prishtina Function: Restaurant and Lounge Bar Surface: 525m² Location: Prishtina , KosovaDesigner: Maden GroupCompleted: 2023Photography: Leonit Brahimi, NOYA socials Step into the enchanting world of Noya, a luxurious restaurant and lounge bar that we proudly brought to life on the 21st floor in the […]
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Casa Santa Teresa by Amelia Tavella Architectes An Ode to Nature and Memory in Ajaccio, France Project: Casa Santa TeresaStatus: Designed in 2020Designer: Amelia TavellaLocation: Ajaccio, FrancePhotography by: Thibaut Dini Situated on the picturesque Route des Sanguinaires in Ajaccio, France, Casa Santa Teresa is a stunning architectural feat by Amelia Tavella Architectes.
https://www.architekturblatt.de/europas-beste-bautenpreis-der-europaeischen-union-fuer-zeitgenoessischearchitektur-mies-van-der-rohe-awards-2024/
Study Pavilion TU Braunschweig, Germany (2023), Architects: Gustav Düsing, Max Hacke
© Photograph: Iwan Baan
The EU Mies Award, endowed with 80,000 euros in prize money, is the most important European architecture prize. The accompanying exhibition is a seismograph for architectural developments in Europe and this year focuses on circular construction, existing buildings, and public open spaces.
Every two years, the Europe’s Best Buildings exhibition highlights outstanding architectural projects from Europe and has become a veritable crowd puller. The awardwinning projects stand for change in the current social, ecological, and economic context and serve as a guide for
the development of contemporary architecture. In 2024, the main award will once again go to an educational building: The Study Pavilion on the Technical University of Braunschweig campus by Gustav Düsing and Max Hacke offers a flexible and innovative learning environment that promotes social and professional exchange. The sleek steel-wood hybrid construction is completely demountable. Besides the possibility of densifying the building with additional platforms, it can also be rebuilt in a different form or at a different location. The winning project of the “Emerging Architecture 2024” young talent award is the Gabriel García Márquez Library in Barcelona by SUMA Arquitectura (Elena Orte and Guillermo Sevillano). The sculptural structure enlivens a longdisadvantaged working-class district and at the same time creates an open urban lounge that was immediately accepted by visitors and residents alike.
Among the finalists: the revitalisation of the Saint-François Convent in Corsica by Amelia Tavella Architects; the conversion of a dilapidated slaughterhouse in Ostrava, Czech Republic, into the PLATO City Gallery of Contemporary Art by KWK Promes, in which the contaminated space around the building was also transformed into a biodiverse art park; the new school building for the Colegio Reggio in Madrid by Andrés Jaque / Office for Political Innovation, which resembles an assemblage of diverse climatic zones, ecosystems, and architectural traditions that create a learning environment for collective and self-determined learning; and the Hage public space and garden in Lund, Sweden, which is the first project in a larger new development area and will evolve from an object in the landscape to a void in the urban fabric. The finalist for the Emerging Architecture Prize is the renovation of the tourism information office and redesign of the surrounding square in Piódão, Portugal, by Branco del Rio.
Out of the 362 nominated projects from 38 countries, a total of 40 projects were selected for the exhibition by the prominent jury chaired by the French architect Frédéric Druot, including two projects from Austria: the Neubaugasse Townhouse in Vienna by PSLA Architekten and IKEA Wien Westbahnhof by querkraft architekten.
An exhibition by the Fundació Mies van der Rohe, Barcelona and the European Union.
terredevins.com/actualites/visite-de-chantier-au-chateaude-nalys
La Maison Guigal, propriétaire depuis 2017 du château de Nalys, à Châteauneuf-du-pape, a débuté ses grands travaux. Un chantier écoresponsable où technique, esthétique et environnement sont associés.
Puristes, soyez rassurés. Le cube blanc installé face au château ne restera que le temps des prochaines vinifications. La cuverie et le chai y ont été déménagés, pour permettre la déconstruction de l’ancienne cave. Et de tous les bâtiments, hormis la partie classée XVIIe. L’équipe technique pourra œuvrer facilement dans cet espace beaucoup plus pratique. Du caveau, des bureaux, du stockage ne resteront que les pierres et le béton, qui seront réutilisés. Dans ce chantier hors norme, tout est écoresponsable et biosourcé.
« Après notre certification AB, il était normal d’aller au bout de la démarche », expliquent Philippe et Eve Guigal. L’architecte Amélia Tavella a conçu un bâtiment à énergie quasiment neutre, où seront mises en œuvre la technique de béton de site et l’installation de pierres issues d’une carrière voisine. Un projet inspiré de l’architecture méridionale, adapté au soleil et au mistral et qui pourra accueillir une partie de la collection grecque et romaine des propriétaires. Le lieu sera « accueillant, paisible, pour que les châteauneuvois soient fiers de ce bâtiment statutaire mais pas ostentatoire », précise Philippe Guigal. La nature reprendra également ses droits. Le paysagiste belge Bas Smets, qui a créé le parvis de Notre Dame de Paris, va conserver le maximum d’arbres et a prévu un espace pour le conservatoire des cépages.
m-ea.eu/amelia-tavella
Amelia Tavella, l’une des rares femmes à la tête d’une agence fondée en 2007 à Aix- en-Provence, est une architecte engagée, libre, résistante, audacieuse, ses projets embrassant une forme de poésie.
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis et des sables, j’ai appris mon métier d’architecte ici. Mer, roche, plage, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce, originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l’origine. »
Amelia Tavella procède à la façon d’un·e archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui préexistait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. L’architecte corse est finaliste du prestigieux prix européen d’architecture Mies van Der Rohe 2024.
Soutenu par : Ministerium für Landesentwicklung und Wohnen Baden-Württemberg und Architektenkammer Baden-Württemberg
Participation gratuite sur inscription
Tollhaus, Alter Schlachthof 35, 76131 Karlsruhe
Cet événement est comptabilisé comme temps de formation complémentaire. Une attestation de présence sera fournie pour les architectes pour déclaration sur www.architectes.org.
DE + FR
https://www.archiproducts.com/en/news/norm-architectsamelia-tavella-and-studio-libeskind-on-the-ada-2024jury_100312
Between returns and confirmations, here are some jury members for the ninth edition of the ADAs
The ninth edition of the Archiproducts Design Awards welcomes the return to the jury of Norm Architects, who were absent from the previous two editions, and the renewal of Amelia Tavella and Yama Karim from Studio Libeskind.
Submissions are now officially open for the ninth edition of the awards, promoted by Archiproducts to recognise global design excellence.
A prestigious, multidisciplinary, international jury of more than 30 influential names in global creativity will evaluate the participating projects.
Norm Architects, Amelia Tavella and Yama Karim are part of this jury, which will interpret the signs of the times aesthetically and functionally, rewarding those who can achieve the best synthesis between research and creativity, defining or anticipating new use scenarios.
Amelia Tavella on the jury of the Archiproducts Design Awards 2024
Born in Corsica, whose beautiful landscapes opened her to all horizons, Amelia Tavella has been described by the Institut Choiseul Ville de Demain as “a rising star of French architecture”.
Her architectural signature, linked to the sensuality of noble and natural materials, is the mark of constant work on the memory of places, particularly in the
Mediterranean. Several talent hunters have chosen to honour the artistic approach that characterises Amelia Tavella’s work. In 2021, she was named Chevalier of the National Order of Merit by the Grand Chancellery of the Legion of Honour.
“The Mediterranean is my matrix. I come from there, from this unique place. Child of the maquis and the sands, I learned the complexity of my job as an architect here. Sea, rock, beach, my femininity embraced the femininity of this sea, exercising with delicacy, reweaving damaged lace, taking inspiration from sediments, soft, original material. My island taught me light, color, slope, constantly reminding me that there is no valid creation without ethics and that his- tory is the cradle of the present. This is how my artistic approach is built, originally linked to my roots.”
Her unique creative process is manifested in various achievements, notably the A Strega school, the Casa Santa Teresa, the Saint-François convent, the Corsican flagship of Sotheby’s, the landscaping and urban development of the Ajaccio citadel, the Edmond Simeoni school in Lumio, the Simone Veil school in Villeurbanne and, more recently, the Henri Tomasi Conservatory in Ajaccio in collaboration with Rudy Ricciotti.
Her “sensitive” architecture evolves according to its context. Amelia Tavella never separates the building from the space, the work of nature or the city. It is always a marriage between what is and what will be. Her relationship with materials is sensual, which is why she chose the theme of Skin to articulate and illustrate the May 2023 issue of the Italian architecture magazine IQD, of which she is editor-in-chief, a theme that was taken up in a round table at La Cité de l’Architecture and Heritage for the Carte Blanche – City, which in the same year hosted the copper installation of its Saint-Francois Convent for the Duos of the Architectural Platform, followed by a conference with the Barcelona architect Carles Enrich and the Catalan architecture critic Ivan Blasi.
GUIGAL CHOISIT L'ARCHITECTE DE SON IMPLANTATION À 10 MILLIONS € À CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE
https://www.terredevins.com/actualites/visite-de-chantierau-chateau-de-nalys
Guigal choisit l'architecte de son implantation à 10 millions € à Châteauneuf-du-Pape.
Parmi 165 candidats, c’est Amelia Tavella qui a remporté le concours d’architecte pour la rénovation du fleuron de la famille Guigal à Châteauneuf-du-Pape : le château de Nalys. La livraison est attendue fin 2025.
Après avoir passé cinq ans à restructurer les 75 hectares en Châteauneuf-du-Pape du château de Nalys, acquis en 2017, la famille Guigal veut s’offrir un chai à la hauteur de ses ambitions.
PRESSE — 07.2024
RECONSTRUCTION D’UN CHAI
VINICOLE À CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE
https://bauraum.fr/project/chateau-du-nalysreconstruction-dun-chai-vinicole-a-chateauneuf-du-pape/
Maître d’œuvre : Amelia Tavella Architectes
Maître d’ouvrage : Château du Nalys
Client : Amelia Tavella Architectes
Date : 03/2023
Echelle : 1/750
Typologie : Maquette de concours en bois – projet lauréat
Matériaux : Poirier
Technique : Gravure et découpe laser, scie
https://www.exemagazine.fr/couvent-saint-francois-a7072
Acclamée par la critique, adoptée par ses usagers et récemment couronnée par el prix Mies van der Rohe 2024, la réhabilitation du couvent Saint-François racontée par Amelia Tavella est indissociable de son majestueux décor. Faisant dialoguer les pierres séculaires avec une peau de cuivre dont l'aspect évoluera avec el passage des
saisons, l'architecte compose avec ce projet une ode à la splendeur de l'arrière-pays corse et à l'esprit de ses habitants d'hier et d’aujourd'hui.
Au cour des montagnes de l'Alta Rocca, l’ensemble conventuel Saint-François domine le village de SainteLucie-de-Tallano, qui fut une place forte de la résistance contre l'occupation génoise. Édifiée en 1492, la bâtisse est un château avant d'être consacrée, à la fin du XVI° siècle, pour accueillir des frères franciscains qui y prospèrent pendant près de 200 ans en y développant notamment la culture de l'olivier. Adossé au cimetière du
village et surplombant une oliveraie centenaire. le couvent, classé monument historique en 1980, présente alors un état de délabrement avancé: de l'aile orientale du bâtiment, qui reliait le couvent à son église, ne restent que des blocs de granit épars, tandis que certaines voûtes de la galerie qui bordait l'ancien cloître et de l'aile nord se sont effondrées: sur une façade de cette dernière, les racines d'un figuier semé par le vent sont devenues structurelles, se substituant aux chaux originelles à la faveur du temps passé.
« La nouvelle structure primaire à ossature métallique s’insère à l’intérieur de la peau de granit. »
Découvrant les lieux au moment de l'appel d'offres, en 2014, Amelia Tavella est saisie par leur « beauté folle » et imagine son projet « comme une sorte d'évidence »: les études démarrent alors qu'elle vient de livrer le centre culturel Grosseto-Prugna, à Porticcio, qui présente une
sur-toiture dont la sous-face est revêtue de cuivre sur plus de 1 600 mètres carrés. « Alors jeune architecte, j'ai dessiné le couvent avec une forme de naïveté qui m'a permis d'atteindre un geste assez radical vis-à-vis de la technicité de ses détails structurels.»
Le programme vise la transformation du couvent en centre culturel territorial sans toutefois intervenir sur l'église, très fréquentée par la population locale et relevant en outre des compétences de la commune. Mais le marché, passé en procédure adaptée, recèle un certain nombre d'embûches qui retardent le projet.
D'abord, une évolution institutionnelle concernant la maîtrise d'ouvrage. le conseil départemental de Corse-duSud, qui, loi NOTRe oblige, fusionne avec la collectivité territoriale de Corse et le conseil départemental de HauteCorse pour devenir la collectivité de Corse en 2018; puis,
pêle-mêle, une épidémie mondiale et des aléas météorologiques majeurs qui influencent matériellement le chantier.
«J'aime à penser que le couvent nous a mené la vie dure jusqu'à ce que le projet dessiné soit digne de son histoire », confie l'architecte, qui y distingue deux grandes interventions: la réhabilitation de l'aile nord et son extension vers l'est, laissant paraître à leur jonction la rencontre entre la façade accidentée en granit et la peau de cuivre perforée de l'extension.
Accompagnée par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des Monuments historiques, Amelia Tavella envisage la géométrie de l'extension comme une réponse au pignon est de l'église et choisit de ne pas reconstruire l'aile orientale, faisant de ses ruines et de l'ancienne cour du
cloître le cadre d'une scène de plein air. Les deux premiers niveaux du couvent accueillent des espaces polyvalents, ateliers ou lieux d'exposition, parmi lesquels une incroyable salle voûtée porte les stigmates de ses rénovations successives, de ses « mues», dirait l'architecte.
«De grandes reprises structurelles ont été requises dans cette salle où plusieurs voûtes et un pilier s'étaient effondrés. Nous y avons également refait le sol, pour lequel j'ai fait appel à Terres Cuites des Launes, un artisan varois qui traite la terre sortie du four avec un nuage de poudre de lavande, lui conférant un aspect velouté, très suave», explique Amelia Tavella, qui a récemment travaillé avec cette fabrique pour la façade du groupe scolaire Simone-Veil de Villeurbanne,réalisé avec Tangram Architectes (désormais Rougerie+Tangram, NDLR). Fendant l'extension. l'emmarchement de granit d'origine est restauré et rendu accessible à toute heure pour relier le rez-de-chaussée à la cour intérieure tandis que le plan du rez-de-jardin voit naître un escalier métallique sculptural dont l'ascension, à travers des jeux de double hauteurs, conduit à l'espace dédié à la médiathèque et à la ludothèque.
L'intervention sur l'existant est considérable: rejointoiement des façades intérieures et extérieures, injection de chaux, réouverture des baies comblées, dépose de la charpente à fermettes de pin élevée dans les années1980. La principale transformation structurelle concerne la création d'empochements dans les façades de la section réhabilitée et la mise en œuvre de poteaux métalliques périphériques, qui soutiennent la nouvelle toiture et le plancher suspendu de la médiathèque, créé pour ne pas surcharger les voûtes reprises à rez-de-jardin.
«La nouvelle structure primaire à ossature métallique s'insère à l'intérieur de la peau de granit. La complexité de ce système résidait dans la nécessité de rendre étanche et esthétique l'interface entre pierre et cuivre», se souvient Amelia Tavella. Les panneaux de cuivre TECU® Classic de KME sont confiés à Antoine Lorenzi, Meilleur Ouvrier de France et gérant de l'entreprise Soluzinc, qui opère les perforations au laser - dessinées en trois tailles selon l'ambiance intérieure recherchée - et imagine le pliage de chaque cassette de cuivre pour optimiser sa rigidité. L'architecte salue en outre l'investissement de l'entreprise Petre e Legne, « qui a pris grand soin de ce chantier malgré un contexte assez isolé» en réalisant notamment les superbes menuiseries et huisseries en châtaignier massif, ouvragées selon la tradition et le savoir-faire local.
amazingarchitecture.com/visualization/amelia-tavellaunveils-the-ancient-heritage-of-balaruc-les-bains-for-theobalia-thermal-spa-france
Architect Amelia Tavella wins the design competition for the demolition, rehabilitation, and extension of the unique thermal Spa in the Mediterranean. Aware of the challenges and eager to realize its ambitions, the City of Balaruc-les-Bains initiated reflection on the rejuvenation of the O'Balia thermal spa, incorporated within the broader redevelopment project of the Hespérides site.
The architect chose to direct attention towards the Thau lagoon and orchestrate a meeting between geology and genealogy. Numerous traces bear witness to Balaruc's Roman origins: archaeological remains, ancient buried baths, mosaics, and busts of statues. This founding past is now invisible.
Writer Nina Bouraoui recounts the transformation of the O'Balia thermal Spa:
" Water is our first kingdom. It is on the first day, at the first ges- ture, at the first heartbeat, at the first breath. We knew how to swim before we knew how to walk (...) Nature is a second mother, pouring forth soothing, beneficent water, purifying, gentle, salty, and bubbling, a friend to blood, bones, and skin. If the history of our evolution is a history of forgetting, the history of architecture is one of memory. This architecture does not construct, it resurrects; it does not destroy, it exhumes; it does not erase, it reveals. This architecture excavates, seeks, frees, it is archaeology, witchcraft, and mediumship. It looks to antiquity, guardian of miraculous water, that of Athena for Heracles, that of the citizen and the legions of soldiers riveted to Maimona, now Balaruc, temple of baths, of the body, of the first gesture, of the first heartbeat.
Mirror architecture, its new stones draw inspiration from the first. It shows, exhibits what is no longer seen. It builds from ruins, in the hollow of the Thau lagoon and the Gardiole massif. It opens to the future while retaining the furrows of the past. It follows the plans of another time, elevating columns, pillars, ghostly floors.
This architecture is free and sealed to its place; it invents by continuing, it speaks what had become silent, straightening out horizontal and erased lines, saluting the gods and goddesses of yesteryear. Healing water
becomes a sign, material, queen of the realm, falling from the sky and tracing a path."
The architect follows the traces of a recent and ancient past. She reinvents without destroying, delicately composing with the existing structure:
"I have the desire to embark on a quest for the memory of Maimona, revealing from the ground, like an archaeologist, the traces of its past. The new thermal spa will be a meeting between geology and genealogy. Our architecture aims to reinvent without destroying, delicately composing with the existing structure: to be reborn without disowning. My architecture follows the traces of a recent and ancient past. The existing building thus serves as our guide. The slender architecture of the wooden wing is preserved, honoring the more recent past. A mineral graft, following the traces of an older time, descends the topography towards the shore.
Its new stones draw inspiration from the first, those of Maimona. Healing water becomes a sign, material, queen of the realm, falling from the sky and tracing a path." Amelia Tavella's distinctive approach is exemplified by the O'Balia Thermal Spa project:
"The Mediterranean is my matrix. I come from there, from this unique place. Child of the scrubland and sands, I learned the complexity of my profession as an architect here. Sea, rock, beach, my femininity has embraced the femininity of this sea, delicately exercising, repairing the damaged lace, drawing inspiration from sediments, soft, primal matter. My island taught me about light, color, slope, constantly reminding me that there is no valid creation without ethics and that history is the cradle of the present. Thus, my artistic approach is built, connected to my roots, to the origin."
archello.com/news/rebirth-of-the-convent-saint-francoisarchitecture-finalist-in-mies-van-der-rohe-awards-2024
In this Archello series, we look at each of the seven nominated projects (five architecture finalists and two emerging finalists) in the Mies van der Rohe Awards 2024.
Rebirth of the Convent Saint-François
Amelia Tavella Architectes has completed the rehabilitation and extension of the 15th century Convent Saint-François in the village of Sainte-Lucie-de-Tallano on the island of Corsica. Built in 1480, the abandoned convent, set in the wild Corsican landscape in the southern part of the mountainous island, had fallen into partial ruin. Amelia Tavella sought to restore the historical monument in a way that honors the remnants of its past. Converting the building into a Maison du Territoire —
House
Perched on a hilltop, at a height of 450 meters, the Convent Saint-François watches over the small village of Sainte-Lucie-de-Tallano. Surrounded by an olive grove, the natural backdrop frames the newly restored monument. Nature has also partly overtaken the building, growing inside and between the stones, like a “vegetal armor protecting it from collapse,” says Amelia Tavella.
The convent now exists in two interconnected parts: firstly, the ruins of the building have been rehabilitated and returned to their original form; secondly, a missing section of the building has been replaced with a perforated copper volume — a noble material, it will acquire a warm patina with age. Amelia Tavella has carefully amalgamated the copper and stone, where one becomes an extension of the other. “I do not remove [but instead] I attach, tie, and affix, relying on the original work — copper reveals the stone and sanctifies the ruinous state,” says the architect. The contemporary copper framework augments the old convent and reproduces a silhouette of the previous structure.
The perforated copper captures and reflects light — like a mashrabiya (a traditional Islamic architectural element that circulates air and controls light), it allows light and air to flow into the building. On the inside, the complex houses a media library and space for cultural gatherings.
A native of Corsica, Amelia Tavella has followed her intuition, acting as both architect and archaeologist. Searching for traces of the past — for imprints — she has reimagined these in a contemporary manner. In the rehabilitation of Convent Saint-François, the architect has presented a vision of the past and present, crafting a building that celebrates its heritage and looks to the future.
The Convent Saint-François is a finalist in the 2024 edition of the European Union Prize for Contemporary Architecture — Mies van der Rohe Awards (EUmies Awards). There are seven nominated projects in total: five architecture finalists and two emerging finalists.
The EUmies Awards program was founded in 1988 by Fundació Mies van der Rohe and the European Union. Winners will be announced on 25 April 2024.
https://arqa.com/en/architecture/renaissance-du-couventsaint-francois.html
The architect Amelia Tavella is a finalist for the prestigious international award, the European Mies Van Der Rohe Prize 2024, for her project on her native island “Renaissance du Couvent Saint-Fran ç ois”. She thus proudly represents France, but also her native island, Corsica.
On February 20, 2024, in Barcelona, the European Commission and the Fundaci ó Mies van der Rohe revealed the 5 finalists who will compete for the 2024 European Union Contemporary Architecture Prize – Mies van der Rohe Prize. The winners of this award awarded every 2 years by the European Union will be revealed at the end of April.
For this new edition, the jury considered that the SaintFrançois Convent, like the 4 other finalist works, promote and become models and references for the city’s local policies, because they all create high-quality inclusive living environments. They transform and improve the living conditions of relatively small communities in places that have experienced various processes of forgetting.
The Saint-François Convent, built in 1492, a partially ruined historical monument, was dormant. The young architect had to rebuild it without abandoning the remnants of the past. It now exists in two scenes. The first restored from the original imprint, the second, a ghost, destroyed, wears a robe of copper, shimmering, magical, which attaches to the stone like a graft that transmits the lost strength, embedding itself in the original structure and magnifying the sacred.
Copper acts with delicacy and captures the light that was lacking in the stone. It nourishes it, as well as the tree that has grown within it, the hidden backbone of an untouchable place that its architect, Amelia Tavella, a Corsican child and woman has resurrected and celebrated, always aware that the monks were watching over her actions from beyond.
Without betraying, the architect followed her own specifications: a passion for her island, respect for history.
«I believe in higher, invisible forces. The Saint-François Convent is part of this belief. Perched high on its promontory, it was a defensive castle before becoming a
place of prayer, of retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith joins the sublime.»
Facing the cemetery, the convent overlooks the village it watches over. It has a front and a backstage. An olive grove encircles its feet. Facing it, the offering of the spectacle of the Corsican mountains, a dizzying carousel of passes and ridges that seem to change their attire with the seasons. Here beats the heart of Alta Rocca. The beauty here is religious, supernatural.
Nature has grown inside the building, a Siamese nature slipped between the stones, then became a vegetal armor protecting it from collapse. A fig tree is included in the facade. The roots, now structural, have replaced the lime that did not withstand the test of time. An essential component of the monument, Amelia Tavella honored this nature that protected the dormant building for so long before its resurrection.
« I chose to keep the ruins and to replace the missing part, the ghostly part, with copper work. I walked in the footsteps of the past, connecting beauty to faith, faith to art, circulating the spirits of the past towards a form of modernity that never betrays. Ruins are remnants, imprints. They also speak of foundations and truth. They were beacons, cardinal points, guiding our axes, our choices, our volumes. »
« Building upon ruins is the past and modernity embracing each other, making the promise never to betray. One becomes the other and neither fades away. It’s an interlocking of an older time into a new time that does not undo but binds, attaches, grasps, two unknown and nonforeign parts where one becomes the extension of the other. »
The international Jury – Mies Van Der Rohe Award 2024 : Frédéric Druot, Martin Braathen, Pippo Ciorra, Tinatin Gurgenidze, Adriana Krnácová, Sala Makumbundu, and Hrvoje Njiric have chosen 5 works that honor the current shared culture of architecture in Europe.
« I have always built like this on my island, like an archaeologist who gathers what was to what is and what will be; I do not remove, I attach, tie, affix, slide, relying on
the original work: copper reveals the stone and sanctifies the ruinous state. »
The ruin is suddenly magnified, held by a copper framework, destined itself to transform, to patinate, to become a second skin and possess a history:
« I built the House of the Territory by aligning myself with the original volume. By mimicry, I reproduced the silhouette of the pre-existing building. Like the scene of the mountains, I traced the outline, careful of a symmetry of Beauty, nothing must offend the eye. I am haunted by the evidence. Each work is a loving work. Love of the place, of the building, of its mutation. »
Copper allowed for a gesture of gentleness, it is feminine like the stone. Unlike granite, however, it approaches its greatness through its preciousness and its propensity to capture light, to reflect it, sending it back to the sky like the prayers of the monks and the faithful addressing the Most High.
The Jury Words :
The 5 works exceed the paradigm of sustainability and dignify everyday architecture, the places where we inhabit and learn, where we meet and discuss and enjoy ourselves.
The convent has become a cathedral. Light has infiltrated the inside of the building through its moucharabiehs, acting like stained glass windows, dispersing the rays of the sun and the force of the telluric Alta Rocca.
Let us hope that this edifice, with its regained breath, can demonstrate to the international jury that it contributes to constituting a « shared culture of architecture in Europe » as the Mies van der Rohe Prize jury desires.
PRESSE — 03.2024
corsematin.com/article/culture-loisirs/3129178159942915/ larchitecte-amelia-tavella-en-lice-pour-un-prestigieux-prixeuropeen
Amelia Tavella est une des rares femmes qui dirige sa propre agence d’architectes, sans associé. Elle est installée à Aix.
Amelia Tavella a redonné vie au couvent Saint-François, en Corse, avec une inspiration contemporaine qui vient s'ajouter à l'ancien édifice réhabilité. Elle a été retenue parmi les cinq finalistes du prix Mies Van Der Rohe 2024.
Un paysage de carte postale, au cœur de l'Alta Rocca, en Corse-du-Sud . À tel point qu'il a servi récemment de décor à une grosse production Netflix, le film Les Voleuses, réalisée par la Française Mélanie Laurent.
Le couvent de Saint-François, niché entre Propriano et Sartène, a été édifié en 1492, à côté de l'église du village de Sainte-Lucie-de-Tallano
Le monument historique était partiellement en ruine La Collectivité de Corse a lancé un projet de réhabilitation , et c'est l' architecte aixoise Amelia Tavella qui a été chargée de faire renaître cet édifice.
cette croyance. Logé en hauteur, sur son promontoire, il fut un château défensif avant d’être un lieu de prière, de retraite, choisi par des moines conscients de la beauté absolue du site. La foi se rallie au sublime. »
magazine-acumen.com/architecture/amelia-tavellaredonne-vie-aux-ruines
Nichée au cœur de la montagne corse, une bâtisse vieille de six siècles s’est vue magnifiée par une élégante extension de cuivre. Signée Amelia Tavella.
Rebâtir sans pour autant contredire le souvenir du passé. Une problématique que rencontrent nombre d’architectes, et un défi que l’architecte corse, basée à Aix-en-Provence, a relevé avec brio. La preuve avec son tour de force opéré sur le couvent Saint-François de Sainte-Lucie-de-Tallano, en Corse-du-Sud.
Bordée d’une oliveraie et faisant face aux montagnes insulaires, la bâtisse, composée de deux ensembles, était partiellement en ruines, comme un corps privé d’un membre. À travers son geste architectural, Amelia Tavella n’a pas souhaité effacer cet épisode, mais l’a au contraire souligné : « J’ai choisi de garder les ruines et de remplacer la part arrachée, part fantôme, en œuvre de cuivre qui deviendra Maison du territoire. J’ai marché dans les traces du passé, reliant la beauté à la foi, la foi à l’art, faisant circuler les esprits d’avant vers une forme de modernité qui jamais n’altère ou ne détruit. Les ruines sont des marques, des vestiges, des empreintes, elles disent aussi les fondations et une vérité, elles furent des phares, des points cardinaux, orientant nos axes, nos choix, nos volumes. »
ciel comme les prières des moines et des fidèles qui s’adressent au Très-Haut ».
Un projet rare, qui est aujourd’hui en lice pour le prix d’architecture de l’Union européenne Mies-van-der-Rohe 2024.
Comme l’explique Amelia Tavella : « Je crois aux forces supérieures et invisibles. Le couvent Saint-François de Sainte-Lucie-de-Tallano, construit en 1480, s’inscrit dans
Cette modernité s’incarne à travers un élégant moucharabieh de cuivre qui reprend, en quasi-symétrie, la silhouette de l’édifice qui lui fait face, associant le métal et la pierre, deux matériaux étrangers mais qui s’accordent à merveille. Trop froid, le métal ? L’architecte voit plutôt dans ce vêtement de cuivre « un geste de douceur » qui capte la lumière, qui la réfléchit en « la renvoyant vers le
Le couvent de Saint-François, niché entre Propriano et Sartène, a été édifié en 1492, à côté de l'église du village de Sainte-Lucie de Tallano. Le monument historique était partiellement en ruine. La collectivité de Corse a lancé un projet de réhabilitation, et c'est l'architecte aixoise Amelia Tavella qui a été chargée de faire renaître cet édifice.
laprovence.com/article/region/46282999722650/unearchitecte-aixoise-en-lice-pour-un-prestigieux-prixeuropeen
Amelia Tavella est une des rares femmes qui dirige sa propre agence d'architectes, sans associé. Elle est installée à Aix.
Amelia Tavella a redonné vie au couvent Saint-François, en Corse, avec une inspiration contemporaine qui vient s'ajouter à l'ancien édifice réhabilité. Elle a été retenue parmi les cinq finalistes du prix Mies Van Der Rohe 2024.
Un paysage de carte postale, au coeur de l'Alta Rocca, en Corse du sud. À tel point qu'il a servi récemment de décor à une grosse production Netflix, le film Les Voleuses, réalisée par la Française Mélanie Laurent
"Il y avait une dimension sacrée, ne serait-ce que par la beauté de la nature. C'était hallucinant, raconte la native d'Ajaccio. Je ne connaissais pas le lieu, mais quand j'ai vu l'appel d'offres passer, j'ai été séduite par la ruine. Tout de suite, j'ai réuni mon équipe, dont un architecte en chef des monuments historiques."
Sa mission de sauvetage d'un monument en péril, elle s'en est acquittée avec maîtrise, passion, et une certaine originalité, aussi. Le résultat vaut le détour, et il a retenu l'attention du jury du prestigieux prix d'architecture contemporaine décerné tous les deux ans par l'Union européenne, le prix Mies Van Der Rohe 2024.
arquitecturaviva.com/articles/ mies_van_der_rohe_award_2024_finalists
The finalists for the 2024 European Union Prize for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Award –have been announced: five for the main Architecture accolade, and two for Emerging Architecture.
The five shortlisted for the main Architecture accolade are: Colegio Reggio in Madrid (Spain), Andrés Jaque / Office for Political Innovation (Madrid, Spain); Study Pavilion on the campus of the Technical University of Braunschweig (Germany), by Gustav Düsing & Max Hacke (Berlin, Germany); Convent of Saint-François in SainteLucie-de-Tallano, Corsica (France), by Amelia Tavella Architectes (Aix-en-Provence, France); Plato Contemporary Art Gallery in Ostrava (Czech Republic), by KWK Promes (Katowice, Poland); and Hage in Lund (Sweden), by
Brendeland & Kristoffersen architects (Trondheim, Norway).
The two Emerging Architecture finalists are: the Gabriel García Márquez Library in Barcelona (Spain), by SUMA arquitectura (Madrid, Spain); and the Square and Tourist Office in Piódão (Portugal), by Branco del Rio (Coimbra, Portugal).
The winners will be announced on 25 April at an event to be held at the CIVA (Center of Information, Documentation, and Exhibitions on the city, architecture, landscape, and urbanism of Brussels – Belgium), with a conversation among a representative of the European Commission; the chairman of the international jury of the EU Prize for Contemporary Architecture, Frédéric Druot; the director of the Mies van der Rohe Pavilion, Anna Ramos; and CIVA director Nikolaus Hirsch.
EUmies Awards Day, with the awards ceremony as highlight, is set to be held on 14 May 2024 at the Mies van der Rohe Pavilion in Barcelona and at tghe Palau Victòria Eugènia, and besides speeches by the authors of the winning and runner-up works, there will be debates with architects, clients, political officials, and jury members.
batirama.com/article/69833-amelia-tavella-finaliste-duprix-d-architecture-contemporaine-de-l-ue.html
Amelia Tavella, la talentueuse architecte finaliste du Prix d’Architecture Contemporaine de l’Union européenne, évoque son projet "Renaissance du Couvent SaintFrançois ».
Le 20 février dernier, à Barcelone, la Commission européenne et la Fundació Mies van der Rohe ont annoncé les cinq fi nalistes du prestigieux Prix d’Architecture Contemporaine de l’Union européenne 2024, le prix Mies van der Rohe, une récompense décernée tous les deux ans par l’Union européenne et dont le lauréat sera dévoilé en avril. La brillante architecte Amelia Tavella fait partie du quintette.
Amelia Tavella, une démarche artistique intrinsèquement liée à ses racines corses
Née à Ajaccio, en Corse, Amelia Tavella possède une empreinte, une marque qui lui est propre, car sa démarche artisitique est foncièrement liée à ses origines corses. Amelia envisage son île en matrice, y apprenant l’importance de la nature et faisant l’expérience de la beauté, tout en s’imprégnant de l’une comme de l’autre : "La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis et des sables, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, plage, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer […]. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création
valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l’origine."
Quittant son île natale, Amelia Tavella suit alors des études à l’École Spéciale d’Architecture à Paris, fonde son agence à Aix-en-Provence (2007), avant de cumuler les nominations, les récompenses et les prix entre 2016 (Prix Jeune Femme Architecte) et 2024, en passant, entre autres, par la Médaille d’Architecture prix Dejean de l’Académie d’Architecture en 2022, ou encore le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts (2017). En 2021, elle est promue au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Jurée pour plusieurs prix, elle inspire les jeunes générations.
Amelia Tavella aime l’éclectisme et innove en pratiquant l’architecture comme un art ouvert aux autres arts. De fait, elle collabore régulièrement avec des artistes, écrivains, historiens, etc. Ses travaux reflètent cet état d'esprit. Ainsi, elle est à l’origine du Conservatoire Henri Tomasi, avec Rudy Ricciotti, de la réhabilitation du château du Seuil en Provence, ou encore de l’école du Piton de Cabriès.
Pour l’écrivaine Nadia Bouraoui, auteure du communiqué de presse, elle "construit sans défaire, elle invente sans renier. Souci du détail, esthète, écologiste, travailleuse acharnée, ses projets embrassent une forme de poésie. Féminine et féministe, elle est l’une des rares femmes à la tête d’une agence".
Le couvent Saint François. © Thibaut Dini
L’architecte Amelia Tavella est donc sélectionnée pour son projet "Renaissance du Couvent Saint-François", un couvent se trouvant sur son île natale, la Corse. Le jury a déclaré qu'il avait eu à cœur de choisir des ouvrages pouvant servir de modèles comme de références pour les politiques locales car ils "transforment et améliorent les conditions de vie de communautés relativement petites dans des lieux qui ont connu différents processus d’oubli". Pour Amelia, le choix du Couvent Saint-François était aussi en ce sens une évidence, pour elle qui croit "aux forces supérieures et invisibles". D'ailleurs, "Le couvent SaintFrançois s’inscrit dans cette croyance" . […] La foi se rallie au sublime, d’autant plus que chaque œuvre est une œuvre amoureuse. Amour du lieu, de l’édifice, de sa mutation".
Situé à Sainte Lucie de Tallano, en Corse du Sud, au cœur des montagnes corses et perché sur son promontoire, d'où il contemple les oliviers, le maquis, les cols et les crêtes, le couvent Saint François fut édifié en 1492 sous l’égide de Renuccio, comte della Roca et du Talavo, d’abord comme château défensif, ensuite comme lieu de prière et de retraite, choisi par des "moines conscients de la beauté absolu du site", comme le souligne Amelia. Aux 16e et 17e siècles, il a fait figure de centre franciscain très actif, avant d’être vendu comme bien national à la Révolution.
À l’origine, il se composait donc d'un fort et d'un château, l’église et le bâtiment central ayant été ensuite adjoints. L’ensemble a été classé monument historique par arrêté du 11 mars 1980.
Dos au cimetière, scrutant le village de Saint Lucie de Tallano à ses pieds, le couvent se compose désormais essentiellement d’une aile sud-ouest, constituée par l’église et propriété de la mairie de Sainte Lucie, ainsi que d’une aile conventuelle, gérée par la Collectivité Territoriale de Corse, et qui a fait l’objet de la restauration de la jeune architecte.
Dans sa robe de cuivre étincelante
Pour Amelia Tavella, l’objectif était de rebâtir le couvent, qui tombait partiellement en ruines, accessoirement dans l’oubli, sans faire table rase du passé. Désormais, il existe en deux scènes.
La première, restaurée depuis l’empreinte originelle, et la seconde, celle qui était détruite et porte désormais une "robe de cuivre étincelante", le matériau choisi par Amelia Tavella car transmettant à la pierre sa force perdue, "s’incrustant au bâti d’origine et magnifiant le sacré", comme l'écrit Nina Bouraoui dans le dossier de presse. Le
cuivre se marie merveilleusement bien à la pierre, la sublimant, reflétant la lumière, même si en Corse, il n’y a jamais qu’une seule lumière mais bien une pluralité de lumières.
L'habillage de cuivre étincelant et les multitudes de lumière qui en découlent. ©
Amelia Tavella ou la corsitude
Pour cette réfection chatoyante, coruscante, Amelia Tavella a suivi son propre cahier des charges : sa passion pour son île, la nature qui l'environne et surtout le respect de l’Histoire de la Corse, comme de ses habitants. Ainsi, la nature s’étant invitée entre les pierres séculaires du couvent, l’architecte a décidé de conserver le figuier s’étant niché au creux de la façade, et ce jusqu’à s’y fondre.
Pour Amelia, respecter le passé tout en le transformant, en le magnifiant, était une condition sine qua non : "J’ai
choisi de garder les ruines et de remplacer la part arrachée, part fantôme, en œuvre de cuivre. J’ai marché dans les traces du passé, reliant la beauté à la foi, la foi à l’art, faisant circuler les esprits d’avant vers une forme de modernité qui jamais n’altère. Les ruines sont des vestiges, des empreintes. Elles disent aussi les fondations et une vérité. Elles furent des phares, des points cardinaux, orientant nos axes, nos choix, nos volumes".
Amelia Tavella a suivi son propre cahier des charges : sa passion pour son île, la nature qui l'environne et surtout le respect de l’Histoire de la Corse, comme de ses habitants.
© Thibault Dini
Une façon de fonctionner que l’architecte revendique et qui est intrinsèquement liée à sa corsitude : "J’ai toujours ainsi bâti sur mon île, telle une archéologue qui rassemble ce qui était à ce qui est et à ce qui adviendra ; je ne retire pas, j’accroche, lie, appose, fait glisser, prenant appui sur l’œuvre d’origine : le cuivre révèle la pierre et il sacralise l’état ruiniforme".
archicree.com/2024/01/14/amelia-tavella-noces-lart-lamaniere
Couvent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano © Thibaut Dini
Exposition à la Galerie d’architecture à Paris du 30 janvier au 24 février 2024
Vernissage mardi 30 janvier 2024 de 18h30 à 21h
Conférence d’Amelia Tavella jeudi 22 février à 19h au Pavillon de l’Arsenal à Paris mail@galerie-architecture.fr
Amelia Tavella naît au cœur de l’été à Ajaccio. Elle envisage son île corse et natale en matrice. Elle y apprend l’importance de la nature, l’urgence à la protéger, à la respecter. Elle fait l’expérience de la beauté, s’en imprègne, la recherchera, toujours. Grandir sur une île signifie aussi grandir sur la mer. Le regard est rivé à l’horizon, les récifs sont des formes, les contours du
territoire des lignes, la crête des montagnes des dessins, le maquis un espace à part entière. L’enfance est une avant-scène. Le désir d’architecture précède ses études qu’elle suivra à l’École Spéciale d’Architecture à Paris. Fille, femme, mère, Amelia Tavella fonde son agence en 2007 à Aix-en- Provence.
Engagée, libre, résistante, audacieuse, elle reçoit en 2016 le Prix de la Jeune Femme architecte, en 2017 le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts. En 2018 le Palmarès Choiseul Ville de Demain salue sa façon innovante de pratiquer l’architecture qu’elle considère comme un art ouvert à d’autres arts.
Amelia Tavella invite l’artiste Pauline Guerrier, pour ses écoles de Lumio, de Villeurbanne et de Cabriès, elle collabore avec un historien et une socio- anthropologue pour la Citadelle et la Cité génoise d’Ajaccio, avec l’artiste et vidéaste Ange Leccia pour la sauvegarde et l’aménagement des ruines de Nonza, et avec l’écrivain Nina Bouraoui pour le château de Nalys, fief de Châteauneuf-du-Pape, œuvre commandée par la famille Guigal. Son travail est multi récompensé. Elle remporte en 2019 le Prix Born Awards – Impact Social puis le prix Médium du Palmarès régional d’Architecture en Corse. En 2020 elle reçoit le Prix Sensibilité paysagère – Palmarès Séquence bois, Idéat la désigne en 2021 parmi les meilleurs architectes de sa génération puis elle est nommée pour le Prix européen d’Architecture Philippe Rotthier « Genius Loci ».
À l’origine, entre autres, du Couvent Saint-François qui sera salué dans le monde entier pour sa « greffe » en cuivre sur le granit qui relie le passé au présent, du Conservatoire Henri Tomasi en association avec Rudy Ricciotti, de la réhabilitation du Château du Seuil en Provence, de l’école du Piton de Cabriès, de l’école primée A Strega au creux du maquis. Elle sera en 2021 promue au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. 2022 la couronne à nouveau : Premier prix lors des Tecu Architecture International Awards, Médaille d’Architecture – Prix Dejean de l’Académie d’Architecture. Amelia Tavella procède à la façon d’un archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui pré existait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. Souci du détail, esthète,
écologiste, travailleuse acharnée, ses projets embrassent une forme de poésie. Féminine et féministe, elle est l’une des rares femmes à la tête d’une agence.
L’architecte méditerranéenne construit en Corse et après la Corse, d’une île française au continent français ses œuvres se répondent, œuvres miroirs qui portent une signature, Amelia Tavella a trouvé son chemin. Elle possède une empreinte. Elle a sa voix, son écriture. Son œuvre est reconnaissable, admirable. Elle intervient en 2023 à Florence dans le cadre du Workshop étudiants Reuse the ruin puis à Bologne pour celui de YACademy. Son architecture dite « sensible » se déploie d’après le lieu qui la reçoit. Amelia Tavella ne sépare jamais l’édifice de l’espace lui-même déjà œuvre de la nature ou de la ville. Il s’agit, à chaque fois, d’une forme de noces entre ce qui est et ce qui sera.
Son rapport aux matériaux est sensuel, ainsi elle a choisi le thème de la Peau pour articuler et illustrer le numéro de mai 2023 du magazine d’architecture italien IQD dont elle est la rédactrice en chef, thème repris en table ronde à La Cité de l’Architecture et du Patrimoine pour la Carte Blanche – Cité qui a abrité la même année l’installation en cuivre de son Couvent Saint-François pour les Duos de la plateforme architecturale suivis d’une conférence/débat avec l’architecte barcelonais Carles Enrich et le critique d’architecture Ivan Blasi.
Avec Amelia Tavella, l’architecture convoque les sciences humaines, la littérature, la photographie, la sculpture. Exprimer la diversité du monde pourrait être sa devise. L’architecte corse est architecte européenne puisque désormais en lice pour le prestigieux Prix Mies van Der Rohe, cession 2024.
Mineral Poetry – Espace d’exposition
Groupe scolaire Simone Veil, Villeurbanne © J. Guillou
Flagship Sotheby’s, Ajaccio © Thibaut Dini
Groupe scolaire, Strega © WE ARE CONTENT(S)
«La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent. »
Amelia Tavella
la Galerie d’architecture
11, rue des blancs-manteaux
75004 paris du mardi au samedi 11h-19h
Le Couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano est à retrouver dans le numéro 399 d’Architectures Cree, ainsi qu’un entretien avec Amelia Tavella
2024 ?
https://www.batiactu.com/edito/qui-sont-finalistesprestigieux-prix-mies-van-der-rohe-67981.php
architecturaux européens favorisant le développement de nouvelles idées et de technologies en matière de développement urbain contemporain. Cette année, sept agences ont été sélectionnées pour le Prix d'architecture et le Prix d'architecture émergente.
Le jury, Frédéric Druot, considère que les sept bâtiments finalistes "favorisent et deviennent des modèles et des références pour les politiques locales de la ville, car tous créent des cadres de vie inclusifs de grande qualité. La plupart d'entre eux transforment et améliorent les conditions de vie de communautés relativement petites dans des lieux qui ont connu différents processus d’oubli : anciennes zones industrielles, petits villages ruraux et périphéries urbaines. Les ouvrages réalisés dans les plus grandes villes sont construits dans des zones plutôt périphériques, créant ainsi des liens étroits avec les quartiers existants." Ainsi, les sept ouvrages "dépassent le paradigme de la durabilité et honorent l'architecture de tous les jours, les lieux où nous habitons et apprenons, où nous nous rencontrons, discutons et passons du bon temps".
Les noms des lauréats seront rendus publics le 25 avril 2024 au Centre d'information, de documentation, et d'exposition de la ville, de l'architecture, du paysage et de l'urbanisme de Bruxelles. La cérémonie de remise des prix sera, elle, tenue le 14 mai prochain au Pavillon Mies van der Rohe de Barcelone. Au cours de cette journée seront organisés des conférences données par les auteurs des ouvrages gagnants et finalistes, ainsi que des débats. Par ailleurs, les visiteurs pourront découvrir une exposition présentant les 362 ouvrages participants à cette édition.
Sept finalistes ont été sélectionnés au concours Mies van der Rohe cette année. Parmi eux, une architecte française s'est distinguée.
Le prix d'architecture contemporaine de l'Union européenne - Mies van der Rohe a annoncé les finalistes de son édition 2024. La Commission européenne et la Fondation éponyme organisent ce concours mettant en lumière, tous les deux ans depuis sa création en 1987, des ouvrages réalisés et achevés au cours des deux années précédentes. Le prix récompense des projets
Cinq ouvrages ont été sélectionnés pour le Prix architecture, et deux pour le Prix architecture émergente. Dans la première catégorie, le projet de réhabilitation du couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano (Corse), mené par l'agence aixoise Amelia Tavella Architectes, a été choisi. L'architecte originaire de l'île de Beauté avait reçu le prix du Tecu Architecture Award pour cette opération qui a permis à l'édifice religieux, construit en 1480 et classé monument historique, de reprendre vie.
Tavella a choisi de reconstruire le bâtiment, alors à l'état de ruine, tout en conservant les vestiges du passé.
PRESSE — 02.2024
espazium.ch/fr/actualites/prix-mies-van-der-rohe-2024sept-projets-finalistes
La Commission européenne et la Fondation Mies van der Rohe ont dévoilé les sept finalistes du Prix d'architecture contemporaine de l'Union européenne - Prix Mies van der Rohe 2024.
La galerie d’art contemporain Plato à Ostrava (Moravie-Silésie, CZ) par KWK Promes (Katowice, Pologne)
© Juliusz Soko owski
La galerie d’art contemporain Plato à Ostrava (Moravie-Silésie, CZ) par KWK Promes (Katowice, Pologne)
© Jakub Certowicz
La bibliothèque Gabriel García Márquez à Barcelone (Catalogne, ES) par SUMA arquitectura (Madrid, Espagne)
© Jesús Granada
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La Renaissance du couvent Saint-François à Sainte-Lucie-de-Tallano/Santa Lucia de Tallà (Corse, FR) par Amelia Tavella Architectes (Aix en Provence, France)
© Thibaut Dini
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© Thibaut Dini
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place et office du
© Federico Martinho
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La place et office du tourisme à Piódão (Centre Portugal, PT) par Branco del Rio (Coimbra, Portugal).
© Federico Martinho
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© Geir Brendeland
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© Peter Westrup
Après plusieurs mois d'étude pour départager les 40 projets retenus parmi les 362 projets nominés, le jury a estimé que les 7 ouvrages finalistes représentent des modèles de politiques locales exemplaires, en créant des environnements de vie inclusifs et en tissant des liens
étroits avec les communautés des quartiers existants. Tous les projets concourant pour le prestigieux Prix Mies van der Rohe 2024 se distinguent par leur impact positif dans des lieux auparavant marginalisés, tels que d'anciennes zones industrielles, des villages ruraux et des zones périurbaines.
Les sept ouvrages vont au-delà du paradigme de la durabilité et rendent hommage à l’architecture quotidienne, célébrant les espaces où nous vivons et apprenons, où nous nous réunissons, dialoguons et profitons de la vie.
Les cinq finalistes dans la catégorie «Architecture» sont
• La galerie d’art contemporain Plato à Ostrava (Moravie-Silésie, CZ) par KWK Promes (Katowice, Pologne)
• Le pavillon d’étudesdu campus de l’Université technique de Braunschweig (Basse-Saxe, DE) par
• L’école Reggio à Madrid, (Communauté de Madrid, ES) par ANDRES JAQUE / OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION (Madrid, Espagne)
• La renaissance du couvent Saint-François à SainteLucie-de-Tallano/Santa Lucia de Tallà (Corse, FR) par Amelia Tavella Architectes (Aix en Provence, France)
• Hage à Lund (Scanie, SE) par Brendeland & Kristoffersen architects (Oslo, Norvège).
Les deux finalistes dans la catégorie «Architecture émergente» sont :
• La bibliothèque Gabriel García Márquez à Barcelone (Catalogne, ES) par SUMA arquitectura (Madrid, Espagne)
• La place et office du tourisme à Piódão (Centre Portugal, PT) par Branco del Rio (Coimbra, Portugal).
Les lauréats seront annoncés le 25 avril 2024 lors d'un événement au CIVA (Centre d'information, de documentation et d'expositions sur la ville, l'architecture,
le paysage et l'urbanisme à Bruxelles - Belgique), avec une conversation entre un représentant de la Commission européenne, le président du jury international du Prix de l'UE pour l'architecture contemporaine, Frédéric Druot, la directrice de la Fondation Mies van der Rohe, Anna Ramos, et le directeur du CIVA, Nikolaus Hirsch.
Notons que depuis 2022, les architectes suisses ne sont plus éligibles à ce prestigieux prix, suite à l’abandon des accords bilatéraux avec l’Union européenne. Peter Zumthor est le dernier lauréat helvétique en 1998 pour son Kunstmuseum de Bregenz.
Remise des prix
La cérémonie de remise des prix aura lieu le 14 mai 2024 au pavillon Mies van der Rohe de Barcelone et au Palau Victòria Eugènia, lors d'un événement qui comprendra des conférences données par les auteurs des œuvres lauréates et finalistes, des discussions avec des architectes, des décideurs politiques et des membres du jury.
Jury 2024
Le jury des Prix Mies van der Rohe 2024 est formé par Martin Braathen (Oslo), Pippo Ciorra (Rome), Frédéric Druot -président du jury- (Paris/Bordeaux), Tinatin Gurgenidze (Tbilissi/Berlin), Adriana Krná č ová (Prague), Sala Makumbundu (Luxembourg), et Hrvoje Njiric (Zagreb).
Lauréats-es des éditions précédentes
• 1988 - Banque Borges e Irmão, Vila do Conde, Portugal. Álvaro Siza
• 1990 - Aéroport de Stansted, Londres, RoyaumeUni. Foster + Partners
• 1992 - Salle de sport de Badalona, Espagne. Bonell i Rius
• 1994 - Gare internationale de Waterloo, Londres, Royaume-Uni. Nicholas Grimshaw & Partners
• 1996 - Bibliothèque Nationale de France, Paris, France. Dominique Perrault Architecte, Paris.
• 1998 - Kunsthaus Bregenz, Autriche. Peter Zumthor
• 2001 - Centre Kursaal, San Sebastian, Espagne. Rafael Moneo
• 2003 - Terminus Multimodal HoenheimNord, Strasbourg, France. Zaha Hadid Architects
• 2005 - Ambassade des Pays-Bas à Berlin, Allemagne. OMA - Office for Metropolitan Architecture
• 2007 - MUSAC - Musée d'art contemporain de Castille et León, Espagne. Mansilla + Tuñón Arquitectos
• 2009 - Opéra et ballet nationaux norvégiens, Oslo, Norvège. Snøhetta
• 2011 - Neues Museum, Berlin, Allemagne. David Chipperfield Architects ; Julian Harrap Architects
• 2013 - Harpa - Salle de concert et centre de conférence de Reykjavik, Islande. Henning Larsen Architects ; Studio Olafur Eliasson ; Batteríid architects
• 2015 - Salle philharmonique, Szczecin, Pologne. Barozzi / Veiga
• 2017 - DeFlat Kleiburg, Amsterdam, Pays-Bas. XVW architectuur ; NL Architects
• 2019 - Transformation de 530 logements - Grand Parc Bordeaux, France. Lacaton & Vassal architectes ; Frédéric Druot Architecture ; Christophe Hutin Architecture
• 2022 - Town House, Université de Kingston, Londres, Royaume-Uni. Grafton Architects
unidivers.frnference-amelia-tavella-lart-et-la-matierepavillon-de-larsenal-paris-2024
Le jeudi 22 février 2024 à 19h au Pavillon de l’Arsenal
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition Amelia Tavella –L’Art et la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
OTO FINALIŚCI NAGRODY IM. MIESA
VAN DER ROHE 2024. ZOBACZCIE 7
NAJLEPSZYCH EUROPEJSKICH
REALIZACJI
bryla.pl/oto-finalisci-nagrody-im-miesa-van-derrohe-2024-7-najlepszych-europejskich-realizacji
Poznaliśmy finalistów Nagrody Miesa van der Rohe 2024. O główną nagrodę powalczy siedem prac: pięć w kategorii "Architektura", dwie – "Wschodzący artysta". Przyjrzyjmy si ę dok ł adniej wszystkim najlepszym europejskim realizacjom.
Fnaliści nagrody im. Miesa van der Rohe 2024. Fot. mat. prasowe
20 lutego poznaliśmy finalistów konkursu o nagrodę im. Miesa van der Rohe 2024. To najważniejszy europejski konkurs architektoniczny. Chocia ż w gronie siedmiu najlepszych realizacji nie znalaz ł si ę targ w B ł oniu, autorstwa Pracowni Architektonicznej Aleksandry Wasilkowskiej, i tak mamy być z czego dumni. Do finału
trafiła Galeria Sztuki Współczesnej PLATO w Ostrawie, zaprojektowana przez KWK Promes Roberta Koniecznego! Więcej przeczytacie tu>>
Zdaniem jury wybrane prace tworzą inkluzyjne środowisko do ż ycia wysokiej jako ś ci. Wi ę kszo ść przekszta ł ca i usprawnia warunki ż ycia w by ł ych obszarach przemysłowych, w niewielkich miejscowościach wiejskich i na peryferiach miast. Udoskonalają codzienną architekturę, czyniąc z nich miejsca, w których dobrze się mieszka.
Przyjrzyjmy się dokładniej wszystkim siedmiu najlepszym realizacjom z Unii Europejskiej. Zacznijmy od 5 finalistów w kategorii "Architektura":
Galeria Sztuki Współczesnej PLATO w Ostrawie. Proj. KWK Promes Fot. Jakub Certowicz
Galeria Sztuki Współczesnej Plato w Ostrawie (Czechy). Proj. KWK Promes
Twórcą projektu przekształcenia zabytkowego budynku starej rze ź ni w czeskiej Ostrawie w galeri ę sztuki współczesnej jest KWK Promes z Katowic. Dzięki sześciu obrotowym ścianom, sztuka wychodzi poza mury budynku. Architekci przekształcili także zanieczyszczoną przestrzeń wokół budynku, czyniąc z niej bioróżnorodny park z łąkami kwiatowymi oraz zbiornikami retencyjnymi. Dzięki temu obiekt uwrażliwia nie tylko na sztukę, ale także na środowisko naturalne.
Pawilon naukowy na kampusie Uniwersytetu Technicznego w Brunszwiku (Niemcy). Proj. Gustav Düsing i Max Hacke Twórcami nowego uniwersyteckiego pawilonu naukowego są Gustav Düsing i Max Hacke, z Berlina. Pawilon prezentuje ideę otwartej przestrzeni – super struktury dostosowuj ą cej si ę do zmieniaj ą cych si ę potrzeb. Kompaktowa przeszklona bryła na planie kwadratu z nieokreślonym parterem i pierwszym piętrem, składa się z szeregu platform i mostów wychodzących na zewnątrz. Zamiast stałych ścian stworzono strefy o jednakowej wartości - odrębne obszary zachęcające do różnorodnych działań. Dzięki elastycznemu układowi pawilon ma szansę długo służyć studentom.
Szkoła Reggio w Madrycie (Hiszpania). Proj. ANDRES JAQUE / OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION
Projekt, budowa i przeznaczenie Szkoły Reggio prezentują holistycznie postrzeganej ekologii – symbiozy środowiska, ż ywych istot, materia ł ów, zarz ą dzania i pedagogiki. Budynek jest otwarty na okoliczną naturę i zachęca do zajęć na zewnątrz. Przyroda staje się tu przestrzenią interakcji międzypokoleniowych.
Rozbudowa klasztoru św. Franciszka w Sainte-Lucie-deTallano na Korsyce (Francja). Proj. Amelia Tavella Architectes
Klasztor wybudowany w 1480 roku przez ostatnie lata był opuszczony i popadał w ruinę. Nowoczesna dobudówka łączy przeszłość i nowoczesność - subtelnie przenika się z pi ę tnastowiecznymi murami tworz ą c spójn ą ca ł o ść Dobudówka wykonana została niemal w całości z kortenu, a dzika roślinność, która przez lata oplatała stare mury, sta ł a si ę istotnym elementem istotnym elementem rozbudowanego klasztoru.
ści w kategorii "Wschodzący artysta":
Biblioteka Gabriela Garcii Márqueza w Barcelonie (Hiszpania). Proj. SUMA arquitectura
Biblioteka Gabriel Garcii Márqueza znajduje się w dzielnicy robotniczej, w której przez lata brakowało znaczących inwestycji. Sze ś ciopi ę trowy budynek o drewnianej konstrukcji, zbudowany wokół trójkątnego dziedzińca, jest trzeci ą co do wielko ś ci placówk ą w miejskiej sieci bibliotecznej. Zosta ł a zaprojektowana jako miejsce różnorodnych doświadczeń
Przestrzeń publiczna Häge w Lund (Szwecja), którego twórcą. Proj. Brendeland & Kristoffersen architects
Składający się z baldachimu, części wypoczynkowej i ceglanej obudowy pawilon „Häge” to przestrze ń publiczna stworzona do debat, dyskusji i warsztatów. Gdy wokół niego wyrośnie zieleń, z obiektu w krajobrazie przekszta ł ci si ę w lokalny ogród dla spo ł eczno ś ci. Otwartość „Häge” jest odpowiedzią na pytanie, jak budować nową wspólnotę
https://www.cde.ual.es/en/projects-in-madrid-andbarcelona-finalists-for-the-mies-van-der-rohecontemporary-architecture-award/
The European Commission and the Mies van der Rohe Foundation will announce the seven finalists who will compete for the 2024 European Union Prize for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Awards. There will be five in the architecture category and two in the emerging category.
• After shortlisting 40 works, the international jury of the European Union Prize for Contemporary Architecture/ Mies van der Rohe Awards (EUmies Awards) has
chosen five works to visit in March before deciding who will be the winner in the architecture category:
• Plato Contemporary Art Gallery in Ostrava (MoraviaSilesia, Czech Republic), by KWK Promes (Katowice, Poland);
• Study pavilion on the campus of the Technical University of Braunschweig (Lower Saxony, Germany) by Gustav Düsing & Max Hacke (Berlin, Germany);
• Reggio School in Madrid (Comunidad de Madrid, Spain), by ANDRES JAQUE/OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION (Madrid, Spain);
• Renovation of the Saint-François Convent in SainteLucie-de-Tallano/Saint-Lucia de Tallà (Corsica, France) by Amelia Tavella Architectes (Aix en Provence, France);
• Häge in Lund (Scania County, Sweden), by Brendeland & Kristoffersen Architects (Oslo, Norway).
In addition, the Gabriel García Márquez Library in Barcelona by SUMA arquitectura (Madrid, Spain) and the Piódão Square and Tourist Office in Piódão, Portugal, by Branco del Río (Coimbra, Portugal) have been selected as emerging finalists.
Each of these works promotes and serves as a reference for local policies in cities, as they create inclusive and high quality living environments. They transform and improve the living conditions of rather small communities in areas that have been neglected, such as former industrial areas, small rural villages and urban peripheries. The works in the larger cities are carried out in rather peripheral areas, creating strong connections to existing neighbourhoods. The seven works go beyond the paradigm of sustainability and dignify the everyday architecture in which we live, learn, meet, debate and enjoy.
The 5 finalists in Architecture are the Plato Contemporary Art Gallery in Ostrava (Moravia-Silesia, CZ) by KWK Promes (Katowice, PL); the Study Pavilion on the Campus of the Technical University of Braunschweig (Lower Saxony, DE) by Gustav Düsing & Max Hacke (Berlin, DE); the
Reggio School in Madrid (Comunidad de Madrid, ES) by ANDRES JAQUE / OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION (Madrid, ES); the Renaissance of the Saint-François Convent in Sainte-Lucie-de-Tallano / Santa Lucia de Tallà (Corsica, FR) by Amelia Tavella Architectes (Aix en Provence, FR); and the Häge in Lund (Scania County, SE) by Brendeland & Kristoffersen architects (Oslo, NO).
The 2 emerging finalists are the Gabriel García Márquez Library in Barcelona (Catalonia, ES) by SUMA arquitectura (Comunidad de Madrid, ES) and the Square and Tourist Office in Piódão (Centro de Portugal, PT) by Branco del Rio (Coimbra, PT).
The winners will be announced on 25 April 2024 during an event at the Centre for Information, Documentation and Exhibitions of the City, Architecture, Landscape and Urban Planning in Brussels (CIVA), in a conversation between the president of the international jury, Frédéric Druot, the director of the Mies van der Rohe Foundation, Anna Ramos, the director of the CIVA, Nikolaus Hirsch, and a representative of the European Commission. The awards will then be presented on 13 and 14 May 2024 during the awards ceremony organised at the Mies van der Rohe Pavilion in Barcelona. The winner of the Architecture Prize and the Emerging Architecture Prize will receive a trophy and, respectively, the sum of EUR 60 000 and EUR 30 000. The finalists and project supporters (those who commissioned the work on the buildings) will also receive a sculpture recognising their essential contribution to contemporary architecture.
The EU Prize for Contemporary Architecture/Mies van der Rohe Awards (EUmies Awards) is awarded every two years to works completed in the previous two years by architects from countries participating in Creative Europe.
The main objective of the award is to recognise and praise excellence and innovation in the field of architecture. It also aims to highlight the important contribution of European professionals to sustainable development and the transformation of the European built environment, investing in a high quality living environment for all.
pragmatika.media/fr/news/oholosheno-7-finalistiv-premiimis-van-der-roe-2024
Le principal prix d'architecture Mies van der Rohe (EUmies) de l'Union européenne a annoncé sept finalistes pour le prix de cette année, dont une galerie d'art tchèque, un espace urbain du sud de la Suède et un monastère en France.
Le jury des EUmies a noté que les finalistes du prix "ont transformé et amélioré les conditions de communautés relativement petites dans des endroits négligésd'anciennes zones industrielles et des villes rurales".
Le communiqué officiel indique également que les projets des sept finalistes peuvent devenir des modèles pour les autorités municipales d'autres villes européennes, car ils créent des environnements de vie inclusifs et de haute qualité.
Les gagnants seront annoncés à la mi-avril. La cérémonie de remise des prix EU Mies Awards 2024 aura lieu les 13
et 14 mai de cette année au Pavillon Mies van der Rohe à Barcelone.
École Reggio à Madrid (Espagne)
Située à Encinar de los Reyes, à la périphérie nord de la capitale espagnole, l'école Reggio est un bâtiment de six étages avec des murs en liège, des arches en béton, des hublots et des toits en zigzag. À l’intérieur, les salles de classe et autres espaces d’apprentissage sont entrecoupés de jardins intérieurs. Le projet a été développé par le studio de l'architecte espagnol Andres Jacques et le Bureau pour l'innovation politique.
Reconstitution du monastère Saint-François du XVe siècle. en Corse en France
La renaissance du monastère Saint-François est un projet de reconstruction et d'agrandissement d'un monastère du XVe siècle avec un volume en cuivre perforé, réalisé par le cabinet français Amelia Tavella Architectes.
Alors que le bâtiment a été abandonné, de la verdure y a partiellement poussé. Les architectes ont décidé de « rendre hommage à la nature » et de la laisser en partie dans le bâtiment du monastère. De plus, les parties en pierre détruites du temple ont été reliées à une nouvelle base en cuivre.
Pavillon pédagogique du campus de l'Université technique de Braunschweig
Conçu par les architectes berlinois Gustav Düsing et Max Hacke, le bâtiment innovant du campus remet en question les modèles d'apprentissage traditionnels. Le concept d'espace ouvert favorise une variété d'activités étudiantes et offre des conditions flexibles pour le travail de groupe, les séminaires, les conférences et les loisirs.
Bibliothèque Gabriel García Márquez à Barcelone, Espagne
Le studio d'architecture espagnol Suma Arquitectura a conçu la forme de la bibliothèque de telle manière qu'elle ressemble à des piles de livres aux pages pliées. Le bâtiment est situé sur une colline et s'avance sur un espace ouvert, ce qui agrandit visuellement la zone piétonne entourée d'arbres.
La Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) a reconnu cette bibliothèque comme la meilleure au monde en 2023.
Galerie d'art contemporain à Ostrava, République tchèque
avant revitalisation
Le studio d'architecture polonais KWK Promes de Katowice a transformé un ancien abattoir délabré du XIXe siècle. dans la ville tchèque d'Ostrava à la galerie d'art contemporain PLATO.
Les architectes ont pu conserver le caractère des briques teintées et des fenêtres, et combler les trous dans les murs avec des matériaux modernes, tout en préservant l'ornementation ancienne des murs en briques. Les
ouvertures sont orientables et ouvrent les salles d'exposition directement sur l'extérieur. "Cela offre aux artistes et aux conservateurs de toutes nouvelles opportunités d'exposition et permet à l'art de "sortir" littéralement dans l'espace autour du bâtiment", note le studio.
Le Hage est un espace public de grande qualité pour des débats publics, des événements et des ateliers, et peut servir à long terme d'espace de méditation et simplement de bel espace urbain et de jardin au centre du nouveau quartier.
Le mur qui entoure l'espace du champ a été construit avec 48 XNUMX briques sauvées après la démolition de l'usine de confiture de Bjoernekulla. Le projet a été développé par le studio Brendeland & Kristoffersen Architects d’Oslo.
L'ancien parking au centre d'un petit village a été réaménagé, pavé et partiellement ombragé à l'aide de matériaux et de technologies traditionnels, créant ainsi un nouvel espace public. C'est en fait le seul endroit plat de la ville de montagne.
Des cerisiers ont été plantés sur le terrain pour clôturer visuellement la place de la route, ainsi que pour bloquer l'accès aux voitures. Le projet a été mis en œuvre par le studio Branco Del Rio.
Le prix EU Mies est décerné tous les deux ans, mettant en lumière la culture de l'architecture contemporaine partagée en Europe et mettant en valeur des conditions de vie de haute qualité.
Le jury choisit des œuvres qui montrent que l'architecture reste un art, tout en étant capable de répondre aux besoins d'une société en développement rapide.
DOS OBRAS DE COLEGIADOS COAM, ENTRE LAS 7 FINALISTAS DEL PREMIO DE ARQUITECTURA CONTEMPORÁNEA DE LA UNIÓN EUROPEA PREMIOS MIES VAN DER ROHE
coam.org/es/actualidad/noticias/dos-obras-colegiadoscoam-7-finalistas-premio-arquitectura
Se trata del Colegio Reggio de Madrid, de ANDRES JAQUE / OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION, en la categoría de Arquitectura; y la Biblioteca Gabriel García Márquez de Barcelona, de SUMA arquitectura, en la categoría Emergente.
La Comisión Europea y la Fundación Mies van der Rohe han anunciado los siete finalistas entre los cuales el jurado decidirá los ganadores del Premio de Arquitectura Contemporánea de la Unión Europea– Premios Mies van der Rohe 2024. Hay 5 en la categoría de Arquitectura y 2 en la categoría Emergente.
El jurado considera que las 7 obras finalistas fomentan referentes de las políticas locales y pueden devenir modelos europeos globales puesto que todas ellas crean entornos de vida inclusivos y de calidad. La mayoría de ellas transforman y mejoran las condiciones de comunidades más bien pequeñas en lugares que habían pasado por diferentes procesos de olvido: antiguas zonas industriales y pueblos rurales. Las obras en ciudades más grandes se implementan en zonas periféricas, construyendo fuertes asociaciones con los barrios. Las siete obras superan el paradigma de la sostenibilidad y dignifican la arquitectura cotidiana en lugares donde habitamos y aprendemos, donde nos reunimos, discutimos y disfrutamos.
El jurado, presidido por Frédéric Druot, destacó las siguientes consideraciones sobre los finalistas: "La sociedad a menudo subestima lo que una arquitectura buena e inteligente puede hacer a muchos niveles. Promover cómo funciona la arquitectura es una parte muy importante de la comunicación arquitectónica: explicar las muchas maneras en que la arquitectura puede ser y cómo el pensamiento arquitectónico puede estar involucrado en la resolución de muchos problemas complejos. Eso es lo que muestra esta selección".
Los ganadores se anunciarán el 25 de abril de 2024 en un acto en el CIVA (Centro de Información, Documentación y Exposiciones sobre la ciudad, la arquitectura, el paisaje y el urbanismo de Bruselas - Bélgica), con una conversación que incluirá un representante de la Comisión Europea, el presidente del jurado internacional del Premio de Arquitectura Contemporánea de la UE, Frédéric Druot, la directora de la Fundación Mies van der Rohe, Anna Ramos, y el director del CIVA, Nikolaus Hirsch.
El EUmies Awards Day, que incluye la ceremonia de entrega de premios, tendrá lugar el 14 de mayo de 2024 en el Pabellón Mies van der Rohe de Barcelona y en el Palau Victòria Eugènia, en un evento que incluirá conferencias de los autores de las obras ganadoras y finalistas, debates con arquitectos, clientes, responsables políticos y miembros del jurado; la exposición con las 362 obras que han participado en los Eumies Awards 2024 con
especial atención a los seleccionados, finalistas y ganadores; y tendrá lugar en el contexto de las Semanas de Arquitectura de Barcelona.
domusweb.it/en/news/gallery/2024/02/20/7-finalists-ofeumies-awards-2024-announced.html
The European Commission and the Fundació Mies van der Rohe have unveiled the seven finalists that will compete for the 2024 European Union Prize for Contemporary Architecture / Mies van der Rohe Awards. The jury considers that the seven finalist works – five in the Architecture category and two in the Emerging category –encourage and provide references for local city policies which can become global European models as they all create high-quality inclusive living environments. Most of
them transformed and improved the conditions of rather small communities in places that had gone through different processes of oblivion: former industrial areas and small rural villages. At the same time, the works in bigger cities are implemented in rather peripheric areas, building strong associations with the existing neighborhoods.
The five Architecture finalist works are: the Plato Contemporary Art Gallery in Ostrava, Moravia-Silesia, Czech Republic, by KWK Promes, based in Katowice, Poland; the Study Pavilion on the Campus of the Technical University of Braunschweig, Lower Saxony, Germany, by Berlin-based Gustav Düsing & Max Hacke; the Reggio School in Madrid, Spain, by Andres Jaque / Office for Political Innovation, based in the same city; the rebirth of the Convent Saint-François in Sainte-Lucie-de-Tallano / Santa Lucia de Tallà, Corsica, France, by Amelia Tavella Architectes, based in Aix en Provence, France; and the Häge in Lund, Scania County, Sweden, by Oslo-based Brendeland & Kristoffersen architects.
The two Emerging finalist works are the Gabriel García Márquez Library in Barcelona, Catalonia, Spain, by SUMA arquitectura, based in Madrid, and the Square and Tourist Office in Piódão, Central Portugal, by Branco del Rio, based in Coimbra, Portugal.
In the words of the jury, the seven works exceed the paradigm of sustainability and dignify everyday architecture, the places where we inhabit and learn, where we meet, discuss, and enjoy ourselves.
The award ceremony will take place on May 14 at the Mies van der Rohe Pavilion in Barcelona, along with conferences, debates, and the opening of the exhibition featuring all the projects selected for the prize, on the occasion of the opening day of the Barcelona Architecture Weeks.
archdaily.com/1013562/discover-the-7-finalists-for-the-eumies-awards-2024
The European Commission and the Fundació Mies van der Rohe just revealed the 7 finalists for the 2024 European Union Prize for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Awards. There are 5 finalists in the Architecture category and 2 in the Emerging category. In March, the jury will visit these architectural works and will decide on the winning projects that will be announced on April 25th at the CIVA in Brussels.
Selected by the jury comprising 7 members: Frédéric Druot, Martin Braathen, Pippo Ciorra, Tinatin Gurgenidze, Adriana Krná č ová, Sala Makumbundu, and Hrvoje Njiric, from a list of 362 nominees, the "7 finalist works promote local policy references and can become global European models since all of them create inclusive and high-quality living environments."
The official statement adds that "most of them transformed and improved the conditions of rather small
communities in places that had undergone different processes of neglect: former industrial areas and rural towns. The works in larger cities are implemented in peripheral areas, building strong associations with the neighborhoods."
The EUmies Awards Day, which includes the award ceremony, will take place on May 14, 2024, at the Mies van der Rohe Pavilion in Barcelona and the Palau Victòria Eugènia, in the context of the Barcelona Architecture Weeks. Find out more here and read on to discover the finalists' projects.
The 5 finalist works in Architecture are:
Plato Contemporary Art Gallery in Ostrava (MoraviaSilesia, Czech Republic) by KWK Promes (Katowice, Poland)
Study Pavilion of the Campus of the Technical University of Braunschweig by Gustav Düsing and Max Hacke (Berlin, Germany)
Reggio College in Madrid (Community of Madrid, Spain) by ANDRES JAQUE / OFFICE FOR POLITICAL INNOVATION (Madrid, Spain)
Renaissance of the Saint-François Convent in Sainte-Luciede-Tallano / Santa Lucía de Tallà (Corsica, France) by Amelia Tavella Architectes (Aix en Provence, France)
Plaza and Tourist Office (Central Portugal, Portugal) by Branco del Rio (Coimbra, Portugal)
The 2 finalist works in the Emerging category are:
Gabriel García Márquez Library in Barcelona (Catalonia, Spain) by SUMA arquitectura (Madrid, Spain)
MONOGRAPHIQUE D’AMELIA TAVELLA
https://aemagazine.ma/lart-et-la-maniere-lexpositionmonographique-damelia-tavella/
La Galerie d’Architecture vous invite à découvrir la nouvelle exposition de l’architecte Amelia Tavella. Intitulée « L’Art et la Manière », l’exposition monographique se déroulera à la Galerie d’Architecture à Paris, et ce jusqu’au 24 février 2024.
Amelia Tavella puise son inspiration dans la nature solaire et libre de son île natale – la Corse. Ainsi, elle y apprend l’importance de la nature, l’urgence à la protéger, à la respecter. Elle fait l’expérience de la beauté, s’en imprègne, la recherchera, toujours.
Diplômée de l’École Spéciale d’Architecture à Paris. Amelia Tavella fonde son agence en 2007 à Aix-enProvence. Engagée, libre, résistante, audacieuse, elle reçoit en 2016 le Prix de la Jeune Femme architecte, en 2017 le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts.
En 2018 le Palmarès Choiseul Ville de Demain salue sa façon innovante de pratiquer l’architecture qu’elle considère comme un art ouvert à d’autres arts.
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Amelia Tavella invite l’artiste Pauline Guerrier, pour ses écoles de Lumio, de Villeurbanne et de Cabriès, elle collabore avec un historien et une socio-anthropologue pour la Citadelle et la Cité génoise d’Ajaccio, avec l’artiste et vidéaste Ange Leccia pour la sauvegarde et l’aménagement des ruines de Nonza, et avec l’écrivain Nina Bouraoui pour le château de Nalys, fief de Châteauneuf-du-Pape, œuvre commandée par la famille Guigal.
bois, Idéat la désigne en 2021 parmi les meilleurs architectes de sa génération puis elle est nommée pour le Prix européen d’Architecture Philippe Rotthier « Genius Loci ».
À l’origine, entre autres, du Couvent Saint-François qui sera salué dans le monde entier pour sa « greffe » en cuivre sur le granit qui relie le passé au présent, du Conservatoire Henri Tomasi en association avec Rudy Ricciotti, de la réhabilitation du Château du Seuil en Provence, de l’école du Piton de Cabriès, de l’école primée A Strega au creux du maquis.
Amelia Tavella procède à la façon d’un archéologue, chaque site semble être radiographié, fouillé, investi, pour honorer, prolonger ce qui pré existait. Elle construit sans défaire, elle invente sans renier. Souci du détail, esthète, écologiste, travailleuse acharnée, ses projets embrassent une forme de poésie. Féminine et féministe, elle est l’une des rares femmes à la tête d’une agence.
Son architecture dite « sensible » se déploie d’après le lieu qui la reçoit. Amelia Tavella ne sépare jamais l’édifice de l’espace lui-même déjà œuvre de la nature ou de la ville. Il s’agit, à chaque fois, d’une forme de noces entre ce qui est et ce qui sera.
Son travail est multi récompensé. Elle remporte en 2019 le Prix Born Awards – Impact Social puis le prix Médium du Palmarès régional d’Architecture en Corse. En 2020 elle reçoit le Prix Sensibilité paysagère – Palmarès Séquence
Sa pratique est multiforme, ses interventions précieuses, elle est jurée pour plusieurs prix et s’impose en modèle pour les jeunes architectes. Elle a ouvert le mur qui sépare les disciplines. Avec Amelia Tavella, l’architecture convoque les sciences humaines, la littérature, la photographie, la sculpture.
Exprimer la diversité du monde pourrait être sa devise.
PRESSE — 02.2024
agencepremiere.com/fr/amelia-tavella-noces-lart-et-lamaniere
8 février 2024
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Informations :
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition
Amelia Tavella – L’Art et la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
© PAVILLON DE L’ARSENAL
CENTRE D’INFORMATION, DE DOCUMENTATION ET D’EXPOSITION D’URBANISME ET D’ARCHITECTURE DE PARIS ET DE LA MÉTROPOLE PARISIENNE.
21 BOULEVARD MORLAND 75004 PARIS FRANCE
PAVILLON-ARSENAL.COM
dezeen.com/2024/02/20/mies-van-der-rohe-award-2024finalists
The seven finalists for this year's edition of the Mies van der Rohe Award have been revealed and include a Czech art gallery, an urban space in southern Sweden and a copper-clad convent in Corsica.
The nominated projects include five architecture finalists and two emerging finalists from six different countries.
In the architecture category, the nominees include two educational projects – The Study Pavilion on the campus of the Technical University of Braunschweig in Germany by Gustav Düsing & Max Hacke and The Reggio School in Spain by Andres Jaque's Office for Political Innovation.
It also includes two transformations of historic buildings. These are the adaptive reuse of a slaughterhouse that was turned into an art gallery in Ostrava, the Czech Republic, by KWK Promes and the Rebirth of the Convent SaintFrançois in Sainte-Lucie-de-Tallano, Corsica, France, by Amelia Tavella Architectes.
The Rebirth of the Convent Saint-François is a project involving the renovation and extension of a 15th-century convent with a perforated copper volume.
Häge in Lund, Sweden, by Brendeland & Kristoffersen Architects is the fifth finalist in the architecture category. The design features an enclosed garden, as well as a corten-steel pavilion.
The Mies van der Rohe Award is given out by the European Commission and the Fundació Mies van der Rohe.
In 2022, the architecture award was given to RIBA Gold Medal Award-winning studio Grafton Architects. The studio's Town House, a collonaded teaching building designed for Kingston University in London, became the last UK winner as projects in the country are no longer eligible to take part after it left the European Union.
Previous award winners also include a social housing revamp in France (2019) and Barozzi Veiga's Szczecin Philharmonic Hall in Poland (2015).
The two emerging finalists this year were the Gabriel García Márquez Library in Barcelona, Spain, by SUMA Arquitectura and the Square and Tourist Office in Piódão, Portugal, by Branco del Rio.
All seven finalists were chosen for their inclusivity and possibility to become "global European models".
"The jury considers that the seven finalist works encourage and become references for local city policies which can become global European models, because they all create high-quality inclusive living environments," the jury said.
"Most of them transform and improve the conditions of rather small communities in places that had gone through different processes of oblivion: former industrial areas and small rural villages. Those works in bigger cities are implemented in rather peripheric areas, building strong associations with the existing neighbourhoods."
The jury was chaired by architect Frédéric Druot and also included architect Martin Braathen, architect Sala Makumbundu, CEO of consulting company BSFY Adriana Krnáčová and founder of Njiric+ Arhitekti Hrvoje Njiric.
The winners for both the architecture and emerging categories be announced on 25 April 2024 during an event at CIVA (Centre for Information, Documentation and Exhibitions on the city, architecture, landscape and urban planning) in Brussels.
PRESSE — 02.2024
architecture-exhibitions.com/en/la-galerie-d’architecture/ amelia-tavella
The Mediterranean is my matrix. I come from there, that unique place. A child of the maquis, this is where I learnt the complexity of my trade as an architect. Sea, rock, my femininity embraced the femininity of that sea, working with delicacy, reweaving damaged lace, drawing inspiration from the sediments, the primal soft matter. My island taught me light, color, slope, constantly reminding me that there can be no valid creation without ethics and that history is the cradle of the present. Amelia Tavella
Opening
Tuesday January 30 at 6:30 p.m.
Conference by Amelia Tavella
Thursday February 22 at 7 p.m. at the Arsenal Pavilion 21, boulevard Morland 75004 Paris
paris.fr/evenements/conference-amelia-tavella-l-art-et-lamatiere-53976
Le jeudi 22 février 2024 à 19h au Pavillon de l'Arsenal
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition Amelia Tavella -L'Art et la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
PRESSE — 02.2024
stayhappening.com/e/conférence-noces-lart-andamp-lamanière_-amélia-tavella-E3LV3U144HUR
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition
Amelia Tavella - L'Art et la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
Pavillon de l'Arsenal, 21 Boulevard Morland, Paris, France
https://allevents.in/paris/conf%C3%A9rence-noces-lartand-la-mani%C3%A8re_-am%C3%A9lia-tavella/ 10000826834342777?ref=past-event-page
About the event [Conférence] Noces : L'Art & la Manière_
Amélia Tavella
Jeudi 22 Février 2024 à 19h au Pavillon de l'Arsenal
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« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition
Amelia Tavella - L'Art et la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
— 01.2024
https://www.pavillon-arsenal.com/fr/conferences-debats/ cycles-en-cours/galerie-darchitecture/12902-ameliatavella.html
Conférence du jeudi 22 février 2024 à 19h animé par Emmanuelle Chiappone-Piriou
« La Méditerranée est ma matrice. Je viens de là, de ce lieu unique. Enfant du maquis, j’ai appris la complexité de mon métier d’architecte ici. Mer, roche, ma féminité a embrassé la féminité de cette mer, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce originelle. Mon île m’a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu’il n’y a pas de création valable sans éthique et que l’Histoire est le berceau du présent.»
Informations+
Conférence organisée dans le cadre de l’exposition
Amelia Tavella - Noces : L'Art & la Manière présentée à La Galerie d’Architecture du 30 janvier au 24 février 2024
PRESSE — 01.2024
www-dezeen-com.cdn.ampproject.org/c/s/ www.dezeen.com/2024/02/06/amelia-tavella-architecteslimestone-school-france/amp
French studio Amelia Tavella Architectes referenced fossils for the textured stone facade of the Auguste Benedict School, which is designed to appear as though it has "emerged from the earth".
Nicknamed Fossil Building by the studio, the long, lowlying structure sits at the bottom of a hill in the southern French village of Cabriès and combines kindergarten and elementary school spaces.
Its pale tones and textures draw on both fossils and the masonry structures typical to the village, while its form follows the adjacent street.
Fossil Building is topped by a green roof, helping it to blend into the stepped hillside when viewed from above and opening up to the landscape from below.
"My approach is to collaborate with the local nature rather than dominate it," studio founder Amelia Tavella told Dezeen.
"As if emerging from the earth and then disappearing, crawling like a snake, [the building] bears the imprint of the stone, its strata, its identity," she continued.
A green roof helps the school blend into the stepped hillside
Facing a forecourt to the south, the school's ground floor facade is almost entirely glazed. This gives all of the classrooms access to a landscaped outdoor area sheltered by the overhang of the first floor above.
On the first floor, Amelia Tavella Architectes placed a tea room, library, shared activity space and elementary school classrooms, which feature a ribbon window shaded by vertical stone louvres.
The exterior of the school is clad entirely in panels of pale limestone, which have been treated with two different textured finishes.
"I like to say that they are its skin, bearing the traces of time passing," said Tavella.
A corridor at the back of Fossil Building runs along its length, leading from the administrative and kindergarten spaces to the east to the canteens to the west.
The kindergarten dormitories have been positioned at the rear of the building, where the site's natural drop and a high stone wall offer privacy.
Its interior is finished with white walls and wooden joinery
"Creating a protective line and maintaining a respectful distance while offering a sensitive integration into the
landscape were specific challenges that I approached delicately," said Tavella.
"Thus, the challenge lies in the creative fusion of my architecture with the specific features of the site, honouring its history and preserving its essence," she added.
The studio's goal was to "collaborate with the local nature rather than dominate it"
Inside, the white-painted corridor and classrooms feature geometric, wood-lined cutouts and cupboards that provide seating and storage. In the playroom, a low climbing wall with wooden holds has been created.
Other projects by Amelia Tavella Architectes include a stone and timber school in Corsica and a copper extension to a convent.
The photography is by Thibaut Dini.
https://www.ekoyapidergisi.org/dogal-tastan-yapilananaokul-ve-ilkokul
Aix-en-Provence merkezli Amelia Tavella Architectes, Güney Fransa'da Cabriès yakınlarında 2300 m²'lik bir anaokulu ve ilkokulu tamamladı. Doğal taş, beton ve meşe ağacından yapılan iki katlı bina, yerel belediye binasına yakla ş ık 50 metre mesafede, e ğ imin düzle ş ti ğ i ve güneydeki yeşil alanlara açıldığı bir alanda, bir tepenin tabanına gömülü...
Fosil bina, eski kentin inşasından önce inşa edilmiş ancak daha yeni keşfedilmiş gibi, yamaçtan çıkarılmış hissi uyandırmayı amaçlayan bir proje. Taş kaplaması çevredeki peyzajın rengine uyacak şekilde seçilerek çevresiyle uyum sağlamasına ve hatta kamufle olmasına olanak tanımış Mimar binanın görünümünü ş öyle tanımlıyor: "Sanki topraktan çıkıp kayboluyormu ş gibi, bir yılan gibi sürünerek, taşın izini, katmanlarını, kimliğini taşıyor."
Okul binası, tepenin eğimiyle uyumlu olacak şekilde kademeli olarak yükseltilmiş. Plan olarak doğrusal bir
şekilde düzenlenmiş, arazinin dış hatlarını takip eden üç ayakla kıvrılmış. Binanın uzun formu, açık ve düz mineral alanın ortasında heykel gibi yükselen ve yeşillik noktalarıyla yumuşatan bir avuç sağlıklı ağacın bulunduğu geniş bir okul bahçesi ortaya çıkarıyor. Bitki örtüsü aynı zamanda binanın çatısını da kaplayarak onu peyzajla daha da bütünleştiriyor; tepenin daha yukarısında yaşayanlar için düz yeşil çatılar okulun tamamen gözden kaybolmasını sağlıyor. Bitişikteki Saint-Pierre Caddesi boyunca uzanan bir ara sokak, okulu taşıt caddesinden uzaklaştıran bir tampon alan oluşturuyor.
İki salon, anaokulu ve ilkokul programları için ayrı giriş noktalarını işaret ediyor. Anaokulu, en küçük çocukların merdiven çıkmak zorunda kalmaması için zemin kata konumlandırılmış. Zemin katın üç ayağı tek bir koridorla birbirine bağlanmış. Orta ayak, yatakhaneler ve idari alanların eşlik ettiği anaokulu sınıflarından oluşuyor. Batıda kantin, mutfak ve oyun odası yer alırken, doğuda spor salonu hacmi kaplıyor. İlkokul sınıfları ve kütüphane batıya doğru yükselen üst kata yerleştirilmiş.
Zemin kattaki sınıflar ve kantinlerin tamamı, okul bahçesine açılan ve bol miktarda doğal ışık girişine izin veren meşe ahşap çerçeveli tam boy camlı cephelere sahip. Cam kapılar ayrıca bu alanlardan dışarıya doğrudan erişim sağlar. Buradaki cephe, yukarıdaki zemin ve çatıdan doğal gölgeleme için geri çekilmiş. Üst katta, cephede yine ahşapla çerçevelenmiş ve güney güneşinden taştan ince lameller ile korunan büyük pencerelerden oluşan bir bant bulunur. Lameller, aksi takdirde yatay olan projeye dikeylik
unsuru ve taş kaplamanın derzleriyle tamamlanan görsel bir doku kazandırıyor.
Öğrenme alanları, duvar kaplamaları, gömme banklar ve serbest duran mobilyalar gibi ahşap unsurlar içeriyor ve bu unsurlar, pencerelerin hemen dı ş ındaki a ğ açlarla yankılanan zengin doğal dokularla binanın içini ve dışını birleştirerek cephenin ahşabıyla uyum sağlıyor.
Mimarinin genel etkisi, elde edilmesi basit gibi görünen ancak belediye binalarında nadiren bu kadar bütünsel olarak başarılan sağlıklı bir tazelik ve hafiflik... Proje, kurumsal bir mekanı hem işlevsel hem de görsel olarak çevresiyle bütünleştirme konusunda başarılı bir deney ve ça ğ da ş Fransız mimarisinde genellikle açık sektör yarışmaları yoluyla sunulan, iyi tasarımları ödüllendiren bir eğilimi temsil ediyor.
re-thinkingthefuture.com/public-building/amelia-tavellaby-amelia-tavella-architectes
Rethinking The Future
December 11, 2023
After the A Strega School, in Corsica, which has been distinguished several times, the young architect has just delivered the Auguste Benoît School into the heart of Provence, at the foot of the picturesque village of Cabriès.
Project Name: AMELIA TAVELLA’S FOSSIL BUILDING FOR THE PITON DE CABRIÈS SCHOOL
Office Name : AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
Social Media Accounts : https://www.instagram.com/ amelia_tavella/
Contact email : ameliatavella@ameliatavella.com
Firm Location : FRANCE
Completion Year: 2023
Gross Built Area (m2): 2300 m2
Project Location: Cabriès – Provence
August Benoit School program
Program / Use / Building Function : Kindergarten & Primary school, office, restaurants, Sport hall, polyvalent space.
Lead Architect : Amelia Tavella
Photo Credits: Thibaut Dini
This architectural competition posed a complex equation with sensitive issues. Amelia Tavella’s answer is obvious :
“Build a monument barely visible in the monumentality of the landscape as it embraces and marries it. »
The building seems simple : a mineral terrace architecture extending mainly over a single floor, in the hollow of the valley which protects like a mother.
As if emerging from the earth then disappearing, crawling like a snake, it bears the imprint of the stone, its strata, its identity, which claims an influence on the students:
Knowing where we come from and understanding what we are.
The building becomes like a fossil building which would have pre-existed and yet never been seen before, matching the surrounding site which seems to look at it without seeing it:
Both will watch over each other in secret.
Practicing her profession like an art, Amelia Tavella cannot dissociate the place of knowledge from beauty. To evoke beauty is to evoke that of a space that has become a familiar territory intended for learning, but it is also to evoke the whole that surrounds this space:
The great Landscape that must neither be betrayed nor forgotten.
Without ever departing from morality, the architect builds with a poetic ethic, because we never separate a building from what preceded it: its origin.
Superposition of two plateaus, the tiers of the school organize the symbolism of an increase in knowledge and age: the nursery school is at the bottom nestled in the lap of the valley, while the elementary school, overlooked by the village, look at the horizon, that of the fields. The vegetation covers all the roofs, surrounds the setting, acts like an invasion and in turn educates young souls.
Constantly designed in connection with the village which overlooks it, the houses which face it and the steep topography of the Piton, the Auguste Benoît school is a line which protects. An alley mimics Rue Saint-Pierre which it runs alongside and extends. This in-between keeps at a distance the building which seems to hide and fade away so as to never break the horizon, nor prevent the simple glance towards what is further away than oneself.
No escape is impossible. The gaze circulates, the view is free.
The buried python cannot be seen, contorting itself to better hide itself and follow the contour lines. And when it shows itself and reveals itself, it is by opening onto the city, recreating the social bond, a still sacred mission of knowledge, thanks to modular spaces offered to residents.
Considering the school also as a place of exchange dedicated to the community outside of school hours, Amelia Tavella proposes to broaden its vocation, in particular by making its sport hall a scenic space open to the neighborhood. It thus becomes an amphitheater for the duration of a reading or a concert.
The Auguste Benoît School expresses the architectural gesture of Amelia Tavella:
“When I build, I don’t undo. There is no betrayal. I proceed by inclusion. Nature invades my projects. She is neither an obstacle nor a hindrance, she is my guest whom I celebrate. I adapt to the trees, the light, the terrain. No one is greater than Corsican nature, building there is a vow of humility.
My island taught me light, color, slope, constantly reminding me that there is no valid creation without ethics and that history is the cradle of the present.
Each time, it’s a challenge: placing the building in the original space without anything, moving it, or mistreating it. It’s an extension and not an amputation.”
This school will carry the ecological commitment and perhaps, without doubt, the vocation of the scouts of tomorrow.
CONCLUI UMA ESCOLA ALONGADA DE PEDRA ADAPTADA AOS CONTORNOS DO SEU TERRENO NA ENCOSTA
archello.com /pt/news/amelia-tavella-architectes-concluiuma-escola-alongada-de-pedra-adaptada-aos-contornosdo-seu-terreno-na-encosta
A empresa Amelia Tavella Architectes, sediada em Aix-enProvence, concluiu um jardim de infância e uma escola primária de 2300 metros quadrados em Cabriès, no sul de França. Construído com uma envolvente de pedra natural, betão e elementos de madeira de carvalho, o edifício de dois andares está embutido na base de uma colina, num local a cerca de 50 metros da câmara municipal local, onde o terreno se aplana e se abre para campos verdes a sul.
O chamado Edifício Fóssil é um projeto que pretende evocar uma sensação de ter sido desenterrado da encosta, como se tivesse sido construído antes da construção da cidade antiga e só agora descoberto. O seu revestimento de pedra foi escolhido para combinar com a cor da paisagem circundante, permitindo-lhe misturar-se e até camuflar-se com o seu ambiente. O arquiteto descreve o aspeto do edifício: "como se emergisse da terra e depois desaparecesse, rastejando como uma serpente, tem a marca da pedra, dos seus estratos, da sua identidade".
O edifício da escola é escalonado em elevação para se alinhar com o declive da colina. Organiza-se linearmente em planta, com três pernas que acompanham os contornos do terreno. A forma alongada do edifício dá origem a um grande pátio escolar com um punhado de árvores saudáveis que se erguem como esculturas no meio do espaço mineral aberto e plano e o suavizam com pontos de vegetação. A vegetação também cobre os telhados do edifício para o fundir ainda mais com a paisagem; para os residentes que vivem mais acima na colina, os telhados verdes planos fazem efetivamente com que a escola desapareça completamente da vista. Um beco corre ao longo da rua Saint-Pierre adjacente para criar um espaço de proteção que distancia a escola da rua dos veículos.
Duas salas marcam pontos de entrada separados para os programas do jardim de infância e da escola primária. O jardim de infância está situado no rés do chão para evitar que as crianças mais pequenas tenham de subir escadas. As três partes do rés do chão estão ligadas por um único corredor. A parte central é constituída pelas salas de aula do jardim de infância, acompanhadas por dormitórios e espaços administrativos. É ladeado por espaços comuns nas extremidades, com as cantinas, a cozinha e uma sala de jogos a oeste, enquanto um ginásio ocupa o volume a leste. As salas de aula da escola primária e uma biblioteca estão situadas no nível superior que se eleva a oeste.
As salas de aula e as cantinas do rés do chão têm todas fachadas envidraçadas a toda a altura, com caixilharia em madeira de carvalho, que dão para o pátio e permitem a entrada de muita luz natural. As portas de vidro dão também acesso direto ao exterior a partir destes espaços. A fachada é recuada para permitir o sombreamento natural do piso e do telhado. No piso superior, a fachada apresenta uma faixa de grandes janelas também emolduradas em madeira e protegidas do sol do sul por finas lamelas em pedra. As lamelas conferem ao projeto, que de outra forma seria horizontal, um elemento de verticalidade e uma textura visual complementada pelas juntas do revestimento de pedra.
Os espaços de aprendizagem apresentam elementos de madeira, como o revestimento das paredes, bancos embutidos e mobiliário independente, que se harmonizam com a madeira da fachada, unificando os interiores e a envolvente do edifício com texturas naturais ricas que ressoam com as árvores mesmo à saída das janelas.
O efeito global da arquitetura é o de uma frescura e leveza saudáveis, aparentemente simples de alcançar, mas raramente conseguidas de forma tão holística em edifícios municipais. O projeto é uma experiência bem sucedida na unificação de um espaço institucional com a sua
envolvente, tanto funcional como visualmente, e representa uma tendência na arquitetura francesa contemporânea, que frequentemente premeia os bons projectos apresentados através de concursos públicos.
AMELIA TAVELLA, CARLO RATTI, SONIA GAGNÉ ET DAVIDE ANGELI FONT PARTIE DU JURY DES ARCHELLO AWARDS 2024
archello.com/fr/news/amelia-tavella-carlo-ratti-soniagagne-and-davide-angeli-join-archello-awards-2024-jury
Archello est heureux d'annoncer quatre jurés supplémentaires engagés pour examiner les projets et produits soumis au programme des Archello Awards 2024 La première date limite d'enregistrement des candidatures est fixée à mars 2024, et les examens auront lieu en octobre 2024. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur Amelia Tavella, Carlo Ratti, Sonia Gagné et Davide Angeli :
Amelia Tavella dirige son propre cabinet, Amelia Tavella Architectes, basé à Aix-en-Provence, en France. Elle est née en Corse, où elle a vu la beauté du paysage comme une ouverture à tous les horizons. Lors de la remise des prix Choiseul Ville de Demain, elle a été décrite comme l'étoile montante de l'architecture française. Sa signature architecturale, liée à la sensualité des matériaux nobles et naturels, est la marque d'un travail constant sur la mémoire des lieux, notamment en Méditerranée.
Cette démarche créative est illustrée par les différents projets de l'agence, parmi lesquels le Couvent SaintFrançois et l'Ecole A Strega en Corse, le Château du Seuil, le Centre Culturel Edmond Simeoni à Lumio, la Citadelle d'Ajaccio, l'Ecole Simone Veil à Villeurbanne, le Conservatoire Henri Tomasi avec Rudy Ricciotti, ou encore le Bâtiment Fossile de l'Ecole de Cabriès mis en scène par Archello. Amelia Tavella Architectes a également remporté récemment le concours pour la construction du Château de Nalys à Châteauneuf-du-Pape, le nouveau vignoble de la famille Guigal.
Carlo Ratti est un juré récurrent des Archello Awards et un partenaire fondateur de Carlo Ratti Associati (CRA), un bureau international de design et d'innovation basé à Turin, en Italie. Architecte et ingénieur, M. Ratti enseigne au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il est directeur du SENSEable City Lab. Ratti est un spécialiste du thème des villes intelligentes et est coprésident du Global Future Council on the Future of Cities du Forum économique mondial.
Les travaux de M. Ratti ont été exposés dans le monde entier. Il a récemment été nommé commissaire de la 19e exposition internationale d'architecture de la Biennale de Venise, qui se tiendra en 2025. L'ARC a également été choisi pour concevoir le pavillon de la France pour
l'exposition universelle d'Osaka en 2025, en collaboration avec l'agence d'architecture française Coldefy.
Provencher_Roy
Sonia Gagné, également jurée des prix Archello, fait partie de l'équipe dirigeante du cabinet canadien Provencher_Roy. Associée depuis 2010, elle a acquis plus de 30 ans d'expérience en design. L'excellence de son leadership a été reconnue à de nombreuses reprises, notamment par CREW M en 2019, Female Frontier Awards en 2021, et par des prix dans des concours d'architecture où ses projets de design, comme le Grand Quai et le Terminal de croisière du Port de Montréal, ont été présentés.
Mme Gagné dirige divers projets civiques et urbains importants, dont l'aménagement de la rue SainteCatherine Ouest à Montréal et des plaines LeBreton à Ottawa. Son expertise s'étend aux domaines de la santé (Hôpital Pierre-Le Gardeur), de la culture (Pavillon JeanNoël Desmarais - Musée des beaux-arts de Montréal), du transport (entrée du métro Vendôme), du commerce (lg2 Offices) et des infrastructures sportives (Colisée Vidéotron). Elle siège aux conseils d'administration de la
Société des antiquaires et numismates de Montréal (Château Ramezay) et de Montréal centre-ville. En 2021, elle s'est jointe au comité d'honneur du Gala annuel de l'organisme La rue des Femmes.
Davide Angeli est directeur adjoint du studio AMDL Circle, basé à Milan. Il a conçu des intérieurs et des installations pour des clients tels que Poltrona Frau, Artemide, Ferrari et Fiat. Il a reçu le "Top Young Italian Industrial Designer Award" décerné par l'Institut culturel italien de New York et enseigne la conception de meubles à l'Istituto Europeo di Design de Milan depuis 2008.
AMDL CIRCLE est un studio multidisciplinaire créatif réputé pour son architecture et son design humanistes. Il est dirigé par Michele De Lucchi, l'un des principaux architectes et designers italiens. Basé à Milan, le studio a réalisé depuis plus de 40 ans des projets tels que le pavillon Unicredit en Italie, le pont de la paix à Tbilissi et le pavillon Novartis à Bâle, qui a récemment fait l'objet d'un article dans Archello.
archdaily.com/1010116/fossil-building-at-cabries-schoolamelia-tavella-architectes
Elementary & Middle School, Cabriès, France
Architects: Amelia Tavella Architectes
Area: 2300 m²
Year: 2023
Photographs:Thibaut Dini
Manufacturers: Gesso /, Halfen, Oty
Light, ROCAMAT, ROCKWOOL, Regent, Soprema
Lead Architect: Amelia Tavella
Engineering: Quadriplus Groupe
Text description provided by the architects. The building seems simple: a mineral terrace architecture extending mainly over a single floor, in the hollow of the valley which protects like a mother. As if emerging from the earth and then disappearing, crawling like a snake, it bears the imprint of the stone, its strata, and its identity, which claims an influence on the students: Knowing where we come from and understanding what we are. The building becomes like a fossil building which would have preexisted and yet never been seen before, matching the surrounding site which seems to look at it without seeing it: Both will watch over each other in secret.
Practicing her profession like an art, Amelia Tavella cannot dissociate the place of knowledge from beauty. To evoke beauty is to evoke that of a space that has become a familiar territory intended for learning, but it is also to evoke the whole that surrounds this space: The great Landscape that must neither be betrayed nor forgotten. Without ever departing from morality, the architect builds with a poetic ethic, because we never separate a building from what preceded it: its origin.
Superposition of two plateaus, the tiers of the school organize the symbolism of an increase in knowledge and age: the nursery school is at the bottom nestled in the lap of the valley, while the elementary school, overlooked by the village, look at the horizon, that of the fields. The vegetation covers all the roofs, surrounds the setting, acts like an invasion, and in turn educates young souls. Constantly designed in connection with the village that overlooks it, the houses that face it, and the steep topography of the Piton, the Auguste Benoît school is a line that protects. An alley mimics Rue Saint-Pierre which it runs alongside and extends.
This in-between keeps at a distance the building which seems to hide and fade away so as to never break the horizon, nor prevent the simple glance towards what is further away than oneself.
No escape is impossible. The gaze circulates, and the view is free. The buried python cannot be seen, contorting itself to better hide itself and follow the contour lines. When it shows itself and reveals itself, it is by opening onto the city, recreating the social bond, a still sacred mission of knowledge, thanks to modular spaces offered to residents. Considering the school also as a place of
exchange dedicated to the community outside of school hours, Amelia Tavella proposes to broaden its vocation, in particular by making its motor skills room a scenic space open to the neighborhood. It thus becomes an amphitheater for the duration of a reading or a concert.
RUST AAN DE KUST - CASA SANTA TERESA DOOR AMELIA TAVELLA, FRANKRIJK
inspiration.ethnicraft.com/nl/casa-santa-teresa-corsica
LOCATIE: Corsica, Frankrijk
ARCHITECT: Amelia Tavella Architectes
SECTOR: Wonen, Reizen
Wat ooit een jaren ‘50 verlaten Corsicaans huis was, is nu stijlvol herbouwd en omgebouwd tot een prachtig vakantiehuis met een schitterend uitzicht over de Middellandse Zee. Welkom bij Casa Santa Teresa. De architect, Amelia Tavella, wilde een ‘huis aan de kust’ creëren zoals ze zich herinnerde uit haar jeugd, maar tegelijkertijd het originele karakter, de ziel en de geest ervan behouden.
“Als ik bouw, gaat er niets verloren. Er is geen verraad. Ik ben voor integratie”, zegt Amelia. “De natuur loopt door mijn projecten heen. Het is noch een obstakel noch een belemmering, het is de gastvrouw aan wie ik eer betuig. Ik houd rekening met de bomen, met de belichting, met het reliëf. Dit is mijn manier om een modern gebaar, architectuur, te verenigen met de traditie van een klif, een ravijn.”
Amelia wordt gedreven door de natuur alsof het in haar bloed zit, van generatie op generatie doorgegeven. Ze voelt een verbinding die zich vertaalt in een symbolisch huwelijk tussen binnen en buiten. “Binnen en buiten zijn nooit los van elkaar, maar in evenwicht,” zegt ze en benadrukt hoe dit te zien is in Casa Santa Teresa: “Draaideuren, nissen, geen enkele afscheiding belemmert het uitzicht. Ik wilde dat de schoonheid stroomde, dat het een uitnodiging was tot de horizon, tot de verbeelding.”
De uitnodigende en ruime open woonkamer nodigt gasten, familie en vrienden uit om bij te komen, te genieten van het leven en van elkaar, en om langdurende herinneringen te creëren in deze prachtige setting van de Middellandse zee. Boven nodigen de slaapkamers met zachte kleuren uit tot rustige ochtenden, waarin we wakker worden met de warme zonnestralen en de zwoele zeewind met een lekker kopje koffie op het balkon, omgeven door de blauwe lucht.
Waar je ook bent, de natuur volgt. Amelia maakte weloverwogen keuzes bij de selectie van de materialen –van steen tot hout tot koper en terracotta – allemaal bewijs van de triomf, schoonheid en erfenis van de natuur. Amelia geeft wel toe, “Iedere keer is het een gok: het gebouw heruitvinden in de originele ruimte zonder iets te bruuskeren, te verplaatsen of te mishandelen. Het is een verlenging, geen amputatie.” De Eiken Bok eettafel, stoelen, Osso krukken, en N701 bank van Ethnicraft doen deze filosofie eer aan en zorgen voor een tijdloze, sculpturale elegantie die vele jaren mee zal gaan – net als de natuur.
architect had to rebuild it without separating from the vestiges of the past.
« I believe in higher and invisible forces. The Convent Saint-Francois of Sainte-Lucie de Tallano, built in 1480, is part of this belief. Housed in a height, on its promontory, it was a defensive castle before being a place of prayer, of retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith rallies to the sublime. »
https://www.miesarch.com/work/5518
French studio Amelia Tavella Architectes renovated and extended a 15th-century convent on the island of Corsica, adding a perforated copper volume.
Built in 1480, the part-ruined Saint-Francois Convent is positioned on a hill overlooking a village and mountainous landscape.
Amelia Tavella, who has just received the title of Chevalier in the National Order of Merit, is completing the rehabilitation and extension of the Convent Saint-François, in Sainte-Lucie de Tallano, Corsica, her native island. This building, built in 1480, listed as a historical monument, partially in ruins, was dormant. The young
« I believe in higher and invisible forces. The Convent Saint-Francois is part of this belief. Housed in a height, on its promontory, it was a defensive castle before being a place of prayer, of retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith rallies to the sublime. »
With its back to the cemetery, the convent overlooks the village it watches over. An olive grove is like a collar at its feet. Here pulses the heart of Alta Roca.
The beauty there is religious, supernatural Nature has grown inside the building, Siamese nature slipped between the stones and then transformed into plant armor that protects against erosion and collapse. Amelia has honored this nature that will have long protected the dormant edifice before its resurrection. « I chose to keep the ruins and replace the torn part, the phantom part, in copper work which will become the House of the Territory. I walked in the footsteps of the past, connecting beauty to faith, faith to art, moving minds from before to a form of modernity that never alters or destroys. The ruins are marks, vestiges, imprints, they also tell the foundations and a truth, they were beacons, cardinal points, directing our choices»
I have always built this way on my Corsican island, like an archaeologist who brings together what was and what is and what will happen; I do not remove, I hang, bind, affix, slide, resting on the initial ground, on the original work : the copper reveals the stone, the monument and it sacralizes the ruiniform and poetic state. Ruin is like an x-ray image of a polished structure undone by time.
She suddenly finds herself magnified, because held by a reversible copper frame, itself doomed to transform, skate, become second skin and have a story.
I liked the idea of a possible return to ruin, that the copper could be undone - this possibility is a courtesy, a respect, to the past, to Corsican heritage.
I built the Maison du Territoire by aligning myself with the original massing. By mimicry, I reproduced the silhouette of the pre-existing building. »
afasiaarchzine.com/2023/09/amelia-tavella-architectesvisitor-center-de-wissen-dilsen-stokkem
Amelia Tavella’s architecture is sensual. The material is skin, the light is captured and shaped, passing through the openings: bays, windows, moucharabiehs. Suddenly, we possess the supernatural power to capture the light so dear to the Corsican architect, whose gaze is inspired, saturated.
The lines of his buildings embrace the forms that surround them; they are those of ridges, valleys, scrubland and the maritime world.
Every time, it’s a question of movement, of torsion. The aim is not to bend nature, but to adapt to it, to respect it. The construction moves, undulates, arches. It is a witness to and mirror of the great landscape it greets. An infinite desire for poetry and beauty. From this desire was born a piece of furniture for a deeply restored private setting in his native Corsica.
This solid oak panel occupies the space, winding its way through it with its dual functions. A seat and a support, the object balances between air and earth. It is simple and spectacular in its construction, with no trace of links, joints or accidents. It seems to stand, to exist in a single line. It hangs with no attachments other than the floor and ceiling above it. It is furniture and sculpture, solid and organic, feminine and masculine, animal and living. It’s captured the space without cluttering it up, like the buildings of the architect-archaeologist who invents without undoing. Here, once again, is the expression of learned delicacy. The object is the child of buildings, schools and convents. It has the texture, the profile that responds to the geography.
Here, it unfolds in an enclosed space whose walls reproduce the stone and, on a smaller scale, wood that Amelia Tavella has also worked on for an office or library. From the largest to the most intimate, the gesture of love is not betrayed. It unfolds its aesthetics, its philosophy, its just wish. The furniture embraces the person who will use it. It is a tool and an art, and this is surely what architecture is all about. Amelia Tavella sets out on a new path. The vision of her furniture is equal to that of her work.
It is the first piece of furniture designed and the star- ting point for a creation that is different from that of my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is, while retaining a desire for aestheticism and fusion with the site.
Nina Bouraoui
carredesoie.grandlyon.com/premiere-rentree-a-lecolesimone-veil-de-villeurbanne
Le groupe scolaire Simone-Veil a accueilli ses premiers élèves lundi 4 septembre. Au cœur du quartier Villeurbanne la Soie, 430 enfants y sont scolarisés en cette rentrée 2023. Un équipement qui accompagne l’arrivée de nouveaux habitants sur le territoire de Carré de Soie.
À l’angle des rues Willy-Brandt et de la Soie, sur une surface de 4400 m2, le groupe scolaire Simone-Veil dispose de 15 salles de classe en élémentaire et 10 en maternelle , d’un restaurant scolaire et d’un office de réchauffage des repas.
La cour intérieure ouvrant sur le Parc Jorge Semprun, proposera différents types d’activités, pour développer la
motricité et initier les enfants à la nature et la biodiversité. Des terrains de sport et des pistes d’athlétisme seront installés dans les autres cours des 2e et 3e étages.
L’ensemble architectural intègre également la crèche Ellen-Key, qui ouvrira ses portes en janvier 2024 (42 places sur 600 m²).
Une artiste, Pauline Guerrier, a travaillé aux côtés des agences Tangram Architectes et Amelia Tavella Architectes.
Le bâtiment est composé de plusieurs volumes superposés, dont le plus haut crée un signal fort pour marquer l’entrée de la Soie.
La façade composée de briques – perpétue l’histoire industrielle du site – formant un graphisme original, avec des jeux d’ombre et de lumière, rythmé par des patios arborés et à des jardins suspendus
Maîtrise d’ouvrage : ville de Villeurbanne.
awards.archiproducts.com/amelia-tavella-amdl-circle-andalain-gilles-on-the-archiproducts-design-awards-2023-jury
French architect Amelia Tavella, considered a “rising star in French architecture” by the Institut Choiseul Ville de Demain and the renowned Italian studio AMDL CIRCLE, headed by Michele De Lucchi, have joined the jury for this year’s edition.
Belgian designer Alain Gilles has confirmed his participation for the fifth consecutive year.
Amelia Tavella on the jury of the Archiproducts Design Awards 2023
Amelia Tavella was born in Corsica, where, thanks to the beauty of the island’s landscape, she was able to perceive and pursue “an openness to all horizons”. Her architectural work is characterised by a harmonious blend of sensuous, natural materials deeply rooted in the Mediterranean, reflecting the ethos and aesthetics of the region. Critics have highlighted the particular artistic approach that characterises Amelia Tavella’s work. In 2021, the Grand Chancellery of the Legion of Honour named her a Knight of the National Order of Merit.
“The Mediterranean is my matrix. I come from this unique place. I am the daughter of the Mediterranean scrub and sand, and it is here that I learned the complexity of my work as an architect,” explains Amelia Tavella. “The sea, the rocks, the beach. My femininity has embraced the femininity of this sea, delicately reweaving damaged lace, inspired by sediment, a soft and original material. My island taught me about light, colour and slope, constantly reminding me that there is no valid creation without ethics and that the past is the cradle of the present. My architecture is inspired by Mediterranean scrub. I absorb its beauty, its colour, its texture, its density. I always pay homage to it. I do not separate. Nature and my buildings are together, responding to each other – first an echo, then a fusion. I use my island’s materials to reincarnate it each time. Only one word sums up and drives my desire as an architect: ethics. This is how my artistic approach develops, linked to my roots, to origins”.
This unique creative process can be seen in her diverse portfolio of projects including the A Strega school, the Saint Teresa house, the Saint-François convent, the Sotheby’s flagship in Corsica, the landscape and urban design of the Ajaccio citadel, the Edmond Simeoni school in Lumio, the Simone Veil school in Villeurbanne and the recent collaboration with Rudy Ricciotti for the Henri Tomasi Conservatory in Ajaccio.
AMDL CIRCLE on the jury of the Archiproducts Design Awards 2023
AMDL CIRCLE, the versatile studio founded by Michele De Lucchi in Milan, has garnered international acclaim for its humanistic approach. The studio’s expertise spans architecture, interiors, product design, and communications, providing clients with strategic and impactful solutions.
AMDL CIRCLE’s team of architects, designers and craftspeople have worked on projects for public and private institutions, collaborating with such major companies as Intesa Sanpaolo, Deutsche Bank and UniCredit, and designing buildings and exhibition systems for the Neues Museum in Berlin and the Gallerie d’Italia in Milan, Turin and Naples. The Milan studio has also designed spaces, products and furnishings for Alessi, Artemide, Cassina, Hermès, Poltrona Frau and UniFor.
There are only two days left to enter the eighth edition of the Archiproduct Awards, honouring design excellence worldwide. After the deadline, a multidisciplinary jury of more than 40 of the most influential names in global creativity will evaluate the submissions.
Alain Gilles on the jury of the Archiproducts Design Awards 2023
Brussels-born Alain Gilles, a luminary in the world of industrial design, began his journey in the field after a political science and marketing management background. His passion for design led him to establish his own studio in 2007, where he embarked on crafting a unique approach to product, furniture and interior design as well as art direction. Throughout his career, Alain has collaborated with an array of international brands, including Ligne Roset (FR), Buzzispace (BE), Qui est Paul? (FR), O’Sun (BE-HK), Varaschin (IT), Casamania (IT), Deknudt Mirrors (BE), Zee (BE), Green Mood (BE), XL Boom (BE), Designer Box (FR), Verreum (CZ), Evolution (FR), La Chance (FR), Vincent Sheppard (BE) and Bonaldo (IT).
His products have won international awards like the Henry Van De Velde Label, the Design for Asia Golden Award, the Red Dot Best of the Best for the Welded Table and the Good Design award for the Big Table. The prestigious Interieur Kortrijk fair named him ‘Designer of the Year’ in 2012 by.
The call for entries for the 2023 edition of the Archiproducts Design Awards is officially open!
Each brand can submit between 1 and 5 products, from furniture to lighting, from contract to building.
Those who also want to compete for the title of Winner Sustainability ADA 2023 must declare their candidacy and provide documentation demonstrating the use of sustainable materials and technologies.
The deadline for submissions is 8 September 2023.
In October, the long list of proposals for the final phase of the Award will be announced. Winners will be revealed in November.
stirpad.com/news/stir-news/amelia-tavella-s-debutfurniture-meanders-elegantly-like-an-almost-living-animal
Corsican architect Amelia Tavella's buildings are known to exude sensuality, where materials are treated as skins, where a skilful composition of natural light is sculpted, as it filters through built apertures. Her architectural interventions are deeply inspired by the beautiful and natural built context of Corsica, emphasising interaction with the mountainous Mediterranean island’s geographical setting, those of ridges, valleys, scrublands, and maritime worlds. "Every time, it’s a question of movement, of torsion. The aim is not to bend nature, but to adapt to it, to respect it," she believes. In keeping with this approach,
her debut furniture design called ‘A5951’ embraces the context of a vintage private residence and business in Ajaccio, in her native Corsica in France. “The name of the piece hides a code, just like the enigmatic plot embodied by Eileen Gray,” Tavella shares with STIR.
“I practice architecture as an art of freedom and constraint. Freedom to create and invent, constraint of space and materials. It’s a balance between two forces that are not adversaries, but that get along and complement each other like Siamese twins,” she continues.
Organic and dream-like, the seemingly continuous panel made of solid oak meanders gracefully through the space to occupy it, serving as a seat, support, and desk in its cohesive form. Tavella’s sculptural design exists in a seamless continuum, embracing freedom in its seemingly suspended mass. Delicately balanced between air and earth, its construction is simple and elegant, intentionally devoid of any visible connections, joints, or harsh unevenness. ‘A5951’ performs as both, furniture and sculpture, exuding a solid and organic quality, while encompassing elements both feminine and masculine, and evoking an essence of the primal as well as the sophisticated.
“The construction moves, undulates, arches. It is a witness to and mirror of the great landscape it greets—An infinite desire for poetry and beauty. It is furniture and sculpture, solid and organic, feminine and masculine, animal and living. It’s captured the space without cluttering it up, like the buildings of an architect-archaeologist who invents without undoing. Here, once again, is the expression of learned delicacy. The object is the child of buildings, schools, and convents. It has the texture, the profile, that responds to the geography,” the furniture designer elaborates.
The hybrid product design blends into the space to adapt to its vintage setting without tampering with it. "I conceived and built a unique, natural, and central work without constraint, a work within the existing work, a space within space, a link between host and guest, crossing the threshold to step towards a dream. The heart
of Corsica beats here, in the silence and grandeur of its nature," the French architect adds.
Tavella likens the sinuous wooden furniture to an 'organic root,' providing rhythm to the space between the reception counter and the area reserved for discussions inside the private home. “Symbolically, it embodies the acquisition process. Made by cabinet-maker Abacus, it is a technical feat. Some parts are made of solid carved oak, others of steamed oak planks, giving them the desired shape. Sicab and Serra Constructions were responsible for the entire project,” the French designer relays.
In this classical interior, the wood employed for ‘A5951’ was meticulously crafted for the office and library, unfurling amid the walls of exposed stone, vis-a-vis, the solo piece of furniture. Whether on a larger or more intimate scale, Tavella’s personal touch remains evident as the furniture warmly embraces its users. It seamlessly merges function with artistry, the essence of what
architecture truly means to her. "I designed a piece of furniture, curvilinear, an almost living animal. Its curves are feminine, its skin is oak, veined, and one-sided. The object is a marker of space, crossing it from side to side. Like a sinuous arm, this work counter links the interior to the exterior. It is functional, both desk and seat. It’s my first piece of furniture and the starting point for a creation that’s different from my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is," the product designer asserts.
debut furniture witnesses the influence of her architectural works while remaining distinct in its contemporary design , "retaining a desire for aestheticism and a fusion with the site. I worked in this imaginary world, delivering a topographical, geographical map, in the lair of a place of reference, the megaphone of a sinuous, bewitching island,” she concludes.
BY AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
metalocus.es/en/news/embrace-past-and-modernconvent-saint-francois-amelia-tavella-architectes
Aix-en-Provence-based architecture studio by Amelia Tavella Architectes was commissioned to design the renovation an extension of the Convent Saint-François, a 1480s historical monument located overlooks the municipality of Santa-Lucia di Tallano. A place that pulses the heart of Alta Roca, an exceptional landscape embedded in the Corsican island foothills.
The building, a historical monument perched at an altitude of 450m, that was part-ruined and abandoned for a very long time, is positioned on a hill overlooking a village and mountainous landscape, an olive grove encircles it from beneath.
In 1927 the convent and church were registered in the Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (Supplementary Inventory of Historic Monuments). However, before its renovation, the structure had become overgrown with greenery and its stone walls were eroding and crumbling.
In 2014, Amelia Tavella Architectes was invited to participate in a competition for the renovation and transformation of the convent into a Maison du Territoire, a site of cultural meetings, exchanges, and exhibitions.
Her proposal renovate and extend the convent in two parts, using noble materials of stone, brick, and wood, restoring the first element to the original imprint. The second looking to preserve the history and essence of the convent added a perforated copper volume that adjoined its ruined walls, evoking the memory place.
Inside, the complex houses a media library, a room for cultural activities, and adjoining premises.
"I always aspire to respect the place and to think about those who will live inside my buildings. Architecture cannot depart from nature or from men and women. A building cannot exist “alone,” it is intended for others, inscribed in a territory."
I believe in higher and invisible forces. The Convent SaintFrancois of Sainte-Lucie de Tallano, built in 1480, is part of this belief. Housed at a height, on its promontory, it was a defensive castle before being a place of prayer, or retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith rallies to the sublime.
With his back to the cemetery, he overlooks the village he is watching. It has a front and a backstage. An olive grove is like a collar at its feet, a happy garden of heavenly food. In front of him, the spectacle of the Corsican mountains. Here pulses the heart of Alta Roca.
The beauty there is religious and supernatural.
Nature has grown inside the building, Siamese nature slipped between the stones and then transformed into plant armor that protects against erosion and collapse. A fig tree is included in the facade. The wood and the roots became structural and replaced the lime. An essential component of the historic monument, we have honored this nature which will have long protected the dormant building before its resurrection.
I chose to keep the ruins and replace the torn part, the phantom part, in copper work which will become the House of the Territory.
I walked in the footsteps of the past, connecting beauty to faith, faith to art, and moving minds from before to a form of modernity that never alters or destroys. The ruins are
marks, vestiges, and imprints, they also tell the foundations and truth, were beacons, cardinal points, directing our axes, our choices, our volumes.
Building after ruins is the past and modernity embracing each other, making the promise never to betray each other. One becomes the other and no one is erased. It is an interweaving of an older time in a new time that does not undo, which does not recompose, but which links, attaches, and grabs, two unknown and not foreign parts, one of which becomes the extension of the other. in a sort of transfiguration.
I have always built this way on my Corsican island, like an archaeologist who brings together what was and what is and what will happen; I do not remove, I hang, bind, affix, slide, resting on the initial ground, on the original work: the copper reveals the stone, the monument and it sacralizes the ruiniform and poetic state.
Ruin is like an x-ray image of a polished structure undone by time.
She suddenly finds herself magnified, because held by a reversible copper frame, itself doomed to transform, skate, become a second skin, and have a story.
I liked the idea of a possible return to ruin, that the copper could be undone - this possibility is a courtesy, a respect, to the past, to Corsican heritage. I built the Maison du Territoire by aligning myself with the original massing. By
mimicry, I reproduced the silhouette of the pre-existing building.
Like the mountain scene, I retraced the blueprint, concerned with a symmetry of Beauty, nothing should strike the eye. I am haunted by the obvious. Each work is a work of love. Love of the place, of the building, of its mutation as one could say of a species that transforms itself from what it has been.
The copper allowed a gesture of softness, it is feminine like stone. Unlike granite, however, it approaches its grandeur, by its preciousness and its propensity to capture the light, to reflect it, sending it back to the sky like the prayers of the monks and the faithful who address themselves to the Most High.
Its "moucharabiehs" direct the light inward, the light is captured and diffused as if it were passing through the stained glass window of a church. A noble and dazzling material in the first sense of the term, copper transforms the place into an experience. The sun falls there and carries away.
admagazine.fr/article/maisons-maquis-corse
Près d'Ajaccio, une maison ouverte sur la Méditerranée.
On dit de Thérèse, la petite carmélite de Lisieux devenue Sainte, qu’elle était contemplative. S’étonnera-t-on alors que la Casa Santa Teresa, superbe maison des confins d’Ajaccio, nous invite à nous gorger méditativement, indolemment, de la beauté de la Grande Bleue ? Nichée dans les recoins d’une crique, ce n’est pas une maison que nous avons là, c’est une fenêtre ouverte sur la mer.© Thibaut Dini
On dit de Thérèse, la petite carmélite de Lisieux devenue Sainte, qu’elle était contemplative. S’étonnera-t-on alors que la Casa Santa Teresa, superbe maison des confins d’Ajaccio, nous invite à nous gorger méditativement, indolemment, de la beauté de la Grande Bleue ? Nichée dans les recoins d’une crique, ce n’est pas une maison que nous avons là, c’est une fenêtre ouverte sur la mer. La bâtisse des années 1950 a gardé de l’époque des lignes pures, sans forfanterie, que l’architecte Amelia Tavella a purifiées plus encore à l’aide de portes vitrées qui pivotent et d’arches douces qui laissent entrer la lumière à bras ouverts et la font circuler de pièces en pièces. Partout des cruches, des jarres, des brocs, des amphores dont les silhouettes animent en vous des rêves de tours génoises et de Grèce antique.
https://www.designboom.com/design/amelia-tavellacurvilinear-furniture-sculpture-hybrid-seatdesk-08-03-2023/
Amelia Tavella‘s new project is a solid oak piece of furniture that unfolds and meanders within the room. Its lightweight silhouette transitions from seat to desk to support, creating a fluid appearance with no visible links and joints. The resulting piece unwraps as a single continuous line, informed by the organic shapes in Corsica’s picturesque scenery. This furniture-sculpture hybrid reflects the delicacy found in her architectural work. Like her buildings, the piece combines functionality and poetry. It embraces the user, serving as a tool and an artistic expression. In her own words, she describes architecture as an art that thrives on both freedom and constraint. ‘Freedom to create and invent, constraint of space and materials. It’s a balance between two forces
that are not adversaries, but that get along and complement each other like Siamese twins,’ she explains.
In a private setting, Tavella’s furniture complements the stone and wood surroundings, creating an intimate connection with the space. The piece of furniture is curvilinear, with feminine curves and oak skin that mirror the natural textures of the environment. Its design links the interior and exterior spaces, functioning as both a desk and a seat. Balancing between air and earth, the piece floats within the space, inviting users to interact with it.
‘I designed a piece of furniture, curvilinear, an almost living animal. Its curves are feminine, its skin is oak, veined, one-sided. The object is a marker of space, crossing it from side to side. Like a sinuous arm, this workcounter links the interior to the exterior. It’s functional, both desk and seat. It’s my first piece of furniture and the starting point for a creation that’s different from my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is,’ continues the architect.
the piece evokes a sense of lightness and simplicity
This is the very first piece of furniture Tavella has designed, marking the beginning of a new creative journey separate from her buildings. However, it still captures the essence of blending in with the surroundings while embracing beauty and harmony with the location.
‘I conceived and built a unique and natural central work, without constraint, a work within the existing work, a space within the space, a link between host and guest. Crossing its threshold is a step towards a dream. The imprint of Corsica beats here, in the silence and grandeur of its nature. I worked in this imaginary world, delivering a topographical, geographical map, in the lair of a place of reference, the megaphone of a sinuous, bewitching island.’
Clean lines and minimalistic aesthetics characterize Tavella’s design.
It feels like a natural extension of the space it occupies, the piece appears to exist in a single continuous line, there is no visible joints or links, its curvilinear form glides through the spaces, it serves as both a desk and a seat.
iqd.it/en/architects/amelia-tavella
Amelia Tavella was born in Corsica. She graduated in Architecture in 2004 from the École Spéciale d’Architecture in Paris and received her Master’s degree in Urban Planning, Development and Construction from the Aix Marseille Institute. In 2007, she founded the architecture firm AMELIA TAVELLA ARCHITECTS, based in Aix en Provence. Appointed in 2021 “Knight of the National Order of Merit by the Grand Chancellery of the Legion of Honor”, the highest honor conferred by the French state, Amélia Tavella is considered an increasingly relevant figure in the panorama of French and international architecture. Her architectural signature, connected to the sensuality of noble and natural materials,
is the sign of a constant work on the memory of places, particularly the Mediterranean. “The Mediterranean is my origin. I come from there, from this unique place. As a daughter of the bush and the sand, I learnt the complexity of my profession as an architect here. Sea, rock, beach, my femininity embraced the femininity of this sea, working delicately, weaving damaged lace, inspired by sediment, a soft and original material”. Her singular creative process is illustrated in her works, notably the School in Strega, the Saint Teresa House, the Saint-François Convent, the Edmond Simeoni School in Lumio and recently the Henri Tomasi Conservatory in Ajaccio, designed in collaboration with Rudy Ricciotti.
The skin is the subject I have chosen for this issue. I’ve always thought that my work is connected with sensuality, with the flesh. I like to believe in an organic life of buildings, housing. My architectural gesture is a gesture of love. My work expresses desire, love, vibrations. Skin is stone, wood, copper, terracotta. It protects the interior of the building and announces it. The skin comes first. It is the skin that we see first, it is it that radiates, envelops. It is the identity, it is the imprint. Working to characterize the soul of a place entails addressing the question of its identity, in a sociological sense. Identity intended as a set of attributes and characteristics that are consistent only in their interactions. In this sense it is a social construct, not an essential fact, a process destined for continuous transformation. Identity is, in fact, a very complex whole, made up of morphological, geographical, social and cultural elements. Facing the identity of a place, of a space is the fundamental condition for characterizing its soul and skin. I create starting from my skin, from its color and this skin is Mediterranean. My work cannot be parted from my Corsican, insular origin. Being born on an island is being born in the middle of the sea. I believe in this strength and in this fragility: my country rests on the water. This floating country has found its strength in its skin and this skin is bark, maquis, rock, it is prickly, dry, it stands up against the waves, the tides, the storms, the indomitable. It is roughness and sweetness thanks to its beauty. This
skin has influenced my work, my approach to design, my imagination. There is, I believe, an island spirit, a way of being, of thinking, of resisting. The island is in motion, but it is also a point. The skin of the island is the body against the forces of the sea. I come from this state, wild despite the transformations, the constructions. And each time I would like to find a form of virginity. Mine is a restoration work. I am an idealistic architect. I want to save the past, build from the ruins, invent from the traces. I believe in the memory of places and in the power of this memory. I don’t break ties with time, but continue its work. My gesture is a gesture of loyalty. I like to reunite the past with the present. I like that these two moments embrace each other. In this way, only in this way, I can project myself into the future.
citedelarchitecture.fr/fr/agenda/accrochage/carles-enrichbarcelone-versus-amelia-tavella-aix-en-provence
Comme la nature, l’architecture devient invisible tant elle s’infiltre partout dans notre quotidien. Comme la nature, l’architecture doit travailler avec tout ce et ceux qui l’entourent pour exister, être complète. C’est pour cela que nous parlons de culture architecturale.
L’architecture comme quelque chose qui s’opère collectivement et nous permet de construire les sociétés, les écosystèmes, et leur performativité. C’est là que se retrouvent les travaux d’Amelia Tavella et de Carles Enrich. Tous deux viennent du nord-est de la Méditerranée, leur caractère est forgé par la proximité de la mer, de l’air et de la nature.
Beaucoup a été construit et continuellement transformé, retrouvé, et c’est cette dynamique que les deux architectes poursuivent à leur tour. Leur attitude envers les conditions préexistantes physiques et intangibles –l’histoire, le contexte social, le temps – les amène à avoir une grande sensibilité et une grande conscience dans leur façon de procéder, de reconnaître et de reconnecter le territoire, en ajoutant des couches, en réalisant des collages, en incorporant des éléments comme autant d’opportunités d’offrir une nouvelle vie, contemporaine, à un témoin et acteur de l’histoire et de la transformation naturelle des choses, et qui continuera de l’être au-delà de notre propre existence. Leurs travaux améliorent la qualité des lieux en y incorporant les architectures nécessaires, construisant le moins possible pour garder une empreinte minimale, accroissant l’interaction avec les habitants.
invité : Ivan Blasi
événement fait partie du cycle Duos et débats
afasiaarchzine.com/2023/09/amelia-tavella-architectesvisitor-center-de-wissen-dilsen-stokkem
Amelia Tavella’s architecture is sensual. The material is skin, the light is captured and shaped, passing through the openings: bays, windows, moucharabiehs. Suddenly, we possess the supernatural power to capture the light so dear to the Corsican architect, whose gaze is inspired, saturated.
The lines of his buildings embrace the forms that surround them; they are those of ridges, valleys, scrubland and the maritime world.
Every time, it’s a question of movement, of torsion. The aim is not to bend nature, but to adapt to it, to respect it. The construction moves, undulates, arches. It is a witness to and mirror of the great landscape it greets. An infinite desire for poetry and beauty. From this desire was born a piece of furniture for a deeply restored private setting in his native Corsica.
This solid oak panel occupies the space, winding its way through it with its dual functions. A seat and a support, the object balances between air and earth. It is simple and spectacular in its construction, with no trace of links, joints or accidents. It seems to stand, to exist in a single line. It hangs with no attachments other than the floor and ceiling above it. It is furniture and sculpture, solid and organic, feminine and masculine, animal and living. It’s captured the space without cluttering it up, like the buildings of the architect-archaeologist who invents without undoing. Here, once again, is the expression of learned delicacy. The object is the child of buildings, schools and convents. It has the texture, the profile that responds to the geography.
Here, it unfolds in an enclosed space whose walls reproduce the stone and, on a smaller scale, wood that Amelia Tavella has also worked on for an office or library. From the largest to the most intimate, the gesture of love is not betrayed. It unfolds its aesthetics, its philosophy, its just wish. The furniture embraces the person who will use it. It is a tool and an art, and this is surely what architecture is all about. Amelia Tavella sets out on a new path. The vision of her furniture is equal to that of her work.
It is the first piece of furniture designed and the star- ting point for a creation that is different from that of my buildings, but which reproduces the gesture of blending in with what is, while retaining a desire for aestheticism and fusion with the site.
Nina Bouraoui
my-blend.com/fr/podcast/amelia-tavella 03/2023
Amelia Tavella est architecte. D’origine corse, elle vient à Paris pour réaliser ses études et reste en métropole tout en restant très attachée à son île d’origine. Aujourd’hui installée à Aix-en-Provence, elle y a installé son atelier où elle exerce en indépendante.
Avec Laurianne, Amelia évoque son rapport à son île natale et l’importance que celle-ci a eu dans la construction de ses goûts, de sa personnalité et de sa féminité. Elle revient sur le choix de faire carrière comme architecte, en indépendante, exerçant ce métier en artiste. Amélia explique ensuite pourquoi elle a ressenti le besoin de faire une psychanalyse et comment ce travail sur ellemême l’a transformé et lui a permis d’avancer, ceci dans un monde de l’architecture marqué par le sexisme et la misogynie. Laurianne questionne également Amélia sur son rapport aux bâtiments qu’elle restaure, et en quoi sa vision de la temporalité et du vieillissement influence son rapport aux lieux. Enfin, Amélia évoque son rapport à sa peau et à son corps, ainsi que la manière dont la maternité a modifié sa vie.
Émotions de peau est un podcast myBlend produit par Louie Créative, l’agence de contenus audio de Louie Média. Cet épisode a été enregistré au studio La Fugitive. Karen Lohier en a fait la réalisation et le mix.
corsematin.com/articles/ajaccio-visite-sur-le-chantier-dufutur-conservatoire-de-musique-henri-tomasi-132877
La visite menée par l'architecte Amelia Tavella s'est faite en présence de nombreux élus, municipaux et territoriaux, et de représentants de l'État.
Une visite de chantier - la première - était organisée, mercredi, sur le site du futur Conservatoire de musique Henri-Tomasi, qui devrait être livré à la fin de l'année 2024. L'occasion de découvrir les caractéristiques de l'œuvre d'Amelia Tavella et Rudy Ricciotti, les deux architectes en charge du projet.
"Finalement, le concept de pose de la première pierre est ringard.'' C'est par ce bon mot, dont le maire d'Ajaccio n'est jamais avare, que Stéphane Sbraggia a savouré la visite du chantier du futur Conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique Henri-Tomasi. Ce bâtiment dédié à la culture, dont les fondations meublent déjà le terrain qui hébergeait autrefois le collège du Finusellu, devrait définitivement sortir de terre avant la fin de l'année 2024.
Mais mercredi, les porteurs du projet ont dévoilé la trame de ce que deviendra cet équipement. Un premier point d'étape essentiellement assuré par Amelia Tavella, l'architecte ajaccienne en charge du projet, associée à Rudy Ricciotti, grand nom de l'architecture internationale et concepteur notamment du Mucem de Marseille. Cette parcelle enclavée entre les Salines et les Cannes, offrant une vue dégagée sur le château de la Punta, deviendra, à l'issue du chantier, "le point central d'une reconnexion entre ces deux quartiers", selon Amelia
Tavella. L'architecte a mené la visite en détaillant l'esprit du lieu, ses contraintes urbanistiques et son propre enthousiasme à mener ce projet. "Nous sommes tous très habités par l'excitation d'offrir aux Corses un outil de cette qualité", a-t-elle confié aux visiteurs, parmi lesquels figuraient le maire d'Ajaccio, des représentants de l'exécutif territorial et de l'État.
Le futur bâtiment de 3 000 m2, construit sur trois niveaux, hébergera le conservatoire mais également l'école de musique municipale. Cette cohabitation était voulue par le maître d'œuvre. "Le conservatoire se voudra un repère social, démocratisé, car les différents arts enseignés seront accessibles, pas élitistes", se félicite Stéphane Sbraggia.
Le Conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique Henri-Tomasi devrait sortir de terre avant la fin de l'année 2024. Paule Santoni
Le premier niveau, dont les fondations se hissent à plus de quatre mètres de hauteur, laisse deviner la structure du lieu. L'auditorium de 206 places situé au nord, les vingt-six salles d'enseignement musical réparties sur plusieurs étages, les trois salles d'enseignement de danse et l'espace consacré à l'enseignement des arts dramatiques...
À l'intérieur, le patio vitré permettra de décloisonner les activités et les publics, dès l'entrée par la rue MaréchalLyautey. De là, le bâtiment construit sur une pente sera accessible par le troisième niveau, quand l'entrée de la rue Achille-Peretti se fera par le rez-de-chaussée. Cette
dichotomie de perspectives, "écrasante" (Lyautey) et "monumentale" (Achille-Peretti), offrira au conservatoire son rôle pivot dans le futur écoquartier. Le bâtiment se distinguera également par deux originalités architecturales. La première concerne la "cinquième façade", c'est-à-dire le toit, sur lequel les architectes vont créer un parc végétalisé, ouvert aux habitants du quartier. La deuxième réside dans le défi que représente la pétrification de l'œuvre d'Henri Tomasi sur les façades architectoniques des versants ouest (rue Achille-Peretti) et sud.
La multitude d'instruments enseignés dans le futur conservatoire a également des répercussions sur le gros œuvre. La largeur de la cage d'ascenseur (2,5 mètres) a été pensée pour pouvoir, par exemple, y transporter un marimba, ce xylophone africain à résonateurs et aux dimensions extravagantes.
Le Conservatoire Henri-Tomasi, ce temple dédié aux arts et à la culture, offrira à la ville d'Ajaccio, et plus largement à la Corse, un équipement de haut niveau. D'un montant de dix millions d'euros - fait rarissime, il ne fut jamais question de financements mercredi malgré la présence de nombreux élus -, il devrait être livré au deuxième semestre 2024. Cette visite de chantier fut l'occasion d'admirer la progression d'un projet qui métamorphosera cette zone de la cité impériale. Parmi les invités figurait le fils d'Henri Tomasi. C'est à lui que le maire d'Ajaccio a adressé ses derniers mots : "Nous sommes fiers que ce bel outil porte le nom d'un homme d'exception."
espaces-atypiques.com/tendances/en-corse-larchitecteamelia-tavella-rehabilitation-et-creation
Après le couvent de Bonifacio et la citadelle d’Ajaccio, Amelia Tavella vient de livrer dans le sud de l’île de beauté un nouveau lieu chargé d’histoire : le couvent SaintFrançois, à l’écart du petit village de montagne de SainteLucie-de-Tallano.
Construit en 1492 et classé monument historique, cet édifice partiellement en ruine et rongé par la végétation, était à l’abandon depuis de nombreuses années !
Pour éviter le pastiche et entremêler l’histoire à l’époque actuelle, l’architecte a imaginé une résille en cuivre, une finition dont elle est familière : « Je souhaitais employer un matériau noble, mais pas minéral, pour provoquer un vrai dialogue avec la façade existante. »
Coup de coeur pour le mariage arrangé heureux qu’elle a su composer entre le cuivre perforé et le granit massif !
IN SAINTE-LUCIE-DETALLANO
db-bauzeitung.de/bauen-im-bestand/projekte/ kulturzentrum-sainte-lucie-de-tallano
Die ehemalige Klosteranlage thront auf einem Hügel über dem Dorfkern. Schon wegen dieser städtebaulichen Dominanz war eine öffentliche Nachnutzung sinnvoll (Bild: Thibaut Dini)
Der einstige Konvent Saint-François im Süden Korsikas wurde als Bibliothek und Freilichttheater wiederbelebt. Ein präziser Anbau mit einer perforierten Kupferfassade ergänzt den Klosterflügel aus dem 17. Jahrhundert zu seiner ursprünglichen Kubatur.
— 09.2022
von Amelia Tavella
baunetz.de/meldungen/MeldungenKlostererweiterung_auf_Korsika_von_Amelia_Tavella_Archi tectes_8029216.html
Die dicht bewaldete, teilweise mit Macchia bedeckte Gebirgslandschaft des Alta Rocca durchzieht das innere Korsika. Auf einem Plateau oberhalb des Dorfes SainteLucie-de-Tallano im Süden der Insel liegt das im 15. Jahrhundert gegründete Franziskanerkloster SaintFrançois mit seinem markanten Kirchturm. Um das denkmalgeschützte, teilweise in ruinösem Zustand befindliche Gebäudeensemble nicht nur zu erhalten, sondern auch als Ort für die Bevölkerung zu revitalisieren, schrieb die Gemeinde einen Wettbewerb aus, den Amelia Tavella Architectes (Aix-en-Provence) gewannen.
Sie planten die Sanierung und schufen einen 2021 fertiggestellten Erweiterungsbau mit Mediathek und Raum für Lesungen, der in den Sommermonaten auch als Veranstaltungsort für Kulturfestivals genutzt wird. Das neue Gebäude besteht aus einer Stahlkonstruktion mit Fassaden aus Kupfer, die den zuvor ertüchtigten Teil der Klosteranlage überbaut. Die monolithische Kubatur des Ensembles, das ob seiner erhöhten Lage immer auch auf Fernwirkung ausgelegt war, wurde dadurch wieder hergestellt. Die großen Rundbögen der Eingänge auf beiden Seiten passen sich an den romanischen Formenkanon an und setzen hofseitig die Sandsteinbögen des Kreuzgangs fort, wobei die mittelalterlichen Kreuzgewölbe in eine flache Decke aus Kupferblechkassetten übergehen.
Aus der Nähe betrachtet bildet der Neubau einen interessanten Kontrast zu den historischen Klosterbauten. Die dunkle, matt glänzende Metallfassade setzt sich von den schweren Steinmauern des Bestandsbaus ab und ist doch so unmittelbar eingefügt, dass sie diesen zu entspringen scheint. Durch ihre teils kleinteilige Gitterstruktur – quadratische, in das Material gefräste Löcher – wird das Gebäudeinnere belichtet und gleichzeitig für Schatten gesorgt. Direktes Sonnenlicht wird an manchen Stellen von kupferverkleideten Wänden reflektiert und lässt sie orange-rot und leicht schillernd erstrahlen.
Ansonsten wurden Treppen und Innenräume –Ausstellungsraum, großes Foyer und Mediathek im Obergeschoss – weiß gehalten und klar geometrisch gestaltet. Der große Saal mit historischem Gewölbe soll in erster Linie für Lesungen genutzt werden und orientiert sich zum mittelalterlichen Kreuzgang, der durch eine kleine Freilichtbühne als Veranstaltungs- und Versammlungsplatz wiederbelebt wurde. Mit dem Material Kupfer verweisen die Architekt*innen außerdem auf die für die Gegend nachgewiesene Torre-Kultur der Bronzezeit. 2022 wurde der Bau mit dem 1. Preis des TECU Architecture Award des Kupferherstellers KME ausgezeichnet
TAVELLA REMPORTE LE 1ER PRIX TECU® ARCHITECTURE AWARD, POUR LE PROJET « RENAISSANCE DU COUVENT SAINT-FRANÇOIS »
muuuz.com/magazine/rubriques/architecture/8720amelia-tavella-remporte-le-1er-prix-tecu-architectureaward-pour-le-projet-renaissance-du-couvent-saintfrancois.html
Amélia Tavella, qui a reçu le prix Jeune Femme Architecte 2016 et récemment élevée au grade de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, vient d’être distinguée par une prestigieuse récompense internationale pour son nouveau projet sensible sur son île natale, la Corse, « Renaissance du Couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano ».
La jeune architecte a reçu des mains d’un jury d’experts, à Wuppertal en Allemagne, le 1er Prix - TECU Architecture
Award, à l’initiative de KME, premier fabricant mondial de produits architecturaux en cuivre.
KME relève en permanence avec les architectes le défi d’une approche innovante et démocratise l’usage du cuivre dans la conception de bâtiments modernes.
Le Palmarès 2022 TECU Architecture Award récompense, une nouvelle fois, des projets exceptionnels de tous les pays. Ces édifices ont en commun d’utiliser de manière exemplaire les vastes possibilités d’application du cuivre, dans un concept architectural innovant.
Un jury international d’experts s’est réuni pour arbitrer du sort de plus de 70 projets des quatre continents. Seuls 3 d’entre eux ont été distingués, lors de la cérémonie officielle du 17 juin dernier. A cette occasion, le jury a révélé avoir apprécié la mise en œuvre poétique du cuivre à travers l’architecture audacieuse, juste et romantique du projet de réhabilitation du Couvent Saint-François.
Le Couvent Saint-Fran ç ois, é difi é en 1492, class é monument historique, partiellement en ruine, était en sommeil. Il a fallu à la jeune architecte le rebâtir sans se séparer des vestiges du passé. Il existe désormais en deux sc è nes. La premi è re restaur é e depuis l’empreinte originelle, la seconde, fantôme, détruite, porte une robe de cuivre, étincelante, magique qui s’attache à la pierre telle une greffe qui transmet la force perdue, s’incrustant au bâti d’origine et magnifiant le sacré
Le cuivre agit en délicatesse et capte la lumière qui manquait à la pierre. Il la nourrit, elle et l’arbre qui a poussé en elle, colonne vertébrale cachée d’un lieu intouchable que son architecte amoureuse, Amelia Tavella, enfant et femme Corse, a ressuscité et célébré, avec sans cesse, la conscience que les moines surveillaient son geste depuis l’au-delà
Sans trahir, l’architecte a suivi son propre cahier des charges : passion pour son île, respect de l’Histoire.
theplan.it/architettura/convento-saint-franois-passatoattraverso-luce-e-natura
È grazie al lavoro di recupero ed estensione di Amelia Tavella che il convento Saint-François a Sainte-Lucie di Tallano ha ripreso vita in un intreccio inscindibile tra passato e presente. Edificato nel 1480, conserva le rovine e le tracce di un passato da preservare grazie a un approccio quasi archeologico.
Come il passato fluisce nel presente al Convento SaintFrançois
Il passato scivola nel presente, la tradizione si fonde con la contemporaneità: è adattando lo sguardo tipico degli archeologi a quello degli architetti che Amelia Tavella ha portato avanti il progetto di recupero ed estensione del convento Saint-François a Sainte-Lucie di Tallano, nel cuore dell’Alta Rocca, trasformandolo in spazio culturale. Costruito nel 1480 come castello difensivo, poi
convertito in edificio religioso, questo monumento storico al cospetto delle montagne della Corsica si trova in cima a un’altura, dominando così l’intero villaggio ai suoi piedi. Ed è probabilmente la maestosa bellezza del paesaggio, il “carosello” di dorsali e passi ad aver attirato nel tempo i monaci in preghiera, oltre a una natura rigogliosa tuttora protagonista del luogo. Se da una parte, infatti, il convento è come cinto da una collana di ulivi, dall’altra il verde diventa parte della struttura, crescendovi dentro o fra le sue fessure: in alcuni punti, piante e piccoli cespugli si fanno spazio tra una pietra e l’altra, fino a diventare una sorta di scudo protettivo nei confronti dell’erosione e del deterioramento. Un fico, inoltre, è incluso in una facciata: il legno e le radici, pertanto, assumono un ruolo strutturale, sostituendo così quelle parti che non sono riuscite a sopravvivere alla prova del tempo. Un modo, questo, per onorare la valenza fondamentale delle piante nel conservare il monumento per il periodo di abbandono, come un custode.
I secoli, va detto, hanno portato a uno stato di inattività dell’edificio, intrecciato alla vigilia dell’intervento a rovine e a porzioni «fantasma», come le ha definite l’architetto. Le tracce del passato, tuttavia, sono ricomprese nel nuovo assetto e legate in modo indissolubile a quelle del nostro tempo: mantenimento e ricostruzione le due parole chiave, poiché accanto alla conservazione delle rovine viene bilanciata un’estensione in rame. Questa, che ripercorre la silhouette della parte diroccata, è concepita come una naturale continuazione della parte antica adiacente; come se una fluisse nell’altra.
In questo modo Amelia Tavella ha dato corpo a quell’idea di cammino, sulle vestigia del passato, attraverso la connessione tra «bellezza e fede, tra fede e arte», per poi andare verso una modernità che «non altera e non distrugge». Sono le stesse rovine, del resto, a essere prese come fari o punti cardinali per dare una direzione al progetto.
Questo scivolamento, questa trasfigurazione del passato nel presente si esplicita architettonicamente nell’estensione in rame del volume originario in pietra, allineata al primo e imitando le linee scomparse. Tale ampliamento adibito a “Casa del Territorio”, oltre a essere realizzato in equilibrio con il contesto, è pensato a partire da un’idea di reversibilità, di ritorno alle origini. La sua raffinatezza è data dal materiale stesso con cui è realizzata, il rame, il quale cattura e riflette la luce in un gioco di ombre delicate. La trama, per lo più a mashrabiya , accompagna la luce verso l’interno, reinterpretando così l’effetto dei vetri a mosaico tipico delle chiese.
Passato e contemporaneità, grazie a quell’approccio archeologico che riunisce «ciò che è stato, ciò che è e ciò che sarà», si abbracciano nel convento Saint-François con «la promessa di non tradirsi – sono le parole di Amelia Tavella –. Uno diventa l’altra e nessuno dei due può essere cancellato».
L'ARCHITECTE FRANÇAISE A. TAVELLA RÉCOMPENSÉE POUR LA RÉHABILITATION D'UN COUVENT EN CORSE
batiactu.com/edito/larchitecte-francaise-a-tavellarecompensee-rehabilitation-64454.php
Amelia Tavella a reçu le premier prix du Tecu Architecture Award pour son projet "Renaissance du couvent SaintFrançois".
La Corse coule dans ses veines. Ses paysages sauvages, son maquis et ses plages paradisiaques bercent Amelia Tavella, originaire de l'île de Beauté. L'architecte, aujourd'hui installée à Aix-en-Provence, a reçu le premier prix du Tecu Architecture Award pour son projet de réhabilitation du couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano. Cette récompense internationale, dont le concours est lancé par le fabricant mondial de produits architecturaux en cuivre KME, vise à distinguer des projets qui promeuvent la vaste utilisation et application du cuivre sur un ouvrage. "Un fascinant langage de la matérialité caractérise ce projet. La massivité de la structure est maîtrisée de manière convaincante et souligne habilement la légèreté du métal partiellement perforé", a souligné dans un communiqué le jury, composé d'experts internationaux. "La structure en cuivre à la géométrie simple épouse la pierre existante dans une parfaite harmonie. " Le jury a également apprécié que la restauration témoigne d'un grand respect pour l'héritage du site. De nombreuses qualités ont été saluées, à savoir la "discipline", la "précision" et la "mise en œuvre poétique du cuivre" apportées à ce projet.
Récemment élevée au grade de chevalier de l'ordre national du mérite, Amelia Tavella a été lauréate du concours Jeune femme architecte en 2016. C'est elle qui a eu la charge de mener la rénovation et l'extension de ce couvent, situé au sud de son île natale. "Mon architecture s'inspire du maquis. Je reprends sa beauté, sa couleur, sa texture, sa densité. À chaque fois je lui rends hommage", explique Amelia Tavella, dans un communiqué. "Je ne sépare rien. La nature et mes édifices se tiennent sur la même ligne, se répondent."
Une partie de la réhabilitation menée par Amelia Tavella.
Marier le cuivre aux ruines en pierre
PRIX. Amelia Tavella a reçu le premier prix du Tecu Architecture Award pour son projet "Renaissance du couvent Saint-François". La maîtrise du cuivre et le parfait respect de l'histoire de ce bâtiment du XVe siècle ont été salués.
Édifié en 1492, le bâtiment, classé monument historique en 1980, est logé en hauteur, sur son promontoire. Encadré par les montagnes, il surplombe le village et est bordé par une oliveraie. Avant d'être un lieu de prière et de retraite pour les moines, il était un château défensif. La nature a depuis poussé à l'intérieur de l'édifice, entre les pierres. Elle est devenue, selon l'architecte, une "armure végétale qui protège de l'effondrement". "Un figuier est inclus à la façade. Les racines devenues structurelles ont remplacé la chaux qui n'aura pas résisté à l'épreuve du temps", explique-t-elle. La jeune architecte a travaillé sur cet ouvrage partiellement en ruine. Elle devait à la fois magnifier son histoire, tout en rebâtissant la partie détruite. Elle a donc choisi de l'habiller d'une robe de cuir. "J'aimais l'idée du retour possible à la ruine, que le cuivre puisse se défaire. Cette possibilité est un respect au passé et au patrimoine corse", considère Amelia Tavella. Le matériau joue le jeu de la délicatesse et sert à capter la lumière qui manquait à la pierre.
Détail de la réhabilitation du couvent Saint-François. ©
Thibaut Dini pour Amelia Tavella Architectes
Comme une archéologue
Commencés en 2017, les travaux ont duré cinq ans. Le propriétaire de l'édifice, l'institution Collectivité de Corse, a souhaité que le bâtiment soit transformé en un lieu culturel ouvert au public et qu'il comporte une médiathèque. Quant au concours d'architecture, la cérémonie de remise de prix s'est déroulée à Wuppertal (Allemagne) le 17 juin 2022. Outre le premier prix, Amelia Tavella, qui se voit comme une " archéologue qui rassemble ce qui était à ce qui est et à ce qui adviendra", reçoit la somme de 5.000 euros.
Le couvent devient un lieu culturel ouvert au public.
Fiche technique Surfaces : 1.000 m ² Maîtrise d'ouvrage : Collectivité de Corse Maîtrise d'œuvre
Architecte mandataire : Amelia Tavella Architectes
ACMH : Perrot & Richard
BET structure : ISB
BET fluides, thermique : G2I
Économiste : Ingenia
Acousticien : Acoustique & Conseil
Façonneur panneaux cuivre : Solu'zinc
Entreprise ossature métallique / panneaux cuivre : Fusella
SAINT-FRANÇOIS
RÉCOMPENSÉE PAR UNE PRESTIGIEUSE
DISTINCTION INTERNATIONALE
corsematin.com/articles/architecture-la-rehabilitation-ducouvent-saint-francois-recompensee-par-une-prestigieusedistinction-internationale-126499
Construit en 1492 et classé monument historique en 1980, le couvent Saint-François de Sainte-Lucie de Tallano était à l'état de ruine au début des travaux, en 2017.
La réhabilitation complète de l'édifice du XVe siècle situé à Sainte-Lucie de Tallano, projet porté par la Collectivité de Corse et réalisé par l'architecte, Amelia Tavella, vient d'obtenir cette prestigieuse distinction internationale, qui récompense l'usage du cuivre comme matériau
Un langage matériel fascinant caractérise ce projet.'' Les membres du jury n'ont pas tari d'éloges, vendredi dernier, dans la ville de Wuppertal, en Allemagne, au moment de remettre le premier prix TECU Architecture Award 2022 à l'architecte, Amelia Tavella, pour "la renaissance du couvent Saint-François". Porté par la Collectivité de Corse, qui en est propriétaire, le projet de réhabilitation complète de cet édifice du XVe siècle, situé à SainteLucie de Tallano, a débuté en 2017 et est actuellement en phase de livraison. Choisi parmi plus de soixante-dix candidatures provenant du monde entier, il a donc été honoré par cette prestigieuse distinction internationale, qui récompense l'utilisation du cuivre comme matériau et, au-delà, la qualité du concept architectural global.
décerné pour la sixième fois par KME Germany, l'un des plus grands fabricants mondiaux de produits en cuivre et en alliages de cuivre. Les surfaces en cuivre lient la structure géométrique simple à la pierre dans une parfaite harmonie. L'alternance entre les surfaces de cuivre perforées et fermées est également très intelligente, reprenant l'organisation naturelle individuelle de la façade en pierre et la reflétant de manière impressionnante. Le résultat de la restauration témoigne d'un grand respect pour l'héritage du site. Un jeu discipliné avec les matériaux et leurs propriétés se traduit par un complément riche et précis au bâtiment existant. Ainsi l'esthétique de l'ensemble, renforcée par sa communication romantique avec l'environnement, est également portée par la rigueur et la précision qui sont architecturalement au premier plan avec toute leur émotivité." "Dimension sacrée"
"La massivité de la structure, transmise de la manière convaincante, souligne habilement la légèreté du métal partiellement perforé, a poursuivi le jury de ce prix
L'architecte ajaccienne, Amelia Tavella, a reçu cette prestigieuse récompense, vendredi dernier, dans la ville de Wuppertal, en Allemagne. Des louanges émanant de plusieurs de ses pairs et une récompense qui ont profondément touché la lauréate. "Ce premier prix international est extrêmement important à mes yeux, d'autant que la France n'avait pas été primée depuis
longtemps, a souligné Amelia Tavella. Cela vient récompenser des années de travail complexe, aussi bien en phase d'étude qu'en phase de chantier, sur ce projet de réhabilitation très particulier, dans la dimension sacrée qu'il représente. Il est comme un talisman, qui me porte bonheur." Construit en 1492 et classé monument historique en 1980, le couvent Saint-François était à l'état de ruine au début des travaux. "Logé en hauteur, sur son promontoire, au cœur de la vallée de l'Alta Rocca, l'édifice fut un château défensif avant d'être un lieu de prière, de retraite, choisi par des moines conscients de la beauté absolue du site. La foi se rallie au sublime", développe l'architecte ajaccienne, qui travaille entre la Corse et Aixen-Provence. Afin de transformer le monument en Maison du territoire, lieu culturel ouvert au public et comportant notamment une médiathèque, le parti pris a été de le considérer "à l'échelle de son paysage naturel, en conservant sa strate historique et en rendant identifiable la part arrachée, part fantôme, en œuvre de cuivre ». Déjà utilisé par l'architecte sur le Centre administratif et culturel de Porticcio, sur une surface de 1 600 m2, le matériau s'est ainsi parfaitement marié au granit, dans le cadre de cette réhabilitation témoignant d'une modernité inscrite dans l'histoire. "J'ai marché dans les traces du passé, reliant la beauté à la foi, la foi à l'art, faisant circuler les esprits d'avant vers une forme de modernité qui jamais n'altère ou ne détruit, note Amelia Tavella. Le cuivre révèle ici la pierre, le monument et il sacralise l'état ruiniforme et poétique. Il est comme une peau microperforée, traversée par la lumière, en écho à la dimension sacrée des vitraux", ajoute la professionnelle, dont le parcours est jalonné de récompenses. Lauréate du prix de la Jeune femme architecte en 2016, elle a aussi obtenu, notamment, le Prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-Arts l'année suivante, ainsi que la médaille de Chevalier dans l'Ordre national du mérite en 2021. Le prix TECU Architecture, doté de 5 000 euros, rend ainsi un nouvel et bel hommage au talent de cette architecte passionnée et "amoureuse de (son) île de Corse", sur laquelle elle dit avoir "toujours bâti, telle une archéologue qui rassemble ce qui était à ce qui est et à ce qui adviendra".
kme.com/fr/about-us/news-events/news-archive/tecurarchitecture-award-winners
The TECU® ARCHITECTURE AWARD 2022 once again honours outstanding projects that make exemplary and innovative use of the extensive application possibilities of theTECU ® brand. The competition includes the categories ‘Realised Buildings‘ and ‘Project Award for Students‘.
The Rebirth of the Covent Saint-Francois, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica (F)
Architects: Amelia Tavella Architectes, Aix en Provence (F
• Diane Heirend, Diane Heirend Architecture & Urbanisme, Luxembourg
• Frank Otte, City Planning Officer City of Osnabrück, Osnabrück
• Jan Kampshoff, modulorbeat, Münster
• Bernd Köhler, Senior Architect @ Werner Sobek Design, Stuttgart
• Charlie Sutherland, Sutherland Hussey Harris , Edinburgh
archdaily.com/983677/kme-announces-winners-of-tecu-rarchitecture-award-2022
Amelia Tavella Architectes / The Rebirth of the Convent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica. Image © Thibaut Dini
KME Germany has announced the 2022 TECU® ARCHITECTURE AWARD winners for the sixth time. The competition intends to enable, accompany and promote modern and forward-looking approaches to architecture based on copper as a material, in collaboration with architects.
In addition to three architecture prizes, two project prizes for students were also awarded. Furthermore, three Special Mentions were awarded.
Amelia Tavella Architectes / The Rebirth of the Convent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica. Image ©
Thibaut Dini
The Rebirth of the Convent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica (F)
Architects: Amelia Tavella Architectes, Aix en Provence (F)
Installers: Soluzinc (F) Metal forming; Fusella (F) Installation
Material: TECU® Classic_punch
Photos: Thibaut Dini
Amelia Tavella was commissioned to renovate and extend the Saint-François monastery in Sainte-Lucie de Tallano in Corsica. The task was to rebuild without turning away from the remaining structure. The approach was to appreciate the surrounding spectacle of the Alta Rocca landscape in the Corsican mountains as much as the nature that had grown into the ruin. The architect decided to renovate the ruins and replace the crumbling part with a copper work that would become the territory's home.
Thus, based on the original dimensions, the former existing building was given back a lost dimension, held by a reversible copper frame, which will now develop its own history in the overall context of the monastery complex. At the same time, the perforated copper skin underlines the religious character of the site by capturing and diffusing the light like an old church window, but also partially reflecting it to return it to the sky in the context of a visually impressive natural spectacle.
— 06.2022
compassesworld.com/news/a-new-life-for-saint-francoisconvent
In the core of the Alta Rocca – Corsica’s spectacular mountains – stands the 15th-century convent of SaintFrançois, first a defensive place then transformed into a space dedicated to prayer and meditation, where spirituality blends with the beauty of the natural landscape.
The long abandonment of the area allowed the vegetation to penetrate among the remains of the old factories, shaping new scenery that conditioned the perception and consistency of the site. French architect Amelia Tavella intervenes in this fragile and symbolic context by getting in touch with nature and the ancient building. The aim of the project was to restore the building and imagine new
uses related to sociality and culture with exhibition rooms, a media library and spaces dedicated to children.
To preserve the ruins and to intervene in the most dilapidated parts were the main design actions. A new copper volume integrates and completes the ruined building and becomes the sign that underlines the ability of a project to establish new relationships between Ancient and New, recognizing the value of the Past but also the need for the Present, capable of giving new life to this place.
As Amelia Tavella explains «It is an interweaving of an older time into a new time that does not destroy, but connects, attacks and grasps two unknown and not foreign parts, one of which becomes an extension of the other in a kind of transfiguration».
BY AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
architectural-review.com/buildings/saint-francois-conventcorsica-by-amelia-tavella-architectes
Amelia Tavella Architectes weaves metal with stone, and past with present, in the part-ruined Saint-Fran ç ois Convent in southern Corsica
It is not we who build our country, but our country that builds us. We cannot separate ourselves from geography, the rooms in which we construct our lives. I believe in the power of places over beings. I believe in the magnetism of a space that changes minds. Some spaces are more powerful than others; I believe in their gift of ‘absorption’. Corsica has always had this effect on me, because it is an island, because from an aeroplane it looks like the body of a woman lying on the Mediterranean Sea, because it resuscitates my Algerian roots. Its beauty connects me to the splendours of my childhood, which made me so melancholy even as I admired them. I could not reach
them, but they lifted me up; through them I learned grace and I will always recognise this.
These are my thoughts on the plane that takes me to Ajaccio, before I go on to Sainte-Lucie-de-Tallano. Alone above the clouds, it feels as if I am leaving France. I love the pride of the Corsican people. I love their false sternness and their way of giving their heart over entirely once you have won their trust. I love their desire for freedom. I love that they teach me how to love them. Perhaps beauty is earned. Maybe it dictates its own order, its own law, and you either bow to it or leave.
My route takes me further south by car, towards the warm, wild, steep region of Alta Rocca, before reaching Sartène. I keep my distance from the sea – a territory in its own right – defensive and protective waters that guard the island, watching over its inhabitants. It is now just a rumour; distant, imaginary. I hear the force of the mountains, chained to one another in a crazy and hypnotic merry-go-round. The ridges, the valleys, the scrublands and the hollows are transformed according to the light. Everything is red, purple, crimson. The peaks capture the clouds. Water slides into the furrows. The birds are kings. Here the earth bleeds, nervous, pungent. So many rocks, so many flowers. So much roughness and sweetness. The children come to visit the elders in the villages. So many happy lives and metamorphoses. Everything moves and unfolds. I am in the belly of Corsica. Like the island, the village of Sainte-Lucie-de-Tallano is protected. Not by the sea, but by the land itself; a land of resistance, fervent and free. The typical Corsican village is situated around a bend, with its granite buildings, century-old trees and olive groves. Perched at an altitude of 450m, it overlooks the valley and offers magnificent views of the intertwining mountain ranges. Locals meet at the bar or in the shaded village square, with its drinking fountain, to chat or play.
All you have to do is look to the sky and you are greeted by an apparition: the Saint-François Convent, recently restored by Amelia Tavella Architectes, sits on a promontory. An olive grove encircles it from beneath, a vegetal and sensual collar. Further along, the village cemetery sleeps, an extension of stones and peace. The convent is alone, erected towards the Most High. It was
once a 15th-century castle before it was occupied by monks who believed that faith embraces humans and nature equally. How not to hear their prayers when the monks are no longer there? The convent rustles, whispers and quivers. The ground has held their voices. A deserted but living kingdom, a sacred place open to everyone, the convent invites us to kneel in honour of the invisible, to clasp our hands and, eyes closed, to make a wish. I believe in the power of spaces because I believe in the memories they keep.
The Franciscan monks fled the Genoese invasion of the convent in the 16th century. After the French Revolution, the monument was sold and shared between several neighbouring municipalities. However, disagreements between the owners resulted in the dismantling of one of the wings to sell its materials. Under the rains, the storms, the snows of winter and the fires of summer, the SaintFrançois Convent has suffered the work of time, which loosens the stones without destroying them entirely. To put an end to its degradation, in 1927 the convent and church were registered in the Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (Supplementary Inventory of Historic Monuments). Broken, scattered, fossilised, the building waited a long time before being reassembled by Tavella’s eccentric yet considered audacity.
In 2014, the Corsican architect was invited to participate in a competition for the renovation and transformation of the convent into a Maison du Territoire, a site of cultural meetings, exchanges and exhibitions. The Saint-François Convent now exists in two parts. The first was restored from the original imprint. The second – a ghost of what once stood – wears a copper robe, sparkling, magical. Attached to the stone like a graft, the copper conveys the convent’s lost force and infuses it with a vivifying blood red. Without disturbing that which once was, and yet
embedded into the original structure, the addition stands as if it had always existed, magnifying the sacred.
Copper, a precious material, acts delicately and captures the light that the stone lacked, nourishing at once the building and the fig tree that has grown inside – a final inhabitant, an expression of nature seeking to regain the upper hand over this abandoned building. This natural fortification of branches ‘A convent not modified, but rather reconstituted according to the original forms and imprints of the past’ participates in the support of the building, acting as armature and poetic defence, the hidden backbone of an untouchable place that Tavella has brought back to life and celebrated, with an awareness of the monks watching over every gesture from the beyond. Without compromise, the architect has followed her own specifications: her passion for her island, her respect for its history. Influenced by nature and by a concern for ethics, for the protection of Corsica, her vision is above all ecological and honours its memory. Nothing should offend or betray the past.
The convent has become cathedral-like. Light filters into the interior of the building through the perforated copper skin, which act like stained-glass windows, dispersing the rays of the sun and the telluric force of the Alta Rocca.
Classified as a historic monument, the interior has been faithfully restored in stone and brick, and now houses a media library, a room for cultural activities and adjoining premises. The vaults shelter both those who believe and those who do not believe, uniting them in the name of beauty and of invasive nature, brought back to this place where everyone can write their story.
‘Tavella does not undo: she restores, recomposes, is inspired by what has been’
Outside, at the level of the convent’s north wing extension, the copper layer added by Tavella is no second skin. So grounded and enveloped in stone, it says as much of the past as of the present. Its texture possesses the nobility of what was, honouring the ruins to which it is attached both physically and spiritually; against this skin rebound bursts of sunlight, bursts of nature, bursts which invite themselves to the heart of the convent, radiating a closed space which suddenly seems to widen. The copper
will acquire a patina; like a ruin, it is the expression of passing time. Tavella does not undo: she restores, recomposes, is inspired by what has been. It is similar to the work of the archaeologist who searches in the traces of the past for a meaning to our present – we who lose ourselves in the race for happiness, a race that is frantic and rarely won. We have forgotten that our memories are born of the memories of those who precede us. We have forgotten that the stones keep their secrets, secrets that we will keep in our turn, and then pass on. Above the village of Tallano, time is made eternal by this convent – a convent not modified, but rather reconstituted according to the original forms and imprints of the past. The restoration represents a revival but also a tribute to the heritage, to the history of this site. Today, the convent brings a new touristic dimension to this magical place, which was already defined by tourism linked to agriculture and to the nearby Caldane baths.
At night, the Saint-François Convent faces the mountains, a dizzying and sometimes threatening setting, no longer lonely or isolated. The site has awoken, rising like a body in the storm – neither wind nor cold will make it tremble. Upright, just and glorious, watchful and protective, it awaits those who seek, and those who have already found. Translated by Jezebel Mansell
Amelia Tavella rebuilds the ‘phantom’ part of Convent SaintFrançois in jaded copper
stirworld.com/see-features-amelia-tavella-rebuilds-thephantom-part-of-convent-saint-francois-in-jaded-copper
An extensive rehabilitation and extension project in the French island of Corsica, this rebuilding of the Convent Saint-François is an amenable marriage of manner and material.
A gorgeous setting - miles of green cover atop a promontory - is animated by rust coloured ruins of a 15th century structure. The structure itself, a defensive castle before transforming into a place of prayer, submitting to the calm of its environs, animates the setting. It draws from it, the same way it gives back. The blending of the two is seamless, each incomplete without the other, making it one of many in fact that impart Corsica its very enviable stature as a mediterranean haven where architecture and dreamy visual avenues marry.
The architect further elucidates the setting of Convent Saint-François with just a bit of theatricality. The restored convent watches over a remote Corsican village, an olive grove grows akin to a collar at its feet, and its back is tied to a cemetery. There was thus a distinct sense of the passage of time, of nature taking over, when the site and its complacent ruins in Sainte-Lucie de Tallano were handed over to French architect Amelia Tavella for rehabilitation and extension. And that is what served to be the conceptual spine of a spirited yet brave restoration
"I believe in higher and invisible forces. The Convent Saint-François of Sainte-Lucie de Tallano, built in 1480, is part of this belief. Housed in a height, on its promontory, it was a defensive castle before being a place of prayer, of retreat, chosen by monks aware of the absolute beauty of the site. Faith rallies to the sublime,” states Tavella on the site and its trappings.
Already listed as a historical monument, the convent structure, even in its partial ruins and vegetated edifice, gave the architect enough vestiges of its past to work with. The rubble masonry and lime plaster conquered by roots, vines, and greens became an armour as if to protect the structure from eroding, leaving a distinct mark on the patina of time. Coming to think of it, copper, a natural mineral yet mined and made to metal by man, seems a rather imperative choice of material for the convent’s new restoration architecture. The contrast it poses to the almost entirely natural edifice is formidable, yet both materials find consonance and companionship in sharing an elemental age. The torn part of the convent is thus transformed using copper work into the House of the Territory.
Minorly set back from the inward footprint of the original structure, the copper extrusion seems a digital recreation of the original structure’s planar volume, clad in sheets upon sheets of copper. Bereft of the orderly fenestrations of the original building, the copper extension is marked by several square perforations that filter light into its interiors much like stained glass would in a cathedral.
The profile is so temptingly modern and minimalistic that even as the structure is wholly composed as unitary, the past and modern embracing each other becomes much more than a stylistic statement. Does the original stone edifice garb the copper profile, or does the copper leap forth from the ruins akin to a child going into the world? Each is congruent to the other.
"The ruin is like an x-ray image of a polished structure undone by time,” further states Tavella. “I have always built this way on my Corsican island, like an archaeologist who brings together what was and what is and what will happen; I do not remove, I hang, bind, affix, slide, resting on the initial ground, on the original work: the copper reveals the stone, the monument, and it sacralizes the ruiniform and poetic state,” Tavella opines on the ephemeral fusion of the two.
What copper also allowed Tavella to do was dabble with the more tangible properties of the material that in turn influence the intangible ones. Its softness, for instance, its “stone-like femininity”, allowed the architect to carefully project its preciousness and propensity to capture light and to send it back. “Copper transforms the place into an experience. The sun falls there and carries away. Tavella closes with her commitment to Corsican heritage conservation by saying, “I liked the idea of a possible return to ruin, that the copper could be undone - this possibility is a courtesy, a respect, to the past, to Corsican heritage."
architektur-online.com/projekte/auferstehung-imkupferkleid
Sainte-Lucie-de-Tallano ist ein kleines, französisches Dorf im Süden Korsikas. Umgeben von bewaldeter Landschaft besticht es auf 500 m Seehöhe mit seiner malerischen Lage. Vor dieser idyllischen Kulisse befindet sich auch das Kloster Saint-François. Amelia Tavella Architectes nahmen sich des in die Jahre gekommenen Bauwerks an, renovierten es und erweiterten es um einen Anbau mit perforierter Kupferhülle.
Die korsische Gemeinde in den Bergen lockt Besucher mit ihrem ländlichen Charme und französischer Romantik. Sie überblickt die Berge und Hügel der Alta Rocca. Neben dem angenehm maritimen Klima ist die Ortschaft von gepflasterten Straßen und Gässchen sowie traditionellen Steinbauten geprägt. Einer von ihnen ist das Franziskanerkloster aus dem 15. Jahrhundert. Die einst
repräsentative Klosteranlage liegt mit Blick auf das Dorf und die Gebirgsketten vor einem kleinen Olivenhain und wird rückseitig vom Friedhof begrenzt. Sie setzt sich aus zwei Baukörpern zusammen: dem Haupttrakt mit Kirchturm und einem Nebengebäude. Sie sind parallel ausgerichtet und spannen einen geschützten Platz auf. Beide Strukturen waren vor der Renovierung regelrecht von der Natur in Beschlag genommen worden. Die Vegetation überwucherte die Mauern, wuchs zwischen den Steinen und sorgte als grüne Schutzhülle dafür, dass diese weder einstürzten noch erodierten. Insgesamt war die Bausubstanz der Klosterkirche besser erhalten, das andere Volumen befand sich hingegen in einem ruinösen Zustand.
Amelia Tavella erkannte die Magie des Ortes und machte es sich mit ihrem Team zur Aufgabe, das klerikale Duo wiederzubeleben. Dafür wandelten sie laut eigenen Angaben auf den Spuren der Vergangenheit und ließen die Geschichte, die das Kloster erzählt, in ihren Entwurf miteinfließen. Den Haupttrakt erhielten sie zur Gänze und sanierten die denkmalgeschützten Gemäuer mit Bedacht. Beim zweiten Teil der Klosteranlage waren größere Eingriffe nötig. Hier ersetzten die Architekten die Hälfte der ursprünglichen Steinstruktur durch einen neuen Erweiterungsbau. Dieser bildet die Form des Hauses nach und stellt das ursprüngliche Volumen wieder her. Anstatt des massiven Naturmaterials besteht die Ergänzung aus einer leichten Kupferkonstruktion. Diese schließt entlang einer schrägen Bruchkante direkt an die Bestandsmauern
an und führt das Satteldach fort. Neben dem massiven Trakt wirkt sie wie eine filigrane Silhouette des Sakralbaus.
Die neue Kupferhülle besteht sowohl aus vollflächigen Metallplatten, als auch aus durchlöcherten Paneelen. Kleine quadratische Ausnehmungen überziehen die Ansichten in unregelmäßigen Abständen. Während sie im unteren Bereich kleiner sind und die Fassaden geschlossener wirken lassen, werden die Löcher mit zunehmender Höhe größer und legen sich dort nur noch wie ein zarter Vorhang vor den Bau. Sie sind inspiriert von sogenannten Maschrabiyya-Gitterstrukturen, die bei islamischen und mediterranen Bauten traditionell der
Belichtung und Belüftung dienen. Von außen blitzen hinter den perforierten Abschnitten die Fenster durch, innen kreieren die ausgeschnittenen Pixel ein spannendes Spiel aus Licht und Schatten. Das Kupferblech erscheint je nach Tageszeit, Sonneneinstrahlung und Betrachtungswinkel in unterschiedlichen Farbtönen. Es zeigt sich in kräftigem Orange, passt sich mit seinem subtilen Glanz den rötlichbraunen Dächern des Bestands an oder schimmert mit der natürlichen Patina leicht bläulich.
Der Annexbau orientiert sich nicht nur an der Kubatur des Originals, sondern auch an dessen Rhythmus und den architektonischen Elementen. So sind an beiden Querfassaden jeweils die charakteristischen Rundbögen zu finden. An der dem Innenhof zugewandten Seite führt das französische Planungsbüro, hinter den gewölbten Portalen, den Kreuzgang fort. An der gegenüberliegenden Front markiert ein Bogen den Eingang zum Gebäude, über den man direkt zum Klosterplatz gelangt. Eine Treppe gleicht hier den, durch die bewegte Topografie bedingten, Niveauunterschied aus. Im Zuge der Restaurierung und Erweiterung erhält das Nebengebäude des Saint-François Klosters eine völlig neue Funktion. Als Kulturzentrum soll es zum neuen Treffpunkt in Sainte-
Lucie-de-Tallano werden, der Jung und Alt anspricht. Neben Ausstellungsflächen im unteren Bereich gibt es im Zwischengeschoss Gemeinschaftsbereiche und einen Lesesaal. Eine Mediathek, Beratung und Spielflächen für Kinder unter dem Dach komplettieren das Raumprogramm. Auch das Areal zwischen Kirche und dem revitalisierten Trakt wird neu genutzt: Eine kleine Bühne bietet hier Platz für Outdoor-Aufführungen.
Mit dem Projekt wollten Amelia Tavella Architectes nicht nur der Vergangenheit des Bestands Respekt zollen, sondern gleichzeitig die Geschichte weitererzählen. Sie selbst fassten diese Intention in poetische Worte und beschreiben den auf Ruinen basierenden Entwurf für das Kloster Saint-François als „Umarmung von Historie und Moderne“. Aus diesem Grund überdecken Alt und Neu einander nicht, vielmehr respektieren sie sich gegenseitig und fügen sich zu einem neuen Ganzen zusammen. Dieser Ansatz kommt auch über die Materialwahl zum Ausdruck: Kupfer verwittert, wandelt sich mit der Zeit und könnte sogar komplett rückgebaut werden. Damit greift es den Geist des Ortes auf und übersetzt ihn in eine zeitgenössische Architektur. Der neu rekonstruierte Gebäudeteil ergänzt das Klosterensemble behutsam und bringt als Anlaufpunkt für kulturelle Veranstaltungen frischen Wind in das soziale Leben des korsischen
Bergdörfchens. Mit biblischen Worten könnte man hier wohl von einer Art Auferstehung sprechen.
Kloster Saint-François, Sainte-Lucie-de-Tallano, Korsika
Bauherr: Collectivité de Corse
Planung: Amelia Tavella Architectes
Denkmalschutz: Perrot & Richard
Statik: ISB
TGA: G2I
Akustik: Acoustique & Conseil
Baubeginn: 2019
Fertigstellung: 2021
Text: Edina Obermoser
Fotos: Thibaut Dini
Kategorie: Projekte
ideat.fr/couvent-saint-francois
Le bâtiment de l’ancien couvent Saint-François affiche une nouvelle jeunesse grâce au talent de l’architecte Amelia Tavella, sans nier son passé ni renoncer à la modernité, mais en mariant la pierre et le cuivre ajourée. Un pôle culturel implanté dans une nature montagneuse baignée d’air pur et de lumière transparente. Un passé modernisé
La réhabilitation du couvent Saint-François mélange à la fois des matières nobles et industrielles. Thibaut Dini
Pour atteindre Sainte-Lucie-de-Tallano, il faut s’enfoncer dans le sud de l’île, car c’est au bout d’une route sinueuse que l’on arrive enfin dans le territoire montagneux de l’Alta Rocca. Un trajet à l’image du chantier qu’a dû mener Amelia Tavella pour réhabiliter le couvent Saint-François : long et semé d’embûches… Cet édifice construit en 1492, classé monument historique, partiellement en ruine et
rongé par la végétation, était à l’abandon depuis de nombreuses années. Château défensif puis couvent, en surplomb du village de Sainte-Lucie-de-Tallano, cette construction en granite était en train de s’effondrer lorsque l’architecte Amelia Tavella a été appelée par la collectivité territoriale de Corse pour en faire un lieu culturel. « J’ai conservé et restauré la partie existante en construisant une charpente et en rejointoyant la façade avec l’aide d’Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques. Mais pour l’extension que j’ai imaginée sur l’emprise de la partie du bâtiment qui avait complètement disparu, j’ai voulu prendre le contre-pied de l’existant. Je me suis donc inscrite dans la volumétrie, mais en proposant un langage très différent », détaille l’architecte.
Une réhabilitation de taille
Pour éviter le pastiche et entremêler l’histoire à l’époque actuelle, Amelia Tavella a imaginé une résille en cuivre, une finition dont elle est familière. « Je souhaitais employer un matériau noble, mais pas minéral, pour provoquer un vrai dialogue avec la façade existante. » L’architecte s’est donc appuyée sur ce métal qui joue avec le soleil et dont elle apprécie la patine : « Il me semblait que l’usage du cuivre et du granite pouvait composer un mariage arrangé heureux… » Elle a alors modulé le travail de perforation en fonction des vues et des ouvertures du nouveau bâtiment, mais aussi de l’orientation des façades… Ainsi, de l’extérieur, demeurent
invisibles les fenêtres de ce pôle culturel qui accueille une médiathèque, un espace d’exposition, une salle de concert et des ateliers. À l’intérieur, Amelia Tavella a créé un escalier en granite massif qui rappelle le cloître mitoyen, « toujours dans l’idée de révéler l’existant », conclut-elle.
https://www.amc-archi.com/article/amelia-tavellaportrait,78376
Installée en Corse, l'architecte Amélia Tavella consacre sa pratique aux équipements publics et aux projets privés.
Qualifiée d'«architecte méditerranéenne», Amélia Tavella travaille en Corse et dans le Sud, que ce soit pour des équipements publics ou privés, comme l'école A Strega, le pôle administratif et culturel de Porticcio ou la Casa Santa Teresa. L'extension et la restructuration du couvent Saint-François à SainteLucie de Tallano illustre comment elle tire parti des lumières tranchées, du relief accidenté et des tonalités du paysage local. Régulièrement primée et récemment nommée au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite, elle revendique un positionnement éthique. Avec Rudy Ricciotti, elle finalise actuellement les études pour le conservatoire Henri-Tomasi à Ajaccio.
fr.everand.com/article/546232886/Alta-Rocca-CorseCouvent-Ressuscite
La nature a investi le couvent. Elle en est devenue structurelle, armature et armure, ronces et amas de terre se substituant aux joints, un figuier embrassant la façade. Amelia Tavella s’attelle à sauvegarder cette ruine, somptueuse sur son promontoire, au cœur de l’Alta Rocca. , tient-elle à rappeler. Rejointoiement de toute laHabité de combats et de prières, ce lieu, bordé d’une oliveraie à ses pieds, son dos appuyé au cimetière, s’inscrivant en miroir de l’église toujours active, semble veiller sur le village en contrebas. Comment l’architecte peut-elle lui redonner de sa puissance sans altérer son entrelacement à la nature? Qu’imaginer à la place de la partie écroulée, amputant le bâtiment de sa moitié? Elle ne conçoit pas reconstruire sur les traces du passé, à l’identique, mais de venir . Elle dessine un double au bâti originel de granit, érodé, patiné par le temps, dans une vision futuriste, tout aussi
tellurique. À la pierre grise répond le cuivre, matériau faisant partie de sa «trinité glorieuse», avec le bois. Vue de l’intérieur, cette peau métallique évoque les moucharabiehs, laissant passer la lumière par ses différentes porosités, une réinterprétation des vitraux des monuments sacrés. L’édifice est prêt à vivre sa seconde vie, en tant que maison du territoire de l’Alta Rocca, qui ouvrira au printemps 2022. L’architecte peut maintenant s’adonner à de nouveaux défis: le Conservatoire d’Ajaccio aux côtés de Rudy Riccioti, auteur du Mucem à Marseille, avec qui elle partage une conception méditerranéenne de l’architecture; la Citadelle d’Ajaccio qu’elle fait revivre, l’envisageant comme un véritable quartier piétonnier, remettant au goût du jour la Spassighjatta, «l’art de socialiser en marchant » ; ou encore un autre couvent, celui de Saint-François de Bonifacio…
COUVENT SAINT-FRANÇOIS SAINTELUCIE DE TALLANO AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
https://www.archistorm.com/focus-couvent-saint-francoisa-sainte-lucie-de-tallano-par-amelia-tavella-architectes/
Amelia Tavella, tout juste juste nommée chevalier dans l'Ordre national du Mérite, achève sur son île natale la réhabilitation et l'extension du couvent Saint-François, à
Sainte-Lucie de Tallano, en Corse. Cet édifice construit en 1480, classé monument historique, partiellement en ruine, était en sommeil. Il a fallu à l'architecte le rebâtir sans se séparer des vestiges du passé.
Dos au cimetière, le couvent est en surplomb du village qu'il surveille. Il possède une avant et une arrière-scène. Une oliveraie forme comme une collerette à ses pieds, jardin heureux des nourritures célestes. Face à lui. l'offrande du spectacle des montagnes corses. manège
étourdissant des cols et des crêtes qui semblent se déplacer dans le sens de la course des nuages et changer de robe au cycle des saisons. Ici pulse le cœur de l'Alta Roca. La beauté y est religieuse. surnaturelle.
La nature a poussé à l'intérieur de l'édifice. nature siamoise glissée entre les pierres puis devenue armure végétale qui protège de l'érosion, de l'effondrement. Un figuier est inclus dans la façade. Le bois. les racines devenues structurelles ont remplacé la chaux qui n'aura pas résisté à l'épreuve du temps. Composante essentielle du monument historique. Amelia Tavella a honoré cette nature qui aura longtemps protégée l'édifice en sommeil avant sa résurrection.
STRENGTH AND SOFTNESS: AMELIA TAVELLA ON NATURE, ARTISTRY, ANDMEMORY IN THE MEDITERRANEANKATE KATE KATE
https://www.madamearchitect.org/interviews/2021/11/10/ amelia-tavella
Born on the island of Corsica, Amelia Tavella croates sanctuaries of majcsry and delight that connect people back to the land /rom which they came. Amelia opened her eponymous studio in 2007 in Aix-en-Provence in the south of France and was named "a rising start of French architecture" by the Choiseul lnstitute in 2018. She studied at the Ecole Spéciale d' Architecture i11 Paris / rom /995 ro 200/, received iler DESA diploma of architecture i11 2005, a11d holds a Environmental Approach to Urban Planning certification /rom the Marseille School of Architecture. Amelia las received numerous awards ra11gi11g from tile 20/6 You11g Woman Architect Award /rom the Prix Femme Architecte to tile 20/7 Pierre Cardin Prize from tile Académie des Beaux-Arts ro tile 202/ Chevalier i11 rile National Order of Merit /rom the Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur. She uses the noble materials of stone, wood, and copper to evoke the memory of a place--particularly in the restoration of the Convent Saint•Franç.!2.!.§., a 1480s historical monument embed in the Corsican foothill/ Js. Amelia spoke with Kate Mazade about her love for nature, craftswoman approach to design, and the passion to be free. Special thanks to Maryna Lukasheva for serving as the translator during this interview. KM: What first sparked your interest in architecture? AT: My strong link with nature was the starting point of my interest in architecture. From childhood, 1 felt so imbued with nature on my island that I integrated its beauty and its light as "instruments" that could later be used to build. 1 used to ride a horse across the Corsican terri tory, which is qui te a wild terrain. 1 bad a metaphysical experience of the beauty of nature, and my visions for form and space came from this experience. This experience of nature is forever in me, and I cannot let go of it. Nature imposes an incredible order on us. Everything is in harmony: colors, variations, seasons, delicacy and savagery. Nature is truth, respect, morals, humility; she is stronger than us, but also so fragile when we rob her. Nature is a heritage and a wealth that must be admired and preserved. We are ber children. 1 bave a sensual, camai, maternai bond with Corsican nature: 1 corne from her. 1 have a passion for the very old. Building, drawing, inventing are old mechanisms for me. 1 believe I was born to become an architect. lt is more than a passion for me-it is who I am. 1 believe that
my job participates in my identity, in the structure of my mind, in the kind of woman that I am.
“The ruins are marks, vestiges, imprints. They tell the foundations. I chose to keep the ruins and replace the phantom part, in copper work.” Amelia Tavella on Convent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica.
“The copper allowed a gesture of softness, it is feminine like stone.” Amelia Tavella on Convent Saint-François, Sainte-Lucie de Tallano, Corsica.
How did your interest in old buildings and restoration work develop?I discovered and developed my ability to synthesize a multitude of constraints—sometimes in completely foreign fields, but all vital for the project. Architecture requires you to have both scientific and artistic qualities. I proceed like an archaeologist. I immerse myself in traces, clues, and witnesses of the past, to build from the history of the place, from its memory.It is both philosophical and ecological. Returning to my birthplace and restoring these ruins and abandoned buildings gives them a second chance at life. It is quite
strong feeling for me because, actually, I don't live in Corsica, but I work there in person all the time. It's like returning to my family, returning to nature. You don't live in Corsica?
No. I have two daughters, and we live the south of France. Twice a week, I fly to Corsica to see the projects and come back in the same day. This gives me the opportunity to have distance—I'm not closed on the island with the projects, so I can see the project in detail with a different perspective.
“I always aspire torespect the place, tothink about those whowill live inside mybuildings.Architecture cannotdepart from nature orfrom men and women.A building cannot
exist “alone,” it is intended for others, inscrived in a territory.”—
AMELIA TAVELLA
When did you start your firm, Amelia Tavella Architectes?I had my first daughter in 2006, and one year later I started my own agency. And then I had my second daughter. The agency is like my other child.We first started working on competitions with both public and private budgets, and now we have seven people. Now, I know by intuition how to draw a project quite quickly—through hard work, competition, and practice. I have learned to trust my vision when it arises.What lead you to start your own practice?This is the only way to be free. The architecture world here is quite sexist, so one of the biggest challenges is just to demonstrate that a woman can be in charge of a project and can lead an agency. We have to be competitive with men because, frankly saying, the atmosphere is quite aggressive. There are many men in the field, but not a lot of women who lead agencies. Often women only work in association with male architects. The work of an architect is like an artist—if I was a writer, I would not write a book with four hands. You have to be all alone with your thoughts, reflections, and experiences, and only then you can keep with the others. Even if I consider this profession to come from meditation, it is the work of the team. It is a constant exchange to develop the ideas.
What are you currently working on?Although we are only seven people, we have a lot of projects. We have just started construction on a large project—the Henri Tomasi Conservatory of Music and Dance with Rudy Ricciotti, a French architect. Both the rehabilitation of the Convent Saint-François and the Casa Santa Teresa have been completed. We have other projects including the Chateau du Seuil, which is a conversion of a hotel and museum, and the several schools across France.
design—whether it is urban planning or small interior design.In terms of interior design, we are working with the Corsican Sotheby's flagship to design objects like a wooden table. It became a piece of art because it is not only furniture, but part of the interior. It became the sculpture.
I am trying—écouter le battement du coeur—to understand how their hearts are beating, how they breathe the air of this special place. It gives us a way to design the space because it is not only for the tourists who will come and enjoy the city. It is also for the people who stay there and go out and take coffee on the terrace and observe tourists. So it is a double challenge.That is beautiful. Does that idea inform the mission of your practice and how you work?I always aspire to respect the place, to think about those who will live inside my buildings. Architecture cannot depart from nature or from men and women. A building cannot exist "alone," it is intended for others, inscribed in a territory.I carry all of my projects in my heart like my children. Like a craftsman, I see my profession as a gesture, and the accuracy of each gesture is more vital over the course of the project. The road is long, and the fight is tough. I am still young for an architect, but I already have the feeling of shaping a work, of having begun to write it. My greatest joy would be to have an architectural signature that is recognized by its softness and strength.
We are trying to work with different scales and with local craftspeople to have an artistic approach to details and form. Every project is quite special and important to
And we have several urban planning projects like the urban landscaping of the Citadelle Miollis in Ajaccio and the Genoese city of Ajaccio, which is the ancient part of the city in the old port. The approach is to go to the place and talk with local people. Although I am Corsican, every part of Corsica is different.
We have just started construction on a large project—the Henri Tomasi Conservatory of Music and Dance with Rudy Ricciotti, a French architect. Both the rehabilitation of the Convent Saint-François and the Casa Santa Teresa have been completed. We have other projects including the Chateau du Seuil, which is a conversion of a hotel and museum, and the several schools across France. We are trying to work with different scales and with local craftspeople to have an artistic approach to details and form. Every project is quite special and important to design—whether it is urban planning or small interior design.In terms of interior design, we are working with the Corsican Sotheby's flagship to design objects like a wooden table. It became a piece of art because it is not only furniture, but part of the interior. It became the sculpture.
“It is up to us to mobilize, to invest ourselves with audacity. We must fight for freedom in everything it covers:women’s freedom, freedom to create, freedom.”— AMELIA TAVELLA Oh how
lovely. I think both softness and strength are very apparent in your work. Would you like to talk about some of your biggest highlights and challenges of your career? For highlights, it is the confidence and recognition from communities. It is being able to build—or should I say re-build—in Corsica, on my island, on sites with built or landscaped heritage of just crazy beauty. One of the biggest challenges is to search for such amazing places as the Convent SaintFrançois and to give them rebirth, to work with historical streets and give them another perspective—not contemporary architecture, but a contemporary view, daring to combine copper and stone—while respecting the history of the place. It is challenging to restore convents, to resuscitate the past without ever betraying it, to take care of sacred buildings at the center of nature's mad merry-go-round.My architecture is inspired by Corsican nature, the Maquis. I take back its beauty, its color, its texture, its density, and pay tribute to him. I do not separate anything. Nature and my buildings stand on the same line, and respond to each other. It is an echo and then a fusion. I use the materials from my island to bring it back to life on its own.
Who in the architecture field do you admire?Oscar Niemeyer—for his view of the town and how he designs street because he considers architecture as with female forms with the curves. Among women, Anna Heringer, who has done a lot of work in Africa and Asia that “explores architecture as a medium to strengthen cultural and individual confidence.” Her work is really remarkable for its sustainability. And Charlotte Perriand, who was the foundation of Le Corbusier's success. It took so long for her work to be recognized, but now we question ourselves if he would have been so successful without her. Do you have any advice for women starting their careers in architecture?Architecture is just the way of real life. The only thing that provokes the desire to be an architect is your passion. You have to have to be passionate all the time because there are
Bettera lot of constraints in this in this field—even more if you're a woman. Passion drives us to adapt, especially as women, because misogyny still has a bright future ahead
of it. We still have to prove ourselves, but we are here— we are very present. Feminine architecture is unfolding, and it will end up counting more, I am sure. It is up to us to mobilize, to invest ourselves with audacity.We must fight for freedom in everything it covers: women's freedom, freedom to create, freedom.
https://real.mtak.hu/132678/1/doi%2032-37.pdf
Festői táj veszi körül a Korzika déli részén, egy dombtetőn álló Szent Ferenc-kolostort. Csak a torony jelzi a két, hasonló épülettömeg funkcionális megosztását: az egyik a templom, a másik a kolostor. Az idén nyáron befejezett állagmegóvás és bővítés a műemlék-helyreállítások egyik tankönyvi módszeréhez folyamodott: a tömegformát a meghatározott kontúrokkal folytatva egészítette ki a szükséges részekkel, az anyagok tekintetében viszont erőteljes a váltás, mivel az új épületrész rézburkolattal készült. 01 02 08 09 01 02 Ware-Nagy, O. (2021): Psychomancy (Szellemidézés) Metszet, Vol 12, No 5 (2021), pp 32-37, DOI: https://doi.org/10.33268/ Met.2021.5.2 Received: 20 September 2021 Accepted: 30 September 2021 Published: 14 October 2021 Abstract: Covent Saint-Francois, Sainte-Lucie-de_Tallano, France; Architect: Amelia Tavella Coherent restoration of religious buildings or groups of buildings often depends upon
settling the discussion between issues of partial demolition, reconstruction, or intervention. This project derives its solution from given forms bounded by existing walls, roofline, and enclosure of the covent courtyard. The use of Corten steel and copper sheet created a balance between the existing massive stone walled buildings and a new perforated dynamic of space. The result being processional, contemporary, without losing its sense of place and time.
A látképet több mint ötszáz éve meghatározó együttes világos kőfelületeivel és cserépfedésével ragyog ki a zöld környezetb ő l, az együtteshez temet ő és olajfaliget kapcsolódik, kissé távolabb pedig egy alig több mint négyszáz fős település, Sainte-Lucie-de-Tallano fekszik. A templom és kolostor 1480 körül épült, és hosszú ideig romos állapotban volt: a kövek között növények telepedtek meg, még egy fügefa is kinőtt az egyik homlokzatból. Ez a romantikus kép oly régóta meghatározta a látványt, hogy az állagmegóvást és bővítést tervező, korzikai születésű építész, Amelia Tavella magától értetődően törekedett ennek megőrzésére: a régi falaknak éppúgy részét képezik a hézagokból előbukkanó növények, mint a habarcs vagy az ablakok. —A bővítmény a korábban ott állt épületrész tömegidézete, az adott kontúrokat folytatja, azoktól szándékosan nem tér el. Az alaprajz vonalvezetésén túl a tetőforma is egyezik a régiével: nyeregtet ő s, mediterrán hajlásszög ű tet ő k köszönnek vissza nemcsak a régi épületrészen, de a faluban is, így a sziget építészetét jól ismerő építész számára nem volt kérdés a tömegforma megtartása és továbbvitele. Régi és új különválása mégis könnyen olvasható bárki számára, hiszen a bővítéshez választott réz színében, felületi megmunkáltságában és minden fizikai tulajdonságában eltér a kőtől. Hogy miért erre az anyagra esett a választás, arra az építész lírai választ ad: lágyságával a világos színű kőhöz hasonlóan nőies hatást kelt, emellett pedig visszatükrözi a fényt az ég
A régi falaknak éppúgy részét képezik a hézagokból előbukkanó növények, mint a habarcs vagy az ablakok felé, amerre a hívek is küldik imáikat, amikor Istenhez fordulnak. [1] A bővítmény a csatlakozásnál tömör, majd pedig áttört felületű elemekből áll, amelyek alul tömörek, felfelé haladva finoman perforáltak, majd lyukacsosak,
még feljebb pedig rácsszerű, sőt, legfelül már inkább hálószerű hatást keltenek, így oldódva az ég felé. —A terep erősen lejt a kolostor irányában, így lett az új épületrész egyik oldala két-, míg a másik háromszintes. Az itt elhelyezett funkciók bevilágítását biztosítandó a régi épület keskeny ablakai helyett nagyobb megnyitásokat alakítottak ki a perforált homlokzat takarásában. Szép gesztus a régi épület boltíves kolonnádjának megidézése, amely a szintkülönbséget áthidaló, a közönségforgalmi bejárathoz felvezető lépcsőt rejti. A bővítményben liftet, lépcsőházat, illetve a kolostort és az idegenforgalmat kiszolgáló funkciókat helyeztek el: közösségi teret és formálisabb találkozóhelyet asztalokkal, játszószobát, vizesblokkokat és gépészeti helyiséget. —A kor, amelyben élünk, a műemlékekkel való foglalkozás sokféleségét hozta, hiszen rengeteg a megújulásra váró, pusztuló régi épület. A mai anyagok és technológiák lehetővé teszik, hogy egészen máshogy építsünk – egyszersmind azt sem zárják ki, hogy éppen ugyanúgy, mint egykor. A felújítások, átépítések és helyreállítások sokasodása stabil álláspont, építészeti ars poetica kialakítását sürgeti, várja el minden egyes tervezőtől, aki régi épülettel foglalkozik – ha a kérdés megválaszolatlanul marad, az el ő revetíti a középszerű végeredményt. —Sokan és sokféleképpen bővítenek, alakítanak át vagy vissza, bontanak vagy építenek fel újra, megannyi jó megoldás képzelhető el, de csak akkor, ha az koherens a környezettel, az adott feladattal, a helyi közösséggel és az építész szemléletével. Íme Amelia Tavella válasza a régi és új építészet viszonyára: „A régi beleszövődik az újba, de nem szűnik meg, nem épül át, hanem a két, időben távoli, ám mégis rokon részt úgy kötjük össze, hogy az egyik a másik bővítményévé válik, egyfajta átváltozás során.”
Un couvent fortifié du XV°, ruine classée en plein maquis au cour de l'Alta Rocca. Une maison paradis des années 50 sur la plage d'Ajaccio, abandonnée à la végétation. Ces deux projets de réhabilitation constituent le manifeste architectural d'Amelia Tavella. Capter l’âme des lieux, réveiller leur mémoire, invoquer leur spiritualité, avec la douceur déterminée d'une femme de l’art dans un geste d'aujourd'hui, faire revivre l’harmonie entre l'humain et la nature sauvage, souveraine.
Son caractère bien trempé doublé d'une pluie de récompenses précoces ne suffisent pas à expliquer l'audace dont a fait preuve Amelia Tavella en allant chercher Rudy Ricciotti pour un projet à quatre mains en Corse. L'éloge du risque, elle l'a fait sien et partagé avec la regrettée Anne Dufourmantel, psychanalyste et autrice dont elle fut l'intime. "On ne met pas les pieds sur la table" répondra l'architecte du Mucem. Entendre, respect pour la Corse et celle qui le sollicite et s'emploie, avec une passion folle, à porter sur sa terre natale une collection de projets modestes et lumineux. À contrecourant de l'urbanisation exponentielle de l'ile et des "grosses baraques" qui squattent le littoral méridional et l'ont conduite quelques années plus tôt à rompre sine die tous ses contrats avec des promoteurs immobiliers. Elle avoue être plus attirée par les bâtiments secrets, interdits, confidentiels. On peut y voir tout à la fois son tempérament volontiers farouche, qui la tient plus proche du maquis de son enfance que de sa corporation ou de la ville d'Aix où elle vit et qu'elle ne goûte guère. Sa sensibilité aussi à la dimension spirituelle des lieux. et surtout, une conscience aigüe de sa responsabilité d'architecte : "Construire sur l'existant, réhabiliter est peut-être la seule chose qui nous sauvera." Une architecture dont la part féminine qu'assume Amelia,
protectrice ou réparatrice, renvoie à la notion de care et réussit le tour de force d'inscrire dans des gestes contemporains harmonie et douceur de vivre. Loin de la tranquillité qu'évoquent ces termes, Amelia Tavella s'investit avec l’intensité et l'intransigence d'une artiste, expérimentant sans cesse de nouveaux matériaux au fil de ses projets, veillant sur ses bâtiments comme sur ses deux filles qu'elle ne lâche pas d'une semelle.
Architecte parmi les hommes, elle poursuit l'engagement d’une vie, consciente d'apporter sa part à la promotion de la femme. Un autre défi permanent au doux parfum de risque.
Son île, Amelia Tavella l'a tellement parcourue, en cavalière émérite et libre, qu'elle en garde une part de l'âme rebelle doublée d'un amour fou pour ses paysages. Le couvent Saint François à Sainte-Lucie de Tallano, destiné à devenir maison du territoire et tiers-lieu artistique, trouve l'équilibre entre déclaration d'amour et geste architectural ultra-contemporain. La modernité selon Amelia Tavella ne détruit pas, elle embrasse le passé. Témoin, l'étreinte d'une évidente beauté entre le corps en granit de l'ancien couvent en ruine, figé dans son effondrement et restauré de fond en comble, et le nouveau bâtiment venu l'épouser, cathédrale miniature de cuivre et de lumière. Le temps fera son ouvrage sur la flamboyante douceur du métal, parachevant l'harmonie retrouvée de l'humain, du naturel et du spirituel. Du temps où elle accueillait les
grands soirs d'Ajaccio, il ne restait rien, la végétation qui l'avait envahie étant, comme pour le couvent, devenue structurelle. Cette maison oubliée au début de la route des Sanguinaires est alors rachetée par une amie d'enfance d’Amelia qui la sollicite pour la réhabiliter. Plus qu'un chantier de restauration, l'architecte signe ici l'invention d’un petit paradis. "Bien au-delà de toutes mes attentes" dit aujourd’hui la propriétaire. En gardant perpétuellement en tête le rapport à la mer, l'architecte fait le vide à l'intérieur qu'elle ravive d’un blanc virginal, repense les volumes, les liant intimement au panorama grandiose au travers de baies pivotantes de 3 m en châtaigner, garde-corps tendus de cordes et volets sculptés à la façon de persiennes méditerranéennes. Fidèle à l'engagement d'Amelia, la Casa Santa Teresa se fond dans la lumière intérieure et de douceur de vie à partager.
PRESSE — 11.2021
In Corsica un antico convento in rovina guadagna un ampliamento in rame. Con audacia e rispetto del passato.
L'architetta Amelia Tavela, autrice, con Paolo tent temat daco era completato la ristrutturazione e l’am- pliamento del convento Saint-François a Santa Lucia di Tallano. L'edificio, costruito nel 1480 e classificato come monumento storico, era parzialmente in rovina. La natura si era impossessata dell'interno e si era insinuata tra le rocce, riparando però la struttura dall’erosione e dal crollo. Nella facciata era persino cresciuto un albero di fichi. L'architetta ha conservato le rovine e sostituito la parte mancante con una costruzione in rame. Poiché Amelia
Tavella, al pari di un'archeologa, non rimuove ma amplia e costruisce sull'edificio originale. «La ristrutturazione si è allineata alla volumetria originale. Imitando, ho riprodotto la silhouette dell'edificio preesistente». Il rame, nobile e abbagliante nel vero senso della parola, rivela la pietra ruiniforme, ne celebra la poesia e le si avvicina grazie alla sua propensione a catturare la luce, che le mashrabiya diffondono verso l’interno come le vetrate di una chiesa.
culturainquieta.com/arte/arquitectura/renuevan-unantiguo-convento-con-una-imponente-cubierta-de-cobreen-corcega
Cuando se recupera un edificio histórico, no sólo se rehabilita su infraestructura, sino también su legado y significado cultural que entraña para los habitantes de la localidad en la que se emplaza.
Edificios eclesiásticos, palacios, teatros, museos, guardan en su memoria la vida y la cultura que precedió a la actual, todos ellos tienen memoria y cuentan una historia. Por ello, las rehabilitaciones no son sólo trabajos que implican obras de ingeniería y construcción, sino que requieren de meticulosas labores artísticas de restauración para marcar la diferencia.
El estudio de arquitectura francés Amelia Tavella Architectes renovó y amplió un convento del siglo XV en la isla de Córcega, agregando una imponente cubierta de cobre perforado. Construido en 1480, el Convento de Saint-Francois, parcialmente en ruinas, está ubicado en una colina situada en lo alto de un pueblo franqueado por un bonito paisaje montañoso.
Antes de la renovación, la estructura se había llenado de vegetación y sus muros de piedra se estaban erosionando y desmoronando. Amelia Tavella Architectes buscó preservar la historia y la esencia del convento agregando una extensión de cobre perforado que colindaba con sus paredes en ruinas.
"Elegí conservar las ruinas y reemplazar la parte rota, la parte fantasma, en trabajos de cobre que se convertirán en la Casa del Territorio. Las ruinas son marcas, vestigios, huellas, también cuentan los cimientos y una verdad, eran faros, puntos cardinales, orientadores de nuestros ejes, nuestras elecciones, nuestros volúmenes", resalta la fundadora del estudio Amelia Tavella.
El edificio se utiliza actualmente como centro cultural de la localidad. Su nueva extensión de cobre alberga una sala de exposiciones en su planta baja, un espacio cultural en la primera y una mediateca y espacios infantiles en la segunda.
El nuevo volumen fue diseñado como una extensión a medida del antiguo edificio , siguiendo la forma del ala de piedra. Grandes aberturas arqueadas en su planta baja se colocaron a lo largo del exterior del volumen de cobre para imitar la simetría del convento.
El estudio explicó que se eligió el cobre para la extensión por sus propiedades transformadoras y de intemperismo que, al igual que las ruinas, contarán una historia a lo largo del tiempo.
"Me gustó la idea de una posible vuelta a la ruina, que el cobre se pudiera deshacer; esta posibilidad es una cortesía, un respeto, al pasado, a la herencia corsa", explican desde el estudio.
Las paredes del volumen de cobre se perforaron con pequeños cuadrados que permiten que la luz se filtre a través de las paredes hacia los pasillos interiores. La luz se
refleja en el cobre a través de los pasillos y en las paredes de piedra como una vidriera de una iglesia.
admagazine.fr/adactualites/article/une-renovationcomme-un-hommage
En Corse, l’architecte Amelia Tavella redonne vie au Couvent Saint-François. Entre audace et respect du passé, une extension, réalisée en cuivre, transforme le lieu en expérience.
L’architecte Amelia Tavella, qui avait réalisé avec Rudy Ricciotti le Conservatoire Henri Tomasi, à Ajaccio, achève la réhabilitation et l’extension du Couvent Saint-François, à Sainte-Lucie de Tallano. Cet édifice, construit en 1480 et classé aux monuments historiques, était partiellement en ruine. La nature avait envahi l’intérieur, s’était glissée entre les pierres, protégeant la structure de l’érosion et de l’effondrement... un figuier avait même poussé dans la façade. L’architecte a cependant souhaité conserver les ruines et remplacer leur partie manquante par une construction de cuivre. Car, toujours, Amelia Tavella, telle une archéologue, ne retire pas mais appose, prend appui sur le bâti d’origine. « J’ai reconstruit en m’alignant sur la volumétrie originelle. Par mimétisme, j’ai reproduit la silhouette de l’édifice préexistant. » Ici, le cuivre, matériau noble et éblouissant au sens premier du terme, révèle la
pierre ruiniforme, célèbre sa poésie et s’en approche par sa propension à capter la lumière que des moucharabiehs diffusent vers l’intérieur, à la façon des vitraux d’une église.
elledecor.com/it/architettura/a46498985/il-nuovo-volto-diun-castello-con-la-facciata-di-pietra-nella-campagnafrancese
Dopo aver rinnovato i vigneti per cinque lunghi anni, la famiglia Guigal è pronta ad ammodernare anche il volto di Château de Nalys. Interessato da un disegno di ripensamento volto a produrre uve del terroir, il castello francese che nella campagna provenzale è destinazione per gli amanti del vino (e non solo) è apparecchiato per cambiare faccia. Rigorosa, geometrica, infatti, sarà tutta di pietra. Muovendo lo sguardo dai filari al mattone, infatti, il restyling della struttura incastonata nel verde di Châteauneuf-du-Pape, residenza estiva dei papi di Avignone, è affidato alle mani di Amelia Tavella.
L'architetta corsa, con studio ad Aix-en-Provence, immagina un grande tempio dall'impronta neoclassica, costruito, come spiega la progettista "con materiali ecologici e di provenienza locale, scelti per riflettere la storia della geologia della regione: sabbia, calcare fratturato e ciottoli sabbiosi. Questi materiali costituiscono l'involucro contemporaneo del castello ricostruito che appare statuario ed elegante, senza risultare ostentato". Abbracciata da un giardino di memoria mediterranea, del resto il mare della Costa Azzurra non è poi così lontano, la bellissima cantina francese si mimetizza con il paesaggio circostante senza soluzione di continuità.
"Il modellato delle pietre riecheggia le linee e la struttura dei vigneti; cesellate, sabbiate, martellate e ammorbidite per onorare la luce provenzale", aggiunge Tavella. "Amo l' architettura vernacolare e contemporanea che sperimenta l'innovazione applicata a metodi di costruzione antichi: prendersi cura dell'ambiente e dei suoi abitanti è il nostro leitmotiv". A lavori conclusi, quindi, la proprietà menzionata nei documenti catastali locali già nel XVI secolo, farà capolino tra i 75 ettari di terreno così: immacolata nell'aspetto, granitica nel cuore.
PRESSE — 10.2019
https://www.france.tv/france-3/d-umani/4106209-ajacciola-citadelle-cherche-une-nouvelle-vie.html
lemonde.fr/culture/article/2021/09/01/la-citadellegenoise-d-ajaccio-s-ouvre-au-public-et-a-laculture_6092982_3246.html
La citadelle génoise d’Ajaccio. VILLE D’AJACCIO
La citadelle génoise d’Ajaccio, dont la première pierre fut posée en 1492, a été ouverte au public le 4 juillet, à grand renfort de communication, même si son avenir reste pour l’heure une page blanche. L’édifice, érigé sur une superficie de près de 2,5 hectares dans le centre de la première ville de Corse, et demeuré durant plus de cinq siècles sous la férule militaire, est appelé à devenir un « quartier reconnecté au reste de la ville », selon le maire d’Ajaccio (DVD), Laurent Marcangeli.
Le ministère des armées avait cédé la place forte en juin 2019 contre la somme de 1,9 million d’euros, au terme de négociations lancées en 2013 par l’ancienne municipalité du DVG Simon Renucci, sous le
gouvernement de François Hollande qui avait fait la promesse de la rétrocession ; mais c’est finalement le premier ministre Edouard Philippe qui a remis symboliquement les clés à la ville, le 4 juillet 2019.
« Nous voulons en faire un ouvrage culturel à long terme, mais pas un musée dont les grilles fermeraient à 18 heures, d’autant que la ville possède déjà son Musée des Beaux-Arts, le Palais Fesch et sa biobliothèque », soulève l’édile qui dit avoir la « certitude » que la gouvernance reste « publique », sans pour autant présenter une vision précise du projet.
L’opposition municipale nationaliste avait dénoncé les deux projets d’hôtels dans le château génois qui planaient avant la cession. « Cela ne correspondait pas à nos attentes et nous avions dit non à l’époque. Ce que nous voulons, c’est que les Ajacciens se l’approprient », se défend Laurent Marcangeli qui avait lancé alors une concertation publique. Selon la mairie, 600 personnes avaient participé à des ateliers, des réunions ou même de simples visites.
« C’est une citadelle à vocation militaire qui a été conçue comme une punition pour les habitants dont elle s’est toujours défendue », soulève l’historien Antoine-Marie Graziani, associé au projet et qui y a consacré un ouvrage (La Citadelle d’Ajaccio. Imaginer un nouvel espace urbain, Edition Alain Piazzola).
Un chantier de 50 millions d’euros
Si le creuset de la cité s’est construit autour du château génois, la forteresse a été renforcée par Giovan Giacomo Paleari Fratino, dit « il Fratino », un ingénieur fortificateur du souverain espagnol Philippe II, allié de Gênes, dixit l’historien, qui imagina une « architecture bastionnée à la moderne ». Soutenu par la France, le condottiere insulaire Sampiero Corso menait une guerre aux Génois de l’office Saint-Georges, qui maintenaient leur pourvoir sur l’île grâce à ces présides telles qu’Ajaccio. « Sampiero était allé rencontrer Soliman le Magnifique pour qu’il mobilise sa flotte dans l’île et faisait courir le bruit que les 150 galères de l’empereur ottoman allaient y déferler », souligne M. Graziani.
PERFORATED COPPER EXTENSION TO A CORSICAN CONVENT
dezeen.com/2021/09/21/amelia-tavella-architectes-stfrancois-convent-corsica-architecture
French studio Amelia Tavella Architectes renovated and extended a 15th-century convent on the island of Corsica, adding a perforated copper volume.
Built in 1480, the part-ruined Saint-Francois Convent is positioned on a hill overlooking a village and mountainous landscape.
Amelia Tavella Architectes added a copper extension to the convent
Prior to the renovation, the structure had become overgrown with greenery and its stone walls were eroding and crumbling.
Amelia Tavella Architectes looked to preserve the history and essence of the convent by adding a perforated copper extension that adjoined its ruined walls.
The copper extension adjoins the ruined stone walls
"I chose to keep the ruins and replace the torn part, the phantom part, in copper work which will become the House of the Territory," said studio founder Amelia Tavella.
"The ruins are marks, vestiges, imprints, they also tell the foundations and a truth, they were beacons, cardinal points, directing our axes, our choices, our volumes."
The studio replicated existing architectural features in the addition
The building is currently used as a cultural centre for the nearby town.
Its new copper extension houses an exhibition room on its ground floor, a cultural space on its first, and a media library and children's spaces on the second.
Casa Santa Teresa is a Corsican holiday home with unspoilt ocean views
The new volume was designed to follow the plan of the existing building, following the form of the stone wing.
Large arched openings on its ground floor were placed along the exterior of the copper volume and mimic the symmetry of the convent.
Copper was chosen for its weathering properties
The studio explained copper was chosen for the extension for its transforming and weathering properties which, like the ruins, will tell a "story" over time.
"I liked the idea of a possible return to ruin, that the copper could be undone - this possibility is a courtesy, a respect, to the past, to Corsican heritage," said the studio.
The walls of the extension are perforated
The walls of the copper volume were perforated with small squares that allow light to filter through the walls into the interior corridors.
Light is reflected off the copper through the corridors and onto the stone walls like a "stained glass window of a church".
The copper reflects light through the stone arcade
Elsewhere in Corsica, Amelia Tavella Architectes built a school using traditional stone and pine that aimed to blend into the surrounding wooded landscape.
The studio also transformed a 1950s residence on the Corsican coastline into a holiday home with ocean views
re-thinkingthefuture.com/know-your-architects/a4030-15lesser-known-female-architects-around-the-world-thatdeserve-limelight
Having often been regarded as a profession for a privileged class of people, architecture is also traditionally considered a man’s profession. However, women are very much involved in this field, and they are doing so more and more. In many countries, such as the United States, women make up nearly half of the students in architectural schools. In others, such as France, women outnumber men by far. In schools as well as in the professional field, female architects face this double challenge of “being an architect” and “being a woman in the field of architecture” daily. Nevertheless, from school to the professional field, the proportion of women falls intriguingly. They represent only a very small percentage of licensed architects (less than 30% in the USA and 29% in France). Among the 100 largest firms worldwide, hardly three are headed by women. Most students take male architects as models and only a few women are often taken as models (Zaha Hadid, Kazuyo Sejima, …).
However, many women have demonstrated through their inspiring work that in principle it is not a question of male or female architects, but simply of architects. Discover in this list, beyond men and starchitects, some of these women who, through their visions and their work, make the world of architecture move.
An outstanding supporter of sustainable architecture, Anna Heringer is a German architect for whom “architecture is a tool to improve life”. After a year of volunteer work in 1997 with the NGO Dipshikha in Bangladesh, she became familiar with sustainable development practice. In 2004, after completing her university thesis “School: Handmade in Bangladesh”, she started working on the project itself which she realized with the help of local community members with funds she raised. Completed in 2006, the project won the Aga Khan Award for Architecture in 2007. Over the years, Anna has completed other projects in Asia, Africa and Europe. Together with Martin Rauch, she developed the “Clay Storming” method, which she teaches at various universities, including ETH Zurich, UP Madrid, TU Munich and GSD/Harvard. She has received many awards including the Global Award for Sustainable Architecture, the AR Emerging Architecture Awards and an international RIBA Fellowship.
Shahira Fahmy is the principal of Shahira Fahmy Architects based in Cairo, Egypt. She founded the office in 2005 after graduating from Cairo University with a Master of Architecture degree the previous year. In the same year, she received the Young Architect Award from the Bibliotheca Alexandrina. Today, with recent competitions won in Switzerland and London, the studio is making a name for itself internationally. Shahira also works particularly for her country, which is why she was hailed by Phaidon Press in 2011 as one of the “architects building the Arab future”. Her strong belief in the value of teamwork is illustrated by her multiple collaborations on both projects and exhibitions. These collaborations include the new campus of the American University in Cairo in 2005 and one of the major awards is the Chicago Athenaeum’s Green Good Design Award in 2010.
Momoyo Kaijima is the director of Atelier Bow-Wow based in Tokyo which she co-founded with Yoshiharu Tsukamoto in 1992. She graduated from the Faculty of Domestic Science at the Women’s University of Japan in 1991. She also holds a master’s degree in engineering from the Tokyo Institute of Technology in 1994. The office creates domestic and cultural architectures and researches the urban conditions of micro and ad hoc architecture. Behaviorology, Made in Tokyo and Echo of Space/Space of Echo are among their theoretical essays on urban design. In addition to her office work, Momoyo Kaijima is an associate professor at the Momoyo Kaijima Lab at the University of Tsukuba, Japan. She has also taught at several prestigious schools such as the Graduate School of Design, ETH Zurich and the Royal Danish Academy of Fine Arts. She was also a member of the jury for the Holcim Awards in 2011 and 2014.
Fei Precht is a young architect who loves working on interior projects, products and VI design. In 2013, While living and working in Beijing with her partner Chris Precht, they won a competition with another colleague Sun Dayong. They founded the studio “Penda” that year. In 2017, Fei and Chris moved to Austria and renamed the studio “Precht”. They work on a wide range of projects that range from green towers to bamboo buildings, interior design, product design or visual identity. In 2018, the office revealed The Farmhouse, a promising concept that combines agriculture with urban living, and illustrates the studio’s forward-thinking approach. With a few awards already under its belt, the studio was chosen as the Emerging Firm of the Year in 2016 by the Architizer A+Awards and took first place for Best Architectural Startup in 2017 by Archipreneur.
Emma Miloyo is an associate architect at Design Source, an architecture office based in Nairobi. She co-founded the firm in 2007 after graduating from Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology the previous year. She is also a board member of Konza Technology City. Thanks to her dynamism, she was the first female president of the Kenya Architecture Association from 2017 to 2019 and was recognized as one of the “Top 40 Women Under 40” in Kenya in 2011 and 2018 by Nation Media Group’s Business Daily. A real source of inspiration, Emma acts as a supporter of education and encourages young women to see architecture as a viable career option. She co-founded Kiota school and serves as its director. She has participated in the jury of various architectural competitions and has even served as vicepresident of the Institute of Architects of East Africa.
Stella Betts holds a Bachelor degree in Art from Connecticut College and a Master of Architecture from Harvard University’s Graduate School for Design. She later taught and participated in numerous juries at several prestigious universities including Yale University, Princeton University, University of Pennsylvania and Cornell University. She is a member of the Board of the Architectural League of New York. Besides, Stella Betts is a partner in Levenbetts, an award-winning architecture firm based in New York that she co-founded with David Leven in 1997. Their awards include eight New York City AIA awards, two New York State AIA Awards, six Society of American Registered Architects awards, and three International Podium Awards, including for the renovation of the third floor of AAP’s historic Sibley Hall.
Kate Otten is one of South Africa’s most inspiring architects. After graduating in 1987 from the University of the Witwatersrand, she worked for several offices. The young architect established her own office Kate Otten Architects in 1989 in Johannesburg. Through her projects, she seeks to bring a contemporary African sensibility to the architectural landscape in South Africa. Her projects include community libraries, the Tzaneen waterfront development and an art therapy centre in Soweto. She also designed the exhibition space at the former women’s prison museum in Constitution Hill, which received a commendation from the South African Institute of Architects (SAIA). As for awards, she won the SAIA Staude House Merit Award in 1998 and the Mbokodo Architecture and Creative Design Awards in 2013, among others.
A real pioneer of earthen architecture, Revathi Kamath is an Indian architect and urban planner based in Delhi. After graduating in 1977 from the Delhi School of Planning and Architecture, she had many experiences with more experienced professionals from different fields. In 1981, she obtained a post-graduate degree in Urban and Regional Planning. Later, she became a visiting professor from 1984 to 1987 and an assistant professor from 1987 to 1991 at the School of Urban Planning and Architecture, New Delhi. In 1981, Revathi Kamath and Vasant Kamath founded the firm “Revathi and Vasant Kamath”, which became “Kamath Design Studio” in 2005. The firm has been at the forefront of sustainable design in India for decades through its pioneering work in the use of sustainable materials and construction techniques. This philosophy has earned them three Aga Khan Award nominations over the years.
Leila Araghian is an Iranian architect. She holds a Bachelor’s degree in Architecture from Shahid Beheshti University in Tehran, and she also obtained a Master’s degree in Membrane Structures from the University of Anhalt in Germany and a Master’s degree from the University of British Columbia in Canada. Her thesis on “Modesty: Serendipity in Silence” has been published as a book. With Alireza Behzadi, Araghian co-founded Diba Tensile Architecture, a company specializing in the design, fabrication and installation of membrane structures, in 2005. Opened in late 2014, the Tabiat Bridge project, a pedestrian bridge in Tehran for which she was chief architect and designer creates a big impact and later wins several awards, including the 2016 Aga Khan Award for Architecture, and the People’s Choice Award in the Highways and Bridges category of the Architizer’s 2015 A+ Awards. Unfortunately, Araghian’s Iranian heritage has limited his international exposure due to sanctions against his country.
After starting a promising career in finance, Sharon Davis redirected her focus to the built environment. Back in university, she began studying architecture. In 2006 she earned a master’s degree in architecture from Columbia University and the following year founded Sharon Davis Design, a collaborative design office dedicated to humancentred environments. The Women’s Opportunity Center in Rwanda, her first major project, was widely acclaimed. A project that “not only addressed the lack of a safe meeting place for Rwandan women but also created economic opportunities and a strong social infrastructure. The campus includes a farmer’s market, gardens, guest houses and community space, all arranged in a circle. Sharon Davis received the Lucille Smyser Lowenfish Memorial Prize from Columbia University in 2006 and the Active Citizen Award from Women for Women in 2010.
11. Marwa al-Sabouni
A Syrian architect, Marwa al-Sabouni holds a doctorate in architectural design and is very interested in Islamic architecture. She has been ranked among the top ten experts on the reconstruction of Syria. Her book “The Battle for Home” on the subject was chosen in 2016 by The Guardian as one of the top five books on architecture. That same year, she produced one of the best TED talks, viewed over 1,000,000 times since its release. In 2014, her Tree units project won first place nationally in the UNHabitat competition for multi-family housing rehabilitation. She was also a 2018 Prince Claus Fund winner and was listed as a top contender for the 2018 Pritzker Prize. She manages with her partner the Arabic Gate for Architectural News portal www.arch-news.net, the first and only site in the world dedicated to architectural news in Arabic.
Gabriela Carrillo is a Mexican architect who graduated from the Faculty of Architecture of the National Autonomous University of Mexico (UNAM) in 2001. Later, she held academic positions in several prestigious schools in the country and abroad. She has also lectured and conducted workshops at universities in South Africa, the United States and China. In 2011, Gabriela began collaborating with Mauricio Rocha, with whom she founded the firm Taller Rocha + Carrillo. She was awarded the Federico Mariscal Chair by the UNAM Faculty of Architecture in 2012 and the Emerging Voices Award in 2014 by the Architectural League of New York. In 2017, she was honoured with the Architectural Review and Architects Journal International Award as “Woman Architect of the Year.” She also received the Niemeyer and Rogelio Salmona awards in 2018.
Patricia Urquiola is a Spanish architect and designer. After studying architecture at the University of Madrid, she chose to focus on design, which she studied at the Polytechnic of Milan. In 1989 she defended her thesis, became a lecturer from 1990 to 1992 and taught at the ENSCI in Paris during the same period. She has collaborated with several major brands such as Cappellini or Alessi and DePadova. In 2001, Patricia founded her studio in Milan. She works on architectural and interior projects, but also on products for some of the most important Italian and international enterprises. In 2008, she was elected designer of the year at the French trade fair “Now! Design à Vivre”. In 2010 she was awarded the Gold Medal of Merit for Fine Arts by the Ministry of Education, Culture and Sports. She was also elected “Designer of the decade” as well as “Designer of the year” by several prestigious magazines.
A rising star in architecture, Amélia Tavella is a Corsican architect. After her studies at the École spéciale d’architecture in Paris, she created her agency Amélia Tavella Architectes in Aix-en-Provence in 2007. With a taste for challenge, she works mainly on tenders and public markets. In her projects, she uses only natural and/ or raw materials such as wood, metal and stone which are generally available locally. « L’École A Strega » (witch’s school in Corsica) is one of her best achievements. This
school in the middle of the maquis, a few kilometres from Ajaccio has earned her several awards and prizes, including the Young Woman Architect Prize in 2016 and the Pierre Cardin Prize of the Academy of Fine Arts in 2017. Amélia Tavella is currently working in collaboration with architect Rudy Ricciotti on the new Ajaccio music conservatory for which they won the competition in 2018.
Sheila O’donnell is an architect from Dublin, Ireland. In 1976 she graduated from University College Dublin with a degree in architecture. Shortly thereafter in 1980, she obtained a Master’s degree in Environmental Design from the Royal College of Art and worked for James Stirling and later for Colquhoun + Miller and Spence and Webster before returning to Dublin. In 1988, she and her husband John Tuomey founded O’Donnell + Tuomey Architects in Dublin. The office has won numerous national, and international awards including the 2015 RIBA Royal Gold Medal, one of the world’s most prestigious architecture awards. O’donnell has taught and lectured at architecture schools in Europe, Japan and the United States. In 2010, she was elected an Honorary Fellow of the American Institute of Architects and in 2013, she was shortlisted for the Architects Journal Architect of the Year Award.
L'architecte Amelia Tavella nommée chevalier de l'ordre national du Mérite
La nouvelle année débute bien pour Amelia Tavella !Par décret du 31 décembre 2020, l'architecte ajaccienne, dont l'agence se situe à Aix-en-Provence, a en effet été nommée au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite. Déjà distinguée par plusieurs récompenses - dont le prix de la Jeune femme architecte en 2016, le prix Pierre Cardin de l'académie des Beaux-Arts en 2017, ou encore le prix Séquence Bois sensibilité paysagère en 2020, entre autres , Amelia Tavella a été qualifiée en 2018, à l'occasion du palmarès Choiseul Ville de demain, d«' étoile montante de l'architecture française .» Nourrissant un rapport «amoureux» à la Corse , elle place «l'éthique » au cœur de son travail d'architecte. Un processus créatif singulier qui s'illustre dans de nombreuses réalisations, parmi lesquelles el centre culturel de Porticcio, la Casa Santa Teresa à Ajaccio, la réhabilitation du couvent SaintFrançois, Sainte-Lucie de Tallano, le forum EdmondSimeoni à Lumio, ou encore le projet ajaccien de conservatoire Henri-Tomasi, en association avec Rudy Ricciotti. L.F.
corsematin.com/articles/amelia-tavella-larchitecte-a-uneresponsabilite-folle-113990
"Il faut avoir conscience des conséquences négatives du fait de construire à outrance", estime-t-elle.
Une médiathèque à Porto-Vecchio, le forum EdmondSimeoni à Lumio, la réhabilitation d'un couvent à SainteLucie de Tallano, sans oublier le conservatoire, la cité génoise et la citadelle à Ajaccio... Votre agence est à Aixen-Provence mais vous multipliez les projets sur l'île...
Oui, et c'est de plus en plus le cas. J'ai aussi des projets sur le Continent, notamment la construction de deux grands groupes scolaires, dont un à Lyon, ou encore la réhabilitation du château du Seuil, près d'Aix.
Mais je ne suis jamais aussi inspirée que lorsque je travaille en Corse, avec une réflexion sur l'ensemble de l'île, car les projets sont aussi bien en Corse-du-Sud qu'en HauteCorse. Je suis fidèle à la totalité de la Corse.
À travers ces projets, je ressens comme une volonté de conquérir, mais de l'ordre de la conquête amoureuse. Pour moi, c'est une histoire d'amour que je vis avec l'île, et qui s'étoffe sans cesse.
En tant qu'Ajaccienne, pouvoir travailler dans le même temps sur le projet de la citadelle Miollis et sur celui de la cité génoise représente donc un privilège inouï.
Vous êtes effectivement en charge de l'aménagement paysager et urbain de la citadelle, ainsi que du "réenchantement" de la cité génoise. Deux projets complémentaires ?
Absolument, l'un ne va pas sans l'autre selon moi. Ce sont comme deux sœurs siamoises : la citadelle qui est rendue aux Ajacciens est un peu la "belle endormie", tandis que la cité génoise a une énergie folle.
J'avais vraiment un souhait très fort de participer à cette rencontre, à ces retrouvailles, au fait qu'elles soient à nouveau connectées. D'une façon plus professionnelle, je pense qu'il est indispensable de les penser comme un tout.
Pour moi, c'est une même cellule, c'est l'origine d'Ajaccio, 1492, une rue, le carrughju drittu. Après, elles se sont déconnectées, mais elles étaient la matrice de la ville.
Comment envisagez-vous justement ce "réenchantement" de la cité génoise ?
Il y a énormément de préalables pour un tel projet, qui ne peut s'élaborer que sur un temps long. Les différentes démarches sur ces sites nécessitent une vraie réflexion pour aboutir à la bonne réponse.
Nous sommes actuellement en phase de diagnostic. Sur la cité, j'approfondis une méthode que j'avais déjà expérimentée, qui consiste à aller à la rencontre des habitants avec une équipe pluridisciplinaire. Je suis notamment accompagnée par la sociologue Liza Terrazzoni.
Il s'agit de partir en quête de l'âme ajaccienne, de se demander de quoi était constituée la personnalité complexe de la ville. Cela se fait beaucoup à travers des pratiques qui ont des origines diverses, qui sont nées au
départ pour répondre à des contraintes, mais qui ont perduré par la suite.
Il ne s'agit pas d'être passéiste, mais de comprendre leurs origines et de proposer ensuite des aménagements publics qui favorisent ces pratiques.
Le projet en lui-même est-il déjà ébauché ?
Le projet arrivera plus tard, mais précisément à partir de la parole et de la mémoire des Ajacciens. Actuellement, à travers ce diagnostic que l'on rendra dans les prochains mois, nous travaillons comme des archéologues.
Nous sommes par exemple en train d'exhumer des textes de grands écrivains, de Flaubert, Balzac, ou encore d'André Gide, qui parlait d'"allégresse" au sujet d'Ajaccio.
On se rend d'ailleurs compte qu'Ajaccio est une destination extrêmement particulière, quasi magique, où l'anecdote a souvent rencontré la grande histoire.
Dès lors, la quête que nous menons vise à offrir par la suite une réponse dont la greffe prendra car elle sera surmesure. On ne veut pas que l'habitant s'adapte à un mode de vie qu'on lui imposerait de façon arbitraire.
Et concernant l'aménagement de la citadelle ?
Nous nous inscrivons dans la méthode de gouvernance proposée par la ville. Le diagnostic est mené en parallèle avec celui de la cité génoise, ce qui permet de gérer l'interface entre les deux, qui pourrait être le boulevard Danielle-Casanova.
Car la citadelle sera un futur quartier, le prolongement de la cité génoise. Il est trop tôt pour détailler mais notre méthode se base sur un travail de "révélation", le fait d'offrir une nouvelle strate historique pour s'atteler à reconnecter ce lieu avec Ajaccio, sans pour autant toucher à son intégrité.
Rentrer dans la citadelle doit demeurer un événement. Il y a aussi à penser une lisibilité au cœur de la citadelle, avec tout un travail sur la signalétique. Sans oublier la question du point de vue, autant sur l'horizon que sur la ville.
À Ajaccio, vous travaillez aussi sur le projet de construction du conservatoire de musique Henri-Tomasi, avec l'architecte Rudy Ricciotti...
Tout à fait. Nous avons obtenu le permis de construire et devrions démarrer le chantier durant le premier semestre 2021. De ce point de vue, on a réussi à faire en sorte que les choses avancent malgré la crise sanitaire.
Avec ce projet situé au Finosello, je trouve séduisant de travailler sur une partie de la ville autre que le cœur de ville, mais tout aussi décisive pour l'avenir d'Ajaccio.
Le fait d'installer des équipements structurants aux Cannes et aux Salines est un signal très fort. Ce bâtiment est là aussi pour faire le lien entre les deux quartiers, il a été pensé comme cela.
Il fallait du sur-mesure, un édifice qui s'intègre dans la pente.
"Épouser le site"
Cette intégration au paysage, urbain ou pas, vous guide-telle à chaque fois ?
Les lignes ne sont pas simplement faites de montagne et d'espaces naturels, mais le bâti vient aussi structurer notre pensée.
En l'occurrence, avec le projet de conservatoire, c'était intéressant de venir s'intégrer dans ce contexte avec beaucoup de bâtiments, dans la pente, tout en faisant de la cinquième façade un espace donné au public, au sens où la toiture sera un parc.
L'enjeu est selon moi d'épouser à chaque fois le site, de se contraindre autant que possible dans le dessin du projet pour que cela finisse par apparaître comme une évidence.
Que constatez-vous justement quant à l'évolution de la construction sur l'île ? Y a-t-il des choses qui vous désolent ou vous inquiètent ?
Ce qui peut me désoler, effectivement, c'est l'anarchie des programmes immobiliers et leur quantité.
On aimerait préserver le plus possible cette île et il y a quand même une espèce de course effrénée à la
construction, donc il y a forcément une forme d'inquiétude.
Je ne sais pas bien ce qui pourrait réguler le phénomène, mais mon plaidoyer contre cela est de réaliser des constructions exemplaires et des réhabilitations pour montrer que l'on peut faire différemment.
Avez-vous des cas de conscience comme architecte ?
En Corse, il y a une nécessité très forte d'économiser l'espace.
Le foncier a une valeur immense, c'est une richesse et il faut construire en étant rationnel et précautionneux, avoir conscience des conséquences négatives du fait de construire à outrance.
L'architecte a de ce point de vue une responsabilité folle et, pour ma part, je n'accepte de bâtir que si j'estime que tout est réuni pour que le bâtiment s'insère de façon harmonieuse, avec une densité mesurée. La réhabilitation est aussi un enjeu fort, notamment lorsque l'on intervient sur le littoral.
J'ai récemment travaillé sur la Casa Santa Teresa, route des Sanguinaires, avec la volonté de prendre soin de cette couture entre la mer et la terre. Je crois beaucoup à la réutilisation de ce qui est déjà là.
Le couvent de Sainte-Lucie de Tallano, par exemple (livré au premier semestre 2021, ndlr), était une ruine et on a fait de ce monument historique de 1480 une médiathèque qui aura un rayonnement régional.
Vous avez aussi travaillé sur le couvent de Bonifacio. Ce sont des lieux qui vous inspirent ?
Je suis très attirée par les lieux "interdits", où il y a une forme de silence et une connexion particulière avec la nature. Comme dans les citadelles. Pouvoir participer à la seconde vie de ces bâtiments provoque chez moi une émulation et un déploiement d'énergie sans bornes. C'est vraiment particulier à la Corse.
Il y a quelque chose de viscéral et je ressens toujours la même émotion. Je pense que cela tient beaucoup à la beauté de l'île. C'est peut-être d'ailleurs un hommage que
je lui fais en permanence. Et il n'y a rien qui vient amenuiser ce désir de faire.
Avez-vous un rêve, un souhait ?
Mon souhait le plus fort est de continuer à redonner vie à des sites emblématiques qui étaient jusque-là endormis. Il y a des tonnes de joyaux à révéler en Corse et j'aurai toujours autant de détermination et d'amour pour le faire.
PRESSE — 01.2021
gomet.net/ordre-national-du-merite-provence
Cette année 2655 personnes sont distinguées dans le second ordre national, l’ordre national du mérite, réparties entre 2385 chevaliers, 225 officiers, 35 commandeurs, sept grands officiers et trois grand’croix. Comme pour la Légion d’honneur, la liste de la promotion 2021 a été publiée au journal officiel vendredi 1er janvier.
A Aix Marseille Provence, on relève la présence de plusieurs femmes, dirigeantes d’entreprises de premier plan. Ainsi la présidente d’Onet, Emilie de Lombarès (née Coquet), héritière de la famille fondatrice du Groupe Onet), est distinguée tout comme la directrice adjointe de la Société des eaux de Marseille, Sandrine Motte, et Christine Baze , présidente régionale d’Industrie Méditerranée, la représentation unifiée de l’industrie en région Sud Provence-Alpes Côte d’Azur et directrice du développement économique de la délégation régionale d’EDF. Autre femme faite chevalier dans l’ordre national du mérite, l’architecte d’origine corse, basée à Aix-enProvence, Amelia Tavella
Les hommes ne sont pas oubliés. Le très actif Fabrice Greffet, président de Prism Provence Alpes Côte d’Azur (emploi intérim) et notamment vice-président de la CCI métropolitaine Aix Marseille Provence et de la CCIR, reçoit la fameuse médaille bleue tout comme Jean-François Gonidec, le directeur général de L’Occitane, Pascal Kuhn le DRH d’Airbus Helicopters et Jean-Baptise
Colombani, 1er président de chambre à la cour d’appel d’Aix.
corsenetinfos.corsica/Le-forum-Edmondu-Simeoni-deLumiu-verra-le-jour-a-la-rentree-scolaire-2022_a53658.html
L'édifice abritera une école maternelle et primaire, une salle polyvalente, une salle de coworking, une cantine scolaire et des jardins pédagogiques.
C'est incontestablement le projet phare de la municipalité d'Etienne Suzzoni. Les travaux du groupe scolaire et de l'espace culturel "Edmondu Simeoni" ont débuté en juillet dernier avec notamment les travaux de terrassement.
En évoquant ce projet, comment ne pas avoir une pensée pour Jean Paolini, 1er adjoint au maire de Lumiu qui nous a quittés le 20 octobre dernier car ce projet était un peu le sien.
"Situé en-dessous du village, à proximité immédiate du stade municipal, ce forum "Edmondu Siméoni" abritera
une école maternelle et primaire accueillant 150 enfants, avec possibilité d'extension, équipée d'outils numériques, une salle polyvalente, une salle de coworking, une cantine scolaire. L'ensemble sera agrémenté de jardins pédagogiques" - explique Etienne Suzzoni - " La salle polyvalente pourra accueillir des séminaires, formations et stages, tandis que que la salle de coworking sera équipée de matériel multimédia dont une imprimante 3D qui sera mise à disposition du monde associatif. Des partenariats sont envisagés pour l'utilisation des lieux avec d'autres communes, notamment hors période scolaire. Un tissu d'activités diversifiées permettra de développer les liens, y compris intergénérationnels".
Un projet de l'architecte ajaccienne Amélia Tavella Architecte, lauréate du concours de maître d'oeuvre et native d'Ajaccio, Amélia Tavella réalisera ce projet. En Corse on lui doit notamment la réalisation de l'école "A Stréga" à Sainte-Marie-Sicché ou encore le Pôle culturel du couvent Saint-François à Sainte-Lucia de Tallano. l'appel d'offre du Forum "Edmondu Simeoni" avançait une équation complexe, aux enjeux sensibles mais la réponse d'Amélia fut évidente " Lumiu c'est bâtir au creux d'un coeur et se plier à ses sursauts à ses forces et à ses aspérités. Je sais la complexité du grand paysage, ma Corse est sauvage et romantique. Sauvage car elle exige le meilleur de soi, nous ne devrons jamais la changer mais répondre à son désir, désir de beauté et de continuité. Le geste architectural doit se fondre, s'intégrer, l'inverse n'existe pas . Romantique car il faut s'y engager corps et âme. La Corse est une noce d'été".
Dans ce projet si ambitieux, rien n'est laissé au hasard La superposition des trois plateaux qui regardent l'horizon marin, les étagements de l'école, organisent la symbolique d'une ascension. Au sommet les classes élémentaires surplombées par le village, à la base d'école maternelle et le Centre Culturel, blottis dans le giron de la vallée qui dévale vers la mer.
Cette cascade arborée à la vue somptueuse permet d'économiser l'espace précieux de la restanque naturelle, le toit d'un bâtiment devient la cour de récréation de son aîné.
Sans sa réalisation, Amelia mêle aussi avec finesse et subtilité l'art à l'architecture.
L'engagement écologique tient aussi une large place. " A chaque fois c'est une pari: inscrire l'édifice dans l'espace originel, sans rien déplacer ni maltraiter c'est , c'est un prolongement, et non une amputation" conclue la jeune architecte.
Amelia Tavella marraine promotion 2020-2021
« Je suis à la fois très fière et si heureuse d'être la marraine de la promotion Supdesign 2020 et de succéder ainsi à une femme architecte dont je partage les valeurs et l'amour de la Corse, Katia Maiboroda-Cesari.
j'ai toujours pensé que l'architecture avait un lien, profond, fort, avec l'idée de transmission. Bâtir est aussi apprendre à bâtir. Me confier ce rôle m'honore et dit la confiance en moi, en mon travail d'architecte, cette longue histoire d'amour. C'est avec douceur et bonté que je regarderai les pas des jeunes artistes de la classe préparatoire 2020 qui marchent vers la lumière de demain.
La Corse est ma terre natale, et je devrais dire mon île natale, tant il est impossible de la séparer de la mer qui la borde, des récifs qui l'entourent, île fière et dressée audessus des flots. Je viens de là. De ce lieu unique, multiple, que j'ai aussi traversé à cheval. Enfant du maquis et des sables, j'ai appris la complexité de mon métier d'architecte ici.
Engagée corps et âme auprès de la nature que je n'ai cessé de respecter et dont j'ai tant appris. Peut-être m'aura t- elle adoptée à son tour, à force de m'y glisser sans la transformer, prenant pour modèle sa beauté et sa rudesse pour leçon.
Nul n'est plus grand que la nature corse, y bâtir est faire vœu d'humilité. Mon île m'a appris la lumière, la couleur, la pente, me rappelant sans cesse qu'il n'y a pas de création valable sans éthique et que l'histoire est le berceau du présent. Ainsi se construit ma démarche artistique, reliée à mes racines, à l'origine.
Elle est celle que j'aurai à cœur de transmettre le temps de cette année d'étude à nos jeunes créateurs de demain, le regard rivé à la méditerranée, notre mère à tous. »
ad-italia.it/case/2020/08/16/casa-santa-teresa-il-luogo-deiricordi-felici
Casa Santa Teresa ha il sapore delle estati passate: questa casa bianca dalle pareti lisce, inondata di sole e di vento, è emersa dai ricordi di bambina della designer Amelia Tavella, che nella sua Corsica ha passato stagioni allegre e spensierate. «Credo nella memoria dei muri, nelle tracce che lascia impresse nello spazio», racconta la progettista, nome in ascesa nel panorama dell’architettura francese. Qui, lungo la Route des Sanguinaires di Ajaccio, prima sorgeva una tipica casa degli anni Cinquanta: «L’ho dovuta ricostruire completamente, ma ho conservato intatta la sua anima, per far rivivere la storia dei momenti felici trascorsi in questo luogo».
La costruzione si sviluppa su più livelli, che digradano verso il mare fin quasi a sfiorarlo. Bastano pochi passi a piedi nudi sulla pietra tiepida, e poi sulla sabbia, per tuffarsi in acqua. La zona living si apre in una grande terrazza; il confine tra interno ed esterno è sfumato: dalle porte finestre spalancate la luce entra e si posa sui mobili, disegnando geometrie che cambiano col passare delle ore. Nessun ostacolo eclissa la vista: non ci sono partizioni, ma porte scorrevoli, alcove, archi. «Volevo che la bellezza fluisse, come un invito verso l’orizzonte».
Una scala di legno conduce alle camere al piano di sopra. L’interior design riflette l’amore di Amelia per la materia antica di cui è composta l’isola: pietra, legno, terra, mare. Le ringhiere sono fatte di corda, gli arredi di legno chiaro e rattan, muri e pavimenti riecheggiano le rocce della scogliera. La sensazione è che il paesaggio – rigoglioso e selvaggio – si sia impossessato della casa. «La mia architettura si adatta agli alberi, alla luce, ai rilievi. Ogni volta è una scommessa: inserire l’edificio nello spazio esistente senza sconvolgere, spostare, rovinare nulla. La natura invade i miei progetti: non è un ostacolo, né un impedimento, ma un’ospite da celebrare».
sequencesbois.fr/trophees-sequences-bois-2020-laureatsensibilite-paysagere-interview-a515.html
C’est dans la petite commune de Santa-Maria Siché, nichée au cœur du maquis vallonné du sud de la Corse, que l’école A Strega s’est subtilement intégrée au paysage en se posant sur une colline face au village et à la silhouette du Culletula Di li Puttini.
Horizontale silhouette de bois vibrant avec la lumière, l’école opère une communion totale avec les teintes de cette pittoresque localité. « Je ne conçois qu’avec la nature. Il y a une vraie sensualité à cela. La pierre, le bois, j’aime la transmission. De la nature à nous. Au lieu de dévorer cette nature, nous devons la magnifier, la prolonger, la sublimer » suggère Amelia Tavella. Concentrant trois salles de classe primaire, une salle dédiée aux maternelles, une cantine et une salle de motricité, le programme se déploie dans un long volume de bois adjoint de deux extensions perpendiculaires placées de part et d’autre, la salle de motricité et le réfectoire articulant l’ensemble. Cet agencement du plan en quinconce, où logent d’un côté l’administration et l’entrée, de l’autre les locaux des maternelles, a permis de conserver deux grands chênes centenaires, dont l’ombre et le feuillage profitent à l’ambiance du lieu. Les toitures de ces deux volumes, l’un minéral paré de pierre calcaire irrégulière, l’autre ligneux, accueillent la biodiversité environnante sur leur toiture végétale, tandis que le volume principal, irisé d‘un claire-voie vertical de pin rectifié, ondule légèrement dans sa longueur, doté d’un faîtage placé de manière transversale.
Enveloppante, cette délicate sur toiture ventilée se retourne sur toute la façade nord, et sur la partie haute du mur sud, face à la cour. En partie inférieure, où se découpent les ouvertures, la façade est couverte d’un bardage horizontal de douglas.
https://fr.everand.com/article/468869285/Amelia-TavellaSous-Influence-Mediterraneenne
Elle déploie une culture des volumes et un génie des lieux dans tous ses projets. C'est le plus souvent sur l'île de Beauté, dont elle est originaire et qu'elle a quittée au début de ses études, que cette jeune architecte exerce son savoir-faire.
Ajaccio, Calvi, Figari... Chaque semaine, Amelia Tavella s'envole vers ses origines, « la matrice insulaire et singulière ». L’architecte corse qui a quitté son île pour suivre ses études à Paris avant d'installer son agence à Aix-en-Provence, l'assume : « Chaque projet est un prétexte pour regagner ce privilège, le contour de cette île. Atterrir en Corse est une expérience de la sensualité sans cesse renouvelée. Le maquis dévore le tarmac et son odeur monte à mon esprit, il réveille mes souvenirs d'enfance au cœur de cette nature invasive », confie-t-elle. Si elle vit sur le continent, elle voit l'immense majorité de ses programmes prendre forme en Corse. J'ai besoin de ressentir un désir fou pour les lieux dans lesquels j’interviens et ça, je l'éprouve surtout pour mon île. Construire en Corse est un acte héroïque et romantique. Je retiens de ces projets la sincérité et l'humilité face à la difficulté de chantiers isolés », révèle la quadragénaire. Petite, elle sillonnait la Corse à cheval, ce qui lui a permis de développer un rapport à la nature et à l'esthétique très fort.
En revanche, elle n'envisage pas de retourner vivre là-bas. « Il est au contraire intéressant d'avoir cette distance avec mon île. Cela impose une forme de neutralité bienvenue. Et puis, les trajets m'aident à chaque fois à mes projetsque ce soit leur inscription dans un paysage sublime ou
que je cherche ma place dans un lieu existant -, qui se situent toujours sur des sites sensibles », philosophe Amelia Tavella. C'est ainsi qu'elle a livré en Corse-du-Sud le groupe scolaire A Strega, dans le remarquable écrin de Santa-Maria-Siché, à la lisière d'une forêt, ou qu'elle a réhabilité un couvent à Sainte-Lucie-de-Tallano, un monument historique datant de 1480. Si la Corse est donc au cœur de son activité, elle y développe des projets à toutes les échelles, de la restructuration et de l'aménagement d'une maison (la sublime Casa Santa Teresa, à Ajaccio) à l'urbanisme d’un quartier (l'aménagement paysager et urbain de la citadelle d'Ajaccio, en cours de réalisation, et le futur réaménagement de la cité génoise mitoyenne).
L'entre-deux
Pour cela, elle applique une méthode très personnelle. « Que ce soit en architecture ou en urbanisme, une fois qu'on a fait la psychanalyse de la ville, on sait ce qu'on veut lui insuffler. Il ne faut pas y aller de façon frontale, mais avoir du souffle », détaille celle qui collabore avec une sociologue, un historien de la Corse et un autre, spécialisé dans le patrimoine immatériel. Pour « révéler l'identité de la ville, on essaie de rentrer dans son histoire. Tout est là sur ce littoral corse, il suffit de lui redonner vie. Il est probablement à l'origine de mon obsession pour la notion d'interface, d'entre-deux, que j'explore à travers l'enveloppe de mes bâtiments, leur peau. »
Des chercheurs, mais aussi des artistes... À Villeurbanne (73) et à Cabriès (13), elle a demandé à la plasticienne Pauline Guerrier de réaliser des œuvres pour les façades de ses écoles. En revanche, elle collabore peu avec d'autres architectes et reconnaît à demi-mot que Rudy Ricciotti a été le seul avec qui les échanges ont été fluides. Un aveu surprenant quand on connaît le caractère volcanique du père du Mucem, à Marseille! « Nous sommes deux tenants de l'architecture méditerranéenne. Mon travail de la pente et son travail de la façade se sont complétés lorsque nous avons conçu ensemble le Conservatoire Henri-Tomasi, à Ajaccio. » Ancienne élève de l'École spéciale d'architecture, à Paris (XIVe), elle s'est ensuite établie sept ans durant dans une agence où elle a planché sur nombre de bâtiments publics. Une expérience
qui lui sert beaucoup maintenant qu'elle est entourée de ses cinq collaboratrices. Sans compter les interventions plus modestes, mais pas moins riches, sur des maisons. « La Casa Santa Teresa est le récit d'une nuit d'été, une architecture balnéaire des années 50 dans un cadre de rêve. Tous mes projets sont d'ailleurs des prétextes pour travailler dans des environnements enchanteurs. C'est le cas du château du Seuil, près d'Aix-en-Provence, que j'achève à la fin de l'année et qui va accueillir un musée de l'affiche. » Là aussi, elle s'attache à poser un regard contextuel qui, elle l'espère, vieillira bien. Car elle en est persuadée, la patine du temps est son alliée.
architectureandwonder.com/amelia-tavella-architectescasa-santa-teresa
Amelia Tavella è la mente dietro Casa Santa Teresa un progetto realizzato in Corsica ad Ajaccio, nella splendida isola francese.
Il progetto richiama il ricordo primitivo di una casa sul mare, memorie delle calde giornate al sole, serate lente o danzanti, alba limpida che apre le braccia a colui che finalmente sonnecchia: la bellezza è una celebrazione. Gli interni e gli esterni mai sciolti tra loro, ma bilanciati, da una luce che li collega dando forza, energia e morbidezza.
Una luce che invade il vasto soggiorno con nicchie segrete che conducono alle stanze superiori, mentre piante e fiori all’esterno scortano la piscina. L’edificio bianco è costruito a strapiombo sul mare raggiungibile da un breve passaggio che porta alla conquista del trofeo: il Mediterraneo.
È stata una casa degli anni ’50 che doveva essere ricostruita senza lasciarsi alle spalle le vestigia del passato: con la sua anima ed il suo spirito.
Credo nella memoria dei muri, nel modo in cui lasciano il segno sullo spazio. Le qualità uniche che rendono la casa estremamente umana ed organica sono la vicinanza al mare, alla spiaggia, agli scogli e alla bellezza incontaminata della natura. Finestre, porte a battente e nicchie, realizzate in modo tale che nessuna partizione impedisca la vista, verso la bellezza dell’orizzonte.
Un edificio su più livelli collegati da una scala in legno, interni armonizzati dalla presenza di un camino, da oggetti di design, aperture a nicchia e muri bianchi. Le piante e i fiori sono i guardiani della piscina e della terrazza. È la casa vacanza per eccellenza, quella che ossessiona il ricordo di serate di infanzia felice, quando la notte abbraccia il giorno e la bellezza è una celebrazione.
Casa Santa Teresa esprime il gesto architettonico di Amelia Tavella: Quando costruisco non tradisco. La natura invade i miei progetti, essa non è un ostacolo da sconfiggere bensì da celebrare. Mi adatto agli alberi, al terreno e alla luce, è il mio modo di bilanciare l’architettura con l’ecosistema circostante.
Ogni volta che penso alla bellezza della natura mi commuovo. C’è qualcosa di ancestrale nella natura, essa è qualcosa da proteggere. Il mio obiettivo e la mia passione è creare ed inventare una storia già scritta. Ogni volta è una scommessa, cercare di realizzare un progetto senza sconvolgere nulla. La mia architettura è un’estensione e non un’amputazione.
https://www.incorsicamag.com/2022/10/17/villa-santateresa/
La Casa Santa Teresa, édifiée sur la Route des Sanguinaires, à Ajaccio, dans les années 50, a été rénovée par notre collaboratrice l’architecte Amelia Tavella. L’espace de vie représente une surface de 400 m2 qui se développe sur 4 niveaux : une pièce de vie ouverte, 5 chambres réparties sur les différents étages. Les espaces de vie extérieurs sont ouverts sur la mer. La piscine, ceinte d’une végétation méditerranéenne, l’accès direct et privatif à la plage inspirent le luxe. Les finitions font appel à un mélange sensuel de matériaux bruts et naturels (briques de récupération, zelliges de terre cuite émaillée, châtaignier massif, corde naturelle, pierre brute) qui subliment le parti pris minimaliste de l’architecte. Son œuvre résonne comme l’infini, parce qu’elle pense grand, tendue vers cet univers énigmatique qu’est le temps : « Enfant j’étais comme fascinée par l’origine des êtres, par cette première histoire qui nous précède et que nous prolongeons. » L’architecture n’est-elle pas art de suggestion ? Une tournure d’esprit ? Séjourner Villa Santa Teresa est un acte éminemment méditerranéen.
« Je crois en une expérience métaphysique de la beauté. Le maquis m’a appris la transcendance, l’invasion du beau en soi. Je l’ai traversé, à cheval, enfant puis adolescente, c’est ainsi que j’ai beauté acquis mon idéal esthétique. Tout s’est construit là, au centre de la nature. Le maquis c’est la matrice, j’ai un lien charnel avec lui, avec la nature corse et donc avec sa beauté. Le maquis m’a élevée, construite, comme je pourrais le dire d’une mère. La beauté c’est aussi l’ordre que nous impose la nature. Tout y est en juste équilibre : les couleurs, les matières, les saisons, les variations, la délicatesse et la sauvagerie. Nous venons de cet équilibre-là, de ce foyer-là. »
Amelia Tavella
« Si l’on comparait notre île à un esprit, je pourrais affirmer, que j’ai appris, avec les années, à procéder à sa psychanalyse, traquant ses forces et ses fragilités, fouillant dans ses secrets sans jamais les trahir, ouvrant sa nature avec délicatesse, soignant ses plaies.
Quand il a fallu recoudre ses entailles, j’ai utilisé un fil invisible, mais assez solide pour ne jamais rompre.
Et si la psychanalyse de l’espace apparaît trop abstraite, je pourrais dire que j’ai procédé au réveil d’un songe, par le geste architectural, délicat, respectueux, fidèle à ce qu’il découvrait, par le vœu de transformer les endormies en héroïnes libérées de leur sommeil : la Citadelle d’Ajaccio et la villa Santa Teresa, qui, par leur position en majesté face au littoral entretiennent un lien de sororité. L’une garde la terre, l’autre s’y dérobe, tandis que la mer semble les prolonger, les sublimer.
On me dit que nous avons laissé aux femmes les terres du littoral croyant qu’elles ne vaudraient jamais rien ou
bien moins que les territoires agricoles. Avec le temps, bâtir à flanc de mer devint un luxe suprême, vengeant peut-être une injustice familiale, ancestrale. Mer, roche, plage, ma féminité a embrassé la féminité de notre île, exerçant avec délicatesse, retissant la dentelle abîmée, m’inspirant des sédiments, matière douce, originelle.
Construire au plus près de l’eau appartient à un temps révolu, un « autrefois » qui a une valeur poétique. Bâtir de nos jours de la sorte serait une transgression et un pêché. La nature nous a souvent mis en garde et à juste titre, des blessures que nous lui avons infligées. Cet « autrefois » est un espace-temps sacré que je n’ai pas connu. J’apprends à le visiter, à l’admirer et quand je procède à son éveil, je n’en défais ni le cadre et n’en efface ni l’empreinte, m’appliquant à révéler ce qui existait déjà, au service du passé qui portait en lui une modernité : la beauté enjambe tous les âges. »
Amelia Tavella
maisons-et-ambiances.ch/ma/maisons-et-ambiances/ architecture-et-interieur/artikel/200623_architecte-ameliatavella_casa-santa-teresa.php
Originaire de l’île de Beauté, l’architecte Amelia Tavella dont le bureau est installé à Aix-en-Provence n’en est pas à son coup d’essai en Corse. elle vient d’ailleurs de remporter le concours du nouveau conservatoire d’Ajaccio avec Rudy Ricciotti. Casa Santa Teresa, la maison de vacances qu’elle a rénovée dans la capitale corse démarre sa première saison de location touristique, elle nous en parle.
Idéalement située, la parcelle se trouve sur la plage face au golfe d’Ajaccio.
Dans la pièce à vivre en open-plan, la banquette maçonnée de la salle à manger est le prolongement de la cheminée puis console du séjour. Table et chaise Ethnicraft, suspensions Maison Paloma. Sol coulé en béton décoratif Marius Aurenti.
«Les grands châssis s’effacent une fois ouverts et offrent une vue entièrement dégagée» explique Amelia Tavella. Paire de fauteuils cannés vintage dans le goût de Pierre Jeanneret et table Ethnicraft.
Sur la terrasse avec bassin face à la mer, mobilier outdoor de Tinek Home.
Avez-vous un lien personnel à cette villa ?
Je suis née à Ajaccio et me souviens être régulièrement passée devant, enfant, pour me rendre sur la Route des Sanguinaires. La construction qui date des années 1950, était inoccupée depuis plusieurs dizaines d’années.
Quand sa nouvelle propriétaire, une amie, m’a donné carte blanche pour lui redonner vie, je n’ai pas hésité.
La maison est longtemps restée abandonnée. Qu’avezvous pu conserver ?
L’âme de l’édifice. Je me suis astreinte à retrouver une lisibilité aux volumes qui avait disparue au fil du temps et des stratifications successives. Tous les filtres qui, comme des calques, nous séparent de la ville ont été réhabilités, de même j’ai préservé la confidentialité de la façade côté rue.
Et qu’avez-vous transformé ?
Respirer à nouveau et s’ouvrir sur la Méditerranée quitte à perdre de la surface habitable pour agrandir la terrasse. Je voulais en faire une vraie maison de plage, alors j’ai abattu les murs côté mer qui me semblaient des obstacles à ce panorama idyllique.
vogue.fr/lifestyle/article/casa-santa-teresa-la-plus-bellemaison-a-louer-a-ajaccio-cet-ete-corse
Avec en ligne de mire la Méditerranée qui scintille et ses chambres lumineuses à la décoration impeccable, Casa Santa Teresa a tout de la maison de vacances rêvée. Visite Guidée.
Casa Santa Teresa à Ajaccio Thibaut Dini
Imaginé comme un eldorado estival où les enfants jouent sur la plage, bercée par le bruissement des vagues et humant les parfums entêtants du bord de mer, Casa Santa Teresa vient d'ouvrir ses portes face à la baie d'Ajaccio.
dans un esprit communautaire et qui s'inspire de l'art de vivre méditerranéen.
Les pieds dans la Méditerranée, cette maison construite dans les années 50 a subi un lifting de taille en 2019. Sous la houlette d'une propriétaire originaire de la région, mordue de vacances en grande tribu réunissant famille et amis, le lieu a été pensé par l’architecte Amelia Tavella,
En résulte un décor épuré, où le salon compte une grande cheminée en brique de terres cuite dont le rebord se mue en banquette. Les terrasses, ont été agrandies pour profiter un maximum de la mer, autour de grandes tablées, sur des chaises longues où bouquiner et admirer l'horizon ou encore depuis la piscine.
La cuisine fédère. Les chambres sont autant de belvédères habillées de teintes claires, où s'endormir en écoutant le ballet des vagues. Les sols sont couleur sable et les murs blancs mats. Les matières sont naturelle: bois, céramique, terre cuit, cannage…
Soit le parfait camp de base où se réunir cet été. A 10 minutes en voiture de la place du marché, on y retrouve également à quelques encablures, les superbes Iles Sanguinaires. Disponible à la location à partir du mois d'avril 2020, la villa peut accueillir 12 personnes. Que demander de plus?
darchitectures.com/entre-les-arbres-mediatheque-portovecchio-a5726.html
Comment construire dans un paysage très malmené ? C’est la question que s’est posée Dominique Coulon en refusant de profaner une nouvelle fois le sol de PortoVecchio pour fonder son bâtiment.
Porto-Vecchio, un village fortifié qui s’étend le long d’une crête rocheuse et se glisse entre la montagne et la mer, dominant des marécages et des plantations d’oliviers et de chênes-lièges. Un territoire qui s’est urbanisé brutalement, en accusant le basculement rapide de pratiques agraires et pastorales à une économie essentiellement tournée vers le tourisme.
Ainsi les arbres ont-ils laissé la place à des hôtels et à des résidences privées qui tournent le dos à la ville et s’orientent vers la mer pour capter à leur profit des vues de carte postale sur les reliquats d’un paysage sauvage. Tandis que les marais salants, actifs depuis le XVIIIe siècle,
ont cessé leur activité au début des années 2000 et tombent lentement en déshérence…
C’est dans cet écosystème profondément acculturé et même profondément blessé, dans un petit bois miraculé et oublié le long de la départementale qui mène au port de plaisance, que vient s’implanter le nouvel édifice de Dominique Coulon.
DESSINE-MOI UN JARDIN
Sa médiathèque refuse d’emblée de se fonder dans le sol et de se dresser comme un signe sur l’axe majeur qui la borde au nord. Elle abdique de sa fonction symbolique d’édifice public pour mieux se glisser respectueusement au-dessus du relief rocheux et s’immiscer entre des arbres, parfois sans âge. Comme s’il s’agissait de préserver et de conserver les reliques d’une culture ancestrale et millénaire. Comme si ce fragment de nature était déjà la médiathèque et qu’il fallait seulement le protéger des nuisances de l’axe principal à la circulation intense et le compléter, l’équiper…
Un ruban de béton ceinture ainsi cet espace sanctuarisé. Il porte, aidé de quelques poteaux cylindriques, une boîte en béton autonome composée de dalles et de murspoutres. Cette structure se soulève parfois de quelques centimètres, parfois de quelques mètres, du sol accidenté avec lequel elle communique par un escalier et une longue rampe hélicoïdale. Ses murs en béton brut sont scarifiés d’anfractuosités et hérissés de saillies pour prendre la lumière et entrer en résonance avec les textures grises et striées des pierres et des rochers. Ils savent aussi se tatouer de l’ombre fugitive des feuillages pour mieux se camoufler et disparaître.
ENDLESS HOUSE
Mais engageons-nous dans le méandre qui se creuse face à l’antique voie romaine et esquisse un parvis. Une fois le seuil franchi, le volume – qui semblait très comprimé de l’extérieur pour laisser respirer la nature existante –apparaît maintenant singulièrement étiré, comme si nous étions entrés dans un autre monde, sans commune mesure avec celui que nous venons de quitter. Les grandes perspectives diagonales qui se perdent au loin dans les frondaisons des arbres à travers les grandes baies
rectangulaires esquissent un espace tendant vers l’infini, comme celui imaginé par Frederick Kiesler pour sa Endless House.
Chacun des trois tentacules ouverts en éventail abrite l’un des éléments essentiels du programme. Le long de la voie romaine au-dessus des véhicules de fonction garés en contrebas se suivent « l’heure du conte », la salle informatique, les réserves, les ateliers de maintenance et les bureaux. De l’entrée vers l’axe routier : l’auditorium, un espace modulable équipé des très élégantes chaises pliables de David Chipperfield, puis la salle de lecture des adultes. Enfin, de l’autre côté s’étend celle plus ludique des enfants, occupée par un vaste salon au mobilier coloré donnant au nord-est sur le jardin à travers un mur de verre. Au centre du sol en béton poli se dresse, tel un baptistère, un édicule circulaire qui contient de petites salles de lecture et qui se creuse de niches sombres où les lecteurs peuvent s’isoler. Les murs qui s’en approchent et dessinent désormais d’improbables volumes concaves accueillent jusqu’à leur mi-hauteur des rayonnages encastrés qui libèrent l’espace et en accentuent la fluidité. Tandis que le plafond se creuse d’oculus d’où tombe une lumière zénithale supplémentaire dans ce milieu déjà très éclairé.
Un livre à la main, poussons la porte métallique située à proximité de « l’heure du conte » et suivons la rampe hélicoïdale qui descend en pente douce, sans doute la pièce maîtresse du projet. Elle est entourée par un haut mur qui l’isole des bruits de la ville et par un mur bas qui l’ouvre au bois : le premier décroît jusqu’à n’être plus qu’un muret tandis qu’inversement le second se rehausse et se transforme en paroi au fil de la descente. Portée par un unique poteau, cette spirale s’affirme comme une sculpture monumentale entourée d’une végétation autochtone pigmentée çà et là par quelques essences importées, comme cet archaïque cédratier, ancêtre du citronnier. Et nous voilà replongés dans le jardin où se creuse un petit amphithéâtre, s’étend une ombre fraîche et régénératrice, pousse un arbre aux fruits étranges et défendus… Un milieu que chacun reconnaîtra, annoncé depuis longtemps par les paradis de la peinture occidentale et prophétisé par Jérôme Bosch comme par Henri Rousseau.
PRESSE — 08.2020
In Corsica l’architetto Amelia Tavella ha trasformato un edificio anni ‘50 in una “casa vacanza per eccellenza”
Giovane talento dell’architettura francese, l’ architetto Amelia Tavella ha progettato la ristrutturazione di una residenza in Corsica, la sua isola. Casa Santa Teresa si trova ad Ajaccio , sulla strada costiera detta Route des Sanguinaires, isolotti di roccia che devono il loro nome alla colorazione incendiaria che assumono al tramonto.
L’architettura, bianca, arroccata sul litorale del Mediterraneo che è lì a pochi passi e può essere raggiunto a piedi nudi, evoca l’idea di un rifugio semplice e quasi primitivo di fronte al mare, portando con sé il ricordo di giorni assolati trascorsi sulla spiaggia e pigre serate sulla terrazza a guardare il mare.
foto di Thibaut Dini
L’architetto Tavella racconta a Ville&Casali le emozioni suscitate da questa residenza degli anni ’50 che le hanno suggerito concrete soluzioni…
wallpaper.com/travel/hotels/four-seasons-resort-puntamina-naviva-tamarindo-mexico
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The newly minted Casa Santa Teresa is a case study of the transformative power of sensitive design. Set in an awkward triangular plot, the 1950s family home on Ajaccio’s cours Lucien Bonaparte had been abandoned for decades, but the allure of its fabulous beach frontage never dimmed.
For Aix-en-Provence-based architect, Amelia Tavella, the four-storey home – now reopened as a vacation villa – was an opportunity to fully open up the interiors, drawing the eye ever outwards toward the sun dappled terraces where al fresco dining tables and lounges lead down to the bijou five-metre-long saltwater plunge pool and, steps away, the Ajaccio Gulf and, beyond that, the Mediterranean.
Each of the five bedrooms and the spacious living spaces (including a library and games room) features a soothing
palette of chestnut, lime plaster, cane, local stone, rope railings, and decorative concrete – the rough tactility of the whole rendered especially attractive in the late afternoon when the sun streams in through the wide pivot doors and interior shutters.
Should restlessness impinge, there are any number of natural diversions, not least swimming off the Capo di Feno beach, scenic jaunts along the nearby Chemin des Crêtes and Chemin des Douaniers, or, for the more indolent, a visit to the market in Ajaccio town.
13bis, cours Lucien Bonaparte
20 000 Ajaccio
Corsica
CABRIÈS (13) Groupe scolaire S'il offre la capacité d'accueil et les performances énergétiques attendues, le nouvel établissement est surtout l'occasion d'un maillage urbain du quartier bas du Piton. Amelia Tavella Architectes Le projet Son architecture de restanque lui confère monumentalité et simplicité à la fois. Semblant sortir de terre et s'enlacer tel un serpent, c'est un bâtiment-fossile, marqué par la pierre et ses strates, en écho au piton rocheux sur lequel était établi le village primitif. À l'intérieur, deux plateaux superposés organisent les âges et les savoirs : la maternelle est blottie dans la vallée - ses espaces pourront occasionnellement être partagés avec les habitants -, tandis que l'élémentaire regarde vers l'horizon, vers les champs et les bois. Les toitures couvertes de végétation et le traitement largement paysager de l'aménagement du site respectent la transition vers le grand paysage.
Opération : démolition totale et reconstruction in situ du groupe scolaire du Piton de Cabriès (cinq classes maternelles et dix classes élémentaires), restaurant scolaire, office de réchauffage, city stade, aménagement public et parking paysagers ; requalification de l'espace urbain historique contigu. Maître d'ouvrage : Ville de Cabriès. Programmiste : Flexodev (Sausset-les-Pins). Équipe lauréate : Amelia Tavella Architectes, mandataire, architecte, design intérieur (Aix-en-Provence) ; Quadriplus Groupe, BET structure, fluides, CSSI, acoustique, économie, cuisine, qualité environnementale des bâtiments (QEB), VRD et OPC (Vaulx-en-Velin) ; Agence Christophe Gautrand & Associés, paysagiste (Paris) ; Pauline Guerrier, artiste plasticienne (Paris). Surface : 2 900 m² de surface de plancher (SP) ; 9 230 m² (aménagements extérieurs). Estimation travaux : 7,5 M€ HT. Calendrier prévisionnel : études et début des travaux, 2020 ; livraison, 2022.
divisare.com/projects/419999-amelia-tavella-thibaut-dinicasa-santa-teresa
Amelia Tavella, just distinguished by the first Corsican Architecture Awards (for her School A Strega), completes the construction of the Casa Santa Teresa on her native island, on the Route des Sanguinaires in Ajaccio. There would be the primitive memory of a house by the sea, memory of the days blushed by the sun, slow or dancing evenings, clear dawn which opens their arms to the one who finally dozes off - beauty is a celebration. Interior and exterior are never untied, but balanced according to the strength or the softness of the light passed through the sieve of the striped shutters, pivoting doors which invite or protect in the vast living room with secret alcoves leading to the upper rooms, while the plants and flowers escort the swim.
The white building surrounded by sky is built overhanging the Mediterranean which unfolds a few meters away and which can be reached barefoot on the hot slab: the offering and the promise.
"It is a house from the 1950s that had to be rebuilt without leaving behind vestiges of the past: its soul, its spirit. I believe in the memory of walls, in the way it leaves its mark on a space. This is the story of the fun you had to find here. Pleasure of baths, invasive nature, close proximity to the beach, rocks, the Mediterranean Sea. The house is as if extracted from the city, which is fading in favor of beauty, of silence.
Pivoting doors, alcoves, no partition prevents the view. I wanted beauty to flow, to be an invitation to the horizon, to the imagination. The railings are made of rope, the striped shutters inspired by the shutters and the frame doors let the light circulate while filtering it when it is intense.
The different levels, inside the large living room, its fireplace and the upper rooms connected by a wooden staircase, outside the slab path which descends, are all steps to access the beach which is an offering , a trophy, just behind the Sanguinaires road.
The smooth white facade never hits the sky, the plants, the flowers remain the guardians of the swimming pool and its terrace. It is the quintessential vacation home, the one that haunts my memory of happy childhood evenings, when the night embraces the day and beauty is a celebration. "
archdaily.com/932062/rudy-ricciotti-plus-amelia-tavelladesign-the-ajaccio-conservatory-of-music-in-france
Scheduled for delivery in 2022, the simple-looking building “offers a peaceful haven to the local residents”. As a driver of social development in the future eco-district of Finosello, the landmark building will also house a 200seat auditorium and the Municipal School of Music. Imagined as a centerpiece of the area, the monument creates “a steep granite cliff reminiscent of the island’s ancient walls while harmoniously blending into its surroundings”.
Amelia Tavella and Rudy Ricciotti have won the bid for the Henri Tomasi Conservatory of Music , Dance and Performing Arts. Selected by the city of Ajaccio, the designers proposed an integrated building into the Corsican slope.
With a shared obsession for beauty and aesthetics, Amelia Tavella and Rudy Ricciotti’s collaborative work generated a project that emphasizes the aesthetic quality of the surrounding landscape and resolves the challenges that this type of topography engenders. Buried, to clear the view, the project is, nevertheless, bathed with natural light. Moreover, the architects have proposed to immortalize
one of Henri Tomasi’s musical works into the brise soleil granite facades, blending the different aspects of the edifice, and creating a structure “where architecture meets a multi-faceted work that is inextricably linked to Corsica”. The facades representing a musical score, “juxtaposes silence and sound, darkness and light […] The rhythm, the pauses and the pitches are conveyed by the voids and the dual waviness of these high monoliths”.
Rudy Ricciotti, famous architect and engineer, is the recipient of France’s Grand Prix National d’Architecture in 2006 and the Médaille d'Or de l’Académie d’Architecture.
As a pioneer for the use of Concrete, his most renowned projects include the Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) in Marseilles, the Musée Jean Cocteau in Menton and the Musée Mémorial du Camps de Rivesaltes.
Amelia Tavella, born in Ajaccio, Corsica, was named in 2018 the “rising star of French architecture” by the “Choiseul Ville de Demain” ranking amongst the top 100 young leaders shaping the city of the future”. Her architecture signature characterized by sensuality and love of noble materials evoke the memory of the places. Her projects include the Centre Administratif et Culturel in Porticcio, Edmond Simeoni School and Cultural Centre in Lumio, the Pifano media center in Porto-Vecchio, and the urban landscaping of the Citadel in Ajaccio.
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La Maison de l’Architecture de Corse a mis en place le 1er Palmarès d’Architecture en Corse (PRAC) afin de donner une visibilité à la production architecturale du XXIe siècle en Corse et de documenter la richesse des réalisations. Ce prix Corse vient consacrer l'école À Strega, un temple de l'enfance pur et naturel en plein maquis, à quelques kilomètres d’Ajaccio.
C'est un nouveau prix qui distingue l'Ecole écoresponsable, A Strega et le travail de l'architecte : Amelia Tavella.
La Maison de l’Architecture de Corse a mis en place le 1er Palmarès d’Architecture en Corse (PRAC) afin de donner une visibilité à la production architecturale du XXIe siècle en Corse et de documenter la richesse des réalisations.
Ce prix Corse vient consacrer l'école sur son territoire.
La jeune architecte fait partie de la dizaine de lauréats du PRAC 2019, recevant le Prix Médium, pour son projet caméléon de l'École A Strega, si poétique et éthique.
L'école A Strega exprime le geste architectural d’ Amelia Tavella :
Elle a bâti cette école à l'intérieur même de la nature, n’en modifiant ni les forces ni la beauté, mais s’en nourrissant pour nourrir en retour les enfants auxquels son œuvre, A Strega, est consacrée.
« La nature est une école de vérité. Elle apprend le respect, la morale, l’humilité. C’est un héritage et une richesse qu’il faut admirer, préserver. Nous sommes les enfants de la nature. Faire corps avec les éléments c’est avoir conscience de la vie, c’est se sentir vivant »
L’ECOLE A STREGA A NOUVEAU
DISTINGUÉE : AMELIA TAVELLA
LAURÉATE DU 1ER PALMARÈS
RÉGIONAL D'ARCHITECTURE DE CORSE.
C'est un nouveau prix Corse qui vient consacrer l'école sur son territoire et distinguer l'école éco-responsable, A strega et le travail de l'architecte : Amelia Tavella, sur un projet dont le maître d'ouvrage est la commune de Santa Maria Siche. La Maison de !'Architecture de Corse a mis en place le 1er Palmarès d'Architecture en Corse (PRAC) afin de donner une visibilité à la production architecturale du XXIe siècle en Corse et de documenter la richesse des réalisations.
Un appel à candidature national a été lancé auprès des architectes ayant réalisé des projets en Corse. Un jury international présidé par Umberto Napolitano de l'agence LAN, composé de professionnels de l'architecture et du monde culturel s'est tenu au Palais Fesch à Ajaccio et a
désigné 11 lauréats qui ont reçu leur trophée en présence
du jury.
Parmi les lauréats, Amelia Tavella, jeune Femme Architecte 2016. Récompensée par le Prix Pierre Cardin 2017 de l'Académie des Beaux-Arts et un Born Award 2019, figurant au Palmarès 2018 «Choiseul - Ville de Demain» elle vient d'être distinguée par le Prix Médium, pour son projet éco-responsable de l'Ecole A Strega qui intègre le bâtiment « à l'intérieur même de la nature, n'en modifiant ni les forces ni la beauté, mais s'en nourrissant pour nourrir en retour les enfants auxquels son œuvre, A Strega, est consacrée. »
Un projet d'une surface de 970m2, avec 2730m2 d'aménagements extérieurs, le tout pour un montant de 2 390 000 € HT.
Etendue au cœur du maquis corse, à quelques kilomètres d’Ajaccio, cette école caméléon s'est faite remarquée auprès d'un jury d'experts pour sa poésie et son éthique.
« Quand Amelia Tavella travaille au plus près de la nature, il s'agit aussi de liberté. Apprendre, connaÎtre, rend libre. C'est de cette symétrie dont il est question, sans oublier la dimension esthétique qui est l'empreinte de son Île et de son geste architectural. »
L’école A Strega exprime le geste architectural d'Amelia Tavella:
« Je ne conçois qu'avec la nature. Il y a une vraie sensualité à ça. La pierre, le bois, j'aime la transmission. De la nature à nous. C'est
important. Au lieu de dévorer cette nature, nous devons la magnifier, la prolonger, la sublimer.
Je ne suis pas un architecte de la trahison, mais plutôt de l'inclusion. Je viens de là, j'ai grandi en Corse, au centre du maquis, part sauvage et insoumise du territoire, que j'ai arpenté à cheval toute mon enfance. Je suis marquée par cela, jamais je ne vais défaire ce que m'a donné la terre. Toute ma pensée d'architecte tend vers cela. Je me sens responsable et redevable.
La nature est une école de vérité. Elle apprend le respect, la morale, /'humilité. C'est un héritage et une richesse qu'il faut admirer, préserver. Nous sommes les enfants de la nature. Faire corps avec les éléments c'est avoir conscience de la vie, c'est se sentir vivant»
C'est une école de bois étendue aux pieds de collines monumentales, préservant deux grands chênes centenaires par le serpentement discret de sa forme. Sa peau de bois protectrice et filtrante de l'air et de la lumière, vibre au frôlement de la nature, invasive et inspirante. Elle s'y insère sans jamais la modifier, en domptant sa sauvagerie.
AMELIA TAVELLA DIALOGUE AVEC LA
NATURE
Née à Ajaccio, cette architecte reste viscéralement attachée à la Méditerranée.Rare femme seule à la tête de son agence, elJe n'aime rien moins gue se confonter à la beauté du maquis corse, elle qui considère ses interventions sur des sites incroyables comme des rencontres, pour lesquelles elle doit redoubler de délicatesse. Depuis quelques mois, Amelia Tavella fait beaucoup parler d'elle. À 41 ans; cette architecte figure parmi les rares femmes qui ont réussi à se faire un nom en solo dans ce métier où la domination masculine reste forte. Depuis quelque temps, elle accumule distinctions et récompenses. E!Je ne boude pas son plaisir de voir mis à l'honneur un parcours tel que le sien, façonné par la volonté et l'intuition. L'école A Strega, qu'elle a édifiée en 2018 sur une crête du village de Santa-Maria-Siché, en Corse, a connu un beau succès médiatique. Délicat écrin de bois face à l'immensité du paysage, le bâtiment dia-
logue avec la nature qui l'entoure sans chercher à la dompter, à l'image de tous ses projets. «Cette école me porte bonheur!», s'exclame en souriant Amelia
Tavella, que nous rencontrons dans l'atmosphère cosy du bar de l'hôtel Costes à Paris. Elle se confie sans ambages si1r sa vie de maman qui mène de front carrière professionnelle et éducation de ses deux filles en garde alternée. Selon elle, il faut rée l lement être épris d'architecture pour accepter les contraintes de ce métier: «C'est une responsabilité folle de construire la ville. En tant qu'architecte, je me dois d'être à la hauteur.»
Être une femme seule à la tête de son agence relève encore de l'exception en 2019. Derrière cette femme de caractère, la voix se fait douce. Elle nous raconte comment l'architecture s'est imposée à elle. Une vocation arrivée de manière presque inconsciente, nourrie par une sensibilité familiale sans pour autant qu'il y ait d'architecte parmi ses proches. Pour celle qui est née à Ajaccio, la raison première vient de ses origines géographiques. Grandir en Corse a durablement imprimé la mémoire comme la personnalité d'Amelia Tavella. La nature invasive, la topographie mouvementée, la lumière crue: c'est en pratiquant assidûment l'équitation qu'elle a développé ce rapport intime avec ces paysages remarquables, ce maquis arpenté durant de longues heures. Ces mêmes paysages qui l'attirent irrémédiablement quand il s'agit de construire.
Diplômée de !'École spéciale d'architecture, à Paris, elle a d'abord travaillé pour d'autres avant de voler de ses propres ailes. En 2007, elle crée son agence à Aix-enProvence, un choix dicté au départ par une rencontre amoureuse mais qui lui convient aujourd'hui plutôt bien. Elle vit avec ses enfants juste au-dessus de ses bureaux. La connexion avec Paris est aisée et la Corse n'est pas trop loin. Car Amelia Tavella reste attachée à l'île qui l'a vue grandir. La Corse est devenue son terrain de jeu favori pour bâtir mais elle se dit néanmoins totalement «subjuguée par la beauté de Paris», où elle aime venir régulièrement. Cette insularité représente pour elle bien plus que des souvenirs d'enfance: elle est constitutive de sa personnalité comme de son architecture. «La Méditerranée me porte», affirme-t-elle. Elle ne se voit tout
simplement pas construire ailleurs. «La puissance des paysages, la beauté affolante» y sont telles que tout lui semble un peu fade lorsqu'elle s'en éloigne. Elle a la chance de travailler au réaménagement de la citadelle d'Ajaccio et elle transforme actuellement le couvent SaintFrançois à Sainte-Lucie-de-Tallano, qui accueillera bientôt un pôle culturel. Face aux endroits incroyables où elle intervient, il lui semble nécessaire de « redoubler de délicatesse. Il faut prendre le temps de s'imprégner des lieux sans être intimidé. Chaque site est une rencontre dont il faut explorer les potentialités, les qualités mais aussi les blessures.»
Amelia Tavella exerce son métier avec passion et instinct: «Il y a une porosité entre la personne que je suis et la façon dont j'envisage cette profession.» Elle se dit incapable d'être dans la demi-mesure. Elle travaille beaucoup, s'est jetée à corps perdu dans ce métier simplement parce que, pour elle, il n'existe pas d'autres manières de faire. Elle vit comme elle crée: intensément. Comme Renzo Piano, elle défend la beauté avec vigueur, une notion parfois jugée futile en matière d'architecture: «Je crois qu'il faut dès le plus jeune âge aiguiser le regard, l'habituer aux jolies choses. C'est aussi une culture de l'esthétisme que je pratique, comme une sorte de politesse. Trouver un écran en dépit de la violence parfois du monde. » Avec Rudy Ricciotti, cette enfant du pays vient de remporter un concours d'envergure pour la réalisation du futur conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique Henri-Tomasi à Ajaccio. Une belle rencontre, de celles qui n'arrivent que si «on est capable de s'abandonner a l'inédit et à l'imprévu, de prendre des risques». Tous deux partagent cette façon d'exercer ce métier sans compromis et, su r tout, l'amour de la Méditerranée!
PRESSE — 08.2020
fr.everand.com/article/449306463/Partition-Minerale-EnCorse
C’est un attelage 100 % méditerranéen que celui formé par les architectes Rudy Ricciotti et Amelia Tavella pour le concours du futur conservatoire de musique, de danse et commente Amelia Tavella, pour qui la rencontre avec Rudy Ricciotti, par ailleurs auteur du MuCEM, fut des plus fructueuses. Les deux architectes ont en commun l’obsession de la poésie et de la beauté. Ils n’ont pas sacrifié la dimension esthétique du bâtiment sur l’autel de la complexité du site. L’édifice est prévu pour accueillir 600 élèves en lieu et place d’un ancien collège et s’inscrit dans l’ambitieux programme « Ajaccio 2030 ».
Il remplacera l’actuel conservatoire, installé en trois endroits dispersés dans la ville. S’il puise son inspiration dans la musique, le projet rend hommage à la topographie de l’Île de Beauté, si singulière, dont il offre une représentation bâtie, tout en minéralité. clame Rudy Ricciotti.
En partie enterré, le bâtiment de 3 200 m2 préserve la vue sur le grand paysage. Transcription littérale de la partition d’un concerto de Tomasi, les brise-soleil granitiques habilleront le volume avec une certaine poésie. La livraison est prévue pour 2022.
Amelia Tavella est une architecte corse multicimée qui place la nature au cœur de ses inspirations, ses idées, ses constructions. Ces créations dessinent des perspectives pures, modernes et d'une rare justesse dans le paysage corse. Nous avons demandé à Amelia de nous donner sa vision du maquis, si cher à ses yeux.
Quel est votre lien avec le maquis corse ?
C'est un lien sensuel, charnel, maternel, paternel : je viens de lui.
J'ai traversé le maquis à cheval, enfant, adolescente. j'y ai appris l'ivresse et le vertige de la nature. Je crois en l'expérience métaphysique de la beauté. C'est à jamais en moi.
Ma vision des formes, de l'espace, de la grandeur vient de là, je ne peux m'en départir. Mon regard est imprégné de cela, déformé aussi.
Je m'astreins, sans cesse, à un idéal esthétique. Quand j'évoque cela, j'évoque aussi l'ordre incroyable que nous impose la nature.
Tout est juste, en harmonie, les couleurs, les variations, les saisons, la délicatesse et la sauvagerie. La nature est une école de vérité.
Elle apprend le respect, la morale, l'humilité, elle est plus forte que nous, mais si fragile aussi quand nous la spolions. C'est un héritage et une richesse qu'il faut admirer, préserver.
Nous sommes les enfants de la nature. Faire corps avec les éléments, c'est avoir conscience de la vie, c'est se sentir vivant. Je crois aux nourritures terrestres, je crois à la puissance du sol, à la matrice.
Le maquis semble être un élément essentiel à votre réflexion de départ d'un projet, une vraie source d'inspiration. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce supplément créatif que vous ne trouvez qu'en Corse ?
Je suis hantée par la liberté. Ce n'est ni une idée, ni une posture, il me semble que nos modes de vie, cette vitesse-là, réduisent notre liberté ou notre sentiment de liberté. L'espace a tendance à se réduire même si le progrès nous donne l'impression de traverser ou d'élargir les frontières. C'est une illusion. La liberté, c'est la nature et sa vérité, sa simplicité.
Le maquis, c'est la part sauvage du territoire, part insoumise, indomptable. Je suis ainsi. J'ai gardé cela de mes années au cœur du maquis : l'absence de contrainte, l'horizon qui est selon moi l'incarnation de l'espérance.
Il n'y a pas de création sans liberté. Et ma liberté est ici sur cette île, dense, accidentée, somptueuse, qui ressemble,
vue du ciel, à un corps allongé sur l'eau. Ce corps, nous ne devons jamais le déformer ou lui imposer la violence. Il faut l'épouser. Il y a une sorte d'insolence aussi dans cet esthétisme. J'aime cela. Je crois en l'effet d'absorption. J'ai tout pris de cette nature et j'ai une dette envers elle, là est l'élan de mon métier - en inventant à partir du maquis je lui redistribue ce qu'il m'a transmis : le don du Beau. Je suis amoureuse de mon île. Chaque projet est une déclaration à ma terre natale.
« Tout est juste, en harmonie, les couleurs, les variations, les saisons, la délicatesse et la sauvagerie. »
Vos œuvres intègrent parfaitement le paysage corse et plus particulièrement le maquis qui l'entoure. Quel est votre processus de conception pour en arriver à un résultat aussi réussi ?
Je ne défais rien, jamais, ce serait trahir mon maquis et me trahir à mon cœur. Je procède par inclusion. La nature borde ou envahit mes projets. Jamais je ne la détruis ou ne la détourne. Elle n'est ni obstacle, ni entrave, elle est mon hôte que je sers et célèbre. Je m'adapte, aux arbres, à la lumière, au relief. C'est un mariage que je veux heureux, sans violence. C'est une fête aussi. Je crois à la communion de l'être et de sa terre. C'est ma façon d'équilibrer un geste moderne - l'architecture - avec la tradition d'un champ, d'une falaise, d'un ravin. Il y a quelque chose d'ancestral avec la nature. Ici surgit l'origine et nous rappelle d'où nous venons. Sa complexité aiguise l'invention. Sa beauté enrichit l'édifice, l'œuvre.
Je suis émue par elle, souvent. C'est pour cette raison que j'éprouve tant de passion à créer sur mon île. À chaque fois c'est un défi : fondre le bâtiment au maquis, l'y glisser, comme s'il était un prolongement et non une trahison.
Le maquis est un environnement très riche : la pierre, le bois, sa lumière particulière... Comment composez-vous avec ces éléments dans vos travaux d'architecture ?
Mon architecture s'inspire du maquis. Je reprends sa beauté, sa couleur, sa texture, sa densité. À chaque fois, je lui rends hommage. Je ne sépare rien. La nature et mes édifices se rejoignent sur la même ligne, se répondent. C'est un écho puis une fusion. J'utilise les matériaux de mon île pour la faire renaître à chaque fois d'elle-même. Un seul mot contient et donne l'élan à mon vœu d'architecture : l'éthique.
PRESSE — 08.2020
COLLABORATION AVEC RUDY RICCIOTTI
LES DEUX RIVES DE LA MÉDITERRANÉE
SE REJOIGNENT
amc-archi.com /photos/conservatoire-ajaccio-ricciottitavella,9844/concours-pour-la-construction.1
Rudy Ricciotti et Amelia Tavella explorent la musicalité du granit à Ajaccio
La ville d’Ajaccio a choisi le projet du duo Rudy Ricciotti et Amelia Tavella comme lauréat du concours pour la construction du conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique Henri-Tomasi.
Parce qu'il sera le cœur du futur écoquartier du Finosello, inscrit dans la stratégie de développement urbain, économique et patrimonial Ajaccio2030, le nouveau conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique de la ville corse est un projet stratégique. C'est la proposition conçue par Rudy Ricciotti et l'architecte insulaire Amelia Tavella qui a remporté le concours pour la construction du nouvel équipement public, où seront transférées les activités du conservatoire existant et ses 600 élèves, aujourd'hui dispersés en ville.
La musicalité de l'architecture
«Nous avons travaillé sur le relief naturel du site, sur les courbes de niveau en respectant les reliques agricoles que nous avons trouvées là. Nous voulons remettre au cœur de ce quartier cette typologie d'espace vert. Il existe une tradition corse, elle s’inspire de la montagne, de la verticalité. Ça peut paraître tautologique de dire ça, mais en Corse on tient compte du relief», a expliqué Rudy Ricciotti lors de la présentation du projet. Sous les traits des architectes, l'ancienne friche agricole qui accueille le projet devient ainsi un jardin suspendu sur une restanque minérale. Semi-enterré dans la pente naturelle du terrain, le bâtiment ménage en toiture une déambulation paysagère entre les quartiers de Cannes et Salines. Il déploiera une perception double: parc belvédère d'un côté; repère monumental, falaise abrupte de l'autre.Les ondulations des brise-soleil granitiques qui enveloppent l'édifice constituant, d'après les architectes empreints de lyrisme, une transcription d'une partition musicale d'Henri Tomasi (1901-1971). Le jeu des ombres et des traits de lumière crue traduisant les silences et les mouvements qui rythment les créations du compositeur et chef d’orchestre.
• Lieu : Ajaccio, Corse-du-Sud
• Maîtrise d’ouvrage : Ville d’Ajaccio - Ameterra SPL
• Maîtrise d'œuvre : Rudy Ricciotti, architecte mandataire ; Amelia Tavella architectes, architecte associée ; Scénarchie, scénographie ; Lamoureux & Ricciotti, BET structures ; Garcia Ingénierie, BET fluides et thermique ; Thermibel, BET acoustique ; Beaumeco, économiste ; LM5P, éclairagiste
• Programme : conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique d'Ajaccio, auditorium de 200 places et l’école de musique municipale
• Surface : 3 200 m2
• Calendrier : études, 2019 ; chantier, 2020 ; livraison, 2021
• Coût travaux : 6,7 M€ HT
parolesdecorse.fr/amelia-tavella
Saluée par le Prix de la Jeune Femme Architecte en 2016, le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux Arts en 2017 et le Palmarès « Choiseul – Ville de demain » en 2018, Amelia Tavella est aujourd’hui en lice pour les Archidesign Awards qui récompensent chaque année depuis 2013, les réalisations architecturales les plus remarquables émanant de jeunes créateurs comme de talents confirmés. Une nomination qui vient une nouvelle fois mettre en lumière tout le talent de la jeune architecte corse. Un talent proportionnel à l’engagement personnel qu’elle met dans chacun de ses projets.
C’est en effet avec toujours beaucoup de sincérité que l’architecte s’investit dans chacun d’eux, dans un rapport dit-elle, « très maternel ». Davantage que des réponses à de simples cahiers des charges, chaque projet est le fruit d’un véritable travail d’analyse, toujours nourrit en amont par une longue période d’observation, pour s’imprégner de l’âme du lieu où il doit s’inscrire.
Un processus créatif singulier
Une démarche quasi psychanalytique pour que le bâti réponde au mieux au bien-être et au confort de ses usagers, tout en respectant le paysage et l’histoire du lieu qui l’accueille. Car dit-elle, « le patrimoine paysagé est tout aussi important que le patrimoine architectural et l’architecte a la responsabilité d’un bâti qui sera là pour longtemps». Ce processus créatif la guide ainsi dans chacune de ses réalisations, où lignes et volumes se fondent dans le paysage, se jouant de ses contraintes naturelles pour mieux les utiliser, tout comme de la lumière naturelle pour en tirer partie à chaque
moment de la journée. Cette symbiose avec la nature est encore renforcée par le choix des matériaux utilisée « Mon travail est guidé par la simplicité et la recherche d’une certaine sensualité. Dans cet esprit, je n’emploie que des matériaux bruts et nobles que le temps patine, tels que le bois, le métal, ou la pierre… ».
L’Influence de la Méditerranée
Une sensibilité largement influencée par la Corse à laquelle elle doit en grande partie dit-elle, l’envie de faire ce métier, « poussée de l’avant par le désir inconscient d’honorer son île » et la Méditerranée. Car Amélia a en effet grandit en Corse, sur la rive droite d’Ajaccio où elle est née, au contact permanent d’une nature entre terre et mer, qui l’a sensibilisée à la beauté et à une ouverture sur tous les horizons. Des éléments aujourd’hui au centre de son travail. C’est guidée par cette recherche de beauté, qu’à 18 ans elle choisie de partir à Paris, pour se former à l’Ecole spéciale d’architecture, enchainant sur un DESS de Droit de l’Urbanisme et de la Construction. « Je suis tombée folle amoureuse de Paris où j’ai découvert une autre forme de beauté, plus urbaine !» Regagnant par la suite le sud de la France, elle s’installe à Aix en Provence où, tout en devenant maman de 2 petites filles, elle créé en 2007 sa propre agence avant d’en ouvrir une deuxième en 2010, à Ajaccio. Passionnée par son métier, son attachement à la Corse motive son choix de construire essentiellement sur l’île, où elle multiplie les projets, avec la chance d’intervenir souvent sur des sites exceptionnels qui lui permettent de donner toute sa mesure à la dimension artistique et esthétique de son travail: Le groupe scolaire A Strega, à Santa Maria Sicchè, le pôle culturel du Couvent Saint-François à Sainte-Lucie de Tallano, le groupe scolaire de Lumio… parmi es plus emblématiques. Faisant d’elle une chef d’orchestre capable de synthétiser différents talents, ils lui offrent aussi de faire de belles rencontres. Car pour satisfaire ce désir de créer « il est important, dit-elle, de savoir s’entourer de toute une série de compétences ».
Elargir le champ des possibles
Elle prend ainsi plaisir à collaborer avec des artistes, des plasticiens, ou techniciens spécialisés… pour enrichir ses projets et atteindre l’objectif souhaité, mais aussi avec des
maîtres d’ouvrages qui l’honore de leur confiance, ou d’autres architectes avec lesquels elle est parfois amenée à collaborer. « Vu l’importance de l’acte de construire, il est important d’avoir à faire à des acteurs passionnés, qui partagent le même enthousiasme ». Ainsi dit-elle, sur le projet du nouveau conservatoire de musique d’Ajaccio, elle a eu la chance de collaborer avec Rudy Riccioti, dont elle admire le travail, à la fois « pour son approche très sensuelle de l’architecture et sa considération assez géniale de la lumière». Posé entre les quartiers des Cannes et des Salines, face à la mer, le bâtiment semi enterré qui a été conçu, libère la vue et offre sur son toit un parc accessible, révélant la poésie urbaine inscrite dans ce paysage, tout en reconnectant les 2 quartiers. C’est ainsi, dit-elle, que « l’architecture permet d’aborder différents univers ; C’est aussi un défi permanent, presque un jeu. J’adore ça. » Ce champs des possibles et ces rencontres ont permis qu’au fil des années la passion pour son métier ne l’a pas quittée. Quel nouveau défi pourrait aujourd’hui la tenter ? Elle cite spontanément la construction d’une église –car elle se passionne pour les lieux qui touchent au sacré- ou plus étonnamment, celle d’une prison, pour réfléchir à comment, en améliorant leur confort et leur bien être, l’architecture pourrait avoir un impact positif sur les détenus et favoriser leur réinsertion. Placer l’humain au cœur du projet, un exercice qui fait sens pour une architecte talentueuse qui n’a pas finit de surprendre !
PRESSE — 08.2020
darchitectures.com /groupe-scolaire-strega-santa-mariasiche-a4726.html
L’école A Strega d’Amelia Tavella exprime sa signature : un regard attentif et délicat qu’elle porte à son architecture pour qu’elle soit contextuelle et sensuelle. C’est une école de bois étendue aux pieds de collines monumentales, préservant deux grands chênes centenaires par le serpentement discret de sa forme. Son enveloppe de bois est sa peau protectrice et filtrante de l’air et de la lumière. Elle vibre au frôlement de la nature, invasive et inspirante. Elle s’y insère sans jamais la modifier, en domptant sa sauvagerie.
« Horizontalité du toit. Verticalité des montagnes environnantes qui protègent. Les contrastes s’équilibrent. A Strega est un trait »
Maître d’ouvrage : Commune de Santa-Maria Siché
Maître d’œuvre : Amelia Tavella Architectes
BET thermique, fluide, QE : G2I
BET acoustique : A&C
BET bois : Bois études Hulin
Économiste/OPC : Beaumeco
Surface : 1 000 m2 SDP
Coût : 2 400 000 €
Année de conception : 2014
Année de réalisation : 2018
En quelques années, l'architecte Amelia Tavella, installée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a imposé son talent singulier. Distinguée «Jeune Femme architecte 2016», réco m pensée par le prix Pierre-Cardin 2017, la quadragénaire figure au palmarès 2018 « Choiseul - Ville de Demain», et vient d'être sélectionnée pour la 9• édition du prix international Born Awards au titre du groupe scolaire A Strega, réalisé à Santa-Maria-Siché, près d'Ajaccio. Une nomination qui consacre l'art et la manière d'une architecte engagée, diplômée de l'Ecole spéciale d'archi· tecture de Paris et titulaire d'un DESS d'urbanisme.
Quête de l'équilibre. Corse d'origine, portant l'insularité comme une ouverture et une invitation au voyage, Amelia Tavella développe une méthode de travail qui relève du processus artis· tique. Pour percevoir Je lieu, en saisir l'âme et l'histoire, elle arpente, décr ypte chaque site et en ressent l'ancrage dans le paysage pour restituer une architecture sensible et redonner vie, sens et usage. « Prendre le temps de le perdre», résume-t-elle.
La quête de l'équilibre, Amelia Tavella l'éprouve au quotidien, partagée entre sa Corse natale, où elle a créé une agence à Ajaccio, Aix-en-Provence et Paris, où elle se rend régulièrement. Cette confrontation entre nature et culture se traduit dans ses réa· lisations caractérisées par le recours aux matériaux naturels. Le groupe scolaire A Strega est un écrin en bois et pierre en phase avec son environnement.
Le centre culturel Grosseto-Prugna, à Porticcio, voit dialoguer la pierre et le cuivre, magnifiés par un parement en granit. A Sainte·Lucie·de-Tallano, sur le pôle culturel du couvent Saint-François, le cuivre recrée une enveloppe métallique sous forme de résille ajourée réveillant le bâtiment du XV siècle, aujourd'hui classé monument historique. A Villeurbanne (Rhône), pour l'école SimoneVeil, la terre cuite sera mise en scène sur un bâtiment réalisé avec l'agence marseillaise Tangram. Parmi ses projets à venir figure le nouveau conservatoire d'Ajaccio, remporté en début d'année en compagnie de Rudy Ricciotti, avec lequel elle partage la vision d'une architecture fluide et d'un métier pensé comme un sport de combat.
L’école A Strega shortlistée catégorie « architecture et paysage »
Amelia Tavella, Jeune Femme Architecte 2016, récompensée par le Prix Pierre Cardin 2017 de Palmarès 2018 «Choiseul - Ville de Demain» est en lice pour un nouveau Prix. En plein maquis corse, à quelques kilomètres d’Ajaccio, vient d’être séléctionnée pour Archidesign AWARDS 2019, Amelia Tavella a bâti cette
école à l’intérieur même de la nature.
Strega signifie à l'origine «sorcière» en corse, et désigne par extension quelqu'un d'antipathique ou d'étrange.
L'école du même nom, installée dans le village de Santa Maria Sicche au sud-ouest de l'île de beauté, est pourtant tout l'inverse. Si ses discrètes lignes contemporaines ne la trahissait pas, on pourrait croire qu'elle a toujours fait partie du paysage, tant elle y est intégrée.
SOCIÉTÉ : HOMMES, FEMMES À ARMES ÉGALES ?
— 08.2020
C'est un tandem mixte qui a été désigné par la ville d'Ajaccio pour bâtir le nouveau conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique Henri Tomasi. Les architectes Amelia Tavella et Rudy Ricciotti ont apporté à cet appel à projets complexe une réponse subtile et musicale, au phrasé lumineux. Par Marie-Hélène Balivet
Pour bâtir un conservatoire dédié à Henri Tomasi (1901-1971), compositeur et chef d'orchestre corse de Marseille, pouvait-on rêver association plus pertinente? Deux Méditerranéens dans l'âme, Rudy Ricciotti, né à Alger, et Amelia Tavella, Ajaccienne, conçoivent cette école de musique, de danse et d'art dramatique intégrée dans le quartier écoquartier du Finosello. Deux personnalités de talent éminemment complémentaires: le premier, célèbre auteur d'objets-monde, comme la passerelle de la Paix à Séoul, le département des Arts de l'Islam au Louvre, le musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) à Marseille, milite pour une architecture "de combat", à rebours des codes, mais soumise au principe de réalité et au respect de la fonction. La seconde, évoque nommée, vient d'intégrer la promotion 2018 des "100 jeunes leaders qui inventent la ville de demain", dévoilée par l'Institut Choiseul. Leurs interventions portent la marque d'un travail constant sur la mémoire des lieux et d'un goût pour les matériaux nobles - pierre, bois, cuivre, terre cuite. De cette conversation entre ces talents sensibles est né un projet visant à inscrire l'édifice dans la pente corse. Trait d'union entre la colline et la mer, le bâtiment semi-enfoui et disposé sur des restanques étagées se laissera traverser par la lumière et le vent. "La pente est une nature corse", affirme Rudy Ricciotti. L'île est dans l'incitation, la difficulté topographique est son histoire. Harmonieusement intégrée au relief, la construction se veut un fragment de
poésie qui rappelle l'importance de Tomasi dans l'imaginaire symphonique. Une musicalité que le dessin architectural s'attache à incarner, allant jusqu'à interpréter une partition du compositeur dans des façades brise-soleil granitiques. Accueillant les jeux du silence et de la note, de l'ombre et de la lumière, du vide et du plein dans son ondulation, c'est véritablement une œuvre musicale que les architectes ont voulu produire, un chant de béton blanc en hommage à la Corse. Le conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique Henri Tomasi sera livré en 2021.
2-Le bâtiment sera déployé au cœur du futur écoquartier du Finosello à Ajaccio.
3-Les deux architectes, Amelia Tavella et Rudy Ricciotti.
4-La partition du "Concerto pour saxophone et orchestre" de Tomasi sera interprétée par l'ondulation des brise-soleils.
5-Ouvert aux non-initiés, le bâtiment abritera également un auditorium de 200 places et l'école de musique municipale.
Groupe Scolaire à Strega, Corsica: Courtesy of Aix-enProvence, France-based Amelia Tavella Architects, Groupe Scolaire à Strega effortlessly blends into what was formerly a vast equestrian field in the remote village of Santa-Maria Siché. The exterior features vertical pine battens that evoke the surrounding forest, while granite walls honor traditional Corsican construction methods. Inside, a soothing palette prevails, including acoustic ceiling panels that give the austere space an inviting quality.
Une école dans le maquis c'est (pas) sorcier !
À Santa-Maria-Siché, près d'Ajaccio, en Corse, une école se niche en plein maquis. Elle s'appelle A Strega (sorcière, en langue corse) et c'est l'œuvre, très poétique, de l'architecte corse Amelia Tavella (prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-Arts 2017; prix de la Jeune Femme Architecte 2016). Posé délicatement sur un vaste terrain vague, bâti entre deux chênes centenaires, l'établissement scolaire semble se glisser sur cette butte dans un parfait mimétisme des formes et des couleurs. Amelia Tavella puise la force et la beauté de cette réalisation dans la nature environnante, et offre aux enfants un havre de paix bâti dans des matériaux écologiques. Le travail architectural autour de l'école est une invitation au ciel,
corsenetinfos.corsica/Santa-Maria-Siche-Avec-l-ecole-AStrega-Amelia-Tavella-imagine-un-temple-de-l-enfancepur-et-naturel_a35036.html
Amelia Tavella, architecte Corse, récompensée par le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts en 2017, et le Prix de la Jeune Femme Architecte en 2016, livre une école en plein maquis, à quelques kilomètres d’Ajaccio.
Elle a bâti cette école à l’intérieur même de la nature, n’en modifiant ni les forces ni la beauté, mais s’en nourrissant pour nourrir en retour les enfants auxquels son œuvre, A Strega, est consacrée.
L’école vient se glisser, dans sa forme fuselée, sur un vaste terrain vierge entre deux chênes centenaires. L’un marque l’entrée de l’école, le second devient centre du jeu de la
cour de ré- création. Un certain mimétisme s’opère entre le bâtiment et la butte sur laquelle il repose.
Le bois, d’une mise en œuvre délicate, offre à l’école la possibilité de vivre en symbiose avec la nature.
Cette « halle agricole », en lien avec son territoire, est constituée d’une grande résille de bois unitaire. De cette colonne vertébrale de bois que surplombe une surtoiture, s’échappent deux boîtes aux fonctions distinctes et aux vues adaptées.
Quand cette enveloppe s’interrompt, elle laisse la place au granit. Issues d’anciennes bâtisses corses, les pierres ont été retaillées sur place avant d’y être assemblées.
La surtoiture, qui offre un confort thermique et acoustique, vient surligner la topographie du site, par ces deux versants aux pentes douces, en en épousant la crête.
pour Amelia.
Passé, présent, avenir se tiennent sur la même ligne. L’histoire se transmet et continue de s’écrire : l’enfance est reine.
C’est une invitation au ciel, au soleil.
Le savoir est clarté et la clarté est savoir. Pierre, verre, tasseaux, bois, pins, on ouvre, taille, cisèle.
Le geste est poétique.
Le bâtiment est écrin, sa peau résille. La transparence est une obsession.
L’école s’intègre à la terre glissant en elle, la terre gardienne des enfants, s’intègre à l’école. Les forces se répondent.
Horizontalité du toit, verticalité des montagnes environnantes qui protègent. Les contrastes s’équilibrent.
A Strega est un trait.
La beauté est liée à la connaissance, elle forme les esprits et les hisse vers la lumière.
Bâtir une école au centre de la nature, c’est faire la promesse de ne jamais trahir. A Strega est cette promesse
Ceci n'est pas la demeure branchée d'un quelconque designer à Ibiza mais une nouvelle école à quelques kilomètres d'Ajaccio. Livrée par Amelia Tavella, architecte corse, l'école se coule dans la nature au lieu d'en prendre sa place pour le plus grand bonheur des petit·e·s scolarisé·e·s. Mesdames et messieurs de !'Éducation nationale, si vous cherchez une archi : Amelia Tavella Architectes, merci!
Plusieurs fois récompensée, l'architecte corse Amelia Tavella réalise cette année une école et son restaurant scolaire en plein maquis, à seulement quelques kilomètres d'Ajaccio. Découverte en images d'une construction délicate.
Depuis janvier 2018, la commune corse de Santa Maria Siché bénéficie d'un nouveau groupe scolaire réunissant écoles maternelle et primaire ainsi qu'un restaurant scolaire, réalisé par l'architecte Amelia Tavella. Bâtie en adéquation avec la nature locale, cette école au dessin fuselé s'est glissée sur un vaste terrain vierge, entre deux chênes centenaires. Si le premier marque l'entrée de l'établissement, le second est désormais l'élément central de la cour de récréation. A la fois tendues et douces, les lignes des volumes se fondent dans le paysage à toute heure du jour grâce à un jeu d'ombres et de transparence en façade.
Constituée principalement d'une résille en bois, l'école a l'allure d'une halle agricole. Composée de plusieurs épaisseurs, cette dernière repose sur une ossature bois de type poteaux-poutres, habillée d'un parement vertical en pin disposé à claire-voie. Quand cette enveloppe s’interrompt, elle laisse place au granit. Issues d’anciennes bâtisses corses, les pierres ont été retaillées sur place avant d’être définitivement montées. De cette colonne vertébrale recouverte d'une surtoiture en tasseaux de bois, s’échappent deux volumes orientés vers le paysage de la vallée, dont les parois verticales assurent la stabilité horizontale de l'équipement. Offrant un confort thermique et acoustique, la surtoiture souligne la topographie du site, par ces deux versants aux pentes douces.
PRESSE — 08.2020
C'est sur une crête vierge, dans la campagne à quelques kilomètres d'Ajaccio, entre deux chênes centenaires - l'un dans la cour de récréation, l'autre à l'entrée -que cette école accueille ses usagers. À l'origine de sa discrète insertion dans le paysage, d'abord, son horizontalité ; ensuite, la pente douce des deux versants de la surtoiture ventilée bioclimatique en tasseaux de bois (classe 3) qui surlignent la topographie environnante ; enfin, le choix des matériaux: pierres de granit issues d'anciennes bâtisses locales, retaillées sur place ; pin Douglas et pin
rectifié. L'enveloppe de la partie bois de la construction à structure poteau-poutre est composée de panneaux KLH sur ossature bois avec isolant réparti en laine de roche, parement à claire-voie verticale en pin rectifié et bardage en Douglas. La toiture-terrasse est en panneaux de contreplaqué CTBH sur ossature bois de type poutre en I avec étanchéité par membranes PVC soudées à chaud et isolant en panneaux de polyuréthane.
Maîtrise d'ouvrage: Commune de Santa-Maria Siché• Architecte mandataire : Amelia Tavella Architectes • Lot charpente, ossature bois, bardage : Les Charpentiers de la Corse • Coût : 2 400 000 €
This project is slipping, in its streamlined shape, on a vast blank ground between two century-old oaks.
This volume is located to the north and turns towards the village, becoming a reminder of the traditional architecture. The roof emphasizes the skyline of the surrounding mountains, forming a treasure chest.
The first of these oaks, marking the entrance, couId be a living picture setting the scene through the large window of the restaurant, white the second oak couId be the inhabited tree of the playground.
PRESSE — 08.2020
Amelia Tavella, architecte Corse, récompensée par le Prix
Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-Arts en 2017, et le Prix de la Jeune Femme Architecte en 2016, livre une école en plein maquis, à quelques kilomètres d'Ajaccio.
même de la nature, n'en modifiant ni les forces ni la beauté, mais s'en nourrissant pour nourrir en retour les enfants auxquels son œuvre, A Strega, est consacrée. L'école vient se glisser, dans sa forme fuselée, sur un vaste terrain vierge entre deux chênes centenaires. L'un marque l'entrée de l'école, le second devient centre du jeu de la cour de récréation.
Le bois, d'une mise en oeuvre délicate, offre à l'école la possibilité de vivre en symbiose avec la nature. Cette« halle agricole», en lien avec son territoire, est constituée d'une grande résille de bois unitaire.
Pour cette architecte, et maman, la réflexion du bien-être de l'enfant dans son environnement scolaire était essentiel. Elle a donc imaginé cette école à l'intérieur
Distinguée par le Prix de la jeune femme architecte 2016, décerné pour la quatrième année consécutive par l'Association pour la recherche sur la ville et l'habitat (Arvha) ; exposée à la Biennale architecturale de Vienne 2016; ou plus récemment lauréate du prestigieux prix «Pierre Cardin» de l'Académie des beaux-arts, Amelia Tavella est sans nul doute l'une des étoiles montantes de l'architecture. À 40 ans, la native d'Ajaccio - diplômée de l'École spéciale d'architecture de Paris et d'un DESS d'urbanisme en 2004 - compte d'ores et déjà trois cabinets, dont le premier ouvert en 2007 à Aix-enProvence qui reste son pôle d'attache. Et fait montre d'une « approche singulière» pour ses réalisations. Parmi les plus emblématiques figure le centre administratif et culturel de Porticcio.
choiseul-france.com/choiseul-ville-de-demain
En 2018, l’Institut Choiseul publie pour la première fois le classement Choiseul Ville de demain, qui identifie les 100 jeunes leaders de 40 ans et moins qui inventent la ville du futur. À travers ce classement, l’Institut Choiseul met en réseau des profils variés qui opèrent dans des domaines stratégiques pour la ville nouvelle.
Les lauréats ont ainsi été répartis dans les catégories suivantes : « Aménageurs, architectes, urbanistes & acteurs publics » ; « Promotion, Construction & Rénovation » ; « Investisseurs & Conseil » ; « Workplace, Retail & Hospitality » ; « Ville durable & innovante ».
Le Choiseul Ville de demain dresse un panorama des forces vives qui transforment chaque jour un peu plus nos villes en profondeur. Pour réaliser cette étude ambitieuse et unique en son genre, l'Institut Choiseul a fait appel à de nombreux experts et spécialistes des différents domaines et secteurs d'activité stratégiques pour le renouveau urbain. Afin de déterminer les lauréats du Choiseul Ville de demain, plusieurs critères ont été pris en compte tels que : les accomplissements (expériences, réalisations, progression), la situation (position, réputation, influence) et le potentiel (créativité, vision, agilité).
L’ étude étant arrêtée au 1er juillet 2023, les évolutions professionnelles postérieures à cette date n’ont pas été prises en compte.
Les partenaires du Choiseul Ville de demain 2023
Dans le cadre de la réalisation du Choiseul Ville de demain, l’Institut Choiseul a bénéficié du soutien de partenaires que nous tenons ici à remercier : 14 Pyramides Notaires, Amazon, AVIV Group, Clear Channel, EDF, Groupe Casino, Groupe Duval, LCL, Mawenzi Partners, onepoint, Transdev et Unibail-RodamcoWestfield.
Nous remercions tout particulièrement le cabinet de chasseur de tête international, Haussmann Executive Search, pour le partage de son expertise et son soutien précieux dans la réalisation de ce classement et Business Immo, le site d’information de référence de l’industrie immobilière.
L’appui et la confiance de l’ensemble de ces acteurs ont été essentiels à la concrétisation de nos travaux ainsi qu’à la publication et à la diffusion de ce classement unique et novateur.
Amelia Tavella Architectes a conçu ce groupe scolaire A Strega, en Corse. Un projet dans lequel le bois omniprésent sublime la nature environnante. Amelia Tavella Architectes a conçu ce groupe scolaire A Strega, en Corse. Un projet dans lequel le bois omniprésent sublime la nature environnante
Prenant place sur un vaste terrain vierge, ancien champ de course du village retiré de Santa-Maria-Siché qui le surplombe, le Groupe Scolaire A Strega a pour objectif une intégration harmonieuse et évidente sur cette prairie envahie par les fougères et plantées de chênes centenaires. Véritable oppidum face au grand paysage, le projet prend le parti du végétal. Ainsi, le bâtiment, a la silhouette d'une halle agricole, vient se glisser dans sa forme fuselée entre deux chênes centenaires. L'un marquant l'entrée, devient un tableau vivant, mis en scène par la large baie vitrée du restaurant, l'autre devient l'arbre habité de la cour de récréation.
Le bois, omniprésent dans ce contexte, offre au bâtiment la possibilité de vivre en véritable symbiose avec la nature. Offrant une mise en œuvre délicate, cette matière naturelle est avant tout synonyme de confort. un choix en adéquation totale avec ce programme destiné aux tous petits. Des tasseaux de pins, posés de façon verticale, créent une résille naturelle qui se déploie le long des façades. L'alternance des pleins et des vides, qui scandent ces dernières, propose des contrastes entre ombre et lumière. Ponctuellement, cette enveloppe s'interrompt, laissant la place au granit. Issu d'anciennes bâtisses corses. les pierres sont retaillées sur place avant d'être assemblées. Ce volume implanté au nord et tourné vers le village devient un rappel de cette architecture traditionnelle ancestrale qui nous est si chère. La toiture vient souligner la ligne d'horizon des montagnes environnantes qui forment cet écrin. Ligne brisée audessus du sol, elle est constituée d'une surtoiture unitaire, identité du bâtiment. qui permet une gestion bioclimatique harmonieuse de l'ouvrage.
divisare.com/projects/386903-amelia-tavella-stephaneaboudaram-we-are-contents-school-a-strega
This project is slipping, in its streamlined shape, on a vast blank ground between two century-old oaks. the first of these oaks, marking the entrance, could be a living picture setting the scene through the large window of the restaurant, while the second oak could be the inhabited tree of the playground.
Former equestrian area of the remote village of saintemarie-sicche, the project for a school in strega aims being a harmonious and a manifest integration on a meadow invaded by ferns and trees. real oppidum facing a large landscape, the project stands up for the vegetal world. wood, omnipresent in this context, offers the building the opportunity to live in real symbiosis with the nature. proposing a delicate implementation, this natural material is above all the synonymous of comfort. it is a choice in total adequacy with a program for young kids. pine cleats, placed vertically, create a natural mesh that deploys along the facades, alternating solids and gaps, and proposing
shadow and light contrasts. Punctually, this envelope is interrupted, leaving room for the granite. coming from old corsican buildings, the stones are resized on site before being assembled. This volume is located to the north and turns towards the village, becoming a reminder of the traditional architecture. the roof emphasizes the skyline of the surrounding mountains, forming a treasure chest. This unitary over-roof is the identity of the building, and allows a harmonious bioclimatic management of the structure.
detailsdarchitecture.com /dans-le-paysage-corse-uneecole-signee-amelia-tavella
Un environnement idyllique, une végétation abondante, un cadre exemplaire pour une école. Dans le village corse de Santa Maria Siché, sur une vaste parcelle située entre deux chênes, l’architecte Amelia Tavella a réalisé une charmante école adaptée à son environnement.
Intégration réussie
L’intégration est telle que comme si l’équipement culturel a toujours existé. En effet, le projet situé sur l’ancien site équestre et livré cette année est d’une infinie sobriété. Avec ses lignes épurées et ses formes discrètes, l’ensemble adopte astucieusement le paysage environnant.
Proposant une mise en œuvre délicate, le matériau naturel est avant tout synonyme de confort. C’est aussi un choix pour une adéquation totale avec un équipement qui va abriter les jeunes enfants. Ainsi, des taquets de pin, placés verticalement, créent un maillage naturel qui se déploie le long des façades proposant des doux contrastes d’ombre et de lumière. Ponctuellement, cette enveloppe est interrompue, laissant place au granit qui provient de vieux bâtiments dont les pierres sont redimensionnées sur place avant d’être assemblées.
Amelia Tavella revient ainsi vers ses origines corses pour travailler dans un paysage qui ne lui est pas inconnu. Ainsi, l’architecte reprend les formes des crêtes rocheuse et les adapte dans une composition qui comprend une toiture climatique. Cette dernière procure au projet une ventilation naturelle. De même, le bois utilisé vient des forêts avoisinantes. Que de matériaux naturels qui ancre l’ensemble dans son contexte.
L’équipement culturel est de plain pied. Il s’agit d’un monolithe traversé de son côté par un couloir longitudinal qui relie les deux arbres millénaires. De grandes baies vitrées coulissantes donnent l’impression que par moment l’intérieur et l’extérieur se croisent. L’intérieur est sobre, la couleur blanche donne à l’ensemble une grande clarté ainsi qu’un sentiment de générosité. Dans tous les espaces, fonctionnalité et sobriété sont au rendez-vous.
Dans le village corse de Santa Maria Siché, Amelia Tavella puise ainsi dans l’architecture traditionnelle pour concevoir un projet en phase avec son entourage. Un travail succinct qui mérite le détour.
domusweb.it /en/architecture/2018/06/12/corsica-aprimary-school-enclosed-by-ancient-oaks.html
Corsica. A primary school enclosed by ancient oaks
Built using local granite from old Corsan buildings, the school designed by Amelia Tavella Architectes uses vegetation as a means for education.
French firm Amelia Tavella Architectes completed a primary school in the remote village of Sainte-MarieSicche, in the island of Corsica. Unlike trending architectures for kids, this project advocates for sobriety in materials and colours, opening up to the rich landscape. The school sits on a vast land, a former equestrian area punctuated by two century-old oak trees that mark the entrance, the window of the caffeteria and the playground.
The goal is to integrate the building harmoniously with the local vegetation: wood is omnipresent in this context and offers the building the opportunity to live in real symbiosis with nature, while offering comfort. Pine cleats, placed vertically, create a natural mesh along the facade, which alternates solids and gaps, proposing shadow and light contrasts. Punctually, this envelope is interrupted, leaving room for the granite that comes from old Corsican buildings: the stones have been resized on site before being assembled. The volume faces the village, becoming a reminder of the traditional architecture. The unitary overroof emphasizes the skyline of the surroundings and acts as an identity element of the building, while allowing a harmonious bioclimatic management of the structure.
archiobjects.org/a-school-in-nature-corsica
This project is slipping, in its streamlined shape, on a vast blank ground between two century-old oaks. The first of these oaks, marking the entrance, could be a living picture setting the scene through the large window of the restaurant, while the second oak could be the inhabited tree of the playground.
Former equestrian area of the remote village of SainteMarie-Sicche, the project for a school in strega aims being a harmonious and a manifest integration on a meadow invaded by ferns and trees. Real oppidum facing a large landscape, the project stands up for the vegetal world.
Wood, omnipresent in this context, offers the building the opportunity to live in real symbiosis with nature Proposing a delicate implementation, this natural material is above all the synonymous of comfort. It is a choice in total adequacy with a program for young kids. Pine cleats, placed vertically, create a natural mesh that deploys along the facades, alternating solids and gaps, and proposing shadow and light contrasts. Punctually, this envelope is interrupted, leaving room for the granite.
Coming from old corsican buildings, the stones are resized on site before being assembled. This volume is located to the north and turns towards the village, becoming a reminder of the traditional architecture. The roof emphasizes the skyline of the surrounding mountains, forming a treasure chest. This unitary over-roof is the identity of the building, and allows a harmonious bioclimatic management of the structure.
muuuz.com /magazine/rubriques/architecture/6952amelia-tavella-architectes-école-a-strega.html
Strega signifie à l'origine « sorcière » en corse, et désigne par extension quelqu'un d'antipathique ou d'étrange. L'école du même nom, installée dans le village de Santa Maria Siché au sud-ouest de l'île de beauté, est pourtant tout l'inverse. Si ses discrètes lignes contemporaines ne le trahissaient pas, l'on pourrait croire qu'elle a toujours fait partie du paysage, tant elle y est intégrée.
À Santa Maria Siché, au milieu des chênes centenaires s'étire la discrète école A Strega livrée cette année par la Corse Amelia Tavella, couronnée du Prix de la Jeune Femme Architecte en 2016 et distinguée par l'Académie des Beaux-Arts en 2017.
Lorsque cette « fille du pays » répond au concours lancé par la commune de Santa Maria Siché, qui souhaite délocaliser le groupe scolaire du village d'une capacité d'accueil de 80 élèves vers un nouveau pôle d'activités, la future maître d'œuvre du projet ne connaît pas encore le site, « mais j'étais familiarisée avec ce contexte très naturel corse, étant originaire d'une commune voisine », livre-telle. Des racines qu'on n'oublie pas et qui l'ont menée en toute logique vers des lignes de composition entrant fortement en résonnance avec ce territoire si particulier. Des montagnes elle reprend les crêtes rocheuses, réinterprétées dans une sur-toiture climatique permettant une ventilation naturelle des espaces. Des forêts alentour, elle garde le bois, qu'elle dispose aussi bien pour la structure en OSB de contrecollé de Douglas que pour le bardage à clairevoie composé de tasseaux de 6 centimètres par 8 en pin – Douglas pour les éléments verticaux et Sylvestre traité en autoclave pour les pièces horizontales.
« J'ai un amour et un respect infinis pour ces sites remarquables en Corse, ayant passé mon enfance, notamment à travers la pratique de l'équitation, à les arpenter, les découvrir. » Amelia Tavella, architecte
Le bâtiment est ainsi implanté au sud de Santa Maria Siché, à proximité d'un terrain de sport couvert construit en 2010. Sur ce site légèrement en pente sur son flanc ouest, la conceptrice installe un édifice de plain-pied de 1 200 mètres carrés : un monolithe de 71 mètres de long desservi par un couloir longitudinal et délicatement intercalé entre deux chênes centenaires – l'un côté entrée, au nord ; l'autre au sud vers la cour de récréation. Ces pièces végétales remarquables sont adjointes de deux excroissances bâties en granit coiffées d'un toit plat végétalisé. Les deux ailes cubiques, discrètement insérées sous un massif houppier apportant une ombre bienvenue, hébergent au nord les locaux des professeurs et au sud une salle polyvalente. Cette dernière, point central de l'ensemble servant aussi bien à la classe maternelle disposée, tout comme le réfectoire, à l'est ; qu'aux trois salles réservées aux élèves de primaire positionnées à l'ouest. Un tout unifié sous une sur-toiture en bois à deux pans qui reprend le profil des massifs environnants. Les tasseaux de cette ombrière se prolongent en débord de toiture au sud pour former des brise-soleil, et habillent la totalité de la façade nord afin de se fondre dans le paysage et de limiter les regards sur ce lieu d'apprentissage tout de blanc et de bois vêtu en intérieur. Un travail indispensable pour ne pas offrir de vues ingrates depuis les hauteurs sur cette cinquième façade.
Une échelle et une matérialité profondément ancrées dans le paysage, dont les bambins peuvent s'imprégner au quotidien grâce à de larges baies coulissantes.
Livrée ce premier trimestre, l'école de Santa-Maria-Siché, à quelques kilomètres d'Ajaccio, va connaître sa véritable rentrée en septembre et accueillera une centaine d'élèves dans l'unique classe maternelle et les trois primaires. « Bâtie à l'intérieur même de la nature » au cœur du maquis corse, selon les propres termes de l'architecte Amelia Tavella (Garcia Ingénierie, Acoustique & Conseil, Bois Etudes Hulin, Beaumeco), la construction (1 000 m2 SP) devait nécessairement être en bois et en pierre. Conçue comme un trait dans le paysage tendu entre deux chênes centenaires, elle est habillée d'une résille constituée de tasseaux de bois et surmontée d'une surtoiture de 70 m de long qui assure aussi la ventilation naturelle.
Réalisée sous la maîtrise d'ouvrage de la commune, l'école a coûté 2,4 millions d'euros. Le lot « charpenteossature bois-bardage » a été attribué à l'entreprise Les Charpentiers de la Corse.
Strega signifie à l'origine« sorcière» en corse, et désigne par extension quelqu'un d'antipathique ou d'étrange. L'école du même nom, installée dans le village de Santa Maria Siché au sud-ouest de l'île de beauté, est pourtant tout l'inverse. Si ses discrètes lignes contemporaines ne le trahissaient pas, l'on pourrait croire qu'elle a toujours fait partie du paysage, tant elle y est intégrée.
À Santa Maria Siché, au milieu des chênes centenaires s'étire la discrète école A Strega livrée cette année par la Corse Amelia Tavella, couronnée du Prix de la Jeune Femme Architecte en 2016 et distinguée par l'Académie des Beaux-Arts en 2017.
Lorsque cette « fille du pays » répond au concours lancé par la commune de Santa Maria Siché, qui souhaite délocaliser le groupe scolaire du village d'une capacité d'accueil de Bo élèves vers un nouveau pôle d'activités, la
future maître d'œuvre du projet ne connaît pas encore le site, « mais j'étais familiarisée avec ce contexte très naturel corse, étant originaire d'une commune voisine», livre-telle. Des racines qu'on n'oublie pas et qui l'ont menée en toute logique vers des lignes de composition entrant fortement en résonnance avec ce territoire si particulier. Des montagnes elle reprend les crêtes rocheuses, réinterprétées dans une sur-toiture climatique permettant une ventilation naturelle des espaces. Des forêts alentour, elle garde le bois, qu'elle dispose aussi bien pour la structure en OSB de contrecollé de Douglas que pour le bardage à clairevoie composé de tasseaux de 6 centimètres par 8 en pin - Douglas pour les éléments verticaux et Sylvestre traité en autoclave pour les pièces horizontales.
L'architecte Amelia Tavella, vient de livrer la nouvelle école A Strega
dans la commune de Santa Maria Siché en Corse. Le bâtiment se glisse avec discrétion dans le paysage condensant dans une architecture élégante et contrôlée, soleil, ciel, lumière et ancrage à la nature et à la tradition locale. Une approche qui vise à saisir "l'âme d'un lieu" pour concevoir une architecture significative. "Bâtir une école au centre de la nature - souligne l'architecte - c'est faire la promesse de ne jamais trahir. A Strega est cette promesse. Passé, présent, avenir se tiennent sur la même ligne. L'histoire se transmet et continue à s'écrire : l'enfance est reine. Fougères et chênes centenaires, le décor végétal épouse la matière qui l'embrasse ... Pierre, verre, tasseaux, bois, pins, on ouvre, taille, cisèle. Le geste est poétique. Le bâtiment est écrin, sa peau résille. La transparence est une obsession. L'école s'intègre à la terre glissant en elle, la terre gardienne des enfants, s'intégre à l'école. Les forces se répondent. Horizontalité du toit, verticalité des montagnes qui protègent : les contrastes s'équilibrent. A Strega est un trait." Le bois, omniprésent dans ce contexte, offre au bâtiment la possibilité de vivre en véritable symbiose avec la nature. Des tasseaux de pins, posés de façon verticale, créent une résille naturelle qui se déploie le long des façades. L'alternance des pleins et des vides, qui scandent ces dernières, propose des contrastes entre ombre et lumière. Ponctuellement, cette enveloppe s'interrompt, laissant la place au granit. Issues d'anciennes bâtisses.
L’architetto Amelia Tavella ha appena ultimato la nuovascuola A Strega a Santa Maria Siché in Corsica. L'edificio si inscrive ne/ paesaggio condensando in un'architettura elegante e control/ata, sole, cielo, luce e suggestioni legate alla tradizione locale. Un approccio che cerca di cog/iere "l'anima del Juogo" per definire un'architettura in sintonia con il contesta. « Progettare una scuola al centra della natura - sottolinea l'architetto - e fare una promessa di non tradire. A Strega è questa promessa. Passato, presente, futuro si col/ocano sui/a stessa linea. La storia si trasmette e continua a scriversi: l'infanzia è regina.
Fe/ci e querce centenarie, l'e/emento vegetale sposa la materia che lo circonda. Pietra, vetro, tasse/Ji, pini, vengono Javorati, cesellati, trasforrnati. L'edificio è uno scrigno, l'involucro una rete. La trasparenza è un'ossessione. La scuola si integra alla terra e viceversa. Orizzontalità del tetto, verticalità delle montagne che proteggono: equilibrio dei contrasti. A Strega è un tratto". Il legno onnipresente offre all'edificio la possibilità di esistere in simbiosi con la natura. Dei tasse/Ji di pino, posati vertica/mente, creano una maglia naturale che si distende lungo le facciate.
L 'alternarsi dei pieni e dei vuoti crea contrasti tra luce e ombra. Questo involucro si interrompe puntualmente, per lasciare posta al granita. Provenienti da antichi edifici corsi, le pietre sono ri/avorate in loco prima di essere assemblate.
The architect Amelia Tavella has just finished work on "A Strega" school in Santa Maria Siché in Corsica. The building's elegant and carefully controlled architecture fils into the surrounding landscape with ils bright skies, light and local traditions. An approach designed to grasp "the location's heart and soul" to design a work of architecture in tune with ils setting. "Designing a school in the midst of nature - so the architect pointed out - is like promising to be faithful to the location. A Strega is the physical embodiment of this promise. The past, present and future are all lined up together. History is passed on and continues to be written: childhood reigns supreme. Amidst fems and oak trees, the landscape embraces the material around il. Stone, glass, blacks and pines have been worked, chiselled and transforrned. The building ls a box, ils shell is like a web. Transparency is an obsession. The school merges with the land and vice-versa. The horizontality of the roof, the verticality of the mountains' protective embraoe: a balance of contrasts. A Strega is a feature of the landscape". Wood, which is everywhere, allows the building to exist in symbiosis wlth nature. Pinewood blacks have been arranged vertically to create a natural web extending across the facades. An altemaling combination of solids and spaces creates contrasting shadow and light. There are occasional breaks in the shell to leave room for granite. Taken from old Corsican buildings, the stones have been reworked on-site and then reassembled.
PRESSE — 08.2020
« Je viens d'une île, je crois que cela m'a donné une notion particulière des contours». Quoi de plus naturel pour cette native d'Ajaccio que de sublimer l'âme de ces lieux uniques, entre-deux entre terre et mer ? La jeune femme a su percevoir dans ces paysages une ouverture à tous les horizons .... Le sien ? l’architecture.
Après des études à l'Ecole Spéciale d'Architecture de Paris, elle se forme à un DESS de Droit de l'Urbanisme et de la Construction ainsi que sur le volet du développement durable. Une passion et une perception artistique qui lui a permis de fonder une première agence à Aix en Provence, puis à Ajaccio. En 2016, elle est récompensée pour sa singularité en remportant le prix de la Jeune Femme Architecte parmi plus de 150 candidates. En 2017, sa démarche est de nouveau mise en lumière et Amelia obtient le prix Pierre Cardin décerné par l'Académie des BeauxArts, véritable reconnaissance de son travail et de ses inspirations ...
Il y a en effet chez Amelia une détermination et un temps d'avance dans sa vision des choses. L'.éclectisme de ses projets ne font que rendre plus identifiable la signature poétique qui est la sienne, en révélant l'âme d'un lieu et en y posant un regard sensoriel, essentiel à son processus créatif. Il s'agit pour elle de percevoir le lieu, d'en saisir l'âme afin de lui offrir une architecture qui a du sens. Véritable expérience de la pensée et du corps, elle l'éprouve par le dévoilement de la beauté de matériaux naturels au moyen du travail des hommes de l'art. la pierre, le bois, le cuivre ... autant de matériaux bruts que le temps patine et qui révèlent la délicatesse des sites préservés de l'ile de Beauté.
Ce processus, elle l'exerce dans une production qui s'est diversifiée au fil du temps entre maîtrise d'œuvre publique et privée : construction de l'école de Sainte Marie Siché, études de l'aménagement urbain et paysager de la Citadelle d'Ajaccio, réhabilitation des Couvents SaintFrançois à SainteLucie de Tallano et Bonifacio ou encore construction de l'école et de l'espace polyvalent de Lumio ... Autant de défis qu'Amelia Tavella relève haut la main en proposant une sensibilité affirmée. la jeune fem me s'empare de la richesse de la diversité sans limite avec une priorité : signer une architecture significative à travers des lignes pures et naturelles, à l'image de son île ...
Déjà primée jeune femme architecte 2016, cette professionnelle, originaire de Corse et installée à Aix-enProvence, vient de décrocher le prestigieux prix Pierre Cardin de l'Académie des beaux-arts.
Les îles sont des espaces entre-deux, des contours qui se dessinent entre terre et mer. Avec le mistral, les côtes de la Corse natale d'Amelia Tavella sont d'autant plus marquées. « Cette zone de violence et de métamorphose continue avec l'eau qui recouvre, se retire et revient, inspire mes traits», décrit cette architecte tout juste quadra, déjà sacrée jeune femme architecte en 2016 et qui vient de décrocher, en novembre, le prestigieux prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-Arts.
Pierre, bois et cuivre
Centres administratifs, écoles, logements ... Il n'est qu'à voir ses constructions pour en juger: réalisées en matériaux bruts - la pierre, le bois, le cuivre étant sa « trinité glorieuse» - ses bâtiments puisent dans l'histoire des lieux pour tirer de nouvelles lignes, tranchantes comme des ombres méditerranéennes.
« J'aime les édifices qui tendent vers la ruine, les matières qui portent les traces du temps. Ils imposent à l'architecte la nécessité de décortiquer leur passé pour révéler la seconde vie qui va leur être offerte», confie cette amoureuse des arts et des lettres, qui s'est notamment fait une spécialité de la réhabilitation de sites historiques. A l'instar du couvent Saint-François à Saint-Lucie de Tallano. Campé depuis 1480 dans les forêts escarpées du sud de l'île de Beauté, ce campanile moyenâgeux qui pointe audessus de la canopée va devenir un pôle culturel. « C'est un travail de résurgence dans un environnement sensible qui responsabilise à l'extrême le geste de l'architecte», estime cette esthète. Influencé par le travail de l'artiste sud-coréen Lee Ufan, son projet, en Corse, dessine une coque rectiligne ajourée en cuivre dans le prolongement de l'actuel structure aux voûtes de granit. « Le cuivre est organique. C'est un matériau vivant qui répond à la lumière et qui prend les marques du temps avec une patine subtile», explique cette brune enflammée, qui n'est parvenue à lever le pied que trois jours, après la naissance de sa deuxième fille.
Trois cabinets à Aix, Ajaccio et Paris
Meurtrie par la séparation de ses parents (sa mère était corse, son père, parisien) quand elle avait quinze ans, elle a longtemps refusé de se laisser prendre par les émotions, se réfugiant dans la rigueur de l'excellence équestre (elle est gradée galop 7, l'ultime niveau), scolaire (un bac C mention bien avec 17 en maths et en physique), puis d'études techniques à l'Ecole spéciale d'architecture qu'elle a prolongées par un austère DESS de droit de l'urbanisme et de la construction. Elle a fondé son premier cabinet à Aix en 2007, en a ouvert un second à Ajaccio en 2010, puis un à Paris en 2015. « Je dois à la psychanalyse ma remontée à la surface», livre l'architecte, qui a entamé ses séances il y a sept ans avec la regrettée philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle. « Une analyse, c'est personnel, difficile, éprouvant, risqué, mais salutaire et indispensable pour trouver le fil de soi», confie Amelia Tavella. « J'entre maintenant dans une seconde vie, à l'image des bâtiments que je réhabilite», poursuit cette écorchée. Une vie colorée par les noirs de Soulages et les bleus profonds des ciels du sud: un bain chaque matin «pour marquer la transition entre le réveil et la violence du
jour», des voyages réguliers «entre urbanité et nature», un exercice professionnel qui s’équilibre «entre la rigueur et le lâcher-prise», et un quotidien qui s'organise entre vie sociale et solitude à l'occasion de balades contemplatives sur les rochers de la pointe de l'lsolella. Entre deux créations.
Dans le travail de l’Aixoise Amelia Tavella, 39 ans, le jury national du 4e Prix de la jeune femme architecte a salué 'une architecture qui a du sens, nourrie d'autres univers artistiques'. La principale intéressée le résume autrement ; concevoir un projet, 'c'est comme une histoire d'amour, c'est compliqué, rempli de doutes, c'est une remise en question quotidienne, sans acquis. Mais ce que l'on offre en retour cette prise de risques, ce sont des satisfactions intellectuelles incomparables".
Amelia Tavella a fondé son premier cabinet à Aix en 2007. Elle en a ouvert un second dans sa ville d'enfance, Ajaccio, en 2010, avant de se créer un ancrage parisien en 2015. Résolument indépendante, mais aussi artiste des collaborations croisées et pluridisciplinaires, elle travaille beaucoup en Corse, peu pour les particuliers, et emmène partout avec elle ses deux filles de 8 et 10 ans, Mathilde et Marie-Amélie, "qui dessinent déjà les maisons sous forme de plans", rigole-t-elle. Les espaces que conçoit
leur maman esquissent, eux, des univers lumineux de lignes pures et d'été...
"À un moment, on met la pensée de côté et on fait appel à ses sens, à son ressenti du lieu."
"J'aime aussi solliciter les artistes pour faire participer leur regard à la conception."
Senti et au ressenti de tous ces gens qui pratiquent déjà un endroit. C'est une méthode qui m'a été inspirée par un ami, un architecte italien extraordinaire, Alfonso Femia, qui a mené la transformation des Docks à Marseille. À côté des ingénieurs des fluides, acousticiens, VRO... j'aime aussi beaucoup solliciter les artistes, un photographe, un plasticien..., pour faire participer leur regard à la conception du bâtiment. Là, on est sur un concours à Ajaccio avec Alfonso Femia pour la réhabilitation de la place de l'hôtel de ville et on a sollicité Yann Kersalé, qui est un metteur en lumière incroyable (la Nuit des docks à Saint-Nazaire, le pont Chaban-Delmas à Bordeaux, le Musée du quai Branly à Paris, le MuCem à Marseille...)".
Vous parlez aussi d'architecture silencieuse. Que voulezvous dire par là?
"Ça n'est pas être dans la disparition du geste architectural mais on est d'abord là pour continuer quelque chose et le faire avec beaucoup d'humilité et de subtilité. Plus techniquement, il y a un vrai travail sur les matières. J'utilise toujours des matériaux bruts et on se sert de ces matériaux bruts pour en révéler la beauté au travers du travail des artisans, des professions du bâtiment. Cette phase-là, de relais entre ce qu'on a pensé nous et l'entreprise qui va le réaliser, c'est quelque chose d'assez magique.
Et ce que je ne perds pas de vue, c'est qu'on a une sacrée responsabilité : on est en train de construire des bâtiments qui vont être là pour quantité d'années. Qu'on fasse du logement, des équipements publics, de l'aménagement urbain, j'essaie de ne pas être déstabilisée par l'enjeu mais d'être dans une espèce de sincérité, de don de soi. C'est pour ça que je parlais plus haut d'histoire d'amour et c'est comme ça qu'on réussit à fédérer autour du projet."
LES REPÈRES
1977 : Naissance à Ajaccio, où elle vit jusqu'à ses 18 ans. Elle quitte alors la Corse pour le continent pour suivre des études d'architecture à Paris, qu'elle complète par un cursus d'urbanisme à Aix-en-Provence.
2002-2007 : Travaille comme architecte salariée dans un cabinet aixois.
2007 : Se lance en indépendante à Aix. En 2010, elle ouvre un deuxième cabinet à Ajaccio, sa ville natale. En 2015, c'est l'ouverture d'un troisième cabinet, à Paris, accueilli dans les locaux du cabinet Perrot & Richard, architectes du patrimoine avec lesquels elle collabore régulièrement.
Décembre 2016 : Elle reçoit le Prix de la jeune femme architecte pour quatre de ses projets à l'étude ou en cours de réalisation : en Corse, le centre administratif et culturel de Grosseto-Prugna, le groupe scolaire A Strega à SainteMarie-Sicché, la réhabilitation en pôle culturel du couvent Saint-François de Sainte-Lucie-de-Tallano ; à Aix, le collectif Trilogie à Luynes.
Amelia Tavella, lauréate du Prix de la Femme Architecte (catégorie moins de 40 ans), navigue entre ses agences d'Aix, Porticcio et Paris. Avec une quête d'harmonie pour imaginer des "enveloppes" ayant du sens, elle construit au fil de sa carrière, des bâtisses entre tradition et modernité.
Le travail du bois et de la pierre est son quotidien. Amelia Tavella dédie son métier d'architecte à la matière brute, au relief. Cette
"bâtisseuse" passionnée crée deux univers. Ainsi, l'urbanisme et la nature se rencontrent dans ses constructions comme deux indissociables. Respect de l'authenticité et ingéniosité moderne, cette architecte recherche avant tout une cohérence entre sa production et le lieu.
"Je viens d'une île, je crois que ça m'a donné une notion particulière des contours, entre terre et mer, ouverts à tous les horizons." Ajaccienne, diplômée de l'École Spéciale d'Architecture de Paris, Amelia Tavella ancre sa personnalité solaire dans l'espace! La matière brute - bois (dont l'emblématique pin corse laricio), granit-, tient chez elle une place particulière. Entre maîtrise d'oeuvre publique et privée, ses univers éclectiques et épurés racontent son engagement de "bâtisseuse" passionnée, son intérêt à l'humain, ce
"ressenti nécessaire' qu'elle prend le temps d'éprouver à chaque nouveau projet, à chaque nouveau lieu empreint de mémoire. L'architecture, un art qui a du sens
Une immersion inspirée par ses confrères, le Marseillais
Roland Carta ou l'italien Alfonso Femia, et des va-et-vient entre Nord et Sud, urbanité et naturalité, qui aboutissent toujours sur le site à une réponse juste et sincère pour "faire vibrer la lumière·. En relayant ainsi son regard, toutes disciplines confondues - ingénieurs des fluides, acousticiens, photographes, plasticiens -, elle évoque la magie, la violence aussi, la responsabilité du métier d'architecte qui sied bravement aux femmes ("nos ouvrages doivent rester pérennes').
Parmi ses "étoiles', les architectes Alberto Campo Baeza, les frères Manuel et Francisco Aires Mateus, John Pawson, ou les grandes signatures artistiques que sont le sculpteur Richard Serra, le peintre Pierre Soulages ou le plasticien
Lee Ufan ... La boutique Bastide, un programme de logements collectifs à Aix-en-Provence et la médiathèque de Porto-Vecchio illustrent ses dernières réalisations en cours. À suivre de près ...
Amelia Tavella est une jeune femme inspirée, et persuasive. Parmi 150 candidats, elle a convaincu le jury par une approche singulière de l'architecture, nourrie d'une profonde sensibilité. Son travail, illustré pour l'occasion par quatre projets, combine l'esthétique des lignes horizontales et une attention toute particulière aux lieux, aux espaces, aux matières.
Amelia Tavella est à la tête d'un cabinet d'architecture depuis 2007, à Aix d'abord, avant d'ouvrir une seconde agence à Ajaccio en 20 l 0, puis d'investir Paris en 2015.
Elle mène actuellement trois projets d'habitat, à Luynes, La Duranne et aux Facultés, ainsi que la conception d'une boutique.
Le prix de la femme architecte de l'année entend " valoriser les œuvres et les carrières de femmes architectes et encourager la parité dans une profession à forte dominante masculine », expliquent ses organisateurs.
À Calvi, Santa Lucia di Tal/à, Santa Maria Siché ou Porticcio ... Amelia Tavella pose sa signature sur des bâtiments bien inscrits dans le lieu et le temps. Une sensibilité à la matière, aux volumes, à la lumière qui ose la simplicité pour interpréter l'essentiel avec le naturel du talent.
Une énergie immense servie par la douceur de la voix et l'allure tranquille, Amelia Tavella exerce son métier avec enthousiasme. Diplômée de l'Ecole Spéciale d' Architecture de Paris, elle a complété sa formation auprès de grands aînés avant d'ouvrir une première agence à Aixen-Provence puis une deuxième, à Ajaccio, sa ville natale. Très à l'aise dans le rôle de chef d'orchestre qui est celui d'un architecte, elle accorde une attention toute particulière aux relations qui se créent autour d'un projet, qui nourrissent et élargissent l'expérience. Chaque projet est un nouvel univers, une nouvelle aventure.
Son actualité à travers la Corse illustre sa capacité à se renouveler en se posant toujours la question préalable du sens, en s'effaçant devant la qualité d'usage et le confort d'usage. Très sensible aux ambiances qui émanent d'un bâtiment, elle articule son travail autour des grands axes que sont l'intégration au site et l'attention aux points de vue, le choix des matériaux justes, les proportions et la lumière, la merveilleuse lumière de Méditerranée. Un architecte, dit-elle, doit avoir conscience qu'il laisse des traces forcément durables et donc toujours chercher à être exemplaire. Ainsi, pour l'école de Santa Maria Siché, Amelia Tavella a-t-elle fait le choix de traiter le bâtiment comme une halle agricole, tout en bois, qui s'est glissée entre deux chênes centenaires. Dans ce site très sensible, la filière bois s'est imposée avec la force de l'évidence. Le bois ici, le granit ou le métal ailleurs. Le travail de nouveaux matériaux est l'une des richesses de son métier. Le défi du centre administratif et culturel de Porticcio a été relevé de très belle manière.
L'ensemble aux fonctions diverses a été pensé par Amelia Tavella comme un lieu de vie doté d'une réelle unité qui se traduit visuellement par une philosophie unique de matériaux. La jeune architecte affiche sa préférence pour les matériaux naturels. Ceux qu'elle a choisis pour ce bâtiment sont, de plus, d' origine locale : le granit qui scintille au soleil, un vrai bijou, le pin laricciu des poteaux supportant la toiture et le cuivre dont l'aspect change avec les heures du jour en restant toujours chaleureux. Le cuivre, matériau d'une grande pérennité même en bord de mer, raconte aussi l'histoire des anciennes mines du Prunelli d'où il était extrait. Fille de Méditerranée, Amelia Tavella sait l'art de maîtriser la lumière, de laisser entrer du soleil juste ce qu'il faut, de sculpter les ombres. Des constructions en lien étroit avec leur environnement, des lieux qui ont du sens, la pureté des lignes servie par des matériaux nobles, l'architecture signée Amelia Tavella c'est cela avec, en plus, cette touche d'enthousiasme, ce goût de la découverte qui l'inspire et fait la différence.
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JUIN 2023
COUVENT SAINT-FRANÇOIS À SAINTELUCIE-DE-TALLANO PAR AMELIA TAVELLA ARCHITECTES. RÉHABILITATION ET EXTENSION
OCTOBRE 2022
AJACCIO : VISTE SUR LE CHANTIER DU FUTUR CONSERVATOIRE DE MUSIQUE HENRI-TOMASI
MUUUZ
SEPTEMBRE 2022
AMELIA TAVELLA A REMPORTÉ LE PREMIER PRIX DU TECU ARCHITECTURE AWARD POUR LE
KME
JUIN 2022
TECU ARCHITECTURE AWARDS 2022
AOÛT 2023
3 MAISONS D'ÉTÉ AU CŒUR DU MAQUIS CORSE
AOÛT 2023
AMELIA TAVELLA'S CURVILINEAR FURNITURE-SCULPTURE HYBRID TWISTS FROM SEAT TO DESK
MAI 2023 THE SKIN
OCTOBRE 2022
EN CORSE, L’ARCHITECTURE AMELIA TAVELLA MÊLE AVEC TALENT
CITÉ DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE
MAI 2023
CARLES ENRICH, BARCELONE VERSUS AMELIA TAVELLA, AIX-EN-PROVENCE
OCTOBRE 2022 BUCH UND BÜHNE
MY BLEND
MARS 2023
ÉMOTIONS DE PEAU #14 AMELIA TAVELLA
DBZ
SEPTEMBRE 2022
KUPFER IN DER ALTA ROCCA
SEPTEMBRE 2022
CONVENTO SAINT-FRANÇOIS, LA PROMESSA DI NON TRADIRE IL PASSATO ATTRAVERSO LUCE E NATURA
JUILLET 2022
L'ARCHITECTE FRANÇAISE
AMELIA TAVELLA RÉCOMPENSÉE
JUIN 2022
KME ANNOUNCES WINNERS OF TECU ARCHITECTURE AWARDS 2022
JUIN 2022
A NEW LIFE FOR SAINT-FRANÇOIS CONVENT
CORSE MATIN
JUIN 2022
LE 1ER PRIX TECU ARCHITECTURE POUR LE COUVENT SAINT-FRANÇOIS
THE ARCHITECTURAL REVIEW
JUIN 2022
GHOST STOREYS
MARS 2022
AMELIA TAVELLA REBUILDS THE "PHANTOM" PART OF CONVENT SAINTFRANÇOIS IN JADAD COPPER
JANVIER 2022
AUFERSTEHUNG IM KUPFERKLEID
JANVIER 2022
COUVENT RESSUCITÉ
JANVIER 2022
COUVENT SAINT-FRANÇOIS
NOVEMBRE 2021 POUR L'AMOUR DU SUD
NOVEMBRE 2021
RENUEVAN UN ANTIGUO CONVENTO CON YNA IMPONENTE CUBIERTA DE COBRE EN CORCEGA
SEPTEMBRE 2021
LA CITADELLE GÉNOISE D'AJACCIO S'OUVRE AU PUBLIC ET À LA CULTURE ARCHITECTURE AWARD
JUILLET 2021
AMELIA TAVELLA ARCHITECTES ADDS PERFORATED COPPER EXTENSION TO
CORSE MATIN
FÉVRIER 2021
AMELIA TAVELLA, L'ARCHITECTE A UNE RESPONSABILITÉ FOLLE
JANVIER 2021
TALENT ÉLOGE D'AMELIA TAVELLA
IDEAT
JANVIER 2022
SECOND SOUFFLE CORSE
JANVIER 2022
VÉTURE EN CUIVRE PERFORÉ POUR RÉHABILITATION D'UN COUVENT AMELIA TAVELLA - PORTRAIT
NOVEMBRE 2021 STRENGTH AND SOFTNESS: AMELIA TAVELLA ON NATURE, ARTISTRY, AND MEMORY IN THE MEDITERRANEAN
METSZET
NOVEMBRE 2021
SZELLEMIDÉZÉS
SEPTEMBRE 2021 COME PRIMA, PIÙ DI PRIMA
ELLE DECOR
SEPTEMBRE 2021
LA LETTURE DELLA SETTIMANA MONASTERE SAINT FRANÇOIS"
MARS 2021
15 LESSER KNOW FEMALE ARCHITECTES AROUNDS THE WORLD
CORSE MATIN
MARS 2021 DISTINCTIONS
ORDRE NATIONAL DU MÉRITE, QUATRE DIRIGEANTES À L’HONNEUR INCORSICA
CORSE NET INFOS
JANVIER 2021
DÉCEMBRE 2020
LE FORUM EDMOND SIMEONI DE LUMIU
SEPTEMBRE 2020
AMELIA TAVELLA MARRAINE PROMOTION 2020-2021
SEPTEMBRE 2020
SEPTEMBRE 2020
CASA SANTA TERESA, IN CORSICA IL LUOGO DEI RICORDI FELICI
ARCHITECTURE AND WONDER
JUILLET 2020
AMELIA TAVELLA ARCHITECTES CASA
SANTA TERESA
JUIN 2020
VILLA SANTA TERESA, MAISON DE RÊVE ENTRE MER ET CIEL
D'A
MARS 2020
ENTRE LES ARBRES, MÉDIATHÈQUE, PORTO-VECCHIO
VILLE & CASALI
MARS 2020 UN SOGNO IN RIVA AL MARE
MARS 2020
RÉSULTATS DE CONCOURS GROUPE
SCOLAIRE DU PITON DE CABRIÈS
FÉVRIER 2020
AMELIA TAVELLA CASA SANTA TERESA
CORSE NET INFOS
NOVEMBRE 2019
"A STREGA" AMELIA TAVELLA, PRIX MEDIUM AU PLAMARÈS RÉGIONAL
D'ARCHITECTURE
OCTOBRE 2019
L'ÉCOLE A STREGA A NOUVEAU
DISTINGUÉE: AMELIA TAVELLA
LAURÉATE DU 1ER PALMARÈS
RÉGIONAL D'ARCHITECTURE DE
ECOLE A STREGA, TROPHÉES SÉQUENCES BOIS, SENSIBILITÉ PAYSAGÈRE
MARS 2020 FACE À LA MER
AOÛT 2020
AMELIA TAVELLA, SOUS INFLUENCE MÉDITERRANÉENNE
VOGUE
MARS 2020
CASA SANTA TERESA, LA PLUS BELLE MAISON À LOUER À AJACCIO CET ÉTÉ
MARS 2020
ARCHITECT, AMELIA TAVELLA CREATES A SENSITIVE DESIGN AND A SOOTHING
ARCHDAILY
MARS 2020
SANTA TERESA HOUSE / AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
JANVIER 2020
RUDY RICCIOTTI + AMELIA TAVELLA
DEISGN THE AJACCIO CONSERVATORY OF MUSIC IN FRANCE
D'UMANI - FRANCE 3
JANVIER 2020
ALTA ROCCA LE COUVENT SAINTFRANÇOIS - SAINTE-LUCIE DE TALLANO
SEPTEMBRE 2019
ESTHÉTISME INSULAIRE AMELIA TAVELLA DIALOGUE AVEC LA NATURE
IDEAT
JANVIER 2019 PARTITION MINÉRALE EN CORSE
MAI 2019
IN U CORE DI A MACHJA
MARS 2019
ECOLE A STREGA, SANTA MARIA SICHÉ
AVRIL 2019
FILM ZEBRA PRODUCTION MAQUIS MAGAZINE
EMISSION LE RENDEZVOUS CORSE
MARS 2019
COLLABORATION AVEC RUDY
RICCIOTTI LES DEUX RIVES DE LA MÉDITERRANÉE SE REJOIGNENT
MARS 2019
ENTRE LES ARBRES, MÉDIATHÈQUE, PORTO-VECCHIO
EMISSION LE RENDEZ-VOUS FRANCE 3 CORSE
FÉVRIER 2019
HOMME ET FEMMES, À ARMES ÉGALES ?
CORSE NET INFOS
OCTOBRE 2018
SANTA MARIA SICHÉ: AVEC L'ÉCOLE A STREGA, AMELIA TAVELLA
IMAGINE UN TEMPLE DE L'ENFANCE PUR ET NATUREL
OCTOBRE 2018
GROUPE SCOLAIRE A STREGA BY AMELIA TAVELLA
MARS 2019
RUDY RICCIOTI ET AMELIA
TAVELLA EXPLORENT LA MUSICALITÉ DU GRANIT À
LE MONITEUR
FÉVRIER 2019
AMELIA TAVELLA, ARCHITECTE DES MATÉRIAUX
FÉVRIER 2019
PARTITION DE BÉTONFRANCE
HOSPITALITY DESIGN
OCTOBRE 2018 WHAT'S NEXT: GRADE SCHOOLS
OCTOBRE 2018 ARCHICORSE
AMC
SEPTEMBRE 2018
LE MAQUIS ACCUEILLE UN NOUVEAU
GROUPE SCOLAIRE SIGNÉ AMELIA
TAVELLA D'ARCHITECTURE DE CORSE
AOÛT 2018
ECOLE A STREGA PAR AMELIA TAVELLA
BUSINESS IMMO
SEPTEMBRE 2018
LA NOUVELLE GÉNÉRATION QUI
FABRIQUE LA VILLE DE DEMAIN
ADC AWARDS 2019
FÉVRIER 2019
L'ÉCOLE A STREGA NOMINÉE CATÉGORIE "ARCHITECTURE
ECOLOGIK
DÉCEMBRE 2018 UNE ÉCOLE DANS LE MAQUIS C'EST (PAS) SORCIER!
5 FAÇADES
SEPTEMBRE 2018
L'ÉCOLE DE LA NATURE
INSTITUT CHOISSEUL
SEPTEMBRE 2018
LES 100 JEUNES LEADERS QUI INVENTENT LA VILLE DE DEMAIN
MAI 2019
IN U CORE DI A MACHJA
MARS 2019
ECOLE A STREGA, SANTA MARIA SICHÉ
AVRIL 2019
FILM ZEBRA PRODUCTION MAQUIS MAGAZINE
EMISSION LE RENDEZVOUS CORSE
MARS 2019
COLLABORATION AVEC RUDY
RICCIOTTI LES DEUX RIVES DE LA MÉDITERRANÉE SE REJOIGNENT
MARS 2019
ENTRE LES ARBRES, MÉDIATHÈQUE, PORTO-VECCHIO
EMISSION LE RENDEZ-VOUS FRANCE 3 CORSE
FÉVRIER 2019
HOMME ET FEMMES, À ARMES ÉGALES ?
CORSE NET INFOS
OCTOBRE 2018
SANTA MARIA SICHÉ: AVEC L'ÉCOLE A STREGA, AMELIA TAVELLA
IMAGINE UN TEMPLE DE L'ENFANCE PUR ET NATUREL
OCTOBRE 2018
GROUPE SCOLAIRE A STREGA BY AMELIA TAVELLA
MARS 2019
RUDY RICCIOTI ET AMELIA
TAVELLA EXPLORENT LA MUSICALITÉ DU GRANIT À
LE MONITEUR
FÉVRIER 2019
AMELIA TAVELLA, ARCHITECTE DES MATÉRIAUX
FÉVRIER 2019
PARTITION DE BÉTONFRANCE
HOSPITALITY DESIGN
OCTOBRE 2018 WHAT'S NEXT: GRADE SCHOOLS
OCTOBRE 2018 ARCHICORSE
AMC
SEPTEMBRE 2018
LE MAQUIS ACCUEILLE UN NOUVEAU
GROUPE SCOLAIRE SIGNÉ AMELIA
TAVELLA D'ARCHITECTURE DE CORSE
AOÛT 2018
ECOLE A STREGA PAR AMELIA TAVELLA
BUSINESS IMMO
SEPTEMBRE 2018
LA NOUVELLE GÉNÉRATION QUI
FABRIQUE LA VILLE DE DEMAIN
ADC AWARDS 2019
FÉVRIER 2019
L'ÉCOLE A STREGA NOMINÉE CATÉGORIE "ARCHITECTURE
ECOLOGIK
DÉCEMBRE 2018 UNE ÉCOLE DANS LE MAQUIS C'EST (PAS) SORCIER!
5 FAÇADES
SEPTEMBRE 2018
L'ÉCOLE DE LA NATURE
INSTITUT CHOISSEUL
SEPTEMBRE 2018
LES 100 JEUNES LEADERS QUI INVENTENT LA VILLE DE DEMAIN
JUILLET 2018
GROUPE SCOLAIRE EN BOIS
JUILLET 2018
AMELIA TAVELLA, SCHOOL A STREGA
JUIN 2018
CORSICA, A PRIMARY SCHOOL ENCLOSED BY ANCIENT OAKS
JUIN 2018
A SCHOOL IN NATURE BY AMELIA TAVELLA ARCHITECTES
JUIN 2018
AMELIA TAVELLA ARCHITECTES : ÉCOLE A STREGA
MAI 2018
GROUPE SCOLAIRE A STREGA
JUIN 2018
AMELIA TAVELLA ARCHITECTES COMPLETES STONE AND TIMBER SCHOOL IN CORSICA
D'ARCHITECTURE
JUIN 2018
DANS LE PAYSAGE CORSE, UNE
SEPTEMBRE 2018
AMELIA TAVELLA ARCHITECTES : ÉCOLE A STREGA
FRANCE 3 CORSE
NOVEMBRE 2017
AMELIA TAVELLA LAURÉATE PRIX D'ARCHITECTURE PIERRE CARDIN ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
3 CORSE
FÉVRIER 2017
AMELIA TAVELLA ÉLUE JEUNE FEMME ARCHITECTE 2016
NOVEMBRE 2017
BÂTIR, "C'EST UNE HISTOIRE D'AMOUR"
AIX MAG
JANVIER - FÉVRIER 2017
AMELIA TAVELLA, JEUNE FEMME ARCHITECTE DE L'ANNÉE
LE MONITEUR
JUILLET 2018
UNE ÉCOLE LOVÉE DANS LE MAQUIS
JUILLET 2018
AMELIA TAVELLA, ANOBLIT UNE ARCHITECTURE AUX ACCENTS SENSORIELS
LES ÉCHOS
DÉCEMBRE 2017
AMELIA TAVELLA DONNE UNE SECONDE VIE AUX VIEILLES PIERRES
MATIN
NOVEMBRE 2017
LES IMMORTELS SACRENT LE TALENT D'AMELIA TAVELLA
COTÉ MAISON
JUIN 2017
PORTRAIT D'AMELIA TAVELLA, UNE ARCHITECTE PASSIONNÉE
CORSE NET INFOS
DÉCEMBRE 2016
AMELIA TAVELLA REÇOIT LE PRIX DE LA JEUNE FEMME ARCHITECTE
KALLISTÉ
ÉTÉ 2015
AMELIA TAVELLA, ARCHI BIEN INSPIRÉE